Vous êtes sur la page 1sur 24

1

Chap.

Assainissement des tabliers


Des ponts routiers.

I. Introduction :
La présence de l’eau sur le tablier d’un pont routier (sur la chaussée),
cause plusieurs dégâts, soit vis-à-vis de l’ouvrage, en dégradant l’état de la
chaussée, naissance des fissures et micro fissures, après pénétration dans le
corps de chaussée fait naitre des nids de poule et dislocation des parties et
particules de ce dernier et par conséquent la destruction partielle ou totale de la
couche de roulement, même les autres sous couches, tout ça provoque des
fissures au niveau du tablier (structure) lui-même, qui entraîne la corrosion des
armatures et gonflement du béton, qui termine par une dégradation irréversible
et non tolérable au sein de l’ouvrage lui-même (Voir cours pathologie des
ponts), comme elle peut causer un danger pour les usagers, dérapage, collusion
entre véhicules, suite au jet de grava et jet d’eau, pour cette raison,
l’assainissement des tabliers c(est une opération primordiale et obligatoire
pour les ponts routiers et autres.

Fig.1.1 : Couche de roulement dégradée


d’un Pont routier.

Dans certains cas, après créations des nids de poules, se forment des
flaques d’eau de dimensions très importantes en plan et en profondeur, qui
provoquer des dégâts matériels et humains suite à des accidents et tout ça coute
très cher pour le côté humanitaires (perte des vies humaines) et matérielles, qui
revient très cher à l’état.
2

Fig.1.2 : Des nids de poule pleins d’eau sur un tablier d’un pont routier .

1.1 Définition :
C’est un ensemble de dispositifs, qui sert à collecter, canaliser et évacuer
les eaux se pluie, tombée sur le tablier d’un pont, protégeant la structure des
inondations, des infiltrations et par conséquent des dégradations.

1.2 Le rôle d’assainissement :

Le rôle d’assainissement est de :


- la protection des tabliers de la pénétration d’agents chimiques :
o les eaux de ruissellement collectées sur les tabliers d’ouvrages sont
chargées d’agents chimiques (hydrocarbures, gaz d’échappement,
pollutions accidentelles, sels de déverglaçage, ambiances
maritimes...)
o les matériaux constitutifs des tabliers sont sensibles à ces agents
chimiques (métal, béton armé, béton précontraint, ouvrages en
maçonnerie) soit par nature, soit par leur fonctionnement

Fig.1.3 : Couche de roulement d’un tablier dégradée


par attaque chimique.
3

- L’objectif de l’étanchéité sera donc d’éviter les phénomènes :


o de corrosion des aciers et armatures ;
o de risques de déamination, d’attaque chimique, ou les
phénomènes de gonflements internes du béton.
- La deuxième fonction est de constituer un bon support à la couche de
roulement :
o pour transmettre dans de bonnes conditions les
charges à la structure (contraintes verticales et
tangentielles) ;
o afin de prévenir des désordres sur la chaussée ;
o les matériaux constitutifs doivent donc avoir de
bonnes résistances mécaniques et résister aux fortes
températures.
o
- D’assurer le confort des passagers :
o Evitant la création des filmes d’eau et parfois des couches
d’eau d’épaisseur considérable, qui peut provoquer un
accident, suite à un dérapage ;
o Eviter la création des irrégularités au niveau de couche de
roulement, comme les nids de poules, qui provoque une
discontinuité dans la circulation et le mouvement de
véhicule (un malaise des passagers).

1.3 Les dispositifs d’assainissement :

Les dispositifs d’assainissement comportent les éléments suivants :

1.3.1 Les dispositifs d'étanchéité et d'évacuation :

- Les chapes d'étanchéité, la fourniture et la mise en œuvre des chapes sont


traitées dans la fiche MEMOAR X-1.
- Les caniveaux latéraux

Définition : profil creux servant à l'écoulement des eaux de surface.


Pour la réalisation de tout ça, on a deux dispositifs peuvent être envisagés :
 caniveau en asphalte porphyre :
Pour ce dispositif, l’ordre de réalisation est primordial :
 chape d’étanchéité et remontées de protection ;
 réalisation des enrobés (en intercalant un coffrage négatif en
lieu et place des caniveaux) et en positionnant un drain
4

longitudinal sous l'enrobé contre ce coffrage (voir schéma ci-


dessous)..

 Mise en œuvre du caniveau asphalte (voir schéma ci-


dessous).

