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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

INTRODUCTION

0.1. DEFINITION DU COURS

On a vu dans la classe précédente que la statique appliquée


étudie l’action des forces sur les corps rigides, ces derniers étant des
corps qui ne subissent pas de déformations. Cette hypothèse a
permis, basée sur les conditions d’équilibre, de déterminer les
réactions d’appui des structures isostatiques et des efforts intérieurs
ainsi que des éléments de réductions (résultantes des forces
intérieures).
En réalité, les structures subissent des déformations
lorsqu’elles sont chargées. De tels corps sont appelés corps solides. Ils
sont étudiés par la Résistance de matériaux.
La Résistance de Matériaux est l’étude de la résistance et de la
déformation des solides dans le but de déterminer ou de vérifier leur
dimension transversale afin qu’ils supportent les charges dans des
conditions de sécurité satisfaisante et meilleur coût (optimisation des
formes, des dimensions, des matériaux,…).

0.2. OBJECTIFS DU COURS

Compte tenu des charges, des dimensions d’une structure et


de la nature des matériaux utilisés, l’objet de la RdM se présente de
lamanière suivante:
1. Vérifier si la structure peut supporter la charge qui lui est
appliquée les charges.
2. Déterminer les dimensions de la structure pour qu’elle puisse
supporter les charges et que les déplacements crées ne soient pas
excessifs.
3. Déterminer les charges maxima que la structure peut
supporter .

A part ces objectifs principaux il faut noter que :


 Le poids propre ou poids mort doit être minimum : condition
de la légèreté

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 Le coût d’exécution, d’entretien,…de la structure ou de


l’ouvrage doit être raisonnable : condition économique.

A l’issue du cours de Résistance de Matériaux, l’étudiant


de deuxième année de graduat qui l’aura suivi avec attention
devrait être capable de :
- Dimensionner les différentes parties d’un ouvrage après avoir
déterminé les différentes sollicitations auxquelles elles sont
soumises,

- Calculer les déplacements à une section d’une structure,

- Calculer les différentes inconnues d’une structure hyperstatique.

0.3. CONDITIONS DE REUSSITE

Pour réussir ce cours, il est demandé aux étudiants et à


l’enseignant :
- la participation active aux enseignements

- la maîtrise des cours pré requis

- l’étude et la rigueur personnelle

0.4. PREREQUIS

Pour bien comprendre le cours de Résistance de Matériaux,


il faut avoir une bonne connaissance des éléments de mécanique
rationnelle et statique appliquée, de mathématique et de physique.

0.5. EVALUATION DES ETUDIANTS

Les étudiants seront évalués de la manière suivante :


- deux interrogations
- trois TP
- deux TD
- un examen

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0.6. CONTENU PREVISIONNEL

Chapitre 1 : Méthodes et hypothèses de la RdM


Chapitre 2 : loi de Hook et essais de traction
Chapitre 3 : Eléments de dimensionnement
Chapitre 4 : Traction simple, Compression simple
Chapitre 5 : Le cisaillement
Chapitre 6 : La flexion
Chapitre 7 : calcul de deplacement
Chapitre 8 : Le flambement des poutres droites
Chapitre 9 : La torsion
Chapitre 10 : Poutres hyperstatiques

0.7. ORGANISATION PRATIQUE DU COURS

La Résistance de Matériaux comprend deux parties. la


partie théorique sera dispensée pendant 60h et sera complétée par
30h de pratique.
0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

1. CHARLES MASSONNET, Résistance des matériaux, Sciences et


Lettres, Paris, 1967,
2. JEAN CLAUDE Doubrère, Résistance de matériaux, Cours et exercices
corrigés
3. Wolfgang A. JALIL, PHILIPPE ADER : Calcul pratique des structures
4. T.LAKI : Coursde Statique appliquée et de Résistance des matériaux.
5. Jean Goulet : Aide mémoire de Résistance des matériaux
6. S. TIMOSHENKO : Résistance des matériaux
7. ARCADY GREKOW, VADIM ISNARD, PAUL MROZOWICZ : Formulaire
de l’ingénieur, Méthodes pratiques de calcul des ouvrages de génie civil.
8. R.THIBAUT : Graphostatique et lignes d‟influence
9. Maurice LABOUREUR : Cours abrégé de résistance de matériaux et de
stabilité des constructions.

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PREMIER CHAPITRE : METHODES ET HYPOYHESES DE


LA RdM

I.1. METHODES DE LA RdM

Pour résoudre des problèmes de la Résistance des matériaux


il y a deux méthodes : la méthode de la RdM théorique et la méthode de la
RdM appliquée.

I.1.1. Méthode de la résistance des matériaux théorique


Elle utilise les procédés de mathématiques supérieures dont
l‟application dans le calcul exige beaucoup de travail et cause beaucoup de
difficultés. Par cette méthode, on se limite à la détermination des forces
intérieures et des déformations.
I.1.2. Méthode de la résistance des matériaux appliquée
Elle emploie certaines hypothèses de simplification qui
permettent d‟utiliser des méthodes mathématiques plus simples. Elle donne
des résultats approximatifs mais qui sont suffisamment précis pour la
pratique. C‟est elle qui traite les problèmes détaillés tels que la vérification de
la stabilité et le dimensionnement des structures.

I.2. HYPOTHESES DE LA RESISTANCE DES MATERIAUX

La résistance de matériaux appliquée utilise des lois et des


méthodes des calculs qui ne sont pas applicables théoriquement mais
pratiquement elles sont suffisamment exactes sous quelques hypothèses
simplificatrices suivantes :
I.2.1.La matière de la structure
 La matière doit être réellement continue
 La matière est isotrope c‟est à dire dans un plan de section droit les
propriétés mécaniques doivent être les mêmes dans toutes les
directions.
 La matière doit être homogène c‟est-à-dire avoir les mêmes propriétés
mécaniques en tous les points.

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I.2.2. La forme des structures


Les différentes pièces de structures sont définies par la fibre
moyenne et les sections droites d‟une surface perpendiculaire en tous les
points de la fibre moyenne par rapport à celle-ci :
 La fibre moyenne est la fibre qui correspond à l‟axe de symétrie : c‟est le
lieu de différents centres de gravité des différentes sections droites
d‟une structure.

G1
G2

Une pièce ou une structure est en section constante si la


section ne change pas le long de la fibre moyenne. Par contre si la surface de
la section change mais les centres de gravité restant sur la fibre moyenne, on
dit que la structure est en section variable. Mais cette variation ne doit pas
être brusque mais lente et progressive.

G3 G4 G5
G1 G2

Selon la forme de la fibre moyenne, on parle des pièces


droites quand la fibre moyenne est une droite et des pièces courbes quand la
fibre moyenne est une courbe.
Pour permettre l‟utilisation des méthodes de la Résistance
des matériaux appliquée, on donne les conditions suivantes pour la forme des
pièces :
1°) Les dimensions transversales de la poutre doivent être de
même ordre de grandeur mais petites devant la longueur (sans toutefois être
trop faibles pour que la poutre devienne très déformables).
Pour une poutre droite, le rapport de la hauteur de la section
à la longueur de la poutre doit être compris entre 1/5 et 1/30. Les valeurs
courantes sont de 1/10 à 1/15.

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2°) Pour les poutres courbes, ce rapport est réduit à 1/50


voire 1/100. Le rayon de courbure de la fibre moyenne doit être grand par
rapport à la dimension transversale de la poutre. Le plus souvent, ce rayon
doit être supérieur à cinq fois la hauteur de la section.

I.2.3. Les forces appliquées ou agressions


Il est primordial au concepteur de comprendre non
seulement comment tenir compte de sollicitations données mais aussi les
formes qu‟il donne à la structure influence la nature, l‟intensité et la
répartition des forces. Les forces appliquées en un point sont des pointeurs. Il
n‟est pas possible de les remplacées par un système des forces vectoriellement
équivalent car les sollicitations y relatives sont différentes.
a) Charges permanentes ou variables

 Les charges permanentes sont celles qui s‟exercent avec une


intensité constante pendant toute la durée de vie de l‟ouvrage.
Ex : le poids propre de la structure
 Le poids de personnes, du mobilier, les charges climatiques sont
des charges variables.

b) Charges normales ou accidentelles


Ce classement correspond à des objectifs de protection. Une charge
normale ne doit pas gêner l‟utilisation normale de la construction. Sous
une charge accidentelle, l‟objectif de conception visée est la sécurité.
Dans cette catégorie sont classés le tremblement de terre, les
avalanches,…

c) Forces statiques ou dynamiques

En statique les corps rigides étant indéformables, on a


considéré les forces agissant brusquement, tout comme les forces dont les
valeurs croissent de zéro à la valeur définitive.
Les forces appliquées brusquement ou charges dynamiques
causent des chocs, des vibrations. On majore d‟un coefficient dynamique la
valeur statique de celles de charges dont l‟effet dynamique n‟est guère
prononcé. Les valeurs majorées sont alors supposées agir statiquement. On
est épargné d‟une analyse dynamique pour ainsi les utiliser en RdM.

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En effet en RdM, nous ne considérons que des charges


statiques c‟est à dire des forces dont la grandeur augmente lentement de zéro
à la valeur définitive, qui causent des déformations et non des vibrations.
I.2.4. Les déformations
Sous la sollicitation par une charge, un solide subit des
déformations. On suppose que celles-ci sont très petites par rapport aux
dimensions du corps, ce qui est vrai dans la pratique. Cette supposition
permet d‟obtenir des résultats moyens mais avec une exactitude suffisante
pour la pratique. La déformation d‟un corps solide peut être élastique et le
corps regagne, après qu‟on ait écarté la force, sa forme initiale. On parle d‟un
corps élastique.
Par contre, il peut arriver que la déformation existe encore
après l‟écartement de la force de sollicitation. Une telle déformation s‟appelle
déformation permanente ou plastique et le corps est dit corps plastique. Pour
ce cas il y a ruine partielle : la structure moléculaire est déformée.
Dans la plupart des matériaux de construction, les
déformations sous des petites charges sont élastiques et sous des grandes
charges, elles sont plastiques : ils subissent alors les déformations élastiques
ainsi que des déformations plastiques. On parle des corps élasto-plastiques.
Compte tenu des déformations, il y a deux théories : la théorie de l‟élasticité et
la théorie de plasticité. Les méthodes basées sur cette dernières permettent
l‟étude des structures économiques même si elles restent encore inusités
pratiquement. Néanmoins, elles sont en plein développement.
I.2.5. Hypothèse de NAVIER-BERNOULLI
Au cours de la déformation d‟une pièce, une section plane et
droite reste plane, identique à elle-même et normale à la fibre moyenne
déformée.
Cette hypothèse n‟est valable que dans le cas où toutes les
conditions de base évoquées au point III sont satisfaites et lorsque les
déformations sont élastiques. Cette loi de Navier ou de Bernoulli a été vérifiée
en traction simple ainsi qu‟en compression simple. Pour le cisaillement, elle
est admise par analogie.

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Elle s‟applique aussi en flexion pure. Mais ne s‟applique pas


en flexion simple à cause de la présence de l‟effort tranchant ; la section n‟est
plus rigoureusement plane.
I.2.6. Hypothèse de BARRE de SAINT VENANT
 Dans une droite (s) éloignée de la zone où les charges sont appliquées
(𝑙 > 𝑑), la répartition des déformations et des contraintes ne dépend que
des éléments de réduction du torseur des forces appliquées.
 Dans une section droite (s) proche de la zone où les charges sont
appliquées (𝑙 > 𝑑), la répartition des déformations et des contraintes
dépend de la répartition des charges appliquées.
C‟est une des raisons pour lesquelles, dans le cas de corps solides, les
forces agissant sur le corps ne peuvent pas être déplacées le long de leur ligne
d‟action.

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DEUXIEME CHAPITRE : LOI DE HOOKE ET ESSAI DE TRACTION

II.1. La Loi de HOOKE

Robert Hooke est un chimiste, mathématicien, physicien, mécanicien,


astronome et inventaire (savant) anglais. Il est né le 28 juillet 1635 et mort le
03 Mars 1703.
II.1.1.relation entre la force et le déplacement
Hooke a soumis un fil de fer mince à des forces de traction
de différentes grandeurs, il a constaté que ce fil a subi des déformations
élastiques qui ont provoquées son allongement. Il a établi la relation entre
l‟allongement ∆l et la force F par des mots latins suivant : «Ut tension sic vis »
ce qui signifie littéralement « telle extension, telle allongement » soit
littérairement « l‟allongement est proportionnel à la force »
On écrit :

F=k. ∆ℓ
Avec F= force
k=coefficient de proportionnalité
∆ℓ = allongement
∆ℓ = 𝑙𝑓 − 𝑙𝑖
𝑜ù𝑙𝑖 = longueur initiale et
𝑙𝑓 = longueur finale
Il a présenté le résultat par le graphique suivant :

ℓ
k= tg

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II.1.2. Relation entre la contrainte normale et la


déformation linéaire
L‟expérience ci-haut étant effectué pour une barre de fer de
longueur constante et de forme cylindrique, le résultat change lorsque le
matériau, la longueur et la forme changent.
A fin de s‟abstraire de la longueur et des dimensions de la
section droite, Hooke a préféré exprimer sa loi par la relation entre la
contrainte normale et la déformation linéaire.
La contrainte normale (𝜍) est le rapport entre la force F et
𝐹
l‟aire (s) de la section droite : 𝜍 = 𝑆

La déformation linéaire (𝜀), quant à elle, est le rapport entre


∆𝑙
l‟allongement linéaire (∆𝑙) et la longueur initiale (𝑙𝑖 ) : 𝜀=
𝑙𝑖

On l‟appelle encore allongement relatif


Dans ces conditions, la loi de Hooke s‟exprime alors sous laforme :

𝜍 = 𝐸. 𝜀

Où E est une quantité caractéristique de chaque matériau. On l‟appelle


coefficient d‟élasticité longitudinale ou module de Young

D‟où le diagramme ci-dessous du corps d‟essai mais relatif au matériau :

𝛽
𝜀

E=tg𝛽 est une quantité caractéristique de chaque matériau. Son unité est le
N/cm² ou N/mm²

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II.1.3.Valeurs numériques de module d’élasticité


longitudinale de quelques matériaux
Pour les matériaux travaillant en traction, l‟essai de traction
donne les valeurs suivantes, pour E :
 Fer : 2,1. 104 daN/mm²
 Acier très doux : 2,0.104 daN/mm²
 Acier dur : 2,2.104 daN/mm²
 Fonte : 6-16.103 daN/mm²
 Aluminium : 7,5. 103 daN/mm²
 Bois (parallèlement aux fibres): 1-1, 1,5.103 daN/mm²

Pour les matériaux qui ne supportent pas la traction, on


détermine leurs modules de Young par l‟essai de compression :
 Béton (qualité moyenne) : 2.103 daN/mm²
 Maçonnerie (qualité moyenne) : 0,2.103 daN/mm²
 Bois (perpendiculairement aux fibres) : 0,04 à 0,08.103 daN/mm²
 Megapascal et Gigapascal
L‟unité du module d‟Young est le Newton (N) par 𝑚2 ,
c‟est le Pascal mais comme leurs valeurs sont toujours élevées, on utilise son
multiple par 106 , le Megapascal noté Mpa, ou son multiple par 109 , le
Gigapascal noté Gpa.

II.1.3.Allongement ∆𝓵
𝜍 =𝐸∙𝜀
∆ℓ
𝜀= 𝐹∙ℓ
ℓ ⟹ ∆ℓ =
𝐹 𝐸∙𝑆
𝜍=
𝑆

II.2. Essai de traction

L‟essai de Hooke, utilisant les instruments primitifs, il a


néanmoins été vérifié et ses résultats ont été complétés par des essais
modernes.
Considérons une éprouvette cylindrique en acier doux dont
la section de la tige est de l‟ordre de 150mm² et constante le long de la tige.
En environ 50mm de têtes on a tracé deux traits de repère dont l‟écartement

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𝑙0 est connu. Chacune de têtes est serrée fortement dans une mâchoire, l‟une
de mâchoire est fixe tandis que l‟autre peut prendre un mouvement lent et
uniforme de translation parallèle à l‟axe de l‟éprouvette (barreau).
On fait subir à la pièce un allongement proportionnel au
temps en exerçant sur la mâchoire M‟une force F proportionnelle à
l‟allongement ∆ℓ.

𝑙′
Lorsqu‟on fait croitre progressivement la force à partir de
zéro, on peut tracer la courbe représentant les variations de l‟allongement ∆ℓ
en fonction de la force F.
On obtient la courbe appelée « diagramme de déformation du
barreau de l‟acier
On porte 𝜀 en abscisse et 𝜍 en ordonnée.

𝜍 𝑒𝑛 𝑑𝑎𝑁/𝑐𝑚²
𝐷
𝜍𝑟 = 3,6. 103

𝜍𝑒 = 2,4. 103 𝐵 𝐸
𝜍𝑝 = 2,1. 103 𝐴 𝐶

𝛽 𝛽

0,001 0,025 𝜀
𝜀𝑝
𝜀𝑒

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La force unitaire part de la valeur zéro à


𝜍𝑝 =2,1.103 daN/mm² ; les déformations unitaires 𝜀 sont faibles et augmentent
proportionnellement à l‟effort unitaire𝜍.
Le segment OA du diagramme est rigoureusement rectiligne :
dès que la force F cesse d‟agir, le barreau repend exactement la longueur
initiale ℓ0 , donc le segment OA est le domaine des déformations élastiques à
l‟intérieur duquel la loi de Hooke est vérifiée, la valeur𝜍𝑝 de l‟effort unitaire 𝜍
s‟appelle la limite de proportionnalité.
A partir du point A, le diagramme continue par une courbe
jusqu‟au point B où elle devient horizontale. Le segment BC du diagramme est
une ligne horizontale : l‟effort unitaire 𝜍𝑒 ne correspond à aucun allongement
unitaire 𝜀 défini c‟est-à-dire 𝜀 peut prendre du point de vue de limite n‟importe
quelle valeur, sans l‟augmentation de la force unitaire 𝜍 : c‟est le phénomène
de glissement ou d‟écoulement du matériau, 𝜍𝑒 est la limite d‟élasticité ou la
limite d‟écoulement. La limite pratique d‟élastique valeur de l‟effort unitaire
pour laquelle apparaît une déformation permanente applicable 𝜀 = 0,002.
A partir du point C, le diagramme continue de nouveau par
une ligne courbe et les valeurs de 𝜍 (effort urinaire) augmentent de nouveau :
on dit que le matériau s‟endurci.

Quand la force unitaire 𝜍 croît, la déformation (l‟allongement)


𝜀 croît rapidement et enfin lorsque l‟effort unitaire atteint la valeur𝜍𝑟 (point D),
le matériau s‟écoule comme un corps plastique ; il s‟allonge même si la charge
décroît : c‟est le phénomène de la striction ou ruine, le barreau s‟amincit vite
à un certain point jusqu‟à la rupture c‟est-à-dire la séparation de deux
tronçons.
𝜍𝑟 s‟appelle limite de rupture.
En déchargeant le barreau à partir du point C, les
déformations relatives au déchargement suivent toujours la loi de HOOKE
c‟est à dire que la ligne correspondant au déchargement est une ligne droite
parallèle à OA formant un angle 𝛽 avec l‟axe 𝜀
𝜍 2,4.10 3
Au point C, ou a 𝜀𝑒 = 𝐸 = 2,1.10 6 = 0,00114

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La déformation totale étant de 𝜀 =0,025, la déformation


substituante 𝜀𝑝 = déformation permanente ou plastique.
0,0014
𝜀𝑝 = 0,025-0,00114=0,023886𝜀𝑝 = 0,025 = 0,0456 ≈ 5%

Idéalisation du diagramme 𝝈 − 𝜺
Les grandes déformations dues au glissement permettent de
considérer le matériau comme abîmé après ce phénomène, bien qu‟il ne soit
pas encore rompu.
Ainsi la partie du diagramme au-delà du point C sera
idéalisée c‟est à dire considérée en supprimant la partie courbe AB et en la
remplaçant par les lignes droites continuant les droites OA et BC. On obtient
alors le diagramme d‟un matériau idéalement élasto-plastique.

𝜍𝑒

𝜀
II.3. Contraction transversale-coefficient de Poisson

C‟est la diminution de la section de l‟éprouvette après l‟essai.


Comme il s‟agit de l‟éprouvette cylindrique, on parle de la contraction du
diamètre.
En effet dans le cas de la traction, l‟allongement est
accompagné d‟une contraction transversale. Tant que la limite d‟élasticité 𝜍𝑒
n‟est pas dépassée, la contraction est proportionnelle à l‟effort F de OB.
𝐷𝑓−𝐷 𝑖
*𝜀𝑐 = avec 𝐷𝑖 = Diamètre initial, 𝐷𝑓 = Diamètre final
𝐷𝑖

Le rapport de cette contraction transversale unitaire à


l‟allongement unitaire est constant et s‟appelle « coefficient de Poisson » noté ν
.
𝜀𝑐
𝜈= dont la valeur max est 0,5
𝜀

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Dans la région de déformation plastique ν est de 0,03 (Fer et


Acier) et 0,34 pour l‟aluminium.
Matériau 𝜐
Acier doux 0,25 à 0,30
Aluminium 0,34
Bronze 0,31
Laiton 0,33
Verre 0,25
Plexiglas 0,30
Bétons, céramiques 0,20
Polymères 0,45
Caoutchouc 0,5

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TROISIEME CHAPITRE : ELEMENTS DE DIMENSIONNEMENT

III.1. CONTRAINTES

III.1.1 Forces
En mécanique des milieux continus, on a deux types de forces
extérieures :
- Les forces de volume (gravitationnelle, électromagnétiques, d‟inertie)
agissent sur les éléments de volume ou de masse du corps : 𝑑𝑃 =
𝐹 𝑑𝑉 𝑜ù 𝐹 = force par unite de volume ; 𝑑𝑃 = 𝜌𝑔𝑑𝑉 . ces forces reparties
d‟une façon continue dans tout le volume d‟un corps sont appelées « forces
a distance ».
- Les forces de surface (pression du vent, poussée du sol, pression
hydrostatique) agissent sur la surface libre limitant les corps. on les III.1.2
appelle « forces de contact » 𝑑𝑃 = 𝑇𝑑𝑆 𝑜ù 𝑇 = force par unité de surface.

III.1.2 Notion des contraintes


III.1.2 .1 Définition : principe d’EULER-CAUCHY

Considérons un corps en équilibre sous l‟action d‟un système de


forces extérieures (actions et réaction). Lorsqu‟on partage ce corps par une
surface de coupe pour rétablir l‟équilibre de la partie I, il faut appliquer à
celle-ci, sur sa surface de coupe, des forces équivalentes aux forces internes
supprimées. Soit 𝑑𝐹 sur la facette 𝑑𝐴 d‟aire𝑑𝑆. Il existe une surface de coupe,
un champ de des vecteurs 𝑡 appelées contraintes de même nature que les
forces de surface, telle que l‟ensemble des forces élémentaires de contact
𝑑𝐹 = 𝑡𝑑𝑆 assure la transmission globale de forces s‟exerçant d‟un fragment a
l‟autre :c‟est le principe de contraintes d‟EULER et CAUCHY.
Soit 𝑛 la normale unité extérieure a 𝑑𝐴 :
𝜍 les composantes de 𝑡 sur cette normale et
𝜏 les composantes de 𝑡 sur un plan qui lui est perpendiculaire sont appelees
respectivement contrainte normale et contrainte tangentielle ou de
cisaillement.
𝑛

𝑑𝐴

𝑡
𝜏

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Le vecteur contrainte 𝑡 varie d‟un point à l‟autre et selon l‟orientation de 𝑑𝐴


(ou de 𝑛 ). On dit que 𝑡 est conjugué (ou associé) à 𝑑𝐴 ou à 𝑛.

III.1.2 .2 Composantes

a. Règles du calcul indiciel

Elles sont basées sur les conventions d‟EINSTEIN.


- Chaque fois qu‟un indice (inferieur) apparait deux fois dans un même
monôme, ce monôme représente la somme de trois termes, obtenus en
donnant aux indices les valeurs 1 ; 2 ; successivement.
Ex : 𝑎𝑖 𝑏𝑖 = 𝑎1 𝑏1 + 𝑎2 𝑏2 + 𝑎3 𝑏3
𝑎𝑘𝑚 𝑏𝑚 = 𝑎𝑘1 𝑏1 + 𝑎𝑘2 𝑏2 + 𝑎𝑘3 𝑏3
- L‟indice répété est dit muet car il disparait une fois la somme effectuée ;
- Un même indice muet ne peut apparaitre que deux fois dans un même
monôme ;
- Un indice qui n‟apparait qu‟une fois dans un monôme doit aussi
apparaitre une fois dans tous les monômes d‟une expression.

Ex : 𝑥𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 𝑏𝑖 + 𝑑𝑘 : 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑟 𝑗 𝑛′ 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑜𝑢𝑡


𝑥𝑗 = 𝑎𝑖𝑗 𝑏𝑖 + 𝑑𝑗 : 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑟 𝑗 𝑛′ 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑚𝑒𝑠
𝑐𝑚𝑗 𝑐𝑚𝑚 𝑥𝑚 : 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑟 𝑚 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑜𝑖𝑠
b. Symboles utilisés (notation d’ingénieur)

Le système de coordonnées rectangulaires cartésiennes(x, y, z) sera


tel que x est confondu avec l‟axe de l‟élément (fibre moyenne) et y est l‟axe de
cotes. Les contraintes normales parallèles aux axes x, y et z sont
respectivement 𝜍𝑥 , 𝜍𝑦 𝑒𝑡 𝜍𝑧 .
Quant aux contraintes de cisaillement, un groupe de deux indices
est utilisé. Le premier indice indique la direction de la normale au plan
considéré et le second, la direction de la composante particulière de la
contrainte. Les contraintes de cisaillement sont : 𝜏𝑥𝑦 , 𝜏𝑥𝑧 𝑒𝑡 𝜏𝑦𝑧
Dans le système de coordonnées polaires planes, les contraintes
normales radiales et tangentielles sont désignées par 𝜍𝑟 𝑒𝑡 𝜍𝜃 tandis que la
contrainte de cisaillement est désignée par 𝜏𝑟𝜃 . Les composantes des
deplacements sont designes par :
- u ,v et w dans le système (x, y, z) , respectivement dans les directions x, y
et z.
- u et v en système polaire tels que u est la composante radiale et v la
composante tangentielle.

