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Cours des Méthodes Graphiques destiné aux étudiants de Première année de

Graduat de Polytechnique

0. INTRODUCTION
0.1. Définition
Le cours de méthodes graphiques est une discipline qui résoud les
problèmes de Mécanique Générale et de Résistance des Matériaux par
l’utilisation des processus graphiques.

0.2. Objectifs du cours

Le cours de Méthodes graphiques a pour mission de remplacer les


calculs rigoureux de statique et de Résistance des Matériaux par des
opérations graphiques très expéditives.
A l’issu du cours de méthodes graphiques, l’étudiant de première
année de graduat en polytechnique qui l’aura suivie régulièrement et
attentivement devrait être capable :
- D’utiliser le funiculaire pour déterminer la résultante et le moment d’un
système de forces, le centre de gravité et du moment d’inertie d’une
surface; pour calculer les réactions d’appuis et pour déterminer le
moment fléchissant
- De tracer le Cremona pour déterminer les efforts normaux dans les
barres de treillis

0.3. Organisation pratique du cours

Le cours de Méthodes graphique comprend deux parties.


La première partie du cours s’étale sur 15 heures, elles concernent les
différents problèmes de méthodes graphiques. La deuxième partie du cours
s’étale sur 30 heures pratiques consacrées à la résolution des différents
problèmes y relatifs.
Néanmoins, pour raison d’efficacité les deux parties seront
combinées.

0.4. Conditions de réussite

Pour la réussite de ce cours, l’implication des étudiants et de


l’enseignant est très nécessaire. il est entendue d’eux :
- La régularité et la ponctualité aux séances de cours
- La maitrise de prérequis
- L’étude et la rigueur.

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0.5. Pré requis

- La mécanique rationnelle
- La statique appliquée

0.6. Contenu prévisionnel du cours

I. STATIQUE DU SOLIDE DANS LE PLAN


II. GEOMETRIES DES AIRES PLANES
III. POUTRES ISOSTATIQUES PLANES

0.7. Evaluation des étudiants

- Une interrogation
- Un travail pratique
- Un travail dirigé
- Un examen écrit

0.8. Eléments de bibliographie

1. NGUYEN DANG HUNG, Statique Appliquée, Presses universitaires du


Zaïre, Kinshasa 1983.
2. Jean Claude DOUBRERE, Resistance des Matériaux, cours et exercices
corrigés, éditions Eyrolles, Paris 2001
3. R. THIBAUT, Graphostatique et lignes d’influence, Edition de Boeck,
Bruxelles 1976.

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CHAPITRE I : STATIQUE DU SOLIDE DANS LE PLAN


I.1. FORCES ET ECHELLES DES FORCES

I.1.1. Définition de la force

Du point de vue physique, la force est toute cause qui modifie ou qui
essaye de modifier l’état de repos ou de mouvement d’un corps ou
capable de produire une déformation.
Du point de vue statique appliquée, la force est une cause de
modification du mouvement et non la cause de mouvement.
Elle exprime l’action qu’exerce un cops sur un autre (et réciproquement)

I.1.2. représentation et caractéristiques d’une force

On représente la force par une flèche de longueur proportionnelle à


son intensité. Ses éléments ou caractéristiques sont ceux d’un vecteur lié.
Il s’agit de:
son point d’application
sa ligne d’action ou son support (droite portant la force)
son sens
sa grandeur ou intensité.

Support
Sens

F Point d’application

Grandeur,
intensité

I.1.3. Echelle

a) notion d’échelle
On entend par échelle, le segment rectiligne qui représente l’unité
d’une grandeur concrète.
𝐺𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒
𝐸𝑐𝑕𝑒𝑙𝑙𝑒 𝐸 =
𝐺𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡é𝑒

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La grandeur représentative est toujours une longueur tandis que la grandeur


représentée peut être une longueur, une surface, une force,…
b. calculs graphique
b.1. Addition
X=N+N’
Pour déterminer graphiquement la somme X de deux nombres N et N’, il faut
les représenter à une même échelle par deux règnent AB et CD que l’on porte
bout à bout.
La longueur totale AD représente, à la même échelle la somme cherchée.
𝑅𝑒𝑝𝑁 𝑅𝑒𝑝𝑁’
𝐵
𝐴   𝐷
𝐶
𝑅𝑒𝑝𝑋
b.2. Soustraction
Soient les nombres N et N’ tels que N sont supérieur à N pour trouver la
différence X de N et N’, on les représente à une même échelle par deux
segments AB et CD que l’on porte bout à bout mais en sens contraires. Le
segment AD représente, à la même échelle, la différence cherchée.

𝑅𝑒𝑝𝑁

𝐴 𝐵
𝐷
𝐶
𝑅𝑒𝑝𝑋 𝑅𝑒𝑝𝑁′

b.3. Multiplication de deux nombres


X=N.N’
Pour trouver X=N.N’
1 𝑁′
𝑂𝑛 é𝑐𝑟𝑖𝑡 = 𝑒𝑡
𝑁 𝑋
On construit une quatrième proportionnelle aux segments qui représente à
une échelle 1, N et N’
01 = 𝑟𝑒𝑝 1
𝑋
𝑂𝑁 = 𝑟𝑒𝑝 𝑁 𝑅é𝑝𝑋
𝑂𝑁 ′ = 𝑟𝑒𝑝 𝑁′
𝑂𝑋 = 𝑟𝑒𝑝 𝑋 𝑁’

𝑂 1 𝑁

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b.4. Division de deux nombres


𝑁
𝑋=
𝑁′
𝑁′ 𝑁
𝑜𝑛 𝑒𝑐𝑟𝑖𝑡 1 = 𝑋 𝑒𝑡 on construit une quatrième proportionnelle aux segments
qui représente et à une même échelle N’, 1 et N
𝑂𝑁 ′ = 𝑟𝑒𝑝 N’
𝑁 ′ 01 = 𝑟𝑒𝑝1
𝑂𝑁 = 𝑟𝑒𝑝𝑁 1
𝑂𝑋 = 𝑟𝑒𝑝𝑋
𝑂

𝑅𝑒𝑝𝑋 N

I.1.4. Echelle de force et représentation d’une force à une échelle donnée

Pour l’échelle de force, la grandeur représentée est une force.


a) Echelle de forces
Parton de l’exemple ci-dessous ;
Si une force de 5N est représenté par un segment de 18mm de longueur, on
dira que :
- L’échelle des forces est de 18mm pour 5N, soit 3,6mm par N.
- La représentation la force F est de 18mm. Alors, dans ces conditions,
les conventions, d’écriture sont les suivantes :
18𝑚𝑚
𝐸𝑐𝑕 𝐹 = 𝑠𝑜𝑖𝑡 3,6𝑚𝑚/𝑁
5𝑁

𝑅é𝑝 𝐹 = 18𝑚𝑚
b) Représentation d’une force à une échelle donnée
Soit représenter une force de 1500N à une échelle de 0,4cm pour 100N
Solution
- On peut procéder par la règle de trois pour 100N on dessine 0,4cm.
0,4
Pour 1N on dessine 𝑐𝑚
100
0,4
- Pour 1500N on dessinera 𝑐𝑚 × 1500, 𝑠𝑜𝑖𝑡 6𝑐𝑚
100

- On peut aussi établir la formule ci-dessous :


𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑡𝑎𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑋
𝐸= = (1)
𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡é𝑒 𝐹

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Avec X l’inconnue (longueur) et F la donnée


0,4
𝐸 = 𝑒𝑐𝑕𝑒𝑙𝑙𝑒 = (2)
100
0,4
1 𝑋= . 1500 = 6𝑐𝑚
100

I.1.5. Erreurs

Pour résoudre un problème de la mécanique ou de la Resistance


des matériaux ‘ il y a deux méthodes :
- La méthode analytique et
- La méthode graphique.
Cette dernière démontre bien mais avec moins de précision.
a) Erreur absolue (𝐸𝐴 )
Aucun tracé n’est rigoureusement exact. Il s’en suit l’apposition d’une
erreur. Soient Nr la valeur réelle d’une grandeur et Nm la valeur mesurée.
On appelle erreur absolu (𝐸𝐴 ) , la difference entre Nr et Nm (sans tenir
compte du signe)
𝐸𝐴 = 𝑁𝑟 − 𝑁𝑚
b) Erreur relative (𝑬𝑹 )
C’est le quotient de l’erreur absolue par la valeur exacte de la grandeur
exacte de la grandeur. C’est cette erreur relative qui caractérise la précision
des résultats.
𝐸𝐴
𝑬𝑹 =
𝑁𝑟
L’erreur relative s’exprime en %.
En graphostatique, pour diminuer l’erreur relative, il est recommandé :
de faire usage des grandes échelles
d’effectuer des tracés avec beaucoup de soin
de dessiner des traits très fins
d’exécuter des croisements des traits très nets

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I.2. PLAN DE SITUATION ET PLAN DE FORCES

Graphiquement, il faut exécuter deux figures : le plan de situation


et le plan de force.

I.2.1. Le plan de situation


Il définit la géométrie, à l’échelle de longueur, de la structure, les supports
de forces et éventuellement les esquisses de forces

I.2.2. Le plan de forces ou dynamique


C’est un plan dans lequel ne figurent que les forces à une échelle
convenable (échelle de force). C’est une construction auxiliaire qui sert à
déchargez le graphisme du plan de situation.

I.3. PRINCIPES (OU AXIOMES) DE BASE DE LA STATIQUE

La statique repose sur trois principes fondamentaux (action-


réaction ; parallélogramme, équilibre) et quelques principes
complémentaires.

I.3.1. Principe de l’égalité de l’action et de la réaction


On l’appelle encore principe de la réciprocité ou encore principe
de newton (3e loi de Newton) : « un solide qui exerce sur un autre une action
reçoit de celui-ci une réaction qui a même support et même grandeur que
l’action, mais lui est de sens contraire ».
Ou encore : « A chaque action correspond une réaction »
Exemple : Porter un sceau d’eau :
- Le sceau tire le bras : action
- Le bras réagit en tenant le sceau : réaction.

I.3.2. Principe du parallélogramme (des forces)

Deux forces agissant en un même point ont une action équivalente


à une force unique agissant au même point, représentée par la diagonale du
parallélogramme construit sur ces deux forces.
𝐵
𝐵
𝐹1

𝑅 C 𝐹1
A 𝑅 C
A
𝐹2
D 𝐹2
𝐷
Ce principe est devenu la règle de l’addition de deux vecteurs, il s’applique
aussi aux moments. Il s’exprime donc par l’équation (addition vectorielles)

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I.3.3. Principe de l’équilibre

Ce principe stipule qu’il y a équilibre s’il n’y a ni translation ni


rotation. Les équations d’équilibre sont donc :
𝐹𝑖 = 𝑂 et 𝑀𝑂 𝐹𝑖 = 𝑂
Dans le cas où il n’y a que deux forces, celles-ci doivent avoir même support,
même module mais les sens contraires.
D’où : deux forces égales de même ligne d’action et de sens contraires
sont en équilibre.

𝐹 𝐹

𝑇
𝑇

I.3.4. Principe du glissement des forces

Pour un solide rigide (ou considéré comme tel), en ce qui concerne la


stricte étude des forces et, particulièrement, les conditions d’équilibre globale,
on ne change rien à l’effet d’une force lorsqu’on la fait glisser sur son support.
Selon ce principe, le point d’application n’est pas nécessaire et une force est un
vecteur glissant sur support.

I.3.5. Principe de transport

On ne change rien à l’action d’un système de forces si l’on y ajoute


(ou retranche) tout autre système de forces en équilibre.

I.3.6. Principe de dislocation ou principe de coupe

Toute partie d’un solide soumis à un système de forces en équilibre


est elle-même soumise à un système de forces en équilibre (différent du
premier)
Ou tout simplement : « toute partie d’une structure en équilibre est elle-même
en équilibre », pour sous-entendre l’immobilité. Ce principe permet de
déterminer les forces intérieures d’une structure chargée.

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I.4. COMPOSITION DES FORCES COPLANAIRES

Deux ou plusieurs forces peuvent agir simultanément sur un même


cops. Dans ce cas, on peut toujours déterminer une force unique qui remplace
ces forces tout en effectuant le même effet que celui obtenu par ces forces.
Cette force unique est la résultante tandis que les forces remplacées sont les
composantes.
La résultante de forces agissant sur un corps est la force unique qui
produit le même effet que ces forces agissant ensemble.
Chercher la résultante des forces, c’est effectuer la composition des ces forces.

I.4.1. Composition de forces concourantes

a. Cas de deux forces


On exploite de principe du parallélogramme des force
b. cas de plus de deux forces
Pour déterminer la résultante de plus de deux forces courantes, on cherche
d’abord la résultante de deux forces puis celle de la résultante obtenue et d’une
troisième et ainsi de suite jusqu’à épuiser toutes les forces.
A d’autres termes, on procède par parallélogrammes successifs
Soit P un point où agissent trois force F1, F2 et F3.
En appliquant successivement la règle du parallélogramme des forces on a :

𝑅1−2
𝐹1
𝐹2
𝑅1−2−3

𝐹3

En statique graphique on procède de la manière suivante :


Dans le plan de situation, à partir du point P, on trace les supports des force 𝐹1
𝐹2 et 𝐹3 y compris les flèches qui montrent les sens de ces forces
Dans le dynamique, à partir d’un point A quelconque, on porte bout à bout les
représentatives de ces trois force, dessinant le contour ABCD dit « Polygone de
force » dont la ligne de fermeture AD est la représentative r de la résultante 𝑅

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Dans le plan de situation on trace, par P, une parallèle R à r qui indique le


support réel de la résultante.

𝑓2
𝐵 𝐶
𝐹1
𝑓2 𝑓3
𝐹2
𝑟
𝑝 𝑅 𝑟 𝐴 𝐷
𝐹3
Dynamique
Plan de situation
Exercice
Déterminer la résultante
𝑦

𝐹1 = 5𝑁 𝐹2 = 10𝑁
45°
60°
30° 𝑥
𝐹3 = 15𝑁

I.4.2. composition des forces quelconques

On appelle force quelconques, les force qui ne sont ni concourantes ni


parallèles ou les forces concourantes dont le point commun est hors limites du
dessin. La détermination de la grandeur et du sens de la résultante est
identique à celle de forces concourantes (polygone des forces)
Quand à sa ligne d’action, il fait chercher au moins un point par où elle passe
c'est-à-dire le point de passage.

a. Cas de deux forces


Ce cas concerne deux forces concourantes dont le point d’intersection
sort des limites du dessin. La théorie y relative s’applique à deux forces
parallèles de même sens.

