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Assainissement routier

novembre 2008
I- Introduction :

La conception du système de drainage d’une


chaussée implique des études qui dépassent
largement l’emprise de la route.
Il faut protéger la route contre les eaux de
ruissellement et des sources situées en amont.
La structure de la chaussée et le sol de fondation
doivent être protégés des venues d’eaux par
infiltration ou par remontée capillaire résultant du
mouvement des nappes aquifères.

Pour aider l’auteur d’un projet il existe de


nombreux ouvrages théoriques décrivant des
méthodes de dimensionnement hydraulique des
réseaux d’évacuation des eaux.
Le drainage pratique revient à :

 évaluer les débits probables des venues


d’eau ;
 capter les eaux aux endroits où elles sont
indésirables ;
 conduire ces eaux en maîtrisant leur débit
vers des exutoires ménagés dans le réseau
d’écoulement naturel en veillant à rompre le
moins possible les équilibres de
l’environnement.
II- Évaluation des venues d’eaux :

C’est la partie la moins précise du dimensionnement


hydraulique d’un système de drainage.
Les pluies :
On caractérise une pluie par son intensité (I), sa durée (t), et sa période de
retour (T).
L’intensité I est la quantité qui traverse l’unité de surface par unité de temps.

La durée t est le temps pendant lequel l’intensité I se maintient en un lieu. Elle


s’exprime souvent en minutes.

La période de retour T exprime en années l’intervalle de temps qui sépare deux


pluies de même I et de même t en un lieu donné.

Les relations entre ces trois caractéristiques ne peuvent s établir que par des
observations météorologiques systématiques de longues durées dans des
stations équipées de pluviomètres et de pluviographes.
II- Évaluation des venues d’eaux :

2. Les sources :

Les sources et résurgences sont des exutoires de nappes phréatiques


souterraines qui débouchent à l’air libre et s’écoulent avec des débits
variables selon les régimes climatiques et du taux de remplissage des
nappes.

3. Les nappes souterraines :

Les nappes souterraines sont animées de mouvements dans le sol en fonction


des caractéristiques météorologiques. Elles se vident ou se remplissent et
leur niveau phréatique fluctue dans le temps. rabattement des nappes, ou
de surélever le niveau de la route

4. Les talwegs et vallées :

Les vallées et les talwegs sont des chemins d’écoulement naturel des eaux de
précipitation. Ils sont souvent croisés par le tracé routier.
III- Captage et évacuation des eaux :
Le drainage des chaussées consiste principalement à capter et évacuer
les eaux aux endroits où elles sont indésirables.

1.Les endroits indésirables :


Les surfaces de roulement ; Les accotements ; Le corps de chaussée et le sol
de fondation ; Les talus et les pentes ; Les éléments du système de drainage.

2. Les inconvénients à circonvenir :

2.1. Les surfaces de roulement :

Présence d’eau entre le pneu et la route  chutes d’adhérence et phénomènes


d’aquaplanage ; l’érosion de la couche de roulement ou y creuser des
ravines.
La technique la plus utilisée pour drainer les surfaces de roulement est
l’aménagement de dévers dans le profil transversal. Pour les routes
revêtues, en alignement droit, et en terrain plat, on prévoit généralement 2 à
3% de pente. Il faut tenir compte du confort de conduite et de la stabilité
dynamique des véhicules chargés.
III- Captage et évacuation des eaux :
2. Les inconvénients à circonvenir :

2.2. Les accotements :

Les accotements souvent aménagés en bandes d’arrêt d’urgence pour les


routes principales revêtues, sont traités comme des surfaces de
ruissellement.
Les accotements non revêtus doivent être drainé s’ils doivent garder leur
stabilité et leur portance.

2.3. Le corps de chaussée et le sol sous –jacent :

Tous les matériaux entrant dans la construction routière perdent une part plus
ou moins importante de leur résistance mécanique quand leur taux
d’humidité interne augmente .
C’est notamment le cas bien connu des sols et des matériaux granulaires non
liés. Il faut éviter les infiltrations d’eau dans le corps de la chaussée , si l’on
veut conserver des performances à long terme de la surface de roulement.
III- Captage et évacuation des eaux :
2. Les inconvénients à circonvenir :

2. 4 les talus

les talus de remblai ou de déblai font partie de l’emprise de la route a protéger. Leur
stabilité bien plus importants que la construction de la chaussée elle-même. Dans la
plupart des problèmes de stabilité des talus, on a constaté que l’eau joue le rôle
d’agent moteur.

