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1.

TECHNIQUES DE RESTAURATION DES COURS D’EAU


1°. Petits aménagements piscicoles
Installation de blocs dans le cours d’eau pour créer à la fois des abris
hydrauliques pour les poissons adultes et éventuellement des zones de
reproduction dans les dépôts de graviers qui se forment entre les blocs. Le
principe général qui sous-tend ce type de réalisation est de « recréer » des
habitats à l’attention d’une ou plusieurs espèces cibles.
Afin de favoriser le retour d’espèces
remarquables (voir encadré ci dessus), il a été
décidé de reconstituer une mosaïque
d’habitats équivalente. Pour cela divers
aménagements ont été réalisés: seuils de fond
pour conserver les différents secteurs de
pente, caissons sous cavés, épis, fascines
végétales, plantations d’aulnes, …
Avant
 Restauration des cours d'eau en milieu
urbain.
 Suppression du barrage et restauration écologique de la rivière
UN BILAN CONTRASTÉ SUR LA MEUSE
 "Le Brochet du Bassigny" a réalisé un programme de diversification du lit mineur de la
Meuse entre Levécourt et Hacourt (52).
 Ce tronçon de rivière, comme la majeure partie amont de la Meuse, a fait l’objet de
nombreux aménagements hydrauliques (curage, recalibrage, rectification, …) Ce qui
s’est répercuté sur sa qualité qui se révèle altérée avant les activités de restauration.
Comme on ne disposait pas d’état initial, la qualité des travaux a été évaluée par
comparaison avec une station témoin non restaurée, 200 mètres en amont.
2°. Création d’une ripisylve

La création de ripisylve peut être réalisée :


 sous la forme de végétalisation simple
 sous la forme de « techniques du génie végétal
»
 de manière spontanée et indirecte

a. Proposer uniquement des espèces


strictement indigènes et adaptées à la
station
b. Dans un souci de diversification de milieux,
il faut varier les espèces, les formes, les
strates, les densités de plantations, etc
3°. Création d’épis

Objectifs suivants :
– recentrage et dynamisation des écoulements ;
– diversification des substrats ;
– diversification des hauteurs d’eau ;
– création de caches et abris pour la faune piscicole.

Nombreux types d’épis avec des agencements de


blocs d’enrochement, la mise en place de troncs, de
pierres, la réalisation de caissons ou casiers en
rondins remplis de cailloux, l’emploi de techniques
issues du génie végétal (épis en fascines de saules, en
tressages, etc.), etc.
4°. Bancs et risbermes alternés
A. Contexte d’application et principes généraux

L’objectif poursuivi est donc à la fois d’améliorer la diversité des


écoulements du lit mineur et d’en augmenter la profondeur si celle–ci est
insuffisante mais aussi de recréer des habitats rivulaires.

B. Mise en Œuvre
 Apports solides moyens à forts : On pourra dans ce cas se « contenter
» de créer des structures de blocages des alluvions en transit de type «
série d’épis ».
 Apports solides faibles : Si les apports naturels d’alluvions ne sont pas
envisageables, il sera nécessaire de créer artificiellement des
structures ressemblant aux bancs alternés naturels.
La propagation des bouffées
turbulentes et la création des
bancs alternés. Expérimentations
(Malavoi and Bravard, 2010)
5. Reconstitution du matelas alluvial
A. Contexte d’application et principes généraux
L’incision généralisée des lits fluviaux, observée sur de nombreux cours d’eau
à fond mobile, est généralement due à une surexploitation de leurs alluvions
(extractions en lit mineur par le passé).
Cette incision, outre les dysfonctionnements ecomorphologiques, on note
aussi la pollution de la nappe aquifère
B. Mise en Œuvre
La réinjection des sédiments peut se faire de diverses façons :
 simple dépôt des matériaux le long de la berge et attente de leur reprise
par le cours d’eau ou déversement en vrac dans le cours d’eau ;
 répartition des alluvions en couche homogène sur l’ensemble de la zone
à restaurer, sur une épaisseur compatible avec la capacité d’écoulement
nécessaire au transit des crues « de projet » (calcul de section capable) ;
 création d’une morphologie de bancs alluviaux Alternés.
II.TECHNIQUES DE RESTAURATION DES COURS D’EAU
5. Reconstitution du matelas alluvial

Création du matelas d'un cours d'eau


5. Reconstitution du matelas alluvial

Cas de la réhabilitation de la
Ntahangwa
6°. Seuil et rampes

A. Contexte d’application et principes généraux


L’édification de seuils et rampes est une mesure adaptée, et souvent même
nécessaire, pour éviter ou limiter des phénomènes d’incision du lit, en
particulier sur les cours d’eau les plus puissants ayant subi des chenalisations
excessives ou des extractions importantes de matériaux alluvionnaires.

B. Mise en Œuvre
 hauteur de chute inférieure à ~ 20 cm, et si la dénivellation de
l’ouvrage doit être supérieure (rampe
 Mise en place de structures rugueuses, facilitant la progression du
poisson et limitant les effets d’accélération des courants hydrauliques
 développement d’ouvrages (rampes) à faible pente
 ancrage suffisamment profond,
 forme légèrement incurvée ou cintrée de l’ouvrage en son centre,
pour éviter un étalement de la lame d’eau lors de l’étiage.
7°. Reconnexion d’annexes hydrauliques
A. Contexte d’application et
principes généraux

B. Mise en Œuvre
 Restauration de frayères à brochet  Restauration de connexions
 assurer la continuité hydraulique permanentes
 araser les zones d’alluvionnements  Restauration fonctionnelle
dans l’annexe globale: C’est ce type de
 ouvrir le milieu (élimination de la restauration que nous
végétation arbustive et arborée en préconisons ici.
excès)
II.TECHNIQUES DE RESTAURATION DES COURS D’EAU

7°. Reconnexion d’annexes hydrauliques


8°. Arasement/dérasement de seuils
A. Contexte d’application et principes généraux
Le principe général sous-tendant la proposition d’arasement ou de
dérasement d’un seuil vise à redonner au cours d’eau son profil en long
naturel. La base d’un tel projet de restauration est donc l’analyse fine du
profil en long actuel du cours d’eau et la détermination de son profil
futur(Malavoi and Salgues, 2011)

B. Mise en Œuvre
L’ancien tracé du cours d’eau s’étant souvent partiellement ou totalement
comblé avec les sédiments provenant de l’amont, des travaux de
terrassement et de remise en forme de ces matériaux de l’ancienne retenue
seront souvent souhaitables
8°. Arasement/dérasement de seuils
9°. Suppression des contraintes latérales
A. Contexte d’application et principes généraux
Le principe sous-tendant la démarche de suppression des contraintes
latérales se situe donc dans la logique de mise en œuvre du concept
d’instauration ou de restauration de l’espace de mobilité des cours d’eau

B. Mise en Œuvre
L’unique préoccupation
sera de lui fixer un espace
de mobilité aux limites
duquel pourront
éventuellement être
réalisées de nouvelles
protections.
10°. Reméandrage ou recréation de cours d’eau
A. Contexte d’application et principes généraux
La technique du reméandrage est adaptée aux cours naturellement
sinueux dont les sinuosités ont été artificiellement rescindées sur de
longues distances.
Le reméandrage consiste à remettre le cours d’eau dans ses anciens
méandres.
B. Mise en Œuvre
 Si forte incision du lit mineur: Si le cours d’eau s’est fortement incisé suite aux
rescindements et que des seuils de stabilisation ont été construits pour limiter
l’incision, il sera nécessaire de procéder par étapes et plutôt de l’aval vers
l’amont.
 Problème des collecteurs de drains: Si l’on fait reméandrer, on réduit la pente
du lit mineur et on relève la cote du fond et de la ligne d’eau
 Augmentation de la fréquence des débordements: Du fait de la réduction de
la pente et de l’augmentation de la perte de charge liées aux sinuosités
10°. Reméandrage ou recréation de cours d’eau

favorisé

Imposé
2. TECHNIQUES DE RESTAURATION DES SITES DES CARRIERES
• Pour maîtriser l'impact des sites des carrières sur
l'environnement et le cadre de vie des riverains, les
exploitants de carrières mettent en œuvre des solutions
techniques adaptées à chaque situation incluant d’une
manière et d’une autre les points suivants :
- La gestion et qualité de l’eau (Préserver la qualité de l'eau)
- La réduction des émissions de poussières
- L'intégration paysagère
- La réduction du bruit
- La maîtrise des vibrations
- Le transport des matériaux (Moyens de transport alternatif)
- Plates-formes multimodale
-La préservation de la biodiversité
-lutte contre l’érosion, …..
Techniques de restauration des carrières
- TECHNIQUES DE TERRASSEMENT
*Pour le régalage des inutiles de découverte, puis des terres végétales
* Pour la création d’un îlot : En laissant en place du matériau ou en
profitant d’une remontée du substratum
*Renforcement de berges et déplacement de méandres pour les rivières
• Chaque fois, revégétaliser le plus rapidement possible et privilégier le
fascinage par fagots et les plantes à racines maillantes
• Bien anticiper la pente de la berge en fonction de sa vocation et des
conditions climatiques, hydrauliques et géotechniques (par exemple, en
Guyane, il vaut mieux prévoir des pentes verticales dans la latérite et la
saponite pour limiter l’érosion pluviale et l’apparition de ravines)
• Bien choisir une orientation plutôt vers le Sud d’un talus bien drainé
pour reconstituer une pelouse sèche
-TECHNIQUES DE REVEGETALISATION

A. SEMIS :
1) Analyse préalable physico-chimique du substratum
2) Détermination des semences
3) Réfléchir à la pose préalable d’une « armature »
4) Semis à la volée ou Hydroseeding
5) Penser à contracter une garantie sur le résultat avec le
sous-traitant
-TECHNIQUES DE REVEGETALISATION
B. PLANTATIONS :
1) Détermination des essences à planter
2) Détermination de l’âge idéal des plants
3) Choix de la technique de plantation :
a. en godets ou pote
b. en racines nues
c. en motte
4) Détermination de la maille de plantation
5) Prévoir les protections des plants
6) Penser à contracter une garantie de reprise avec le sous-traitant ou le
fournisseur
Bref des étapes de la végétalisation:
• la préparation du substrat
• Végétalisation naturelle
• Végétalisation par transfert de graines ou de foin
• Végétalisation par transplantation
• Il faut aussi faire le suivi de la végétalisation

