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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

« E.S.U. »

INSTITUT DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

« I.B.T.P/Butembo »
SECTION : BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

DIMENSIONNEMENT D’UN PONT EN


BETON ARME SUR LA RIVIERE KIMEMI.
Cas du pont au parking « la Victoire »
Par : RENE LUMANGO Jonathan

Travail de fin de cycle présenté en vue de


l’obtention du Diplôme d’Ingénieur
Technicien en Bâtiment et Travaux Publics

Directeur : Ir MBODO NLANDU François


Encadreur : Ir KAKULE NGWALI Bertrand

ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016


2015
i

EPIGRAPHE

La terre nous apprend plus long sur nous que tous les livres
parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure devant
l’obstacle.
Antoine de Saint EXUPERY

Les théories de la natation ne suffisent pas, il faut se jeter dans


l’eau pour apprendre à nager.
Emmanuel KANT

Je vais vous montrer à qui ressemble tout homme qui vient à moi,
entend mes paroles, et les met en pratique. Il ressemble à un homme qui,
pour construire une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé les
fondations sur le rocher. Une inondation est venue, et le torrent s’est jeté
contre cette maison sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était fondée sur le
rocher.
Luc 6 :47-48
ii

DEDICACE

A mon cher papa KAYHO KABASA Anselme ;


A ma chère maman MOSEKA RAMAZANI Juliette ;
A ma future épouse et futurs enfants.
iii

REMERCIEMENTS

Qu’il nous soit permis de rendre hommage à l’Eternel Dieu source


d’intelligence, de force, de capacité de faisabilité de toute chose, lui qui nous a
connu dès avant notre conception et qui permet la réalisation de cet ultime
travail marquant la fin de nos études de premier cycle au sein de notre chère
institution I.B.T.P./Butembo.
Nous tenons à remercier le Directeur et l’encadreur de ce travail à la
personne de Ingénieurs MBODO NLANDU François et KAKULE NGWALI
Bertrand, pour la disponibilité nous réservée afin de nous offrir un pour
l’encadrement de qualité et impeccable et susceptible de nous motiver pour
fournir les efforts dans le but d’atteindre les objectifs saillants du travail.
L’occasion pour nous d’exprimer nos gratitudes envers toutes les
autorités de L’I.B.T.P./Butembo en général, et au corps académique en
particulier, qui n’ont ménagé aucun effort pour nous garantir une formation de
qualité et de haute facture dont nous faisons preuve.
Nos remerciements les plus sincères s’adressent également aux chers
parents biologiques Papa KAHYO KABASA Anselme et Maman MOSEKA
RAMAZANI Juliette pour leur indéfectible affection si confortable et pour leurs
conseils et éducation de base qui nous donnent espoir d’évoluer et de rattraper
un sens de responsabilité pour franchir les frontières et relever les perspectives
de la vie. Vous resterez à jamais un étendard pour nous car les difficultés de la
vie n’ont pas eu le dessus sur votre détermination.
Nous ne terminerons pas ces propos sans remercier tous ceux qui, de
près ou de loin, ont contribué, spirituellement, moralement, intellectuellement,
et financièrement à la réussite de ce travail. Ainsi donc, nous n’hésitons pas de
citer la famille NGEMULO en général pour l’hospitalité que nous avons bénéficié
tout au long de notre séjour à Butembo, sans oublier les familles SANGARA
Adolphe, MUSAFIRI James, KABUSALA, etc. pour leur bienveillance à notre
égard. Nos sincères remerciements s’adressent également à tous les frères et
sœurs pour leur indéfectible attachement à nous.
Nous serions ingrats de terminer ces propos sans remercier les amis,
les compagnons de lutte, et les connaissances proches et lointaines qui nous
témoignent de l’affection. Nous ne pouvons citer leur noms car nous n’y
arriverons pas de toute façon d’autant qu’ils sont nombreux. Toutefois nous
citons quelques uns à savoir : MUHINDO Guy, MUNDOLEKO, KATASI, Isaac,
Caleb, PITAPITA, les GALLAGHER. Trouvez tous l’expression de nos gratitudes !

RENE LUMANGO Jonathan


iv

ABREVIATIONS ET NOTATIONS
A. NOTATIONS

A.1. Majuscules Romaines


A ou A’ : Section d’armature
Amin ou A ‘min : Section minimale d’armature
B’ : Section du béton comprimé
B : Largeur de la semelle
G : Charge permanente
Gc : Module de coulomb
HA : Acier à haute adhérence
: Moment d’inertie selon xx
: Moment d’inertie selon yy
Mt : Moment fléchissant en travée
MA ou MB : Moment fléchissant à l’appui
: Moment résistant du béton
: Moment renversant
Moment stabilisant
N ou N’ : Effort normal de compression
P : Poids propre
Q : Charge d’exploitation
R : Réaction d’appui
Rcj : Résistance du béton à la compression
après j jours
T : Acier Tor
T : Effort tranchant
Z : Bras de levier
A.2. Minuscules Romaines
a : Côté du rectangle d’impact
B : Côté du rectangle d’impact
D : Enrobage des aciers
e : Excentricité
e : Espacement des armatures longitudinales
v

g ou p : Charge permanente
ht : Hauteur totale
hu : Hauteur utile
lx : Petit coté du panneau de dalle
ly : Grand coté du panneau de dalle
n : Coefficient d’équivalence
: Périmètre utile
Q : Surcharge d’exploitation
T : Espacement des armatures transversales

A.3. Minuscules Grecs


λ : Elancement mécanique d’une pièce comprimé (lambda)
ρ : Argument ou rapport entre le petit et le grand coté d’un panneau (rho)
σ : Contrainte normale (sigma)
σb : Contrainte de référence du béton
: Contrainte Admissible
: Contrainte admissible de l’acier en traction
′ : Contrainte Admissible de l’acier en compression
′ : Contrainte admissible du béton en compression
: Contrainte admissible du sol
τ : Contrainte de cisaillement (tau)
Φl : Diamètre des armatures longitudinales (phi)
Φt : Diamètre des armatures transversales
: Surcharges d’exploitation en daN/m2
δ : Contrainte d’adhérence
ʋ : Coefficient de poisson
: Coefficient de sécurité du béton
: Coefficient de sécurité de l’acier
: Coefficient de scellement droit
∆ : Coefficient d’excentricité
vi

B. SIGLES ET ABREVIATIONS
AFNOR : Association Française de Normalisation
A.T : Axe Transversal
A.L : Axe Longitudinal
B.V. : Bassin Versant
BA : Béton Armé
CCBA : Calcul des Constructions en Béton Armé
CPA : Ciment Portland Artificiel
E.N.S.T.P. : Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics
GPS : Global Position Système
I.T.A.V. : Institut Technique d’Agronomie et Vétérinaire
IBTP : Institut du Bâtiment et des Travaux Publics
: Ligne d’Influence
NF : Norme Française
O.R.S.T.O.M : Office de Recherche Technique d’Outre Mer
PBE : Plus Basses Eaux
PHE : Plus Hautes Eaux
T.F.C. : Travail de fin de cycle

LISTE DES TABLEAUX


Tableau n° 1 : Classes des ponts suivant les dimensions de la largeur roulable.
P.11
Tableau n° 2 : Gamme pluviométrique de la ville de Butembo. P.16
Tableau n° 3 : Données de base du bassin versant de Kimemi au droit du pont la
victoire. P.26
Tableau n° 4 : Classe des reliefs en fonction de la dénivelée spécifique. P.29
Tableau n° 5 : Tableau des rugosités de Manning pour les cours d’eau. P.32
Tableau n° 6 : Pré dimensionnement des poutres. P.36
Tableau n° 7 : Choix du type de pont. P.42
Tableau n° 8 : Tableau récapitulatif des moments fléchissant. P.61
Tableau n° 9 : Tableau récapitulatif des efforts tranchant. P.61
Tableau n° 10 : Tableau récapitulatif des moments et efforts tranchant. P.80
Tableau n°11 : Tableau des rugosités de Manning pour les canaux. P.128
vii

LISTE DES FIGURES


Figure n°1 : Stratigraphie du sol. P.20
Figure n°2 : Section mouillée actuelle. P.22
Figure n°3 : Débouché superficiel du pont projeté. P.33
Figure n°4 : Vue en plan du pont. P.40
Figure n°5 : Coupe transversale du pont. P.40
Figure n°6 : Elancement du panneau. P.52
Figure n°7 : Rectangle d’impact. P.54
Figure n°8 : Disposition du convoi, cas où les essieux arrières sont situés
dans les sections symétriques par rapport à l’A.T. P.54
Figure n°9 : Disposition du convoi, cas où l’essieu arrière tombe dans l’AT
de la dalle. P.56
Figure n°10 : Section des armatures tendues en travée dans le sens de ly.
P.62
Figure n°11 : Plan de ferraillage de la dalle. P.63
Figure n°12 : Réaction des poutres. P.71
Figure n°13 : Li . P.72
Figure n°14 : Li . P.73
Figure n°15 : Li ( ou ). P.74
Figure n°16 : Li . P.74
Figure n°17 : Détermination de la réaction due à la surcharge : cas où
l’essieu intermédiaire tombe dans l’axe de l’entretoise étudiée.
P.75
Figure n°18 : Détermination de la réaction due à la surcharge : cas où les
essieux arrière sont disposés symétriquement par rapport à
l’axe de l’entretoise étudiée. P.75
Figure n°19 : Détermination de la réaction due à la surcharge . P.76
Figure n°20 : Calcul des efforts tranchant : surcharge . P.76
Figure n°21 : Calcul des efforts tranchant : surcharge . P.77
Figure n°22 : Surface d’influence, surcharge A. P.78
Figure n°23 : Calcul des moments fléchissant, surcharge A. P.79
Figure n°24 : Calcul des sections. P. 80
Figure n°25 : Position de l’axe neutre. P.81
Figure n°26 : Disposition constructive de l’entretoise. P.84
viii

Figure n°27 : Charge concentrée des entretoises. P.86


Figure n°28 : Ligne d’influence des réactions pour la poutre n°1. P.88
Figure n°29 : Effet du convoi. P.89
Figure n°30 : Détermination de la section dangereuse. P.90
Figure n°31 : Application du théorème de Barré pour l’essieu arrière. P.91
Figure n°32 : Application du théorème de Barré pour l’essieu intermédiaire.
P.91
Figure n°33 : Effort tranchant dû au convoi . P.92
Figure n°34 : Position de l’axe neutre. P.93
Figure n°35 : Disposition constructive. P.96
Figure n°36 : Encorbellement. P.97
Figure n°37 : Plan de ferraillage du sommier d’appuis. P.104
Figure n°38 : Coupe longitudinale du sommier d’appuis. P.104
Figure n°39 : La culée. P.106
Figure n°40 : La règle du tiers central. P.110
Figure n°41 : Diagramme des contraintes sur la semelle. P.114
Figure n°42 : Disposition constructive des armatures de la semelle. P.118
Figure n°43 : Pré dimensionnement du mur en aile. P.124
Figure n°44 : Détermination de moment statique du mur en aile. P.125
Figure n°45 : Pré dimensionnement de fossé. P.129

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Sections d’aciers en barres


Annexe 2 : Contraintes admissibles du béton
Annexe 3 : Tableau des constructeurs
Annexe 4 : Les abaques de Pigeaud pour ρ=0,7
Annexe 5 : Coupe transversale du pont existant
Annexe 6 : Coupe longitudinale du pont projeté
Annexe 7 : Photos du site
ix

RESUME SOMMAIRE

Le présent travail a pour mission de répondre à la problématique


de franchissement de la rivière Kimemi au droit du pont au parking la
victoire.
Plusieurs solutions sont envisageables mais nous avons opté pour
la construction d’un ouvrage d’art de franchissement dans l’objectif de
répondre à cette problématique.
C’est ainsi que nous avons orienté le thème vers le
dimensionnement d’un pont en béton armé en traitant plus particulièrement
ses éléments constitutifs à l’occurrence les entretoises, les poutres, les
culées, ainsi que d’autres éléments connexes faisant partie de l’étude.
Notons que les études de dimensionnement et de vérifications sont
faites avec utilisation du règlement CCBA (Calcul des Constructions en
Béton Armé).
Nous sommes rassurés que, à travers ces études, l’objectif
poursuivis est pleinement atteint.

ABSTRACT

The present work has for mission to answer the problematic of


clearing of the Kimemi river to the right from the bridge to the parking lot
the victory. Several solutions are foreseeable but we opted for the
construction of a work of clearing art in the objective to answer this
problematic.
This is how we oriented the theme toward the dimensionality of a
bridge made of reinforced concrete while treating his/her/its constituent
elements more especially to the occurrence the struts, the beams, the
culées, as well as of other related elements being part of the survey. Let's
note that the studies of dimensionality and verifications are made with use
of the CCBA regulation (Calculation of the Constructions made of Reinforced
concrete).
We are reassured that, through these studies, the pursued
objective is fully reached.
-1-

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

La commune Bulengera est contrariée par beaucoup de difficultés


du point de vue circulation. Elle est séparée, en quelques parties, des autres
communes de la ville par des ruisseaux, des rivières, des vallées qui sont
issues des catastrophes naturelles. L’augmentation du niveau d’eau des
rivières se justifie par la prolifération des constructions anarchiques le long
d’elles et les conséquences qui en découlent ont un impact négatif sur le
vécu quotidien des populations contraintes à des situations calamiteuses
surtout lorsque les ouvrages d’art ne répondent pas avec innocuité à leur
mission primordiale de franchissement. Nous citons entre autre les
inondations, les débordements, les érosions, les cas de noyade, les maisons
endommagées, les ponts jetés emportés, les parcelles érodées etc. Le pont
« la victoire » qui relie les communes Bulengera et Vulamba à travers un
chemin vicinal, joue un rôle très important pour le désenclavement de ces
deux entités. En plus il est l’un des moyens d’accès qui puisse faciliter le
trafic de la route Butembo-Beni en cas d’écroulement du pont SINOHYDRO.
Malheureusement, il présente un danger aux usagers vu son délabrement
avancé causé par les trafics d’une part, et par les facteurs d’origine
climatique à savoir les pluies, la température,… qui provoquent des
putréfactions progressives de la superstructure d’autre part, ainsi que par
la vétusté de ses éléments due à l’âge. En nous servant des principes
technologiques actuels, peut-on trouver une solution susceptible d’assurer la
continuité de l’ouvrage servant de communication entre ces entités ?
2. ETAT DE LA QUESTION
Le pont en étude revêt encore un aspect provisoire vu que les
matériaux utilisés ont une durée de vie très limitée et ne bénéficient d’aucun
traitement susceptible d’améliorer la longévité. Il est constitué des culées en
maçonnerie de moellon qui subissent des affouillements causés par la
vitesse de l’eau et d’une pile massive intermédiaire qui entrave plusieurs
déchets solides à cause d’une petite superficie laissée au passage de l’eau. Le
-2-

tablier et les poutres avaient été faits en bois mais curieusement, ces
éléments sont délabrés suite au vieillissement imposé par le trafic et par la
putréfaction progressive des bois constitutifs et cela remet en cause la
sécurité des usagers. Le profil en travers ne correspondant pas à la voie
portée, la circulation se rétrécit à l’accès du pont. Suite à la vitesse et à la
pression de l’eau, les effets d’érosions se font voir sur les berges de la rivière
et cela peut occasionner, en connivence avec le courant d’eau, le glissement
des culées contre lesquelles les eaux se heurtent pendant l’écoulement. En
bref, l’état actuel de ce pont est inquiétant et oblige de restreindre le trafic en
attendant une solution définitive. Ainsi, que faut-t-il faire pour épargner la
collectivité de ces grands dangers ? Cet état de question mérite que nous
ayons un regard particulier dessus. Le présent travail essai de répondre à
cette pertinente question en envisageant l’amélioration des conditions
actuelles afin de lui conférer des qualités viables.
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
La question évoquée ci-haut nécessite quelques réponses
anticipatives qui peuvent être résumées de la manière suivante.
- La correction du lit de la rivière et l’augmentation de sa largeur pour
procurer au pont un débouché superficiel suffisant susceptible de faire
face aux problèmes d’inondations et de débordements ;
- Le dimensionnement d’un pont en béton armé en remplacement du pont
existant et au détriment de la variante pont métallique qui coûterait plus
cher ;
- La protection et l’entretien régulier du pont pour assurer le maximum de
sécurité aux usagers.
4. INTERET DU SUJET
Les intérêts, faisant que le dimensionnement de ce pont soit l’objet
de ce travail, prennent quelques aspects suivants :
► Sur le plan individuel, ce sujet nous permet d’élargir nos connaissances
dans le domaine de construction des ouvrages d’art en général, et des
ponts en particulier ;
-3-

► Sur le plan social, ce travail contribuera au désenclavement des entités


citées ci-haut en garantissant des conditions d’exploitation acceptables au
profit des usagers, dans le cadre de la révolution de la modernité ;
► Sur le plan scientifique, ce travail servira de référence et d’éclaircissement
pour les futurs chercheurs qui voudront emboiter le pas dans le domaine
de génie civil ;
► Sur le plan pratique, il nous permettra de marier les connaissances
théoriques apprises tout au long de notre formation à l’I.B.T.P aux réalités
pratiques qui s’avèrent être légèrement pertinentes, et cela nous permettra
d’acquérir certaines techniques empiriques sur la réalisation de certains
ouvrages de génie-civil et plus précisément des ouvrages d’art.
5. CHOIX DU SUJET
La prévention des risques liés à l’exploitation étant notre
préoccupation majeure, nous avons opéré ce choix qui inspire notre
vocation, dans le souci de garantir l’usage de ce pont en toutes saisons avec
toute innocuité en nous servant des résultats de nos recherches tout en
soulignant qu’un ingénieur n’est pas un simple calculateur, mais un
véritable génie capable de répondre aux besoins grandissants de la société
en assurant la sécurité du public et dans le respect de l’environnement et du
développement durable. Nous avons été motivés par le caractère technique
du thème qui cadre vraisemblablement avec notre domaine d’étude,
précisément sur le volet de calcul des structures. Voilà ce qui explique notre
courage de poursuivre ces recherches.
6. OBJECTIF DU TRAVAIL
L’idéal de cette monographie est la réalisation d’un pont tout à la
fois stable, économique, durable et répondant aux caractéristiques
suivantes:
- Un pont franchissable à tout moment sans interruption, même après une
grande averse ;
- Un pont faisant priorité à la voie portée par ses dimensions transversales.
7. DELIMITATION DU SUJET
Vu l’ampleur du travail, les limites des moyens financiers, la durée
prévue pour sa réalisation et l’accessibilité limitée aux données parfois
-4-

conditionnée, le présent travail se limite dans le temps et dans l’espace à


l’étude de conception, de dimensionnement et de protection de l’ouvrage.
8. METHODOLOGIE
La méthodologie de travail, base de tout exercice scientifique,
conduit à la réalisation des objectifs bien définis. Pour rassembler toutes les
données nécessaires à la réalisation de ce travail, il est impérieux de suivre
une certaine logique qui nous a conduit à exploiter la méthode de
dimensionnement des structures qui consiste à vérifier la stabilité des
structures et à déterminer leurs sections nécessaires en fonction des charges
données. Elle vise aussi la détermination des charges maxima qu’une
structure peut supporter.1
Les techniques de documentation et d’observation sont les
principales techniques que nous avons utilisées dans ce travail et nous ont
conduit à :
► Recourir à une série de documentation des cours techniques assimilés
tout au long de notre formation à l’Institut du Bâtiment et des Travaux
Publics/Butembo;
► Recourir aux sites internet techniques, spécifiques à ce domaine ;
► Consulter une série de documentations connexes, relatives à la
construction des ponts en béton armé ;
► Effectuer des descentes sur terrain pour visiter le site d’étude et pour
prélever les données y afférents ;
► Faire référence aux productions scientifiques de ce genre et à l’expérience
des ainés scientifiques.
9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis cette partie introductive et la conclusion générale, ce
travail s’articule autour de six chapitres :
♦ Premier chapitre : Les Généralités qui parle de pont en général et du site
de travail en particulier en abordant les thèmes : données climatiques et
naturelles qui aboutissent à la détermination du type de fondation ainsi
qu’au dimensionnement hydraulique;

1
PIERRE-CLAVER KALALA MWANA-NDIBU, « Dynamique hydraulique de la région de Kinshasa et son impact
socio-économique sur l’habitat », Thèse de Doctorat, Université Pédagogique Nationale, 2012-2013.
-5-

♦ Deuxième chapitre : Pré dimensionnement et évaluation des charges qui


traite de pré dimensionnement des éléments du tablier et de
l’infrastructure, de caractéristiques des matériaux, de choix de méthode
de calcul ainsi que des charges d’exploitation ;
♦ Troisième chapitre : Etude de la dalle qui développe les calculs de la
dalle ;
♦ Quatrième chapitre : Etude des poutres et entretoises qui examine les
calculs de la poutre et de l’entretoise ;
♦ Cinquième chapitre : Dimensionnement des culées et de fondation qui traite
des calculs : des appareils appui, du mur garde-grève et du sommier
d’appui, ainsi que du mur de front ;
♦ Sixième chapitre : Protection de l’ouvrage qui traite de calcul des murs en
aile et des fossés tout en formulant quelques mesures de prévention des
risques portant atteintes à l’ouvrage.
~6~

CHAPITRE I. GENERALITES

I.1. LES PONTS

I.1.1. Introduction
Lors de la construction d’une voie de circulation, il arrive toujours
un moment où l’on rencontre un obstacle qui peut être naturel ou artificiel.
Pour assurer la continuité de l’ouvrage, deux solutions sont envisageables :
• Eliminer l’obstacle : Cette opération semble être très délicate car remblayer
une brèche ou détourner un cours d’eau, demande des moyens
considérables
• Conserver l’obstacle mais chercher à franchir par-dessus en érigeant un
pont par exemple, à contourner, à passer au travers ou au-dessous, etc.
La conception des ponts est en évolution grâce à l’emploi de
matériaux de plus en plus performants, à des moyens de calculs permettant
d’établir des modèles de comportement sophistiqués et à la création des
formes originales, pour apporter de nouvelles solutions aux problèmes posés
par le franchissement d’obstacles de plus en plus impressionnants.2
Le souci de l’Ingénieur étant de répondre à la question comment
construire un ouvrage qui assure parfaitement le service avec un coût
optimal, il s’avère essentiel de veiller à la réalisation des ouvrages d’art en
leur conférant des formes et dimensions permettant une intégration
satisfaisante dans le site.
I.1.2. Brève historique des ponts en béton armé3
L’art de construire les ponts remonte aux temps les plus reculés.
Selon toute apparence, le premier pont a été un arbre renversé par le vent et
resté fixé en travers d’un cours d’eau. A mesure que l’homme est parvenu à
se créer des outils et des engins de plus en plus perfectionnés, il a dû tout
naturellement imiter ce pont primitif, abattre des arbres pour les placer en
travers des rivières, après les avoir convenablement façonnés, établir des
points d’appui intermédiaires lorsque la largeur du lit l’exigeait et aboutir

2
LUCAS de NEHOU, Technologie de Construction, s.d s.l, s.a, p.3.
3
www.wikipedia.fr/pont
~7~

ainsi, par degrés, à la construction de véritables ponts en charpente tels


qu’ils ont été réalisés ultérieurement.
A partir de 1890 apparurent les premiers ponts en béton armé : il
s’agissait essentiellement de ponts en arc coulés sur des cintres en bois. En
1911, Hennebique construit le pont du Risorgimento à Rome, qui atteignait
100m de portée.
Les records se succédèrent : Plusieurs ponts majestueux furent
érigés à travers le monde, et les recherches portant sur l’utilisation du béton
armé conduisirent à la découverte, par E. Freyssinet, d’un nouveau
matériau : le béton précontraint.
De nos jours, le béton armé conserve son intérêt dans la
construction d’un grand nombre de petits ouvrages ou de très grands arcs.
Un exemple l’illustre bien : l’extraordinaire pont de Krk en Yougoslavie,
construit en 1980 avec une portée de 305m.
La forme des ponts évolue en fonction du matériau disponible.
Jusqu’au 20ème Siècle, deux matériaux ont principalement influencé la
forme : la pierre et l’acier. De nouveaux matériaux issus de l’industrie de la
construction ont été introduits et les méthodes et moyens de calculs ont
évolués. Des prototypes de ponts ont été construits avec un béton à ultra
hautes performances possédant une résistance à la compression pouvant
aller jusqu’à 200MPa. Des ponts ont également été construits avec des
matériaux composites, assemblages de résines et de fibres de carbone,
pouvant résister à des efforts extrêmement élevés. Des formes nouvelles sont
apparues, L’histoire des ponts est en continuelle évolution.
I.1.3. Lexique relatif aux ponts4
Un pont comprend trois parties distinctes.
♦ Le tablier : C’est la partie sensiblement horizontale du pont située sous la
voie portée
♦ Les appuis : Ce sont des éléments qui supportent le tablier, il s’agit des
culées et des piles intermédiaires
♦ Les fondations : Elles permettent la transmission des efforts de l’ouvrage
au terrain d’assise

4
CT. MAPENDO KABYABU Feja, Notes du cours de ponts, Inédit, IBTP/Butembo, 2015-2016.
~8~

Les définitions complémentaires suivantes peuvent être données :


♦ La portée: C’est la distance entre deux appuis successifs
♦ Ouverture : Distance horizontale entre nus des pieds droits ou piles
♦ Le tirant d’air : C’est la hauteur libre sous l’ouvrage
♦ Le gabarit de navigation : C’est l’espace libre nécessaire au passage sous
ou sur l’ouvrage
♦ La rampe d’accès : C’est la partie qui raccorde le pont à la route
♦ Les murs en retour : Il s’agit des murs qui retiennent les remblais de la
rampe d’accès
♦ Les murs en aile : Il s’agit des murs qui retiennent les remblais en bordure
de la brèche franchie qui prolonge les culées
I.1.4. Classification des ponts5
1. Définition
De façon générale, on appelle pont, un ouvrage permettant à une
voie de circulation de franchir un obstacle naturel, ou une autre voie de
circulation. Selon le cas, on distingue le pont-route, le pont-canal, etc.
Les ponts sont classés de diverses manières :
1. Suivant la nature de la voie portée
On distingue, suivant leur destination, les ponts-routes et les
ponts-rails.
2. Suivant la disposition en plan
Les ponts sont classés en ponts droits, ponts biais et ponts
courbes.
3. Suivant la nature des matériaux constitutifs
On parle de ponts en bois, en maçonnerie, en fonte, en acier, en
béton armé ou en béton précontraint, et plus récemment on parle aussi des
ponts en matériaux composites.
4. Suivant leur fonctionnement mécanique
Les ponts sont classés en trois grandes catégories suivant les
dispositions de leurs éléments porteurs principaux.
- Les ponts à poutres

5
Prof. Pierre –claver KALALA MWANA-NDIBU, cours de ponts, inédit, Université de sciences et Technologies de
Lodja/Kinshasa, 2013-2014.
~9~

- Les ponts en arcs


- Les ponts suspendus
5. Suivant que leur tablier est fixe ou mobile
La plupart des ponts sont fixes, mais il existe aussi des ponts
mobiles utilisés essentiellement pour franchir une passe navigable lorsque la
voie portée ne peut pas être surélevée suffisamment pour permettre le
passage des bateaux. Ils comprennent : les ponts levant, les ponts
tournants, les ponts basculants, les ponts flottants, et les ponts
transbordeurs.
6. Suivant la durée de vie
On distingue les ponts provisoires et les ponts définitifs.
I.1.5.Classe des ponts6
De l’analyse de l’anatomie de l’ensemble des structures dans le
monde, il ressort qu’il y a fondamentalement trois types d’éléments
structurants : ceux qui transfèrent les forces axialement, par flexion, ou par
courbure.
Une membrure dans un treillis est un élément transférant
axialement les efforts, une poutre est un élément de flexion et les arcs des
ponts en arc ou les câbles des ponts suspendus sont des éléments de
courbure. Chaque structure est une combinaison de ces trois types
d’éléments.
1er Approche : Selon la nature des efforts transmis aux
appuis

Elle conduit à classer les ponts en trois catégories :


♦ Les ponts à poutres, exerçant une action verticale de compression sur
leurs appuis : poids de la superstructure, charges liées au trafic et action
des appuis ;
♦ Les ponts en arc, présentant une composante oblique de compression
tendant à éloigner la culée ;
♦ Les ponts à câbles, présentant une composante horizontale de traction.

