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UNIVERSITE DE LOME Année académique 2021-2022

Lomé –TOGO

MASTER GC/ENSI

COURS D’HYDRAULIQUE : DIMENTIONNEMENT DES BARRAGES

PLAN DU COURS
i-Objectifs du cours
ii-Pré-requis
*CHAPITRE I :- GENERALITES SUR LES BARRAGES
Importance de l’eau et bref aperçu historique des barrages :
II- Rôle et classification de différents types de barrages :
III-DIFFERENTES UTILISATIONS DE L'EA
IV-Barrages en terre
1- Principe de dimensionnement d’un barrage
II/ Différence Types de barrage en terre
a) couche perméable peu profonde
b) couche de fondation imperméable profonde
2- Structure d’un Barrage en terre
3- Avantages et inconvénients des barrages en terre
-Exigences fondamentales
-Principales catégories
4-Les grands Barrages au Burkina Faso

VI-BARRAGES POIDS
1-Structure d’un barrage poids
Ex : caractéristiques d’ouvrage remarquable.
2- Avantages et inconvénients des barrages poids

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3- STABILITE :
3.1- Stabilité au renversement :« Les ruptures se font à la base »
.2- Stabilité au glissement
VII -AVANTAGES ET INCONVENIANTS DES BARRAGES EN GENERAL PAR RAPPORTS
AUX AUTRES OUVRAGES
III-Le barrage et son environnement
-Les solutions d'aménagements
Solutions d'options
V-Étapes d'un projet de Barrage

• L'étude d'un projet de Barrage se décompose en :


a-Recherche de sites et faisabilité
b-. Visites de terrain pour compléter les informations générales:

*CHAPITRE 2- CHOIX DU SITE ET ETUDES PRELIMINAIRES


Études préliminaires
-Aspects socio-économiques
-. Géologie et géotechnique
-. Hydrologie

*CHAPITRE 3 : ETUDES DE LA RETENUE


e-Évaluation des besoins
Besoins agricoles
Atlas pour le calcul de l'Evapotranspiration Potentielle

• Les besoins sont approchés par les chiffres suivants :


Alimentation en eau potable
Les pertes
Estimation des pertes
Evaporation
Les dépôts solides
Répartition des tranches d'eau dans la retenue
Profil en travers type d'une digue

Barrage en remblai compact


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Barrages rigides

*CHAPITRE 4 : Critères de choix d'un barrage

-Qualité de la fondation
-Disponibilité en matériaux
-Critères hydrauliques
-Critères socio-économiques
V) Actions auxquelles sont soumis les barrages
A – Action statique :
B) Actions dynamiques :
C) Action de la température du retrait et du gonflement
D) Actions des tremblements de terre :

*CHAPITRE 5 : EVACUATEURS DE CRUES ET OUVRAGES


ANNEXES
Introduction
Construction d'un évacuateur de crues
Quelques types d'évacuateurs de crues
Évacuateurs à surface libre
Critères de choix du type d'évacuateur
Dimensionnement hydraulique des évacuateurs à surface libre
Dimensionnement des ouvrages annexes
Chenal d'écoulement

Application

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i-Objectifs du cours

Acquérir une connaissance générale des différentes techniques et méthodes mises en jeu

dans l'étude, la conception, la mise en œuvre et l'exploitation d'unbarrage .

ii-Pré-requis

Géologie, matériaux et technologie de construction, hydraulique, hydrologie,

aménagement de bassins versants, aménagements hydro-agricoles, environnement


I- Généralités sur les barrages
Importance de l’eau et bref aperçu historique des barrages :

Utilité d’un barrage :Pendant longtemps les populations sont amenées à


rechercher de l'eau en saison sèche.

Un barrage permet de stocker, de façon économique, un grand volume d 'eau,


qui peut être employée pour :

• l'irrigation des terres cultivées,


• l'alimentation en eau potable des collectivités,
• l'abreuvement des animaux,
• la réduction des débits maximaux des crues,
• le stockage de l'eau pour la production d'énergie
électrique,
• l'élevage des poissons,
• l'utilisation touristique et sportive d'un plan d'eau

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Les besoins en eau augmentent avec les civilisations et, de plus la répartition inégale
des précipitations dans l’espace et le temps a incité l’homme à vouloir stocker
l’eau, d’où l’idée de construire les barrages ; les 1ers ingénieurs en la matière
furent les Egyptiens, malheureusement leurs ouvrages ne comprenaient pas d’évacuateur
de crues. Aussi ces barrages avaient des hauteurs de l’ordre de 3 à 5 m (barrage en
terre). On les érigeait généralement le long des rivières pour se protéger des
inondations ou pour faire de l’irrigation. Par la suite, ce sont les IRANIEN qui construire
leurs barrages munis d’évacuateurs, mais eux aussi ont rencontré les difficultés au niveau
de l’étanchéité de la digue (barrage en terre et en enrochement) et de
l’estimation du transport du matériau solide.
Il existe des barrages en TURQUI qui date de l’empire, i.e. de plus de troissiècles,ces b
services de nos jours.

II- Rôle et classification de différents types de barrages :

1) barrage retenant l’eau à un niveau constant


2) barrage retenant l’eau à un niveau variable

Un barrage a généralement pour rôle de retenir l’eau d’un cours d’eau pour la dériver,
l’élever ou l’accumuler. Les différents types de barrages peuvent se classer suivant
leurs usages ou fonctions ;
leurs caractéristiques hydrauliques ou la nature de matériau constitutif des barrages
etc.…
Un barrage crée soit une retenue à niveau constant appelé plan d’eau soit une retenue
à niveau variable désigné par le terme de réservoir
-Une retenue à niveau constant correspond au barrage de dérivation ou de prise d’eau
qui détourne une fraction de débit dans un canal ou une galerie pour le conduire vers
le lieu d’utilisation
–Un barrage d’exhaussement ou de relèvement du plan d’eau crée une dénivellation,
il est destiné pour les exercices de sport, pour la réfrigération des centrales
thermiques ...

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III-DIFFERENTES UTILISATIONS DE L'EAU

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1. Un barrage est un ouvrage artificiel qui coupe un cours d‘eau
2. un barrage doit résister à la poussée de l'eau,
3. Il est pourvu d'un déversoir qui laisse passer l'eau que la retenue ne peut
4. stocker, en particulier celle des crues,
5. Il est équipé d'une vidange de fond qui permet de vider la retenue,
6. Il comporte une ou des prises d'eau qui servent à assurer la fonction pour
laquelle il a été conçu.

Vue de la digue du barrage de Notsè

Vue du déversoir du barrage de Notsè

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On distingue :

-Les barrages poids (béton)


-Les barrages en terre ou en enrochement

IV-Barrages en terre
-Développement de la technique des barrages

Pendant longtemps le dimensionnement des ouvrages ne se faisait pas par des


méthodes empiriques, ce n’est qu’au début de la 2e moitié du 19e siècle qu’on a
commencé à faire des calculs. Jusqu’ au temps moderne la littérature fait cas de
nombreuse structure et accidents de barrage. L’analyse statistique de ces ruptures et
accidents montre que ces derniers sont le plus souvent provoqués soit par des
infiltrations trop importantes à travers le barrage soit par l’insuffisance des
dispositifs d’évacuation des crues. Des études ont établit que 40 à 45 % des ruptures
de barrage en terre l’ont été par suite d’infiltration 40% par déversement par delà la
crête et 15% à la suite de glissement de terrain naturelle.
L’expérience et le développement de la Technique ont permis d’arriver à la
conclusion suivante :
Il est possible de construire les barrages en terre sur n’importe qu’elle assise de terre
perméable ou imperméable ou avec n’importe quelle matériaux perméable ou
imperméable.
Le développement de la technique du barrage permet de construire des édifices
actuellement de grandes hauteurs.
Les développements rapides de science comme la méca-sol, l’hydraulique
souterraine et la géotechnique ont contribué à l’élaboration de la Technique
appropriée à la conception et au dimensionnement des barrages en terre
Cette technique consiste à étudier à travers des modèles (ou des pré-constructions)
des matériaux de construction et des conditions des fondations, utiliser les
techniques requises de conception et de dimensionnement du barrage, suivre
soigneusement le planning et les méthodes de construction