Végétalisation par
transplantation
-TECHNIQUES DE GENIE ECOLOGIQUE

-tenir compte de la phytosociologie, relations


plantes-animaux-microorganismes-sol
- Privilégier les pentes très douces
- Créer une ou plusieurs frayères pour les rivières,
lacs et autres;
- Penser aux doubles berges pour les rivières
-maintenir les connections entre les ecosystemes
- Etc.
-TECHNIQUES HYDRAULIQUES, pour les zones humides :
- Renforcement par enrochement ou par seuil bétonné ou par gabions de certaines
berges pouvant être soumises à des courants
-Gestion maîtrisée de niveaux d’eau différents entre plusieurs masses d’eau d’une
même carrière

Figure : Fabrication des gabions pour


stabilisation des talus instables suite à
l’extraction des carrières(UNICEM)
-TECHNIQUES DE VALORISATION D’UN ECOSYSTEME
(préexistant ou « néo-créé »)

-Ecologique
-Industriel
-Géologique
-Paléontologique,….
Excavateurs et machines pour pulvériser la pierre dans une carrière
-TECHNIQUES SPECIFIQUES A UN BUT SPORTIF PRECIS PAR
EXEMPLE(terrains, piscines,…)

Figure :Ancienne carrière aménagée en terrain de golf avec


des bio solides de pâtes et papiers et des cendres de bois puis
végétalisée(tiré de CEDFOB, 2007)
-Faire participer les populations
Selon les experts, le choix entre réhabilitation ou réaffectation
dépend beaucoup du milieu dans lequel se trouve le site : si
celui-ci est très éloigné des agglomérations, un retour à un état
proche de sa nature d’origine peut être très intéressant. À
l’inverse, s’il est proche de zones habitées, les besoins et
desiderata des populations locales doivent être pris en compte :
ils peuvent vouloir en faire un jardin public par exemple, un
terrain de football, y construire une école, un centre de santé,….
Faire participer les populations(suite)

La population de
Kanyosha en échange
avec les agents de
l’OBM sur l’extraction
des carrières dans la
rivière
Kanyosh(Source: visite
par OBM, Aout,2019)
3. Techniques de restauration des écosystèmes terrestres
1.La reconstitution des milieux à partir de
la régénération naturelle

• Les peuplements forestiers peuvent se reconstituer à partir de la


régénération naturelle issue de graines, de bourgeons ou de rejets de
souche
• Dans ce cas, l’action de l’homme va donc se limiter à favoriser cette
régénération ou même à ne rien faire
• Plusieurs types de travaux peuvent être réalisés (Grognou, 2004):
1.1.Broyage d’ouverture

• Est un broyage mécanique de la végétation basse à l’aide de broyeurs forestiers


• Les objectifs du broyage de la végétation basse des peuplements forestiers sont :
• Permettre la réalisation des travaux de régénération du peuplement dans de bonnes conditions d’accès,
• Limiter la repousse de la végétation concurrente et faciliter le développement des espèces sélectionnées par
diminution de la concurrence hydrique et un meilleur accès à la lumière,
• Enrichir et protéger le sol.
En effet, cette opération laisse au sol un broyant qui joue un rôle très positif de protecteur contre l’érosion et contre
l’évaporation de l’eau du sol. Cette nécro masse se décomposera progressivement pour enrichir en matière
organique et en humus l’horizon superficiel du sol,
• Provoquer le drageonnement grâce à l’action sur le sol des tracteurs,
• Améliorer la qualité paysagère du site (Grognou, 2004).
1.2.Broyage d’entretien

• Le broyage d’entretien est nécessaire au bout de 4 à 5 ans pour éliminer les repousses souvent
vigoureuses du maquis tout en conservant les jeunes brins des espèces forestières
• Les objectifs de cette opération sont les suivants :
• Eviter la repousse de la broussaille pour limiter les risques de propagation d’incendie, favoriser
la régénération et réduire la concurrence vis-à-vis de l’espèce que l’on souhaite favoriser.
• Favoriser les espèces herbacées.
1.3.Le recépage

• Le recépage consiste à couper au ras du sol, à l’aide d’une tronçonneuse, les arbres considérés
comme morts ou devant mourir dans les prochains mois
• Ces arbres doivent être préalablement repérés et marqués à la peinture par des techniciens
• Après la coupe des arbres, leur houppier doit être démantelé grossièrement et dispersé sur le
sol
• Il peut également être utilisé pour constituer des fascines (Grognou, 2004)
• La technique de fascinage est mise en œuvre principalement dans les secteurs où l’on craint
une forte érosion (Marsol, 2004), c’est justement le cas des milieux incendiés
• L’objectif de cette opération est de favoriser la pousse de rejets à partir de la souche et de
drageons à partir des racines encore vivantes
• De plus, cette opération peut être bénéfique d’un point de vue phytosanitaire, car les arbres
moribonds peuvent être la cible d’attaques parasitaires, qui vont ensuite pouvoir se propager à
des arbres sains (Grognou, 2004).
1.4.Le dessouchage

• Le dessouchage consiste à extraire toute la souche, y compris la majeure partie


de son système racinaire. C'est une opération brutale qui perturbe le sol sur une
surface plus importante que celle qu'occupait la souche.
• L’objectif du dessouchage est de supprimer ou de diminuer la densité des
grandes espèces qui composent le maquis afin de faciliter les entretiens
ultérieurs et de limiter la concurrence exercée sur l’espèce que l’on souhaite
favoriser (Grognou, 2004).
1.5.Enlèvement du liège brûlé

•L’objectif de cette opération est de produire du


liège exploitable lorsque les arbres qui ont
échappé au feu ont reconstitué leur houppier et
que leur flux de sève descendante permet le
décollement des planches de liège, soit 6 ans
après l’incendie ou parfois davantage (Grognou,
2004).
2.Le semis

•Des graines sont généralement étendues à l’aide de


différents instruments afin de retenir au maximum le
sol et de ralentir le processus érosif
•Le choix des graminées annuelles à été expliqué par le
fait que ce sont des plantes à croissance rapide et dont
le taux de germination est élevé formant ainsi un écran
assez important protégeant le sol de l’érosion.
3.Les reboisements et leur protection

• Le mot reboisement est réservé aux travaux ayant en vue de reconstituer une forêt plus ou moins disparue ou
d’en créer de nouvelles en terrains nus (Boudy, 1952).
Le reboisement suit les phases suivantes :
1) Elimination de la végétation brûlée par coupe et enlèvement ou par broyage. La préparation du sol varie selon le
degré de destruction des peuplements et le risque d’érosion de la parcelle à reboiser (terrassements en banquettes,
sur les pentes, si absence de rochers).
2) Préparation du terrain, avec la réalisation de trous (Grognou, 2004).
3) Choix des espèces à planter : lors des interventions de restauration telles que les reboisements ou le
remplacement des essences, il est souhaitable, si possible, d’utiliser des essences autochtones ou ayant une grande
valeur écologique. Le choix des essences à planter résulte de l’analyse du milieu (conditions stationnelles et aspect
paysager) et des objectifs à atteindre (Grognou, 2004
4.La restauration par brûlis contrôlés

• La méthode de restauration par brûlis contrôlés est aussi fréquemment


utilisée pour les savanes mais dans une moindre mesure due au coût
technique et humain onéreux qu’exige cette méthode
• Le choix du site est la première étape de la restauration.
5.Techniques et méthodes de lutte contre
l’érosion hydrique

Les sols constituent un compartiment fondamental des écosystèmes :


 leur dégradation a en général des impacts majeurs sur tous les autres compartiments
et porte gravement atteinte à la composition et à la diversité de la flore et de la faune,
ainsi qu’aux cycles de l’eau et des nutriments (Antipolis, 2003).
 La dégradation du sol est souvent une première étape avant que l’érosion se manifeste
de façon évidente, car il n’est pas nécessaire que le sol soit enlevé pour que sa
productivité baisse.
 Une exploitation excessive par exemple, peut détruire la structure et en conséquence
la capacité de rétention de l’eau (Kuypers et al., 2004).
• L’érosion implique un transfert de matière et parfois de fertilité d’un lieu à
un autre. Les impacts sont de natures différentes, d’une part sur le lieu
même où se produit l’érosion, avec ablation de matériaux, et d’autre part
sur les lieux où ces matériaux sont redéposés. Ces derniers se situent à
l’aval dans les bassins versants (érosion hydrique), ou dans le lit des vents
dominants (érosion éolienne) (Roos, 1991).

Source d’eau tarie suite à la


dégradation des sols à Sororezo
et Vue du paysage avec des sols
dégradés par érosion à Sororezo
(région de Mumirwa)
-Technique de végétalisation
-Le paillage
- Garder le plus de végétation
- Profilage – Rabotage temporaire
-Utilisation de la bande enherbée
- La technique des barrières
• Barrière à sédiments
• Ballots de paille
• Barrières de Géotextile
-Agroforesterie
Paillage et agroforesterie
- Garder le plus de végétation

Mise en place de fascines enherbées pour lutter contre l’érosion


Paillage et agroforesterie
6.Rôle des légumineuses dans la
restauration des écosystèmes terrestres

• Parmi les végétaux qui recolonisent rapidement les milieux , nous avons les
légumineuses et les cistes.
• La reprise rapide des légumineuses est accomplie par la germination massive
des graines durant les toutes premières années de la succession post incendie
par exemple, à partir de leur banque de semences du sol dont la levée de la
dormance est assurée soit par le choc thermique (Auld & O'Connell, 1991.,
Keeley & Bond, 1997., Hanley & Fenner, 1998., Herranz et al., 1998), soit par
l’insolation forte des milieux dénudés (Bazzaz, 1998) ou encore par la fumée
produite par la combustion de la végétation (Crosti et al., 2006; Dayamba et
al., 2008).
Lutte contre les incendies

