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TECHNOLOGIE DES OUVRAGES D’ART

A – CLASSIFICATION DES OUVRAGES D’ART –

A l’ONCF, les ouvrages d’art se classent en 7 groupes principaux :

1. Les ponts-rails (ou passages inférieurs)


2. Les ponts-routes (ou passages supérieurs)
3. Les passerelles
4. Les tunnels
5. Les murs de soutènement
6. Les ouvrages (hydrauliques) de faible importance (Aqueducs, dalots buses…)
7. Les ouvrages provisoires

I – Les ponts-rails (ou passages inférieurs. P.I) sont construits sous le chemin
de fer et franchissent soit une vallée, une route, une rivière, un canal ou une
autre voie ferrée. Quand ils franchissent une autre voie ferrée, ils portent le
nom du SAUT-DE-MOUTON
II – Les ponts-routes (ou passages supérieurs - PS) sont construits au
dessus du chemin de fer et livrent passage à une ou plusieurs routes.

III – Les passerelles sont des ouvrages légers, établis pour la circulation des
piétons.

IV– Les tunnels sont des ouvrages souterrains percés dans une montagne ou
une colline pour livrer passage à une ou plusieurs voies ferrées.

V – Les murs de soutènement sont des ouvrages destinés à soutenir les


terres.

VI – Les ouvrages de faible importance sont destinés généralement à


l’écoulement des eaux (on les appelle aussi ouvrages hydrauliques). Ils sont
désignés de la façon suivante :

Aqueduc : ouvrage d’ouverture inférieur à 1,50 m de section voûtée.


Dalot : ouvrage dallé d’ouverture inférieure à 1,50 m.
Ponceau : ouvrage d’ouverture comprise entre 1,50 m et 4,00m, voûté ou dallé.
Buse (ou batterie de buses s’il y en a plusieurs) : ouvrage constitué par une
conduite circulaire en béton armé (type TP pour les buses sous voies ferrées ou
routes).
Les ouvrages de faible importance peuvent être constitués aussi par des
cadres en béton armé de section rectangulaire ou carrée (exemple :
passage souterrain pour piétons).

VII – Les ouvrages provisoires permettent le franchissement des brèches


sous voies pendant une durée déterminée. Ce sont les trousses de rails,
les
poitrails en rails, les tabliers provisoires et les palées anglaises.
Les trousses de rails ne sont utilisées que sur les voies de service.

B – TECHNOLOGIE DES DIFFERENTES PARTIES

I – GENERALITES –

Chaque élément d’un ouvrage d’art est désigné par un mot technique
déterminé. Ainsi, on désigne sous le nom de :

CULEE : Les points d’appui extrêmes d’un pont.

PIEDROITS : Faces visibles des culées et parallèles à la voie de


communication franchie.
PILES (ou PALEES) : Points d’appuis intermédiaires

B - PILES (ou PALEES) : Points d’appuis intermédiaires

TRAVEE : Portion d’ouvrage comprise entre deux appuis consécutifs (pour les ouvrages
voûtés on l’appelle aussi VOUTE ou ARCHE)

PORTEE : Distance mesurée entre les axes de deux appuis d’une travée ou arche.

PORTEE : Distance mesurée entre les axes de deux appuis d’une travée ou arche.

PORTEE TOTALE : Distance entre les axes des appuis extrêmes


Un pont a une ou plusieurs travées ou arches. S’il y en a plusieurs, celles qui sont
situées aux extrêmes sont appelées travées (ou arches) de rives, les autres travées
(ou arches) intermédiaires. Si le nombre des travées est impair, celle du milieu est
appelée travée (ou arche) centrale.
Une travée (ou arche) est dite droite quand son axe est perpendiculaire à la direction de
ses appuis. L’ouverture droite est alors la distance qui sépare les parements de ses
appuis. Dans le cas contraire, la travée est dite biaise.

Angle du biais : C’est l’angle aigu que forme l’axe longitudinal de l’ouvrage avec la
Direction des axes des appuis (c’est le cas de la figure 2b ci-avant).
II – APPUIS ET FONDATIONS –

Les ouvrages d’art reposent sur le sol par l’intermédiaire de culées et piles elles-
mêmes reposant sur des fondations.