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Pour déterminer un point de passage on exploite le principe de transport en


ajoutant au système, deux forces concourantes dont les résultantes partielles
(ou leurs supports) se coupent au sein du dessin c'est-à-dire de l’aire du
travail. Ces deux forces en équilibre 𝐹 et −𝐹 sont appelées « forces auxiliaires »
Soient 𝐹 1 et 𝐹 2 les forces données : les deux forces auxiliaires étant sur une -
même ligne, appliquons 𝐹 et −𝐹 respectivement aux points d’application des
forces 𝐹 1 et 𝐹 2
En composant les forces 𝐹 1 et 𝐹 puis les forces 𝐹 2 et −𝐹 , on trouve deux
résultantes partielles 𝑅1 et 𝑅2 dont les lignes d’action se coupent au point de
passage cherché car leurs résultante est égale à celle des force 𝐹 1 et 𝐹 2

𝐹
−𝐹
𝐹1

𝑀
µ 𝐹2

Ce qui vient d’être fait, fait l’objet du plan de situation. Dans le dynamique, il
fait porter bout à bout les vecteurs 𝑓1 et 𝑓2 qui déterminent la représentative 𝑟
de la résultante𝑅 . Dans le plan de situation, on trace, par le point M, la
parallèle à 𝑟, qui constitue le support de la résultante 𝑅

b. Cas de plus de deux forces


b.1. Procédé
On procède par le méthode de polygone funiculaire. Soit à déterminer la
résultante de trois forces non à un corps
- Dans le plan de situation, dessinons le corps à forces données ainsi que
leurs sens
- Dans le dynamique, traçons le polygone qui donne la grandeur et le sens
de la résultante : 𝑟=𝑓1 +𝑓2+𝑓3 avec 𝑟 la représentative de la résultante 𝑅
et 𝑓𝑖 les représentatives des forces𝐹𝑖 .
- On détermine un point de passage de la manière suivante :

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- Dans le dynamique, on choisit un point O appelé « pôle » qu’on relie à


chacune des origines de représentatives 𝑓1 , 𝑓2 𝑒𝑡 𝑓3
On détermine ainsi des segments appelés (rayons polaires) qu’il faut numéroter
1 à 4. Ainsi le rayon 1 correspond à l’origine de 𝑓1 et à l’origine de 𝑓2 ...
Dans le plan de situation, d’un point E quelconque pris dur le support de 𝐹1 ,
on trace une parallèle 2’ au rayon 2 compris entre les forces 𝐹1 et 𝐹2 et qui
détermine le point F sur le support de 𝐹2
De F on trace une parallèle 3’ à 3 comprise entre 𝐹2 et 𝐹3 et qui détermine le
point c sur le support de 𝐹3 .
De on trace une parallèle 1’ à 1 et de G une parallèle 4’ à 4 qui se coupent à un
point M
M est un point du support de la résultante cherchée. Du point M on trace la
parallèle à 𝑟, cette paralèle est le support de la résultante
Le polygone MEFGM est appelé ‘Polygone funiculaire »

𝐹1 𝐹3
𝐹2 𝐴

𝑑𝑒𝑝𝑎𝑟𝑡 𝐺 𝑓1
𝐸 2′ 3′ 1
𝐵 2 0
𝑓2 3
4′
1′
𝑀 𝐶 4

𝑅 𝑓3
𝐷
𝑟

b.2. Remarques
- en conservant le pôle o, si on avait choisit d’autres points de départ E, E’,
E’’,… sur le support de 𝐹1 , on aurait obtenu les points de passage M, M’, M’’…
alignés sur le support de la résultante.
Si on avait choisi d’autres pôles o,o’o’’… on aurait obtenu les points de passage
N, N’,N’’,… alignés sur le support de la résultante.
b.3. emploi du polygone funiculaire
Le polygone funiculaire permet de déterminer :
- La résultante
- Le moment fléchissant
- Le centre de gravité
- Le moment d’inertie
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- Les réactions d’appuis

I.4.3. Composition des forces parallèles

Pour le cas des forces parallèles, le polygone de forces dégénère à une ligne
a. Forces de même sens

𝐹1 𝐹2

𝑓1 1
𝑓𝑖 2
2’ 3’
𝑓2 3 0
𝑟=

1’ 4’ 4
𝑓3
𝑀

𝑅 𝑟
b. forces des sens opposés
Il faut prendre garde de la numérotation des rayons polaires dans le
plan de forces. Pour éviter les erreurs, il est conseillé de tracer les arcs orientés
indiquant la succession des vecteur- forces

𝐹1 𝐹2 𝐹3 𝐹4

𝑓1 1
4’
3’ 4
𝑓𝑖

2’
2 0
5’ 𝑓4 5
1’
𝑟=

𝑀 𝑓2 𝑓3 3
𝑀

𝑅
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I.5. DECOMPOSITION DES FORCES

Etant donné une force 𝐹 de support d on demande de la decomposer


à deux forces 𝐹1 et 𝐹2 de supports respectifs 𝑑1 et 𝑑2
Ce problème n’a de sens que lorsque ces trois supports sont concourants.
Pour le résoudre on procède de la manière suivante :
Dans le plan de situation, à partir du point P, on trace les supports d,𝑑1 et 𝑑2 .
On affecte à d le sens de 𝐹
Dans le dynamique, on trace le vecteur-force 𝑓 d’origine A et d’extrémité B.
De A on mène la parallèle à 𝑑1 (ou à 𝑑2 ) et de B une parallèle à 𝑑2 (ou 𝑑1 ) qui se
coupent au point C, qui est l’extrémité de la représentative de 𝐹1 (ou 𝐹2 ) et en
même temps l’origine de la représentative de 𝐹2 (ou 𝐹1 ).

P 𝑓1

𝑓
𝐶
𝑑1 𝐹
𝑑2
𝑓2
𝐵
𝑑

I.6. MOMENTS DES FORCES

La détermination graphique du moment fait appel au polygone funiculaire

I.6.1. Moment d’une force par rapport à un point

Soit à déterminer le moment d’une force 𝐹 par rapport à un point A qui lui est
distant de d
- Dans le plan de situation, on trace le support de la force 𝐹 et on
positionne la point A.
- Dans le dynamique, on trace la représentative 𝑓 de 𝐹 et on adopte un
pole o à une distance h de 𝑓 puis on trace les rayons polaires a et b.
- Dans le plan de situation, à partir d’un point B pris sur le support de𝐹 ,
on trace les parallèles a’ à a et b’ à b.

