Vous êtes sur la page 1sur 39

Ouvrages d’art

CHAPITRE 3 : Les Ponts

I. Définition et différentes parties d’un pont


1) Définition
C’est un ouvrage destiné à franchir un obstacle naturel (ravin, rivière) ou à franchir une autre voie de
circulation terrestre, fluviale ou maritime.
Dans le cas du croisement de 2 voies de communications on distingue :
- Les passages supérieurs (PS)
- Les passages inférieurs (PI)
Le niveau de référence est la voie la plus importante ou celle qui a le classement le plus élève vis-à-vis
de l’administration ; dans le cas où l’une des voies est une voie ferrée, le niveau de référence sera la
voie ferrée.

2) Différentes parties d’un pont


Un pont comprend quatre parties : le tablier ; les appuis, la fondation et les équipements.

Figure 3-1 : Les différentes parties d’un pont


 Tablier : C’est la partie horizontale du pont qui supporte le trafic par l’intermédiaire de la
couche de roulement et des trottoirs s’ils existent et qui repose sur les appuis. Il existe
plusieurs types de tablier : les tabliers en béton arme, les tabliers en béton précontraint, les
tabliers en bois, les tabliers mixtes, les tabliers métalliques, les tabliers en caissons, etc.

La partie comprise entre deux appuis consécutifs est appelée travée. Un pont peut comporter un ou
plusieurs travées qui peuvent être indépendantes ou continues. Lorsqu’elles sont indépendantes, on
parle de travées isostatiques.
L’intrados est la surface inférieure du tablier et l’extrados désigne sa surface supérieure (Voir
Figure 5).

M . Moussa KIEMTORE Page 1


Ouvrages d’art

La dalle ou hourdis est la structure pleine ou évidée qui supporte la chaussée. On rencontre
plusieurs types de dalles (dalles pleines, dalles évidées, dalles nervurées et dalles a encorbellement).
Les poutres, quant à elles, sont les éléments préfabriqués ou non qui supportent la dalle. On
rencontre les poutres précontraintes, les poutres en béton arme, etc.
Le balancement d’un pont est le rapport entre la travée de rive et la travée adjacente.

L’élancement d’un pont est le rapport entre l’épaisseur du tablier et la portée dominante. Au cas où
l’épaisseur du tablier est variable, on définit un élancement sur appuis et un élancement a la clé (milieu
de la travée).

La portée de la travée est la distance entre deux points d’appui consécutifs des éléments porteurs
principaux. (Voire Figure 3.3)

L’ouverture de la travée est la distance mesurée entre nus intérieurs de deux appuis consécutifs. (Voir
Figure 5)

Le gabarit de circulation ou gabarit indique quels sont les dimensions du passage que l’on doit laisser
sous l’ouvrage pour le mouvement des véhicules ou de bateaux.

L’angle de biais géométrique est l’angle, exprime en grades, compris entre l’axe longitudinal de
l’ouvrage et les lignes d’appuis transversales.

Le biais de franchissement est l’angle mesure entre les axes des deux voies qui se croisent.

Tirant d’air : C’est la hauteur libre entre le parement inférieur des poutres du tablier et le fond de la
brèche.
Dans le cas du franchissement d’une voie de circulation, le tirant d’air minimum dépendra du gabarit
de circulation : dans le cas d’un ouvrage sur une rivière, le tirant d’air minimum au-dessus des plus
hautes eaux dépend du gabarit de navigation, si la rivière est navigable ou alors de la possibilité
d’évacuation des corps flottants si la rivière n’est pas navigable, c'est-à-dire on laissera environ 1,50m.

M . Moussa KIEMTORE Page 2


Ouvrages d’art

Figure 3-2 : tablier Figure 3-3: vocabulaire lié au tablier

 Appuis : Ce sont les éléments verticaux portant le tablier. Leur rôle est de transmettre au
sol par l’intermédiaire des fondations les différentes charges venant du tablier. Les appuis
intermédiaires sont appelés piles et les appuis extrêmes sont les culées, qui assurent la
liaison avec le sol et les remblais d’accès.

M . Moussa KIEMTORE Page 3


Ouvrages d’art

Figures 3-4 : les appuis

 Fondations : Elles assurent la liaison entre les appuis et le sol. Elles peuvent être superficielles
(semelles isolées ou filantes), semi-profondes (puits massifs en béton) ou profondes (pieux,
micropieux).

Figure 3.5 : fondation profonde


 Équipements des ponts : Dispositifs destinés à assurer la sécurité et le confort des usagers ou
la pérennité de l’ouvrage :
- Les appareils d’appuis.
Ils ont pour fonction de transmettre les charges verticales du tablier aux appuis, mais aussi de permettre
les mouvements de rotation et les petites déformations horizontales.

M . Moussa KIEMTORE Page 4


Ouvrages d’art

Figure 3.6 : appareils d’appui

- Les joints de chaussées.


Ce sont des dispositifs disposés transversalement permettant d'assurer la continuité de la circulation au
droit d'une coupure du tablier et de rendre le tablier librement dilatable. Il faut éviter la discontinuité
en long due à la dilatation thermique du béton (coefficient de dilatation thermique α = 2.10-4m/m.°C).
Il est donc nécessaire de laisser ces dilatations se produire librement.