2.5. Le système de drainage :

Le système de drainage lui même peut être mis en péril par les eaux de précipitations ou
les eaux qu’il charrie  l’érosion des fossés creusés en pleine terre ; érosions
internes des canalisations, aux joints et fissures, etc…

Solution:

- Construction de bassins d’orage ou de chambres d’accumulation tampon


- régulatrices de débit, ou encore de chutes « brise vitesse ».
- prévoir des sas de décantation avec accès faciles pour le curage et l’entretien. -
système de pompage ou des puits de dissipation à fond perméable à maintenir en bon
état, et dont le fonctionnement ne peut perturber l’environnement…..etc
SCHEMATISATION DE LA DEMARCHE MAROCAINE EN MATIERE
D’HYDROLOGIE HYDRAULIQUE ROUTIERES :

Report du tracé sur un fond topographique souvent


1/50.000 au 1/100.000

Repérage des cours d’eau sur le fond


topographique

Délimitation des bassins versants correspondants


aux cours d’eau et planimétrie des surfaces

Détermination des débits correspondants aux différents


cours d’eau par l’application des formules empiriques
notamment de Mac-Math pour les bassins versants de superficie
inférieure à 100 km² et Mallet-Gauthier pour les surfaces
supérieures à 100 km²

Dimensionnement des ouvrages hydrauliques


Correspondants aux différents cours d’eau
On utilise le plus souvent la formule de Delorme

Définition du système global d’assainissement


Temps de concentration

 La surface, la longueur et la forme du BV ;


 La topographie ;
 La couverture végétale ;
 L’intensité du ruissellement ;
 La géologie.
KIRPICH :
Tc = 0.0195* (L/√P)0.77 (min)
TURRAZA
Tc = 6,48* (S*L) 1/3 / √P (min)
ESPAGNOLE
Tc = 0.3*60 (L/ (P)1/4)O,76 (min)
CALIFORNIENNE
Tc = 0.1452*60(L/√P) 0.77 (min)
GIANDOTTI
Tc = 75 * (4 * √S + (1.5 * L)) / (P * L* 1000)0.5 (min)
VENTURA
Tc = 76.3 * (S / P) 0.5 (min)
C, ENG, FOOD, COMMITE Pente vitesse d’écoulement
Tc = 44 * L* (4 * S / 3.14159) -0.5 * (S / P) 0.2 (%)
pâturage bois Impluvium naturel
US, CORPS, OF ENGINEERING mal défini
Tc = 16.682 * (L/ P 0.25) 0.77 (min) 0-3 0.45 0.30 0.30
SETRA 4-7 0.90 0.60 0.90
Tc = 1 / 60 * ∑(Li / Vi) (min) 8-11 1.30 0.90 1.50
VAN TE CHOW 12-15 1.30 1.05 2.40
Tc = 0.123 * 60 * (L / √P) 0.64 (min)
Tableau.2.2. Les valeurs de vitesse d’écoulement (Vi) en m/s.
Couverture Morphologie Pente (%) Terrain avec Terrain argileux Terrain argileux
végétale sable grossier ou limoneux compact
Bois Presque plat 0-5 0,10 0,30 0,40
Ondulé 5-10 0,25 0,35 0,50
Montagneux 10-30 0.30 0,50 0.60
Pâturage Presque plat 0-5 0,10 0.30 0,40
Ondulé 5-10 0,15 0,36 0,55
Montagneux 10-30 0,22 0,42 0,60
Culture Presque plat 0-5 0.30 0.50 0,60
Ondulé 5-10 0,40 0,60 0.70
Montagneux 10-30 0.52 0,72 0,82

Tableau.2.1. Détermination du Coefficient de ruissellement (MIJUSKOVIC B, 1984)


Burkli-Ziekler

Q = 0.0039 * C * H1h * A0.75 * P0.25

Q : Débit à évacuer ( m3/s )

H1h : précipitation en une heure

A : Surface du BV ( ha )

C : Coefficient de ruisselemnt

P : pente moyenne du BV
MAC - MATH
Q = K H ( A.58 * I .42 )
A = surface du
BV ( km2 )
I = Pente
moyenne du
BV
H = Précipitation
maximale en 24 h
en mm
K = Coefficient dépendant du couvert
végétal et de la topographie
0.11 pour les BV de
grandes dimension
0.22 superficies cultivées et terrains
vagues des zones suburbaines
0.32 terrains non aménagés, non rocheux, de pente
moyenne, zones peu densément peuplés
0.42 petites cités, Terrains non
aménagés rocheux à forte pente
RATIONNELLE

