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CAHIERS DU CERUKI
Nouvelle série
N° 46 2014
COMITE DE REDACTION
Responsable des publications : Prof. Pascal ISUMBISHO MWAPU
Responsable adjoint : Dr. Théo MUHASANYA BIL’UMBELE
Secrétaire Scientifique : CT. Rex EKYOCI SADY
Secrétaire administratif : CD. MURHANDIKIRE YAKOLIRE
COMITE DE LECTURE
Adresse: CERUKI
B.P. 854
BUKAVU/RDC
Contact : isumbisho@yahoo.fr
La revue « Cahiers du CERUKI, nouvelle série » est une revue trimestrielle est
multidisciplinaire pour diffuser les articles des chercheurs, enseignants, et acteurs de
développement dans la région des grands Lacs africains, dans le domaine varié. Les
articles sont publiés en anglais ou en français et issus de la recherche conduite sur
terrain ou d’une synthèse des articles dans un domaine.
Les textes à soumettre doivent être inédits, imprimés sur recto, de papier Format
A4, avec les marges de 2,5 cm x 2,5 cm (+ le même texte sur support informatique),
double interligne, sans notes de bas de page (les références bibliographiques et
autres doivent se retrouver dans le texte), police Times New Roman 12, 20 pages
maximum pour les Cahiers du CERUKI Nouvelle série. En plus, le texte doit
contenir un résumé en français et en Anglais (+ un maximum de 5 mots-clés en
français et en Anglais).
Quel que soit le domaine de publication, le corps de l’article doit comprendre 8
points essentiels impérativement écrits en majuscules : Titre de l’article, Nom (s)
et prénoms de (s) l’auteur (s), Résumé (en français et en anglais), Introduction,
Méthodologie, Résultats et discussion, Remerciements, Conclusion et
Bibliographie.
Les paragraphes doivent être structurés en unités compactes et distinctes, en
départageant les différents paragraphes par un espace blanc avant et après, en
marquant les transitions entre paragraphes.
RESUME
Dans cet article il est question de montrer l’état des ouvrages de franchissement de cours d’eau de la ville de
Butembo, de répertorier leurs dégradations, d’analyser les causes de ces dernières et de proposer les remèdes y relatifs dont la
prévention et la réparation.
Les résultats indiquent que sur treize ponts mis en observation c'est-à-dire constituant notre échantillon
représentatif, il ressort que sur la majorité s’observent les anomalies ci-après : la désagrégation du béton de la dalle,
l’infiltration d’eau dans la dalle, la stagnation d’eau sur la dalle, la déformation précoce des poutres, l’affouillement au niveau
de culées et murs en aile, les fissures aux abouts de la poutre,… , lesquels désordres sont causés par le trafic, la porosité du
béton, les sous dimensionnements, les matériaux non adaptés, la vitesse excessive du cours d’eau.
Quant aux remèdes, il nous a été utile de proposer la mise en place de la couche de roulement et de l’étanchéité,
le dimensionnement tenant compte des actions, l’emmagasinement des enrochements là où les affouillements se déclarent…
Il est clôturé en interpellant les projecteurs des ouvrages d’art le respect de normes de conception, de calcul, de
construction et de surveillance pour augmenter leur durée de vie.
MOTS CLES : auscultation, remèdes, dégradation, pont, affouillement.
ABSTRACT
In this article it comes to show the state of crossings of streams Butembo, list their degradation, to analyze the
causes of the past and propose remedies thereto including prevention and repair .The results indicate that ten bridges placed
under observation is to say up our representative sample, it appears that the majority observed anomalies below: aggregation of
the concrete slab, water
Infiltration in slab , water stagnation on the slab beams early deformation , scouring at abutments and wing
walls , cracks in the end pieces of the beam , ... disorders which are caused by traffic, the porosity of the concrete, in design ,
materials not adopted , speeding watercourse . As for remedies, it was useful to propose the establishment of the wearing and
waterproofing, sizing, taking into account shares, control storage where riprap scour declare...
KEYWORDS : auscultation, remedies, degradation, bridge, scour.
I. INTRODUCTION
Le pont est un ouvrage d’art qui permet à une voie de communication de franchir un obstacle
naturel ou artificiel. Cette voie de communication peut être une route, un chemin de fer.
L’obstacle artificiel peut être un canal, une voie de communication tandis que l’obstacle naturel peut être une
vallée, un cours d’eau.
En considérant ce dernier cas d’obstacle naturel, la République Démocratique du Congo regorge un
nombre important des cours d’eau franchis par des routes moyennant des ponts, ponceaux, dalots, buses.
Ces ouvrages d’art connaissent des divers problèmes qui parviennent même à provoquer leur
ruine totale : c’est le cas du pont Loya sur l’axe Beni-Komanda dont l’écroulement du tablier a rendu les
échanges entre le Nord-Kivu et la province Orientale, très difficiles.