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1- Principe de dimensionnement d’un barrage

D’une manière générale un barrage en terre doit être stable et hors de danger durant
toutes les phases de sa construction et suivant toutes les opérations concernant sa
retenue. Pour satisfaire ces conditions, un nombre de critères doivent être observés
lors du dimensionnement
1- la digue doit être hors du danger de touts submersion à l’apparition de la crue du
projet par la conception d’ouvrage d’évacuation de crue et de vidange de capacité
suffisante.
2- les pentes des talus doivent être stables pendant la construction et toutes les
formes de fonctionnement de réservoir
3- le barrage doit être dimensionné de façon à ne pas créer des contraintes
excessives dans le corps de l’ouvrage.
4- des sols de fondation, les infiltrations à travers le barrage, des fondations et des
rives doivent être réduites pour éviter les érosions internes pouvant donner
naissance à des effondrements surtout dans la zone d’apparition de l’écoulement sur
le parement aval
5- la digue doit être ors de danger de tout déversement par la crête sous l’action des
vagues-le talus
6- le talus amont du barrage doit être protégé contre l’érosion des vagues tendis que
la crête contre l’érosion du vent et de la pluie
7- lorsque le barrage est situé dans une zone sismique le dimensionnement de
l’ouvrage doit tenir compte des secousses les plus importants pouvant se produits
sans inquiéter ni la stabilité ni au fonctionnement du barrage

II/ Différence Types de barrage en terre


Aujourd’hui comme par le passé les barrages en terre constituent le type le plus -
fréquemment utilisé comme petit barrage notamment à cause des matériaux
nécessaires à sa construction que l’on trouve dans le milieu naturel du site ou de ses
environs sans grand effort de traitement , le principe de base de dimensionnement
est de réalisé un ouvrage suffisamment satisfaisant sur le plan fonctionnel et au
moindre frais .

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Lorsqu’on ne trouve pas de matériaux dans le site et de ces environs l’étanchéité du
barrage s’effectue en adoptant un masque d’étanchéité, ce masque peut se trouver à
l’intérieur du massif comme sur le parement amont, si l’on ne dispose pas d’argile à
proximité du site il peut être plus économique de réaliser un masque en béton ou en
béton armé au milieu du barrage. Ce masque d’étanchéité sur le parement peut se
réaliser en béton bitumineux de 10 à 15 cm d’épaisseur

Barrages sur fondations perméables :


Tout comme pour les massifs, le problème d’étanchéité de terrain d’assise se pose
chaque fois que les matériaux constitutifs de ces terrains sont perméables et que les
pertes d’eau par infiltration risquent d’être inadmissible ou dangereuse pour la
stabilité du barrage .lorsque les matériaux de fondation sont relativement perméable
il faut nécessairement prévoir un dispositif d’étanchéité de façon à réduire
sensiblement les infiltrations. Cela consiste généralement en se réduction du
gradient hydraulique moyen des écoulements le long de la ligne de cheminement soit
en effectuant se couverture imperméable soit en construisant 1 ou +sieurs tapis
étanches .lorsque
Les conditions le permettent on procède purement par se coupure de l’écoulement
par 1 système d’étanchéité ″ qui par réduire le graduat hydraulique″
Le dispositif d’étancher de la fondation dépend de l’étant même du corps de la digue
mais aussi l’épaisseur de la couche de fondation perméable c'est-à-dire la profondeur
de la couche imperméable

b) couche perméable peu profonde


Lorsque l’épaisseur de la couche perméable dans la fondation n’est pas
importants on peut descendre les organes d’étanchéité (noyau central, masque
d’étanchéité jusqu’à la couche imperméable)
Ces organes que l’on désigne souvent sous le non dans para fouille peuvent être
constitué soit par 1 mur en béton, par 1 rideau de palplanches, un rideau de
ciment en par tranchées remplies d’argile
On adopte généralement ces profils de construction lorsque la couche de
fondation perméable est relativement peut épaisse c'est-à-dire de l’ordre de 6 à
8m, le type de barrage en terre construit avec 1 noyau en béton ou en béton armé
descendu jusqu’à l’assise rocheuse incompressible est rarement utilisé dans la
pratique des constructions hydrauliques.
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b) couche de fondation imperméable profonde
dés que l’étanchéité doit s’enfoncer à plus de 10 m de profondeur dans la couche
de fondation des solution mur ou para fouille en béton ou tranchées d’argile ne
peuvent être que ces conditions , le dispositifs le + économique sera composé d’1
para fouille prolongé d’1 rideau de palplanches ou une injection d’argile ou de
ciment dans le terrain de fondation .les combinaisons avec palplanches ou
injection d’argile ou de ciment demeurant toujours possibles et offrent l’avantage
de s’adapter avec tout système d’étanchéité.
D’assurer entre ces organes et le rideau ou le voile d’injection une parfaite liaison
Si le terrain de fondation perméable atteint se très grande profondeur il n’est pas
nécessaire de prolonger le dispositif d’étanchéité jusqu’à la couche imperméable
mais ceci pour des raisons d’ordre économique.
″ Si h de la couche imp. > h du Barr. On diminue le graduat hydraulique on élargie
le dispositif d’étanchéité en surface (économiquement) ″ diminution d’infiltration
Dans certains cas on peut obtenir se bonne étanchéité de fondation en
constituant en amont du barrage une couverture imperméable c'est-à-dire 1 tapis
imperméable en argile .en effet ce tapis permet de réduire le gradient hydraulique
(i = dh) et par conséquent le débit d’infiltration.
Le matériau constituant le tapis d’étanchéité n’as pas besoin d’être imperméable
absolument mais il faut cependant qu’il soit bien moins periable que le sol de
fondation
On utilise le dispositif lorsque les organes d’étanchéité sont soit 1 écran d’argile
soit un noyau central argileux
2- Structure d’un Barrage en terre
Le barrage comporte deux parties distinctes généralement : un masque d’étanchéité
interne ou externe un corps constitué par le massif perméable qui assure la stabilité
de l’ouvrage, le profil en travers à la forme d’un trapèze. La largeur à la base est
déterminée la pente de talus des parements amont et aval
Les pentes des parements amonts sont comprises entre 3/1 – 1,5 /1 .ce qui donne à
ces ouvrages des épaisseurs à la base très importantes (par exemple 600 m largeur,
100m de hauteur) un barrage en terre peut valeur 3 à 10 fois le volume d’1 barrage
en béton de même hauteur.

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3- Avantages et inconvénients des barrages en terre
Les éléments de construction de barrage en terre recouvre ce gamme très étendue
de matériaux allant de l’argile pure même utiliser certains roches altérées et
facilement compactable telles que les schistes et les grecs tendres des latérites des
granites ou gneiss décomposé.
Le barrage en terre est pratiquement le seul qui puisse s’accommoder de fondation
non rocheuse (en terre) .en dehors des raisons tend technique que économique
(mise en œuvre) les matériaux du corps du barrage doivent essentiellement
présenter une résistance mécanique suffisante et une bonne imperméabilité.
L’inconvénient majeur des barrages en terre est qu’il ne supporte pas le
déversement l : la submersion est fatale à toute digue en terre

-Exigences fondamentales

1. Ne pas être submergé par une crue,

2. Les infiltrations ne doivent pas provoquer d'érosion interne (Renards),


3. Les talus doivent avoir une pente telle qu'ils ne glissent pas.
-Principales catégories
Deux catégories principales :
1. Ouvrages en terre homogène compactée et
imperméable, descendant des ouvrages anciens,
2. Ouvrages zonés dont la conception plus moderne sépare les fonctions
principales (étanchéité, stabilité, drainage ou filtration) dans des
matériaux distincts.