6
www.wikipedia.fr/Pont
~ 10 ~

2e Approche : Selon la nature des efforts dans l’élément


structurel porteur
Elle conduit à classer les ponts en cinq catégories :
- Les ponts à poutres : effort de flexion
- Les ponts voûtés et ponts en arc : effort de compression
- Les ponts suspendus et ponts à haubans : effort de traction.
En détail, les cinq familles des ponts suivant la nature des efforts
dans l’élément structurel porteur sont:
1. Ponts voûté
Ce sont des ponts appartenant à la classe des ponts en arc. Ils ont
été construits en pierre pendant plus de 2000ans, ils couvrent les portées de
2 à 100 mètres.
2. Ponts à poutres
Ils désignent tous les ponts dont l’organe porteur est une ou
plusieurs poutres droites. Ils n’exercent qu’une réaction verticale sur leurs
appuis et les efforts engendrés dans la structure sont principalement les
efforts de flexion. Deux critères permettent de différencier les poutres : la
forme et le matériau constitutif. Il existe quatre formes des poutres :
- Les poutres à âmes pleines qui sont actuellement plus utilisées car leur
fabrication est aisée.
- Les poutres caissons qui ont une meilleure résistance à la torsion
- Les poutres en treillis généralement utilisées pour les ponts rails
- Les poutres bow-strings
Le matériau de constitution d’une poutre peut être le bois, le métal,
le béton armé, le béton précontraint ou, plus récemment, des matériaux
composites.
1. Ponts en arc
Avec le perfectionnement des propriétés de l’acier et des capacités
de calcul apparaissent les ponts en arc. Dans un pont en arc, la rivière est
franchie en une seule fois par une seule arche alors que dans le pont à
voûtes, le tablier repose sur des piles intermédiaires. Ils associent la
compression à la flexion, ils se caractérisent par le fait qu’ils exercent sur les
culées un effort oblique de compression.
~ 11 ~

2. Ponts suspendus
Ils se présentent sous la forme d’une structure comportant un
tablier en acier ou en béton, assurant la continuité de la voie portée et la
répartition des charges, et des organes porteurs : les suspentes, les câbles et
les pylônes.
3. Ponts haubanés
Ils se présentent sous la forme d’une structure comportant un
tablier en acier ou en béton et des organes porteurs : pylônes, travaillant en
compression, et câbles inclinés, appelés haubans, travaillant à la traction.
1e Approche : Suivant les dimensions de la largeur
roulable7
On distingue trois classes de pont en fonction de la largeur
roulable qui sont synthétisées dans le tableau suivant.
Tableau n° 1
Classe Largeur roulable
1 ≥ 7m
2 5,50m < Lr < 7m
3 ≤ 5,50m

I.1.6. Composition des ponts8


Un pont se compose généralement de trois parties principales à
savoir :
- La superstructure qui supporte directement la voie de communication,
- L’infrastructure qui repose sur le terrain et supporte la superstructure,
- Les appareils d’appuis qui sont des éléments interposés entre la
superstructure et l’infrastructure.
• La superstructure comprend trois éléments à savoir : le tablier, les poutres
principales et parfois les contreventements.
Le tablier est l’élément situé au-dessous de la voie de
communication et qui transmet les surcharges aux poutres solidarisées
entre elles par des entretoises qui leur sont disposées perpendiculairement.

7
CT. Ir. MAPENDO KABYABU Feja, Op.Cit.
8
Idem.
~ 12 ~

• L’infrastructure comprend les appuis du pont qu’on appelle piles quand ce


sont des supports intermédiaires et culées quand ce sont des appuis
extrêmes, qui supportent en plus des charges verticales du pont ainsi que
la poussée des terres.
Mentionnons que les fondations des ponts font parties intégrantes
de ces appuis.
• Les tabliers de pont reposent en général sur les appuis par l’intermédiaire
d’appareils d’appui conçus pour transmettre à l’infrastructure des efforts
verticaux et/ou horizontaux. Ces derniers sont fixes ou mobiles et sont
fabriqués en élastomère, en métal ou en matériaux spéciaux.
I.1.7. Avantages et inconvénients des ponts en béton
armé
1. Avantages
- Facilité de mise en forme : par rapport aux autres structures comme en
aciers et en pierres, le béton est un matériau permettant de réaliser des
ponts de types divers grâce à la facilité de coffrage : ponts à poutres à
travées indépendantes ou secondaires, ponts à poutres cantilever, ponts
cadres, ponts à béquilles, ponts en arc, etc.
- Par rapport aux structures métalliques, il présente moins de problèmes de
fatigue et demande moins d’entretien
- Typiquement pour les ponts de petites et moyennes portées.
2. Inconvénients
- Le poids mort des ponts en béton est beaucoup plus lourd que ceux en
acier. C’est pourquoi, il est moins avantageux pour les ponts de très
grandes portées
- Risque de problèmes de fluage et de retrait et surtout de fissuration
- La durée de construction est beaucoup plus longue que celle des ponts
métalliques
- Il est plus difficile de réparer ou de remplacer des pièces en béton au
moment de dégradation
~ 13 ~

I.2. LE SITE DE TRAVAIL

Introduction
La conception d’un pont doit répondre à un certain nombre
d’exigences résultant des dispositions réglementaires, des phénomènes
naturels et des contraintes fonctionnelles puisqu’il est destiné à offrir des
services louables de manière à satisfaire aux besoins de la population. Cela
étant, la connaissance des données de base du site est d’importance capitale
pour amorcer l’étude du présent projet.
I.2.1. Situation géographique
a) Localisation du site
L’ouvrage de franchissement se situe dans la province du Nord-
Kivu, ville de Butembo, commune de Bulengera, précisément dans le
quartier Kalemire, au croisement de la rivière Kimemi et la rue menant vers
la paroisse catholique de Lyambo.
Il est caractérisé par les coordonnées géographiques ci-après :
- Altitude sous la rivière : 1697,0m
- Latitude : 00° 09΄04.0˝
- Longitude : 029°17΄41.8˝
b) Relief9
La ville de Butembo a la forme d’une cuvette du côté Nord sur la
rivière Kimemi. Elle est située dans une région de haute altitude à 1748m
d’altitude en moyenne, sur 29° 17’ de longitude Est et 0°8’ de latitude Nord.
La ville est subdivisée en communes, avenues, cellules, etc. avec une
topographie fortement variée aux pentes raides.
La rivière Kimemi est alimentée par les eaux de pluie provenant
des collines environnantes faisant partie de son bassin versant. Le quartier
Kambali a sa ligne de crête à 1780m d’altitude vers la météo. Ses eaux de
pluie se dirigent vers deux lignes de thalweg à savoir la ligne de Kitawite et
celle de Kavaghendi. Ces deux thalwegs ont pour exutoire la rivière Kimemi.
Le quartier centre commercial situé à 174m d’altitude se situe
dans la vallée de la rivière Kimemi. Cette dernière reçoit toutes les eaux qui

9
KAKULE MAPOLI, Avant projet de l’aménagement de la rivière Kimemi en ville de Butembo, TFC inédit,
IBTP/Butembo, 2002-2003.
~ 14 ~

coulent des quartiers Sud-est (Katwa, Vulema, Vutalirya) et de l’Est (Kasesa,


Rughenda, Malera, Kyaghala).
La rivière Mususa récupère toutes les eaux du Sud-ouest de
Butembo à partir de (Kalimbute, Ngule, Vutsundo, Mahamba, Munzambaye)
par les rivières Katsya et Vutsundo.
Kalemire l’un des quartiers de la commune Bulengera, situé à
1785m déverse ses eaux de pluie dans Kimemi par la rivière Kanyavuyiri qui
loge une ligne de thalweg récoltant une partie des eaux qui coulent de
Muthiri par le ruisseau Kalyandehi.
I.2.2. Données climatiques
La climatologie a pour objet l’étude des conditions géographiques et
atmosphériques auxquelles est soumise une région donnée. Elle est
nécessaire dans l’élaboration de projet de pont car elle permet de définir les
variations thermiques, le bilan évaporation-transpiration, la durée des
saisons sèches et pluvieuses, en vue de savoir l’aménagement à envisager et
les périodes favorables à l’exécution des travaux. Le climat congolais parait
comme une synthèse des climats du monde intertropical, on y trouve un
domaine équatorial, un domaine tropical, un domaine montagnard et un
domaine littoral.
Butembo jouit d’un climat subtropical humide tempéré par les
montagnes. La température moyenne oscille autour de 18°C, lors de deux
saisons de pluie (de mars-avril-mai et d’Août-Septembre-Octobre-Novembre)
et de 22°C influencée par le passage de la zone convergente intertropicale
(ZCIT) et pendant les deux autres saisons relativement sèches qui vont (de
Juin à Juillet et de décembre-Janvier-Février).
Elle constitue un cas typique de zone urbaine en région tropicale
humide rencontrant une explosion démographique exceptionnelle.
La concentration spontanée des populations due à l’exode rural incontrôlé, a
conduit à une urbanisation sans cesse croissante.
L’imperméabilisation spatiale rapide de la ville a généré des problèmes
environnementaux qui affectent la structure urbaine ; la ville est
~ 15 ~

actuellement confrontée à des risques hydrologiques diversifiés :


ravinements progressifs, inondations, glissements de terrain, etc.10
1. Le vent
Le vent varie au cours de l’année en direction et en vitesse, il
favorise la transpiration des végétaux et l’effort qui en résulte tient compte
de la forme d’un élément au vent, de son effet sur les éléments sous le vent
et un site : p=C.K.η.q avec
C=coefficient de trainée ou de forces ou de pression
K=coefficient du site
η=coefficient qui tient compte de l’écartement des poutres
q=pression dynamique du site
Dans la ville de Butembo, on enregistre généralement la
direction du vent qui souffle de Nord vers l’Est, et quelque fois du sud vers
l’Ouest.
2. La température
Les effets de la température sont pris en compte dans les calculs
des constructions et la variation de celle-ci génère soit les dilatations, soit les
retraits de ces derniers. Pour prévenir les désordres liés à cette variation, on
adopte pour le pont en béton armé, un coefficient de dilatation thermique
λt=1,2.10¯⁵m/m°C. D’où, ∆l=l. λt. ∆T avec l=longueur dilatable.
3. La pluviométrie
La pluviométrie est le facteur par excellence de la genèse des crues
sur un bassin versant. C’est pourquoi l’étude pluviométrique doit être bien
détaillée et doit porter la distribution moyenne dans le temps et dans
l’espace ainsi que sur la distribution fréquentielle, si nécessaire, par
l’estimation des crues correspondantes. La pluviométrie moyenne annuelle
dans la région est typique à la zone équatoriale étant donné que la contrée
jouxte la forêt de cette zone.11 Il a été constaté que le mois le plus pluvieux
est le mois de septembre avec une pluviométrie d’environ 190 mm.

10
MUHINDO SAHANI, Le contexte Urbain et climatique des risques hydrologiques de la ville de Butembo, Thèse,
Université de liège, 2011-2012.
11
CT PALUKU KAHIGHANA Julien et MAPENDO KABYABU Feja, Dimensionnement hydraulique des ouvrages
d’art, in cahiers du CERUKI, Nouvelle série n°46/2014.
~ 16 ~

Le tableau ci-dessous présente le gramme pluviométrique


de la ville de Butembo courant les années 1988-2015.
Tableau n° 2
N° Années Pmm max/j Pmm/an R F ʋ τ
1 1988 60 1434,6 1 0,018 6172 19,97 - 1,39
2 1989 75,5 1448,8 2 0,053 29,893 19,97 -1,077
3 1990 56,3 1448,7 3 0,089 3,141 19,97 -0,883
4 1991 64,1 1292 4 0,125 10,716 19,97 -0,732
5 1992 11,3 1589,9 5 0,160 47,44 19,97 -0,605
6 1993 42,9 1042,5 6 0,196 0,65 19,97 -0,488
7 1994 59,5 1305,5 7 0,232 5,703 19,97 -0,379
8 1995 77 1525,5 8 0,267 33,133 19,97 -0,278
9 1996 42 1525,5 9 0,303 0,959 19,97 -0,177
10 1997 67 1413,7 10 0,339 14,681 19,97 -0,078
11 1998 58,2 1272,4 11 0,375 4,571 19,97 0,019
12 1999 62,8 1411,6 12 0,410 9,14 19,97 0,0114
13 2000 45,6 1239,9 13 0,446 0,082 19,97 0,213
14 2001 27,8 1238,8 14 0,482 13,781 19,97 0,314
15 2002 29,8 1107,6 15 0,517 11,072 19,97 0,415
16 2003 34,4 1293,3 16 0,553 5,964 19,97 0,523
17 2004 36,6 1099,4 17 0,589 4,075 19,97 0,636
18 2005 29,6 1183,6 18 0,625 11,329 19,97 0,755
19 2006 50 1346,2 19 0,660 0,313 19,97 0,878
20 2007 63,7 2703,4 20 0,696 10,218 19,97 1,014
21 2008 83,2 2289,3 21 0,732 48,293 19,97 1,164
22 2009 40,5 2965,4 22 0,767 1,608 19,97 1,327
23 2010 71 3114,6 23 0,803 21,173 19,97 1,516
24 2011 - - 24 0,839 19,97 1,739
25 2012 16,8 3136,9 25 0,875 33,98 19,97 2,013
26 2013 18,9 2745,3 26 0,910 29,432 19,97 2,361
27 2014 24,0 3457,50 27 0,946 19,746 19,97 2,891
28 2015 22,9 3757,8 28 0,982 21,672 19,97 4,00
! 47,09 1829,54 398,937
Source : Station météorologique de l’ITAV.
~ 17 ~

Dans ce tableau :
- R représente le rang
"−0,5
'
- f est la fréquence et vaut :

- V c’est la variance et vaut : ' ∑ * (! − !)²


1 12= 398,937

- ! c’est la moyenne arithmétique qui est calculée de la manière suivante :


∑ . / .00. . 1 . 234(.0 // / 67)
8 / . 9 00é. 9 . ; 0(8)
*
1271,4
27
=

= 47,09mm
∑ ?@A BCD@**@A ?@A EFㅡ@A max(@* BB /J*)
'CBKL@ ?′ J**éA ?′ CKA@LNJO C*(')
*
49397,7
27
=

= 1829,54mm
- R c’est l’écart type = S∑ N =S398,937 = 19,973
- est la variable réduite de Gumbel = -ln (-lnf)
Par la méthode de moment, la pluviométrie P est calculée comme suit :

P(x) = â + KU +V avec K
U = .R √6
Y

!= J U. V
[+K = \Y . 19,973
6

U. V
[ =!−K
J U = 15,572
K
V = 0,5772 (constante d’EULER)
! = 47,09
^ = J + K.
J
[ =47,09-15,572 x 0,5772

 â = 38,101
D’où P (^1 ) =^ = 38,101 + 15,572
* Estimation de la lame précitée
• Période de retour : T = 10 ans
- Calcul de la fréquence de non dépassement
` 10 =1 −a =1− = 0,9
b

- Variable réduite de GUMBEL

12
NZOLIRE SIVWIRA Céline, Cours de probabilité statistique, Inédit, IBTP/Butembo, 2014-2015.
~ 18 ~

= −ℓ*(−E* ) = −ln (− ln 0,9) = 2,25


- La lame correspondante : f10 =38,101 +15,572 x 2,25
= 73,138mm
En multipliant par un coefficient de correction égale à 1,15,
f10 =73,128 x 1,15  ghi = jk, hilmm

I.2.3.Historique du pont13
Il y a 33 ans environs depuis que le chef de la chefferie de BASHU,
Monsieur PATANGULI KALEMIRE en collaboration avec la population locale
avait entrepris le projet de lancement d’un pont sur la rivière Kimemi vers
1983 avec l’idée de réaliser un pont métallique.
Les travaux étaient confiés à l’ingénieur KASOBAKA SANGALA qui
n’avait exécuté qu’une seule culée suite aux difficultés de financement.
Les travaux étaient poursuivis par un autre technicien qui n’avait
pas non plus achevé le projet. Il avait réalisé seulement la deuxième culée et
il y a eu lancement de quelques grumes servant comme poutres principales
étant donné que les pièces métalliques étaient déjà détournées à la
destination du pont KABAKULI suite au retardement des travaux.
Sur ces grumes, les planches étaient fixées dans le sens
transversal du pont et les bandes de roulement étaient disposées sur ces
dernières.
Il y avait une rampe d’accès avec une forte inclinaison ; Quand il
pleuvait, le pont devenait dangereux suite aux glissements et provoquait des
cas de noyade.
Actuellement, la culée de la rive droite est menacée par les
affouillements, comme le montre le profil à long en annexe. On observe des
inondations et des éboulements le long des berges de la rivière. Le débouché
superficiel devient de plus en plus restreint.
Pour palier à cela, nous suggérons procéder à la correction du lit
de la rivière au niveau du site d’étude dans le but d’ériger un pont en béton
armé de portée supérieure au pont actuel, ouvrage qui pourra assurer en

13
PALUKU MUSIRIVAVA, Chef adjoint du quartier KALEMIRE/ Bureau du quartier Kalemire.
~ 19 ~

toute sécurité, l’évacuation des crues exceptionnelles et la permanence de la


circulation des usagers.

I.2.4. Données naturelles


1. Approche géologique
a) Généralités
Les donnés géotechniques sont d’importance capitale parce qu’elles
renseignent non seulement sur la détermination de la capacité portante du
sol de fondation en connaissant ses caractéristiques physiques et
chimiques, mais aussi sur le niveau de la nappe superficielle, sur la
présence éventuelle des failles dans le sous-sol, sur le tassement et la
déformabilité du sol. Elles conditionnent ainsi le type de fondation à adopter
grâce à une reconnaissance sur :
- la nature du terrain naturel
- la profondeur de la nappe phréatique
- le niveau du bon sol.
b) Méthode de prélèvement
Il existe toute une liste des méthodes appropriées à l’étude de sol
à savoir l’analyse des cartes géologiques, les sondages (qui comprennent le
carottage, les essais pressiométriques et les essais au pénétromètre), les
essais œdométriques, (pour la détermination de la compressibilité du sol), le
sondage des ouvrages déjà réalisés, etc. Pour notre cas, nous avons réussi à
effectuer quelques sondages in situ en nous servant de la technique
d’observation qui nous a aidé à contempler la superposition des différentes
couches constituant les berges de la rivière aux endroits ciblés pour recevoir
la fondation. L’inspiration des ouvrages déjà réalisés n’a pas été du reste.
Etant donné que les caractéristiques des sols sont toujours méconnues le
long et en profondeur des cours d’eau, il nous est difficile d’accorder toute
notre confiance à une étude par l’utilisation de telle ou telle autre méthode
puis qu’elles ne sont pas tellement efficaces. En effet, les caractéristiques
du sol changent selon qu’il est sollicité ou non et pour le cas de terrain à
humidité permanente, selon qu’il subit l’altération progressive ou non. D’où,
la connaissance de comportement des sols sous fondation doit être mise en
évidence pour s’assurer de la résistance et de ses qualités.
~ 20 ~

c) Types des sols


La plupart de sols rencontrés sont des sols transportés par l’eau.
Les processus de transport, de dépôt et les modifications des conditions
ultérieures influencent fortement la structure du matériau et donc ses
propriétés physiques et mécaniques. Généralement, les types des sols de
fondation sont soit des roches éruptives, soit métamorphiques ou
sédimentaires rigides altérées progressivement au fur et à mesure qu’on
remonte à la surface.14 Pour notre cas, le lit de la rivière est constitué par un
sol sablo-graveleux, raison pour laquelle la rivière a des irrégularités
d) Description du terrain
Un élément important pour la classification des roches
meubles est la composition granulométrique. On doit être conscient que
cette dernière peut varier à travers une coupe faite à une certaine
profondeur. En nous servant de la reconnaissance visuelle, nous avons
constaté la stratigraphie qui se comporte comme suit : Fig. 1

A : Terre végétale
B : Sol argileux
C: Argile sablonneux
D: Sable fin
0,35m

E : kaolinite
F : Sol latéritique
G : Gravillon-Sablonneux

H:Sol graveleux

Zone A : Elle a une épaisseur d’environ 10cm, constituée d’un sol noirâtre
composé des matières organiques. C’est une terre végétale.
Zone B : celle-ci a une épaisseur d’environ 1,50m, elle est constituée d’un
sol argileux glissant et qui colle aux doigts, de couleur rougeâtre.
Zone C : celle-ci s’étend sur une épaisseur d’environ 0,60m, constituée
d’une couche argilo-sablonneuse de couleur brune foncée.

14
Ir. MUSANDE Benjamin, Notes de cours de Géologie, Inédit, IBTP/Butembo, 2013-2014.
~ 21 ~

Zone D : C’est une zone constituée de sable fin sur une épaisseur
approximative de 0,70m.
Zone E : c’est une zone occupée par la kaolinite constituant une couche
d’environ 1,50m d’épaisseur, de couleur jaunâtre.
Zone F : Elle est constituée d’un sol latéritique qui s’étend sur l’épaisseur
d’environ 0,80cm.
Zone G : on y trouve le type de sol gravillon-sablonneux, occupant une
épaisseur d’environ 0,35m.
Zone H : c’est une zone constituée de sol graveleux.
En vertu de l’adage qui dit que un ingénieur qui ne fonde pas assez
bas est sans excuse, on réalise que la fondation pourra reposer sur une
couche graveleuse à une profondeur plus au moins supérieur à 1,5m à partir
du lit mineur de la rivière, dont la capacité portante du prototype de terrain
s’évalue de 1 à 6 kg/cm².
Eu égard à ce qui précède, on se permet d’attribuer à la couche de
fondation les caractéristiques suivantes, sans ignorer l’hypothèse selon
laquelle les caractéristiques des sols le long de cours d’eaux ne sont pas
parfaitement connues.
- Il s’agit d’un terrain pulvérulent : la cohésion est nulle
- Il est incompressible et affouillable
- L’angle de frottement interne est d’environ 25° à 35°
- La résistance du sol : nous prenons σs=3Kg/cm²
e) Choix de la fondation
La fondation est la partie souterraine de l’ouvrage qui transmet les
charges et surcharges sur le sol d’assise. Il en existe deux types selon la
profondeur :
- Les fondations superficielles : ce sont des fondations qui sont érigées à
une faible profondeur de moins de 3m où le bon sol est trouvé. Selon le cas,
on distingue les fondations sur rigole, les semelles, la grille, le radier
général.
- Les fondations profondes : Ce sont des fondations qui sont érigées à une
grande profondeur dans le sol. Elles sont employées dans les terrains
médiocres où le bon sol se trouve au-delà de 3m. On distingue les puits et
~ 22 ~

les pieux. La profondeur à laquelle se trouve le bon sol nous oriente à opérer
le choix de fondation superficielle sur semelle filante.
2. Etudes hydrauliques
L’étude hydraulique ou encore le dimensionnement hydraulique
représente la partie de l’étude dans laquelle le choix de l’ouvrage de
franchissement ainsi que celui de ses dimensions s’effectuent. Dans ce point
nous sommes appelés à déterminer le débouché superficiel et le débouché
linéaire, voire même la hauteur sous poutre. Pour y arriver, nous devons
effectuer l’étude de la rivière concernée (rivière KIMEMI).
2.1. Etude de la rivière
La rivière étant un cours d’eau soumis à la pression
atmosphérique, son étude est un problème d’hydraulique fluviale.15 Cette
étude concerne ses dimensions, le débit qu’il faut évacuer, la forme et la
pente longitudinale du fond de la rivière.
a) Section mouillée
C’est la section comprise entre le fond du cours d’eau et la surface
libre, c’est une portion mouillée occupée par les plus hautes eaux. Elle
intervient dans le calcul du débit in situ. En effectuant une coupe
transversale au droit du site d’investigation, on réalise la figure
approximative que voici : Fig 2
15m
5,50m

5,50m

10,50m
S = xh =
B+b 15+10,5
x5,5 = 70,125 m²
2 2

La section mouillée est le siège de l’action motrice de l’écoulement16

15
CT. Ir. PALUKU KAHIGHANA Julien et MAPENDO KABYABU Feja, Dimensionnement hydraulique des ouvrages
de franchissement des cours d’eau dans la ville de Butembo I, in cahiers du CERUKI, nouvelle série n°46/2014.
16
Sétra, Cours d’eau et pont : Guide technique, collection les outils, s.l, s.a.
~ 23 ~

b) Périmètre mouillé
Le périmètre mouillé c’est la limite de la section mouillée moins la
paroi de la surface libre. C’est donc la longueur curviligne dont la valeur est
la somme de (6, 10+10,5+7,2)=23,8m. Notons que celui-ci est la zone où
s’exerce l’action de ralentissement par frottement.
c) Rayon hydraulique
C’est le rapport entre la section mouillée et le périmètre mouillé.
Sm 70,125m²
Rh = = = 2,95m
Pm 23,80m
d) Détermination de la pente du fond du canal
La pente c’est le rapport entre la dénivelée et la distance horizontale entre
avec Δu = uv − uw (EJ ?é* N@Eé@).
Δu
deux points donnés. C’est-à-dire P=

- Attitude au point 1 : H1 = 1695m


- Attitude au point 2 :H2 = 1694,7m
- Distance entre les deux points : L=33m
= = 0,009B /m=0,9%
1695−1694,7 0,3
33 33
La perte vaut :

e) Vitesse d’écoulement
La vitesse du cours d’eau est variable à différentes périodes de
l’année suite aux variations des débits entre la saison de pluie et la saison
sèche. Il existe plusieurs méthodes pour déterminer cette vitesse parmi
lesquelles nous citons :
- La méthode sommaire (dite de flotteur)
- La méthode de Manning Strickler
- La méthode de Chézy : V=C RH . I

- Etc.
Dans ce travail on a utilisé la méthode la plus simple pour
déterminer la vitesse moyenne d’écoulement qui est celle de flotteur en
surface. Cette dernière consiste à faire flotter un corps, pendant les fortes
crues, dans un intervalle bien défini à l’endroit où l’on mène les études afin
de prélever différents temps nécessaires pour la détermination de la vitesse.
Il s’agit d’une vitesse superficielle sur base de quelle on calcule la vitesse au
fond (interne) en utilisant la relation de Prony. µ=0,8V.
~ 24 ~

D’après nos investigations, nous avons abouti aux éléments ci-


après : nous avons pris deux repères distants de 14 m entre lesquels nous
avons fait flotter un corps six fois pour déterminer la vitesse superficielle.
- La première expérience s’est faite dans 8 secondes ;
- La deuxième s’est faite dans 9 s ;
- La troisième s’est faite dans 9,2s ;
- La quatrième s’est faite dans 8,9s ;
- La cinquième s’est faite dans 9s ;
- La sixième s’est faite dans 8,6s.
D’où, le temps moyen est de 7,45 secondes.

= 1,879m / s ≃ 2m/s.
e 14m
V= =
t 7,45s
La vitesse au fond (interne) : µ=0,8V =0,8x2=1,6m/s.
f) Débit de la rivière
Le débit est la quantité d’eau qui s’écoule par unité de temps. Il
existe plusieurs méthodes pour le déterminer, la plus simple étant le produit
de la section mouillée et de la vitesse moyenne. Qinsitu = Sm x Vm
g) Régime d’écoulement 17

On classe les cours d’eau et leurs écoulements en deux catégories


d’hydraulique : ceux du régime fluvial (laminaire) et ceux du régime
torrentiel (turbulent).
Le régime fluvial se caractérise par une vitesse faible et une
hauteur d’eau importante, tandis que le régime torrentiel se caractérise par
une vitesse importante et une hauteur d’eau faible. Le critère d’identification
du régime repose sur le nombre de Froude : ` =

. Pour le régime fluvial :
S•.7

F<1 et pour le régime torrentiel : F>1.


