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UFR-SI

Exposé de Géotechnique Routière

THEMATIQUE: DRAINAGE,OUVRAGES
D’ASSAINISSEMENT, OUVRAGES HYDRAULIQUES

Présenter par:

BAKO HUGUES CHRISTIAN S

OUEDRAOGO ARISTIDE BERENGER W

GAMBOU ELIE DESIRE

Année académique: 2017-2018

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PLAN

 INTROCUCTION

 DRAINAGE

 DRAINAGE SUPERFICIEL

 DRAINAGE PROFOND

 OUVRAGE DASSINISSEMENT

 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES

 CONCLUSION

 ANNEXES

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SOMMAIRE

INTRODUCTION .......................................................................................................................................4

I DRAINAGE................................................................................................................................................5

DEFINITION .............................................................................................................................................5

I.1 LE DRAINAGE SUPERFICIEL.......................................................................................................5

A) SURFACE DE ROULEMENT...........................................................................................5
B) ACCOTTEMENT..................................................................................................................7

C) TALUS.....................................................................................................................................9

I.2 LE DRAINAGE PROFOND.............................................................................................................12

1-DRAIN EN ARRET DE POISSON...................................................................................15


2 - TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE...........................................................17
3 - TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE........................................................18
4- ECRAN DRAINANTE DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC).....................................19

II - OUVRAGE D'ASSAINISSEMENT..............................................................................................21

II.1 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES..........................................................21

CONCLUSION..........................................................................................................................................23

ANNEXES.................................................................................................................................................24

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INTRODUCTION

Notons que dans tous les pays en voie de développement, la route constitue un
maillon essentiel dans la vie économique. Dans la construction d’une route, les ouvrages
d’arts sont les éléments les plus délicats. Ils sont les points de passage des crues, le bon
fonctionnement de la route est tributaire de leur bonne exécution et surtout d’une étude
préalable de qualité. En effet, l’eau constitue une des conséquences premières des
problèmes de dégradations des voies. Ces dégradations sont majeures lors du
franchissement par la route des cours d’eau et l’écoulement des eaux de pluies. Pour y
remédier, la solution la plus adapté est la mise en place des ouvrages de franchissement à
savoir dalot, buse, radiers submersibles, pont. Aussi ces pays connaissent de graves
difficultés pour la collecte, l’évacuation et le traitement des eaux usées d’une part, d’autre
part pour l’adduction en eau et enfin pour l’assainissement.

Dans la suite de l’exposé il sera question essentiellement du drainage, ensuite nous


parlerons des ouvrages d’assainissement et des ouvrages hydrauliques

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I- DRAINAGE

Définition

Le drainage se défini comme la collecte et le transport à l’aide d’un dispositif bien conçut
appelé le drain, des eaux pluviales, souterraines et/ou d’autres fluides.

Notons aussi que L'assainissement c'est l'évacuation des eaux usées, pluviales et
industrielles. L'eau est le premier ennemi de la route, car elle influe sur la viabilité de la
chaussée d'une part, et d'autre c'est le problème de longévité de l'ouvrage, d'où la nécessité
d'une protection contre la nocivité des eaux. La présente étude hydraulique, nécessite la
connaissance des données hydrauliques pour la détermination des débits de différente
fréquence (décennal, cinquantaine ; centennales) aux diverses travées de la route par
écoulement naturel. Pour cela l'entreprise met en place où réalisent des caniveaux ou des
conduites pour que celle-ci soit drainée et collecté avec des réseaux d'assainissements
locaux.

En ce qui concerne essentiellement le domaine routier, on distingue principalement


deux (2) types de drainage à savoir : le drainage superficiel et le drainage
profond.

I.1 Le drainage superficiel

Il est destiné à évacuer les eaux de ruissellement. On utilise à cet effet des ouvrages tels
que ; les caniveaux, les dalots, les buses etc…

A) SURFACE DE ROULEMENT

• POSITION DU PROBLEME :
Le ruissellement de l’eau à la surface vers les points bas peut entraîner la formation d’une
lame d’eau d’épaisseur h. Cette lame d’eau, qui a pour conséquence des infiltrations à
travers les points faibles (joints, fissures...) et un risque d’aquaplanage (perte d’adhérence
d’un véhicule due à la présence d’une mince pellicule d’eau entre la chaussée et les pneus),
doit être évacuer le plus rapidement possible.
Pour cela on doit collecter les données :

• Reconnaissance du problème :
La projection d’eau à l’arrière des véhicules et aux cotés latéraux permet de reconnaître la
présence d’une lame d’eau. Une auscultation visuelle des lieux en saison pluviale peut