Q= C*I*S/3.6

Q : Débit maximal de fréquence ( m3/s )


S : surface du BV ( km 2 )
I : Intensité moyenne de la pluie de fréquence f en mm/h pendant le temps
de concentration
3.6 : Constante d'homogénéisation des unités
C : Coefficient de ruissellement
I(T)=a(T)tcb(T)
a , b : coefficients de Montana ( courbes IDF )
MALLET GAUTIER

Q=2K log(1+aH) (A x SQR(1+4logT-logA)) / SQRL


Q (m3/s)
H = pluviométrie annuelle du BV (m )
A = surface ( km2)
L = longueur du drain principal (km)
T = période de retour
K=2
a= 20
HAZAN-LAZAREVICK
Q= Q(t)=Q1000*(1+d*logT)/(1+d*log(1000))
Q1000=a*s^b
Qt : Débit maximal pour période de retour T
Q1000 : Débit maximal pour période de retour 1000
S : surface du BV ( km 2 )
d : coefficient selon la région:
0,7 à 0,8 région bien arrosée
0,8 à2 région aride
3 à 5 région saharienne
en générale =1 pour région aride
a , b : coefficients variable selon la région
a b (mm/an)
rif centrale 15.55 0.776 1000-1300
rif occidental 9.78 0.793 800-1000
rif oriental 7.58 0.808 600-800
14.94 0.636 700-900
13.51 0.613 500-700
MOYEN ATAS 13.47 0.587 400-500
HAUT ATLAS
SHARIE
N 9.38 0.742 200-400
FULLERII
QT=(1+alogT)(S^0.8+8/3.S^.5).4/3. REGIONALE
N/100
Q10=a*S^b
a 0.8 a 1.2 EVENT =2 POUR LE
: NORD b=0.75
3 a 3.5 OUED SAHARIEN MEDITERRANNEE ET
LOUKOUS (CEUTA A
a=16 TARGUIST)
N
80
/ PLAINE a=10 TANGEROIS
85 REGIONS COITIER CENTRAL
ACCIDENTEES a=3 RABAT CASA
a=0. ZONE DAA AVAL
100 EN MONTAGNE
5 TARFAYA
Fuller I
Q(T1)/Q(T2) = ( 1+ A logT1 )/( 1+ A
log T2 )

A : coefficient qui varie entre 3 et 3.5 POUR LES OUEDS


SAHARIENS
A : coefficient qui varie entre 0.8 et 1.2 EVENTUELLEMENT 2 POUR E
NORD
0<S<1 1<S<10 10<S<25 S>25
Mac Math - - -
Burkli Ziegler - -
Rationnelle -
Mallet Gauthier - -
Fuller II - -
Régionale - - -

Tableau.2.4. La validité des formules de calcul de débit (DRCR)


S : surface du bassin en Km2
DELORME

Qc = 2.8 RxH1.5 pour les buses


Qc = 1.50xLxH3/2 pour les dalots

Qc : débit critique ( m3/s )

R : rayon de buse (
m)

L : ouverture droite des dalots ( m )

h : hauteur des piédroits sous dalles pour les dalots (m ); diamètre

intérieur pour les buses ( m ).


Méthode de Contrôle amont aval

 Pour des raisons économiques, les ouvrages rétablissant


ces petits écoulements sont le plus souvent prévus avec
un débouché inférieur à la largeur du thalweg, mais il
convient toujours de déterminer dans quelles conditions
de hauteur d'eau (à l'amont) et de vitesse vont être
évacuées les crues correspondant au débit du projet
(SETRA, 1982).
 C'est en effet la hauteur d'eau amont, plus que le débit,
qui permet de calculer le profil en long, de prévoir le
niveau des protections éventuelles et d'apprécier
l'impact de l'ouvrage sur l’environnement.
Manning-strickler
1
2
Q  K S R  I
3 2
Sm Pm QC

Cunette (p+q).h2/2 (√ (1+p2) +√ (1+q2)) K. (p+q).h2/2 . [(√ (1+p2) +√ (1+q2)) h] 2/3. i1/2
h

Fossé (p. h + b).h b+ 2h. √ (1+ p2) K. (p. h + b).h. [b+ 2h. √ (1+ p2)] 2/3. i1/2
trapézoïdal

Caniveau b. h b+2.h K. b. h. [b+ 2h] 2/3. i1/2


Merci pour votre
attention

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