Remarque :
L’inversion de ces 2 dernières phases est fortement déconseillée. Elle induit des risques de
déformations importantes des caniveaux (suite aux passages de compacteurs à proximité du
caniveau et à la mise en oeuvre d’enrobés chauds).
 Forme réalisée dans l’enrobé de la chaussée :

Dans ce cas, il convient de noter que la réalisation des caniveaux est


pratiquement impossible dès lors que l’entreprise utilise un finisseur (ce qui est
souvent le cas). Cette solution n’est en réalité envisageable que dans le cas
d’ouvrages de petites dimensions, réalisés sans reprise de la voirie de part et
d’autre.
 Les corniche à caniveau :
Définition :
élément longitudinal en débord du tablier servant à la fois de corniche et de
caniveau.

Pour diriger l’eau vers les corniches-caniveaux, des avaloirs seront réalisés, à
intervalles réguliers, dans les trottoirs ou les longrines latérales, orientés à
environ 45° par rapport au sens d’écoulement longitudinal de l’ouvrage et
présentant un retour en « V » au niveau de l’intérieur des trottoirs. Ces avaloirs
se composent de :
- une tôle aluminium pliée en U, avec à son
- extrémité un pli formant goutte d'eau ;
- un prolongement de la chape d’étanchéité du
- tablier sur les caniveaux ;
5

- un recouvrement d’asphalte porphyré pour récupérer le fil d’eau avec un


bourrelet en aval ;
- la sortie du drain longitudinal (voir fig. ).

Fig.1.4 : Sortie d’un drain longitudinal.

 Les drains :
Définition :
C’est un dispositif permettant l'écoulement et l'évacuation des eaux d'infiltration
à l'intérieur d'un ouvrage, d'une partie d'ouvrage ou d'un sol.

Il se place à l'interface chape d’étanchéité-enrobés, aux endroits où les


eaux de ruissellement et d'infiltration sont arrêtées par un obstacle étanche. Les
zones d'infiltration et/ou de cheminement de l'eau sont nombreux, on peut citer :
- le passage au travers des enrobés. Cette eau chemine sur la chape
d'étanchéité et suit les pentes transversale et longitudinale du tablier ;
- le cheminement dans les différents joints verticaux (entre la bordure de
trottoir et le béton de remplissage, entre la longrine latérale et le
dispositif de protection). L’eau se retrouve ainsi piégée dans les points
bas :
- contre le mortier de scellement des bordures de trottoirs (s’il y en a) côté
chaussée ;
- contre la longrine latérale ou contre-corniche en rive de tablier.
Les drains sont disposés sur toute la longueur de l’ouvrage et ont pour rôle de
guider cette eau vers l’extérieur de l’ouvrage. Les drains les plus couramment
utilisés se présentent sous la forme :
- De ressort ;
- Rectangulaire présentant à intervalles réguliers des ouvertures sur 2 ou 3
côtés consécutifs.
6

Ils sont posés dans les points bas du cheminement de l'eau d'infiltration. Ils
peuvent être enrobés d'un système poreux (géotextile par exemple) de façon à
ne pas être colmatés par les matériaux de remplissage ou les enrobés. Pour les
drains rectangulaires, les faces présentant des ouvertures reposent sur la chape
d'étanchéité. Leurs fentes sont orientées suivant l'épaisseur de la chape
d'étanchéité.

Fig.1.5 : Position de drain vis-à-vis du trottoir.

On trouve aussi des drains le long des trottoirs avec un caniveau asphalté (voir
fig.1.6).

Fig.1.6 : Drain avec caniveau asphalté.

Comme, on peut réaliser des drain asphaltés le long de l’ouvrage avec un


caniveau en béton hydraulique (voir fig.1.7). Ces drains, on les trouve dans les
régions où la pluviométrie est très importante, comme dans le cas de la zone
nord est de l’Algérie et en plus de ça les pluies la plus part du temps sont
torrentielles et imprévisibles, qui entraine un cumule extra ordinaire des eaux
sur les surfaces des tabliers des ponts routiers et pour les évacuer dans un apes
7

du temps réduit, pour éviter les accidents dans le cours terme et la vulnérabilité
du tablier dans le moyen et long terme, on fait recours à ce genre de drain.

Fig.1.7 : Drain avec caniveau en béton hydraulique.

Comme, on trouve dans certains cas des drains sur de tabliers des ponts à usage
particulier sans bordure de trottoir, mais très rare ce genre d’ouvrage en
Algérie, même n’existent même pas (voir fig. 1.8).