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s’avérer utile en ce sens pour pouvoir détecter toutes les venues d’eau possibles vers la
route.
• Collecte de données :
1 - Précipitations :
Les données météorologiques sont à recueillir auprès des stations les plus proches du site.
Elles permettent de calculer l’épaisseur de la lame.
Il est recommandé que les DTP s’équipent en pluviomètres qui permettent aux
gestionnaires du réseau routier de quantifier les précipitations journalières. A ce propos,
seules les données de la DMN font foi mais une telle pratique est de nature à opérer des
changements progressifs dans les traditions l’ingénieur routier marocain pour bien
intégrer la composante “ aléas climatiques ” pour la planification, la conception, la
construction et l’entretien du réseau dont il a la charge de gérer.
2 - Données relatives au projet :
Il s’agit de connaître la nature des sections traversées (remblai, déblai, profil mixte,
dévers...) ; ces renseignements peuvent provenir des documents suivants :
- Tracé en plan
· - Profil en long
· - Profils en travers
3 - Données Topographiques :
Elles permettent de définir des points de croisements du profil en long et des lignes de
niveau afin de pouvoir établir des chemins d’évacuation.
Pour les routes existantes, les services opérationnels doivent être dotés de la règle de 3
mètres pour pouvoir quantifier les irrégularités de la surface de roulement où siège les
eaux stagnantes. Cette évaluation qualitative et quantitative de la surface circulable
permettra de localiser les sections nécessitant des réparations localisées à réaliser
d’urgence ou à l’occasion de travaux de renforcement. Le mal façon ainsi quantifiées et
identifier par la profondeur maximale et par l’étendu de la section constatée seront
classées dans le nouveau manuel des dégradations de chaussée et de relevé visuel.

OBJECTIFS :
· Faire toutes les actions qui réduisent la lame d’eau ;
· Evacuer rapidement les eaux de ruissellement ;
· Eviter la formation des flaques d’eau stagnante (point bas localisé)
· Réduire les infiltrations (joints, fissures, dépressions)..
Ensuite nous allons établir le projet par:
a) Etablissement de Profils :
La réduction de la lame d’eau est possible donc, en donnant au profil en travers la pente la
plus forte conforme à l’instruction sur les caractéristiques géométriques des routes en rase
campagne (IGRRC°. En effet, un exemple de formule, établie pour des chaussées en enrobés
nous permet de mieux le constater.
L’établissement du profil consiste à trouver le compromis entre la pente qui facilite
l’écoulement et conforme avec l’instruction sur les caractéristiques IGRRC.

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Remarque : Les projeteurs doivent veiller à ce que l’effet des pentes longitudinales et
transversales combinées, ne provoque ni écoulement lent (stagnation) ni écoulement
intense (érosion).

b) Réduction des infiltrations :


On peut procéder par :
· - les joints doivent être étanche (colmatage des joints longitudinaux de reprise ou de
construction)
· - imperméabilisation de la surface scellement des fissures
· - rendre étanche les joints de construction
· - Eviter les points bas.
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :
_ Repro-filage local pour éliminer les stagnations des eaux
_ Nécessité de proposer une réfection profonde (ou renforcement) pour les cas dépassant
l’entretien courant.
_ Les macro-fissures et joints doivent être obturés en profondeur
_ Faïençage et microfissures :
- Traitement des surfaces à l’aide d’un liant
- Resurfaçage en couche mince

B - ACCOTEMENT

POSITION DU PROBLEME :
La lame d’eau d’épaisseur h, une fois drainée de la chaussée, ruisselle vers l’accotement et
peut provoquer l’érosion ou la déstabilisation ce dernier.
COLLECTE DE DONNEES :

a) Reconnaissance du problème :
· - Traces d’ornières
· - Erosion régressive et déformabilité
b) Collecte de données :
1 - Pente critique :

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En fonction des données météorologiques de la géométrie (local et de la nature des
matériaux on pourra déterminer les pentes critiques (voir annexe II)
2 - Données relatives au projet :
· - Tracé en plan
· - Profil en long
· - Profils en travers
OBJECTIFS :
Ä Limiter l’érosion et l’infiltration par les accotements et les joints de rive
Ä Maintenir la stabilité mécanique par un drainage efficace en cas de stationnement
d’urgence des véhicules ;
Ä Assurer la continuité du flux de ruissellement entre le revêtement et l’accotement et sur
l’accotement vers le fossé ou correct.
Ä Eviter les points d’accumulation sur l’accotement

PLAN D’ACTION POSSIBLE :