Figure 3.7 : joint de chaussée


- Les revêtements des tabliers

M . Moussa KIEMTORE Page 5


Ouvrages d’art

Ils comprennent essentiellement :


 une couche d’étanchéité qui est :
- soit en asphalte, naturel ou synthétique
L’épaisseur courante des chapes épaisses, réalisée en asphalte est de 30 à 35 mm et est utilisée pour les
ouvrages construits par phase (ponts à voussoirs) et sur les ouvrages subissant un fort trafic de poids
lourds.
- soit en résines synthétiques
Très délicates à mettre en œuvre et coûteuse, son épaisseur varie entre 1.5 et 3 mm et on l’utilise pour
les petits ouvrages courants de type dalle ou portique.
 une couche de roulement qui est constituée par un tapis d’enrobés bitumineux dont l’épaisseur
courante est de 70 à 80 mm. Elle n’est pas étanche. Il faudra prendre des dispositions
constructives pour le drainage servant de couche d’usure.

Figure 3.8 : chape d’étanchéité


- Les dispositifs de sécurité : Les trottoirs,
 Les trottoirs permettent de protéger les piétons en les isolant, en général par simple
surélévation, de la circulation automobile. Ils sont absents des ponts autoroutiers : seul un
passage de service, de 40 cm, longe les bords du tablier et encadré par une glissière de sécurité
et un garde-corps.
 Les pistes cyclables sont quelques fois à prévoir, plusieurs cas se présentent quant à leur
disposition par rapport à la chaussée courante (piste unidimensionnelle, bidimensionnelle, à
droite…)
- les dispositifs de retenue
Ce sont des équipements, placés sur les bords latéraux des ponts, destinés à retenir les piétons ou les
véhicules en perdition. On distingue, selon la fonction, les garde-corps, les glissières et les barrières.
 Les garde-corps en plus de leur fonction de retenue des piétons, ils ont une fonction esthétique.

M . Moussa KIEMTORE Page 6


Ouvrages d’art

 Les glissières, il existe principalement 2 types :


- les glissières rigides : forme profilée et hauteur limitée, elles agissent au niveau des roues, elles sont
esthétiques et résistantes. Leur efficacité est limitée aux niveaux des véhicules légers et sont utilisées
en milieu urbain (vitesse limitée à 60km/h).
- Les glissières souples, modèle le plus courant, elles sont liées au tablier et leur principe est de
reprendre un véhicule en perdition au niveau de la carrosserie.
 Les barrières, elles sont classées en trois catégories : les barrières légères, les barrières
normales et les barrières lourdes. Elles servent à reprendre les véhicules de grand tonnage en
perdition.
En dehors des ouvrages d’art, on utilise des séparateurs en béton comme dispositifs de retenue, soit sur
les terre-pleins centraux des autoroutes, soit sur les accotements.

Figure 3.9 : glissière de sécurité

3) Autres éléments de Pont


Les corniches ont un rôle esthétique mais également elles doivent servir à empêcher le ruissellement
de l’eau de pluie sur les parements de la structure porteuse ;
• Les dispositifs de drainage qui recueillent et évacuent les eaux qui s’infiltrent par les joints de
chaussées et le mur de front. Exemple : les gargouilles, les corniches caniveaux, etc. ;
• Les perrés destinés à protéger les talus des remblais.
• Les murs de front sur lesquels s’appuie le tablier et qui soutiennent les terres. Leur partie supérieure
présente vers l’avant un redan horizontal ou sommier sur lequel repose le tablier par l’intermédiaire
d’appareils d’appui et à l’arrière un mur garde grève.
• Les murs en retour : ce sont des voiles d’épaisseur généralement constante, encastrés sur le mur de
front et le mur garde grève. Ils sont parallèles à l’axe longitudinal de l’ouvrage.

M . Moussa KIEMTORE Page 7


Ouvrages d’art

• Les murs en aile : ce sont des voiles d’épaisseur généralement constante et de hauteur variable,
disposés contre les piédroits de certains ponts cadres et portiques. Ils sont sécants à l’axe des piédroits
(angle inférieur à 90°).
• Le mur garde grève : il est destiné à isoler le tablier du remblai. Il s’agit d’un voile en béton armé
construit après achèvement du tablier par reprise de bétonnage sur le sommier.
Il doit résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dus à la charge d’exploitation
et enfin aux efforts transmis par la dalle de transition.
Le meilleur mur garde grève est doté d’un corbeau avant permettant d’atténuer le choc du tablier sur
le mur garde grève et d’un corbeau arrière sur lequel prend appui la dalle de transition.
• La dalle de transition qui a pour rôle d’atténuer les effets de dénivellement se produisant entre la
chaussée courante et le pont, résultant d’un compactage nécessairement imparfait du remblai des
maçonneries ou des légers tassements de celui-ci. La dalle de transition est réalisée en béton armé et
s’appuie d’un coté sur la culée et de l’autre sur la terre naturelle.
L’épaisseur que l’on donne habituellement aux dalles de transition est de l’ordre de 30 cm.