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Ces parallèles déterminent, sur le parallèle à 𝐹 passant par le point A, un


segment XY qui représente à une certaine échelle, le moment de la force 𝐹
rapport au point A.
A d
a

𝑓 o
𝐹
b
X
𝑀𝐴 (𝐹)

h
B

Par similitude de ces deux triangles, on a :


𝑋𝑌 𝑓
=
𝑑 𝑕
1 1
𝑋𝑌 = 𝑑. 𝑓. = 𝑑. 𝐹 . 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑. 𝐹 = 𝑀𝐴 (𝐹 )
𝑕 𝑕
Echelle de moment
En adoptant
- Pour les forces Ech F
- Pour les longueurs Ech L
- Une hauteur polaire h, l’échelle des moments sera définie par
𝐸𝑐𝑕 𝐿. 𝐸𝑐𝑕 𝐹
𝐸𝑐𝑕 𝑀 =
𝑕

Exemple
Si Ech F=0,01mm/N, EchL=10mm/m et h=20mm, on a :
0,01.10
𝐸𝑐𝑕 𝑀 = 𝑚𝑚/𝑚𝑁 = 0,005𝑚𝑚/𝑚𝑁
20
Si on a trouvé 𝑋𝑌 = 32𝑚𝑚, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑅𝑒𝑝𝑀 = 32𝑚𝑚
𝑅𝑒𝑝𝑀 32𝑚𝑚
𝐷’𝑜ù𝑀 = = 0,05𝑚𝑚 = 6400𝑚𝑁
𝐸𝑐𝑕𝑀
𝑚𝑁

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I.6.2. Moment d’un système des forces

Soit le système de trois forces𝐹1 , 𝐹2 et 𝐹3 et un point A pour


cherche 𝑀𝐴 (𝐹𝑖 ) il suffit de déterminer 𝑀𝐴 (𝑅) où 𝑅 est la résultante
Le problème se ramène donc à la funiculaire qui donne la position de la
résultante 𝑅
Traçons par le point A, une parallèle au support de la résultante qui détermine
les points X et Y sur les derniers côtés du polygone funiculaire. Le segment XY
représente le moment 𝑀𝐴 (𝑅)
𝑋𝑌 = 𝑀𝐴 (𝐹)

𝐴 𝐴
𝐹1 𝐹3
𝐹2
𝑓1
𝐵 1
𝑑𝑒𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑋 2
2′ 3′ 𝑓2 0
3
𝐶 4
4′
1′
 𝑓3
𝑀
𝐷

𝑌
𝑅

- Cas particulier des forces parallèles

Etant donné que la résultante est parallèle aux forces, on fait passer par le
point par rapport auquel on calcule le moment, une parallèle aux forces et on
trace le funiculaire comme d’habitude
Les côtés extrêmes du funiculaire délimitent sur cette parallèle un segment XY
qui représente le moment du système.

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𝐹1 𝐹2 𝐹3

𝐴

𝑓1
1
𝑋
4′ 2
0
𝑓2 3
3′
2′
4
𝑀𝐴 (𝐹1 ) 𝑓3

1′

𝑌

I.7. ANALYSE GENERALE D’UN SYSTEME DES FORCES

Un système des forces peut présenter d’une de trois situations ci-


dessous : la résultante est une force, la résultante est un couple ou le système
est en équilibre

I.7.1. La résultante est une force

La résultante est une force lorsque les points initial et final du polygone de
forces sont deux points éloignés l’un de l’autre. On dit que le polygone de forces
est ouvert.
𝑓1
𝑟

𝑓2

𝑓3

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I.7.2. La résultante est un couple

La résultante est un couple de forces lorsque les points initial et final


du polygone de forces sont confondus mais le premier et le dernier cotés des
polygones funiculaires ne tombent pas dans la même ligne
D’où : deux conditions
- Polygone des forces fermé et
- Polygone funiculaire ouvert.

𝐹4 𝐴
𝐹1
𝐹3
𝐹2 4′ 5′
𝑓1
3′ 1≡5
2′ 2 𝑓4
0
𝑓2 3
𝐶 4
𝑓3
1′

I.7.3. Le système est en équilibre

Le système de forces est en équilibre lorsque les points initial et final du


polygone des forces sont confondus et que le premier et les derniers côtés du
polygone funiculaire tombent dans une même ligne. Dans ce dernier cas on dit
que le polygone funiculaire est fermé.
D’où : deux conditions :
- Polygone de force fermé et
- Polygone funiculaire fermé

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𝐴
𝑓4
𝑓1
𝑓1
2 1≡5
𝑓4
0
𝑓2 4′
𝑓3 𝑓2 3
𝐶 4
1′ 𝑓3
2′ 3′

5′

Cas de trois forces


Soient deux forces 𝐹1 et 𝐹2 concourantes. Considérons l’intersection de leurs
supports comme leur point d’application.
On peut aisément déterminer leur résultante 𝑅1−2 :
- Dans le plan de situation, par le point P on trace les supports de forces
𝐹1 et 𝐹2 y compris les flèches qui montrent leurs sens
- Dans le dynamique, on trace le triangle de forces qui donne la
représentative 𝑟1−2 de la résultante 𝑅1−2
- Dans le plan de situation, on trace, par P, une parallèle çà 𝑟1−2
- Dans le plan de situation, on trace, par P, une parallèle à 𝑟1−2 qui indique
le support réel de la résultante suffit
Pour rendre ce système de deux forces en équilibre, il suffit d’insérer dans le
support de la résultante une troisième force 𝐹3 qui lui est égale mais de sens
opposés
Ceci conduit à la fermeture du triangle de forces
D’où : deux conditions d’équilibre :
- Forces concourantes
- Triangle formé.

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Graduat de Polytechnique

𝐹1
𝑓1 𝑓2
P
 𝑟1−2
𝐹3 𝐹2
𝑓3

I.8. PROBLEMES D’EQUILIBRE

Dans ce point, nous allons voir comment équilibrer un système de


forces à l’aide de deux ou de trois forces

I.8.1. Equilibre à l’aide de deux forces

Etant donné un système de forces qui n’est pas en équilibre, on


demande de déterminer deux forces qui l’équilibrent
Le problème est déterminé uniquement lorsque la ligne d’action d’une force et
le point de passage de l’autre force sont donnés
Deux cas de données peuvent se présenter. Ils feront l’objet de cet équilibre
- La résultante de forces connues est une force dont le support rencontre
le support donné (b) de l’une des inconnues dans le dessin
Le point d’intersection de ce deux supports permet de déterminer le support (a)
de l’inconnue dont le point de passage (A) est donné.
Il s’agit de la droite qui passe par ce point et le point donné
Les forces inconnues sont alors déterminées par les conditions d’équilibre de
trois forces

r
𝐴

𝑏
𝑎 𝑅

 La résultante de forces connues est une force dont le support


rencontre le support donné (b) de l’une des inconnues en dehors du
dessin

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Graduat de Polytechnique

Si le point d’intersection de la résultante et de la ligne d’action


donnée b se trouve en dehors de notre dessin on procède comme suit :
- Après avoir tracé le polygone de toutes les forces et les rayons polaires,
tracer le 1er côté funiculaire à travers le point donné 𝐴

- Relier le point d’intersection du dernier côté funiculaire et la direction


donnée b au point 𝐴. Cette ligne déterminée est appelée la ligne de
fermeture du funiculaire.
- Tracer une parallèle à la ligne de fermeture en travers le pôle 0.
- Tracer une parallèle à la ligne d’action b au point final du dernier vecteur
dans le plan des forces.
- L’intersection de ces 2 parallèles déterminent le point initial et la direction
du vecteur A passant par le point donné. En effet le vecteur doit partir de ce
point (origine) jusqu’à l’origine du polygone de force (extrémité de 𝐴)
- Il faut noter que le vecteur B porté par la direction b aura comme origine le
point final du polygone des forces et pour extrémité l’origine de A. Ainsi on
aura fermé le polygone de forces.