On procède par aménagement de profils ou traitement et imperméabilisation de
l’accotement.
a) Etablissement du Profil :
Le Catalogue des Structures Types pour les chaussées neuves préconise des
pentes de 4 à 5% pour l’accotement afin de favoriser le ruissellement vers le collecteur.
Cependant, cette pente ne devrait pas entraîner l’érosion du matériau de l’accotement.
La valeur de la pente d’accotement doit être maîtrisée en fonction de la vitesse critique
pour contrôler les phénomènes d’érosion, de transport et de sédimentation.
b) Imperméabilisation de l’accotement
- Selon le Catalogue des Structures Types pour les chaussées neuves, la largeur revêtue de
l’accotement dépend du trafic. Elle varie entre 0.75 m et 1.50 m.
Plus cette largeur est grande mieux on protège les couches de la chaussée.
C) Traitement de l’accotement
Le traitement peut être effectué en :
· Traitant l’accotement à la chaux ou au ciment ou avec un liant hydrocarboné ;
· Dérasant les accotements non revêtues à un niveau légèrement inférieur à celui de la
chaussée ;
· Favorisant la végétation génératrice de l’évapotranspiration ;
· Réalisant des pentes soignées.
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :
La surveillance porte sur les pentes, les points et les ornières. L’entretien éventuel consiste
à:
· traiter les ornières ;
· soigner les pentes dès l’apparition des désordres ;
· faucher la végétation pouvant faire obstacle au ruissellement ;
· sceller les joints ;
COMMENTAIRES :
Les dégradations qui surviennent à la route, peuvent trouver leur origine dans des
accotements non correctement réalisés ou insuffisamment entretenus. Le risque est plus
grand lorsque les matériaux les constituant sont moins élaborés, le réglage et le
compactage sont insuffisamment assurés.
Les accotements avec joints de rive constituent un aménagement efficace pour garantir la
constance de la largeur revêtue en tout temps en s’opposant à l’épaufrement de la
chaussée, mais toute défaillance dans la réalisation des joints risque de compromettre la

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stabilité du corps de chaussée aux premières arrivées de pluie. Cette défaillance se traduit
généralement par le manque d’étanchéité joint/chaussé ” et joint/accotement.
L’accotement revêtu est une solution qui mérite une attention particulière au moment de la
mise en œuvre pour éviter l’apparition d’un joint de bord dont l’ouverture peut prendre des
valeurs importantes en fonction des sollicitations du trafic, de la variation qualitative des
matériaux de la jonction accotement/chaussée et la variation réelle des pentes
transversales de la couche de roulement et de l’accotement.
Les accotements non revêtus peuvent résister à l’agressivité du trafic et aux aléas
climatiques et jouer pleinement leur rôle de protecteur du corps de chaussée “ garde-corps
” s’ils répondent aux normes et aux bonnes pratiques en matière de choix de matériaux
sélectionnés et de mise en œuvre et d’entretien.

C) TALUS

POSITION DU PROBLEME :
La vitesse de ruissellement de l’eau à la surface du talus entraîne l’instabilité de celle-ci. En
effet, l’eau peut acquérir une énergie suffisante pour arracher et entraîner les grains du sol
en créant des ravines qui s’approfondissent d’une averse à l’autre.
Par ailleurs, l’eau est à l’origine de la déstabilisation de masse du talus, soit en exerçant
parallèlement à la surface du talus conduisant ainsi au phénomène de renardage. A cet
effet, les entrées d’eau dans les talus doivent être évitées
COLLECTE DE DONNEES :
a) Reconnaissance du problème :
L’existence de chemins d’érosion (griffes, ravines...) est un signe de l’action de l’eau sur la
surface du talus.
La présence des lentilles de glissement est une nette illustration de l’instabilité de terrain,
pouvant parfois atteindre l’illustration de l’instabilité de masse.
Les dépôts d’éboulement sur la chaussée sont des indices d’instabilités des talus voisins en
amont.

b) Collecte de données :
1 - Précipitations :
Les données relatives aux précipitations et à leur fréquence doivent servir à l’évaluer

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l’urgence des interventions.
2 - Données relatives au projet :
Elles indiquent la nature des sections traversées (déblai, remblai..), l’inclinaison, la hauteur
des talus ainsi que les pentes (Tracé en plan, Profil en long, Profils en travers).
3 - Données à récolter sur le terrain :
Elles consistent à rechercher les entrées d’eau, les sources permanentes et temporaire à
l’endroit du problème.
La campagne d’études géotechniques nous permet de distinguer les types de sol rencontré,
leur sensibilité à l’eau et à l’érosion ainsi que leur résistance (c, f).
Elle permet aussi de savoir si le sol rencontre une nappe ou non.
OBJECTIFS :
· Assurer la stabilité mécanique des talus et assurer l’équilibre des terres amont
· Réduire l’érosion et empêcher les glissements
· Eviter les dépôts dans les système de drainage aval.
PLAN D’ACTION POSSIBLE :

Un projet de drainage de talus doit assurer la stabilité de ce dernier en limitant l’érosion,


en réduisant les infiltrations, en rabattant la nappe et en captant les sources.