Dans le système (x, y, z), les déformations normales dans les directions des
axes x, y et z sont désignées par 𝜀𝑥 , 𝜀𝑦 𝑒𝑡 𝜀𝑧 , et les déformations de
cisaillement sont : 𝛾𝑥𝑦 , 𝛾𝑥𝑧 𝑒𝑡 𝛾𝑦𝑧 . En coordonnées polaires planes, les
déformations normales en direction radiale et tangentielle sont 𝜀𝑟 𝑒𝑡 𝜀𝜃 et la
déformation de cisaillement par 𝛾𝑟𝜃
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c. Notation des composantes des contraintes

Soit un élément infinitésimal. Sur ses trois facettes positives


orthogonales aux axes de coordonnées, agissent les vecteurs contraintes 𝑡𝑖 .
Chacun d‟eux a trois composantes parallèles aux axes :
*une composante normale 𝜍𝑖𝑖
*deux composantes tangentielles 𝜍𝑖𝑗 avec (𝑖 ≠ 𝑗 )
Les neuf composantes sont : 𝜍11 ; 𝜍12 ; 𝜍13 ; 𝜍21 ; 𝜍22 ; 𝜍23 ; 𝜍31 ; 𝜍32 et 𝜍33

𝑋2

𝜍22

𝜍21
𝜍23 𝜍12
𝑋1
𝜍11
𝜍32 𝜍13
𝜍31
𝜍33

𝑋3

Ainsi pour detrminer l‟etat contrainte l‟etat de contraintes autour d‟un point
M d‟une structure ,il suffit de connaitre les composantes de forces s‟exercant
sur les faces d‟un parallelepipede centré au point M et dont les aretes sont
paralleles aux axes OX1,OX2 et OX3 .

III.1.2 .3 Tenseur des contraintes

L‟etat de contraintes au point M est etre par par la matrice


symetrique appelée tenseur de contraintes .

𝜍11 𝜍12 𝜍13 𝜍𝑥 𝜏𝑥𝑦 𝜏𝑥𝑧


𝜍21 𝜍22 𝜍23 = 𝜏𝑦𝑥 𝜍𝑦 𝜏𝑦𝑧
𝜍31 𝜍32 𝜍33 𝜏𝑧𝑥 𝜏𝑧𝑦 𝜍𝑧

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1.1.1.Equations d’équilibre

Pour la theorie d‟élasticité, on considère l‟équilibre d‟un élément


infinitésimal. On tient compte de l‟incrément de contrainte entre les deux
faces distants de 𝑑𝑥𝑖 .

𝑋2

𝜕𝜍22
𝜍22 + 𝑑𝑥2
𝜕𝑥2
𝑑𝑥3 𝜕𝜍21
𝜍21 + 𝑑𝑥2
𝜕𝑥2
𝜕𝜍13
𝜕𝜍23 𝜍12 + 𝑑𝑥1
𝜍13 𝜍23 + 𝑑𝑥2 𝜕𝑥1 𝑋1
𝜕𝑥2
𝜍11 𝜕𝜍11
𝜕𝜍 𝜍11 + 𝑑𝑥1
𝜍12 𝜍32 + 𝜕𝑥32 𝑑𝑥3 𝜕𝜍12
𝜕𝑥1
3
𝜍12 + 𝑑𝑥1
𝜕𝜍31 𝜕𝑥1
𝑑𝑥2

𝜍31 + 𝑑𝑥3
𝜕𝑥3
𝜕𝜍33
𝜍33 + 𝑑𝑥3
𝜕𝑥3

𝑑𝑥1
𝑋3

Du fait de la variation de contrainte sur une distance infinitésimale


en passant de la face arrière a la face avant, la contrainte normale sur la face
arrière de l‟élément (normale a l‟axe x3) est notée 𝜍33 et sur la face avant, elle
𝜕𝜍33
est notee : 𝜍33 + 𝑑𝑥3
𝜕𝑥 3
L‟incrément de contrainte en passant de la face arrière à la face
avant, est égal au produit du taux de la variation de la composante par
rapport à 𝑥3 et de la variation de 𝑑𝑥3 de coordonnée. Pour écrire les équations
d‟équilibre, parmi les forces il faut aussi tenir compte d‟une force de volume 𝐹
passant par le centre d‟inertie de l‟élément et de composante𝐹1 , 𝐹2 𝑒𝑡 𝐹3 .
L‟équation d‟équilibre de translation suivant l‟axe 𝑋3 s‟écrit :
𝜕𝜍 𝜕𝜍
- 𝜍33 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 + 𝜍33 + 𝜕𝑥33 𝑑𝑥3 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 − 𝜍23 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 + (𝜍23 + 𝜕𝑥23 𝑑𝑥2 )𝑑𝑥1 𝑑𝑥3
3 2
𝜕1
- 𝜍13 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 + 𝜍13 + 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 + 𝐹3 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 = 0
𝜕𝑥 1
𝜕𝜍33 𝜕𝜍23 𝜕𝜍13
𝑑𝑥3 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 + 𝑑𝑥2 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 + 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 + 𝐹3 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 = 0
𝜕𝑥3 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1
𝜕𝜍33 𝜕𝜍23 𝜕𝜍13
+ + + 𝐹1 = 0 (7)
𝜕𝑥3 𝜕𝑥2 𝜕𝑥1
Pour les équations d‟équilibre dans les directions 𝑥2 𝑒𝑡 𝑥1 , on a :
𝜕𝜍22 𝜕𝜍12 𝜕𝜍32
+ + + 𝐹2 = 0 𝑒𝑡
𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥3
𝜕𝜍11 𝜕𝜍21 𝜕𝜍31
+ + + 𝐹1 = 0
𝜕𝑥1 𝜕𝑥2 𝜕𝑥3
D‟où la relation générale :

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𝜕𝜍𝑖𝑗
+ 𝐹𝑗 = 0 (8)
𝜕𝑥𝑖on aurait
En notation d‟ingénieur, :
𝜕𝜍𝑥 𝜕𝜍𝑦𝑥 𝜕𝜍𝑧𝑥
+ + + 𝐹𝑥 = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜍𝑦 𝜕𝜍𝑥𝑦 𝜕𝜍𝑧𝑦
+ + + 𝐹𝑦 = 0
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑧
𝜕𝜍𝑧 𝜕𝜍𝑦𝑧 𝜕𝜍𝑥𝑧
+ + + 𝐹𝑧 = 0
𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑥

𝜕𝜍𝑥 𝜕𝜍𝑦𝑥 𝜕𝜍𝑧𝑥


+ + + 𝐹𝑥 = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜍𝑥𝑦 𝜕𝜍𝑦 𝜕𝜍𝑧𝑦
+ + + 𝐹𝑦 = 0 (9)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜍𝑥𝑧 𝜕𝜍𝑦𝑧 𝜕𝜍𝑧
+ + + 𝐹𝑧 = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
L‟équilibre de l‟élément exige que ces trois équations soient satisfaites en tous
les points.

*relations entre les composantes de la contrainte de cisaillement


Pour l‟équilibre en rotation, écrivons les équations de moments autour des
axes passant par le centre du parallélépipède et parallèle aux axes. Par
rapport a l‟axe parallèle à 𝑥3 et passant par le centre, l‟équilibre s‟écrit:
𝑑𝑥 𝜕𝜍 𝑑𝑥 𝑑𝑥
- 𝜍21 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 . 2 2 − 𝜍21 + 𝜕𝑥21 𝑑𝑥2 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 2 2 + 𝜍12 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 . 2 1 −
2
𝜕𝜍 12 𝑑𝑥 1
𝜍12 + 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 . =0
𝜕𝑥 1 2
𝜕𝜍21 𝑑𝑥 2 2 𝜕𝜍12 𝑑𝑥 1 2
- 𝜍21 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 . 𝑑𝑥2 − 𝑑𝑥2 𝑑𝑥1 𝑑𝑥3 + 𝜍12 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 𝑑𝑥1 + 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 =0
𝜕𝑥 2 2 𝜕𝑥 1 2
Les termes contenant le produit de quatre différentielles étant négligeables, on
a : −𝜍21 + 𝜍12 = 0 d‟où 𝜍21 = 𝜍12
De manière générale : 𝜍𝑖𝑗 = 𝜍𝑗𝑖 (10)
En notation d‟ingénieur, on aurait :
𝜏𝑥𝑧 = 𝜏𝑧𝑥 , 𝜏𝑥𝑦 = 𝜏𝑦𝑥 et 𝜏𝑦𝑧 = 𝜏𝑧𝑦

Ou encore
Soit un parallélépipède élémentaire des cotés infiniment petits dx, dy et dz
découpés du solide entier autour d‟un point 0 origine d‟un système d‟axes de
coordonnées x, y, z  .

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𝜍𝑦 𝜍𝑧

𝜏𝑥𝑧 𝜏𝑦𝑧 𝜏𝑦𝑥


𝜍𝑥
𝜏𝑧𝑥
𝑑𝑦 𝜏𝑥𝑦 𝜏𝑧𝑦
0 𝜏𝑥𝑦
𝜏𝑧𝑦
𝜏𝑧𝑥
𝜍𝑧 𝜍𝑥
𝜏𝑦𝑧 𝜏𝑥𝑧
𝜏𝑦𝑥

𝑑𝑧
𝜍𝑦
𝑑𝑥
𝑧

Par supposition du fait des distances infiniment petites, il


s‟en suit que :
-les contraintes sur chaque surface sont uniformément réparties
-les contraintes sur les surfaces parallèles sont égales et opposées.
-les composantes de contrainte de cisaillement agissant aux deux faces
perpendiculaires d‟un parallélépipède sont égales l‟une de l‟autre et sont
perpendiculaire à la ligne d‟intersection de deux faces.
En effet : 𝑀𝑥 𝑥= 0
=> −𝜏𝑦𝑧 ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 ∙ 𝑑𝑧 + 𝜏𝑧𝑦 ∙ 𝑑𝑥 ∙ 𝑑𝑦 ∙ 𝑑𝑧 = 0𝜏𝑦
𝜏𝑦𝑧 = 𝜏𝑧𝑦

Les équations 𝑀𝑥 = 0𝑒𝑡𝑒𝑡 𝑀𝑧𝑀


𝑀𝑦 =𝑧 0donnent respectivement.
𝜏𝑥𝑧 = 𝜏𝑧𝑥 𝑒𝑡 𝜏𝑥𝑦 = 𝜏𝑦𝑥

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Ce résultat exprime :
1° le principe de réciprocité des contraintes tangentielles : sur deux facettes
orthogonales à l‟arête commune sont égales et simultanément dirigées vers
cette arête ou opposée à celle-ci.

𝜏
𝜏

2° la symétrie de tenseur contrainte 𝜍𝑖𝑗 . Par conséquent les contraintes de


cisaillement est réduit de six à trois. Par suite, l‟état de contrainte en un point
d‟un milieu continu ne dépend que de 6 paramètres, c‟est-a-dire les
contraintes agissant sur les plans de coordonnées passant par un point sont
au nombre de six : 𝜍11 , 𝜍12 , 𝜍13 , 𝜍22 , 𝜍23 , 𝜍33
Soit en notations d‟ingénieur : 𝜍𝑥 , 𝜍𝑦 , 𝜍𝑧 , 𝑥𝑦 , 𝜍𝑥𝑧 , 𝜍𝑦𝑧
1.1.2.Contraintes principales

Soit 𝜍𝑖𝑗 le tenseur contrainte caractérisant l‟état de contrainte en un


point 0 d‟un milieu continu. Existe-il en ce point des facettes pour lesquelles
le vecteur contrainte 𝑡 est purement normal ? Quand est ce que 𝑡//𝑛 ?
Condition de parallélisme :𝑡𝑗 = 𝜆𝑛𝑗 (ou 𝜆 = 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒)
Or 𝑡𝑗 = 𝜍𝑖𝑗 . 𝑛𝑖 => 𝜍𝑖𝑗 . 𝑛𝑖 − 𝜆𝑛𝑗 = 0
Introduisons le tenseur de Kronecker 𝑆𝑖𝑗 :
𝜍𝑖𝑗 . 𝑛𝑖 − 𝜆𝑆𝑖𝑗 . 𝑛𝑗 = 0 ou
𝜍𝑖𝑗 − 𝜆𝑆𝑖𝑗 𝑛𝑖 = 0
Annulons le déterminant de la matrice 𝜍𝑖𝑗 − 𝜆𝑆𝑖𝑗 pour avoir les solutions
triviales.
𝜍11 − 𝜆 𝜍12 𝜍13
𝜍21 𝜍22 − 𝜆 𝜍23 =0 Le problème revient a chercher les valeurs
𝜍31 𝜍32 𝜍33 − 𝜆
propres et les vecteurs propres de la matrice du tenseur des contraintes. Vu
la symétrie, il y a trois valeurs propres réelles (contraintes) auxquelles
correspondent trois vecteurs propres (facettes) orthogonaux.
Donc en point 0 d‟un milieu continu, on peut toujours trouver trois facettes
perpendiculaires entre elles, sur lesquelles le vecteur contrainte est purement
normale. Les plans de ces facettes sont appelés “plans principaux” et les
composantes de la contrainte normale sur ces plans sont appelées
“contraintes principales” notes 𝜍𝐼 , 𝜍𝐼𝐼 𝑒𝑡 𝜍𝐼𝐼𝐼 . La plus grande (respectivement
petite) contrainte principale est la plus grande (respectivement petite) de
toutes les contraintes normales possibles en un point( valeur algébrique).
Le développement du déterminant donne l‟équation caractéristique cubique :
−𝜆3 + 𝐼𝜍 . 𝜆2 − 𝐼𝐼𝜍 . 𝜆 + 𝐼𝐼𝐼𝜍 = 0

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Dont les solutions sont les trois contraintes principales. Les coefficients de
l‟équation caractéristique valent :
𝐼𝜍 = 𝜍𝑖𝑖 = 𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 + 𝜍𝑧 = 𝜍𝐼 +𝜍𝐼𝐼 + 𝜍𝐼𝐼𝐼 = 𝑡1 (𝜍)
1
𝐼𝐼𝜍 = 𝜍𝑖𝑖 . 𝜍𝑗𝑗 − 𝜍𝑖𝑗 𝜍𝑖𝑗 = 𝜍𝐼 𝜍𝐼𝐼 +𝜍𝐼𝐼 𝜍𝐼𝐼𝐼 + 𝜍𝐼𝐼𝐼 𝜍𝐼 = 𝑡1 𝜍 (13)
2
𝐼𝐼𝜍 = 𝜍𝑥 𝜍𝑦 +𝜍𝑦 𝜍𝑧 + 𝜍𝑧 𝜍𝑥 − 𝜏𝑥𝑦 2 − 𝜏𝑦𝑧 2 − 𝜏𝑧𝑥 2
𝐼𝐼𝐼𝜍 = 𝑑é𝑡 𝜍𝑖𝑗 = 𝜍𝐼 𝜍𝐼𝐼 𝜍𝐼𝐼𝐼
1.1.3.Tenseurs déviateur et spherique

On définit la contrainte normale moyenne 𝜍𝑚 par l‟expression :


1 1 1
𝜍𝑚 = . 𝜍𝑖𝑖 = 𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 + 𝜍𝑧 = 𝐼𝜍 (14)
3 3 3
Qui est un invariant. Pagailleurs, le tenseur contrainte 𝜍𝑖𝑗 peut s‟écrire :
𝜍𝑚 0 0 𝜍11 − 𝜍𝑚 𝜍12 𝜍13
𝜍𝑖𝑗 = 0 𝜍𝑚 0 + 𝜍21 𝜍 22 + 𝜍𝑚 𝜍23
0 0 0 𝜍31 𝜍32 𝜍33 + 𝜍𝑚
𝜍𝑛 𝑆𝑖𝑗 𝓈𝑖𝑗
𝜍𝑖𝑗 = + (15)
𝑡𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠𝑝𝑕 𝑒𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
(15) dans (11), il vient : 𝓈𝑖𝑗 − 𝜆 − 𝜍𝑚 𝑆𝑖𝑗 𝑛𝑖 = 0 (16)
Le tenseur déviateur 𝓈𝑖𝑗 a les mêmes directions principales que le tenseur
contrainte𝜍𝑖𝑗 . Les contraintes principales de 𝓈𝑖𝑗 sont:
𝓈𝐼 = 𝜍𝐼 − 𝜍𝑚 , 𝓈𝐼𝐼 = 𝜍𝐼𝐼 − 𝜍𝑛 𝑒𝑡 𝓈𝐼𝐼𝐼 = 𝜍𝐼𝐼𝐼 − 𝜍𝑚 (17)
Et les invariants du déviateur ont pour expression:
𝐼𝓈 = 0
1
𝐼𝐼𝓈 = − 𝓈𝑖𝑗 . 𝓈𝑖𝑗
2 (18)
1
𝐼𝐼𝐼𝓈 = 𝓈𝑖𝑗 . 𝓈𝑗𝑘 . 𝓈𝑘𝑖 = 𝑑é𝑡(𝓈𝑖𝑗 )
3

III.2. SOLLICITATIONS

 Les sollicitations sont les résultantes de forces intérieures et sont


relatives à la section.
 réduction M, N et T définissent les sollicitations de la section.
 Les contraintes 𝜍 et𝜏 sont les forces intérieures elles – mêmes et sont
relatives à un point de la section. Il y a quatre genres de sollicitations
simples :
1) Traction et compression simple N
2) Cisaillement pur T
3) Flexion pure Mf
4) Torsion simple Mt

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Quant aux autres sollicitations, elles peuvent être composées


de ces quatre sollicitations simples.
Ex. la flexion simple : M et T

III.3. METHODES DE DIMMENSIONNEMENT DES STRUCTURES

III.3.1. Méthode classique de dimensionnement : la


contrainte admissible
Cette méthode considère une structure suffisamment stable
lorsque la contrainte maximum ne dépasse pas en aucune section la
contrainte admissible.
Pour la contrainte normale, on a l‟expression 𝜍𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜍 (en
toute section de la structure).
La contrainte admissible 𝜍 est déterminée en général en
fonction de la limite élastique 𝜍𝑒 en divisant celle-ci par le coefficient de
sécurité 𝛾 >1.
𝜍𝑒
𝜍=
𝛾
Ce coefficient de sécurité 𝛾 est défini par le règlement et est
différent pour tous les matériaux et toutes les sollicitations. On peut l‟appeler
par exemple 𝛾′ pour le cisaillement.
Les principales raisons qui motivent l‟introduction du
coefficient de sécurité sont les suivantes :
 Les caractéristiques des matériaux ne sont pas
suffisamment connues.
 Les charges aux quelles sont soumises les constructions ne
sont pas toujours connues avec précision.

Ex : l‟effort exercé par le vent, le tremblement de terre….


 Le calcul des contraintes fait appel à des mathématiques
supérieures alors qu‟on utilise des méthodes simplistes qui donnent des
valeurs approximatives
 Les matériaux peuvent s‟altérer au cours du temps.

Ex : la corrosion des aciers

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Ainsi la méthode classique résume toutes les incertitudes en


un seul coefficient de sécurité et considère les matériaux idéalement élastique
c‟est à dire le calcul est basée uniquement sur la loi de Hooke.
Au cisaillement, on définit la contrainte admissible 𝜏 telle que
𝜍𝑒
𝜏𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜏 et 𝜏 = . Ce coefficient de sécurité 𝛾′ est différent de 𝛾.
𝛾′

III.3.2. Méthode de dimensionnement basée sur l’état


limite et sur les théories probabilités
Cette nouvelle méthode introduit le concept de l‟état limite,
un état particulier dans lequel une condition requise pour une construction
(ou l‟un de ces éléments) est strictement satisfaisante et cesserait de l‟être en
cas de modification défavorable d‟une action.
La base de calcul est de considérer chaque état limite et de
fixer les coefficients de sécurité appropriés à chacun. Un état limite peut être
atteint par suite de l‟intervention des multiples facteurs d‟insécurité.
Cette méthode tient compte séparément d‟incertitudes des
caractéristiques physiques de matériaux et utilise plusieurs coefficient de
sécurité. Il existe deux différents états-limites :
a) Les états-limites ultimes (ELU) : ils mettent en jeu la
sécurité des biens et des personnes. Ils concernent :
 La perte d‟équilibre statique
 La rupture de sections….
b) Les états limitent de service (ELS)
Ils sont liés aux conditions d‟exploitation et de durabilité.
Ils correspondent aux phénomènes :
 Ouvertures excessives des fissures
 Vibrations…..

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QUATRIEME CHAPITRE : TRACTION SIMPLE ET COMPRESSION


SIMPLE

IV.1. Notion Générale

On dit qu‟il y a traction simple ou compression simple quand


toutes les forces internes engendrées dans une section quelconque se
ramènent à une seule résultante appelée l‟effort normal (longitudinal, et axial)
agissant le long de l‟axe perpendiculairement à la section considérée.
Donc N ≠0 ; T=0, M=0 et Mt=0

IV.1.1.Signe de l’effort normal N et de la contrainte normale 𝝈

N est positif, s‟il provoque la traction et négatif s‟il provoque


la compression. Dans une section quelconque d‟une barre droite à section
constante suffisamment éloignée du point d‟application des efforts extérieurs,
la contrainte normale 𝜍est constante et uniformément répartie sur toute l‟aire
de la section transversale et peut être déterminée à partir de la condition
d‟équilibre.
𝑋𝑖 =0⟹N–S . 𝜍 =0
𝑁
𝜍 =𝑆 avec

𝜍= contrainte normale
N = effort normal
S = aire de la surface de la section
𝜍 >0 si N est une traction
𝜍 < 0 si N est une compression.
IV.1.2.Principe de dimensionnement des barres tendues ou
comprimées

Il est conforme à la condition de sécurité selon laquelle la


valeur de la contrainte effective ou taux du travail ne doit pas excéder la
contrainte normale admissible
𝑁
D‟où : 𝜍𝑚𝑎𝑥 = ± 𝑆 ≤ 𝜍
𝑁
Une telle inégalité ± 𝑆 ≤ 𝜍 s„appelle « équation d‟équarrissage »

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Les équations d‟équarrissage fixent les limites à ne pas


dépasser pour des contraintes. Elles peuvent permettre à déterminer les
dimensions de pièces. Mais le plus souvent on se fixe les dimensions puis on
vérifie que les contraintes maxima respectent l‟équation d‟équarrissage. Si
cette équation n‟est pas respectée, il faut modifier les dimensions de la pièce
jusqu‟à ce que la contrainte admissible ne soit pas dépassée.

IV.2. Traction Simple ou Traction Pure

IV.2.1. Contrainte en une section droite

N N

𝜍 𝜍
N N

𝑁
En vertu de l‟équilibre, 𝑋𝑖 =0=>N +𝜍 S = 0 => 𝜍 = 𝑆

Pour une poutre droite, si la variation de la section est lente


et continue, à toute section on admet la répartition uniforme des contraintes.
𝑁
=> 𝜍 =
𝑆
Par contre si la variation est brusque, les contraintes sont
plus poussées au droit du changement qu‟ailleurs et valent :
𝜍𝑚𝑎𝑥 = 𝜍 ∙ 𝑘
Avec k le coefficient de concentration de contraintes ; k> 1.
IV.2.2. Contrainte sur une section oblique
Considérons une section d‟une barre coupée par un plan
formant un angle 𝛼avec la perpendiculaire à l‟axe de la barre.

𝑛
𝛼 𝛼

𝑁
𝑆′ ⊖
𝑆
𝜌

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𝛼 est formé par la normale à la section et l‟axe. Soient 𝜌 la


contrainte agissant sur la section oblique S‟ et 𝜍1 celle qui agit sur la section
droite S.
𝑆
On sait que 𝑆 = 𝑆′ cos ∝=> 𝑆 ′ = cos 𝛼
𝑁 𝑁
𝜌= = cos 𝛼
𝑆′ 𝑆
𝑂𝑟 => 𝜌 = 𝜍𝐼 ∙ cos 𝛼
𝑁
𝜍1 =
𝑆

Décomposons la contrainte 𝝆 dans un point de la sectionendeux


composantes 𝝈𝒆𝒕𝝉𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔𝒒𝒖𝒆𝝈 ⊥ 𝑺′ et 𝝉//𝑺′

𝜍 = 𝜌 cos 𝛼 = 𝜍1 cos² 𝛼
𝜍1
𝜏 = 𝜌 sin 𝛼 = 𝜍1 sin 𝛼 ∙ cos 𝛼 = sin 2𝛼
2

𝑛
𝛼
𝜍

Déterminons l‟angle 𝛼 qui correspond aux valeurs maxima


(extrêmes) de 𝜍et 𝑑𝑒𝜏
 pour 𝜍 :𝜍 = 𝜍1 cos² 𝛼avec − 1 ≤ cos 𝛼 ≤ 1
 𝜍𝑚𝑎𝑥 = σ1 ⟹ cos 𝛼 = 1, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝛼 = 𝑘𝜋𝑜ù𝑘 = 0, 1, 2, …

=> Section transversale droite : S‟ = S


𝜋
 𝜍𝑚𝑖𝑛 = 0 => 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = 0, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝛼 = 2𝑘 + 1
2

=> Section longitudinale droite : S‟ = S


σ1
 pour τ: τ = sin 2 α
2
𝜍1 𝜋
 𝜏𝑚𝑎𝑥 = => 𝑠𝑖𝑛 2 𝛼 = 1 2𝛼 = 2 + 2𝑘𝜋, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝛼 = 𝜋/4
2
𝜋
 𝜏𝑚𝑖𝑛 =−𝜍 1 => sin 2 𝛼 = −1 , 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝛼 = − 2
2

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- Cercle de Mohr
Les contraintes 𝜍 et 𝜏 sont représentées sur le cercle de
Mohr. Il s‟agit d‟un cercle de diamètre 𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛
En abscisse on a les contraintes 𝜍 tandis qu‟en ordonnée on
placera les contraintes𝜏.
cercle de Mohr

𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛 cos 𝛼

𝜏𝛼 = 𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛 cos 𝛼 sin 𝛼


𝜍𝑚𝑖𝑛 = 0 ∝
𝜍𝑚𝑎𝑥 = 𝜍1

𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛 cos² 𝛼

𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛

𝝈𝜶 = 𝝈𝒎𝒊𝒏 + 𝛔𝐦𝐢𝐧 − 𝛔𝐦𝐢𝐧 𝒄𝒐𝒔²𝜶


𝟎 𝟎

𝜍𝛼 = 𝜍𝑚𝑎𝑥 cos² 𝛼 = 𝜍1 cos ²𝛼


𝜏𝛼 = 𝜍𝑚𝑎𝑥 − 𝜍𝑚𝑖𝑛 cos 𝛼 sin 𝛼
𝜍𝑚𝑎𝑥 𝜍1
= ∙ sin 2𝛼 = sin 2𝛼
2 2
- Conclusion : Le cercle de Mohr nous permet de suivre la variation des
valeurs des contraintes ainsi que leurs valeurs extrêmes. Les contraintes

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normales agissant sur une section oblique sont toujours inférieures aux
contraintes agissant sur la section droite.
En 45°‟ la valeur de 𝜏 vaut la moitié de la contrainte𝜍1 .
Cette position oblique nous permet donc d‟allonger un
élément tendu surtout si le matériau d‟assemblage a une résistance à la
traction inférieure à celle de l‟élément tendu mais une résistance considérable
au cisaillement.
Lorsqu‟il y a plusieurs plans parallèles à l‟axe qui sont sous
contraintes, on dit que le corps est dans un état simple (ou état plan) de
tensions.
IV.2.3. Déformations
Considérons une barre à section variable soumise à la
traction calculons son allongement.

