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Cours de Pont

INTRODUCTION

0.1. DEFINITION

Un pont est un ouvrage permettant de franchir un obstacle naturel


ou une voie de circulation terrestre, fluviale ou maritime. Il s’agit d’un ouvrage
d’art qui permet à une voie de communication (route, voie ferrée, canal) de
franchir un obstacle naturel (vallée, rivière, fleuve) ou artificiel (autres voies
de communication).

On appelle ouvrages d’art routier, les constructions grâce aux


quelles il est possible de donner à la route des formes géométriques que l’on
ne pourrait obtenir par le seul emploi de terrassement. Ces ouvrages ont en
général pour rôle, soit de permettre le franchissement des cours d’eau, des
voies diverses ou éventuellement des thalwegs profonds, soit d’assurer le
soutien des terres qui en leur absence, ne seraient pas stables.

0.2. OBJECTIFS DU COURS

Le cours de pont a pour objectif de donner aux futurs ingénieurs


BTP et aux futurs ingénieurs civils une connaissance sur :

- la Terminologie et les caractéristiques de pont

- les calculs des différentes parties de pont

A l’issue du cours de pont, l’étudiant finaliste de troisième année de


graduat devrait être capable de :

- distinguer et classifier les ponts

- de calculer les différents éléments du tablier

- de faire un avant-projet d’un petit pont voute

0.3. CONDITIONS DE REUSSITE

Pour réussir ce cours, il est demandé aux étudiants et à l’enseignant :

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- la participation active aux enseignements

- la maîtrise des cours pré requis

- l’étude et la rigueur personnelle

0.4. PREREQUIS

Pour bien comprendre le cours pont, il faut avoir une bonne


connaissance des éléments de matériaux de construction, de statique
appliquée, de résistance de matériaux, de béton armé, de calcul des
structures, de construction métallique et en bois

0.5. EVALUATION DES ETUDIANTS


Les étudiants seront évalués de la manière suivante :

- une interrogation

- un TP

- un TD

- un examen

0.6. CONTENU PREVISIONNEL

CHAP.I. TERMINOLOGIE, CLASSIFICATION ET ELEMENTS CONSTITUTIFS


DE PONT

CHAP II. PROJET SUR LE PONT

CHAP III. EVALUATION DES ACTIONS

CHAP IV. CONCEPTION DE L’OUVRAGE

CHAP V. CALCUL DES POUTRES

CHAP VI. CALCUL DES ENTRETOISES

CHAP VII. LES APPAREILS D’APPUI

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CHAP VIII. LES CULEES


CHAP IX. LES PILES

CHAP X. PONT EN MAÇONNERIE

0.7. ORGNISATION PRATIQUE DU COURS

Le cours de pont comprend deux parties : la partie théorique et


la partie pratique en raison de 30h et 15h.

0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

1. Guy GRATTESAT : ‘’Conception des ponts’’, Edition Eyrolles, 1984

2. Jean GOULET, Jean Pierre BOUTIN : « Aide-Mémoire de résistance des

matériaux », Edition Dunod, 1998

3. Jean-Armand CALGARO : ‘’Projet et construction de ponts’’ Presses de

l’école nationale des ponts et chaussées,

2007

4. Jean-Armand CALGARO, Michel VIRLOGEUX : ‘’Projet et construction

des ponts’’ presses de l’école nationale des

Ponts et chaussée, 1989.

5. Nguyen VAN TUU, Bernard LEMOINE, Jacques POUPLARD :

‘’Hydraulique routière’’, BCEOM, 1981.

6. MUTONDO WA MUTONDO : Cours de Pont à l’IBTP-NGALIEMA.

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CHAP.I. TERMINOLOGIE,CLASSIFICATION ET ELEMENTS


CONSTITUTIFS DE PONT

1.1 TERMINOLOGIE

- Le pont est un ouvrage de franchissement dont l’ouverture est supérieure


à 5m
- Le thalweg est une ligne joignant les points les plus bas d’une vallée
- L’ouverture : c’est la distance entre les appuis extrêmes de l’ouvrage
- Le débouché linéaire : c’est l’ouverture d’un ouvrage franchissant un
cour d’eau.
- Le débouché superficiel (correspondant à un niveau donné) est la
superficie du profil en travers sous l’ouvrage en-dessous du niveau
considéré. C’est la surface libre au passage de l’eau
- L’aqueduc : c’est un petit ouvrage généralement voûte et inférieur à 2m.
- Le dalot c’est un aqueduc dont la voûte est remplacée par la dalle
- La buse c’est une canalisation en béton généralement circulaire, en
poterie ou métallique d’un diamètre inférieur à 1,50m.
- Le ponceau : c’est un petit pont dont l’ouverture est comprise entre 2 et
5m.
- La passerelle : c’est un ponceau réservé aux piétons.
- Les culées : sont des appuis extrêmes d’un pont généralement
constituées par des murs épais en maçonnerie ou en béton armé.
- La pile est un point d’appui intermédiaire d’un pont, situé entre les
culées.

Pour les ponts biais, on parle palée.

- Une arche : c’est une partie d’un ouvrage comprise entre deux appuis
d’un pont-voûte
- Un pont-radier : c’est un dalot avec chaussé submersible
- La berge c’est le bord d’une rivière, d’un canal. C’est la rive
- Le parapet est un mur à hauteur d’appui pour servir de garde-fou qui
repose sur le tympan

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- Le tympan : c’est le mur de tête d’un pont en maçonnerie qui retient le


remblai servant d’appui à la voie de communication
- Les murs en aile : il s’agit des murs qui retiennent le remblai en bordure
de la brèche franchie (ouverture faite à un mur) qui prolonge les culées.
Ils sont parallèles à la voie franche.
- La rampe d’accès : c’est la partie qui raccorde le pont à la route.
- Les murs en retour : il s’agit des murs qui retiennent le remblai de la
rampe d’accès. Ils sont généralement perpendiculaires aux culées, et
sont parallèles à la voie portée.
- Le tablier : c’est la partie sensiblement horizontale du pont située sous la
voie portée.
- Le platelage ou la couverture c’est la partie supérieure du tablier qui
comprend l’ensemble des éléments destinés à supporter les efforts dûs à
la circulation et le transmettre à l’ossature
- Les garde-corps sont des éléments qui servent à la protection des piétons
- Les trottoirs sont des espaces plus élevés que la chaussée, ménagée de
part et d’autre de celles-ci pour la circulation des piétons
- La chaussée c’est la partie réservé au passage des véhicules
- Le radier : c’est une maçonnerie sur laquelle sont établi les piles, les
culées,…généralement en béton ou en béton armé.

C’est une maçonnerie (construction) en forme de voûte ou de


plancher renversé servant à la stabilisation du talweg ou de la rivière.

- La largeur utile c’est la distance entre les gardes corps


- La portée : c’est la distance entre deux appuis successifs
- La longueur du pont : c’est la distance entre les appuis extrêmes ; c’est la
largeur de la rivière.

I.2. CLASSIFICATION

Les ponts sont classés de diverses manières :

1°) Suivant les matériaux, on parle de pont en bois, en maçonnerie, en fonte,


en fer, en acier, en BA ou en béton précontraint, suivant la nature du

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matériau constituant les éléments porteurs principaux. Les ponts


comprennent les ponts en fonte, en fer et en acier et aussi quelques pont
en alliage d’aluminium. Pour les ponts en maçonnerie, on a les ponts en
pierre et les ponts en briques.

2°) Suivant la longueur :

- Les petits ponts (jusque 25m)


- Les ponts moyens (100m)
- Les grands ponts (supérieur à 100m)

3°) Du point de vue genre de charge (nature de la voie portée)

- Les ponts routes


- Les ponts-rails
- Les ponts canaux (pour le canal de navigation ou d’irrigation)
- Pont pour piéton

4°) Du point de vue niveau de circulation :

- Pont à tablier supérieur : le tablier est au-dessus


- Pont à tablier inférieur
- Pont suspendu

5°) Du point de vue mobilité

Suivant que leur tablier est fixe ou mobile, la plupart des ponts sont
fixes, mais il existe aussi des ponts mobiles utilisés essentiellement pour
franchir une passe navigable lorsque la voie ne peut pas être surélevé
suffisamment pour permettre le passage des bateaux. Parmi les ponts mobiles
citons :

- Les ponts levant : le tablier est équilibré par des contre-poids auxquels
il est relié par des câbles, passant au sommet de deux pilonnes placées
sur les rives.
- Les ponts tournants : le tablier pivote autour d’un axe vertical

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- Le pont basculant : le tablier muni d’un contre poids bascule soit en


pivotant autour d’un axe horizontal soit en roulant sur une plate-forme
- Le pont transbordeur : les véhicules sont placés sur une plate-forme
suspendue à une traverse pour passer d’un bord à l’autre de la brèche.
- Les ponts flottants : le tablier est appuyé sur des bateaux.

6°) Du point de vue de l’orientation des voies : (disposition en plan)

Les ponts sont classés en ponts droits, ponts biais, ponts courbes.
Conventionnellement l’angle du biais est l’angle exprimé en grades compris
entre l’axe longitudinal de l’ouvrage et les lignes d’appui transversales.

7°) Du point de vue résistance des matériaux, on a :

- Les ponts isostatiques et les ponts hyperstatiques


 Ponts isostatiques :
 Arc à trois articulations
 Pont à travées indépendantes
 Ponts cantilever ou ponts GERBER
 Les consoles
 Les Ponts hyperstatiques
 Les ponts cadres
 Ponts à travées continues
 Les ponts à béquilles

8°) Du point de la structure en général

- Pont voûte
- Pont à poutres
 Pont à poutres latérales
 Pont à poutres sous-chaussé
 Pont à poutres droites de section constante ou variable

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9°) Du point de vue de la durée de vie : on distingue les ponts définitifs et


les ponts provisoires. On emploi le terme semi-définitif sans qu’il soit
possible de préciser à quelle durée correspondent ces qualificatifs.

I.3. ELEMENTS CONSTITUTIFS DES PONTS

I.3.1. Ponts en béton arme

Ils sont constitués des poutres principales, des longerons


d’entretoises (ou pièces de pont), de dalle (hourdis), de trottoirs, de la
chaussée, des garde-corps, des canalisations et éventuellement des
contreventements.

I.3.1.1. Le tablier

C’est la partie de l’ouvrage supportant la chaussée (ou la voie ferrée)


au-dessus de la brèche à franchir. Il est constitué des poutres, des longerons,
d’entretoise, de la dalle et des trottoirs.

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E L

P E P

E
L L

Axe de la voie de circulation

a) La dalle

Elle sert de couverture ; c’est elle qui reçoit la couche de roulement


de la chaussée et les surcharges. Elle reporte les charges permanentes et
surcharges sur les entretoises les longerons et les poutres.

b) Les entretoises

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Il s’agit des poutrelles en BA qui relient les poutres et longerons


entre-eux et qui transmettent les charges de la dalle sur les poutres
longerons. Elles servent en même temps d’appuis extrêmes et intermédiaires
limitant ainsi la portée de la dalle.

Elles doivent être assez nombreuses pour assurer la solidarité


effective des poutres. Néanmoins leur nombre ne doit pas être exagéré. Il est
demandé de placer une entretoise au droit de la section médiane, puis
répartir les autres également espacées jusqu’à l’about. Elles sont espacés de 5
à 8m.

c) Les longerons

Ils sont disposés parallèlement à l’axe longitudinal de l’ouvrage et


relient entre-eux les différentes entretoises.

d) Les poutres principales

Elles constituent l’élément porteur du pont. Elles supportent les


efforts de la dalle, des longerons, des entretoises et les transmettent aux
appuis. Elles peuvent être latérales ou multiples.

- Poutres latérales

On les appelle encore poutres de rive ou poutres maîtresses. Les


charges sont supportées par deux poutres parallèles à l’axe longitudinal de la
chaussée et situées aux bords extrêmes du tablier.

- Les poutres sous-chaussées

Il s’agit des poutres multiples égales et également espacées, placées


sous la chaussée.

I.3.1.2. La superstructure

Elle est constituée de tous les éléments du tablier qui


n’interviennent pas dans la résistance mécanique de l’ouvrage. C’est le poids
mort à apporter en permanence. Il s’agit de la chaussée, des trottoirs, des

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garde-corps, des corniches, des joints de chaussée, des gargouilles, des


lampadaires, des canalisations,…

a) La chaussée

Elle reçoit les surcharges et peut être en béton ou en d’autres


matériaux. Le drainage des eaux de pluie est assuré par deux pentes
opposées dirigées vers les trottoirs et par les canalisations d’évacuation des
eaux à travers les trottoirs.

- Profil en travers

Pour les ponts droits, ce profil normal est celui qui comprend deux
pentes de sens contraire de 2 à 3% raccordées par un arc parabolique sur une
largeur de 0,5 à 1,5m de part et d’autre de l’axe. Pour les ponts courbes, il
faut prévoir un devers de 2%.

- Profil à long

Sa pente ne dépassera pas 4% et ne sera pas inférieure à 1% afin de


permettre un écoulement normal des eaux.

- Le revêtement

Le revêtement d’un en dalle de couverture en BA à une épaisseur de


4 à 5cm. Si on n’a pas prévu de bombement ou un dévers lors du coulage de
la dalle, un renformis de béton maigre doit être coulé avant la couche de
roulement.
𝐶𝑕𝑎𝑝𝑒 𝑑′𝑎𝑠𝑝𝑕𝑎𝑙𝑡𝑒
𝐶𝑕𝑎𝑢𝑠𝑠é𝑒
𝑅𝑎𝑐𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒

𝑅𝑒𝑛𝑓𝑒𝑟𝑚𝑖𝑠 𝑒𝑛 𝑏é𝑡𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑖𝑔𝑟𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑕𝑎𝑝𝑒

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Comme le montre de dessin ci-haut, le revêtement comprend


essentiellement une couche d’étanchéité et une couche de roulement.

 Couche d’étanchéité en béton

Le béton étant un matériau poreux, même bien comprimé, il n’est


jamais parfaitement étanche.

Pour protéger les armatures il est nécessaire de disposer d’une


chape d’étanchéité sur toute la couverture en béton de pont. L’étanchéité peut
être :

 A base d’asphalte coulée naturel ou synthétique utilisant des résines


synthétiques
 Par feuilles préfabriquées revêtues d’asphalte
 Par moyens à haute cadence (MHC)
 Couche de roulement

La couche de roulement doit, sur un ouvrage d’art comme en section


courante, présenter un bon uni (confort) et offrir des bonnes caractéristiques
antidérapantes. Les couches de roulement classiques ne sont pas étanches, il
faut alors étudier les dispositions constructives pour éviter la stagnation de
l’eau entre la couche de roulement et l’étanchéité proprement dite (drains,
pentes,...).

b) Les trottoirs

Ils servent au passage des piétons et sont placés de part et d’autre


de la chaussée. Ils sont surélevés et servent en même temps de chasse-roue.
La valeur de 1m adoptée comme minimum de largeur à donner au trottoir
peut être augmentée selon les besoins : par exemple en site urbain il faut leur
donner une valeur plus large (1,40m).

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Il y a les trottoirs sur caniveaux et les trottoirs pleins. Les trottoirs


sur caniveau sont les plus intéressant car ils sont légers et permettent de
disposer, sous les dallettes, des canalisations ou des câbles (électriques,
téléphoniques). Ils comprennent de la chaussée vers l’extérieur : une bordure,
une contre-bordure, une contre-corniche et une corniche. Les trottoirs pleins
sont remplis de béton maigre dosée à 150kg/m3 de ciment ou de gros béton,
on peut alors se dispenser de la contre bordure.

- Profil transversal

Enfin de permettre l’écoulement des eaux des trottoirs dan s les


caniveaux, il faut donner à leur profil transversal une pente de 1 à 2% dirigée
vers l’intérieur. Elle peut être réduite lorsque l’ouvrage présente une pente
longitudinale plus importante.

- Le revêtement

Il dépend de l’utilisation et du type de l’ouvrage. Dans le cas où le


trottoir ne comporte pas l’alvéoles, on peut le constituer par le béton maigre
recouvert d’asphalte (en ville) ou non revêtu (en rase campagne) ou
simplement comblé du sable.

Pour les trottoirs à dalot (dallette) préfabriqué, il n’y a pas de


revêtements.