1) Lutte contre l’érosion


a) La lutte contre l’érosion passe en premier lieu par assurer un bon talutage :
- éventuellement atteindre le sol compact sans compromettre la pente de stabilité ;
- éliminer les blocs rocheux instables ;
- éviter des irrégularités de surface (cuvettes, bosses, saignées...).
Pour les travaux neufs et les travaux d’élargissement de la plate-forme, la meilleure
solution
garantissant la stabilité contre l’érosion est d’adapter la technique du remblai
excédentaire qui
consiste à compacter une plate-forme plus large que prévu et il est procédé par la suite au
talutage dans la limite des dimensions préconisées par le projet.
b) Notons aussi que la lutte contre l’érosion passe par l’aménagement de descentes de talus
souvent sous forme de cascades pour amortir la vitesse d’écoulement. (voir partie collecte
des eaux).
C) Pour les talus de grande hauteur (< 10m) , on doit aménager des risbermes ou des
banquettes avec une contre pente afin d’accroître la sécurité vis à vis d’un glissement, et en
vue d’empêcher les matériaux éboulis ou érodés d’atteindre la chaussée. Ce type
d’aménagement doit assurer la continuité de l’écoulement vers un exutoire soit
directement lorsque la topographie du site le permet sinon, par l’intermédiaire de descente
d’eau et/ou d’ouvrages hydrauliques (buses, dalots, puisards).
d) La limitation contre l’érosion peut également se faire par :
- La recherche d’un compromis entre l’aménagement du talus à faible inclinaison et la
vulnérabilité au glissement ;
- En favorisant la végétation naturelle ; c’est un procédé économique de protection mais il
va falloir contrôler cette végétation, pour qu’elle n’entrave pas à l’écoulement.
e) Lorsque apparaît sur un talus de déblai une lentille de matériaux dont la stabilité n’est
pas assurée compte tenu de la pente fixée à priori, et qui peut être compromise par les eaux
de pluie, deux solutions sont envisageables :

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- Si les engins le permettent et si la taille de lentille de mauvais sol est importante par
rapport à la taille du déblai, on pourra proposer la modification de la pente générale du
talus ;
- Sinon, la lentille doit être purgée sur une épaisseur de 2 m et des matériaux de meilleure
qualité lui seront substitués.

2) fossé d crête :
Un fossé de crête doit être prévu chaque fois qu’un déferlement d’eau venant de l’amont de
la crête talus peut atteindre la crête ou qu’une accumulation d’eau peut se produire au
sommet du talus.
Ce type de fossé nécessite une attention particulière vue les conséquences qu’il peut avoir
s’il n’est pas bien soigné et étanche :
- Les vitesses d’écoulement dans le fossé de crête doivent être contrôlées par un choix
judicieux de la pente pour éviter l’érosion ;
- La position du fossé de crête doit être telle que la ligne de glissement probable la plus
défavorable du talus soit située entre la crête et le fossé.
- un fossé de crête mal positionné ou mal dimensionné constitue un danger d’infiltration
pouvant déstabiliser le talus.
- Les vitesses d’écoulement dans le fossé de crête doivent être contrôlées par un choix
judicieux de la pente pour éviter l’érosion ;
- La position du fossé de crête doit être telle que la ligne de glissement probable la plus
défavorable du talus soit située entre la crête et le fossé.

b) dans le cas se suintement sur une certaine longueur du talus, et à différents niveaux, il
faut apercevoir une des techniques suivantes :
· - Les éperons drainants ;
· - Un réseau de drains profonds sub-horizontaux ;
· - Le rabattement par tranchées drainantes placée en amont du talus, au delà de la ligne
de glissement potentielle :
Pour plus de détails.
La facilité de leur traitement provient aussi du fait qu’ils sont réalisés par un matériau
d’apport normalement contrôlé et bien compacté.
SURVEILLANCE
a) Exécution :
Lors de l’exécution d’un talus il est déconseillé d’utiliser les outils de terrassement munis de
dents, ces outils laissent des sillons dans le sol, qui seront par la suite des amorces de ravins.
Il faut que la pente soit la plus régulière possible, et que la surface soit lisse.
Dans le cas des talus de déblai, il y a intérêt à procéder à la finition des talus au fur et à
mesure de l’approfondissement.