Figure 3.10 : Éléments constitutifs d’un pont

M . Moussa KIEMTORE Page 8


Ouvrages d’art

II. CLASSIFICATION DES PONTS


Les ponts peuvent être regroupés en différents groupes suivants plusieurs critères. Ainsi on
distingue :

1) Ponts à poutres
Le pont à poutre est un ouvrage dont tablier est constitué d’une série de poutres solidarisées par un
hourdis supérieur et des entretoises. Les poutres sont de hauteur constante et peuvent comporter des
talons et l’épaisseur de l’hourdis est constante.

Figure 3.10 : ponts à poutre

2) Ponts à dalles
Ce sont des ponts dont le tablier est une dalle porteuse qui est appuyé sur des piles et des culées. Ils
sont généralement réalisés en BA ou béton précontraint.

Les ponts en dalles armées sont utilisés pour des portées allant jusqu’à 15 m ou 20m avec des
sections transversales en encorbellement latéraux. Ils peuvent être :

- Dalles rectangulaires : modèle de base ;

-Dalles avec encorbellements latéraux (type le plus courant) : pour alléger le tablier, augmenter la
portée déterminante et rendre le tablier plus esthétique ;

-Dalles élégies : valables pour les ponts en béton précontraint uniquement,

- Dalle nervurées : valables pour les ponts en béton précontraint. Le comportement mécanique des
nervures se rapproche de celui des poutres et permet des portées déterminantes pouvant aller jusqu’à
50 m.

M . Moussa KIEMTORE Page 9


Ouvrages d’art

Figure 3.11 : pont à dalle

3) Ponts en arc
Ce sont généralement des anciens ponts en acier, en maçonnerie ou, en béton armé coulé sur place.
Ces ouvrages nécessitent un échafaudage et un cintre (étaiement) important et souvent coûteux. Mais,
ces ouvrages sont généralement assez esthétiques.

Figure 3.12 : pont en arc

4) Ponts à béquille
Les PSBQ ou Passages Supérieurs a BeQuilles sont des ouvrages de forme élégante avec un cout
légèrement plus élevé que celui d'autres ponts types et un fonctionnement peu diffèrent en raison des
réactions horizontales en pieds de béquilles qui nécessitent pour leurs reprises, des sols de fondations
d’excellentes caractéristiques mécaniques. Ces ouvrages sont relativement plus complexes à étudier
qu'un pont dalle classique, compte tenu de son fonctionnement se rapprochant davantage de celui d'un

M . Moussa KIEMTORE Page 10


Ouvrages d’art

pont en arc. Ils constituent une solution intéressante pour le franchissement en passage supérieur d'une
voie autoroutière par un ouvrage a trois travées.
Ces ouvrages sont constitués d'un tablier précontraint de hauteur constante ou variable en dalle
nervurée a nervures larges. Les appuis intermédiaires sont des béquilles inclinées a 50 grades environ,
qui sont encastrées dans le tablier en tête et qui sont le plus souvent articulées en pied sur un massif de
fondation. Les appuis d'extrémité sont des culées classiques fournissant un appui simple ou des contre
béquilles encastrées dans le tablier en tête et le plus souvent également encastrées en pied dans le massif
de fondation commun aux béquilles et contre-béquilles.

Figure 3.13: Ouvrage simplement appuyé au droit des culés

Figure 3.14 : Ouvrage encastré sur des contre-béquilles

5) Ponts suspendus
La structure des ponts suspendus modernes est essentiellement constituée de câbles parallèles
supportés par des pylônes et ancrés sur des massifs extérieurs. Sur ces câbles porteurs sont attachées
des suspentes, également en câbles, qui supportent par leurs extrémités des poutres transversales
appelées ≪ pièces de pont ≫. Les câbles de suspension des ponts suspendus, outre une action
verticale, exercent sur les massifs d’ancrage des tractions horizontales tendant à rapprocher ces
appuis extrêmes. Le plus souvent ce sont des ouvrages a trois travées dont les câbles de suspension
s’appuient de part et d’autre de la travée centrale sur des pylônes chargés de transmettre jusqu’au sol
de fondation la charge verticale résultant de la composition en tête des piles des tractions existant
dans les câbles de suspension de part et d’autre du pylône.

M . Moussa KIEMTORE Page 11


Ouvrages d’art

Figure 3.15 : Exemple d’un pont suspendu. Figure 3.16: Schéma d’un pont suspendu à trame.

6) Ponts à haubans
Le pont à haubans à un tablier très rigide et supporte en des points assez espacés par des câbles
obliques ou haubans. De nos jours, ces ponts connaissent de plus en plus de succès, grâce aux
avantages qu’ils présentent par rapport aux ponts suspendus dans la gamme de portée de 300 à 600m.

Comme avantages, on peut citer :

- Les ponts à haubans sont « auto-équilibrés » donc plus stable au vent.

- plus économiques

- plus faciles à l’entretien.

Figure 3.17 : Pont hauban Figure 3.18 : Schéma d’un pont à haubans en « harpe ».