Fig.1.8 : Drain avec trottoir sans bordure.

 Les avaloirs :

Définition : dispositifs destinés à récupérer les eaux de surface du tablier et à


les évacuer hors de l'ouvrage ou à les diriger vers le réseau d'assainissement
routier.
Malgré, dans la plupart des cas en Algérie, on utilise ce genre de dispositif
pour assainir les tabliers des ponts routiers, malgré ces derniers ont des
inconvénients néfastes pour la structure et dans certains cas sont incapable
d’évacuer la quantité d’eau, qui se trouve sur le tablier dans le temps
8

nécessaire, pour éviter tout mal soit du côté des usagers comme les accidents ou
du côté ouvrage, dégradation de la couche de roulement et même la structure
elle-même. Les inconvénients sont :
- les descentes d'eaux à travers le tablier interceptent les aciers principaux
(HA et de précontrainte) Leur positionnement (souvent au droit des
culées ou piles) doit être étudié avec précision (voir fig.1.8) ;

Fig.1.9 : Avaloire d’assainissement au voisinage des appuis.

- leur raccordement, en extrados, doit être réalisé avec beaucoup de


précautions pour éviter la détérioration de l'étanchéité ;
- leur retombée, en intrados, doit être suffisante (50 cm) pour éviter les
ruissellements ;
- leur bon fonctionnement nécessite un entretien très régulier ;
- le rejet direct sous l'ouvrage est à éviter (pollution, désagrément pour les
circulations de la voie franchie, ou humidité et végétation sur les culées).

Fig.1.10 : Avaloire pour assainissement du tablier d’un pont routier.


9

 L’évacuation de l’eau aux extrémités des l’ouvrage


L’eau est acheminée jusqu’au remblai d’accès puis évacuée par le réseau
d’assainissement de la plate-forme routière:
- Pour les ouvrages ne comportant pas de joint de chaussée ;
- Pour les ouvrages équipés de joints étanches.
L’évacuation des eaux drainées au niveau du trottoir (point bas du profil en
travers) doit faire l’objet d’une attention particulière (voir fig.1.10).

Fig.1.10 : Evacuation des eaux de ruissèlement à travers d’un caniveau


sur talus.
Pour ce système d’évacuation des eaux de ruissellement, on a plusieurs
catégories, qui dépendent de débits d’évacuation, tels que :

 Les descentes de petit débit ;

Fig.1.11 : Système d’évacuation des eaux à petit débit.


10

 Descent d’eau moyen débit :

Fig.1.12 : Descente d’eau moyen débit.

 Descente d’eau pour les grands débits :

Fig. 1.13 : Descente en cascaden (un grand débit d’écoulement) des eaux de
ruissellem D’un tablier d’un pont route

1.4 Drainage des soutènements :

A l'arrière des culées, les soutènements (garde-grève, murs en retour ou en


aile) doivent être équipés de nappes drainantes raccordées en leurs points bas à
des exutoires (barbacanes). Comme décrit précédemment, les eaux d'infiltration
peuvent y être récupérées. Dans les milieux sensibles, pour éviter les pollutions
diffuses, ces exutoires doivent être raccordés à des bassins de décantation.
11

1.4.1 Raccordement aux systèmes d’assainissement général :

Les eaux de ruissellement de surface récupérées doivent être évacuées vers


le dispositif d'assainissement général de l'itinéraire et raccordées le plus
souvent à un dispositif de traitement des eaux par décantation. Les eaux
d'infiltration s'infiltrent dans les remblais contigus. Ils sont collectés par le
système de drainage des soutènements et raccordés au système d'assainissement
général.

1.5. Géométrie générale du tablier :


La géométrie des pentes transversales est prescrite dans les documents de
conception des routes, elle concerne tous les éléments du profil en travers
(chaussée, bande dérasée, trottoirs...).
Un point de vigilance est à adopter en cas de changement de dévers (à éviter sur
ouvrage ou à compenser par un profil long favorable à l’écoulement des eaux,
des changements de devers rapides et l’évacuation de l’eau à proximité). Des
dispositions particulières sont à prévoir dans le cas d’implantation de GBA
(passage d’eau).