La ville de Butembo n’est pas exclue de ce fléau, étant traversée par plusieurs cours d’eau
rendant discontinues la plupart de rues et avenues, il est constaté avec amertume que les ouvrages d’art qui
permettent de les franchir sont affectés par des désordres de gravité très variable et dont les causes sont
multiples.
Certains sont hydrauliquement et structuralement sous dimensionnés, les autres manquent les
équipements de confort et de sécurité ou si ces derniers existent, ils ne respectent pas les normes.
Ces ponts se dégradent, s’écroulent précocement avec comme conséquences la perte de capitaux, la
coupure du trafic, les accidents…
II.2. MATERIELS
Pour mener à bien notre étude, quelques matériels ont été utilisés, il s’agit :
- du Global Positionning System (GPS) pour donner les coordonnées géographiques d’un point de
chaque pont visité.
- du mètre ruban pour prélever quelques données relatives aux dimensions des ouvrages.
- de l’appareil photographique pour visualiser les anomalies.
II.3. METHODES
Pour aboutir au résultat des nos recherches, nous avons suivi les étapes suivantes :
Descente sur terrain pour relever les pathologies
Analyse et détermination des causes possibles de ces pathologies Remèdes
contre les anomalies.
II.3.1. Surveillance et auscultation
a) Surveillance
La surveillance d’un ouvrage d’art doit donner à tout moment une idée sur son état pour
vérifier :
Soit que l’état de service est normal et les opérations d’entretien doivent être prises pour les maintenir
Soit que l’état de service est anormal au risque de le devenir et des mesures doivent être prises pour
assurer la sécurité des usagers et de tiers, les opérations de remise de l’ouvrage en état de service
doivent être étudiées puis réalisées.
Une bonne surveillance permet de se prémunir du risque de ruine d’ouvrage laissé sans surveillance et
d’augmenter la durée de vie des ouvrages par le déclenchement d’opération de maintenance curative. Les
ouvrages d’art de Butembo n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque surveillance. Les autorités dont il revient
la charge n’interviennent que lorsque l’état de service devient anormal.
KABYABU M F et KAHINGHANA P J : Auscultation et remèdes de dégradation de pont à Butembo
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b) Auscultation
Contrairement à la surveillance dont l’activité est permanente, l’auscultation est l’ensemble des
études et investigations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic.
C’est cette opération qui a fait l’objet de notre descente.
II.3.2. Analyse des pathologies.
Cette différence est basée sur les notions de structure et équipement d’un pot.
On appelle structure d’un ouvrage d’art l’ensemble des parties constitutives qui reçoit les
charges et les transmet au sol de fondation tandis que l’équipement est l’ensemble de dispositifs aj outés pour
assurer le confort et la sécurité des usagers, la surveillance et l’entretien, l’esthétique.
On appelle « défaut » une pathologie affectant les équipements c'est-à-dire une anomalie
constructive ou évolutive qui n’influence pas le fonctionnement mécanique tandis que le « désordre » désigne
une anomalie constructive ou évolutive qui modifie le fonctionnement mécanique.
Méthodologie d’évaluation des ouvrages d’art
Il existe plusieurs méthodologies d’évaluation des ouvrages d’art, celle qui concerne les ponts, les
murs des routes et les tunnels creusés est la méthodologie IQOA (Image de la Qualité des Ouvrages d’Art).
- Niveau D0
La durabilité de l’ouvrage n’est pas compromise.
Les désordres de ce niveau sont pris en compte dans le cadre de la maintenance.
- Niveau D1
Pour ce niveau, les désordres ne nécessitent pas une réparation à court ou moyen terme qui présente
un risque évolutif.
- Désordres du niveau D 2
Ils sont traités dans le cadre d’une opération d’entretien spécialisé ou d’un examen approfondi.
- Désordres du niveau D3
Ils témoignent d’un risque d’instabilité de l’ouvrage ou d’une anomalie d’étanchéité.
- Désordres du niveau D4
Ce sont de désordres de niveau D3 pour lesquels des travaux de réparation sont à mener à une échéance
prioritaire (affaissement, affouillement,).
Les pathologies que nous avons relevées sur les ouvrages d’art visités sont de niveaux différents.
Après le constat des désordres et d’attribution de niveaux, il faut alors déterminer les classes d’état.
c) Classes d’état des ouvrages
La méthodologie IQOA définit cinq classes d’état selon les niveaux de désordres constatés sur
l’ouvrage.
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S’il y a risque pour la sécurité des usagers, il faut ajouter la mention « S » à la classe.
Après l’étape d’analyse des pathologies, il faut déclencher les investigations complémentaires
pour déterminer leurs causes possibles : l’objet de ce point est de donner ces causes sans avoir, toutefois,
l’ambition d’être exhaustif.
Le diagnostic de l’état d’un pont n’est pas facile, il est effectué par des ingénieurs spécialistes et
expérimentés connaissant bien, en particulier, les multiples causes de dégradation des ouvrages.
