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(GMPE)
VI. CHAPITRE 2 : EQUILIBRE GLOBAL (deuxième semaine soit 07 heures de cours)….P9
1. Objectif
2. Principe statique
3. Action de liaison
4. Remarques sur les charges
5. Schéma de calcul
6. Calcul sur les actions de liaison
7. Généralités
8. Exemples………………………………………………………………………………………………………… P 14
VII. CHAPITRE 3 : HYPOTHESES DE LA RDM (troisième semaine soit 07 heures de cours)…P17
1. Introduction
2. Définitions
3. Représentation
4. Actions mécaniques
5. Déformation
6. Chargement
1. Introduction
2. Coupure fictive et repère local
3. Torseur des efforts internes (ou de cohésion)
4. Elément de réduction du torseur de cohésion
5. Cas des problèmes plans
6. Calcul des efforts internes (ou de cohésion)
7. Exemples de calcul
8. Singularité des diagrammes
9. Variations des efforts internes
10. Sollicitations simples
11. Principe de superposition
12. Vecteur contrainte en un point
13. Relations contraintes et efforts internes
14. Intérêt pour la RDM
B. SOLLICITATIONS SIMPLES
1. Introduction
2. Définition
3. Déformation
4. Contrainte
5. Essai de traction
6. Conclusion sur l’essai de traction
7. Exemples de comportement
8. Remarque importante flambement
9. Définition
10. Déformation
11. Essai de torsion
12. Contrainte tangentielle de torsion
13. Relation contrainte/moment de torsion
14. Définition
15. Etude des déformations longitudinales
16. Etude des contraintes normales
17. Relation contraintes/ déformation
18. Exercices d’application……………………………………………………………………………P 56
IX. CONCLUSION………………………………………………………………………..P69
X. BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………….P69
3- OBJECTIFS DE LA RDM
L’objectif du cours est de donner au futurs ingénieurs les principes de base pour lui permettre
d’analyser les problèmes qui se posent à tout niveau de définir les équations devant le comportement
mécanique des différents systèmes physiques et de donner les moyens et méthodes pour la résolution
de ces problèmes.
4- INTRODUCTION
La résistance des matériaux est l’une des branches de la mécanique composée de :
°° Dimensionnement d’un organe à partir des efforts extérieurs qui lui sont appliqués, du type de
matériau choisi : c’est le problème d’avant-projet.
°° Calculer les déformations et la répartition des contraintes internes à un organe à partir de ses
dimensions et de ses propriétés physiques : c’est le problème rencontré lors de la phase de vérification.
Pour résoudre ces problèmes, il faut connaitre les propriétés mécaniques des matériaux à utiliser.
DOMAINE D’APPLICATION DE LA RDM
La RDM s’applique essentiellement à des corps dont une dimension est grande devant les autres
(poutres), ou à des corps dont une des dimensions est plus petite devant les autres (plaques et coques).
Ici nous étudieront que les poutres.
LES ETAPES D’UNE ETUDE DE RDM
En RDM, l’ingénieur étudiera une structure donnée. Cette dernière est définie par :
°°° sa géométrie (sections, inerties, ensembles de poutres, éventuellement coques et plaques).
°°° ses caractéristiques mécaniques (module d’élasticité des poutres, coefficient de poisson,….).
°°° ses conditions aux limites cinématiques (appui simple, encastrement, rotules….).
°°° ses conditions aux limites statiques (charges auxquelles elle est soumise avec d’éventuels
coefficients de sécurité).
Grace à tous ces éléments l’ingénieur détermine :
°°° les réactions d’appui en écrivant les équations d’équilibre de la structure
°°° les différents efforts de cohésion dans l’ensemble de la structure
°°° les déformées de chacun des éléments de la structure et donc les déplacements maximaux.
°°° les contraintes maximales (normales et tangentielles).
La structure devra vérifier les deux conditions suivantes pour être correctement dimensionnée :
°°° les contraintes maximales devront être inférieures à des contraintes seuil (qui dépendent du
matériau utilisé) : c’est le critère de résistance.
°°° les déplacements maximaux devront être inferieurs à des déplacements règlementaires
( donnés par la norme) : c’est le critère de rigidité.
De façon générale, Mécanique = étude des effets d’actions extérieures sur des solides et fluides.