𝑁 𝑁

𝑑𝑥
𝑙

Isolons l‟élément dx : soumis à la traction, cet élément


s‟allonge de ∆dx.
Comme selon la loi de Hooke :
∆𝑙
𝜀= et 𝜍 = 𝐸. 𝜀
𝑙

=> pour cet élément dx, on a :


∆𝑑𝑥 ∆𝑑𝑥
𝜀= 𝑒𝑡𝜍 = 𝐸
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑁 𝑁 ∆𝑑𝑥𝐸
Or 𝜍 = => =
𝑆 𝑆 𝑑𝑥

𝑁 . 𝑑𝑥
∆𝑑𝑥 =
𝑆𝐸
ℓ ℓ
1 𝑁
∆ℓ = ∆𝑑𝑥 = 𝑑𝑥
0 𝐸 0 𝑆

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𝑁 ℓ
Si N et S sont constants => ∆ℓ = 𝑑𝑥
𝐸𝑆 0

𝑁. ℓ
∆ℓ =
𝐸𝑆

IV.3. Compression Simple

Il y a compression simple quand l‟effort N seul existe et s‟il se


dirige vers la pièce c‟est à dire s‟il tend à faire entrer les sections les unes
dans les autres. Un tel effort N est dit négatif.
La rupture d‟une pièce comprimée sous l‟effort N dépend de
la longueur de la pièce :
 Une barre longue se déforme et se rompt à une force plus petite qu‟une
barre courte. Ce phénomène est le flambement.
 Une pièce est dite courte lorsque sa dimension longitudinale « ℓ » est
inférieure à 10 fois environ sa plus petite dimension transversale « a » c‟est
à dire ℓ ≤ 10.a
 Pour une pièce courte comprimée, tous les phénomènes et formules sont
analogues à ceux vus en traction simple sauf le sens de la déformation.

La déformation est inverse, il s‟agit du raccourcissement


 Les contraintes dans une section droite d‟une pièce courte en compression
sont déterminées (calculées) par :

−𝑁
𝜍=
𝑆
−𝑁
𝑒𝑡l‟équation d‟équarrissage est ≤𝜍
𝑆

Remarque :

Les valeurs numériques de la contrainte admissible sont en


général différentes dans les deux cas (traction et compression) pour les
matériaux sauf l‟acier pour lequel les valeurs numériques sont égales. Il existe
des matériaux qui ont une résistance très faible en traction voir négligeable
mais une forte résistance en compression.
Ex : le béton, la maçonnerie

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𝑁.ℓ
Le raccourcissement est donné par ∆ℓ = avec N= effort de
𝐸.𝑆

compression (négatif)
𝜍 = 𝐸. 𝜀 : Contrainte de compression (négative)

IV.4. Traction (ou Compression) en Deux Directions


𝜍𝑦

𝜍𝑥 𝜍𝑥

𝜍𝑦

𝑢𝑛𝑖𝑡é

Considérons un corps soumis à l‟action des contraintes


normales 𝜍𝑥 et 𝜍𝑦 parallèles aux axes 𝑂𝑋 et𝑂𝑦 . La dimension du corps
perpendiculaire au plan du dessin est égale à l‟unité. Le dessin étant à deux
dimensions on dit que le corps est en état plan de tension et on parle de
l’élasticité plane.

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IV.4.1.Contrainte sur une section oblique.

Coupons notre corps par un plan oblique : nous obtenons un


prisme triangulaire. Considérons son équilibre.

𝜍∝

𝐴1
1. 𝑐𝑜𝑠𝛼

𝜍𝑥 𝑠𝑖𝑛𝛼 ∝ 𝜏∝

x
∝ 𝐴2

𝐵2
𝜍𝑦 𝑠𝑖𝑛𝛼
1. 𝑠𝑖𝑛𝛼

Les résultantes sont :

𝑃𝑜𝑢𝑟 𝜍𝑥 : 𝜍𝑥 cos 𝛼 et
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜍𝑦 : 𝜍𝑦 sin 𝛼
car le côté oblique étant de longueur unité, les surfaces qui limitent
notre prisme sont :
1.cos 𝛼 = cos 𝛼1. sin 𝛼 = sin 𝛼 1.1 = 1
Notre corps étant en équilibre :
-somme des forces parallèles au plan oblique : 𝐹𝑢 = 0
𝐴1 = 𝜍𝑥 cos 𝛼. sin 𝛼
=> 𝜏𝛼  𝐴1+𝐴2 = 0 𝑎𝑣𝑒𝑐
𝐴2 =  y sin 𝛼. cos 𝛼

𝜏𝛼 = 𝐴1 − 𝐴2 𝜏𝛼 = (𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 ) sin 𝛼 cos 𝛼

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𝜍𝑥 − 𝜍𝑦
𝜏𝛼 = sin 2𝛼
2
-Somme des forces normales au plan oblique : 𝐹 ∨ = 0

=> 𝜍𝛼 − 𝐵1 − 𝐵2 =0 où 𝐵1 =𝜍𝑥 cos 𝛼 . cos 𝛼


𝜍𝛼 =𝜍𝑥 cos² 𝛼 + 𝜍𝑦 sin² 𝛼 𝐵2 = 𝜍𝑦 sin 𝛼 . sin 𝛼

𝜍𝛼 = 𝜍𝑥 cos² 𝛼 + 𝜍𝑦 sin² 𝛼

Conclusion : On peut déterminer les contraintes des surfaces obliques à


partir des surfaces droites. Ces contraintes peuvent se
représenter dans le cercle de Mohr en prenant le diamètre
de 𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 .

𝜏𝛼 𝜍𝛼

𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 cos 𝛼
𝜍𝑥 − 𝜍𝑦
𝜏𝛼 = 𝑠𝑖𝑛2𝛼
2


𝜍𝛼
𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 cos² 𝛼

𝜍𝑦 𝜍𝑥 − 𝜍𝑦

𝜍𝑥

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Cas particuliers :

 si𝜍𝑦 =0

=> 𝜍𝛼 = 𝜍𝑥 cos² 𝛼 et 𝜏𝛼 = 𝜍𝑥 sin 𝛼 cos 𝛼


C‟est l‟état linéaire de tension

 Si 𝜍𝑥 = 𝜍𝑦 =±𝜍

=> 𝜍𝛼 =±𝜍 et 𝜏𝛼 = 0
On parle d‟état plan hydrostatique de tension.
Conclusion : il n‟y a pas des contraintes tangentes à aucune
section et les valeurs de contraintes normales sont égales à toutes les
sections. Le cercle de Mohr devient un point à l‟abscisse𝜍
*𝜍𝑥 = −𝜍𝑦 =𝜍
𝜍𝛼 = 𝜍 cos² 𝛼 − sin² 𝛼 = 𝜍 cos² 𝛼
𝜏∝ = 2𝜍 sin ∝. cos ∝
= 𝜍 sin 2 ∝
On constate que :
Pour ∝= 45° et 225° : 𝜍𝛼 =0 et 𝜏𝛼 =𝜍
Pour ∝=135° et 315°:𝜍𝛼 =0 et 𝜏𝛼 =-𝜍
Le corps n‟est soumis qu‟aux contraintes de cisaillement.
On parle du cisaillementpur. −𝜍

𝜏 = −𝜍 𝜏=𝜍

𝜍 𝜍

𝜏 = −𝜍
𝜏=𝜍

−𝜍
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IV.4.2. Déformation

Soit à calculer les déformations unitaires 𝜀𝑥 .et 𝜀𝑦 .


𝜀𝑥 𝑛e dépend pas seulement de 𝜍𝑥 et 𝜀𝑦 pas seulement de 𝜍𝑦
car il y a aussi des déformations transversales qui sont égales à 𝜈fois les
déformations longitudinales.

𝜍𝑥 𝑣𝜍𝑦 1
𝜀𝑥 = − = 𝜍 − 𝜈. 𝜍𝑦
𝐸 𝐸 𝐸 𝑥
𝜍𝑦 𝑣𝜍𝑥 1
𝜀𝑦 = − = 𝜍 − 𝑣. 𝜍𝑥
𝐸 𝐸 𝐸 𝑦

- Cas particuliers
𝜍 −𝑣𝜍𝑥
 𝜍𝑦 =0=> 𝜀𝑥 = 𝐸𝑥 𝑒𝑡𝜀𝑦 = 𝐸

C‟est l‟état linéaire de tension


 𝜍𝑥 = 𝜍𝑦 = ±𝜍

𝜍 𝜍
=> 𝜀𝑥 = 1 − 𝑣 et 𝜀𝑥 =𝐸 1 − 𝑣
𝐸

C‟est l‟état plan hydrostatique de tension.


𝜍
=> 𝜀𝑥 = 𝜀𝑦 = 𝜀=± 𝐸 1 − 𝑣

 𝜍𝑥 = 𝜍𝑦 =𝜍

𝜍
=> 𝜀𝑥 = 𝜀𝑦 =𝐸 1 + 𝑣

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CINQUIEME CHAPITRE : LE CISAILLEMENT

V.1. Définition

On dit qu‟une pièce est soumise à un effort de cisaillement si


les forces extérieures ; réactions d‟appui comprises, situées à gauche de la
section S se réduisent à un effort tranchant T compté positivement suivant
Gy, les forces élastiques qui ont un sens opposé tendant à faire glisser une
section droite par rapport à sa voisine.

𝐺 𝜏𝑑𝑤

A d‟autre terme on parle de cisaillement pur lorsque tous les


éléments de réduction à part l‟effort T sont nuls c‟est à dire N=0, Mt=0, M=0
mais T≠ 0.

II II II

La figure ci-dessus montre que lorsqu‟un solide est appuyé


par deux corps de telle façon que les efforts tranchants le rapprochent l‟un
dM
vers l‟autre, les parties I et II glissent l‟une sur l‟autre. Comme𝑇 = , si M = O,
dx

on a également T=0 : le cisaillement pur est alors presque impossible.


Néanmoins, dans la pratique quelques situations peuvent être retenues,
surtout quand l‟effort tranchant est prépondérant notamment :
-jonction du tirant et de l‟arbalétrier d‟une construction

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-assemblage par boulons ou par rivet des constructions


métalliques.
N.B : Le véritable cisaillement pur se trouve dans la torsion d‟un arbre
circulaire par un couple de torsion.

V.2. Contraintes sur une section droite

Contrairement à la traction pour laquelle les essais


renseignent sur la répartition des contraintes, au cisaillement pur un tel essai
est impossible .C‟est pourquoi on pose tout simplement, qu‟en cisaillement
pur, les contraintes se repartissent aussi uniformément sur la section.
La condition d‟équilibre ( 𝑌𝑖 = 0) donne

 T+ 𝑆 𝜏𝑑𝑠 = 0.

Comme𝜏 est constant, ⇒

 T+𝜏 𝑆 𝑑𝑠 = 0 ; T+𝜏.S=0

T
𝜏=
S

𝜏
S

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V.3. Condition de stabilité

Selon la méthode classique, l‟équation d‟équarrissage


est :𝜏𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜏
Où 𝜏 est la contrainte admissible pour le cisaillement. Selon
les règlements de calcul, suite aux résultats de certaines expériences,𝜏 est
égal au 4/5 la plus petite des valeurs des contraintes admissibles à la traction
ou à la compression.
Pour les matériaux anisotropes tels que les bois, 𝜏est
différente dans le cas ou la section est perpendiculaire ou parallèle aux fibres.

T
T
Cisaillement parallèle aux fibres
𝜏′
T

Cisaillement perpendiculaire aux fibres


𝜏 ′′
T
On constate que 𝜏 ′ ≪ 𝜏 ′′

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V.5. Déformations dues au cisaillement

Considérons un corps soumis aux contraintes de


cisaillement pur et dont le coté vaut l‟unité.

𝑎= 2
𝑕

𝜏 𝜏

𝑏= 2 𝑏 = 2. 1 − 𝜀

𝜏 𝜏

1 1
𝑎 = 2. 1 + 𝜀

∆𝑙
On sait que 𝜀 = => ∆𝑙 = 𝜀 ∙ 𝑙
𝑙

=> 𝑙 finale  𝑙 initiale =∆𝑙


𝑙𝑓 − 𝑙𝑖 = ∆𝑙
𝑙𝑓 = 𝑙𝑖 + 𝜀 ∙ 𝑙𝑖
𝑙𝑓 = 𝑙𝑖(1 + 𝜀)

=> 𝑎𝑎= 2 + 2. 𝜀 = 2 1 + 𝜀 1 , 𝑏 = 2(1 − 𝜀)

𝑎 𝑏 1
𝑕= ²+ ²= 𝑎² + 𝑏²
2 2 2

1
h=2 2(1 + 𝜀) ² + 2(1 − 𝜀) ²

𝑕= (1 + 𝜀 2 )

Or 𝜀 << 1 => 𝜀²est négligeable


=> 𝑕 = 1

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Conclusion : Le cisaillement pur n‟entraîne pas des déformations linéaires.


Considérons en plus le losange ci-dessous de côte unité et
calculons la diagonale a et la déformation angulaire 𝛾.

∝ ∝

𝑒
tan 𝛾 = 1 ⇒𝑒 = tan 𝛾 , 𝛾 <<< 1 ⇒ tan 𝛾 = 𝛾

𝛾=𝑒
𝑎= 12 + 1 + 𝛾 2 = 12 + 12 + 2𝛾 + 𝛾 2 = 2 + 2𝛾 + 𝛾 2

2 1+𝛾 2
1 = (2) ⇒
2 1+𝜀 = 2(1 + 𝛾)

1+𝜀 = 1 + 𝛾 ⇒ 1 + 2𝜀 + 𝜀² = 1 + 𝛾
⇒ 𝛾 = 2𝜀

Dans un des cas particuliers, on a vu que :

𝜍 En posant
𝜀= 1+𝜈
𝐸
𝐸
𝜍=𝜏 𝐺=
2(1 + 𝜈)
𝜍
𝛾 =2∙ (1 + 𝜈) 𝜏 =𝐺∙𝛾
𝐸
𝐸 G=module de coulomb ou module de cisaillement ou
𝜏= ∙𝛾
2(1 + 𝜈) encore
coefficient d‟élasticité transversal

Relation entre G et E

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𝐸
𝐺=
2(1 + 𝜈)
1 1
Comme 0≤ 𝜈 ≤ 0,5 ⇒ 3 𝐸 ≤ 𝐺 ≤ 2 𝐸

L‟unité de G est le daN/Cm²


𝜏 = 𝛾 ∙ 𝐺 <=> 𝜍 = 𝐸
𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙 𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

Conclusion : la déformation due au cisaillement pur change


les angles du corps mais ne change pas les longueurs de ses côtés.
La déformation angulaire γ 𝛾
est proportionnelle à la contrainte
de cisaillement.

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SIXIEME CHAPITRE : LA FLEXION

- On dit qu‟une pièce est soumise à un effort de flexion


lorsqu‟ ‟au droit d‟une section droite, les éléments de réduction comportent un
moment fléchissant M.
-Si tous les éléments de réduction, sauf le moment M, sont
nuls, on dit que la pièce travaille en flexionpure ou flexioncirculaire.
-Si seul M et T existent, on dit que la pièce travaille en
flexionsimple ou flexionordinaire.
Si au droit de la section considérée, les éléments de
réduction comportent un moment fléchissant, un effort normal et
éventuellement un effort tranchant, on dit que la pièce travaille en
flexioncomposée.
-Nous allons étudier la flexion dans le domaine élastique
ainsi que dans le domaine plastique et seront seulement traités, les barres à
axe droit dont la section est constante et dont la dimension longitudinale est
beaucoup plus grande que les dimensions transversales
Enfin les matériaux de la barre seront supposés homogènes
et isotropes.

VI.1. Flexion Pure

Une barre ou une de ses parties travaille en flexion pure


lorsque seul le moment existe c‟est à dire
M≠0, N=T=Mt=0.

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Exemple :

P P
a) b)
M

a b a

0 T
+
0 - -
M +
+ + + + T=0
+ +

+ +
Flexion pure +
+
+
Flexion pure

VI.1.1. Flexion pure dans le domaine élastique

VI.1.1.1. Flexion droite

a) Section symétrique
Considérons une barre dont la section transversale a un axe
de symétrie et le moment fléchissant agit dans le plan de symétrie de la barre.

M M

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M M

Avant déformation :
a c
𝑎𝑐=𝑒𝑓=𝑏𝑑
e f

b d

Après déformation :
a’ 𝑎′ 𝑐 ′ < 𝑎𝑐
c’
e’ 𝑒 ′ 𝑓 ′ = 𝑒𝑓
f’ 𝑏 ′ 𝑑 ′ > 𝑏𝑑
b’
d’
Traçons des lignes droites parallèles et perpendiculaires à
l‟axe de la barre droite et soumettons-la à la flexion pure.
- -les lignes parallèles se déforment mais restent perpendiculaires aux
lignes transversales même après la déformation.
- les lignes transversales restent droites même après déformation de la
barre toute fois elles ne sont plus parallèles mais forment des angles
entre elles. Ce qui correspond bien à l‟hypothèse de NAVIER : « Au cours
de la déformation d’une pièce, une section droite reste plane, identique à
elle –même et normale à la fibre moyenne déformée».
- sur les sections il n‟y a pas des contraintes de cisaillement car s‟il y en
avait le rectangle devait changer.
- les fibres parallèles à l‟axe se déforment, ce que leurs longueurs
changent : il y a donc présence des contraintes normales.
- les fibres du plan moyen dont fait partie la fibre moyenne n‟ont pas
changé, on les appelle de « fibres neutres ».

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- le plan défini par les déformations longitudinales et le plan original de la


section droite s‟entrecoupent dans une ligne droite appelée « axe neutre »
Soit y la distance des points de la section à l‟axe neutre. La
déformation longitudinale𝜀𝑦 = 𝐶. 𝑦 (1); c = coefficient de proportionnalité.
Comme y varie ⇒ 𝜀 = 𝐶. 𝑦𝑐𝑦
𝜍
𝜍
Or selon HOOKE:𝜀 = 𝐸𝐸 (2)
𝜍
𝜍
𝐸 𝜍
1 = (2) => = 𝐶. 𝑦
𝐸𝐸
𝜍 = 𝐸. 𝐶. 𝑦

C et E étant constants, 𝜍 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 ∙ 𝑦


D‟où :
𝜍
= 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑦

b) Conclusion
- les contraintes normales agissant sur les sections droites sont
proportionnelles à la distance y mesurée à partir de l‟axe neutre.
Le long de l‟axe neutre (y=0); la valeur de la contrainte est nulle.
A coté de l‟axe neutre dans la zone tendue, il y a des
contraintes de traction, à l‟autre côte dans la zone comprimée il y a des
contraintes de compression.
Les contraintes normales qui changent la longueur des fibres
montrent une répartition qui suit le plan et elles se repartissent elles aussi
suivant un plan.

𝜀 𝜍
y

Axe neutre

Zone tendue
Après déformation

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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

Avant déformation
c) contraintes normales
Pour déterminer la grandeur des contraintes normales,
considérons l‟équilibre d‟une partie de la poutre fléchie :

𝑎 𝑃 𝑃 𝑎

ds

𝜍
dy y

Soit dans la surface élémentaire d‟une bande de la section et


y la distance de son centre de gravité à l‟axe neutre .On sait qu‟il y a équilibre
lorsque 𝑋 = 0, 𝑀 = 0 𝑒𝑡 𝑁=0
𝑌 = 0 => 𝑃 − 𝑃 = 0 vérifié

𝑋 = 0 car il n‟y a pas des forces horizontales


⇒ voir l‟équation des forces intérieures :𝑁 = 𝜍 ∙ 𝑆
⇒𝜍∙𝑆 =0

𝜍 ∙ 𝑑𝑠 = 0

Multiplions et divisons par y


𝜍∙𝑦
𝑑𝑠 = 0
𝑦
Or d‟après l‟hypothèse de Navier-Bernoulli
𝜍
𝑒𝑠𝑡𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝑦
𝜍
⇒ 𝑦 𝑑𝑠 = 0
𝑦
D‟où :

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𝑦 𝑑𝑠 = 0 (1)

L‟expression (1) représenté le moment statique de la surface


de la section par rapport à l‟axe neutre. Elle est nulle quand y=0 c.à.d. quand
l‟axe neutre passe par le centre de gravité.
Conclusion : dans le cas de la flexion pure, l‟axe neutre passe
par le centre de gravité de la section droite.

𝑀=0

Les forces extérieures forment un couple de forces, et les


forces intérieures n‟ont pas de composantes horizontales. Le moment des

forces intérieures agissant sur la surface 𝑑𝑠 vaut y. .ds et le moment total
sur la surface S est

𝑦 𝜍 𝑑𝑠

D‟où l‟équation :

𝑀+ 𝑦𝜍𝑑𝑠 = 0

𝑦𝜍𝑑𝑠 = −𝑀

Avec : M le moment des forces extérieures par rapport au centre de gravité de


la section droite. C‟est le moment fléchissant. Multiplions et divisions le
premier membre par y.
𝜍
𝑦 2 𝑑𝑠 = −𝑀
𝑦
𝜍
𝑦²𝑑𝑠 = −𝑀
𝑦
Or l‟expression intégrale est le moment d‟inertie de la surface
de la section droite par rapport à l‟axe neutre .Il est calculé par rapport à l‟axe
perpendiculaire au plan.de la section
𝜍
⇒ ∙ 𝐼𝑧 = −𝑀
𝑦
D‟où :
𝑀
𝜍=− ∙𝑦
𝐼𝑧
C‟est la formule de NAVIER.
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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

Quant aux signes on a :


- Si 𝑀 > 0 et 𝑦 > 0la contrainte est négative σ est sur la
partie au-dessus : c‟est la compression.
-Si 𝑀 > 0et 𝑦 < 0 c‟est à dire au dessous de l‟axe neutre,𝜍𝜍> 0
et la partie inferieure est tendue.
Dans le cas d‟un moment négatif, c‟est l‟inverse

 Contrainte maximum

Comme les contraintes varient linéairement avec la distance


y, elles sont alors maxima aux extrémités
𝑀 𝑀
𝜍1 = − ∙ 𝑉1 𝑒𝑡𝜍2 = − ∙ 𝑉2
𝐼𝑧 𝐼𝑧
Avec V1, et 𝑉2 les distances des fibres extrêmes à l‟axe neutre.
La valeur maximum absolue de la contrainte est :
𝑀
𝜍𝑚𝑎𝑥 = ∙𝑉
𝐼𝑧 𝑚𝑎𝑥
Dans le cas des sections symétriques par rapport à l‟axe
neutre, 𝑉1 = 𝑉2 = 𝑉𝑚𝑎𝑥
𝜍1 = 𝜍2 = 𝜍𝑚𝑎 𝑥
Par transformation de la formule de Navier, on a
𝑀
𝜍=− ∙𝑦
𝐼𝑧
𝑀
=− 𝐼𝑧
𝑦
𝐼𝑧
L‟expression est appelé moment résistant ou module de
𝑦

flexion. On le note W.
𝑀
𝜍=
𝑊
L‟unité du moment résistant est la puissance 3ème de l‟unité
de longueur .Par ex :𝑚3 , 𝑐𝑚3 , 𝑚𝑚3 .

 Forme économique des sections soumises à la flexion.

Le but est de former des sections de poutres fléchies de telle


sorte qu‟avec une moindre quantité de matériaux, elle supporte un moment

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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

maximal possible. Ainsi tous les éléments ds de la section supportent une


partie infiniment petite dM de moment élémentaire c.à.d. dM   .ds. y
Avec σ=contrainte dans ds
y= distance de ds à l‟axe neutre.

ds

dM   .ds. y
⇒ dM  C.E. y .ds
2
  C.E. y
⇒ le moment dM appartenant à la surface ds est proportionnel au carré de sa
distance à l‟axe neutre. Alors la hauteur sera plus grande que la base. 𝑦 2 veut
dire qu‟il faut avoir une distance trop grande. c.à.d. en choisissant la surface
de la section, il faut donc que la plus grande partie de l‟élément soit le plus
loin possible de l‟axe neutre. Ainsi les sections carrées sont défavorisées au
profit des sections rectangulaires dont h>b.
Pour le bois et le béton armé, la section est rectangulaire.
Néanmoins, pour éviter le danger de déversement, il faut que
hmax soit environ égal à 2b ou 3b.
Dans le cas de poutres en acier fléchies, on adopte la forme
standardisée des poutres « I » (IPE ou IPN) et appelée encore « double T ».
Quand les charges à supporter sont très importantes,
l‟ingénieur peut lui-même former des sections au moyen de tôles et des
cornières

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VI.1.1.2. Flexion déviée

On parle de la flexion déviée quand le plan du moment n‟est


perpendiculaire à aucun axe principal. La flexion déviée est encore appelée
flexion gauche.
Le cas de flexion déviée peut être considéré comme la
composition de deux cas de flexion droite. On peut décomposer le couple des
forces agissant sur la section en deux couples perpendiculaires aux axes
principaux.
Plan de 𝑀1


Plan de 𝑀

𝑑1 𝑃

𝑑2 Plan de 𝑀2

𝑎𝑥𝑒 1
𝑎𝑥𝑒 2

𝑀1 𝑎𝑥𝑒 1
𝑀2

𝑎𝑥𝑒 2

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On peut montrer encore mieux la décomposition par les


vecteursdemoments.
𝑀1
𝑎𝑥𝑒 1

𝑎𝑥𝑒 2
𝑀2
𝛼 étant l‟angle de déviation du plan du moment et des axes
principaux, les contraintes dans un point quelconque P sont données par :
𝑀1
-De la part de𝑀1 : 𝜍1 = ± 𝑑
𝐼1 2
𝑀2
-de la part de𝑀2 : 𝜍2 = ± 𝑑1
𝐼2

Dans les cas plus fréquents nous avons des sections symétriques

𝑦
𝑦

𝑧
𝑧
𝑀𝑧

𝑦 𝑦

𝑀𝑧
𝑥 𝑧
𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑀𝑦
𝑀𝑦
𝑀𝑧 𝑀𝑦
𝑀𝑦𝜍 = − 𝑦+ 𝑧
𝐼𝑧 𝐼𝑦

𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒 𝑀𝑧

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Or 𝑴𝒛 = 𝑴𝒄𝒐𝒔𝜶𝒆𝒕𝑴𝒚 = 𝑴𝒔𝒊𝒏𝜶

𝑀𝑐𝑜𝑠 𝛼 𝑀 𝑠𝑖𝑛 𝛼
𝜍=− 𝑦+ .𝑧
𝐼𝑧 𝐼𝑦

𝑦
𝑦


+ −
𝑧
𝑧
+

Position de l’axe neutre


L‟axe neutre forme un angle aigu avec la trace du plan de
moment sur la section. cet angle peut être déterminé du fait que le long de
l‟axe neutre la valeur de la contrainte est égale à zone.
−𝐼𝑧 𝑀𝑦
⇒𝑦= . .𝑧
𝑀𝑧 𝐼𝑦

L‟axe neutre passe par le C.G.


−𝐼 𝑀𝑌
Si on pose m= 𝑀 𝑧 .
𝑧 𝐼𝑦

⇒ 𝑦 = 𝑚. 𝑧où m = la pente = tg α
𝐼𝑧 𝑀𝑦
⇒ 𝑡𝑔𝛼 = − .
𝑀𝑧 𝐼𝑦
Cette tg est toujours négative car 𝑀𝑧 et 𝑀𝑦 sont toujours de

signes opposés
D‟où l‟axe neutre passe par les autres quadrants que le tracé
du plan de moment.