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4-Les grands Barrages au Burkina Faso

Hauteur (m) Volume

Kompienga 50 stocké
2 050
(million
Bagré 40 1 700
m3)
Ziga 16 200

O. Kanazoé 21 100

Comoé 32 38

Loumbilla 11 36

VI-BARRAGES POIDS

(Béton – maçonnerie)

1-Structure d’un barrage poids


Un barrage poids en béton est de forme généralement triangulaire ou trapézoïdale limité
à sa partie supérieure par une surface horizontale appelée couronnement sur laquelle
est généralement aménagée une route. Tout barrage poids comporte un certain
nombre d’ouvrages annexes : l’évacuateur de crue, vidange de fond ou de demi-fond,
passe à poissons etc.

L’équilibre d’un barrage-poids est dans la pratique vérifiée sur une tranche verticale
perpendiculaire au parement amont ;chaque tranche est supposée soumise à son poids
et aux différentes forces directement appliquées sans interaction avec les tranches
contigus

𝑮𝒇
𝐊 = avec f :coefficient de frottement pour la base et pour le parement verticale
𝑾
Comme précédemment vu, les forces principales qui agissent sur un barrage poids sont :
- poids propre de l’ouvrage

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- poussée hydrostatique de l’eau de la retenue - les sous pressions et éventuellement la
poussée des glaces dans les pays froids - celle des vagues d’accélération dues aux
secousses etc.…
Les barrages poids peuvent être également sollicités par les forces particulières : -
tremblements de terre - les effets thermiques et les efforts (statiques et dynamiques) dus
à la submersion lors des crues exceptionnelles.
Le poids propre de l’ouvrage dépend de la forme et des dimensions de sa section de
même que de la densité moyenne des matériaux (béton ou maçonnerie) soit 2,4 t/m3. La
poussée hydrostatique sur le parement amont est appliquée normalement et son point
d’application qui se situe à 1/3 de la base.
De même, les sous pressions sont appliquées normalement à la base et leur résultante à
1 /3 de la largeur de la base à partir du parement amont. Des forces des sous-pressions
sont supposées généralement variées linéairement d’amont vers l’aval. La résultante des
3 forces est équilibrée par la réaction d’appui. Par ailleurs le couronnement peut être
dimensionné de façon à permettre la construction d’une route, dans ce cas sa largeur est
de 4 à 6 m. Les caractéristiques principales d’un barrage poids sont : -la hauteur maxi de
la Crète au dessus de la fondation (H)maxi - Epaisseur à la base (l) -
Longueur du couronnement (LC), c’est la longueur totale du barrage – le volume total
du béton mis en œuvre (Vb) – le volume total de la retenue (Vt) ,
volume stocké dans le réservoir.

Ex : caractéristiques d’ouvrage remarquable.


Barrage de la grande discence (Suisse) : barrage le plus élevé dans le monde en barrage
poids.
(m) H maxi LC (m) υb (103(m3) ΥT (106m3) Mise en service Lb (m)
285 695 5950 400 1962 200
Barrage de la grande Coulée (USA)
H LC υb103 m3 υb. 106 m3 lb Mise en
service
168 1272 8090 11800 90 m 1942
Barrage de Bhakra en Inde
H υb. 103m3 Lc υT. 106 m3 Lc Mise en service
226 4130 518 9870 1963

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2- Avantages et inconvénients des barrages poids
Les barrages poids offrent les grandes possibilités techniques d’implantation car la
résistance mécanique des rives présente peu d’importance pour leur stabilité, ils peuvent
être construits, quelque soit la largueur de la vallée par rapport à la hauteur de l’ouvrage,
cependant il nécessite la mise en œuvre du volume du béton très important, ce qui
constitue 1 inconvénient majeur surtout en zone de hautes montagnes du fait des coûts
de transport des ciments, par ailleurs il ne peuvent être établis (sauf cas exceptionnel)
sur des sols de fondation rocheux car des tassements inégalement répartis produisent
des efforts de traction conduisant à la fissuration de l’ouvrage. Dans les pays où la main
d’œuvre spécialisée est rare et où les matériaux comme le ciment sont relativement à
bon marcher le barrage poids peut constituer 1e condition économique.
Les barrages poids en maçonnerie les plus anciens ont été construits en maçonnerie
hourdé au mortier de chaux, cette technique peut être actuellement intéressante en
utilisant 1 mortier de ciment, elle conduit à une économie de ciment et à l’emploi d’une
main d’œuvre nombreuse.
Le seul point délicat dans les barrages en maçonnerie se situe au niveau de l’étanchéité
du parement amont que l’on obtient par 1 surdosage au mortier cependant, il est
préférable de construire 1 véritable masque d’étanchéité comme on le fait dans certains
barrages en terre ou en enrochement.
3- STABILITE :
Pour tout barrage, la stabilité d’ensemble est généralement caractérisée par la stabilité
au glissement et au renversement. Du point de vue de stabilité il convient d’abord de
vérifier que le barrage est supposé indéformable et constitué de matériaux infiniment
résistant, ne se déplace pas. Il faudrait ensuite vérifié que les contraintes réelles dans les
sections les plus sollicitées ou les points les plus chargés sont compatibles avec les
caractéristiques mécaniques réelles des matériaux. L’inclinaison des parements est
définie généralement par le fruit «Barrage plein on a la sollicitation plus en B et vide en
A ». La somme des fruits amonts et aval des parements est de l'ordre de m + n = 0.75,
pour la rentabilité n = 0.05 et m = 0.70
3.1- Stabilité au renversement : ???????« Les ruptures se font à la base »
Dans cette hypothèse, le barrage peut soit par la ligne moyenne de fondation soit par la
reprise horizontale A’B’ de construction se séparer de la fondation de la partie < et
pourrait alors pivoter par le renversement. (C’est seul le poids qui reste dans la stabilité
au renversement).

K =MS /MR
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Avec K > 1 interviennent alors les moments MS dû aux forces stabilisatrices et ceux des
forces au renversement MR pour qu’avec une certaine marge, la condition de non
renversement soit satisfaite.
La valeur mini de K admise est généralement de 1,5 ce qui implique que Kmini= 1,5
pour un parement amont vertical avec un profil triangulaire

.2- Stabilité au glissement


La condition de non glissement n’exprime que la composante horizontale appliquée au
barrage, la composante horizontale appliquée au barrage est < à la résistance due au
force de frottement sur sa base AB. Elle se traduit donc par la relation Q < f (G-W)
Q = force horizontale
G = poids
W = poussée d’eau (pression du sol)
f = coefficient
Q < f (G-PS) , W= PS
f = tg φ coefficient de frottement de matériau (maçonnerie ou béton) sur la surface de
fondation. Il dépend non seulement du matériau mais aussi celui de la fondation
(0,6 < f < 0,75)
0,6 correspond aux fondations marneuses ou calcaires 0,75 granite ou gneiss.
Le même exemple que précédemment nous donne par vérification que
Si f = 0,7 (coefficient de frottement entre béton et roche)
et densité = 2,4 m ≥ 1,02 ici on tient compte des sous- pressions
½ ɣe H12 xm < f (1/2x ɣbH12 x m - 1/2x ɣeH12 x m soit ɣ = Ƿg
Il est à signale que le barrage de BOUZEY en France en 1884 a connu un accident grave
conséquence d’une insuffisance de la stabilité au glissement.
« Grande sous-pression donne danger dans la stabilité au glissement ».

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VII -AVANTAGES ET INCONVENIANTS DES BARRAGES EN GENERAL PAR RAPPORTS AUX AUTRES OUVRAGES

Solutions Avantages Inconvénients


Puits - Peu cher - Exécution rapide - -Implantation difficile sans moyen de
Exhaure manuelle possible - Facile prospection Sécurité d'exploitation limitée
d'entretien - Occupation de l'espace (épuisement de la nappe ou abaissement sensible
infime de son niveau pouvant conduire à des
tarissements temporaires) ;
- Eau pas toujours saine si puits non couvert
Débit pas toujours intéressant Accessible à peu
de personnes à la fois L'emplacement
techniquement favorable peut être rejeté par les
populations pour des raisons socioculturelles.