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b) Entretien :
Les systèmes de protection doivent être en bon état de fonctionnement.
La végétation anti-érosive doit être suivie dans son développement, et empêchée ou limitée
dans les systèmes de drainage.
Les exutoires des drains de captage de sources ou de rabattement des nappes doivent être
dégagés.
Les parties du talus éboulées doivent être régulièrement réaménagées et confortées après
avoir cherché les causes. Correction des ravins actifs par des constructions en pierres
sèches et par des gabions si c’est nécessaire. Les banquettes doivent être dégagées des
débris du terrain, de la végétation gênante et de tout obstacle s’opposant à l’écoulement
des eaux. Les fossés de crête doivent faire l’objet d’une attention particulière. Les sédiments
déposés par l’eau doivent être évacués dans un lieu approprié.

COMMENTAIRES :
Le gestionnaire du réseau routier devrait préalablement à la période pluvieuse s’assurer de
l’état des talus et veiller à ce que :
- la surface du talus soit régulière en sorte à éviter des écoulements préférentiels ou des
accumulations et des infiltrations d’eau. Pour les routes existantes, ce travail de finition
peut s’opérer à l’aide de moyens mécaniques appropriés, ou au moyen d’une main d’œuvre
dotée du petit matériel pour le réglage et le compactage. Pour les travaux neufs, les cahiers
de charges doivent exiger des entrepreneurs la technique des remblais excédentaires ;
- les pieds des talus doivent être convenablement protégés soit au moyen de fossés latéraux
soit avec des cordons en maçonnerie conçus pour dévier les écoulements à l’extérieur de
l’emprise ou vers un exutoire approprié ;
- des études approfondies soient engagées pour les cas de résurgences importantes, de
présence de la nappe ou d’amorce de glissements.

I.2 Le drainage profond


Il est destiné à l’élimination de l’eau excédentaire contenue dans le sol.

Dans ce cas l’eau peut avoir deux (02) origines :

✓ Une origine externe (l’infiltration des eaux de pluie à travers les talus, les
accotements, ou la chaussée

✓ Une origine interne (nappe captive ou en mouvement) sa circulation peut se faire


par écoulement, diffusion ou capillaire.

POSITION DU PROBLEME :
Le drainage du corps de la chaussée a pour but de limiter, en durée et en quantité, la
présence d’eau accidentelle pouvant former une nappe suspendue temporaire d’eau à
l’intérieur du corps de la chaussée d’eu libre pouvant former une nappe suspendue
temporaire à l’intérieur du corps de la chaussée.
La présence de l’eau libre représente un danger pour la structure. Elle entraîne, en effet,
une perte de portance due à l’augmentation de la teneur en eau dans la masse, des

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remontés de fines causant la contamination de couches en contact et le décollement et le
dés enrobage des couches liées.
COLLECTE DE DONNEES :
a) Reconnaissance du problème :
La présence de l’eau dans le corps de la chaussée peut se manifeste par différents types
d’indices et de dégradations :

b) Données à collecté :
Pour évaluer les infiltrations d’eau possibles on doit :
· - dans le cas d’un projet neuf, repérer les infiltrations possibles pour les éliminer ;
· - dans le cas d’une route existante recueillir les données relatives des couches constituant
le corps de chaussée.
En effet, l’eau peut provenir soit directement des précipitations, soit des inondations
pouvant avoir lieu, ou encore des remontées des nappes et des franches capillaires.
Le diagramme suivant résume les étapes préalables à l’établissement d’un plan d’action de
drainage interne. Ainsi, si l’eau est parvenue aux différentes couches de la chaussée, elle
suit les chemins de plus grande perméabilité, l’évaluation de la quantité d’eau à drainer
passe par une estimation des infiltrations.
OBJECTIFS A ATTEINDRE :
· Eliminer ou réduire les effets de l’eau accumulée dans la chaussée et dans le sol de
fondation
· Empêcher la nappe d’atteindre le niveau de la plate-forme
· Intercepter les remontées capillaires
· Eliminer les effets de bord
· Capter et collecter les eaux infiltrées dans les terres pleins et aménagements
PLAN D’ACTION POSSIBLES :
Le drainage des eaux internes peut se faire par l’adoption de l’un ou de plusieurs systèmes
suivants :

