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REPOBLIKA MALAGASY

FAHAFAHANA - TANINDRAZANA - FANDROSOANA

MlNlSTERE DES TRAVAUX PUBLICS,


DES TRANSPORTS, DE LA CONSTRUCTION
ET DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS

. -

CAHIER DES PRESCRIPTIONS COMMUNES

FASCICULE 61

Titres 1 à IV
CONCEPTION, CALCUL ET ÉPREUVES
DES OUVRAGES D'ART

TANANARIVE - IMPRIMERIE NATIONALE - 1964


TITRE I
PRESCRIPTIONS
i1 TITRE PREMl ER
PROGRAMMES DE SURCHARGES
CHAPITRE PREM l ER

SURCHARGES DE CHAUSSEE
/
r
ET EPREUVES DE PONTS-ROUTES

ARTICLE PREMIER 1 ARTICLE PREMl ER

SURCHARGES A CONSIDERER

Deux systèmes de surcharges, A et B, peuvent être disposés sur les (+) En principe les deux systèmes de surcharges A et B sont à envisager
chaussées des ouvrages d'art. Ces systèmes sont distincts et indépendants, successivement pour chaque élément d'ouvrage n'appartenant pas à un
les effets de l'un étant exclusifs de ceux de l'autre. Le système B sera seul tablier proprement dit (dalles sous chaussée, longerons, pièces de pont).
pris en compte dans la justification de la stabilité des éléments des tabliers Suivant les errements habituels, les justifications de stabilité peuvent ne
des ponts. Chacun des deux systèmes sera considéré pour la justification de faire état que du système dont les effets sont les lus importants.
la stabilité de tous les autres éléments des ouvrages (+).
I
ARTICLE 2 ARTICLE 2

SYSTEME DE SURCHARGES A

1. La chaussée supporte une surcharge uniforme dont l'intensité, A, (0) 1. Le calcul de A est facilité par la table donnée en annexe. 11 est
exprimée en kilogrammes par mètre carré est donnée en fonction de la longueur loisible d'interpoler linéairement en fonction de la longueur, 1, entre les
surchargée, 1, exprimée en mètres par la formule : valeurs de la table, et il est recommandé d'arrondir la valeur au lcilogramme
l le plus voisin.
i (%) 2. La règle formulée attribue deux voies de circulation aux chaussées
de 6,00 et de 7,50 mètres de largeur ; trois voies aux chaussées de 9,00
La largeur et les longueurs des zones surchargées seront choisies d'après
et 10,50 mètres.
les règles qui sont formulées ci-après, de manière à produire les effets maxi-
maux dans l'élément d'ouvrage dont on a en vue la justification (O).
2. Dans le sens transversal la largeur de la zone surchargée comprendra
1 (+) 3. Il n'y a pas lieu d e surcharger une fraction de zone en vue de
rechercher le maximum de l'effet envisagé. On s'écarterait ainsi des condi-
un nombre entier de voies de circulation. tions d'emploi pour lesquelles la formule donnant A (1) a été établie.
Par convention, les chaussées comportent un nombre de voies de circu- I Si une ligne d'influence comporte plusieurs zones de même signe, il y a
lation égal à la partie entière du quotient par 3 de leur largeur exprimée en
mètres. Les chaussées dont la largeur est comprise entre cinq mètres, inclus, et
six mètres sont cependant considérées comme comportant deux voies de
I lieu, pour rechercher l'effet maximal, de surcharger ces zones une à une,
puis deux ensemble, trois ensemble, etc. en épuisant toutes les combinaisons
circulation (O/,).", possibles. Le nombre d'essais à faire est en pratique toujours très réduit,
\ 1

Par convention, les voies de circulation d'une même chaussée ont des certains cas pouvant à l'évidence être écartés d'emblée:
7

largeurs égales au quotient de la largeur de la chaussée par le nombre de voies. Pour les ponts suspendus, les efforts développés dans les fermes princi-
3. Dans le sens longitudinal, les zones surchargées seront déterminées pales ne comportant pas de lignes d'influence, on déterminera les zones à
par la considération de la ligne d'influence de l'effet envisagé. Les limites de surcharger en considérant une surcharge cunstante de 500 kilogrammes par
ces zones devront coïncider avec les zéros de la ligne d'influence. Si l'on ne mètre carré de chaussée et de 400 kilogrammes par mètre carré de trottoir.
5. Les surcharges du système B sont susceptibles de majorations dyna- (++) Dans les ponts biais, il est loisible, si cela peut faciliter le calcul,
miques et le coefficient de majoration applicable aux trois systèmes, Bc, Be -
de décaler suivant le biais les camions homologues des divers convois,
Br, est le même pour chaque élément d'ouvrage. ainsi que les roues homologues de chacun des essieux.
Le coefficient de majoration dynamique relatif à un tel élément sera déter- ( 0 ) 4. L'orientation du carré d'impact sera choisie de manière à faciliter
miné par la formule : le calcul.
(Suite). - Voir fascicule 61 A modifiant et complétant le fascicule 61.
(+) 5. Les règles indiquées pour les fermes maîtresses doivent être
-
S appliquées strictement sans interprétation tendant à leur aggravation.
dans laquelle, compte tenu des règles qui suivent, L représente la longueur La portée d'une arche'ou travée s'entend de la projection horizontale de la
de l'élément exprimée en mètres, P sa charge permanente, et S sa surcharge distance entre ses appuis sur le sol ; la présence d'articulations dans cette
B maximale. arche ou travée ne saurait autoriser à la diviser en deux ou plusieurs éléments
Quand il s'agira de fermes maîtresses, pour chaque arche ou travée de pont de portées plus réduites.
à plusieurs arches ou travées (solidaires ou indépendantes), ou pour l'arche Il n'y a pas lieu de calculer le coefficient 8 en isolant une ferme et en
ou la travée d'un pont à arche ou travée unique, la longueur L sera la portée tenant compte de l'excentrement possible des surcharges B pour évaluer
de l'arche ou travée considérée, P, le poids total de l'ouvrage dans cette arche la surcharge S correspondante.
ou travée, et S le poids total le plus élevé des essieux du système B qu'il sera Dans l'évaluation de la surcharge S ne doivent entrer que les surcharges
possible de placer sur le tablier de cette arche ou travée en respectant les de chaussée du système B à l'exclusion de toute surcharge de chaussée A
règles fixées aux paragraphes 2 ou 3 du présent article. Le coefficient 8 ainsi et de toute surcharge de trottoirs. Cette dernière indication s'applique au
obtenu s'appliquera à tous les éléments des fermes maîtresses de l'arche ou calcul des coefficients de majoration dynamique des tabliers.
travée considérée, ainsi qu'à leurs entretoises de solidarisation'si ces fermes Pour le calcul des appuis des fermes maîtresses, les surcharges B ne
sont des fermes multiples sous chaussée (+). seront pas frappées de majoration dynamique. .
Quand il s'agira du tablier d'un pont à formes latérales, métalliques ou en
béton armé ou précontraint, et que la couverture de ce tablier sera formée
d'une dalle continue (telle qu'une dalle en béton armé) la longueur L sera la
distance entre axes des appuis sur les fermes, ou la portée de ces dernières
si elle est inférieure à ladite distance ; P sera le poids total d'une section de
tablier de longueur L et de toute largeur,. tous éléments compris, chaussée,
trottoirs, chapes, couverture, longerons, pièces de pont, mais à l'exclusion
de tout élément appartenant aux fermes ~ r i n c i ~ a l e; sS sera le poids total
le plus élevé des essieux du système B qu'il sera possible de placer sur la lon-
gueur L du tablier en respectant les règles fixées aux paragraphes 2 ou 3 du
présent article. Le coefficient de majoration 8 ainsi calculé s'appliquera à tous
les éléments structuraux du tablier, dalles élémentaires, longerons, pièces
de pont.
Quand il s'agira de la couverture d'un pont à poutres multiples sous
chaussée, métalliques, ou en béton armé ou précontraint, et que cette cou-
verture sera formée d'une dalle continue, la longueur L sera prise égale à la
distance entre plans moyens des poutres de rive, ou à la portée de ces dernières
si elle est inférieure à ladite distance ; P sera le poids total d'une section de
couverture de longueur L et comprise entre plans moyens des poutres ou
nervures de rive, limitée à la seule dalle de couverture et aux éléments
reposant sur elle ; S sera calculé comme dans le cas précédent. Le coefficient 8
obtenu s'appliquera au calcul de toutes les dalles élémentaires.
ARTICLE 4 i ARTICLE 4

EFFORTS DE FREINAGE
1. Les surcharges de chaussée des systèmes A et Bc sont susceptibles de (+) 1. Les efforts de freinage n'intéressent généralement pas la stabilité
développer des réactions de freinage, efforts s'exerçant à la surface de la des tabliers. Il y a lieu de les considérer pour la résistance des appareils
chaussée, dans l'un ou l'autre sens de circulation (+). d'appuis et pour la stabilité des piles et des culées.
2. L'effort de freinage correspondant à la surcharge A est égal au vingtième (+) 2. L'effort de f;einage croit, comme le poids total de la surcharge A*
de cette dernière. La-surcharge A sera calculée et disposée comme-il est avec la longueur siirchargée. L'attention est attirée sur ce que, cependant,
prescrit à l'article 2 pour développer l'effet le plus défavorable que l'on aura l'effet le plus défavorable ne sera pas toujours obtenu en surchargeant toute
en vue (+). la longueur du tablier intéressant les appuis fixes (s'il s'agit par exemple
de l'inclinaison d'une réaction d'appui).
3. Chaque essieu d'un camion du système Bc peut développer un effort (+) 3. L'attention est attirée sur ce que l'effort de freinage susceptible
de freinage égal à son poids. Parmi les camions Bc que l'on peut placer sur d'être développé par le système Bc est limité à 25 tonnes par le texte des
l'ouvrage, un seul sera supposé freiner. Les camions seront disposés suivant instructions.
les règles énoncées à l'article 3 pour développer l'effet le plus défavorable (+) 5. La règle fori~luléeest énoncée en vue de la jiistification des appuis
que l'on aura en vue (+). fixes. Elle ne fait pas obstacle à la prise en compte d'un effort de frottement
Les efforts de freinage développés par le système Bc ne sont pas suscep- çupérieur pour la justification d'un appui mobile, si cela est jugé nécessaire
tibles de majoration pour effets dynamiques. pour la sécurité.

4. Les surcharges de trottoir seront supposées appliquées en même temps


que le système A ou le système Bc, si cela est plus défavorable pour l'effet
recherché. Elles seront déterminées et disposées suivant les régles énoncées
au chapitre II.
5. Les appuis mobiles d'un tablier pourront être supposés équilibrer une
fraction des réactions de freinage. La réaction parallèle à la direction du
roulement d'un appui à rouleaux ou galets métalliques ou àrouleau ou pendule
en bétoii armé pourra être évaluée ,aux quinze millièmes de la réaction
pormale (+).
ARTICLE 5 ARTICLE 5

FORCES CENTRIFUGES
1. Les surcharges de chaussée du système A ne sont pas considérées (+) 2. La majoration du poids des roues ne peut guère intéresser, dans
comme susceptibles de développer de forces centrifuges. les ponts Il chaiissées i deux voies de circulation ou plus, que les éléments
structuraiil ious chaussée situés du côté extérieur à la courbe. Pour les
2. Sur les ponts où la chaussée est en courbe, tous les camions du élémeilts centraux, coiiditionnés par les files de roues voisines de deuv
système Bc disposés sur l'ouvrage sont susceptibles de développer des camions adjacents, ln majoration du poids d'une file est compensée sensi-
efforts centrifuges, horizontaux, normaux à l'axe de la chaussée et appliqués blement par la ininoration du poids de l'autre. Il sera loisible de négliger
à sa surface. La force centrifuge développée par un essieu sera prise égale l'effet correspondant.
à la fraction RA/6R de son poids, RA représentant le rayon normal de base
des courbes du tracé de la section de route dans laquelle le pont est inclus,
et R le rayon du tracé de l'axe de la chaussée sur le pont.
La roue du même essieu placée du côté extérieur à la courbe sera supposée
subir une majoration relative de poids égal à RA/3R et la roue intérieure une
minoration égale (+).
3. Les camions seront placés d'après les règles énoncées à l'article 3 de
manière à produire l'effet le plus défavorable sur l'élément en cause.
Les efforts, tant horizontaux que verticaux, développés par la force centri-
fuge sont susceptibles de majoration pour effets dynamiques ; les coefficients
correspondants, gardent les valeurs indiquées à l'article 3.
4. Les effets des forces centrifuges ne seront pas cumulés avec ceux des
efforts de freinage.
CHAPITRE I I
SURCHARGES DE TROTTOIR
-
ARTICLE 6
LES DIVERS SYSTEMES DE SURCHARGES

Les trottoirs et les pistes cyclables, qui leur seront assimilées, supporteront
des surcharges différentes selon le rôle de l'élément structural que l'on
considérera et selon qu'il s'agira de ponts portant à la fois une ou des chaussées
et un ou des trottoirs, ou de ponts réservés exclusivement à la circulation des
piétons et des cycles.
Les surcharges qui seront utilisées dans la justification des éléments des
tabliers prennent le nom de surcharges locales ; celles qui serviront à la
justification des fermes maîtresses sont appelées surcharges générales.
Les diverses surcharges de trottoir ne sont pas susceptibles de majorations
pour effets dynamiques.

ARTICLE 7
ARTICLE 7
SURCHARGES LOCALES
(+) 2. L'expression trottoir en bordure d'une chaussée » vise un trottoir
((

1. Une surcharge uniforme de 450 kilogrammes par mètre carré sera sup- qui n'est pas séparé de la chaussée par un obstacle infranchissable aux véhi-
portée par les trottoirs de tous les ouvrages, y compris les bandes éventuelles 'cules, comme une poutre maîtresse par exemple (une bordure de trottoir
de séparation des chausséesst des pistes cyclables. Elle sera prise en compte sera considérée comme franchissable) ; elle s'applique, dans le cas où une
pour le calcul de tous les éléments des couvertures et des tabliers, dalles, piste cyclable et un trottoir sont juxtaposés, à la fois à la bande de sépararion
longerons, pièces de pont, suspentes, entretoises de solidarisation des fermes de la chaussée et de la piste cyclable, à la piste elle-même et au trottoir pro-
multiples, mais non pour celui des fermes principales. Elle sera disposée tant prement dit.
en longueur qu'en largeur pour produire l'effet maximal envisagé. Les effets La roue isolée de trois tonnes doit être envisagée même dans le cas où
pourront éventuellement se cumuler avec ceux du système B. le trottoir en bordure de la chaussée est porté par un ouvrage mécaniquement
2. Sur les trottoirs en bordure d'une chaussée, on disposera dans la posi- indépendant de l'ouvrage qui porte la chaussée (exemple : tablier sous
tion la plus défavorable pour l'élément considéré une roue isolée de 3 tonnes chaussée et tabliers sous trottoirs accolés).
dont la surface d'impact sera un carré de 0,20 m de côté (+). Les dalles amovibles de couverture de caniveaux éventuels sous trottoir
Les effets de cette roue ne se cumuleront pas avec ceux des autres sur- et les dallages sur renformis meubles ou peu résistants peuvent n'être pas
charges de chaussée ou de trottoirs. prévus pour résister la roue de trois tonnes, si le fonds des caniveaux ou
les dalles de couverture sur lesquelles reposent les renformis sont en mesure
d'y résister.
ARTICLE 8
SURCHARGES GENERALES ARTICLE 8

1. Pour la justification des fermes maîtresses qui supportent à la fois une (+) 1. Dans la totalité de la largeur du trottoir rentre la piste cyclable
éventuellement accolée, mais non la bande de séparation de cette dernière
chaussée et un ou des trottoirs, on appliquera sur les trottoirs une sur-
charge uniforme de 150 kilogrammes par mètre carré de façon à produire d'avec la chaussée, bande qui ne sera pas surchargée.
l'effet maximal envisagé.
Dans le sens de la largeur, chaque trottoir sera surchargé dans sa totalité,
mais les deux trottoirs, s'il y en a deux, pourront n'être pas surchargés
simultanément (+).
Dans le sens de la longueur, les zones surchargées seront choisies de la
manière la plus défavorable.
2. Pour la justification des fermes maîtresses des ouvrages qui sont (+) 2. Sont dans ce cas, non seulement les passerelles à pro-
réservés à la circulation des piétons et des cycles (+),est prévue une sur- prement dites, mais les ponts sous trottoirs accolés aux ponts sous chaussée
charge uniforme, a, dont l'intensité est fonction de la longueur surchargée, et iilécaniquement indépendants d'eux.
1, et est donnée en kilogrammes par mètre carré par la formille :

a (1) =
500 + 15.000
+
1 50
oii 1 est exprimée en mètre.
Dans le sens de la largeur les zones surchargées beront déterminées dans
chaque cas de manière à produire l'effet maximal envisagé. Dans le sens de
la longueur elles seront déterminées dans le même but en respectant les
règles qui ont été énoncées à l'article 2 pour la surcharge A de chaussée.