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Forage - Plus cher que le puits mais toujours très - Exige un moyen d'exhaure mécanique
bon marché par rapport au barrage - Permet Risque d'épuisement de la nappe -
une exploitation de la nappe meilleure car Réalisation délicate (personnel et matériel
peut être foré profondément - Eau saine spécialisés) Débit pas toujours intéressant
Occupation de l'espace infime Accessible à peu de gens à la fois
Emplacement technique favorable quelque fois
rejeté par les populations pour des raisons
socioculturelles.

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Solutions Avantages Inconvénients
Barrage Stockage d'un volume impor- -Très onéreux
tant en générai -Sites favorables peu nombreux
permet de conserver un - Eau stockée fréquemment polluée
volume d'eau qui si non aurait - Forte évaporation de l'eau stockée
Ruisselé Entretien difficile et complexe (difficulté d'orga-
- Facilité d'exploitation de Iheau niser les utilisateurs en syndicat
stockée (écoulement gravitaire capable d'assurer l'entretien courant, néces-
et accessibilité à beaucoup de sité de disposer parfois de moyens d'inter-
gens à la fois) vention hors de la portée des riverains et
Réalimentation possible des des autres utilisateurs)
nappes environnantes et - Très gourmande en occupation de l'espace,
Proches donc très sensible aux problèmes fonciers
Ouvrage antiérosif (expropriation des propriétaires terriens, ouvrage
Autorise plusieurs activités parfois à cheval entre plusieurs collectivités ;
socio- économiques villageoises d'où des difficultés de planification
- Peut permettre de désenclaver de la gestion de la ressource )
des localités (barrages - route)
Développement de maladies d'origine hydrique
(paludisme schistosomiase, dracunculoses etc
Envasement progressif de la cuvette
Menace la sécurité des personnes

biens en cas de rupture.

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III-Le barrage et son environnement

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-Les solutions d'aménagements

-L'idée de projet peut provenir des populations, des autorités administratives et politiques

ou de sociétés d'exploitation.

Recherche des solutions alternatives

Solutions d'options

Opter suivant une politique de développement socio-économique basée sur

les ressources en eau. Le projet de barrage s'inscrit alors dans les priorités

définies par le gouvernement.

V-Étapes d'un projet de Barrage

• L'étude d'un projet de Barrage se décompose en :

1. Choix d'un site


2. Etude des besoins,
3. Etude de la retenue,
4. Etude des crues et de leur évacuation
5. Etude des fondations au niveau de l'axe de l'ouvrage
6. Etude de la digue et de ses protections
7. Mode de gestion et d'entretien
8. Principes de suivi

a-Recherche de sites et faisabilité

1. Si l'alternative choisi ou l'option faite est le barrage, il convient de rechercher le


site le plus apte.

2. Éviter les opérations trop coûteuses pour l'étude avant d'avoir la certitude que le
site convient. Deux phases importantes

3. Travaux de bureau: Documents, cartes, photos aériennes. Pour chaque site,

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4. estimation des caractéristiques physiques, géométriques, géomorphologiques du site
du barrage et de la cuvette, examen des voies de communication et les habitations.
Passer en revue rapidement l'estimation de la capacité de la retenue, l'hydrologie, la
géomorphologie et la géologie du bassin versant, les données météo locales.

b-. Visites de terrain pour compléter les informations générales:

1. Équipe pluridisciplinaire: 1 GR/TS expérimenté en

barrages et aménagements hydrauliques, 1 géomètre, 1

géographe et des manœuvres.

2. Contacts locaux pour s'informer sur les sites repérés, les crues, les problèmes fonciers,

etc..

3. Examen des conditions physiques: accès, végétation, morphologie de la rivière

et du site, nature et épaisseur des sols, affleurement rocheux, zones d'emprunt, etc..

4. Repérer les difficultés particulières: arrivée d'eau, pertes, failles, glissement des berges,

tourbes, etc..

5. Estimer l'ampleur des travaux préparatoires: débroussaillage, aménagement d'accès,

levé topo, etc..

6. L'étude comparative des sites inventoriés (caractéristiques techniques, avantages,

insertion dans l'environnement

physique et socio-économique, etc..) permet de dresser une liste restreinte de sites

potentiels et le choix final.

7. Dans la pratique, la recherche de sites est limitée dans l'espace, et souvent

le choix d'un site ob éit plus à des considérations purement sociales ou

politiques.

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C- Choix du site et études préliminaires

• Si le diagnostic préalable oriente favorablement l'étude vers le choix d'un site de


barrage, l'adoption de cette solution reste subordonnée à la vérification d'un
certain nombre de critères :

8. d'ordre socio- économiques liées aux possibilités de mise en valeur.

9. d' ordre techniques tels que la topographie, la géologie et la géotechnique, et


l'hydrologie,

• Ces études, dites préliminaires, permettront de préciser les premières


constatations, de lever les incertitudes pour se prononcer sur la faisabilité
du projet afin d'aboutir au dossier APS. Elles seront la base pour
lancer les études définitives (APD).

-Études préliminaires
-Aspects socio-économiques

L'enquête socio-économique préalable à la construction d'un barrage en milieu rural

s'attachera à examiner :

1. l'organisation foncière, administrative ou coutumière (taille d’exploitations, mode d'accès à la


terre, etc.),

2. les conditions favorables à la bonne exploitation de l'aménagement,

3. les conflits entre ou à l'intérieur de groupes sociaux,

4. les stratégies de production agricole actuelles et futures,

5. l'organisation du pastoralisme (le cas échéant),

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6. les possibilités d'écoulement des productions,

7. les conséquences de l'inondation de la cuvette,

8. l'estimation des besoins,

9. les risques d'utilisation détournée de l'eau,

10. la possibilité de valorisation complémentaire d'une partie de l'eau,

11. les bénéfices attendus et recensement de la population concernée.

-. Géologie et géotechnique

1. Elles viseront à apprécier l'étanchéité de la fondation et de la cuvette et à


s'assurer de la disponibilité en matériaux de construction de bonne qualité.
2. On effectuera alors des sondages dans l'axe du barrage, dans la cuvette et au niveau
des chambres d'emprunt. La perméabilité des sols, ainsi une leurs caractéristiques
physiques et mécaniques seront étudiées au laboratoire et in situ. Topographie

• Elles viseront à rechercher un site qui réponde à la fois :

3. aux besoins

4. à de bonnes conditions d'exploitation (proximité, altitude)


5. aux critères de rentabilité avec la plus grande valeur possible de (Vol retenue /
Coût ouvrage)
• On établit un plan à une échelle précise (1/5000 à1/1000) avec des courbes de
niveau (0,5 à 1m).Ceci afin de calculer l'emprise de la retenue, son volume et
construire la courbe hauteur-volume.

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. Hydrologie

1. Objectifs: conditions de remplissage de la retenue et l'estimation de la crue

de projet.
2. Rassembler tous les documents sur le bassin versant étudié (hydrographie,
topographie, géologie, végétation, etc..)

3. Rechercher les stations de jaugeage sur le cours d'eau étudié et les cours d'eau
voisins.

4. Données hydrométriques, pluviométriques et pluviographiques.

5. Reconnaissance de terrain: écoulements, lits, laisses de crue, les ouvrages d'arts,


barrages voisins, etc..

6. Enquêtes au niveau des riverains: mémoires des crues

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-Volume de la retenue

7. La cuvette est assimilée à un cône renversé de hauteur H


et de base S (surface de la retenue) : V = 1/3 H * S

8. On utilise la corrélation suivante:


V = (L * l * H) / 2,67

avec la plus grande longueur de la retenue et l la longueur mouillée du barrage.

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e-Évaluation des besoins

Besoins agricoles
9. L'agriculture autour des barrages concerne la mise en valeur
du pourtour de la cuvette et l'irrigation des plaines par
gravité ou par pompage.
10. L'évaluation des besoins en eau des cultures tient compte de la
surface, de l'infiltration et de l’évapotranspiration potentielle.

