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UNIVERSITE IBA DER THIAM DE THIES

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHES


SCIENCES DE L’INGENIEUR

Année 2022/2023

EXPOSE D’ AMELIORATION DES SOLS


THEME : TERRE ARMEE
GROUPE12

Présenté par :
Mamadou THIAM
Alassane DABO
Encadreur :
M.Modou SARR
PLAN

INTRODUCTION

I- DÉFINITION ET PRINCIPE DE LA TERRE

ARMÉE

II- CHOIX DES MATÉRIAUX

III- MISE EN ŒUVRE

IV- DOMAINES D’APPLICATION

V- CALCULS ET JUSTIFICATIONS DES

OUVRAGES EN TERRE ARMEE

CONCLUSION
INTRODUCTION :
La terre armée a été inventée par Henri VIDAL, ingénieur des Ponts et Chaussées, et
architecte, qui a publié les premiers résultats de ses recherches en 1963. La conception des
ouvrages d’art en terre armée nécessite un certain nombre de règles et de principes. Ceux-ci
ont été élaborés à la suite de nombreuses analyses du comportement de la terre armée sous
l’effet des diverses sollicitations statiques, dynamiques ou thermiques auxquels peuvent être
soumis les ouvrages.
La conception, le calcul et la surveillance des ouvrages d’art en terre armée nécessitent un
certain nombre de règles et de principes. Ceux-ci ont été élaborés à la suite de nombreuses
analyses du comportement de la terre armée sous l’effet des diverses sollicitations statiques,
dynamiques ou thermiques auxquels peuvent être soumis les ouvrages.
I- DÉFINITION ET PRINCIPE DE LA TERRE ARMÉE
Le procédé de la terre armée, ou sol renforcé, est basé sur l’association d’un remblai compacté
et d’éléments préfabriqués. Le remblai représente la part la plus importante en volume. Les
éléments préfabriqués sont :
- les armatures qui, avec le matériau de remblai, sont les deux constituants essentiels de la
terre armée,
- les éléments de parement qui permettent de réaliser des faces d’ouvrages verticales. Le
parement n’a qu’un rôle secondaire dans le fonctionnement ; par contre il limite généralement
la déformabilité d’ensemble du massif armé et influe directement sur son esthétique.
La technique des éléments préfabriqués permet d’obtenir les caractéristiques suivantes :
- une rapidité et une facilité d’exécution des ouvrages, sans nécessité de main d’œuvre
spécialisée,
- une grande déformabilité du parement lui permettant de supporter sans dommage des
tassements différentiels importants.
Les éléments sont préfabriqués en usine et assemblés sur place, ce qui permet leur
standardisation et un bon contrôle de la qualité. Le principe de cette technique est simple :
créer une liaison permanente entre les deux constituants (terre et armature) grâce aux efforts
de frottement qui se développent aux points de contact du sol et des armatures. On obtient
ainsi un matériau composite original qui offre de nombreux avantages par rapport aux
matériaux traditionnels du génie civil :
- la souplesse qui permet de réaliser des ouvrages fondés directement sur les sols de
fondation compressibles ou sur des pentes peu stables,
- la grande résistance vis-à-vis des efforts statiques et dynamiques, - la rapidité d’exécution,
grâce à l’emploi d’éléments entièrement préfabriqués,
- l’esthétique des ouvrages dont le parement se prête à des traitements architectoniques variés,
- les économies considérables.
Fig1 : différentes parties d’un ouvrage en terre armée