Appui : élément de l’ouvrage qui permet de reporter sur le sol de fondation les
actions provenant du tablier ou de la voûte

Fondation : Partie inférieure de l’appui, ancrée dans le terrain.


Selon la nature du terrain , on peut adopter l’une des fondations suivantes :
– Fondation semi-profonde : Quand le terrain compact ou rocheux est situé entre
2 m et 8 m environ de profondeur.

– Fondation profonde : Quand le terrain rocheux ou compact se trouve à plus de 8


m de profondeur.

Les fondations superficielles et semi-profondes comportent une semelle reposant sur


le sol par l’intermédiaire d’une semelle de propreté pour les premières et d’un massif
en gros béton pour les deuxièmes.
La semelle de fondation est surmontée de fûts circulaires, carrés ou rectangulaires ou
d’un ou deux voiles rectangulaires.

Les fûts et les voiles sont reliés à leur partie supérieur par un chevêtre.

Les piles et les culées comportent à leur partie supérieur un sommier en béton armé
ou en pierre de taille.
Appareils d’appui : Dispositif de liaison entre l’appui et le tablier du pont. Il est chargé
de :
Transmettre les efforts verticaux dûs au poids du tablier et aux charges d’exploitation
(convois ferroviaires ou routiers).
De transmettre en tout ou en partie, les efforts horizontaux dûs aux effets de
modifications de longueur du tablier (effets thermiques, retrait, fluage) ou aux effets
introduits par les charges d’exploitation (freinage, démarrage, force centrifuge).
De permettre les rotations du tablier sous les charges d’exploitation ou à la suite de
déformation des structures dans le temps (flèche permanente).
III – LES MURS LATERAUX –

Ce sont les murs en aile et en retour

Les culées d’un pont sont raccordées au terrain qui les avoisines soit par de
murs en aile, soit par des murs en retour.

Les murs en aile sont établis tantôt dans le prolongement des piédroits des culées
(murs en aile droit) ; tantôt obliquement à ces piédroit (murs en aile obliques), parfois
même en courbe (murs en aile courbe. Ces deux dernières dispositions présentent
l’avantage de faciliter l’accès des abords de l’ouvrage.

Le rampant : est le couronnement du mur en aile. Il est établi suivant la pente du


talus du terrain avoisinant. Quand le rampant est constitué par des tailles, il est
généralement arrêté à sa partie inférieure par une autre pierre de taille appelée dé.

Lorsque le rampant à une longueur importante, on y intercale des pierres de forme


appropriée appelées crossettes qui s’opposent à son glissement
Les murs en retour sont construits soit dans le prolongement des parements extérieurs
des culées (murs en retour droits), soit en suivant une courbe circulaire tangente au
parement extérieur (murs en retour obliques).
Une chaîne d’angle : est un appareillage en pierres de taille que l’on établit aux angles
d’une pile ou d’une culée.
IV – TABLIERS –

Le tablier est la structure qui supporte la voie de communication inférieure.


Il est posé sur les culées et les piles par l’intermédiaire d’appareils d’appuis.

1°/ - Tabliers en béton armé –


Les matériaux constituant le tablier sont le béton et l’acier (ronds ou H.A)
En principe, le béton supporte les efforts de compression et l’acier supporte les
efforts de traction (ou tension).

Armatures principales : supportent l’essentiel des efforts de traction exercé sur le


tablier. Elles sont donc disposées dans les parties tendues du tablier c’est à dire :

• à la partie inférieure s’il s’agit d’un tablier sur appuis simple (tablier isostatique) ;
• à la partie supérieur s’il s’agit d’une console en porte à faux
• s’il s’agit d’un tablier continu posé sur plusieurs appuis intermédiaire (tablier
hyperstatique), elles sont disposées à la partie inférieure vers le milieu de la
travée et à la partie supérieure au droit des appuis.
- Armatures secondaires : Ce sont les armatures de répartition (destinées à maintenir
en place les armatures principales et à compléter l’ossature en acier. Elles sont
appelées aussi armatures de construction ) : Les cadres, les étiers ou épingles
(disposés verticalement et destinés à lutter contre les efforts de cisaillement ou efforts
tranchants). Ces armatures sont d’autant plus nombreuses, donc plus rapprochées,
que l’effort tranchant est plus grand. Elles sont plus serrées vers les extrémités du
tablier (aux environs des appuis, que dans la partie médiane.