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𝑦

+ −

Trace du plan de moment + 𝑎𝑥𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒

En déterminant les contraintes dans les coins de la section,


on détermine aisément l‟axe neutre par graphique
𝜍1
𝑦

2 1

𝜍2
𝑥

𝑎𝑥𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒

VI.2. Flexion Simple

Il y a flexion simple quand sur une section N=Mt=0 tandis que T≠ 0 et M≠


0.On l‟appelle encore flexion ordinaire car à côte du moment fléchissant agit
presque toujours l‟effort tranchant.

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Ex :

P P

a b a

+ +
- -

+ + + + +
Flexion Flexion
simple Flexion pure simple

-la présence de l‟effort tranchant sur une section


transversale implique des contraintes de cisaillement.
Alors par réciprocité du cisaillement, il y a aussi des
contraintes de cisaillement sur les sections longitudinales .Cette présence de
contraintes de cisaillement, change les lignes longitudinales et transversales
tracées sur la poutre d‟essai, elles ne restent plus perpendiculaires, l‟une à
l‟autre car les contraintes de cisaillement modifient les rectangles (leur
forme) :les sections planes ne restent plus planes après la déformation.
-comme les contraintes de cisaillement changent leur valeur
le long de la hauteur de la section, la variation de l‟angle change aussi c.à.d.
les sections planes ne restent plus planes après déformation. Normalement
les contraintes normales ne peuvent pas être calculées car l‟hypothèse de
Navier–Bernoulli n‟est pas valable en flexion ordinaire mais les expériences
ont montré que pour les poutres dont la longueur est plus grande que 5fois sa
hauteur, la déviation du plan est négligeable et la valeur de la contrainte
normale calculée ne diffère que d‟environ 1% de la valeur exacte.
Donc les contraintes normales peuvent être calculées aussi
de la même manière que dans le cas de la flexion pure.

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VI.2.1. Contraintes normales

a) Flexion droite
𝑀𝑧
-domaine élastique :𝜍 = − .𝑦
𝐼𝑧

-domaine plastique : même procédé que précédemment


𝑀𝑧 𝑀𝑦
b) Flexion déviée : 𝜍 = .𝑦 + .𝑧
𝐼𝑧 𝐼𝑦

VI.2.2. Contrainte de cisaillement dans les barres aux


sections symétriques

VI.2.2.1.Contraintes de cisaillement dans le domaine élastique


a) Cisaillement sur les sections longitudinales
Considérons une poutre chargé par des charges quelconques
et découpons en par deux plans verticaux et un plan horizontal une partie
𝑑𝑥
élémentaire :

𝑑𝐸
𝐻1 𝐻2

𝑑𝑥

T T

𝑇 + 𝑑𝑇

M
M
M+dM

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G
𝜍1 b
𝜍2 y
𝐻1 𝐻2

𝑑𝑥

b=largeur de la poutre au niveau de glissement, dE=effort


tranchant,
𝐻1 𝑒𝑡 𝐻2 des efforts normaux.
Comme la partie élémentaire doit être en équilibre
-−𝐻1 − 𝑑𝐸 + 𝐻2 = 0
avec 𝐻1 = 𝜍1 𝑑𝑠 , 𝐻2 = 𝜍2 ds.
dE= 𝜏. 𝑏. 𝑑𝑥
𝑀𝑦 𝑀 + 𝑑𝑀
=> − 𝜏. 𝑏. 𝑑𝑥 + 𝑦 𝑑𝑠 = 0
𝐼𝑧 𝐼𝑧
𝑑𝑀
-=> −𝜏. 𝑏. 𝑑𝑥 + . 𝑦. 𝑑𝑠 = 0
𝐼𝑧

𝑑𝑀
𝜏. 𝑏. 𝑑𝑥 = 𝑦𝑑𝑠
𝐼𝑧
𝑑𝑀
Or 𝑑𝑥 = 𝑇 (𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡𝑡𝑟𝑎𝑛𝑐𝑕𝑎𝑛𝑡)

𝑦𝑑𝑠 = 𝑆𝑧 (Moment statique)


𝑇. 𝑆𝑧=>
𝜏=
𝑑. 𝐼𝑧

Avec T=effort tranchant dans la section considérée


Sz=moment statique ( par rapport à l‟axe) de la partie de la
section transversale au dessus ou au-dessous du plan de glissement .
d=largeur de la section transversale à la hauteur du plan de
glissement.
Iz=moment d‟inertie de la surface entière de la section
transversale par rapport à l‟axe neutre.

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b) Cisaillement sur les sections transversales

Nous allons exploiter le théorème de réciprocité de


cisaillement selon lequel, la contrainte de cisaillement sur une section
transversale et la même que pour la section longitudinale.
𝑇. 𝑆𝑧
⇒𝜏=
𝑑. 𝐼𝑧

𝜏
𝜏

c) Valeurs extrêmes des contraintes de cisaillement.


𝑇.𝑆𝑧
D‟après la formule 𝜏 = , nous voyons que 𝜏=0 aux fibres extrêmes car
𝑏.𝐼𝑧
Sz=0
𝑇 𝑆𝑧
étant constant pour chaque section, 𝜏 dépend de la valeur de
𝐼𝑧 𝑑

Si la largeur d est constante, ou si elle diminue vers l‟axe


neutre,𝜏𝑚𝑎𝑥 sera le long de l‟axe neutre.

𝜏=0 𝜏=0

𝜏𝑚𝑎𝑥 𝜏𝑚𝑎𝑥

𝜏=0 𝜏=0

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c) Contrainte de cisaillement des différentes sections


-section rectangulaire

𝑕 2
𝑘
𝑦
𝑕

𝑕 2

Calculons 𝜏au niveau de la distance y de l‟axe neutre


𝑇. 𝑆𝑧
𝜏=
𝑑. 𝐼𝑧
𝑕
Avec d=b et 𝑆𝑧 = 𝑆. 𝑘.où 𝑆 = − 𝑦 .𝑏
2

𝑕 𝑦
𝑘= +
4 2
𝑕 𝑕 𝑦
=> 𝑆𝑧 = − 𝑦 . 𝑏. +
2 4 2
𝑕 𝑕 𝑏
= −𝑦 . +𝑦 .
2 2 2
𝑏 𝑕²
= − 𝑦²
2 4
𝑏𝑕3
𝐼𝑥 =
12
𝑏 𝑕²
𝑇 −𝑦²
2 4
D‟où 𝜏 = 𝑏.𝑕 3
𝑏.
12

6𝑇 𝑕²
𝜏= − 𝑦²
𝑏𝑕3 4
On constate que 𝜏 est une équation du second degré en y.
Déterminons 𝜏𝑚𝑎𝑥
𝑑𝜏 6𝑇 12𝑇
= 3 . 2𝑦 = 3 𝑦
𝑑𝑦 𝑏𝑕 𝑏𝑕

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𝑑𝜏
= 0 ⇒ 𝜏 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑎𝑥.
𝑑𝑦
𝑑𝜏
= 0𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑦 = 0
𝑑𝑦
=> 𝜏 𝑒𝑠𝑡 max. à 𝑦 = 0 𝑐à𝑑 𝑎𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑕𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 .
6𝑇 𝑕² 3. 𝑇
3
−0 =
𝑏𝑕 4 2𝑏𝑕
𝑇
Si on appelle la contrainte tangentielle moyenne 𝜏𝑚𝑜𝑦 ,alors
𝑏𝑕

𝜏𝑚𝑎𝑥 = 1,5𝜏𝑚𝑜𝑦
Diagramme

G
𝜏𝑚𝑎𝑥

Section triangulaire

2
h-y 2
3 h
3
𝑕
𝑑
𝑦
𝐺

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Pour section longitudinales :


𝑇. 𝑆𝑧
𝜏=
𝑑. 𝐼𝑧

-pour les sections transversales, les contraintes n‟étant pas


verticales, on calcule leurs composantes verticales
𝑇. 𝑆𝑧
𝜏=
𝑑. 𝐼𝑧
Après démonstration, on trouve :
4𝑇
𝜏𝑣 = −9𝑦² + 3𝑕𝑦 + 2𝑕²
3𝑏𝑕3
C‟est une parabole
Donc, le maximum se trouve au milieu de la hauteur.
𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 1,5
𝑆
= 1,5𝜏𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒
-section circulaire

R
y

GG

4 𝑇 𝑅² − 𝑦²
𝜏= .
3 𝜋𝑅² 𝑅²
𝜏 est max pour y=0
4 𝑇
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
3 𝜋𝑅²
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4
𝜏𝑚𝑎𝑥 = 𝜏
3 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒

VI.2.2.2 Condition stabilité


En flexion ordinaire, la stabilité sera vérifiée si les équations
d‟équarrissage correspondantes sont satisfaites. Il s‟agit de l‟équation
d‟équarrissage de la contrainte normale ainsi que celle de la contrainte de
cisaillement.
𝜍max ≤ 𝜍 et 𝜏max ≤𝜏
Il faut savoir qu‟en général, 𝜍𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑡 𝜏𝑚𝑎𝑥 ne se trouvent pas
dans la même section surtout pas dans le même point de la section.

 L’état plan de tension


a) Contraintes principales

Après les contraintes normales et les contraintes de


cisaillement agissant sur les plans perpendiculaires et obliques, étudions le
cas général de l‟état plan de tension. Considérons l‟état d‟équilibre d‟un
élément prismatique d‟une pièce de largeur unitaire soumis dans le plan 𝑥𝑜𝑥 à
de contraintes de cisaillement :
Surface de la section au dessus =1x1=1
Surface facette verticale=1x1cos∝= cos ∝
Surface facette horizontale =1x1sin∝= sin ∝
𝑦
𝑢

𝜍𝑢
𝜏𝑥𝑦 cos 𝛼

𝛼
𝜍𝑥 cos 𝛼
𝜏𝑢𝑣

𝑥
𝜏𝑦𝑥 𝑠𝑖𝑛𝛼

𝜍𝑦 𝑠𝑖𝑛𝛼

Equation d‟équilibre
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1) 𝐹𝑢 = 0
1. 𝜍𝑢 − 𝜍𝑥 . cos 𝛼 . cos 𝛼 − 𝜍𝑦 . sin 𝛼 . sin 𝛼 + 𝜏𝑥𝑦 sin 𝛼 cos 𝛼
+ 𝜏𝑦𝑥 cos 𝛼 sin 𝛼 = 0
D‟après le principe de la réciprocité de cisaillement :
𝜏𝑥𝑦 = 𝜏𝑦𝑥
D‟où 𝜍𝑢 = 𝜍𝑥 𝑐𝑜𝑠²𝑎 + 𝜍𝑦 𝑠𝑖𝑛²𝛼 − 2𝜏𝑥𝑦 sin 𝛼 cos 𝛼 1 .

𝜍𝑣
𝑣
𝜏𝑣𝑢

𝜍𝑥 sin 𝛼

𝛼 𝜏𝑥𝑦 sin 𝛼

𝜏𝑦𝑥 cos 𝛼

𝜍𝑦 cos 𝛼

Surface de la section au-dessous :1×1=1


Surf facette verticale : 1 × 1 sin 𝛼 = sin 𝛼
Surf facette horizontale : 1 × 1 × cos 𝛼 = cos 𝛼
Equation d‟équilibre : 𝐹𝑉 = 0
1. 𝜍𝑣 − 𝜍𝑥 sin α sin α − σy cos α cos α+τxy sin α cos α − τyx sin α cos α = 0
Compte tenu de la réciprocité du cisaillement, on a:
𝜍𝑣 = 𝜍𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝛼 − 𝜍𝑦 𝑐𝑜𝑠²𝑎 + 2𝜏𝑦𝑥 sin α cos 𝛼 (2)

2𝑒 équation d‟équilibre : En projetant les forces de la figure (1)


sur OV, on trouve : 𝐹𝑉 = 0
−𝜏𝑢𝑣 . 1 + 𝜍𝑥 sin 𝛼 cos 𝛼 − 𝜍𝑦 sin 𝛼 cos α − 𝜏𝑦𝑥 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝜏𝑦𝑥 𝑠𝑖𝑛²𝛼 = 0
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Partant du principe de réciprocité de cisaillement, on a :


𝜏𝑢𝑣 = 𝜏𝑢𝑣 = 𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 𝑠𝑖𝑛𝛼 cos 𝛼 + 𝜏𝑥𝑦 𝑐𝑜𝑠²𝛼 − 𝑠𝑖𝑛²𝛼
En usant des relations trigonométriques,
1 + cos 2𝛼 1 − cos 2𝛼
𝑐𝑜𝑠 2 ∝= 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛2 =
2 2
𝑒𝑡 2 sin 𝛼 . cos 𝛼 = sin 2𝛼 , 𝑜𝑛 𝑎:
𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 𝜍𝑥−𝜍𝑦
𝜍𝑢 = + . cos 2𝛼 − 𝜏𝑦𝑥 𝑠𝑖𝑛2𝛼,
2 2
𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 𝜍𝑥 − 𝜍𝑦
𝜍𝑦 = − 𝑐𝑜𝑠2 ∝ −𝜏𝑥𝑦 sin 2𝛼
2 2
𝜍𝑥 − 𝜍𝑦
𝜏𝑢𝑣 = . 𝑠𝑖𝑛2𝛼 + 𝜏𝑥𝑦 𝑐𝑜𝑠2𝛼
2
Cherchons l‟angle 𝛼 pour lequel les contraintes
𝜍𝑢 𝑒𝑡 𝜍𝑣 prennent des valeurs extrêmes, qui s‟appellent les contraintes
principales.
𝑑𝜍𝑢 −2𝜏𝑦𝑥
= 0 => 𝑡𝑔2𝛼 =
𝑑𝛼 𝜍𝑥 − 𝜍𝑥
En exprimant cos2𝛼 et sin2𝛼 en fonction de tg2𝛼 on trouve
les contraintes principales suivantes
𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 1
𝜍𝑢 = + (𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 )² + 4𝜏²𝑥𝑦 = 𝜍𝐼
2 2
𝜍𝑥 + 𝜍𝑦 1
𝜍𝑉 = − 𝜍𝑥 − 𝜍𝑦 ² + 𝜏²𝑥𝑦 = 𝜍𝐼𝐼
2 2
Les contraintes peuvent se représenter dans le cercle de
Mohr.
L’état plan de tension dans le cas d’une poutre fléchie
Dans le cas d‟une poutre droite soumise à une flexion
ordinaire, il n‟existe que des contraintes 𝜍𝑥 ; 𝜍𝑦 é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒.
Donc 𝜍𝑦 = 0 et les contraintes principales deviennent.
𝜍𝑥 1
𝜍1 = + 𝜍 2 + 4𝜏²𝑥𝑦
2 2 𝑥
𝜍𝑥 1
𝜍𝐼𝐼 = − 𝜍 2 + 4𝜏²𝑥𝑦
2 2 𝑥
2𝜏𝑥𝑦
tan 2𝛼 = −
𝜍𝑥

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VI.3.Flexion Composée

Il y a flexion composée lorsque sur une section de la


structure agissent un effort normal N, un moment fléchissant M et
éventuellement un effort tranchant T.
𝑀𝑡 = 0, 𝑀 ≠ 0, 𝑁 ≠ 0, 𝑇 = 0 𝑜𝑢 𝑇 ≠ 0.

𝑃
Exemple : 𝑃
𝛼 𝛼

𝑇
− −

𝑀
+ + + +
𝑃𝐹𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑠é𝑒

N + +

M −

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Considérons une section droite sur la quelle agissent N et M.

𝑀
𝐺 𝐺 𝑁 𝐺
𝑒
𝐶 𝑁

(𝑎) (𝑏)

En statique appliquée, on sait que la composition d‟un


couple et d‟une force donne une résultante qui est une force de même module
et même sens que la force donnée mais de point d‟application différent.
A ce qui nous concerne, nous voyons que la résultante est
𝑀
une force N agissant à la distance e= 𝑁 à partir du centre de gravité. Dans,il

s‟agit d‟un système déjà réduit (a), les deux éléments de réduction M et N
peuvent être remplacés par une seule force agissant à une distance « e »du
centre de gravite de la section (b). C‟est pourquoi la flexion composée est aussi
appelée traction ou compression excentrées selon qu‟il s‟agit d‟un effort
normal de traction ou de compression. Le point d‟application « c » de la force N
est appelé « centre de poussée » ou encore de passage de la force extérieure.

VI.3.1. Flexion composée dans le domaine élastique

VI.3.1.1. Flexion composée droite


On parle de la flexion composée droite lorsqu‟ une structure
est soumise à l‟effet d‟un effort normal et d‟une flexion droite.
a) Contrainte.

-contrainte de cisaillement
S‟il y a présence de l‟effort tranchant, la contrainte de
𝑇.𝑆𝑧
cisaillement est donnée par la formule :𝜏 = 𝑑.𝐼𝑧

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- Contrainte normale
La contrainte normale est calculée par la superposition des
contraintes dues à l‟effort normal et au moment fléchissant.
𝑁
De l‟effort N : 𝜍 = ± 𝑆
𝑀
Du moment fléchissant ; 𝜍 = ± 𝐼𝑧𝑧 𝑦.D‟où 𝜍 = 𝜍1 + 𝜍2
𝑁 𝑀
𝜍=± ± .𝑦
𝑆 𝐼𝑧
𝑀 𝑁 𝑁.𝑒
Si on pose e=± 𝑁 => 𝜍 = ± 𝑆 ± .𝑦
𝐼𝑧

b) Diagramme des contraintes


- Contrainte de cisaillement : le diagramme des contraintes
de cisaillement est tracé de la même façon qu‟en flexion
ordinaire.
- Contraintes normales :
𝑀 𝑁 𝑀
𝑦 +𝐼 y
𝑁/𝑆 𝐼𝑧 𝑆 𝑧

M
𝐺

Ce diagramme est un cas parmi tant d‟autres, on peut tracer


d‟autre en envisageant différentes intensités de contraintes.

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C) position de l’axe neutre


On sait que l‟axe neutre passe au point où la contrainte
normale est nulle. En considérant les différents diagrammes ci-dessus, on
constate que :
 L‟axe neutre ne passe pas par le centre de gravité.
 l‟axe neutre passe aux différents points selon différents cas, il peut même
passer à l‟extérieur de la section. Pour ce dernier cas la section est soit
totalement tendue, soit totalement comprimée.
Détermination de la position de l’axe neutre :

Appelons y la distance entre le centre de gravité et l‟axe neutre, en


remplaçant y de la formule de la contrainte normale par 𝑦0 on doit avoir
une valeur nulle,

𝑁 𝑀𝑧 𝑁 𝑀𝑧
𝜍=± ± 𝑦 => ± ± 𝑦 =0
𝑆 𝐼𝑧 𝑆 𝐼𝑧 0
𝑁 𝑀𝑧 𝑁 𝐼
Ex :− 𝑆 − 𝑦0 = 0 => 𝑦0 = − 𝑆 ∙ 𝑀𝑧
𝐼𝑧 𝑧

𝑀𝑧 1 𝐼𝑧
Comme 𝑒 = => 𝑦0 = − 𝑒 ∙
𝑁 𝑆
𝐼𝑧 𝒊𝟐
Or = 𝑖𝑧2 (avec𝑖𝑧 le rayon de giration) ⟹ 𝒚𝟎 = − 𝒆𝒛
𝑆

Le signe négatif montre que l‟axe neutre et le centre de


poussé sont situés départ et d‟autre du centre de gravite de la section .Ainsi
connaissant la position du centre de poussée, on détermine celle de l‟axe
𝒊𝟐𝒛
neutre et vice versa :𝒆 = −
𝒚𝑶

Dans le point qui va suivre, nous verrons que les centres de


poussée qui correspondent aux axes neutres tangents à la section, forment
une figure au tour du centre de gravité, cette figure est appelée noyau
central.

𝐺 N
y
𝑦0
𝑀

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c) Relation graphique entre « e » et « y0 »


Soit G le centre gravité de la section et C le centre de poussée
N. De G on trace 𝑖𝑧, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑖𝑧 = 𝐺𝑃.Relier C à P. De P mener une perpendiculaire à
PC. Cette perpendiculaire rencontre l‟axe des y au point T. De T on trace une
parallèle à l‟axe des z ; cette parallèle est l‟axe neutre correspondant au point
de poussée C.
𝑦

𝑃 𝑖𝑧 𝐺
𝑧
𝑦0
𝑇 𝑎. 𝑛

On peut déterminer les différentes positions de l‟axe neutre


en fonction de celles du centre de poussée, on notera que plus le centre de
poussée se rapproche du centre de gravité, plus l‟axe neutre s‟en éloigne et les
contraintes normales tendent à avoir les mêmes signes. Lorsque le centre de
poussée coïncide avec le centre de gravité, le moment fléchissant devient nul.

VI.3.1.2. Flexion composée déviée


On parle d‟une flexion composée déviée lorsqu‟une section
est soumise à l‟effet d‟un effort normal et d‟une flexion déviée, la contrainte
normale en un point quelconque de la section est calculée par superposition
des contraintes dues à l‟effort normal et aux moments fléchissant considérés
par rapport aux axes principaux.
𝑁 𝑀𝑧 𝑀𝑦
𝜍=± ± 𝑦± .𝑧
𝑆 𝐼𝑧 𝐼𝑦
En posant𝑒𝑥 𝑒𝑡 𝑒𝑦 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛é𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒,
𝑀𝑧 𝑀𝑦
𝑒𝑦 = 𝑒𝑡 𝑒𝑧 = => 𝑀𝑧 = 𝑁. 𝑒𝑦 𝑒𝑡 𝑀𝑦 = 𝑁. 𝑒𝑧
𝑁 𝑁

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𝑁 𝑁 𝑁
𝑧 𝑧
𝑦 𝑧
𝑦 𝑦
𝑀𝑧
𝑀𝑦

𝑦 𝑧
𝑁

a) position de l’axe neutre


𝑁 𝑀𝑧 𝑀𝑦
𝑜𝑛 é𝑐𝑟𝑖𝑡: ± ± 𝑦± 𝑧=0
𝑆 𝐼𝑧 𝐼𝑦
𝑁 𝑁. 𝑒𝑦 𝑁. 𝑒𝑍
± ± 𝑦± 𝑧=0
𝑆 𝐼𝑍 𝐼𝑦
En multipliant les deux membres par S et on a :
𝑒𝑦 𝑒𝑍
±1 ± 𝐼𝑍 . 𝑦 ± 𝐼𝑦 . 𝑧 = 0
𝑆 𝑆

𝐼𝑧 𝐼𝑦
𝑜𝑟 = 𝑖𝑧 ² 𝑒𝑡 = 𝑖𝑦 ²
𝑆 𝑆
𝑒𝑦 𝑒𝑍
⇒ +1 + .𝑦 + .𝑧 = 0
𝑖𝑧 ² 𝑖𝑦 ²
𝑖𝑧2
− 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑧 = 0 ⟹ 𝑦0 =
𝑒𝑦
𝑖𝑦2
− 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑦 = 0 ⟹ 𝑧0 =
𝑒𝑧
𝑦0 et 𝑧0 sont les points d‟intersection de l‟axe neutre avec les axe des z et
des y.

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Diagramme des contraintes normales

𝑦0
𝑧
𝑒𝑦
𝐺

𝑒0 𝑧0

VI.3.1.3. Le noyau central.


a) Définition
Soit une section dont on connait le centre de gravité et les
axes principaux. Considérons les axes neutres qui sont tangents à la section.
Les relations entre les coordonnées du centre de poussée et les points
d‟intersection de l‟axe neutre avec les axes principaux permettent de
déterminer n‟importe quel centre de poussée correspondant à n‟importe quel
axe neutre tangent à la section.

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𝑖𝑦
𝑐𝑧 𝑖𝑦 𝑖𝑧
𝑒𝑦 𝑧
𝐶 𝐶𝑦 𝑎. 𝑛

𝑒𝑧
𝑖𝑧

On a C (𝑒𝑧 , 𝑒𝑦 )

L‟ensemble de tous les centres de poussée, C 1, C2,


C3…….correspondant respectivement aux axes neutres an1, an2, an3,…tangents
à la section définit une ligne brisée fermée qui entoure le centre de gravité et
qu‟on appelle noyau central. Il s‟agit du lieu géométrique des points
d‟application de la résultante ou centres de poussée pour lesquels les
contraintes normales conservent le même signe sur toute la section : si la
résultante de toutes les forces s‟applique dans noyau central les contraintes
normales sur toute la section sont des contraintes de traction ; si cette
résultante est une force de traction ; elles sont des contraintes de
compression si cette résultante comprime la section. Par contre, si la
résultante est appliquée en dehors du noyau central, la section aura une
partie tendue et une autre comprimée.

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𝐶4 𝐶3
𝐺 𝑧
𝑎𝑛3
𝐶1 𝐶2
𝑎𝑛1

𝑎𝑛4

b) Importance

La connaissance du noyau central est très nécessaire surtout


pour les structures qui travaillent entièrement en compression telle que la
maçonnerie. En effet, pour une telle structure, il faut que la résultante de
toutes les forces passe par le noyau central afin que la structure soit
uniquement sollicitée par contraintes de compression car elle travaille mal à
la traction.

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c) Noyau central de quelques sections


𝑖²𝑧 𝑖²𝑦
On utilise les formules 𝑒𝑦 = 𝑒𝑡 𝑒𝑧 =
𝑦𝑜 𝑧𝑜

c.1. Rectangle

𝑦 𝑎𝑛4
𝑎𝑛3
𝑎𝑛1

𝑕
2
𝐺 𝑧

𝑕
2 𝑕 𝑕
2 2 𝑎𝑛2

𝑖𝑧2 𝐼𝑧 𝑕²
𝑒1𝑦 = 𝑎𝑣𝑒𝑐𝑖𝑧2 = = 𝑒 = 𝑕²
𝑦𝑜 𝑆 12 1𝑦
𝑕 𝑕 𝑕 𝑖𝑦2 𝑏 𝑏
𝑦0 = ; 𝑒1𝑦 = ; 𝑒2𝑦 = ; 𝑒3𝑧 = = ; 𝑒4𝑧 =
2 6 6 𝑧0 6 6
On constate que, par rapport à la hauteur (sur la hauteur) le
𝑕 𝑕 𝑕
noyau central s‟étend sur un segment de longueur + 6 = 3 . Comme le noyau
6

central occupe le tiers central on parle de la condition du tiers central. En


considérant un axe neutre tangent au rectangle à un des coins et de direction
quelconque, le centre de poussée correspondant se situe dans le quadrant
opposé à ce coin et sur le segment déterminé par deux de 4 centres de
poussée déterminés précédemment de façon que le noyau central soit un
losange de sommets 𝑒1𝑦 , 𝑒3𝑧 𝑒2𝑦 , 𝑒4𝑧 .

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𝑕
2

𝐶2

𝐶4 𝐶3 z
𝐶5
𝐶1
𝑕
2
𝑏 𝑏
2 2

C.2. Carrée de côté c

En nous référant au rectangle, nous voyons que le noyau


𝑐
central d‟un carrée est un losange carré de diagonale3.