II- CHOIX DES MATÉRIAUX

Les matériaux de remblai peuvent être soit des sols naturels, soit des matériaux
d’origine industrielle. Ils ne doivent contenir ni terre végétale, ni matière putrescible
(qui peut pourrir), ni déchets domestiques.
La qualité de ces matériaux répond à des critères bien déterminés. On distingue parmi
ceux-ci :
• D’une part des critères géotechniques
• D’autre part des critères chimiques ou électrochimiques
Du point de vue géotechnique, les matériaux de remblai doivent satisfaire à la fois à un critère
mécanique (de frottement et granulométrique) et à un critère de mise en œuvre. Pour les
ouvrages courants qui ne sont jamais immergés en eau douce ou en eau saumâtre (eau douce
mélangée d’eau de mer), les caractéristiques mécaniques essentielles sont résumées dans le
graphique suivant :
Figure 2: Caractéristiques mécaniques essentielles auxquelles doit satisfaire le matériau
de remblai pour être utilisé en terre armée.
Les matériaux utilisés en terre armée doivent présenter une courbe granulométrique contenue
entièrement dans la zone blanche du graphique ci-dessus. La dimension des plus gros grains
ne doit pas excéder 250mm, compte tenu de la faible épaisseur des couches (0,33 ou 0,375m
en général). Il convient en outre de limiter la teneur en eau des matériaux sensibles à l’eau,
conformément au Guide pour les Terrassements Routiers (GTR) afin d’éviter des difficultés
lors du compactage. Notons que pour les matériaux comportant des éléments inférieurs à
15μm, il est nécessaire de connaître son pourcentage en poids :
- moins de 10% : critère mécanique satisfait : le sol est utilisable en terre armée.
- entre 10 et 20% : sol nécessitant une vérification du critère de frottement,
- plus de 20% : le matériau est inutilisable en terre armée.
Le critère de frottement est fonction du type d’armatures utilisées. Pour les armatures à haute
adhérence, l’angle de frottement interne mesuré sur le matériau saturé dans des conditions de
cisaillement rapide doit être supérieur ou égal à 25%. Pour les armatures lisses,
Le critère de frottement est fonction du type d’armatures utilisées. Pour les armatures à haute
adhérence, l’angle de frottement interne mesuré sur le matériau saturé dans des conditions de
cisaillement rapide doit être supérieur ou égal à 25%. Pour les armatures lisses, - 8 - l’angle de
frottement sol-armature mesuré dans les mêmes conditions doit être supérieur ou égal à 22%.
II.MISE EN ŒUVRE :
La construction d’ouvrages en Terre Armée ne nécessite pas d’échafaudages ni de lourd
matériel de chantier. Outre le matériel de terrassement traditionnel utilisé pour mettre en
place et compacter le remblai, une grue légère est nécessaire pour la manutention des
panneaux de parement en béton. Les parements en acier peuvent être mis en place
manuellement. La construction d’ouvrages en Terre Armée se fait en trois grandes étapes :
➢ Le montage des panneaux de parement ;
➢ La mise en place des armatures ;
➢ Le remblayage et compactage

➢ Le montage des panneaux de parement


Une fois la première rangée de panneaux mise en place sur une semelle de réglage en
béton lissé et bien nivelée pour garantir un positionnement initial correct, les rangées de
panneaux supérieures sont montées au fur et à mesure de l’avancement du remblai. Dans
le cas de panneaux de parement en béton, un plot d’appui en élastomère est installé à
l’intérieur des joints horizontaux entre les panneaux pour procurer au parement une
flexibilité et une compressibilité accrues.

Figure 3: Photo du montage d’un niveau d’éléments de parement.


➢ La mise en place des armatures :
Les couches d’armatures sont espacées de 70 à 80 cm, ce qui correspond généralement à
deux fois l’épaisseur des couches de remblai. Elles sont mises en place sur la couche de
remblai compacté et sont reliées aux panneaux de parement par boulonnage dans le cas
d’armatures en acier ou sont enfilées dans des gaines scellées dans le parement dans le cas
d’armatures synthétiques.

➢ Le remblayage et compactage
Le remblai est placé en couches de 30 à 40 cm d’épaisseur et compacté avec l’équipement
adéquat. Le taux de compactage en tout point de l’ouvrage en Terre Armée® doit être égal
à 95 % de l’optimum Proctor normal, comme pour les remblais routiers.
IV.DOMAINES D’APPLICATION :
La technique de la terre armée a révolutionné l’art de construire et s’applique à tous les
ouvrages, qu’ils soient routiers, ferroviaires, maritimes et fluviaux, ou bien industriels et
de protection.
✓ Ouvrages routiers
La technique de la terre armée est largement utilisée pour la réalisation de routes et
d’autoroutes. L’application la plus fréquente est la construction de soutènements
supportant des chaussées en terrain dénivelé ou dans les sites urbains.
La rapidité de mise en œuvre de ces procédés, qui ne requièrent qu’une emprise
minimale, réduit considérablement les interruptions de circulation. La souplesse
d’utilisation
permet une grande liberté d’implantation. Le parement peut être traité avec une large
variété d’aspects.
Les principales utilisations concernent :
- les murs sous chaussées, simples ou étagés ;
- les culées porteuses et mixtes ;
- les murs de rampes ;
- les talus raidis ;
- les merlons anti-bruit.