Béton maigre Sable


Chape

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Dallette Contre bordure

Bordure

- Les bordures des trottoirs


Les bordures des trottoirs utilisés sont en grès, en calcaire pur ou en
granit. On utilise aussi les bordures en BA préfabriquées. Pour lutter
contre le déversement de la bordure vers les alvéoles, il faut prévoir une
contre-bordure. La bordure est en saillie de 16 à 20cm de la chaussée.
Son parement est incliné de 1/20.
- Les canalisations :
Les compagnies de gaz, de l’eau, de l’électricité peuvent solliciter de
faire franchir leur conduite et leur câble par le pont. On ménage ainsi
des galeries visitables sous les trottoirs pour les recevoir. Il faut alors
prévoir d’alvéoles en créant des compartiments sous la dallette car
certaines canalisations ne peuvent pas être mise côté à côté telles que
les conduites des gaz et les câbles électriques.

c) Les corniches

La corniche a essentiellement un rôle esthétique. En plus de ce rôle


elle doit également servir de larmier afin d’éviter le ruissellement de l’eau de
pluie sur le parement. La corniche en béton peut être coulée en place ou
préfabriquée.

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d) Les gardes corps

Ils ont essentiellement pour objet la protection des piétons. Ils


doivent être constitués des matériaux non fragiles ; on utilise souvent l’acier
doux ou les alliages légers. La hauteur minimale est égale à :

𝑕𝑚𝑖𝑛 = 𝑀𝑖𝑛 1,20𝑚; 0,95𝑚 + 0,005𝐻 ± 0,05𝑚

Avec H= la hauteur en m du trottoir au-dessus du sol ou de l’eau.

Jusqu’à une hauteur de 0,60m au-dessus du trottoir les vides


doivent être suffisamment réduits pour qu’on ne puisse pas y faire pénétrer
un cylindre de plus 15cm de diamètre afin d’assurer la sécurité des jeunes
enfants.

Les différentes parties d’un garde-corps sont :

- La main courante ou lisse (elle est dépourvue de souillée)


- Une ou plusieurs sous-lisses (facultatives suivant le type de garde
corps)
- Les montants principaux scellés dans le tablier
- Les barreaux ou montants secondaires (facultatifs).

Sous-lisse
Lisse

Barreaux

Montants principaux

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e) Canalisation d’eau

Les eaux de pluie sont évacuées hors du pont par des drains
(ouvertures, orifice, tuyaux, conduite) à travers les trottoirs (conduites à
plastique, en métal, en amiante ciment).

f) Les joints de chaussée

La répartition des variations linéaires des tabliers des ponts dépend


de la conception du système d’appui. Des joints doivent être ménagé à chaque
coupure entredeux parties ainsi qu’à une ou aux deux extrémités. Les joints
sont regroupés en quatre familles :

- Les joints à pont souples


- Les joints à pont à peigne en porte-à-faux
- Les joints à lèvres et remplissage du vide par un matériau assurant
l’étanchéité.
- Les joints non apparents sous revêtement normal amélioré.

Le choix d’un joint pour un ouvrage donné dépend de plusieurs


facteurs, le premier étant la capacité de souffle. Le souffle est le déplacement
maximal entre les positions extrêmes (ouvertes et fermées) du joint. Les effets
de la température ∆𝑙 = 𝑙. 𝜆. Δ𝑇

Δ𝑙 = 𝑙. 𝜆. Δ𝑇

Avec 𝑙= longueur dilatable

𝜆=coefficient de dilatation

10−5 pour les ouvrages en béton et 1,1.10−5 pour les ouvrages


entièrement métalliques.

Δ𝑇= variation uniforme de la température.

- Les effets des déformations différées du béton (retrait et fluage). Ils


concernent pratiquement est compris entre −3. 10−4 et −4. 10−4
- Action due aux charges d’exploitation.

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g) Les appareils d’appui

Le tablier de pont repose sur en général sur les appuis (pile et


culées) par l’intermédiaire des appareils d’appui conçus pour transmettre des
efforts essentiellement verticaux, ou, à la fois, des efforts verticaux et des
efforts horizontaux et de permettre les mouvements de rotation (dus aux
charges d’exploitation ou aux déformations imposées). On a les articulations
en béton, les appareils d’appui en élastomère fretté (en général le Néoprène),
les appareils d’appui à pot.

h) Le sommier

Il s’agit de la maçonnerie au-dessus des appuis sur laquelle repose


une voûte ou des poutres et servant à transmettre et à répartir les charges
des tabliers sur les piles et culées. Il joue le rôle d’une poutre ceinture ou
chaînage dans la construction des ponts.

i) La dalle de transition

Il s’agit d’une dalle en béton armé placée sous la chaussée à l’entrée


du pont, elle est appuyée sur l’arrière de la culée et sur le remblai. Elle a pour
rôle d’éviter la dénivellation qui risque de se produire entre la chaussée
courante et le pont en cas de taressement du remblai. Si ce tassement se
produit elle remplace une différence brutale de niveau par une légère
augmentation de la pente.
3
0
1
0

Dalle de transition

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I.3.2. Ponts métalliques

Presque tous les éléments cités pour les ponts en BA se retrouvent


sur les ponts métalliques, mais en matériaux et technologie différents.

I.3.2.1. Pont à poutres latérales

- Le tablier

Il est constitué par un quadrillage des pièces de pont et des


longerons sur lequel repose la couverture. Les poutres latérales ou poutres
maîtresses ou encore poutres principales transmettent les efforts dus à la
charge permanente et aux surcharges sur les appuis.

Poutre principale

Pièce de pont

Longerons

Entretoises

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- Les poutres latérales

Elles sont au nombre de 2 et sont le plus souvent triangulées.

 Poutres latérales à hauteur constante


 Travées indépendantes

On a souvent les poutres triangulées Pratt et Wanen. Les poutres


Pratt sont symétriques avec un nombre impair des panneaux, les diagonales
du panneau central sont en croix de Saint André. Les poutres Wanen ont
toujours un nombre pour de panneau et peuvent être réalisées avec ou sans
montant.

Poutre Pratt

Poutre
Warren

Avec montant Sans montant

 Travée continue

On réalise des ponts symétriques pour lesquels les travées centrales


de portée L égales et les travées de rive de portée ℓ égales entre-elles.

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Cours de Pont

ℓ 4
Pour qu’il ait économie, il faut avoir ≈ 5. Quant à la forme, on a les
𝐿

mêmes formes que pour les travées indépendantes.

 Poutres latérales triangulées de hauteur variable


 Travées indépendantes

Tablier
supérieur

Tablier inférieur

Tablier
intermédiaire

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La hauteur de la poutre sur


l’appui n’est pas nulle. La
membrure supérieure est un arc
de cercle de grand rayon

Travée continue

Membrure
inférieure en
arc

- Contreventement

Il y a deux sortes de contreventement :

 Le contreventement transversal qui empêche les déformations des


poutres principales par torsion.

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 Le contreventement longitudinal qui empêche les déformations par


flexion latérale.
- Les pièces de pont

Elles sont perpendiculaires à l’axe longitudinal du pont et sont


reliées directement aux poutres principales.

- Les longerons

Ils sont parallèles à l’axe de l’ouvrage et reportent les efforts sur les
pièces de pont. Ils peuvent être en treillis ou à âme pleine.

I.3.2.2. Pont à poutres sous-chaussée

Il s’agit des ponts dont les poutres principales sont le plus souvent
supérieur à deux et sont disposées uniformément sous le tablier.

- Les poutres

Il s’agit de l’organe essentiel porteur de l’ouvrage. Les poutres


transmettent aux appuis les efforts des charges permanentes et des
surcharges. Elles sont parallèles à l’axe longitudinal du pont. On a souvent
les poutres en double Té (I) à âme pleine faite de quatre cornières et des
semelles. Elles sont préférables aux poutres triangulées. Néanmoins si la
hauteur disponible est très faible, on réalise les poutres caissons. On peut
avoir un caisson unique de section rectangulaire ou trapézoïdale et deux
caissons (si le tablier est très large).

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Pour les ponts continus il faut des poutres à section variable

𝐻 𝑕

𝑙 𝐿 𝑙

𝑕
𝐻

2 3
ℓ= à 𝐿
3 4

𝐻 1 𝑕 1
= 𝑒𝑡 ≈
𝐿 25 𝐿 40

- Les entretoises

Les entretoises intermédiaires ont pour but de solidariser les


poutres entre-elles ; elles reportent l’effet des charges sur les différentes
poutres. Elles doivent être rigides et avoir une hauteur sensiblement identique
à celle des poutres (rigidité). Elles sont à âme pleine mais le plus souvent elles
sont triangulées car les efforts qui les sollicitent sont faibles et la couverture
repose sur les poutres à faible écartement. Entre les entretoises d’appuis et
du milieu on place les autres uniformément à une distance de 7 à 10m. Les
entretoises d’appuis répartissent les réactions d’appui entre les différentes
poutres et transmettent aux appareils d’appuis les efforts dûs au vent.

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I.3.3. Ponts en maçonnerie

- La voûte : elle peut être en plein cintre (demi-circonférence) ou en arc.


Elle comprend : les têtes ou bandeaux, les naissances, la clef, les reins, la
flèche, l’intrados, l’extrados.
- Les bandeaux constituent le corps de la voûte.
- Les naissances sont l’intersection de la ligne de l’intrados avec les
verticales délimitant les surfaces internes des culées.
- La clef est l’intersection de la ligne de l’intrados avec la verticale passant
par le milieu de l’ouverture. C’est le sommet de la voûte.
- La flèche est la distance verticale séparant la ligne d’intrados de la ligne
des naissances, mesurée au milieu de celle-ci. C’est la hauteur de la clef
au-dessus de naissances.
- Les reins sont des zones d’une voûte voisine de la section inclinée à 60°
sur la verticale, pour les voûtes peu surbaissées ; pour les autres, la zone
voisine du milieu de la montée c’est-à-dire à mi-hauteur entre les
naissances et la clef.

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CHAP II. PROJET SUR LE PONT

II.1. INTRODUCTION

Le projet des ponts comporte trois étapes à savoir :

- La reconnaissance de la rivière et du terrain qui consiste à déterminer la


nature du sol, sa résistance ainsi que le mode et la profondeur des
fondations, l’évaluation de débouchés linéaires et superficiel afin de
choisir les types des ponts et dimensionner ses éléments.
- L’établissement de l’avant-projet qui consiste, grâce à l’étape précédente
de procéder au dimensionnement et au calcul des éléments de ponts, de
procéder à leur vérification et d’établir le plan d’ensemble, le métré et le
devis estimatif.
- L’exécution du projet, dans lequel aussitôt que l’avant-projet est
approuvé pour le financement, on établit le plan d’exécution à plus
grande échelle et le plan détaillée de certains éléments en particulier le
dessin de ferraillage (pour le BA) ou de câblage (pour le BP) ou
d’assemblage (métallique), joints, les appareils d’appuis,…

A partir de la climatologie, la provenance des matériaux des


équipements et du mode d’exécution, on établit le planning du travail et
l’organisation du chantier.

II.2. RECONNAISSANCE DE LA RIVIERE ET DU TERRAIN

II.2.1. Reconnaissance de la rivière

Elle concerne la largeur, la profondeur, la vitesse et le débit de la


rivière, le débouché, la hauteur des plus hautes eaux, ou crues,…Le niveau
d’un cours d’eau est variable dans le temps et son étude coïncide avec celle de
crue dont les causes peuvent être diverses (crue d’averse, crue de fonte de
neige, crue d’embâcle et de débâcle des glaces). Néanmoins au niveau
élémentaire on s’appui sur le modèle de l’écoulement à surface libre.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 25


Cours de Pont

a) Largeur de la rivière

C’est l’ouverture d’un ouvrage franchissant la rivière, c’est la


distance entre les appuis extrêmes.

b) Le débouché linéaire

Linéaire c’est la somme des largeurs offertes à la rivière au niveau


de l’eau. Il s’agit de la longueur obtenue par déduction des largeurs des culées
et des piles de la largeur de la rivière.

c) Le débouché superficiel

C’est la somme des surfaces offertes à l’écoulement de l’eau. On


appelle coefficient d’obstruction le rapport entre la surface obstuée par le pont
et celle qui serait disponible si le pont n’existent pas. On peut encore due que
le débouché superficiel est la sommes des surfaces mouillées ; la surface
mouillée étant l’aire de la partie de la section droite du cour d’eau limité par
les parois et la surface libre.

d) Le périmètre mouillé

C’est le périmètre de la partie de la section mouillée en contact avec


les parois.

e) Rayon hydraulique

𝑆
Il est défini par le rapport 𝑅 = 𝑃

f) Vitesse de la rivière

Il existe plusieurs façons de déterminer la vitesse d’un cours d’eau


parmi lesquels la vitesse d’un corps flottant et la relation de Manning-
Strickler.

- Vitesse d’un corps flottant

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 26


Cours de Pont

Elle consiste à mesurer plusieurs fois les vitesses d’un flotteur entre
plusieurs repères à l’endroit où sera érigé l’ouvrage. Il s’agit des vitesses
superficielles 𝑣. Pour déterminer la vitesse 𝑢, l’hydrologie a préconisé
quelques relations. Selon Prony : 𝑢 = 0,8𝑣

Bazin : 𝑢 = 𝑣 − 14 𝑅𝐼 avec I la pente

1+0,6 𝑅
Koechlin : 𝑢 = 0,82𝑣 1+0,9 𝑅

Prendre : 𝑢 = 0,82 à 0,92𝑣 suivant la rugosité des


parois

- Relation de Manning-Strickler

Selon Manning-Strickler :

1 2 1
𝑉= 𝑅3 . 𝐼 2
𝑕

Avec 𝑅 =le rayon hydraulique

I= la pente

1
𝐾= est le coefficient de rugosité global
𝑕

g) Le débit

Le débit étant la quantité d’eau qui s’écoule en une section à une


unité de temps, il en existe plusieurs méthodes pour sa détermination. La
plus simple est le produit de la section mouillé par la vitesse moyenne.

𝑄 = 𝑆. 𝑉

h) Crue du projet

Il s’agit de l’optimum de crue défini par ses caractéristiques


multiples servant de base au choix des paramètres du projet et dont l’étude
hydrologique permet d’apprécier la fréquence. Comme la démarche se heurte
à beaucoup de problèmes on adopte que :

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 27


Cours de Pont

- Sur une route à grande circulation, la crue adoptée pour les ponts de
plus de 100m est celle de fréquence centenale tandis que pour les
ouvrages de moins de 20m la fréquence de 20 à 25ans est admise.
- Pour une route ou piste de desserte permanente, les petits ouvrages de
moins de vingt mètres sont dimensionnés par la crue décenale tandis que
pour les ouvrages de moins de 20m la fréquence de 20 à 25ans est
admise.
- Pour une route ou piste de desserte permanente, les petits ouvrages de
moins de vingt mètres sont dimensionnés par la crue décenale tandis que
pour les ouvrages de grandes importances, on considère la crue de
fréquence 20 à 50ans.
i) La côte naturelle

Le pont apporte une sur élévation de la côte naturelle de l’eau, sur


élévation qui est souvent grande selon les perturbations que ce pont apporte à
l’écoulement de la crue. La connaissance de la cote de plus hautes eaux (PHE)
demande celle de la cote naturelle de l’eau au droit et pour la crue du projet.
Cette cote peut se déterminer par les enquêtes sur le terrain auprès des
riverains car certains notent les niveaux des crues, année par année, les
autres marquent les niveaux atteints par des crues remarquables ainsi que
les dates de ces crues. Connaissant le débit Q de la crue, pour estimer le
niveau d’une crue, on peut utiliser la formule de Manning-Strickler.

2 1
𝑄 = 𝐾. 𝑆. 𝑅3 . 𝐼 2

j) Surélévation du niveau de l’eau

Le pont provoque un étranglement de la section d’écoulement d’un


cours d’eau. Les pertes de charge résultant entrainent pour un débit donné,
une surélévation du niveau de l’eau. Il faut la calculer afin de fixer les
dispositions de protection.

k) Les transports solides

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 28


Cours de Pont

Les écoulements dans les rivières sont des écoulements d’un


mélange diphasique qui comporte une phase liquide et une phase solide. Il
faut évaluer le phénomène de déplacement des sédiments afin de déterminer
le débit solide. La plus part des cas le transport solide s’effectue par
charriage. Il entraine une érosion du lit qui se traduit pendant les crues par
un abaissement de son niveau.

