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ASSAINISSEMENT
ROUTIER
Pape Alioune NDIAYE
CHAPITRE III :
DRAINAGE INTERNE
DES CHAUSSEES ET
LEURS ABORDS
Le corps de la chaussée doit donc lui-même
faire l’objet d’un drainage efficace.
Origines des eaux internes
Le drainage va assurer, en grande partie, la
pérennité de l'ouvrage en améliorant la stabilité de
ses talus et de ses assises, réduisant ainsi la
contamination des couches saines et donc en limitant
la fatigue des chaussées.
Dans le cas de la présence d'un matériau comme le
sable, le drainage interne consiste principalement à
l'élimination de l'eau, tant disque dans le cas des
matériaux argileux, il consiste à lutter contre les
surpressions (pressions interstitielles dont les
variations peuvent affecter rapidement les couches
saines et accélérer la fatigue des chaussées).
1- Fonctions attendues des ouvrages de drainage
Éliminer ou réduire les effets de l'eau accumulée dans la
chaussée et dans le sol de fondation
Rabattre les nappes proches des ouvrages
Par identification:
On pourra donc tracer la courbe logarithmique en
utilisant par exemple Microsoft Excel puis en déduire
l’équation de droite.
Lorsqu’on obtient l’équation de droite des courbes
on pourra facilement en déduire les valeurs des
coefficients de Montana a et b.
NB: Lorsque la courbe présentent une ou des cassures
il faudra considérer les portions de droite, déterminer
l’équation pour chaque portion et déduire les valeurs
de a et b pour chaque intervalle de temps.
2.4- Crue de projet
Le calcul de la crue de projet consiste à se fixer une
période de retour pour le projet et calculer à partir de
cette dernière le débit de dimensionnement par les
formules énoncées antérieurement et qui seront
présentées dans cette partie.
Notion de période de retour
Les ouvrages sont dimensionnés par rapport à
une averse type associée aux fréquences probables
d'apparition et doivent assurer une protection
contre les inondations issues des averses
d'intensité inférieure ou égale. Le degré de
protection à assurer résultera d'un nécessaire
compromis entre l'aspiration à une protection
absolue pratiquement irréalisable et le souci de
minimiser les dommages.
On cherche alors à déterminer, du point de vue
statistique, la probabilité pour qu'une intensité i ne
soit pas atteinte ou dépassée (c'est-à-dire soit
inférieure ou égale à une valeur Xi). Cette
probabilité est donnée, si i représente une variable
aléatoire, par la relation suivante : F(Xi)=P (i ≤ Xi).
On nomme cette probabilité fréquence de non
dépassement ou probabilité de non dépassement.
Son complément à l'unité, 1-F(Xi) est appelé
probabilité de dépassement, fréquence de
dépassement ou encore fréquence d'apparition.
On définit alors la période de retour d'un
événement comme étant l'inverse de la fréquence
d'apparition de l'événement. Ainsi, l'intensité
d'une pluie de période de retour T est l'intensité
qui sera dépassé en moyenne toutes les T années.
Elle apparaît donc comme une durée moyenne
au sens statistique du terme. Par conséquent, le
fait qu'une pluie décennale (pluie de période de
retour T=10ans) vienne de produire ne modifie en
rien la probabilité d'en observer une autre dans
les jours qui viennent.
La période de retour (T) à prendre en compte
doit dans chaque cas, faire l’objet d’une analyse
mettant en regard le coût d’investissement de
l’infrastructure avec les conséquences d’un
débordement pour l’usager, les riverains, les
ouvrages routiers (perturbations locales et
temporaires de la circulation et situations à
risques) et enfin l’impact sur le milieu naturel.
Dans tous les cas, la connaissance de la réglementation et la
consultation des services d’hydraulique s’avèrent nécessaires.