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Rappelons qu’il est nécessaire de respecter le principe de perméabilité croissante de haut
en bas.
- Couches drainantes.
· - Tranchées drainantes (longitudinales et transversale).
· - Drains en arrête de poisson.
· - Ecrans drainants de rive de chaussée.
Tous ces systèmes se caractérisent par un point commun qui est l’utilisation des matériaux
drainants.
CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX DRAINANT :
a) Matériaux enveloppés dans un géotextile
• grave creuse 0/30 avec un E.S ³ 50 passant à 2 mm < 10%
• enveloppés dans un géotextile (200 à 300 g/m²) anticontaminant.
• drain non enveloppé en béton poreux ou en PVC.
b) Matériaux non enveloppés :
Une solution facile sur chantier :
• grave routière 0/30 de granulométrie continue avec un E.S ³ 50
• passant à 2 mm < 10% pour le drain en béton poreux
• “ 2 mm < 15% “ PVC
• drain en béton poreux ou en PVC dont il est conseillé d’envelopper dans un
géotextile.
Une solution élaborées est plus coûteuse (application des règles de TERZAGHI)

✓ le matériau doit vérifier :


· D15/D85 > 5 non contamination
· D15/d15 > 5 pouvoir drainant
· D60/D10 < 20 pour éviter de la dégradation à la mise en œuvre, avec Dx maille du tamis
qui laisse passer x% du matériau drainant.
.dy “ y% “ à drainer.
Le LPEE propose un tout-venant 0 / 40 ou 0 / 60 ou un matériau à granulométrie serrée
20 /40
Remarque :
En traçant les courbes granulométriques des GNF et GNT proposées par le C.S.T Marocain il
s’est avérée que les GNF ne peuvent drainer les GNT car il ne répondent pas aux critères des
TERZAGHI.
DEFINITION :
La couche drainante est un tapis de matériaux drainants supportés par le sol de fondation
ou éventuellement par la couche de forme convenablement profilés. Le rôle de la couche
drainante est d’évacuer l’eau vers le fossé collecteur.
DIMENSIONNEMENT :
Dimensionner une couche drainante revient à déterminer son épaisseur H. Elle doit
satisfaire à
certains critères à savoir :
Epaisseur suffisante pour que la frange capillaire n’atteigne pas la couche supérieure.
Epaisseur compatible avec la portance exigée pour supporter les contraintes du trafic.
Epaisseur ayant un minimum de 20 cm pour des raisons des mise en œuvre et de rétention
capillaire.

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Remarque :
Si le niveau de l’eau par rapport au niveau inférieur de la couche drainante.
DOMAINE D’APPLICATION :
Les couches drainantes peuvent être utilisées :
· sous les accotements, avec un exécution dans le fossé latéral, pour drainer les eaux
infiltrées à travers l’accotement.
· sur toute la largeur de la chaussée, s’il y a risque de remontées capillaires, dans ce cas la
couche drainante fait office d’écran capillaire, protégeant le corps de chaussée. Dans le cas
où l’eau libre s’accumule, la couche drainante doit être connectée au fossé latéral.
· Lors des travaux d’élargissement pour assurer une continuité du drainage interne
· Aux points bas du profil en long où il y a risque d’accumulation des eaux.
· Au niveau du passage déblai - remblai ou profil mixte.
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :
Ä Les fossés et les exutoires doivent être entretenus pour éviter, la stagnation d’eau
entraînant le mauvais fonctionnement de la couche drainante. Le niveau d’eau dans les
fossés ne peut atteindre le niveau des exutoires pour éviter l’alimentation en eau du corps
de chaussée (fonctionnement inversé).
Ä Evaluation continue du bon fonctionnement de la couche drainante en observant les
débits des exutoires.

1-DRAIN EN ARRET DE POISSON

DEFINITION :
Le drain en arrête de poisson est une tranchée transversale placée dans l’accotement
reliant le corps de chaussée au fossé latéral. Cette technique dérivée du drainage par
tranchées drainantes transversales.
Elle est largement utilisé au Maroc dans les cas de renforcement des routes anciennes par
une G.N.T. Les drains sont placés en quinconce de part et d’autre de la chaussée et souvent
distant souvent de 20m.
DOMAINE D’APPLICATION :
Sous les accotements dans le cas :
· - d’un renforcement d’une chaussée existante.
· - d’un élargissement.