En cas de fort débit et de grandes vitesses d’écoulement, il peut se


produire une érosion avec entraînement de la végétation qui sont susceptibles
de produire des chocs violents. On constate une accumulation massive sur les
piles augmentant ainsi les surfaces que celles-ci opposent au courant. Le cas
le plus pire est celui des piles rapprochées pour lequel l’accumulation de
débris végétaux transforme le pont en barrage. Une autre conséquence est
que le plan de l’eau est relevé à l’amont tandis que la vitesse sous l’ouvrage
augmente.

l) Le tirant d’air

Nous avons vu qu’un cours d’eau traîne détritus, corps


flottants,…qui peuvent s’accrocher et boucher les sections d’écoulement. C’est
pourquoi il est obligatoire de prévoir un tirant d’air pour diminuer les risques
d’obstructions partielles ou totales du pont. On adopte pour les ponts de
longueur inférieur à 50m, un tirant d’air d’au moins :

- 1m en zone désertique
- 1,50m en zone désertique
- 2m en zone de savane
- 2,50m en zone forestière

Pour les ponts de plus de 50m, on ajoute 0,50m au tirant ci-dessus.

NB : Le tirant d’air est seulement un moyen de défense contre le charriage de


surface.

m) Les affouillements

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 29


Cours de Pont

L’affouillement est le résultat de l’entrainement des matériaux


solides composant le lit de la rivière. Il est lié à la vitesse de l’écoulement des
eaux. Lorsque le courant d’eau rencontre un obstacle, il développe à cette
obstacle un système complexe des forces dépendant de la vitesse de ce
courant. L’élément nécessaire dans l’étude de l’affouillement est la
détermination de la profondeur normale de l’affouillement. Elle dépend de la
nature des sédiments (fins ou grossiers), de la largeur du cours d’eau
(réduction de la section du cours d’eau par le pont), de la présence d’une pile
(de sa forme). Pour ce dernier on parle de l’affouillement local (dû à la
pression de la pile).

Quant à la forme de la pile, les affouillements sont d’autant plus


réduit que les piles sont plus effilées ; la forme pointue de l’avant bec en
triangle est donc bien meilleure que la forme demi circulaire puisque l’angle
de déviation horizontale est plus faible. En conclusion la profondeur totale
d’affouillement est la somme de la profondeur générale et de la profondeur
locale.

II.2.2. Reconnaissance du terrain

La connaissance de la nature du sol est très souvent rive pour le


choix entre plusieurs types d’ouvrages. Pour ce il faut procéder comme suit :

- Examen de carte du sol existant aux alentours proc…(carte géologique,


carte topographique)
- Sondage avec prélèvement d’échantillon : à effectuer aux berges (aux
abords et aux alentours) et sous l’eau (sous le lit de la rivière) par puits
sonde au forage.
- Essai des charges au laboratoire : densité, teneur en eau, cohésion,
compressibilité. On peut effectuer des essais « in situ » mais ne sont pas
efficaces en pont.
- Etude spécifique de la nature du sol (alluvionnaire, argileux,…) et des ces
stratifications (disposition des couches,…). Bref pour plus de détails se
référer au cours de la fondation.

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Cours de Pont

II.3. ETABLISSEMENT DE L’AVANT-PROJET

L’avant-projet est subdivisé en trois parties : l’avant projet sommaire


(APS), l’avant-projet détaillé (APD) et l’avant-projet sommaire d’opération
(APSO).

- L’APS permet d’arrêter une estimation ; son approbation autorise


l’ouverture des consultations et des enquêtes.
- L’APD comporte une étude technique plus approfondie et plus complète
des ouvrages ainsi qu’une estimation plus précise.
- L’APSO qui fera l’objet de l’exécution du projet est toujours préservé
sous forme de dossier séparé. Il doit comprendre le plan et dessins
principaux de l’ouvrage un dossier des études géologiques et
géotechnique une estimation, le mode de passation de marché.
a) Nature du pont

Le tablier choisi dépend de la portée de l’ouvrage, de l’état de lieu,


des matériaux disponibles et du trafic envisagé.

b) Les matériaux disponibles

Déterminent le genre de pont et des fondations plus économiques à


adopter.

c) Les charges et surcharges

Elles jouent un grand rôle dans le dimensionnement des éléments et


sur la quantité et la qualité des matériaux à utiliser.

d) Eléments constitutifs du tablier y compris les échafaudages,


coffrages et centres

Ils dépendent de la nature du pont, de la partie, des charges et


surcharges et au mode de construction.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 31


Cours de Pont

e) Les appareils d’appui et sommiers

Ils doivent être résistants pour supporter les charges et surcharges


du tablier et pour faciliter le déplacement de tablier dû aux différences de
température.

f) Les piles et les culées

Leur conception doit tenir compte de la résistance mécanique, de la


stabilité et de l’aspect. Du fait que les culées soutiennent les terres des
ouvrages d’accès, elles sont conçues comme des murs de soutènement

g) Les fondations

Elles sont choisies en fonction des charges et de la nature sol. On a


les semelles, radier, puits, pieux, grillage, havage,…

h) Les murs en retour et en aile

Ils sont calculés comme les murs de soutènement.

i) Les remblais d’accès

Il faut choisir un sol adopté ou d’autres matériaux pour faciliter


l’accès du pont.

II.4. EXECUTION DU PROJET

A ce stade, il faut disposer des dessins et des plans taillés de


différentes parties. Il faut aussi avoir la note de calcul. C’est pourquoi
l’exécution du projet pour être définie comme l’avant-projet sommaire
d’opération plus la note de calcul.

II.4.1. Dessins et plans

Ils permettent de comprendre l’ouvrage avant de procéder à


l’implantation.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 32


Cours de Pont

a) Plan de situation

Il s’agit de la situation de l’ouvrage dans la contre en fonction des


voies de circulation.

b) Plan du lieu

Il représente les zones d’accès qui peuvent présenter la construction


de l’ouvrage. Les axes du pont à étranger doivent être reportés sur le plan
1 1 1
avec le tracé des accès. On utilise les échelles , et .
200 500 1000

c) Plan des abords

Il représente avec précision l’état du terrain. Le terrain peut être


représenté par les courbes du niveau. On peut y adjoindre le profil à longueur
1 1 1
partiel à l’échelle admissible de , et et profil à long de la voie à la
50 100 200

quelle appartient l’ouvrage et profil à travers de la rivière au niveau (dans


l’axe) du pont.

d) Photos des abords

II.4.2. Notes de calcul

Dans la note de calcul, on justifie les sections adoptées par les


équations d’équarrissage. La dalle, les poutres, les entretoises sont donc
calculées dans les notes de calcul. Après adoption de toutes les sections, on
établit le métré exacte et le prix de revient de l’ouvrage. Enfin, le planning du
travail et organisation du chantier complète le projet par le détail d’exécution.

II.4.2.1. Indication sur le calcul des ponts

Le calcul n’est qu’un outil

Selon J.R. ROBINSON : « C’est par un abus de langage qu’on dit que
l’on calcul un pont ; jamais un pont n’est sorti d’un système d’équation, tel
Pallas casquée du cerveau Zeus. On ne calcule jamais que ce qu’on a projeté

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 33


Cours de Pont

au paravant. Le calcul indique si ce que l’on a conçu tient ou ne tient pas, si


la matière est bien utilisée ou si elle est gaspillée ». Avant tout calcul, il est
indispensable de faire appel au sens à l’expérience et à l’intuition pour
contrôler en examinant le dessin que l’équilibre statique est assurée. Le calcul
n’intervient qu’à suite pour préciser le dimensionnement par approximation
successive. On passe ainsi alternativement du dessin au calcul jusqu’au
moment où chaque élément satisfait strictement aux conditions de résistance
imposée. Selon Freyssinet : « Nous ne devons jamais oublier que les
mathématiques ne nous fournissent que des moyens de changer la forme des
données que nous possédons déjà et, quels que puissent être l’intérêt et
l’utilité telle transformation, nous ne trouvons jamais à la fin d’un calcul
qu’est ce que nous y avons mis à l’original.

La sécurité des constructions

Il y a plusieurs méthodes de calcul dont la méthode classique et la


méthode aux états limite. Dans ce présent cours nous allons exploiter la
méthode classique qui est celle basée sur les contraintes admissibles ainsi
que la méthode des états limites.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 34


Cours de Pont

CHAP III. EVALUATION DES ACTIONS

Dans cette partie nous allons parler des charges et surcharges de


pont route. On peut exploiter la norme belge ou la norme française.

III.1. CHARGE PERMANENTE

Les actions permanentes sont faites du poids propre des


constructions et du poids des équipements.

a. Poids propre des constructions

Le poids propre des structures en béton traditionnelle, armée ou


précontraint, est évalué à partir de leurs dimensions nominales et d’une
valeur nominale du poids volumique de 25KN/m3.

Pour les constructions en acier, on adopte le poids volumique de 77


à 78,5KN/m3.

b. Poids des équipements

En ce qui concerne le poids des équipements, des fourchettes


destinées à l’évaluation des valeurs caractéristiques des équipements sont
fournies pour le revêtement de tablier (étanchéité et couche de roulement).

- Chaussée par cm d’épaisseur :


 0,23 à 0,26KN/m² de pavage (en grès, granit, ou basalte)
 0,20KN/m² de revêtement en base de bitume ou goudron
 0,18KN/m² de sable
 0,24KN/m² de béton de ciment non armé
 0,22KN/m² de béton de profilage (enduit)
- Trottoirs cm d’épaisseur
 0,23KN/m² de carrelage en béton de ciment
 0,20KN/m² de mortier de ciment
 0,22KN/m² d’asphalte

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Cours de Pont

III.2. ACTIONS D’ORIGINE CLIMATIQUE

III.2.1. Actions dues au vent

L’effort du vent p tient compte de la forme d’un élément au vent, de


son effet sur les éléments sous le vent et un site

𝑝 = 𝐶. 𝑘. 𝜂. 𝑞

Avec C : coefficient de trainée ou de forces ou de pression

𝑘 : coefficient du site

𝜂 : coefficient qui tient compte l’écartement des poutres

𝑞 : pression dynamique du site

1. Pression dynamique 𝒒
a. Pression dynamique de base 𝒒𝟏𝟎

Elle s’exerce à 10m au dessus du sol pour un site normal à une


altitude inférieure ou en moyenne 1000m. Le Congo Kinshasa est divisé en
trois parties (régions) du vent :

Régions du Congo Pression dynamique Pression dynamique


de base normale de base extrême
Région I (Kinshasa, 0,50KN/m² 0,875KN/m²
Bandundu, Bas-Congo)
Région II (les deux Kasaï 0,70KN/m² 1,225KN/m²
et l’équateur)
Région III (L’ex Kivu, le 0,90KN/m² 1,575KN/m²
Katanga et la province
Orientale)

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 36


Cours de Pont

b. Effet de la hauteur

Si 𝑞 est la pression dynamique agissant à la hauteur 𝑕 au dessus du


sol exprimé en mètre, on a : pour 0 ≤ 𝑕 ≤ 500𝑚

𝑞 𝑕 + 18
= 2,5
𝑞10 𝑕 + 60

La hauteur 𝑕 est comptée à partir du sol environnant supposé


horizontal au tour de la construction. Si non il faut considérer l’effet du site.

c. Effet du site

Il tient compte de la nature du site d’implantation de la construction


en multipliant la pression dynamique par un coefficient de site qui est égal à :

Types de site Région I Région II Région III


Site protégé (ville) 0,8 0,8 0,8
Site normal 1 1 1
Site exposé (Montagne ou mer) 1,35 1,30 1,25

d. Exemples
a. En ce qui concerne le convoi 𝐶 = 1,2 ; pour les ponts route, 𝐶 = 1,6 ;
pour les ponts rails 𝜂 = 1 et 𝑘 =voir tableau ci-haut.
b. Pour le pont en poutre à âme pleine :
- Poutres exposées au vent 𝐶 = 2,1, 𝜂 = 1, 𝑘 𝑒𝑡 𝑞 voir ci-dessus.
- Poutres sous le vent : 𝐶 = 2,1, 𝜂 = 0,4 (pour l’espacement courant de 2 à
4m), 𝑘 et 𝑞 voir ci-haut.

III.2.2. Actions thermiques

Les effets de la température sont pris en compte dans les calculs des
construction. Pour le pont on ne procède pas sauf cas exceptionnel à recueillir
des données car les principales dispositions à prendre sont fixées par le code.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 37


Cours de Pont

On adopte un coefficient de dilatation thermique de 𝜆 𝑇 = 1,2. 10−5 pour le


béton armé et l’acier. Pour les parties d’ouvrages affectées par les variations
de température telles que les points de chaussé, on admet que les valeurs
caractéristiques de la température qui vent être prises sont égales à celles qui
correspondent à une augmentation de 30°C et à une diminution de 40°C,
rapport à la température d’origine de la construction, condition :

- Que le climat ne diffère pas trop du climat moyen la France


métropolitaine
- Que la température à l’origine de la construction soit comprise entre 8°
et 14°C.

Concernant les piles, l’Euro-code prescrit de prendre en concept les


effets d’un gradient de température entre surface posée des piles.

Quand il n’y a pas d’exigence particulière, on considère un gradient


thermique de 5°C pour les piles en béton. On considère une différence de
température entre les faces internes et externes d’une paroi dans le cas des
piles (creuses) dont la valeur est égale à 15°C.

III.2.3. Actions dues à la neige

On tient compte de l’effet de la neige seulement pour des ponts


couvert et pour les ponts mobiles.

III.3. ACTIONS DUES A EAU ET A LA GLACE

III.3.1. Action due à l’eau

Elle se manifeste de plusieurs manières. Les phénomènes les plus


rencontrés sont :

- La pression hydrostatique
- La poussée hydrodynamique du courant
- L’action abrasive du courant
- L’affouillement général de rivière et local autour des piles de pont.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 38


Cours de Pont

Par sa vitesse, l’eau développe une action hydrodynamique si les


obstacles mais cette action est négligeable et n’intervient pas dans le calcul de
stabilité des appuis de pont sauf dans un cas de certains batardeaux et
lorsque le mouvement de l’eau est dû à la houle. S’il n y a pas des houles, on
admet que le diagramme de vitesse de l’eau est triangulaire entre le lit et la
surface libre.

III.3.2. Action de la glace sur les piles de pont

Dans les régions froidis, le cours d’eau et les estuaires gèlent en


certaines périodes de l’année. Au moment de débâcle, la couche de glace se
brise et entrainée par le courant, vient s’écraser contre es obstacles fixes
implantés dans le cours d’eau. Ils se développent des efforts dont il faut tenir
compte dans le dimensionnement et la conception de tels ouvrages. Ceci
concerne les piles. La plupart de codes actuels propose de calculer la force
horizontale maximale due à la glace par la formule

𝑄 = 𝐾. 𝑓𝑖 . 𝑏. 𝑕

Où 𝑏= largeur de la pile

𝑕= épaisseur de la couche de glace

𝑓𝑖 = résistance moyenne de la glace en compression

𝑘= coefficient de forme

La norme polonaise 𝑃𝑁 − 85/𝑆 − 10030 conseille d’adopter faute de


mieux les valeurs suivantes :

- Pour 𝑓𝑖 :
1) 750KPa au moment où la glace se met en mouvement
2) 450KPa en concomitance avec le niveau le plus élevé que l’on
peut prévoir pendant la période de débâcle
- Pour 𝑘 :
1) 1 pour un avant-bec rectangulaire en plan
2) 0,9 pour un avant-bec des formes demi-cylindriques

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 39


Cours de Pont

3) 0,6 à 0,81 pour un avant-bec en forme de dièdre vertical d’angle


d’ouverture allant de 45° à 120°.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 40


Cours de Pont

III.4. ACTIONS NON ACCIDENTELLE DUES AU TRAFIC SUR LES


PONTS ROUTIERS

- Il s’agit des effets dus aux surcharges. Nous allons exploiter le système
français. L’historique renseigne que le système français a débuté à 1869
par le décret du 15 Juin 1869. Dès 1869 à 1971 il a été révolutionné
8lois

III.4.1. Norme de 160

Cette norme considère deux systèmes de surcharges : A et B à


disposer sur les chaussées des ouvrages d’art.