CHAPITRE III 1
EFFETS DU V E N T

ARTICLE 9
ARTICLE 9
PRESSION DU VENT

(+) 1. La pression maximale du vent a été largement évaluée et tient


1. Dans les circonstances courantes, on admettra, pour évaluer l'action
du vent, les hypothèses simplificatrices suivantes : -
c -o mI ~ t eimulicitemeiit des maiorations dues aux rafales.
(+) 2. Une circonstance non courante est celle où des éléments porteurs
Le vent souffle horizontalement dans une direction normale i l'axe longi- d'un ouvrage droit s'élèvent à la fois au-dessus de la cliaiissée et du inasque
tudinal de la chaussée. que constitiient les flancs de la brèche franchie pour un vent non normal
au plan axial de cet ouvrage ; par exemple, les pylônes de pont suspendu.
Il développe sur toute surface frappée norrnalenient iiiie presaion de Il y aura lieu, dans ce cas, de supposer que le vent peiit souffler parallèlement
250 kilogrammes par mètre carré. Sur une surface pariiellerrient iriasquée à la chaussée au-dessus d'elle et exercer une pression de 250 kilogramines par
(par une poutre à treillis comportant des vides et des pleinb, 1)ar exemple) mètre carré sur toute surface frappée normalement.
le vent développe la pression qui s'exerce en avant du nia3qiie, multipliée
par le rapport de la surface des vides à la surface totale de ce iriasque (les Une autre circonstance non courante est celle où le pont comporte des
surfaces sont évaluées en projection sur uii plan normal au vent) (+). piles hautes et minces en élévation. Si le vent souffle obliquement, il peut
se développer siir les faces latérales de ces piles des efforts normaux d'ori-
Lorsque le vent souffle, le pont n'est supposé porter aucune surcharge gine aérodynamique. Le maximuni de ces derniers ne semble pas suscep-
de cliaussée ou de trottoir, et les effets du vent et des surcharges ne sont tible de dépasser 125 kilogrammes par mètre carré, mais il peut être
pas susceptibles de se cumuler. concomitant de celui de la pression normale en élévation qui demeure pra-
tiquement égale à 250 kilogrammes par mètre carré sous (les incidences
1. Toutefois, pour les ouvrages à construire dans les régions de Mada- de 10 à 150. Si, dans le même cas, la vallée franchie est large, on pourra être
gascar particulièrement exposées aux cyclones, l'admiiiistration pourra
amené à supposer que le vent souffle parallèlement à la cliaiissée sans toute-
spécifier dans le cahier des prescriptions spéciales que le calcul devra prendre fois admettre, sauf circonstances très particulières, qu'il pourra développer
en compte une pression de 400 kilogrammes par mètre carré et non de
une pression supérieure à 150 kilogrammes par mètre carré.
250 kilogrammes par mètre carré comme précédemmeiit.
Plus exceptionnellement encore les grands ouvrages à fréqiieiices propres
2. Dans les circonstances non courantes, il y aura lieu d'apprécier l'action cl'oscillation lentes, comme les grandes ponts suspendiis, poseront pour la
du vent en s'appuyant, au besoin sur des données scientifiques et il devra justification de leur stabilité aérodynamique des problèmes qui ne pourront
être justifié des hypothèses éventuellement admises (+). être résolus que par des méthodes scientifiques élaborées.
PRESCRIPTIONS - 16 -
- 17 -
CHAPITRE IV
CHAPITRE IV
CARDE-CORPS ( +
(+) Les prescriptioiis du présent chapitre ne s7appliqueiit pas aux
ARTICLE 10 - parapets en maçonnerie, iii, sauf le paragraphe 3 de l'article 10, aux poutres
latérales formant garde-corps.

1. Les éléments résistants des garde-corps seront constituks soit en acier,


soit en béton ariné, soit en acier et béton armé associés, à l'exclusioi~ de ARTICLE 10
tout autre matériau ou procédés de construction.
L'acier employé dans les éléments nus sera exclusivement de l'acier doux. (+) 1. conformément aux errements habituels, les aciers eniployés nus
Les barres de béton armé seront de nuance douce, brutes de laminage, et ou coinine arinatures pourront être des métaux du commerce ne donnant
ne devront avoir subi aucun écrouissage (+). 1)"s lieu ii essais de réception. Leurs contraintes tl'utilisation poiirront
rependant être égales à celles qui sont fixées pour l'acier Ac 42 par le. dis-
2. La hauteur des garde-corps au-dessus des trottoirs sera comprise entre
~ositionsréglemeiitaires en vigueur.
les liiilites résultant de l'expression :
0,95 + 0,005 h (&) 0,05 in (+) 2. La hauteur (les garde-corps peut varier sur uri pont biais ou cvurbe
en vue de la correction des cléhanchements qui peuvent SC présenter sur un
avec un niaxiinuiii <le 1,20 m.
tel ouvrage.
Dans cette expression, h, exprimée en mètre\, représente la hauteur maxi-
male du trottoir au-dessus du sol de la brèche ou du plan d'eau franchi par
l'ouvrage, dans les ponts sur lesquels il n'y a pas lieu de faire varier la hauteur
du garde-corp-.
Dans les ouvrage- où la hauteur du garde-corps est susceptible (le varier,
cette hauteur sera eil cliaque point au moins égale à la valeur minimale
tlonnbe par l'expressioi~ ci-dessus, la quantité, h, exprimée en mètres, y
représentant la hauteur du trottoir au-dessus du sol ou du plan d'eau au
droit du point considéré (+).

ARTICLE 1 1
SURCHARGES
ARTICLE 1 1
1. On supposera que peut s'exercer sur la maiii courante d'un garde-
corps une poussée normale, horizontale et uniforme, q, donnée en fonction
(+) 1. La largeur, b, est celle du trottoir proprement dit à l'exclusion
de la largeur du trottoir, b, exprimée en mètres, par la formule : d'iine piste cyclable accolée éventuelle.
q = 50 (1S b ) kilogrammes par mètre linéaire,
(++) L'attention est attirée sur la nécessité qu'il y a à s'assurer de la
avec maximum de 250 kilogrammes par mètre (+). résistance de tous les éléments qui sont appelés à transmettre successivenient
Si le garde-corps est fixé sur les éléments porteurs du trottoir on sup- l'effort exercé siir la maiil courante à l'ossature du pont.
. posera que la poussée q s'exerce en même temps qu'agit la surcharge locale
du trottoir. On admettra aussi que la poussée q sur le garde-corps est due
à la fraction de la surcharge (assimilée à une foule) située sur le quart intérieur
(opposé au garde-corps) de la largeur du trottoir (++).
2. 011 supposera c~ii'iinesurcharge verticale uniforme de 100 kilogrammes
par mètre linéaire est susceptible d'être appliquée à la main courante. .
On supposera également qu'une surcharge verticale concentrée de 100 kilo-
grammes est susceptible d'être appliquée en tout point sur tout élément
non vertical du garde-corps.
Les effets de ces surcharges ne seront cumulés ni avec ceux de la poussée
1 horizontale, ?i avec ceux des surcharges de trottoir.
- 19 -
ARTICLE 12
ARTICLE 12
(+) Les circonstances exceptionnelles visées peuvent se présenter lorsque
CHOCS le tracé de la route crée un passage dangereux et surtout lorsque, dans ce
Lorsque des circonstances exceptionnelles le justifieront, les garde-corps cas, un véhicule franchissant le garde-corps peut tomber et former obstacle
pourront être établis pour pouvoir empêcher la chute d'un véhicule qui les sur une voie de circulation importante.
heurterait accidentellement (+). (++) De tels essais ont été effectués et ont été décrits dans la littérature
Les dispositions correspondantes seront arrêtées sur la base de résultats technique.
d'essais (++).
ARTICLE 13
CHAPITRE V
(+) 1. L'atteiition est attirée sur ce que la part des surcliarges dans la
EPREUVES sollicitation totale d'un élément d'ouvrage étant d'autant plus faible que
l'ouvrage a des dimensions plus importantes, et l'exécution étant d'autant
plus soignée et mieux surveillée en général que l'ouvrage est plus grand,
ARTICLE 13
les épreuves sont en fait plus sévères et plus significatives pour les petits
NECESSITE ET CONSISTANCE DES EPREUVES ouvrages que pour les grands. Ainsi se justifie l'obligation de procéder ailx
1. Tout pont doit être soumis à des épreuves avant sa mise en service. (+) épreuves de tous les ouvrages, même ceux de dimensions inodestes.
Le Ministre, seul, pourra autoriser la suppression des épreuves sur pro- (+) 2. Les épreuves n'ont pas pour but de mesurer le coefficient de
position motivée des ingénieurs. sécurité réel offert par un ouvrage, ni sauf circonstances spéciales, de fournir
un moyen d'investigation technique pour le perfectiorinement de l'art de
2. Les épreuves comportent toujours : l'ingénieur.
L'application de surcharges au plus égales aux surcharges de calcul ; L'objet des épreuves est le contrôle de la bonne conception et de la bonne
Des visites détaillées de l'ouvrage avant, pendant et après l'application exécution des ouvrages par l'examen de leur comportement soiis des sur-
des surcharges ; charges normales.
Et, pour les ponts de pliis de 10 mètres d'ouverture, la mesure de flèches. E n évitant de dépasser les surcharges d e calcul on n'exposera pas l'ou-
Les épreuves comportent éventuellement en outre la mesure des défor- vrage à des déformations permanentes ou des fissurations excessives qui
matioils de certains éléments de l'ouvrage (+). pourraient être dommageables pour son aspect ou sa conservation.

ARTICLE 14
,_
ARTICLE 14
SURCHARGES DE CHAUSSEE
(+) 1. Exception sera faite pour l'épreuve des suspentes d'un pont
1. Con,stitution dc la surcharge d'épreuve. suspendu ou à tablier suspendu et pour celle des éléments structuraux d e
La siircliarge (I'épreiive de chaussée sera constituée par des véhicules l'ouvrage qui seraient désignés par le cahier des prescriptions spéciales.
choisis parini les pliis lourds de ceiix dont la circulation sur les routes est
norinalemeiit aiitorisée. (+) 2. Le poids de la surcharge d'épreuve au mètre linéaire de chaussée
Cette surcharge sera mise en œuvre dans les conditions précisées ci-après ne devra pas dépasser la surcharge totale admise dans le calcul, au cas excep-
dans deux sortes successives d'épreuves, les épreuves par poids rnort et les tionnel où cette dernière correspondrait à moins de 400 liilog ammes par
épreuves par poids roulaiit. mètre carré d e chaussée.
Les épreuves ie dérouleront sans qu'aucuile surcharge soit disposée
sur les trottoirs (+).
011 réunira un noinbre suffisant de véhicules pour satisfaire aux pres-
criptions du paragraphe suivant.
2. Epreuves p a r poids mort.
Les véhicules d'épreuves seront disposés à l'arrêt sur la chaussée et serrés
tant dans le sens transversal que longitudinal d e façon que leur poids total
rapporté à la surface de la chaussée atteigne au moins 400 kilogrammes
par mètre carré et se rapproche, autant que faire se pourra, au mètre linéaire
d e chaussée, de la surcharge totale, chaussée et trottoirs, admise dans le
calcul des fernies ~ r i n c i ~ a l eDour
s la même longueur d e chargement (+).
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XggF
Pour les ponts réservés à la circulation des piétons et des cycles et pour
les ponts sous trottoirs en bordure de chaussée mécaniquement indépendants
des ponts sous ch~ussée,on procédera à des épreuves par poids mort.
La surchargz composée d'un lest ou si cela est possible de véhicules de
poids approprié sera égale en moyenne au mètre carré à la surcharge génC.-
rale de calcul prise en compte pour la même zone de chargement.
Les zones des cliargements successifs seront fixées en largeur par l'in-
génieur de la nianière la plus défavorable, et leurs longueurs seront déter-
miriéee suivant le type d'ouvrage comme il a été dit à 17artic!e 14-2 pour les
épreuves de siircharge de chaussée par poids mort.

ARTICLE 16 .

'VISITE DES OUVRAGES

Toutes les parties d'un pont auxquelles il est possible d'accéder, au besoin
au moyen de passerelles et échafaudages provisoires seront visitées en détail
avant les épreuves.
Pendarit cliaque phase des épreuves par poids mort, on visitera les
parties de l'ouvrage susceptibles d'être le plus sollicitées pendant cette
phase.
Après les épreuves, on vikitera en détail à nouveau toutes les parties
accessibles de l'ouvrage.
Ces diverses visites seront effectuées contradictoirement avec l'entre-
preneur (ou ses agents habilités).

ARTICLE 17 ARTICLE 17
MESURE DES FLECHES ET DEFORMATIONS
(+) L'attention est attirée sur la nécessité qu'il peut y avoir de tenir
011 mesurera, au cours des épreuves, la flèche maximale au milieu de compte de la température, et d ~ n cde noter cette dernière ainsi que les
cliaqiie travée. conditions d'insolation, lors des mesures de niveaux prescrites.
Pour les ponts comportant une travée de plus de vingt mètres de portée, En raison de I'iriertie thermique des ouvrages il y a lieu de prendre les
les niveaux des points les plus bas des sections des fermes ail milieu de températures h Iieures régulières plusieurs fois chaque jour et de commencer
cliaque travée et à ses extrémités seront repérés avant les épreuves à deux à les relever au moins la veille des épreuves.
points fixes choisis de manière à permettre de constater, après les épreuves,
et ensuite à une époque quelconque, les déformations qui se seraient pro-
rliiites ; on repèrera par rapport aux mêmes points le dessus de chacun
des appuis. (+)
Si en outre le cahier des prescriptions spéciales le prescrit, on mesurera
les déformations des éléments qu'il aura désignés dans les conditions qu'il
aura indiquées.
ARTICLE 18
PROCES-VERBAL DES EPREUVES

Les épreuves donneront lieu à l'établissement d'un procès-verbal détaillé.