𝐴
𝐹1 𝐹2 𝐹3
4′
𝑓1
𝐴 𝐿𝐹 1 𝑏′
1′ 𝐵 𝑎

𝐿𝐹′ 2
𝑓2 0
𝑅
2′ 3′ 3

𝑏
4
𝐵
𝑓3

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Graduat de Polytechnique

NB : Cette méthode est générale et elle est même appliquée pour le cas où la
résultante coupe la ligne d’action donnée b dans notre dessin. Comme
application, considérons l’exemple ci-haut en utilisant cette méthode.
Cette méthode nous permettra de déterminer les réactions d’appui
d’une poutre simple posée sur deux appuis.

I.8.2. Equilibre à l’aide de 3 forces

Etant donné un système dont 3 forces sont inconnues, on veut les


déterminer de façon que le système soit en équilibre. Ce problème est
déterminé lorsque les lignes d’action de toutes les 3 forces sont données et
lorsque ces 3 lignes d’action n’ont pas un point d’intersection commun. Dans le
cas contraire, le problème est indéterminé ou insoluble.

a) Quelques cas de problème indéterminés ou insolubles


Problèmes indéterminés
(1) c
(2) a b

Elles se coupent
à l’infini

R R
c

a
b

Système à déséquilibre
Problèmes insolubles

R
c
a b

a b c

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b) Méthode
Elle a été établie par CULMANN. Elle ne traite que le cas pour lequel
la résultante des forces connues est une force.
Procédé :
- Rechercher la résultante de forces connues
- Déterminer la ligne d’action d’une force auxiliaire 𝑆 appelée
« véhicule »
Cette force 𝑆 est portée par une ligne déterminée par l’intersection
de la résultante avec une de ces trois supports et de l’intersection des deux
autres supports c’est ainsi par exemple que si on considère que la force 𝑆 est le
véhicule des forces 𝐵 et 𝐶 des supports respectifs b et c, on prendra le point
d’intersection de b et c et celui de a et r avec r le support de la résultante, pour
constituer le support s de 𝑆.
- Equilibrer la résultante 𝑅 à l’aide des forces 𝐴 et 𝑆, puis décomposer 𝑆 en
deux forces 𝐵 et 𝐶 . On a ainsi les grandeurs et les sens de toutes les
forces inconnues 𝐴, 𝐵 et 𝐶 .

𝑅
𝑎 𝐶
𝑆

𝑅
𝑏
𝐵

𝑐 𝑠

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CHAPITRE DEUXIEME: GEOMETRIE DES AIRES PLANES


II.1. CENTRE D’INERTIE
II.1.1. Introduction

- le centre de gravité d’une surface est le point d’application de la résultante


des vecteurs surfaces élémentaires.

- si la surface possède un axe de symétrie, le centre de gravité se trouve sur


cet axe et s’il y a plusieurs axes de symétrie, le centre de gravité se trouve à
l’intersection de ces axes.

- on connait la position du centre de gravité des figures suivantes :


rectangle, carré, losange, cercle…

- pour le triangle, G est à l’intersection des médianes.

II.1.2. Trapèze :

L’axe de symétrie d’un trapèze est sa médiane. Celle-ci étant le segment


qui rélie le milieu de deux cotés parallèles, le centre de gravité se situe donc
sur ce segment(médiane). Il existe deux procédés de détermination du centre de
gravité d’un trapèze.
Première façon

𝑏 B
𝑥 N

M 𝑦
𝑏
𝐵
 tracer la médiane XY
 porter la petite base à la suite de la grande
 porte la grande base à la suite de la petite mais en sens contraire
 joindre MN
 L’intersection MN et XY donne G.

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Deuxième façon
Tracer la médiane XY
Diviser l’un de côtés non parallèle en trois parties égales 1-2,2-3,3-4
-joindre 5-2et 6-3 qui se coupent en P.
- par P tracer une parallèle aux bases qui coupe la médiane en G.
X
1
5

G P

6
4
𝑋

II.1.3. cas général

Soit une figure d’allure quelconque ne comportant aucun axe de


symétrie mais dont on connaît les surfaces composantes S1 , S 2 , s3 et leurs centre
de gravité G1 ,G2 et 𝐺 3
- 1ère lieu du centre de gravité: portons les vecteurs surfaces
horizontalement et choisissons le point pôle 0x

Le polygone funiculaire donne le point de passage M x par lequel on


trace une horizontale constituant le premier lieu xx sur lequel se trouve le
centre de gravité G.
- 2ième lieu du centre de gravité :

En portant les vecteurs- surfaces verticalement et en choisissant le


pôle Oy , le polygone funiculaire donne le point de passage My par lequel on
trace une verticale constituant le deuxième lieu YY sur lequel se trouve le
centre de gravite G.
- position de G

L(intersection de xx et de yy donne le centre de gravité cherché.

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II.1.4. Remarques

- Un repérage horizontal et un repérage vertical ne sont pas une imposition


mais seulement des commodités. Ces deux lieux peuvent être déterminés
en adoptant deux repérages quelconques.
- Quand la figure présente un axe de symétrie, le centre de gravité se trouve
sur cet axe et de ce fait un premier lieu .On effectue donc une fois
l’opération ci haut.
- Lorsque la figure est composée de deux surfaces, le segment reliant les
deux centres de gravité G 1 et G2 constitue le 1er lieu.
- Pour une surface évidée, on effectue l’opération générale en disposant les
vecteurs surfaces relatif au vide (trou) en opposition aux vecteurs surfaces
de la surface pleine (composition des forces parallèles et de sens opposé)

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II.2. MOMENT D’INERTIE

Soit à déterminer le moment d’inertie de la figure ci-dessous par rapport a l’axe


YY passant le centre de gravité.
Graphiquement on procède de la manière suivante :

1. Recherche du centre de gravite

- Dans le plan de situation, on dessine la surface à l’échelles de longueur et


on la décompose en tranche par une série de verticales et dont les surfaces
partielles S1, S2,S3,S4...,S9 sont telles que les aires et les positions de leurs
centres d’inertie sont connus.
- Dans le plan des forces on porte, sur un axe vertical ,les vecteurs
représentatifs des S1,S2,S3,S4...,S9 et on trace les rayons polaires .
- Dans le plan de situation, on construit le polygone funiculaire qui donne la
verticale YY sur laquelle se trouve le centre d’inertie G
S y

g
S1 G
S2 S3
S4 S6 S8 S9 S1
S5
2’ S7 S 2
x S2 1
9’ 3
S3
3’ 4
8’
4’
S4
5
1’
5’ 7’
6’
S5 6 0

7
S6
10’
b
8
y
S7
9

y S8 10

S9 h

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2. Moment d’inertie de la surface par rapport a l’axe YY

Théorème

Le moment d’inertie d’une surface par rapport a un axe passant par


son centre de gravité est représenté, a une certaine échelle, par le double de
l’aire du polygone funiculaire construit avec le vecteurs- surfaces places
parallèlement à l’axe de référence.
En bref, le moment d’inertie de la surface par rapport à l’axe YY est déterminé
par le double de la surface du polygone funiculaire.