III.4.1.1. Système de surcharge A

Exprimé en kgf/m², il est donné par l’expression :


320.000.000
𝐴 𝑙 = 350 +
𝑙 3 + 60. 𝑙² + 225000
La longueur et les longueurs des zones surchargées sont choisies de
manière à produire les effets maxima.

III.4.1.2. Système de surcharges B

Il comprend trois sous systèmes distincts :


- Le sous système Bc qui se compose de camions types ;
- Le sous système Be qui se compose d’un essieu isolé;
- Le sous système Br qui se compose d’une roue isolée.
Pour plus d’informations concernant les dispositions, les effets…il
faut exploiter le fascicule 61, Titre II du cahier de prescriptions
communes de 1960.

III.4.2. Norme de 1971

Nous allons considérer les surcharges définies par le circulaire du


29/Déc/1971 fascicule définit un ensemble des surcharges comprenant, de
façon non cumulative :

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 41


Cours de Pont

- Une surcharge uniformément répartie ou surcharge dont l’intensité


variable avec la longueur d’application, va de 18,66KN/m² pour 10m à
4KN/m² pour 200m.
- Différente surcharge localisée ou surcharge B. Dans le présent cours,
nous allons considérer l’application de cette norme dans les états
limites c’est-à-dire nous allons y insérer quelques coefficients
correcteurs.
a) Quelques définitions
- Largeur roulable 𝐿𝑟 . C’est là largeur mesurée entre les bordures ou les
dispositifs de retenu.
- Largeur chargeable 𝐿𝐶 : 𝐿𝐶 = 𝐿𝑟 s’il y a des bordures de bien 𝐿𝑟 − 50𝑐𝑚 le
long de chaque dispositif de retenu lorsqu’il existe.
𝐿𝐶
- Nombre des voies : 𝑛 = 𝑖𝑛𝑡 avec int : partie entière
3

b) Classe de pont

On distingue trois classes de pont en fonction de leur largeur


roulable.

Classe Largeur roulable


𝐼 ≥ 7𝑚
𝐼𝐼 5,50 < 𝐿𝑟 < 7𝑚
𝐼𝐼𝐼 ≤ 5,50𝑚

III.4.2.1. Système A

Son intensité varie avec la longueur suivant la loi

360
𝐴 𝑙 = 2,30 + 𝑙+12 𝐾𝑁/𝑚² 𝑜ù 𝑙=longueur chargée

Cette densité de charge est multiplié par un coefficient 𝑎1 ,


assimilable à un coefficient de dégressivité transversale, qui dépend de la
classe du pont et du nombre de voies chargées.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 42


Cours de Pont

 Coefficient de dégressivité transversale de la charge 𝐴(𝑙)

Classe du pont Nombre de voies chargées


1 2 3 4 5
I 1 1 0,9 0,75 0,75
II 1 0,9 - - -
III 0,9 0,8 - - -

On défini alors la densité effective 𝑞(𝑙) par

𝑎1 . 𝐴 𝑙
𝑞 𝑙 = 𝑚𝑎𝑥 𝐾𝑁/𝑚²
4 − 0,002. 𝑙

La charge de calcul sur 𝑛′ voies 𝑛′ ≤ 𝑛 est :

𝑄 = 𝑛′ . 𝑉. 𝑎2 . 𝑞(𝑙)

𝑉𝑜
Avec 𝑎2 = 𝑉

𝑉𝑜 = 3,50𝑚 par les ponts de classe I

𝑉𝑜 = 3,00𝑚 par les ponts de classe II

𝑉𝑜 = 2,75𝑚 par les ponts de classe III

D’où 𝑄 = 𝑛′ . 𝑉𝑜 . 𝑞(𝑙)

III.4.2.2. système B

C’est la surcharge mobile localisée. Il est subdivisé à trois sous


système Bc, Bt et Br.

a. Sous-système 𝑩𝑪

Il se compose des camions, des poids individuels égale à 300KN. On


dispose autant des files de deux camions au maximum que des voies de
circulation. Il est affecté d’un coefficient 𝑏𝐶 (dégressivité transversale
dépendant de la classe du pont et des nombre voies.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 43


Cours de Pont

 Coefficient de dégressivité transversale de la charge Bc

Classe du pont Nombre de voies chargées


1 2 3 4 5
I 1,2 1,1 0,9 0,80 0,70
II 1 1 - - -
III 1 0,8 - - -

Le sous-système 𝐵𝐶 pour ce cas est le même que celui de a norme


1960. Voici quelques caractéristiques :

P P P P
𝑃 𝑃
2 2

1,50 4,50 4,50 1,50 4,50

avec 𝑃 = 120𝑘𝑁

 Distance d’axe en axe de deux roues d’un même essieu : 2,00𝑚


 Surface d’impact d’une roue arrière : carré de 0,25𝑚 de côté
 Surface d’impact d’une roue avant : carré de 0,20𝑚 de côté
b. Sous-système 𝑩𝒕

Il se compose de deux tandems à deux essieux de quatre roues


chacun, le poids de chaque essieu étant de 160KN.

- Il ne s’applique aux ponts de I et IIème classes. Le nombre des camions


est limité en deux dans le sens transversal.
- Il est affecté d’un coefficient 𝑏𝑡 égal à 1 pour le pont de Ie classe, 0,9
pour le pont de IIème classe. Pour les sous-systèmes 𝐵𝐶 et 𝐵𝑡 la charge de
calcul est donnée par

𝑄 = 𝛿. 𝑏. 𝐵

Avec 𝑏 = 𝑏𝐶 𝑜𝑢 𝑏𝑡 selon le cas

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 44


Cours de Pont

𝛿 = coefficient de majoration dynamique

c. Sous-système Br

Il se compose d’une roue isolée transmettant une effort de 100kN à


travers une surface d’impact rectangulaire de 0,60 × 0,30𝑚, la dimension
0,60m étant perpendiculaire à l’axe du déplacement des véhicules, représente
la surface au sol des roues jumelées. Il est affecté du même coefficient de
majoration dynamique que Bc et Bt.

NB :

- Le système A et le sous-système Bc sont destinés à l’étude de la flexion


générale des tabliers, le système A étant déterminant pour les portées
supérieures à 20 ou 25m.
- Les sous systèmes Bt et Br sont réservés à l’étude d’effets locaux
(notamment la roue Br, pour le poinçonnement des dalles).
- Ces charges routières de caractère normal, provoquent des efforts de
freinage voire même des forces centrifuges. C’est le freinage d’un
véhicule qui est défavorable. Ainsi l’effort de freinage est un effort
horizontal de 300kN.
- Sur les remblais d’accès des ponts on dispose une charge de densité
uniforme de 10kN/m² ; elle intervient dans le calcul des culées.

III.4.3. Coefficient de majoration dynamique

Le système B est affecté du coefficient de majoration dynamique, qui


est le même pour les trois sous système selon chaque norme. Son expression
est la suivante :

0,4 0,6
𝛿 = 1+𝛼+𝛽 = 1+ +
1 + 0,2. 𝑙 1 + 4 𝐺
𝑆

III.4.3.1. Norme de 1960

- Quand il s’agira de fermes maîtresses, pour chaque arche ou travée, la


longueur l sera la portée de l’arche ou travée considérée, G le poids total de

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 45


Cours de Pont

l’ouvrage dans cette arche ou travée, et S le poids total le plus élévé des
essieux du système 𝐵 𝐵𝐶 qu’il sera possible de placer sur le tablier de
cette arche ou travée.
- Quand il s’agira du tablier d’un pont à fermes latérales, métalliques ou en
BA ou précontraint, et que la couverture de ce tablier sera formée d’une
dalle continue (telle qu’une dalle en BA), la longueur 𝑙 sera la distance
entre axes des appuis sur les fermes, ou la portée de ces dernières si elle
est inférieure à la dite distance, G sera le poids total d’une section de
tablier de longueur 𝑙 et de toute largeur, tous les éléments compris,
chaussée, trottoirs, chapes, couverture longerons, pièces de pont mais à
l’exclusion des éléments des fermes principales, et S le nombre d’essieux
relatif à la longueur 𝑙. Le coefficient de majoration 𝛿 ainsi calculé
s’appliquera à tous les éléments du tablier.

Quand il s’agira de la couverture d’un pont à poutres multiples sous


chaussée et que cette couverture sera formée d’une dalle continue, 𝑙 sera
prise égale à la distance entre plan moyens de poutres de rive, ou à la portée
de ces dernières si elle est inférieure à la dite distance. G le poids total d’une
section de couverture de longueur 𝑙 et comprise entre plans moyens des
poutres ou nervures de rive, limitée à la seule dalle de couverture et aux
éléments reposant sur elle. S sera calculé comme précédemment. Le
coefficient 𝛿 obtenu s’appliquera au calcul de toutes les dalles élémentaires.

III.4.3.2. Norme de 1971

- Pour le calcul des poutres ou fermes maîtresses : 𝑙=longueur de la


travée étudiée.

G= poids total de cette travée

S= poids total maximal des essieux du système 𝐵 𝐵𝑐 𝑜𝑢 𝐵𝑡 disposés


sur cette travée.

- Pour le calcul des dalles de couvertures : 𝑙 = max 𝑙𝑟, 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒


G= poids total d’une section de couverture de longueur l et de toute la
largeur relative à cette couverture et aux éléments reposant sue elle.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 46


Cours de Pont

S= poids total maximal des essieux du système 𝐵 𝐵𝑐 𝑜𝑢 𝐵𝑡 qu’il est


possible placer sur la longueur 𝑙.
𝛿𝐵𝐶
- Le coefficient 𝛿 = 𝑚𝑎𝑥 pour toutes les charges du système B.
𝛿𝐵𝑡

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 47


Cours de Pont

CHAP IV. CONCEPTION DE L’OUVRAGE

IV.1. INTRODUCTION

Nous avons vu dans le troisième chapitre les préalables pour


concevoir un pont. Nous en avons côté la en plan de la route à desservir, ces
profils à 𝑙 et à travers, les gabarits, l’étude du sol…parlons maintenant de la
conception proprement dit.

IV.2. CHOIX DES DIMENSIONS PRINCIPALES

IV.2.1. Portée et implantation

1ère règle : Le prix de la superstructure d’un pont au m² augmente avec la


portée 𝑙

𝑃𝑟𝑖𝑥
= 𝑘1 . 𝑙
𝑚²

2ème règle : la solution la plus économique est celle dont le prix de la travée est
égale à celui de la pile plus sa fondation.

En effet, si :

𝑃𝑟 = prix d’une culée

𝑃𝑝 = prix d’une pile

𝑃𝑡 = prix d’une travée

𝑙 = longueur d’une travée

𝑙𝑡 = longueur totale du pont

𝑛 = nombre des travées

𝑃 = le prix d’un pont à plusieurs travées

𝑃 = 2𝑃𝐶 + 𝑛 − 1 𝑃𝑝 + 𝑛. 𝑃𝑡

𝑙𝑡 2
Or 𝑃𝑡 = 𝑘. 𝑙² = 𝑘. 𝑛

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 48


Cours de Pont

𝑙²𝑡
⟹ 𝑃 = 2𝑃𝐶 + 𝑛 − 1 𝑃𝑝 + 𝑘.
𝑛

𝜕𝑃 𝑙²𝑡
= 𝑃𝑝 − 𝑘. =0
𝜕𝑛 𝑛²

𝜕𝑃
= 𝑃𝑝 − 𝑃𝑡 = 0
𝜕𝑛

⟹ 𝑃𝑝 = 𝑃𝑡

NB: Il n’y a pas que les données économiques qui déterminent l’économie. Les
relations ci-dessus ne sont valables que quand toutes autres sont
constantes.

IV.2.2. Largeur du pont

Elle est déterminée par le profil à travers à la route car la route à


priorité sur le pont.

Elle effet, dans le passé c’était un souvent l’emplacement optimal du


pont qui déterminait le tracé.

Plus récemment du fait du développement de la circulation


automobile on est passé à l’extrême inverse : le tracé est déterminé en tenant
compte de ces avantages pour la circulation et le pont devait s’y adapter :

- Parfois on peut la réduire pour le long viaduc


- La largeur d’un pont de circulation (une bande) peut varier entre 3 à
3,5m.

IV.3. CHOIX DES MATERIAUX

IV.3.1. Facteurs déterminants

a) Le site

- En ville : la préfabrication (BA, BP ou métallique)


- A la campagne : le BA, la maçonnerie voire le bois si la portée est faible
- Dans la zone industrielle : le métal
- Au bord de la mer : le béton
Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 49
Cours de Pont

b) Le but de la construction

- Pont définitif : maçonnerie, BA, BP, métal


- Pont provisoire : bois ou métal
c) La durée de construction

- Délai court : le béton précontraint


- Délai normal : n’importe quel type de matériaux
d) Etat du sous-sol

- Lorsque le sol est mauvais c’est-à-dire lorsque 𝜎 < 1𝑘𝑔/𝑐𝑚², il faut


choisir l’acier, éventuellement le bois
- Lorsque le sol est bon, on prend n’importe quel type de matériaux.

IV.3.2. L’acier

a) Avantage

- L’acier est homogène et travaille en traction ainsi qu’en compression


- Légèreté : les éléments en acier sont légers.
D’où l’utilisation de l’acier pour des grandes portée avec des
fondations petites.
- La hauteur de la superstructure h est faible est faible
- Les ouvrages en acier sont démontables.
b) Désavantages

- La corrosion
- L’entretien permanent : coûteux
- La déformabilité : danger de flambement.

IV.3.3. Le béton armé

a) Avantages

- Pas d’entretien
- Exécution facile

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 50


Cours de Pont

b) Inconvénients

- Poids, d’où il est utilisé pour les portées faibles mais avec des
fondations massives.
- Fissuration fréquente
- Utilisation obligatoire des échafaudages, des coffrages voire même des
cintres.

IV.3.4. Le béton précontraint

a) Avantages

- Plus légère que le béton armé mais moins que l’acier


- Pas d’entretien
- Pas de fissuration
b) Désavantage

L’exécution est délicate.

IV.3.5. Domaine économique d’application des matériaux


(ponts dalles ou à poutres)

Soit 𝑙 la portée isostatique c’est-à-dire la portée d’un pont posé sur


deux appuis simples.

0 10 20 30 40 50 𝑙

𝑃𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑏é𝑡𝑜𝑛 𝐵𝐴
𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡

𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟

𝑃𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝐵𝐴
𝑏é𝑡𝑜𝑛
𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡 𝐵𝑃

𝐴𝑐𝑖𝑒𝑟

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 51


Cours de Pont

NB :
- Lorsque le pont est continu c’est-à-dire hyperstatique, les portées
hyperstatiques économiques 𝑙𝑕 sont égales aux portées isostatiques
correspondantes majorées de 50%.
- Pour le pont en bois la portée isostatique 𝑙 est telle que :
 𝑙 ≤ 10𝑚 pour les ponts à poutres
 l ≤ 60m pour les ponts en treillis.

IV.4. CHOIX DE LA FORME

IV.4.1. Forme transversale

a) Généralité
- Faible portée : dalle pleine en béton armé car la charge permanente
n’est pas à craindre.
- Portée moyenne : la charge permanente commence à augmenter, il faut
alors une dalle avec trou (BP) ou poutre (BA, BP, acier).
- Grande portée : Poutre en acier, cuissons (BP ou acier) car la charge
permanente devient importante.
b) Béton armé

Dalle pleine, dalle avec trous exclus, poutres, caissons exclus,


poutres en I exclus.
c) Béton précontraint

Dalle pleine exclus, dalle avec trous surtout si la fabrication en


usine, poutre préfabriquée : la portée sera limitée par les engins de
manutention et de transport.
Poutre préfabriquée aux chantiers : pas de restriction particulière
Caisson : fabrication ou montage aux chantiers
d) Métal (acier)

A exclure quand la portée est trop faible cas le métal est trop cher.
Portée moyenne : poutrelle plus dalle en BA
Grande portée : caissons

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 52


Cours de Pont

e) Hauteur économique (h)

La hauteur économique du tablier (poutre plus dalle) est donnée en


fonction de la portée isostatique 𝑙 par le tableau ci-dessous :

Type de section du pont 𝑩𝑨 𝑩𝑷 𝑨𝒄𝒊𝒆𝒓


Dalle 𝑙/15 𝑙/12 -
Poutre 𝑙/12 𝑙/18 𝑙/18
Caisson - 𝑙/22 𝑙/22
Hauteur Moyenne 𝑙/15 𝑙/20 𝑙/20

IV.2.3. Forme longitudinale (avec 𝐥 la portée)

a. Portée faible

0 < 𝑙 ≤ 30𝑚 : pont isostatique, alors les poutres sont en hauteur


constante.

b. Portée moyenne : 𝟑𝟎 < 𝑙𝑡 ≤ 60𝑚: pont continu pour réduire le


moment, on a recourt au pont continu
- à hauteur constante

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 53


Cours de Pont

- A hauteur variable si l’on veut diminuer davantage le moment en


travée. On peut aussi faire recourt au pont cantilever.