Seront consignés à ce procès-verbal F
L'horaire exact de toutes les opérations successivement effectuées :
La description de ces opérations ;
r i. . i rl ' 1 - ~ ? l : 5. . -:--: 1 --:J- .
Les positions exactes de ces divers véhicules à chaque phase d'épreuve
par poids mort ainsi que le calcul de la surcharge répartie correspondante ;
.:Les résultats de toutes les mesures de flèches et de niveaus, des mesures ANNEXE
de température et des observations d'ensoleillement correspondantes ;
La comparaison des flèches calculées et des flèches observées ;
Les constatations faites lors des visites détaillées prévues à l'article 16 ;
Les renseignements nécessaires pour permettre de retrouver ultérieurement Valeurs en X;ilogrammes 11ar métre carré e n fonction de 1
les repères de nivellement ; e.i.prin~ée n mètres
Et tous autres éléments qui pourraient sembler utiles.
UIVITÉS
ARTICLE 19
1
PRESCRIPTIONS DIVERSES RELATIVES AUX EPREUVES
Le cahier des prescriptions spéciales indique, s'il y a lieu, l'âge que le p
. , -- -- --
/
- -- -- --

béton pour béton armé ou pour béton précontraint devra avoir au moment 10 1729 --1720 , 1710 1 1698
1686 1 --1672 ( Ï 6 ~ ~ ~ 1 6 4 5 ~ 9 - 1 6 1 2
des épreuves.
Les épreuves ne seront exécutées que sur ordre de service et en présence
--

-
--
159.5 1577 1359
. --
-

1- - - - . ,
1306 1374 1352
--

-'

--- - -
1340
--

1521 1501 ;%KI-143


-
11
-'
1
1309 1 1287 i 1266 124.4 1 1
1331
-l
-
143:! 1 1417
-
l 1202
de l'ingénieur ou de son délégué. 1081 1062 1044 1025 1007
.~ I- I-
/' Les dépenses sont à la charge de l'entrepreneur, sauf les frais relatifs 1 909 804 879 i 865 i 8.51
-. - -
!aux surcharges de chaussée exclusivement, les frais afférents aux surcharges i I
775 . 764 752- i 742 1- 1 731
!,de trottoirs demeurant à sa cliarge. 70
___ -
721 711 i
-

7O2
.
681
. ---
675
-
667' 659 1 651 , 643
L'entrepreneur fournira à ses frais la main-d'œuvre nécessaire pour l'iiis- 80 613.5 , 6 2 8 621 ' 6 0 8 ' 601 -3-T-
. . -- -
/
-- 8 - '

tallation de tous les appareils de mesure. Si le cahier des prescriptions spé- 90 572 , 567 562 l 557 , 552 , 547 1
ciales le prescrit, il devra en outre fournir et installer à ses frais, en se
conformant aux prescriptions de l'ingénieur, les échafaudages et passe-
relles nécessaires pour visiter les différentes parties des ouvrages au cours
des essais.

TITRE I I
PRESCRI P T I O N S

CHAPITRE VI

ARTICLE 20
DEROGATIONS
Le Ministre des travaux publics se réserve d'apprécier les cas excepiionnels
qui pourraient motiver des dérogations quelconques aux présentes
prescriptions.
Dans le cas où une dérogation autorisée porterait sur le programme des
surcharges, soit dans le sens d'une aggravation, soit dans le sens d'une
diminution, les surcharges d'épreuves seraient relevées s'il est possible,
ou réduites dans la même proportion.
TITRE II TITRE II

CONCEPTION ET CALCUL DES PONTS


CONCEPTION ET CALCUL DES PONTS
'

ET OUVRAGES METALLIQUES
ET, OUVRAGES METALLIQUES

PREAMBULE
PREAMBULE
Les prescriptions du présent titre ne sont pas applicables aux ouvrages
mixtes acier-béton (+). (+) Ce sont les ouvrages dans lesquels des éléments de béton armé ou de
béton précontraint sont solidarisés avec l'ossature métallique en vue de
concourir avec elle à la résistance de la construction.
CHAPITRE PREMIER
EVALUATION DES SOLLICITATIONS

ARTICLE PREMIER
ARTICLE PREMIER
CHARGE PERMANENTE
Pour les ouvrages de types courants, on pourra évaluer la charge perma-
On introduira dans les calciils la charge permaiient cffective, et il en sera nente soit d'après l'exemple d'ouvrages existants, soit à l'aide de tableaiix
ustifié. numériques, de formules expérimentales oii d'abaques.
ARTICLE 2 Ce mode de justification sera également admis dans les avants-projcts
SURCHARGES sommaires qui ne comportent pas d'avant-métré détaillé.

Les programmss de surcharges à envisager, y compris leurs majorations


éventuelles pour effets dynamiques et leurs effets annexes, les effets du vent
sont fixés pour chaque ilattire d'ouvrage par le titre 1 di1 présent fascieille

ARTICLE 3 ARTICLE 3
EFFETS DE LA TEMPERATURE
Il conviendra de justifier la valeur admise dans les calculs pour l'écart
Toutes les fois que l'ossature d'un ouvrage métallique ne sera pas conçue maximal de température par rapport à la moyenne d'après les observations
pour lui permettre de se contracter ou se dilater librement, il sera tenu du service météo.
compte de l'influence des changements de température.

ARTICLE 4
ARTICLE 4
INFLUENCES DIVERSES
La prescription relative aux influences diverses vise princiialement les
Quand lès efforts supportés par les éléments d'un pont métallique en ouvrages exécutés dans des conditions exceptionnelles : ponts coiirbes,
service pourront être aggravés par une cause différente de celles énoncées défaut d'invariabilité dans la direction horizontale ou la direction verticale
précédemment, il conviendra de discerner cette cause, d'en appricier le rôle d'appuis sur piles ou culées que le calcul théorique suppose absolument
et l'importance, et de la faire intervenir dans les calculs. Si cette cause se &es, etc.
rattache à la surcharge, ses effets seront ajoutés à ceux dus au poids de ladite
surcharge. Il en sera de même pour le vent. Dans le calcul d'un pont biais, ou d'un pont portant une voie en courbe,
on tiendra compte de la dissymétrie des surcharges, etc.
- 29 -
ARTICLE 5
ARTICLE 5
. MONTACE DES PONTS. LANCEMENT. MANQUVRE DES PONTS MOBILES (+) Il sera toutefois loisible -aux ingénieurs de confier cette tâche à l'en-
Toutes les fois que les opérations de montage et de mise en place d'un trepreneur par une clause du cahier des prescriptions spéciales, laissant toute
pont, prescrites ou prévues dans le projet, 'seront susceptibles de déter- latitude à celui-ci pour le choix d'un procédé de montage, ou bien le chargeant .
miner dans certains éléments des efforts supérieurs à ceux qu'ils auraient \
des études en vue d'un procédé déterminé. C'est alors à l'entrepreneur qu'il
H à sapporter dans l'ouvrage en service, on devra établir des calculs justificatifs /- incombera de formuler, avec calculs à .l'appui, s'il est nécessaire, seS gro-
à ce sujet. positions pour le montage et la mise en place, et de les soumettre à l'accepta-
Il en sera ainsi notamment quand la mise en plaee devra s'opérer par , tion des ingénieurs.
le lancement ou que le montage sera effectué par encorbellement (+).
1 < . Cette prescription vise, d'une maniere générale, toutes les circonstances
anormales ou temporaires qui seraient de nature à modifier dans un sens
g%- défavorable les conditions de stabilité du pont, en dehors du service normal,
T 2

:Y
L
Eue s'applique en particulier à la manœuvre des ponts mobiles, pendant
laquelle le passage des surcharges est suspendu.
6'
CHAPITRE I I
CONDUITE DES JUSTIFICATIONS
ARTICLE 6 ,
ARTICLE 6
ENUMERATION DE PRINCIPE DES JUSTIFICATIONS NECE~SAIRES 1. -(+)Les causes extéyieures visées dans cet article sont celles p i sont
i t ' Bnumérées aux articles premier, 2, 3 et 4, et, mais seulement en ce qui touch'e
Trois genres de justifications sont exigés pour un pont métallique. Le la manœuvre des ponts mobiles, à l'article S.
premier a trait à l'équilibre statique de l'ensemble de l:ouvrage, le second
à la résistance de ses pieces Constitutives et de leurs assemblages,le troisième Les ingénieurs indiqueront le coefficient de sécurité qu'ils auront jugé
à la stabilité élastique des éléments susceptibles de flamber, de se dkverser convenable d'admettre. Pour les ponts fixés, ce coefficient, ou nombre par
ou de se voiler. - lequel il conviendrait de multiplier l'intensité des causes pertubatrices pour
rompre-l'équilibre, devra, autant que possible, n'être pas inférieur à 1'5,
1. Equilib- statique. mais des circonstances particulieres pourront justifier, le cas échéant, un
Il sera justifié de la stabilité du pont, au point de vue de l'équilibre relè'vement notable de ce minimum.
stàtique, toutes les fois que les causes exterieures agissant sur lui paraîtront
susceptibles de provoquer un ddplacement anormal de l'ensemble ou d'une ' 2.- (+) Aucune méthode particulière, numérique ou graphique, n'est
parge de l'ouvrage par translation ou rotation (+). ,- prescrite ou recommandée. Les ingénieurs ont toute latitude pour procéder .
2. Résistance. - comme ils le jugeront coavenqble. Si, toutefois, la marche suivie comportait
0n calculera les efforts développés dans !es différents éléments de I'os- une innovation'sur les errements consacrés par la pratique, ils auraient à
sature métallique, on en déduira les contraintes aux points les plus sollicités justifier que leur1 méthode offre toute garantie au pdint de vue de l'e~acti-
de ces élémeqts et l'on justifiera que ces contrainves satisfont, dans les cas tude et de la précision des résultats.
les plus défavorables, aux conditions de sécurité énoncées aux articles 8,
9 et 10.
Les évaluations des efforts et des contraintes seront effectuées dans I'hypo-
thèse élastique conformément aux principes et par les procédés de la résis-
.
tance des matériaux, compte tenu des prescriptions formulées plus loin (+). ,
3. StaGilitk élastique.
Il sera justifié que toutes les parties de l'ouvrage présentent une sécurité
suffisante vis-&vis du flambement, du déversement ou du voilement. Les
justificationc correspondantes seront basées sur la considération, de charges
ou contraintes critiques calculées dans l'hypothbse élastique suivant les
principes et par les procédés, de la résistance des matériaux, compte tenu
des ~rescriptions£ormulées plus loin. '
ARTICLE 7 ARTICLE 7 d
CALCUL DES EFFORTS ,I \ ' -
:: r
'Z"-pl J 2. (+) Pour l'évaluation des efforts secondaires dus à l'excentricité, oiis .
"r pourra admettre que le moment de flexion maxima1 M dû à une force l?, ,
.', '1. On calculera pour chaqie pPce, ou section, .de l'ossature métallique,
'
les efforts principaux dus aux causes énumérées aux articles pyemier, 2, d'excentricité b est donné par les formules suivantes :
3 et, le cas échéant, à l9articIe 4.
1

S'il p'a lieu d'appliquer les prescriptions de.l'article 5, les calculs corres-
1 10 Pièces comprimées :
Fb
M = -
ponc$hts seront faits à part. X
cos X + E, sin
-
X
.-
7-
2. S'il s'agit des barres de .triangulation des poutres principales, on cal-
, culera en outre obligatoirement les suppléments d'efforts qui pourraient
résulter pour elles de dispositions imparfaites consenties pour des raisobs
quelconques, telles, notamment, 'que le défaut de symétrie des barres par
rapport au plan moyen de la poutre et l'excentricité des efforts qui'en
résulte (+). Dans ces formules on a :
Quant aux suppléments d'efforts dus à la rigidité des attaches et de ces
barres sur les membrures ou au défaut de convergence" des axes des ~ i é c e s
I
dans le plan moyen des poutres, il sera loisible, à défaut de calcul direct et
si l'on ne s'est pas écarté des dispositions ordinaires de la pratique, d'en L désignànt la longueur dela pièce et 1 son moment -d'inertie par rapport à
tenir compte en frappant les efforts principaux d'une majoration d'un l'axe de flexion.
dixième (++). Quant à E,, c'est un coeffkient dépendant des conditions de liaison et de
3. En ce qui concerne les pieces des tabliers, on devra, dans leur calcul, rigidité de la piéce considérée et des piéces qui lui transmettent la force F.
tenir compte des encastrements partiels qui sont susceptibIes de se produire Il peut varier de zéro (cas d'articulations simples) à l'infini (cas diencas-
à leure extrémités (+). trements pàrfaits).
Faute de déterminations plusdexactes, on pourra se contenter d'apprécier
si les conditions dans lesquelles se trouvent les attaches, équivalent soit à un
encastrement parfait, soit à un demi-encastrement, au sens oh l'on entend ces .
expressi~nsdan$ l'application des règles relatives au flambement des piéces .'
coinprimées. '
Dans le premier cas se rangeront. les attaches symétriqués, avec âmes
siinples, ou doubles, ou celles pour lesquelles on aurait prévu des organes .
spéciaux de raidissement des âmes. On supposera alors 6 tres grand, et en
c~nséquenceM sera négligeable (tant que F restera inférieure à la' charge
critique de flambement). ..
Dans le second cas pourront se ranger toutes les attaches faites, au moyen
de deux rangées de rivets au moins, d'un seul côté d'une âme simple, sans
organes spéciaux de raidissement. On pourra prendre a1ors;pour le ebef-
ficient 6 la valeur 3-
x = 2,3 enyiron.
4 /

(++) La majoration de un dixiéme indiquée par l'alinéa ai-contre n'est


pas fixée impérativement. Quand des mesures spéciales auront été adoptées :
pour atténuer ce genre d'efforts secondaires, par exemple en réduisant la '
largeur en élévation des pièces de triangulation, on pourra pro-poser une , .
majoration moindre, en justifiant Ie bien-fondé. En revanche, il pourra être ' '

nécessaire d'adopter une majoration plus grande dans certains cas.


3. (+) Les @&cesd'un tablier sont presque toujours assemblée; à leurs
extrémités d'une -maniére rigide avec d'autres pieces et il en résulte des
moments d'encastrement souvent importants;
E n ce qui concerne les longerons, on peut dans les circonstances ordinaires
appliquer les règles ci-après sans recourir à des calculs complexes :
On calcule le moment fléchissant maximal qui se produirait dans la pièce
si elle était simplement appuyée à ses deux extrémités et on admet que le
moment réel d'encastrement atteint au moins 20 p. 100 et au plus 50 p. 100
de ce moment maximal.
A chacune de-ces hypothèses extrêmes correspondent des évaluations
différentes pour les moments flécliissants réels et on retient les plus forts
résultats. C'est la première hypothèse qui intervierit pour les sections de la
région médiane de la pièce ; c'est la seconde qui est à prendre en considé-
ration pour les régions des extrémités et en particulier pour lcs attaches.
Cette méthode simplifiée de calcul n'est pas applicable aux pièces de
pont.
ARTICLE 8
CALCUL DES CONTRAINTES ARTICLE 8
1. Dans les pièces rivées, les contraintes normales de compression et les
1 (+) Cette prescription suppose que le corps des riveta remplissent leurs
contraintes de cisaillement seront calculées en section brute sans déduction
trous de pose. Elle ne s'appliquerait pas à des pièces boulonnées pour les-
des trous ménagés pour la pose des rivets (+).
quelles les contraintes visées devraient être calculées sur la section nette.
2. Dans les pièces rivées, les contraintes normales de traction seront
calculées sur la section nette obtenue par déduction des trous de rivets de la 2. (+) L'attention est attirée sur ce que la section nette d'une pièce
section brute (+). composée de plusieurs pièces élémentaires rivées ensemble doit être prise
égale à la somme des sections nettes de ces dernières.
3. On fera usage des notations suivantes : La position du centre de gravité d'une section de pièce fléchie sera cal-
En un même point, sur le même plan, pour la même nature de contrainte, culée sur la section brute. Pour le calcul de la contrainte de traction maxi-
c désignera la contrainte développée par la charge permanente ; male, on utilisera conventionnellement un moment d'inertie égal au moment
s désignera la contrainte développée par les surcharges y compris leur d'inertie brut diminué du moment d'inertie des trous situés dans les parties
majoration dynamique éventuelle ; tendues qu'il y aurait lieu de déduire pour le calcul de la section nette.
w désignera la contrainte développée par la pression du vent admise en Dans les projets sommaires, il sera loisible aux ingénieurs de baser le
l'absence de surcharges ; calcul de la contrainte sur la section brute, sans déduction des ,vides, à la
t désignera la contrainte développée par l'action de la température. condition de multiplier le résultat obtenu par un coeficient de majoration
4. Pour tout élément d'ouvrage, pièce dont le calcul reléve de la résistance convenable.
des matériaux, assemblage ou pièce spéciale, on considérera successivement
les contraintes, dites pondérées, suivantes :
p1=c+t+1,2s;
p3=c+t+w,
que l'on évaluera dans les cas les plus défavorables.
Dans les articles suivants, la notation p désigne l'une quelconque des
contraintes pondérées et toute limitation imposée à p s'applique à pl et p7.