C.3. Section circulaire de rayon R


𝑦

𝐺 𝑧

3 4

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𝑖²𝑧
𝑒1𝑦 =
𝑦𝑜

²
𝐼𝑧 𝜋𝐷4 /64 𝐷² 𝐷
𝑖 𝑧 = = = 𝑦𝑜 =
𝑆 𝜋𝐷2 /4 16 2
𝐷²
16 𝐷 𝑅 𝑅
𝑒1𝑦 = 𝐷 = = 𝑒1 = 𝑒2 = 𝑒3 = 𝑒4 =
8 4 4
2

D‟où le noyau central d‟une section circulaire de rayon R est


𝑅
un cercle de rayon 𝑟 = et concentrique à la section.
4

R/4
R

C.4. Section elliptique de grand axe 2a et de petit axe 2b

Le noyau central est une ellipse de même centre que la


𝑎 𝑏
section mais de grand axe et de petit axe2 .
2

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C.5. Sections en I et en T

𝑦
𝑎𝑛1

𝐶2
𝑕 𝐶4 𝐶3 𝑧
𝐶3

𝑏
𝑎𝑛3 𝑎𝑛4

y an 2

an 5 an 1

C4

C2 x

an 3
C1

an 4

an 5

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C.6.

y
1

2
C4
h C3 z
C2
C1

t
3 b

VI.3.1.4. Condition de stabilité :


Il ya stabilité lorsque 𝝈 𝒎𝒂𝒙 ≤ 𝝈

VI.3.2. Compression excentrée dans le cas où le matériau


n’a pas une résistance à la traction
C‟est le cas des pierres naturelles, des sols, des maçonneries
en brique, en béton non armé….Des constructions constituées de ces
matériaux ne peuvent pas être soumises à une flexion pure, ordinaire ou
composée avec un effort normal de traction (traction excentrée) car dans ce
cas, sur une partie ou sur la totalité de la section agiront des contraintes de
traction aux quelles le matériau ne peut pas résister. Mais elles peuvent être
soumises à la compression simple ou centrée et la compression excentrée.

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VI.3.2.1. Matériau élastique


a) Le centre de poussée est à l’intérieur du noyau central

- Sur la section, il n‟y a que des contraintes de compression.


- l‟équilibre est assuré uniquement par les contraintes de compression.

𝑦
𝑁
𝑒

𝐺 𝑧
𝐶

𝜍1
− 𝜍2

𝑁 𝑀 𝑁 𝑁∙𝑒
𝜍=− ± 𝑧𝜍=− ± ∙𝑧
𝑆 𝐼𝑦 𝑆 𝐼𝑦

b) Le centre de poussée est en dehors du noyau central


mais à l’intérieur de la section
- Dans ce cas ci, le diagramme des contraintes normales comporte les
contraintes de compression 𝜍2 et celles de traction𝜍1 , ce qui n‟est pas
conforme car les matériaux ne résistent pas à la traction. Il faut donc
assurer l‟équilibre uniquement par contraintes de compression.

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𝑁
𝑒

𝐺 𝑐

𝑎𝑥𝑒 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒

+
⊖-
𝑧𝑛
𝑁

𝑑𝑠

𝐺 𝑐

𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒

𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑓𝑖𝑠𝑠𝑢𝑟é𝑒

𝜍𝑚𝑎𝑥
𝑍𝑚𝑎𝑥

On suppose dans ce cas que les contraintes normales ont une


répartition triangulaire. Ainsi au-delà de l‟axe neutre, la structure est
considérée comme inexistante car elle ne peut pas travailler.
1. Calcul des valeurs de contraintes normales et de la position de
l’axe neutre Zn

Considérons les équations d‟équilibre :

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 𝑦 = 0 : vérifiée car il n‟y a pas des forces appliquées dans cette direction.
 𝑥 = 0 ⟹ −𝑁 + 𝜍𝑑𝑠 = 0
 Divisons et multiplions l‟intégrale par z :
𝜍. 𝑧
−𝑁 + 𝑑𝑠 = 0
𝑧
𝜍 𝜍
−𝑁 + 𝑧 𝑥𝑑𝑠 = 0 𝑐𝑎𝑟 est constant.
𝑧

Or 𝑥𝑑𝑠 = 𝑆𝑛; moment statique de la section fictive par rapport à l‟axe neutre
fictive.
𝜍
⟹ −𝑁 + . 𝑆𝑛
𝑧
𝑁
𝜍= .𝑧
𝑆𝑛
𝜍=contrainte à un point quelconque de la section fictive.
z=distance mesurée à partir de l‟axe neutre
N= effort normal de compression, il est toujours négatif
𝑁
D‟où 𝜍𝑚𝑎𝑥 = 𝑆𝑛 . 𝑍𝑚𝑎𝑥 (toujours négative).

𝑁
𝜍𝑚𝑎𝑥 = 𝑧
𝑆𝑛 𝑚𝑎𝑥
* 𝑀(𝑝𝑎𝑟 rapport à l‟axe neutre)= 0.

𝑁. 𝑧𝑛 − 𝑧𝜍𝑑𝑠 = 0

𝜍
𝑁. 𝑧𝑛 − 𝑧²𝑑𝑠 = 0
𝑧
Or 𝑧²𝑑𝑠 = 𝐼𝑛 : moment d‟inertie de la section fictive par rapport à l‟axe
neutre.
𝜍
⟹ 𝑁. 𝑧𝑛 − .𝐼 = 0
𝑧 𝑛

𝑁.𝑍 𝑁.𝐼𝑛
Comme = 𝜍, on a : N.𝑍𝑛 − =0
𝑆𝑛 𝑆𝑛

𝐼
D‟où 𝑍𝑛 = 𝑆𝑛
𝑛

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2) Applications des formules aux différentes sections

- Section rectangulaire
 Calcul de 𝑍𝑛
𝐼𝑛
𝑍𝑛 =
𝑆𝑛
3
𝑏. 𝑍𝑛 + 𝑑
𝐼𝑛 =
3
𝑏. 𝑧𝑛 + 𝑑 ²
𝑆𝑛 =
2
2
⇒ 𝑧𝑛 = 𝑧𝑛 + 𝑑
3
=> 𝑧𝑛 = 2𝑑
𝑁

𝑧𝑛 𝑑

𝐺 𝐶 𝑏

𝜍𝑚𝑎𝑥

𝑧𝑚𝑎𝑥

 Calcul de la contrainte maximum

𝑁
𝜍𝑚𝑎𝑥 = .𝑍
𝑆𝑛 𝑚𝑎𝑥

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𝑍𝑚𝑎𝑥 = 3𝑑
1
𝑆𝑛 = 𝑍 +𝑑 ²
2 𝑛
1
= 𝑏 3𝑑 ²
2
2𝑁
⇒ 𝜍𝑚𝑎𝑥 =
3𝑏. 𝑑
NB : Ces formules sont valables pour toute section dont la section fictive est
rectangulaire car la partie au-delà de l‟axe neutre n‟intervient pas dans
le calcul.
- Section symétrique quelconque

𝑍𝑛 𝑑

𝑑
𝐶

𝜍𝑚𝑎𝑥

 Recherche de la position du centre de poussée en fonction de celle


de l’axe neutre
𝑍𝑚𝑎𝑥 est donné.
𝐼𝑛
Après avoir calculé 𝑍𝑛 par 𝑍𝑛 = 𝑆𝑛

On détermine « d » par :

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𝑑 = 𝑍𝑚𝑎𝑥 − 𝑍𝑛
𝑁
𝜍= .𝑍
𝑆𝑛 𝑚𝑎𝑥
 𝐎𝐧 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 la position du centre de poussée et on demande de trouver
celle de l’axe neutre
Il faut procéder par tâtonnement en supposant
arbitrairement la position de l‟axe neutre afin de calculer In et Sn :
𝐼𝑛
 Si 𝑧𝑛 = 𝑆𝑛 ⇒ la supposition est bonne
𝐼𝑛
 Si 𝑧𝑛 < 𝑆𝑛 ⇒ il faut diminuer a section fictive.
𝐼𝑛
 Si 𝑧𝑛 > 𝑆𝑛 ⇒augmenter la section fictive.

c) Le centre de poussée est en dehors de la section

Pour cette situation, l‟équilibre ne peut pas être assuré sans


les contraintes de traction. Or notre matériau ne résiste pas à la traction.
Donc la stabilité est impossible.

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SEPTIEME CHAPITRE :CALCUL DES DEPLACEMENTS

VII.1. INTRODUCTION

Lorsqu‟on étudie une poutre fléchie ; il ne suffit pas seulement de vérifier


les contraintes admissibles. Mais, il faut aussi vérifier si les
déplacements ne dépassent pas les valeurs admissibles. Les
déplacements sont de deux types :
- Ledéplacement angulaire ou l‟angle de rotation ou encore la pente et
- Ledéplacement transversal ou la flèche ou encore la déflexion.
NB : La détermination desdéplacements permet aussi de trouver les
valeurs des inconnues hyperstatiques.

VII.2. DETERMINATION DES DEPLACEMENTS

VII.2.1. Méthode de la courbe élastique ou de double intégration

a) Equation de la courbe élastique ou équation de la fibre moyenne

Considérons une poutre, droite dont la fibre moyenne est soumise à


l‟action de deux moments égaux et opposés M.

𝐺 𝐺′
𝑦 𝐴 𝐵

𝑑𝑥

𝑀 0 𝑀

𝐺
𝐺’

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Soit un segment AB parallèle à la fibre moyenne et situé à une distance y


de la fibre moyenne. La distance entre les points A et B est infiniment
petite dx. Sous l‟effet du moment la poutre se déforme.
Après déformation les segments GG‟ et AB deviennent des arcs de centre
O mais l‟arc GG‟ est presque et toujours égal au segment GG‟ car il est
porté par l‟axe moyenne (cfr hypothèse de Navier). Le segment AB devient
l‟arc AC : si on oppose 𝐴𝐵 = 𝑙, alors ∆𝑙 = 𝐵𝐶. Et la déformation unitaire

∆𝑙 𝐵𝐶
𝜀= =
𝑙 𝐴𝐵

𝐺 𝐺′
𝑦

𝐵 𝐶

𝐵𝐶 𝐺𝐺′ 𝐵𝐶 𝐶𝐺′
= ⇒ =
𝐺𝐺′ 𝑂𝐺′ 𝑑𝑥 𝑟
𝐵𝐶 𝐶𝐺 ′
⇒𝜀= =
𝑑𝑥 𝑟
Comme 𝐶𝐺′ est très petit alors il est assimilable à la valeur y, on a alors
𝑦
𝜀= (1). Comme nous sommes en flexion, la contrainte est donnée par
𝑟
𝑀
𝜍 = − . 𝑦 (2).
𝐼
𝑀
(1) Dans (2) ⇒ 𝜍 = − 𝐼 . 𝑟. 𝜀

Or selon Hooke 𝜍 = 𝜀. 𝐸
𝑙 𝑀
⇒ =− (3)
𝑟 𝐸𝐼
Dans (3) M=moment fléchissant
E=Module de Young
𝐼= moment d‟inertie

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1
= la courbure de la poutre
𝑟

𝑟 = rayon de courbure.
On sait que la géométrie analytique exprime la courbure par :
1 𝑦′′
=
𝑟 3
1 + 𝑦′² 2

𝑦’ étant très petit, 𝑦′²est beaucoup plus petit voire négligeable et tend
1
vers zéro. ⇒ 𝑟 = 𝑦′′ (4).
𝑀
(3)dans (4) : 𝑦 ′′ =± 𝐸𝐼 . Plus clairement, on note :

𝑑2 𝑦 𝑀
= ±
𝑑𝑥 2 𝐸𝐼
C‟est l‟équation de la fibre moyenne

b) Détermination des déformations

Pour déterminer l‟angle de rotation on intègre y‟‟ une fois, soit y‟. La
flèche y est issue d‟une double intégration de y‟‟.
NB : A chaque point il y a une déformation angulaire correspondant à la
tangente à la déformée à ce point.

- Méthode de calcul.
1) Déterminer toutes les réactions d‟appuis.
2) Déterminer les équations de moment fléchissant des différents
tronçons.
3) Intégrer pour la première fois : soit une infinité de fonctions que
différent par la constante.

𝐸𝐼 𝑦 ′′ 𝑑𝑥 = 𝐸𝑙𝑦 ′ + 𝐴

4) Intégrer pour la deuxième fois afin de déterminer la flèche sous


l‟expression générale :

𝐸𝐼 𝑦’𝑑𝑥 = 𝐸𝑙𝑦 + 𝐵

Les constantes A et B sont obtenues à l‟aide des conditions initiales.

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-Obtention des constantes

1) Pour une poutre simple posée sur deux appuis, aux appuis la flèche
est nulle
2) Pour une poutre simple encastrée, l‟angle de rotation et la flèche sont
nuls à l‟appui.
NB : Pour l‟étude desdéplacements, nous allons considérer l‟axe des x
positivement de gauche à droite tandis que l‟axe des y sera positif de
haut à bas (sens de la flèche positive c.à.d. créée par un moment positif
pour une poutre posée sur deux appuis).

Déplacements relatifs àquelques cas de chargement

1) Pièces droites encastrées à une extrémité.


a) Charge concentrée à l‟extrémité libre

𝑃

𝐴 𝐵
𝑥

𝑀𝐴 = −𝑃. 𝑙 𝑒𝑡 𝑅𝐴 = 𝑃 ↑
𝑀𝑥 = 𝑅𝐴 . 𝑥 − 𝑃. 𝑙
= 𝑃. 𝑥 − 𝑃. 𝑙
𝑑²𝑦
𝐸𝐼 = −𝑃. 𝑥 + 𝑃𝑙.
𝑑𝑥²
𝑑𝑦 𝑃. 𝑥²
⇒ 𝐸𝐼 =− + 𝑃𝑙. 𝑥 + 𝐴
𝑑𝑥 2
𝑝.𝑥 3 𝑃.𝑙.𝑥²
Et 𝐸𝐼. 𝑦 = − + + 𝐴. 𝑥 + 𝐵
6 2

Les constantes A et B seront déterminées en exploitant les conditions à


l‟encastrement :
𝑑𝑦
= 0 ⇒ 𝐴 = 0, 𝑦 𝑥=0 = 0 ⇒ 𝐵 = 0
𝑑𝑥 𝑥=0

Les équations desdéplacements sont alors :


𝑃
𝑦′ = − 𝑥² − 2𝑙. 𝑥 1
2𝐸𝐼
𝑃
𝑦=− 𝑥 3 − 3. 𝑙. 𝑥² 2
6𝐸𝐼
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Valeurs maximales

L‟angle de rotation et la flèche sont maxima à l‟extrémité libre càd au


point B.
𝑃. 𝑙² 𝑃. 𝑙²
𝜑𝐵 = 𝑦′ 𝑥=𝑙 = + ⇒ 𝜑𝑚𝑎𝑥 = +
2𝐸𝐼 2𝐸𝐼
𝑃. 𝑙 3 𝑃. 𝑙 3
𝑓𝐵 = 𝑦 𝑥=𝑙 =+ ⇒ 𝑓𝑚𝑎𝑥 = +
3𝐸𝐼 3𝐸𝐼

En prenant l’extrémité libre comme origine on a :

𝑀𝑥 = −𝑃. 𝑥 𝑃
⇒ 𝑦′ = 𝑥 𝟐 − 𝑙𝟐
2𝐸𝐼
𝐸𝐼𝑦 ′′ = 𝑃. 𝑥
𝑃
𝑦′ = 𝑥 3 − 3𝑙 𝟐 𝑥 + 2𝑙 3
𝑃𝑥² 6𝐸𝐼
𝐸𝐼𝑦 ′′ = +𝐴
2
𝑃
3
𝜑𝑚𝑎𝑥 = 0 − 𝑙𝟐
𝑃. 𝑥 2𝐸𝐼
𝐸𝐼𝑦 = + 𝐴. 𝑥 𝟐 + 𝐵
6
𝑃ℓ²
=
𝑃. 𝑙² 2𝐸𝐼
𝑦′(𝑥=𝑙) = 0 ⇒ 𝐴 = −
2
𝑃
𝑓𝑚𝑎𝑥 = 0 − 0 + 2𝑙 3
𝑃. 𝑙 3 𝑃. 𝑙 3 3𝐸𝐼
𝑦′(𝑥=𝑙) = 0 ⟹ 𝐵 − +
6 2
𝑃𝑙 3
=
𝑃. 𝑙 3 3𝐸𝐼
=
3

Charges uniformément reparties

𝐵
𝐴

𝑞𝑙 2
𝑅𝐴 = 𝑞. 𝑙, 𝑀𝐴 = −
2
𝑞𝑥² 𝑞𝑙² 𝑞𝑥² 𝑞𝑙²
⟹ 𝑀𝑥 = 𝑞𝑙𝑥 − − =− + 𝑞𝑙𝑥 −
2 2 2 2
𝑞𝑥² 𝑞𝑙²
𝐸𝐼𝑦 ′′ = − − 𝑞𝑙𝑥 +
2 2
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𝑞𝑥 3 𝑞𝑙𝑥² 𝑞𝑙²
𝐸𝐼𝑦 ′ = − − − .𝑥 +𝐴
6 2 2
𝑞𝑥 4 𝑞𝑙𝑥 3 𝑞𝑙²𝑥²
𝐸𝐼𝑦 = − − − + 𝐴𝑥 + 𝐵
2.4 6 4
𝑦′ 𝑥 =0
=0⟹𝐴=0

𝑦 𝑥=0 = 0 ⟹ 𝐵 = 0
𝑞
D‟où 𝑦′ = 6𝐸𝐼 𝑥 3 − 3𝑙𝑥² + 3𝑙²𝑥
𝑞
𝑦′ = +𝑥 4 − 4𝑙𝑥 3 + 6𝑙²𝑥²
24𝐸𝐼
Les valeurs maximales sont :
𝑞 3
𝜑𝑚𝑎𝑥 = 𝜑𝐵 = 𝑙 − 3𝑙 3 3𝑙 3
6𝐸𝐼
𝑞𝑙 3
𝜑𝑚𝑎𝑥 =
6𝐸𝐼
𝑞
𝑓𝑚𝑎𝑥 = 𝑓𝐵 = 𝑙 4 − 4𝑙 4 + 6𝑙 4
2𝑦𝐸𝐼
𝑞𝑙 4
𝑓𝑚𝑎𝑥 =
8𝐸𝐼

2) Pièces droites posées sur deux appuis


 Charge uniformément répartie

𝑞
𝐴 𝐵

𝑥

𝑞𝑙
𝑅𝐴 = 𝑅𝐵 =
2
𝑞𝑙 𝑞𝑥²
𝑀𝑥 = 𝑥−
2 2
𝑞
= 𝑙𝑥 − 𝑥²
2
𝑞
𝐸𝐼𝑦 ′′ = − 𝑙𝑥 − 𝑥²
2
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𝑞 𝑙𝑥² 𝑥 3 𝑞
𝐸𝐼𝑦 ′ = − − +𝐴=− 3𝑙𝑥² − 2𝑥 3 + 𝐴
2 2 3 12
𝑞
=− 2𝑥 3 − 3𝑙𝑥 ² + 𝐴
12
𝑞 2𝑥 4 3𝑙𝑥 3
𝐸𝐼𝑦 = − + 𝐴. 𝑥 + 𝐵
12 4 3
𝑞 𝑥4
= − 𝑙𝑥 3 + 𝐴. 𝑥 + 𝐵
12 2
𝑞 4
= 𝑥 − 2𝑙𝑥 3 + 𝐴. 𝑥 + 𝐵
24

A et B étant des contactes à déterminer :


𝑦 = 𝑥 = 0 = 0 𝑒𝑡 𝑦 𝑥 = 𝑙 = 𝑂
𝑥=0⟹𝐵=𝑂 1
𝑞 3
𝑥=𝑙⟹ 𝑙 − 2𝑙 3 + 𝐴 = 𝑂
24
𝑞𝑙 3
𝐴=+
24
𝑞
D‟où : 𝑦 ′ = 24𝐸𝐼 4𝑥 3 − 6𝑙𝑥² + 𝑙 3
𝑞
𝑦= 𝑥 4 − 2𝑙𝑥 3 + 𝑙 3 . 𝑥
24𝐸𝐼
Les déplacements maxima sont :
𝑞𝑙 3 𝑞𝑙 3
𝜑𝐴 = , 𝜑𝐵 = −
24𝐸𝐼 24𝐸𝐼
5𝑞𝑙 4
𝑓𝑚𝑎𝑥 = 𝑓 𝑙 =
𝑥=
2 384𝐸𝐼

Charge concentrée

𝑃
𝑎 𝑏

𝐴 𝐵

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𝑃. 𝑏 𝑃. 𝑎
𝑅𝐴 = 𝑒𝑡 𝑅𝐵 =
𝑙 𝑙
Moments fléchissant :
𝑃. 𝑙−𝑎
Entre A et C : M= .𝑥
𝑙
𝑃
Entre C et B : M= 𝑙 𝑙 − 𝑎 𝑥

𝑃𝑎𝑥 3 𝑃𝑎𝑥 2
𝐸𝐼 𝑦 = − + 𝐴𝑥 + 𝐵
6𝑙 2
𝑃𝑎𝑥 2
𝐸𝑛𝑡𝑟𝑒 𝐶 𝑒𝑡 𝐵: 𝐸𝑙𝑦′′ = − − 𝑃𝑎𝑥 + 𝐴1
2𝑙
𝑙 − 𝑎 𝑥²
𝐸𝑙𝑦 ′ = −𝑃 +𝐴
𝑙 2
𝑙−𝑎 3
𝐸𝑙𝑦 ′ = −𝑃 𝑥 + 𝐴𝑥 + 𝐵
𝑙
Ces 4 constantes sont déterminées de la manière suivante
*pour x=0, y=0⟹ 𝐵 = 0
𝑃.𝑎.𝑙² 𝑃𝑎𝑙 ²
*pour 𝑥 = 𝑙, 𝑦 = 0 ⟹ − + 𝐴𝑙 𝑙 + 𝐵𝑙 = 0 −
𝑏 2

𝑃𝑎𝑙²
− +𝐴1 𝑙 + 𝐵1 = 0
3
𝑃𝑎𝑙 2
𝐴1 𝑙 + 𝐵1 = 1
3
𝑙−𝑎 3
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 𝑎, 𝐸𝐼𝑦 = −𝑃 𝑎 + 𝐴𝑎
6𝑙
𝑃𝑎3 𝑃𝑎4
𝐸𝐼𝑦 = − − + 𝐴𝑎
6𝑙 6𝑙
𝑃𝑎 3 𝑃𝑎 4
Et 𝐸𝐼𝑦 = − − + 𝐴1 𝑎 + 𝐵1
6𝑙 6𝑙

𝑦=𝑦
𝑃𝑥 3
+ 𝐴 − 𝐴1 𝑎 − 𝐵1 = 0
3
𝑃𝑥 3
𝐴 − 𝐴1 𝑎 − 𝐵1 = − (2)
3
𝑃𝑎 3 𝑃𝑎 2
 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 𝑎, 𝐸𝐼𝑦 ′ = − +𝐴
𝑙 2

𝑃𝑎3 𝑃𝑎2
𝐸𝐼𝑦 ′ =
− + 𝐴1
𝑙 2
1
𝑦 ′ = 𝑦 ′ => 𝐴 − 𝐴1 = − 𝑃𝑎² (3)
2
Résolution du système formé par équation (1) ; (2) et (3) :
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𝑃𝑎𝑙 2
𝐴1 𝑙 + 𝐵1 =
3
𝑃𝑥 3
𝐴 − 𝐴1 𝑎 − 𝐵1 = −
3
1
𝐴 − 𝐴1 = − 𝑃𝑎²
2
(3)Dans (2)
𝑃𝑎² 𝑃𝑎3 𝑃𝑎3
=> − − 𝐵1 = => 𝐵1 =
2 6 6
𝑃𝑎
𝐵1 𝑑𝑎𝑛𝑠 1 => 𝐴1 = 2𝑙 2 − 𝑎2
6𝑙
𝑃𝑎
𝐴1 𝑒𝑡 𝐵1 𝑑𝑎𝑛𝑠 2 => 𝐴 = (−3𝑎𝑙 2 + 2𝑙 − 𝑎2 )
6𝑙
On peut alors déterminer les équations des déplacements.
Charge concentrée au milieu

𝑃
ℓ/2 ℓ/2

𝐴 𝐵

Moments fléchissant :
𝑃
Entre A et C : 𝑀𝑥 = 2 𝑥
𝑃 𝑃
Entre C et B : 𝑀𝑥 = 2 𝑥 − 𝑃 = − 2 𝑥

Fibre Moyenne
𝑃
𝐸𝐼𝑦 ′′ = − 𝑥
2
𝑃
𝐸𝐼𝑦 ′ = − 𝑥 2 + 𝐴
4
𝑃
𝐸𝐼𝑦 = − 𝑥 3 + 𝐴𝑥 + 𝐵
12
Ces deux constantes sont déterminées comme suit :
- Pour x=0, y=0 => B=0
- Pour x=l/2 c'est-à-dire en C, y‟=0
𝑃𝑙 2
=> 𝐴 =
16
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D‟où :
𝑃
𝑦′ = 4𝑥 2 − 𝑙 2
16𝐸𝐼
𝑃
𝑦= 4𝑥 3 − 3𝑙 2 𝑥
48𝐸𝐼
Les maxima sont :
𝑃𝑙 2 𝑃𝑙 3
𝜑𝑚𝑎𝑥 = 𝜑𝐴 = 𝑒𝑡 𝑓𝑚𝑎𝑥 = 𝑓𝐶 =
16𝐸𝐼 48𝐸𝐼
Remarque :
- On peut aussi procéder de la même manière en omettant le signe
négatif de la formule de Navier. On constatera que les résultats vont
seulement différer par les signes.
- Nous avons considérer les angles de rotation positifs dans le sens
des aiguilles d‟une montre.

VII.2.2. Méthode du travail énergie

a) Travail externe ou énergie de déformation (due à CLAPEYRON)

Soit un corps élastique en équilibre soumis à un système de forces dont


l‟application est lente et progressive, et tel que les liaisons extérieures
soient rigides et sans frottement, le travail externe est donnée par :
1
𝑊𝐸 = 𝑃𝑖 . Δi + Cj . φj
2
𝑃𝑖 =une force extérieure
∆𝑖 = projection sur la ligne d‟action de la force 𝑃𝑖 , du déplacement du
point d‟application de cette force, sous l‟action de la totalité des forces 𝑃𝑖 .
φj =rotation, projetée sur l‟axe du couple Cj ; de la section d‟application de
ce couple. Quand il n‟y a pas de couple on a :
1 1
𝑊𝐸 = 𝑃𝑖 ∆𝑖 = 𝑃1 ∆1 + 𝑃2 ∆2 + ⋯ + 𝑃𝑛 ∆𝑛
2 2
N.B. : W est une forme quadratique définie positive des forces𝑃𝑖 . Il en
résulte que le principe de superposition n‟est applicable à l‟énergie de
déformation.