En effet, soit une tranche quelconque Si par exemple S2, dont le


centre de gravite Gi est situé a la distance x de l’axe YY . on prolonge les cotés
2’ et 3’ du funiculaire jusqu’a l’axe YY pour constituer le petit triangle 𝜔 de
base b et de hauteur x.
𝑏. 𝑥
𝜔= (1)
2
La similitude des triangles hachurés donne en outre
𝑆 𝑏
=
𝑕 𝑥
D’où
𝑆. 𝑥
𝑏= (2)
𝑕
De ces deux relations on obtient :
1
𝜔= 𝑆𝑥 2
2𝑕
𝑆𝑥 2 = 2𝑕𝜔
Il s’en suit que le moment d’inertie de la surface S par rapport à YY est
déterminé à une certaine échelle par 2𝜔 . Le moment d’inertie de petites
surfaces
𝐼𝑦𝑦 = 2𝑕 𝜔
Mais 𝜔 est représenté par l’aire du funiculaire que nous appelons Ω
D’où
𝐼𝑦𝑦 = 2𝑕Ω
NB : il ne faut pas confondre : S : surface de la tranche et 𝜔 : aire du triangle
du funiculaire. Ces deux surfaces ont des significations mécaniques
nettement différentes. S est une surface et 𝜔 un moment d’inertie.
Quant à la règle pour déterminer l’échelle de 𝐼𝑦𝑦 s’obtient par :
2𝑕Ω
𝐼𝑦𝑦 =
𝐸𝑐𝑕𝐿 2 . 𝐸𝑐𝑕𝑆
Avec :
Ω : en cm2

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EchL : en cm/cm
EchS : en cm/cm2
H en cm
D’où 𝐼𝑦𝑦 en cm4
Dans la relation de l’échelle, l’aire Ω à écrire dans la relation est la
surface du funiculaire de votre épure sans tenir compte d’aucune échelle. C’est
la valeur en cm2 qu’on obtiendra en planimètres la surface du polygone
funiculaire.

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CHAPITRE TROISIEME : POUTRES ISOSTATIQUES PLANES

III.1.REACTIONS D’APPUIS
III.1.1. Les appuis

Il existe trois genres d’appuis :


- Appui simple ;
- Appui fixe
- Encastrement

III.1.2. Détermination des réactions d’appuis

a) Principe de base
Les forces agissant sur un solide et les réactions constituent un système en
équilibre devant satisfaire a la double condition de statique :
𝐹=0 (1)

∕∕ (𝐹) = 0 (2)
On a vu que cette double condition d’équilibre se traduit en graphostatique
par :
- Le polygone des forces doit être fermé;
- le polygone funiculaire doit être fermé.
-
b) Procédure
Soit un corps isostatique soumis a l’action de trois forces quelconques et
coplanaires F1,F2 et F3 . IL est lie par un appui simple A et un appui fixe B.

b.1. détermination de la ligne de fermeture

- Dans le plan de situation, on dessine le corps à l’échelle de longueur, on


précise les appuis et on trace les supports des forces données munis des
flèches qui indiquent les sens des forces respectives.
- Dans le plan des forces, on porte, a partir du point K, les vecteurs f1,f2 et
f3 équipollents aux forces F1,F2 et F3 dont L est l’extrémité de f3 puis on
adopte un pole O . on trace le rayon polaire 1,2,3 et 4 .
- Dans le plan de situation, les modules de RA et de RB n’étant pas connu,
comme le support de la réaction RA est connu (perpendiculaire au plan
de l’appui), a travers le point A on trace le support de RA (ligne verticale
pour ce cas). On commence le funiculaire par l’appui fixe B et on
constate que la parallèle 1’ a 1 coupe le support de RA au point T . On
trace le segment KB qui ferme le funiculaire pour satisfaire a la seconde
condition d’équilibre.

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On l’appelle « ligne de fermeture » et on la symbolise par « LF ».

b.2. module des réactions d’appuis et supports des RB

- A partir du point K on trace une parallèle au support de RA et a partir du


pole O une parallèle a la ligne de fermeture qui se coupe au point X
- XK représente RA
- En joignant LX : il represente RB car il ferme le polygone des forces
satisfaisant ainsi la première condition. Les réactions sont entièrement
déterminées en grandeur, direction et sens.
- Le support de RB est la parallèle à LX et passant par l’appui fixe.

F1
F2
K
1

RA F3
f1 RA
// LF
X O
A 2
RB 3’ RB 4
4’
f2 3
1’ LF L
T
2’ B f3

Cas particuliers :

1. Poutre soumise a des forces parallèles locales


Dans ce cas en raison de l’absence des composantes horizontales, les appuis
sont simples. Le polygone des forces se réduit en un segment de droite. Pour
déterminer les réactions d’appuis, on peut partir de n’importe quel point pris
sur la direction d’une de ces deux réactions. Le deuxième point de la ligne de
fermeture sera donc la parallèle au dernier ou au premier rayon polaire et la
direction de la réaction concernée. La suite se fait comme précédemment.

2. Poutre soumise a des forces parallèles locales et reparties


On remplace les forces reparties par les forces locales de même intensité mais
appliqué au centre des charges reparties et on procède comme ci-dessus.

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F3
F1 K
F5
f1
A B 1
F2 f2 2
F4

RA
LF
3
1’ f3
2’ 4
6’ X // LF
f4 0
3’
5’
5
4’

RB
f5 6

L
III.2. FORCES INTERIEURES DANS LES BARRES DE TREILLIS

Nous allons considérer uniquement les treillis chargé au nœud par


des charges concentrés. Du point de vue force intérieure ; elle représente le cas
de plus simple car les barres étant chargées à leurs extrémités, l’équilibre ne
doit être assurée que par deux forces opposée ayant une ligne d’action
commune et passant à travers les articulations aux extrémités.

𝐹 −𝐹

Les forces sont transmises par le nœud aux barres et ces mêmes
forces sont transmises au nœud par ses barres (loi de l’action et de la relation).
Les forces agissant aux barres résultent des forces intérieures dans les barres.
Ces forces intérieures sont perpendiculaires au plan de la section c’est-à-dire
elles sont des efforts normaux. Elles créent soit la traction soit la compression.
Leurs grandeurs sont égales aux grandeurs des forces agissant sur les
extrémités de barres.

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−𝐹
𝐹
1 2

𝐹 𝑁
1

−𝑁 −𝐹
2

La détermination des forces intérieures est basée sur les conditions


d’équilibre. Dans la pratique on utilise deux méthodes, l’une est basée sur
l’équilibre de nœud tandis que l’autre sur l’équilibre d’une partie de la
structure. Toutefois on peut combiner ces deux méthodes.

III.2.1 Méthode

La méthode exploitée est appelée méthode des nœuds. Un nœud d’un


treillis est chargé d’une part par des forces intérieures agissant sur lui et
d’autre part par des forces transmises par des barres.
Si la structure est en équilibre, il faut que tous les nœuds soient
aussi en équilibre c’est-à-dire que les forces agissant sur eux forment un
système en équilibre. Comme toutes les forces passent par le nœud il s’agit
d’un système des forces ayant de même point d’application. D’où l’unique
condition pour qu’un nœud soit en équilibre est que la somme des forces
intérieures et extérieures agissant dans les barres qui concourent à ce nœud
soit nulle. Graphiquement ces forces doivent former un polygone fermé.
Considérons cinq barres a, b, c, d et e dont on connaît les forces intérieures

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des trois premières qui sont respectivement𝐹1 ,𝐹2 et 𝐹3 . On nous demande de


déterminer les forces intérieures x et y qui agissent dans les barres d et e pour
que ce nœud soit en équilibre.