CHAPITRE III
CORPS DES PIECES ARTICLE 9

ARTICLE 9 1 (+) La valeur de N à prendre en compte est la valeur minimale fixée


CONDITIONS DE SECURITE RELATIVES AUX ACIERS LAMINES au cahier des prescriptions communes pour la qualité et l'épaisseur de l'acier
DE CONSTRUCTION: utilisé au point où s'applique la justification.
1. Chacune des contraintes pondérées rlevra satisfaire aux inégalités 2. (j-) Cette prescription vise les états de contrainte complexes, c'est-à-
suivantes : dire ne se réduisant pas à un état de traction simple, de compression simple
2
Traction : p < N ; ou de cisaillement pur. Elle ne dispense pas de ce que dails tout état de
rnntrainte cnmnleve l e < inPualit6~r l p ~PriiritbA i l n a r a u r a n h ~1 dcvrnnt 8tre
satistaites par les composantes noi.riiaks (traction, compression) et tangen-
tielles (cisaillement) maximales.
. .
2 Elle intéresse en particulier les poutres fléchies à âme pleine au voisinage -
Cisaillement : p <-
5 N, des jonltions dès âmes et des membrures : l'âme dans une poutreen 1;l'âme
et les membrures dans une poutre caissoi'à parois minces. Si n représentg
N désignant la limite d'élasticité de l'acier (+). la contrainte pondérée norqale à la section de la poutre en un point et t la .
, contrainte pondérée de cisaillement sur cette section au m&me point, l'in&
-z 2. En outre dans tout état de contrainte le cercle de Mohr relatif aux galité à vérifier prend la forme :
contraintes pondérées ne devra pa3 présenter un diamètre supérieur aux nV+ 4 tv 0,81 Na s
neuf dixièmes de la limite' d'élasticité (+).
3. (+) Les coupures à considérer sont généralement une section normale
3. Attaches. à la membrure située entre les barres de triangulation et les coqpures tracées
suivant les contours des attaches (rivets ou soudures) des barres, les.
3.1. En outre, dans les parties d'âme de membrure ou dans les goussets coupures choisies devant suike les axes des lignes de rivets, s'il y en a.
intéressés par l'atiache des barres dans'les poutres trianguiées, les diamètres
des cercles de 'Mohr correspondant aux valeurs moyennes des contraintes Si n et t reprbentent respectivement les valeurs moyennes des contraintes
pondérées, dans toute coupure sollicitée à la fois par des efforts normaux
' , pondérées normale et de cisaillement, les inégalités A vérifier prennent &I
-et des efforts de cisaillement, ne devront pas dépasser les trois quarts de la forme : ,, l

limite d'élasticité si l'effort normal est une traction et les deux tiers de cette
limite si l'effort normal est une compression (+). . si n est une traction, et :
3.2. Toutefois dans le cas d'un gousset situé dans le plan d'une âme de 4
ns+4ts< -NL
membrure et en saillie sur elle on pourra admebtre que la- partie du gousset 9
située dans la bauteur de l'âme équilibre l'effort normal et la partie en saillie si n est une compression.
cisaillement~,etil sera loisible de justifier indépendamment ces deux parties (++) Il demeure loisible d'employer le mode de justification "défini
en vxrifiant queles valeurs moyennes de leurs contraintes pondérées satisfont ' . en 3.1. i
aux inégalités du paragraphe 1 (++). .L

ARTICLE 10 1
ARTICLE 1 0
CONDITJONS DE SECURITE RELATIVES AUX ACIERS MOULES
ET AUX APPAREILS ,D'APPUI
1. (+) L'attention est attirée sur l'article 21 dont il y aurait lieu de faire
application dans le cas OU-le calcul des contraintes serait incertain.
1. Dans le corps des pièces en acier moulé chacune des contraintes pon-
dérées devra satisfbire aux inégalités suivantes f+) :
Trriction et compression simples;.

Trac$on et compression en flexion.


..................................p < 32 N.
....:............:.... .......... p
; ,(
3.
4; N.
I 2. (+). Les contraintes sont supposées calculées par application de la
théorie de Hertz.

. , . 2
. ,
Cisaillement. -...............;. .:.................................P < ~ N .

2. Les contraintes pondérées développées dans les zones de contact des


piéces roulant mutuellement l'une sur l'autre devront satisfaire aux inégalités
? - suivantes (+) :
i.'

Dan's les appareils à plus de deux radeaux ces valeurs limites des contrainte?
y ~ondhréesseront réduites de 20 D. 100.
ARTICLE 1 1
ARTICLE 1 1
FLAMBEMENT DES PIECES COMPRIMEES 2. Flambement de jexion.
2.1. (+) Soient la longueur de la pièce comprimée ;
1. Toute pièce comprimée fera l'objet d'une justification complémentaire r son rayon de giration dans le plan de flambement ;
qui reposera dans les conditions précisées ci-après sur la considération de sa -E le coefficient d'élasticité longitudinale du métal.
charge ou contrainte critique de flambement. Il est rappelé que la contrainte critique d'Euler est donnée par la formule :
r2
C=msr2E2,
1
2. Flambement dejexion
dans laquelle m est un coefficient numérique dépendant du mode de fixation
de la pièce à ses deux extrémités, et dont voici quelques valeurs courantes :
2.1. Pour une pièce dont la section formera un ensemble d'un seul tenant,
m = 1 pour une pièce articulée à ses deux extrémités ;
composé ou non, on évaluera sa charge ou contrainte critique d'Euler, C, m = 4 pour une pièce parfaitement encastrée à ses deux extrémités ;
dans chacun des plans où sa stabilité est la inoins assurée (+). m = 2 pour une pièce demi-encastrée à ses deux extrémités ;
Pour une pièce composée de deux ou plusieurs profils solidarisés par des m = 2 pour une pièce articulée à une extrémité et parfaitement encastrée à I'autre ;
m = 114 pour une pièce encastrée à une extrémité et libre à l'autre (mât).
lattis triangulés ou des barrettes transversales, on tiendra compte aussi
exactement que possible de la réduction de la charge critique réelle qu'apporte 2.2. (+) Dans les circonstances ordinaires, on peut admettre les valeurs
cette constitution par rapport à la charge critique calculée comme si ces suivantes des coefficients m. Pour une membrure, dans le plan de la poutre
profils formaient un ensemble d'un seul tenant. et normalement à ce plan, m = 1.
Pour une diagonale, dans le plan de la poutre :
2.2. Dans les poutres triangulées les longueurs des barres comprimées Assemblée à deux membrures, m = 3 quand il existe un montant abou-
seront évaluées entre nœuds théoriques. tissant à l'assemblage sur la membrure comprimée, et m = 2,5 dans le cas
Les coefficients dont il conviendra de frapper les charges critiques calculées contraire ;
Assemblée à une membrure et à une diagonale tendue, m = 2 ;
dans l'hypothèse de l'articulation des barres à leurs extrémités pour obtenir
Assemblée à deux diagonales tendues, m = 1.
16s charges critiques théoriques seront évalués en tenant compte de la valeur
réelle des encastrements offerts à chaque barre par les autres barres assemblées Pour une diagonale, normale au plan de la poutre, dans tous les cas,
à ses extrémités (+).
m = 1.
2.3. (+) Lorsque C est supérieur à 6 N, cette inégalité est moins sévère
2.3. En ce qui concerne la condition de sécurité, p désignant ici l'utie que la condition de sécurité de l'article 9, p N; il devient inutile de la
quelconque des contraintes pondérées de compression, il y aura lieu d e
distinguer trois cas : considérer.
3. (+) Cette prescription vise en particulier les profils composés ouverts
Si C < N l'inégalité à vérifier sera : en U ou en H dont les ailes libres ne sont pas solidarisées par des lattis ou
des barrettes ou ne le sont pas suffisamment.
1. (+) On peut admettre les valeurs suivantes des contraintes critiques
Si N < C < 2N l'inégalité à vérifier sera : minimales'dans les cas simples de voilement :
Compression simple pour une plaque rectangulaire appuyée sur ses bords
et constituant un élément de pièce prismatique comprimée : contrainte
critique au moins égale à
Si 2 N < C l'inégalité à vérifier sera (+) : 198 PM,
PM étant la contrainte pondérée de compression maximale.
Flexion simple pour une plaque rectangulaire appuyée sur ses bords
(âme pleine de poutre simplement fléchie) : contrainte critique au moins
égale à
3. Autres formes de jambement.
PM,
On s'assurera que les pièces comprimées présentent une sécurité suffisante PM gardant la même signification que ci-dessus.
vis-à-vis du flambement de torsion ou du flambement d'effort tranchant s i , Cisaillement simple pour une plaque rectangulaire appuyée sur ses bords,
cela ne résulte pas des justifications fournies en vertu de ce qui précède (+). telle qu'une âme pleine de poutre : contrainte critique au moins égale à
1,6 PM. pouvant être réduite à 1.5 P M s'il existe des raidisseurs normaux
laifibre
? moyenne de la poutre dont l'écartement soit inférieur à la hauteur
de cette dernière, pn étant ici la contrainte pondérée de cisaillement
maximale.
2. (+) L'attention est attirée sur ce que lorsqu'il existe plus d'un système
de raidisseurs pour la même plaque l'inertie critique d'un raidisseur d'un
certain rangc ddpend de l'existence des raidisseurs de range supérieurs.
Soit par exemple l'âme d'une poutre munie de raidisseurs transvexsaux
primaires et d'un raidisseur longitudinal secondaire disposé du côté
comprimé au quart de la hauteur de l'âme. Pour calculer l'inertie critique
d'un raidisseur primaire, il sera loisible de supposer que le raidisseur secon-
daire n'existe pas et- que l'âme présente une épaisseur fictive (supérieure à
son .épaisseur réelle) telle que sa stabilité soit strictement assurée dans les
conditions de sécurité prévues en 12-1.
(++) L'attention est attirée sur ce que le voilement élastique d'une
plaque ne supprime pas nécessairement sa résistance en raison de I'adon
- des éléments auxquels elle est associée, alors que dans les circonstances
courantes, le flambement d'un raidisseur équivaut à sa ruine. Les coefficients
de sécurité des raidisseurs doivent par conséquent &treplus elevés que ceux
que l'on admet pour les plaques. Leurs valeurs pourront varier suivant les
cas entre 3 et 5.
ARTICLE 12
VOILEMENT DES PLAQUES ET RAIDISSEURS
1. 11 sera justifié que les éléments plans minces constitutifs des profils
composés présentent une sécurité suffisante vis-à-vis du voilement. Les justi-
fications reposeront sur la considération des contraintes critiques de voi- *

lement correspondant à leur mode de sollicitation.


Les contraintes critiques minimales ou les coefficients de sécurité (quotients
des contraintes critiques par les contraintes pondgrées) seront choisis dans
chaque cas conformément aux règles de l'art (+).
2. Les raidisseurs qui seraient éventuellement nécessaires pour assurer
la stabilité des plaques minces auront des inerties telles qu'ils présentent
une sécurité convenable vis-à-vis de leur flambement. Les justifications corres-
pondantes seront basées sur la considération des inerties critiques de ces
raidisseurs ou inerties strictement suffisantespour qu'ils ne soient pas exposés
à flamber sous des sollicitations inférieures à celles qui entraîneraient le
voilement des éléments de plaques qu'ils délimitent.
Les coefficients de sécurité des raidisseurs ou rapports de lems inerties
réelles à leurs inerties critiques seront choisis dans chaque cas conformément
aux règles de l'art (++).
ARTICLE 13 ARTICLE 13
DEVERSEMENT DES POUTRES PAR FLAMBEMENT TRANSVERSAL (+),Dans le cas oh l'on suppose pcwr simplifier le calcul de la contrainte
DE LEUR MEMBRURE COMPRIMEE
critique que la section de la membrure est constante et égale à sa section
Il sera justifié que les poutres fléchies dont les membrures comprimées ne maximale, qaie la raideur dee mmtants et d&go& et wnetante et égale
sont maintenues transversalement que par la raideur de leurs propres ' à leur raideur minimale et que l'effort normal dans la membrure est constant
montants ou diagonales (et non par !'action d'une poutre de contreven- et égal à sa valéur maximale, ce cdkient de &rité (q- de la
tement beaucoup plus raide) présentent un coefficient de sécurité suffisant contrainte critique de la membrure par sa contrainte pondérée maximale)
vis-à-vis de leur déversement par fiambernent transversal d'ensemble de leurs sera au moi& égal à 2'7 dans un pont à poitares latérales t.rhngulées'sans
membrures comprimées (+)I contreventement srnérieur. 1
- 40 -
CHAPITRE IV
RIVETS
ARTICLE 14
ARTICLE 14
CONDITIONS DE SECURITE RELATIVES AUX RIVETS 2. (+) Ce sont les rivets utilisés avec l'acier Ac 42.
1. S'il peut se des renversements du sens des efforts, à cliaque 3. (+) Ce sont les rivets utilisés avec l'acier à haute résistance.
contrainte pondérée p maximale considérée en valeur absolue on associera
la contrainte de sens contraire de même indice dont la valeur absolue maxi-
male sera désignée par p'. S'il n'y a pas de renversement d'efforts on fera
p' = O dans les formules ci-dessous.
2. Rivets en acier R. 38 (+). .
Les conditions de sécurité sont les suivantes :
Cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p (
Arrachement des têtes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p g 4 kg/mmz;

Pression diamétrale.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3. Rivets e n acier R. 42 (+).


Le3 conditions de sécurité sont les suivantes :
Cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Arra~hementdes tête;. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p g 6 kg/mm2;

Prrssion diamétrale.. ...........................

CHAPITRE V
SOUDURES

ARTICLE 15
ARTICLE 15
DOMAINE D'APPLICATION (+) Le texte limite son énumération aux'procédés éprouvés qui per-
mettent de façon certaine d'atteindre à une bonne exécution des soudures.
Les prescriptions du présent chapitre s'appliquent exclusivement aux D'autres procédés de soudage pourront être agréés par les ingénieurs sous
soudures obtenues par l'un des procédés suivants de soudage par fusiuii à réserve de justifications expérimentales probantes.
l'arc électrique (+) :
Soudage avec électrodes enrobées (+ +) ;
(++) Le soudage avec électrodes couchées peut être considéré comme
Soudage sous flux électro-conducteur (+ +) ; une variante de l'un ou de l'autre des deux premiers procédés énumérés.
Soudage en atmosphère protectrice, avec ou sans usage de flux.
ARTICLE 16
ARTICLE 16

DESICNATION ET NOTATION DES CONTRAINTES DES SOUDURES 1.1. et 1.2. (+)


, , , La direction d'un cordon de soudiire est convention-
nellement celle des intersections des faces, libres ou en contact avec le métal
1. Direction conventionnelle des contraintes. d e base, q ~ lei limitent.