Dans le cas le plus précis de notre travail, nous avons affaire à un
régime torrentiel (turbulent).
2.2. Le bassin versant
Le bassin versant en un point ou plus précisément dans la section
d’un cours d’eau, est défini comme la totalité de la surface topographique

17
www.infociment.fr/Béton et ouvrage d’art, Tome 1 et Tome 2.
~ 25 ~

drainée par ce cours d’eau et ses affluents à l’amont de la dite section. Tous
les écoulements prenant naissance à l’intérieur de cette surface doivent
traverser l’exécutoire avant de poursuivre leur trajet vers l’aval.
La délimitation du bassin versant nécessite d’abord le repérage du
réseau hydrographique, c’est-à-dire l’ensemble des cours d’eau susceptibles
de drainer les eaux de surface, puis celles des points hauts et des courbes
de niveau autour de ces points. Ensuite, on procède au tracé de la ligne de
partage des eaux en suivant la ligne de crête (ligne qui relie les différents
points hauts). Cette dernière nous indique la limite du bassin versant.18
Le bassin versant et alors une surface plus au moins plane
limitée par la ligne de crête et le talweg. Nous avons utilisé le logiciel Google
earth pour déterminer sa superficie.

18
CT. Ir. PALUKU KAHIGIHANA et alli, Art.cit.
~ 26 ~

Tableau n° 3
~ 27 ~

a) Détermination des paramètres caractéristiques du bassin versant.19


Un bassin versant est d’abord caractérisé à minima par l’aire
d’interception des pluies. En fait, bien que des considérations
hydrogéologiques puissent parfois interférer, il s’agit de la surface
cartographique de l’espace délimité, à partir de l’exécutoire retenu pour
effecteur le calcul, par les lignes de partage des eaux. Cette aire est
désignée par A, sa valeur après calcul est de 38892m² qui équivaut
38,892353km².
S’agissant de ruissellement, une caractéristique essentielle du
bassin versant c’est le temps de concentration, c’est-à-dire le temps que met
la goutte d’eau tombant au sol sur la partie du bassin versant la plus
éloignée de l’exutoire pour rejoindre celui-ci. Ce temps est généralement
exprimé en minutes, il dépend de la longueur du plus long chemin
hydraulique à parcourir et de la vitesse avec laquelle l’écoulement dévale ce
chemin, laquelle dépend étroitement de la pente motrice P le long de ce
cheminement.
Lorsque le plus long chemin hydraulique à parcourir vers
l’exutoire passe par plusieurs tronçons homogènes en pente, le temps de
concentration est la somme des temps mis pour dévaler chacun des
tronçons consécutifs. La vitesse est alors estimée en fonction de la pente et
du degré d’accident des surfaces traversées (forêt, prairie, surface
imperméabilisée, etc.).
A ces facteurs s’ajoutent encore le type de sol, le couvert végétal,
l’urbanisation, le réseau hydrographique (naturel ou non), etc.20
Il existe plusieurs formules expérimentales établissant la valeur de
temps de concentration. La plus connue est la formule de Kirpich : pour les
L 0,77
bassins versants d’une taille inférieure à 1 km² : tc = 0,0195. …√P‡ . Etant

donné que notre bassin versant a une superficie supérieure à 1km², nous
envisageons utiliser la formule proposée par Mr PASSINI :

tc = 0,108(S. L)3 . P−1/2


1

19
Sétra, Op.Cit.
20
Nathalie LENOUVEAU et Alii, Hydrologie : notions de base, Paris, Ed. présent pour l’avenir, 2011, p. 11
~ 28 ~

L’intensité étant une fonction décroissante du temps et le débit de


pointe intervenant à priori que lorsque l’ensemble du bassin versant a
contribué au ruissellement (t≥ O‰), on considère généralement (pour calculer
le débit résultant à l’exutoire) que le débit de pointe est proportionnel à
l’intensité calculée pour une durée égale au temps de concentration du
bassin versant. Cette hypothèse n’a rien d’évident. En particulier, si on se
situe dans un modèle de ruissellement de type « surfaces contributives », la
notion de temps de concentration n’a pas de sens.
- L’indice de compacité de GRAVALIUS KC : appelé encore coefficient de
forme, correspond au rapport entre le périmètre du bassin et celui d’un
cercle de même superficie. Cet indice caractérise la forme du bassin

= 0,803 avec A= Aire du bassin versant


4√38892353
31072
versant.21 Icomp =

P= périmètre du B.V
Le rectangle équivalent (L) :
Une notion introduite pour pouvoir comparer les bassins entre eux
du point de vue de l’influence de leurs caractéristiques géométriques sur
l’écoulement. C’est un rectangle qui a la même superficie, le même indice de
compacité et la même distribution hypsométrique que le bassin versant, sa
longueur est donnée par : 22

‰CB 1,128
= √Š ! ‹1 + Œ• Ž ²•
1,128 ‰CB

= √38892353 x1,128 •1 + \… ‰CB ‡ ²Ž


0,803 1,128

= 12094,73512m
= 12095m
=12,095km
L’indice global de pente (Ig)
C’est l’indice caractérisant le relief d’un bassin versant. Il est
défini par la formule Ig = L et s’exprime en m/km, D étant la dénivelée et L :
D

la longueur du rectangle équivalent.

21
CT. Ir. PALUKU KAHIGHANA Julien et alii, art.cit.
22
Sétra, op.cit.
~ 29 ~

La dénivelée spécifique (DS)


C’est le produit de l’indice global de pente par la racine carrée de
l’aire du bassin versant. Elle est exprimée en mètre et elle permet de
distinguer les différentes classes de relief.23 DS = Ig . √S
Tableau n° 4 : de classe des reliefs en fonction de la
dénivelée spécifique
Classes de relief D“ ∝ 10
Relief faible D“ < 50B 1,9
Relief moyen 50 < D“ < 100 2,2
Relief fort D“ > 100B 2,5
Source : Ir PALUKU KAHIGHANA et Alii, Dimensionnement
hydraulique des ouvrages d’art, in cahiers du
CERUKI, Nouvelle série N°46.
b) Calcul du débit d’apport du bassin versant
Dans la plus grande rigueur des faits, la crue du projet est
fréquentielle. On détermine la période de retour en fonction de la
classification fonctionnelle de la route. Pour une route ou piste de desserte
permanente, les petits ouvrages de moins de vingt mètres, on dimensionne
avec une crue décennale.24 La crue décennale est celle dont la fréquence
d’apparition est d’une fois tous les 10ans et qui caractérise une
précipitation très anormale. C’est ce que nous allons considérer comme crue
du projet. Pour ce faire, nous utilisons la méthode de l’Office de Recherche
Technique d’Outre Mer (ORSTOM en sigle) pour raison de son domaine
d’application (valable en Afrique).25 Q10 =
A.P10 .∝10 .S.m
tb 10

*A (coefficient d’abattement)
161−0,042.fJ˜
A= 100
. log(A)

Avec - Pan : hauteur moyenne de précipitation annuelle en mm


!=Pan = 1829, 54 mm/an
- S= 38893353m² = 38892353 x 10−6 km²
=38,892353km²

23
C.T. PALUKU KAHIGHANA Julien et alii, Art. Cit.
24
C.T. MAPENDO KABYABU Feja, Notes du cours de ponts, Inédit, IBTP/Butembo, 2015-2016.
25
C.T. PALUKU et MAPENDO, Ibidem
~ 30 ~

log(38,892353)=1,338
161−0,042 ! 1829,54
100
A=

* P10 =84,109mm=84,109 x 10−3 m


*Kr =Cp (coefficient de ruissellement pondéré du BV)=0,574
* ∝10 : coef•icient de crue décennale qui varie de 1,9 à 2,5 selon le relief du
bassin versant.
Etude du relief et de la pente moyenne du bassin versant
Nous faisons cette étude avec la méthode que propose le prof
ANDRE MUSY dans son ouvrage « hydrologie générale, le bassin versant et
son complexe ».
Celui-ci stipule que les reliefs sont classés suivant la dénivelée
spécifique (DS ) dépendant de l’indice global de pente (Ig ) et de la superficie du
bassin versant. DS = Ig √S
ž
* Ig =

*D=H2 − H1
H2 =Point le plus élevé du B.V situé à1923m d’altitude
H1 = point le plus bas du B.V situé à 1707m d’altitude
D=1923-1707 =216m
* L est la longueur du rectangle équivalent et vaut 12,095km
261
Ig =12,095=17,858m/km

*DS =Ig . √S=17,858S38,892353 =111,369m> 100B: cas du relief fort.


* α10 = 2,5 pour notre relief
* m : Coefficient de majoration variant entre 1,03 et 1,15
Nous prenons la moyenne = 1,09
* tb10 : Temps de base
Mr PASSINI propose une expression du temps de concentration qui vaut le
temps de base (en heure). 26

tc = 0,108.(S .L.) . p
13 −1
2

Avec L = 9 613 m= 9,613 km : Longueur par rapport au point le plus éloigné


p = i : pente moyenne en m/m = 3,2%
S = Superficie du bassin versant en km²=38,892353Km²

26
CT. MAPENDO KABYABU Feja, Op.Cit.
~ 31 ~

tb10 = tc = 0,108 x(38,892353 x9,613) 3 x(0,032 )


1 −1
2

= 4,349 h
= 4,349 x 3600 sec
= 15 656,3 sec
A.P10 .K r10.α 10 .S .m
Alors Q10 =
t b10

1,338x84,109 x10 −3 x0,574 x 2,5 x38892353x1,09


=
15656,4

Q10 = 437,27m3/s

2.3. Les plus hautes eaux

Les plus hautes eaux sont enregistrées à la période de fortes crues


et elles atteignent la côte verticale approximative de 4,50 m à partir du fond
de la rivière. Les eaux débordent de part et d’autre du lit de la rivière et
envahissent les parcelles voisines à la longueur de 21 m environ. On a ainsi
besoin d’aménager les berges et d’avoir un débouché superficiel suffisant
pour permettre l’évacuation rapide de la quantité d’eau traînée en amont de
l’actuel pont.
2.4. Les plus basses eaux
Les plus basses eaux correspondent à la période d’étiage pendant
laquelle les eaux coulent comme un ruisseau en diminuant le volume. La
côte verticale correspondante est d’environ 70 cm et le lit mineur s’étend sur
une largeur d’environ 10,50 m pour l’ouvrage actuel.
2.5. Dimensionnement hydraulique
a) Calcul de la vitesse d’écoulement
2 1
Vmoyenne = K .RH 3 .I 2

Dans l’expression de la vitesse selon Manning Strickler, K est un coefficient


1
dépendant de n : K = c’est le coefficient de rugosité globale.
n
n est donné dans le tableau suivant : Tableau n° 5
~ 32 ~

Tableau des rugosités de Manning STRICKLER


Valeurs du coefficient n de Manning
Cours d’eau naturels Etat des parois
Parfait Bon Assez bon Mauvais
1. Propres, rives en ligne droite 0,025 0,0275 0,030 0,033
2. Idem 1 avec quelques herbes et pierres 0,030 0,033 0,035 0,040
3. Avec méandres, avec quelques étangs et endroits peu 0,035 0,040 0,045 0,050
profonds, propres
4. Idem 3, l’eau à l’étiage, pente et sections plus faibles 0,040 0,045 0,050 0,055
5. Idem 3, avec quelques herbes et pierres 0,033 0,035 0,040 0,045
6. Idem 4, avec pierres 0,045 0,050 0,055 0,060
7. Zones à eau coulant lentement avec herbes ou fosses 0,050 0,060 0,070 0,080
très profondes
8. Zones avec beaucoup de mauvaises herbes 0,075 0,100 0,125 0,150

Pour autre cas, n =0,050 (cours d’eau naturel avec méandres, avec quelques
étangs et endroits peu profonds, propres).
1 1
K= = = 20 et I est la pente du fond du lit de la rivière.
n 0,050

D’où, VMoyenne = 20 x(2,95 ) 3 x (0,009 )


2 1
2

= 3,9 m/s
b) Détermination de la capacité hydraulique in situ
Q in situ = SmxVm = 70,125 x 3, 9
= 273,487 m3/s
Q10 = 437,27 m3/s
Q10 437,27
Le débouché superficiel S= = = 112,12m 2
Vm 3,9

* Constatation et proposition
On remarque que pour le pont actuel, le débit in situ est largement
inférieur au débit du projet. D’où, il est exposé aux inondations pour une
crue décennale.
En plus, le débouché superficiel qu’il faut disposer (112,12m²)
étant largement supérieur à la section mouillée actuelle, nous avons devant
nous deux solutions pour remédier les problèmes d’inondation et des
~ 33 ~

débordements. La première solution consiste à surélever le niveau du pont


actuel et la seconde consiste à élargir le lit de la rivière en procédant à sa
correction.
Etant donné que le fait de surélever le pont créera des difficultés
aux usagers à cause des fortes rampes d’accès, nous envisageons élargir le
lit de la rivière après qu’on aura procédé à sa correction dans le but de
respecter au minimum le tracé général de la route à sa côte actuelle. Nous
projetons ainsi avoir un pont de 19m de portée dont le débouché superficiel
pourra se présenter de la manière suivante : Fig. 3
19m

17m

B+b
S= xh ⇔ 2S=(B+b)h avec S= débouché superficiel
2
2S 2 x112,12
⇔h= = = 6,2m
B + b 19 + 17
D’où, la côte de crue du projet sera de 6,2m et la nouvelle section
19 + 17
mouillée sera de : x6,2 = 111,6m² , suffisante pour évacuer la quantité
2
d’eau trainée en amont.
c) Tirant d’air
Un cours d’eau traîne détritus, corps flottants, etc. qui peuvent
s’accrocher et boucher les sections d’écoulement. C’est la raison pour
laquelle il est indispensable de prévoir un tirant d’air pour diminuer les
risques d’obstructions partielles ou totales du pont. On comprend que le
tirant d’air est un moyen de défense contre le charriage de surface. On peut
adopter pour les ponts de longueurs inférieures à 50 m, un tirant d’air de
1m en zone de savane. Ainsi, la côte minimum sous poutre est de 7,20m.
~ 34 ~

2.6. Les dimensions dictées par la voie portée


Etant donné que la route a priorité sur le pont, les dimensions
transversales de ce dernier sont dictées par la largeur de la voie portée qui
est de 10,80 m environ. Ainsi, une largeur minimum de 9,40 m est adoptée
pour ce pont dont deux trottoirs de 1,20 m chacun, deux contre-corniches
de 0,30 m chacune, deux bordures de 0,20 m chacune, ainsi qu’une
chaussée de 6 m de largeur munie de deux voies. Nous osons croire que ces
dimensions sont suffisantes pour assurer la sécurité de la fluidité de trafic.
En cas de modification de la route (exemple ré profilage), un
éventuel élargissement du pont pourra être envisagé ultérieurement dans la
mesure du possible.

I.2.5. Données fonctionnelles


Comme pour le bâtiment, l’analyse des fonctions que doit assurer
le pont permet de définir les principales caractéristiques de conception et de
réalisation de celui-ci ainsi que de ses équipements. En réalité, la
construction d’un pont s’inscrit dans le cadre d’une opération plus vaste et
pertinente, à la manière d’une opération routière ou ferroviaire. Les critères à
analyser sont évidemment nombreux, en voici quelques uns :
1. Eléments relatifs à la voie portée 27

On distingue principalement les éléments suivants : le tracé en


plan, le profil en long et le profil en travers.
a) Tracé en plan
Le tracé en plan d’un pont, c’est la représentation de la projection
horizontale sur un plan. Il permet de savoir la position de l’axe de la voie
portée par rapport à l’axe longitudinal de l’obstacle à franchir. Selon le cas,
on distingue les ponts droits, les ponts biais, ainsi que les ponts courbes.
Pour notre cas, il s’agit d’un pont droit dont le schéma sera donné
ultérieurement après pré dimensionnement.
b) Profil en long
Le profil en long c’est une ligne sur l’extrados de l’ouvrage
définissant en élévation le tracé en plan. Il convient d’éviter les ouvrages
horizontaux et plats pour des raisons architecturales et d’écoulement des
27
LUCAS de NEHOU, Technologie de construction, ponts, s.d, s.l, s.a, p.11.
~ 35 ~

eaux pluviales. Pour ce faire, nous adoptions une légère pente de 1% évaluée
à partir du milieu de l’ouvrage vers les extrémités.
c) Profil en travers
Le profil en travers c’est l’ensemble des éléments qui définissent la
géométrie et les équipements du pont dans le sens transversal. Le schéma
est donné ultérieurement après pré dimensionnement.
2. Intégration dans l’environnement 28
Contrairement au bâtiment, il n’y a pas de style propre à une
région en matière de ponts. Les ingénieurs et architectes concepteurs doivent
avoir à l’esprit que le pont n’a pas de beauté intrinsèque mais doit faire
partie de son environnement. Les règles élémentaires d’esthétismes sont les
suivantes :
- Rapport des dimensions : il donne un caractère à l’ouvrage (robustesse,
finesse, …) ;
- Ne pas fermer l’espace : l’ouvrage doit être aussi transparent que possible
et éviter de constituer un obstacle visuel ;
- Bonne ordonnance de la structure : Privilégier la continuité des lignes et
limiter le nombre de directions dans l’espace ;
- Intégration dans l’environnement : un grand pont peut devenir un élément
majeur du site, éclairage et mise en valeur de l’intention structurale, effet de
la lumière et des ombres ;
- Aspect des parements : texture et couleur des matériaux, ornement des
corniches et garde-corps.

28
LUCAS de NEHOU, Op. Cit.
~ 36 ~

CHAPITRE II. PREDIMENSIONNEMENT ET EVALUATION DES


CHARGES

INTRODUCTION
Dans le pré dimensionnement nous considérons les
dimensions ci-après : la hauteur et l’épaisseur. Le reste de chapitre consiste
à parler des caractéristiques des matériaux, de méthode de calcul, ainsi que
des charges d’exploitation.
II.1. PREDIMENSIONNEMENT
1. Les poutres 29
Les poutres sont des éléments maîtresses qui reçoivent toutes les
charges permanentes et les surcharges pour les transmettent aux culées
par l’intermédiaire des appareils d’appuis.
a) Nombre des poutres
Généralement les poutres sont espacées de 2 m à 4 m d’axe en axe
et leur nombre est trouvé en fonction de la largeur du tablier.
Soit C = Largeur de la chaussée = 6 m
t = Largeur d’un trottoir = 1,20 m
b = Epaisseur d’une bordure = 0,20 m
C+2 (t+b) = 6 +2 (1,2 +0,2) = 8,80 m
Le tableau suivant nous indique le nombre des poutres en fonction de
l’équation donnée ci-dessus. Tableau n° 6
C + 2(t + b ) C + 2(t + b ) p 6 m 6 ≤ C + 2(t + b ) ≤ 9 m 9 ≤ C + 2(t + b ) ≤ 11m11 ≤ C + 2(t + b ) ≤ 14 m

N 2 3 4 5
On réalise que 8,80 m est compris entre 6 et 9m. D’où, on adopte 3 poutres
pour ce pont.
b) Hauteur de la poutre (Hp)
L L
La règle générale stipule que : ≤ Hp ≤
15 10
Avec L = Portée du pont : 19 m

29
MULENGA MUHINDO Paulin, Avant projet de construction d’un pont-route en béton armé sur la rivière
Kimemi au croisement de l’Avenue des handicapés, T.F.C, Inédit, IBTP/BUTEMBO, 2013-2014.
~ 37 ~

Hp= Hauteur de la poutre


19 19
Ainsi, ≤ Hp ≤
15 10
1,2 m ≤ Hp ≤ 1,9 m
Admettons Hp = 1,20 m pour des raisons économiques.
c) Largeur de l’âme (b)
Elle est prise dans l’intervalle : 0,30 Hp ≤ b ≤ 0,40 Hp
⇔ 0,30.1,20 ≤ b ≤ 0,40.1,20
⇔ 0,36 m ≤ b ≤ 0,48 m
Nous adoptons b = 0,40 m
2. Les entretoises 30

On dispose les entretoises sur appuis et en travée pour assurer


une meilleure répartition des charges entre les poutres et dans le but de
solidariser ces dernières entre elles. Les entretoises doivent être rigides et
avoir une hauteur sensiblement identique à celle des poutres (rigidité). Elles
sont à âme pleine et servent en même temps d’appuis extrêmes et
intermédiaires limitant ainsi le panneau de dalle. Elles doivent être
nombreuses tout en évitant l’exagération. Il est demandé de placer une
entretoise au droit de la section médiane, puis repartir les autres également
espacées jusqu’à l’about. Elles sont espacées de 5 à 8m.
a) Largeur de l’entretoise (be)
Du point de vue architectural il est demandé que be ≤ b
Nous admettons be=0,4m = b
b) Nombre d’entretoises (Ne)
Le nombre d’entretoises est égale au nombre d’intervalles plus 1.
L L
C'est-à-dire + 1 ≤ Ne ≤ + 1.
8 5
19 19
⇔ + 1 ≤ Ne ≤ + 1 .
8 5
⇔ 3,375 ≤ N e ≤ 4,8

⇔ ≃ 3 ≤ Ne ≤ 5
Nous admettons Ne=5.

30
CT. MAPENDO KABYABU Feja, Op.Cit.
~ 38 ~

c) Entre nus des entretoises (ly)


Soit : L= Portée
be= largeur de l’entretoise
Ne= Nombre d’entretoises
I= Nombre d’intervalles : I=Ne-1=4
L − (bexNe) 19 − (0,4 x5)
ly = = = 4,25m
I 4
d) Hauteur de l’entretoise (He)
Cette hauteur est sensiblement inférieure à celle de poutre pour
permettre de visualiser les appareils d’appuis dans le but de les entretenir.
Prenons H=1,00m
3. La dalle31
C’est une surface plane ou platelage qui sert à recevoir la couche
de roulement ou qui reçoit directement les charges d’exploitation sur le pont
et reporte enfin toute les charges permanentes et surcharges sur les
entretoises et les poutres. La détermination de son épaisseur demande
d’effectuer des calculs. Cependant, il existe des épaisseurs courantes qui
varient entre 0,16 m et 0,20 m. Ainsi, nous considérons une épaisseur de
0,20 m car nous avons un pont à 3 poutres indépendantes.
- Les éléments de la superstructure
Il s’agit des éléments du tablier qui n’interviennent pas dans la
résistance de l’ouvrage.
1. La chaussée
La chaussée exige une protection efficace puisqu’elle est la partie
du tablier exposée aux intempéries et aux trafics des automobiles ainsi que
des personnes. Le drainage des eaux de ruissellement sera assuré par un
léger bombement dans le sens transversal et une légère pente dans le sens
longitudinal du pont. Nous adoptons pour la couche de roulement une
épaisseur de 4cm en enrobé de bitume.

31
Prof. Pierre-Claver KALALA MWANA-NDIMBU, Op.Cit;
~ 39 ~

2. Le trottoir
Il est en béton maigre avec une épaisseur de 0,20 m. La longueur
de 1,20 m est choisie en fonction du nombre élevé des piétons qui
fréquentent cet axe.
3. Les garde – corps 32

Ils ont essentiellement pour objet la protection des piétons. Ils sont
constitués de matériaux en acier doux et la hauteur des montants
principaux est déterminée par la relation :
Hmin = min (1,20 ; 0,95 + 0,005 x 5,40 ±0,05)
= min (1,20 ; 1,027) ou min (1,20 ; 0,927)
On adopte H = 1 m.
- Les éléments de l’infrastructure
1. Le mur garde – grève33
Sa hauteur est déterminée sur base de hauteur des poutres et des
appareils d’appui de manière que le niveau supérieur du tablier soit le même
que celui des murs garde-grève.
D’où, H = Hp + e avec e = épaisseur de l’appareil d’appui = 3,6 cm
= 1,2 m + 0,036 m
≈ 1,236 m
 H
On pré dimensionne e = sup  0,30;  avec e = épaisseur du mur garde-grève
 8

 1,336 
= sup 0,30; 
 8 
= 0,30 m, considérons e = 0,30 m
2. Le sommier d’appuis
C’est l’élément sur lequel repose l’about du tablier. Sa dimension
transversale dépend du type de culée et de l’espace à aménager entre l’about
du tablier et les murs garde-grèves. Sa base est de 1,20 m dont 0,30 m pour
le mur garde-grève et son épaisseur est de 0,20 m.

32
CT. Ir. MAPENDO KABYABU Feja, Op.Cit.
33
Idem.
~ 40 ~

Figure n° 4

COUPE TRANSVERSALE DU PONT

Figure n° 5
~ 41 ~

II.2. CARACTERISTIQUE DES METERIAUX ET METHODES


DE CALCUL

1. Caractéristiques de l’ouvrage
L’étude de cet ouvrage doit normalement commencer par la
détermination de ses caractéristiques essentielles en indiquant son type et
les matériaux constitutifs. Plusieurs critères entrent en étude pour opérer
un choix Judicieux dont voici les principaux :
- L’obstacle à franchir : qui nous renseigne sur la portée totale qui est de
19m ;
- La disposition en plan : qui est un paramètre servant de classifier le pont.
Pour notre cas, il s’agit d’un pont droit ;
- La nature du sol de fondation : il est question d’adapter le poids de
l’ouvrage à la portance du sol qui est de 3kg/cm² environ ;
- Le gabarit : qui est la section géométrique nécessaire pour un passage au-
dessus et au-dessous de l’ouvrage. Actuellement, le gabarit est de 4,50m
sous poutres ;
- Le matériau à utiliser : il est en principe imposé par l’importance de
l’ouvrage envisagé tout en orientant le choix vers les matériaux locaux
disponibles. Bien que le bois soit facilement trouvable au milieu, un pont
d’intérêt général comme celui-ci ne mérite pas d’en être constitué. D’où,
nous envisageons le béton armé qui est aussi trouvable localement ;
- L’aspect économique : un projet est économique lorsqu’il fait travailler le
matériau à ses limites tout en lui conférant une plus grande résistance
possible ;
- La durée de vie : l’ouvrage sera réalisé de manière définitive pour ainsi dire
que la durée de vie est longue ;
- La fonction mécanique : il s’agit d’un pont isostatique car les poutres sont
librement posées sur deux appuis qui sont les culées ;
- L’esthétique : Elle est assurée par la qualité des matériaux constitutifs, de
leur mise en œuvre et par l’équilibre des masses (proportionnalité) ;
- Le but d’exécution pratique de cet ouvrage est de faciliter un
franchissement confortable en toute saison ;
~ 42 ~

2. Choix du type de pont


Le choix du type de pont est une démarche itérative qui consiste à
la recherche de la variante qui s’inscrit le mieux dans le contexte fonctionnel
et naturel de franchissement de l’obstacle. La portée oriente le choix le mieux
adapté de l’ouvrage et les paramètres intervenant dans le choix sont :34
- Les profils de la chaussée
- Les positions possibles des appuis
- La nature du sol de fondation
- Le gabarit à respecter
- Les conditions d’exécution et d’accès à l’ouvrage
Le tableau suivant explicite la variante à considérer en fonction de
la portée :
Tableau n° 7.
Pont-dalle Pont à nervure Pont à poutres Pont à poutrelles enrobées
Gammes courantes 8 - 25m 25m - 45m 15m - 30m 8m - 25m

Compte tenu de notre portée de 19m, nous optons pour un pont à


poutres qui est une variante classique avec moindre consommation des
matériaux que les autres. En plus, ce pont est de deuxième classe en raison
de nombre des voies, les poutres sont solidarisées par les entretoises et le
hourdis.
3. Méthode de calcul 35

L’objectif de tout calcul est de définir les dimensions du coffrage


ainsi que le ferraillage de tous les éléments de la construction à partir de la
connaissance des sollicitations auxquelles sont soumis ces derniers. Il existe
plusieurs méthodes de calcul des structures en béton armé parmi lesquelles
nous choisissons le règlement CCBA 68 vu son domaine d’application. En
effet, compte tenue des incertitudes portant aussi bien sur les charges que
sur les résistances, le règlement stipule que les contraintes sont obtenues en
appliquant à la limite élastique de l’acier (σen) et à la résistance du béton à
la compression (Rcj), des coefficients de sécurité ( s =1,15, K=1,5).