Fig.1.14 : Plan d Ȏcoulement des eaux de ruissellement


Sur un tablier d’un pont routier.
Quelque soit le système de drainage à adopter pour assainir les tabliers des
ponts routiers, ne sera efficace, si et seulement si la géométrie de la surface du
roulement du tablier est bien fait, bien sûre en respectant les différents plan
d’écoulement des eaux pluviales, qu’est en fonction de la pluviométrie du bassin
versant où se trouve l’ouvrage à assainir (Voir fig.1.15 ).
12

Fig.1.15 : Forme géométrique de la couche de roulement pour un


assainissement efficace.

En conclusion, L’étanchéité et l’assainissement sont des éléments essentiels, qui


préserve les structures sur le long terme. Son coût de construction est faible en
rapport à l’intérêt qu’elle présente et par rapport au coût de réparation, cela
doit donc inciter les services constructeurs à bien la mettre en œuvre.

« L’effet retard » des désordres qui apparaissent lorsqu’elle n’est pas


efficace doit conduire le gestionnaire à examiner la situation dès
l’apparition des premiers signes de dégradation (voir fig1.12)

Fig.1.16 : Dégradation d’un tablier sous l’effet des eaux


de ruissellement.
13

II. Dimensionnement des structures d’assainissement

1.4 Introduction :
Pour dimensionner correctement ces structures, il faut avoir toutes les données,
qui concernent le bassin versant où l’ouvrage est implanté, la quantité d’eau,
qui peut être dans un instant t sur le tablier de l’ouvrage et son intensité
maximale, pour cette raison, on fait recours à l’étude des pluviométries, qui ont
un cycle de retour, par exemple de 5 , 10, 15, …., 100 ans, mais tout ça
pratiquement très difficile car très rare, qu’on trouve des données ou des
statistiques de chaque site ou bassin versant en Algérie, pour cette raison, on
fait recours aux données des périodes de 5, 10 et 15 ans au maximum.
En partant des cartes hydrologiques en général et pluviométriques en
particulier, on essaie d’établir une carte de répartition décennale de fréquence
des averses de chaque région, zone et bassin versant, qui nous permet de
quantifier les quantités d’eau ou l’épaisseur de filme d’eau dans un instant t sur
un tablier d’un ouvrage à étudier.
Par exemple les intensités de différentes périodes pour notre pays sont :
- Pour un cycle de 10 ans, on a :

 Zone I (Nord du pays à une profondeur de 50 à 70 Km),


L’intensité décennale est I10 = 150 mm/h ;
 Zone II ( Les hauts plateaux), I10 = 100 à 125 mm/h ;
 Zone III (Le sud), I10 = 70 à 50 mm/h.

2.2 Méthode de dimensionnement des ouvrages d’évacuation :

Vu manque de données réelles pour chaque zone et site, on fait recours au


méthodes théoriques, telle que la méthode dite rationnelle, qu’est basée sur :
La période de la pluie est prise égale au temps de concentration T c, qu’est vaut
le temps consommé dés le début d’écoulement jusqu’au le point de sortie de la
surface du tablier, c'est-à-dire jusqu’à l’ouverture de l’avaloire ou la fin de
caniveau. En général cette méthode est applicable pour les ponts de longueur
moins de 100 m. Les hypothèses de cette méthode sont :
1. On prend l’intensité maximale ;
2. Le débit à calcul ou de référence est cmparé à la capacité d »évacuation
de l’ouvrage ;
3. Le temps de concentration Tc est égale à 5 mn.
Le temps consommé ou la durée, qui peut passer une particule d’eau de l’entrée
jusqu’à la sortie du réseau d’assainissement est déterminé par :

Tr = L.l / 0.85 V:; (2.1)


Avec :
L – La longueur de réseau d’assainissement (m) ;
14

l - La largeur hors couche de roulement et accoutrement, en général on pred


0.5m ;
V – Vitesse d’écoulement de l’eau dans la structure d’assainissement.

Comme, on peut utiliser l’expression suivante :

Tr = L.S /0.85.Q ; (2.2)

Où :
S – La section mouillée de caniveau ou canalisation pleine ;
Q – Débit d’absorption ou d’évacuation en (l /s).

Comme, on peut utilise la formule suivante :

Tr = S / 0.85 C.i.l : (2.3)


Avec :
C – Coefficient de ruissellement, en général est égale à 1.
i – Intensité de pluie en (mm / h).

Pour les ouvrages longs de portées plus de 100 m, on applique la méthode dite
« temps d’équilibre ».

2.3 Méthode d’équilibre :

2.3.1 Domaine d’utilisation :

Son domaine d'emploi paraît surtout bien adapté au cas des ouvragesà faible
pente longitudinale (moins de 0,3%), or les ouvrages ont une pente
longitudinale minimale supérieure ou égale à 0,5%.

