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Une pompe est une machine transférant de l’énergie mécanique à un liquide de façon à
provoquer son écoulement dans une canalisation. Cette énergie peut se traduire par une
augmentation de la vitesse, soit par une augmentation de la pression soit par une
augmentation de la hauteur soit par une combinaison de ses trois éléments. L'utilisation des
pompes s'impose pour des transferts de liquides à des débits élevés, à des débits réguliers, à
des hauteurs élevées du sol ou à des longues distances.
L’énergie transmise peut provenir de l’homme, on parle alors de pompes à motricité
humaine, ou elle peut être transmise par un moteur électrique, on parle alors de pompes à
motricité électrique.
La pompe peut fonctionner dans une masse d’eau, on parle de pompe immergée ou hors de
l’eau on parle de pompes émergées. Il existe des pompes submersibles qui fonctionnent
dans ou hors de l’eau.
2. NOTIONS IMPORTANTES
Une pompe permet donc de vaincre entre les deux extrémités d'un circuit: une différence de
pression (remplir un réservoir sous une pression plus élevée que le réservoir de départ), une
différence d'altitude (remplir un réservoir à un niveau élevé au dessus du sol), une perte de
charge due à la longueur de la canalisation mais aussi à la présence des coudes, des vannes
...
On distingue le montage d'une pompe en charge (réservoir d'aspiration au dessus
de la pompe) et le montage d'une pompe en aspiration (réservoir d'aspiration sous la
pompe).
La hauteur manométrique totale d’une pompe est l’energie fournie par la pompe à l’unité de
poids du liquide qui la traverse : elle est la somme des hauteurs géométriques d’aspiration et
de refoulement, des pertes de charge dans la tuyauterie d’aspiration et de refoulement et
de la pression d’utilisation éventuelle.
HMT= Hg + H + Pu
N.B : on prendra soin de mesurer les pressions au même niveau, généralement sur l’axe de
la pompe.
L’expérience montre que la HMT varie avec le débit volumétrique de liquide Qv qui la
traverse.
Les constructeurs fournissent ces courbes avec les pompes qu’ils commercialisent. En
pratique, plus on souhaite que la pompe fournisse une charge totale importante au fluide,
plus le débit circulé sera faible.
POINT DE FONCTIONNEMENT
Si on veut choisir une pompe pour obtenir un débit donné dans un réseau donné, il faudra
rechercher le point de fonctionnement de différentes pompes pour ce réseau, jusqu’à en
trouver une qui réponde aux spécifications. Le point de fonctionnement est le point
correspondant pour certains débits donnés à une hauteur manométrique donné.
En pratique, on choisira une pompe qui permet d’obtenir un débit supérieur au débit
souhaité afin de pouvoir permettre une augmentation de débit éventuel ou de compenser
l’augmentation de perte de charge due à l’encrassement du réseau.
Considérons un réseau muni d’une pompe. Celle-ci communique au liquide pompé une
charge totale HMT. Le débit de liquide est QV . Il est possible de calculer la puissance
fournie par la pompe au fluide. On appelle cette quantité la puissance hydraulique ou
puissance utile et on la note Ph. On a ainsi :
On rappelle que l’unité de la puissance hydraulique Ph est le joule par seconde (J/s) ou watt
(W).
En effet, toute l’énergie fournie à la pompe (de l’énergie électrique par exemple) ne va pas
être intégralement transmise au fluide. Il va y avoir des pertes d’énergie dans le moteur
électrique de la pompe à cause de la résistance électrique des bobinages, des frottements
sur les paliers ou roulements, des pertes de charges au sein même de la pompe (tourbillons
créés par la rotation de la roue),. . . Ainsi, on appellera puissance absorbée la puissance
réellement fournie à la pompe. La puissance absorbée sera notée Pa.
RENDEMENT
Une pompe sera d’autant plus performante que Ph sera proche de Pa, c’est à dire que les
pertes d’énergie au niveau de la pompe seront faibles. On définit ainsi un critère que l’on
appelle rendement de la pompe et que l’on note r. Le rendement de la pompe sera le
rapport de la puissance hydraulique Ph réellement fournie au fluide et de la puissance
absorbée Pa fournie à la pompe.
Les constructeurs fournissent en général avec leur pompe la courbe donnant le rendement
en fonction du débit.