1.1. La contrainte engendrée dans un cordon de soudure par un effort (++) On trouvera la notation correspondante imprimé-e aux paragraphes
parallèle à sa direction est conventionnellement appelée parallèle (+). suivants.
Cette appellation est notée de deux traits parallèles inclinés, disposés 2.
immédiatement à droite de la lettre notant la contrainte (++).
2.1. (+) Figure
1.2. La contrainte engendrée dans un cordon de soudure par un effort
perpendiculaire à i a direction est conventionnellement appelée perpendi-
culaire (+).
Cette appellalion est notée de deux traits disposks en T renversé immé-
diatement à droite de la lettre notant la contrainte (++). 2.2. (+) La différence éventuelle d'épaisseur des déments plats réunis,
.a le bombement éventuel du cordon peuvent perturber localement le champ
2. Soudr~resbout à bout.
de contraintes qui n'est simple dans ces conditions qu'à quelque distance
2.1. Une soudure bout à bout (qui réunit deux éléments plats situés dans di1 cordon.
le prolongement l'un de l'autre) est dite soumise en un point à une contrainte
iiormale parallèle, notée n//, si le champ de contraintes agissant sur le cordon
et dans le voisinage du point considéré sur les éléments réunis par lui est Figure.
un champ de traction ou de compression simple parallèle au cordon (+).
2.2. Une soudure bout à bout est dite soumise en un point à une contrainte
iiormale perpendiculaire, notée n 1 , si le champ de contraintes agissant sur
les éléments plats réunis par le cordon est au droit du point considéré et à
quelque distance du cordon un champ de traction ou de compression simple
parallèle aux éléments plats et normal au cordon (+). Figure. A -'
2.21. L'assemblage de deux éléments plats situés dans le prolongement C
,& "1
l'un de l'autre par l'intermédiaire d'un troisième élément plat perpendi-
culaire aux premiers peut être regardé comme un groupe de soudures bout à
bout soumises à des contraintes normales perpendiculaires, n 1,si le champ
de contraintes dans chacun des deux premiers éléments plats est, à quelque Quand la contrainte normale perpendiculaire est une contrainte de trac-
distance des cordons, un champ de traction ou de compression simple paral- tion, il y a lieu de s'assurer à l'exécution par les moyens appropriés que
lèle à ces éléments plats et normal aux cordons (+). l'élément no 3, par l'intermédiaire duquel se fait l'assemblage des éléments
2.3. Une soudure bout à bout est dite soumise en un point à une contrainte plats nos 1 et 2, ne présente pas le défaut de doublage.
de cisaillement, notée t, si le champ de contraintes agissant sur les éléments 2.3. (+) La contrainte de cisaillement pourrait être notee indifféremment
plats réunis par le cordon est au droit du point considéré et à quelque dis- t// ou t 1.
tance du cordon un champ de cisaillement simple (+).
3. Soudures d'angle. Figure.
3.1. Une soudure d'angle (qui réunit deux surfaces du métal de base
faisant entre elles un angle dièdre) est dite soumise à une contrainte normale
parallèle, notée n//, si le champ de contraintes agissant sur le cordon et dans
son voisinage sur les éléments réunis par lui est un champ de traction ou de
compression simple parallèle au cordon (+).
3.2. Une soudure d'angle est dite soumise en un point à une contrainte 3.1. (+) Figure.
de cisaillement perpendiculaire, notée t 1,si les résultantes des efforts
agissant sur les deux faces du cordon en contact avec le métal de base sont,
pour un élément de petite longueur du cordon comprenant le point considéré,
deux forces normales au cordon, parallèles entre elles, d'égale intensité et
de sens opposés (+).
3.3. Une soudure d'angle est dite soumise en un point à une contrainte de
cisaillement parallèle, notée t //, si les résultantes des efforts agissant sur les 3.2. (+) Figure
deux faces du cordon en contact avec le métal de base sont, pour un élément
de petite longueur du cordon comprenant le point considéré, deux forces
parallèles au cordon, d'égale intensité et de sens opposés (+).
3.3, +) Figure

ARTICLE 17 1 ARTICLE 17
CALCUL DES CONTRAINTES DES SOUDURES
1.31. (+) Ces faces peuvent être celles de chanfreins.
1. Dimensions de.s soudwes.
1- 1.31. (++) Figure :
1.1. pour le calcul de ses contraintes une soudure (ou cordon de soudure) '

est toujours caractérisée par son épaisseur théorique a et éventuellement


par sa longueur théorique 1.
1.2. L'épaisseur théorique d'une soudure bout à bout sera prise égale à
l'épaisseur du plus mince des deux éléments plats assemblés.
-
1.3. Epaisseurs des soudures d'angle.
1.31. La racine d'une soudure d'angle est conventionnellement dans le
cas de soudage par un procédé sans pénétration garantie, le sommet de l'angle
dièdre formé par les faces des pièces destinées à être assemblées (+).
Dans le cas de soudage par un phcédé à pénétration garantie, cette racine
est le point de la ligne de joint que la pénétration atteint en toute
certitude (+ +). 1.32. (+) Figures : a = 011.
1.32. Lorsqu'un cordon est plat ou en congé, c'est-à-dire lorsque sa face
libre est plane ou concave, l'épaisseur théorique du cordon est la longueur
de la perpendiculaire abaissée, dans une section droite, de la racine au
contour de la face libre (+).
1.33. Lorsqu'un cordon est bombé, c'est-à-dire lorsque sa face libre est
convexe, l'épaisseur théorique du cordon est la longueur de la perpendicil-
laire abaissée dans une section droite de la racine à la corde du contour de la
surface libre (+).
1.4. La longueur théorique d'un cordon sera prise égale à sa longueur
réelle diminuée de deux fois son épaisseur théorique.
Si, cependant, les conditions d'exécution sont telles que les cratères 1.33 (+) Fi.gures : a = OH.
d'extrémité éventuels soient certainement éliminés, la longueur théorique
pourra être prise égale à la longueur réelle (+).

2. Contraintes des soudures.


Sana pénétration g8i;dtrdi~
i 2.1. Soudures bout à bout.
t gsrantio IpMfie.
2.11. La contrainte normale parallèle, n//, sera la contrainte qui s'eser-
cerait dans les conditions indiquées à l'article 16-2.1 sur un normal à
la direction de ia soudure. Cette contrainte a même valeur dans le cordon
de soudure et dans le métal de base.
2.12. La contrainte iiorinale perpendiculaire, n I,d'une soudure $01-
licitée dans les coilditions indiquées à l'article 16-2.2 sera prise égale à la
résultaiite par unité de longueur de cordoil des contraintes s'exerçant sur un
plan normal aux éléments plats assemblés, parallèle ail cordon et le coupant,
divisée par l'épaisseur théorique du cordon. C'est aussi la contrainte nor-
male moyenne qui s'exerce dans l'élément plat le plus mince à peu dc Jis-
tance du cordon sur un plan parallèle au précédent.
2.13. La contrainte de cisaillement, t, d'une soudure sollicitée dans les
conditions indiquées à l'article 16-2.3 sera prise égale à la rksultante p j r
unité de longueur de cordon des contraintes s'exerçant sur un plan noririal
aux éléments plats asseinblés, parallèle au cordon et le coupant, divisée par
l'épaisseur théorique du cordon. C'est aussi la contrainte de cisaillement
moyenne qui s'eserce dans l'élément plat le plus mince à peu de distance
du cordon.
2.2. Soudures d'angle.
2.21. La contrainte normale parallèle, n//, sera la contrainte qui s'eser-
cerait dans les conditions indiquées à l'article 16-3.1 sur un plan normal à la
directioii de la soudiire, taiit dans le cordon que dans le métal de base\.
2.22. ].a contrainte de cisaillement pcrpendiculaire, t I,ou parallèle, t//,
d'une soudure sollicitée dans les conditions indiquées à l'article 16-3.2
ou 3.3 sera prise égalc à l'effort transmis par unité de longueur de cordon
divisée par l'épaisseur théorique du cordon.
3. Toute sollicitation de soudure sera considérée pour le calcul comnie 3. (+) Cette prescription suppose que le cordon de soudure visé n'équi-
une superposition de contraintes des types définis à l'article 16 (+). libre pas à lui seul, sans le secours d'autre élément structural, un moment
Pour la contrainte de chaque type on calculera les contraintes pondérée; fléchissant dont l'axe lui soit parallèle.
correspondantes selon les prescriptions de l'article 8-4. De telles sollicitations sont à éviter dans les coristructions et, si cela ne se
Aux articles suivants, les iiotations indiquécs à I'article 1 6 pour cliuqm peut, à atténuer dans toute la mesure du possible.
type de contrainte désignent les contraintes pondérées de même type.

ARTICLE 18 ARTICLE 18
CONDITIONS DE SECURITE RELATIVES AUX SOUDURES
2.11 et 2.12 (+) Si les conditions de sécurité d e l'article 9-1 et 2 sont
satisfaites pour le métal de base, il ne sera pas nécessaire d e justifier les
1. On distinguera les soudures esécutées à l'atelier des soudures exécutées
soudures bout à bout d'atelier.
sur le chantier. Une soudure de chantier pourra cependant être assimilée
à une soudure d'atelier si ses conditions d'exécution peuvent être jugées
assez satisfaisantes pour que sa qualité demeure équivalente.

2. Soudures bout à bout.


2.1. Soudures de l'acier Ac 42.
-- - - - --- - - ---- ---- ,

- 49 - ,
COYYENTAJRES
PRESCRIP~ONS - 48 -
2.11. Chacune des contraintes normales pondérées parallèle ou per-
pendiculaire devra être au plus égale aux limites suivantes :
Soudure Soudure
d'atelier de chantier
3 3
Traction ................................................ - N -N
4, 5
2 2
Compression ............................................ - N - N
3 3
N désignant la limite d'élasticité du métal de base.
La contrainte pondérée de cisaillement devra être au plus égale à :
2
1
- N pour une soudure d'atelier, et
5
1
- N pour une soudure de chantier.
3
2.12. En outre, le cercle de Mohr relatif à un état de contrainte plan
supposé défini par les contraintes pondérées, n//, n J- et t ne devra pas pré-
senter un diamètre supérieur à :
9
N pour une soudure d'atelier, et
8
1O N pour une soudure de chantier (+).

2.2. Soudures des aciers de liaute limite d'élasticité.


I
2.21. Les conditions de sécurité demeurent celles qui sont énoncées aux
paragraphes 2.11 et 2.12 si les contraintes pondérées ne sont pas susceptibles.
de changer de sens en service.
2.22. Si une ou des contraintes pondérées normales ou tangentielles sont
susceptibles de changer de sens en service, il leur sera substitué une ou des
contraintes majorées. Ces dernières devront satisfaire aux conditions de
sécurité énoncées en 2.11 et 2.12.
Soit p la valeur absolue la plus défavorable d'une contrainte pondérée ;
soit p' la valeur absolue de la valeur extrême de signe contraire de la même
contrainte.
Le coefficient de majoration de la contrainte pondérée p, c'est-à-dire le
nombre par lequel il conviendra de la multiplier pour obtenir la contrainte
pondérée majorée, sera égal à :
l + P1 .'
2 P
si p est une contrainte normale de traction ou une contrainte de cisail-
lement, et à :
l+,p 1 P'
si p est une contrainte normale de compression.

3.1. (+) Les essais effectués à ce jour n'ont pas permis de mettre en
3. Soudures d'angle. 1 évidence l'influence de la contrainte n// sur la résistance d'une soudure
3.1. La contrainte normale parallèle, n//, éventuelle ne sera pas prise d'angle.
en compte dans les justifications relatives à une soudure d'angle (+). ri
. -
3.2. Soudures de l'acier Ac 42.
3.21. Les contraintes de cisaillement pondérées parallèles et perpen-
diculaires devront être au plus égales aux limites suivantes :
Soudure Soudure
d'ateiier de chantier
1
€11 ................................................. -2N -N
5 3
1 2
t ................................................. -2
N N
5
3.22. Si une soudure est sollicitée au cisaillement à la fois dans les deux
sens parallèle et perpendiculaire, ses contraintes pondérées devront satis- 3.22. (+) Les cordons d'assemblage des âmes, plus souples que les
faire aux relations suivantes : assemblages des membrures, sont de ce fait au moins partielleme~ltsou--
traits aux effets du moment fléchissant éventuel dans la poutre. De plu?,
Dans le cas d'une soudure d'atelier : une déformation plastique limitée de ces cordons d'âme, dans le sens per-
pendiculaire, ne change guère leur résistance dans le sens parallèle. Tout
cela autorise à ne les calculer que sous l'effet de l'effort tranchant. Dans ces
conditions, les assemblages des membrures doivent naturellement équilibrer
Dans le cas d'une soudure de chantier : la totalité du moment fléchissant.

Toutefois, on ne prendra pas en compte la contrainte de cisaillement per-


pendiculaire des cordons d'assemblage de l'âme d'une poutre fléchie sur
une pièce norinale à cette âme, dans le cas où ces cordons seraient exécutés
par un procédé de soudage sans pénétration, l'âme n'étant pas chanfreinée,
et où les assemblages des membrures, s'il en était, ne comporteraient pas
eucliisivement des soudures soumises à une sollicitation de cisaillement
perpendiculaire (+).
3.3. Soudure des aciers de haute limite d'élasticité.
3.31. Les conditions de sécurité demeurent celles qui sont énoncées aux
I>aragraphes 3.21 et 3.22 si les contraiiltes pondérées ne sont pas suscep-
tibles de changer de sens en service.
3.32. Il sera substitué des contraintes majorées aux contraintes pondérées
siisceptibles de changer de sens en service. Les contraintes majorées devront
satisfaire aux conditions de sécurité énoncées en 3.21 et 3.22.
Lee symboles p et p' gardant la même définition qu'en 2.22, le coefficient
de majoration (au sens précisé en 2.22) sera égal à

pour les deux contraintes de cisaillement, parallèle et perpendiculaire.


3.33. En cas de changement du sens des contraintes en service dans le 3.33. (+) Une des conséquences de cette prescription est qu'il n'y a
métal de base au voisinage immédiat d'une soudure d'angle, les contraintes
pas intérêt à recourir à des cordons d'épaisseur disproportionnée avec celle
l~ondéréesde ce métal dans ce voisinage seront multipliées par les coefficients
des pièces assemblées.
,le majoration définis en 2.22 et ces contraintes majorées devront satisfaire
ailx conditions de sécurité de l'article 9-1 et 2 dans le cas où la soudure
d'angle serait exécutée en atelier. Si cette soudure était une soudure de
chantier, la contrainte limite de traction de l'article 9.1 serait abaissée à
- 52 - -'

CHAPITRE VI
CONDITIONS PARTICULIERES

ARTICLE 19 ARTICLE 19
ATTENUATION OU AGGRAVATION DES CONDITIONS D'EQUILIBRE STATIQUE, (+) La. stricte application d'une règle uniforme à tous les éléments d'une
DE RESISTANCE ET DE STABlLlTE ELASTIQUE ( + ) construction sans exception aucune ne serait pas à l'abri de toute critique.
On pourra se tenir au-dessous des limites de sécurité réglementaires pour (++) Il est recommandé de prévoir, sauf impossibilité ou grosse diffi-
certaines pièces de la construction et on devra être d'autant plus pnident culté, les attaches de toute pièce surabondante non pas en raison de l'effort
qu'il s'agira de pièces plus essentielles pour la sécurité, ou de pièces dont le maximal calculé mais en raison de l'effort maximal que la pièce serait sus-
calcul manque de précision (++). ceptible d'équilibrer eu égard à sa section.
Inversement, on pourra envisager des dépassements des limites de sécurité- +
(+ +) Un cas exceptionnel de ce genre est celui de la tôle de la couver-
~Gglementairesdans des cas exceptionnels, à condition de fournir à cet ture d'un pont formée d'une dalle orthotrope (tôle raidie dans deux directions
ésard des justifications détaillées (+++). rectangulaires) qui joue à la fois le rôle de membrure des poutres principales,
.de membrure des entretoises et des longerons et de dalle élémentaire.
-Aucune limite de sécurité n'est imposée pour les opérations de montage
et de mise en place des ponts (art. 5). Il appartiendra aux constructeurs de
formuler des propositions à cet égard (++++).
Il est recommandé de ne pas dépasser pour les contraintes effectives les
valeurs maximales indiquées aux articles précédents pour les contraintes

La précision apportée à la détermination des efforts doit être évidemment


d'autant plus grande que les contraintes admises sont plus élevées.