Les principaux types de tabliers en béton armé sont énumérés ci-après :

1.1.- Dalle-pleine –
La dalle pleine est utilisée pour une portée inférieure à 11,00 m environ .

Dans le cas où le tablier doit supporter plusieurs voies, et afin d’éviter la fissuration qui
risque de se produire suivant l’axe longitudinal de l’entre-voie (voies pouvant être
chargées dissymétriquement), chaque voie est en général supportée par un tablier
séparé.
Ce genre de tablier est constitué par :

• Une dalle résistante de forme rectangulaire ou trapézoïdale dans laquelle sont


disposées les armatures principales

•Un ou deux encorbellements supportant les caniveaux pour l’évacuation des


eaux et le passage de câble divers (téléphones, signalisations et une corniche
sur laquelle est fixé le garde-corps métallique.

• Une chape d’étanchéité (en mortier gras de ciment dosé à 450 kg, en bitume ou
en résine synthétique armée de fibre de verre) sur toute la face supérieure du
tablier. Pour permettre l’évacuation rapide des eaux vers le caniveaux, la face
supérieure du tablier comporte une pente soit transversale, soit longitudinale.

• Un couvre joint (le plus souvent métallique) dans le cas de deux tabliers
juxtaposés, permettant d’assurer l’étanchéité du joint. Dans le cas de couvre-joint
métallique, celui-ci est fixé sur un seul tablier par une patte de scellement.
1.2.– Poutres inférieures et hourdis –

Ce type de tablier est utilisé pour des portées allant jusqu’à 25 m envers.
Le nombre de poutres est fonction de la portée et de la hauteur libre
disponible.
Les ponts à poutres inférieures peuvent être à travées indépendantes ou
continues.

Lorsque les portées atteignent 20 m environ on a parfois recours aux poutres


à inertie variable qui permettent de concentrer les efforts sur les appuis où la
hauteur peut être augmentée.
1.3.– Pont à poutres latérales –
En principe, ces ouvrages comprennent deux poutres principales externes
formant parapet et supportant le hourdis sous voies, avec ou sans pièces de
pont.
Pour des raisons économiques, les ponts en béton de ce type sont très rarement utilisés.

1.4.- Ponts en arc –

L’arc en béton armé est intéressant pour les grandes portées, car il utilise au
maximum la capacité de résistance du béton à la compression.

Cependant, il a pour inconvénient d’entraîner des poussées horizontales sur les


appuis.
Par rapport à l’arc porteur, le tablier peut être :

Les ponts à béquilles sont assimilés à des ponts en arc.

2°/ - Tablier en béton, précontraint –

Précontraindre un matériau, c’est lui appliquer artificiellement des forces


extérieures afin de développer des contraintes internes lui conférant une
résistance particulière.

Particulièrement, ces contraintes doivent neutraliser les contraintes de travail qui


seront développées par les charges appliquées à la pièce en service.
Le fonctionnement du béton précontraint est fondamentalement différent de celui du
béton armé. Dans le Béton Armé (B.A), le béton tendu est remplacé par des armatures
qui absorbent la force de traction.

Dans le BP, le béton est préalablement comprimé de telle sorte qu’il reste encore
comprimé sous charges et donc ne puisse de fissurer.

Dans la construction des ouvrages d’art, le béton précontraint est utilisé :

• soit en poutres préfabriquées en usine, à fils ou torons adhérents associés à une dalle
en béton armé coulée en place : cas de faibles portées de 10 à 25 m.

• Soit en poutres préfabriquées à câbles de post contrainte, construites à proximité


immédiate de l’ouvrage et lancées à l’aide de moyens puissants : Cas de portées
isostatiques de 20 à 45 m.