Atlas pour le calcul de l'ETP

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• Les besoins sont approchés par les chiffres suivants :

1. Riz 150 à 175 m3/ jour / ha

2. Maraîchage 100 m3 / jour / ha

3. Céréales 100 m3 / jour / ha

• Soit :

4. Riz (saison des pluies) 13 000 m3 / ha

5. Riz (saison sèche) 25 000 m3 / ha

(entièrement irrigué de décembre à mai)

6. Maraîchage (saison sèche) 15 000 m3 / ha

(entièrement irrigué de novembre à avril)

Alimentation en eau potable

NB. Les barrages ne sont pas les ouvrages les plus économiques

pour alimenter les zones rurales en eau de boisson On retient généralement les chiffres suivants :

1. Centres urbains 150 l/jour/habitant

2. Centres secondaires (semi-urbain) 70 l/jour/habitant

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3. Centres ruraux 40 l/jour/habitant

15 l/jour/habitant est un minimum en zone

rurale
• Actualisation de la population :
Considérer la population située dans un rayon de 5 km autour du barrage.
Abreuvement du bétail

• On retient généralement les chiffres suivants :

1. Bovins 30 à 40 l/jour

2. Petits ruminants 5 l/jour

3. Chameaux 100 l/ 5 jours

1 bœuf = 5 petits ruminants

Les pertes
4. Pour concevoir et gérer correctement une retenue, il
faut aussi tenir compte des diverses pertes d'eau
inhérentes au site même.
5. Il s'agit principalement des pertes par infiltration, par
évaporation et également les pertes de capacité de la
cuvette à la suite des dépôts solides.
6. Contrairement aux besoins qui s'expriment en volume,
les pertes correspondent généralement à des
hauteurs d'eau.
Infiltration dans la cuvette
Sauf à rechercher l'alimentation de la nappe, on s'assure de la bonne imperméabilité
de la cuvette (épaisseur minimale de matériaux imperméables de 0,5m avec une
perméabilité<1 0 4 cm/s).
Quelques cas d'infiltration dans la cuvette
Cas d'un sol perméable en fond de cuvette sur une certaine épaisseur (facile à détecter) :
Moyens de lutte contre les infiltrations dans les ouvrages importants (schémas)

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> Solutions de tapissage du fond de la cuvette impossibles
> Tapis amont

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Cas d'un affleurement d'une zone sableuse quelque part dans la cuvette et qui communique avec l'aval.

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𝑚 = tg ∝
2
ℳ G/B G x 3 H1 𝑚
2
ℳ Ps/B = - Ps . H1- 3. 𝑚
1
ℳ Ps/B = - 3 PH . H1
1 1
G = ℓ - . H1 . H2 𝑚 x 1 = ℓy g.m H2
2 2
1 1
PH = ℓe 2 H1 . H1 . 1𝑚 = 2 ℓe g . H12 𝑚
1 1
Ps = 2 ℓe g . H1 H1 𝑚 = 2 ℓe g . H1 2𝑚
1
ℳ G/B = 3 . ℓb . H1 3 . 𝑚2
1 ℳ𝑠
ℳ Ps/B = - 3 . ℓeg H13 K= >1
ℳ𝑅

1
ℓ𝑏𝑔 𝑚2 H3 ℓ 𝑏 .𝑚2
3
K= 1 = ℓ𝑒 (32 +1/2)
1/3 . (ℓ𝑒 𝑔 𝑚2 𝐻13 + ℓ𝑒𝑔 H31
2

2𝑑𝑏 .𝑚2 1
= 2 𝑚2 +1 ≥ si 𝑚2 = (2 𝑚2 + 1) 2𝑑
𝑏

1
On a 𝑚2 2 𝑑𝑏 = (2𝑚2 + 1) → 𝑚 = √2𝑑
𝑏 −1

Si 𝑑𝑏 = 2,4 → 𝑚 = 0,6

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Page 33 sur 86
>Parafouilles : écran étanche dans la fondation

Avec p la réduction de débit de fuite

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>Mur en béton/paroi moulée > Rideau de pal planches
(lames métalliques 30 à 50 cm d'épaisseur)

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Page 36 sur 86
> lnjections : Roches fissurées ou couches successives plus ou
moins perméables de grande profondeur.
Argile (petites fissures), Argile-ciment (moyenne fissures), sable-
argile-ciment (fissures importantes)

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Estimation des pertes

Evaporation

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Eva
por
omè
tre
de
Pich
e

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1. Les pertes d’évaporation sont liées à la surface du plan d’eau.

2. La durée de l'ensoleillement,

3. l'exposition au vent,

4. le déficit de saturation de l'air,

5. la présence de végétation aquatique,

6. la profondeur de la retenue.

Les formules donnent des résultats incertains, on préfère se servir de données


obtenues à l'évaporomètre.

Evaporation

» Utilisation du bac d'évaporation « Classe A »


- Il faut appliquer un coefficient
correcteur,
- Il varie de 0,5 à 0,68 en conditions
sahélienne et tropicale sèche,
- Il varie de 0,70 à 0,80 en régime
tropical.

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Bac d 'évaporation« Classe A »

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Les dépôts solides
> Mécanisme de sédimentation dans un barrage

>Conséquences
•Conséquences socio-économiques

- diminution de la capacité de la retenue * baisse de la production

d'énergie électrique.

- diminution des volumes d'eau stockée ^pénuries d'eau,


baisse des
rendements agricoles
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- dépôts dans les canaux ou conduites d'alimentation en eau ;

- obstruction des injecteurs d'irrigation par aspersion ou localisée ;

- apparition de taches quasi indélébiles sur les fruits qui sont ainsi dépréciés

- colmatage des échangeurs thermiques dans l'industrie ;

- perturbation du fonctionnement des stations de traitement des

eaux urbaines ou industrielles notamment lorsque les sédiments

sont chargés en matières organiques ou en résidus toxiques.

- développement de la végétation aquatique * impact sur le tourisme et

développement de maladies (paludisme, onchocercose)

- surélévation du plan d'eau et inondations en amont

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•Conséquences techniques

Dans le réservoir

- remontée du plan d'eau

- érosion des berges


- blocage, par consolidation des dépôts, des organes profonds
d'évacuation
(vidange de fond, vannes, etc.. ).
- poussées dues aux dépôts solides 4- diminution de la stabilité
des barrages

En amont

La formation d'un delta 4 dépôts dans le lit de la rivière qui gêne la


navigation, et un exhaussement du niveau de l'eau et une
divagation du lit de la rivière

En aval

L'eau ayant déposé ses matériaux dans le réservoir, sa


compétence augmente et donc son pouvoir d'érosivité. Cela
provoque une érosion du pied aval de l'ouvrage et le sapement des
berges

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>Mesures
+- nasses ou pièges à sable : imprécise et ponctuelle

*~ fosse à sédiments : fiable mais "lourde" à mettre en place

*~ marquage des sédiments : peu fiable car sédiments


difficiles à retrouver dans la retenue après une crue ou saison
(effacement, usure, etc.).
*~ prélèvement en rivière par des bouteilles spéciales:
ponctuelle et difficile à mettre en œuvre sur le moyen et long terme.
*~ néphélométrie: procédé optique de détection des
"nuages" de sédiments. Utilisation limitée et onéreuse.
*~ datation des sédiments: convient bien à l'envasement
historique et pas à l'envasement actuel des retenues.
*~ télédétection: élaboration de la topographie de la cuvette à
partir de photos aériennes et d'images satellites. Très onéreuse.
*~ levés topographiques: mesures topo et/ou bathymétriques,
profils en travers ou courbes de niveau.
*~ sondages: carottage ou pénétrométrie suivant un
maillage. Fastidieuse et moins précise.