II.3.4. Remèdes contre les pathologies
Les pathologies relevées sur les ouvrages de franchissement de cours d’eau de la ville de
Butembo ne nous ont pas laissé indifférents.
Après avoir déterminé leurs possibles causes, il est de notre devoir de préconiser les solutions.
Il ya les remèdes préventifs et les remèdes curatifs.
a) Remèdes préventifs
Il vaut mieux prévenir que guérir, dit-on.
Dans le domaine des ponts, la meilleure prévention de désordres consiste à :
Respecter toutes les normes relatives au dimensionnement hydraulique et structural ainsi que
celles liées à la mise en œuvre.
Effectuer l’entretien courant dans le cadre de la maintenance normale.
b) Remèdes curatifs
Les niveaux d’intervention sur les ouvrages pour lutter contre les désordres catégorisent les
moyens curatifs à trois.
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- Entretien courant.
- Réparation
Elle concerne toute intervention plus ou moins lourde sur la structure visant à la remettre en bon
état.
Exemples :
III. RESULTATS
III.1.1. Dégradations
N° Appellation du pont Coordonnées d’un point de Cours d’eau Type de pont Anomalies constatées
l’ouvrage
Latitude longitude
1 DEMOBE 0°8’3,75’’N 29°17’46,94’’ E Kimemi Béton armé -Désagrégation du béton de la dalle
-Infiltration d’eau dans la dalle
-Stagnation d’eau
2 KATSYA 0°6’36,22’’N 29°16’54,12’’ E Katsya Béton armé -Stagnation d’eau
3 VETERINAIRE 0°7’22,70’’N 29°17’3,98’’E Kidipe Béton armé -Flexion précoce du tablier
-Tassement d’un appui
-Stagnation d’eau dans la dalle
4 HOTEL BEMBO 0°8’19,13’’N 29°17’32,59’’E Nyalyanga Maçonnerie -dégradation de la culée
5 KABAKULI 0°7’48,53’’N 29°17’56,53’’E Wayimirya Métallique (Bailley) -Tôles dévissées (Bruit)
-Rouille
6 CUGEKI 0°8’23,66’’N 29°17’45,80’’E Kimemi Mixte : -Garde-corps délabrés
certaines -Poutres fissurées
poutres -Eau stagnante
métalliques et
d’autres en
béton armé
7 KANGOTE 0°10’16,48’’N 29°18’10,26’’E Kimemi Mixte : Poutres -Affouillement
métalliques,
entretoises en
béton armé
8 CINQUANTENAIRE 0°8’40,96’’N 29°17’47,82’’E Kimemi Mixte : certaines -Déformation des poutres
poutres sont en -Fissure sur la dalle
béton armé
tandis que
d’autres sont
métalliques
9 MANTRABI 0°8’48,84’’N 29°17’32,59’’E Kanyavuyiri Bois -Ecroulement total d’une culée
10 MUSUSA 0°5’32,99’’N 29°17’1,74’’N Mususa Maçonnerie -Végétation sur le tympan
-Altération des pierres
-Nids de poule
11 SAHASA 0°8’45,52’’N 29°18’32,53’’E Kanyavuyiri Buse métallique -Déplacement de la
buse
- Affaissement
local
12 MBUMBA 0°7’32,14’’N 29°17’52,69’’E Wayimirya Buse métallique -Affouillement
13 SIX TONNES 0°7’4,41’’N 29°18’33,37’’E Kimemi Maçonnerie -Affouillement
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Figure 10 : Garde-corps délabrés du pont CUGEKI Figure 11 : déformation du tablier du pont Vétérinaire
Figure 12 : affouillement et corps flottants sous le pont Figure 13 : stagnation des eaux sur la c aussée du pont
HOTEL BUTEMBO DEMOBE
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III.1.2. Causes de désordres
III.1.3. Remèdes
Les dégradations relevées sur les ouvrages de franchissement de cours d’eau de la ville de Butembo
ne nous ont pas laissé indifférents.
Après avoir relevé les probables causes de désordres, il est de notre devoir de préconiser les astuces de prévention
ainsi que de la réparation.
Pour être clair, par un tableau, nous donnons les modes de prévention et de réparation relatifs à une dégradation
donnée.
Par prévention nous entendons ce qu’il faut faire pour qu’un effet néfaste n’arrive.
Il vaut mieux prévenir que guérir, dit-on.
Dans le domaine des ponts, il suffit de respecter toutes les normes liées au dimensionnement hydraulique et
structural, à la mise en œuvre ainsi que celles relatives à la surveillance.
Quant à la réparation, l’effet néfaste étant déjà apparu, il faut une réparation appropriée pour
limiter les dégâts.