La lutte contre les incendies de forêt implique plusieurs types d'activités pour protéger la ressource:
· La prévention : vise d'une part les hommes (campagnes d'information) et d'autre part la réduction
de l'inflammabilité des ressources forestières (via des techniques sylvicoles pour réduire l'action
éventuelle des combustibles forestiers).
· L'anticipation : comporte toutes les activités à entreprendre en cas d'incendie qui sont conçues de
façon à assurer son extinction: surveillance, mise au point de techniques d'extinction (par exemple,
l'usage à bon escient de contre-feux), etc.
· L'extinction en elle-même doit avoir un coût minimum et doit être conforme aux objectifs
d'aménagement de la terre et de la ressource.
· La restauration des forêts, activité faisant suite aux incendies, est un élément vital de
l'aménagement forestier durable.
Dans chacun de ces quatre domaines, il est nécessaire de renforcer le cadre institutionnel, la
recherche et l'éducation du public, d'adopter une technologie appropriée et d'inciter à la
participation des populations locales.
Lutte contre les incendies(suite)

Piste coupe-feu autour de la RNFB


(source : FORUM BURUNDAIS DE LA
SOCIETE CIVILE DU BASSIN DU NIL
dans «ETUDE SUR LA
CONSERVATION DE LA NATURE EN
GENERAL ET DE LA RESERVE
NATURELLE DE LA FORET DE BURURI
EN PARTICULIER ».)
Jachères améliorées/Desmodium intortum

Fixation
biologique de
l’azote
4. Les techniques de restauration des zones urbanisées
1. Les corridors écologiques
Quelques exemples de Corridors écologiques
2. les toits verts
3. Végétalisation des murs et des façades
Cas de la ville de Bujumbura

Clôture végétalisé en face de


l’école Indépendante de
Bujumbura
3. Végétalisation des bords de la route
A la Boulevard de
l’UPRONA
A l’Avenue du 28 Novembre
3. Végétalisation des espaces libres à coté des infrastructures

A la Mairie de
bujumbura
Clôture en haut du Boulevard 28
Novembre
Régie des œuvres universitaires
Au campus Mutanga
A Nyakabiga
4. Végétalisation des espaces artificialisés

Plantule d’arbre à
cote du nouveau
bâtiment de la
Mairie de
Bujumbura
Arbre planté au milieu de la
surface imperméabilisée
devant l’OTB
5. Stabilisation et Végétalisation des berges des rivières traversant les
zones urbanisées

Stabilisation de la rivière NTAHANGWA


5. Techniques de restauration des terres arides et semis arides
TECNIQUES DE RESTAURATION
• D’après ROOSE et al. (2011), les sols arides dégradés étant
instables à l’eau et pauvres en nutriments et en MO, la
restauration de leur productivité passe par la mise en œuvre de
techniques complexes comprenant :
La capture et la gestion des eaux de ruissellement en fonction de
l’aridité du milieu,
Le travail du sol localisé et stabilisé par des MO,
La revitalisation biologique de l’horizon superficiel
(fumier/compost),
La nutrition équilibrée des plantes en fonction de leurs besoins,
La correction de l’acidité du sol (pH entre 5 et 7) : apport de MO
et phosphate,
Le choix de cultures associées à des légumineuses et à des arbres
non envahissants
Techniques de restauration (suite)
Agriculture de conservation : assure un labour minimum, le paillage
du sol et la rotation des cultures, qui se combinent pour augmenter la
matière organique et la fertilité du sol (Dumanski et al., 2006)
Gestion durable des parcours : met l’accent sur la
gestion de la durée, du moment et de l’intensité du
pâturage afin d’assurer un impact optimal sur les
herbivores, comme la dispersion des graines, la fumure
et l’élimination de la végétation morte (Davies et al.,
2010 ; McGahey et al., 2014)

Agroforesterie : est un système dans lequel des arbres ou des


arbustes sont plantés parmi les cultures ou dans les prairies pour
augmenter la productivité, la diversité et la résilience des fermes
Ces trois pratiques appliquent toutes des principes de synergie et de
complémentarité afin de conserver la structure du sol, l’humidité du
sol et les nutriments et éventuellement augmenter la capacité de
stockage du carbone (FAO, 2007)
Photos agriculture de conservation
Association des cultures

Association maïs
(Zea mays- Crotalaria
junceae)

Association palmier doum-mil (département


d’Aguié au Niger) Culture intercalaire de
Leucaena leucocephala
(Fabaceae) et de maïs
au Ghana
• La technique la plus importante dans les terres arides et semis
arides comprend une combinaison des méthodes de collecte
de l'eau, de stabilisation des dunes de sable, de gestion des
pâturages et de remplissage des ravins
• Selon les objectifs de mise en œuvre, les meilleures
techniques identifiées dans les pays sèches peuvent être
catégorisées:
Techniques améliorées de pâturage et de parcours, dont le
pâturage planifié combiné avec la mise en place de trous
d'eau, la plantation de graminées et d'espèces ligneuses, le
contrôle des espèces végétales envahissantes non palatables
et le contrôle des feux de brousse à travers l'établissement de
pare-feu
Préparation de la terre en «demi-lune» pour
Pare feu la conservation de l’eau et du sol au Niger
Demi-lunes sur le versant nord d’un
bassin
Gestion améliorée des forêts, avec des pratiques telles que le
reboisement, la régénération naturelle assistée par le paysan,
les brise-vents, la protection contre les feux de brousse et la
conservation de la diversité végétale

Plantation d’arbres qui permet Haie vive défensive (Jatropha curcas) Plantation de Acacias senegal
de récupérer les terres nues jouant également le rôle de brise-vents
Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS), dont
l'utilisation des résidus de récolte, l’amendement
organique et humique (composte, engrais brun et
vert), la gestion intégrée des éléments nutritifs du sol
et des techniques agricoles respectueuses de
l’environnement Incorporation des résidus de récolte
dans le sol pour améliorer la fertilité
au Malawi

Couverture du sol avec de la Utilisation des feuilles de neem


paille pour conserver dans le paillage (Nigéria)
l’humidité au Malawi

Couverture du sol avec les


résidus des récoltes
• Le développement de l`agroforesterie : Les légumineuses
fixatrices d’azote dans les jachères améliorées utilisées
comme plantes de couverture, arbustes/arbres, parcs
arborés… Permettraient de fixer l’azote atmosphérique dans
le sol et favorise la protection de la surface du sol contre les
intempéries et la dégradation

Jachères améliorées avec du Gliricidia spium (à gauche) et du Cajanus cajan (à droite)


• L`utilisation efficiente de l`eau par des techniques
d`irrigation et de drainage appropriées

Irrigation goute à goute


Collecte des eaux de ruissellement en Usage d’eau
Erythrée: petit barrage
Faire face à la salinisation

Bordure de contraction végétale avec


fente de dessiccation et croûtes
Désalinisation salines
Techniques de restauration (suite)
• L’intégration des techniques de lutte contre l`érosion :
Les mesures de lutte anti-érosive permettent de lutter
contre la dégradation des eaux et des sols et limitent la
perte des nutriments des terres cultivées

Fossé antiérosive Couverture du sol et lutte contre l’érosion


Les rejets du palmier doum en saison Pallage des demi-lunes par les feuilles de
Guiera senegalensis et de Piliostigma recticulatum
sèche participent à la couverture du
sol (Burkina Faso)
Paillage du maÏs

Utilisation du biochar
(Comparaison)
L’utilisation des fertilisants minéraux : Les engrais permettent d’améliorer le niveau de disponibilité des
éléments nutritifs et compenser les points faibles des amendements organiques. La technique actuelle de
placement profond des engrais est une méthode qui permet aux cultures de mieux valoriser les engrais en
évitant la pollution de l’environnement
Le chaulage : Il permet de corriger la toxicité aluminique et l’acidité des sols par utilisation de la chaux ou du
calcaire broyé
L’utilisation des variétés améliorées : permettent de valoriser les nutriments apportés est essentielle pour la
réussite de la gestion intégrée de la fertilité des sols

Sacs de graines d’herbes en Les graines d’herbe ont été semées dans
conservation les raies du sous solage
Techniques de collecte de l'eau pour la recharge des eaux
souterraines ou une gestion améliorée de l'eau de pluie grâce
à des techniques telles que le zaï (tassa), la demi-lune, les
cordons pierreux, le sous-solage, la mise en place de bande
herbeuse, la réhabilitation des terres abandonnées avec des
rigoles et des techniques de drainage

Poquets de Zaï sont le siège d’une germination de Cordons pierreux installés


semences d’espèces ligneuses (Burkina Faso)
Rigoles et techniques de drainage

Dispositifs en arêtes
de poissons
Sous solage qui permet de
casser la croute du sol
Cordons pierreux recueillant l’eau de
Ouvrage en gabions posé dans le ravin Série de seuils en maçonnerie ruissellement et les sédiments fertiles
pour freiner les ondes de crue et arrêter du sol ( Niger)
l’érosion par ravinement aux abords
immédiats de la digue
Aménagement avec seuils en pierres
sèches permettant d’éviter le
creusement du sol et
l’agrandissement des ravines et
rigoles de petites dimensions
aboutissant à des ravins et rigoles de
grandes dimensions (50 cm de large Fermiers fabriquant un cordon de
et 20 à 30 cm de profondeur) pierres (Burkina Faso )
Techniques de restauration (suite)

Régénération naturelle pour valoriser le


potentiel en biodiversité ligneuse Plantation de gommiers en cuvette réussie (Boubon,
au nordde Niamey)

Site récupéré par la technique du tapis


herbacé
Techniques de restauration réussies au Burkina Faso

Même zone
restaurée

Zone dégradée à
croûte superficielle
limite l’infiltration de
l’eau

Demi-lunes, 3 à 4 ans
après leur réalisation
(trois Acacia senagal)

Grande banquette rectangulaire pouvant


accueillir 3 arbres
Pratiques zootechniques

Eléments constitutifs d’une


ferme écologique
6.TECHNIQUES DE RESTAURATION DES AIRES PROTEGEES
Bonnes pratiques
Ne pas nuire » en identifiant d’abord quand une restauration est la
meilleure option
Rétablir la structure, la fonction et la composition d’un écosystème

 Restauration par une meilleure gestion de l’écosystème : Dans les


aires protégées qui ont des systèmes relativement intacts, des améliorations de la
gestion (ex. restaurer les régimes de perturbations naturelles écologiquement
importantes comme les feux et les inondations ; enlever les espèces envahissantes
nuisibles ; et changer le schéma de fréquentation des visiteurs) peuvent suffire pour
rétablir la structure, la fonction et la composition des écosystèmes

Ex: Restauration après une dégradation, Restauration après des perturbations et des
dérèglements naturels, Contrôle des espèces exotiques envahissantes (EEE)

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 99


Contrôle des espèces exotiques
a) Viser d’abord à empêcher l’introduction d’EEE:

(i) utilisant la sensibilisation pour influencer le comportement des visiteurs et éviter la


dispersion d’EEE ;
(ii) (ii) réduisant les perturbations qui peuvent favoriser la dispersion des EEE ;
(iii) éviter l’introduction et la dispersion d’EEE au cours de la restauration ;
(iv) mettant en place des stratégies qui garantissent que la meilleure connectivité dans et
autour des aires protégées n’ouvre pas la voie à des EEE. envahissantes (EEE).
b) .Admettre que les changements globaux de grande échelle aboutissent à la dispersion
d’EEE dans des aires protégées et que, si elles peuvent être un des objets d’une
restauration, les espèces exotiques ne peuvent pas toutes être empêchées ni éradiquées.

c) Concentrer les efforts sur une gestion des espèces exotiques nuisibles (ex. celles qui sont
en compétition avec des espèces indigènes importantes au point de vue écologique ou qui
modifient des processus écologiques).