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>Mesures
*~ levés topographiques: mesures topo et/ou
bathymétriques, profils en travers ou courbes de
niveau.
*~ sondages: carottage ou pénétrométrie

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Répartition des tranches d'eau
dans la retenue

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Profil en travers type d'une digue

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Barrage en remblai compacté

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Page 50 sur 86
Barrages rigides

Page 51 sur 86
Critères de choix d'un barrage

qualité de la fondation
Qualité de la fondation :

7. Fondations rocheuses saines pour les ouvrages rigides;

8. Les barrages en remblai acceptent de petites déformations;

9. La fondation commande aussi le dispositif d'étanchéitéà prévoir.

Disponibilité en matériaux

Selon les types d'ouvrages, il faut s'assurer de la disponibilité en quantité et en qualité des

matériaux.

Barrage en terre : bonne disponibilité de matériau de bonne qualité mécanique, sinon

barrage à zone ou à masque amont ; matériaux pour la protection et pour drains et

filtre.

Barrage en béton ou maçonnerie : sables et agrégats, ciment, enrochements de bonne

qualité (maçonnerie).

Critères hydrauliques

10. Les barrages en béton ou en maçonnerie offrent de

meilleures garanties de sécurité vis à vis des incertitudes

de l'hydrologie.

11. Sans aménagement un barrage en terre ne supporte pas

un débordement par dessus la crête. Il est néanmoins

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possible de l'aménager pour qu'il soit entièrement

déversant (utilisation de gabions ou revêtement de la digue...).

Critères socio-économiques

12. Une main d'œuvre abondante est nécessaire pour les

ouvrages en maçonnerie ou en gabions. C'est

intéressant en terme d'appropriation.

13. Il est indispensable de s'adapter au contexte du projet

pour rechercher un type d'ouvrage en rapport avec

l'utilisation prévue et ne pas uniquement aborder des

considérations d'ordre technique.

14. L'entretien de l'ouvrage est à prendre en compte. On

recherchera de préférence des ouvrages simples ayant

une bonne longévité et un entretien limité surtout si le

site est isolé.

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V) Actions auxquelles sont soumis les barrages
- poids propre : L’action du P.P est généralement stabilisatrice pour le barrage notamment
dans les barrages poids en béton en terre ou en enrochement.
Pour un barrage en béton ou en terre compacté on peut en général compté sur la densité
du matériau mis en œuvre, l’action du poids propre dépend des dimensions et de la
densité des différentes parties du barrage. « Selon le matériau en béton le barrage à
comme densité en béton 2,1 ; 2,55 voir même 2,25 kg/m3» mais en bâtiment béton = 2,5
kg/m3.
- Action de l’eau : se manifeste sous différentes formes, elle se présente tantôt de façon à
entraver la fonction de l’ouvrage (retenir l’eau dans le réservoir), tantôt à compromettre
la conservation de l’ouvrage lui même i.e. l’ouvrage menacé de destruction à différent
brève échéance.
A – Action statique :
a) Sur le parement amont : celle-ci se manifeste tout d’abord par sa pression
appliquée directement sur l’ouvrage, elle dépend du niveau dans la retenue et de la
densité de l’eau surtout lorsque celle-ci est chargé de particules solides en suspensions
(densité = (1,1 ; 1,2 ; 1,3), 1,1 ; 1,2 dans les cas exceptionnelle. Les conséquences de cette
action lorsqu’elle n’est pas bien prise en compte peuvent être la dislocation ou le
déplacement d’ensemble d’une portion de celle-ci.
b) Pénétration d’eau dans le corps ou radier du barrage.
Du faite de la pression exercée sur le parement amont l’eau pénètre par infiltration dans
les maçonneries en béton, également et cheminée soit par les pores soit par les fissures
des matériaux constitutifs. Les fissures peuvent être préexistantes ou il existe l’action de
l’eau ; dans le cas des barrages en terre la porosité est liée à la nature même du matériau
dans les ouvrages en béton elle est dû aux cannons capillaires laissés vides après
évaporation d’une partie de l’eau du béton. La pénétration d’eau dans le corps ou le radier
du barrage peut provoquer :
b1 - Des pertes d’eau
b2 - Des pressions interstitielles élevées dans certains cas de barrages en béton, l’effort
résultant de l’établissement de la pression statistique d’amont à l’intérieur du massif peut
entraîner la dislocation de l’ouvrage.
c) Pénétration d’eau dans les fondations

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« Problème : Perte d’eau selon notre du matériel du barrage transport des matériaux par
l’eau dans le sol déposer à l’aval, phénomène de Renard.
La présence d’eau dans la fondation est replacée par la sous – pression non uniforme „
l’eau stockée dans la retenu à égale tendance à contourner le massif du barrage en
s’infiltrant soit dans les matériaux de fondations soit dans ceux des rives. Le phénomène à
pour résultat C1 soit des pertes d’eau cémenteriez par la courbe C1 soit C2 soit les sous
pressions exercées sur la base un en contact avec l’eau, ces sous pressions peuvent
contribuer à la rupture du barrage ou à son déplacement d’ensemble, soit C3 ou le
délavage du sol de fondations (phénomène de « Renard ») par entraînement progressif
des matériaux.

B) Les actions dynamiques :


L’eau peut également avoir cette action nuisible lors des déversements accidentels par-
dessus l’ouvrage. Les conséquences de la submersion se présentent comme suit.
a) Erosion par frottement du parement aval du barrage par la lame déversant : qui
peut se prolonger jusqu’à la destruction du barrage.
b) Efforts exercés par les masses d’eau en mouvement au contacte du barrage telle que
pression tant statique dynamique apparition de dépression entraînant effet de
succion ou même des vibrations

c) Affouillement du sol en aval ou sur les rives :

Aucun terrain de fondation même rocheux ne résiste à l’action prolongée d’une lame
d’eau à grand vitesse, la seule différence essentielle entre les terrains réside dans la durée
nécessaire pour atteindre l’affouillement maximal.
3) Action de la température du retrait et du gonflement
Les effets thermiques sont à prendre en considération seulement dans le cas de barrage
rigide (béton et maçonnerie) après la prise et le durcissement du béton. Il se produit un
retrait dû au déci cation et se contraction due au refroidissement, si on ne prend pas des
précautions particulière ces phénomènes produisent des contraintes de traction dans la
masse du barrage, celle-ci peuvent entraîner des fissurations importantes. Ces causes
provoquent les mêmes effets durs sur les ouvrages rigides. Se dilatation, se contraction
qui se traduira par des contactes différents selon la structure du barrage, pour évité la
fissuration consécutive au phénomène de contraction thermique et de retrait. On prévoit
Page 55 sur 86
de construction ou de contraction, le barrage est construit par plots verticaux indépendant
de 15 à 20 m.
Au voisinage des parements amonts les joints sont fermés par des lames de cuivre ou de
caoutchouc, le retrait est alors habituellement négligé on tient compte quelque fois des
retraits résiduelles de l’ordre de 10-4 du fait que ces phénomènes durent plusieurs années
et n’est pas achevés quand l’ouvrage est terminé au moins pour certaines parties. Il existe
le gonflement qui est le phénomène vitesse auquel donne lieu un béton sec que l’on
humidifie, ce qui est le cas au moins pour le parement amont, on prend l’ordre de
grandeur de gonflement = 10-4, le coefficient de dilatation du béton peut être = 7.10-6
(pour un béton humide) au lieu de 11.10-6 pour un béton sec, la résistance dépend des
agrégations et la mise en œuvre ; la détermination des contraintes engendrées par ces
déformations (d’ordre thermique, nécessite la connaissance de EB coefficient d’élasticité
du béton) ce dernier est choisi entre
10.104
15.104 kg/cm2 cette valeur est faible relativement pour un bon béton est justifié par le
fait que le béton est plus ou moins humidifié et que l’action de dilatation est en générale
lente.
Un barrage poids de forte épaisseur est pratiquement insensible aux variations
thermiques extérieures. Cependant, compte tenu du volume du béton la dissipation de
chaleur prise du ciment se traduit par cette élévation de température assez importante
pouvant atteindre 30 et 50° pour un barrage voûte de faible épaisseur, une grande partie
du retrait du béton s’effectue avant la mise en eau du barrage. Par contre, les variations
thermiques d’origine extérieure intéressent le volume entier du barrage évidemment lié à
la faible épaisseur du barrage.
4) Actions des tremblements de terre :
Dans les calculs de barrages il faut souvent tenir compte des effets de secours sismiques
surtout dans les régions de tremblement de terre 2 types de forces sismiques sont prise en
considération.
Les forces d’inertie résultant d’une accélération horizontale du poids du barrage.
Les forces hydrodynamiques provoquées par la réaction de l’eau de l’eau de la retenue
contre le barrage. Il existe un coefficient sismique k donné par le rapport de l’accélération
supposé (‫ )ﻻ‬à l’accélération de la pesanteur(g).