ARTICLE 20
ARTICLE 20
(+) 11 en sera notamment ainsi pour la mise en œuvre d'aciers forgés,
QUALITE DES MATERIAUX d'aciers moulés à grande résistance, de câbles en fils d'acier, de chaînes, etc.
Les ingénieurs devront préalablement formuler, en ce qui touclie les
Les qualités des métaux, aciers laminés pour construction métallique, coiilitions d'emploi et les limites de sécurité à admettre, des propositions
aciers moulés, aciers pour rivets, visés par les articles précédents sont celles siir lesquelles l'administration statuera.
qui sont définies et prescrites par le cahier des prescriptions communes pour
la construction des ponts. En général, la justification des limites de sécurité proposées consistera
dails l'énonciation des conditions prescrites par le cahier des prescriptions
Dans le cas d'emploi dans la construction d'un ouvrage de métaux autres spéciales en ce qui touche la limite d'élasticité, la limite de rupture, l'al-
que leFprécédents, les conditions d'emploi de ces métaux et les limites longement de rupture et, le cas échéant, la fragilité, ainsi que dans &lle des
de sécurité à admettre devront être précisées au cahier des prescriptions rapports de ces contraintes limites à la limite d'élasticité.,En général, ces
spéciales (+). rapports devront être inférieurs ou au plus égaux à ceux qui sont fixés par
les présentes prescriptions pour les aciers laminés de construction. Il est
L'emploi de matériaux fragiles et, en particiilier, de la ,fonte ordinaire est.
prohibé.

;.- limite de rupture.


ARTICLE 21 ARTICLE 21
PIECES SPECIALES (+) Il a été jugé impossible de formuler aucune règle précise pour les
En dehors des éléments de la charpente métallique, particulièrement pièces spéciales en raison de la variété de leurs formes et de la diversité des
visés par les articles 9 à 18,les ponts comportent souvent des pièces spéciales ; conditions de leur emploi. Elles sont d'ailleurs le plus souvent fabriquées avec
articulations, galets, rotules, sabots, balanciers, ancrages, organes de méca- des métaux présentant des qualités particulières (art. 20).
nismes, etc. Les dimensions à attribuer à ces pièces en raison des efforts à L'attention est appelée sur ce fait que les limitcs de sécurité énoncées dans
leur faire supporter seront arrêtées suivant les règles de l'art (+). l r i articles précédents ne sont pas applicables de plano à ces pièces.
Toutes les fois qu'elles seront exposées à l'usure par frottement ou friction,
il en sera tenu compte dans la détermination des épaisseurs ; des clauses
particulières seront insérées s'il y a lieu dans le cahier des prescriptions spé-
ciales, en ce qui touche la dureté du métal des surfaces frottantes, et le
dressage plus ou moins parfait de ces surfaces.

CHAPITRE VI1
DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

ARTICLE 22 ARTICLE 22
CONSERVATION ET ENTRETIEN
1, (+) L'expression «face protégée » s'applique à la surface intérieure
1. Dans les ponts, portes d'écluses et d'une façon générale dans tous les des pièces creuses entièrement fermées où le renouvellernent de l'air est
ouvrages particulièrement exposés à la corrosion, l'épaisseur du métal sera, iml)ossible, et aux surfaces de métal recouvertes de béton armé et solida-
sauf pour les fourrures, d'au moins 8 millimètres pour toutes les pièces de risées avec lui.
l'ossature dont aucune face n'est protégée et 6 millimètres pour les pièces
dont une face est protégée (+). 3. (+) 11 est difficile d'éviter la rouille suivant les lignes de contact en
L'épaisseur minimale pourra être réduite à 5 millimètres pour les trappes cause. Si une telle ligne suit le bord d'une semelle de membrure de poutre,
et passerelles de visite. cette rouille ne réduira pas sensiblement la section de la membrure. Mais,
2. Les éléments métalliques devront être accessibles pour la visite, le si une telle ligne est disposée à la surface de l'âme d'une poutre à âme pleine,
nettoyage, la peinture et la réparation. ln rouilie le long de cette ligne, si elle survient, affectera la résistance de l'âiile
Les espaces vides étroits entre faces de pièces en regard seront rigou- rii réduisant son épaisseur suivant un tracé continu.
reusement proscrits. 4 (+) Ces prescriptions s'appliquent à la fois à la disposition des pièces
Les poches et dépressions seronl évitées autant que possible. Celles qui niétalliques et aux installations spéciales destinées à donner un accès facile
ne pourront l'être seront pourvues de trous pour l'écoulement des eaux ou aux différentes parties de la construction. On devra clierclier à rendre les
remplies d'un mélange de mastic d'asphalte et de bitume. principales pièces accessibles sans échafaudages spéciaus, et sans qu'il soit
3. Les lignes de contact mutuel du métal, du béton armé et de l'air seront nécossaire de circuler le long des poutres dans des coilditions dangereuses.
disposées de manière que la corrosion du métal suivant ces lignes n'ait pas
de conséquences graves pour la sécurité (+).
4. On s'attachera à rendre faciles la visite, la peinture et la réparation des
parties métalliques et on fera coniiaitre, s'il y a lieu, dans les mémoires à
l'appui des projets, les mesures prises à cet effet (+).

ARTICLE 23
NATURE DES LAMINES UTILISES
Les âmes des poutres à âme pleine, poutres principales, pièces de pont ou
eritretoises, et longerons ainsi que leurs couvre-joints, tous les goussets, et en
général tous les éléments plats dans lesquels des tractions notables peuvent
s'exercer qui ne soient pas parallèles au sens du laminage seront exécutés en
tôles à I'exclusion des larges-plats.
ARTiCLE 24
ARTICLE 24
CONSTRUCTION RlVEE
Les axes des trous pour rivets et des corps des rivets doivent être normaux (+) Cette prescription coilduit à écarter l'emploi des profils U P N et
aux faces des pièces sur lesquelles prennent appui leurs têtes (+). 1 1' N dont les faces opposées des ailes ne sont pas parallèles, si des rivets
doivent être posés sur ces ailes.
La distance entre axes de deux rivets voisins doit être comprise entre 3 tl
et 5 d, d désignant le diamètre du rivet terminé. Cette distance peut être (++) Si l'effort transmis par le rivet est dirigé vers le bord de la pièce,
portée à 10 d dans les files intérieures de rivets qui ne sont pas les plus voisilles il convient de s'efforcer de prendre 2'5 d. S'il s'agit d'un bord parallèle à
d'un bord de pièce non recouvert par une autre pièce, sans pouvoir dépasser l'çffort, il convient de s'efforcer de prendre 2 d.
cependant douze fois l'épaisseur de la plus iniilce des pièces assemblées.
La distance de l'axe d'un rivet au bord de toute pièce assemblée doit être
comprise entre 2 d et 2'5 d. S'il s'agit d'un bord parallèle à l'effort, la dis-
tance de l'axe du rivet ai1 bord peut être exceptionneilement réduite
à 1,s d (++).
ARTICLE 25
ARTICLE 25
CONSTRUCTION SOUDEE
1. (+) Cette prescription s'applique à tous les cordons d'angle sans
1. Il est interdit d'employer des cordons d'angle dont l'épaisseur théorique exception même si l'épaisseur minimale est surabondante vis-à-vis de IL
soit inférieure à 3 millimètres pour la construction en acier Ac 42 et à 4 inil- résistance mécanique strictement nécessaire.
limètres pour la construction en acier à haute limite d'élasticité (+).
La longueur théorique minimale de tout cordon de soudure doit être ail
moins égale à 40 millimètres.
2. On proscrira les soudures dont la difficulté d'exécution pour:.ait
compromettre la qualité.
On s'attachera à réduire au niinimum le nombre des soudures (le
chantier.
On déduira dans les calculs de résistance les trous réservés pour les'boiiloiis
de montage.
3. On apportera la plus grande attention à épurer le tracé des pièces daiis
les parties susceptibles d'être tendues en n'y admettant que des changements
progressifs de sections et en y éliminant les dispositions qui pourraient
former entaille et, autant que possible, les accumulations de soudure.
On se montrera particulièrement exigeant dans ce sens lorsque les efforts -
pourront varier clans de larges limites. De même lorsque la constructioii
sera prévue en acier à haute limite d'élasticité.
3.1. Les soudures bout à bout de deux éléments de même épaisseur sou-
mises à une sollicitation de traction perpendiculaire auront leur surépaisseur
arasée si la variation de leur contrainte pondérée n 1 peut atteindre les deux
tiers de s3. lirnite admissible dans une construction en acier Ac 42 et la moitié
de cette limite dans une construction en acier à haute limite d'élasticité.
Les stries de meulage ou d'usinage seront orientées dans la direction de
l'effort de traction dominant.
L'orientation de ces stries sera la même dans une soudure qui serait aras60
pour des raisons constructives, pour être recouverte par une autre piècu
par exemple.
3.2. Si une soudùre bout à bout unit deux éléments plats d'épaisseurs 3.2. (+) Figures.
différentes et subit une sollicitation de traction perpendiculaire, telle que ln
contrainte pondérée, n I,correspondante soit au moins égale à la moitié de ca
limite admissible, le changement d'épaisseur au droit de la soudure doit
s'effectuer progressivement sans angle dibdre rentrant, la pente moyenne des
surfaces de raccordement sur les faces des pièces assemblées étant au plus
égale à un quart. Ce résultat sera obtenu en donnant une forme adéquate
au-dépôt de métal fondu et en délardant si nécessaire la pièce la plus
ép3i''- (f). 3.3. (+) Exception pourra être faite pour le cordon d'angle extérieur
représenté en coupe transversale à la figure. Il suffit qu'en A et en B la
Si en sus la variation de n 1 atteint les valeurs indiquées en 3.1 le rac- surface extérieure de l'assemblage ne présente pas d'angles rentrants.
cordement d'épaisseur sera usiné op meulé, les stries d'usinage ou de meu-
I
lage étant orientées dans la direction de l'effort de traction dominant.
\ -
3.3. Pour les soudures d'angle les cordons bombés ne seront admis que
s'ils sont faiblement bombés et que si la variation de l'une quelconque des
contraintes de cishillement ne dépasse pas la moitié de sa limite admissible.
3.4. (+) La figure illustre le texte dans le cas d'une membrure M dont
Dans les autres cas les cordons seront plats ou concaves (+).
on a cherché à renforcer la soudure AB par le couvre-joint J.
- 3
3.4. On n'emploiera pas de couvre-joints pour pallier l'insuffisance régle-
* mentaire (de par l'article 18-2.22) de résistance d'une soudure bout à bout
sollicith. perpendiculairement par un effort susceptible de chaager de sens
dans une construction en acier à haute limite d'élasticité (+).
5'
i<
2, '
<.
3.5 L'extrémité d'une semelle additionnelle d'une membrure tendue sera
i raccordée progressivement à cette membrure si la variation de la contrainte
- pondérée dans cette membrure peut être supérieure aux deux tiers de sa i
. C limite admissible pour une construction en acier Ac 42 et à la moitié de cette
limite pour une construction en acier à haute limite d'élasticité.

Une telle disposition réduit la résistance de la membrure à la fatigue par


rapport à l'emploi de la simple soudure AB. L'attention est attirée sur ce
que les dispositions de l'article 18-3.33 ôtent tout bénéfice apparent de calcul
à l'emploi d'un couvre-joint, puisque dans la section CD les contraintes l\
pondérées de la membrure doivent être majorées en raison de leur changement
de sens et que de ce fait la sollicitation totale admissible dans la membrure
n'est pas supérieure à celle qde permettrait la seule soudure AB.
3.5. (+) On évitera de réduire la largeur de la semelle additionnelle
pour la terminer, sans l'amincir, en éperon polygonal (figure).
O
5
Pi'

+
(D
3.8. On préférera en revanche un trou ou une échancrure à un croisement 3.8. (+) Auprès de l'attache de l'âme et de la membrure tendue d'une
de soudiires s'ils ne sont pas ou sont peu sollicités (+). poutre on sera amené à échancrer les raidisseurs transversaux de l'âme ou
l'âme d'une autre poutre s'attachant sur la première. Figures relatives à un
3.9. On n'emploiera pas de cordon de soudure discontinu là où il serait pied de raidisseur qu'il est nécessaire d'attacher sur la semelle (ce qui n'est
possible de disposer un cordon continu. pas toujours le cas) :

4. Lorsque le bord d'une pièce présentera une ligne de contact avec'la


surface d'une autre, ou lorsque les bords de deux pièces seront en contact,
les deux pièces devront toujours être assemblées le long de la ligne de
contact par des cordons de soudure (+).

5. Lorsqiie des plats superposés et assemblés sur leurs rives seront solli-
cités à la compression, le rapport de la largeur à l'épaisseur de chacun d'eux
sera limité à 36 pour des plats en acier Ac 42 et à 30 pour des plats en acier
à haute limite d'élasticité.

CHAPITRE VI l l
DISPOSITIONS DIVERSES
1
--

ARTICLE 26
DEROGATIONS

Le Ministre des travaux publics se réserve d'apprécier les cas exceptionnels


qui pourraient motiver des dérogations quelconques aux présentes
l~rescriptions.

ARTICLE 27

ANCIENS PONTS
4. (+) Le cas se présentera en particulier lorsque plusieurs plats seront
superposés, par exemple pour former les semelles d'une membrure.
Les présentes prescriptions ne visent que les ouvrages neufs dont 1es;ravaux
seront traités postérieuremerit à leur mise en vigueur. Indépendamment des considérations d'ordre mécanique, la prescription
a pour but de soustraire des surfaces inaccessibles à l'entretien, à l'action de
l'air et de l'humidité qui pourraient pénétrer entre elles si les vides entre
pièces, même très minces, n'étaient pas fermés par soudure.
- 65 -

TITRE I l l
CONCEPTIONS ET CALCUL DES PONTS
ET OUVRAGES EN BETON ARME

PREAMBULE

Les prescriptions du présent titre sont applicables aux ouvrages en béton


armé.
- ~

Les ouvrages en béton armé seront calculés par application des règles dites
« BA 60 » pour le calcul et l'exécution des constructions en béton armé (f)
à l'exception des règles 0,1, 0,2, 0,4, 0,5, 1, 3,12, 3,13, 3,25, 5, 6, 7 et de
l'annexe B.
Les normes en vigueur sont celles cléfinies par les divers fasciciiles du
cahier des prescriptions communes.

CHAPITRE PREM l ER
EVALUATION DES SOLLICITATIONS

ARTICLE PREMIER
CHARGE PERMANENTE

On introduira dans les calculs la charge permanente effective, et il en sera


justifié. Ces charges permanentes seront évaluées d'après le volume des
matériaux et leur poids spécifique le plus grand dans les conditions d'emploi.

ARTICLE 2
SURCHARGES

Les programmes de surcharges à envisager, y compris leurs majorations


éventuelles pour effets dynamiques et leurs effets annexes, les effets du vent
sont fixés pour chaque nature d'ouvrage par le titre 1 du présent fascicule.

ARTICLE 3
EFFETS DE LA TEMPERATURE ET DU RETRAIT

Toutes les fois que l'ossature d'un ouvrage ne sera pas conçue pour lui
permettre de se contracter ou de se dilater librement, il sera tenu compte
de l'infiiience des changements de température et du retrait.