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 100


d) Prioriser la gestion des EEE en :
(i) éradiquant les nouvelles EEE partout où c’est possible
(ii) éradiquant ou contrôlant les EEE existantes ;
(iii) ignorant les espèces exotiques qui n’affectent pas significativement les
valeurs de l’aire protégée ;
(iv) reconnaissant les effets potentiellement négatifs de l’arrachage des
espèces exotiques.

e) Envisager d’utiliser la restauration d’espèces indigènes non


envahissantes (ex. celles dont les stages successifs et les cycles
biologiques ont des caractéristiques semblables et qui entreront en
compétition avec les exotiques) comme moyen de remplacer ou de
contrôler les EEE.

f) S’il faut un contrôle, utiliser autant que possible des méthodes qui
reproduisent les processus naturels, ex. gérer la pression totale du
pâturage, couvrir d’ombre les espèces invasives ou protéger leurs
prédateurs naturels en tenant compte des interactions entre les
nombreuses espèces.
24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 101
g) Des contrôles plus actifs peuvent être mécaniques (arrachage physique
des espèces envahissantes), chimiques ou biologiques. Si l’on estime que
des contrôles chimiques ou biologiques sont essentiels, s’assurer que les
pratiques sont inoffensives pour la santé humaine et éviter les effets
secondaires environnementaux sur des espèces non visées.

Gestion de populations surabondantes


D’abord identifier et traiter les causes de la surabondance de cette
population telles qu’enrichissement en nutriments (ex. proliférations
d’algues), interactions alimentaires modifiées, limitations de l’habitat ou
politique de gestion de la chasse.

.Employer des méthodes humaines pour le contrôle de la faune sauvage,


en se référant aux outils législatifs et politiques exigés.

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 102


 Restauration par de meilleures interactions entre espèces

Dans des écosystèmes relativement perturbés, (et qui connaissent souvent


une diversité et une productivité biologiques réduites), il peut être
nécessaire de manipuler de nombreuses composantes de l’écosystème.
Les interventions peuvent, par exemple, inclure le rétablissement de
communautés indigènes ou des réintroductions d’espèces.

1° Rétablissement de communautés végétales et animales ou d’habitats indigènes

a) Augmenter la viabilité de populations réduites ou fragmentées en étendant ou en


reconnectant leur habitat et aider à la dispersion des espèces en augmentant la
connectivité, les zones de végétation tampon et les mosaïques d’habitats.
b) Restaurer les schémas naturels de la végétation sur une échelle spatiale
appropriée, par exemple en replantant des mélanges d’espèces des prairies
indigènes pour recréer les habitats traditionnels d’invertébrés comme les
papillons.

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 103


c) Envisager de planter des espèces « cadres » ou des espèces
« fondatrices » qui jouent un rôle particulièrement important parce qu’elles
aident à restaurer un écosystème.

d) Choisir un mélange d’espèces et de génotypes qui vont faciliter


l’établissement d’autres espèces indigènes et fournir un habitat pour des
espèces : (i) qui sont déjà présentes dans l’aire protégée ; (ii) que l’on
espère voit migrer dans l’aire protégée ; ou (iii) qui y seront rétablies.

e) Concentrer les efforts sur la restauration d’espèces fortement interactives


qui sont importantes pour le bon fonctionnement de nombreux
écosystèmes forestiers et qui jouent un rôle extrêmement crucial dans le
maintien des fonctions écosystémiques, comme les prédateurs, les oiseaux
pollinisateurs, les mammifères mycophages (c.à.d. qui mangent des
champignons) ou les rongeurs.

f) Utiliser autant que possible du matériel génétique natif de l’aire protégée


ou des régions proches. (Il peut y avoir des exceptions à ceci en période de
changements rapides, quand une plus grande variété génétique offre de
24/04/2021
meilleures possibilités d’évolution et donc de résilience).
Bangirinama Frédéric 2010 104
g) Dans certains écosystèmes, envisager de planter des « espèces nurses »
à courte durée de vie, si elles ne sont pas envahissantes, pour fixer
temporairement le sol et faciliter la régénération d’espèces indigènes.

h) Envisager de recourir à des habitats artificiels si les habitats naturels clés


n’existent plus ou qu’il faudra un certain temps pour les restaurer ; par
exemple, des sites ou des nichoirs artificiels, des récifs artificiels, des
passes, des tunnels et des échelles à saumons, pour aider ces derniers à
franchir routes et autres obstacles.
2° Réintroductions d’espèces végétales et animales
a) S’assurer que les parties prenantes de l’intérieur et de l’extérieur de
l’aire protégée qui pourraient être affectées par des réintroductions
d’espèces sont correctement informées et impliquées, pour qu’elles
soutiennent les efforts de réintroduction.
b) .Préparer des plans individuels de rétablissement d’espèces dans le
contexte plus général des objectifs de la restauration d’aires
protégées.

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 105


c) Penser aux exigences des espèces cibles en matière d’habitat et
d’écologie, y compris les espèces qui vivent avec elles, en symbiose
ou non (telles que des organismes microbiens, des champignons,
d’autres plantes et animaux) et qui composent la communauté
écologique.
d) Évaluer les éventuelles interactions négatives qui pourraient survenir
avec d’autres espèces suite aux réintroductions, notamment des
risques de transmission de maladies et de parasites, et la possibilité
d’introduire des espèces envahissantes lors de la transplantation et de
l’introduction de populations sauvages.
e) Veiller à une diversité génétique suffisante (et/ou à des populations
fondatrices suffisamment importantes) pour permettre à l’avenir
l’existence de populations viables et résilientes.
f) Restaurer les cascades trophiques naturelles (ex. des prédateurs
supprimant des espèces proies pour que la proie de ces dernières ou
la plante dont elles se nourrissent puisse prospérer), particulièrement
dans les écosystèmes d’eau douce et marins.

24/04/2021 Bangirinama Frédéric 2010 106


g) Dans le cas de restauration d’espèces ou de communautés qui doivent
être prélevées ailleurs, par exemple des fragments de coraux provenant de
communautés de donneurs, minimiser le stress de l’écosystème donneur
en ne prélevant qu’un pourcentage soutenable des populations d’origine et
en recourant à des pépinières.

H) Lorsqu’il n’existe plus d’habitat propice dans l’aire de répartition


originale de l’espèce et qu’il est impossible de le restaurer, envisager une
restauration qui passe par l’introduction de l’espèce ailleurs, dans des
conditions strictement contrôlées, par exemple sur une île au large.
 Rétablissement de conditions physico-chimiques adéquates, propices à une
restauration écologique
Dans certains cas, l’environnement physique ou chimique est si dégradé qu’il n’existe plus
d’écosystème intact et en bon état de fonctionnement, même en ce qui concerne ses
composantes physiques (ex. composition du sol, hydrologie ou encore chimie du sol et de
l’eau). Dans des écosystèmes extrêmement dégradés, il faut améliorer les conditions
physiques et chimiques de base avant que toute manipulation biotique ne soit
envisageable. Dans ces cas-là, la restauration concerne des habitats terrestres et
aquatiques, des structures géomorphologiques, des régimes hydrologiques ainsi que la
qualité de l’eau, du sol et de l’air.

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1. Arrachage d,EEE

Travailleurs arrachant la jacinthe d’eau(Eichornia crassipes)


dans la province Mpumalanga en Afrique du Sud.
Programme Working for water. Keenleyside et al.,2013
 La présence de la jacinthe d’eau sur les bords du lac Tanganyika pose
d’énormes problèmes écologique, économique et hydro-agricole.
Elle menace la conservation de la faune aquatique surtout celles des
espèces endémiques menacées.

Le ministre burundais de l’environnement est entrain de déraciner la


jacinthe d’eau sur les rives du lac Tanganyika(kumase).
 A Rumonge aussi, cette espèce est présente; une espèce qui, selon
BPEAE de Rumonge, menace et détruit l’environnement lacustre, qui
colonise et étouffe les zones de frayère où se reproduisent les
poissons, rendant du même coup, impossible la reproduction du
poisson.

Info ABP/jeudi de l’environnement le 28/3/2019


2.Surveillance des especes nuisibles
Cette technique consiste a couper cette espèce de façon continue pour
éclairer les espèces étouffées. Elle est aussi applicable pour Lantana
camara dans le secteur Delta de la Rusizi. On peut les utiliser pour
d’autres fins.

Friches dans la RNFB à Dégâts de Sericostachys scandens sur les arbres du


PNK. La liane grimpe jusqu’au sommet
dominance de Sericostachys des grands arbres et les couvre entièrement et ainsi
scandens les étouffe. Ses hôtes finissent par sécher et
tomber. Photo Habonayo R, 2017.
3.Mise en place des pépinières d,EI
Les Aps du BURUNDI sont très menacées tendant vers l’extinction des certaines
espèces comme le P.africana suite a ses vertus médicinales. Dans la RNFB, on ne reste
qu’un seul individu mais au PNK, quelques individus y restent.