- Pont cantilever
 A hauteur constante

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 54


Cours de Pont

 A hauteur variable

c. Grande portée : 𝟔𝟎 ≤ 𝒍𝒕 ≤ 𝟏𝟓𝟎𝒎

Comme le poids mort devient prépondérant, on a recourt au pont « à


efforts normaux », qui ont l’avantage de faire solliciter leur section seulement
en compression où en traction avec peu de flexion. Ces ponts seront alors en
treillis. La hauteur

𝑙 𝑙
𝑕= à
10 7

- Les ponts VIRENDEEL

- Les ponts en Arc

Par exemple le pont Bowstring

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 55


Cours de Pont

Câble
(suspent)
Arc
(comprimé)

Tirant (tiré)

d. Très grande portée : 150 < 𝑙 < 300𝑚

Il faut des ponts à efforts normaux type spécial appelé pont


haubané ou pont à hauban.

e. 𝒍 > 300𝑚

C’était autrefois le domaine de ponts suspendus. On y trouve


maintenant les ponts suspendu et le pont haubanés. La frontière entre les
deux n’est pas nette. Le grand intérêt des ponts haubanés est qu’il ne
nécessite pas le massif d’encrage, mais lorsqu’il est possible de fixer les câbles
dont les rochers, le pont suspendu peut reprendre l’avantage.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 56


Cours de Pont

Néanmoins, pour les portées de l’ordre de 1000m, le pont suspendu


est jusqu’à présent le seul type à envisager

Câbles porteurs Câbles ou suspentes

Pylône Poutre maîtresse Béton


d’encrage

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 57


Cours de Pont

CHAP V. CALCUL DES POUTRES

V.1. CALCUL DES POUTRES PRINCIPALES DE PART ET D’AUTRE


DU TABLIER

On a souvent des poutres latérales sur le pont sur le pont


métallique. On examine successivement les effets produits par :

- Le poids propre
- Le passage du convoi
- La surcharge uniformément repartie fixe
- La surcharge uniformément reparties mobiles

La surcharge uniformément repartie fixe est égale à la moitié du


poids du tablier. Quant au poids propre il est inconnu.

On prédimensionne, on calcule les efforts et des sections. Ceci


permet de connaître le poids propre avec une plus grande précision.

 Efforts dûs aux surcharges locales

Pour le cas des surcharges centrées (exemple pour une bande de


roulement) chaque poutre reprend la moitié de la surcharge.

Pour le cas des surcharges excentrées (Ponts de plus d’une bande de


roulement), il faut tenir compte de la plus grande réaction. Les réactions sont
déterminées en considérant la position du convoi selon les normes, le tablier
étant considéré comme une poutre sans poids posée sur deux appuis simples
qui sont les deux poutres latérales.

𝑃
𝑒
1 2

𝑅1 𝑅2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 58


Cours de Pont

𝑃 2𝑒 𝑃 2𝑒
𝑅1 = 1+ 𝑒𝑡 𝑅2 = 2−
2 𝑙 2 𝑙

Dans le cas des poutres continues, on utilisera les lignes


d’influence.

V.2. SECTION DANGEREUSE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE


POSEE SUR DEUX APPUIS ET PARCOURU PAR UN CONVOI

Un convoi est un système de charges concentrées pouvant se


déplacer de leur ensemble, les distances entre diverses charges restant
invariables au cours du déplacement. Les valeurs maximales des efforts
tranchants sont obtenues au droit des appuis, leur rechercher ne présente
pas de difficultés. Par contre c’est celle du moment maximum qui est
problématique. Les lignes d’influence ne permettant pas de déterminer avec
précision la position de la position de la section au moment maximum, le
théorème de Barré donne solution à ce problème. En effet, selon ce théorème,
le moment fléchissant est maximal au droit d’une charge (essieux) lorsque
cette charge et la résultante générale des charges du convoi se trouvent dans
les sections symétriques par rapport au milieu de la poutre (résultante des
charges du convoi se trouvant effectivement sur la poutre). L’application de ce
théorème pour le cas de deux charges égales distances de « a » donne :

𝑃. 𝑙 𝑎 2
𝑀𝑚𝑎𝑥 = 1−
2 2𝑙

Si toutes ‘’a’’ est plus grande que 2 − 2 c’est-à-dire 𝑎 > 0,586𝑙, le


moment maximal est obtenu en disposant une des charges au milieu de la
poutre, l’autre se trouvant au-delà de l’appui ; on a alors

𝑃. 𝑙
𝑀𝑚𝑎𝑥 =
4

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 59


Cours de Pont

V.3. CALCUL DES POUTRES SOUS-CHAUSSEE SOLIDARISEES


PAR LES ENTRETOISES

V.3.1. Répartition transversale des charges

V.3.1.1. Méthode ancienne

2 3

1. Dalle
2. Longeron
3. Entretoise
4. Poutre principale

Pour le calcul, on considère que la dalle est posée sur les longerons
et les longerons sur les entretoises, celles-ci sur les poutres et les poutres sur
les appuis ; les différents éléments étant considérés comme isostatiques.

V.3.1.2. Méthode moderne

Tout travaille et les longrines sont supprimées dans les ponts


routes. Deux hypothèses de calcul sont possibles selon le rapport des
moments d’inertie entre l’entretoise et la poutre.

- Première hypothèse

I entretoise
O
I poutre principale

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 60


Cours de Pont

Il n’y a pas de lien entre les poutres principales, ainsi, si une force
concentrée P de 2KN est appliquée à la poutre n°3, les flèches et les charges
en 1,2 et 4 sont nulles. Par contre la flèche en 3 n’est pas nulle et sa charge
vaut P=1KN.

- Deuxième hypothèse

I entretoise

I poutre principale

Les efforts se répartissent entre les poutres proportionnellement à


leur coefficient de répartition transversale.

V.3.1.3. Calcul des coefficients de répartition

Pour l’établissement des formules pratiques, pour les ponts à


poutres multiples, on se réfère à l’étude de Monsieur J. COURBON dans les
annales de ponts et chaussées intitulées « Calcul des ponts à poutres
multiples solidarisées par les entretoises.

Selon COURBON, l’effet d’une charge 𝑃 appliquée à la poutre j


dépend du nombre 𝑛 des poutres, de leur numéro 𝑖, de la distance 𝑑 d’axe en
axe des poutres et de l’excentricité 𝑒 de la charge par rapport au centre. La
part de chaque poutre 𝑖 ou réaction d’appui est donnée par

𝑃 𝑛 + 1 − 2𝑖 𝑒
𝑅𝑖𝑗 = 1+
𝑛 𝑛² − 1 𝑑

𝑒 est compté positivement à gauche par rapport à l’axe longitudinal


du pont. Concernant la numérotation, si le nombre des poutres est impair, la
𝑛 +1
poutre médiane portera le numéro .
2

Considérons le pont à quatre poutres identiques

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 61


Cours de Pont

1 2 3 4

𝑑 𝑑 𝑑

a) Charge unité appliquée à la poutre n°1

1
𝑒 = 𝑑 + 𝑑 = 1,5𝑑
2

1 3
𝑅𝑖1 = 1 + 5 − 2𝑖
4 5

7
𝑅11 =
10

4
𝑅2.1 =
10

1
𝑅3.1 =
10

−2
𝑅4.1 =
10

7 4 1 2 10
Preuve 𝑃 = Σ𝑅 ⟹ 10 + 10 + 10 − 10 = 10 = 1

a) Charge unité appliqué à la poutre N°2


𝑑
𝑒=
2
1 5 − 2𝑖
𝑅𝑖2 = 1+
4 5
4
𝑅12 =
10
4
𝑅22 =
10

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 62


Cours de Pont

2
𝑅32 =
10
1
𝑅42 =
10
𝑅=1

b) Charge unité appliquée à la poutre n°3


1 2 2 4
𝑅23 = 𝑅33 = 𝑅43 =
10′ 10′ 10′ 10

c) Charge appliquée à la poutre 4


𝑒 = −1,5𝑑
−2 4
𝑅14 = 𝑅34 =
10 10
1 7
𝑅24 = 𝑅44 =
10 10
Comme le moment d’inertie de l’entretoise tend vers l’infini,
les lignes d’influences sont des droites .La connaissance de deux, pour
chacune, suffit pour le tracer. L’un de deux points est le milieu (point où
excentricité vaut 0. Par conséquent toutes les poutres ont le même coefficient
1
de répartition égal à l’inverse du nombre des poutres ; soit = 0,25 pour notre
4

cas
NB: Au lieu d’appliquer la charge au droit des différentes
poutres, on peut l’appliquer à n’importe quelle section de l’axe de l’entretoise.
Le diagramme des lignes d’influences des réactions d’appuis de notre exemple
est le suivant:

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 63


Cours de Pont

−0,2 −0,2

0,1
0,1

0,25 0,25

2
0,4
3
0,4

0,7
4 0,7

On définit un nouveau concept appelé coefficient


𝑛+1−2𝑖 𝑒
d’excentrement ou coefficient d’excentricité ∆𝑖 défini par ∆𝑖 =1+6 × ×𝑑
𝑛 2 −1

Avec e=l’excentricité de la résultante des charges concentrées

V.3.1.4. Détermination des valeurs de sollicitations

En pratique, on commence à déterminer à déterminer l’excentricité et de la


résultante en disposant le convoi selon les normes, puis le coefficient
d’excentricité ∆𝑖 et enfin les sollicitations.

a) Moment fléchissant

On calcul le moment fléchissant total à l’abscisse en


considérant le tablier comme une poutre sans dimension transversale. On
réparti le moment M(x) dans les différentes poutres transversales selon la loi.
𝑀
𝑀𝑖 = .∆
𝑛 𝑖
Le moment maximum s’obtient pour la poutre de rive se trouvant du même
côté que la résultante des forces.
-Si le pont comporte un nombre impair des poutres dans la poutre médiane,
on a : car ∆= 1
Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 64
Cours de Pont

𝑀
𝑀𝑖 =
𝑛

D’où: pour la poutre médiane, la valeur du moment 𝑀𝑖 est indépendance de


l’excentricité.
-Si les charges sont symétriques par rapport au plan axial de symétrie,
e =0 et M
𝑀
𝑀𝑖 = 𝑛 : le moment fléchissant sera réparti également entre les poutres

b) Effort tranchent
𝑉
L’effort tranchant 𝑉𝑖 = 𝑛 . ∆𝑖

c) Réaction des entretoises sur les poutres


𝑅
La réaction 𝑅𝑖 =𝑛

V.3.1.5. Répartition transversale de la surcharge uniforme


mobile (foule ou surcharge A)

A partir du diagramme des lignes d’influence des réactions


d’appui on détermine la surface d’influence de chaque poutre .Les surfaces
d’influence peuvent être négatives ou positives. Pour déterminer la part de la
poutre, on multiplie la charge par unité de surface par la surface positive.
Considérons le cas précédant pour lequel on a tracé le
diagramme des réactions d’appui.
-Pour la poutre n°1 : on détermine les surfaces d’influence de la manière
suivante:

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 65


Cours de Pont

𝑑 𝑑 𝑑
−0,2

𝑑1 𝑑2
0,1

0,7

Pour la poutre n°2

+ 0,1
+
+

0,4

0,4 + 0,1
𝑆2+ = . 3. 𝑑 𝑆2− = 0
2
NB: En pratique, pour simplifier le travail on suppose que la charge mobile
uniforme se répartie équitablement sur toute les poutres.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 66


Cours de Pont

CHAP VI. CALCUL DES ENTRETOISES

VI.1. PRINCIPE

Il faut exploiter la théorie de J.COURBON qui considère les


entretoises comme des poutres continues posées sur les appuis sur les appuis
élastiques (qui sont les poutres principales).
Pour déterminer les efforts dans une entretoise, il faut
commencer à déterminer les valeurs des réactions 𝑅1 au droit de chacune des
poutres. A partir de ces réactions on détermine les lignes d’influence des
moments fléchissant et des efforts tranchants pour différentes sections.

VI.2. LIGNE D’INFLUENCE DES REACTIONS D’APPUI

Cfr les poutres


𝑃
𝑅𝑖 = .∆
𝑛 𝑖
VI.3 LIGNE D’INFLUENCE DES MOMENTS FLECHISSANT OU
REPARTITION TRANSVERSALE DES MOMENTS
FLECHISSANTS

On applique une charge unitaire non seulement sur les poutres


mais aussi au milieu de l’entretoise. On calcule pour chaque cas le moment
fléchissant. La ligne d’influence des moments est obtenue en reliant les
ordonnés des moments ci-dessus appliqués à chaque poutre.
-pour la ligne d’influence du moment 𝑀2 :
 On applique la charge unité à la poutre N°1,
 On calcule les réactions sur toutes les poutres (𝑅11 , 𝑅21 , 𝑅23 , 𝑅41 )
 On calcule le moment au niveau de la poutre n°2 et on place cette
valeur en ordonné au niveau de la poutre N°1
 La charge unité étant appliquée à la poutre N°2 par la même méthode,
on détermine l’ordonnée au niveau de la poutre N°2.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 67


Cours de Pont

 Après avoir procédé de la même manière pour toutes les poutres, on


relie les ordonnés successives pour constituer la ligne d’influence du
moment 𝑀2 :
 Pour la ligne d’influence du moment𝑀3 , on applique la charge unité à la
poutre N°1, on détermine les réactions 𝑅1 et on calcul les moments au
niveau de la poutre N°3 On place les différentes ordonnées au niveau
des poutres i.

 pour la ligne d’influence du moment M0 avec 0 le milieu de l’entretoise


on applique la charge unité au droit de chaque poutre qu’à la section
médiane 0.
Pour chaque diagramme, il faut aussi calculer les surfaces d’influence
qui permettront de calculer le moment fléchissant dû à la foule.

VI.4. LIGNE D’INFLUENCE DES EFFORTS TRANCHANTS

Pour déterminer le diagramme des lignes d’influence de l’effort


T à une section quelconque, on procède de la manière suivante :
- On applique la charge unité au 1e appui, on détermine les sections
d’appui au droit de toutes les poutres, on calcule l’effort T à la section
considérée et on place cette valeur en ordonnée au droit de la poutre où
on a appliqué la force unité.
- On applique la force unité à la deuxième poutre et on calcul l’effort T à
la section considérée puis on place cette valeur en ordonner à deuxième
poutre.
- Après avoir procédé de la même manière pour toutes les poutres, on
trace (relie) le digramme.