., (+) Ces règles sont Bditées par la documentation technique du bitiment et des travaux
publics - Edition décembre 1960.
b
- 67 -
ARTICLE 4 - 1
ARTICLE 8
INFLUENCES DIVERSES
4 CALCUL DES CONTRAINTES
Quand les efforts supportés par les éléments d'un ouvrage en B.A. en 1. On fera usage des notations suivantes :
service pourront -être aggravés par une cause différente. de celles énoncées En un même point, sur le même plan, pour la même nature de
précédemment, il conviendra de discerner cette cause, d'en apprécier le contrainte,
rôle et l'importance, et de la faire intervenir dans les calculs. Si cette cause c 'désignera la contrainte développ5e par la charge permanente ;
se rattache à la surcharge, ses effets seront ajoutés à ceux dus au poids de
s désignera la contrainte développée par les surcharges y compris leur
ladite surcharge. Il en sera de même pour le vent.
majoration dynamique éventuelle ;
w désignera la contrainte développée par la pression du vent admise en
ARTICLE 5 ' l'absence de surcharges ;-
CONTRAINTES EN COURS D'EXECUTION t désignera la contrainte développée par l'action de la température et
du retrait.
Toutes les fois q'ue l'exécution d'un pont ou ouvrage en B.A. sera suscep- 2. Pour tout élément d'ouvrage, pièce dont le calcul relève de la résistance
t i b l ~de déterminer dans certains éléments des efforts supérieurs à-ceux des matériaux, assemblage ou pièce spéciale, on considérera successivement
qu'ils auraient à supporter dans l'ouvrage en service, on devra établir des les contraintes, dites pondérées, suivantes :
calculs justificatifs à ce sujet. p l = c + t +1,2s;
Cette prescription vise, d'une manière générale, toutes les circonstances p2=c+t+w,
anormales ou temporaires qui seraient de nature à modifier dans un sens que l'on évaluera dans les cas les plus défavorables.
défavorable les conditions de stabilité de l'ouvrage, en dehord du service Dans les articles suivants et pour l'application des règles BA 60, la nota-
normal. tion p désigne l'une quelconque des contraintes pondérées e t toute lim\ation
imposée à p s'applique à p l et p3.
CHAPITRE II
1
CONDUITE DES JUSTIFICATIONS ARTICLE 9

CONDITIONS DE SECURITE RELATIVES AUX MATERIAUX


Chacune des contraintes pondérées devra satisfaire aux prescriptions des
ARTICLE 6
règles 2 des règles BA 60. Le coefficient K de la règle 2,11 sera pris égal,
I PRINCIPE DES JUSTIFICATIONS NECESSAIRES à 100.000 pour tous les ponts en béton armé, le coefficient K = 150.000 ne
,- . devant être utilisé que pour les éléments d'un bâtiment.
On calculera les efforts développés dans les différents éléments de l'ou-
wage, on en déduira les contraintes aux points les plus sollicités de ces , CHAPITRE III
éléments et l'on justifiera que ces contraintes satisfont, dans les cas les plus
défavorables, aux conditions de sécurité énoncées aux articles suivants. DISPOSITIONS DIVERSES
( - Les évaluations des efforts et des contraintes seront effectuées dans l'hypo-
't
thèse élastique conformément aux principes et par les procédés de, h résis-
tance des matériaux, comptè tenu des règles 3, 4 des règles BA 60 et de ARTICLE 10
l'annexe A de ces règles BA 60. L DEROGATIONS ,
Le Ministre des travaux publics se réserve d'apprécier les cas exceptionnels
ARTICLE 7 qui pou'rraient motiver des dérogations quelconques aux présentes pres-
' criptions.
COEFFICIENTS D'EQU-[VALENCE
-
e
ARTICLE 1 1
Le coefficient d'équivalence des armatures sera pris égal à 15 dans les ANCIENS OUVRAGES
conditions fixées par les règles 3,321-3,322 des règles BA 60. Les présentes prescriptions ne visent que les ouvragea neufs dont les tra-
r
vaux seront traités postérieurement à leur mise en vigueur.
- .
FASCICULE 61-A
MODIFIANT ET COMPLETANT 'LE FASCICULE 61

ARTICLE PREMIER ARTICLE PREMIER *

SYSTEME DE SURCHARGE B * 'De façon générale, l'orientation du carré d'impact sera/choisie de manière
à faciliter le calcul.
H
Le paragraphe 4 de l'article 3 du chapitre 1, titre 1, du fascicule 61 est Dans le calcul de la résistance au poinçonnement et à l'effort tranchant
annulé et remplacé par la rédaction suivante : d'une dalle sous chaussée d'épaisseur variable, on sera amené à disposer
La roue isolée, qui constitue le système Br, pèse 8 tonnes et sa surface le carré d'impact au,paint où l'épaisseur est minimale; même -si gour calculer
d'impact sur la chaussée est un carré de 0,30 mètre de côté. Ce carré pourra la résistance à la flexion on le dispose en un autre point, généralement ai1
être disposé n'importe où sur la chaussée à condition de ne pas empiéter centre de la dalle où l'épaisseur est plus importante.
sur ses bords.*
ARTICLE 2 ARTICLE 2

1-
i"i
. CONDITION DE NON POINÇONNEMENT ET CONDITION DE RESISTANCE
A L'EFFORT ,TRANCHANT DES HOURDIS SUR/ APPUIS CONTINUS. ' Le présent artick n'est pas applicable aux ponts dalles qui constituent en
SOUS CHAUSSE ET SOUS TROTTOIRS fait plutôt des poutres larges que des hourdis. Il n'est pas directement
", , applicable aux hourdis qui ne seraient pas appuyés ou raidis par des ner-
Les dispositions du titre III du fascicule 61 portant application, SOUS vures de section suffisante sur tout leur pourtour ; pour le calcul de ces
certaines dérogations, des règles BA 60 sont complétées et modifiées par les hourdis on sera amené en général à tenir compte du fait que la présence de
-
dispositions ci-après modifiant et précisant les règles 3,43 et 4,33 BA 60. bords libres peut réduire le périmètre à considérer.
2,l Condition de non poinçonnement : !

2,11 Lorsqu'une charge ou une force Q estdransmise à 1d surface d'un 2,12* La règle posée se justifie par le fait que la surcharge Br, généralement .
hourdis par l'intermédiaire d'un revêtement d'épaisseur h l on pourra prépondérante, anticipe assez largement sur l'avenir. Elle a pour objet -
admettre pour l'application de la formule 7 max = 1,5 Q que pC d'éviter de devoir procéder à uné dépense importante pour renforcement
Pcho . > du hourdis, alors que la réalisation ultérieure du revêtement rendrait cette
dépense inutile.. Cependant la limitation à .2 centimètres du supplément
désigne le périmètre d'un contour ~arallèleà celui de Cl situé à l'extérieur de distance dû au revêtement a été introduite afin de ne pas trop abaisser
et à une distance 0,5 ho + 0,75 h l de ce dernier. le coefficient de sécurité pendaqt la période transitoire et de laisser la faculté
2,12 Lorsque le revêtement prévu au projet d'épaisseur hl supérieur à de réaliser un redtement définitif mince.
3 centimètres, peut n'être pas immédiatement réalisé, on prendra pour pc
le périmètre d'un contour parallèle à celui de Cl situé à une distance 0,5 ho+ 2,14* Il est précisé que l'ensemble des cas de charge implique la prise
en considération de tous les pourtours convexes les plus défavorables pos-
- 2 centimètres de ce dernier.* sibles, éventuellement prolongés jusqu'à des bords libres, englobant plusieurs
2,13 Dans tous les cas, lorsque Q est uhe surcharge d'exploitation variable charges et notamment l'ensemble de la charge permanente.
dans 'te temps, la contrainte z max sera calculée en prenant pour Q la sur-
charge réelle majorée du coefficient dynamique en application de la règle 3,122
et majorée en sus de 20 p. 100 en application de la règle 3,123.
I ** Il résulte de la règle posée que les efforts tranchants calculés en appli-
cation des prescriptions 2,2 ne pourront servir à déterminer les contraintes
orsque la contrainte de cisaillement ainsi calculée ne dépassera o'b de cisaillement du béton. On a voulu ainsi éviter un double emploi contra-
aucun point pour aucun cas de charge,* on considèrera que la rupture dictoire entre les méthodes de calcul résultant respectivement des règles 3,43
hourdis par cisaillement du béton ne peut se produire.** et 4,33 BA 60 alors que dans les hourdis de ponts les efforts tranchants tout
c de la résistance à l'adhérence des armatures du hourdis :* comme les efforts de poinçonnement sont presque entièrement dus aux
Par assimilation à l'article 2,12 ci-dessus, on pourra admettre; pour seules surch~rgeset que dans ces conditions la rupture du béton par cisail-
er la règle 4,332 BA 60, lorsque le revêtement prévu au projet, lement ou par poinçonnement constitue un phénomène unique.
d'épaisseur hl supérieure à 3 centim%tres,peut n'être pas immédiatement 2'2% La règle 4'33 BA 60 conduisant, selon la méthode préconisée par
, réalisé que les dimensions di1 rectangle d'application à prendre en compte Pigeaud, à des efforts tranchants et contraintes plus élevés que la règle 3,43,
sont u + +ho 4 centimètres et v + +
ho 4 centimètres.' on a voulu éviter, par l'emploi de cette méthode prudente, tout risque de
2'23 Pour déterminer les efforts tranc.hts dans les hourdis, on appli- rupture d'adhérence compte tenu du taux élevé de contrainte limite admis-
quera obligatoirement la méthode préconisée par Pigèaud et jointe à ses sible dans les hourdis selon la règle 2'34 BA 60.
abaques, avec lesquelles elle n'a d'ailleurs aucun rapport comme l'indique gs

le commentaire des abaques. 2,25* On a voulu éviter de faire obligation de dimensionner les armatures
Par exemple, une charge Q appliquée à la surface d'un revêtement sur formant chapeau sur le pourtour de la dalle de façon comparable aux arma-
un carré de côté u sera considérée comme produisant un effort tianchant tures inférieures pour raison d'adhérence alors que les moments d'encas-
Q trement à prendre en compte selon la règle 4,352 BA 60 sont beaucoup plus
3 (u+ho+l,5 hl) faibles. La dispense de calculer l'adhérence des armatures en chapeau se
justifie par le fait que ces armatures ne travaillent de kàçon importante que
2'24 On obtiendra les efforts tranchants maximaux pondérés par applica- lorsque les charges sont disposées dans la partie centrale du hourdis.
tion de la méthode ci-dessus défmie, en cumulant pour chacune des direc-
tions l'effort tranchant de charge permanente et l'effort tranchant des sur-
charges majorées du coefficient dynamique en application de la règle 3,122
et majorées en sus de ,20 p. 100 en application de la règle 3,123 BA 60. -

2'25 Les efforts tranchants ainsi défmis seront utilisés uniquement pour
calculer les contraintes d'adhérence des lits inférieurs des armatures du
. hourdis.* Ces contraintes seront calculées pour chaque direction au point 1

où l'épaisseur et la section d'armatures eonduisent au résultat le plus défa-


vorable.
2,26 Les contraintes d'adhérence ainsi calculées ne devront pas dépasser
les valeurs limites résultant de la règle 2'34 BA 60 et en particulier du tableau
qui y figure.
ARTICLE 3
ARTICLE 3
ARRET DES ARMATURES INFERIEURES DES HOURDIS SUR APPUIS CONTINUS
* Cette prescription constitue un corollaire de la règle 2'25 ci2dessus et de
Les armatures armant à la flexion dans les deux directions 1;région-centrale son commentaire. Elle n'est pas applicable aux armatures qui, prolongées,
d'un hourdis seront toutes, dans tous les cas, prolongées jusqu'aux appuis aboutiraient à un bord libre (cas des hourdis en encorbellement).
et y seront ancrées totalement au-delà du contour d'appui théoriq'ue de ce )

hourdis.* -.
ARTICLE 4 ARTICLE 4 7
'

ARMATURES COMPRIMEES DES HOURDIS FLECHIS OU COMPRIMES * Cette prescription a pour objet, conformément à une pratique lon-
guement éprouvée, de permettre de ne pas imposer aux armatures comprimées -
La condition envisagée par le commentaire de la regle 2,12 BA 60 relative .des hourdis des inflexions de forme dont la réalisation exacte serait d'ailleurs
à la non diminution de résistance d'une piè-ce fléchie dii fait des armatures. aléatoire.
longitudinales comprimées non reliées à la masse du béton est complétée Elle tend en outre à ljmiter le bénéfice de cette dispense aux armatures
comme suit : - à haute limite élastique lorsque l'on est %mené à admettre des contraintes
Lorsque les armatures corfiprimées- des hourdis, d'un diamètre au plus de compression du béton élevées.
égal à 16 millimètres, ne sont du fait de leur forme initiale susceptibles Elle s-pplique pour la résistance aux efforts de flexion générale aussi bien
d'exercer aucune poussée au vide, que leur enrobage est au moins égal à que de ffexioe locale.
l'enrobage résultant de la règle 2;312 BA 60 avec? minimum de 2 centimètres Lorsque les armatures comprimées non ligaturées sant d'un diamètre Q
et que leur limite élastique est au moins égale à vingt fois la contrainte maxi- . supérieur à 16 millimètres, on sera généralement amené à réduire la,contrainte
male pondérée de compression du béton en flexion, on admettra que mdgré - , de compression admissible du béton en la multipliant par 16 pour réduire .
le risque de flambage en l'absence de lïgatures transversales -de telles arma- 5
tures ne diminuent pas la résistance du hourdis qui les contient.* . i

le risque de flambement des armatures.


ARTICLE 5 ARTICLE 5
DETERMINATION DE LA CONTRAINTE DE TRACTION ADMISSIBLE DE L'ACIER
DANS LES PARTIES DE PONTS A POUTRES SOUS CHAUSSEE EXPOSEES 5,1* La présence d'armature de gros diamètre mais à pourcentage effectif
A DES MOMENTS NEGATIFS DE FLEXION GENERALE élevé dans les zones de talon, et la présence d'armatures de petit diamètre
L-s dispositions de la règle 2,112 BA.60 sont complétées et modifiéesi dans les zones de section courante, garantissent l'absence de larges fissures
comme suit : aussi bien dans les unes que dans les autres zones. Il serait illogique de baser
5,l Lorsque lypn est conduit dans les parties de ponts à poutres sous le calcul de la contrainte admissible sur le diamètre maximal et le pourcentage
'chaussée exposées à des moments négatifs, à disposer dans l'épaisseur du , moyen effectif de l'ensemble des armatures.
hourdis supérieur, dans certaines zones jouant le rôle de talons de poutres, La faculté donnée par la présente règle par extensian du commentaire de la
des armatures de gros ^diamètre assez fortement serrées et dans d'autres règle 2,112 BA 60 suppose que l'on puisse définir avec précision chaque
zones constituant la section courante du hourdis les armatures longitudinales , zone. Il conviendra en conséquence de disposer les armatures de gros dia-
de petit diamètre du hourdis, on pourra calculer séparément 0'; dans chaque mètre exclusivement au droit des nervures et à leur voisinage.
zone ou ensemble de zones ne contenant que des armatures d'une même
espèce.* 5,3* La prise en compte en flexion générale de la nappe inférieure des
armatures courantes de hourdis, sans que l'on distingue si l'on est ou non
dans une zone d'encastrement du hourdis, se justifie par le fait qu'aucun
cas ne peut donner un résultat plus défavorable que selon cette régle.