• Soit par bétonnage in situ avec câbles de post contrainte.


3°/ - Tabliers métalliques
3.1. – Généralités –

Un pont métallique comporte des éléments de différentes dimensions obtenus à


partir de tôle et profilés, assemblés entre eux par différents moyens.

La construction comprend deux phases principales :

a) L’usinage des pièces élémentaires (se fait en totalité à l’atelier).


b) L’assemblage de ces pièces entre elles (se fait à l’atelier et également au
chantier).

Les limites imposées en dimensions (gabarits de transport, et en poids par les


conditions de transport ne permettent pas en effet, d’effectuer la totalité des
travaux en atelier.

Toutefois des « montages à blanc » (assemblage provisoire sont nécessaires en


atelier, pour permettre d’effectuer les mises au point (ajustage, reprise d’usinage
etc…) avant l’expédition au chantier.
3.2. – Ponts-rails différents types -
3.2.1. – Ponts à poutres droites

Les poutres peuvent être :

Latérales à âme pleine ou à treillis, situées au dessus du tablier. On trouve


dans cette catégorie des ouvrages tributaires (poutres latérales de grande
hauteur, entretoisée à leur partie supérieure par un contreventement horizontal).
3.2.2. – Ponts à poutres en arcs –

Les ponts en arcs sont devenus peu courants. Ils sont généralement de très grande
portée.

Les éléments porteurs peuvent occuper différentes positions par rapport au tablier :
• au- dessous du tablier (fig. a)
• au-dessus du tablier – BOW-STRING (Fig. 6)
• Position intermédiaire du tablier (fig. C).
3.2.3. – Ponts suspendus –

Les ponts-rails de ce type sont assez rares (aucun ouvrage à l’ONCF, leur flexibilité en
est la cause.

3.3. – Ponts-routes différents types –


3.3.1. – Poutre droites –

Comme pour les rails, les poutres peuvent être :

Latérales à âmes pleines ou à treillis situées au dessus du tablier


•Latérales à treillis situées au dessous de tablier.

3.3.2. – Poutres en arcs –

Ce type de pont est relativement répandu.

La classification est la même que précédemment.

3.3.3. – Ponts suspendus –

Plus nombreux que pour les ponts rails. Ils intéressent toujours les très grandes
portées.

3.4. – Ouvrages divers –


3.4.1. – Dalles orthotropes –

Dans les ponts rails ballastés et les routes, le remplissage entre éléments
métalliques peut être réalisé de différentes façon :

• par des voûtains en maçonnerie de brique ou par des éléments en béton armé
• par des tôles embouties
• par une dalle orthotrope
Cette dernière forme de dalle est de conception récente.

3.4.2. – Ponts-mobiles (utilisés dans les grands estuaires)

Ce sont :

• les ponts tournants


• Les ponts roulants
• Les ponts basculants
• Les ponts levants

3.4.3. – Aqueducs (bâches métalliques)

Destinés à supporter une conduite d’eau ou dessus des voies.


3.4.4. – Passerelles –

Ouvrages légers, réservés à l’usage des piétons et par des cyclistes.

3.5. – Exécution des ouvrages –

3.5.1. – Choix des aciers –

La qualité des aciers mis en œuvre est indiquée dans le cahier des charges.

Les sections choisies sont celles du commerce.

3.5.2. – Usinage –

L’usine des éléments constitutifs se fait à l’atelier.

Il comprend :

a) – Traçage -

Marquage des pièces à la pointe à tracer et au pointeau en vue des opérations


suivantes. Il se fait à partir de gabarits en tôle mince plus facile à manipuler.
Dans les ateliers équipés de machines modernes, l’opération de traçage est
supprimée : une machine spécialement équipée effectue les opérations de poinçonnage
et de translation de la pièce à usiner, cela automatiquement à partir de plots de guidage
préréglés.

b) – Débitage –

Cette opération s’effectue à la scie, à la cisaille et au chalumeau. Les tranches


irrégulières sont reprises à la raboteuse, à la meule, au burin ou à la lime.