Pour faire face a ce défis, les populations riveraines ont mise en place des associations
militant pour la protection des espèces indigènes en cours de disparition.
Sarclage de plants de Prunus africana, une espèce
autochtone, dans une pépinière mise en place par les
membres de l’Association femme et environnement au
Burundi (AFEB) à Bugarama, Province Muramvya.
 Le projet a restauré 500
ha de forêt, établissant 58
pépinières pour produire et
propager quelque 100
espèces de plantes
indigènes.

Projet de restauration du Paysage forestier de Fandriana Marolambo,


Madagascar : ce projet consacre des efforts tout particuliers à élargir
les connaissances sur les espèces indigènes en mettant en place des
pépinières communautaires pour la propagation de plantes indigènes.
Fandriana Marolambo est une aire d’une biodiversité et d’un taux
d’endémisme exceptionnels ; elle couvre près de 200.000 ha de
champs cultivés, de jachères, de prairies, de savane, de forêts
exotiques (pins, eucalyptus) et de forêts indigènes (Lehman et al.
2006) Mise en œuvre
Rétablir l’intégrité écologique
en favorisant la régénération
naturelle et l’accélération de
la succession forestière sur
quelque 5 000 ha,
en enlevant les plantes
envahissantes et
en créant des coupe-feu pour
La protection, la gestion et la restauration de
paysages forestiers sont
se protéger des feux de
toutes des outils prioritaires pour réussir une broussailles (Roelens et al.
conservation durable
de la biodiversité unique de Madagascar 2010).
4.Deplacement d’especes menacées

Australie : Le potoroo de Gilbert (Potorous gilbertii), une espèce en


danger critique d’extinction, est introduit dans une île au large des
côtes pour y établir une population de réserve. La seule population
connue (35 individus) risquerait de disparaître lors du premier feu de
brousse.
Cette situation est similaire a ce qui
. se passe en Angleterre

129 amphibiens adultes et de nombreux têtards ont été déplacés vers


ces mares artificielles suite au nouveau tronçon de l’autoroute A75.
Ce a détruit trois mares temporaires(4 400 m2) : autant de sites de
reproduction pour six espèces d’amphibiens. le pélobate cultripède,
espèce la plus emblématique du site, a besoin d’une période de mise
en eau d’au moins trente-trois semaines pour accomplir son cycle de
reproduction.
7. TECHNIQUES DE RESTAURATION DES SOLS
CADRE GENERAL
Haies antiérosives: soutenir le sol et arrêter/bloquer les sédiments

Haies antiérosives
Haies antiérosives/discontinues

/Physique, biologique et chimique


Terrasses radicales enherbées

/Physique , biologique et chimique


II. TECHNIQUES DE RESTAURATION DES SOLS (Suite)
II.1. CADRE GENERAL (Suite)…………diminuer……..….l’EROSION

Courbe de niveau

Fosse avec chaise de l’agronome

/Physique , biologique et chimique


Gabillons

/Physique
Haie antiérosive
Fosse compostière

Culture en bandes/
alternée

/Physique , biologique et chimique


Combinaison de plusieurs techniques

Agroforesterie, rotation de culture, cultures associées, terrasses, haies antiérosives,


reboisement, …

/Physique , biologique et chimique


Méthodes culturales et types de cultures

Culture en bandes/ haie herbacée


Labour en courbe de niveau

Cultures associées
Markhamia lutea

Grevilléa
Culture en billon/billonnage
Maïs
Tomates

/Physique et biologique
Bandes herbacées intercalées entre haies arborées

Paillage et choix de culture

/Biologique et chimique
Agriculture de conservation/±zéro labour

Tournesol
Tournesol

Résidus de maïs, blé,…

/Biologique et chimique
Cultures en bandes/cultures associées Cultures en bandes/cultures associées

Maïs Maïs Bananeraie


Bananeraie

Soja Desmodium

Fixation biologique de l’azote Fixation biologique de l’azote

/Biologique et chimique
Jachère améliorée et rôle des micro-organismes dans la fixation de l’azote
Fixation biologique de l’azote

Desmodium intortum Stylosanthes guianensis

Calliandra calothyrsus

Desmodium intortum Fixation des talus, fourrage, tuteurs, fixation biologique de


l’azote
/Biologique et chimique
Muret en pierres

Cordon/barrage en pierre pour arrêter les sols érode


Cordons isohypses
Le « Zaï » ="zaïégré« , en Mooré ,="se lever tôt et se hâter pour
préparer sa terre". C’est en fait une technique de récupération des
terres dégradées (zipellés) en introduisant les cultures dans des
micros cuvettes. Les dimensions des cuvettes varient en fonction de
la nature du sol (en moyenne 20 à 30 cm de diamètre et 10 à 15 cm
de profondeur). Elles sont plus larges sur sol latéritique (poreux) et
plus petites sur sol argileux.

L’écartement entre les cuvettes


est variable et l’on compte
entre 12.000 et 15.000 cuvettes
par hectare. La mise en place
de cette méthode demande
environ 60 homme/jours de
travail par hectare (ROOSE,
1994)
En terroirs forestiers, il y a aussi plusieurs techniques de récolte
d’eau :
 Les « arêtes de poisson » ou ‘negarim’ au Proche Orient et en
Inde : les arbres sont plantés selon des lignes en courbes de
niveau et en quinconce entre les lignes. Des bourrelets de terre
rejoignent les plants en diagonale et les contournent en aval,
afin de retenir et concentrer l’eau de ruissellement au
niveau d’une zone
travaillée pour améliorer
l’infiltration et où est mis
en place le plant. Ce
modèle dessine sur le sol
un motif en forme
d’arêtes de poisson ou
de losanges.
La méthode steppique : elle est destinée à
favoriser la croissance des arbres et arbustes dans des zones
extrêmement sèches. Elle consiste à modifier la surface du sol en
cassant et en remuant les couches profondes du sol à l'aide de
rooters, de défonceuses ou de larges disques, puis en construisant
des billons parallèles très espacés qui suivent les courbes de niveau.
Le but de cette méthode est de maintenir une réserve d'humidité
dans les couches profondes du sol.
Les bandes alternées : les cultures en bandes alternées
permettent d’obtenir en zones arides et semi- arides, sur pentes
faibles, des plantations linéaires (d’une ou de quelques lignes
d’arbres) en courbes de niveau, séparées par des zones nues
constituant chacune le bassin versant de la (ou des) ligne(s) en aval.
II. TECHNIQUES DE RESTAURATION DES SOLS (Suite)
II.2. METHODES TRADITIONNELLES, EN ZONES ARIDES (Suite)
Les tranchées et terrasses collinaires : elles sont utilisées en
terrain accidenté. Les tranchées peuvent être continues, divisées par
des banquettes transversales ou être courtes et discontinues,
disposées le long des courbes de niveau, et en quinconce d’une ligne
sur l’autre afin que la totalité du ruissellement soit capté (photo 1).

Les tranchées sont


formées manuellement
ou mécaniquement. Du
fait de l'amélioration de
l'humidité du sol, la
terrasse crée de
meilleures conditions
pour la croissance des
arbres.
Les « demi-lunes » qui consistent en une levée de terre en forme
d’arc de cercle et dont l’intérieur est tourné vers l’amont. Les demi-
lunes sont disposées suivant les courbes de niveau et en quinconce
d’une ligne sur l’autre afin de capter la totalité du ruissellement.
Elles sont utilisées sur sols à faible pente et succèdent ainsi dans la
topo séquence aux tranchées et terrasses présentées ci-dessus.
Beaucoup de main d’œuvre: en moyenne 80 hommes/jour/ha. (R.
ZOUGMORE, 1990)
Les sols peuvent être contaminés par les métaux lourds suivants:
cadminium,
chrome,
cuivre,
fer,
nickel,
plomb,
Zinc
Plusieurs méthodes de restauration:
Solidification,
Stabilisation,
Traitements électrocinétiques,
Phytorestauration,
Traitements chimiques (R. GALVEZ-CLOUTIER, 2005).
CAS DU BURUNDI

ETAT DES SOLS DE GASHIKANWA


Plusieurs techniques:
Chaulage ;
Matières organiques (compost, fumier, résidus de l’agriculture,…) ;
Soufre et calcium pour réduire la sodicité;
Lessivage et drainage des sols salés ;
Plantes halophiles (phytorémédiation);
L’agriculture de conservation,
La jachère ;
L’agroforesterie ;
La culture alternée/bandes enherbées;
Labour en courbe de niveau ;
Cultures intercalaires associées ;
Cultures associées ;
Rotation des cultures ;
Cultures paillées/couvrir le sol ;
Bandes herbacées intercalées entre les arbres ;
Billonnage, culture des tubercules ;
Collecter les eaux pluviales ;
Fossés antiérosifs (fosse avec chaise de l’agronome);
Terrasses radicales avec talus enherbés ;
Gabillons ;
Cordons en pierre ;
Berges des rivières enherbées ;
Maçonnerie
…

Les images suivantes passent en revu toutes ces techniques


III. CAS DU BURUNDI (Suite)
III.3. TECHNIQUES DE RESTAURATION
ENVISAGEABLES (Suite)

Quelques techniques utilisées au Burundi


III. CAS DU BURUNDI (Suite)
III.3. TECHNIQUES DE RESTAURATION ENVISAGEABLES (Suite)

Quelques techniques utilisées au Burundi


8. TECHNIQUES DE RESTAURATION DES MINES
Introduction générale
• Les secteurs moins endommagés seront directement revégétalisés à
l’aide d’espèces secondaires, tandis que les zones complètement
dénudées devront être plantées d’espèces pionnières, qui constitueront
le point de départ d’une dynamique vers des groupements végétaux de
plus en plus diversifiés et complexes, grâce à l’implantation naturelle,
ou éventuellement assistée, d’espèces secondaires puis d’espèces
forestières.
• La restauration des mines doit rétablir ou améliorer les valeurs
d'utilisation des terres qui existaient avant l'exploitation minière.
Introduction générale(suite)
• La sélection des objectifs d'utilisation des terres après une
exploitation minière doit tenir compte d'une série de facteurs,
notamment de la compatibilité avec l'utilisation des terres
avoisinantes, des attentes de la collectivité, de la protection de la
biodiversité et des exigences en matière de réglementation.
• La science et la technologie de la remise en état des terres et de la
reconstitution du milieu naturel ont fait des progrès considérables,
permettant à la restauration d'atteindre des objectifs multiples et
complexes.
Introduction générale(suite)
• L'exploitation minière d'un site s'accompagne généralement d'un
défrichage total du sol, d'une modification radicale du paysage et d'un
dérèglement complet de l'écosystème.
• Lorsque les exploitations minières sont mal gérées, il peut y avoir des
effets notables au-delà du site, par le fait notamment du déversement
d'un drainage contaminé par des sédiments, des produits chimiques et
des métaux, ou à l'acidité modifiée. Les opérations minières peuvent
également favoriser l'introduction de ravageurs, de prédateurs et de
maladies dans les écosystèmes naturels, et exposer des zones isolées à
des perturbations d'origine anthropique nouvelles.
Introduction générale(suite)