1
-
5,2 Lorsque la face supérieure du hourdis est protégée par un revétement
vis-à-vis des intempéries, on adoptera pour le coefficient k de la règle, 2,1123
BA 60 la valeur 150.000 pour le calcul de la contrainte admissible des aciers
tendus sous le moment négatif de la flexion générale et sous les moments
négatifs de flexion des hourdis, par dérogation à l'article 9 du chapitre 1,
titre III du fascicule 61.
5,3 On disposera en section courante du hourdis, dans lesparties exposées
à des moments négatifs de flexion générale, deux nappes longitudinales égales
d'armatures, l'une le long de la face supérieure du hourdis, l'autre le long
de la face inférieure, telles que l'pne d'entre elles équilibre le moment de
flexion longitudinal maximal My dans le hourdis calculé selon les règles
,habituelles. On prendra en compte pour le calcul de la contrainte de flexion
générale le total de la nappe inférieure des armatures des zones de section
courante et de l'ensem~ledes armatures contenues dans les zones de talon.*
.
ARTICLE 6
CALCULS PARTICULIERS AUX PONTS DALLES
ARTICLE 6
6,O Les ponts dalles sont des ouvrages dont l'ossature est d'épaisseur
approximativement constante sur toute sa sqrface et qui sont appuyés sur . 6,0* N'entrent pas dans cette définition les ponts dalles constitués par
une partie seulement de leur pourtour.* r
un hourdis compris entre deux poutres de rive ou poutres trottoirs, ni les
surcharges, onadop! ponts dalles constitués de poutrelles enrobées.
6,l Pour le calcul d'une travée de pont dalle sous
tera un coe@ciept de ejoration dynamique unique en application de l'ar- 6,1* 11 résulte de cette prescription que l'on n'a pas à considérer un pont
ticle 3, paragraphe 5 du chapitre 1, titre 1 du fascicule 61, le pont d d e étant dalle dans le Sens transversal comme un hourdis, mais comme un élément de
considéré comme une ferme maîtresse. $ solidarisation des éléments porteurs longitudinaux.
- 77 - COM>IENTAIRES

6,2 Parmi les ponts dalles dont la forme en plan est celle d'un rectangle 6,2* Dans le cas de ponts dalles biais de plus de 300 ou de forme quel-
ou d'un parallélogramme dont les angles aigus sont d'au moins 600* et conque tels que ponts carrefours, l'attention des ingénieurs est appelee
dont les dispositions ne s'écartent pas de la pratique courante, on pourra sur les concentrations d'efforts susceptibles de se produire en eertains points
employer des méthodes de calcul simplifiées définies ci-après. ** Ces notamment au voisinage des angles obtus, et qui nécessitent des calculs
méthodes diffèrent selon que la portée du pont est supérieure ou inférieure à particulièrement poussés ou des essais sur modèle réduit.
sa largeur. ** Les méthodes simplifiées proposées ont la sanction de l'expérience.
Elles ont été reconnues dans un certain nombre de cas comme légèrement

I
6'3 On pourra déterminer comme suit les moments fléchissants et efforts
trànchants longitudinaux. La portée à prendre en compte dans les calculs plus défavorables que des méthodes nécessitant de longs développemeiits
ci-après sera la portée biaise. de calcul.
Les faibles économies susceptibles d'être obtenues par de tels dévelop-
6,31 Cas des ponts larges : on considèrera d'une part chaque partie de pements ne justifient pas ceux-ci en général pour des ouvrages de dimension
dalle portant un trottoir et une largeur de chaussée adjacente égale à modeste.
1,25 mètre, d'autre part les parties intermédiaires de la chaussée.
Chaque bande portant un trottoir et 1'25 mètre de largeur de chaussée 6,31* La largeur des parties intermédiaires de chaussée ii'est pas néccs-
sera considérée comme une poutre unique supportant les charges per- sairement un multiple entier de 2'5 mètres et peut être inférieure à
manentes et surcharges de chaussée et trottoirs applicables sur la surface 2,5 mètres. On calculera les espacements d'armatures sans se préoccuper de
considérée. On calculera les efforts longitudinaux et contraintes corres- leur nombre total.
pondantes dans cette poutre sans se préoccuper de la disposition trans-
versale des charges et surcharges et on répartira uniformément les armatures \
6,32* Pour le calcul du coefficient d'excentrement, on n'assimilera pas le
longitudinales et transversales (au sens BA 60) sur la largeur de la bande pont dalle à une infinité de poutres infiniment rapprochées, le résultat d'un
considérée. tel calcul étant excessivement défavorable.
D'autre part on examinera une bande de 2'5 mètres de largeur sous On pourra en général admettre que le pont est constitué de deux poutres
chaussée. Cette bande sera d'abord considérée comme une poutre unique correspondant chacune à une demi largeur de l'ouvrage.
supportant les charges permanentes et surcharges de chaussée applicables On pourra également prendre en compte un coefficient d'excen-
sur la surface considérée.
On calculera les efforts longitudinaux et contraintes correspotidantes
trement = 1 + el
2'5-déduit
L2
de la théorie analytique des ponts dalles, où
dans cette poutre sans se préoccuper de la disposition transversale des e désigne l'excentrement de la surcharge, 1 la largeur de dalle et L la portée.
charges et surcharges. Dans les parties intermédiaires de la chaussée on Cette formule peut permettre une économie d'armatures longitudinales.
répartira uniformément les armatures longitudinales et transversales sur Mais l'attention des ingénieurs est appelée sur le fait que cette formule attribue
toute la largeur de ces parties * avec les espacements longitudinaux et trans- au pont dalle une résistance à la torsion et que des suppléments d'armatures
versaux correspondant à la bande calculée de 2'5 mètres de largeur. en travers doivent être prévus en application des règles A5 BA 60 en sus de
celles calculées au paragraphe 7 du présent article, le couple de torsion à
6,32 Cas des ponts étroits : on calculera dans le sens longitudinal l'en- considérer à cet effet pouvant être pris égal à T x e où T désigne l'effort
semble du tablier sous l'ensemble des charges permanentes et des surcharges P P
tranchant dû aux surcharges et e l'excentrement desdites surcharges.
de chaussée et de trottoir qui produisent l'effet le plus défavorable.
On affectera aux charges et surcharges, lorsqu'il y aura lieu, un coefficient 6,4* On a désigné sous le nom d'armatures en travers les armatures dans
d'excentrement. * le sens exact ou approximatif de la largeur du pont, pour les distinguer des
On répartira uniformément les armatures longitudinales et transversales armatures transversales qui, selon le langage des règles BA 60, sont les arma-
sur toute la largeur de l'ouvrage. tures orientées dans le sens de l'épaisseur du tablier.
6,41* Il résulte de cette règle que dans le cas d'un pont biais on prendra en
6'4 On pourra déterminer comme suit les efforts et armatures en travers, compte les largeurs biaises si les armatures en travers sont orientées paral-
c'est-à-dire les efforts et armatures dirigés parallèlement aux lignes des lèlement aux appuis et non orientées perpendiculairement à l'axe de chaussée.
appuis. * Il serait équivalent de considérer des largeurs droites et prendre en compte
les sections réelles d'armatures multipliées par le cosinus du biais.
6'41 Pour le calcul des moments positifs ou négatifs dus aux charges
permanentes, on déterminera par mètre linéaire d'ouvrage les efforts de L'attention des ingénieurs est attirée sur la nécessité de bien définir sur les
recentrement des charges selon la direction des armatures en travers, * sur plans la direction selon laquelle s'entend l'espacement des armatures en
chaque demi-largeur de l'ouvrage. travers, dans le cas des ponts dalles ou des hourdis biais.
6'42 Pour le calcul des moments positifs dus aux surcharges, correspon- 6,42* La méthode proposée se justifie par le fait que les moments positifs
dant au lit inférieur des armatures en travers, on pourra utiliser les abaques transversaux dans le pont dalle, sont nécessairement et dans tous les cas
de Pigeaud en disposant les surcharges dans la partie centrale de l'ouvrage , inférieurs à la valeur qu'ils auraient dans le cas où les bords libres seraient
et en supposant la dalle soit prolongée sur une largeur infinie soit appuyée sur soutenus soit par un prolongement de dalle soit par un appui fixe continu.
ses quatre côtés, sans aucun encastrement. * Divers exemples ont fait apparaître que l'économie à rechercher par un calcul
plus complexe était trés faible.
6'43 Pour le calcul des moments négatifs dus aux surcharges corres- . ,Les deux méthodes proposées donnant l'une comme-l'autie une valeur par
pondant au lit supérieur des armatu~esen travers, on disposera symé- excés des moments positifs transver-ux, on aura à retenir la méthode la plus
triquement le nombre maximal de camions correspondant au systéme Bc favorable. En général celle-ci consistera, pour un pont large, à supposer la
dont le centre.de gravité se situe sur chaque quart extérieur de la largeur dalle de largeur infinie, et pour un pont étroit, à supposer la dalle appuyée
d'ouvrage et les surcharges de trottoir ;dans le cas d'un pont dont la largeur - sur son pourtour.
de chaussée ne dépassera pas 7 métres, on admettra en outre la possibilité Bien entendu les efforts ainsi calculés ne serviront qu'à déterminer les arma-
d'écarter l'une de l'autre les files de roues d'un camion unique, avec une tures en travers, car les méthodes donneraient des valeurs par défaut dans le -
sens longitudinal.
Bien entendu également, les moments tant négatifs que positifs dus aux
surcharges sont à affecter du coefficient de pondération et cumuler avec les
efforts de charge permanente.

6,43* La régle posée consistant dans le cas d'ud pont étroit à écarter les
files de roues d'un camion unique, comme l'indique la figure, conduit à des
efforts plus grands qrie dans le cas d'un camion excentré, mais assez modérés
pour ne pas justifier en général de calcul plus complexe. Cette régle a de plus
pour objet d'éviter de réaliser des ouvrages dont la résistance en travers serait
trop faible sous l'effet d'un convoi exceptionnel.

distance m a x i 4 e de 5 métres entre axes des fdes de roues. * On déter-


minera par métre linéaire d'ouvrage, selon la disection des armatures en
travers dans le cas-le plus défavorable, les efforts de recentrement des sur-
'charges sur chaque demi largeur de llouvrage ; dans ce calcul on supposera
que les efforts de recentrement sont uniformément répartis dans l'axe de la
chaussée sur une longueur de pont égale au cinquiéme de la largeur totale
de la dalle plus la longueur d'application des roues du systéme Bc (soit
,
en.
1'75 métre pour un ensemble de deux roues arriére).
6,5 Dispositions des armatures : 6,51* La règle posée se justifie dans un but de sécurité compte tenu de ce
qu'un pont dalle travaille plutôt comme une poutre que comme un hourdis,
6,51 Il ne sera pas fait application aux ponts dalles de la règle 4,373 BA 6 0 et que les transferts de charges dans les deux sens y sont moins possible que
portant dispense d'armature transversale dans le cas des hourdis. Des arma- dans un hourdis appuyé sur tout son pourtour. Elle conduit à assurer aux
tures transversales seront toujours prévues, * déterminées en fonction des 1 ponts dalles une épaisseur minimale suffisante pour permettre d'ancrer des
seuls efforts longitudinaux en application des règles 4,233 et 4,,234 BA 60, ** I
armatures transversales de petit diamètre.
6,52 Il sera fait application aux armatures en travers de la règle 4,3722 ** Il est précisé que pour la détermination des armatures transversales
BA 60. on n'a pas à tenir compte des efforts tranchants transversaux ni des cisail-
Les armatures en travers inférieures seront maintenues de section lements dus à la torsion ; ces efforts ne seraient d'ailleurs pas susceptibles de
constante sur au moins la demi largeur centrale et ne seront en aucun cas se cumuler intégralement avec les efforts tranchants longitudinaux résultant
réduites de plus de moitié de part et d'autre de cette demi largeur.
Les armatures en travers supérieures seront maintenues de section
constante sur toute la largeur de l'ouvrage.
Il sera enfin, pour chaque nappe d'armatures en travers, prise séparement,
fait application des formules de la règle 4,371 BA 60 permettant de déter-
miner une valeur minimale de la sectioii des armatures en travers A'y. Aucune
valeur minimale n'est requise pour les armatures longitudinales comprimées.

ARTICLE 7
ARTICLE 7
7,01* Cette prescription doit être interprétée comme autorisant la mise
EPREUVES en service provisoire des ouvrages dès que les ingénieurs estiment que
ceux-ci peuvent supporter sans dommage un certain trafic.
7,O Le paragraphe 1 de l'article 13 du chapitre V, titre 1 du fascicule 61 est
annulé et remplacé par la rédaction suivante : ** Les limitatioiis provisoires envisagées peuvent concerner, en parti-
culier, le poids unitaire des véhicules admis, la largeur et la position des
7,01 Tout pont doit être soumis à des épreuves avant sa mise en service sans
parties de tablier ouvertes à la circulation. Elles entraînent la nécessité de
limitation particulière de charges, et en tout cas avant sa réception définitive.*
disposer non seulement des panneaux, mais aussi des barrières, chicanes et
Le Ministre, seul, pourra autoriser la suppression des épreuves sur propo-
lous autres obstacles nécessaires à la matérialisation de ces limitations.
sition motivée des ingénieurs.
La date des épreuves sera arrêtée par les ingénieurs sur proposition ou 7,1* L'attention des ingénieurs est appelée sur le fait que généralement
après avis de l'entrepreneur en fonction des résistances mécaniques les premiers chargements des ouvrages provoquent de légers tassements
escomptées d'après les résultats des essais des bétons et les dates d'exécution des appuis. Dans tous les cas, la mesure des flèches en travée n'a de signifi-
des derniers bétons. cation qu'à la condition que les extrémités des travées ne subissent aucun
Que la réception provisoire ait ou non été prononcée, l'entrepreneur est déplacement ou que ces déplacements soient mesurés.
responsable de l'établissement et du maintien de la signalisation relative aux
limitations provisoires de charge, de vitesse et d'encombrement éventuel
des véhicules admis sur l'ouvrage, ainsi que de la matérialisation s'il y a lieu
des points de passage autorisés jusqu'à ce qu'à la suite des épreuves ces limi-
tations aient pu être levées par décision des ingénieurs.**
7 , l Il est inséré dans le paragraphe 2 de l'article 14 du chapitre V, titre 1,
du fascicule 61 : après : (( les longueurs et les portions des zones à surcharger
seront déterminées comme il suit 11, le paragraphe suivant :
Pour les ponts à poutres on commencera par surcharger successivement
les travées encadrant chaque appui et, pour chaque appui extrême, la travée
adjacente, de manière à provoquer la réaction d'appui maximale. On mesurera,
de chaque côté de l'ouvrage, pour les ponts de plus de 10 mètres d'ouverture,
les tassements de chaque appui qui pourront être constatés. L'ouvrage sera
alors entièrement libéré des surcharges et, après un nouveau nivellement
général, on procèdera comme suit au chargement des travées.*
ARTICLE 8
ARTICLE 8
FLAMBEMENT DES POTEAUX ET POUTRES COMPRIMEES

On étudiera successivement le flambement dans deux plans principaux


perpendiculaires. Le calcul du flambement dans chacun des plans sera mené
1 * Il résulte de cette prescription que l'on n'aura pas à vérifier la pièce
comme si elle été soumise simultanément aux déformations fictives corres-
pondant aux deux plans de flambement, au cas où l'élancement serait supé-
conformément aux règles 4,15 BA 60 et indépandemment du calcul du rieur à 50 dans l'un et l'autre plan.
flambement de l'autre plan.* En disposant des armatures aux quatre angles d'une section exactement
ou approximativement carrée, on permettra à ces armatures de s'opposer
au flambement dans un plan principal aussi bien que dans le plan
perpendiculaire.

IMPRIMERIE NATIONALE - TANANARIVE


Tirage : 1 0 0 0 exemplaires

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