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A la fin des résultats obtenus figurant dans les tableaux 2,3 et 4 , il a été constaté que 40% des ponts
constituant l’échantillon représentatif témoignent un risque d’instabilité de l’ouvrage ou une anomalie d’étanchéité
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Quant aux remèdes proposés, il s’avère indispensable de les catégoriser en d eux types ci -
après :
Préventifs
- de placer la base de la fondation au dessous de plus grands affouillements prévisibles
- de respecter les qualités de matériaux mis en œuvre dans la construction des ponts
- de donner à la chaussée deux pentes transversales et une pente longitudinale
- de dimensionner la structure de l’ouvrage en fonction des sollicitations,…
Curatifs
- de placer les enrochements là où les affouillements se déclarent pour empêcher le déplacement
des matériaux meubles
- de poser la chape d’étanchéité
- d’arracher de l’herbe alternée au rejointoiement pour ne pas disloquer la structure.
Nous voici à la fin de notre article qui a pour intitulé « Auscultation et remèdes de
dégradations des ponts de la ville de Butembo ».
Les informations que nous venons de relever montrent que les dégradations constatées sur
des ouvrages d’art doivent être considérées comme des leçons et que l’examen minutieux de leurs causes
et pistes de solution (remèdes) permet d’améliorer la conception, le calcul, la surveillance et l’entretien des
ponts afin d’augmenter leur durée de vie.
Enfin, pour que cette période de design soit longue, nous suggérons ce qui suit :
- Que les ingénieurs conçoivent, calculent et construisent les ponts en tenant compte des normes
relatives à chaque étape.
- Que l’Etat, par le canal des services compétents, procède chaque fois à la surveillance des
ponts, améliore les moyens pour leur surveillance et leurentretien.
BIBLIOGRAPHIE
1. Alain Giorla et Théodore Chappex/2011 : « Vieillissement des barrages en Suisse, la lutte contre la
réaction alcali-granulats (RAG) continue, laboratoire des Matériaux de construction, Bulletin 10.
2. Delphine Albovy, Laurent Labourie, Jacques Billon, Vincent Lucas, 2000 : « Surveillance et
entretien courant des ouvrages d’art routier », Setra.
3. Guy Grattesat, 1984 : « Conception des ponts », Editions Eyrolles, Paris.
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4. Guy Sanglerat, G. Olivari, Bernard Cambou, 1983 : « Problèmes pratiques de mécanique des
sols et fondation 1 », Edition Dumond, Paris.
5. Guy Sanglerat, G. Olivari, Bernard Cambou, 1983 : « Problèmes pratiques de mécanique des
sols et fondation 2 », Edition Dumond, Paris.
6. Jean Armand Calgaro, 2007: « Projet et construction des ponts (Généralités, Fondations, Appuis,
ouvrages courants », presse de l’école nationale des ponts et chaussées, Paris.
7. L. Divet et B. Godart, 22 mai 2008 : « La réaction sulfatique interne (RSI) dans les bétons.
Présentation du phénomène et Guide de présentation », LCPC.
8. Laboratoire Central de Ponts et Chaussées (LCPC), 1994 : « Recommandations pour la
prévention des désordres dus à l’alcali-réaction », Paris.
9. Muhindo Sahani (2011) : « le contexte urbain et climatique des risques hydrologiques de la ville de
Butembo (Nord-Kivu/RDC), thèse publiée à l’université de Liège.
10. P. MOMMER, E. DONDONNE, DEMARS, GRAMME, 2004: « Dégradation des dalles de tablier de
ponts en région Wallonne. Etude d’une pathologie complexe », article publié dans la revue
scientifique d’ISILF n°18.
11. Sétra, juillet 2011: « Surveillance et entretien courant des ouvrages d’art routiers ».
Cahiers du CERUKI, Nouvelle 393
Série, 46, pp. 393-406
RESUME
Cette étude a pour objectif de faire le point sur le dimensionnement hydrauli que qui a comme finalité la
détermination du débouché superficiel capable d’évacuer la crue des projets provenant du bassin versant de la rivière au droi t de
la section de notre exutoire (pont CUGEKI) ; ceci dans le but de lutter contre les inondations en amont, l’affouillement et
immersion du pont des phénomènes qui préjudicient sur le fonctionnement et la durabilité des ouvrages.
Les résultats indiquent que la crue décennale trouvée par la méthode de l’Office de la Recherche Scientifique et
des Techniques d’Outre Mer (ORSTOM) vaut 304,91 m 3/s où le temps de base (confondue au temps de concentration) a été
calculé par la formule de la SOciété GRenobloise d’Etudes et d’Applications Hydrauliques (SOGREAH) et vaut 107,06 minutes.
Par ailleurs le débit de crue cinquantenale (Q 50) du projet a été déterminé par la méthode des GRADient EXponentiel (GRADEX)
et vaut 485,5082 m 3/s. Ce qui nous a permis à avoir le débouché superficiel de 61,2242 m 2 qui à son tour nous a facilité à
déterminer la hauteur sous poutre de 8,5 m tirant d’air inclus. En calculant la capacité hydraulique du pont existant qui est de
293,74 m 3 nous constatons que ce dernier est sous dimensionné.