Choix d’une modélisation = fonction de l’application, des objectifs visés, des hypothèses fixées…
Exemple : étude dynamique du mouvement d’un pendule mécanique des rigides solides
L’objectif est de déterminer, par le calcul, des pièces de machine, des éléments de structures :
▪ Dimensionner ces pièces (objectifs d’économie)
▪ Vérifier leur tenue mécanique (déformations / contraintes limites imposées)
RDM = Etude des déformations, déplacements et contraintes d’objets de forme simple. Dans la
cadre de ce cours, des poutres.
Elle est issue de la théorie, plus générale, de la Mécanique des Milieux Continus.
A partir de cette structure, voici la procédure de dimensionnement de la structure comme indiquer plus
haut :
1) Calcul des réactions d’appui en écrivant les équations d’équilibre de la structure
2) Calcul des différents efforts de cohésion dans l’ensemble de la structure
3) Calcul des déformées de chacun des éléments de la structure et donc les déplacements
maximaux.
4) Calcul les contraintes maximales (normales et tangentielles).
La structure devra vérifier les deux conditions suivantes pour être correctement dimensionnée :
5) Les contraintes maximales devront être inférieures à des contraintes seuil (qui dépendent du
matériau utilisé) : c’est le critère de résistance.
6) Les déplacements maximaux devront être inferieurs à des déplacements règlementaires (donnés
par la norme) : c’est le critère de rigidité.
SOLUTION
1- Calcul des réactions d’appui
Equations d’équilibre de la structure
R A – P – W + RB = 0
SOTTI KONGO, Ingénieur génie-mécanique Email : sottikongo@yahoo.fr Page
6
Cours de résistance des matériaux Cycle Ingénieur Mine, Géologie, Pétrole et Environnement
(GMPE)
RA - 100 – 50*3 + RB = 0
RA +RB = 250 N
1425
RB = = 129,6 N
11
RA = 250 – 129,6 = 120,4 N
La détermination des réactions d’appui est une étape importante pour le dimensionnement correct de la
structure. Cette étape permet de connaitre tous les efforts appliquées à la poutre
Nous verrons un peu plus tard comment calculer les différents efforts de cohésion dans la structure.
C’est le principe de la statique qui permet de calculer les réactions d’appui ou les efforts de
contact. Ce sont les lois de la mécanique des corps indéformables. Ce qui nous permet de déterminer les
actions de liaison inconnues.
Pour chaque corps isolé la somme de toutes forces extérieures appliquées à la structure est égale
à zéro et à la somme des moments par rapport à point est égale à zéro.
REMARQUE :
Les règles de schématisations permettent non seulement de calculer les liaisons de contact mais de calculer les
efforts tranchants, tracer la diagramme des efforts tranchants et également des moments fléchissants et la flèche.
3,33 m S2 2
3,51 m S4 2
3,70 m S6 2 10
3,90m S8 2
4,10m S 10 2
SOLUTION
Appliquons les règles établies pour la traction.
000∗10
Section à 2 m de l’extrémité supérieure : S 2=100 =111 111 b2 = 3,33 m
9
Section à 4 m l’extrémité supérieure :
S 4=100 000∗ ( )
10 2
9
=123500 c m
2
b4 = 3,51 m
S 10=100 000 ( )
10 5
9
2
=169 200 c m b10 = 4,10m
On s’aperçoit en traçant le profil d’égale résistance que la courbe logarithmique s’écarte peu d’une
droite.
EXERCICE 2
Une éprouvette cylindrique homogène, avant déformation a une longueur de 257mm, après déformation
cette longueur est de 256mm. Quelle est la valeur du raccourcissement.
Réponse :
∆L
La valeur du raccourcissement est de u¿
L
−0,256+0,257
u= =0,0038
0,257
EXERCICE 3
∆L
Une tige cylindrique homogène de longueur L=3m subit un allongement de = 0,002. Quelle est sa
L
longueur L’ après l’allongement.
Réponse :
∆L
L’=L( 1+ ¿=3 (1+ 0,002 )=3,006
L
EXERCICE 4
Une barre de fer de section constante S et de longueur L=4m, doit supporter axialement une tension
P de 8 tonnes. Quelle devra être la grandeur de sa section ? Quel est l’allongement de la barre ? E=20.103
kg/mm2 , R=10 kg/mm2
Réponse :
Si le métal travaille au taux limite de sécurité,
P
S= = 8cm 2
R
PL RL 10∗4000
On ∆L¿ =x= = = 2mm
ES E 20.10 3
Et
∆L
=¿ 0,0005
L
EXERCICE 5
La composante verticale de la résultante de poussée de l’eau sur une pile de pont, du poids
propre de la pile au dessus du sol et de la charge de pont est égale à1000 tonnes. L’effort admissible
maximum à la compression sur le sol est de 4kg /cm 2. Quelle est la surface S d’assise à donner à la pile, en
admettant que la composante verticale de la pression tombe au centre de symétrie de l’assise.
