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1 – Étude documentaire Sciences Physiques MP

Synthèse industrielle de l’ammoniac

Réponses

1 Le principe général

N2 + 3 H2 ⇋ 2 NH3 (1)

CH4 + H2 O ⇋ CO + 3 H2 (2)

CO + H2 O ⇋ CO2 + H2 (3)

3
CH4 + O2 ⇋ 2 CO + 2 H2 O (4)
2

2 Étude des différentes étapes

CH4 ⇋ C + 2 H2 (5)

3 Aspects environnementaux

4 Annexe

5 Exploitation du document

1. Pour obtenir le tableau de l’annexe, il faut tout d’abord pouvoir calculer la constante d’équilibre K ◦ (T ) de
l’équilibre (1). Grâce aux grandeurs tabulées, on arrive à calculer ∆r G◦ = ∆r H ◦ − T ∆r S ◦ . Par la loi d’action
G◦ (T )
des masses, on arrive à K ◦ (T ) = exp − ∆r RT . Avec les conditions stœchiométriques et la réalisation d’un
tableau d’avancement, on arrive à l’expression suivante de la constante d’équilibre. On note r le rendement
2
 2
(2−r)2 p◦
de l’opération : K ◦ (T ) = 16r
27(1−r) 4 p . On peut résoudre numériquement cette équation pour différentes
températures et différentes pressions et obtenir r et ainsi construire le tableau fourni.
2. L’enthalpie standard de réaction (1) est ∆r H ◦ = −92, 2 kJ · mol−1 . La réaction est exothermique. Selon
la loi de modération, c’est le sens endothermique qui est favorisé. Par conséquent, il est inutile d’augmenter
la température de la réaction pour des raisons thermodynamiques. Sur la réaction, on a ∆r n1,gaz = −2. Dans
le sens direct, on a une diminution du nombre de moles à l’état gaz. Par la loi de modération, on favorise
donc le sens direct si l’on augmente la pression . La température doit être le résultat d’un compromis entre les
aspects cinétiques qui demandent une température et les aspects thermodynamiques qui ne le veulent pas. Les
conditions stœchiométriques favorisent le rendement.
3. Grâce à l’ arrivée d’air séparée de celle fournissant H2 gaz , on peut gérer l’obtention d’un mélange stœchio-
métrique en N2 et H2 .
4. Lors de l’étape de reformage primaire, la réaction (5) de cokage est qualifiée de parasite car bien qu’elle
permette une production de dihydrogène, elle voit du carbone se former . C’est un solide, de la poudre, de
la suie en quelque sorte qui a toutes les chances d’encrasser le catalyseur en particulier en se déposant sur sa
surface.
5. Le reformage primaire est constitué des deux réactions (2) et (3). D’après les graphiques d’évolution de leurs
constantes, on remarque que K2◦ (T ) augmente avec T alors que K3◦ (T ) diminue avec T . On peut comprendre

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP Étude documentaire – 2

que l’on choisisse encore une fois une température de compromis. De plus, il faut éviter que la réaction (5)
soit quantitative. Cela sera possible tant que ∆r G◦5 (T ) > 0 car alors K5◦ (T ) < 1. La température limite pour
cette réaction est T = 920 K. Si on se place à une température comprise entre 800 K et 900 K , on a un bon
compromis. Sur le plan de la pression, on peut voir que ∆r n2,gaz = +2 et ∆r n3,gaz = 0. Ainsi, augmenter la
pression est défavorable à la réaction (2) alors que p n’est pas un facteur d’équilibre pour la réaction (3). On peut
se demander alors pourquoi on travaille vers 25 bar de pression. C’est sans doute pour des raisons cinétiques :
plus la pression est élevée, plus il y a de chocs fréquents entre les molécules pour favoriser les réactions.
6. Pour transformer le monoxyde de carbone, on vient de voir qu’il fallait éviter de travailler à des températures
trop élevées. Pour la purification, on va favoriser la dissolution de CO2 gaz dans l’eau . Ainsi, on fait disparaı̂tre
le gaz pour former H2 CO3 . Cette réaction de dissolution peut encore être favorisée en utilisant une solution de
Na+ + HO− pour passer de la forme diacide à la forme basique CO2− 3 . Si on maintient une pression élevée, on
va pouvoir favoriser la dissolution du gaz dans l’eau.
7. Comme on l’a vu avant la pression est favorable sur le plan thermodynamique à la synthèse de NH3 gaz . Mis
à part, cet effet, on vient de dire que la pression élevée est favorable à la cinétique par le nombre de chocs qui
se produisent entre les molécules. Maintenant, travailler à 300 bar n’est pas chose aisée. Il faut impérativement
garantir une étanchéité totale ce qui veut dire que tous les raccords entre les différents tuyaux doivent être
munis de joints résistants à de telle pression, n’oublions pas non plus qu’il faut que les enveloppes des réacteurs
ne se déforment pas sous l’effet d’une telle pression. Et s’il se produit une fuite par accident, ce sera une
autre échelle que la vapeur que l’on fait échapper d’une cocotte-minute que l’on vient d’utiliser ! Faire une
compression jusqu’à 300 bar en une seul étape n’est sans doute pas envisageable techniquement. Il y aura
plusieurs étages successifs de compression , par exemple d’un rapport de compression de 5 à chaque fois par
exemple.
8. Sans informations précises sur les aspects énergétiques, il est bien difficile de répondre à cette question. Que
doit-on penser de la valeur de 29 GJ/t par tonne de NH3 produite ? Sans élément de comparaison avec d’autres
productions industrielles de masse, il n’est pas possible de conclure. Sur le plan des économies d’énergie, il
faut toujours penser que si l’on doit à un moment refroidir un mélange réactionnel, on peut le faire dans un
échangeur thermique et pendant le même temps préchauffer un autre mélange réactionnel. C’est toujours cela
de gagné mais il ne faut pas occulter le fait qu’il aura fallu investir au départ pour l’installation de l’échangeur
thermique et qu’il faudra comme pour tout le reste de l’installation prévoir son entretien. Pour les aspects
environnementaux, on doit éviter de rejeter dans l’atmosphère des gaz à effet de serre comme COgaz , CO2 gaz et
surtout CH4 gaz qui est le plus puissant gaz à effet de serre des trois.

JR Seigne Clemenceau Nantes

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