𝑏
𝑎
𝐹2 𝑐
𝐹1

𝐹3 𝑑 𝑋
𝑌
𝐹3
𝐹1
𝑒
𝐹2

Pour ce, il faut que le polygone des forces 𝐹1 𝐹2 𝐹3 𝑋 et 𝑌 soit fermé.


Mais, pour construire ce polygone, il faut procéder dans l’ordre suivant :
- On tourne autour du nœud dans le même sens horlogique, on représente
les forces connues à partir de l’extrémité de la dernière, connue on trace la
direction d, enfin, à partir de l’origine de la première force connue on trace
la direction e. La fermeture du polygone ainsi trouvé nous donne les forces
intérieures 𝑋et𝑌.

III.2.2. Convention du signe

On regarde le nœud et on admet les conventions suivantes :


- Quand la barre est tendue, elle tire sur le nœud ; on placera la flèche en
évoquant l’écartement du nœud. (Exemple : barre b.).
- Quand une barre est comprimée, elle pousse sur le nœud ; on placera donc
la flèche en évoquant le rapprochement du nœud. (Exemple : barre a). Nous
aurons donc autour du nœud : 𝐹2 s’écarte du nœud, 𝐹3 s’écarte du nœud,
𝐹1 se rapproche du nœud, 𝑌 s’en écarte.

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𝑏
𝑎
𝑐

III.2.3. Nœud spéciaux

Avant l’étude de méthode pratique pour la détermination des forces


intérieures parlons de quelques nœuds pour lesquels il est facile de déterminer
les efforts sans calcul.
a. Nœud V
C’est un nœud dans lequel ne concourent que deux barres de
direction différente. Les forces intérieures dans ces deux barres peuvent être

Équilibrées indépendamment des autres nœuds par l’équilibre de


trois forces.

𝑁𝑎 𝑁𝑎
𝐹
𝑁𝑎
𝑁𝑏
𝐹

𝑁𝑎 𝐹

𝑁𝑏

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b. Nœud T
C’est un nœud dans lequel concourent trois barres dont deux ont
une même direction.

𝐹 𝑏

𝑎
𝑐

𝑁𝑎
𝑁𝑐

𝐹 𝑏

𝐹 𝑁𝑏
𝑎
𝑐

Le problème est simple en particulier lorsque la ligne d’action de la force


extérieure coïncide avec la tige de la lettre T.
En ce cas la force intérieure dans cette barre (tige) est égale à l’opposée de la
force extérieure tandis que dans les deux barres, les forces intérieures sont des
mêmes grandeurs mais de sens opposés.
N.B : Si le nœud n’est pas chargé (F=0), la force intérieure dans la tige est
nulle.
C. Le nœud X
C’est un nœud non chargé dans lequel concourent 4 barres dont
les directions coïncident par couple.
Un tel nœud peut être uniquement en équilibre dans le cas où les
forces intérieures dans les barres dont les directions coïncident sont égales
l’une à l’autre mais opposées.

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4 3

1 2

𝑁1 𝑁4

𝑁2 𝑁3

On construit le polygone des forces l’un après l’autre d’un nœud à


l’autre en appliquant toujours les forces déjà déterminées, comme les forces
connues. Aux nœuds reliés aux deux extrémités d’une barre agissent
naturellement des forces de sens opposés. Il faut tourner de même façon pour
tous les nœuds à partir des forces connues

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Exemple :

𝑃2

𝑃1

1𝑚
2 8 𝑃3

𝐵 𝐷
5 7 13
4

1𝑚
1 9
12

𝐴 3 6 11 10 𝐸
𝐻 𝐺 𝐹
𝑅𝐴 2 2 2 2 𝑅𝐵
m m m m

𝐴𝑣𝑒𝑐 𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃3 = 1000𝑘𝑔𝑓
𝑏 = 13, 𝑛 = 8 𝑒𝑡 𝑛 = 8
2𝑛 − 3 = 2.8 − 3 = 13
Le treillis est isostatique. Le calcul donne 𝑅𝐴 = 𝑅𝐸 = 1500𝑘𝑔𝑓
Prenons les échelles suivantes : 2𝑐𝑚 pour 1500kg et 1cm pour 1m.

Sens de rotation autour du nœud.

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Nœud A

1
𝑅𝐴

3
𝑅𝐴  Nœud B

𝑃1
1
𝐵 𝑃1
𝑁1

4
2
 Nœud H

5 6
𝑁4 3

𝑁3 4 5

 Nœud G : Il s’agit d’un nœud T non chargé, la tige n’est pas


donc sollicité.

Le treillis étant symétrique et symétriquement chargée, la partie


droite se déduit de la partie gauche.

−3350 −3350
1410

0
1410

−3350
−1000
−1000

−3350

3000 2000 2000 3000

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III.2.4. Epure de Cremona

On peut avoir un désavantage du procédé par construction du


polygone des forces, notamment quand il faut transporter pour chaque nœud
les forces trouvées dans les polygones des forces précédentes c à d tracer les
forces deux fois risque d’être inexact. Pour éviter cet inconvénient, il existe une
astuce graphique fort simple qui permet d’arriver à ce résultat de manière
économique et systématique. Elle consiste à superposer dans un même
dynamique tous les équilibres graphiques des nœuds afin d’éviter de dessiner
plusieurs fois les même vecteurs forces. Ce dynamique est appelé diagramme
ou épure de MAXWELL-CREMONA ou tout simplement CREMONA.
Pour y arriver il faut respecter les règles suivantes :
- La superposition n’est efficace que si l’on prend les forces en tournant
toujours dans un même sens, autour des nœuds, autour du treillis.

- Comme il arrive que plusieurs forces soient lues sur une même droite, le
repérage par numérotation centrale devient trompeur. Pour éviter toute
confusion, on procède au repérage par bornage.

- Sur l’épure de Cremona, on ne marque pas le sens des forces


puisqu’elles sont prises une fois dans un sens et une fois dans l’autre.

- On dresse un tableau récapitulatif consignant les numéros de barres, les


sens des efforts et les intensités.

Tableau
1 C 3350kg
2 C 3350kg
3 T 3000kg
. . .
. . .