Et s’il tient encore aujourd’hui c’est parce que les événements pluvieux observés actuellement ont une récurrence de moins de 6
ans.
Mot clés : Dimensionnement, Hydraulique, Ouvrage, Débit Volumique, Débouché superficiel
ABSTRACT
To take sizing Hydraulics has as purpose the determination of lead surface able of removing flood projects from the
watershed of the river to the right of the section of the outlet ( CUGEKI bridge) This study aims ; this in order to fight against
flooding upstream of the bridge scour and immersion phenomena prejudice the operation and durability of structures .
The results indicate that the ten-year flood found by the method of the Office of Scientific Research and
Technology Overseas (ORSTOM) is 304.91 m3 / s where the base time (confused at the time of concentration) was calculated by
the formula SOciété Grenoble Study and Hydraulic Applications (SOGREAH) and is 107.06 minutes. Moreover, the rate
cinquantenale flood (Q50) of the project was determined by the method of exponential gradient (GRADEX) and is 485.5082 m3
/ s. This allowed us to have the superficial outlet 61.2242 m2 which in turn has facilitated us to determine the height of 8.5 m
beam included pulling air. Calculating the hydraulic capacity of the existing bridge is 293.74 m3 we find
that it is undersized. If the latter still holds today is because rainfall events have now
observed a recurrence of less than 6 years.
KEY WORDS: Dimensioning, Hydraulic, Structure, Surface out fall, Flow rate
I. INTRODUCTION
« Surdimensionné » l’ouvrage pourra assurer avec sécurité l’évacuation des crues
exceptionnelles soit la crue du projet et la permanence de la circulation mais l’investissement sera élevé. «
Sous dimensionné » l’ouvrage, l’investissement pourra être réduit mais les interruptions de trafic, les dégâts
aux ouvrages seront trop fréquents voire trop graves. Le risque de ruine sera accru. Ces dommages et risques
sont- ils acceptables ?
Mettre en balance le coût de l’investissement d’un coté, les dommages et risques de l’autre dans
un calcul économique pourrait conduire à l’adoption d’une crue de projet, qui servirait de base aux choix des
paramètres du projet, la crue dont l’étude hydrologique aura permis d’apprécier la fréquence. Une telle
démarche s’avère hérissé d’embuches et de difficultés, la détermination d’un « optimum » reste problématique.
On conçoit que les dommages puissent être d’autant plus élevés et inacceptables que la
circulation prévue est forte, que le rôle économique et social de la liaison routière est important. Il en résulte
que la « crue de projet » devra être d’autant plus rare.
La ville de Butembo n’est pas épargnée par la problématique ci-haut énumérée car étant
traversée par plusieurs ruisseaux et rivières qui rendent les routes et avenues discontinues. Leur nombre
étant très grand, les points de discontinuité de voies de communication sont nombreux.
Pour assurer la mobilité de bubolais et bubolaise et de leurs biens, quelques ponts, ponceaux et
passerelles y sont construits ; malheureusement, ces ouvrages sont hydrauliquement sous dimensionnés
raison pour laquelle lors des inondations, il ya rupture du trafic soit l’immersion du pont et après il
s’observe des érosions et des affouillements au niveau du lit et des berges en amont et en aval du pont
voire même l’écroulement de ce dernier.
C’est dans cette optique que nous avons jugé bon d’apporter notre contribution en
rédigeant ce présent article intitulé « Dimensionnement hydraulique des ouvrages de franchissement des
cours d’eau : Cas du pont CUGEKI en ville de Butembo, province du Nord-Kivu. »
Il est à noter que Butembo est une des trois villes du Nord –Kivu située au Nord-Est de la
République Démocratique du Congo. La circonscription urbaine est située entre 0°05’ et 0°10’ de
latitude Nord et 29°17’ et 29°18’ de longitude Est .Elle se trouve à 17 Km au Nord de l’Equateur.
Elle est située à proximité de la dorsale occidentale du Rift Albertin au Nord –ouest du lac Edouard
(Muhindo Sahani, 2011).
Figu
Sou
II.2. Matériels
Pour la réussite de cette étude, il nous a été nécessaire d’utiliser le matériel suivant :
II.3 : Méthodes
Butembo jouit d’un climat subtropical humide tempéré par les montagnes (Sahani 2011). La
température moyenne oscille autour de 18°C, lors de deux saisons des pluies (de mars -avril-mai et
d’aout-septembre- octobre-novembre) et de 22°C influencé par le passage de la zone convergente
intertropicale (ZCIT) et pendant les deux autres saisons relativement sèches qui vont (de juin à juillet et de
décembre-janvier-Février). Ce climat est aussi influencé par le passage de la zone convergente
intertropicale (ZCIT) La pluviométrie moyenne annuelle (1382mm) dans la région est typique à la zone
équatoriale (Bultot, 1950) étant donné que la contrée jouxte la forêt de cette zone.