En l’absence de ce type d’analyse, il est recommandé
d’adopter les valeurs suivantes pour les périodes de retour :
• sous autoroutes : 100 ans
• sous routes ou rétablissements de communications : 100 ans,
50 ans, voire 25 ans pour les bassins dont les crues seraient
limitées dans le temps et moyennant une incidence du
débordement faible, voire nulle selon les cas
• routes et autoroutes en zone inondable : le calage de
l’infrastructure doit prendre en compte les enjeux liés à la
zone inondable
Méthodes de calcul du débit
Le débit du projet est généralement centennal
(période de retour T=100ans). Si l’on ne dispose pas
des données pour une période de retour de 100 ans, on
estime le débit pour une période de retour de 10, 25 ou
50 ans (selon ce dont on dispose) et on effectue une
correction en le multipliant avec un coefficient
majorateur (C) pour obtenir le débit centennal.
Ceci se justifie simplement par le fait qu'on dispose
rarement de pluies journalières centennales.
a) Méthode rationnelle
C'est une méthode qui remonte à 1851 lorsqu'elle fut
utilisée en Irlande. Depuis, elle a conquis les ingénieurs de
tous les horizons. C'est une méthode qui part du principe
selon lequel le débit de ruissellement est fonction à la fois de
l'intensité et de la durée de l'orage.
LEMIEUX, pour reconstituer la formule de la méthode
rationnelle, a constaté que lors d'une averse uniforme
d'intensité R, la contribution maximale au ruissellement à
l'exutoire est obtenue lorsque la durée de l'averse est au
moins égale au temps de concentration du bassin, ce qui
correspond au fait que tout le bassin contribue au débit à
l'exutoire à un instant donné.
Compte-tenu de ce fait, LEMIEUX aboutit à la formule
suivante:
Avec :
Donc:
S : pente du bassin versant en m/m
C : coefficient de ruissellement en valeur décimale
A : superficie du bassin versant en ha
Q : le débit en m3/s
Les coefficients de Caquot k, u, v et w sont fonctions des
coefficients de Montana a et b et sont donnés par:
3- Choix des ouvrages
Le choix des ouvrages est guidé par le souci
permanent de la pérennité de la route, de la sécurité
des usagers, du coût d’investissement et des modalités
d’entretien ultérieur de l’ouvrage. Les facteurs
influençant le choix sont cités ci-après.
L’importance du débit à évacuer qui fixe la section d’écoulement
et le type de l’ouvrage
r : la revanche en m
g : accélération de la pesanteur en m/s²
Hv : hauteur de la vague en m donnée par avec Lpe la longueur
en km du plan d’eau amont
Vv : Vitesse de la vague en m/s donnée par
4.2.3- Sortie noyée
a) Méthode numérique
En prenant, nous aurons les formules numériques suivantes:
Pour une buse en béton (Ks=67) :
Pour une buse métallique type ARMCO (Ks=37) :
Pour déterminer Ke, le tableau 18 ci-après donne les valeurs de Ke pour différents
types de buse.
Valeurs du coefficient Ke pour les buses circulaires et arches
Différents types de buses
Pratique de calcul 1: Connaissant le débit Q à évacuer et la
vitesse maximale admissible (Vmax=3m/s) donne le diamètre
minimal de la buse :. On calcule alors la surélévation avec la
formule ci-dessus pour vérifier qu’elle est compatible avec la
géométrie du projet (revanche minimale de 0,8m). Si elle ne l’est
pas, on peut augmenter le diamètre en fonction des diamètres
standard autant de fois que possible en veillant à ne pas
dépasser le diamètre maximal donné par la vitesse minimale
admissible (Vmin=0,4m/s) ; .
b) Méthode graphique
La formule de base donnée précédemment peut s’écrire :
On pose
Donc nous aurons :
de Ke.
Abaque A: Relation entre K* et ΔH* en fonction de Ke
Pratique de calcul 2 : pour un diamètre D choisi au préalable, la
longueur L, la rugosité Ks et g étant connus, on calcule. Le type
d’entrée de la buse connu donne Ke et on peut donc utiliser
l’abaque à la figure 83 pour déterminer et en déduire puisque.