34
Hadef BILAL, GUEDRI BILEL, Conception et étude d’un pont (OA.102) dans la WILLAYA de LAGHOUAT,
E.N.S.T.P/Algérie T.F.E, Inédit, 2008-2009.
35
Ir MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, Cours de calcul des structures en béton armé, inédit, IBTP-Butembo,
2015-2016.
~ 43 ~

σen
- La contrainte admissible de l’acier σa=
αs
Rc 28
- La contrainte admissible du béton : σbo=
αb
Les dimensions des pièces et les armatures doivent être telles que,
les contraintes admissibles ne soient pas dépassées sous l’action des
sollicitations maximales de service. C’est la méthode élastique où l’on
travaille dans le domaine élastique.
4. Matériaux utilisés pour les travaux de gros-œuvre
4.1. Les bétons
A. Le béton non armé
1. Définition : par définition, le béton est un mélange invariable
homogénéisé des granulats (sable et gravier), de l’eau, et éventuellement des
adjuvants. Il est un matériau qui travaille mieux à la compression mais sa
résistance à la traction est très dérisoire, voire même négligée dans le calcul.
La qualité du béton dépend de la qualité de ses constituants et de
sa composition (c’est-à-dire le mélange effectué). On reconnait un bon béton
par les qualités suivantes : la résistance mécanique (25-40 MPa),
l’homogénéité, la compacité, la mise en œuvre facile, l’imperméabilité à l’eau
et absence de réactions chimiques avec l’acier, la qualité de ciment et des
granulats, la bonne tenue dans le temps, le dosage.36
Les trottoirs pleins sont remplis de bétons maigre dosé à 150Kg/m3
de ciment de classe 325.
2. Caractéristiques du béton :
- Résistance à la compression à 28 jours : Rc28= 184 Kg/cm²
- Contrainte admissible en flexion : σ’b= 92 Kg/cm²
- Résistance à la traction à 28 jours : Rt 28=18,1 Kg/cm²
- Contrainte de référence : σb =4,5 Kg/cm²
- Le contrôle est atténué
- Dosage : B150
- La masse volumique : 2200 Kg/m3 :

36
Mr BARAKA Abdelhak, Support du cours de Béton armé I, TFC 1185, centre universitaire de Béchar, Inédit,
Département de Génie civil et d’architecture, 2005-2006.
~ 44 ~

B. Le béton armé37
1. Définition : le béton armé c’est un composite complexe, constitué par la
réunion de deux matériaux que nous admettons simples et homogènes à
savoir le béton et l’acier qui lui confèrent des résistances à la compression et
à la traction grâce au rôle joué par chacun d’eux. Notons que le béton armé
nécessite la mise en application des opérations suivantes :
- La réalisation des formes extérieures de la pièce à construire à l’aide d’un
matériau quelconque, généralement le bois et le métal. C’est le coffrage ;
- La mise en place des barres d’acier (armatures) dans le coffrage : c’est le
ferraillage ;
- La mise en place du béton dans les moules : c’est le bétonnage ;
- Le démontage des étais et des moules après un certain temps de
durcissement du béton : c’est le décoffrage.
2. Caractéristiques du béton
- Résistance à la compression à 28 jours : Rc28= 306 Kg/cm²
- Contrainte admissible en flexion : σ’b= 153 Kg/cm²
- Résistance à la traction à 28 jours : Rt 28 =25,5 Kg/cm²
- Contrainte de référence : σb= 6,3 Kg/cm²
- Dosage: B 400
- Le contrôle est atténué
4.2. Le ciment
1. Définition : par définition, le ciment c’est un liant hydraulique ce qui
veut dire qu’il durcit sous l’eau. Nous utilisons l’ancienne classification (se
référant aux normes NFP 15.300 et 301) par suite de son utilisation en
Afrique Francophone. La norme AFNOR p.15.300 et 301 de janvier 1979
distingue les ciments d’après leur classe de résistance et leur composition.
Selon le cas, on distingue 4 classes de résistances de ciments à savoir :
32,5 ; 42,5 ; 52,5 et Haute performance : exprimées en MPa= N/mm².
2. Caractéristiques du ciment
- Nous utilisons le CPA 325 dosé à 400 Kg/m3 dont 325 signifie la résistance
à la compression après 28 jours ;

37
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, cours de béton armé, inédit, IBTP/Butembo, 2014-2015.
~ 45 ~

- Il est composé des éléments suivants : 80% de calcaire et 20% d’argiles qui
forment une roche artificielle « CLINKER » après cuisson à 1450°C et de
5% de gypse, sans oublier la silice ;
- Le temps de prise à 20°C est de 2,5 heures environs ;
- Le temps de début de prise à t= 20°C : Entre 2h 30 et 4h30 ;
- Le temps de fin de prise à t =20° : Entre 4h30 et 7h30.
4.3. L’acier
1. Définition : L’acier est un matériau constitué essentiellement de fer et
un peu de carbone (0,08 à 1% de volume) qui sont extraits des matières
premières naturelles tirées du sous sol (mines de fer et de charbon). On
distingue deux grandes familles des aciers : les aciers alliés et les aciers non
alliés. Il y a alliages lorsque les éléments chimiques autres que le carbone
sont ajoutés au fer selon un dosage minimal variable pour chacun d’eux.
Dans le cas contraire l’acier est dit non allié.38
Les aciers utilisés pour le B.A sont des aciers à dureté naturelle
obtenue par laminage, de nuance douce, mi-dure, dure ou des aciers dont
les caractéristiques ont été relevées par écrouissage (torsion, ou torsion
suivie de la traction). Les aciers ainsi obtenus se distinguent par la forme de
la surface extérieure des barres qui présente soit un aspect lisse, soit un
aspect nervuré en vue d’améliorer leur adhérence au béton. Les aciers
utilisés pour constituer les armatures du B.A sont :
* Les ronds lisses : qui sont laminés dans les nuances FeE22, Fe E24 et
FeE34. Les nombres 22,24 et 34 représentent la limite d’élasticité nominale à
la compression ou à la traction en Kg/mm², ces deux valeurs étant égales.
Ce sont ces limites d’élasticité nominale qu’il y a lieu d’introduire dans les
calculs relatifs aux contraintes admissibles.39
σen²
•)σa= : pour les armatures de nuance inferieure ou égale au Fe E34.
5000
C’est-à-dire les ronds lisses ;
2
•) σa = σen : pour les armatures de nuance strictement supérieure au
3
FeE34. C’est-à-dire les hautes adhérences.
38
CT. MAPENDO KABYABU Feja, Cours de construction métallique, médit, IBTP/Butembo, 2015-2016.
39
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, Op.Cit
~ 46 ~

* Les armatures à haute adhérence


Dans le but d’augmenter l’adhérence béton-acier, on utilise les
armatures présentant une forme spéciale et qui, la plupart de temps, ont
subi un traitement mécanique leur conférant une limite d’élasticité élevée. La
haute adhérence est généralement obtenue par les nervures en saillie sur les
corps de l’armature, ou de l’acier doux écroui par torsion et éventuellement
par traction. Le diamètre, le périmètre et la section sont les valeurs qu’il y a
lieu de considérer dans les calculs du B.A. Les armatures à H.A sont
réparties à 4 classes à savoir : Fe E40A, Fe E40 B, FeE50. Les armatures de
classe FeE40A, FeE40B ne diffèrent qu’à ce qui concerne les possibilités de
façonnage.40
Pour notre cas, nous utiliserons les armatures à haute adhérence
suite à leur résistance et à leur capacité d’adhésion. Pour être expéditif, le
type d’armatures qui seront utilisées est connu sous le nom de « Acier TOR »,
classe FeE40A.

4.4. Les granulats


1. Définition : On appelle « granulats », les matériaux inertes : sable, gravier
ou cailloux qui entrent dans la composition du béton. C’est l’ensemble des
grains compris entre 0,02mm et 125mm dont l’origine peut être naturelle,
artificielle, ou provenant de recyclage. Ces matériaux sont quelque fois
appelés « agrégats ».41
2. Caractéristiques
Le sable doit être propre et d’une granulométrie de 1 à 5mm.
Notons que le sable diminue la résistance du béton quand sa granulométrie
est très fine, il peut occasionner le retrait pour conduire à la fissuration du
béton. Les graviers doivent être également propres, durs et résistant. Pour
notre cas, la granulométrie étalée de 5mm à 25mm est adoptée. D’où, pour
obtenir un béton de compacité maximale, nous nous servirons autant que
possible des granulats de trois calibres suivant la fraction ci-dessous :
- Sable fin : 1mm

40
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, Op.Cit.
41
CT. PALUKU KAHIGHANA Julien, Cours des matériaux de construction, G1 BTP, Inédit, IBTP/Butembo, 2013-
2014.
~ 47 ~

- Sable moyen : 2mm


- Sable grossier : 5mm
- Gravillons : de granulométrie comprise entre 5mm et 10mm
- Graviers moyens : de granulométrie comprise entre 10mm et 15mm
- Graviers grossiers : de granulométrie comprise entre 15mm et 25mm
4.5. L’eau de gâchage
L’eau de gâchage doit être propre et potable, elle ne doit pas
contenir des matières en suspension, ni contenir de sel, ni être alcaline. La
quantité d’eau de gâchage à introduire dans la composition du béton influe
d’une part sur la facilité de mise en œuvre de ce dernier et d’autre part sur la
résistance. En effet, s’il n’ya pas assez d’eau, le béton devient trop sec et par
suite difficile à mettre en place ; par conséquent, il y a risque de formation
des nids de cailloux et la quantité d’eau insuffisante risque de compromettre
la prise totale du ciment. Néanmoins s’il y a trop d’eau, l’évaporation de l’eau
en excès laisse des vides et on obtient un béton poreux qui adhère mal aux
aciers et sa résistance se trouve affaiblie. 42

Notons que la quantité d’eau de gâchage varie entre 160 et 200


litres par mettre cube du béton en fonction du dosage en ciment. Eu égard à
ce qui précède, nous nous efforcerons d’utiliser l’eau propre de qualité et en
quantité, ce qui est recommandée pour le gâchage du béton, en vue d’obtenir
un bon rendement.
4.6. Le moellon
Le moellon est obtenu en effectuant dans la carrière le concassage
d’une roche éruptive de semi-profondeur, ayant une structure microgrenue
et une texture fine. Il est obtenu en blocs et en plaques de forme angulée.
Ces moellons seront utilisés pour la construction des culées, des murs en
aile, ainsi que des fossés.

42
CT. PALUKU HAHINGANA Julien, Op.Cit.
~ 48 ~

5. Charges d’exploitation
Il s’agit des effets dû aux surcharges. Nous allons exploiter le
système français. Les surcharges prises en compte dans les calculs sont
celles préconisées dans le fascicule 61, titre II du cahier de prescriptions
communes de 1960 en raison des dispositions. La norme française renferme
deux systèmes de surcharges à savoir : le système A et le système B qui
comprend à son tour trois sous-systèmes à savoir le système Bc, Bt et Br,
ces deux systèmes pouvant être disposés sur les chaussées des ponts. Les
effets de ces systèmes sont indépendants l’un à l’autre et ne sont pas
cumulatifs, moins encore appliqués simultanément. 43

* Hypothèses de chargement
- Largeur roulable Lr = 6 m
- Largeur chargeable : Lc = Lr – (2 x 0,25) = 5,5 m

- Nombre des voies : n = Int … ¢ ‡ = *O … ¢ ‡ = 2 NC @A


ℓ¡ £,£

- Portée : 19 m
- 5,5 < Lr < 7 m : pont de IIème classe
5.1. Système de charges B44
C’est la surcharge mobile localisée. Il est subdivisé à trois sous
systèmes : Bc, Bt et Br.
a) Le Sous – système Bc
Il se compose des camions types dont chacun possède trois essieux
à roues simples. On dispose autant des files de deux camions au maximum
selon le nombre des voies de circulation. Il est destiné à l’étude de la flexion
générale du tablier et répond aux critères suivant :
- Poids total : 300 KN
- Poids de chacun des essieux arrière : 120 KN
- Poids de l’essieu avant : 60 KN
- Surface d’impact d’une roue avant : 0,20 m x 0,20 m
- Surface d’impact d’une roue arrière : 0,25 m x 0,25 m
- Longueur d’encombrement : 10,50 m

43 o
Fascicule N 61 titre II du cahier de prescriptions communes de 1960, conception, calcul et épreuves des
ouvrages d’art.
44
C.T. MAPENDO KABYABU Feja, Cours de ponts, IBTP/Butembo, inédit, 2015-2016
~ 49 ~

- Largeur d’encombrement : 2,50 m


- Distance d’axe en axe de deux roues d’un même essieu : 2,0 m
- Distance d’axe en axe de l’essieu avant à l’essieu intermédiaire : 4,5 m.
Ce système est affecté d’un coefficient de dégressivité transversal (bc)
dépendant de la classe du pont.
b) Le sous – système Br
Il se compose d’une roue isolée transmettant un effort de 10 KN à
travers une surface d’impact rectangulaire de 0,60 m x 0,30 m, la dimension
0,60 m étant perpendiculaire à l’axe du déplacement des véhicules,
représente la surface au sol des roues jumelées. Il est affecté du même
coefficient d majoration dynamique que Bc et Bt.
c) Le Sous – Système Bt
Il se compose de deux tandems à deux essieux de quatre roues
chacun, le poids de chaque essieu étant de 16000 daN.
- Il ne s’applique qu’aux ponts de Ière et IIème classe. Le nombre des camions
est limité en deux dans le sens transversal.
- Il est affecté d’un coefficient bt égal à 1 pour le pont de Ière classe, 0,9 pour
le pont de IIème classe. Pour les sous-systèmes Bc et Bt, la charge de calcul
est donnée par : Q = S.b.B avec b = bc ou bt selon le cas
¤= coefficient de majoration dynamique.
5.2. Effort de freinage
Les charges routières de caractère normal provoquent des efforts
de freinage voire même des forces centrifuges. C’est le freinage d’un véhicule
qui est défavorable. Ainsi, l’effort de freinage est un effort horizontal de
30 000 daN.
5.3. Surcharge sur les trottoirs
En titre de rappel, le trottoir est une partie en porte-à-faux, un
chemin surélevé le long des quais et des ponts, réservé à la circulation des
piétons. Les trottoirs et les pistes cyclables sont assimilables et supportent
deux types de charges à savoir : 45

45
MULENGA MUHINDO Paulin, Avant projet de construction d’un pont – route en béton armé sur la rivière
Kimemi au croisement de l’avenue des handicapés, TFC inédit, IBTP/Butembo, 2013 – 2014.
~ 50 ~

- La charge uniformément répartie : une charge uniforme de 450 kg/m2 est


supportée par les trottoirs de toute sorte d’ouvrage. Elle est prise en compte
pour le calcul de tous les éléments de couverture mais non pour ceux de
formes principales.
- Une charge générale prise en compte pour les justifications des formes
maîtresses.
~ 51 ~

CHAPITRE III. ETUDE DE LA DALLE

INTRODUCTION

La couverture de notre pont est constituée par une dalle en béton


armé. Cette dalle est supportée par un réseau des poutres et des entretoises
qui la découpe en panneaux de côtés ℓ^ @O ℓD. Pour parvenir au calcul, nous
allons tenir compte des différentes sollicitations dues aux charges
permanentes et aux surcharges.
III.1. CALCUL DES CHARGES PERMANENTES
Les actions permanentes sont faites du poids propre des
constructions et du poids des équipements. Elles sont évaluées à partir des
dimensions nominales de la structure ou de l’équipement et d’une valeur
nominale du poids volumique. Ainsi donc, nous prendrons :
- Pour le béton armé : 2500 kg/m3
- Pour le béton maigre : 2200 kg/m3
- Pour la couche de roulement : 2200 kg/m3
Charges permanentes (G)
On considère la charge propre de la dalle ainsi que celle des
équipements fixes.
- Revêtement : 6m x 0,O4m x 2200Kg/m³ = 528 daN/m
- Dalle : 9,20m X 0,2m X 2500Kg/m³ = 4600 daN/m
- Bordures: 2 X 0,2m X 0,2m X 2500Kg/m³ = 200 daN/m
- Trottoirs: 2 X 1,2m X 0,2m X 2200Kg/m³ =1056 daN/m

- Corniches : 2¥ !¦, 2(0,2 + 0,3) + (0,1!0,3)§ B²!2500¨©/B¢ = 400 daN/m

- Garde-corps : 2 X 100Kg/ml = 200 daN/m


Au total nous avons 6984 daN/ml. D’où, le total des charges
permanentes vaut 6984 daN/m X 19m = 132696 daN.
Pour ce qui concerne la dalle de couverture, on considère
seulement la charge permanente des éléments situés entre les deux poutres
latérales extrêmes. De ce fait, à partir des différents poids volumiques des
éléments concernés, on trouve les charges permanentes suivantes :
- Poids propre de la dalle : 2500 x 0,2 = 500 daN/m2
~ 52 ~

- Poids du revêtement : 2200 x 0,04 = 88 daN/m2


Ainsi, g = 500 + 88 = 588 daN/m2

III.2. ELANCEMENT DU PANNEAU. Fig. 6

ℓ^ 2,8
¬= = = 0,658
ℓD 4,25

ℓD = 4,25 B
≈ 0,7 ˃ 0,4

D’où, la dalle porte dans deux sens.

ℓ^ = 2,8 B

III.3. COEFFICIENT DE MAJORATION DYNAMIQUE


Il est déterminé par la relation suivante : 46

0,4 0,6
δ = 1+ α + β = 1+ +
1 + 0,2l 1 + 4 G
S
* Pour la norme de 1960
- ℓ = min(@*OL@ J^@ ?@A CFOL@A @^OLêB@A; CLOé@)
ℓ = min (6,4 ; 19)
ℓ = 6,4 m
- Charge permanente (G)
• Chaussée : 6 x 0,04 x 2200 = 528 daN/m
• Dalle : 6,4 x 0,2 x 2500 = 3200 daN/m
• Bordure : 2 x 0,2 x 0,2 x 2500 = 200 daN/m
g = 3928 daN/m
G = g x ℓ = 3928 x 6,4 = 25 139,2 daN
- Surcharge (S) : S = 2 x 30 t = 60 000 daN
0,4 0,6
Ainsi, δ = 1 + +
1 + 0,2 x6,4 1 + 4. 25139,2
60000
⇔ δ = 1,399

46
Ir. MAPENDO KABYABU Feja, Op. Cit.
~ 53 ~

III.4. CALCUL DES MOMENTS FLECHISSANT


a) Moment dû à la charge permanente
Nous déterminons le moment au centre de la plaque en utilisant la
méthode des constructeurs. La charge à considérer est égale à 588 daN/m2
comme énoncée précédemment. µ® et µ sont donnés en fonction de ρ et
dont les valeurs sont reprises en annexe. On calcule ℳC^ dans le sens de la
petite portée et ℳCD dans le sens de la grande portée (ly )
ℳC^ = µ® . . ℓ^ = 0,0728 ^ 588 ^ (2,8) = 335,602 ?J'B
ℳCD = µ . ℳC^ = 0,550 ^ 335,602 = 184,581 ?J'B
Compte tenu de l’encastrement partiel sur les abords de la plaque, nous
avons :
- En travée : ℳ^ = 0,8 ℳC^ = 0,8 ^ 335,602 = 268,482 ?J'B
ℳD = 0,8 ℳCD = 0,8 X 184,581 = 147,665 daNm
- Aux appuis : ℳ^ = 0,6 ℳC^ = 0,6 X 335,602 = -201,361 daNm
ℳD = 0,6 ℳCD = 0,6 ^ 184,581 = −110,748 ?J'B
b) Moment dû aux surcharges
Nous allons considérer ici le système A et les sous-systèmes Bc, Br
qui sont destinés à l’étude de la flexion générale des tabliers. Nous utilisons
la méthode de l’inspecteur Pigeaud pour calculer ce moment47.
Principe de la méthode
Soient et , les moments au centre à l’unité de longueur de la
dalle respectivement dans le sens de E® et E . Ils sont fonction des valeurs ρ,

et et sont lus à partir des abaques de Pigeaud.


° ±

1. Le sous – système Bc
Le maximum du moment est obtenu en plaçant le rectangle
d’impact plus près du centre de la dalle. Pour ce faire, nous allons disposer
les essieux du convoi de deux manières :
- Cas où les essieux arrière sont situés dans les sections symétriques par
rapport à l’axe transversal de la dalle ;
- Cas où l’essieu arrière tombe dans l’axe transversal de la dalle.

47
PIGEAUD et Marc THENOZ, Abaques pour calculer les moments développés dans les dalles rectangulaires.
~ 54 ~

Rectangle d’impact. Fig. 7

bob ly

ao

lx ao

3
Arc tg
4
hr

45o h
ho

3
hr
4 hr = épaisseur du revêtement
h = épaisseur de la dalle
ao + ho + hr

a = ao + ho + ε 1.hr
Avec ε 1 = 2, si le revêtement est en béton ou en matériau analogue
ε 1 = 1,5, si le revêtement est moins résistant que le béton.
 a = 0,25 + 0,20 + 1,5 x0,04
 a = b = 0,51m Car ao = bo
1er cas : Essieux arrière situés dans les sections
symétriques par rapport à l’axe transversal. Fig. 8

A
A A
B1 B2
b

D C1 D C2
b2
b1

A A
B4 B3
b

D C4 D C3
a2
a a
a2
~ 55 ~

a2 = 2 – a = 1, 49 m
a1 = a2 + 2a = 1, 49 + 2 X 0, 51 = 2, 51 m
b2 = 1, 5 – b = 1, 5 - 0, 51 = 0, 99 m
b1 = b2 + 2b = 2,01 m
Les moments fléchissant au centre du panneau sont :
- Dans le sens de lx : Mx = (M 1 + v.M 2 ). p.ai.bi
- Dans le sens de ly : My = (v.M 1 + M 2 ). p.ai.bi
Avec ʋ = 0,15 : coefficient de poisson du béton
p = Charge totale sur ai x bi
L’effet des rectangles A1B1C1D1, A2B2C2D2, A3B3C3D3, A4B4C4D4 est égale à la
somme des effets des rectangles suivants :
A1B2C3D4 – B1A2D3C4 + C1D2A3B4 – D1C2B3A4
1. Effet du rectangle A1B2C3D4
a1 2,51 b 2,01 Poids d’une roue (6 t) 6000 daN
= = 0,89; 1 = = 0,47, p = =
lx 2,8 ly 4,25 Surface d’impact d’une roue (0,51 x 0,51)m2
=23 068,05 daN/m2
Les abaques de Pigeaud nous donnent :
M1 = 0,079 et M2 = 0,048
D’où, M ' x = (0,079 + 0,15 x 0,048 )x 23068,05 x 2,51x 2,01
= 10 032,009 daNm
M’y = (0,15 x 0,079 + 0,048) x 23 068,05 x 2,51 x 2,01
= 6965,380 daNm
2. Effet du rectangle B1A2D3C4
a 2 1,49 b 2,01
= = 0,53 ; 1 = = 0,47 ; p = 23068,05 daNm2
lx 2,8 ly 4,25
Les abaques de Pigeaud nous donnent : M1 = 0,111 ; M2 = 0,062
D’où, M’’x = (0,111 + 0,15 x 0,062) x 23 068,05 x 1,49 x 2,01
= 8 311,106 daNm
M’’y = (0, 15 x 0,111 + 0,062) x 23068, 05 x 1, 49 x 2, 01
= 5 433,653 daNm
3. Effet du rectangle C1D2A3B4
a 2 1,49 b 0,99
= = 0,53 ; 2 = = 0,23 ; p = 23068, 05 daN/m2
lx 2,8 ly 4,25
~ 56 ~

Les abaques de Pigeaud nous donnent : M1=0,124; M2 = 0,097


D’ où, M’’’x = (0,124 + 0,15 x 0,097) x 23 068,05 x 1,49 x 0,99
= 4714,535 daNm
M’’’y = (0,15 x 0,124 + 0,097) x 23068,05 x 1,49 x 0,99
= 3 933,599 daNm
4. Effet du rectangle D1C2B3A4
a1 2,51 b 2 0,99
= = 0,89 ; = = 0,23 ; p = 23 068,05 daN/m2
lx 2,8 ly 4,25
Les abaques de Pigeaud nous donnent : M1 = 0,086; M2 = 0,073
D’où, Miv x = (0,086 + 0,015 x 0,073) x 23068,05 x 2,51 x 0,99
= 5557,348 daNm
Miv y = (0,15 x 0,086 + 0,073) x 23068,05 x 2,51 x 0,99
= 4 923,942 daNm
* Effet total
Mx = M’x – M’’x + M’’’x – Miv x
= 10 032,009 – 8 311,106 + 4714,535 – 5557,348
Mx = 878,09 daNm
My = M’y – M’’y + M’’’y - Mivy
= 6 965,380 – 5433,653 + 3933,599 – 4 923,942
My = 541,384 daNm
2ème Cas : l’essieu arrière tombe dans l’axe transversal
de la dalle. Fig. 9
A

A A a = b = 0, 51 m
B1 B2
b

a2 = 2 – a = 1, 49 m
b2

D C1 D C2 a1 = a2 + 2a = 2, 51 m
A A b2 = 1,5 – b = 0,99 m
B4 B3
b1
b

A b1 = 3b + 2b2 = 3,51 m
D C4 D C3 Nous avons ajouté un
b2

A A essieu fictif pour avoir la


B6 B5
symétrie par rapport aux
b

D D
C6 C5 axes.
a a2 a
a1
~ 57 ~

Par l’artifice de Résal, on a :


L’effet de A1B1C1 + A2B2C2D2+A3B3C3D3 + A4B4C4D4
1 1 1 1
= A1B2C5D6 - B1A2D5C6 - D1C2B5A6+ C1D2A5B6+A4B3C3D4 – B4A3D3C4
2 2 2 2
1
= (A1B2C5D6 – B1A2D5C6 – D1C2B5A6 + C1D2A5B6) + A4B3C3D4 – B4A3D3C4
2
1. Effet du rectangle A1B2C5D6
a1 2,51 b 3,51
= = 0,89 ; 1 = = 0,82 ; p = 23068,05 daN/m2
lx 2,8 ly 4,25
Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,62 ; M2 = 0,028
D’où, M’x = (0,062 + 0,15 x 0,028) x 23068,05 x 2,51 x 3,51
= 13453,947
M’y = (0, 15 x0, 062 + 0,028) x 23068,05 x 2,51 x 3,51
= 7 580,547
2. Effet du rectangle B1A2D5C6
a 2 1,49 b 3,51
= = 0,53 ; 1 = = 0,82 ; p = 23068,05 daN/m2
lx 2,8 ly 4,25
Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,086 ; M2 = 0,037
D’où, M’’x = (0,086 + 0,15 x 0,037) x 23068,05 x 1,49 x 3,51
= 11 044,921 daNm
M’’y = (0,15 x 0,086 + 0,037) x 23 068,05 x 1,49 x 3,51
= 6 020,115 daNm
3. Effet du rectangle C1D2A5B6
a 2 1,49 b + 2b2 2,49
= = 0,53 ; = = 0,58 ; p = 23 068,05 daN/m2
lx 2,8 ly 4,25
Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,104 ; M2 = 0,053
D’où M’’’x = (0,104 + 0,15 x 0,053) x 23068,05 x 1,49 x 2,49
= 9581,215 daNm
M’’’y = (0,15 x 0,104 + 0,053) x 23068,05 x 1,49 x 2,49
= 5 871,115 daNm
4. Effet du rectangle D1C2B5A6
a1 2,51 b + 2b2 2,49
= = 0,89 = = 0,58
lx 2,8 ; l y 4, 25 ; p = 23 068,05 daN/m2
Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,074 ; M2 = 0,041
~ 58 ~

D’où, Mivx = (0,074 + 0,15 x 0,041) x 23 068,05 x 2,51 x 2,49


= 11 555,466 daNm
Mivy = (0, 15 x 0,074 + 0,041) x 23 068,05 x 2,51 x 2,49
= 7 511,413 daNm
5. Effet du rectangle A4B3C3D4
a1 2,51 b 0,51
= = 0,89 = = 0,12
lx 2,8 ; l y 4, 25 ; p = 23068,05 daN/m2

Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,089 ; M2 = 0,090


D’où, Mvx = (0,089 + 0,15 x 0,090) x 23 068,05 x 2,51 x 0,51
= 3026,765 daNm
Mvy = (0, 15 x 0,089 + 0,090) x 23 068,05 x 2,51 x 0,51
= 3051,865 daNm
6. Effet du rectangle B4A3D3C4
a 2 1,49 b 0,51
= = 0,53 = = 0,12
lx 2,8 ; l y 4, 25 ; p = 23068,05 daN/m2
Les abaques de Pigeaud donnent : M1 = 0,127 ; M2 = 0,122
D’où, Mvix = (0,127 + 0,15 x 0,122) x 23068,05 x 1,49 x 0,51
= 2547,023 daNm
Mviy = (0,15 x 0,127 + 0,122) x 23068,05 x 1,49 x 0,51
= 2 472,523 daNm
* Effet total