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C H A PIT R E 5

EVACUATEURS DE CRUES ET O U VR A G E S A N N E XE S

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Introduction

Le choix, l'emplacement, le dimensionnement de l'évacuateur


sont des questions essentielles pour la construction d'un
barrage (sécurité, longévité).Le barrage, même s'il retient les écoulements, ne peut, en général, contenir les
crues exceptionnelles et il est aussi
intéressant de laisser passer de l'eau vers l'aval. Un ouvrage de dissipation de l'énergie de chute est à prévoir
avant de restituer l'eau au cours d 'eau.

Construction d'un évacuateur de crues

Un évacuateur de crues est composé de :


Un déversoir ou seuil - Un chenal- Un coursier-Un ouvrage de dissipation

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Quelques types d'évacuateurs de crues

Évacuateurs à surface libre

> Déversoir poids en béton ou maçonnerie: très courant, bien maîtrisé,


souvent volume de béton très important.

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Déversoir trapézoïdal
Barrage de Yakouta (Burkina Faso)

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Page 61 sur 86
Barrage de Korsimoro (Burkina Faso)

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Déversoir en bec de canard
Barrage de Lumbila (Burkina Faso)

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Page 67 sur 86
Déversoir-voile en béton armé

Vue en perspective d'un type de déversoir-voile en


béton armé. 1 : plan d'eau ; 2 : voile en béton armé
; 3 : contrefort ; 4 : radier de dissipation ; 5 : joint de
dilatation ; 6 : talus ; 7 : bajoyers ; 8 : becquet ; 9:
joint waterstop.

Vue de l'aval du
déversoir-voile en béton
armé à contreforts de
Balavé (Burkina Faso)

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Critères de choix du type d'évacuateur

1. La nature de fondation

2. La conception du barrage

3. La disponibilité en matériaux

4. La disponibilité en main d'œuvre

5. L'utilisation de l'aval du barrage

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6. Les questions environnementales et conditions
sanitaires
7. Les conditions hydrauliques (hauteur de chute, débit)

Dimensionnement hydraulique des évacuateurs à surface libre

Loi de débit et calcul de la longueur déversante

Pour un ouvrage à surface libre, on cherche une solution optimale sur la longueur du déversoir. Les calculs concernent

d'abord :

1. La prise en compte des crues les plus élevées,

2. La connaissance de la charge maximale admissible sur l'ouvrage et ses annexes,

3. Le dimensionnement de la longueur déversante.


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> Charge maximale admissible conseillée sur les déversoirs

Type Hauteur max (m)

Déversoir en gabions 0,40 <hmax< 0,70

Déversoir en maçonnerie 0,40 <hmax< 0,70

Déversoir en béton 0,70 <hmax< 1,00

Page 71 sur 86
Dimensionnement des ouvrages annexes
Il consiste à l'application des débits trouvés pour le dimensionnement
(longueur, forme, profondeur) du chenal d'écoulement, du coursier et du
bassin de dissipation.

> Chenal d'écoulement


1. Fait directement suite au déversoir, généralement rectangulaire
2. Longueur faible, pente faible, écoulement fluvial

3. Profondeur normale yn se détermine par Manning-Strickler :

Q = KSR2/3I1/2
Avec Q : débit (m3/s)
R : rayon hydraulique (m) : R = S
Écoulement fluvial si yn>y
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I : pente du chenal (m/m)

S : section mouillée (m2) : S = Lyn


K : coefficient de rugosité de Manning-Strickler

L : largeur du canal (m)

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Quelques valeurs de K

État de surface K
Paroi très lisse (métal - ciment très 100
lisse)
Mortier lissé 85
Béton lisse avec joints 75
Maçonnerie ordinaire 70
Béton rugueux, maçonnerie vieille 60
Terre très irrégulière avec herbe 50
Chenal rempli de cailloux 40

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> Coursier
1. Fait suite au chenal d'écoulement et généralement rectangulaire
2. pente forte, écoulement torrentiel

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Formules utilisées pour les caractéristiques de cet ouvrage important pour la
vie du barrage :
Q= débit (m3/s)
Q= S. V {V= vitesse d’écoulement (m/s)
S= section mouillée (m2)

Soit S= Q x (1+‫) ﻻ‬ C = 87
87√RI √R 1+‫√ﻻ‬R

La vitesse s’obtient à partir de la formule de BAZIN :


{R= rayon moyen de la conduite ou rayon hydraulique
= S (mouille) / P (mouillé)
{I= pente

V= 87√RI
1+ ‫ﻹ‬
√R ‫ = ﻹ‬coefficient d’écoulent fonction de la nature du fluide
transporté et

Et de la rugosité de parois variable suivant les matériaux et évoluant dans le


temps (suivant entretien, la maintenance).
Il existe également la formule de MANNING- STRICKLER

{Ks = coefficient de rugosité des parois


V = KsRh2/3I1/2

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VITESSE LIMITE SUR DES PENTES :

Dans les réseaux unitaires ou d’eau pluviale on déterminera les sections des
ouvrages de telle façon que les vitesses soient au minimum de l’ordre de
0,90m/s à 1m/s à pleine section .pour 1 débit égal au 1/10 du débit total , la
vitesse sera alors de 0,60m/s. la pente minimale souhaitable est de 5‰,
cependant avec des bouches collectives, un débit important , la pente peut être
abaissée à 1‰.si les vitesses st trop importantes (4m/s par exemple) on prévoit
des écoulements de radier pour les diminuer (profil en escalier). dans les
réseaux eaux usées la vitesse d’auto-curage est de 0,30m/s .pour le débit
moyen , la hauteur mouillée doit alors être de 1/5 du diamètre correspondant à
1 débit à 1/10 de la capacité maximale d’évacuation section pleine.
Pour des diamètres minima des réseaux publics 0,15 à 0,20m ceci correspond à
des pentes de 3à5‰ .il est rare qu’on ait à utiliser des diamètres > 0,60m

MATERIAUX
Pour les réseaux E.P à ciel ouvert :
* si la vitesse est < 0.5 m/s ou 1 m/s suivant la nature du sol les
collecteurs ne seront pas nécessairement revêtus.
 si la vitesse est > ou si d’autres contraintes l’exigent (centre de ville
par exemple) le réseau sera bétonné.
le coût en est gros soit environ 10 fois celui de l’ouvrage lui-même
.toute fois l’entretien en est facilité –la forme sera généralement
trapézoïdale (cela permet la facilité d’enlèvement des matières
solides et coûte moins cher en béton).
 Pour les eaux usées : Le ø varie de 0,15 à 0,60m .les canalisations
peuvent être en béton non armé ; en amiante de ciment en
polychlorure de vinyle non plastifié.
Dans chaque matériaux il existe plusieurs classes correspondant à des
résistances différentes (implantation ou non sous-chaussée).
 pour les réseaux unitaires eaux pluviales enterrés :
On utilise les mêmes matériaux pour eau usée mais à partir de ø 0,60m,on
peut également utiliser des ovoïdes en béton donc la section permet un
meilleur écoulement des faibles débits.
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Données :

-plan topo
- c/p/j
- densité Population
- Bassin de Retention
- infiltration
- rugosité des conduites (n)
- profondeur mini
- vitesse mini découvert (0,6 m/s)