Après débitage, les éléments sont repérés pour faciliter leur identification ultérieure et
éviter des erreurs ).

c) – Perçage et poinçonnage –

L’écrouissage de l’acier, produit par le poinçonnage, provoque des amorces de fissures


sur les bords des trous, d’où la nécessité de forer ces trous à la perceuse, ou d’enlever
après poinçonnage, par alésage, une couronne de métal de 2 mm d’épaisseur au
minimum pour porter le trou à son diamètre définitif.
d) - Planage –

Cette opération consiste à éliminer manuellement ou mécaniquement les déformations


subies par les pièces.

Les machines travaillent d’une façon continue (galets) ou par pressions successives
(presses).

3.5.3. – Assemblage –

L’assemblage se fait :

Soit par rivets (travaillant au cisaillement)


Soit par soudures
Soit par boulons à haute résistance (HR)

e) - Rivets –

Les rivets comportent avant leur mise en place, une tige cylindrique et une tête demi
sphérique (tête première). La tête seconde est obtenue à partie du métal de la tige.
Ils sont chauffés sur toute leur longueur au four à flamme réductrice ou électriquement
à la température de 950° C (rouge cerise clair).

A l’atelier, le rivetage se fait souvent à l’aide de rineuses mécaniques (à air ou


hydraulique) et aussi au marteau pneumatique à main fonctionnant sous une pression
d’air de 6 bars. Sur le chantier, ce dernier procédure est pratiquement le seul pouvant
être utilisé.

Les éléments à assembler sont brochés et boulonnés afin d’assurer :

• La correspondance des trous


• Un serrage parfait

La tête première du rivet est engagée sur un « tas » contre qui épouse correctement
cette tête et qui encaisse la réaction due à l’action de la bouterolle qui formera la tête
secondaire.
Il est indispensable que les faces en contact soient parfaitement jointives (grâce aux
boulons de serrage).
des éléments

Le chauffage des rivets au chalumeau et interdit.


Le contrôle consiste à :

• Vérifier avant rivetage que le nombre de boulons utilisés pour le bon accostage des
éléments est suffisant
• Vérifier le bon serrage des têtes (sonder les têtes au marteau)
• Vérifier la bonne formation de la tête seconde
• Vérifier que son axe est bien confondu avec l’axe de la tête

f) - Soudure –

Le soudage est une opération de fusion localisée de deux pièces de même nature en
vue d’assurer leur liaison, avec ou sans intervention d’un métal d’apport complémentaire
de même nature ou contenant des éléments améliorants.

C’est ce qu’on appelle couramment le « soudage autogène ».


Le soudage des ouvrages d’art métalliques utilise un métal d’apport et l’arc électrique
comme source calorifique.

La soudure s’effectue sur des aciers soudables, possédant les qualités métallurgiques
requises.

Les conditions de réussite d’une soudure sont :

• La possibilité de soudage automatique ou semi-automatique avec des conditions


d’exécution favorables (valable également pour la soudure manuelle). Assemblage,
outillage approprié, moyens de manutention, mannequins de montage etc…
• La qualité des opérateurs et la présence d’une main d’œuvre spécialisée.
• La constance de la tension électrique.
• Le contrôle sévère.

La soudure automatique s’effectue avec un fil nu sous un flux protecteur en poudre.

La procédé semi-automatique utilise un fil nu en atmosphère gazeuse (la qualité de la


soudure est moins bonne que le procédé automatique).
La soudure manuelle s’effectue avec électro des enrobages (enrobage basique).

Les électrodes doivent être conservées à l’abri de l’humidité et étuvées avant emploi.

En cas de passes successives, le laitier doit être soigneusement éliminé après


chacune d’elles.

Les méthodes de contrôles des soudures les plus utilisées sont :

• Examen visuel (avec appareil optique).


• Contrôle magnétique à l’aide d’une poudre magnétique (sèche ou en suspension
dans un liquide).
• Contrôle par ressuage (pour les défauts en surface).
• Contrôle par radiographie ou gammagraphie.
• Contrôle par ultrasons (employés également pour la détection des défauts dans les
rails).
Boulons HR (haute résistance).