NB:
1) Pour la section considérée on doit déterminer l’effort T à gauche et
l’effort T à droite.
2) On peut partir facilement du diagramme de la ligne d’influence des
réactions d’appui pour déterminer la diagramme de la ligne d’influence
des efforts tranchants.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 68


Cours de Pont

VI.5. DETERMINATION DES CHARGES

On considère la partie de la dalle comprise entre deux entretoises


comme simplement appuyé et sans poids et l’on admet que l’effet d’une charge
appliquée se répercute sur deux entretoises qu’ils encadrent. On détermine la
réaction R de cette entretoise en étude en considérant les charges situées sur
les deux panneaux de part et d’autre de cette entretoise. C’est cette réaction R
qui sera prise comme charge pour la détermination des éléments de
réduction.
On peut procéder par la statique appliquée ou par la méthode de ligne
d’influence. Pour la méthode de la ligne d’effluence, on exploite le théorème
des triangles semblables. La ligne d’influence de la réaction R à l’entretoise
considérée est donnée par :

𝑎𝑖 𝑎𝑖+1
𝐸𝑖−1 𝐸𝑖 𝐸𝑖+1

Exercices
Soit un pont de quatre poutres identiques distantes de 2,9m
d’axe en axe. Les entretoises sont distantes de 4,2m. Il a deux bandes de
roulement. Déterminer les efforts de la foule et du convoi sur une entretoise
intermédiaire.
Résolution

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 69


Cours de Pont

Détermination des charges

4,2𝑚 4,2𝑚
𝐸1 𝐸2
𝐸3

Convoi
Sous système 𝐵𝐶

Première position

𝑃 𝑃

1,5

1
4,2𝑚 4,2𝑚

𝑦 1 2,7
= ⟹𝑦= = 0,64
4,2 − 1,5 4,2 4,2

𝑅 = 𝑃. 𝑦 + 𝑃. 1 = 1,64𝑃

Ou encore

𝑃 𝑃
2,7 1,5

4,2 4,2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 70


Cours de Pont

Chaque partie de chaque travée étant considérée comme isostatique, la


réaction à l’entretoise en étude vaut :

2,7
𝑅 = 𝑃 + 𝑃. = 1,64𝑃
4,2

Deuxième position

𝑃 𝑃
0,75 0,75

4,2 4,2

𝑦 1
=
4,2 − 0,75 4,2

3,45
⟹𝑦= = 0,82
4,2

𝑅 = 0,82𝑃 × 2 = 1,64𝑃

Compte tenu de nombre des bandes de roulement et du coefficient de


majoration dynamique, la réaction vaut :

𝑅 = 1,64.2. 𝛿

= 3,28𝑃. 𝛿 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃 = 120𝐾𝑁 ⟹ 𝑅 = 393,6. 𝛿

En considérant la réaction de chaque fil de roue, on a

393,6. 𝛿
𝑅= = 98,4𝛿
4

Convoi 𝐵𝑡

Considérons le poids d’une roue

4,2 − 1,35
𝑦= = 0,68
4,2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 71


Cours de Pont

𝑅 = 1,68𝑃. 𝑏. 𝛿

= 1,68.80.0,9. 𝛿

= 120,96. 𝛿

𝑃 𝑃
1,35

4,2 4,2

Nous adoptons le deuxième cas c’est-à-dire le cas du sous système 𝐵𝑡 .

b) Foule

Normalement on doit commencer à calculer la surcharge.

A. Considérons qu’elle est donnée et qu’elle est égale à 4KN/m²

8,4.1
𝑆= = 4,2
2

4𝐾𝑁
𝑅= = 4,2𝑚 = 16,8𝐾𝑁/𝑚
𝑚2

4,2𝑚 4,2𝑚

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 72


Cours de Pont

2. Moment fléchissant

2.1. Sur appui

Nous allons déterminer le moment à la poutre n°2 à partir du diagramme de


𝑙𝑖𝑀2
2,9 2,9 2,9

1 2 3 4

Charge appliquée à la poutre n°1

0,7 2,9

𝑀 = 0,7.2,9 − 1.2,9 = −0,87

Charge unité appliqué à la poutre n°2

0,4 0,3

𝑅12 = 0,4 𝑅22 = 0,3 𝑅32 = 0,2 𝑅42 = 0,1

𝑀 = 0,4.2,9 = 1,6

𝑃 = 1 𝑒𝑛 3 ⟹ 𝑅13 = 0,1

𝑀 = 0,1 × 2,9 = 0,29

𝑃 = 1 𝑒𝑛 4 ⟹ 𝑅14 = −0,2 ⟹ 𝑀 = −0,2.2,9 = −0,58

1 4 + 1 − 2.1 𝑒 1 3 𝑒
𝑅1𝑗 = 1+6 . = 1 + 3. .
4 4² − 1 2,9 4 5 2,9

1
= 1 + 0,62𝑒
4

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 73


Cours de Pont

𝑅1𝑗 = 0,25 + 0,155𝑒

Quand P est appliqué en 1

0,87

0,58
𝑑2 𝑑3
𝑑1
0,29 𝑑4

1,16

𝑑1 2,9 − 𝑑1
=
0,87 1,16

= 2,523 − 0,87𝑑1

1,16𝑑1 + 0,87𝑑1 = 2,523

𝑑1 = 1,24

𝑑2 = 2,9 − 1,24

= 1,66

𝑑4 2,9 − 𝑑4
=
0,58 0,29

𝑑4 = 1,93

𝑑3 = 2,9 − 1,93 = 0,97

Calcul des surfaces

0,87.1,24 0,58.1,93
𝑆2− = + = 1,099
2 2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 74


Cours de Pont

1,66 + 2,9 + 0,97


𝑆2+ = = 3,207
2

𝑅1𝑗 = 0,25 + 0,103𝑒

𝑀2 = 0,25 + 0,103𝑒 . 2,9 = 0,725 + 0,298𝑒

𝑃 = 1 𝑒𝑛 3 ⟹ 𝑒 = −1,45

𝑀2 = 0,725 − 0,298.1,45

= 0,29

 Moment dû à la surcharge A

𝑀+ = 16,8 × 3,207 = 53,87𝐾𝑁/𝑚


𝑀𝑚𝑎𝑥
𝑀− = 16,8 × 1,099 = 18,46𝐾𝑁/𝑚

 Moment dû au convoi

0,85 0,27 0,85

0,16 2,00 1,00 2,00

0,87 1,00 0,58

𝑥1 𝑥4

𝑥3
𝑥2 0,29

𝑥1 1,16
= ⟹ 𝑥1 = 0,181
0,26 1,66

𝑥2 0,29
= ⟹ 𝑥2 = 0,49
3,27 1,93

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 75


Cours de Pont

𝑥3 0,29
= ⟹ 𝑥3 = 0,34
2,27 1,93

𝑥4 0,29
= ⟹ 𝑥4 = 0,04
0,27 1,93

𝑥 + = 1,051

𝑅 = 120,96. 𝛿

𝑀 = 120,96. 𝛿. 1,051

= 127,12. 𝛿. 𝐾𝑁𝑚

2.2. Moment au milieu

2,9 2,9 2,9

1 2 3 4

- Charge unité en 1

𝑅11 = 0,7, 𝑅21 = 0,4, 𝑅31 = 0,1, 𝑅41 = −0,2

2,9 2,9
𝑀0 = 0,7 − 1 . 2,9 + + 0,4. = −0,725
2 2

- Charge unité en 2
𝑅12 = 0,4, 𝑅22 = 0,3, 𝑅32 = 0,2, 𝑅42 = 0,1

𝑀0 = 0,4.4,35 + 0,3 − 1 . 1,45 = 0,725

- Charge unité en 3

𝑅13 = 0,1, 𝑅23 = 0,2, 𝑅33 = 0,3, 𝑅43 = 0,4

𝑀0 = 0,1.4,35 + 0,2.1,45 = 0,725

- Charge unité en 3

𝑅14 = −0,2, 𝑅24 = 0,1, 𝑅34 = 0,4, 𝑅44 = 0,7

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 76


Cours de Pont

𝑀0 = −0,2.4,35 + 0,1.1,45 = −0,725

- Charge unité en 0
1
𝑅10 = 𝑅20 = 𝑅30 = 𝑅40 = = 0,25
4

𝑀0 = 0,25 4,35 + 1,45 = 1,45

2,9 2,9 2,9

0,725

1,45 0,725
0,725

2.3. Moment en 𝑶′ avec 𝑶′ le milieu de la distance entre la


poutre n°1 et la poutre n°2

- Charge unité en 1

0,9
𝑅11 = 0,7 𝑀𝑂′ = 0,7 − 1 = −0,435
2

- Charge unité en 2

𝑅12 = 0,4 𝑀𝑂′ = 0,4.1,45 = −0,58

- Charge unité en 3

𝑅13 = 0,1 ⟹ 𝑀𝑂′ = −0,2.1,45 = 0,145

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 77


Cours de Pont

- Charge unité en 4

𝑅13 = −0,2 ⟹ 𝑀𝑂′ = −0,2.1,45 = 0,29

- Charge unité en O’

1 4 + 1 − 2.1 2,9 1 18
𝑅10 ′ = 1+4 . = 1+ = 0,55
4 4² − 1 2,9 4 15

𝑀0′ = 0,55.1,45 = 0,797

0,435 0,29

0,114

0,58

3. L’effort tranchant

3.1. Effort tranchant au niveau de la poutre 1 charge unité


appliquée à la poutre n°1

𝑅11 = 0,7

𝑅21 = 0,4

𝑅31 = 0,1

𝑅41 = −0,2

- Charge unité en 1

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 78


Cours de Pont

𝑇1 = 0,7

- Charge unité en 2

𝑇1 = 0,4

- Charge unité en 3

𝑇1 = 0,1

- Charge unité en 4

𝑇1 = 0,2

2,9 2,9 2,9


0,2

𝑑1
𝑑2

0,1

0,4

0,7

𝑑1 2,9 − 𝑑1
=
0,1 0,2

0,1.2,9
𝑑1 = = 0,96
0,1 + 92

𝑑2 = 2,9 − 0,96 = 1,646

1,94 + 2,9 + 2,9 . 0,7


𝑆1+ = = 2,709
2

0,2 × 0,96
𝑆1− = = 0,096
2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 79


Cours de Pont

+
𝑇𝑚𝑎𝑥 = 𝑅. 2,709 = 16,8.2,709 = 45,511
𝑇max 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑢𝑙𝑒 =

𝑇𝑚𝑎𝑥 = 𝑅. 0,096 = 16,8.0,096 = 1,612

𝑅 𝑅 𝑅 𝑅

𝑑1

𝑥4
𝑥3
𝑥2
𝑥1 0,1

0,4

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 80


Cours de Pont

CHAP VII. LES APPAREILS D’APPUI

1. GENERALITE
A. Rôle
Les tablier des ponts reposent en général sur les appuis (pile et
culées) par l’intermédiaire d’appareils d’appui, conçus pour transmettre des
efforts essentiellement verticaux, ou, à la fois des efforts verticaux et des
efforts horizontaux, et de permettre le mouvement de rotation (dû aux charges
d’exploitations ou aux déformations imposées) les appareils d’appui reposent
sur les culées des travées indépendantes, sur les culée et les piles des ponts
continus et leur transmettent les charges supportées par les poutres On
distingue deux sortes d’appareils d’appuis :
-les appareils d’appui fixes qui assurent l’immobilité de la section
qui repose sur aux mais permettent les rotations
-les appareils d’appui mobiles qui permettent à la poutre une
libre dilatation. Ces appareils doivent être simples et tels que la réaction
d’appui mutuelle passe dans l’axe de la section d’appui.

B. APPAREILS D’APPUI POUR PONTS DE FAIBLE PORTEE

B.1. Appareils d’appui à friction

Ils sont constitués par deux plaques en acier moulé l’une fixée à
la culée, l’autre à la poutre et qui devaient glisser l’une sur l’autre .Ce genre
d’appareil n’existent plus car ils fonctionnent mal:
-Si les plaques en contact ont une grande surface, elles ne
transmettent pas les rotations.
-Si les surfaces sont faibles, les forces de frottement sont élevés et
les déplacements se font avec grippage des plaques
-la rouille qui augmente le coefficient de frottement et peut même
empêcher le fonctionnement.

B.2. Appareil d’Appui moulé

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 81


Cours de Pont

On en trouve celui qui est constitué de deux sabots en contact


par une surface cylindrique, la fixité est obtenue par les ergots qui pénètrent
dans les logements prévus à cet effet .Le sabot supérieur est boulonné sur les
semelles de la poutre et le sabot inférieur est scellé sur la pile ou la culée en
bain de mortier.

POUTRE

SABOT
SUPERIEUR

ERGOT DE
trou pour boulon SOLIDARISATION
de fixation

sabot inférieur

B.3. Appareils d’appui en caoutchouc

Les appareils d’appui en acier moulé qui tendent de plus en plus


à être remplacés, dans les ponts à faible portée, par des plaques de
caoutchouc synthétiques appelés » plaque de néoprène ». Ces plaques sont
couramment employées pour le pont en béton armé et en Béton précontraint
voire les ponts métalliques. Elles font partie des appareils d’appui en
élastomère (en général, un polychloropène , tels que le néoprène et des tôles
d’acier jouant le rôle de frette(mon apparente, la liaison entre les tôles et
l’élastomère étant obtenue par vulcanisation l’épaisseur des frettes est
comprise entre 1 et 3mm et l’épaisseur des feuilles d’élastomère est , en
général, de 8,10,12 et 16mm. Leurs dimensions en plan sont 100x100mm².
On peut dire donc qu’un appareil d’appui à néoprène est formé de
plusieurs plaques constituées, chacune par une feuille de caoutchouc colée à
une plaque de tôle d’acier dont le rôle est de fretter le néôprène.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 82


Cours de Pont

Des tels appareils d’appui sont vérifiés à la compression et à la


distorsion .Pour les contraintes de compression on :
𝑃1
 ≤ 95 bars à vide
𝑆
𝑃2
 ≤ 135 bars pour l’ouvrage chargé
𝑆

Pour la distorsion on a :
 Distorsion d1 dûe à la variation de longueur ∆𝑙 des poutres
est égal à ∆𝑙 et doit être inférieur à 0,5 e avec e=l’épaisseur
du néoprène.
 La distorsion d2 dûe au freinage est donnée par
l’expression.
𝐹.𝑒
d2=𝐺.𝑆

Avec F=l’effort de freinage et G=le module d’élasticité transversal du néoprène


qui est généralement pris égal à 10 bars.
 La distorsion totale d=d1+d2 ne dépassera pas 0,7.e.
Pour des nouvelles méthodes basées sur les aux Etas –limites,
l’appareil d’appui en néoprène est vérifie à la distorsion, au flambement et au
glissement (cisaillement)/
Pour un appareil d’appui rectangulaire en plan de petit côté a, de
grand côté b et d’épaisseur t ; les différentes contraintes de cisaillement sont
les suivantes :
- contrainte de contrainte de cisaillement due à l’effort vertical :
1,5 𝑎 .𝑏
𝑇𝑁 = = 𝜎𝑛 avec 𝜎𝑛 la contrainte de compression et 𝛽 = 2.𝑡(𝑎+𝑏)
𝛽
𝐺
-Contrainte de cisaillement dûe à la rotation : 𝑇𝑁 = 𝑎 =. ∝𝑡
²
𝑏

𝐺
𝛼= 𝑎 . ∝𝑡
2 𝑏 ²

Avec ∝𝑡 = 𝑛𝑇 ou ∝ 𝑇 =angle de rotation totale

N=nombre de feuilles
-contrainte de cisaillement dûe à l’effort horizontal
𝜏𝐻 = 𝐺. 𝑡𝑔 𝛾
Avec 𝛾=l’angle de distorsion.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 83


Cours de Pont

Les principes de justification des appareils d’appui en élastomère


frette sont les suivants:
 Aux ELS, la distorsion totale (somme des distorsions dûes à l’effort
verticale, à l’effort horizontal et à la rotation) doit être inferieure à 5
 Aux ELS, la distorsion due aux seuls déplacements horizontaux ne peut
pas dépasser 0,7
 Aux ELU, la stabilité au flambement doit être vérifiée.
 Aux ELS et Aux ELU, la stabilité au glissement doit être ê assurée.
 Soit un appareil à néoprène de 30x40x3, 6 cm d’un pont métallique de
40,00m, de portée à trois poutres sous chaussé dont la semelle inférieure
de chacune est un plat de 450mm.
 Réaction d’appui par poutre: due à la charge permanente ;90.000 daN
due aux surcharges 70000dN
 Voir verre
 La température peut varier entre-20°C
 Le coefficient de dilatation thermique vaut 1,2. 10−5

Vérifier ses dimensions.