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b) Potentiel interne

C‟est l‟expression de l‟énergie de déformation des poutres en fonction des


sollicitations. C‟est le travail des forces intérieures.
𝑆1
1 𝑁² 𝑀² 𝑇² 𝐶²
𝑊= + + + 𝑑𝑠
2 𝑆0 𝐸𝑆 𝐸𝐼 𝐺𝑆1 𝐺. 𝐾
Lorsque la poutre est fléchie, on peut en général négliger les
déformations dues à N et à T vis-à-vis de celle provenant de la flexion.
Dans le cadre de la loi de Hooke généralisée, C=0.
𝑆1
1 𝑀²
𝑊= 𝑑𝑠
2 𝑆0 𝐸𝐼

c) Calcul des déformations par la méthode du travail-énergie

Suivant le principe de conservation de l‟énergie, il y a égalité entre WE et


WI et cette égalité ne dépend ni de l‟ordre dans lequel les forces sont
appliquées, ni des variations de ces forces entre l‟état initial et l‟état final
du corps.
𝑊𝐸 = 𝑊𝐼
Cette égalité permet de déterminer une seule inconnue.
C‟est pourquoi l‟utilisation de la méthode du travail énergie pour le calcul
des déformations est limitée à des structures qui sont chargées par une
seule force.
Ex :
ℓ 𝑃 ℓ
2 2

𝐴 𝑐 𝐵

Le travail interne est donné par


𝑙 𝑀²
⇒ 𝑊𝐿 = 0 2𝐸𝐼
𝑑𝑥 où M est le moment sollicitant la poutre dû à la charge P.
𝑃.𝑥 𝑃².𝑥²
Pour le tronçon AC : 𝑀 = ⇒ 𝑀² = . A cause de la symétrie, le travail
2 4

interne est le double de celui de la moitié gauche de la poutre.


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𝑙
𝑙
2 𝑃². 𝑥² 𝑃². 𝑥 3 2
⇒ 𝑊𝐼 = 2 𝑑𝑥 = 1 4
0 8𝐸𝐼 3𝐸𝐼 0
3
𝑃². 𝑙
=
96𝐸𝐼
Le travail externe est :
𝑃. ∆
𝑊𝐸 =
2
𝑊𝐸 = 𝑊𝐼
𝑃. ∆ 𝑃². 𝑙²
𝑊𝐸 = =
2 96𝐸𝐼
𝑃. 𝑙 3
∆=
48𝐸𝐼
VII.2.3. Méthode de travail virtuel

a) Principe des travaux virtuels

Ce principe des travaux virtuels pour un système matériel indéformable


exprime que si ce système est en équilibre pour tout déplacement
compatible avec les liaisons, la somme des travaux de toutes les forces
agissant sur le système est nulle.
Le travail virtuel est défini comme le travail produit par une force réelle
qui agit suivant un déplacement virtuel ou bien une force virtuelle qui
agit suivant un déplacement réel. Ce terme virtuel « indique que la force
virtuelle ou le déplacement virtuel sont des quantités imaginaires et
arbitraires. Ce concept de travail virtuel peut être utilisé pour calculer les
réactions d‟appui ; un déplacement ou une rotation en une section
donnée d‟une structure.
Lorsqu‟on applique à une structure en équilibre un système de forces
virtuelles, ces forces provoquent des efforts intérieurs virtuels et les
petits déplacements virtuels dans la structure. A la place d‟un système
des forces virtuelles quelconque, on utilise de préférence une seule force
virtuelle ayant une valeur unité pour le calcul d‟un déplacement en un
point donné d‟une structure.
Le principe du travail virtuel peut être formulé comme suit : on considère
le travail virtuel externe fait par une force virtuelle unité appliquée à une
structure en équilibre qui se déforme sous l‟action d‟un système de forces
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extérieures réelles. Par le principe de conservation de l‟énergie, ce travail


virtuel externe doit être égal au travail virtuel interne fait par les efforts
virtuels intérieurs (provoqués par la force virtuelle unité) qui subissent
des déplacements réels dus aux forces extérieurs. On a donc la relation :
𝑊𝐸 = 𝑊𝐼
𝑊𝐸 = travail virtuel extérieur
𝑊𝐼 = 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑣𝑖𝑟𝑡𝑢𝑒𝑙 𝑖𝑛𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟

b) Détermination desdéplacements par la méthode du travail


virtuel et théorème de CASTIGLIANO

Le potentiel étant exprimé en fonction de forces extérieures, la dérivée


partielle du potentiel par rapport à l‟une de ces forces a pour valeur de
déplacement du point d‟application de celle-ci projeté sur sa ligne
d‟action.
𝜕𝑊
= ∆𝑖
𝜕𝐹𝑖

Ce théorème permet de calculer la flèche en un point quelque : D‟une


manière générale toutes les sollicitations provoquent la déformation, la
déformation totale est égale à la somme des déformations issues de
toutes les sollicitations.
𝜕𝑊
Δℓ =
𝜕𝐹
𝑀 𝑥 𝜕𝑀 𝑥 𝑇 𝑥 𝜕𝑇 𝑁 𝑥 𝜕𝑁 𝑥
= . . 𝑑𝑠 + . 𝑑𝑠 + . . 𝑑𝑠
𝑠 𝐸𝐼 𝜕𝐹 𝑠 𝐺. 𝑠 𝜕𝐹 𝑠 𝐸. 𝑆 𝜕𝐹

𝑀𝑡 𝜕𝑀𝑡
+ . . 𝑑𝑠
𝑠 𝐺𝐼0 𝜕𝐹
Lorsque la poutre est fléchie on peut négliger les déformations dues à N,
à T , à Mt. D‟où le théorème de CASTIGLIANO :

𝜕𝑊 𝑀 𝑥 𝜕𝑀 𝑥
Δℓ = = . 𝑑𝑠
𝜕𝐹 𝑠 𝐸𝐼 𝜕𝐹

Pour calculer la flèche à une section où il n‟y a pas de force ; on y


applique une force (fictive) imaginaire 𝐹𝑖 . En dérivant le potentiel de
l‟ensemble par rapport à cette force, on trouve le déplacement au point

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d‟application de 𝐹𝑖 en faisant 𝐹𝑖 = 0. De la même manière, si l‟on veut


trouver une rotation, on applique un couple ci, et l‟on a :
𝜕𝑊
= ∅𝑖
𝜕𝐶𝑖

Exemples
1) 𝑃
𝑥
𝐴


𝐿
𝑀 𝑥 𝜕𝑀 𝑥
𝑓𝐵 = . 𝑑𝑥
𝐸𝐼 𝜕𝑃
0

𝑀𝑥 = −𝑃. 𝑥
𝜕𝑀 𝑥
= −𝑥
𝜕𝑃
𝑙
𝑃. 𝑥 −𝑥
𝑓𝐵 = − 𝑑𝑥
0 𝐸𝐼
𝑙
1
𝑓𝐵 = 𝑃. 𝑥²𝑑𝑥
𝐸𝐼 0

1 𝑃. 𝑥 3
𝑓𝐵 =
𝐸𝐼 𝐸𝐼 0

𝑃. 𝑙 3
=
3𝐸𝐼

2) 𝑞

B
𝐴

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Pour déterminer la flèche en B, on applique le théorème de Castigliano en


considérant qu‟à l‟extrémité libre agit une charge fictive P.

1 𝜕𝑀 𝑥
𝑓𝐵 = 𝑀 𝑥 . 𝑑𝑥
𝐸𝐼 𝜕𝑃
0

𝑞𝑥² 𝜕𝑀
𝑀 𝑥 = −𝑃. 𝑥 − , = −𝑥
2 𝜕𝑃
𝜕𝑀 𝑞𝑥 3
⇒𝑀 𝑥 . = 𝑃𝑥² +
𝜕𝑃 2

1 𝑞𝑥 3
𝑓𝐵 = lim⁡ 𝑃. 𝑥² + 𝑑𝑥
𝑃→0 𝐸𝐼 2
0

1 𝑞𝑥 3
𝑓𝐵 = 𝑑𝑥
𝐸𝐼 2
0

𝑞ℓ4
=
8𝐸𝐼
VII.2.4. calcul des deplacements par la methode de la
poutre conjuguee

VII.2.4.1. Définition
Cette méthode consiste, pour les poutres à considérer les aires
des moments comme des charges de la poutre ; ces moments étant dus aux
charges réelles, ils sont appelés charges fictives.
Par cette méthode on démontre que la ligne élastique est une
équation différentielle de la forme :
𝑑²𝑦
𝐸𝐼 = −𝑀
𝑑𝑥²
La flèche de la poutre en un point K est déterminée par
𝜇𝑘
𝑦𝑘 =
𝐸𝐼
Avec 𝜇𝑘 le moment en K engendré par les forces fictives.
Le moment 𝜇𝑘 étant une fonction de x on peut considérer
𝜇𝑘
l‟expression 𝑦𝑘 = comme une équation de la courbe élastique.
𝐸𝐼

Comme d‟après le théorème de SCHWEDLER-JOURAVISKY,


𝑑𝜇 𝑘
𝑑𝑥
= 𝜏𝑘 , si 𝜑𝑘 désigne l‟angle de rotation en un point k alors

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𝑑𝑦𝑘 1 𝑑𝜇𝑘 𝜏𝑘
𝜑𝑘 = = =
𝑑𝑥 𝐸𝐼 𝑑𝑥 𝐸𝐼
𝜏𝑘
𝜑𝑘 =
𝐸𝐼
Avec 𝜏𝑘 =l‟effort tranchant dans la section k provoqué par les
forces fictives.
𝑀
Dans certains livres on considère directement le quotient 𝐸𝐼

comme charge de la poutre et cette poutre est appelée poutre conjuguée.


D‟ailleurs il s‟agit du cas général car il permet de calculer les déformations
d‟une poutre à section variable.

La méthode des poutres conjuguées est aussi appelée la méthode


grapho-analytique de Mohr.
En effet on a démontré qu‟entre la charge q, l‟effort tranchant T et le
moment fléchissant M existent des relations suivantes :
𝑑𝑇 𝑑𝑀
𝑞= ;𝑇 =
𝑑𝑥 𝑑𝑥
De plus on a établit la flèche et la rotation ; on a démontré que
𝑑𝑦
= 𝜑.
𝑑𝑥
𝑑²𝑦 𝑀 𝑑²𝑦
=± ou = ±𝑀 . On peut aussi établir les relations
𝑑𝑥 ² 𝐸𝐼 𝑑𝑥 ²
suivantes :
𝑑3𝑦 𝑑4𝑦
𝐸𝐼 𝑑𝑥 3 = ±𝑇 et 𝐸𝐼 𝑑𝑥 4 = 𝑞

Nous voyons que les dérivations successives de l‟équation de la


flèche aboutissent à la charge, Inversement en intégrant la charge on
détermine le diagramme des efforts tranchant T et en intégrant ce diagramme,
on détermine le diagramme de moment fléchissant M. De la même manière,
𝑀
en intégrant le diagramme de on trouve le diagramme des rotations et en
𝐸𝐼

intégrant le diagramme des rotations, on trouve le diagramme des flèches. Il


en résulte qu‟on peut déterminer les valeurs des rotations et des flèches le
long de la déformée d‟une poutre réelle à partir des diagrammes des efforts
tranchants et des moments fléchissants d‟une poutre fictive appelée « poutre

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𝑀
conjuguée », soumise à une charge . La poutre conjuguée est isostatique et
𝐸𝐼

elle a la même portée que la poutre réelle.


La méthode de la poutre conjuguée est basée sur les deux
théorèmes ci-dessous :
- La rotation en un point quelconque d‟une poutre réelle sollicitée par un
moment fléchissant M est égal à l‟effort tranchant en ce point de la
𝑀
poutre conjuguée soumise à la charge .
𝐸𝐼

- La flèche en un point quelconque de la poutre réelle sollicitée par un


moment fléchissant M est égale au moment fléchissant en ce point de la
𝑀
poutre conjugué soumise à la charge .
𝐸𝐼

VII.2.4.2. Convention de signe


- Lorsque le diagramme des moments sollicitant la poutre réelle est positif
𝑀
(traction dans les fibres inférieures) ; les charges qui en résultent
𝐸𝐼

seront placées sur la poutre conjuguée de façon à agir vers le bas. Dans
le cas contraire elle agit vers le haut.
- Dans la poutre conjuguée, un effort tranchant positif correspondra à une
rotation dans le sens des aiguilles d‟une montre dans la poutre réelle.
Par contre un effort tranchant négatif correspondra à une rotation dans
le sens anti-horlogique dans la poutre réelle.
- Un moment positif dans la poutre conjuguée correspondra à une flèche
vers le bas dans la poutre réelle et un moment négatif correspondra à
une flèche vers le haut dans la poutre réelle.

VII.2.4.3. Correspondance entre poutres réelles et poutres conjuguées

Discutons la manière dont la variété de support de la poutre doit


devenir dans la poutre conjuguée de façon que la méthode du poids élastique
soit appliquée.
- Poutre simplement appuyée

A une poutre réelle simplement appuyée correspond une poutre


conjuguée simplement appuyée identique car on peut calculer l‟effort

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𝑀
tranchant et le moment fléchissant de la charge sans changer les conditions
𝐸𝐼

aux appuis.

Poutre réelle Poutre conjuguée

- Une console

A l‟extrémité encastrée d‟une console réelle, la déflexion et la pente


sont nulles ; le moment fléchissant et l‟effort tranchant de sa conjuguée à ce
point doivent être nuls. D‟où l‟extrémité libre de la poutre réelle devient
l‟encastrement dans la poutre conjuguée. A une console réelle, on associe
donc une console conjuguée dont l‟extrémité libre correspond à l‟extrémité
encastré et l‟extrémité encastrée à l‟extrémité libre dans la console nulle.

Poutre réelle Poutre conjuguée


- Poutre bi-encastrée

Il n‟y a ni rotation, ni déflexion à l‟encastrement. L‟encastrement


dans la poutre réelle devient donc une extrémité libre dans la poutre
conjuguée.

Poutre réelle Poutre conjuguée


- Appui intermédiaire simple

Pas de déflexion sur l‟appui intérieur mais il y a de rotation. D‟où un


appui simple intérieur dans la poutre réelle devient une rotule libre dans la
poutre conjuguée.

Poutre conjuguée
Poutre réelle
- Rotule interne

A une rotule intérieure libre il y a la pente et la déflexion. Ce qui


signifie que le support correspondant dans la poutre conjuguée doit avoir
l‟effort tranchant et le moment fléchissant.

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Nous constatons que ce support doit donc être un appui simple.


D‟où : « Une rotule intérieur dans la poutre réelle devient un appui simple
dans la poutre conjuguée ».

Poutre réelle Poutre conjuguée

VII.2.4.4. Calcul des poutres conjuguées

Les réactions, les moments et les efforts tranchants de la poutre


conjuguée sont aisément calculé par la statique appliquée car la poutre
conjuguée est toujours isostatique même si la poutre réelle peut être
hyperstatique. Quelque fois la poutre conjuguée peut apparaître comme
instable, l‟exemple le plus marquant étant la poutre conjuguée de la poutre
bi-encastrée qui n‟a pas de support.

a) Exemples
a) Poutre simple reposant sur deux appuis et soumises à une charge locale
𝑃

𝐴 𝐶 𝐵

𝑎 𝑏
𝑃𝑎𝑏
𝑙 𝑞=
𝐸𝐼𝑙

𝑀
𝐸𝐼
𝐴 𝐵
𝐴𝑓 𝐵𝑓

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Si 𝐴𝑓 et 𝐵𝑓 sont les réactions respectivement en A et B dues à la


𝑀 𝑃𝑎𝑏 (ℓ+𝑏) 𝑃𝑎𝑏 (ℓ+𝑎)
charge , on a : 𝐴𝑓 = et 𝐵𝑓 =
𝐸𝐼 6𝐸𝐼ℓ 6𝐸𝐼ℓ
𝑃𝑎𝑏 (ℓ+𝑏)
D‟où les angles de rotation aux appuis sont 𝜑𝐴 = et 𝜑𝐵 =
6𝐸𝐼ℓ
𝑃𝑎𝑏 (ℓ+𝑎)
6𝐸𝐼ℓ

Ils sont affectés des signes selon les conventions dépendant des
différents auteurs. Si 𝜑𝐴 est négatif, 𝜑𝐵 est positif. Pour une section située
𝑃𝑏𝑥 (ℓ2 −𝑏 2 −𝑥 2 )
avant P, la flèche est : 𝑦 = et sous la charge P la flèche vaut
6𝐸𝐼ℓ
𝑃𝑎²𝑏²
𝑓𝑐 = 𝑦𝑐 = .
3𝐸𝐼ℓ

b) Poutre simple sur deux appuis chargée au milieu par une force P.
C‟est un cas particulier du cas précédent.
ℓ 𝑃𝑙² 𝑃𝑙 3
𝑎 = 𝑏 = 2 ; 𝜑𝐴 = 𝜑𝐵 = 16𝐸𝐼 ; 𝑦𝑐 = 48𝐸𝐼
P
c) Porte-à-faux chargé à l‟extrémité libre

B A

𝜇𝐵
𝐵
𝑃𝑙
2
𝑃𝑙 𝑙 𝑃𝑙 𝐵𝑓 𝐸𝐼
𝜑𝐵 = 𝐵𝑓 = . = 𝑀
𝐸𝐼 2 2𝐸𝐼
𝐸𝐼
𝑃𝑙² 2𝑙 𝑃𝑙 3
𝑓𝐵 = 𝜇𝐵 = . =
2𝐸𝐼 3 3𝐸𝐼

b) Application de la méthode des poutres conjuguées pour la détermination


des déformations d’une section d’un portique

Pour appliquer la méthode des poutres conjuguées, les points tels


que B et C deviennent des rotules dans la poutre conjuguée. Les supports
extrêmes suivent la loi conjuguée usuelle : un appui simple reste un appui
simple, un encastrement extrême devient une extrémité libre et inversement.
Mais dans le cas présent, un appui extrême mobile est une exception à la
règle car il peut fléchir parallèlement à la surface qui le supporte, Il doit donc
être fixé dans la structure conjuguée c‟est-à-dire il devient un encastrement.

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d) Exemple des cadres et leurs poutres conjuguées


B C

B C
D
⟹ A

A
D
B C
A
B C
D
D ⟹

𝑀
A La procédure consiste à dessiner le diagramme de pour les cadres
𝐸𝐼

dans sa forme originale, de placer le diagramme sur la structure conjuguée et


procéder habituellement comme pour les poutres. La déflexion trouvée
perpendiculaire à un membre de la structure conjuguée est perpendiculaire
au membre dans sa vraie position du cadre.
e) Exemple
Déterminer les déflexions aux point B et D ainsi que la pente au
point C. 𝑃 = 13,5𝑡

𝐴 𝐵 𝐶
4,5𝑚

6𝑚 3𝑚

𝐴 𝐵
𝐶

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𝐴
6𝑚 𝐵 𝐶 4,5𝑚 𝐷
3𝑚

𝐴𝑓 𝐷𝑓

𝐸 = 2,1. 106 𝑘𝑔/𝑐𝑚²


𝐼 = 84000𝑐𝑚4
𝑀𝐵 = 𝑅𝐴 . 6
13,5.3
𝑅𝐴 = = 1,667𝑡
9
13,5.6
𝑅𝐶 = = 9𝑡
9
𝑃𝑎𝑏 13,5.3.6
𝑀𝐵 = = = 27𝑡𝑚
ℓ 9
Poutre AC

A C
B
6𝑚 3𝑚
27 6 6 3 2.3
𝐴𝑓 = +3 + .
9𝐸𝐼 2 3 2 3
27 27.18
= 3 2+5 =
9𝐸𝐼 9𝐸𝐼
54
⟹ 𝐴𝑓 = ↑
𝐸𝐼
27 9 54 67,5
𝐶𝑓 = . − = ↑
𝐸𝐼 2 𝐸𝐼 𝐸𝐼
Poutre CD

67,5 𝜇𝐷
𝐸𝐼
𝐷
𝐶 4,5𝑚 𝐷𝑓

67,5 303,75 3
𝐷𝑓 = . 4,5 = 𝑡𝑚
𝐸𝐼 𝐸𝐼

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a) Les déflexions sont :


- En B :

27 6 6 27.6 162 3
𝜇𝐵 = 𝐴𝑓 . 6 − . . = = 𝑡𝑚
𝐸𝐼 2 3 𝐸𝐼 𝐸𝐼
En regardant le diagramme des moments de la poutre AC.
162.10 3 .10 6 𝑘𝑔 𝑐𝑚 3
𝜇𝐵 = 2,1.10 6 .84.10 3 𝑘𝑔 𝑐𝑚 3 = 0,9183𝑐𝑚 𝑡𝑚3 vers le bas
−303,75.10 3
En 𝐷. ℳ𝐷 = 2,1.10 6 .84.10 3 𝑐𝑚 = −1,7219𝑐𝑚

𝑓𝐷 = 1,72𝑐𝑚 vers la droite

b) La pente au point C

67,5.10 7
𝜑𝐶 = 𝐶𝑓 = 84.10 3 .2,1.10 6 = 0,3826. 10−2 = 0,004 rad

VII.2.5. Théorème de la réciprocité des déplacements ou


théorème de Maxwell-Betti
Considérons une poutre droite reposant sur deux appuis simples
invariables. Soient deux sections intermédiaires A et B. Appliquons la force
concentrée 𝑃𝐴 en A et évaluons le déplacement au point B. Déchargeons la

𝑃𝐴 𝑃𝐵
𝐵 𝐴

∆𝐵𝐴 ∆𝐴𝐵

poutre et appliquons en B une charge concentrée 𝑃𝐵 et évaluons le


déplacement au point A.
NB : Dans cette notation de déplacement, le premier indice précise le point où
l‟on considère le déplacement et le deuxième, le point où la force est
appliquée. Le théorème de Maxwell-Betti s‟énonce comme suit :
« Le déplacement ∆𝐴𝐵 au point A dû à une force appliquée au point B est égal
au déplacement ∆𝐵𝐴 au point B dû à la même force appliquée au point A ».

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En appliquant la force verticale 𝑃𝐵 au point B de la poutre, il se


produit un déplacement ∆𝐵𝐵 au point B. De la même façon, l‟application de la
seule force verticale 𝑃𝐴 au point A produit un déplacement ∆𝐵𝐴 en B et ∆𝐴𝐴 en
A. Déterminons alors le travail total de deux forces 𝑃𝐴 et 𝑃𝐵 appliquées l‟une
après l‟autre.
1e cas : appliquons d‟abord la force 𝑃𝐴 et ensuite la force 𝑃𝐵
En supposant que les forces appliquées augmentent graduellement
de 0 à 𝑃𝐴 ou 𝑃𝐵 , le travail total est déterminé comme suit :
1
𝑃𝐴 donne comme travail 𝑊𝐴 = 2 . 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐴 . Le travail de 𝑃𝐵 , 𝑃𝐴 étant en
1
place vaut 𝑊𝐵 = 2 . 𝑃𝐵 . ∆𝐵 + 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐵 .

Le travail total est égal : 𝑊 = 𝑊𝐴 + 𝑊𝐵


1 1
= . 𝑃𝐴 ∆𝐴𝐴 + . 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐵 + 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐵
2 2
2ième cas :Application de la force 𝑃𝐵 et ensuite 𝑃𝐴
1
𝑃𝐵 ⟹ 𝑊𝐵′ = 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐵
2
1 1
𝑃𝐴 ⟹ 𝑊𝐴′ = 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐴 + 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐴
2 2
1 1 1
⟹ 𝑊 ′ = 𝑊𝐵′ + 𝑊𝐵′ = . 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐵 + 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐴 + 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐴
2 2 2
Comme la déformée de la poutre due à l‟application de ces deux
forces est la même indépendamment de l‟ordre d‟application de ces deux
forces, le travail total fait par les forces est aussi le même quelque soit l‟ordre
d‟application des forces.
⟹ 𝑊 = 𝑊′
1 1 1 1
. 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐴 + . 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐵 + 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐵 = . 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐵 + . 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐴 + 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐴
2 2 2 2
D‟où 𝑃𝐴 . ∆𝐴𝐵 =. 𝑃𝐵 . ∆𝐵𝐴
C‟est la formule générale de Betti. Si 𝑃𝐴 = 𝑃𝐵 = 1𝑘𝑁, la formule de
Betti donne ∆𝐴𝐵 = ∆𝐵𝐴 qui est la démonstration du théorème de Maxwell.
NB : Ce théorème est valable tant pour le déplacement que pour les rotations.

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HUITIEME CHAPITRE: LE FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES

En compression simple nous avons parlé des pièces courtes


et des pièces longues. Nous avons dit que les pièces courtes périssent par
écrasement si l‟effort de compression provoque une contrainte égale à la
contrainte de rupture.
Il n‟est pas le cas pour les pièces longues qui, sollicitées par
une force axiale de compression ont tendance à fléchir. On dit que les pièces
longues subissent le phénomène de flambement ou flambage. Il s‟agit d‟une
action simultanée de la flexion et de la compression.

VIII.1. CHARGE CRITIQUE

On appelle charge critique, « la plus petite charge susceptible


de maintenir la barre sous forme légèrement fléchie.

a) Pièce encastrée en une extrémité


𝑥

𝑃 𝑃

𝑚 𝑛

𝑦
𝑎 𝑏
Sous l‟action de la charge P on a la situation (b) pour laquelle
le moment par rapport à l‟axe des x, au sommet à l‟extrémité libre vaut 𝑀 =
𝑀 = 𝛿. 𝑃. En une section quelconque (m-m) située à la distance x de
l‟encastrement le moment vaut :
𝑀 =𝑃 𝛿−𝑦
L‟équation différentielle de la déformée s‟écrit :

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𝑑²𝑦
𝐸𝐼. =𝑃 𝛿−𝑦
𝑑𝑥²
L‟extrémité supérieure étant libre, le flambement de la barre
se produit dans le plan de plus faible rigidité de flexion caractérisée par le
𝑃
produit EI. En posant 𝑘² = 𝐸𝐼 , l‟équation devient :

𝑑²𝑦
− 𝑘² 𝛿 − 𝑦 = 0
𝑑𝑥²
La solution générale de cette équation différentielle est :
𝑦 = 𝑐1 . 𝑐𝑜𝑠𝑘𝑥 + 𝑐2 sin 𝑘𝑥 + 𝛿
Déterminons les constantes :
𝑑𝑦
𝑦 𝑥=0 = 0 1 𝑒𝑡 = 0 (2)
𝑑𝑥 𝑥=0

De 1 ⇒ 𝑐1 = −𝛿
De 2 ⇒ 𝑐2 = 0
D‟où 𝑦 = 𝛿 1 − cos 𝑘𝑥
La condition à l‟extrémité supérieure s‟exprime par :
par 𝑦 𝑥=ℓ = 𝛿
⇒ 𝛿 1 − cos 𝑘. 𝑙 = 𝛿
⇒ cos 𝑘𝑙 = 0
Cette dernière équation trigonométrique admet comme
solution :
𝜋 𝜋
𝑘. 𝑙 = 2𝑛 + 1 avec n= nombre entier. La plus petite valeur de 𝑘. 𝑙 =
2 2

𝑃 𝜋
ℓ. =
𝐸𝐼 2

𝜋². 𝐸. 𝐼
𝑃=
4. 𝑙²
C‟est la charge critique

𝜋². 𝐸. 𝐼
d’où 𝑃𝑐𝑟 =
4. 𝑙²

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b) Pièce articulée à ses deux extrémités

𝑃 𝑃

𝑙
2

𝑙
2

𝑃 𝑃

Par raison de symétrie, chaque moitié de la barre se trouve


dans la même condition que la barre entière encastrée en une extrémité et
libre à l‟autre. Par conséquent la charge critique s‟obtient en considérant la
𝑙
longueur de au lieu de la longueur entière l.
2

D‟où

𝜋². 𝐸. 𝐼
𝑃𝑐𝑟 =
𝑙²
Ce cas de la barre bi-articulée est rare dans les applications
pratiques on l‟appelle « cas fondamental de flambage ».