L’usage des boulons HR est préféré aux autres procédés pour les raisons suivantes :

• Montage plus souple


• Très bonne résistance aux efforts axiaux (arrachement des têtes)
• La soudure est difficile à réaliser dans de bonnes conditions sur le chantier (soudures
mal placées, déformation des pièces assemblées).

Les boulons HR « travaillent » à la traction. L’assemblage ainsi réalisé transfère les


charges dans les pièces assemblées par frottement des faces en contact. Pour ce faire,
l’état de surface et la planéité de ces faces en contact doivent être parfaits.

Le couple de serrage prédéfini doit être appliqué avec précision.

Avant le montage, il est indispensable de dégraisser la surface et de les sécher.

Après le serrage, on protégera les plans de joint et d’application des boulons et des
écrous par une couche de peinture au minimum et un masticage.

Le contrôle s’effectue à la clé dynamométrique.

Ce contrôle a lieu 3 Jours minimum après le serrage.


3.6. – Protection des surfaces –

La protection ce fait par :

Peinture : 1 couche de wasch primer auto phosphatant


2 couches de minimum de plomb
2 couches de peintures antirouille

Le contrôle porte sur :

• La qualité de la peinture
• La préparation des surfaces (décapage, nettoyage….).
• L’exécution des peintures.

Métallisation : Obtenue par projection de métal fondu sur les surfaces à protéger.

La métallisation est une application du phénomène de pile qui se produit lorsque deux
métaux différents, au contact l’un de l’autre, sont placés dans une atmosphère humide.
Dans ce phénomène, le métal le plus anodique subira toujours l’attaque de la corrosion
au profit, par conséquent du métal le plus cathodique.
Les métaux les plus anodiques par rapport à l’acier sont dans l’ordre décroissant :

• Le magnésium
• Le zinc (le plus utilisé dans la métallisation)
• L’aluminium
• Fer
• Acier
• Chrome
• Nickel
• Plomb
• Etain
• Laiton
• Cuivre

Le dépôt de métal étant poreux, la métallisation est toujours suivie d’une application de
peinture (une ou plusieurs couches) pour assurer l’étanchéité de la protection.
Le contrôle porte principalement sur les qualités de surface.

• avant décapage (propreté)


• après décapage
• pendant la métallisation (surfaces parfaitement sèches)
• après la métallisation pour vérifier l’épaisseur du film déposé).
4°/ - Tabliers mixtes –
4.1. – Généralités –

Les tabliers métalliques nécessitent un entretien difficile et coûteux.

On a cherché à supprimer ce défaut en réalisant des tabliers constitués par une


ossature métallique, soit entièrement enrobée de béton (tabliers à poutrelles enrobées),
soit établie pour recevoir une dalle en béton armé (tabliers fer / béton).
4.2. – Tabliers à poutrelles enrobées –

Principe : Ces tabliers sont constitués d’une part, par des poutrelles et d’autre, par du
béton enrobant ces poutrelles.

Le nombre et les dimensions de ces poutrelles dépendent bien entendu de la portée, de


la largeur de l’ouvrage du type de charges imposées à l’ouvrage.

Un ferraillage transversal haut et bas assure la liaison béton / poutrelles et répartit les
charges sur l’ensemble des poutrelles.

L’entretoisement des poutrelles (on dit aussi profilés) est obtenu par des fers ronds
passant à travers l’ame de celles-ci et maintenant leur écartement par divers procédés
4.2.1. – Tabliers à P.E pour pont-rails –

Ces tabliers sont à envisager en principe que pour des portées inférieures à 25 m.

4.2.1.1. – Description et constitution –

Ces tabliers ne sont construits en principe que pour une seule voie. Si l’ouvrage
comporte plusieurs voies, les tabliers sont accolés et les joints longitudinaux sont
recouverts d’un couvre-joint.

4.2.1.2. – Poutrelles utilisées –

En général, ce sont des poutrelles de type allégé (HE) en acier E26.