2.3.2 La méthode :
Le processus cinématique de ruissellement, de collecte et d'évacuation
des eaux est supposé se dérouler comme suit: une averse d'intensit "i"
supposée constante commence à tomber sur le tablier de pont. Pendant
l'averse, une très faible partie de l'eau s'infiltre, l'autre ruisselle, s'accumule
dans le réseau et coule vers l'exutoire où le débit augmente jusqu'à atteindre
une valeur égale au débit d'apport "Qmax" constant de l'averse, diminué de
l'infiltration. A partir de ce moment, si l'averse dure toujours, le débit reste
constant à l'exutoire et en tout point du réseau. On dit que le réseau est en
équilibre et on appelle temps d'équilibre "te.
15

2.3.3 Les étapes de calcul :

Les étapes de la méthode comprennent le calcul du:


- Débit de ruissellement Q à prendre en compte. Il est proportionnel à la
longueur L de la plateforme (donc à la surface) et à l'intensité i de
l'averse.
- Débit maximum Qc que peut évacuer l'ouvrage (débit capable) compte
tenu de ses caractéristiques hydrauliques et de sa pente. On prend
généralement le débit de saturation ;
- Temps d'équilibre du réseau. Ce débit maximum Qc est donné
généralement par la formule de Manning-Strickler :
-
Qc = 1000. K. Rh2/3 • S . p (l/s) (2.4)
Avec
p inférieur à 0,02%
K : coefficient de Manning-Strickler;
Rh – Rayon hydraulique.

La valeur de ce coefficient peut être prise égale à :


 40 à 80 pour les tubes en béton,
 60 à 120 pour les tubes en PVC,
 50 à 100 pour les tubes en fibre ciment,
 70 à 85 pour l'asphalte, un peu moins pour l'enrobé.
On compare la longueur d'utilisation L à celle du réseau. Si elle est :
 égale ou supérieure : l'ouvrage prévu suffit,
 inférieure : l'ouvrage est insuffisant et il faut reprendre
le calcul avec un ouvrage plus performant. Le réseau est ainsi dimensionné de
proche en proche, par itération du calcul avec des ouvrages de plus en plus
performant.
2.4 Dimensionnement des grilles :
2.4.1 Dimensionnement des ouvertures :
Les grilles doivent être dimensionnées pour ne pas être un obstacle à
l'absorption. One règle couramment admise est d'avoir une surface de grille
(non compris les barreaux) supérieure de 1,5 fois la section du tuyau
d'évacuation. Il est possible de calculer le débit d'une grille par la formule du
déversoir qui donne -.
Q = Cg x Lp x H3/2 ; (2.5)
16

En supposant une alimentation par tous les côtés.


Avec :
Lp : périmètre de l'ouverture de la grille (en ne tenant pas compte des
barreaux), en mètre ;
H : hauteur d'eau au-dessus de la grille, en mètre ;
C : constante dépendant de la grille.

2.4.2 Calcul de résistance :

En fonction de sa position dans le profil en travers la grille est soumise


à différents systèmes de charge.
- Si elle est dans la largeur roulable, c'est le système de charge B (art. 5 du
F.61 du C.P.C, titre II) qu'il faut considérer ; en particulier le système Bc
(art. 5.2.1) qui consiste en une roue de 6 tonnes sur un rectangle de 0,25 x
0,25 m. Ce système est affecté des coefficients bc (art 5.2.2), de
majorations dynamiques (art. 5.5), des effets du freinage (art. 6) ou de la
force centrifuge (art. 7),
- Si la grille est hors de la largeur roulable mais non séparée de celle-ci
par un dispositif de retenue de la classe barrière, ce sont les charges sur
les trottoirs (ch. II du titre II du F.61 du C.P.C) qui sont applicables.
Dans ce cas la charge principale est la roue de 6 tonnes sur un carré de
25 cm de côté. Elle est à prendre dans les conditions indiquées à l'article
susvisé (en particulier le dernier alinéa du commentaire de l'article 12.2).
- Dans le cas où elle est située sur un trottoir séparé de la largeur roulable
par une barrière normale, ou sur une passerelle, la charge à prendre en
compte est celle de l'article 12.1 du texte CPC 61.