Cette station porte le numéro 41049 du réseau climatologique du Congo avec comme indicatif 072. Elle est
située à 0° 07’ 46’’ de latitude Nord et 29° 16’ 58’’ de longitude Est et à 1736 m d’altitude. La série chronologique analysé e
comporte quelques données lacunaires coïncidant avec la rébellion de 1964 allant du 19 septembre au 6 octobre 1964.
Quant à la caractérisation des périodes de retour (loi de GUMBEL, notons que cette dernière a été
appliquée à la série pluviométrique pour caractériser les périodes de retour des précipitations quotidiennes auxquelles on doit
KAHNGHANA et KABYABU. : Dimensionnement hydraulique du pont CUGEKI de Butembo 397
s’attendre dans la zone urbaine de Butembo aux seuils de 6
ans (anormal) ; de 10 ans (très anormal) ; de 30 ans (exceptionnel) et de 100 ans (très exceptionnel). C’est
la raison pour laquelle les périodes de retour inférieures à la longueur de la série pluviométrique de Butembo (à savoir 53 ans) ont
été privilégiées.
Il ressort de toutes les données analysées, que la pluviométrie maximale journalière en nous basant des
valeurs limitées (calculée sur la période 1971 – 2000) définissant les événements pluviométriques intenses, extrême et très
extrême, elles sont respectivement de 30,8 mm, 51 mm et 60,1.
Quant à la pluviométrie mensuelle, il a été constaté que le mois le plus pluvieux est celui de mois de
septembre avec une pluviométrie d’environ 190 mm de pluie.
Le total pluviométrique annuel moyen enregistré de 1957 à 2010 météorologique de Butembo s’élève à 1382
mm et à 147 jours de la pluie.
L’estimation de la récurrence des événements jugés exceptionnels se fait en usant de la loi de GUMBEL.
Cette loi de statistique des valeurs extrême a été appliquée aux données de précip itations journalières de la station de l’ITAV de
Butembo.
Les résultats obtenus sont illustrés par la figure ci-après : Selon la classification internationale des
événements extrêmes proposée par l’Institut Royal de la Météorologie de Belgique (Muhindo Sah ani, 2011) les valeurs
caractérisant les précipitations « anormales » (période de retour de 6 ans) « très anormales » (10 ans), « exceptionnelles » (30 ans)
et « très exceptionnelles (100 ans) » sont respectivement 77,4 mm, 86 mm, 103,3 mm et 122,7 mm.(Muh indo Sahani, 2011).
Enfin, nous procédons au tracé de la ligne de partage des eaux en suivant la ligne de
crête (ligne qui relie les différents points hauts). Cette ligne de partage des eaux nous donne alors la
limite de notre bassin versant.
Notons pour notre cas, nous avons utilisé le programme ou le logiciel Google earth pour déterminer la
superficie de notre bassin versant.
Ce programme fournit une carte avec les courbes de niveau dont le cheminement de
différents points localisés en coordonnées géographiques sur la ligne de crête délimitant le bassin versant
, ce qui nous a permis d’avoir le périmètre et la superficie ci-dessous :
(A) : 28494626 m2 ≃ 28,5
Km2 P: 28114 m = 28,114
Km.
(B)
II.3.2.2. Détermination des paramètres physiques du bassin versant
- La superficie du bassin versant (S) exprimée en Km 2 , pour notre cas elle vaut : 28,5 Km2
- Le périmètre du bassin versant (P) exprime en Km, pour notre cas il vaut : 28,114 Km
bassin, en Km2.
- Rectangle équivalent (L) : une notion introduite pour pouvoir comparer des bassins entre eux du
point de vue de l’influence de leurs caractéristiques géométriques sur l’écoulement.
C’est un rectangle qui a la même superficie, le même Indice de compacité et la même distribution
hypsométrique que le bassin versant. Sa longueur est donnée par l’expression suivante :
KAHNGHANA et KABYABU. : Dimensionnement hydraulique du pont CUGEKI de Butembo 399
8
√ ( )[ √ ( ) ]
8
- L’indice global de pente (Ig) : c’est l’indice caractérisant le relief d’un bassin versant. Il est défini
par la formule suivante :
D
Ig=
L
Où Ig est exprimé en m/Km.
D représente la dénivelée, exprimée en m, séparant les altitudes ayant approximativement, 5% et 95% de
la surface du bassin au dessus d’elles ; ces altitudes sont déterminées sur la courbe hypsométrique.
L est la longueur du rectangle équivalent, exprimée en Km.
- La dénivelée spécifique (Ds) : c’est le produit de l’indice global de pente par la racine carrée de la
superficie du bassin versant. Elle s’exprime en m et est indépendante en théorie de l’aire du bassin. On
peut distinguer différentes classes de relief en fonction de Ds.