L’objectif global du thematique est de maintenir et améliorer


l’environnement après l’exploitation minière.
Comme objectifs spécifiques, la restauration vise à remettre le site dans un
état satisfaisant, c’est à dire :
 Eliminer les risques inacceptables pour la santé et assurer la sécurité des
personnes;
 Limiter la production et la propagation de contaminants susceptibles de
porter atteinte au milieu récepteur et, à long terme, viser à éliminer toute
forme d’entretien et de suivi;
 Remettre le site dans un état visuellement acceptable;
 Remettre le site des infrastructures (en excluant les aires d’accumulation de
résidus miniers et de stériles miniers) dans un état compatible avec l’usage
futur.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines
La science et la technologie de la remise en état des terres et de la
reconstitution du milieu naturel ont fait des progrès considérables,
permettant à la restauration d'atteindre des objectifs multiples et
complexes. La sélection des objectifs d'utilisation des terres après une
exploitation minière doit tenir compte d'une série de facteurs,
notamment de la compatibilité avec l'utilisation des terres
avoisinantes, des attentes de la collectivité, de la protection de la
biodiversité et des exigences en matière de réglementation.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite)
Dans le Guide de valorisation des matières résiduelles fertilisantes (MRF)
au Québec, au cours de la période de 2000 à 2002, le nombre de demandes
de certificat d’autorisation (CA) pour des projets de restauration de la
couverture végétale de lieux dégradés s’est accru au ministère du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).
Comme pour la valorisation agricole ou sylvicole, la restauration de la
couverture végétale de lieux dégradés peut s’effectuer en utilisant des MRF.
Ces projets ont généralement comme objectif d’améliorer les propriétés du
sol, par l’ajout de MRF qui supporteront ou favoriseront la croissance de la
végétation. Pour y parvenir, certains promoteurs préconisent l’utilisation
d’importantes quantités de MRF afin de corriger en un seul apport les
carences du sol en place et, à tort aux points de vue agronomique et
environnemental, d’éviter un entretien ou des corrections au cours des
années subséquentes.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite)
• Au Burundi, la réglementation minière de 2013 a introduit une
contribution financière annuelle sur les activités d’exploitation
industrielle des minerais, l’exploitation industrielle de carrière et
l’exploitation de curage des rivières.
• C’est ainsi que l’Ordonnance Ministérielle n°760/540/770/1757 du
26/12/2013 prévoit en son article premier, que les activités de
recherche minière, d’exploitation des minerais et des carrières et de
transport des produits miniers et de carrières sont subordonnées au
payement d’une contribution annuelle pour la réhabilitation des sites
de recherche et d’exploitation des mines et des carrières.
Techniques de restauration
• Le choix des techniques de restauration doit se faire parmi des
méthodes éprouvées et adaptées aux conditions du site. Au besoin,
plusieurs techniques de restauration peuvent être présentées pour tenir
compte des particularités des secteurs à restaurer.
• La Stratégie de fermeture et le Plan de fermeture s'appliqueront
progressivement à l'ensemble de la zone affectée par les activités
minières, notamment les puits de mine, les terrils de stériles, les
convoyeurs, les routes de transport et d'accès, la zone de l'usine de
broyage et de criblage, la zone des ateliers et des bureaux, la zone de
stockage et les camps d’ouvriers. Elles concerneront également les
autres installations et services détenus et gérés par la mine, situés près
des villes et des villages avoisinants construits pour soutenir le
développement et l’exploitation de la mine comme le montre le
schéma suivant :
Techniques de restauration(suite)
Techniques de restauration(suite)
• La restauration doit concerner tous les aspects qui ont été touchés
par les travaux miniers et les techniques applicables dépendent de
l’aspect/ ou même de l’élément à restaurer. Elle se fait, par étapes
successives, en :
 Remblayant et en compactant les trous (puits, tranchées,…) après la
fin des travaux ;
 Reprofilant la topographie ;
 Reconstituant le sol par l’apport et l’utilisation du sol de couverture
pour restaurer la productivité.
Etapes de restauration
Voir l’identification du requérant:
Les coordonnées du requérant doivent être mentionnées dans le document
soumis. Lorsque les coordonnées du site minier et du siège social de la
personne sont différentes, toutes les données doivent être fournies.
Une copie de la résolution du conseil d’administration, autorisant le requérant
à déposer le plan de restauration, doit être incluse dans le document. Le
contenu de base d’une résolution du conseil d’administration est présenté.
Voir l’historique du site visé par le plan de restauration:
Une revue de tous les renseignements traitant de l’historique de la propriété,
minière ou autre, doit être présentée. L’accent doit être mis sur les zones
susceptibles d’avoir été contaminées par des activités minières antérieures, de
même que sur les types de contaminants potentiellement présents sur le site.
Techniques de restauration
• Le choix des techniques de restauration doit se faire parmi des
méthodes éprouvées et adaptées aux conditions du site. Au besoin,
plusieurs techniques de restauration peuvent être présentées pour tenir
compte des particularités des secteurs à restaurer.
• La Stratégie de fermeture et le Plan de fermeture s'appliqueront
progressivement à l'ensemble de la zone affectée par les activités
minières, notamment les puits de mine, les terrils de stériles, les
convoyeurs, les routes de transport et d'accès, la zone de l'usine de
broyage et de criblage, la zone des ateliers et des bureaux, la zone de
stockage et les camps d’ouvriers. Elles concerneront également les
autres installations et services détenus et gérés par la mine, situés près
des villes et des villages avoisinants construits pour soutenir le
développement et l’exploitation de la mine comme le montre le
schéma suivant :
Etapes de restauration(suite)
Consultations externes:
Un comité des pairs chargé de la revue de la conception de certains
ouvrages qui resteront en place après la fermeture du site minier ou de
techniques de restauration pourra être exigé par le ministère de
l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), et ce, lorsque les projets
présentent des risques technologiques ou environnementaux
importants.
Bassins d’eaux d’exhaure, de sédimentation et de polissage:
Les bassins d’eaux d’exhaure, de sédimentation et de polissage doivent
être vidangés et restaurés, à moins que leur utilité ne soit démontrée.
Les digues des bassins doivent être régalées lorsqu’applicable.
Etapes de restauration(suite)
Aires d’entreposage de mort terrain de minerais et de concentrés:
Le mort terrain, retiré lors de la préparation du site minier, doit être
géré. Le mort terrain non contaminé doit être conservé et utilisé pour
les travaux de restauration.
Ouvrages de captage des eaux:
Des ouvrages de captage doivent être mis en place afin de permettre le
captage des eaux de percolation contaminées et le détournement des
eaux de ruissellement non contaminées. Ces ouvrages ne doivent
nécessiter qu’un minimum d’entretien.
Etapes de restauration(suite)
Effluents miniers:
Les effluents miniers doivent respecter les exigences de rejet, selon la
nature de la contamination constatée sur le terrain après les travaux de
restauration.
Eaux souterraines:
La qualité des eaux souterraines autour des aménagements à risque
doit être conforme en tout temps aux exigences de protection, de
même qu’à celles prévues dans le plan de réhabilitation des terrains
contaminés, le cas échéant.
Etapes de restauration(suite)
Installations sanitaires:
Après avoir été vidangées, toutes les fosses septiques désaffectées
doivent être remplies de gravier, de sable, de terre ou d’un matériau
inerte. Les dispositifs d’évacuation et de traitement par infiltration dans
le sol peuvent rester sur place.
Autorisations diverses:
Le document doit contenir en annexe une liste comportant l’objet, le
numéro de référence, la date d’émission des autorisations, des
attestations, des certificats d’autorisation, des certificats de conformité
ou de toute autre autorisation obtenue auprès des autorités
gouvernementales.
Etapes de restauration(suite)
Bâtiments et infrastructures de surface:
Le document doit notamment contenir une description des infrastructures
de surface et des bâtiments faisant partie de l’activité minière et de leurs
composantes (fondations, structures, revêtements, dimensions) ainsi que
des autres bâtiments érigés sur le site minier (bâtiments administratifs,
campement minier, etc.).
Infrastructures électriques, de transport et de soutien:
Le requérant doit fournir un plan de l’emplacement et de la disposition de
toutes les infrastructures électriques, de transport et de soutien (routes,
lignes de transmission électrique, voies ferrées, conduites de gaz, conduites
d’eau, réseaux d’égouts et d’aqueduc, câbles électriques et téléphoniques,
réservoirs, ponts, ponceaux, etc.).
Etapes de restauration(suite)
Matières résiduelles non dangereuses:
Pour tout lieu d’élimination des matières résiduelles non dangereuses
se trouvant sur le site minier, le requérant doit donner une brève
description des caractéristiques du lieu et de son emplacement.
Matières résiduelles dangereuses:
Le requérant doit décrire le mode de gestion des matières résiduelles
dangereuses (huiles usées ou autres matières définies dans le
Règlement sur les matières dangereuses) et indiquer la présence de
tout lieu d’entreposage pour ceux-ci sur le site minier.
Etapes de restauration(suite)
Démantèlement des bâtiments et des infrastructures:
Le document doit décrire les méthodes de démantèlement des
bâtiments (structures et fondations des bâtiments administratifs et
d’hébergement, etc.), des installations et des infrastructures de soutien
(conduites de gaz, conduites d’eau, réseaux d’égouts et d’aqueduc,
câbles téléphoniques, réservoirs souterrains, etc.), des infrastructures
de transport (routes, ponts, ponceaux, fossés, etc.), de l’équipement et
des infrastructures électriques (lignes électriques, pylônes, câbles
électriques, transformateurs, etc.).
Etapes de restauration(suite)
 Gestion des équipements et de la machinerie lourde:
Une liste des équipements et de la machinerie lourde doit être dressée. Cette liste doit mentionner la façon
dont le requérant entend se départir des équipements et de la machinerie lourde.
 Suivi et entretien de l’intégrité des ouvrages:
Le requérant doit présenter un programme de suivi et d’entretien englobant, entre autres, les points suivants :
 l’objectif du suivi et de l’entretien;
 l’emplacement du ou des points de contrôle;
 le calendrier des activités (période de contrôle et fréquence des inspections);
 le type de suivi requis (inspections visuelles, mesures, paramètres considérés, etc.);
 l’instrumentation utilisée sur le terrain (puits d’observation, stations d’échantillonnage automatisées,
débitmètres, repères d’arpentage, etc.), les paramètres analysés et l’entretien des instruments;
 les méthodes employées pour l’inspection, la compilation des données et l’évaluation des résultats
obtenus;les coordonnées des personnes responsables du suivi.
Etapes de restauration(suite)
Suivi environnemental:
Le requérant doit présenter un programme de suivi environnemental.
Plan d’urgence:
Le requérant doit prévoir un plan d’urgence simple, fonctionnel et
efficace, pour gérer les risques tant pour la période des travaux de
restauration que pour la période postrestauration.
Calendrier de réalisation des travaux:
Le requérant doit également présenter un calendrier de réalisation des
travaux de démantèlement des installations de traitement des eaux
usées et des autres bâtiments, lorsqu’ils ne serviront plus.
Etapes de restauration(suite)
Suivi et entretien postrestauration:
L’objectif de la mise en oeuvre du programme de suivi et d’entretien est
de vérifier la progression de la performance environnementale des
travaux de restauration réalisés. Elle vise aussi à s’assurer de la
pérennité des ouvrages et du couvert végétal et à évaluer l’atteinte de
l’état satisfaisant du site minier.
2. REHABILITATION, REALLOCATION ET
RESTAURATION DES ANCIENNES MINES