Réponse :
1000.000
S= 3 = 25m
2
40. 10
ss
SOLUTION
Pour des raisons évidentes de symétrie RA=RB= 180 daN
EFFORT TRANCHANT
Entre C et A, l’effort tranchant est constant et gal à P= 180 daN
Entre les sections A et B, l’effort tranchant est nul :
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Cours de résistance des matériaux Cycle Ingénieur Mine, Géologie, Pétrole et Environnement
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T = P – RA = 0
C A B D 12
C A B D x
+180
-7200 A B
MOMENT FLECHISSANT
C D x
MOMENT FLECHISSANT
Dans la section quelconque d’abscisse x située entre C et A :
M = - Px = - 180x
Dans cette région, le moment fléchissant est nul en C et maximum en A.
Le moment fléchissant en A a pour valeur :
M /A = -180*40 = - 7200 mm.daN
Entre les sections A et B, le moment fléchissant reste constant. En effet il est égal à la somme des
moments des forces situées à gauche de section considérée, c’est-à-dire au moment du couple formé par
les forces P et RA. Sa valeur constante est égale à :
M/A = - 7200 mm.daN
Entre les points B et D, le moment fléchissant varie, comme entre C et A, suivant une loi linéaire,
et devient nul en D. le moment fléchissant maximum sur la poutre étudiée a donc pou valeur absolue :
Mmaxi = 7200 mm.daN
Contrainte normale maxi de flexion :
Mmaxi∗y maxi
σmaxi=
Ign
Mmaxi= 7200 mm.daN
ymaxi = 6mm
b h3 30∗123
I= = =4320m m4
12 12
7200∗6 2
σmaxi= =10 daN /mm
432 0
Contrainte tangentielle maxi de cisaillement :
(T∗A)
τ=
I∗b
Tmaxi = 180 daN
b = 30 mm
180∗540 2
τmaxi= =0,75 daN /m m
4320∗30
Contrainte tangentielle moyenne de cisaillement :
T 180 2
τmoyen= = =0.5 daN / m m
S 30∗12
On vérifie que :
τmaxi=1.5 τmoyen
FLECHE AU MILIEU DE LA POUTRE
Dans ce cas particulier, le moment fléchissant est constant entre A et B. Or, nous avons vu que le rayon
de courbure R était donné par la relation :
EI
R=
M
Par suite, entre A et B, les quantités E, I, M étant constantes, le rayon de courbure R est constant ; et la
fibre déformée de la poutre est un arc de cercle. C’est le raison pour laquelle on donne en ce cas de
flexion le nom de flexion circulaire.
Le rayon de courbure du barreau, en acier (E = 20 000 daN/m m2 ), a pour valeur :
20000∗432 0
R= =12000 mm
7200
Il est demandé aux lecteurs de calculer la valeur de la flèche. Réponse f = 0,15 mm
Calcul de l’angle φ de rotation
Dans le cas particulier actuel, la déformée antre A et B étant un arc de cercle, les sections droites en A et
B, après déformation, sont concourantes en O centre du cercle, et l’angle AOB = φ
Par suite
sin()
φ
2
=
AM
=
60
AO 12000
L’angle
φ
2
étant très petit , sin
2 ()
φ φ
= ¿
60
2 12000
120
φ= =0,01radian = 0 ° 34’
12000
EXERCICE 2
Une poutre de longueur L, de section constante ; ayant pour hauteur h et pour moment d’inertie Ign,
repose sur deux appuis placés à ses extrémités. Elle supporte en son milieu une charge unique P.
déterminer les actions de contacts aux appuis ; tracer le diagramme de l’effort tranchant et du moment
P/2 x P/2
A M B
L/2 L/2
-P/2
+ P/2
A B x
M M’ M maxi = P*L/4
A B
Entre M et B,
l
2
x l M=
P
2
l
2 ( )
P
x−P x − = ( l−x ) .
2
La courbe représentant les variations du moment fléchissant le long de la poutre est constituée par 2
Px P
segments de droite d’équation M = et M = ( l−x )
2 2
Le moment fléchissant est maximum au milieu de la poutre.
Pl
Mmaxi=
4
Application :
4000∗5
Mmaxi ¿ =5 000 m. daN =5∗10 4 mm .daN .