M . Moussa KIEMTORE Page 12


Ouvrages d’art

7) Ponts mobiles
C’est le domaine privilégié des ponts métalliques. Ils sont nécessaires lorsqu’on veut dégager une
passe navigable sans atteindre une grande hauteur (estuaires des rivières, ports, etc.). Le tablier des
ponts mobiles doit être léger que possible ; souvent le platelage est réalisé sous la forme d’un
caillebotis métallique. Il faut en assurer l’équilibrage dans les conditions satisfaisantes. On distingue :

- Les ponts levants, dans lesquels la travée mobile subit un mouvement d’ensemble de translation
verticale ;

Figure 3.19 : pont levant

- Les ponts tournants mobiles autour d’un axe de rotation verticale, a simple ou à
double volée ;

Figure 3.20 : pont tournant

M . Moussa KIEMTORE Page 13


Ouvrages d’art

- Les ponts basculants, passant de la position horizontale a la position verticale pour


roulement sur leur culasse.

Figure 3.21 : pont basculant

III. EXÉCUTION DES PONTS


1) LES FONDATIONS
Il y’a deux types de fondations : fondations superficielles et profondes.

a. Fondations superficielles
Les fondations superficielles des ponts sont en général des semelles filantes. Elles sont aussi
surmontées d’une nervure à la base des piles. Elles peuvent être conçues sur du gros béton si les
qualités des sols d’assises ne sont pas très bonnes.

 Excavation des fouilles.

Après l’implantation des fondations, on procède à l’excavation des fouilles, en vue d’exécuter le gros
béton (si nécessaire) ou du béton de propreté.

 Exécution du gros béton.

Le gros béton (généralement faiblement dosé) sert à améliorer la qualité de l’assise sous les semelles.

M . Moussa KIEMTORE Page 14


Ouvrages d’art

Figure 3.22 : Exécution du gros béton (coulage du béton).

 Ferraillage de la semelle et de sa nervure.

Le ferraillage d’une semelle peut être préfabriqué sur chantier ou façonnée sur place.

Figure 3.23: Ferraillage d’une semelle exécutée sur un gros béton et sur un béton de propreté (sans
gros béton)

 Coffrage et bétonnage.

La semelle est coffrée et puis bétonnée. Un ferraillage en attente est prévu pour une liaison avec les
appuis. Ces attentes ne sont pas arrêtées au même niveau mais de façon alternée.

M . Moussa KIEMTORE Page 15


Ouvrages d’art

Figure 3.24 : Semelle coffrée et bétonnée.

b. Fondations profondes

Avantages Inconvénients

Pieu Facile à exécuter Exécution impossible pour les grandes


battu
Rendement important profondeurs et dans les zones urbaines
Préserve mieux l’environnement (Pas Mise en place délicate
de bentonite) Absence d’auscultation précise
Moins d’équipement (essai impédance)
Meilleure qualité du béton
Pieu Grandes profondeurs Longue période d’exécution
foré
Grand diamètre Panoplie de matériel
Suivi continu de la nature des Bentonite néfaste pour l’environnement
couches du site au cours du forage Suivi continu lors du bétonnage
Auscultation sonique facile et
individuelle
Tableau 1 : Comparaison entre les pieux battus et les pieux forés.

c. Pieux battus.
Les pieux battus sont des pieux préfabriqués puis battus. Ils peuvent être en acier, en béton armé
ou en bois (voir figure 3.25). Compte tenu de la situation économique, le choix porte souvent sur
des pieux en béton armé.

M . Moussa KIEMTORE Page 16


Ouvrages d’art

Acier béton armé bois


Figure 3.25 : Section des pieux battus

 Préfabrication des pieux en Béton armé


Les pieux sont préfabriqués sur chantier et ensuite ils sont stockés. Si la profondeur des pieux
dépasse les 20 à 25 m, ils sont composés par deux éléments ou plus qui seront soudés.

Figure 3.26 : Préparation du ferraillage sur site.

Les éléments sont connectés lors du montage à travers des platines avec des liaisons mâles et
femelles (voir figure 3.27). Ces liaisons sont utiles surtout lors du battage mais la liaison finale sera
assurée à travers la soudure. Des crochets de levage sont introduits dans le ferraillage.

M . Moussa KIEMTORE Page 17


Ouvrages d’art

Figure 3.27 : Introduction des plaques de liaison entre les deux tronçons des pieux.

Les pieux sont pourvus des têtes métalliques (flèches) qui facilitent l’enfoncement dans le sol
(Figure3.28)

Figure 3.28 : Tête d’ancrage introduit à la pointe du ferraillage du pieu.

Ensuite, le ferraillage est introduit dans le coffrage en respectant l’enrobage nécessaire. Les pieux
déjà coulés peuvent servir de coffrage ou chaque pieu est constitué par son coffrage indépendant.
L’avantage de ce dernier procédé est de pouvoir couler le béton en parallèle (en même temps) alors
que l’avantage du premier procédé est de gagner sur le coffrage métallique.

M . Moussa KIEMTORE Page 18


Ouvrages d’art

Figure 3.29 : Introduction du ferraillage dans le coffrage.

 Bétonnage des pieux

Le bétonnage se fait de manière continu. Un vibreur est employé pour éviter les
ségrégations.