Mx =
1
2
( )
M ' x − M ' ' x − M iv + M ''' + M v x − M vi x

=
1
(13453,947 − 11044,921 − 11555,466 + 9581,215) + 3026,765 − 2547,023
2
Mx = 697,129daNm

My =
1
2
( )
M ' y − M ' ' y − M iv y + M ''' y + M v y − M vi y

=
1
(7580,547 − 6020,115 − 7511,413 + 5871,115) + 3051,865 − 2472,523
2
My = 539,409 daNm
~ 59 ~

Pour le sous-système Bc, nous retenons les valeurs des moments les plus
contraignants.
Mx = 878,09 daNm
My = 541,384 daNm
2. Le sous – système Br
µ = C, 60 B @O N = 0,30 B
* µ = µ +ℇ. @ + ℎC = 0,60 + 1,5 ^ 0,04 + 0,20 = 0,86 B
* N = N + ℇ. @ + ℎC = 0,30 + 1,5 ^ 0,04 + 0,20 = 0,56 B
* Q = 10 t = 10 000 daN

= = 0,3 ; = 6, = 0,13
µ b,´µ ; b,£µ
ℓ® ,´ ℓ £
*

Les abaques de Pigeaud donnent : = 0,17 ; M2 = 0,14


D’où, Mx = (0, 17 + 0,15 x 0,14) x 10 000 = 1910 daNm
My = (0, 15 x 0,17 + 0,14) x 10 000 = 1655 daNm
Pour le système B, nous retenons les moments prépondérants ci-dessous.
Mx = 1910 daNm et My = 1655 daNm.
Etant donné que les moments dû au système B doivent être affectés du
coefficient de majoration dynamique, du coefficient de pondération ( (γ = 1,2)
et du coefficient réducteur qui tient compte de l’encastrement partiel ( (α = 1)
pour le pont de deuxième classe), les moments ci-dessus deviennent :
Mox = 1910 x 1,399 x 1, 2 x 1 = 3 206,508 daNm
Moy = 1655 x 1,399 x 1, 2 x 1 = 2778,414 daNm
* Dans le sens de la petite portée lx
- En travée : Mx = 0,8 Mox = 0,8 x 3206,508 = 2 565,206 daNm
- Aux appuis : Mx = 0,6 Mox = 0,6 x 3206,508 = - 1923,904 daNm
* Dans le sens de la grande portée ly
- En travée : My = 0,8 Moy = 0,8 x 2778,414 = 2 222,731 daNm
- Aux appuis : My = 0,6 Moy = 0,6 x 2778,414 = - 1 667,048 daNm
3. Le système A
Selon la norme française de 1971, son intensité varie avec la
longueur suivant la loi : 48

48
CT. MAPENDO KABYABU Feja, Op.Cit.
~ 60 ~

Š(ℓ) = 2,30 + où ℓ = EC*©@FL ‰ℎJL©é@ = 19 B


¢µb
ℓ¶
360
⇔ Š(ℓ) = 2,30 + = 13,9129 ¨'/B
19 + 12
⇔ Š(ℓ) = 1391,29 ?J'/B
Le coefficient de dégressivité transversale ( = 0,9) pour le pont de deuxième
classe avec deux voies.
q (l ) = max α 1xA(l ) 0,9 x1391, 29
4 – 0,002 l = max 4 – 0,002 x 19

= max 1252,161
3,962
⇔ q(l ) = 1252,161daN / m 2
D’où, Mox = ®. ℓ^ = 0,0728 ^ 1252,161 ^ (2,8) = 714,673 ?J'B
Moy = . ℳC^ = 0,0550 ^ 714,673 = 393,07 ?J'B
* Dans le sens de ℓ^
- En travée : Mx = 0,8 x 714,673 = 571,738 daNm
- Aux appuis : Mx = 0,6 x 714,673 = - 428,803 daNm
* Dans le sens de ℓD
- En travée : My = 0,8 x 393,07 = 314,456 daNm
- Aux appuis : My = 0,6 x 393,07 = - 235,842 daNm
III.5. CALCUL DES EFFORTS TRANCHANT
a) Efforts tranchant dû à la charge permanente
- Au milieu du grand côté ¸¹
lxly
Ty = q
2ly + lx
Avec q = charge permanente par unité de surface c'est-à-dire
132696
q= = 742,978 daN/m2
19 x9,4
2,8 x 4,25
⇔ Ty = 742,978 x = 782,428 daN
2 x 4,25 + 2,8
- Au milieu du petit côté lx
l 2,8
Tx = q. = 742,978x = 693,446 daN
3 3
~ 61 ~

b) Efforts tranchant dû à la surcharge B


C’est la roue isolée du sous-système Br qui est prépondérant en
transmettant un effort de 100 KN à travers une surface d’impact
rectangulaire de 0,60 x 0,30 m.
Soit µ = 0,60 B @O N = 0,30 B
Q étant une charge localisée sur µ @O N, º = 10 000 ?J'
µ = µ + ℎC + ℰ. ℎ1 = 0,60 + 0,20 + 1,5 ^ 0,04 = 0,86
N = N + ℎC + ℇ. ℎ1 = 0,30 + 0,20 + 1,5 ^ 0,04 = 0,56
- Au milieu du grand côté ¸¹
º 10 000
D= = = 5050,5 ?J'
2 N + µ 2 ^ 0,56 + 0,86
- Au milieu du petit côté lx
Q 10000
Tx = = = 5952,38daN
3v 3x0,56
Tableau récapitulatif des moments fléchissant : Tableau n° 8
Type de charge Sens de la petite portée (lx ) Sens de la grande portée (ly )

[
En travée daNm ] [
Aux appuis daNm ] [
En travée daNm ] [
Aux appuis daNm ]
Charge permanente 268,482 - 201,361 147,665 - 110,748
Surcharge B 2565,206 - 1923,904 2222,731 - 1667,048
Surcharge A 571,738 - 428,803 314,456 - 235,842
Moments totaux 2 833,688 - 2 125,265 2370,396 - 1777,796

Tableau récapitulatif des efforts tranchant : Tableau n° 9


Type de charge Sens de la petite portée (lx ) Sens de la grande portée (ly )
Charge permanente 693,446 daN 782,428daN
Surcharge B 5 952,38 daN 5050,5 daN
Total 6645,826 daN 5832,928 daN

III.6. CALCUL ORGANIQUE DE LA DALLE


1. Dans le sens de la petite portée ( ¼½ )
* Section des armatures tendues en travée (At)
hu = ho – d où ho = 20 cm et d = 3 cm (enrobage)
⇔ hu = 20 – 3 = 17 cm (Hauteur utile)
~ 62 ~

Etant donné que nous utilisons le béton B400 peu contrôlé et les armatures
à haute adhérence du type Tor (T), de classe FeE40A et avec le ciment CPA
325, - σ ' b = 153kg / cm 2 et σ ' b = 6,3kg / cm 2
2 2
- σa = σen = x4200 kg/cm2 = 2800 kg/cm2
3 3
On sait que y1 = α.hu
σ 'b 153
Où α = = = 0,450
σa 153 + 2800
σ 'b +
n 15
⇔ y1 = 0,450 x17 = 7,65cm

Le bras de levier du couple élastique est :


y1 7,65
• Z = ε .h = hu − = 17 − = 14,45 cm
3 3
Mt 283368,8
• At = = = 7,0036 cm2
Z .σa 14,45 x 2800
ht 200mm
• φ≤ ⇔φ ≤ ⇔ φ ≤ 20mm
10 10
D’où, At = 7,0036 cm2 soit 7T12 = 7,917 cm2
100cm
• Espacement : e= ≈ 14,20cm
7
* Section des armatures tendues aux appuis (Aa)
En considérant le même enrobage que précédemment on a :
212526,5
• Aa = = 5,252 cm2 soit 5T12 = 5,655 cm2
14,45 x 2800
100cm
• Espacement = = 20cm
5
2. Dans le sens de la grande portée (ly )
* Section des armatures tendues en travée (At). Fig. 10.

hu

• • • • • • • • • • • • • • • •
d d2
~ 63 ~

Soit d2 = l’enrobage : d2 = d + Ø = 3 cm + 1,2 cm = 4,2 cm car nous utilisons


le même diamètre d’armature qui est le Ø12 dans tous les deux sens.
• La hauteur utile hu = ho – d2 = 20 cm – 4,2 cm = 15,8 cm
• α = 0,450
↔ y1 = α.hu = 0,45 x 15,8 = 7,11 cm
y1 7,11
• Z = hu − = 15,8 − = 13,43cm
3 3
M 237039,6
• At = −
= = 6,303 cm2
Z .σa 13,43 x 2800

Soit 6 T12 = 6,786 cm2


100cm
• Espacement : e = ≈ 16,60cm
6
* Section des armatures tordues aux appuis (Aa)
Nous considérons l’enrobage de 4,2 cm comme jadis.
Ma 177779,6
• Aa = −
= = 4,728 cm2
Z .σa 13,43 x 2800

Soit 5T12 = 5,655 cm2


100cm
• Espacement : e = = 20cm
5

Plan de ferraillage de la dalle. Fig. 11.

5 T 12 5 T 12
e = 20 cm e = 20 cm

• • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • ••

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 3 cm
lx
6 T 12 4
7 T 12
e = 16,6 cm
e = 14,20 cm
~ 64 ~

III .7. VERIFICATION DES SECTIONS


1. Vérification à la flexion
* Fissuration du béton
Pour éviter le phénomène de fissuration du béton, néfaste à la
résistance de la structure, il suffit de limiter la valeur de la contrainte de
traction dans les aciers tendus au maximum des contraintes σ 1 et σ 2 . 49

a) Dans le sens de la petite portée (lx )

 −  −
n wf  et σ 2 = 2,4 n. K .σ b
σ1 = K.
φ 1 + 10 w− f  Ø
 
Avec : n = Coefficient de fissuration = 1,6 pour les H.A.
Ø = Diamètre de la plus grosse barre tendue = 12 mm

σb = Contrainte de traction de référence = 6,3 kg/cm2


K = 1,5 x 106 : Fissuration peu préjudiciable

wf = Le pourcentage de fissuration défini par :
− A
wf = avec Bf = 2bd = 2 x 100 cm x 3 cm
Bf
= 600 cm2
− 7,917
⇔wf = = 0,013
600
 − 
D’où, σ 1 = K .
n wf  = 1,5 x10 6 x 1,6  0,013 
φ 1 + 10 w− f  12 1 + 10 x 0,013 
 
⇔ σ 1 = 2300,884 daN/cm2

n.K .σb 1,6 x1,5 x106 x6,3
σ 2 = 2,4 = 2,4
φ 12

⇔ σ 2 = 2693,993 daN/cm2
• Vérification des contraintes du béton et des aciers
- Position de l’axe neutre
Pour déterminer la position de l’axe neutre, il suffit de résoudre
l’équation : 50

49
Ir MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo M., Cours de béton armé, IBTP – Butembo, inédit, 2014 – 2015.
~ 65 ~

by12
− n. A(h − y1 ) = 0
2

y1 − 15 x 7,917(17 − y1 )
100 2

2
⇔ 50 y12 + 118,755 y1 − 2018,835

∆ = (118,755) − 4 x50(− 2018,835)


2

= 417 869,75 ; ∆ = 646,428


− 118,755 + 646,428
y1 = = 5,276
2 x50
- Détermination de K
On détermine K à partir de la relation :
by13
+ n. A(h − y1 ) =
2 M
3 K

100 x(5,276)
3
+ 15 x 7,917(17 − 5,276 ) =
283368,8

2

3 K
283368,8
⇔ 4895,455 + 16323,133 =
K
283368,8
⇔ 21218,588 =
K
⇔ K = 13,354

• σb' = K . y1 = 13,354 x5,276 = 70,455 daN/cm2


• σa = nxK (h − y1 ) = 15x13,354(17 − 5,276) = 2348,434 daN/cm2

D’où, σb' = 70,455kg / cm 2 p σb' = 153kg / cm 2

σa = 2348,434kg / cm 2 p σa = 2800kg / cm 2
σa = 2348,434kg / cm 2 p max(σ 1 ,σ 2 )
b) Dans le sens de la grande portée (ly )
− A
wf = avec Bf = 2 x b x d2 = 2 x 100 x 4,2 cm
Bf
= 840 cm2
− 6,786
⇔wf = = 0,008
840

50
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA Martinov, Op.Cit.
~ 66 ~

 − 
σ1 = K.
n wf  = 1,5 x10 6 x 1,6  0,008 
φ 1 + 10 w− f  12 1 + 10 x0,008 
 
 σ 1 = 1481,481kg / cm 2

n.K .σ b 1,6 x1,5 x106 x6,3
σ 2 = 2,4 = 2,4
φ 12

 σ 2 = 2693,993kg / cm 2
• Vérification des contraintes du béton et des aciers
- Position de l’axe neutre
by12
− n. A(h − y1 ) = 0
2

y1 − 15 x 6,786(15,8 − y1 ) = 0
100 2

2
⇔ 50 y12 + 101,79 y1 − 1608,282 = 0

∆ = (101,79 ) − 4.50(− 1608,282 ) = 332017,604


2

∆ = 576,209
− 101,79 + 576,209
y1 = = 4,744
2 x50
- Détermination de K
by13
+ n. A(h − y1 ) =
2 M
3 K

100 x(4,744 )
3
+ 15 x 6,786(15,8 − 4,744 ) =
237039,6

2

3 K
237039,6
⇔ 3558,875 + 12442,314 =
K
 K = 14,813

• σb' = K . y1 = 14,813x 4,744 = 70,272kg / cm 2

• σa = nxK (h − y1 ) = 15 x14,813(15,8 − 4,744 ) = 2456,587 kg / cm 2

D’où, σb' = 70,272kg / cm 2 p σb' = 153kg / cm 2

σa = 2456,587 kg / cm 2 p σa = 2800kg / cm 2
σa = 2456,587 kg / cm 2 p max (σ 1 ,σ 2 )
~ 67 ~

2. Condition de non poinçonnement


Cette condition est à vérifier chaque fois il y a une charge
concentrée. Si le rectangle d’impact de la charge concentrée est telle que l’on
µ
ait simultanément 0,4 ≤ ≤ 2,5 et µ + v ≤
1
(lx + ly ) , on doit vérifier l’inégalité
v 5
1,5 xQ
suivante : ≤ 1,2σb
Pcxho
Avec Q = Charge totale localisée
Pc = 2(µ + v ) : Périmètre au contour de l’aire de répartition
Etant donné que le sous système Br est le plus prépondérant pour l’étude
d’effets locaux notamment le poinçonnement des dalles, le rectangle d’impact
répond aux dimensions ci-après :
µ = µo + ε .e + ho = 0,86m
v = vo + ε .e + ho = 0,56m
Q = 10t = 10000 daN
Charge de calcul : Q = δ .Br.γ = 1,399x10000x1,2 = 16788daN
0,86
→ 0,4 ≤ ? ≤ ? 2,5
0,56
⇔ 0,4 p 1,53 p 2,5

→ 0,86 + 0,56 ≤ ?
1
(2,8 + 4,25)
5
⇔ 1,4 ≤ 1,4
1,5 x16788
→ ≤ ?1,2 x6,3
2(86 + 56 )x 20

⇔ 4,433kg / cm 2 p 7,56kg / cm 2
D’où, il n’y a pas poinçonnement de la dalle
3. Vérification de l’adhérence des armatures
L’adhérence est vérifiée quand ¤d ≤ δd 51
T
La contrainte d’adhérence δd =
n.Z . p µ

δd = 2,5.ψ d .σb

51
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA M., Op. Cit.
~ 68 ~

ψd est le coefficient de scellement droit et vaut 1,5 pour les H.A.


Ainsi, δd = 2,5 x 1,5 x 6,3 = 23,62 kg/cm2
Dans le sens de la petite portée
T
δd = avec n = 7 : nombre d’armatures
n.Z . p µ

Z = 14,45 cm
pµ = π .φ = 314x1,2 = 3,768cm
6645,826
δd = = 17,437 kg / cm 2
7 x14,45 x3,768

D’où, δd = 17,437 kg / cm 2 p δd = 23,62kg / cm 2


La condition d’adhérence est vérifiée
- Dans le sens de la grande portée
T
δd = avec Z = 13,43 cm
n.Z . p µ

pµ = 3,768cm
n=6
5832,928
⇔ δd = = 19,21kg / cm 2
6 x13,43 x3,768

D’où, δd = 19,21kg / cm 2 p δd = 23,62kg / cm 2


4. Condition de non fragilité
Les armatures mises en place doivent vérifier la condition ci – après : 52


A λ.σb
≥ 0,69.
100 xhu σen
Avec 100 hu = section du béton
ρ
λ = 1− Dans le sens de lx
2
0,7
= 1− = 0,65
2
1+ ρ
λ= Dans le sens de ly
4
1 + 0,7
= = 0,425
4
52
Ir. MASUMBUKO KASAMBYA M., Calcul des structures en BIA, inédit, IBTP/Butembo, 2015 – 2016.
~ 69 ~

* Sens de lx
7,917 0,65 x6,3
≥ ? 0,69 x
100 x17 4200
⇔ 0,00465 f 0,000672
* Sens de ly
5,655 0,425 x6,3
≥ ? 0,69 x
100 x15,8 4200
⇔ 0,00357 f 0,000439
D’où, la dalle n’est pas fragile
5. Condition sur l’effort tranchant
Les armatures de l’effort tranchant ne sont pas nécessaires si la
T
condition suivante est vérifiée : δ = ≤ 1,15σb
boxZ
T 6645,826
δx = = = 4,599 p 1,15 x6,3 = 7,245kg / cm 2
boxZ 100 x14,45
Ty 5832,928
δy = = = 4,343kg / cm 2 p 7,245kg / cm 2
boxZ 100 x13,43

L’épaisseur adoptée convient sans recourir à des armatures


transversales dues à l’effort tranchant.
~ 70 ~

CHAPITRE IV. ETUDE DES POUTRES ET ENTRETOISES

IV. 1. CALCUL DES ENTRETOISES


IV.1.1. Introduction
Nous réitérons que les entretoises sont des pièces qui relient les
poutres entre elles en les maintenant dans un écartement fixe.
Pour calculer ces entretoises, nous exploitons la théorie de J.COURBON qui
considère les entretoises comme des poutres continues posées sur les appuis
élastiques (qui sont les poutres principales). En effet, on considère la partie
de la dalle comprise entre deux entretoises comme simplement appuyée et
sans poids et l’on admet que l’effet d’une charge appliquée se répercute sur
deux entretoises qui l’encadrent. On détermine ensuite la réaction de cette
entretoise en étude en considérant les charges situées sur les deux
panneaux de part et d’autre de celle-ci.
C’est cette réaction R qui sera prise comme charge pour la
détermination des éléments de réduction. Comme l’entretoise du milieu
semble être la plus sollicitée que les autres, nous adapterons ipso facto ses
résultats après calcul, aux autres entretoises à son voisinage.
IV.1.2. Détermination des moments fléchissant et des
efforts tranchant
a) Charge permanente
- Evaluation de charge
L’entretoise étant assimilée à une poutre en T, nous ne
considérons que le rectangle de dimension 0,40 m (base) et 1 m (hauteur)
d’autant plus que le reste de la table de compression est intervenu dans le
calcul de la dalle.
Le revêtement : 0,04 m x 0,4 m x 6 m x 2200 kg/m3 = 211,2 kg
La dalle : 0,20 m x 0,4m x 6,4 m x 2500 kg/m3 = 1280 kg
La bordure : 2 x 0,2 m x 0,2 m x 0,4 m x 2500 kg/m3 = 80 kg
La nervure : 0,8 m x 0,4 m x 6,4 m x 2500 kg/m3 = 5 120 kg
Charge totale 6 691,2 kg
6691,2kg
La charge par unité de longueur : P = = 1045,5daN / ml
6,4m
~ 71 ~

- Calcul de moment fléchissant


Comme l’entretoise est une poutre reposant sur trois appuis, il
s’agit d’une poutre continue, cas de charge uniformément répartie.

1045,5 daN/ml
1 3
3,2 m 2 3,2 m

" ="¢ =0,375qL=0,375×1045,5×3,2=1254,6 daN


" =1,250qL=1,250×1045,5×3,2=4182 daN
∗Moment sur appuis
M =0, =-0,125q =-0,125×1045,5× (3,2) =-1338,24 daNm, ¢ =0

∗Moment en travée
M À =M À¢ =0,07q =0,07×1045,5× (3,2) =749,41 daNm
- Calcul de l’effort tranchant
T234 =R =4182 daN
b) Surcharge B
- Réaction des poutres. Fig. 12.

P
e

1 2 3

1,60 m 3,20 m 3,20 m 1,60 m

Selon COURBON, une charge unitaire P centrée à e détermine


P
dans la poutre de numéro x, une réaction Rx = .∆i avec n = nombre des
n
poutres, ∆i = Coefficient d’excentricité défini par :
 n + 1 − 2i  e
∆i = 1 + 6 2 .
 n −1  d
Les poutres numérotées de gauche à droite ont les réactions suivantes :
~ 72 ~

1  3 + 1 − 2 x1  e  1
P1 = 1 + 6 .  = (1 + 0,468e )
 3 − 1  3,20  3
2
3

1  3 + 1 − 2 x2  e  1
.  = (1 + 0 ) =
1
P2 = 1 + 6
 3 − 1  3,2  3
2
3 3

1  3 + 1 − 2 x1  e  1
P3 = 1 + 6 .  = (1 − 0,468e )
 3 − 1  3,20  3
2
3

Les valeurs de ces réactions permettent de tracer les lignes d’influence des
éléments de réduction effort tranchant et moment fléchissant.
1. Lignes d’influence des efforts tranchant
1o) Effort tranchant au niveau de la poutre no1
* Charge unité appliquée au niveau de la poutre no1

R11 =
1
(1 + 0,468x3,2) = 0,832  T1 = 0,832
3
* Charge unité en 2
1
R12 =  T1 = 0,333
3
* Charge unité en 3

R13 =
1
[1 + 0,468(− 3,2)] = −0,165  T1 = −0,165
3
Li T1 : Fig. 13. - 0,165
-
+

+ 0,333

3,20 m 3,20 m
0,832

2o) Effort tranchant au niveau de la poutre no2


* Charge unité appliquée à la poutre no1
T2 = R11 – 1 = 0,832 – 1 = - 0,168
* Charge unité appliquée à la poutre no2
1
R12 = = 0,333  T2 = 0,333
3
~ 73 ~

* Charge unité appliquée à la poutre no3


T2 = - 0,168

- 0,168 Li T3 : Fig. 14. - 0,168

- -

+ +

0,333

3o) Effort tranchant au niveau de la poutre no3


Pour raison de symétrie, la ligne d’influence de l’effort tranchant T3 identique
à celle de l’effort tranchant T1.
2. Ligne d’influence des moments fléchissant
1o) Moment fléchissant au niveau de la poutre numéro 2
* Charge unité appliquée à la poutre no1

R11 =
1
(1 + 0,468x3,2) = 0,832; R21 = 1 = 0,333
3 3

R31 =
1
(1 − 0,468x3,2) = −0,165
3
1
1 2 3

R11 R21 R31


3,20 m 3,20 m

M2 = 3,20 R11 – 3,20 x 1

= 3,20 x 0,832 – 3,2

= - 0,53

* Charge unité appliquée à la poutre no2

1
M2 = 3,20 R12 = 3,20 x = 1,06
3

* Charge unité appliquée à la poutre no3


~ 74 ~

M 2 = 3,20 R13 = 3,20 x [1 + 0,468(− 3,2)] = −0,53


1
3

Li (M2 ou MO). Fig. 15.


- 0,53 - 0,53

- -

+ +

1,06

2o) Moment fléchissant au milieu des poutres 1 et 2

* Charge unité appliquée à la poutre no1

3,2 3,2
Mt = R11 x − x1 = −0,26
2 2

* Charge unité appliquée à la poutre no2

1
Mt = 1,6 xR12 = 1,6 x = 0,533
3

* Charge unité appliquée à la poutre no3

Mt = 1,6 xR13 = 1,6 x(− 0,165) = −0,265

Li Mt : Fig. 16.
- 0,26 - 0,26

- -

+ +

0,53

Nous comprenons que la Li Mt est la moitié de laLiM2

Détermination de la réaction due à la surcharge Bc

Il y a deux cas de dispositions du convoi.


~ 75 ~

1er cas : cas où l’essieu intermédiaire tombe dans l’axe de l’entretoise


étudiée. Fig. 17.

6t 6t 3t

3,15 m 1,5 m 4,5 m 0,15 m

Y1

4,65 4,65

R = 6 t + 6 t.y1 + 6t.y2

y1 1 3,15
= ⇔ y1 = = 0,677
3,15 4,65 4,65

y2 1 0,15
= ⇔ y2 = = 0,032
0,15 4,65 4,65

D’où, R = 6t + 6t x 0,677 + 6t x 0,032

R = 10,254 t = 10254 daN

2e cas : cas où les essieux arrière sont disposés systématiquement par


rapport à l’axe de l’entretoise étudiée. Fig. 18

6t 6t

3,9 m 0,75 m 0,75 m 3,9 m

Y1 Y2
1
R = 6t . y1 + 6t . y 2

y1 1 3,9
=  y1 = = 0,838
3,9 4,65 4,65

y2 1
=  y 2 = 0,838
3,9 4,65
~ 76 ~

D’où, R = 6 t x 0,838 + 6t x 0,838 = 10,056 t


Nous réalisons que c’est le premier cas qui donne la réaction la plus
contraignante. Comme il s’agit du système B, on majore cette réaction tout
en multipliant par un coefficient de pondération (1,2).
D’où, R = 10 254 x 1,399 x 1,2 = 17 214,4 daN
Détermination de la réaction due à la surcharge Bt. Fig. 19

8t 8t

4,65 m
3,3 m 1,35 m

Y1
1

R = 8t + 8 t.y1

y1 1 3,3
=  y1 = = 0,7
3,3 4,65 4,65

D’où, R = 8 t + 8t x 0,7 = 13,6 t = 13 600 daN


⇔ R = 13600x1,399x1,2 = 22831,68daN
b) Surcharges B et A
- Calcul des efforts tranchant
1. Surcharge Bc. Fig. 20.
Nous considérons le cas où les deux files sont excentrées pour avoir un plus
grand effet, R étant la charge pour chaque file de roues.
R
R R R
0,25 m 2m 0,5 m 0,45 1,55m 0,591 x2
- 0,165

-
y3 y4
y2 x2
+ 0,333
y1

3,20 m
0,832 3,20 m

T1 = Ry1 + Ry2 + Ry3 + Ry4 = R (y1 + y2 + y3 + y4)


y1 + 0,165 0,832 + 0,165 y + 0,165
= ⇔ 1 = 0,155
6,15 6,4 6,15
~ 77 ~

⇔ y1 + 0,165 = 0,958 ⇔ y1 = 0,793

y 2 + 0,165 0,832 + 0,165 y + 0,165


= ⇔ 2 = 0,155
4,15 6,4 4,15
⇔ y 2 + 0,165 = 0,646 ⇔ y 2 = 0,481
y3 + 0,165
= 0,155 ⇔ y3 = 0,4
3,65
y 4 + 0,165
= 0,155 ⇔ y 4 = 0,09
1,65
D’où, T1 = 17 214,4 (0,793 + 0,481 + 0,4 + 0,09)
T1 = 30 366,201 daN

2. Surcharge Bt. Fig. 21.

R R 1m R 2,9 m R

2m 0,7 m 2,141 m
0,5 m x2

- 0,165
-

Y2 + Y3
+
Y1 0,333
0,832 3,20 m 3,20 m

T1 = R. y1 + Ry 2 + Ry3 = R( y1 + y 2 + y3 )

y1 + 0,165 0,832 + 0,165 y + 0,165


= ⇔ 1 = 0,55
5,9 6,4 5,9

⇔ y1 + 0,165 = 0,919 ⇔ y1 = 0,754

y 2 + 0,165 0,832 + 0,165 y + 0,165


= ⇔ 2 = 0,155
3,9 6,4 3,9

⇔ y 2 + 0,165 = 0,607  y 2 = 0,442

y3 + 0,165 0,832 + 0,165


=
2,9 6,4

⇔ y3 + 0,165 = 0,451
~ 78 ~

⇔ y3 = 0,286

T1 = 22831,68(0,754 + 0,442 + 0,286 )

 Tmax = 33836,549daN

3o Surcharge du système A

Les surcharges A ne sont pas frappées par un coefficient de


majoration dynamique par effet dynamique. Néanmoins, elles sont frappées
par un coefficient de pondération.
q (l ) = 1252,16daN / m 2
Fig. 22.
- 0, 165

0,333 x2
0,832 x1

Surface d’influence
 0,832 0,165
 = 0,165m = 0,832 x2
= 5,042 x2 (1)
0,832 x2
 x1 x2 ⇔ ⇔ x1 =
 x + x = 6,40m  x1 + x2 = 6,4(2 ) 0,165
 1 2
(1) → (2) : 5,042 x2 + x 2 = 6,4
6,4
⇔ x2 = ⇔ x2 = 1,059m
6,042
D’où, x1 = 3,2 + 2,14  x1 = 5,34 m
5,34 x0,832
S+ = = 2,221m 2
2
1,059 x0,165
S− = = 0,087m 2
2
 S = 2,221m 2
D’où T1 = Sxq (l )x1,2 = 2,221 x 1252,16 x 1,2= 3 337,256 daN
* Effort tranchant total
Nous constatons que la surcharge Bt donne un effort tranchant
plus grand que les autres.
D’où, Tmax = 33 836,549 + 4182= 38018,549 daN
~ 79 ~

- Calcul des moments fléchissant


Nous sommes sûrs et certains que c’est la surcharge Bt qui
donnera un plus grand moment. Ainsi, nous la considérons ipso facto sans
faire allusion aux autres surcharges. Fig. 23.