Pour réduire l’épaisseur du tablier on utilise de l’acier E36.


Pour les grandes portées, on donne aux poutrelles des contres flèches destinées à
compenser après bétonnage, les flèches prises par le tablier sous la charge
permanente.

4.2.1.3. – Béton d’enrobement –

Le béton d’enrobement utilisé est un béton des classes B1 et B2 (dosé de 350 à


400 kg).

Les anciens tabliers comportaient un enrobement de béton sous la face


inférieure des poutrelles, enrobement qui était armé par un grillage ou du métal
déployé. Mais on a constaté qu’en vieillissant, cet enrobement de fissurait et se
décollait.

Actuellement on n’enrobe plus le dessous des poutrelles.

Le coffrage du béton est réalisé au moyen de plaques en fibrociment posées à


bain de mortier sur les ailes inférieures des poutrelles. Ceci permet de faire des
économies du fait de la non-exécution d’un coffrage et d’un support de coffrages
classiques.
4.2.1.4. – Entretoisement des poutrelles –

Cet entretoisement est obtenu au moyen de fers ronds traversant l’âme , dans sa partie
supérieure. Ces fers maintiennent l’écartement des poutrelles, soit :

• au moyen de clavettes qui les coincent dans les trous percés dans l’âme des poutrelles
(procédé maintenant abandonné) ;
•au moyen d’écrous serrés de part et d’autre de l’âme sur les fers ronds préalablement
filetés ;
• dans les cas courants, au moyen de tubes placés entre les poutrelles, les extrémités
du fer rond passant dans ces tubes étant bloquées par un écrou.
4.2.1.5. – Construction –

Ces tabliers sont construits, soit :


• à leur emplacement définitif,
• à côté de leur emplacement définitif et mis en place par ripage transversal.

4.3. – Tabliers mixtes fer-béton à dalles non participantes pour ponts-rails –

Ils comprennent :
Les tabliers à poutres par dessous ;
Les tabliers à poutres latérales avec écartement réduit ;
Les tabliers à poutres latérales avec écartement normal ;

4.3.1. – Tabliers à poutres par dessous –

- Description –

Ces ouvrages qui comportent en général un tablier par voie ne sont, en principe, à
envisager que pour des portées supérieures à 20 m. On ne les utilise qu’assez rarement
du fait de leur forte épaisseur. Ils sont constitués :

• d’’une ossature métallique composée de deux ou trois poutres à âme plein ou à treillis,
entretoisées et contreventées
• d’une dalle en béton armé coulée sur la partie supérieure de l’ossature. Cette dalle,
supportant le ballast et la voie, est destinées à répartir les efforts sur les poutres. La
liaison ossature métallique- dalle en B.A. est assurée par des connecteurs (cornières
soudées, goujons soudés, arceaux…..)

4.3.2. – Tabliers à poutres latérales à écartement réduit –

_ Type ancien : utilisés pour des portées comprises entre 10 m et 20. Ils sont de faible
épaisseur. Ils sont constitués :

• d’une ossature métallique composée de poutres latérales reliées par des pièces de
pont enrobées ou non

• d’une dalle en béton armé, soit en enrobant les pièces de pont, soit coiffant ces pièces.
Elle a le même rôle que celle coiffant les tabliers à poutres par dessous.

_ Nouveau type : Constitué par une ossature métallique en forme d’anget à âmes
inclinées, raidie transversalement par des raidisseurs espacés de 50 à 60 cm et servant
de pièces de ponts. Ils sont utilisés pour des portées comprises entre 10 et 20 m.
4.3.3. – Tabliers à poutres latérales avec écartement normal –

_ Type ancien : Ils sont utilisés pour des portées supérieure à 20 m.


Ils sont constitués :

• d’une ossature métallique composée de deux poutres latérales de pièces de pont


inférieures et fréquemment de longerons. Les poutres latérales peuvent être, soit à âme
pleine, soit à treillis, soit de hauteur constante, soit de hauteur variable.

• d’une dalle en béton armé coiffant les pièces de pont et éventuellement les longerons
s’ils existent.

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