OBJECTIFS A ATTEINDRE :
_ Evacuer l’eau infiltrée dans le corps de la chaussée qui se trouve piégée entre l’ancienne

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chaussée moins perméable et l’accotement ;
_ Assurer la continuité du drainage interne.
Cette technique est un moyen curatif qui devrait accompagné d’une action préventive
d’imperméabilisation pour limiter les infiltrations.
DIMENSIONS :
Le manuel de renforcement des chaussées revêtues définit les conditions d’utilisation des
drains en arrête de poisson. Un exemple de vue en plan et de profil en travers se présente
comme suit :

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Les dimensions à donner aux drains en arrête de poisson sont les suivantes :
- 40 cm de largeur
- dans le cas d’un renforcement, ils doivent empiéter dans l’ancienne chaussée de 0,50 à
1m
- la distance entre deux drains successifs est souvent 20m.
- la profondeur h du drain de l’épaisseur du renforcement et de celle du matériau de
couverture de l’ancienne chaussée.
SURVEILLANCE ET ENTRETIEN :
-Pour le raccordement avec un fossé, il faut veiller à ce que l’exutoire des drains soit bien
dégagé, et le fossé aussi profond que possible, de façon à ne pas introduire dans la
chaussée, les eaux collectées.
- Les exutoires doivent toujours être apparents.

2 - TRANCHEE DRAINANTE TRANSVERSALE

DEFINITION :
C’est une saignée réalisée dans le sol de fondation à travers toute la largeur de la chaussée
pour capter les eaux infiltrées dans le corps de la chaussée. Elle peut être perpendiculaire
ou en biais, et doit être munie d’un exutoire dans un système d’écoulement naturel.
DOMAINE D’APPLICATION :
La tranchée drainante transversale peut être prévue :
_ dans les points bas du profil en long ;
_ au pente longitudinale trop longue ;
_ Elargissement de plate-forme ;
_ Profil mixte.
_ changement de dévers.
OBJECTIFS A ATTEINDRE :
· accélérer le captage et l’évacuation des eaux dans les points bas du profil
· minimiser la longueur du chemin de l’écoulement lorsque la pente longitudinale dépasse
la pente transversale.

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EXECUTION :
1) Implantation de la tranchée ;
2) ouverture de la fouille aux dimensions prévues et avec la pente compatible au niveau des
fossés ou de l’exutoire dans le système d’écoulements naturel ;
3) équiper la tranchée avec les éléments drainants prévus ;
4) placer et compacter le matériau drainant ;
5) raccordement avec le corps de chaussée et restauration de celui-ci ;
6) aménager l’exutoire.

3 - TRANCHEE DRAINANTE LONGITUDINALE


DEFINITION :
La tranchée drainante longitudinale est une tranchée exécutée au bord de la chaussée,
remplie
de matériaux drainant et éventuellement d’un drain servant à la collecte des eaux. Elle est
munie d’un système d’évacuation des eaux collectées vers un système d’écoulement naturel.

OBJECTIFS A ATTEINDRE :
Ä Capter les eaux évacuées latéralement par la couche drainante et les eaux infiltrées à
travers les accotements et bermes centrales ;

DOMAINE D’APPLICATION :
Les tranchées draintes peuvent être prévues dans les cas suivants :
· Lorsque l’emprise de la route est étroite et on ne peut pas exécuter des fossés latéraux

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profonds;
· Sous les fossés revêtus ;
· Lorsque la pente du profil en long est faible.
CONSTITUTION ET DIMENSIONS :
Les schémas ci-dessous présentant deux exemples de tranchées drainantes longitudinales :
1) Exemple avec filtre sans géotextile.

Les dimensions sont à déterminer en fonction des débits à collecter


Pour un bon fonctionnement de l’ouvrage, il faut placer le tuyau au dessous de la couche
drainante, si les conditions de l’exutoire le permettent.
Les tranchées drainantes sont munies de chambres de visite où débouchent les eaux vers
des fossés ou collecteurs enterrés.
EXECUTION :
Lors de la réalisation des travaux, les dispositions suivantes sont observer :
· Fouilles sont à exécuter à sec ;
· Toute élément de tuyau ou de matériau drainant (filtre) ne peut être utilisé dans la
tranchée;
· Drains construits de l’amont vers l’aval pour éviter la contamination par les eaux
superficielles;
· Pour éviter d’écraser le tuyau, le matériau filtrant est mis en couches minces et compacté
à la main jusqu’à la hauteur de 30 cm au dessous de la génératrice supérieure du tuyau au
delà de laquelle on utilise un engin mécanique léger.