6. PHENOMENE DE CAVITATION
DESCRIPTION DU PHENOMENE
NPSH est l’abréviation anglo-saxonne de «Net Positive Succion Head» over vapour pressure,
ce qui se traduit en français par : «Charge Totale Nette d’Aspiration» au-dessus de la
pression de
vapeur saturante.
Pour chaque pompe, il y a un NPSH minimal en-dessous duquel la cavitation apparaît. C’est
ce qu’on appelle le NPSH requis. On le note NPSHrequis.
Le NPSH réquis est fourni par le constructeur sous forme souvent d’une courbe
caractéristique en fonction du débit. Ce NPSH réquis tient compte en particulier de la chute
de pression que subit le fluide lors de son accélération à l’entrée de la roue. Cette grandeur
augmentée d’une marge de sécurité permet in fonctionnement sans risque de cavitation.
En pratique, pour qu’une pompe puisse fonctionner normalement (sans cavitation), il faut
calculer le NPSH disponible et vérifier qu’il est bien supérieur au NPSH requis (qu’on aura
déterminé à l’aide de la courbe fournie par le constructeur).
Une pompe fonctionne dans des conditions d’aspiration d’autant meilleures que la
différence
NPSHdisp −NPSHrequis est grande. On estime nécessaire de se réserver une marge de
sécurité
d’au moins 0,5 mCL et donc d’avoir : NPSHdisp > NPSHrequis+0,5
REMARQUES
En conclusion, on peut dresser une liste de conseils à respecter, si le procédé le permet,
pour éviter la cavitation:
-préférer si possible les montages de pompes en charge.
-éviter de transporter des liquides à des températures trop élevées.
-éviter une alimentation à partir d'un réservoir sous pression réduite.
-diminuer les pertes de charge du circuit d'aspiration.
Si ces conseils ne peuvent être appliqués en raison des exigences du procédé, il ne reste plus
qu'à trouver une pompe dont les caractéristiques montrent des valeurs de N.P.S.H.req
suffisamment faibles.
Les constructeurs fournissent les caractéristiques des pompes en fonction du débit (souvent
en m3/h) pour des conditions données (nature du liquide, vitesse du moteur pour une
pompe centrifuge ou fréquence et course du piston pour une pompe à membrane). Une
caractéristique de pompe dépend uniquement de la construction de la pompe.
Les caractéristiques fournies sont la hauteur manométrique totale, la puissance consommée
par le moteur (kW), le rendement et le N.P.S.H.req. On trouve en général sur ces documents
:
– la courbe HMT en fonction de QV ;
– la courbe Pa en fonction de QV ou r en fonction de Qv
– la courbe NPSHrequis en fonction de QV .
La Hmt permet le choix de la pompe pour une courbe de réseau imposée.
Le N.P.S.H.req permet en fonction des caractéristiques du circuit d'aspiration de connaître la
valeur limite de débit avec laquelle la pompe peut fonctionner sans risque de cavitation.
Le rendement renseigne sur la zone de débit où le rendement est plus élevé: ainsi, il peut
être économiquement avantageux de se placer à un débit plus faible (si bien sûr celui-ci n'est
pas imposé par le procédé) en augmentant artificiellement la perte de charge sur le circuit
de refoulement (utilisation d'une vanne de réglage).
La puissance consommée pour un débit donné permet de connaître le coût de
fonctionnement de la pompe.
9. ASSOCIATION DE POMPES
Le couplage de plusieurs pompes est généralement réalisé dans l’un des deux cas
suivants :
– les caractéristiques d’une installation de pompage sont modifiées (allongement
d’une tuyauterie,
extension d’une fabrication,. . .) ;
– les caractéristiques des différentes pompes mises sur le marché ne donnent pas
satisfaction.
Le couplage peut s’effectuer de deux manières : en parallèle ou en série.
Des pompes sont dites couplées en parallèle quand tous les orifices d’aspiration sont reliés à
la même tuyauterie d’aspiration et tous les orifices de refoulement à la même tuyauterie de
refoulement. Des pompes sont dites couplées en série quand l’orifice de refoulement de la
première est relié à l’orifice d’aspiration de la suivante et ainsi de suite.
POMPES EN SERIES
Les pompes P1 et P2 montées en série sont traversées par le même débit de liquide Qv. A un
débit donné, la hauteur manométrique totale de ce couplage Hmtsérie est la somme des
hauteurs manométriques totales Hmt1 et Hmt2 des deux pompes fonctionnant séparément
à ce même débit:
Hmtsérie = Hmt1 + Hmt2
POMPES EN PARALLELE