Figure 3.30 : Bétonnage des pieux battus

Les pieux sont ensuite décoffrés et stockés.

M . Moussa KIEMTORE Page 19


Ouvrages d’art

Figure 3.31 : Pieux après décoffrage (tête des pieux et présence des crochets de levage).

 Battage des pieux


Tout d’abord, les pieux sont transportés à l’emplacement du battage. Pour maintenir la stabilité lors
de transport, une poutre métallique peut soutenir les pieux.

Si les travaux sont exécutés dans les eaux, le battage peut être effectué sur un ponton flottant.

Figure 3.32 : Battage sur un ponton flottant, Figure 3.33 : Schéma de battage d’un pieu.

Le battage est effectué par un mouton sur un casque de battage

M . Moussa KIEMTORE Page 20


Ouvrages d’art

Figure 3.34 : Battage des pieux.

Les pieux sont maintenus verticaux à travers des profilés métalliques pour ajuster la direction
verticale du battage (figure 3.34).

S’il existe plus qu’un élément, on les raccorde par emboitement (mâle et femelle) mais surtout par
soudure, qui doit être effectué de manière très minutieuse.

Figure 3.35 : Soudure de deux éléments d’un pieu battu.

 Recépage des pieux battus.


Après le battage des pieux et après vérification par essai d’auscultation, on procède au recépage des
pieux, c.à.d. enlever le béton de la partie supérieur des pieux en vue de les marier avec la semelle de
liaison.

M . Moussa KIEMTORE Page 21


Ouvrages d’art

Figure 3.36 : Pieux battus avant recépage Figure 3.37 : Recépage des pieux battus.

 Exécution de la semelle de liaison


Enfin, une semelle de liaison est exécutée pour lier les pieux et faire sortir des armatures en attente
pour les piles.

Figure 3.38 : semelle de liaison des pieux et ferraillage en attente pour les piles.

d. Pieux Forés
Les pieux forés sont très employés. Les entreprises maîtrisent bien les techniques d’exécution de ce
type des pieux. Les étapes d’exécution des pieux forés commencent principalement par l’enfoncement
des gaines métalliques, à travers un vibrofonçage, servant comme coffrage perdu ou récupérable,
ensuite le forage (par tarrière ou/et par bucket), introduction des cages d’armatures, bétonnage et
recépage.

 Forage

M . Moussa KIEMTORE Page 22


Ouvrages d’art

Généralement, et si le sol est constitué du sable (notamment pour les couches supérieures), le forage
se fait par une tarière. Puis, en arrivant aux couches d’argiles, le forage se fait par bucket et qui peut
empocher le sol pour le déverser à l’extérieur. L’excavation est accompagnée par la circulation de la
bentonite qui permet de retenir les parois à l’intérieur des pieux.

Figure 3.39 : Excavation du sol à la tarière (employée dans la partie supérieure du sol) ou par bucket)

Figure 3.40 : Excavation et circulation de la bentonite.

 Vérification de la nature du Sol.


En excavant le sol par forage, on prend des échantillons pour le laboratoire en vue de valider les
résultats des essais géotechniques.

M . Moussa KIEMTORE Page 23


Ouvrages d’art

Figure 3.41 : Echantillon du sol après forage du pieu.

 Préparation du ferraillage
Le ferraillage est constitué par des aciers longitudinaux et des cers (ou spirales qui ne sont
recommandés que pour les dispositions antisismiques). Au début, des aciers de montage sont
employés pour faciliter la préfabrication des cages d’armatures. Ces cages de longueurs maximales
de 12 m (longueur maximales d’une barre d’acier) sont préfabriquées sur chantier puis seront
introduit dans les pieux. Une longueur de mariage est prévue pour le scellement des aciers.

Figure 3.42 : Préparation du ferraillage des pieux.

Des tubes d’auscultation soniques sont introduits et scellés dans la cage d’armature. Un des tubes est
plus grand que les deux autres en vue d’injection des coulis de ciment en fin d’exécution des pieux.
Ces tubes sont introduits dans la 1ère cage. Pour les cages d’éléments annexés, les tubes sont soient
introduit ultérieurement (au moment de l’introduction des cages d’aciers dans le trou des pieux),

M . Moussa KIEMTORE Page 24


Ouvrages d’art

soient scellés aussi en même. L’important est d’avoir la concordance entre les tubes des différents
éléments.

Figure 3.43 : tube d’auscultation sonique introduit et scellé à la cage d’armature.

Des cales d’enrobage (15 cm de diamètre généralement) sont introduites dans les aciers pour
respecter l’enrobage (ronde pour aider aussi l’introduction des cages dans les coffrages et les trous
des pieux.

Figure 3.44 : Cale d’enrobage introduite dans les aciers.

 Mise en place du ferraillage


Les cages d’armatures sont introduites dans le trou de forage.

Figure 3.45 : Transport et emplacement des cages d’armatures dans le trou des pieux.

M . Moussa KIEMTORE Page 25


Ouvrages d’art

Figure 3.46 : Blocage de la cage d’armature, lors de l’introduction des aciers, pour introduire les
tubes d’auscultation sonique ou pour souder la suite de la cage.