✓ Ouvrages ferroviaires
Des massifs de soutènement en terre armée sont utilisés dans de nombreux pays pour
le chemin de fer ou le métro. Ces applications font appel à la même technologie qu’en
infrastructure routière, à l’exception de quelques dispositions constructives spécifiques.
Le dimensionnement des soutènements est adapté pour satisfaire aux exigences
accrues en termes de surcharge et de niveau de sécurité, en particulier pour les ouvrages
ferroviaires des lignes à grande vitesse.
Les structures en terre armée résistent remarquablement bien aux vibrations
engendrées par le passage des rames.
✓ Ouvrages maritimes et fluviaux
Les applications en site fluvial ou maritime sont nombreuses et très variées. Plusieurs
facteurs sont à l’origine de ce choix pour un maître d’œuvre :
- résistance aux sollicitations très sévères telles que les crues, les fortes marées, la houle,
les tempêtes, les efforts de la glace et les chocs divers (bateaux, épaves, etc.) ;
- rapidité d’exécution, en particulier pour les travaux effectués en zone de marnage grâce
à l’exécution simultanée de remblais.
La construction de murs de quai en terre armée effectuée entièrement sous l’eau est
possible. La technique a déjà été utilisée avec succès dans plusieurs pays (ports de pêche, …).
✓ Ouvrages industriels et de protection
Les procédés de terre armée ont été sollicités très tôt pour répondre à des besoins
d’aménagement en site industriel. Outre le mur de soutènement classique pour stabiliser des
terrains, des solutions spécifiques ont été développées pour la construction de silos de
stockage de charbon ou de minerai et de murs de déchargement des postes de criblage et de
concassage. On compte aujourd’hui plus d’une centaine de murs de déchargement en service
dans le monde parmi les plus hauts ouvrages en terre armée.
Les applications industrielles présentent plusieurs caractéristiques :
- capacité d’adaptation de la technique qui permet, quels que soient la hauteur et l’aspect
(écaille de béton, peau métallique, parement treillis), de s’accommoder des contraintes
liées aux formes (inclinaison des parois, forme rectiligne ou circulaire);
- résistance aux vibrations (criblage et concassage) ;
- excellente tenue aux variations thermiques.
La terre armée est également idéale pour la réalisation d’ouvrages de protection civils,
militaires ou industriels. Ceux-ci résistent particulièrement bien aux explosions, aux
déversements accidentels ou aux incendies.

V.CALCULS ET JUSTIFICATIONS DES OUVRAGES EN TERRE ARMEE :


Les Normes et règlement pour la justification des ouvrages concernés dans Le contexte
normatif français actuel des ouvrages en sol renforcé comprend :
- La première norme française NF P94-220 parait en juillet 1992. Elle est partiellement
remplacée en juin 1998 par la norme NF P94-220-0 "Renforcement des sols -
Ouvrages en sols renforcés par armatures ou nappes peu extensibles et souples".

- La norme française NF P94-220-1 en 1998,

- La norme française NF P94-220-2 en 1998

- En janvier 2007 NF EN 14475. Exécution des travaux géotechniques spéciaux –


Remblais renforcés, 2007.

- En juillet 2009 est publiée la norme NF P94-270 intitulée "Calcul géotechnique –


Ouvrages de soutènement – Remblais renforcés et massifs en sol cloué
- La justification des ouvrages en sol rapportés renforcés se fait suivant la méthode des
états limites avec coefficients partiels de sécurité.
La stabilité externe du massif est justifiée à l’état limite ultime vis-à-vis des critères
- De glissement sur la base,
- De poinçonnement du sol de fondation.
Le dimensionnement interne de l’ouvrage est justifié à l’état limite ultime, localement
pour chaque lit d’armature, vis-à-vis des critères :
- De résistance,
- D’adhérence.
Pour des situations de projet durables ou transitoires (combinaison fondamentale pour
des états-limites ultimes STR et GEO, cas de l’approche de calcul 2) :
- La stabilité globale qui considère le glissement vis-à-vis des pentes.
- Justification vis-à-vis des déformations qui est effectuée à l’ELS
Justification vis-à-vis du glissement sur la base :
Justification vis-à-vis du poinçonnement :

Justification de la résistance des lits de renforcement :


CONCLUSION :
Reconnue comme une innovation majeure dans le domaine du génie civil, la terre armée est
aujourd’hui appréciée par les maîtres d’œuvre pour la réalisation de nombreux ouvrages.
C’est une technique qui n’a pas les inconvénients des murs en béton classiquement coulés en
place (hauteur limité, coût …) et qui présentent de nombreux avantages : souplesse
d’implantation, capacité à supporter des tassements différentiels, tolérance aux séismes …
A côté de ses atouts techniques, la terre armée a fait la preuve de ses ressources
architecturales en donnant naissance à une large gamme très diversifiée de parements, et de
son potentiel d’intégration environnemental en se révélant aujourd’hui très en phase avec le
principe du développement durable.

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