4- ECRAN DRAINANTE DE RIVE DE CHAUSSEE (EDRC)


DEFINITION :
L’écran drainant de rive de chaussée (EDRC) est une tranchée drainante étroite à parois
minces verticales remplie d’un matériau drainant. Les éléments constitutifs sont soit
préfabriqués soit élaborés sur chantier.
OBJECTIFS A ATTENDRE :
- protéger le corps de chaussée contre l’effet de bord par succion capillaire;
- captage des eaux excédentaires du corps de chaussée.
DOMAINE D’APPLICATION :
Un EDRC joue le rôle d’un écran capillaire, en effet, si l’on interpose en rive de chaussée un

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écran drainant celui-ci va entraver l’immigration des eaux par succion depuis les zones à
forte humidité (accotements) vers les moins humides (sol de fondation) donc il permet
d’éviter l’effet de bord. Ainsi il peut être utilisé dans les cas suivants :
- La connotation de fortes déflexions et affaissements de rive par rapport à ceux de l’axe est
un signe d’un effet de bord.
- La résurgence d’eau chargée de fines en est un autre.
L’emploi d’un EDRC s’impose selon le type de route, le type de sol et le climat :

- Lorsque la solution de l’imperméabilisation des accotements ne peut pas être envisagée ;


- lorsque le sol de fondation est en déblai ou au voisinage du terrain naturel.

DISPOSITION CONSTRUCTIVE :

CR : couche de roulement
CB : couche de base
CF : couche de fondation

CONSTITUTION ET DIMENSIONS :
a) EDRC en matériaux drainants :

H = 1.00 à 1.20 m
L = 0.15 m minimum
= 0.25 m maximum
D : diamètre du drain collecteur
= 50 mm recouvert de fentes de largeur de 0.9 à 2 mm
matériau pour l’âme :
- D90 ³ 0.1 mm
- teneur en particules inférieures à 0.02 mm < 3%

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Si la teneur en particules inférieures à 0.02 mm est compris entre 3 et 6% il faut avoir
D40 / D
90 < 5
b) EDRC Géocomposite
1) EDRC à âme en polyéthylène ou polypropylène entouré d’un géotextile avec une cunette
étanche à la base du drain PVC.
2) EDRC à âme drainante en géotextile associée à un collecteur, le tout enveloppé dans un
filtre géotextile.
les dimensions sont :
H de 0.50 à 1.00 m
L 0.02 à 0.25 m
EXECUTION :
• excavation de la tranchée et des exécutoires, aux points bas, par des engins
mécaniques, appropriés.
• mise en place du tuyau dans le fond de la tranche et aménagement des
exécutoires;
• pose de l’écran en matériaux drainant ou en géocomposite plaqué contre la rive
de la chaussée.
• remblayer la tranchée et compacter le remblai.
• imperméabilisation du dessus de l’écran.

II - Ouvrage d'assainissement

Définition

C’est un ensemble d’ouvrage permettant de canaliser les eaux pluviales et les eaux usées
à l’intérieur des agglomérations (canalisations souterraines reliées entre elles) vers un
exécutoire afin de garder l’environnement propre et sain.

En effet on distingue l’assainissement des eaux pluviales et l’assainissement des


eaux usées.

II.1 Assainissement des eaux pluviales

Des dispositifs doivent reprendre les eaux de ruissellement pour éviter la submersion
des voies. La formation du ruissellement est due en milieu urbain à l’imperméabilité
des voies et aires de stationnement ainsi que des toitures. A cet effet nous pouvons citer
quelques ouvrages d’assainissement pluviale les plus utilisés.

Les Ouvrages d’assainissement pluviale les plus utilisés sont les suivants:

1-Les Caniveaux

Ce sont des ouvrages (rigoles) destinés à l’évacuation des eaux aux bords d’une
chaussée.

2-Les fossés
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Ce sont des dispositifs creusés de section circulaire, rectangulaire, triangulaire ou
trapézoïdales qui assure le ruissèlement des eaux le long ou de part et d’autre de la
route.

3-Les buses

Ce sont des conduits de section circulaire en acier ou béton permettant le ruissellement


des eaux à travers une chaussée.

4-Les dalots

Ce sont des ouvrages en béton armé de forme parallélépipédique de section carré ou


rectangulaire, ils sont utilisés lorsqu’on ne dispose pas d’une hauteur de remblais
suffisante pour mettre en place une buse.

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Conclusion

L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale


de l’environnement à travers plusieurs facteurs à savoir : la collecte des eaux ,
l’évacuation des déchets liquides et solides. L’objectif est de protéger et d’améliorer
la santé humaine en brisant le cycle de transmission des maladies hydriques.

Les ouvrages d’assainissement, et hydrauliques sont très importants pour


l’évacuation des eaux usées et pluviales. Notons aussi que bon nombre d'ouvrages
permettent d’éviter la dégradation de la chaussée.

En somme, le dimensionnement des ouvrages d’assainissement et hydraulique passe


en un premier temps par une évaluation des débits, en tenant compte des
perspectives d’évolution de la population.

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ANNEXES:

fig1 : Un Dalot

fig2: Une Buse

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fig3: caniveaux

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