 Bétonnage
On commence par introduire le tube plongeur au fond des pieux. Le coulage se fait de bas en haut: le
béton pousse la partie supérieure, mais on effectue un retrait de certains nombres de tube au fur et à
mesure. Avant le bétonnage, on vérifie la fluidité du béton à travers le slump test.

Figure 3.47 : Introduction des tubes plongeurs au fond de pieu, puis bétonnage.

Enfin, le coulage de béton s’arrête au dégorgement, qui montre un béton mélangé avec la bentonite.
Le retrait des derniers tubes plongeurs libère l’espace et le volume du béton dans le pieu est diminué.

Figure 3.48 : Fin de bétonnage : le dégorgement. La photo montre aussi le fil gradué.

M . Moussa KIEMTORE Page 26


Ouvrages d’art

 Recépage
A la tête des pieux, le béton est généralement mélangé avec des impuretés et notamment la bentonite.
De plus, pour effectuer une semelle de liaison et avoir un ferraillage attente, on enlève le béton à la
tête des pieux : c’est l’opération de recépage : Généralement, on utilise un marteau piqueur.

Figure 3.49 : Opération de recépage des pieux forés.

 Semelle de liaison
Enfin, une semelle de liaison avec une armature en attente pour les piles, est exécutée.

Figure 3.50 : Exécution de la semelle de liaison.

M . Moussa KIEMTORE Page 27


Ouvrages d’art

Figure 3.51 : semelle de liaison des pieux

2) Exécution des ponts à poutres en BA


Les ponts à poutres en béton armé sont les plus couramment employés dans les zones rurales comme
ouvrage hydraulique sur les cours d’eau. L’avantage principal est qu’on peut préfabriquer les poutres.
Ainsi, le tablier est exécuté sans voir recours à un échafaudage : un avantage important si le pont est
sur un cours d’eau présentant un risque d’écoulement des eaux à tout moment. De plus, on peut
commencer à préfabriquer les poutres dès les travaux de fondations et des appuis. Dès que les appuis
sont près et les poutres déjà préfabriquées en avance, on peut mettre les poutres en place, ce qui
permet de gagner un temps considérable.

Voici ci-après les étapes d’exécution des tabliers des ponts à poutres préfabriqués en béton armé.

a) Prefabrication des Poutres

La préfabrication des poutres se fait sur site.

 Préparation de la zone de préfabrication et de stockage des poutres.


 Préparation des socles d’assises en béton pour les poutres (Figure 3.52 ), en
prévoyant une contre-flèche pour l’obtenir dans la poutre.
 Installer un coffrage inférieur d’une poutre (bois).
 Installation du ferraillage de la poutre avec les cales d’enrobage en bétons
accrochés aux aciers et le coffrage de 3 cm.
 Particularité du ferraillage : façonner les aciers tel que crochets et éléments
d’acier transversaux (cadres), procéder aux arrêts des barres, intercaler les lits
par des aciers de séparation.
 Mettre des éléments en polystyrène pour créer des encoches (à enlever plus
tard), au niveau inférieur des poutres et au passage des futurs aciers d’entretoises

M . Moussa KIEMTORE Page 28


Ouvrages d’art

 Introduire les crochets de levage, les aciers en attente pour les entretoises (pliés
pour faciliter la fermeture des coffrages) ;
 Préparer le coffrage, qui est généralement métallique : nettoyage et
imprégnation par une huile ;
 Coffrage des poutres ; après la réception du ferraillage. Du polystyrène souple
est à mettre entre le coffrage et le niveau inférieur du béton pour éliminer la
laitance (fuite de la pâte du ciment) ;
 Bétonnage : emploi des vibreurs, prévoir des éprouvettes témoins pour futurs
essais de compression ;
 Couvrir la poutre pour empêcher le retrait ;
 Décoffrage après durcissement du béton ;
 Prévoir une entaille pour l’emplacement des prédalles (si ce n’est pas prévu dans
le coffrage ;
 Déplacement des poutres dans la zone de stockage si nécessaire.

Figure 3.52 : Assise pour une poutre Figure 3.53 : Ferraillage posé sur le socle

M . Moussa KIEMTORE Page 29


Ouvrages d’art

Figure 3.54 : imprégnation par huile du coffrage, Figure 3.55 : Coffrage d’une poutre

Figure 3.56 : bétonnage d’une poutre Figure 3.57 : Couverture des poutres

Figure 3.58 : Exécution d’une entaille, Figure 3.59 : Stockage des poutres

b) Prefabrication des prédalles

Les prédalles représentent un coffrage perdu en béton (légèrement armé) pour le


coulage du hourdis. Elles sont à placer entre les poutres pour éviter de mettre un

M . Moussa KIEMTORE Page 30


Ouvrages d’art

échafaudage au sol lors du coulage du hourdis. Les prédalles en béton sont à


préfabriqué parallèlement à la fabrication des poutres. Les armatures des prédalles sont
légères et y varient selon leurs dimensions (treillis soudé de diamètre 4, HA8, …).