Ds = g × √S
Les crues cinquantenale et centennale représentent des crues dont les fréquences
d’apparition sont respectivement d’une fois tous les 50 ans et 100 ans. Pour notre cas nous retenons une
crue de projet ayant une fréquence de 50 ans.
La détermination de cette crue de projet passe par celle de la crue décennale dans un
premier temps.
La crue décennale est la crue dont la fréquence d’apparition est d’une fois tous les 10 ans.
Cette méthode s’applique à des bassins dont la superficie se situe entre quelques dizaines
d’hectares et inferieur à 1500 Km 2.
6 0,04 × Pan
A= [ × Log S]
100
401
Source : Hydraulique routière : Bureau Central d’Etudes pour les Equipements d’Outr e Mer(BCEOM).
A en ha
Le passage de la crue décennale à la crue de projet qui est la crue cinquantennale se fait par la méthode de
GRADEX (GRADient Exponentiel) qui est une relation linéaire de la Forme
Q50 = C.Q10 (Edwige Yarkon HIEN, 2012) dans laquelle C est un coefficient majorateur supérieur à 1.
Le coefficient C fonction des précipitations de même temps de retour pour le temps de base caractéristique du bassin
versant, on arrive à l’expression (AKA ANODJO, 2009)
P50–P10 Tb10 0,12
C=1+[ ×( ] Où P
P50 est la précipitation journalière correspondant à une période de retour de cinquante ans (50 ans).
Tb10 est le temps de base en heures.
Kr10 est le coefficient de ruissellement de la crue décennale.
II.3.3. ETUDE HYDRAULIQUE
L’étude hydraulique ou encore le dimensionnement hydraulique représente la partie de l’étude dans laquelle le
choix de l’ouvrage de franchissement ainsi celui de ses dimensions s’effectuent. Ici nous sommes appelés à
déterminer le débouché superficiel et le débouché linéaire voire même la hauteur sous poutre. Pour y arriver nous
devons effectuer l’étude de la rivière concernée (rivière KIMEMI).
La rivière étant un canal naturel à surface libre soumise à la pression atmosphérique, son
Etude est un problème d’Hydraulique fluviale (Walter H et al, 1993).
L’étude hydraulique d’un canal se pose de la manière suivante : pour une pente
longitudinale du fond, il faut évacuer un certain débit, la forme et les dimensions du canal sont à
déterminer.
La rivière étant un canal naturel à surface libre soumise à la pression atmosphérique, son
Etude est un problème d’Hydraulique fluviale (Walter H et al, 1993).
L’étude hydraulique d’un canal se pose de la manière suivante : pour une pente
longitudinale du fond, il faut évacuer un certain débit, la forme et les dimensions du canal sont à
déterminer.
PALUKU K. et al. : Dimensionnement hydraulique des ouvrages dans la ville de Butembo
Le périmètre mouillé « P » est celui qui limite la section mouillée moins la surface libre.
Pour notre cas il vaut : 1,5 +2,6 + 8,30 + 3,10 m = 15,5 + 1,6 = 17,1 m
Elle vaut P = ∆K
L
∆K
P3 = où H 1 = 1712 m, H 2 = 1709 m L= 176,5 m 403
L
1712 1709 3 = 0,017
3 176,5 176,5
P moyenne longitudinale de la rivière vaut : 0,0029+0,021+0,017
3
Vmoyenne
Vm = vitesse moyenne
S = débouché superficiel
S = ℓ . Ho ⇒ Ho = S ℓ
III. RESULTATS
A. Présentation des résultats
PALUKU K. et al. : Dimensionnement hydraulique des ouvrages dans la ville de Butembo
A.1. Paramètres physiques du bassin versant
404
Tableau 6 : caractéristiques physiques du bassin versant
Désignations Formule Unités Résultats
Superficie S m2 28494626
Périmètre P m 28114
Point le plus éloigné du B.V m 8249
Indice de compacité Icomp= 0,282 .P.S-1/2 m 1,485
1,128 2 ]
J
( )
Icom p
S
Largeur du rectangle équivalent ℓ= - 2464,93
L
D
Indice spécifique I= - -
g L
Dénivelée spécifique Dc = Ig × √S -
Source : Nos enquêtes
A.2. Crue de projet
La crue cinquantennale Q 50 ou crue de projet est calculée en fonction de crue décennale.