2°. TECHNIQUES DE RESTAURATION ET/ OU DE REHABILITATION

Dans cette opération, les vers de


terre jouent un rôle très capital
dans la fragmentation et la
minéralisation de matières
organiques et influencent
grandement la structure et la chimie
du sol en améliorant la production
primaire ; ils interviennent dans
accélération de la restauration des
terres et le rétablissement d'un
écosystème fonctionnel.
2. REHABILITATION, REALLOCATION ET
RESTAURATION DES ANCIENNES MINES

2°. TECHNIQUES DE RESTAURATION ET/ OU DE REHABILITATION


 Procédant à la dépollution : il est à noter que la meilleure dépollution c’est la
prévention, la protection de l’environnement, étant donné que les méthodes et
les techniques de dépollution sont trop coûteuses, surtout lorsqu’il s’agit des
eaux souterraines.
Pour dépolluer,
-cartographier,
-connaître l’extension de la pollution, à partir des traceurs.
-l’épaisseur de la pollution dans le sol en prélevant les échantillons
en surface et en profondeur.
 Remettant la végétation pour la remédiation environnementale du site afin
d’éviter l’érosion, la pollution,…
2. REHABILITATION, REALLOCATION ET
RESTAURATION DES ANCIENNES MINES

2°. TECHNIQUES DE RESTAURATION ET/ OU DE REHABILITATION


 Il est recommandé de choisir des plantes indigènes, herbacées ou des
arbustes.
 Lors de la végétalisation, il est important d’adopter de bonnes pratiques pour
limiter l’introduction et la propagation d’espèces exotiques envahissantes
(EEE), en s’assurant notamment que les sols utilisés en sont exempts et
qu’aucune EEE n’a été introduite.
 Il est recommandé l’utilisation de plantes pionnières fixatrices symbiotiques
d’azote, comme Acacia spirorbis et Casuarina collina qui sont des plantes
indigènes présentant une haute résistance aux conditions édaphiques
défavorables, fait partie de la stratégie de revégétalisation ; des légumineuses,
des espèces mycorhizées
2. REHABILITATION, REALLOCATION ET
RESTAURATION DES ANCIENNES MINES

2°. TECHNIQUES DE RESTAURATION ET/ OU DE REHABILITATION


 Facilitant l’installation de la biodiversité (faune et flore): au cours de la
réhabilitation, la question de la reconstitution de la diversité écologique
d’origine se pose, même s’il existe la possibilité du retour naturel, au moins
partiel, de cette diversité.

 Des groupes d’indicateurs du succès de la réhabilitation, comme les reptiles,


les petits mammifères et les invertébrés, devraient être utilisés plus largement
pour évaluer la dynamique de la communauté.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite)
• Mais la revégétalisation des sites miniers au Burundi n’est pas encore
établi car les sites miniers sont presque tous dans leur utilisation
comme le montre les images actuelles suivantes, il faut qu’il y est la
restauration progressive :

VUE DE LA DEVASTATION DU PAYSAGE PAR


CREUSEMENT DE PUITS A KABARORE
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite)
Etat des lieux des techniques de restauration des
mines(suite): exemple

Extraction de la bauxite au moyen


d'excavatrices à chenilles et de camions de
105 tonnes (Alcoa World Alumina
Australia)
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

Défonçage en profondeur le long des courbes


de niveau d'un puits de mine aménagé après
la remise en place des morts-terrains et de la
terre végétale (ALCOA).
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

Site restauré, après la mise en place de troncs et de roches pour l'habitat de la


faune et l'implantation d'espèces végétales à germination difficile; certaines
espèces sont protégées pour empêcher les kangourous de les brouter pendant
l'implantation(ALCOA).
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

Site de récupération après un an (ALCOA)


Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

(www.alcoa.com.au/environmen
t/bib_internet.pdf)

Site de récupération après 14 ans (ALCOA)


Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

L’étalement d’une quinzaine de centimètres de sol de couverture


sur les dunes exploitées par Richards Bay Minerals, en Afrique du
Sud, est la première étape de la réhabilitation de la forêt côtière.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple

(http://www.fao.org/3/y2795f03.htm)

Après 12 mois, la réhabilitation des dunes par Richards Bay


Minerals atteint le stade d’une prairie buissonnante d’où
émerge Acacia karroo principalement.
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple
Réallocation pour un espace impeccable à la restauration:
Transformation des anciennes mines en musée:
En cas de difficulté de restauré, on peut aménager en faisant la
réallocation pour d’autres usage, comme un musée. Installé sur le site
de l'ancien puits Saint-Claude, à Blanzy, le Musée de la Mine est un
témoignage unique de l’histoire minière et industrielle du bassin de
Blanzy-Monceau.
Etat des lieux des techniques de restauration des
mines(suite): exemple
Etat des lieux des techniques de restauration
des mines(suite): exemple
Transformation des anciennes mines en espaces récréatives et des
sports:
Une mine de charbon a été aménagé et les terrils ont été aplanie en une
piste de skies. Par ailleurs, une mine aussi à ciel ouvert a été transformée
en stade.
9 TECHNIQUES DE RESTAURATION DES
BELGES DES ROUTES
TYPES D’INSTABILITÉ DES TERRAINS
De nombreuse typologie d’instabilités de versants naturels existent, elles
reposent toutes sur des notions de cinématique; de nature de sols, de
stratigraphie, etc.
Quatre classes principales de mouvements de terrains sont identifiées :
• Les érosions
 Les écroulements et les chutes de blocs ;
 Les coulées et les laves torrentielles ;
 Les glissements
 Les mouvements de fluage.
1.Chutes de blocs et
écroulement

 Ce sont des chutes brutales


et soudaines de masses
rocheuses importantes, qui
durent quelques secondes et
dont les causes peuvent
êtres internes au massif.

 Dislocation d'une masse


rocheuse diaclasée par
altération interne
Glissements banc sur banc
Figure 1:chutes de blocs et écroulement d'une masse rocheuse stratifiée

 Ecroulements de masses
mises en surplomb par
érosion ou dislocation de
couches tendres sous-
jacentes
 Ecroulement par fluage ou
glissement d'une couche
sous-jacente
2.Les coulées et les laves torrentielles
Ce sont des mouvements fluides de suspensions de matériaux de
granulométrie variables. Les mouvements se produisent lorsque la matrice
fine atteint une teneur en eau très élevée qui la liquéfie.

Figure 2:coulees et laves torrentielles


3.Les glissements rotationnels
Ils sont caractérisés par un basculement de la masse glissée le long d'une
"surface de rupture" dont la forme est parfois assimilable à un cylindre à
directrice circulaire, c'est le cas en particulier des ruptures de remblais sur
sols mous et de déblais en sols homogènes

Figure3:glissement rotationnels
4.Les glissements plans
Ils se manifestent lorsqu’il existe une surface topographique pouvant guider
une rupture plane : tel qu’une couche de caractéristiques médiocres, un
contact manteau d'altération substratum

Figure 4:glissement plan


LES TECHNIQUES DE STABILISATION DES GLISSEMENTS DE TERRAINS

 L'étude d'un glissement de terrain potentiel (prévention) ou déclaré (confortation)


conduit à définir une solution confortative et à réaliser des travaux de stabilisation.
 La solution doit tenir compte de la faisabilité des travaux liée :
- à l'investissement consenti,
- à l'accessibilité du site,
- à la période de l'année choisie pour l'exécution des travaux,
- à la cinématique du glissement.
- aux conditions de sécurité vis-à-vis de l'environnement et notamment les risques de
désordres en
Phase de travaux ;
- aux délais impartis à la réalisation du confortement, qui dépendent de la gravité du
phénomène et de l’urgence des travaux ;
- à la pérennité du ou des systèmes retenus et les possibilités d'entretien et de
réparation ;
- aux moyens en matériels et la technicité de l`entreprise
 Les techniques de stabilisation peuvent être regroupées en trois grandes familles

- Les terrassements : actions sur la géométrie et l’équilibre des masses


- Les drainages : actions sur le régime hydraulique et les pressions interstitielles
- Les renforcements : renforcements mécaniques

 Les différentes solutions envisageables doivent être examinées dans un ordre progressif
croissant des moyens mis en œuvre, des solutions réparatrices aux solutions
curatives , en allant des solutions les plus simples aux plus complexes.