Les épaisseurs des prédalles correspondent à la hauteur de l’entaille prévue dans les
poutres, de manière que lorsque les prédalles sont placées sur les poutres leur niveau
correspond à celui du niveau supérieur des poutres. La largeur des prédalles dépend de
la distance transversale entre les poutres (distance entre nu des poutres majorée par
deux fois l’épaisseur des entailles).

Les prédalles sont munies des crochets de levage pour leur mise en place par une grue.

Figure 3.60 : Prédalles préfabriquées sur site

c) Mise en place des poutres.

Après le coulage des appuis et lorsque les appareils d’appui sont placés sur les piles et
les culées (sur leurs bossages), les poutres peuvent être transporté pour leur mise en
place.

M . Moussa KIEMTORE Page 31


Ouvrages d’art

Figure 3.61 : Ligne d’appareil d’appui Figure 3.62 : Pile prêt pour recevoir les poutres

Figure 3.63 : pose de la poutre Figure 3.64 : Ajustement de la poutre

d) Exécution des entretoises

Les entretoises pour la nouvelle conception ne sont conçues que sur appui (extrémités des poutres).
Leur exécution n’est pas difficile puisqu’on travaille sur les chevêtres.
Ferraillage de l’entretoise : Le ferraillage principal passe par les poutres à travers les encoches
prévues à leur niveau inférieur.
Des aciers, sortants de l’entretoise, restent en attente pour le hourdis. Les aciers supérieurs de
l’entretoise seront introduits lors du ferraillage du hourdis.

Figure 3.65 ferraillage des entretoises à travers les poutres Figure 3.66 : Coffrage de l’entretoise

M . Moussa KIEMTORE Page 32


Ouvrages d’art

e) Mise en place des prédalles.

Les prédalles sont mises en place soit par une grue soit manuellement selon leur dimension. Elles
sont placées sur les entailles prévues sur les poutres.
Coffrage du hourdis en encorbellement s’il existe .

Figure 3.67 : Ajustement des prédalles Figure 3.68 : Coffrage de l’encorbellement du hourdis

f) Exécution du hourdis
 Ferraillage du hourdis
 Traitement spécial au niveau du joint entre les poutres, en vue de diminuer le nombre des
joints de chaussée : ferraillage en X au niveau du joint et consolidation du ferraillage au
niveau du joint
 Ferraillage en attente pour les corniches, pour les joints de chaussée, …
 Bétonnage du hourdis (continu).

Figure 3.69 : Ferraillage du hourdis Figure 3.70 : Ferraillage en X au niveau du joint

M . Moussa KIEMTORE Page 33


Ouvrages d’art

3) Exécution des ponts dalles en BA


a) Les préparations nécessaires avant l’exécution de la dalle
Les piles et les culées doivent être exécutées avant l’exécution de la dalle. Comme les ponts dalles
sont souvent choisis pour des raisons esthétiques, le choix des piles est assez souvent basé sur les
voiles (en tête de marteau).
Au niveau supérieur du fût ou au niveau des chevêtres (dans le cas des colonnes surmontées par un
chevêtre), une préparation est nécessaire pour préparer l’emplacement des appareils d’appui. Les
ponts dalles, qui sont dans la plus part des cas continus, sont exécutés sur des piles simples
surmontées par une file d’appareils d’appui. Alors que s’il existe un joint entre dalle, la pile est soit
double, soit simple surmontée par un chevêtre large, en vue de positionner deux files d’appareils
d’appui. Ces appareils seront positionnés sur des bossages frettés en béton armé, en vue de prendre
les efforts concentrés transmise par l’appareil d’appui. Un deuxième bossage fretté est prévu pour le
cas de vérinage.
Pour les culées, le sommier et le mur de garde-grève sont également exécuté avant l’exécution des
dalles. A partir des sommiers un ferraillage en attente sort pour l’exécution des bossages en béton
armé (micro-béton) sur une surface rugueuse (repiquée).
Les bossages en béton armé sont frettés par de l’acier. Dans la plus part des cas, le choix est fait sur
l’acier doux.

Figure 3.71 : Frettage employé pour le bossage sous l’appareil d’appui


b) Mise en place du coffrage
Les étaiements, généralement métalliques, se présentent comme des tours contreventées. Ces tours
doivent avoir une bonne assise au sol (généralement sur des madriers stables).

M . Moussa KIEMTORE Page 34


Ouvrages d’art

Figure 3.72 : Pont dalle coulé sur échafaudage au sol

Figure 3.73 : Pose des étaiements sur leur assise (madrier) au sol pour le passage
Au niveau supérieur, des madriers transversales sont posés sur les tours et sur les quels des madriers
longitudinales (dans le rôle des poutres) sont posés. Ensuite, des madriers juxtaposés sont posés
transversalement. Enfin, une peau coffrant de face supérieure lisse est posée pour recevoir le béton de
la dalle.