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c) Barre bi-encastrée

𝑀0

𝑙0

𝑀0

Il existe des moments de réactions qui s‟opposent à la


rotation des extrémités pendant le flambement. La combinaison de ce
moment et de l‟effort de compression P équivaut à un effort de compression P
appliqué avec une certaine excentricité.
La déformée présente des points d‟inflexion en ses
intersections avec la ligne d‟action de la charge P car en ces points le
moment de flexion est nul.
Ces deux points et le point milieu devisent la barre à 4
parties égales dont chacune se trouve dans la même condition que la barre
encastrée à une extrémité et libre à l‟autre.
Alors la charge critique pour une barre bi-encastrée est déterminée en
𝑙
considérant la longueur au lieu de la longueur l dans la formule de la
4

charge critique relative à la barre encastrée à une extrémité et libre à l‟autre.

D‟où

4𝜋². 𝐸. 𝐼
𝑃𝑐𝑟 =
𝑙²

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VIII.2. CONDITION D’APPLICATION DE L’EQUATION DIFFERENTIELLE DE


LA DEFORMEE

-Longueur réduite
On a considéré dans l‟étude précédente, que la barre est très
élancée de sorte que la flexion qui se produit reste en dessous de la limite de
proportionnalité. Considérons la charge critique du cas fondamental :
𝜋². 𝐸. 𝐼
𝑃𝑐𝑟 =
𝑙²
Divisions les deux membres par l‟aire S de la section de la
barre :
𝑃𝑐𝑟 𝜋². 𝐸. 𝐼 𝑙
= 𝑜𝑟 = 𝑖²
𝑆 𝑆. 𝑙² 𝑆
²
𝑖
𝜍𝑐𝑟 = 𝐸. 𝜋².
𝑙
C‟est la contrainte critique 𝜍𝑐𝑟 , i est le rayon de giration. Le
rayon de giration caractérise l‟élancement de la barre. Etant donné le module
de Young E et la contrainte critique 𝜍𝑐𝑟 pour un matériau, on pourra
facilement obtenir, pour chaque cas, la valeur limite de « i ». De la même
manière que précédemment on trouve :

1° Barre encastrée à une extrémité et libre à l’autre :


2
𝑖
𝜍𝑐𝑟 = 𝐸. 𝜋²
2𝑙

2° Barre bi-encastrée
2
𝑖
𝜍𝑐𝑟 = 𝐸. 𝜋² 𝑙
2

D‟une manière générale, la contrainte critique s‟exprime par :


2
𝑖
𝜍𝑐𝑟 = 𝐸. 𝜋²
𝛼𝑙
2
𝑖
𝜍𝑐𝑟 = 𝜋². 𝐸 avec 𝑙𝑓 =la longueur de flambement.
ℓ𝑓

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Longueur de flambement (𝐥𝐟 )

On l‟appelle encore longueur de sinuosité.


𝑙𝑓 = 𝛼𝑙

Avec 𝛼= coefficient de longueur, il dépend des conditions aux


𝑙𝑓
extrémités de la barre. Le rapport est appelé « élancement », et est désigné
𝑖

par le symbole 𝜆.
𝑙𝑓
𝜆=
𝑖
Selon les différentes conditions aux extrémités, on a :
1° Pour une barre bi-articulée : 𝑙𝑓 = 1
1
2° Pour une barre bi-encastrée : 𝑙𝑓 = 2 𝑙

3° Pour une barre encastrée à une extrémité et libre à


l‟autre : 𝑙𝑓 = 2 𝑙.

VIII.3. SECURITE VIS-A-VIS DU FLAMBEMENT-CONTRAINTES


ADMISSIBLES

Considérons une poutre comprimée de section𝑆, d‟inertie I,


articulée à ses extrémités ; la contrainte critique 𝜍𝑘 est définie par la formule :
𝐹𝑐 𝜋²𝐸𝐼
𝜍𝑘 = =
𝑆 ℓ²𝑆
En appelant 𝑟 = 𝐼/𝑆 le rayon de giration de la poutre et
𝜆 = ℓ/𝑟 l‟élancement de la poutre, la contrainte critique
𝜋²𝐸
𝜍𝑘 =
𝜆²
Supposons que la poutre soit parfaitement rectiligne, que
l‟effort 𝐹 soit centré et que le matériau dont elle est constituée soit
parfaitement homogène :
- Si la contrainte 𝜍𝑘 est < 𝜍𝑒 (limite élastique), c‟est-à- dire si 𝜆 > 𝜋 𝐸/𝜍𝑒 , la
poutre périra par écrasement dès que le rapport 𝐹/𝑆 atteindra la valeur
𝜍𝑘 ;
- Si 𝜍𝑘 > 𝜍𝑒 , la poutre périra par écrasement dès que 𝐹/𝑆 atteindra la valeur
𝜍𝑒

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- Si, d‟autre part : la poutre à un défaut de rectitude, ou bien les forces de


compression aux extrémités de la poutre ne sont pas bien centrées, alors
la contrainte réelle maximale subie par la poutre sera supérieure à la
contrainte normale𝜍 = 𝐹/𝑆. D‟une façon générale, la contrainte maximale
est donnée par une expression de la forme :
𝐹
𝜍𝑚 = 1+𝑎 𝜆 où 𝑎 est un terme fonction de l‟élancement 𝜆
𝑆

On peut citer, parmi ces expressions, celle donnée par


Rankine, en ce qui concerne les pièces en acier, soit :
𝐹 𝜆²
𝜍𝑚 = 1+
𝑆 10000
Il suffit de vérifier que 𝜍𝑚 est inférieur à la contrainte
admissible dans le cas considéré.

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NEUFIEME CHAPITRE : LA TORSION

IX.1. DEFINITION.

Une barre travaille en torsion lorsqu‟elle est soumise à l‟action de


deux couples égaux et de sens contraires, situés chacun dans un plan
perpendiculaire à son axe.
Par exemple un arbre de transmission entre la poulie motrice et la poulie
réceptrice.

IX.2. EXPERIENCES

Soit une barre circulaire de longueur 1 et de rayon r constant,


encastrée à l‟extrémité A et libre à l‟extrémité B. On soumet cette barre à
un couple appliqué dans la section à l‟extrémité libre et qui produit le
moment de torsion Mt .La barre subit une déformation angulaire. Il y a
donc des contraintes de cisaillement  agissant dans les plans des
sections de la barre. Cet angle est proportionnelle à Mt jusqu‟à une Mte
correspondant à la limité d‟élasticité dans les expériences de traction. On
admet que les sections droites de la barre restant planes et circulaire
après déformation et que deux section voisines distantes de dx l‟une de
l‟autre subissent une rotation relative.
 en un point d‟une section est proportionnelle à la distance radiale de ce
point du centre de la section.  est nulle au centre de la section tandis
qu‟elle est maximum sur la périphérie. Elle est orientée suivant la
tangente.

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IX.3. MOMENT DE TORSION ET CONTRAINTE DE CISAILLEMENT.

On a vu qu‟il y a torsion quand la pièce est sollicitée par un


couple agissant dans un plan perpendiculaire à son axe.
Ce moment de torsion est donné par :
𝐼0
𝑀𝑡 = .𝜏
𝑅
avec
𝑀𝑡 = moment tordant
𝐼0 = moment tordant
R= distance de l‟axe de la pièce à la fibre la plus éloignée.
𝜏= contrainte de cisaillement
𝜏 = 𝐺. 𝛾 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾 la déformation angulaire, G le module de glissement ou
module d‟élasticité transversale.
𝑇.𝐶
On peut aussi exprimer la contrainte 𝜏 par 𝜏 = 𝐼0

avec c= distance radiale du point à partir du centre de la section


𝑇.𝑅
circulaire (ou de l‟axe de la barre). A la périphérique C=R, alors 𝜏 = 𝐼0

 Angle de torsion
𝑥 𝑥
𝐵 𝜃

𝐴 𝐵′

L‟angle de rotation totale 𝜃 en radian sur la longueur l de la barre est


donné par
𝐵𝐵′
𝜃=
𝑅
𝛾.𝑙
Or 𝐵𝐵 ′ = 𝛾. 𝑙, ⇒ 𝜃 = 𝑅
𝜏 𝑀𝑡 ×𝑅
Comme 𝛾 = 𝐺 et 𝜏 = 𝐼𝑜 ×𝐺

𝑀𝑡 . 𝑙
𝜃=
𝐼0 . 𝐺

N.B : dans d‟autres livres on désigne le moment tordant par T ou C.

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IX.4. MOMENTS TORDANTS DE QUELQUES CAS DE CHARGEMENTS

1) Poutre en porte-à-faux

a) Charge concentrée P agissant à l’extrémité de la barre avec


un bras de levier a

𝐴
𝐵 𝑃

𝑀𝑡 = 𝑃. 𝑎

b) Charge uniformément répartie sur toute la longueur de la


pièce et excentrée de l’axe d’une distance a.

𝑎
𝐴
𝐵
𝑥

A une distance x de l‟extrémité libre, on a :


𝑃. 𝑎. 𝑥
𝑀=
𝑙
A l‟encadrement, le moment est max et vaut :
1
𝑀𝑡 = 𝑃. 𝑎 = 𝑃. 𝑎
𝑙

2) Poutre bi-encastrée

a) Charge concentrée en un point quelconque

𝑎 𝑃

𝐴 𝐵
𝑙1 𝑙2

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𝑙2
Dans la partie AC : 𝑀𝑡 = 𝑃. 𝑎
𝑙
𝑙1
Dans la partie BC : 𝑀𝑡 = 𝑃. 𝑎 𝑙

La section dangereuse se trouve dans la plus petite partie.

b) Charge uniformément repartie de bras de levier a.


𝑃

𝐴 𝐵
𝐶 𝑥
𝑙

𝑃𝑎
On a le moment maximum en A et B et vaut 𝑀𝑡 = 2
1 𝑥
A une distance x de l‟appui B, 𝑀𝑡 = 𝑃. 𝑎(2 − 𝑙 )

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DIXIEME CHAPITRE : POUTRES HYPERSTATIQUES.

X.1. GENERALITES

En Statique Appliquée, nous avons étudié les poutres pour les quelles la
détermination des réactions d‟appui était facile car le nombre
d‟inconnues des réactions était égal au nombre d‟équations d‟équilibre.
Ces structures sont appelées «structuresisostatiques ».
Contrairement à la partie précédente, la partie du cours que nous allons
étudier sera consacrée aux structures pour les quelles le nombre
d‟inconnues de réaction d‟appui est supérieur au nombre d‟équations
d‟équilibre.
Il s‟agit des structures hyperstatiques.

X.2. DEGRE D’HYPERSTATICITE

C‟est le nombre d‟inconnues surabondantes par rapport au nombre


d‟équation d‟équilibre c‟est-à-dire la différence entre le nombre
d‟inconnues et le nombre d‟équation d‟équilibre. Considérons la poutre
ci-dessous :

𝐴 𝐵

𝑇

Pour l‟appui A (encastrement), il y a 3 inconnues : Ma, RAX et RAY tandis


que pour l‟appui B (appui fixe), il y a deux inconnues RBX et RBY ; soit au
total 5 inconnues à déterminer par trois équations d‟équilibre, M=0,
yi=0 Xi=0
D‟où le degré d‟hyperstaticité n=5-3=2. On dit alors que la poutre ci-
dessus est deux fois hyperstatique. Pour lever l‟hyperstaticité on
détermine le système isostatique fondamental (SIF) ou système de base
correspondant à la poutre. Il y a plusieurs façons de déterminer le SIF.

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X.3. CONSIDERATION GENERALE SUR LE SYSTEME DE BASE DANS LE


CALCUL DES CONSTRUCTIONS HYPERSTATIQUES ET CHOIX DE CE
SYSTEME

Pour calculer un système hyperstatique, il faut commencer à le rendre


isostatique par la suppression soit des barres surabondantes (système
hyperstatique intérieurement) soit des réactions ou moments extérieurs
qui le rendent hyperstatique (cas de système hyperstatique
extérieurement).
Le système ainsi simplifié est dit système de base ou système isostatique
fondamental. Il est soumis à l‟action des forces et de moments.

a) Cas d’une structure hyperstatique extérieurement

𝑃1 𝑃2 𝑃3

𝑃1 𝑃3
𝑃2

𝑃1 𝑃3
𝑃2

𝑃2
𝑃3

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Le 1er schéma représente un système comportant deux inconnues


supplémentaires. On peut prendre comme inconnues les réactions en A
et B, ou en B et C ou en C et D ou encore les moments en B et C,…
Ce choix détermine le système de base. Si on prend les réactions en A et
B, le système de base sera représenté par (a). si on considère les
réactions en B et C comme inconnues, le système de base devient (b).
Si on prend comme inconnues les moments en B et en C 𝑀𝐵 𝑒𝑡 𝑀𝐶 le
système base sera qui comporte trois poutres séparées par des coupures
sur appuis. C‟est ce dernier cas qui est exploité par Mr CLAPEYRON
dans la méthode appelée méthode de trois moments ou méthode de
CLAPEYRON.

b) Cas d’une structure Hyperstatique intérieurement

La 1ère figure représente une construction hyperstatique intérieurement


comprenant une barre surabondante dans sa travée centrale. Le système
de base relatif à cette construction est représenté sur la fig (a) et sur la
fig (b).

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X.4. POUTRES HYPERSTATIQUES EN DEUX APPUIS

X.4.1. Méthode de l’angle de rotation


a) Pièce encastrée à une extrémité et munie d’un appui fixe à l’autre

𝑃1 𝑃2

𝐴 1

𝑃1
𝑃2

𝐵′ 𝐵′ 2
𝜑𝐴

𝑃1 𝑃2
𝑀
𝐴′′
𝐵′′ 3

Soit la poutre (1) encastrée au point A. Au point A, l‟angle 𝜑𝐴 = 0 à cause


de l‟existence d‟un moment d‟encastrement 𝑀𝐴 qui empêche la rotation de
la poutre. En réalisant une coupure à l‟appui A par rapport au moment,
la poutre prend la forme (2) pour laquelle les réactions 𝑅𝐴′ et 𝑅𝐵′ peuvent
être calculées aisément, car, c‟est une poutre isostatique.
La fonction de l‟angle de rotation due à ce mode de changement peut être
également connue. Dans ce cas les angles de rotation 𝜑𝐴′ et 𝜑𝐵′ ne sont
pas nuls. De la figure (2) pour revenir à la fig (1), il suffit d‟introduire en
A‟ un moment M qui rendrait 𝜑𝐴′ nul. D‟où la fig (3) qui est aussi

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isostatique appelée structure ou système isostatique fondamental ou


pièce isostatique correspondant à la pièce AB. Le problème revient à la
détermination de la valeur du moment M. Comme 𝜑𝐴′ et 𝜑𝐵′ peuvent être
déterminés à partir de la figure (2), il faut poser une quatrième figure (fig
4) de la pièce AB pour laquelle les charges sont les angles de rotation et
le moment M qui peut annuler cet angle de rotation en A‟.

𝐴′′
𝐵′′
𝜑𝐴′′ 𝜑𝐵′′

Avec ce chargement qui est le moment M, établissons la courbe de la


déformation de cette pièce.

𝑀𝐴
𝐴′′
𝐵

𝑀. 𝑙
𝜑𝐴′′ =
3𝐸𝐼
Comme nous avions introduit M pour contre balancer l‟angle 𝜑𝐴′ dû au
chargement extérieur, pour que nous retrouvions le système de départ, il
𝑀.𝑙
faut que : 𝜑𝐴′ + 3𝐸𝐼 = 0

D‟où
𝜑𝐴′ ∙ 3𝐸𝐼
𝑀=−
𝑙
C‟est la première réaction (moment).
Pour déterminer les forces de réaction, on résoudre la poutre :

𝜑𝐴′ . 𝑏𝐸𝐼
𝑀=
ℓ 𝑃1 𝑃2

A d‟autre terme :
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On supprime l‟encastrement et on remplace son effet sur la poutre par


l‟action du moment 𝑀𝐴 appliqué en A.
Si 𝜑𝐴′ 𝑒𝑡 𝜑𝐴′′ désignent respectivement les angles de rotation de la section
A provoqués par les charge extérieures 𝑃𝑖 et le moment 𝑀𝐴 , pour
l‟encastrement il faut :
𝜑𝐴′ + 𝜑𝐴′′ = 0
Exemples :
𝑃

𝐴
𝐵

ℓ ℓ
2 2

𝑀𝐴
𝐴
𝐵

ℓ ℓ
2 2

𝑃. 𝑙 ² 𝑀𝐴. . 𝑙
𝜑𝐴′ = , 𝜑𝐴′′ =
16 𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝑀𝐴 . 𝑙 𝑃. 𝑙²
𝜑𝐴′ + 𝜑𝐴′′ = 0 ⇒ + =0
3𝐸𝐼 16𝐸𝐼
16𝑀𝐴 + 3𝑃. 𝑙 = 0

𝑃
3
𝑀= 𝑃. ℓ
16

ℓ ℓ
2 2

3
𝑀𝐴 = − 𝑃𝑙
16
11𝑃 5
𝑅𝐴 = , 𝑅𝐵 = .𝑃
16 16

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2) 𝑞

𝐴
𝐵


3
𝑞𝑙 𝑀𝐴 . 𝑙
𝜑𝐴′ = , 𝜑𝐴′′ =
24𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝜑𝐴′ + 𝜑𝐴′′ = 0
𝑞 𝑙3 𝑀𝐴 . 𝑙
⇒ 𝜑𝐴′ = , 𝜑𝐴′′ =
24𝐸𝐼 3𝐸𝐼
8𝑀𝐴 + 𝑞𝑙² = 0
𝑞𝑙²
𝑀𝐴 = −
8

𝑞𝑙²
𝑀𝐴 =
8

𝑞𝑙 𝑀𝐴 𝑞𝑙 𝑞𝑙 3 5
𝑅𝐴 = + = + = 𝑞𝑙
2 𝑙 2 8 8
𝑞𝑙 𝑀𝐴 3𝑞𝑙
𝑅𝐵 = − =
2 𝑙 8

b) Pièce encastrée à ses deux extrémités

Il faut résoudre un système de deux équations dont chaque équation est


formée des angles à l‟un des appuis, dû à la charge extérieure, au
moment à cet appui et au moment à l‟autre appui :

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Exemple :

𝐴 𝐵

𝑎 𝑏

𝑃
𝑀𝐴 𝑀𝐵

𝑎 𝑏

Si 𝜑𝐴′ , 𝜑𝐴′′ 𝜑𝐴 ′′′ désignent respectivement les angles de rotation de la section


A provoqués par la charge P, le moment 𝑀𝐴 et le moment 𝑀𝐵 et 𝜑𝐵′ , 𝜑𝐵′′ ,
𝜑′′′𝐵 respectivement les angles de rotation de la section B provoqués par
la force P, le moment 𝑀𝐴 et le moment 𝑀𝐵 ; pour l‟encastrement les
valeurs de ces angles vérifient les équations :
𝜑𝐴′′ + 𝜑𝐴′′ + 𝜑′′′𝐴 = 0
𝜑𝐵′′ + 𝜑𝐵′′ + 𝜑′′′𝐵 = 0
𝑃. 𝑎𝑏 𝑙 + 𝑎 𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐵 . 𝑙
− − =0
6𝐸𝐼 𝑙 6𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝑃. 𝑎𝑏 𝑙 + 𝑏 𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐵 . 𝑙
− − =0
6𝐸𝐼 𝑙 3𝐸𝐼 6𝐸𝐼
La résolution de ce système donne :
𝑎𝑏² 𝑎²𝑏
𝑀𝐴 = 𝑃 𝑒𝑡 𝑀𝐵 = .𝑃
𝑙² ℓ²

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2) Moments d’encastrement d’une poutre soumise à l’action d’une


charge uniformément répartie

𝐴 𝐵


𝑀𝐴 𝑞
𝑀𝐵

En se référant à l‟exemple ci-haut :


𝜑𝐴′ + 𝜑𝐴′′ + 𝜑′′′𝐴 = 0 (1)
𝜑𝐵′ + 𝜑𝐵′′ + 𝜑′′′𝐵 = 0 (2)
Or (1)=(2), et 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 , on peut alors considérer l‟une de ces deux
équations :
𝑞𝑙 3 𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐵 . 𝑙
+ + =0
6𝐸𝐼 𝑙 6𝐸𝐼 3𝐸𝐼
D‟où
𝑞𝑙 ²
𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 =
2
3) Poutre encastrée en B et librement posée en A et soumise à
l’action d’un couple appliqué à l’extrémité A : cherchons alors la
valeur des moments d’encastrement
𝑀𝐵
𝑀𝐴
𝐴 𝐵


Si 𝜑′′𝐵 − 𝜑𝐵′′ = 0
𝑀𝐴
⇒ 𝑀𝐵 =
2

Bref : Pour la méthode de l‟angle de rotation, on peut facilement exploiter la


théorie de la poutre conjuguée.

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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

En considérant une poutre hyperstatique d‟une travée, elle peut être


encastrée à deux extrémités ou bien elle peut être encastrée en une extrémité
et simplement appuyée à l‟autre.
f) Poutre encastrée à deux extrémités
On peut appliquer la méthode de la poutre conjuguée :
1° Pour déterminer le moment d‟encastrement de cette poutre sous
diverses charges,
2° Pour déterminer la valeur des moments provoqués aux extrémités
encastrées par une dénivellation ∆ qu‟on fait subir à l‟un des appuis.

g) Poutre encastrée à une extrémité


On peut appliquer la méthode de la poutre conjuguée :
1° Pour déterminer le moment d‟encastrement de cette poutre sous
diverses charges ;
2° Pour déterminer la valeur du moment provoqué à l‟extrémité encastré
par un moment appliqué à l‟extrémité simplement appuyé.

h) Détermination des moments encastrés


1° On remplace la poutre encastrée par une poutre simplement appuyée
soumise à la même charge que la poutre encastrée. Aux appuis qui
étaient encastrés on applique les moments fléchissants. Ces moments
fléchissants appliqués remplacent les moments dus aux encastrements ;
ils sont inconnus.
2° On détermine séparément les diagrammes de moment dus à la charge
réelle et aux moments inconnus.
3° On considère les poutres conjuguées chargées de diagramme des
moments ci-haut divisé par EI
4° On détermine les rotations aux appuis de la poutre encastrée en
calculant les réactions de la poutre conjuguée aux appuis dus aux
diverses charges fictives.
5° Par le principe de superposition, car c‟est l‟analyse élastique du 1er
ordre, les réactions sont égales à la somme algébrique des diverses
réactions calculées ci-haut.

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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

Comme la rotation de l‟appui est nulle à un encastrement on écrit


𝑀
qu‟à l‟encastrement la réaction de toutes les charges est nulle. On obtient
𝐸𝐼

un système d‟équation dont la résolution donne le moment d‟encastrement


aux appuis.

i) Exemples
a) Poutre bi-encastrée et chargée d’une charge uniformément repartie q.

𝑞 𝑀𝐴 𝑀𝐵
𝐴 𝐵

𝐴 𝐵
𝑙 𝑙

𝑎 𝐴𝑓1 𝐵𝑓1
𝑞𝑙 3
= 𝑞𝑙 3
24𝐸𝐼 =
𝑀𝐴 24𝐸𝐼

𝑀𝐴 𝑙
𝑏 𝐴𝑓2 = 𝑀𝐴 𝑙
3𝐸𝐼 𝐵𝑓2 =
6𝐸𝐼

𝑀𝐵
𝑐
𝑀𝐵 𝑙
𝐴𝑓3 =
6𝐸𝐼
𝑀𝐵 𝑙
𝐵𝑓3 =
3𝐸𝐼

𝑞𝑙 3 𝑀𝐴 𝑙 𝑀𝐴 𝑙
𝜑𝐴 = − − =0 𝑞𝑙² − 8𝑀𝐴 − 4𝑀𝐵 = 0 (1)
24𝐸𝐼 3𝐸𝐼 6𝐸𝐼 𝑙²
⟹ 𝑞𝑙² − 4𝑀𝐴 − 8𝑀𝐵 = 0 ⟹ 𝑀𝐵 = 𝑞
(2) 12
𝑞𝑙 3 𝑀𝐴 𝑙 𝑀𝐵 𝑙 −𝑞𝑙 2 + 12𝑀𝐵 = 0
𝜑𝐵 = − − =0
24𝐸𝐼 6𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝑞𝑙²
⟹ 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 =
12
𝑙² 𝑙² 𝑙² 𝑙²
𝑀=𝑞 −𝑞 −𝑞 =𝑞
4 8 12 24

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b) Poutre encastrée à l’extrémité B et simplement appuyée en A soumise à un


moment 𝐌𝐀 .

𝑀𝐴
𝑀𝐵
𝐵
𝐴

𝑀𝐴 𝑙 𝑀𝐴 𝑙
𝐴𝑓1 = 𝐵𝑓1 =
3𝐸𝐼 6𝐸𝐼

𝑀𝐴
𝐸𝐼

𝑀𝐵
𝐸𝐼
𝑀𝐵 𝑙 𝑀𝐵 𝑙
𝐴𝑓2 = 𝐵𝑓2 =
6𝐸𝐼 6𝐸𝐼

𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐵 . 𝑙
𝜑𝐴 = − =0
6𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝑀𝐴
𝑀𝐵 =
2
Comme le résultat est positif, le sens donné au moment 𝑀𝐵 est
correct. Le moment requis pour faire subir une rotation 𝜑𝐴 à l‟appui A est
déterminé de la manière suivante :
𝑀𝐴 .𝑙 𝑀𝐵 .𝑙 𝑀𝐴
En A, 𝜑𝐴 = − or 𝑀𝐵 =
3𝐸𝐼 6𝐸𝐼 2

𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐴 . 𝑙 3𝑀𝐴 . 𝑙 𝑀𝐴 . 𝑙
𝜑𝐴 = − = =
3𝐸𝐼 12𝐸𝐼 12𝐸𝐼 4𝐸𝐼
𝑀𝐴 . 𝑙 4𝐸𝐼 𝜑𝐴
𝜑𝐴 = ⟹ 𝑀𝐴 =
4𝐸𝐼 𝑙

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c) Poutre avec la dénivellation ∆

𝐴 𝑀𝐵
𝐵

𝑀𝐴
𝐴′

𝑀𝐴 𝑙 𝑙 𝑀𝐵 𝑙 2𝑙
∆= . . + : .
𝐸𝐼 2 2 𝐸𝐼 2 3
𝑀𝐴 𝑙² 𝑀𝐵 . 𝑙²
∆= − +
6𝐸𝐼 3𝐸𝐼
𝑀𝐴 𝑙² − 2𝑀𝐵 . 𝑙²
∆=
6𝐸𝐼
𝑙²
∆= 𝑀 − 2𝑀𝐵
6𝐸𝐼 𝐴
Or 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵
𝑀𝐴 . 𝑙²
⟹ ∆=
6𝐸𝐼
6𝐸𝐼Δ
D‟où 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 = 𝑙²

X.4.2. Méthode de flèche


Pour cette méthode, les forces inconnues, (réactions d‟appui) sont
extériorisées. Elles sont déterminées en résolvant un système d‟équation
formées des déplacements verticaux dû à la charge extérieure et
réactions inconnues.