𝑃1 = 𝑃2 = 𝑃3 = 1000𝑘𝑔

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𝑃2
𝑃3
𝑃1 𝐶

2 8

𝐵 𝐷
7 13
5
1 4 12 9
1

3 6 11 𝑃110 𝑅𝐴
𝐴 𝐸
8.13.12 𝐻 𝐺 𝐹

1.3.4 5.6 3.6 𝑃3


9.12.10 11.13 11.10

2.4.5 𝑅𝐵
𝑃4

III.3. MOMENTS FLECHISSANTS DANS LES POUTRES A AME PLEINE

Cas de charges locales


Soit une poutre AB soumise a trois forces locales F1,F2 et F3
- Dans le plan de situation on trace le segment AB puis le support des
force F1F2 et F3 suivi de leur sens
- Dans le plan de force, on construit le polygone de forces , on adopte le
pole o et on trace les rayons polaires
- Dans le plan de situation, on construit en suite le funiculaire et on trace
la ligne de fermeture LF
On considère une section XX de la poutre. La verticale de XX coupe le
funiculaire suivant MP qui représente a une certaine échelle le moment
fléchissant dans cette section. D’après l’étude du moment des forces on a :
1
𝑀𝑁 = 𝑅𝐴 × 𝑈
𝑕

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1
𝑃𝑁 = 𝐹1 × 𝑉
𝑕
D’où
1
𝑀𝑃 = 𝑅𝐴 𝑈 − 𝐹1 𝑉
𝑕
Avec
𝑅𝐴 𝑈 − 𝐹1 = 𝑀𝑓 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑋𝑋

u X
F2
F1 v F3
1
A B
RA 2
RB
0

RA
X
B // à LF

3
S
M DIAGRAMME
4
Rep M max

RB
DES M fl
E
A
P D
C tg // à LF h
T
N

Diagramme des moments fléchissant

Le diagramme de moment fléchissant n’est pas autre que la ligne polygonale


du funiculaire ayant comme ligne de repère la ligne de fermeture LF. La ligne
de repère est donc en général oblique et les moments sont représentés à une
certaine échelle par les segments verticaux compris entre la ligne polygonale et
la ligne de repère.

Moment fléchissant maximum

Pour trouver le plus grand segment vertical qui donnera le moment fléchissant,
on tracera une tangente au contour parallèlement a la ligne de fermeture
(tg//LF).
L’échelle des moments est :
𝐸𝑐𝑕𝐹 × 𝐸𝑐𝑕𝐿
𝐸𝑐𝑕 𝑀 =
𝑕
Convention des signes

A condition de placer le pole a droite des forces dans la figure ci-dessus :


- Le moment sera(+) : si le segment représentatif est situé en dessous de LF
(concavité vers le haut)

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Graduat de Polytechnique

- Le moment sera (-) : si le segment représentatif est situé au-dessus de LF


(concavité vers le bas)

Cas de charges reparties agissant seules

Lorsque les charges sont reparties uniformément, la ligne polygonale du


diagramme des moments est remplacée par une succession d’arc parabolique
du second degré :
- On remplace les charges reparties par des charges locales appliquées aux
centres. (pour éviter des confusions ces charges seront désignées par des
lettres grecques 𝜑1 𝑒𝑡 𝜑2 …
- On trace le polygone des forces et le polygone funiculaire acdeb.
- Les cotés ac, cd, de et eb sont des tangentes aux arcs paraboliques.
- Les cordes des arcs paraboliques sont ax, xy, yb.
- On obtient a, x, y, b en traçant les verticales aux changements des valeurs des
charges reparties.
- Connaissant les cordes et les tangentes aux extrémités, on peut construire les
arcs paraboliques.

Conclusion

En résumé :
1. Remplacer les charges reparties par des charges locales
2. Tracer le funiculaire des charges locales : ce sont les tangentes.
3. Tracer les cordes
4. Tracer les arcs successifs (on connait cordes et tangentes).

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Graduat de Polytechnique

Moments fléchissant

La ligne de repère du diagramme des moments fléchissants est la ligne de


fermeture ab (en général oblique). Le moment fléchissant dans une section est
représenté à une certaine échelle par le segment vertical correspondant et
compris entre la ligne de repère et l’arc parabolique.

Moment fléchissant maximum

On trace la tangente au contour parallèlement à LF. La verticale du point de


tangence donne le moment fléchissant maximum.

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Graduat de Polytechnique

TABLE DES MATIERES

0. INTRODUCTION ........................................................................................ i
0.1. Définition .......................................................................................... i
0.2. Objectifs du cours.............................................................................. i
0.3. Organisation pratique du cours ......................................................... i
0.4. Conditions de réussite ....................................................................... i
0.5. Pré requis ......................................................................................... ii
0.6. Contenu prévisionnel du cours ......................................................... ii
0.7. Evaluation des étudiants .................................................................. ii
0.8. Eléments de bibliographie ................................................................. ii
CHAPITRE I : STATIQUE DU SOLIDE DANS LE PLAN .................................- 1 -
I.1. FORCES ET ECHELLES DES FORCES..............................................- 1 -
I.1.1. Définition de la force ...................................................................- 1 -
I.1.2. représentation et caractéristiques d’une force ..............................- 1 -
I.1.3. Echelle........................................................................................- 1 -
I.1.4. Echelle de force et représentation d’une force ...............................- 3 -
I.1.5. Erreurs ........................................................................................- 4 -
I.2. PLAN DE SITUATION ET PLAN DE FORCES .......................................- 5 -
I.2.1. Le plan de situation .....................................................................- 5 -
I.2.2. Le plan de forces ou dynamique ...................................................- 5 -
I.3. PRINCIPES (OU AXIOMES) DE BASE DE LA STATIQUE .....................- 5 -
I.3.1. Principe de l’égalité de l’action et de la réaction ............................- 5 -
I.3.2. Principe du parallélogramme (des forces)......................................- 5 -
I.3.3. Principe de l’équilibre ....................................................................... 6
I.3.4. Principe du glissement des forces ..................................................... 6
I.3.5. Principe de transport ....................................................................... 6
I.3.6. Principe de dislocation ou principe de coupe .................................... 6
I.4. COMPOSITION DES FORCES COPLANAIRES......................................... 7
I.4.1. Composition de forces concourantes ................................................ 7
I.4.2. composition des forces quelconques ................................................. 8
I.4.3. Composition des forces parallèles................................................... 11
I.5. DECOMPOSITION DES FORCES .......................................................... 12

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Graduat de Polytechnique

I.6. MOMENTS DES FORCES ..................................................................... 12


I.6.1. Moment d’une force par rapport à un point .................................... 12
I.6.2. Moment d’un système des forces .................................................... 14
I.7. ANALYSE GENERALE D’UN SYSTEME DES FORCES........................... 15
I.7.1. La résultante est une force ............................................................. 15
I.7.2. La résultante est un couple ............................................................ 16
I.7.3. Le système est en équilibre ............................................................ 16
I.8. PROBLEMES D’EQUILIBRE ................................................................. 18
I.8.1. Equilibre à l’aide de deux forces ..................................................... 18
I.8.2. Equilibre à l’aide de 3 forces .......................................................... 20
CHAPITRE DEUXIEME: GEOMETRIE DES AIRES PLANES............................ 22
II.1. CENTRE D’INERTIE ............................................................................ 22
II.1.1. Introduction ................................................................................. 22
II.1.2. Trapeze : ....................................................................................... 22
II.1.3. cas général ................................................................................... 23
II.1.4. Remarques ................................................................................... 25
II.2. MOMENT D’INERTIE........................................................................... 26
CHAPITRE TROISIEME : POUTRES ISOSTATIQUES PLANES ........................ 29
III.1.REACTIONS D’APPUIS ........................................................................ 29
III.1.1. Les appuis ................................................................................... 29
III.1.2. Détermination des réactions d’appuis .......................................... 29
III.2. FORCES INTERIEURES DANS LES BARRES DE TREILLIS ................ 31
III.2.1 Méthode ....................................................................................... 32
III.2.2. Convention du signe .................................................................... 33
III.2.3. Nœud spéciaux ........................................................................... 34
III.2.4. Epure de Cremona ...................................................................... 39
III.3. MOMENTS FLECHISSANTS DANS LES POUTRES A AME PLEINE...... 40
TABLE DES MATIERES.............................................................................. 44

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