Puis on procède à la vérification de la surélévation comme à la
pratique de calcul 1.
Pour déterminer la longueur L de la buse, lorsque la largeur (l)
de la (chaussée) au droit du franchissement est connue, on peut
utiliser la formule empirique suivante :
NB : Lorsqu’on a certaines contraintes comme des diamètres
trop grands de buses ne permettant pas d’avoir une bonne
revanche, on peut envisager de mettre une batterie de n buses,
avec n un nombre entier positif. Dans ce cas le débit unitaire
véhiculé par une buse est Qu = Q/n. Ce débit unitaire sera utilisé
pour les calculs. Cette solution est aussi valable pour les dalots.
4.2.3.2 Cas des dalots
Dans le cas d’un dalot rectangulaire de largeur B, de hauteur D
et de longueur L ; la formule générale devient :
a) Méthode numérique
Avec K=67 et g=9,8m/s2, on obtient la formule numérique suivante :
En posant
Donc nous aurons :
En pratique pour des raisons de construction, le rapport est limité à
des valeurs rondes (entre 0,5 et 2). C’est pourquoi les abaques B et C
ci-après représentent les tracés des droites représentatives pour .
Si exceptionnellement il faudra tracer le réseau de droites de pente
Abaque B: Sortie noyée - dalots rectangulaires
Abaque C: Sortie noyée - dalots rectangulaires
Pratique de calcul 4 : la hauteur D du dalot fixé, on calcule . On
peut ainsi avoir la valeur de en fonction des différentes valeurs sur
les abaques B et C et en déduire.
4.2.4- Sortie libre
Avec
C : coefficient dépendant de la forme de l’entrée
S : section mouillée de l’ouvrage
H1 : hauteur d’eau en amont de l’ouvrage
y : tirant d’eau dans la buse
Le régime critique à l’entrée confère au débit une valeur maximale pour
une valeur H1 donnée.
La relation précédente se mettra donc sous la forme :
En posant on obtient :
Les résultats expérimentaux pour ce genre d’écoulement se
regroupent sous des courbes qui prolongent les courbes du
premier type d’écoulement, comme nous verrons dans la suite
pour les différents ouvrages (buses circulaires et dalots).
Remarques importantes :
• Comme nous le voyons dans le cas d’une sortie libre l’écoulement dans
l’ouvrage se fait très souvent à surface libre. Pour assurer une bonne
évacuation du débit admis à l’entrée de l’ouvrage, il faut que l’écoulement
soit torrentiel c’est-à-dire que la pente soit supérieure à la pente critique.
Le calcul de cette pente critique a été vu au chapitre I.
• La limitation de la vitesse maximale à 3 m/s reste imposée. L’écoulement
ne se faisant pas à section pleine la vitesse ne se calcule plus par V=Q/S.
La méthode calcul de la vitesse de l’eau dans le cas d’un écoulement à
surface libre, a été rappelé au chapitre I. Le calcul de cette vitesse est
obligatoire pour s’assurer qu’elle reste bien inférieure à 3 m/s. Si elle est
supérieure à cette valeur, on devra alors prendre un ouvrage d’ouverture
plus grande et refaire les calculs.
4.2.4.1 Cas des buses circulaires
Les courbes expérimentales et sont données par les abaques D et E ci-
après. Rappelons que
Abaque D: Sortie libre - buses métalliques circulaires (D < 2m)
Abaque E: Sortie libre - buses béton circulaires (D < 2m)
Pour les très gros
diamètres de buses,
il y a intérêt à
améliorer au
maximum l’entrée
de l’ouvrage en la
chanfreinant.
L’abaque F ci-contre
donne les courbes et
pour ce genre de
buses.