R R

0,5 m 2m 1m 2m 0,9 m

− 0,53 1,435 0,695 0,305 1,825 − 0,53


- -

y1 y2
+ +

1,06
x1 x2 x1


 0,53 1,06
⇔ x1 = 0,25 x2 (1)
0,53
 = ⇔ x1 =
 x1 x2 2,12
 2

 x1 + = 3,20m(2)
x2
 2

(1) → (2) : 0,25x2 + x2 = 3,20m


2

⇔ 0,75 x 2 = 3,2  x 2 = 4,26 m

D’où x1 = 0,25 x 4,26 = 1,065m

M 2 = R. y1 + R. y 2

y1 1,06 1,521
=  y1 =  y1 = 0,714
1,435 2,13 2,13

y2 1,06 1,9345
=  y2 =  y 2 = 0,908
1,825 2,13 2,13

D’où, M2 = 22 831,68 (0,714 + 0,908)

⇔ M max = 37032,985 daNm


~ 80 ~

* Moments totaux

• Sur appuis intermédiaire

Mmax = 37 032,985 + 1338,24=38371,225 daNm

• En travée

M234 =
¢Âb¢ ,ô£
+749,41=19265,9 daNm

Tableau récapitulatif des moments et efforts


tranchants : Tableau n° 10.

Type de charge Moment fléchissant [en daNm] Efforts tranchant [ daN]


Sur appuis P2 En travée
Charge permanente 1338,24 749,41 4182
Surcharge Bt 37 032,985 18 516,492 33 836,549
Total 38371,225 19265,9 38018,549

- Calcul des sections. Fig. 24.

ho

h ht

d
bo

bo = 40 cm

h = ht – d = 100 cm – 3 cm = 97 cm

La largeur B de la table à faire intervenir dans le calcul ne peut pas être


quelconque, la largeur du hourdis qu’il y a lieu d’admettre comme faisant
partie de la table de compression, de chaque côté d’une nervure de poutre
fléchie en T à partir du parement de cette nervure, est considérée en
pratique, à environ 6 à 8 fois ho de façon à limiter les contraintes de
cisaillement. 53

53 bo
MASUMBUKO KASAMBYA M., Cours de Béton Armée, inédit, IBTP/B , 2014 – 2015.
~ 81 ~

Ainsi, B = (7 x ho x 2) + bo
= (7 x 20 x 2) + 40
= 320 cm
- Position de l’axe neutre
Si y1 < ho, l’axe neutre passe dans la table de compression ; par conséquent
on calcule une section rectangulaire (B x ho). Par contre si y1 ˃ ho, l’axe
neutre passe par la nervure et la section à considérer est en T.
On sait que y1 = α .h

n.σ ' b
Avec α =
n.σ ' b + σa
15 x153
=
15 x153 + 2800
= 0,45
⇔ y1 = 0,45 x97

y1 = 43,65cm f ho = 20cm
D’où, l’axe neutre passe dans la nervure. Fig. 25.

Y1
Axe neutre

IV.1.3. Détermination des armatures


- Vérification de la nécessité des armatures comprimées
Pour déterminer la nécessité des armatures comprimées, il faut
calculer le moment résistant du béton.
Si M < Mres.b , on en déduit A’ = 0 (on n’a pas besoin des armatures
comprimées).
Si M ˃ Mres.b, on en déduit A’ ≠ 0 (On a besoin des armatures comprimées)
ho 20
Si nous posons λ = = = 0,206
h 97
~ 82 ~

bo 40
β= = = 0,125
B 320
α = 0,45

1   3 − α  (α − λ )2 (1 − β )(3 − α − 2λ ) 
Mrb = σ ' b.Bh α 
2
− 
2   3  3α 

  3 − 0,45  (0,45 − 0,206) (1 − 0,125)(3 − 0,45 − 2 x0,206) 


2
1
= x153x320 x97 2 0,45  − 
2   3  3x0,45 
= 69099 359,54 daNcm
= 690 993, 595 daNm
D’où, Mmax = 42 385,945 daNm < Mrb
On en déduit A’ = 0 : le béton supporte seul l’effort de compression.
- Calcul des armatures tendues en travée
M
A=
Z .σa
ho
Avec Z = h − pour les sections en T
2
20
⇔ Z = 97 − = 87cm
2
1926590
A= = 7,908 cm 2 Soit 5 T 16 = 10,055 cm2
87 × 2800
- Calcul des armatures chapeaux

ŠÄ = ´Â× =15,751 ‰B Soit 8T16=16,08‰B


¢´¢Â ,£
´bb

- Vérification des contraintes


1926590
= = 2203,453 ?J'/‰B
87 × 10,05
=
¢´¢Â ,£
´Â× µ,b´
Et =2742,839 daN/‰B

D’où, σa p σa
 bo 
σ ' b =  0,6 + 0,4 x  xσb'
 B

 40 
=  0,6 + 0,4 x  x153
 320 
= 99,45 daN/cm2
σb ' p σb '
~ 83 ~

- Vérification de section minimale de l’acier

Amin  σb  ht  2
≥ ψ d   
bo.h  σa  h 
Avec ψ d = Coefficient égal à :

* 0,36 pour les ronds lisses


* 0,54 pour les H.A.
 σb  ht  2
⇔ Amin ≥ ψ d .bo.h  
 σa  h 
2
 6,3   100 
⇔ Amin ≥ 0,54 x 40 x97 x  x 
 2800   97 
⇔ Amin ≥ 5,01cm 2
Or A = 10,055 cm2 et ŠÄ = 16,08‰B ˃ Amin : Vérifiée
- Vérification de l’adhérence des armatures
− −
δ d ≤ δ d avec δ d = 2 xψ d xσb où ψ d = 1,5 pour les H.A.
T
δd = où pu = π .φ = 3,14x1,6cm = 5,024cm , Z = 87 cm
n.Z . pu

⟺ ?= = 17,396 ?J'/‰B
¢´b ´,£6Ã
£×´Â×£,b 6

δ d = 2 x1,5 x6,3 = 18,9daN / cm 2

D’où, δd (17,013daN / cm 2 ) p δd (18,9daN / cm 2 )


- Calcul des armatures transversales
3 3
φt ≥ φn ⇔ φt ≥ .16mm
10 10
⇔ φt ≥ 4,8mm
Nous considérons φt = 6mm
• Contrainte de cisaillement
T −
δb = ≤ δb = 4,5σ b
bo.Z
⟺δb= = 10,924 ?J'/‰B
¢´b ´,£6Ã
6b×´Â

δb = 4,5 x 6,3 = 28,35daN / cm 2

D’où, δb p δb : condition vérifiée


~ 84 ~

• Espacement des armatures transversales (t)


On prend t inférieur à la plus grande de deux valeurs suivantes :
c'est-à-dire t < min (t1, t2).

O = ℎ •1 − Ž=97…1 − ‡=46,54 cm
b,¢ b,¢× b,Ã 6
Ç µ,¢
Æ

t 2 = 0,2h = 0,2 x97 = 19,4cm


⟺ O < 46,54 ‰B
Valeur exacte de t aux appuis

 A xZxσ at 
t =  t 

 T 
La disposition pratique nous conduit à adopter 6φ 6

D’où, At = 6φ 6 = 1,698cm 2

σat = ρat.σen

= 1−
b,Ã 6
ÃÈ Ç Ã×µ,¢
=1- =0,8

Nous prenons les armatures de classe FeE34 dont σ en = 3400kgf / cm 2



σat = 0,8 × 3400 = 2744,89daN / cm 2

= 10,66 ≅ 10‰B
,µÃ´×´Â× Â66,´Ã
¢´b ´,£6Ã
D’où, t=

D’où, l’espacement croit des appuis vers le milieu sans dépasser 46,54 cm.

Disposition constructive. Fig. 26.

8 T 16

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
• •
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

• •
• • •

5 T 16
~ 85 ~

IV.2. CALCUL DES POUTRES


IV.2.1. Introduction
La dalle et les entretoises transmettent leurs charges et surcharges
sur les appuis (culées) par l’intermédiaire des poutres qui doivent être
calculées avec précision. Ce calcul n’est pas très différent de celui des
entretoises, on examine successivement dans les deux cas les effets dû :
- Au poids propre
- Au passage du convoi
- A la surcharge uniformément répartie fixe
- A la surface uniformément répartie mobile
IV.2.2. Evaluation des charges
a) Charges permanentes
- Chaussée : 6,00 m x 0,04 m x 2200 kg/m3 = 528 kg/m
- Dalle : 9,20 m x 0,2 m x 2500 kg/cm3 = 4600 kg/m
- Bordures : 2 x 0,2 m x 0,2 m x 2500 kg/m3 = 200 kg/m
- Remplissage trottoirs : 2 x 0,2 m x1,2 m x 2200 kg/m3 = 1056 kg/m
 0,2 
- Corniches : 2  (0,2 + 0,3) + (0,1x0,3) m 2 x 2500kg / m 3 = 400kg / m
 2 
- Garde – corps : 2 x 100 kg/m = 200 kg/m
- Nervure de la poutre : 3 x 0,4 m x 1 m x 2500 kg/m3 = 3000 kg/m
La somme P = 9 984 daN/ml
b) Charges concentrées des entretoises
Le poids total des entretoises sera supporté par trois poutres dont
la part de chacun est :
£ 4 b,6b 2 4 2 4 µ,6b 2 4 £bb ÊË/2¢
¢
P= =10666,666 daN

IV.2.3. Calcul du coefficient de majoration dynamique


* Norme de 1971
a) Surcharge
Par voie de circulation, on peut placer un camion mais comme il y
a deux voies, on peut placer deux convois côte à côte.
D’où, Bc = 2 x 30t = 60t = 60 000 daN et S = b.B = 1 x 60 000 daN
b) Charge permanente pour toute la travée
G = 998 daN/m x 19 m = 189696 daN
~ 86 ~

0,4 0,6
δBc = 1 + +
1 + 0,2l 1 + 4. G
S
l = max (Portée, largeur roulable)
= max (19m, 6 m)
 l = 19m
=1+ +
b,6 b,µ
w ¶b, × Ã ÌÍÎÏÎÏ
¶6
=1,127
ÏÐÐÐÐ

IV.2.4. Calcul des moments fléchissant


a) Moment dû à la charge permanente
- Charge uniformément répartie
Le moment qui sera supporté par chaque poutre sera le tiers du
moment maximum étant donné que nous avons trois poutres équidistantes.
P.l 2 9984 x19 2
M max = = = 450528daNm
8 8
M max 450528
Mp = = = 150176daNm
3 3

- Charge concentrée des entretoises. Fig. 27.

bµµµ,µµµ
p=2133,33 Kg P=2133,33kg P= £
=2133,33 P=2133,33kg P=2133,33kg

A C
B
4,75m 4,75m 4,75m 4,75m

= 5333,333
¢¢,¢¢(6,£¶Ã,£¶ 6, £¶ Ã)
Ã
RRA=

Mc = 9,5RA – 9,5×2133,33 – 4,75×2133,33 = 20266,668 daNm

Le moment total dû à la charge permanente vaut :

Mp + Mc = (150176 + 20266,668) daNm = 170 442,668 daNm


~ 87 ~

b) Moment dû aux surcharges


* Coefficients de répartition transversale de la charge
On se réfère à l’étude de Monsieur J.COURBON selon laquelle
l’effet d’une charge P appliquée à la poutre j dépend du nombre n des
poutres, de leur numéro i, de la distance d d’axe en axe des poutres et de
l’excentricité e de la charge par rapport au centre. La part de chaque poutre i
ou réaction d’appui est donnée par :
P  n + 1 − 2i  e 
Rij = 1 + 6 2  
n  n −1  d 
e est compté positivement à gauche par rapport à l’axe longitudinal du pont.
* Charge unité appliquée à la poutre no1
e = 3,20 m
1  3 − 2i + 1  3,2 
Ri1 = 1 + 6 2  
3  3 − 1  3,2 

=
1
(16 − 6i )
12
10 1 −2 1
R11 = ; R21 = , R31 = =−
12 3 12 6
Charge unité appliquée à la poutre no 2 : e = 0
1  3 − 2i + 1   1
Ri 2 = 1 + 6 2 .0 =
3  3 −1   3
• Charge unité appliquée à la poutre no3 : e = - 3,20 m
1  3 + 1 − 2i  − 3,2 
Ri3 = 1 + 6 2 . 
3  3 − 1  3,2 

=
1
(6i − 8)
12
1 4 1 10 5
R13 = − , R23 = = , R33 = =
6 12 3 12 6
~ 88 ~

* Ligne d’influence des réactions


- Pour la poutre no1. Fig. 28.

- 0,165
-

+
+
0,333

0,832 3,20 m 3,20 m


x1 = 5,34 m

Surface d’influence

5,34 x0,832
S+ = = 2,221
2

1,059 x0,165
S− = = 0,087
2

- Surcharge uniformément repartie mobile (système A)

On exploite le diagramme de LiRij pour calculer la surface


d’influence de chaque poutre comme donné ci – dessus. On considère la plus
grande surface en valeur absolue.
q = A.S avec q(l ) = 1252,161daN / m 2
= 1252,16 x 2,221
= 2 781,047 daN/m
qxl 2 2781,047 x19 2
M= = = 125494,745daNm
8 8
MA
Le moment à prendre en compte est donné par la relation x∆i , ∆i étant
n
égale à 1 car l’excentricité est nulle.
MA 125494,745
D’où, M = = = 41831,581daNm
n 3
~ 89 ~

- Surcharge Bc
* Effet du convoi. Fig. 29.
Un convoi est un système de charges concentrées pouvant se
déplacer de leur ensemble, les distances entre diverses charges restant
invariables au cours du déplacement.

P R P P

e
0,25

0,45 2m 0,5 m 2 m 1,45 m

3,20 m 3,20 m

l
e= − 2,7m = 0,5m
2
* Coefficients d’excentricité
 n + 1 − 2i  e
∆i = 1 + 6 2 .
 n −1  d
 3 + 1 − 2i  0,5
∆1 = 1 + 6 2 . = 1,234
 3 − 1  3,2
 3 + 1 − 2.2  0,5
∆ 2 = 1 + 6 . =1
 3 − 1  3,2
2

 3 + 1 − 2.3  0,5
∆3 = 1 + 6 . = 0,765
 3 − 1  3,2
2
~ 90 ~

* Détermination de la section dangereuse


Les lignes d’influence ne permettent pas de déterminer avec
précision la position de la section au moment maximum, le théorème de
Barré donne solution à ce problème. En effet, selon ce théorème, le moment
fléchissant est maximal au droit d’une charge (essieux) lorsque cette charge
et la résultante générale des charges du convoi se trouvent dans les sections
symétriques par rapport au milieu de la poutre (résultante des charges du
convoi se trouvant effectivement sur la poutre).
Déterminons tout d’abord la position de la résultante des charges
(R) en prenant comme centre de moment, le point d’application de la
première charge.
Fig. 30.

2P 2P R P

A C
B
1,5 m 4,5 m

R=5P

 MA = x.R = 1,5x2P + 6P
9P
⇔ x.R = 9 P ⇔ x = = 1,8m
5P
~ 91 ~

- Application du théorème de Barré pour l’essieu arrière.


Fig. 31.

2P 2P R P

1,5 m 4,5 m

A B
C 0,6 m 0,3 m
8,6 m 0,9 m 0,9 m 4,2 m 4,4 m

Rx8,6 5 Px8,6 5 x12 x8,6


RA = = = = 27157,894daN
19 19 19

Mo= RA x 8,6 = 233 557,894 daNm

Application du théorème de Barré pour l’essieu


intermédiaire. Fig. 32.

2P R
2P P

A
C D B
7,85 m 1,5 m 0,15 m 0,15 m 4,2 m 5,15 m

Rx9,35 5Px9,35
RA = = = 29526,315daN
19 19

Ñ = RA x 9,35 – P x 1,5

= 29 526,315 x 9,35 – 12000 x 1,5

= 258 071,045 daNm


~ 92 ~

× × Ô × 1,2
ÒÓ
0
D’où, =

× 1,234 × 1,127 × 1,2


£´b ,b6£
¢
=

=143 561,619 daNm

IV.2.5. Calcul des efforts tranchant


a) Effort tranchant dû à la charge permanente

T= +
ÕÖ £× Ãô6× Ã £× ¢¢,¢¢
= + =100 181,333 daN

b) Effort tranchant dû au convoi Bc

La disposition susceptible d’engendrer une plus grande réaction à


l’appui A est la suivante : Fig. 33.

P P=12 t P P
P P
2 2
4,5 m

B
A
1,5 m 4,5 m 3,5 m 1m 1 ,5 m 4 ,5 m 2 ,5 m

19 m

P P
2,5 + 7 P + 8,5 P + 13 + 17,5 P
2 2 40,75 P
T = RA = =
19 19

⇔ T = 25 736,842 daN

T 25736,842
T1 = x∆1 = x1,234 = 10586,421daN
n 3

L’effort tranchant total 100181,333+10586,421=110767,754 daN


Tableau récapitulatif
Type de charge Moment fléchissant en daNm Effort tranchant en daN
Charge permanente 170442,668 100181,333
Surcharge 143561,619 10 586,421
Totaux 314004,287 110767,754
~ 93 ~

IV.2.6. Calcul organique de la poutre


1. Position de l’axe neutre : Fig. 34.

ho

ht A

bo d

ho = 20 cm
bo = 40 cm
h = ht – d = (120 – 5) cm = 115 cm
En pratique, B équivaut la quantité suivante :
B = (6 ho x 2) + bo
= (6 x 20 x 2) + 40
= 280 cm
y1 = α .h Avec α = 0,45 (Voir entretoise)

⇔ y1 = 0,45 x115 = 51,75cm f ho = 20cm


D’où, l’axe neutre passe par la nervure.
2. Vérification de la nécessité des armatures comprimées
Il suffit de remarquer laquelle des inégalités suivantes est vérifiée.
M p Mrb; A' = 0
M f Mrb; A' ≠ 0

1   3 − α  (α − λ ) (1 − β )(3 − α − 2λ ) 
2
Mrb = σb'Bh 2 α  − 
2   3  3α 
ho 20
Avec λ = = = 0,173
h 115
bo 40
β= = = 0,142
B 280

2  3 − 0,45  (0,45 − 0,173) (1 − 0,142)(3 − 0,45 − 2 x0,173)


2
Mrb = x153x 280x(115) 0,45
1
−
2   3  3x0,45

= 78 043 502,25 daNm


~ 94 ~

On remarque que M = 341 947,973 daNm < Mrb


On en déduit A’ = 0 : Le béton supporte seul l’effort de compression.
3. Section des armatures
M ho 20
A= Avec Z = h − = 115 − = 105cm
Z .σa 2 2
σa = 2800kg / cm 2
- En travée
¢ 6bb6 ´,Â
cm
b£× ´bb
A= =106,804 Soit 9 T 40 = 113,094 cm

* Vérification des contraintes du béton et des aciers

σa=Ù×v = = 2644,275 ?J'/‰B


Ò ¢ 6bb6 ´,Â
b£× ¢,bÃ6

D’où σa p σa = 2800kg / cm 2

 bo 
σb' =  0,6 + 0,4.  xσb'
 B

 40 
=  0,6 + 0,4 x  x153
 280 
= 100,542 daN/cm2

D’où σb' p σb'


* Vérification de la section minimale de l’acier

A min  σb  ht  2

≥ ψ d   
boxh  σa  h 

 σb  ht 
2

⇔ A min ≥ ψ d .bo.h  


 σa  h 
2
 6,3   120 
⇔ A min ≥ 0,54 x 40 x115 x  x 
 2800   115 

⇔ A min ≥ 6,085cm 2
Or A = 113,094 cm2 ˃ Amin : Vérifiée
* Vérification de l’adhérence des armatures
δd ≤ δ d avec δ d = 2 xψdxσb où ψd = 1,5 pour les H.A.
T
δd = où pu = π .φ = 3,14x4cm = 12,56cm
n.Z . pu
Z = 105 cm
n = Nombre des barres : 9
~ 95 ~

⟺ ?= 9,332daN/cm2
bµÂ,£6
Ã× b£× ,£µ

δ d = 2 x1,5 x6,3 = 18,9daN / cm 2

D’où, δd p δ d : Il y a adhérence des armatures.


* Vérification de la fissuration du béton
 − 
σ1 = K.
h wf  et σ 2 = 2,4 n.K .σb
φ 1 + 10 w− f  φ
 
φ = 40mm et n = 1,6 : Coefficient de fissuration

K = 1,5 x 106 : Fissuration peu préjudiciable


A
wf = Avec Bf = 2bd = 2 x 40 x 5 = 400 cm2
Bf

113,094cm 2
⇔ wf = = 0,282
400 cm 2
115  0,282 
σ 1 = 1,5 x10 6 x = 318357,329 daN/cm2
40 1 + 10 x0,282 

1,6 x1,5 x10 6 x6,3


σ 2 = 2,4 = 1475,56daN / cm 2
40

D’où, σa = 2591,634 daN / cm p max (σ 1 , σ 2 ) : pas de fissuration du béton.


2

- Dans le sens transversal


3 3
φt ≥ φl ⇔ φt ≥ x 40 ⇔ φt ≥ 12mm
10 10

Prenons φt = 12 mm pour raison de façonnage.


• Contrainte de cisaillement
T
δb = ≤ δb = 4,5σb
bo.Z
110767,754
δb = = 26,373daN / cm 2
40 × 105
δb = 4,5 x 6,3 = 28,35daN / cm 2

D’où, δb p δb : condition vérifiée.


• Espacement des cours d’armatures transversales (t)
Cet espacement est inférieur à la plus grande de deux valeurs
suivantes :
~ 96 ~

 0,3δb 
t1 = h1 −  et t2 = 0,2 h
 δb 

O = 115 …1 − ‡ = −29,423 ‰B ≅ 29cm


b,¢× µ,¢Â¢
µ,¢

t2 = 0,2 x 115 = 23 cm
⟺ O < 29 ‰B
Valeur exacte de t aux appuis

At xZxσat
t=
T
La disposition pratique nous conduit à adopter 6 φ 12 comme armatures
transversales. D’où At = 6,786 cm2.
σat = ρ at .σ en
µ,¢Â¢
=1-Ã×ÈÆ Ç =1-
Ã×µ,¢
=0,534
Æ

En utilisant le FeE34 dont σ en = 3400kg / cm 2 , on trouve

σat = 0,71x3400 = 2414,00kg / cm 2 .

= 11,698 ≅ 11 ‰B
µ,´µ× b£× ´ ´,££
bµÂ,£6
D’où, t=

Cet espacement croit des appuis vers le milieu sans dépasser 29 cm.

Disposition constructive. Fig. 35.

3 T 20

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

• • •
• • • 9 T 40
• • •
~ 97 ~

IV.3.CALCUL DE L’ENCORBELLEMENT

IV.3.1. Les sollicitations


Le fascicule 61 titre II préconise d’utiliser les surcharges locales de
trottoir pour effectuer le calcul de la dalle en encorbellement (dalle sous
trottoir) qui est une structure encastrée à son appui (de gauche et de droite).

Fig. 36.

l = 1,40m

Pour ce qui concerne les charges locales de trottoirs, on distingue


deux types de surcharges pour le calcul de la dalle en encorbellement qui
sont la charge de la roue de 6 tonnes et la charge de 450 daN/m.54
Evaluation de la charge permanente
- Dalle : 1 x 1,40 m x 0,2m x 2500 kg/m3 = 700 kg/m
- Béton maigre : 1 x 1,20 m x 0,2 m x 2200 kg/m3 = 528 kg/m
- Garde – corps : 1 x 100 kg/m
400
- Corniche : = 200kg / m
2
Total = 1528 kg/m
Ptotal = 1528 kg/m x 19 m = 29 032 daN
IV.3.2. Calcul de moments et efforts tranchant
a) Moment et effort tranchant dû à la charge
permanente
ql 2 1528 x1,4 2
M max = = = 1497,44kgm
2 2
T max = ql = 1528x1,4 = 2139,2kg
b) Moment et effort tranchant dû à la roue isolée de 6 t
/ ®= P.l= 6t X 1,4m = 8,4t= 84000 daNm

54
MULENGA MUHINDO Paulin, Avant – Projet de construction d’un pont route en B.A. sur la rivière Kimemi au
croisement de l’avenue es handicapés, TFC, inédit, 2013 – 2014.
~ 98 ~

T max = P = 6t = 6000daN

c) Moment et effort tranchant dû à la charge de 450


kg/m
ql 2 1,4 2
M max = = 450 x = 441daNm
2 2
T max = ql = 450x1,4 = 630daN
IV.3.3. Calcul des armatures
Epaisseur de la dalle ho = 20 cm
Largeur de la dalle b = 100 cm
* Section des armatures tendues
M
Ax = avec M = 10338,44 daNm
Z .σa
7 7
Z = hu = x17 = 14,875 cm
8 8
σa = 2800kg / cm 2
103384,4
⇔ Ax = = 24,822cm 2 soit 8 T 20 = 25,136 cm2
14,875 x 2800
~ 99 ~

CHAPITRE V. DIMENSIONNEMENT DES CULEES ET DE


FONDATION

V.1. GENERALITES SUR LES CULEES


On entend par culées, l’ensemble d’appuis et des organes de
raccordement de l’ouvrage au sol. Ce sont des massifs extrêmes de pont sur
lesquels reposent, dans le cas précis de ce travail, les poutres principales par
l’intermédiaire des appareils d’appuis. Une culée est composée de deux
parties essentielles à savoir : l’infrastructure et la superstructure.
Dans la partie infrastructure, nous parlons essentiellement du mur de front
qui transmet les efforts à la fondation et de quelques murs latéraux à savoir
le mur en aile et le mur en retour qui seront traités au chapitre suivant. La
partie supérieure du mur de front présente vers l’avant un raidant horizontal
ou sommier d’appui sur lequel repose le tablier par l’intermédiaire des
appareils d’appuis et à l’arrière, un mur garde-grève destiné à isoler le
tablier au contact avec les remblais. La superstructure concerne les
appareils d’appuis, le sommier et le mur garde-grève. En plus, les culées
sont des murs en béton armé ou en maçonnerie servant à soutenir les terres
et le tablier dont, dans le cas précis de ce travail, elles sont en maçonnerie
de moellons.
V.2. LES APPAREILS D’APPUI

V.2.1. Généralités
Les appareils d’appuis sont utilisés pour recevoir et amortir les
efforts verticaux, ou à la fois des efforts verticaux et horizontaux dû au
tablier afin de les transmettre aux appuis et à la fondation. 55 Ces efforts
sont uniformément répartis sur les culées à l’aide de sommier afin de ne pas
provoquer l’écrasement des matériaux.
Les appareils d’appui empêchent les déplacements longitudinaux
et transversaux tout en permettant les mouvements de rotation (dû aux
charges d’exploitation ou aux déformations imposées). Ils reposent sur les
culées des travées indépendantes, sur les culées et les piles des ponts

55
MAPENDO KABYABU Feja, Op. Cit.
~ 100 ~

continus et leur transmettent les charges supportées par les poutres. On en


distingue deux sortes :
- Les appareils d’appuis fixes qui assurent l’immobilité de la section qui
repose sur eux, mais permettent les rotations ;
- Les appareils d’appuis mobiles qui permettent à la poutre une libre
dilatation.
Nous utilisons dans ce travail les appareils d’appuis en
caoutchouc. Ils sont constitués par un empilage des feuilles d’élastomère
généralement en néoprène et des tôles d’acier jouant le rôle de frette.
L’épaisseur des frettes est comprise entre 1 et 3 mm et celle des feuilles
d’élastomère est en général de 8,10, 12 et 16 mm. Leurs dimensions en plan
sont 100 x 100 mm2 à 700 X 700 mm2. L’avantage qu’offrent ces appareils
d’appuis est lié à leur coût modéré et leur déformabilité sous l’action des
efforts.