Figure 3.74 : Soutènement des madriers par les étaiements


c) Mise en place du Ferraillage
Sur la peau coffrant, une numérotation des aciers à poser est faite. Généralement, la dalle est
constituée par des poutres élémentaires dont le ferraillage est répétitif par poutre. C'est-à-dire que

M . Moussa KIEMTORE Page 35


Ouvrages d’art

cette poutre élémentaire est à reproduire (et par conséquent la numérotation de leur acier est répétitif
transversalement)

Figure 3.75 : Pose du premier lit transversal en posant des cales d’enrobage en béton
d) Bétonnage
Le bétonnage de la dalle doit se faire de manière continue (sans arrêt de bétonnage), c’est pourquoi et
dans la plus part des cas le coulage se fait durant la nuit pour éviter les problèmes de trafic et assurer
que les toupies arrivent des centrales à temps. Les toupies versent le béton dans des pompes qui
assurent le coulage du béton.

Figure 3.76 : Coulage du béton par deux pompes, Figure 3.77 : Flux de béton coulé sur le ferraillage
e) Décoffrage
Après que la dalle acquit sa résistance nécessaire, on procède au décoffrage. En décoffrant près des
appuis, le sable est enlevé pour ne laisser la dalle que sur les appareils d’appui. Ce même étaiement et
coffrage est souvent utilisé pour d’autres ouvrages.

M . Moussa KIEMTORE Page 36


Ouvrages d’art

Figure 3.78 : Décoffrage de la dalle

IV. CONCEPTION DES OUVRAGES COURANTS


1) Conception des ponts à poutres et ponts dalles
a) Comparaison entre les ponts à poutres et les ponts dalles
Pour des travées courantes, les ponts à poutres et les ponts dalles sont souvent les deux ouvrages
compétitifs et le choix entre les deux reposent sur d’autres critères que nous résumons dans le tableau
suivant.

Ponts à poutres Ponts dalles

Avantages Inconvénients

Possibilité de préfabrication Actuellement pas de préfabrication


Économie de la matière (Béton et Acier) Consomme plus de matière ( béton et acier)
Avantages des travées indépendantes ( Inconvénients des travées continues (
peu sensible aux tassements différentiels) sensibilité aux tassements différentiels).

Inconvénients Avantages

Tablier épais → pas esthétique → emploi en Tablier mince→ esthétique → emploi en zone
zone rurale. urbaine

Consomme plus de main d’œuvre. Économie sur la main d’œuvre

À éviter en cas de courbure Robuste et employé en biais ou en courbe.

M . Moussa KIEMTORE Page 37


Ouvrages d’art

b) Conception des ponts à poutres en BA

Ancienne conception Nouvelle conception

Mode de
Tout le tablier coulé sur place Poutres principals préfabriquées
construction

Coupe
longitudinale

avec entretoise intermédiaire sans entretoise intermédiaire

Coupe
transversale

Sans entretoises intermédiaires


Entretoisement Avec entretoises intermédiaires
(Entretoises uniquement sur appui)
du tablier ⇒ Tablier rigide indéformable
⇒ Tablier souple deformable

Figure 3.79 : sans entretoises intermédiaires, Figure 3.79 : avec entretoises intermédiaire

 Prédimensionnement des ponts à poutres en BA.


Conditions :

 Poutres principales
ℎ𝑝 1 ℎ𝑝 1
- Élancement : ≤ ≤
𝐿𝑐 17 𝐿 16
- Entre axe bo : 2.5 ≤ bo ≤4 (m)

M . Moussa KIEMTORE Page 38


Ouvrages d’art

ℎ𝑝 ℎ𝑝
- Épaisseur bp : ≤bp≤ 3 géneralement compris entre 20 cm et 60 cm
5
- About d : 0,3≤ d ≤0,4 (m)
 Entretoises
- Épaisseur be : 12≤ be ≤16 (cm) selon l’épaisseur de la dalle hd
- Hauteur he : 0,8 hp≤ he ≤0,9hp
 Hourdis hd: 14≤ hd ≤ 20 (cm)
𝑏𝑝 𝑏𝑜
 Encorbellement Le : ≤ Le≤ 2
2
c) Conception des ponts dalles en BA
Ce sont des ponts dont le tablier est une dalle porteuse qui est appuyé sur des piles et des culées.
Ils sont généralement réalisés en BA ou béton précontraint.

Les ponts en dalles armées sont utilisés pour des portées allant jusqu’à 15 m ou 25 m avec des
sections transversales en encorbellement latéraux.

Conditions

Pont dalle à travées indépendantes en BA


1
hd= 22lc avec hd≥12cm

ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟
 Élancement ∝ : ∝ = 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒

L'élancement est en général de 1/22 pour les ponts à 1 travée, de 1/23 pour les ponts à 2
travées et de 1/28 pour les ponts à plusieurs travées (3 ou plus)

Pont dalle à travées continues en BA


𝑙𝑟
Le rapport entre la travée de rive et la travée centrale doit être compris : 0.6 ≤𝑙𝑐 ≤ 0.9 mais
en pratique on prend lrive= 0.6lcentrale
𝑙𝑚𝑎𝑥 𝑙𝑚𝑎𝑥
L'épaisseur de la dalle, hd, est t.q. hd : ≤ ℎ𝑑 ≤ et hd ≥ 12 cm.
28 23

M . Moussa KIEMTORE Page 39

Vous aimerez peut-être aussi