BAZIN : Q (débit)= VS = S * 87 R I
1+ ‫ﻹ‬
RH
La vitesse s’obtient à partir de la formule de BAZIN avec :

Q= débit (m3 /s) ; S= section mouillée (m2); V= vitesse d’écoulement (m/s) ;


Pm = périmètre mouillé (m)

R Rayon hydraulique=Rayon moyen de la conduite= Sm/Pm


I pente
‫ﻹ‬ coefficient d’écoulement du fluide fonction de la nature du fluide
transporté
GANGULLET KUTTER

Q = US = C* RH I. S
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U = V = C * RH I(C = coefficient linéaire de GANGULLET)
23 + (0,00155/i) + 1/n
C=
1 + (23 + 0,00155/i )* n/ RH
n = nature de l’ouvrage
MANNING STRICKLER
Q = US = S . 1/n .RH2/3.i1/2
APPLICATION
Exo 1 :
Soit un aqueduc à plan d’eau libre. Forme rectangulaire en terre;

i = 0,2 m/km
n = 0,0225 nature de l’ouvrage

h = 1,7 m Calculer :
1- Q et U par GANGULLET KUTTER
2 -Q et U par MANNING STRICKLER
ℓ=4m (Q = VS = S.Ks.RH2/3¡ 1/2 )

Exo 2 :
Connaissant les dimensions
2-1 : section S et nature n, le debit Q,

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Calculer i ?
2-2 : de la section, le débit, la hauteur,
Chercher la nature n ? et le coefficient linéaire C ?
Exo 3 :
Connaissant ‫ﻹ‬, ℓ, i ‫ = ﻹ‬0,16 calculer h par itération avec m = 1 ; i = 0.3m/km ;
Q = 12 m3/s
N : nature de la paroi ; C : coefficient de GUANGULLER- KUTTER
Q : débit du canal ; U=V= vitesse de l’eau ;
REPONSES

Exo 1 :

Q = C RH i.S = CS RH .I i = Q2 /C2.S2.R avec nature (n) et


coefficient linéaire de GUANGULLET (C)
a) i = 0,2 m/km ; h = 1,7 m ; ℓ = 4 m

1- Q = US = C RHi S V = C RH .i

C : Coefficient GUANGUILLET

C = 23 + 0,00155/i + 1/n
1 + (23 + 0,00155/I ) n/R1/2

n = nature du matériau généralement = 0,0225

RH = Sm/Pm = h. ℓ/2h + ℓ = 4 x 1,7/2x1,7 + 4 = 0,9189

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C = 23 + 0,00155/0,2.10-3 + 1/0,0225 = 75,1944/1,7218 = 43,67

1 + (23 + 0,00155/0,2.10-3).0,0225/ 0,9189

U = C RHi = 43,67 0,9189 x 0,2.10-3 = 0,567

Q = US = 0,567 x 4 x 1,7 = 3,859 m3/s = 4 m3/s

C = R1/6 x 1/n = 1/0,91891/6 = 0,986/0,0225 = 43,8

2- Q = US

U = RH2/3.i1/2 x1/n.= 0,91892/3 *(0,2.10-³)½ x 1/0,0225 = 0.594


U = 0,594
Q = US = 0,594 x 4 x 1,7 = 4,012 m3/s = 4 m3/s

Exo 2 :

b1- Connaissant les dimensions de la section et sa nature, le débit, calculer i


b2- Connaissant les dimensions de la section, le débit, la hauteur, chercher la
nature du canal (n) et le coefficient linaire (c).

1- Q = US = C RHi . S = CS R Hi

i = Q2/C2S2RH = 4,032²/43,082.6,82.0,919 = 0,2m/km

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b2- Q = US = C RHi . S C = Q / R Hi . S

C = 4,03/ 0,919 x 0,2.10-3 x 6,8 = 43,7 ;

C =23 + 0,00155/i + 1/n

1 + (23 + 0,00155/i )n/ RH

C [ 1+ (23 + 0,00155/i).n/ R ] = 23 + 0,00155/i + 1/n

C + C ( 23 + 0,00155/i ) n/ RH = 23 + 0,00155/i + 1/n

C + C. n/ RH . (23 + 0,00155/i) =43.67

C + (C . 23 n/ RH + C . 0,00155/i . n/ RH = 1/n . RH1/6

n = RH1/6 / C = 0,91916 / 43,7

n = 0,0225

3) Q = 87x RHi. h(mh + ℓ)


1 + ‫ ﻹ‬/ RH

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h Pm Sm RH Q itér ∆Q
1 6.828 5 0.732 5.43 6.569
2 9.6568 12 1.2426 17.626 - 5.6264
1,5 8.2426 8.25 1.0009 10.722 1.2778
1,7 8.8083 6.69 1.1 13.28 - 1.2879
1,6 8.5255 8.96 1.051 11.972 0.028
1,4

IMPORTANCE DES SOUS PRESSIONS


L’importance des sous-pressions est plus grande qu’il existe en aval du barrage
une colonne d’eau plus grande d’où la nécessité de réduire les sous pressions
Les moyens modernes utilisés dans les barrages sont en générale :
Rendre le parement amont étancha particulièrement.
La constitution d’un mur para fouille.
L’étanchéifiassions de la fondation par un voile d’injection.
Drainage du barrage et de sa fondation

(C’est un coulis d’argile en ciment) galerie (pour faire passer l’eau de drainage
de fonction ou drains verticaux à l’aval bien plus haut que la hauteur H2).
L’écran d’étanchéité (para fouille) ou voile d’injection dans la fondation a pour
but de réduire les sous- pressions la base du barrage.
Le voile est réalisé à la base du parement amont au moyen du forage dans
lesquels on injecte un coulis d’amont. Un drainage a également pour but de
réduire et ci- possible d’annuler les sous- pressions aussi dans la masse d
l’ouvrage que dans la fondation, il est réaliser dans le corps du barrage au
moyen de puits verticaux de 30 = 1m de distant de 2 à 4m, ces puits verticaux
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débouchent dans les galeries transversales qui canalisent les eaux d’infiltration
vers l’aval. Le drainage des fondations est réalisé au moyen des forages
verticaux (incliné vers l’aval) de 0,25m distant de 2 à 5m. A partir de ces
dispositions techniques un certain nombre d’hypothèse se fondement pour
estimer les sous-pressions.
L’hypothèse (a) constitue le cas extrême ou la sous pression serai constituée
égale à la pression hydrostatique amont.
L’hypothèse (b) est généralement classique et plus sévère que l’hypothèse (c)
dans cette hypothèse (b) la sous-pression au parement amont est prise à la
pression hydrostatique (formule).Il existe également dans cette hypothèse©. Il
existe également la méthode USBR plus pratiquement et basée sur.
Généralement on utilise on utilise l’hypothèse (b).

Exo1
1) Volume utile de la retenu :
Ici volume utile volume (besoin en eau pour l’irrigation) + débit réservé.
-irrigation : 7,05(besoin en moyenne) x 6(nombre en mois) x 30jours x 3600
temps x 24 = 109,6.106 m3
-débit réservé : 0,4 x 31104.103 = 12,44.106 m3
Volume utile= 12,44.106 + 109,6.106=122,04.106m3
‘’On peut faire des volumes partiels (par moi) et faire la somme’’.

2ème) Ressource en eau : débit de remplissage 11.96 m3/s par la ressource eau
Le remplissage se fait en 360 jours observés
volume = débit moyenne remplissage 11,96m3/s x 360jx24heuressx
3600s=31104.103(temps) = 372.106m3
La satisfaction des besoins est faite car les ressources sont nettement
supérieures au besoin.
3ème) Vréel de la retenue, volume de matériaux est de 15% de volume réservé
= 12,44x15/100 .106 m3.= 1,866.106 m3
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On procède à l’interpolation linéaire
V= 1 S.H S= 3V
3 H

H différence de côte

Cote du volume utile (cote<)

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