 Le jugement et l'expérience du géotechnicien contribuent au meilleur choix.


Les différentes techniques dont dispose l’ingénieur géotechnicien pour le
confortement des instabilités sont nombreux et généralement les techniques de
stabilisation des talus dépendent de la nature du massif, selon que c`est la roche ou
matériaux libres

figure 6: méthode de stabilisation des talus


IV ETUDES DE CAS SUR LES INSTABILITES ROUTIERES
Analyse de la vulnérabilité des infrastructures

 Réseau routier (routes et ponts)


Comme précédemment évoqué, les principaux facteurs contribuant à la vulnérabilité du réseau
routier au Burundi notamment sont :
 La pente raide des talus ;
 L’abondance des précipitations et des écoulements d’eau ;
 La nature de la roche formant les talus et son état dégradée et l’épaisseur importante
de la couche d’altération ;
 Les cultures vivrières et l’exploitation des carrières mettant à nue et rendant les sols
vulnérables pour les éboulements des talus de déblais ;
 L’absence ou au mauvais fonctionnement du système de drainage en haut des talus ;
 Les pentes élevées des fossés longitudinaux canalisant les eaux de ruissellement en
pied des talus sur des distances trop importantes ;
 Le sous-dimensionnement des ouvrages hydrauliques et leur mauvais état structurel
et fonctionnel, quand ils existent ;
 L’entretien limité des aménagements routiers.
Les dommages sont localisés sur la carte suivante :

Figure 7: Ecoulement violent le long


des drains
Technique adoptées pour la stabilisation

 Soutènements et reconstruction des rives de chaussée


le choix du type de dispositif à adopter dépend de plusieurs facteurs dont
notamment la configuration du terrain, souvent avec une topographie contraignante,
les conditions géotechniques des sols d’assise, la possibilité de maintien de la
circulation provisoire.
Le choix s’est orienté vers la solution de murs en gabions disponibles sur le marché
local, économiques et facilement réalisables par les entreprises locales. Les murs
gabions proposés peuvent être :
 Murs poids en gabions

Figure 15:schema des murs poids en gabions


prévus
 Gabions en terre armée (Terramesh)

Cette technique est plus adaptée en zones avec des assises de moindre portance et
pour des emprises réduites en terrain accidenté notamment en hauts ravins.
Généralement plus économique, plus légère et auto-stabilisante, cette technique
consiste en une construction de murs gabions en cascade, ancrés dans un remblai
qui est à monter par couches successives de 25cm, compactés au-dessus de nappes
des treillis métalliques des gabions étalés en prolongement des éléments des
gabions.

Figure 16:gabions en terre armée


 Drainage souterrain par éperons

 proposée au niveau des points d’urgence où des infiltrations souterraines ont


provoqué des déformations importantes de la plateforme routière, généralement
accompagnées de glissements des rives en remblai.
Le principe consiste en :
(i) L’excavation des sols d’assise ayant glissé et dont la stabilité se trouve fragilisée ;
(ii) Le captage amont des eaux souterraines par la construction d’éperons longitudinaux
constitués de matériaux concassés 20/40 avec un tube PVC perforé d’évacuation des
eaux et une enveloppe en géotextile de protection contre la contamination et
l’infiltration des fines ;
(iii) l’aménagement d’éperons transversaux (tous les 7m) avec la même technique que
les éperons longitudinaux.
Ils permettront l’évacuation des eaux d’infiltration du côté aval et le captage
d’éventuelles remontées sous la chaussée ;
(iv) le blocage en pied du côté aval par des murs en gabions poids ;
(v) la reconstitution de la plateforme excavée par des matériaux de remblais
sélectionnés ;
(vi) la reconstruction de la chaussée et ses dépendances et du système de drainage des
eaux superficielles.
Figure 16: drain souterrain
TECHNIQUES DE STABILISATION DES TALUS
ROCHEUX

En présence d’un éboulement qui parait probable à brève échéance et qui menace
les habitations où des voies de communication, trois situations peuvent être
envisagées :

a) Stabiliser la masse rocheuse :


• Procédés qui permettent d’assurer un ancrage optimal au terrain : grillages, filets,
béton projeté

Protection par Filet Mise en place d’un mur cloué

Figure 17: stabilisation des masses rocheuses par filet et mur cloué
b Implanter des dispositifs de protection

Ce sont des dispositifs qui permettent d’arrêter les blocs avant qu’ils n’atteignent la
zone à Protéger.

Méthodes nombreuses allant de la plantation des arbres jusqu’au pare-blocs


• Fosses de protection (Piège a cailloux)
• Barrières de protection (barrières dynamique, gabions,)

Piège à cailloux Gabions

Barrière dynamique

Figure17:dispositif de protection
Barrières dynamiques
Butée
Glissement Nord
Il a été procédé à l’arrêt du terrassement
pour conserver une partie du déblai qui
servira de butée du déblai au niveau du
joint argileux, à l’éloignement de la trace
pour gagner sur la largeur du piège a
cailloux et aux travaux de délestage en
crête du déblai. Cette solution était
accompagnée par l’installation des
inclinomètres pour suivre le mouvement du
talus et confirmer la nécessite ou non des
ancrages.
Glissement Sud
Pour ce cas, on a dû procédé à
l’enlèvement des matériaux glissés et à
la construction d’un mur en gabionnages
d’un piège à cailloux et à l’installation de
barrières dynamiques.

Mur, barrières dynamiques, piège à cailloux

Construction du mur en gabions


Les principaux produits utilisés
EROMAT - Natte de contrôle de l’érosion simple
COVAMAT Plus - Natte de contrôle de l’érosion pré-ensemencée
ROCKMAT - Natte de contrôle de l’érosion à long terme
GREENFIX F3 - Natte de contrôle de l’érosion ininflammable
NATTE RENFORCEE - Natte de contrôle de l’érosion haute résistance
MULCHMAT - Natte de paillage pour lutter contre les mauvaises herbes
EROMAT
Nattes de contrôle de l’érosion en fibres végétales
Avantages :
• Produit facile à mettre en œuvre : souple, découpe facile, manuportable
• Protection optimale : couverture totale des surfaces
• Fabrication allemande : qualité certifiée, production personnalisée possible
• Solution respectueuse de l’environnement : pas de résidus
Talus routier : installation
A Eromat Type 6S (100% coco)
 En association avec des treillis soudés
La natte de contrôle de l’érosion en fibres végétales peut aussi être utilisée
ensemble avec d`autres outils comme le montre la photo suivante(treillis)

Eromat Type 6S et 7S (100% coco)


Végétalisation de la façade d’ouvrage en treillis
soudés (remblais renforcés, gabions)
B COVAMAT Plus
Nattes de contrôle de l’érosion en fibres végétales pré-ensemencées
A. Couche de fibres végétales : 100 % paille-foin, 50% paille-
foin - 50% coco ou 100% coco pour une dégradation à court,
moyen ou long-terme
B. Filets de maintien : PE, jute ou Oxygrid
C. Film papier retenant un mélange de semences, de fertilisant
et de micro-bactéries

Cette natte présente comme avantages d`être :


• Un produit unique pour une double action : protection anti-érosion et semis
• Meilleure végétalisation grâce à la présence du mélange fertilisant/micro-
organismes
• Produit facile à mettre en œuvre : souple, découpe facile, manuportable
• Protection optimale : couverture totale des surfaces
• Fabrication allemande : qualité certifiée, production personnalisée possible
• Solution respectueuse de l’environnement : pas de résidus
Cas de la Végétalisation d’un talus autoroutier – M1 Motorway, Angleterre

C ROCKMAT
Natte de contrôle de l’érosion renforcée par un grillage métallique

A. Natte Eromat type 6S, 100% coco


B. Grillage métallique de maille 25 mm et
diamètre de fil 0,8 mm
Les avantages liés cette type de natte son:
• Grillage métallique : renforcement permanent et grande résistance
• Protection des pentes même supérieures à 1/1 (jusqu’à 70°)
• Protection optimale de la natte : couverture totale des surfaces
• Fabrication allemande : qualité certifiée
Talus routier
D NATTE RENFORCÉE
Natte de contrôle de l’érosion en coco renforcée par un géofilet coco
A. Natte Eromat type 6S, 100%
coco
B. Géofilet coco 400 ou 700 g/m²

Avantages :
• Renforcement élevé et biodégradabilité totale : idéale protection de berges
• Protection des pentes jusqu’à 1/1
• Protection optimale de la natte : couverture totale des surfaces
• Produit également disponible pré-ensemencé
• Solution respectueuse de l’environnement : pas de résidus
Protection de fossé de collecte des eaux de pluies

Natte de contrôle de l’érosion ININFLAMMABLE

F3 pour Fire Free Fibres Range of Blankets


Ininflammable selon norme DIN 4102-1
Composé d‘un mélange de fibres spéciales d‘origines UE
Disponible sous forme Covamat, Eromat, Rockmat et sur
demande pour d’autres produits types de la gamme Greenfix.
Utilisations :
• Particulièrement recommandé dans les zones méditerranéennes
• Zones sensibles exposées à la fréquentation
• Aire d’accueil ou de stationnement de sites naturels sensibles
• Espaces publiques, talus routier, rond-point…
Protection de talus ferroviaire
E MULCHMAT
Natte de paillage dégradable pour le contrôle des mauvaises herbes
A. Couche de fibres aiguilletées 100% coco
B. Filet de maintien : PE ou Oxygrid
C. Double film perforé en quinconce : PE photodégradable ou PE
biodégradable à base d’amidon de maïs

Avantages :
• Efficace sans nécessiter de paillage supplémentaire ou de traitement chimique.
• Une structure unique (double film) faisant l’objet d’un brevet déposé.
• Réduit les besoins en arrosage en limitant l’évapotranspiration.
• Améliore et accélère le développement des plantes.
• Facile de mise en œuvre : souple, découpe facile.
• Une version 100% biodégradable : Mulchmat Type 10

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