V.2.2. Méthode de calcul


Des tels appareils d’appui sont vérifiés à la compression et à la
distorsion.
a) Vérification à la compression
Pour les contraintes de compression on a :
P1
• ≤ 95kg / cm 2 : À vide
S
P2
• ≤ 135daN / cm 2 : Pour l’ouvrage chargé
S
La largeur maximum de l’appareil est la largeur de la poutre étant donné
que cette dernière s’appuie sur la culée par l’intermédiaire de l’appareil
d’appui. C'est-à-dire l = 40cm .
Sa longueur sera dictée par l’une des formules précédentes où P1 = R1 =
Réaction de la poutre due à la charge permanente, à l’effort tranchant dû à
cette charge.
P2 = Réaction de la poutre due à toutes les charges, égale l’effort tranchant
total.
P1 = R1 = 58 282,666 daN
P2 = 68 869,087 daN
~ 101 ~

P2 68869,087
≤ 135 ⇔ ≤ 135
S Lxl
68869,087
⇔L≥
135x40
⇔ L ≥ 12,75cm
Comme la longueur est toujours supérieure à la largeur, nous prenons L =
50 cm.
b) Vérification à la distorsion
1. Distorsion due à la température
d1 = ∆l = lxλx∆T p 0,5e
portée 19
Où l = = = 9,5m : Largeur dilatable
2 2
−5
λ = Coefficient de dilatation thermique = 1,2 x 10
∆T = Vanation de température dépendant du milieu d’investigation
∆T = 18oC
−5 −3
D’où d1 = 9,5 x 1,2 x 10 x 18 = 2,052 x 10 m = 0,2 cm
e = épaisseur du néoprène
Comme la liaison entre les tôles et l’élastomère est obtenue par
vulcanisation et l’épaisseur de feuille d’élastomère étant de 12 mm, on
trouve l’épaisseur du néoprène comme suit : 1,2 cm x 3 = 3,6 cm.
0,5 e = 0,5 x 3,6 cm = 1,8 cm
D’où, d1 p 0,5 e
2o Distorsion due à l’effort de freinage
F .e
d2 =
G.S .
L’effort de freinage est celui d’un camion type Bc = 30 t
30t
Sur chaque appuis, cet effort est égal à
N
Avec N = Nombre d’appareils d’appui = 2 x 3 comme nous avons deux
appareils d’appui par poutre.
G est le module d’élasticité transversale du néoprène égale à 10 bars
S est la surface de la plaque (appareils d’appuis) : 40 x 50 cm2
~ 102 ~

500daNx3,6cm
d2 = = 0,9cm
10daN / cm 2 x2000cm 2
3o Distorsion totale
d = d1 + d2 = 0,2 + 0,9 = 1,1 cm
0,7 e = 0,7 x 3,6 = 2,52 cm
d < 0,7 e
D’où, la plaque ayant comme dimensions 40 x 50 x 3,6 cm convient bien
pour transmettre correctement les charges à la culée.
V.3. CALCUL DU MUR GARDE-GREVE ET DU SOMMIER
1o) Le mur garde – grève
Le mur garde-grève est un mur ayant pour fonction de séparer
physiquement les remblais de l’ouvrage. Il est conçu de manière à résister
aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage et aux efforts de la
dalle de transition s’il y en a. Nous le concevons comme une voile verticale
encastrée dans le sommier. Ses armatures principales luttant contre un
éventuel renversement sont placées à la face arrière ; les armatures de
répartition étant horizontales.
h
Son épaisseur est le maximum de (0,30 m et )
8
a) Données de calcul
h = hauteur de la poutre + épaisseur de l’appareil d’appui
h = 1,20 m + 0,036 m = 1,236 m
1,236
épaisseur = max (0,30 m ; ) = max (0,3 ; 0,15) = 0,30 m
8
Mur en béton armé : γ = 2500kg / m 3

Remblais de terres sélectionnées : γ = 1600kg / m 3

Angle de glissement : ρ = 35 o
1
D’où, K = = 0,204 pour les parois rugueuses. 56

Avec 'Ú = coefficient de la poussée
Surcharge sur le remblai : q = 1000 kg/m

56
Ir KAKULE NGWALI Bertrand, Cours de fondations et soutènements, inédit, IBTP/Butembo, 2015-2016
~ 103 ~

b) Evaluation des forces agissantes

1. Poussée des terres : Q1 = K .γ .


h2
= 0,204 x1600 x
(1,236) = 249,32kg
2

2 2
Comme la poussée des terres agit au tiers de la hauteur, c'est-à-dire :
h 1,236
y1 = = = 0,412 m, le moment correspondant est M1 = Q1.y1
3 3
M1 = 249,32 x 0,412 = 102,719 daNm
2o) Surcharges réparties sur le remblai (Q2)
Q2 = K.q.h x 1, 2 = 0,204 x 1000 kg/m x 1,236 m x 1,2 = 302,572 kg
h 1,236
Elles agissent à y2 = = = 0,618 m
2 2
D’où, M2 = Q2 x y2 = 302,572 x 0,618 = 186, 989 daNm
3o) Effort de freinage (Q3)
Cet effort se répartie sur toute la largeur du tablier. D’où, le
calcul se fait par unité de longueur. Cet effort sollicite la section
transversale du mur garde-grève.
P 30000kg
Q3 = = = 3260,869kg
l 9,2
y3 = h = 1,236 m

D’où, M3 = Q3 x y3 = 4 030,434 daNm


La résultante des forces agissant sur le mur garde-grève est notée Q.
Q = Q1 + Q2 + Q3 = 249,32 + 302,572 + 3260,869 = 3812,761 kg
Le moment résultant est noté M = M1 + M2 + M3
M = 102,719 + 186,982 + 4030,434 = 4320,135 daNm
c) Calcul organique
y1
Z =h− avec y1 = α .h
3
h = ht – d
ht = épaisseur du mur garde – grève = 30 cm
d = enrobage = 3 cm
α = 0,45
12,15
⇔ Z = 27 − = 22,95cm
3
~ 104 ~

M 432013,5
Ap = = = 6,722cm 2
Z .σa 22,95 x 2800
Soit 6 T 12 = 6,786 cm2
100cm
Espacement e = = 16,6cm ≈ 16cm
6
6,786cm 2
Ar = 25%, Ap = = 1,696cm 2
4
Soit 6 T 6 = 1,698 cm2
100
Espacement : e = = 16cm
6
2o) Le sommier d’appuis
Le sommier est l’élément sur lequel repose l’about du tablier. Il a
pour rôle de transmettre les charges et surcharges du tablier au mur de
front. Il est sollicité à la compression simple et le béton seul suffit pour
résister à cette sollicitation. Toutefois, la disposition constructive exige de
faire la continuité des armatures du mur garde – grève permettant ainsi
l’ancrage de ce dernier. Son épaisseur est généralement de 20 cm.
Plan de ferraillage. Fig. 37.

COUPE TRANSVERSALE
30 cm




Appareil d’appuis

6 T 12

6T6 20 cm
• • • • • • • •

Coupe longitudinale. Fig. 38.

• • • • • • •

6 T 12 6 T 10
~ 105 ~

V.4. DIMENSIONNEMENT DE MUR DE FRONT


Le type de culée à adopter dépend de la nature du sol. Il est
influencé par le mode de fondation et par la qualité des terrains sur lesquels
les remblais d’accès à l’ouvrage sont placés. Le mur de front épouse la forme
du mur de soutènement et il est dimensionné comme tel.
IV.4.1. Pré dimensionnement
Pour les ouvrages importants, le mur de front a comme épaisseur :
H h
E= + Où H = Hauteur du mur de front
3 2
h = Hauteur de poutre + épaisseur du néoprène
Comme la hauteur sous poutres est 7,20 m et la profondeur de la fondation
de 1,5 m, l’épaisseur des appareils d’appuis étant de 0,36 m ; la hauteur du
mur de front vaut : 7,20 m + 1,5 m + 0,36 m = 9,06 m.
9,06 1,236
Eb = + = 3,6m
3 2
En considérant un fruit de 26%, on trouve :
Eb − Es
tgα =
H
3,6 − Es
⇔ 0,26 = ⇔ Es = 3,6 − 2,35
9,06
⇔ Es ≈ 1,20 m (Epaisseur au sommet du mur)
La largeur de la semelle est trouvée comme suit : B = 0,6 H
⇔ B = 0,6 x9,06 = 5,4m
L’épaisseur de la semelle doit répondre à la condition de rigidité suivante :
 B − Eb 
e ≥ sup 0,60m; 
 4 

 5,4 − 3,6 
⇔ e ≥ sup 0,6m; 
 4 
⇔ e ≥ sup(0,6m;0,46m )
Nous prenons e = 0,60 m pour des raisons économiques
Empattement de la semelle
B − Eb 5,4 − 3,6
a= = = 0,9m
2 2
~ 106 ~

Dans le calcul nous allons considérer la hauteur de la culée y compris


l’épaisseur du sommier. Fig. 39.

100 kg/m2

1,236 m
Y

26%

9,06 m
1,50 m

0,6 m
X
0,9 m 3,60 m 0,9 m

V.4.2. Calcul de la culée à vide


a) Calcul des forces horizontales
1o Poussée des terres derrière la culée
1
Q1 = .K .γ .H 12 avec K = 0,204 dépend de l’angle de talus naturel
2
H1 = Hauteur du mur = 9,06 m + 1,236 m + 0,6 m
γ = 1600kg / m 3 Pour le remblai de terre

x0,204 x(10,896 ) x1600


1
Q1 =
2

2
⇔ Q1 = 19375,563daN
1
Q1 agit à de la hauteur à partir de la base
3
~ 107 ~

10,896
D’où, y1 = = 3,6m
3
2. Poussée due à la surcharge
Q2 = 1,2 K.q.h = 1,2 x 0,204 x 1000 x 10,896 = 2667,34 daN
1,2 est le coefficient de pondération de la surcharge
1 10,896
Q2 agit à de la hauteur. C'est-à-dire y 2 = = 5,4m
2 2
Ainsi, la poussée totale Q vaut Q1 + Q2 = 19 375,563 + 2 667,34
⇔ Q = 22042,903 daN
Q1. y1 + Q2 . y 2
Le bras de levier est Z =
Q
19375,563 x3,6 + 2667,34 x5,4
Z= = 3,8m
22042,903

D’où, le moment renversant Mr = Q.Z. = 22 042,903 x 3,8


⇔ Mr = 83 763,03 daNm

Nous avons négligé l’action de la butée en raison de la sécurité. En effet,


cette butée peut être supprimée à l’occasion des travaux de terrassements
ultérieurs. Il serait donc dangereux d’en tenir compte dans les calculs du
fait qu’elle est éphémère et peut être emportée par le courant d’eau.
b) Calcul des forces verticales
100 kg/m2
1,236

2’’

26%
9,06 m

2’’
1,50 m

C
0,6 m

A 1 B

X
0,9 m 2,4 m 1,20 m 0,9 m
~ 108 ~

1o Poids de la semelle

P1 = ∆.v1 avec ∆ = Poids volumique du B.A.

V1 = Volume de la semelle

P1 = 2500 x 5,4 x 0,6 x 1 = 8 100 daN

1 5,4
Il s’agit à de la base, c'est-à-dire x1 = = 2,70m
2 2

2o Poids propre de la culée sans semelle

P2 ' = γ .V2 ' Avec γ = poids volumique de la maçonnerie en moellon

 2,4 x9,06 
P2 ' = 2200 x  x1 = 23918,4daN
 2 

2
Il agit à 0,9m + x 2,4m ⇔ x2 ' = 2,5m
3

P2 ' ' = 2200 x1,20 x9,06 x1 = 23918 ,4daN

1,20m
Il agit à 0,9 m + 2,4 m + ⇔ x2 ' ' = 3,9m
2

P2 ' ' ' = 2500 x 0,3 x1,236 x1 = 927 daN

0,3m
Il agit à 0,9 m + 2,4 m + 0,9 m + ⇔ x2 ' ' ' = 4,35m
2

Total : P2 = P2 '+ P2 ' '+ P2 ' ' ' = 48763,8daN

23918,4 x 2,5 + 23918,4 x3,9 + 927 x 4,35


x2 = = 3,22m
48763,8

3o Poids des terres sur la semelle du côté de talus


(extérieur)

P3 = γ .V3 Avec γ = 1600 kg/m3 : remblais

V3 = Volume des terres par mètre linéaire, se trouvant sur


l’empattement.
⇔ P3 = 1600 x 0,9 x 10,296 x 1 = 14 829,24 daN

0,9m
Il agit à 4,5 m + = 4,95m
2
~ 109 ~

4o Poids de la surcharge sur la semelle

P4 = q × 0,9 × 1 = 1000 x 0,9 x1 = 900 daN

0,9m
Il agit à 4,5 m + = 4,95m
2

5o Poids des terres immergées du côté de la semelle


intérieure

P5 = (γ − w)wV5 Avec w = Poids volumique de l’eau

P5 = (1600 − 1000 )x0,9 x1,5 x1 = 810daN

0,9m
Il agit à = 0,45m c'est-à-dire x5 = 0,45m
2

La somme des forces verticales est :

P = P1 + P2 + P3 + P4 + P5

= 8100 + 48 763,8 + 14 826,24 + 900 + 810

P = 73 400,04 daN

Le bras de levier vaut :

P1 .x1 + P2 x2 + P3 x3 + P4 x4 + P5 x5
Z=
P

8100 x 2,7 + 48763,8 x3,22 + 14826,24 x 4,95 + 810 x0,45


=
73400,04

⇔ Z = 3,44m

Le moment stabilisant Ms = P x Z

= 73 400,04 x 3,44

= 252 496,137 daNm


~ 110 ~

* Vérification de stabilité de la culée


- Stabilité au renversement
Ms 252496,137
≥ 1,5 à 2 ⇔ = 3,014 f 1,5 à 2
Mr 83763,03
D’où, la culée est stable par rapport au renversement.
- Stabilité au glissement
Q
≤ f Avec f : le coefficient de frottement
P
1 2
f = tan ϕ ' avec ϕ p ϕ'p ϕ
3 3
Prenons ϕ '= 30 o

f = tan 30 o = 0,577
Q = 22 042,903 daN et P = 73 400,04 daN
22042,903
= 0,3 p 0,577 : Condition vérifiée
73400,04
- Vérification du tiers central
B 2B
Il s’agit de voir si l’excentricité (e) est comprise entre et
3 3
Ms − Mr 252496,137 − 83763,03
e= = = 2,298m
P 73400,04
≈ 2,3m
B 5,4 2 B 2 x5,4
= = 1,8m Et = = 3,6m
3 3 3 3
B 2B
D’où, pep : La résultante des forces s’applique dans le noyau central
3 3
et la semelle est entièrement comprimée.
Fig. 40.

Fh R

e = 2,3 m Fv

1,8 m 1,8 m 1,8 m


~ 111 ~

- Vérification des contraintes au sol


P 6M
σ 1, 2 = ±
100b 100b 2
 B
Avec Mo = P xp −  − Mr
 2

 5,4 
= 73400,04 3,44 −  − 83763,03
 2 
= - 29 447 daNm
73400,04 6(− 2944700 )
D’où, σ 1, 2 = ±
100(540 )
2
100 x540

σ 1, 2 = 1,359 − 0,605 = 0,754kg / cm 2 p 3kg / cm 2

σ 2 = 1,359 + 0,605 = 1,964kg / cm 2


V.4.3. Calcul de la culée avec surcharge
Les charges à prendre en compte dans les calculs sont le poids du
mur, le poids de la culée, les surcharges sur les empattements, la charge du
tablier, l’effort de freinage et la surcharge sur la terre.
a) Charges horizontales
• Poussée des terres : Q = 22 042,903 avec Z = 3,8 m
n.P
• Effort de freinage : F f =
L
Avec P = Poids du camion type
n = Nombre des bandes de roulement
L = Largeur du tablier
2 x30000
Ff = = 6521,739daN
9,20
Son bras de levier vaut la hauteur du mur garde – grève : 1,236 m
La somme des charges horizontales vaut : Q + Ff = 28 564,642 daN
22042,903 x3,8 + 6521,739 x1,236
Z= = 3,214m
28564,642
Le moment renversant Mr = 28 564,642 x 3,214 = 91 806,759 daNm
b) Charges verticales
• Poids permanent : P1 = 73 400,04 daN et Z = 3,44 m
~ 112 ~

nxT
• Effet du convoi et de la superstructure : P2 =
L
Où n = Nombre des poutres = 3
T = Effort tranchant = 68 869,087
L = Largeur du tablier = 9,20 m
3 x68869,087
P2 = = 22457,31daN
9,20
6,4m
Son bras de levier est Z = = 3,2m
2
La somme des charges verticales vaut P1 + P2 = 95 857,35 daN
73400,04 x3,44 + 22457,31x3,2
Z= = 3,383 ≈ 3,4m
95857,35
Le moment stabilisant Ms = 95 857,35 x 3,4
= 325 914,99 daNm
* Vérification de stabilité de la culée
- Stabilité au renversement
Ms 325914,99
≥ 1,5 à 2 ⇔ = 3,55 f 1,5 à 2
Mr 91806,759
- Stabilité au glissement
Q
≤ f Avec f = 0,577
P
28564,642
⇔ = 0,297 p 0,577
95857,35
- Vérification du tiers central
B 2B
Il suffit de vérifier si ≤e≤
3 3
Ms − Mr 325914,99 − 91806,759
e= = = 2,442m
P 95857,35
≈ 2,4m
B 2B
= 1,8m Et = 3,6m
3 3
~ 113 ~

B 2B
D’où, pep : La résultante de toutes les forces agit dans le tiers
3 3
central. C'est-à-dire les contraintes normales conservent le même signe
négatif sur toute la section : la semelle est entièrement comprimée.
Fh
R

Fv
e = 2,4 m

1,8 m 1,8 m 1,8 m

- Vérification des contraintes au sol

P 6M
σ 1, 2 = ±
100b 100b 2

 B
Avec Mo = P xp −  − Mr
 2

 5,4 
= 95857,35 3,4 −  − 91806,759
 2 

= - 24 706,614 daNm

95857,35 6(− 2470661,4 )


σ 1, 2 = ±
100(540 )
2
100 x540

σ 1 = 1,775 − 0,508 = 1,267kg / cm 2 p σs = 3kg / cm 2

σ 2 = 1,775 + 0,508 = 2,283kg / cm 2 p σs = 3kg / cm 2

V.5. CALCUL DE LA SEMELLE


La culée est en maçonnerie de moellon et repose sur une semelle
en béton armé. Il s’agit d’une semelle sous mur dont les empattements
servent à répartir intégralement sur le sol de fondation, la charge transmise
par le mur. Connaissant le moment M, les armatures seront déterminées
comme dans les calculs de flexion simple par la méthode de console. Le
calcul va porter sur une tranche de 1,00 m de longueur de la semelle. Nous
examinons le cas où la culée n’est pas chargée et le cas où elle est chargée.
~ 114 ~

V.5.1. Cas où la culée n’est pas chargée


Pour ce cas la semelle est soumise :
- à la réaction du sol qui présente une répartition trapézoïdale. Les résultats
du calcul de stabilité ont donné σ 1 = 0,754kg / cm 2 et σ 2 = 1,964kg / cm 2
- à son poids propre, réparti à raison de 0,6 m x 2500 kg/m3 = 1500 kg/m2
= 0,15 kg/cm2
- aux poids du mur de front et des terres supposées uniformément répartis
73400,04kg
de A à C à raison de : = 1,631kg / cm 2
(360 + 90)cmx100cm
D’où, le diagramme des contraintes sur la semelle est schématisé comme
suit : Fig. 41.

0,9 m 4,5 m

1,631kg/cm2

0,15 kg/cm2

0,754 kg/cm2

2
1,762 kg/cm2
1,964 kg/cm

P2 1,027 kg/cm2

x2
1,612 kg/cm2

1,814 kg/cm2 P1
x1
~ 115 ~

Les valeurs des résultats sur chacune des parties de la semelle


sont :

 1,814 + 1,612 
- Vers le haut : P1 =  kg / cm x90cmx100cm = 15417 daN
2

 2 

1,814 + 2 x1,612
x1 = x90 = 44,11cm ≈ 44 cm
3(1,814 + 1,612 )

 1,027 + 0,019 
- Vers le bas : P2 =  2
kg / cm x 450cmx100cm
 2 

= 23 535 daN

1,027 + 2 x0,019
x2 = x 450 = 152,724cm
3(1,027 + 0,019 )

≈ 153 cm

Pour assurer l’équilibre de la semelle, ces deux forces doivent être


égales. Cela étant, nous prendrons, pour valeur commune 23 535 daN. Les
forces considérées s’appliquent au centre de gravité de chacun des trapèzes
du diagramme comme indiqué sur la figure.
Les moments pour les sections d’encastrement sur le mur sont :
- Vers le haut
MA = P2 X avec x = 90 cm - x1 = 90cm − 44cm = 46cm
⇔ MA = 23535x46 = 1082610daNcm
- Vers le bas
MB=f X avec x= ^ -90cm=153cm-90cm=63cm
⇔ MB = 23535x63 = 1482705daNcm
IV.5.2. Cas où la culée est chargée
Dans ce cas la semelle est soumise :
-à la réaction du sol qui présente une répartition trapézoïdale. D’après les
résultats de calcul de stabilité, σ 1 = 1,267kg / cm 2 et σ 2 = 2,283kg / cm 2
-à son poids propre, réparti à raison de 0,6 m x 2500 kg/m3 = 0,15 kg/cm2
-aux poids du mur de front, des surcharges et des terres supposées
uniformément réparties de A à C à raison de :
95857,35kg
= 2,13kg / cm 2
(360 + 90)cmx100cm
~ 116 ~

D’où, le diagramme des contraintes sur la semelle est le suivant :

0,9 m 4,5 m

2,13 kg/cm2

0,15 kg/cm2

1,267 kg/cm2

2,113 kg/cm2 P2
2
2,283 kg/cm

1,013kg/cm2

0,167 kg/cm2

x2

1,963 kg/cm2

2,133 kg/cm2 P1
x1

Les valeurs des résultats sur chacune des parties de la semelle sont :

 2,133 + 1,963 
- Vers le haut : P1 =  2
kg / cm x90cmx100cm
 2 

= 18 342 daN

2,133 + 2 x1,963
x1 = x90 = 44,377 ≈ 44,4cm
3(2,133 + 1,963)

 1,013 + 0,167 
- Vers le bas : P2 =  2
kg / cm x 450cmx100cm
 2 

= 26 550 daN
~ 117 ~

1,013 + 2 x0,167
x2 = x 450 = 171,228cm
3(1,013 + 0,167 )

Pour assurer l’équilibre de la semelle, ces deux forces doivent être égales.
Cela étant, nous prendrons pour valeur commune 26 550 daN. Les forces
considérées s’appliquent au centre de gravité de chacun des trapèzes du
diagramme comme indiqué sur la figure.
Les moments pour les sections d’encastrement sur le mur sont :
- Vers le haut : MA = P2 .x avec x = 90 cm – x1 = 90 cm – 44,4 cm = 45,6 cm

v= 26550 X 45,6 = 1210680 daNCm


- Vers le bas :

MB = P2 .x Avec x = x 2 − 90cm = 171,228 − 90 = 81,228cm

⇔ MB = 26550x81,228 = 2156603,4daNCm
On remarque que le deuxième cas est plus défavorable puis qu’on trouve les
moments contraignants que ceux du premier cas.
D’où, nous nous servirons du deuxième cas pour calculer les armatures.
* Calcul des armatures
B = 5,4 m, α = 0,9m (Empattement), b = 3,60 m

ht = 60 cm, Enrobage : d = d’ = 5 cm  hu = 60 cm – 5 cm = 55 cm
- Les armatures dans la face supérieure de la semelle
MB 7 7
Ap = avec Z = hu = x55 = 48,13cm
Z .σa 8 8

σa = 2800kg / cm 2
2156603,4
⇔ Ap = = 16,0044cm 2
48,13 x 2800
Soit 8 φ 16 = 16,088 cm2
100
Espacement : e = = 12,5 cm
8
16,088cm 2
Ar = 25% , Ap = = 4,022cm 2
4
Soit 8 φ 8 = 4,024 cm2
100
e= = 12,5cm
8
~ 118 ~

- Les armatures dans la face inférieure de la semelle


MA 1210680
Ap = = = 8,983cm 2
Z .σa 48,13 x 2800
Soit 8 φ 12 = 9,048 cm2
Espacement e = 12,5 cm
9,048cm 2
Ar = = 2,262cm 2 Soit 8 φ 6 = 2,264 cm2
4

Disposition constructive.
Fig. 42.
8φ8
8 φ 16, e = 12,5 cm

• • • • • • • • • • •

• • • • • • • • • • •

8 φ 12 8φ6
~ 119 ~

CHAPITRE VI : PROTECTION DE L’OUVRAGE

VI.1. : GENERALITES 57
La protection des berges ou des rives est un travail délicat qui a
pour buts majeurs de :
- Conserver le tracé et les formes du lit de la rivière convenablement ;
- Préserver la ruine des ouvrages établis sur les rives ou aux bordures des
rives.
Les systèmes ou modes à adopter pour protéger les berges sont
multiples. Toutefois, d’après le mode d’action on peut les subdiviser en deux
catégories qui suivent :
a) Système de protection directe
Il consiste à une protection continue de la rive sur une certaine
longueur. Suivant les matériaux disponibles, il existe un grand nombre de
procédés directs à l’occurrence le mur de soutènement.
b) Système de protection indirecte
Il a pour but primordial de diminuer la force érosive du courant.
On assure la protection soit en détournant le courant soit en provoquant la
décantation afin de diminuer la vitesse dans les endroits bien choisis. La
période propice pour l’exécution des travaux c’est la période d’étiage et la
fondation doit impérativement être bien exécutée et bien suivie.
VI.2. MATERIAUX DE CONSTRUCTION
En général, pour les ouvrages de génie civil, on emploie les
matériaux qui ne perdent pas leurs propriétés mécaniques en présence de
l’eau. Pour diminuer le coût de l’ouvrage, on utilise les matériaux trouvés
dans la zone où l’on effectue les travaux. Le plus souvent on a des granites,
des basaltes, etc.
Par contre, les roches solubles telles que le gypse sont à écarter.
En cas de rareté des bons matériaux naturels dans le milieu, on recourt aux
matériaux artificiels comme le béton qui peut être façonné de diverses
manières selon son vouloir.