2.4.3 Espacement et diamètre des avaloirs :


2.4.3.1 Pré dimensionnement :
On effectuer un pré dimensionnement rapide en utilisant les éléments de la
norme NF P 30.201.
4.3.1.1 -Détermination de l'espacement des avaloirs :
L'étude est faite dans le cas d'une pente longitudinale supérieure ou égale à
0,5% Dans le cas, rare, d'une pente inférieure à cette valeur, consulter le
gestionnaire.
L’espacement entre les avaloires d’évacuation des eaux de ruissellement est
déterminé par l’expression suivante ;
17

L = 1OOO.K.Rh2/3.S.p1/2.3600 / C.i .l (2.6)

Avec :
K pris égal à 70 (coefficient de Manning-Strickler pour 1'asphalte)
C pris égal à 0,95 (surface quasiment ét.anche)

4.2.1.2 Détermination des diamètres des avaloirs :


Cet espacement n'est pas indépendant du diamètre de l'avaloir. Aussi, il est
nécessaire, pour obtenir la pleine efficacité du débit, que, en fonction de la
pente longitudinale du tablier, on choisisse le diamètre adapté.

Φ = (4.Qc / 3.14.μ (2 .g(H +Qc2 /2 . 0.5.g.S2)1.2)1/2 ; (2.7)

Avec :
Qc = K.Rh2/3.p1/2.s.

φ - mètre - diamètre de l'avaloir ;


Qc - m3/s - débit capable du "fil d'eau" ;
H - mètre - hauteur de la nappe d'eau au-dessus de l'avaloir ;
μ - sans unité - Coefficient de débit. Lorsque h varie de 0,50 à 0,10 mètre, pour
un orifice à arête vives: μ varie de 0,7 à 0,6 et pour un orifice aux arêtes
arrondies: u, varie de 0,8 à 0,7.

2.4.4 Dimensionnement des caniveaux des corniches :

Hypothèses de calcul :

- On suppose que la section du caniveau est constante ;

- Le bassin versant où se trouve l’ouvrage est en fonction des paramètres


suivants : i ; L ; l et p.

En fonction de ces paramètres la section mouillée du caniveau est déterminée


par la relation suivante :

Smouillée = (i. l. L / 360. K. p1/2). 10-4 ≤ Rh2/3. S ; (2.8)

K: Coefficient de Manning-Strickler dont la valeur peut être prise à:


- 80 pour un béton étanché par un brai-époxy ou une feuille d'étanchéité,
18

- 105 pour une tôle métallique..

- Pour la détermination de la section mouillée, il faut prendre une marge


de sécurité en hauteur des eaux de 5 Cm, pour éviter tout débordement
des eaux.

- pour les corniches en béton, le fond doit avoir une largeur intérieure
supérieure à 20 cm, ceci pour permettre l'exécution de l'étanchéité
intérieure de la corniche.
Les sections minimales des exutoires au niveau des culées ou à la fin de chaque
tronçon de corniche caniveau sont définies par la relation suivante :

Se = Qc / μ (2.g . H + Qc2 / S2)1/2 ; (2.9)

Avec
- Qc en m^/s: débit capable de la corniche caniveau égal à K . Rh2/3 . S . p1'2
- S, en m2, section de la corniche caniveau.
- \μ - coefficient de débit qui peut être généralement pris égal à 0,7..

Important : Il faut majorer toujours cette valeur, car le caniveau reçoit toutes
les saletés du tablier.

Exemple d’un caniveau à section trapizoidale :

Avec, pour une section trapézoïdale:


S: section mouillée = H (a + u/2)
Rn: rayon hydraulique = La surface mouillée (Smouillée) / Le périmètre mouillé
où H, a et u sont exprimés en mètres.
Tel que : P : périmètre mouillé = (a + H + ( H2 + u2)1/2) ;
Avec : u = (b –a) ;
b – La largeur de la surface libre du caniveau ;
a – La largeur du fond du caniveau.
et K: Coefficient de Manning-Strickler dont la valeur peut être mouillé ;
prise à:

- 80 pour un béton étanché par un brai-époxy ou une feuille d'étanchéité,


- 105 pour une tôle métallique.

A = Rh2/3. Smouillée = ( Smouillée / Pmouillé)2/3 . Smouillée = S 5/3mouillée /P2/3mouillé =


19

A ≤ ( (H(a+ u/2)5 /(a+H+ (H2 + u2)1/2)2)1/3 .