Résolution
La plaque entière sera considérée car sa grande dimension (40cm)
est inférieure à la largeur de la semelle de la poutre (45cm).
-Surface :5=40x30=1200cm²
-Contrainte de compression
𝑃1 90000 𝑑𝑎𝑁
 A vide : 𝜎 = = = 75𝑏𝑎𝑟𝑠 ≤ 95𝑏𝑎𝑟𝑠
𝑠 1200 𝑐𝑚 ²
𝑃2 90000 +70000
 En charge 𝜎 = = 𝑑𝑎𝑁
𝑠 1200 𝑐𝑚 ²

=133,3 bars ≤ 135𝑏𝑎𝑟𝑠


Distorsion due à la variation de la température:
𝐿
l=2 avec L=la portée de la poutre. On divise par deux la portée de la poutre

car la poutre étant posée sur deux appuis, chaque appareil d’appui est
influencé par la moitié de la portée.
⇒D1=12.106.2000.40=0,96cm.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 84


Cours de Pont

0,5. e=0,5.3, 6=1,8cm.


D1=0,96cm< 1,8𝑐𝑚 = 0,5. 𝑒
-Distorsion due au freinage
Un seul véhicule est considéré au freinage (selon la norme) Alors
Fl=3000daN. Cet effort se repartit équitablement aux appareils d’appui: il sera
donc divisé par 6 pour cet exemple car on a 3 poutres et deux appuis qui
30 000
donnent un total de 6 appareils d’appui. Alors F= 5000daN par appareil
6

d’appui :.
5000 .3,6
d2 = = 1,5𝑐𝑚
10 .1200

-Distorsion totale :D=d1+d2=0,96+1,5=2,46cm


0,7e=0,7.3, 6=2,52cm.
=> 𝐷 = 2,46𝑐𝑚 < 0,7. 𝑒 = 2,52𝑐𝑚

2. APPAREIL D’APPUI POUR PONT DE MOYENNE ET GRANDE PORTEE.

On a les appareils d’appui fixes et mobiles


1. Appareils d’Appui fixes
Il s’agit d’appareils d’appui qui doivent transmettre la rotation .Ils sont
soumis à des efforts:
-verticaux
-horizontaux de sens longitudinal dû au freinage
-horizontaux de sens transversal dû au vent
2. Appareil d’appui mobile
Cfr métallique
D:les articulations en béton
On les appelle encore articulation Freyssinet. Elles sont réalisées
sous forme de sections discontinue ou linéaires, généralement traversées par
des aciers passifs (goujon).
L’inconvénient est qu’après détérioration il est difficile de le remplacer à cause
des aciers transversaux.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 85


Cours de Pont

3. appareil d’appui avec dispositif de mesure incorpore


Ce sont des appareils d’appui incorporant des dispositifs de
mesure de charge .De tels appareils entrent dans la panoplie des moyens
modernes de surveillance et de gestion des ouvrages d’art.
La mesure peut porter sur la pression ou sur la déformation. Pour
mesurer la pression, on peut incorporer dans un appareil en élastomère un
verrin hydraulique.
Les appareils d’appui à mesure de déformation sont équipés des
jauges de déformation sont équipés des jauges de déformation, des capteurs
de pression ponctuelles ou des fibres optiques.
f. appareils d’appui speciaux
Il s’agit des appareils d’appui à rouleaux, pendules rotules .dont
l’usage est limité à certains ouvrages métalliques. Cfr (constructions
métalliques, ponts métalliques, conception des appuis, etc).

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 86


Cours de Pont

Principe d’une articulation simple

Principe d’un appareil d’appui à pendule

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 87


Cours de Pont

CHAP VIII. LES CULEES

Avant de développer ce point il convient d’insister sur le fait qu’un


projet de pont ne débute pas par l’étude des détails du tablier .Dans la plus
part des cas on commence par implanter les culées afin de connaitre la
longueur totale de la brèche à franchir On peut alors élaborer une première
esquisse de solutions .Si ce n’est pas la solution. on retouche l’implantation
des appuis extrêmes et on reprend le raisonnement selon le processus itératif.
VIII.1. DEFINITION
Les culées sont des massifs extrêmes des ponts sur lesquelles
repose une arche ou une voûte d’un pont en maçonnerie ou des poutres
principales des ponts métalliques au en Béton armé par l’intermédiaire des
appareils d’appui.
VIII.2, ROLE
Les culées reprennent les efforts verticaux dû à la charge
permanente et au trait de charge et horizontaux dû au freinage, à la variation
de température et autres.
Elles retiennent le remblai des accès au pont et jouent donc le
rôle des murs de soutènement.
VIII.3. EXIGENCES
Les exigences dépendent de la fonction de la culée les exigences
de la fonction culée comprennent une fonction mécanique et une fonction
technique.
VIII.3.1. fonction mécanique
Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :
une bonne transmission des efforts au sol de fondation.
-la limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas
entraver le fonctionnement des appareils d’appui.
-La limitation des déplacements verticaux (tassements)
La bonne transmission des efforts au sol de fondation est assurée par une
répartition aussi équilibrée que possible des efforts dans les diverses

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 88


Cours de Pont

essentiellement sous l’effet de la charge permanente. Les culées sont soumis à


des efforts horizontaux.
Vis –vis de ces efforts, il faut que la culée soit suffisamment rigide et bien
équilibrée pour que le déplacement en tête demeure dans les limites
acceptables.
Les tassements, après réalisation de la superstructure doivent être limités
VIII.3.2 La fonction technique
La fonction technique d’une culée se caractérise par le fait que :
-l’eau peut accéder par elle à l’intérieur de l’ouvrage
-l’on peut amener à lui associer une chambre de tirage lorsque les
conduits ou les canalisations passent par l’intérieur du tablier Dans certains
cas en site urbain, on peut prévoir une culée creuse à l’intérieur de laquelle
on peut faire des aménagements spécifiques pour entreposer divers matériels.
VIII.4. FORME
Les culées épousent les différentes des murs de soutènement
(paroi rectangulaires, paroi avec fruit ou paroi avec gradins)
VIII.5. DIMENSIONNEMENT DES TETES DES CULEES.
Les têtes des culées comprennent :
-un sommier d’appui
-un mur garde –grève, doté d’un corbeau avant et d’un corbeau
arrière c’est sur cette dernière que la dalle de transition prend appui.
VIII.5.1 Le sommier d’appui.
C’est l’élément sur lequel repose l’about du tablier. Sa surface doit
être aménagée de façon à permettre:
-l’implantation des appareils d’appui.
-la mise en place des verrins pour changer les appareils s’il ya lieu
on pour procéder à des mesures des réactions d’appui.
-Assurer l’évacuation des eaux, du moins en phase de
construction du tablier Ainsi on donne généralement une pente d’au moins
2% à l’avance supérieure du sommier et on recueil les eaux dans une cuvette
réalisée contre les murs garde-grèves.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 89


Cours de Pont

La dimension transversale du sommier dépend du type de culée et


de l’espace à aménager entre l’about du tablier et les murs garde –grèves,
espace d’accès pour les opérations de visite et d’entretien. Cette dimension ‘’d’’
est de l’ordre de 50 cm et peut atteindre 2,50m pour les ponts à béton
précontraint à câblage externe.

VIII.5.2. Le mur garde grève


Il a pour fonction de séparer physiquement le remblai de
l’ouvrage. Il s’agit d’une voile en BA construit après achèvement du tablier
(pour faciliter lancement de travées métalliques ou la mise en tension des
câbles de précontrainte) par reprise de bétonnage sur le sommier. Il doit
résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dûs à la
charge d’exploitation et aux efforts transmis par la dalle de transition.
Pour fermer les vides entre tablier et mur garde-grève, ces
éléments sont munis des corbeau à partie supérieure A l’arrière du mur garde
grève , on trouve un autre corbeau :le corbeau d’appui de la dalle de
transition, le corbeau d’appui de la dalle de transition est placé à environ

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 90


Cours de Pont

50cm de supérieure du mur garde-grève. La dalle de transition présente la


même dimension transversale que le mur garde-garde, sa longueur varie de
3à 6m selon la hauteur du remblai.
Cette longueur est donnée par :
l=Inf 6𝑚, sup(3𝑚; 0,6𝐻)
H étant la hauteur du remblai
Elle est coulée sur un béton de propretés Elle est ancrée dans le
corbeau d’appui par l’intermédiaire des gougeons (petites barres d’aciers).
Si h et e sont respectivement la hauteur et l’épaisseur du mur
garde-grève on prédimensionnement avec
𝑕
e=sup (0,30 ; )
8

 Prédimensionnement

VIII.5.3 Les mures –caches


Quelle que soit le type de culée, on dispose des murets caches
aux extrémités latérales des têtes des culées pour protéger les appareils
d’appui des terres Ils ont aussi un rôle mécanique, ils contribuent à la rigidité
du mur garde-grève mais on ne les considère pas dans les calculs.
VIII.6. MUR DE FRONT OU FUT
C’est la partie sur laquelle repose le sommier .Elle a la forme du
mur de soutènement et elle est dimensionnée comme ce dernier.
L’épaisseur des voiles porteurs doit être suffisante pour que les
𝑕
voiles soient robustes. On prend pour l’épaisseur 𝑒 = sup 0,60 ; 8 avec h(en m)

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 91


Cours de Pont

la hauteur. Il est attendu que le résultat de cette formule doit être


convenablement arrondi. La largeur de voile est égale à celle du sommier à
leur partie supérieure. Cette largeur va en augmentant vers la base et elle est
souvent égale à celle de la semelle diminuée d’un débord arrière de 0,10 à
0,30 m et d’un débord avant variant de 0,5 à 1m.
Noter que l’épaisseur du sommier est de l’ordre de 0,6 à 0,7m
lorsqu’il y a des appareils d’appui qui portent directement le tablier et peut
atteindre 0,90 à 1m si les appareils d’appui sont décalés. Pour les murs de
culées types poids on peut adopter pour le pré dimensionnement les valeurs
déterminées pour les voiles. Néanmoins le plus souvent on adopte pour les
murs front et voile épais d’épaisseur courante variant entre 0,80 à 1,20m
selon la hauteur pour une culée remblayée. Cette épaisseur est surabondante
sur le plan de mécanique mais il convient de viser une certaine robustesse et
une certaine rigidité pour que la culée fonctionne dans les bonnes conditions.

a) Types de culées

Type 1

5
3
4

≥ 0,8

1 à 2𝑚

0,4 1𝑚 0,5
0,6 0,5
1

4 à 6𝑚

1. Semelle
2. Mur de front

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 92


Cours de Pont

3. Mur garde-grève
4. Dalle flottante ou dalle de transition
5. Tablier

Type 2

Voile intermédiaire
Mur ou contrefort

Semelle

Type 3

1m

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 93


c) H4 Cours de Pont

Culée continue

Voile intermittent (contre-forts)

Semelle sur un bon sol

b) Vérification de la stabilité

q=10KN/m2

V
H1

P3
H4

P1
P4 H3
P2

H2

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 94


Cours de Pont

V= réaction verticale de la superstructure

𝐻1 = réaction horizontale dûe au freinage

𝑃1 = Poids de la culée

𝑃2 = Poids de terres

𝑃3 = Poids de terres

𝑃4 = Poids de la surcharge

𝐻2 = Butée de terres (souvent négligée)

𝐻3 = poussée de terres

𝐻4 = poussée due à la surcharge.

Les conditions de stabilité

- Stabilité du renversement : 𝑀𝑆 > 𝑀𝑟


𝑀𝑆
Plus particulièrement >2
𝑀𝑟

- Stabilité au glissement qui parle de glissement voit directement le contact


entre deux corps :

𝐹𝑉 . 𝑐𝑜𝑒𝑓 𝑑𝑒 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
≥ 1,5
𝐹𝐻

- Noyau central (tiers central)


- Contrainte au sol : 𝜎 ≤ 𝜎
- Tassement.

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Cours de Pont

CHAP IX. LES PILES

1. DEFINITION

Les piles sont des massifs intermédiaires sur lesquels reposent le


tablier.

2. ROLE

Les piles reprennent davantage les effets verticaux et horizontaux


que les culées et supportent davantage la pression de l’eau et des objets
qu’elles emportent.

3. FORME

Les piles peuvent avoir des parements amont et aval pointus


(triangulaire) arc (demi-circulaire), trapézoïdaux ou rectangulaires ( à
déconseiller).

4. TYPES DES PILES

Du point de vue

Fut on a les piles avec murs plein ; caissons (voile), colonne avec ou
sans chevêtre.

a) Les piles de types voiles

Les modules de base le plus simple est le voile continu d’épaisseur


constante dont la longueur est égale à la largeur du tablier porté. Pour être
robuste, facilement exécutable, l’épaisseur doit être assez nettement
supérieure à ce qui est exigée par la seule condition de résistance mécanique.

On prend 50cm comme base de départ pour le tablier de hauteur


≥ 80𝑐𝑚.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 96


Cours de Pont

𝑒𝑝 = 80 à 100𝑐𝑚
0,6 0,4

1𝑚

b) Pile de type poteau ou colonne

Cette famille des piles est celles dont les éléments sont de type
poteau. Les poteaux (ou colonnes) peuvent être libres à tête s’ils sont placés
au droit des poutres par l’intermédiaire des appareils d’appui ou liés par un
chevêtre dans le cas contraire.

Lorsque les poteaux sont libres à tête, on les solidarise à pied par
l’intermédiaire d’un voile émergeant du sol d’une hauteur de 1,50m environ.
Au contraire ils sont solidarise en tête par un chevêtre.

80 à 100𝑐𝑚
80 à 100𝑐𝑚

On a aussi des piles-marteaux, des piles-portiques.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 97


Cours de Pont

Du point de vue liaison à la base

a) Piles articulées à la base

0,4(0,5)
0,6(0,5)
2 à 4m

b) Pile encastrée à la base

2 à 4m

Réflexions sur le choix d’un type de pile

Etant donné un ouvrage de largeur connue, pour dessiner les


différents appuis, les étapes de l’étude sont :

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 98


Cours de Pont

 Choix de la morphologie,
 Répartition à l’intérieur de l’enveloppe générale et recherche des
proportions,
 Choix d’une forme,
 Eventuellement la recherche des couleurs et de texture. Quand les
conditions mécaniques ne posent pas de problème, la morphologie peut
être choisie sur base des critères économiques ou d’aspect. Le tablier large
pose des problèmes d’aspect les plus délicats car il faut éviter l’effet de
foret produit par un grand nombre de colonnes ou de poteaux rapprochés,
ou, au contraire l’effet de produit par un allongement excessif d’un voile
unique. Concernant la forme, les épaisseurs des éléments sont choisies en
fonction de la hauteur vue de la pile, de l’épaisseur vue du tablier (y
compris la corniche) et de la portée des travées.

Le predimensionnement propose une formule empirique qui lit


l’épaisseur E des piles à leurs hauteurs 𝐻 et à la portée 𝐿 des travées
centrales :

4𝐻 + 𝐿
𝐸 𝑚 = 𝑆𝑢𝑝 0,5 𝑚 ; + 0,1 𝑚
100

avec 𝐻 et 𝐿 en mètres.

Evaluation des actions

Réaction verticale due au poids propre, à la surcharge fixe et au


train de charge.

 Réaction horizontale due au freinage et éventuellement à la température


 Poids des terres et poussée des terres
 Vent (cas des piles énormes)
 Collision éventuelle d’éléments trainés ou des bateaux (ce n’est pas
obligatoire de la calculer)
 Poussée d’eau ou collision des véhicules.

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 99


Cours de Pont

Lutte contre l’érosion

- Solution classique : protection par palplanches des alentours de la pile,


- Dépôt de la pierraille pour renforcer les alentours de la pile
- Solution moderne : fonder la pile jusqu’au niveau ou les affouillements
sont impossibles.

Piles de ponts situés en zone sismique

On emploi des amortisseurs.

Un amortisseur n’est rien d’autre qu’un appareil composé d’un


piston se déplaçant dans un corps cylindrique rempli de fluide visqueux qu’il
sépare en deux chambres communicantes. Les amortisseurs sont
généralement fixés sur une culée et agissent sur les effets du seisme
longitudinal.