4
Contrainte maxi de flexion
σ M ∗ymaxi
¿ =
M∗ ( 2y ) = 5∗10 ∗120 =14,1 daN /mm
6
2
Ign Ign 4250∗10
4
'' − Mf ''
On sait que Y = ou EI Y =−Mf
EI
Dans le cas particulier du problème, l’équation du moment fléchissant n’est pas la même tout au long de
la poutre. Il sera donc nécessaire de considérer successivement les 2 moitiés de la poutre, l’équation de
M étant définie par chacune d’elles.
Première région :
l P
0x M=
2 2x
'' −P
EI Y =−M = x
2
Une première intégration :
2
' −P x
EI Y = +K 1
4
Y’ est la dérivée de l’équation de la courbe déformée. Y’ n’est autre que le coefficient angulaire de la
tangente à la déformée. Or, pour des raisons de symétrie, la flèche est maximum au milieu de la poutre,
la déformée est symétrique par rapport à un axe vertical passant par M. En conséquence, pour
l '
x= , Y =0 on obtient alors :
2
2
−P l
0= +K 1
16
2
Pl
K 1=
16
−P x2 P l 2
EI Y ' = +
4 16
Une deuxième intégration donne :
−P x 3 Pl 2 x
EIY = + +K 2
12 16
Après déformation, la poutre passe toujours par l’appui A.
L’abaissement est nul en A pour x=0 , Y =0.
Par suite K 2=0.
L’équation de la déformée est donc :
( )
3 2
1 −P x P l
Y= + .
EI 1 2 16
l
Nous avons dit que, pour des raisons de symétrie, la flèche était maximum en M pour x=
2
( )
2
−P 3 P l
∗l ∗l
1 12 16
Ymaxi=f = +
EI 8 2
f =(P l 3 )/( 48 EI )
3
Pl
f=
48 EI
APPLICATION NUMERIQUE
daN 4 4
P=4 000 daN l=L=5 000 mmE=20 000 2
I=4 250.10 m m
mm
000∗5 0003
f =4 =12,25 mm
( 48∗20 000∗4 250∗104 )
9- CONCLUSION
Ce cours répond en partie aux nombreuses questions que les jeunes ingénieurs et techniciens des bureaux
d’études rencontrent fréquemment dans leurs activités quotidiennes. Même en acceptant dès le départ une large
approximation ils ne savent souvent comment conduire la schématisation du problème réel, sa réduction aux
problèmes connus : comment assimiler telle pièce à une poutre, telle autre à une barre comprimée ? Cette
difficulté de dégager l’essentiel, de simplifier une question pour la rendre abordable, sans cependant dénaturer,
se rencontre sans doute dans tous les chapitres de la technique.
La résistance des matériaux (RDM) étudie le comportement du solide déformable. Elle s’intéresse
particulièrement au calcul des dimensions des systèmes mécaniques pour qu’ils soient en mesure de
supporter les efforts qui leur sont appliqués pendant leur service dans les conditions de sécurité requise.
Parmi les objectifs visés par l'étude mécanique des systèmes matériels est le dimensionnement des différents
solides constituant le système. La première modélisation des solides, en solides globalement indéformables,
permet, en appliquant le principe fondamental de la statique ou de la dynamique, de déterminer les actions
appliquées à ces solides. Une deuxième modélisation des solides, en poutres droites permet de prévoir leur
comportement sous charge. (Déformations, résistance...) et cela grâce aux différentes lois de la résistance des
matériaux. La résolution des problèmes posés par la résistance des matériaux fait appel à de nombreuses
hypothèses, nécessaires pour obtenir rapidement des résultats exploitables
Ce cours va permettre aux étudiants de pouvoir aborder ces problèmes en utilisant les principes définis
dans ce programme.
10- BIBLIOGRAPHIE
*Edouard Callandreau, docteur ès sciences, problèmes de résistances des matériaux avec leurs solutions,
éditions Albin Michel, PARIS 1996
*Pierre Badel, cours de résistance des matériaux, école préparatoire Médecin –Ingénieur 2011-2012,
Ecole des Mines Saint Etienne.
*Ferdinand p. Beer /E. Russel Johnson, Jr, Mécanique à l’usage des ingénieurs STATIQUE
*M. Albigès & A. Coin. Resistance des matériaux. Edition Erolles 1969
*Didier Bellet et Jean-Jacques Barrau. Cours d’élasticité. Toulouse. Capadues Editions. Collection (la
chevêche) 1990, 370 p