Connaissant A et pour une valeur fixée a priori de u, la relation ci-dessus


permet de déterminer "a" minimal en fonction de H ou inversement.
L'abaque de la figure 11 donne, en fonction de A et pour un coefficient de
Manning-Strickler égal à 80, les choix possibles du couple (a, H) dans le
cas où u est égal à 0,1 m.

III.Maintenance des réseaux d’assainissement :


3.1 Introduction :
Le drainage des ponts implique des exigences particulières. Tout d'abord,
la surface soumise à la circulation doit être efficacement drainée. L'eau
doit s'écouler rapidement, afin d'éviter l'aquaplaning ou l'apparition de verglas.
L'eau de pluie stagnante constitue en effet un risque potentiel pour les usagers.
En outre, le pont doit être absolument protégé contre l'infiltration d'humidité et
la pénétration d'eau de surface contenant du chlorure, des huiles et des
hydrocarbures; ce n'est qu'alors que les dégâts dus au gel sont exclus et
qu'une longue durée de vie de l'ouvrage d'art peut être garantie.

3.2 Entretien des avaloirs :

Les avaloirs de ponts dont la partie supérieure est incorporée dans le plan
dans les surfaces soumises à la circulation doivent résister aux charges
roulantes du trafic. Pendant les phases de renouvellement du revêtement, les
avaloirs sont soumis à une charge accrue ce qui requiert alors une plus
grande robustesse.
Afin d'éviter des obstructions, les avaloirs de ponts doivent empêcher les gros
déchets de pénétrer dans les canalisations. Les coudes et les T des conduites
d'évacuation peuvent avoir un angle maximum de 60°.
1. Pour obtenir un rendement hydraulique optimal, les avaloirs de
ponts sont généralement installés à hauteur des culées de ponts. Le
drainage est fixé durant la phase d'étude; vous trouverez ci-dessous
quelques prescriptions et dispositions relatives au positionnement des
avaloirs sur base de la pente longitudinale, de leur capacité
d'évacuation, ...
20

3.3 Positionnement des avaloirs de ponts :

Selon la directive allemande WAS 0, la distance entre les avaloirs de ponts


dépend du degré de la pente et de la perméabilité de la couche de finition du
tablier du pont. La pente longitudinale minimum est de 0,3 % (0,5 % possible).

Dans des conditions optimales (dans le cas d'une pente longitudinale > 1 %),
la distance entre les avaloirs ne peut excéder 25 m.
En cas de pente longitudinale entre 0,5 et 1 %, la distance entre les avaloirs
est fixée à 10 m-15 m.
En cas de pente longitudinale =< 0,5 %, la distance entre les avaloirs est de
10 m maximum.
Dans des situations d'installation très défavorables, la distance doit même être
réduite à 5 m.

3.4 Capacité d'évacuation :

La surface d'absorption de la grille doit être au moins de 500 cm². Pour le


calcul des précipitations, on part d'une intensité des eaux de pluie de 150 l/s/ha
durant 15 min. suivant la directive WAS 0. Selon la norme NBN B 52-011, la
valeur indicative d'une intensité de précipitations moyenne de 250 l/s/ha durant
10 min. est recommandée.
Caractéristiques de nos avaloirs de ponts HSD 2: la surface d'absorption est
523 cm² / la surface de collecte max. est de 240 m² (= débit d'amenée de 3,6 l/s
pour des précipitations = 150 l/s/ha).
Caractéristiques de nos avaloirs de ponts HSD 5: la surface d'absorption est
1121 cm² / la surface de collecte max. est de 400 m² (= débit d'amenée de 6 l/s
pour des précipitations = 150 l/s/ha).
Caractéristiques 4928.00 (acier): la surface d'absorption est 610 cm² / la
surface de collecte max. est de 250 m² (= débit d'amenée de 3,7 l/s pour des
précipitations = 150 l/s/ha).

3.4.1 Liste des exigences minimales pour les avaloirs de ponts :


- Ils doivent être conformes à la classe de résistance D 400 kN en
conformité avec la norme EN 124 ;
La grille doit être reliée au cadre au moyen d'une charnière.
Les grilles doivent pouvoir être fixées à l'aide d'un verrouillage ou de
21

boulons. Ceci empêche le vol et/ou l'ouverture des grilles par des
personnes non habilitées ;
Les avaloirs de ponts doivent comprendre 2 parties (pour les tabliers de
ponts en béton) ;
La partie supérieure doit être réglable en hauteur en fonction des
différentes couches de finition ;
La partie supérieure doit pouvoir être alignée parallèlement au sens du
trafic et coulisser latéralement ;
Les eaux d'infiltration à hauteur de la membrane d'étanchéité doivent
toujours pouvoir être évacuées efficacement. ;
Durant les travaux, les avaloirs de ponts doivent être déjà
opérationnels et éviter le risque d'eaux stagnantes ;
En outre, les avaloirs de ponts doivent être adaptés aux particularités
de l'ouvrage d'art, comme notamment les ponts en béton armé, les ponts
métalliques. Ces exigences ont débouché sur le développement des
avaloirs de ponts HSD 2 et HSD 5.
Avec :

H: Höhenverstellbar (réglage en hauteur de la grille).