Tableau 7 : Détermination de la crue décennale par la méthode de l’ORSTOM
Désignation Formules Unités Résultats
Formule méthode ORSTOM Qr10 m3/S 304,91
A × P10 × K r10 × α10 × S × N
=
Tb10
Coefficient d’abattement A 6 0,04 × Pan 0,850215
A= [
100
× Log S]
Pluviométrie moyenne annuelle Pan Pan Mm 1382
Superficie du B.V S Km2 28,494626
Logarithme de la superficie Log S 1,454845
Coefficient de pointe correspondant à 10 2,5
la crue décennale
Hauteur de pluie journalière décennale P10 M 86.10-3
Temps de base (confondu au temps de Tb = 0,90 x S0,35 x Imp-0,35 x P–0,5 minutes 107,06
h
concentration : formule de SOGREAH
Superficie du B.V. S Ha 2849,4626
Imp (Coeff. De ruissellement Imp - 0,345
Pente moyenne du B.V. Ph m/m 0,039
Crue de projet Q 50 Q50 = C × Q10 m3/S 485,5082
0,12
Coefficient de majoration « C » T 1,5923
P P ( b10 )
50 10
C=1+[ × 24 ]
P10 Kr10
Pluie maximale journalière P 50 P50 Mm 110
Source : Nos enquêtes
Nous voici au terme de notre travail de recherche qui s’articule sur le dimensionnement
hydraulique des ouvrages de franchissement des cours d’eau : cas du pont CUGEKI en ville de Butembo.
En général nous avons constaté que la plus part des ponts, de ponceau et de dalots ne
sont pas souvent dimensionnés en fonction des données hydrologiques, ce qui rend leur fonctionnement
et leur durabilité en danger.
PALUKU K. et al. : Dimensionnement hydraulique des ouvrages dans la ville de Butembo
Quant à notre ouvrage d’étude, nous constatons que ce dernier est hydrauliquement sous dimensionné en nous
basant sur la crue du projet qui a été évaluée à Q 50 = 485,5082 m 3/s.
406
En nous basant de la crue de projet c'est-à-dire Q50 =485,5082 m3/s et à la capacité hydraulique du pont existant
qui vaut 293,74 m 3/s, il ressort que le dit pont est hydrauliquement sous dimensionné. Ce qui conduira à son disfonctionnement
tout au long de sa période de service.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A. OUVRAGES
1. BCEOM, (1975) : Manuel d’exécution des petits ouvrages routiers en Afrique. République de France, ministère de la
coopération, 266 pages.
2. Bernard chuzeville, Hydrologie tropicale et appliquée en Afrique subsaharienne, maitrise de l’eau, 275 pages.
3. Comité interafricain d’études hydrauliques (CIEH), de l’ORSTOM, du laboratoire commun de télédétection
CEMAGREFIENGREF (LCT) et FAO, 1996 : triboulet, J.P, Nouvelot, J.F, lamachere, J.M Rodier, J., Puech,ch Faurès,
J.M et Mme Smith-Redfern, ch., Crues et apports : manuel pour l’estimation des crues décennales et apports annuels
pour les petits bassins versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale sèche.
4. Guinaudeau M. et Gineste P., (2005) : Hydrologie tome 1 : Hydrométrie et Hydrologie statique. Polycopie de cours,
EIER, 217 pages.
5. Guy GRATTESAT, (1984) : « conception des ponts », Editions Eyrolles, Paris.
6. Jean-Armond Calgaro, (2007) : « Projet et construction des ponts, presses de l’école nationnale de pont et chaussées,
Editions, Eyrolles, Paris.
7. Morel A, (1996) : Assainissement des eaux pluviales en milieu urbain Tropical subsaharien, PNUD-Banque
Mondial-CERGRENE, 167 pages.
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Laboratoire Régional de Nancy-Soleo.
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10. SOGREAH, (1975) : « Manuel de l’Adjoint Technique du Génie rural, Travaux sur un périmètre d’irrigation », Edition du
ministère de la coopération.
11. Sylvain Berton, (1988) : la maitrise des crues dans les bas fonds, petits micro barrages en Afrique de l’ouest,
Février, 474 pages.
12. Walter H. Graf, M.S. Altinakar, (1993) : “Hydraulique Fluviale. Ecoulement uniforme et non uniforme. Presses
polytechniques et universitaires romandes. Lausanne.
B. MEMOIRES ET THESES
1. AKA ANODJO Franck Christien, (2009) : « Analyse de conception et de dimensionnement des ouvrages hydrauliques
routiers de la route KOUDOUGOU-TOMA en vue de son bitumage », Mémoire de master en 2 iE, p33-38.
2. EDWIGE YIRDON HIEN, (2012) : « Dimensionnement Hydraulique et structural d’un ouvrage de franchissement sur
l’axe BOTOUBOULEL dans la région Est du Burkina Faso », Mémoire de Master en 2 iE, 65pages.
3. Justine Tirago, Mémoire de fin d’études d’Ingénieur, Analyse technico-économique du choix de la crue de projet pour le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques routiers, application à l’étude de faisabilité technico-économique,
environnementale et technique détaillée des travaux de construction et bitumage des voies de cantonnement de la ville
de Ouagadougou, 93 pages.
4. MUHINDO SAHANI, (2011) : « le contexte urbain et climatique des risques hydrologiques de la ville de Butembo (Nord -
Kivu/RDC, Thèse publiée en l’université de liège.
C. COURS
1. HEMA, Bakary, (2012) : Notes de cours de conception de pont