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingenieur BTP Page 132
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a) Pièce encastrée à une extrémité et muni d’un appui fixe à l’autre

𝐴 𝐵 1

𝐴 𝐵
2
𝑅𝐵

𝐴 𝐵
𝑓′𝐵
3

𝐴
𝑅𝐵 4

𝑓′′𝐵 5
𝐴 𝐵

Soit la poutre hyperstatique représentée à la fig (1). Déterminons son SIF


en extériorisant la réaction 𝑅𝐵 qui est une poutre simple encastrée en A :
fig (2). Soit 𝑓′𝐵 la flèche en B due à la charge extérieure en considérant le
SIF : fig (3) considérons le SIF sollicité uniquement pas la réaction
inconnue 𝑅𝐴 : fig (4). Par la fig (5), nous représentons la flèche 𝑓′′𝐵
provoquée par la réaction inconnue 𝑅𝐴 , nous allons exploiter la condition
initiale qui stipule qu‟à l‟appui, la flèche est nulle.
⟹ 𝑓′′𝐵 + 𝑓′′𝐵 = 0

Par le Chef de Travaux MAPENDO KABYABU Feja, Ingenieur BTP Page 133
Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

Exemple :

𝐴 𝐵

ℓ ℓ
2 2

𝐴 𝐵

ℓ ℓ ℓ
6 3 2

𝑃. ℓ
2𝐸𝐼
𝐵
𝐴

𝑃. 𝑙 𝑙 1 𝑙 𝑙
⇒ 𝑓′𝐵 = . . +
2𝐸𝐼 2 2 3 2
𝑃. 𝑙² 5𝑙
= .
8𝐸𝐼 6
5𝑃𝑙 3
=
48𝐸𝐼

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ℓ 𝑅𝐵

ℓ 2

3 3

𝑅𝐵 . 𝑙 1 2
𝑓𝐵 = − . 𝑙. . . 𝑙
𝐸𝐼 2 3
𝑅𝐵 . 𝑙 3
=−
3𝐸𝐼
𝑓′𝐵 + 𝑓′′𝐵 = 0
5𝑃. 𝑙 3 𝑅𝐵 . 𝑙 3
⇒ − =0
48𝐸𝐼 3𝐸𝐼
5𝑃 𝑅𝐵
− =0
48 3
5𝑃
D‟où 𝑅𝐵 = 16

Pour déterminer 𝑀𝐴 𝑒𝑡 𝑅𝐴 , on peut alors résoudre la poutre isostatique ci-


dessous :

𝑀𝐴 𝑃

ℓ ℓ
𝑅𝐴 2 2 𝑅𝐵
5
𝑅𝐵 = 𝑃
16

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X.4.3. Théorème de MENABREA


Dans un système élastique, les valeurs que prennent les réactions
hyperstatiques correspondent aux liaisons surabondantes rendant
stationnaires le potentiel interne. Les valeurs des réactions
hyperstatiques correspondant à l‟équilibre du système hyperstatique
rendent minimum le potentiel W du système isostatique associé.
𝜕𝑊
=0
𝜕𝑅𝑖
W étant exprimé en fonction de l‟inconnue hyperstatique choisi 𝑅𝑖 avec
i=1, 2, 3…p.p est le degré d‟hyperstaticité de la structure. Ces différentes
étapes sont les suivantes :
- Rendre la structure isostatique en supprimant les liaisons
surabondantes.
- Remplacer ces liaisons par des réactions hyperstatiques inconnues
- Calculer l‟énergie de déformation W en fonction des charges appliquées
et des réactions hyperstatiques. On obtient autant d‟équations linéaires
qu‟il y a d‟inconnues. La simplification de calcul demande de ne précéder
qu‟aux intégrations qu‟après avoir explicité les équations dans lesquelles
on dérive sous le signe somme
𝑙
𝑀²𝑑𝑥 𝜕𝑊
𝑊= 𝑒𝑡 =0
0 2𝐸𝐼 𝜕𝑅
𝑙 𝑀²
𝜕𝑊 𝜕 0 𝐸𝐼 𝑑𝑥 1 ℓ
𝜕𝑀²
= = 𝑑𝑥
𝜕𝑅 𝜕𝑅 𝐸𝐼 0 2𝜕𝑅
𝑙
1 𝜕𝑀
= 2𝑀. 𝑑𝑥
𝐸𝐼 0 2𝜕𝑅
𝑙
𝜕𝑊 1 𝜕𝑀
= 𝑀. 𝑑𝑥
𝜕𝑅 𝐸𝐼 0 𝜕𝑅

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Cours de résistance des matériaux destiné aux étudiants de G2 BTP et GC

Exemple :
1)

𝑞𝑥²
𝑀𝑥 = 𝑅𝐵 . 𝑥 −
2
𝜕𝑀
= −𝑥
𝜕𝑅𝐵

𝜕𝑀 𝑞. 𝑥 2 𝜕𝑀 𝑅𝐵 . 𝑙 3 𝑞. 𝑙 4
𝑀. = 𝑅𝐵 . 𝑥 − −𝑥 =− +
𝜕𝑅 2 𝜕𝑅𝐵 3 8
𝑞. 𝑥 3 𝜕𝑊
= −𝑅𝐵 . 𝑥² + =0
2 𝜕𝑅𝐵
𝜕𝑀 1 𝑙
𝜕𝑀 𝑅𝐵 . 𝑙 3 𝑞. 𝑙 4
= 𝑀. 𝑑𝑥 ⇒− + =0
𝜕𝑅𝐵 𝐸𝐼 0 𝜕𝑅𝐵 3 8
𝑙 3
1 3
𝑞. 𝑥 3 𝑅𝐵 = 𝑞. 𝑙
= 𝑅𝐵 . 𝑥 + 𝑑𝑥 8
𝐸𝐼 0 2

1 −𝑅𝐵 . 𝑥 3 𝑞. 𝑥 4
= +
𝐸𝐼 3 8 0

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X.5. POUTRES CONTINUES

X.5.1. Définition
- On appelle poutre continue, toute poutre reposant sur les appuis au
nombre supérieur à deux.
- Une travée est la partie de la poutre comprise entre deux appuis
successifs. Pour unepoutre à n travées on numérote les appuis de 0 à n.
X.5.2. Notation

𝐴0 𝐴1 𝐴𝑖 − 1 𝐴𝑖 𝐴𝑖 + 1

ℓ1 ℓ𝑖 ℓ𝑖 + 1

Les réactions aux appuis seront munies de mêmes indices que les appuis
respectifs. Il en est de même pour les angles de rotation et les moments.
La travée sera désignée par les appuis qui la délimitent ou par l‟indice du
deuxième appui :
Exemple :
La travée 𝐴𝑖−1 𝐴𝑖 ou travée i a comme portée 𝑙𝑖 et est comprise entre les
appuis 𝐴𝑖−1 et𝐴𝑖 . Les grandeurs relatives à une travée sont affectées de
l‟indice de l‟appui de droite de cette travée.
Ex : 𝑅0 , 𝑅1 , 𝑅𝑘−1 ,…
𝜑0 , 𝜑1 , 𝜑𝑘−1 ,…
𝑀0 , 𝑀1 , 𝑀𝑘−1 ,…
Lorsque la poutre a des porte-à-faux, le porte-à-faux de gauche à une
longueur munie de l‟indice du 1er appui 𝑙0 et celui de la droite 𝑙𝑛+1

𝐴0 𝐴1 𝐴𝑛 − 1 𝐴𝑛

ℓ0 𝐴𝑛 + 1

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X.5.3. Equation des trois moments


On peut choisir comme inconnues les réactions d‟appui ou les moments
fléchissant sur les appuis intermédiaires. Les différentes méthodes
dépendent du choix de l‟inconnue hyperstatique. Le choix des moments
comme inconnue fait appel à la méthode de trois moments.

a) Théorème des trois moments

On décompose la poutre en autant de poutres sur deux appuis qu‟il y a


des travées et on considère chaque travée comme si elle était isolée.
Chaque travée aura des déformations angulaires 𝜑𝑖 à ses extrémités ;

En considérant les deux travées consécutives 𝐴𝑖−1 − 𝐴𝑖 − 𝐴𝑖+1 , on 𝐴𝑖 , on a :

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Par convention e=Est=droite ; W=ouest=gauche

𝑀𝑖𝑤 = −𝑀𝑖𝑒 = −𝑀𝑖


𝑀 𝑖−1 𝑒 = −𝑀𝑖−1
Suivant la comptabilité des déformations, à chaque appui intermédiaire
les rotations de deux travées consécutives doivent êtres les mêmes.
𝜃𝑖𝑤 = 𝜃𝑖𝑒

1° Poutre isostatique 𝑨𝒊−𝟏 𝑨𝒊

- Appliquer la charge extérieure : 𝜑𝑖𝑤


- Appliquer le moment
𝑀 𝑖−1 𝑒 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖−1 ∙ 𝑙𝑖
𝑀 𝑖−1 𝑒 : =
6𝐸𝐼𝑖 6𝐸𝐼𝑖
- Appliquer le moment
𝑀𝑖𝑤 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖
𝑀𝑖𝑤 : − =
3𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖
𝑀 𝑖−1 𝑒 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖𝑤 ∙ 𝑙𝑖
⇒ 𝜃𝑖𝑤 = 𝜑𝑖𝑤 + +
6𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖

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2° Poutre isostatique 𝑨𝒊 𝑨𝒊+𝟏

- Appliquer la charge extérieure : 𝜑𝑖𝑒


𝑀 𝑖+1 𝑤 ∙𝑙 𝑖+1
- Appliquer le moment 𝑀 𝑖+1 :
6𝐸𝐼 𝑖+1
𝑀𝑖+1 ∙ 𝑙𝑖+1
=
6𝐸𝐼𝑖+1
𝑀𝑖𝑒 ∙𝑙 𝑖+1
- Appliquer le moment 𝑀𝑖𝑒 : −
3𝐸𝑖 𝐼𝑖+1
𝑀𝑖+1 ∙ 𝑙𝑖+1 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖+1
⇒ 𝜃𝑙𝑒 = 𝜑𝑖𝑒 − −
6𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖+1
𝜃𝑙𝑤 = 𝜃𝑖𝑒
𝑀𝑖−1 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖+1 ∙ 𝑙𝑖+1 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖+1
𝜑𝑖𝑤 + + = 𝜑𝑖𝑒 − −
6𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖 6𝐸𝐼𝑖+1 3𝐸𝐼𝑖+1
𝑀𝑖−1 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖 𝑀𝑖 ∙ 𝑙𝑖+1 𝑀𝑖+1 ∙ 𝑙𝑖+1
+ + + = 𝜑𝑖𝑒 − 𝜑𝑖𝑤
6𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖 3𝐸𝐼𝑖+1 6𝐸𝐼𝑖+1
𝑙𝑖 . 𝑙𝑖 . 𝑙𝑖+1 𝑙𝑖+1
𝑀𝑖−1 + 2𝑀𝑖 + + 𝑀𝑖+1 = 6𝐸 𝜑𝑖𝑒 + 𝜑𝑖𝑤
𝐼𝑖 𝐼𝑖 𝐼𝑖+1 𝐼𝑖+1

C‟est l‟équation de trois moments établie par CLAPEYRON. D‟une façon


générale, cette équation s‟écrit de la manière suivante :
𝑙𝑖 . 𝑙𝑖 . 𝑙𝑖+1 𝑙𝑖+1
𝑀𝑖−1 + 2𝑀𝑖 + + 𝑀𝑖+1 = 6𝐸 𝜑𝑖𝑒 + 𝜑𝑖𝑤
𝐼𝑖 𝐼𝑖 𝐼𝑖+1 𝐼𝑖+1

NB : Dans cette expression, 𝜑𝑖𝑒 est négatif et 𝜑𝑖𝑤 positif, càd on a opté
pour la convention qui considère positivement les rotations dans le sens
trigonométrique. Quand les deux travées ont la même rigidité càd le
produit 𝐸𝑖 . 𝐼𝑖 est constant, l‟équation devient :
𝑀𝑖−1 . 𝑙𝑖 + 2𝑀𝑖 𝑙𝑖 + 𝑙𝑖+1 + 𝑀𝑖+1 . 𝑙𝑖+1 = 6𝐸𝐼 𝜑𝑖𝑒 − 𝜑𝑖𝑤
En considérant toujours deux travées consécutives de la première à la
dernière, on obtient un système de n équations à n inconnues, ces
inconnues étant les moments aux différents appuis. Après avoir
déterminé les moments, ceux-ci et les charges nous permettent de
calculer les réactions aux appuis de chaque travée isolée : La réaction à
un appui de la poutre continue est égale à la somme des réactions à cet

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appui, obtenues issue de l‟isolement des travées consécutives de la


poutre.
Ex : 𝑅𝑖 = 𝑅𝑖𝑤 + 𝑅𝑖𝑒 càd 𝑅𝑖𝑔 + 𝑅𝑖𝑑
Exemple :
𝑞

𝐴0 𝐴1 𝐴2

ℓ1 ℓ2

𝑎𝑣𝑒𝑐 ℓ1 = ℓ2 = ℓ

𝑀0 . 𝑙1 + 2𝑀1 𝑙1 + 𝑙2 + 𝑀2 . 𝑙2 = 6𝐸𝐼 𝜑𝑖𝑒 − 𝜑𝑖𝑤


𝑀0 = 𝑀1 = 0
⇒ 4𝑀1 . 𝑙 = 6𝐸𝐼 𝜑𝑖𝑒 − 𝜑𝑖𝑤
𝑞𝑙 3
𝜑𝑖𝑒 = −𝜑𝑖𝑤 =
24𝐸𝐼
𝑞𝑙 3
⇒ 4𝑀1 . 𝑙 = −12𝐸𝐼.
24𝐸𝐼
𝑞ℓ²
𝑀1 = − 8 q
𝑀1
𝐴0
𝐴𝑖𝑤

𝑞𝑙 𝑞𝑙 2
𝑅0 = −
2 8𝑙
𝑞𝑙 𝑞𝑙 3
= − = 𝑞𝑙
2 8𝑙 8
3
𝑅1𝑤 = 𝑞. 𝑙 − 𝑞𝑙
8
5
= 𝑞𝑙
8
Par symétrie, on a 𝑅1𝑒 = 𝑅1𝑤 et 𝑅0 = 𝑅2
D‟où

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5 8
𝑅1 = 𝑅1𝑤 + 𝑅1𝑒 = 2. 𝑞𝑙 = 𝑞𝑙
8 4
𝑅1 = 1,25𝑞𝑙

b) Cas de consoles ou encorbellements

L‟effet des consoles et encorbellements est pris en compte en calculant le


moment fléchissant résultat à l‟appui de la rive et en le substituant dans
l‟expression du théorème des trois moments appliqué à la travée de rive
et à la suivante.

𝐴0 𝐴1 𝐴2

ℓ0 ℓ1 ℓ2 ℓ3

𝑞. 𝑙²0 𝑞. 𝑙3²
𝑀0 = − 𝑒𝑡 𝑀2 = −
2 2
c) Cas de l’encastrement

L‟effet d‟un encastrement est pris en compte en créant une travée fictive
de longueur 𝑙 ∗ , non chargée .On applique le théorème de Clapeyron à la
structure modifiée puis, une fois la résolution effectuée, on fait tendre
𝑙 ∗ 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑧é𝑟𝑜. A d‟autre terme, ou remplace l‟encastrement par deux appuis
écartés du distance 𝑙 ∗ très petite que l‟on fait égale à 0 après avoir établi
les équations de CLAPEYRON.
Ou encore : Un bout encastré est une travée appuyée de longueur
𝑙 ∗ = 0 𝑒𝑡 𝑑𝑒 moment d‟inertie tendant vers l‟infini.

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Exemple :
𝑞

𝐴 𝐵

𝐶 𝐷
𝐴 𝐵

ℓ𝐴 ℓ𝐷

𝑀𝑐 . 𝑙𝐴 𝑙𝐴 𝑙 𝑀𝐵. 𝑙
+ 2𝑀𝐴 + + = 6 𝜑𝑎𝑑 − 𝜑𝐴𝑔
𝐼𝐴 𝐼𝐴 𝐼 𝐼
𝑀𝐴. 𝑙 𝑙 𝑙𝐵
+ 2𝑀2 + = 6 𝜑𝐵𝑑 + 𝜑𝐵𝑔
𝐼 𝐼 𝐼𝐵
2𝑀𝐴.1 𝑀𝐵. 𝑙
0+ + = 6𝜑𝐴𝑑
𝐼 𝐼
𝑀𝐴 2𝑀𝐵 𝑙
+ + 0 = −6𝜑𝐵𝑔
𝐼 𝐼
−𝑝𝑙 3 𝑃𝑙 2
Avec 𝜑𝐴𝑑 = 𝑒𝑡 𝜑𝐵𝑔 = 24𝐸𝐼 (1)
24𝐸𝐼

𝑝𝑙 2
2𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = − (1)
4
𝑝𝑙 2
𝑀𝐴 + 2𝑀𝐵 = − (2)
4
2𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = 𝑀𝐴 + 2𝑀𝐵 => 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 (3)
𝑝𝑙 ²
(3) dans (1) : 3𝑀𝐴 = − 4

𝑝𝑙 2
𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 = −
12
Remarque générale
Comme les signes des angles de rotation dépendent du signe⊖ ou⨁de la
𝑀
formule de Navier 𝜍 = ± 𝑦, pour simplifier l‟équation de trois moments,
𝐼
on y exprime les angles en fonction des réactions de charge fictive et en
valeur absolue de la manière suivante :

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𝑀𝑖 𝑙𝑖 𝑙𝑖 𝑙𝑖+1 𝑀𝑖+1 𝑙𝑖+1 𝐴𝑖𝑤 𝐴𝑖𝑒


+ 2𝑀𝑖 + + = −6 +
𝐸𝑖 . 𝐼𝑖 𝐸𝑖 𝐼𝑖 𝐸𝑖+1 𝐼𝑖+1 𝐸𝑖+1 𝐼𝑖+1 𝐸𝑖 . I𝑖 𝐸𝑖+1 𝐼𝑖+1

Avec 𝐴𝑖𝑤 𝑒𝑡 𝐴𝑖𝑒 les réactions en considérant le moment comme charge.

d) Expression du moment de flexion et de l’effort tranchant dans


une section quelconque en fonction des moments appliqués aux
appuis.

𝑀𝐴 𝑘
𝑀𝐵
𝐴 𝐵
𝑥

Soient 𝑀𝐴 et 𝑀𝐵 les moments de flexion des sections droites situées


respectivement au droit de A et au droit de B, µ le moment en un point
quelconque de la poutre droite de même portée reposant sur deux appuis
simples et supportant la même charge (appelée poutre associé).

En une section K située à la distance 𝑥 de l‟appui A, le moment vaut :

𝑀𝐵 − 𝑀𝐴
𝑀𝑥 = 𝜇 + 𝑀𝐵 + ∙𝑥
𝑙

dM
Quant à l‟effort dans cette section, comme T=
dX

𝑀𝐵 − 𝑀𝐴
𝑇𝑥 = 𝜇 + 𝑀𝐵 + ∙𝑥 ′
𝑙
𝑀𝐵 − 𝑀𝐴
𝑇𝑥 = 𝜇′ + 𝑀′ 𝐵 + ∙𝑥 ′
𝑙
𝑀𝐵 − 𝑀𝐴
𝑇𝑥 = 𝜇′ +
𝑙

d
Si on pose =t, avec l‟effort tranchant dans la section K de la poutre
dX
associée.

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𝑀𝐵 − 𝑀𝐴
𝑇𝑥 = 𝑡 +
𝑙

Cette dernière formule permet de calculer les réactions d‟appuis d‟une


poutre sollicitée par des moments aux appuis.
Exemple 𝑞

𝐴 𝐵

𝑞𝑙 ²
On vu précédemment que 𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 = − 2

La poutre devient alors :


𝑀𝐵
𝑀𝐴

Le moment au milieu vaut:


𝑞𝑙 2
𝑀 𝐼 = 𝑞𝑙 2 + −
2 12
1 1
= − . 𝑞𝑙 2
8 12
6−4 2
= 𝑞𝑙
48
𝑞𝑙²
=
24

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TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION ............................................................................................1
0.1. DEFINITION DU COURS ........................................................................................... 1
0.2. OBJECTIFS DU COURS .............................................................................................. 1
0.3. CONDITIONS DE REUSSITE ..................................................................................... 2
0.4. PREREQUIS .................................................................................................................. 2
0.5. EVALUATION DES ETUDIANTS ............................................................................. 2
0.6. CONTENU PREVISIONNEL ....................................................................................... 3
0.7. ORGANISATION PRATIQUE DU COURS ............................................................... 3
0.8. ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE ............................................................................. 3
PREMIER CHAPITRE : METHODES ET HYPOYHESES DE LA RdM ................4
I.1. METHODES DE LA RdM ................................................................................................ 4
I.1.1. Méthode de la résistance des matériaux théorique......................................... 4
I.1.2. Méthode de la résistance des matériaux appliquée ........................................ 4
I.2. HYPOTHESES DE LA RESISTANCE DES MATERIAUX ........................................... 4
I.2.1.La matière de la structure ............................................................................... 4
I.2.2. La forme des structures ................................................................................. 5
I.2.3. Les forces appliquées ou agressions .............................................................. 6
I.2.4. Les déformations ............................................................................................ 7
I.2.5. Hypothèse de NAVIER-BERNOULLI................................................................ 7
I.2.6. Hypothèse de BARRE de SAINT VENANT ....................................................... 8
DEUXIEME CHAPITRE : LOI DE HOOKE ET ESSAI DE TRACTION ................9
II.1. La Loi de HOOKE ............................................................................................................ 9
II.1.1.relation entre la force et le déplacement ......................................................... 9
II.1.2. Relation entre la contrainte normale et la déformation linéaire ................... 10
II.1.3.Valeurs numériques de module d’élasticité longitudinale de quelques
matériaux .............................................................................................................. 11
II.2. Essai de traction .............................................................................................................. 11
II.3. Contraction transversale-coefficient de Poisson ............................................................. 14
TROISIEME CHAPITRE : ELEMENTS DE DIMENSIONNEMENT ................... 16
III.1. CONTRAINTES ........................................................................................................... 16
III.1.1 Forces ......................................................................................................... 16
III.1.2 Notion des contraintes................................................................................. 16
III.2. SOLLICITATIONS ....................................................................................................... 23
III.3. METHODES DE DIMMENSIONNEMENT DES STRUCTURES ............................ 24
III.3.1. Méthode classique de dimensionnement : la contrainte admissible ........... 24

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III.3.2. Méthode de dimensionnement basée sur l’état limite et sur les théories
probabilités ........................................................................................................... 25
QUATRIEME CHAPITRE : TRACTION SIMPLE ET COMPRESSION SIMPLE .. 26
IV.1. Notion Générale ............................................................................................................ 26
IV.1.1.Signe de l’effort normal N et de la contrainte normale 𝜍 .............................. 26
IV.1.2.Principe de dimensionnement des barres tendues ou comprimées .............. 26
IV.2. Traction Simple ou Traction Pure ................................................................................. 27
IV.2.1. Contrainte en une section droite ................................................................ 27
IV.2.2. Contrainte sur une section oblique ............................................................. 27
IV.2.3. Déformations.............................................................................................. 30
IV.3. Compression Simple...................................................................................................... 31
IV.4. Traction (ou Compression) en Deux Directions............................................................ 32
IV.4.1.Contrainte sur une section oblique. ............................................................. 33
IV.4.2. Déformation ............................................................................................... 36
CINQUIEME CHAPITRE : LE CISAILLEMENT ............................................... 37
V.1. Définition ........................................................................................................................ 37
V.2. Contraintes sur une section droite .................................................................................. 38
V.3. Condition de stabilité ...................................................................................................... 39
V.5. Déformations dues au cisaillement ................................................................................. 40
SIXIEME CHAPITRE : LA FLEXION .............................................................. 43
VI.1. Flexion Pure .................................................................................................................. 43
VI.1.1. Flexion pure dans le domaine élastique ..................................................... 44
VI.1.1.1. Flexion droite .......................................................................................................... 44
VI.1.1.2. Flexion déviée ......................................................................................................... 51
VI.2. Flexion Simple .............................................................................................................. 54
VI.2.1. Contraintes normales ................................................................................. 56
VI.2.2. Contrainte de cisaillement dans les barres aux sections symétriques ....... 56
VI.3.Flexion Composée .......................................................................................................... 65
VI.3.1. Flexion composée dans le domaine élastique ............................................. 66
VI.3.2. Compression excentrée dans le cas où le matériau n’a pas une résistance à
la traction .............................................................................................................. 78
SEPTIEME CHAPITRE :CALCUL DES DEPLACEMENTS ............................... 85
VII.1. INTRODUCTION ....................................................................................................... 85
VII.2. DETERMINATION DES DEPLACEMENTS ........................................................... 85
VII.2.1. Méthode de la courbe élastique ou de double intégration .......................... 85
VII.2.2. Méthode du travail énergie ....................................................................... 94
VII.2.3. Méthode de travail virtuel ......................................................................... 96

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VII.2.4. calcul des deplacements par la methode de la poutre conjuguee .............. 99


VII.2.5. Théorème de la réciprocité des déplacements ou théorème de Maxwel ... 107
HUITIEME CHAPITRE: LE FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES ......... 109
VIII.1. CHARGE CRITIQUE .............................................................................................. 109
VIII.2. CONDITION D’APPLICATION DE L’EQUATION DIFFERENTIELLE DE LA
DEFORMEE......................................................................................................................... 113
VIII.3. SECURITE VIS-A-VIS DU FLAMBEMENT-CONTRAINTES ADMISSIBLES 114
NEUFIEME CHAPITRE : LA TORSION ........................................................ 116
IX.1. DEFINITION. ............................................................................................................. 116
IX.2. EXPERIENCES .......................................................................................................... 116
IX.3. MOMENT DE TORSION ET CONTRAINTE DE CISAILLEMENT. ..................... 117
IX.4. MOMENTS TORDANTS DE QUELQUES CAS DE CHARGEMENTS ................ 118
DIXIEME CHAPITRE : POUTRES HYPERSTATIQUES. ................................ 120
X.1. GENERALITES ........................................................................................................... 120
X.2. DEGRE D’HYPERSTATICITE .................................................................................. 120
X.3. CONSIDERATION GENERALE SUR LE SYSTEME DE BASE DANS LE CALCUL
DES CONSTRUCTIONS HYPERSTATIQUES ET CHOIX DE CE SYSTEME ............. 121
X.4. POUTRES HYPERSTATIQUES EN DEUX APPUIS ............................................... 123
X.4.1. Méthode de l’angle de rotation .................................................................. 123
X.4.2. Méthode de flèche ..................................................................................... 132
X.4.3. Théorème de MENABREA ......................................................................... 136
X.5. POUTRES CONTINUES ............................................................................................. 138
X.5.1. Définition .................................................................................................. 138
X.5.2. Notation .................................................................................................... 138
X.5.3. Equation des trois moments ...................................................................... 139

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