S: Seiten- und neigungsverstellbar (réglable latéralement et en inclinaison).
D: Drehbar (partie supérieure pivotante).

3.5 Entretien des caniveaux :

Pendant les crues, les caniveaux, qui se trouvent au niveau des tabliers des
ponts routiers, seront chargés par les solides transportés par les eaux de
ruissellement, comme les pierres, les cailloux, la boue et autres, pour cette, il
faut les nettoyer et les maintenir après chaque pluie, s’il faut.

3.5.1 Les végétations sur le tablier :

La végétation peut :
- Prendre naissance dans les endroits encombrés de salissures (terre,
sable, boue...) ;
- Créer des zones privilégiées de rétention d'humidité ;
- Obstruer des évacuations d'eaux • Porter atteinte à l'étanchéité ;
- Exercer une action chimique d'affaiblissement des liants et parfois des
pierres ;
- Fixer des dépôts qui perturbent l'écoulement de l'eau.
22

Pour entretenir les caniveaux d’évacuation au sein des tabliers des ponts
routiers, il faut réaliser les travaux suivants au minimum :
- Arrachage de l'herbe ;
- Balayage des caniveaux et trottoirs ;
- Soufflage des joints de chaussée ;
- Nettoyage des gargouilles
Remarque :
Le travail d'entretien doit être réalisé à l'aide de petits outils métalliques et de
brosses en évitant d'utiliser des outils agressifs qui peuvent provoquer des
désordres dans les maçonneries. Attention à l'emploi de lance à eau sous
pression. Cet outil est à utiliser avec précaution. Certaines herbes ont de
longues racines. En les arrachant, on risque d'enlever une bonne partie des
joints dans le cas de maçonnerie et ainsi, de disloquer la structure. Il est donc
nécessaire de procéder par étapes successives en alternant arrachage et
rejointoiement. Toute élimination de végétation parasite sur les maçonnerie
devra être suivie le plus tôt possible d'une opération de rejointoiement.

Fig. 3. 1 : Les caniveaux et trottoirs pleins de végétation et solides


emportés par les eaux de ruissellement.
23

3.6 Les bonnes reflexes à savoir :

- S’assurer du bon entretien annuel des avaloirs, qui est généralement


organisé en tournée afin d’en faire un maximum selon des secteurs
prédéfinis
- Sensibiliser au fait de ne pas jeter dans les évacuations d’eaux
pluviales tout objet ou détritus, et encore moins de déchets dangereux
type huile de vidange ou produits ménagers par exemple (ces derniers ont
des filières de traitement prévues à part entière)
- Vérifier leur accessibilité, notamment en cas de travaux (enrobé qui
recouvre le regard d’accès à l’avaloir, grille prise dans de l’enrobé, …)
- Vérifier l’état des grilles et avaloirs : parfois, lors du passage d’un poids
lourd par exemple, ces ouvrages peuvent s’affaisser localement. Il est
important de procéder à leur réparation afin d’éviter un effondrement
local de la chaussée. De même, les grilles peuvent être tordues et ne plus
être bien mises, provocant un risque de chute par exemple.

3.7 Les objectifs :

- Maintenir en bon état de fonctionnement les ouvrages


constituant le réseau ;
- Créer et/ou modifier certains ouvrages pour les adapter
aux nouvelles contraintes du site.
3.8 Les enjeux :
- Assurer la sécurité des usagers de la route ;
- Maintien des conditions de viabilité ;
- Assurer la pérennité de l’infrastructure routière.

3.9 Typologie des opérations d’entretien :


- L’entretien programme ;
- L’entretien curatif.
3.10 Typologie des visites d’entretien :
- Les visites périodiques : ces visites doivent être
effectuées au moins une fois
- chaque année d’une façon complète ;
- Les visites occasionnelles après chaque crue
importante.
24

Vous aimerez peut-être aussi