57
Ir. MUSENDWA SYASAKA, Avant-projet du lancement d’un pont Bailey sur la rivière Kimemi. Cas du pont au
parking La victoire, TFC, inédit, IBTP/Butembo, 2004-2005.
~ 120 ~

VI.3. PROTECTION CONTRE LES AFFOUILLEMENTS


Parmi les problèmes auxquels se heurtent les ingénieurs lors de
construction d’un ouvrage hydraulique, celui des affouillements est majeur
et demeure un grand défi à relever d’autant qu’il est difficile de le prévenir.
Les affouillements sont le résultat de l’entraînement des matériaux
solides constituant le lit de la rivière. Ils sont dû à l’augmentation de la
vitesse d’écoulement provoquée par le rétrécissement de la largeur du cours
d’eau quand on érige les appuis et dépendent en même temps de la nature
des sédiments (fins ou grossiers).
Il y a plusieurs méthodes pour déterminer le phénomène de
l’affouillement dont l’une dite « enveloppe » a été préférée puis qu’elle fournit
des valeurs certaines par excès et plus fiables. Cette méthode se résume de
la façon suivante : la profondeur d’affouillement au droit de pile ou culée de
pont peut être considérée comme la somme de trois termes58 :
- Une profondeur appelée « profondeur normale d’affouillement » qui est celle
se produisant dans un lit uniforme et résultant de la modification de débit ;
- La profondeur due à la réduction de la section du cours d’eau ;
- La profondeur d’affouillement local due à la présence des piles.
Pour notre cas, le calcul de la profondeur d’affouillement est basé sur les
deux premiers termes.
1. La profondeur normale d’affouillement (HN)
Cette profondeur se calcule de deux façons suivant que le lit de la
rivière est à sédiments fins ou à sédiments grossiers. Dans le cas le plus
précis de notre ouvrage, les éléments constitutifs du lit de la rivière sont de
dimensions caractéristiques žÃb ˃ 6 mm comme les lits sablonneux,
graveleux. Selon KELLERHALS (1967), la profondeur normale d’affouillement
A
est trouvée par la relation : H N = Do − où Do = K.Q n
Bm
Avec : Do = Profondeur maximum d’affouillement
žÃb = Dimension des mailles laissant passer 90% en poids de
l’échantillon en mètre

58
Jean-Armand CALGARO, Michel VIRLOGEUX : Projet et construction des ponts, presses de l’école nationale
des ponts et chaussée, 1989.
~ 121 ~

Š = Section mouillée correspondant aux PHE du projet : 112,12m²


Bm = Largeur du miroir m du lit mineur de la rivière après correction
Bm = 17 m
K = 0, 48 et n = 0, 36, Q = 437,27 m3/s
Do = 0,48 x(437,27 )0 ,36 = 4,284 m
112,12
HN = 4,284 - = −2,3 m
17
Comme HN < 0, il n’y a pas d’affouillement normal. C'est-à-dire HN = 0.
2. La profondeur d’affouillement due à la section du
cours d’eau
Selon LAURSEN (1963), la profondeur d’affouillement due à une
réduction de section est :
 1

3
7 6 
  0,027V1 d 50 SURF   BmAM  7 
2 3
H R = Do  −  − 1
 
x
 1
3
1
3 Bmo 
 D O d 50 HR  

Avec HR = Profondeur d’affouillement due à la réduction de section


V1 = Vitesse moyenne d’eau en amont du pont
d50 SURF = Dimension des mailles de tamis carrés laissant P50% en poids de
l’échantillon.
Bm AM = Largeur au miroir du lit mineur en amont du pont correspondant à
la crue du projet.
Bmo = Largeur de la surface libre sous le pont.
* Protection contre les affouillements
Il est préférable de dimensionner le pont qui puisse tenir, sans
difficultés, aux affouillements max. Les procédés modernes de construction
permettent de fonder les ouvrages à des profondeurs suffisantes pour se
sécuriser d’éventuels aléas pouvant surgir.
Il y a deux principes pour lutter contre les affouillements à savoir :
- Les principes généraux pour réduire les affouillements ;
- Les protections directes.
a) Principes généraux pour réduire les affouillements
Il existe deux facteurs qui interviennent dans le processus
d’affouillements :
~ 122 ~

- Le non parallélisme entre les culées et le courant d’eau ;


- L’augmentation de la vitesse d’écoulement qui peut être provoquée par le
resserrement du lit à cause de l’ouvrage, soit par les remblais d’accès, soit
par les piles ou soit par les corps flottant qui s’accrochent au tablier en
formant un véritable barrage.
Pour solutionner ce problème, il faut :
- Eviter les piles pour des ouvrages de moindre portée ;
- Construire les culées parallèlement au courant d’eau ;
- Que le tirant d’air soit suffisant ;
- Que le remblai d’accès coupe le moins possible le lit du cours d’eau à franchir.
b) Les protections directes
C’est une méthode qui s’effectue de deux façons :
- La réduction des affouillements par un caisson de fondation : consiste à
fonder une culée ou pile sur un caisson de diamètre triple ou supérieur pour
des raisons de génie civil ;
- La réduction des affouillements par un tapis d’enrochements : c’est la
méthode qui est couramment utilisée dans le milieu. Elle consiste à déverser
des blocs d’enrochements dans la fosse d’affouillement.
Pour raison de commodité, nous suggérons effectuer une surveillance
régulière et un rechargement après les fortes crues qui précipitent le tapis
d’enrochements vers l’aval ou qui enfoncent ces derniers.
Selon IZBASH, le diamètre à donner aux enrochements se détermine à partir
de l’équation :

ρ − ϕ .∆
V max = 0,6 2 g
ϕ
Avec V max = Vitesse de l’écoulement en crue
g = Accélération de la pesanteur
ρ = Masse volumique de l’enrochement
ϕ = Masse volumique de l’eau
∆ = Diamètre de l’enrochement

2200 − 1000.∆
D’où, 2 = 0,6 2 x9,81x
1000
~ 123 ~

⇔ ∆ = 0,47m = 47cm
VI.4. PROTECTION CONTRE LES EBOULEMENTS
VI.4.1. Choix entre mur en aile et mur en retour
Le choix de l’un entre les deux dépend de :
- La nature du sol constituant les berges ;
- La forme que présentent les berges à protéger.
Tous les deux murs ont pour rôle d’assurer le soutènement des remblais
d’accès au pont. Dans un site présentant des cas d’éboulements, il est
plausible d’implanter les murs en aile qui sont plus économiques et faisant
un prolongement des culées, dans le sens perpendiculaire à l’axe de
l’ouvrage. L’avantage que présente le mur en retour est la protection du talus
contre les érosions et leur fondation peut se trouver à un niveau supérieur
par rapport à celles de mur en aile et de mur de front.
En dépit de ce qui précède, nous ne traitons dans ce travail que le
mur en aile et déduirons ses résultats pour assimiler à ceux du mur en
retour étant donné qu’ils peuvent être calculés de la même manière.
VI.4.2. Calcul du mur en aile
Le mur en aile peut être droit, semi courbe, ou oblique suivant la
disposition de la rivière et du terrain en place. Les calculs se font de la même
façon comme pour les murs de soutènement et les murs en retour. En
général, les murs en aile sont plus larges à la base qu’en crête et présentent
un profil trapézoïdal. Ils forment en plan un angle obtus avec le mur de front
et ils auront une hauteur variable. Leur crête ou rempart pourra suivre le
remblai, avec une revanche de 5 à 10 m pour que le remblai ne coule pas.
Ces murs seront séparés du mur de front par un joint.
* Pré dimensionnement
Notre mur aura une hauteur de 6 m, sans semelle.
Epaisseur du mur en aile à la base
H +1
Eb ≥ (Formule de SEJOURNE)
4
6 +1
⇔ Eb ≥ = 1,75 Prenons Eb = 2,6 m
4
~ 124 ~

Epaisseur du mur au sommet : Fig. 43


Prenons Es = 1 m
1 m

7m

2,6

a) Calcul des forces agissantes


h2 62
* Poussée des terres : Q = K. γr. = 0,204 x1600 x
2 2
⇔ Q = 5.875,2daN
h 6
Elle s’applique à c'est-à-dire x = = 2 m
3 3
* Poussée due aux surcharges : Q’ = Kqh.1, 2
= 0,204 x 1000 x 6 x 1,2
Q’ = 1 468,8 daN
h 6
Elle s’applique à  x' = = 3 m
2 2
* Poids propre du mur : P = γ m xV

 2,6 + 1 
= 2200 x  x 6 x1
 2 
P = 23 760 daN

- Recherche de la position du centre de gravité


• Aires
S1 = 1 x 6 = 6 m2
1,6 x6
S2 = = 4,8m 2
2
S = S1 + S 2 = 10,8 m2
~ 125 ~

• Coordonnées de G1 et G2
G1 (2,1;3)

G2 (1,06;2 )
• Moments statiques. Fig. 44.
Sx = S1 y1 + S 2 y 2 = 6 x3 + 4,8 x 2 = 27,6m 3

Sx = S1 x1 + S 2 x2 = 6 x 2,1 + 4,8 x1,06 = 17,688m 3


DC

6m

Q’

2 Q
1
A E A
1,6 m 1m

• Coordonnées du centre de gravité


Sy 17,688
xG = = = 1,638 m
S 10,8
Sx 27,6
xG = = = 2,555m , d’où, G (1,638 ; 2,555)
S 10,8
b) Calcul des moments
1. Moment de renversement par rapport au point A
Mr = Q.x + Q'.x'
= 5 875,2 x 2 + 1468,8 x 3
= 16 156,8 daNm

2. Moment stabilisant
Ms = P.xG = 23760 x1,638 = 38913,6daNm

c) Vérification de stabilité
- Vérification au renversement
Ms 38913,6
≥ 1,5 à 2 ⇔ = 2,4 f 1,5 à 2
Mr 16156,8
~ 126 ~

- Vérification de la règle du tiers central


Ms − Mr 38913,6 − 16156,8
e= = = 0,957 m
p 23760
B 2,6 2B
= = 0,866m et = 1,733 m
3 3 3
B 2B
D’où, pep
3 3
Fh

0,957 m Fv

0,866 m 0,866 m 0,866 m

- Vérification au glissement
Q
pf Avec f = 0,577
P
7344
⇔ = 0,3 p 0,577 : Condition vérifiée
23760
- Vérification des contraintes au sol
P 6M
σ 1, 2 = ±
100b 100b 2
 b
Avec Mo = P XG −  − Mr
 2

 2,6 
= 237601,638 −  − 16156,8
 2 
= - 8 125,92 daNm
23760 6(− 812592 )
σ 1, 2 = ±
100 x 260 100(260 )2

σ 1 = 0,9138 − 0,721 = 0,192kg / cm 2 p 3kg / cm 2


σ 2 = 0,913 + 0,721 = 1,634kg / cm 2 p 3kg / cm 2
Le mur que nous venons de calculer est en maçonnerie de
moellons. Il repose sur un béton de propreté de 10 cm d’épaisseur et dosé à
300 kg/cm2. Les conditions vérifiées ci – haut prouvent en suffisance que le
mur est stable et ne travaille qu’en compression.
~ 127 ~

VI.4.3. Les fossés


La vitesse ne doit pas dépasser 3,5 m/s pour le cas des fossés
revêtus et la capacité diminue très rapidement à mesure que la pente
augmente. La capacité maximale est obtenue pour une pente de 2% pour les
fossés triangulaires et 1% pour les fossés trapézoïdaux.
1. Définition
Les fossés sont des ouvrages situés aux bordures de la route pour
canaliser les eaux de ruissellement. Dans le cas présent, les fossés sont
considérés comme des conduits non couverts. Ils se présentent sous
plusieurs formes et sont constitués de différents matériaux.
2. Calcul de débit
Toute pluie qui tombe sur la terre ne ruisselle pas. Une partie
s’infiltre dans le sol, une autre se perd par évapotranspiration, et le reste
s’écoule. Pour le cas présent, nous nous intéressons des eaux de
ruissellement. Pour trouver le débit, nous allons utiliser la formule de
Manning STRICKLER qui nous donne la vitesse moyenne. Comme les parois
seront en maçonnerie de moellons bruts, la valeur du coefficient n de
Manning est donnée dans le tableau ci - dessous :
~ 128 ~

Tableau des rugosités de Manning : Tableau n°11


Valeur du coefficient n de Manning
Nature des surfaces Etat des parois
Bon Assez bon Parfait Mauvais
Canaux artificiels
Ciment lissé 0,011 0,012 0,01 0,013
Mortier de ciment 0,012 0,013 0,011 0,015
Aqueducs en bois raboté 0,012 0,013 0,01 0,014
Aqueducs en bois non raboté 0,013 0,014 0,011 0,015
Canaux revêtus de béton 0,014 0,016 0,012 0,018
Moellons bruts 0,02 0,025 0,017 0,03
Pierres sèches 0,03 0,033 0,025 0,035
Moellons dressés 0,014 0,015 0,013 0,017
Aqueducs métalliques à section demi 0,012 0,013 0,011 0,015
circulaire lisse
Aqueducs métalliques à section demi 0,025 0,0275 0,0225 0,030
circulaire plissée
Canaux en terre droits et uniformes 0,020 0,0225 0,017 0,025
Canaux avec pierres lisses et uniformes 0,030 0,033 0,025 0,035
Canaux avec pierres rugueuses et irrégulières 0,040 0,045 0,035 -
Canaux en terre à larges méandres 0,025 0,0275 0,0225 0,030
Canaux en terre draguée 0,0275 0,030 0,025 0,033
Canaux à fond en terre, côtés avec pierres 0,030 0,033 0,028 0,035

Nous supposons que l’écoulement est uniforme c'est-à-dire un


écoulement permanent dont les paramètres tirant d’eau (distance de la
surface libre de l’écoulement au point le plus bas de la section d’eau),
section mouillée, vitesse d’écoulement et débit du canal sont également
constants le long de l’écoulement.
~ 129 ~

* Pré dimensionnement. Fig. 45.


Nous nous proposons les dimensions et nous allons calculer le
débit pour vérifier si le pré dimensionnement est acceptable. Ces fossés
seront de forme trapézoïdale et ils auront comme dimensions B = 1,20 m ;
b = 0,7 m ; h = 1,00 m.
1,20m
a
a

0,7 m
1,20 − 0,70
a= = 0,25m
2

p = 0,25 2 + 12 = 1,526 m

- Section mouillée
(w¶ )
S2 = ×h= × 1 = O, 95m²
, ¶b,Â

- Périmètre mouillé
Comme il s’agit d’un canal ouvert, f/ = 2.p+b
⇔ Pm = 2 x1,526 + 0,7 = 3,752 m
- Rayon hydraulique
Sm 0,95m 2
Rh = = = 0,253m
Pm 3,752m
- Pente du fond du canal
La pente sera de 0,012 m/m soit 1,2% pour éviter le dépôt de
sable dans les fossés.
- Vitesse d’écoulement selon Manning STRICKLER

x(0,253) 2 x(0,012 ) 2 = 0,46m / s ≈ 0,5m / s


1 3 2 12 1 3 1
V= Rh I =
n 0,03
- Debit
Q= S.V. = 0, 95 x 0, 5 = 0,475 m3/s
D’où, le pré dimensionnement est acceptable. Nous pouvons considérer la
capacité de notre fossé.
~ 130 ~

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cet objet de recherche scientifique qui a porté sur


« Le Dimensionnement d’un pont en béton armé sur la rivière Kimemi. Cas
du pont au Parking la Victoire », nous espérons avoir bien travaillé car toutes
conditions de vérifications relatives au dimensionnement et aux calculs ont
été bien respectées, en plus le dimensionnement est allé de paire avec la
stabilité de l’ouvrage.
Nous sommes entrés dans le vif du sujet en abordant une étude
restreinte sur le site qui a fait l’objet de nos investigations, ensuite vint
l’étape de pré dimensionnement qui a été suivie par le calcul des actions et
des sollicitations pour chaque élément faisant partie de la structure, en vue
de la détermination des armatures disposées à absorber, dans la masse du
béton, l’effet du moment fléchissant. En fin nous avons songé à la
protection de l’ouvrage dans le cadre d’assurer sa maintenance.
Grosso modo, nous sommes aboutis au dimensionnement d’un
pont en béton armé, après correction du lit de la rivière, dont la durée de vie
est estimée à 50ans, le tonnage admissible au passage du convoi étant de 32
tonnes. Cet ouvrage est dimensionné avec un débit décennal.
Il sied de noter que ce pont subira des sollicitations multiples et
variées au cours de sa vie. Pour cela, nous avions intérêt à le maintenir sur
ses appuis pour assurer la stabilité.
Après avoir parcouru ce travail, vous remarquerez que nous
avons eu quelques difficultés d’ordre scientifique entre autre :
- L’absence de laboratoire de génie civil dans le milieu qui fait défi à l’étude
de sol
- L’absence des ouvrages de génie civil dans les bibliothèques se trouvant
dans le milieu.
Malgré cela, nous nous sommes démenés à poursuivre les
investigations en nous servant des ouvrages disponibles. C’est ainsi que
nous sollicitons votre tolérance vis-à-vis de ce dernier.
Vous constaterez avec nous que l’estimation qualitative et
quantitative ne nous a pas intéressée ; nous en appelons à ceux qui veulent
~ 131 ~

approfondir leur connaissance de parachever cette œuvre dans le but


d’apporter un plus à l’action de la modernisation de notre cher pays.
Vos questions, vos remarques et suggestions constructives sont
les bien venues pour enrichir ce travail.
~ 132 ~

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Fascicule N° 61 titre II du cahier de prescriptions communes de 1960,
Conception, Calcul et épreuves des ouvrages d’art.
2. Jean-Armand CALGARO, Michel VIRLOGEUX, Projet et construction des
ponts, Presses de l’école nationale des ponts et chaussée,
1989.
3. Lucas de NEHOU, Technologie de Construction, pont, s.d ,s.l, s.a
4.MONGI BENI OUEZDOU, Cours d’Ouvrage d’art tome 2, Dimensionnement,
s.d, s.l, s.a.
5.MUNEMWA-NAHIDUE Oliverson, F.S.A/Génie Civil, Mécanique des sols,
Routes, Fondations et Soutènement.
6.Nathalie LENOUVEAU et Alii, Hydrologie : notion de base, Paris, Ed.
Présent pour l’avenir, 2011.
7. Pigeaud et Marc THENOZ, Abaques pour calculer les moments développés
dans les dalles rectangulaires.
8. SETRA, Guide technique du cours d’eau et pont, Collection les Outils
II. COURS ET ARTICLES
1. C.T MAPENDO KABYABU Feja, Notes du cours de ponts, IBTP/Butembo,
2015-2016
2. C.T. MAPENDO KABYABU Feja, Cours de construction métallique, inédit,
IBTP/Butembo, 2015-2016
3. C.T. PALUKU KAHIGHANA Julien, Cours des matériaux de construction,
inédit, IBTP/Butembo, 2013-2014
4. CT PALUKU KAHIGHANA Julien et MAPENDO KABYABU Feja,
Dimensionnement hydraulique des ouvrages d’art, in
cahiers du CERUKI, Nouvelle Série n° 46/2014
5. Ir MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, Cours de béton armé, inédit,
IBTP/Butembo, 2014-2015
6. Ir MASUMBUKO KASAMBYA Camerlingo, Cours de Calcul des Structures
en béton armé, inédit, IBTP/Butembo, 2015-2016
7.Ir MUSANDE Benjamin, Notes du cours de géologie, inédit, IBTP/Butembo,
2013-2014
~ 133 ~

8. Ir. KAKULE NGWALI Bertrand, Cours de fondations et Soutènements,


inédit, IBTP/Butembo, 2015-2016.
9. Mr BARAKA Abdelhak, Support du cours de Béton Armé I, TFC 1185,
Centre Universitaire de Béchar, inédit, Département de
Génie Civil et d’Architecture, 2005-2006
10. NZOLIRE SIVWIRA Céline, Cours de probabilité statistique, inédit,
IBTP/Butembo, 2014-2015
11. Prof. Pierre-Claver MWANA-NDIBU, Cours de ponts, inédit, Université de
Sciences et Technologies de Lodja/Kinshasa, 2013-
2014, 139 pages.
III. T.F.C. ET MEMOIRES
1. Hadef BILAL, GUEDRI BILEL, Conception et étude d’un pont (O.A. 102)
dans la WILLAYA de LAGHOUAT, ENSTP/ Algérie, TFE,
inédit, 2008-2009
2. KAKULE MAPOLI, Avant-projet de l’aménagement de la rivière Kimemi en
ville de Butembo, TFC, inédit, IBTP/Butembo, 2002-
2003.
3. MUHINDO SAHANI, Le contexte Urbain et Climatique des risques
hydrologiques de la ville de Butembo, Thèse, Université
de Liège, 2011-2012, 300 pages.
4. MULENGA MUHINDO Paulin, Avant-projet de construction d’un pont-route
en béton armé sur la rivière Kimemi au croisement de
l’avenue des handicapés, TFC, inédit, IBTP/Butembo,
2013-2014
5. MUSENDWA SYASAKA, Avant-projet du lancement d’un pont Bailey sur la
rivière Kimemi. Cas du pont au parking la victoire, TFC,
inédit, IBTP/Butembo, 2004-2005.
6. Pierre-Claver KALALA MWANA-NDIBU, Dynamique hydraulique de la
région de Kinshasa et son impact socio-économique sur
l’habitat, Thèse de Doctorat, Université Pédagogique
Nationale, 2012-2013
~ 134 ~

IV. WEBOGRAPHIE
1. www.infociment/Béton et ouvrage d’art, Tome 1 et Tome 2.
2. www.wikipedia.fr/pont
~ 135 ~

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ...................................................................................................................... 1

DEDICACE........................................................................................................................ ii

ABREVIATIONS ET NOTATIONS .......................................................................................... iv


A. NOTATIONS ................................................................................................................................. iv
A.1. Majuscules Romaines ...................................................................................... iv
A.2. Minuscules Romaines ...................................................................................... iv
A.3. Minuscules Grecs ............................................................................................. v
B. SIGLES ET ABREVIATIONS.................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................ vi
LISTE DES FIGURES .................................................................................................................. vii
LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................ viii

RESUME SOMMAIRE ........................................................................................................ix

ABSTRACT ........................................................................................................................ix

INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................... - 1 -


1. PROBLEMATIQUE ......................................................................................................... - 1 -
2. ETAT DE LA QUESTION .............................................................................................. - 1 -
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL ....................................................................................... - 2 -
4. INTERET DU SUJET .................................................................................................. - 2 -
5. CHOIX DU SUJET ......................................................................................................... - 3 -
6. OBJECTIF DU TRAVAIL .............................................................................................. - 3 -
7. DELIMITATION DU SUJET......................................................................................... - 3 -
8. METHODOLOGIE ................................................................................................................. - 4 -
9. SUBDIVISION DU TRAVAIL .............................................................................................. - 4 -

CHAPITRE I. GENERALITES .............................................................................................. 6


I.1. LES PONTS .............................................................................................................................. 6
I.1.1. Introduction................................................................................................ 6
I.1.2. Brève historique des ponts en béton armé ................................................. 6
I.1.3. Lexique relatif aux ponts ............................................................................ 7
I.1.4. Classification des ponts.............................................................................. 8
~ 136 ~

I.1.5.Classe des ponts .......................................................................................... 9


I.1.6. Composition des ponts .............................................................................. 11
I.1.7. Avantages et inconvénients des ponts en béton armé ............................... 12
I.2. LE SITE DE TRAVAIL ......................................................................................................... 13
I.2.1. Situation géographique .......................................................................... 13
I.2.2. Données climatiques .............................................................................. 14
I.2.3.Historique du pont ...................................................................................... 18
I.2.4. Données naturelles .................................................................................... 19
I.2.5. Données fonctionnelles .............................................................................. 34

CHAPITRE II. PREDIMENSIONNEMENT ET EVALUATION DES CHARGES ...................... 36


II.1. PREDIMENSIONNEMENT ................................................................................................ 36
II.2. CARACTERISTIQUE DES METERIAUX ET METHODES DE CALCUL ............. 41

CHAPITRE III. ETUDE DE LA DALLE ............................................................................... 51


III.1. CALCUL DES CHARGES PERMANENTES ................................................... 51
III.2. ELANCEMENT DU PANNEAU. Fig. 6 .......................................................................... 52
III.3. COEFFICIENT DE MAJORATION DYNAMIQUE...................................................... 52
III.4. CALCUL DES MOMENTS FLECHISSANT ................................................................. 53
III.5. CALCUL DES EFFORTS TRANCHANT ....................................................................... 60
III.6. CALCUL ORGANIQUE DE LA DALLE ......................................................................... 61
III .7. VERIFICATION DES SECTIONS.................................................................................. 64

CHAPITRE IV. ETUDE DES POUTRES ET ENTRETOISES ................................................ 70


IV. 1. CALCUL DES ENTRETOISES ...................................................................................... 70
IV.1.1. Introduction ............................................................................................. 70
IV.1.2. Détermination des moments fléchissant et des efforts tranchant ............ 70
IV.1.3. Détermination des armatures .................................................................. 81
IV.2. CALCUL DES POUTRES ................................................................................................. 85
IV.2.1. Introduction ............................................................................................. 85
IV.2.2. Evaluation des charges ........................................................................... 85
IV.2.3. Calcul du coefficient de majoration dynamique ....................................... 85
IV.2.4. Calcul des moments fléchissant .............................................................. 86
IV.2.5. Calcul des efforts tranchant ................................................................... 92
IV.2.6. Calcul organique de la poutre .................................................................. 93
IV.3.CALCUL DE L’ENCORBELLEMENT ............................................................................ 97
IV.3.1. Les sollicitations ...................................................................................... 97
~ 137 ~

IV.3.2. Calcul de moments et efforts tranchant ................................................. 97


IV.3.3. Calcul des armatures .............................................................................. 98

CHAPITRE V : DIMENSIONNEMENT DES CULEES ET DE FONDATION ...........................


V.1. GENERALITES SUR LES CULEES .............................................................................. 99
V.2. LES APPAREILS D’APPUI ............................................................................................... 99
V.2.1. Généralités ............................................................................................... 99
V.2.2. Méthode de calcul .................................................................................. 100
V.3. CALCUL DU MUR GARDE-GREVE ET DU SOMMIER ......................................... 102
V.4. DIMENSIONNEMENT DE MUR DE FRONT............................................................ 105
IV.4.1. Pré dimensionnement ............................................................................ 105
V.4.2. Calcul de la culée à vide....................................................................... 106
V.4.3. Calcul de la culée avec surcharge .......................................................... 111
V.5. CALCUL DE LA SEMELLE............................................................................................. 113
V.5.1. Cas où la culée n’est pas chargée .......................................................... 114
IV.5.2. Cas où la culée est chargée ................................................................... 115

CHAPITRE VI : PROTECTION DE L’OUVRAGE ............................................................. 119


VI.1. : GENERALITES ............................................................................................................. 119
VI.2. MATERIAUX DE CONSTRUCTION.......................................................................... 119
VI.3. PROTECTION CONTRE LES AFFOUILLEMENTS ................................................ 120
VI.4. PROTECTION CONTRE LES EBOULEMENTS ....................................................... 123
VI.4.1. Choix entre mur en aile et mur en retour .............................................. 123
VI.4.2. Calcul du mur en aile ........................................................................... 123
VI.4.3. Les fossés ............................................................................................. 127

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 130

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................... 132

TABLE DES MATIERES.............................................................................................. 135


ANNEXES
~ 138 ~
~ 139 ~

CONTRAINTES ADMISSIBLES DU BETON

Béton peu contrôlé

Dosage Compression Flexion simple ou flexion Contrainte de


simple composée avec traction en section référence
rectangulaire ou assimilable

Kg/m3 ′

250 45 46 90 92 4,4 4,5

300 57,5 58,5 115 117 5,2 5,3

350 67,5 68,5 135 137 5,8 5,9

400 75 76,5 150 153 6,2 6,3

Béton strictement contrôlé

250 54 55 108 110 5,3 5,4

300 69 70,5 138 141 6,2 6,3

350 81 82,5 162 165 7,0 7,1

400 90 92 180 184 7,5 7,6


~ 140 ~

TABLEAU DES CONSTRUCTEURS

Ý Þ½ Þ¹ Ý Þ½ Þ¹
0,40 0,110 0,245 0,75 0,0670 0,612
0,45 0,1039 0,286 0,80 0,0615 0,684
0,50 0,0973 0,328 0,85 0,0561 0,757
0,55 0,0911 0,377 0,90 0,0511 0,831
0,60 0,0849 0,435 0,95 0,0465 0,915
0,65 0,0787 0,492 1,00 0,0423 1,00
0,70 0,0728 0,550
~ 141 ~
~ 142 ~
~ 143 ~
~ 144 ~
~ 145 ~
~ 146 ~

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