Calcul des pieux

On choisit deux à trois pieux ayant deux directions et on détermine


les efforts dans ces pieux :

Dans le pieux 1 : 𝐹1 = 𝑅1

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 100


Cours de Pont
𝑅2 𝑀
Dans le pieux 2 : 𝐹2 = −
2 𝑑

𝑅2 𝑀
Dans le pieux 3 : 𝐹3 = −
2 𝑑

avec 𝑀 = 𝑅. 𝑒

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CHAP X. PONT EN MAÇONNERIE

X.1. GENERALITES

La maçonnerie étant un matériau qui travaille pratiquement mal à


l’extension, le pont en maçonnerie présente toujours la forme d’une voûte afin
de satisfaire à cette condition. La stabilité d’une coûte exige que les retombées
reposent sur les appuis capables de résister sans se déplacer à l’action
mécanique de la voute appelée « poussée ». En effet, le fait que la voute exerce
sur les retombes des poussées tient au fonctionnement même de cette voûte
et ne peut pas ê supprimé .C’est pourquoi les culées doivent ê très massives
afin de redresser la résultante et pour empêcher tout déplacement sensible et
doivent aussi atteindre un bon sol de assez résistant pour supporter les
efforts qui lui sont appliqués.

a) Calcul de surbaissement d’une voûte.


Le surbaissement est exprimé en fonction de l’ouverture et de la
flèche, il s’agit des rapport:
𝐹𝑙è𝑐𝑕𝑒
𝑂𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒
L’ouverture est la distance qui sépare les culées, on la représente par « 2a »,
c’est la portée de l’ouvrage L= 2a.
La distance verticale qui sépare la ligne de l’intrados de la ligne de naissance,
mesurée au milieu de celle-ci s’appelle la flèche, elle se représente par la lettre
« f ».

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 102


Cours de Pont

𝑓
D’où le surbaissement vaut :2𝑎

Connaissant l’ouverture et le surbaissement, on peut déterminer le ligne


d’intrados.
S’il s’agit de l’arc de cercle on a :

2
𝑅−𝑓 + 𝑎² = 𝑅²
𝑎2 + 𝑓 2
=> 𝑅 =
2𝑓
S’il s’agit d’un arc parabolique ou d’un arc elliptique on peut
construire la ligne de l’intrados soit d’une façon précise à partir de l’équation
de la courbe, soit d’une façon approchée en traçant l’arc de cercle qui s’en
approche.

b) Types de voûte
C’est la valeur du surbaissement qui donne le type de voûte.
Type de voute Plein Voûte Voûte Voûte peu Voûte très
cintre surbaissée surbaissée surbaissée surbaisse
surbaissement 1/2 > 1/2 < 1/2 0,30 < 0,15

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X.2. LA SUPERSTRUCTURE

Il s’agit de l’ensemble des dispositifs qui assurent la liaison entre


la voûte et la voie portée –on a le tympan, le couronnement, les parapets.
a) Le tympan
C’est un mur vertical qui forme la façade d’un pont en
maçonnerie, entre le couronnement et le bandeau. Ce mur de tête retient le
remblai qui sert d’appui à la voie de communication
- Le tympan plain :pour les petits ouvrages et les grands ouvrages très
surbaissés , les tympans doivent être plein .Le matériau des remblais sera
bien compact mais aussi il sera perméable pour que l’eau s’écoule jusqu’à
la chape d’étanchéité de la voûte.
L’épaisseur du tympan varie entre 0,8et 1,20m
- Le tympan évidé :pour des grands ouvrages en voûte moyennement
surbaisser, suite aux inconvénients qu’entrainent le remblais , on prévoit
des murs élégis ou murs évidé .Les élargissements diminuent le volume de
la maçonnerie.

b) Le couronnement
C’est la partie supérieure du tympan , il se compose d’une assise
appelée plinthe reposant sur le tympan qui supporte le parapet ou garde
corps. Elle est en pierre de taille, en béton ou en béton armé .Sa hauteur varie
de 0,20 à 0,60 m et sa largeur de 0,80 à 0,60m et sa largeur de 0,80 à 150m
.La partie en vue saillie le long de l’extrades joue le rôle des corniches.

c) Les parapets
Il s’agit des murs à hauteur d’appui servant de garde-corps qui reposent sur
le tympan. Leur utilisation est conteuse car elle oblige une augmentation de la
largeur de l’ouvrage.

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X.3. DIMENSIONNEMENT DES VOUTES


Jusqu’au 19ème sicle, les ponts routes n’étaient pas calculés on
fait une route d’après les routes faites».
Ecrivait SEJOURNEE en 1914 dans les grandes routes. Le
dimensionnement de la route consiste à déterminer les épaisseurs aux
différentes sections remarquables de la route à savoir, la clef, le rein et les
naissances.

a) Epaisseur à la clef.
Formule de CROISETIE-DESNOYERS.
Surbaissement Pont-voutes Pont rail
a) Voutes en plein cintre (est le rayon de
l’intrados)
½ 𝒆𝒐 = 𝟎, 𝟏𝟓 + 𝟎, 𝟏𝟓 𝟐 𝑹 𝒆𝒐 = 𝟎, 𝟐𝟎 + 𝟎, 𝟏𝟕 𝟐𝑹
b) Voûte en arc de cercle (R est le rayon de
l’intrados
N/4 𝑒𝑜 = 0,15 + 0,15 2𝑅 𝑒𝑜 = 0,20 + 0,17 2𝑅
N/6 𝑒𝑜 = 0,15 + 0,14 2𝑅 𝑒𝑜 = 0,20 + 0,15 2𝑅
N/8 𝑒𝑜 = 0,15 + 0,13 2𝑅 𝑒𝑜 = 0,20 + 0,15 2𝑅
N/10
𝑒𝑜 = 0,15 + 0,12 2𝑅 𝑒𝑜 = 0,20 + 0,14 2𝑅
1/12
𝑒𝑜 = 0,15 + 0,11 2𝑅 𝑒𝑜 = 0,20 + 0,13 2𝑅
C) voute en arc d’ellipse
LR est le rayon de l’arc d’ellipse la même ouverture
et le même surbaissement que l’arc d’ellipse
𝑒𝑜 = 0,15 + 0,15 2𝑅 𝑒𝑜 = 020 + 0,17 2𝑅
Λ M Séjourné conseille de prendre la formule 𝑒1 =
1
λ𝑒𝑜 Avec λ:- Voûte plein autreλ=2

- Voûte en arc d’ellipse λ=1+3𝜎(𝜎 = le surbaissement)


1
- Voûte en arc de cercle λ=2pour 𝜎 ≥ 4 𝑒𝑡 λ=1+12𝜕² λ
1
Pour 𝜕 = Dans ce cas l’ep au rein est sensiblement le même qu’aux
4

naissances.

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Cours de Pont

Si la voûte est biaise, M. RESAL conseille de prendre

𝑒𝑜
𝑒𝑜′ =
𝑠𝑖𝑛𝛼

Avec 𝑒𝑜 l’épaisseur de la voûte droite et 𝛼 l’angle aigu du biais.

b) Epaisseur aux reins : 𝒆𝟏

M. SEJOURNE conseille la formule : 𝑒1 = 𝜆. 𝑒𝑂 avec 𝜆 égal à :

 2 pour les voûtes en plein cintre


 1+25 pour les voûtes en arc d’ellipse, où 5 est le surbaissement. Pour
les voûtes en arc de cercle on prend :
1
 𝜆 = 2 quand 5 ≥ 4 et
1
 𝜆 = 1 + 12. 𝑆² quand 𝑆 < 4. Pour ce dernier cas, l’épaisseur aux reins est

sensiblement la même qu’aux naissances.


c) Epaisseurs aux naissances : 𝒆𝟐
1
 Pour les voûtes peu surbaissées 𝑆 ≥ 4 : 𝑒2 = 𝑒1
1
 Pour les voûtes surbaissées 𝑆 < 4 , séjournée donne : 𝑒2 = 1 + 12. 𝑆² 𝑒𝑜

X.4. DIMENSIONNEMENT DES CULEES ET PILES

a) Culées

La stabilité des culées se vérifie également après coup à partir de


dimensions fixées à priori.

Les formules ci-après dues à LEVEILLE donnent l’épaisseur E de la


culée à sa base.

1°) Plein cintre (fig 9)

𝑏 + 0,25 2𝑎 × 0,865 2𝑎
𝐸 = 0,60 + 0,162 2𝑎
𝐻 × 0,25 2𝑎 + 𝑒𝑜

2°) Arcs de cercle (fig.10)

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 106


Cours de Pont

2𝑎 × 𝑏
𝐸 = 0,33 + 0,212 2𝑎
𝐻 × 𝑓 + 𝑒𝑜

b) Piles

Pour déterminer les caractéristiques des piles on pourra prendre les


formules suivantes dues à séjourné, qui donnent l’épaisseur E’ de la pile sur
la ligne des naissances.

Il impose tout d’abord de préciser, qu’ici, la forme des piles est


étudiée de manière à satisfaire à la fois aux règles de l’esthétique et aux règles
de la résistance des matériaux.

On fera une distinction entre les piles basses et les piles hautes.

Les ponts et les souterrains

1°) Piles basses

La hauteur totale « H » de l’ouvrage est, ici généralement comprise


2𝑎 2𝑎
entre et
3 2

Les arches sont généralement en arc de cercle ou en arc d’ellipse.


L’épaisseur E’ dépend uniquement de la portée 2𝑎 des arches.

1 1
𝐸′ = 𝑒
à 𝑑𝑒 2𝑎
8 10𝑒

2°) Piles bautes (fig. 12)


Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 107
Cours de Pont

La hauteur totale « H » de l’ouvrage est, ici, généralement comprise


entre 1,5 2𝑎 𝑒𝑡 2,5 2𝑎 .

Les arches sont en plein cintre et leur épaisseur E’ dépend à la fois


de la portée 2𝑎 des arches et de la hauteur « H » de l’ouvrage.

Si « 𝐻 » = 2,5(2𝑎)

2𝑎
𝐸′ = + 0,04𝐻
10

Si 𝐻 < 2,5(2𝑎)

2𝑎
𝐸′ = + 0,04𝐻
8

Toutefois si la portée (2𝑎) des arches est faible, (2𝑎) < 8𝑚 , il sera
préférable de prendre pour E’, la formule suivante, quelle que soit la hauteur
H de l’ouvrage.

𝐸 ′ = 0,40 + 0,15(2𝑎)

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Sommaire
0.1. DEFINITION ........................................................................................................................... 1
0.2. OBJECTIFS DU COURS ........................................................................................................... 1
0.3. CONDITIONS DE REUSSITE .................................................................................................... 1
0.4. PREREQUIS ........................................................................................................................... 2
0.6. CONTENU PREVISIONNEL ..................................................................................................... 2
0.7. ORGNISATION PRATIQUE DU COURS .................................................................................... 3
0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................. 3
CHAP.I. TERMINOLOGIE,CLASSIFICATION ET ELEMENTS CONSTITUTIFS DE PONT.............................. 4
I.2. CLASSIFICATION .......................................................................................................................... 5
I.3. ELEMENTS CONSTITUTIFS DES PONTS ......................................................................................... 8
I.3.1. Ponts en béton arme ............................................................................................................ 8
I.3.1.1. Le tablier ........................................................................................................................... 8
I.3.1.2. La superstructure .............................................................................................................10
I.3.2. Ponts métalliques ................................................................................................................18
I.3.2.1. Pont à poutres latérales ...................................................................................................18
I.3.2.2. Pont à poutres sous-chaussée ..........................................................................................22
I.3.3. Ponts en maçonnerie ...........................................................................................................24
CHAP II. PROJET SUR LE PONT..............................................................................................................25
II.1. INTRODUCTION.........................................................................................................................25
II.2. RECONNAISSANCE DE LA RIVIERE ET DU TERRAIN .....................................................................25
II.2.1. Reconnaissance de la rivière ...............................................................................................25
II.2.2. Reconnaissance du terrain..................................................................................................30
II.3. ETABLISSEMENT DE L’AVANT-PROJET........................................................................................31
II.4. EXECUTION DU PROJET .............................................................................................................32
II.4.1. Dessins et plans ..................................................................................................................32
II.4.2. Notes de calcul ...................................................................................................................33
CHAP III. EVALUATION DES ACTIONS ...................................................................................................35
III.1. CHARGE PERMANENTE ............................................................................................................35
III.2. ACTIONS D’ORIGINE CLIMATIQUE ............................................................................................36
III.2.1. Actions dues au vent .........................................................................................................36
III.2.2. Actions thermiques............................................................................................................37
III.2.3. Actions dues à la neige ......................................................................................................38
III.3. ACTIONS DUES A EAU ET A LA GLACE .......................................................................................38

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Cours de Pont

III.3.1. Action due à l’eau..............................................................................................................38


III.3.2. Action de la glace sur les piles de pont ...............................................................................39
III.4. ACTIONS NON ACCIDENTELLE DUES AU TRAFIC SUR LES PONTS ROUTIERS ...............................41
III.4.1. Norme de 160 ...................................................................................................................41
III.4.1.1. Système de surcharge A .................................................................................................41
III.4.1.2. Système de surcharges B ................................................................................................41
III.4.2. Norme de 1971 .................................................................................................................41
III.4.2.1. Système A ......................................................................................................................42
III.4.2.2. système B.......................................................................................................................43
III.4.3. Coefficient de majoration dynamique ................................................................................45
III.4.3.1. Norme de 1960 ..............................................................................................................45
III.4.3.2. Norme de 1971 ..............................................................................................................46
CHAP IV. CONCEPTION DE L’OUVRAGE ................................................................................................48
IV.1. INTRODUCTION .......................................................................................................................48
IV.2. CHOIX DES DIMENSIONS PRINCIPALES .....................................................................................48
IV.2.1. Portée et implantation ......................................................................................................48
IV.2.2. Largeur du pont ................................................................................................................49
IV.3. CHOIX DES MATERIAUX ...........................................................................................................49
IV.3.1. Facteurs déterminants ......................................................................................................49
IV.3.2. L’acier ...............................................................................................................................50
IV.3.3. Le béton armé ...................................................................................................................50
IV.3.4. Le béton précontraint........................................................................................................51
IV.3.5. Domaine économique d’application des matériaux (ponts dalles ou à poutres) .................51
IV.4. CHOIX DE LA FORME ................................................................................................................52
IV.4.1. Forme transversale ...........................................................................................................52
IV.2.3. Forme longitudinale (avec 𝐥 la portée)...............................................................................53
CHAP V. CALCUL DES POUTRES ............................................................................................................58
V.1. CALCUL DES POUTRES PRINCIPALES DE PART ET D’AUTRE DU TABLIER ......................................58
V.2. SECTION DANGEREUSE D’UNE POUTRE ISOSTATIQUE POSEE SUR DEUX APPUIS ET PARCOURU
PAR UN CONVOI ..............................................................................................................................59
V.3. CALCUL DES POUTRES SOUS-CHAUSSEE SOLIDARISEES PAR LES ENTRETOISES ...........................60
V.3.1. Répartition transversale des charges ..................................................................................60
V.3.1.1. Méthode ancienne ..........................................................................................................60
V.3.1.2. Méthode moderne ..........................................................................................................60

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V.3.1.3. Calcul des coefficients de répartition ..............................................................................61


V.3.1.4. Détermination des valeurs de sollicitations .....................................................................64
V.3.1.5. Répartition transversale de la surcharge uniforme mobile (foule ou surcharge A) ...........65
CHAP VI. CALCUL DES ENTRETOISES .................................................................................................67
VI.1. PRINCIPE..................................................................................................................................67
VI.2. LIGNE D’INFLUENCE DES REACTIONS D’APPUI ..........................................................................67
VI.3 LIGNE D’INFLUENCE DES MOMENTS FLECHISSANT OU REPARTITION TRANSVERSALE DES
MOMENTS FLECHISSANTS................................................................................................................67
VI.4. LIGNE D’INFLUENCE DES EFFORTS TRANCHANTS......................................................................68
VI.5. DETERMINATION DES CHARGES ...............................................................................................69
CHAP VII. LES APPAREILS D’APPUI........................................................................................................81
CHAP IX. LES PILES ...............................................................................................................................96
1. DEFINITION ..............................................................................................................................96
2. ROLE ........................................................................................................................................96
3. FORME.....................................................................................................................................96
4. TYPES DES PILES .......................................................................................................................96
CHAP X. PONT EN MAÇONNERIE........................................................................................................102
X.1. GENERALITES ..........................................................................................................................102
X.4. DIMENSIONNEMENT DES CULEES ET PILES ..............................................................................106

Ingénieur MAPENDO KABYABU Feja Ass2 Page 111

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