Nous avons également les relations de la forme :
pour
pour
Ces relations expérimentales sont représentées par les courbes de
l’abaque G ci-après :
Abaque G: Sortie libre – dalots rectangulaires
Pratique de calcul 6 : Le calcul se fait à 2 niveaux
d’approximations successives. Connaissant Q, on se donne une
première valeur D admissible de la hauteur du dalot compte
tenu des caractéristiques géométriques du projet au droit de
l’ouvrage. On se fixe alors une largeur B du dalot telle que la
vitesse V=Q/B.D ne dépasse pas 3 m/s.
Les valeurs de B, D et Q étant connues on calcule. Puis avec
l’abaque de la figure 91 on détermine pour en déduire H1 et
vérifier la compatibilité avec le projet.
Si la compatibilité n’est pas vérifiée, on prend une autre valeur
de B supérieure à celle choisi premièrement et on recommence
le procédé de calcul.
4.2.5- Régime dans l’ouvrage et hauteur avale
Les régimes d'écoulement sont déterminés dès lors
qu'on connait les profondeurs normale et critique. Le
chapitre 1 présente les outils permettant de déterminer
chacune de ces profondeurs, et ceci pour toutes les
géométries que présentent les sections d'ouvrage. La
seule difficulté majeure est le calcul de la section
mouillée, du périmètre mouillé et de la largeur en
miroir.
Dès lors que ces deux profondeurs sont connues à
l'aval de l'ouvrage, on passe au calage du tirant d'eau
aval (yaval) de l'ouvrage.
Dans le cas particulier du régime à la sortie de l'ouvrage, on
assimile la section du lit du cours d'eau à une section
trapézoïdale pour les calculs.
• Cas 2 : , dans ce cas, tout dépendra des positions
relatives de yav et yn.
Pour , la ligne d’eau est de type F2 à l’aval (figure ci-
après, courbe 1).
Pour , la ligne d’eau est de type F1 à l’aval (figure ci-
après, courbe 2).
Il faut préciser que si la ligne d'eau est supérieur à la
hauteur maximum de l’ouvrage l'écoulement se fera en
charge, auquel cas il faudra modifier soit l'ouvrage,
soit sa section. Tout dépendra de la nature du thalweg.
Ouvrage en régime fluvial, remous de type F1 et F2 à l'aval
b) Si , le régime d'écoulement est torrentiel, alors la ligne
d'eau dans l'ouvrage va dépendre des conditions amont.
Si la condition amont est telle que , on a un régime
torrentiel à l'aval (Figure ci-après) et ici également,
l'expression de la charge amont est la même que
précédemment, main cette fois-ci, la hauteur d'eau dans
l'ouvrage sera prise égale à y1=yc.
Ouvrage avec régime aval torrentiel
Si la condition amont est telle que , le régime de
l'écoulement à l'aval sera fluvial (Figure ci-après) et donc
apparition de ressaut hydraulique, ce qui est fortement
déconseillé, il faudra donc, soit augmenter l'ouverture de
l'ouvrage, soit diminuer la pente afin d'obtenir un régime
fluvial à l'aval.
c) Si , le régime d'écoulement est critique et généralement
instable, donc à éviter dans tous les cas.
4.2.7- Vitesse de l’eau
Il est nécessaire de calculer la vitesse de l'eau dans l'ouvrage
pour :
• déterminer la hauteur d'eau amont
• vérifier que cette vitesse reste inférieure au seuil imposé par
la nature de l'ouvrage afin d'éviter l'érosion, dans tous les cas,
qu'elle reste inférieure à 4m/s. Dans le cas contraire, il faudra
redimensionner l'ouvrage pour respecter cette condition
• de s'assurer qu'elle est supérieure aux vitesses minimales
suivant les diamètres, à respecter, pour éviter le dépôt de
particules dans l'ouvrage (Tableau ci-après)
• de prévoir éventuellement des protections conséquentes
Pour le cas des ouvrages fonctionnant en charge, le calcul
est simple : . Pour le cas des sorties libres, le calcul des vites
ses est plus complexe, car elle dépend du tirant d'eau dans
l'ouvrage.
Soit: