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Mécanique des

structures et
résistance des
matériaux

version2008

H. FREITAS
ENSEIGNANT AU 2IE
INSTITUT INTERNATIONAL D'INGENIERIE DE L'EAU ET DE
L'ENVIRONNEMENT

27/08/2009
Table des matières

I - Introduction à la mécanique des structures 7

A. Objectifs de la mécanique des structures..............................................8

B. Outils de mécanique des structures.....................................................9

C. Champ d'application très vaste...........................................................9

D. Etude............................................................................................13

E. Plan du cours..................................................................................16

II - Généralités 17

A. Introduction....................................................................................17

B. Forces qui agissent sur les constructions............................................18

C. Un problème de résistance de matériaux est d'abord un problème de


statique..............................................................................................19

D. La déformation des corps.................................................................22

E. La loi de Hooke...............................................................................24

F. Hypothèses concernant les matériaux ...............................................25

G. Les principales partis de la résistance des matériaux ..........................26

H. Les contraintes internes...................................................................27

I. La détermination des contraintes internes...........................................29

J. le principe de Saint Venant................................................................30

K. Le principe de superposition des efforts..............................................31

L. Les critères de sécurité.....................................................................31

M. La stabilité de l'équilibre..................................................................32

III - Sécurité des structures 33

3
A. Rappels de mécanique des solides.....................................................33

B. Notion de sécurité structurale...........................................................37

C. Actions sur les structures.................................................................38

IV - Les actions mécaniques 41

A. FORCES action mécanique................................................................41

B. MOMENT d'une force: action mécanique.............................................43

C. MOMENT d'une force: action mécanique.............................................44

D. Notion de COUPLE: action mécanique................................................49

E. Eléments de réduction d'un système de forces et de moments..............50

F. Recherche graphique des éléments de réduction (on se limitera aux forces


coplanaires).........................................................................................53

V - Liaisons et réactions d'appui 55

A. Introduction Schéma statique...........................................................55

B. Appuis et liaisons............................................................................59

VI - Système triangulé, Une application directe de l'effort normal 83

A. Définition.......................................................................................83

B. Hypothèses simplificatrices...............................................................87

VII - Caractéristiques géométrique et mécanique des sections 91

VIII - Efforts et contraintes 93

A. Poutre : Géometrie..........................................................................93

B. Les efforts (ou sollicitations) – en 3D.................................................94

C. Traction ou compression: effort normal..............................................94

D. La flexion simple.............................................................................98

E. Effort de cisaillement.....................................................................103

IX - TRAVAUX DIRIGES 1 :Exercices de mécanique des structures 113

X - TRAVAUX DIRIGES 2 :Exercices de mécanique des structures 115

XI - TRAVAUX DIRIGES 3 :Exercices de mécanique des structures 117

4
Objectifs

A l'issu de ce cours , l'étudiant doit être à même de :


• Concevoir des structure
• Réaliser des structures
• Exploiter des structures

5
Introduction à la
I
I -

mécanique des
structures
Objectifs de la mécanique des structures 8
Outils de mécanique des structures 9
Champ d'application très vaste 9
Etude 13
Plan du cours 16

Image1image01

A. Objectifs de la mécanique des structures


Concept de dimensionnement
 Rechercher les formes et les dimensions à donner à des éléments
structuraux qui leur donne une aptitude au service, satisfaisante

7
Introduction à la mécanique des structures

Image2image02

Image3image03

B. Outils de mécanique des structures

8
Introduction à la mécanique des structures

 Lois de la mécanique
- Statique appliquée
- Mécanique du solide déformable
 Caractérisation expérimentale des matériaux
Mais,
 Hypothèses simplificatrices
 Art de l'ingénieur

C. Champ d'application très vaste


 Constructions (génie civil ou bâtiments)
 Mécanique (machines, moteurs, avions)
 Chimie (réservoirs, chaudières)
 Electricité (câbles, pylônes, centrales)
 Physique (physique du solide)
 Matériaux (physique des matériaux)
 ............

Image4image06

9
Introduction à la mécanique des structures

Image5image07

Image6image08

10
Introduction à la mécanique des structures

Image7image09

Image8image10

11
Introduction à la mécanique des structures

Image9image11

D. Etude
 Etude de la résistance •
- étude des forces internes
 Etude de la rigidité
- étude des déformations et des déplacements
 Etude des instabilités
- étude des conditions d'équilibre liées aux caractéristiques de la matière

12
Introduction à la mécanique des structures

Image10image12

Image11image13

13
Introduction à la mécanique des structures

Image12image14

Image13image15
 Etude la résistance,
 lEtude de la rigidité,
 Etudes des instabilités.
- Deux aspects
 La vérification des structures et leur dimensionnement

La vérification des structures


 On connaît
- les actions (forces extérieures),

14
Introduction à la mécanique des structures

- les dimensions,
- les matériaux
 On calcule les forces internes, les déplacements,
 On vérifie que
- ces grandeurs restent inférieures aux limites

Le dimensionnement des structures


 On connaît
- les actions (forces extérieures)
- le degré de sécurité à atteindre
On détermine le choix optimal
- des dimensions, des matériaux
 Processus de conception (expérience de l'ingénieur)
- avant-projet, vérification, itération

E. Plan du cours
Introduction
 Rappels mécanique des solides déformables
 Définition de la sécurité structurale
- déterministe vs. probabiliste (états limites)
 Schéma statique
- actions sur les structures
- appuis et liaisons
- éléments structuraux
 Cas particulier : la poutre
- Définition ,Sollicitation, (élément de structure)

1ère partie : analyse élastique


 Traction et compression pures
 Flexion pure
 Flexion simple (cisaillant)
 Flexion gauche
 Flexion composée introduction à la torsion
 Travaux virtuels et calcul des déplacements

15
Généralités
II
II -

Introduction 17
Forces qui agissent sur les constructions 18
Un problème de résistance de matériaux est d'abord un
problème de statique 19
La déformation des corps 22
La loi de Hooke 24
Hypothèses concernant les matériaux 25
Les principales partis de la résistance des matériaux 26
Les contraintes internes 27
La détermination des contraintes internes 29
le principe de Saint Venant 30
Le principe de superposition des efforts 31
Les critères de sécurité 31
La stabilité de l'équilibre 32

A. Introduction
La résistance des matériaux étudie les effets produits par les forces qui sollicitent
une construction et détermine les conditions que doivent remplir les différentes
parties de cette construction pour qu'elle puisse supporter ces forces.
Ces conditions sont :
 haque partie de la construction ne doit pas être mobile (abstraction faite
des déformations élastiques) c'est à dire qu'elle doit être liée aux parties
voisines et au sol de façon suffisante pour que sa position soit bien définie.

17
Généralités

Image14image1
 Chaque partie de la construction ne doit pas se rompre (ou se détériorer)
c'est à dire que les contraintes supportées par les matériaux ne doivent pas
être trop élevées.
 Enfin, l'équilibre de tous les éléments de la construction doit être stable

Image15image2

B. Forces qui agissent sur les constructions


On peut distinguer les forces selon :
 a) Leur durée d'application
- les charges permanentes
 poids propre de la structure elle-même -
 superstructures (revêtements, cloisons, trottoirs)
 précontrainte.
 les charges de durée limitée ou surcharges : personnes, machines,
véhicules, pression des liquides, vent, neige, effets thermiques,
séisme

18
Généralités

 b) Leur vitesse de variation


- Charges statiques : constantes dans le temps ou variant lentement.
- Charges dynamiques: rapidement variables dans le temps.
c) L'étendue sur laquelle elles agissent
- Charges concentrées
- Charges réparties.

C. Un problème de résistance de matériaux est


d'abord un problème de statique
1-Loi et réaction d'appuis
Chaque élément d'une construction est :
 Soit mobile (hypostatique) : s'il est insuffisamment lié avec les éléments
voisins.

Image16image3
Soit hyperstatique : si ses liaisons sont surabondantes.
Pour étudier une structure il faut connaître toutes les forces qui agissent sur elle.
Ces forces sont :
 les charges appliquées, qui sont connues
 les réactions d'appuis [actions des appuis (sol) sur la structure] qu'il faut
calculer.
Ces réactions d'appuis doivent équilibrer les charges appliquées à la structure. Nous
verrons plus loin que le calcul de ces réactions d'appuis est immédiat pour les
systèmes isostatiques, par contre le calcul est plus long lorsque le système est
hyperstatique.
2-La statique des système rigides et la statique des systèmes rigides
Tout corps solide soumis à des forces se déforme. Cependant, si on excepte les

19
Généralités

matériaux comme le caoutchouc (très peu employé dans les structures résistantes),
et si on suppose que les forces appliquées n'atteignent pas des valeurs excessives,
les déformations sont très petites par rapport aux dimensions du corps.
Il est donc naturel d'étudier l'équilibre du corps en faisant abstraction des
déformations élastiques qu'il subit c'est à dire en le considérant rigide. Cependant
cette simplification n'est pas toujours possible, comme le montre l'exemple ci-après

Image17image4
En fait, rigoureusement il faudrait décomposer P suivant a1 et b1 (a1 et b1 étant
les positions déformées de a et b, positions que l'on ne connaît pas directement).
Cependant, vu la petitesse des déformations, a1 et b1 sont très voisins de a et b et
donc, pour déterminer Ra et Rb il est licite de décomposer P suivant a et b.

Image18image5
les allongements des barres dus à l'application de la charge P, les points A, D et B
restent
alignés et la décomposition de P suivant a et b donne Ra et Rb infinies. Cette
solution n'est pas acceptable (physiquement impossible).
Or on sait par expérience que l'équilibre est possible donc Ra et Rb ne sont pas
infinies.

20
Généralités

Pour lever cette contradiction il faut tenir compte ici des allongements de barres a
et b pour calculer Ra et Rb.
La décomposition de P suivant a1 et b1 donne Ra et Rb

Image19image6
Exemple C

Image20image 7
D'où ici la considération des allongements des barres rend le problème déterminé :
le système considéré
comme rigide était indéterminé. (cf. exo. n° page ).
 En résumé :
- Dans le cas a :
 on peut simplifier le calcul des réactions d'appuis sans erreur
appréciable en considérant le système rigide.

21
Généralités

- Dans le cas b :
 il est nécessaire pour rendre possible l'équilibre de prendre en
compte les déformations.
- Dans le cas c :
 il faut prendre en compte les déformations pour rendre déterminé le
problème.
En négligeant les systèmes du type b -, qui sont à éviter en construction, nous
avons des cas où la statique des systèmes rigides
suffit pour déterminer les réactions et des cas où il faut avoir recours à la statique
des systèmes élastiques
(prise en compte des déformations) pour déterminer ces réactions.
Nous verrons plus loin que les premiers correspondent aux systèmes isostatiques,
et les seconds aux systèmes hyperstatique

D. La déformation des corps


L'expérience montre que tout corps se déforme sous l'action de forces extérieures
et a tendance
à reprendre sa forme primitive lorsque cesse cette action.
Cette tendance à reprendre la forme initiale s'appelle : élasticité.
Il n'existe pas de corps parfaitement élastique, ni de corps parfaitement inélastique.
D'une manière générale on peut décomposer la déformation d'un corps en une
déformation élastique
qui apparait lorsque les forces cessent d'agir et une déformation permanente qui
reste.

Image21image8
Toutefois pour des matériaux tels que le béton, l'acier, le bois l'expérience montre

22
Généralités

que si les contraintes


ne dépassent pas une certaine valeur (limite d'élasticité) la déformation
permanente est petite et peut être négligée.
Dans les constructions on évite les déformations permanentes c'est à dire que l'on
dimensionne de manière à avoir des contraintes inférieures à la limite élastique.
D'où l'on admettra que les déformations sont parfaitement élastiques.

Image22image8'

E. La loi de Hooke

Image23image9
Cette propriété fut énoncée par Hooke en 1678. Pour de nombreux corps, la limite
de proportionnalité coïncide avec la limite d'élasticité ;

23
Généralités

Image24image10

Image25formule1

F. Hypothèses concernant les matériaux


Comme nous venons de le dire, nous supposerons les corps
 c'est l' élasticité linéaire
 qu'ils obéissent à la loi de Hooke
- Ces deux hypothèse corresponde à l'élasticité linéaires
 de plus nous les supposerons homogènes et isotopes, c'est à dire que leurs
propriétés sont les mêmes en tout point et dans toutes les directions.
Mais en réalité, les matériaux n'ont jamais une élasticité parfaite ni une isotropie
parfaite (laminage des profilés métalliques, fibres de bois, béton coulé par
couches).
Donc les résultats que l'on va obtenir par les calculs R.d.M. seront d'autant

24
Généralités

meilleurs
que le corps étudié aura un comportement se rapprochant des hypothèses faites ci-
dessus.
Par conséquent, appliquer les calculs "R.d.M." au-delà de la limite élastique est un
non sens.

G. Les principales partis de la résistance des


matériaux
On distingue :
 la théorie de l'élasticité : cette théorie permet à partir des hypothèses faites
au paragraphe précédent, l'étude d'un corps de forme quelconque (massif).
Elle conduit à des calculs très complexes ; manuellement on ne peut aboutir
au résultat que dans des cas très simples.

Image26image11
Actuellement grâce aux ordinateurs on peut résoudre, du moins théoriquement,
tous les cas.
 La théorie des plaques et des coques : elle permet l'étude des corps qui ont
une dimension très inférieure aux deux autres (corps minces)
Ceci permet de faire des hypothèses simplificatrices.
 La théorie des pièces longues en voile mince.

25
Généralités

Image27image12
La théorie des poutres : elle est consacrée à l'étude des corps qui ont deux
dimensions très petites par rapport à la troisième (corps longs)
Ceci permet de faire de nouvelles hypothèses simplificatrices.
Ce cours est essentiellement consacré à la théorie des poutres.
Les recherches expérimentales (essais d'éprouvettes, études de modèles réduits,
essais en vraie grandeur) sont le complément des calculs et permettent leur
vérification.

H. Les contraintes internes


Nous avons vu plus haut que toute étude de structure commence par la
détermination des réactions d'appuis.
Ceci étant fait il faut déterminer les contraintes à l'intérieur de la structure
Par la pensée, au point P intérieur au corps, nous considérons un petit élément de
surface ds.
La partie de droite (en pointillé sur le dessin)

26
Généralités

Image28image13
exerce sur lui une force df en général oblique.
Soient dfn et dft les composantes normale et tangentielle qui s'exercent sur
l'élément ds
Ces contraintes varient d'un point à un autre ; en outre en un point P donné elles
varient en fonction
de l'orientation de l'élément ds (Ce sont ces contraintes que nous cherchons).

Image29image14

I. La détermination des contraintes internes

27
Généralités

Image30image1-
Pour simplifier nous allons nous limiter aux poutres.
 Sous l'action des forces appliquées F1,F2,F3 et G1,G2,G3, et des réactions
d'appui R et R' ,
dans la section (s) naissent des contraintes (sigma, t) .
Considérons la partie de droite de la poutre (en pointillés sur la fig. )
elle est soumise à :
F1,F2,F3,
R'
Aux contraintes (sigma, t) régnant dans la section (s) : action de la partie de
gauche sur la partie de droite. Ce tronçon de poutre étant en équilibre on peut
conclure que les contraintes (sigma, t) dans la section (s) équilibrent les forces
appliquées et la réaction.
Ceci permet en toute section (s) le calcul de la résultante des contraintes mais ne
donnent pas la répartition de ces contraintes.
Pour cette répartition on fait (c'est obligatoire) des hypothèses supplémentaires ;
(par exemple l'hypothèse de Navier Bernouilli pour les poutres, hypothèse qui
conduit à une répartition linéaire des contraintes normales dans toute section
droite).
 Récapitulons : l'étude d'une poutre se conduira de la façon suivante :
- les forces Fi étant connues on détermine les réactions R
- Pour toute section (s) on calcule les éléments de réduction du torseur
{Fi+R}.
Nous verrons plus loin que pour standardiser les calculs il est intéressant
de calculer ces éléments de réduction au centre de gravité de la section.

28
Généralités

Image31image1-
Soient S de composantes N, Ty et Tz sur x, y et z la résultante générale et M de
composantes Mx, My et Mz sur x, y et z le moment résultant.
On appelle
N : effort normal
Ty et Tz : efforts tranchants
My et Mz : moments fléchissant
Mx : moment de torsion
Sachant que les contraintes (sigma, t) équilibrent S et M et moyennant des
hypothèses sur leur répartition on en déduit sigma et t en tout point de la section
(s).

J. le principe de Saint Venant


Du paragraphe précédent on déduit que 2 systèmes de forces Fi conduisant aux
mêmes éléments de réduction S et M , produisent les mêmes effets. Toutefois au
voisinage des points d'applicationdes forces il y a des phénomènes locaux qui
dépendent des forces Fi elles-mêmes. C'est le principe de Saint Venant qui s'énonce
comme suit : les contraintes, et par suite les déformations, dans une région
éloignée des points d'application d'un système de forces, ne dépendent que de la
résultante générale et du moment résultant de ce système de forces.

K. Le principe de superposition des efforts


Enoncé : L'effet (contraintes, déformations) produit par un ensemble de forces est
égal à la somme des effets produits par chaque force considérée isolement.

29
Généralités

 Si la structure est isostatique :


- Pour les contraintes ce principe est une conséquence du fait que les
forces existantes ont très peu modifié la forme de la structure et que par
conséquent une nouvelle force agit sur la structure restée égale à la
structure non chargée. * tandis que pour les déformations ce principe
découle de la loi de Hooke.
 Si la structure est hyperstatique :
- Ce principe est subordonné à la loi de Hooke quelque soit l'effet
considéré (contraintes ou déformations). Le principe de superposition est
d'application continue et d'une grande utilité car il permet de scinder
l'étude de cas complexes en cas élémentaires (où on fait agir
séparément chaque force) plus simples. Toutefois il est important de
noter que ce principe de superposition n'est pas toujours valable ; par
exemple dans l'étude de la stabilité élastique (flambement...) nous
verrons qu'il n'est pas applicable.

L. Les critères de sécurité


Vérification élastique
les charges n'étant pas majorées il faut s'assurer qu'en tout point les contraintes
calculées (sigma, t) par la R.d.M. classique (calcul élastique) sont inférieures aux
contraintes admissibles.

Image32image17
Le coefficient de sécurité s est nécessaire car :
- il existe une incertitude sur les charges appliquées
- il peut y avoir des défauts dans les matériaux
- il existe des contraintes internes (de retrait pas exemple) mal connues
- les calculs que l'on fait ne sont pas parfaits.
On peut être aussi amené à vérifier d'autres conditions, par exemples sur les
déformations (flèches < flèche admissible).

30
Généralités

La vérification à la rupture
On doit s'assurer que la construction présente une sécurité suffisante par rapport à
la rupture, c'est à dire que les forces provoquant la ruine sont supérieures ou
égales à s fois les forces appliquées, s étant le coefficient de sécurité vis à vis de la
rupture.
Donc, il faudra pour déterminer s avoir recours à l'expérimentation ; mais les
essais, exceptés pour les pièces construites en grande série, ne sont pas
envisageables car trop onéreux.
C'est pourquoi on a développé les calculs "élasto-plastiques" permettant de prévoir
la rupture avec une bonne précision. (Ces calculs ne seront pas abordés dans ce
cours).

M. La stabilité de l'équilibre
Il arrive parfois qu'une pièce, bien que les contraintes qu'elle supporte soient tout à
fait admissibles, se déforme exagérément (équilibre instable). Ces grandes
déformations ne rendent plus apte la pièce à assurer ses fonctions, d'autres part
elles amènent de nouveaux efforts qui eux provoquent la rupture.

Image33image17

31
Sécurité des
III
III -

structures
Rappels de mécanique des solides 33
Notion de sécurité structurale 37
Actions sur les structures 38

A. Rappels de mécanique des solides


Notion de contraintes

Image34image1

dF  n  n
T  n = lim ; dA0 qui conduit à Ti =  ij n j
dA

Notion de déformations (évanouissantes)

33
Sécurité des structures

Image35image2
 déformations évanouissantes = déformations linéaires

a ij =

1 dui du j

2 dx j dx i 
 Allongement est donné par:
.
dx dx
x=
dx
 contraction latérale (effet de Poisson)
.
dz dz
z =
dz

Notion de déformation angulaire

Image36image3

34
Sécurité des structures

Loi de Hooke

Image37image4
 x =E  x
Eacier = 210 GPa ; Ebéton = 21 GPa ; Ebois = 10 GPa

Image38image5
Contraction latérale (effet de Poisson) : avec V le coefficient de poisson
0<V<0.5
 y =−V  x
 z =−V  x
s'allonge sans se contracter exemple : le liège
Matériau incompressible exemple : le caoutchouc

35
Sécurité des structures

Image39image6

Problème général de l'élasticité

Image40image7

B. Notion de sécurité structurale


 Définition
- toute structure doit être conçue de manière à résister, avec une marge
appropriée, à l'ensemble des sollicitations prévues durant les périodes
de montage et d'exploitation , ce qui implique durée de vie.

36
Sécurité des structures

 Conception
Conception,calculs, exécution et entretien doivent garantir une sécurité
suffisante des structures contre leur mise hors service
 Sécurité structurale: incertitudes
- Sollicitations en service << sollicitations de ruine
- Coefficients de sécurité = réserve + incertitudes
 actions : intensité, durée, statique-dynamique, point
d'application, ...
 dispersion des propriétés mécaniques :défauts, contraintes
internes, ...
 modification des propriétés mécaniques avec le temps :
vieillissement, corrosion, ...
 imprécisions sur les dimensions : tolérances de mise en œuvre, ...
 incertitudes sur la modélisation : hypothèses simplificatrices, calculs
approchés, ...
 malfaçons diverses 
- pour connaître le degré réel de sécurité ... expériences grandeurs réelles

Conception déterministe: exemple

Image41image8

II-B-2-Conception semi - probabiliste


 Notion probabiliste de la sécurité
- historique : CEB 1953, CECM 1978, BAEL, aujourd'hui Eurocodes tous
matériaux
- vise à une sécurité mieux définie
 La vérification des contraintes admissibles ne suffit pas;
 Tenir compte des incertitudes de manière probabiliste

C. Actions sur les structures

37
Sécurité des structures

Etats limites
Définition :
 état dans lequel une structure n'est plus apte à remplir la fonction à laquelle
elle est destinée
 États limites ultimes (ou de ruine) - ELU
ruine, effondrement, structure hors d'usage
 États limites de service (d'utilisation) - ELS
structure inutilisable, dangereuse mais récupérable

Etats limites ultimes (ELU)


rupture
 contrainte excessive, matériau déficient, boulons
perte d'équilibre global
 glissement, renversement
instabilités
rupture par fatigue
rupture fragile de matériaux ductiles
déplacements excessifs

Etats limites de service (ELS)


structure trop déformable
 perte de précision, blocage de mécanismes
déplacements localement excessifs
 tassement
vibrations exagérées
fissuration excessive
dégradations
 corrosion, détérioration

Calculs aux Etats limites


 but : maintenir la probabilité d'atteindre un état limite inférieure à une
certaine valeur
 approche semi-probabiliste

38
Sécurité des structures

Image42image9

39
Les actions
IV
IV -

mécaniques
FORCES action mécanique 41
MOMENT d'une force: action mécanique 43
MOMENT d'une force: action mécanique 44
Notion de COUPLE: action mécanique 49
Eléments de réduction d'un système de forces et de moments
50
Recherche graphique des éléments de réduction (on se
limitera aux forces coplanaires) 53

QU’EST-CE UNE ACTION MECANIQUE?


Toute cause physique susceptible de: :
 maintenir un corps au repos ,
 de créer, de maintenir ou de modifier un mouvement,
 de déformer un corps.
Deux types d’actions mécaniques possibles :
 Les actions mécaniques à distance
(champ de pesanteur, champ magnétique)
 Les actions mécaniques de contact
(les liaisons mécaniques)
Cela conduit au :
Force, moment ou couple

A. FORCES action mécanique


Représentation d'une force
Par l’entité mathématique « Vecteur », caractérisé par:
 Le point d’application de la force
 l'intensité de la force, (la norme)
 la direction de la force,(la ligne d'action)
 le sens de la force
- Représentation géométrique
- ou Analytique

41
Les actions mécaniques

Exemple:
a) Géométriquement
A: point d’application
AB: ligne d’action
Le sens est de A vers B (indiqué par la flèche)
La longueur AB à l’échelle représente l’intensité
Unité de force : Newton

Image43image1
b )Analytiquement
La force F est définie par les Coordonnées de son point d’application A et par ses
composantes X, Y, Z sur les axes
Ox, Oy, Oz. L’intensité de la force F est:
F = X 2Y 2Z 2 

42
Les actions mécaniques

Image44image2

B. MOMENT d'une force: action mécanique


Exemple
Soit à fixer la jante d’un véhicule automobile à l’aide d’une clé. la main positionnée
au point A,
 On exerce une force F1 portée intégralement par l'axe x
 Incliner légèrement l'action mécanique pour obtenir la force F2 portée parr x
et -z
Le serrage semble s'amorcer
 Une force F3 intégralement portée par -z
Son action mécanique semble être efficace

43
Les actions mécaniques

Image45image3

Conclusion
les effets physiques d’une Action Mécanique (A. M.) dépendent de la position:
 du point d’application et
 de l'orientation dans l'espace (direction et sens)
de la force F associée à cette A.M.

C. MOMENT d'une force: action mécanique


Par apport à un point
Le moment de la force F appliquée au point A, par rapport au point O, est le
vecteur d’origine O défini par la relation :
M O  
F =
OA  
F (produit vectoriel)
Caractéristiques du vecteur moment

44
Les actions mécaniques

Image46image4
Origine : le point O
Direction : perpendiculaire au plan formé par les vecteurs
Sens : le trièdre estdirect.
 o F
Norme : ∥M  ∥ =∥OA∥ . ∥F  ∥ . ∣sin  OA , 
F ∣
     
∥M o  F ∥ =∥OA∥ . ∥F ∥ . ∣sin  OA , F ∣
On notera pour une simplification d'écriture M O  
F  = M o
 Relation fondamentale entre les moments
Une force F appliquée au point A, et deux points quelconques O et O’.
Par rapport au point O’, le moment de F est:
MO = 
' O' A  F 
O ' OOA  F  =O' O  F  M O (utilisation de la relation de
chasle)
Dans le plan, les vecteurs moments sont nécessairement portés par l’axe
perpendiculaire au plan d’étude.

45
Les actions mécaniques

Image47image5
  = d. ∥F
M B Z  F  ∥ "d" est appelé bras de lévier
La longueur d sera affectée du signe plus (+) si la force tend à faire tourner le
système dans le sens positif (sens trigonométrique),
du signe moins (–) dans le cas contraire (sens horaire). C’est donc une grandeur
algébrique.
On peut alors noter le moment de la force F par rapport à l’axe OZ, comme suit:
Moz (F )

Par rapport à un axe:

46
Les actions mécaniques

Image48image6
Δ: un axe et u son vecteur unitaire Le moment de par rapport à Δ:
m = mo . u
m/Δ : la projection de mo sur le vecteur unitaire 
u (0,0,1) analytiquement, si
mo (L,M,N) 
u ( alpha,beta,gama) avec 2  2   2 =1
Cas particulier où F est perpendiculaire à Δ

Image49image7

47
Les actions mécaniques

(P), un plan contenant F et perpendiculaire à Δ


B: l’intersection de (P) et de Δ
Si on prend le point O précédent en B, m  = ∣mB∣ = F ∗ BH H etant la
projection de B sur F
Application
La force appliquée en A, modélise l’action mécanique exercée par
l’utilisateur d’une clef.
 Déterminez, littéralement, par un calcul vectoriel , le moment MB(F)
 Déterminez, littéralement, le moment MB(F) en utilisant la “formule du bras
de levier”.
 Déterminez, numériquement, ce moment . Pour ce faire, on prendra
a=125 ; b=14 ; F=150 ; alpha=30°

Image50image8

D. Notion de COUPLE: action mécanique


Pour desserrer la vis bloquée précédemment sur la jante, après avoir utilisé le
premier modèle de clé sans grande réussite, on
préfère utiliser un modèle de type « croix » et on exerce deux forces égales, FA et
FB appliquées en A et B telle que : FA = −F
 B =F = F. z
Un rapide calcul donne les momentspar rapport au point O de ces deux forces:
L
M o  F A = −F. . y
2

48
Les actions mécaniques

L
M o  F B = −F. . y
2

Image51image9
Bilan des actions mécaniques (sur la croix)
 Résistance des forces
F u = F A  FB = F. 
Z − F. 
Z =
0
 moment résultant par rapport au point O
M O  Fu  = M o  FA  M O  FB =−F.L. y
Conclusion:
La résultante de ces deux forces est nulle. Par contre, ces mêmes deux
forces génèrent un moment que l’on appellera : un Couple.

E. Eléments de réduction d'un système de forces et de


moments

49
Les actions mécaniques

Image52image15

S =∑ F i
M o=∑ M j∑ 
OA i  F i
 Remarque:
En un point O’ différent de O, les éléments de réduction sont : S et
M o ' = 
O' O   O
S M
 Torseurs particuliers
- Torseur glisseur
On appelle torseur glisseur au point A, tout torseur associé à une action
mécanique dont le moment résultant est nul en ce point.
-S est different du vecteur nul
-Ma est egal au vecteur nul
- Torseur couple
On appelle torseur couple, tout torseur associé à une action mécanique
dont la résultante est nulle.
-S est egal au vecteur nul
-Ma est different du vecteur nul
Les éléments de réduction d’un torseur couple sont les mêmes en
tout point.
 Automoment d'un torseur
Soient en O, S, Mo, les éléments de réduction d’un torseur. Soit O’, un point
quelconque calculons:

50
Les actions mécaniques

Image53image11
 D’où S.M est un invariant du torseur; on l’appelle automoment.
 Axe central d'un torseur

Image54image10
S sont les éléments de réduction d’un torseur en O. On montre qu’il existe une
droite Δ parallèle à S telle que pour tout point O' élément de delta on à Mo //S
Cette droite est appelée axe central du torseur.
 Remarque: Sur l’axe central, est minimum;
(conséquence de S.M= constante).

51
Les actions mécaniques

F. Recherche graphique des éléments de réduction (on


se limitera aux forces coplanaires)

Image55image11
Composantes d'un vecteur: par projection sur les axe

Image56image12

52
Les actions mécaniques

Addition géométrique de vecteurs

Image57image13
Addition analytique de vecteurs

Image58image14

53
Les actions mécaniques

54
Liaisons et
V
V -

réactions d'appui
Introduction Schéma statique 55
Appuis et liaisons 59

A. Introduction Schéma statique


 schéma de la structure isolée
 on l’isole à l’aide de coupes, ensuit
- choix d' un élément structural (barre, poutre, ...)
- détermination des actions (extériorisation des forces)
- modélisation des appuis et liaisons
 étape important
- schéma simplifié de la réalité

Image59image1

55
Liaisons et réactions d'appui

Image60image2

Image61image3

56
Liaisons et réactions d'appui

Image62image4

Image63image5

57
Liaisons et réactions d'appui

Image64image6

B. Appuis et liaisons
Introduction
La recherche des tensions internes dans un élément quelconque d'une construction
nécessite la connaissance
de toutes les forces qui agissent sur lui.
En particulier des forces de liaisons appelées:
 réactions d'appui (ou liaisons extérieures)
Milieu extérieur (sol en général)
 réactions internes (ou liaisons internes).
Liaisons entre éléments de construction
sont les réactions d'appuis (action du sol sur l'arc)

58
Liaisons et réactions d'appui

Image65image7
Ha, Va, Ma, Hb,Vb,Mb sont les réactions d'appuis (action du sol sur l'arc)

Image66image8
Hc, Vc,Mc, Hd ,Vd, Md sont les réactions d'appuis ( action de l'arc sur le tirant)
 Équilibre entre les charges appliquées etles réactions d’appui

Diverses sortes de liaisons


Les liaisons sont classées selon le nombre de mouvements qu’elles empêchent.
 Dans le plan
- 1 .liaison simple

59
Liaisons et réactions d'appui

empêche un seul mouvement

Image67image9
Appui simple :
 La translation suivant y est impossible
 La réaction en A comprend un paramètre,
la force R dirigée suivant y.

Image68image10

60
Liaisons et réactions d'appui

Image69image11
2-Liaison double
empêche deux mouvements
Exemple: articulation et rotule

Image70image16
 L’appui ne peut se déplacer mais peut

61
Liaisons et réactions d'appui

tourner
 La réaction d’appui passe par le centre
articulation
 elle comporte deux inconnues, H et V

Image71image14
L’articulation permet la libre rotation en un point

Image72image16
3-liaison triple

62
Liaisons et réactions d'appui

empêche trois mouvements (encastrement)


La réaction en A dépend de trois paramètres HA, VA, MA. MA est le moment
d’encastrement

Image73image16

63
Liaisons et réactions d'appui

Image74image17
L'encastrement bloque tous les mouvements.Il bloque tous les degrés de liberté

Image75image18
Exemple:
Poteaux encastrés (scellés) en fondation prêts à recevoir l’ossature de la
couverture.

64
Liaisons et réactions d'appui

Image76image19
 Remarque:
En pratique les liaisons sont rarement parfait
- frottement dans les axes
- « jeu » dans les connexions
- tassement d’appui
Résumé :
Réactions de liaisons dans le plan

65
Liaisons et réactions d'appui

Image77image20

Le nombre de liaisons d'un corps


Le mouvement d’un système composé d’un corps (barre) peut se décomposer:
 Dans l'espace
- 3 translations
- 3 rotations
Ce corps a 6 degrés
de liberté (6 d.d.l.)
 Dans le plan
- 2 translations
- 1 rotations
Ce corps a 3 degrés
de liberté (3 d.d.l.)
Pour empêcher tout mouvement, il faut autant de liaisons que le corps a de degré
de liberté.
Quand les liaisons sont:
 strictement suffisants (Système isostatique)
 surabondantes (Système hyperstatique)
 insuffisants Système hypostatique (système mobile)
Quelques exemples de systèmes plans ,

66
Liaisons et réactions d'appui

Image78image22

Équilibre entre charges appliquées et réactions

Image79image22
Équation d'équilibre

67
Liaisons et réactions d'appui

Image80image22'
Attention: charges particulières

Image81image23
Barre AB en équilibre :
∑ M p i /A =0
i

Remarque:
Système constitué d’un seul corps:
 Syst. statiquement déterminé (Syst. isostatique)
 Syst. statiquement déterminé (Syst. hyperstatique)
Exemple d'un auvent

68
Liaisons et réactions d'appui

Image82image24

Image83imag25
Isostatique - hyperstaticité
Pour un système isostatique, les conditions d’équilibre déterminent les réactions
d’appui.
 Système statiquement déterminé

69
Liaisons et réactions d'appui

Image84image26
Système hyperstatique, les conditions d’équilibre laissent indéterminés les réactions
d’appui.
 Système statiquement déterminé

Image85image27
 Organes de liaison:
Dispositifs qui assurent la connexion de structures composées de plusieurs solides
 Forces de liaison
Forces qui s’ exercent d’ un solide à l’ autre
Extériorisées par le principe de la coupe

70
Liaisons et réactions d'appui

Image86image28

Substitution des charges par leur résultante


Poutre soumise à plusieurs efforts: Peut-on remplacer les charges par leur
résultante?
 I. Systèmes isostatiques
- a) Constitués d'une seule barre
Calcul des réactions d’appui: oui
 Condition d'équilibre
Calcul des effets (M, N, T ):Non
 Répartition des charges
Calcul des déformations:Non
 fonction de M,N,T
b) Constitués de plusieurs barres
On ne peut faire la substitution indiquée en a. que pour les forces
agissant sur une (1) barre,
sinon les équations auxiliaires seraient erronées

71
Liaisons et réactions d'appui

Image87image29
II. Systèmes hyperstatiques
On ne peut remplacer les charges par leurs résultante . Les réactions dépendent
des déformations

Les indéterminations internes


Attention:
une structure peut être globalement isostatique mais posséder des mécanismes
locaux

72
Liaisons et réactions d'appui

Image88image30
Un système est hyperstatique si,
 ses liaisons avec le sol sont surabondantes,
Hyperstatisme extérieur
 les liaisons (internes) entre différentes parties sont trop nombreux.
Hyperstatisme intérieur
NB : Un système peut être à la fois hyperstatique extérieur et intérieur.

Image89image31

Systèmes formés d'une seule barre( systèmes plan)


Poutre soumise à plusieurs efforts: Peut-on remplacer les charges par leur
résultante?
 I. Systèmes isostatiques
- a) Constitués d'une seule barre

73
Liaisons et réactions d'appui

Calcul des réactions d’appui: oui


 Condition d'équilibre
Calcul des effets (M, N, T ):Non
 Répartition des charges
Calcul des déformations:Non
 fonction de M,N,T
b) Constitués de plusieurs barres
On ne peut faire la substitution indiquée en a. que pour les forces
agissant sur une (1) barre,
sinon les équations auxiliaires seraient erronées

Image90image32
Les consoles

Image91image33

74
Liaisons et réactions d'appui

Les poutres appuyées

Image92image34
 Cas particulier
Poutre est horizontale et les charges verticales
- Charges ponctuelles:( Résolution classique)

Image93image35
- Charge répartie:(Faire une intégration)

75
Liaisons et réactions d'appui

Image94image36
l l
1 1
 Va =
l
∫ l− x dx Vb =
l
∫ q.x dx
0 0
Repères de calculs (Conventions de signes)
Pour chaque force (appliquées ou réaction), choisir un sens positif (repère local);
idem pour les moments.
 Forces connues (charges appliquées, Fi),
choisir des sens donnant des intensités positives (F>0);
de même pour les moments connus
 Forces et moments inconnus (réactions, Ri), choisir un sens
arbitraire. Après résolution des équations d'équilibre
- Ri > 0, Ri est dans le sens positif
- Ri < 0, Ri est dans le sens négatif
Nota: Dans le cas Ri < 0, changer le sens de Ri pour la suite des calculs
Repère général

76
Liaisons et réactions d'appui

Image95image37
Remarque
Pour d’un solide soumis à 2 forces soit en équilibre, il faut et il suffit que ces 2
forces :
 aient même ligne d’action (M=0)
 soient égales et opposées (S=0)
Pour d’un solide soumis à 3 forces soit en équilibre, il faut et il suffit que ces 3
forces :
 soient concourantes (M=0)
 que leur polygone des forces soit fermé (S=0)
Pour plus de 3 forces appliquées on ne peut énoncer de règles aussi simples.
2. Les poutres hyperstatiques: (plus de 3 liaisons avec le sol)

Image96image38

77
Liaisons et réactions d'appui

Systèmes formés de plusieurs barres


 Décompte des liaisons. Calcul du degré d’hyperstaticité
Une barre non liée au sol et aux autres barres ( 3 d.d.l)
- Liaisons externes (avec le sol)

Image97image38'
- Liaisons internes (entre barres)

Image98image39
 Calcul du degré d’hyperstatisme (H)

78
Liaisons et réactions d'appui

Si le système est constitué de n barres et le nombretotal de degrés de liberté


supprimé par les liaisons est k, le degré d’hyperstatisme H est:
H=K-3n

79
Système triangulé,
VI
VI -

Une application
directe de l'effort
normal

81
Système triangulé, Une application directe de l'effort normal

Définition 83
Hypothèses simplificatrices 87

A. Définition
Un système articulé ou treillis articulé est un des plus importants types de
constructions métalliques en génie civil.
Un treillis est constitué de barres droites (profilés en L, T ou I) articulés les unes
aux autres et formant des triangles juxtaposés.
Les barres sont reliées entre elles par leurs extrémités. Les joints de liaison des
barres sont appelés noeuds.

Image99image1
noeud = points de rencontre des barres
Les noeuds sont des assemblages de soudés, rivés ou boulonnés
 Exemples de Treillis plans

82
Système triangulé, Une application directe de l'effort normal

Image100image2
 Exemples de treillis spatiaux

Image101image3
triangle = cellule de base du treillis
treillis carré est instable

83
Système triangulé, Une application directe de l'effort normal

Image102image4

Image103image5

B. Hypothèses simplificatrices
On suppose que les barres sont articulées sans frottement aux noeuds: chaque
barre est une bielle articulée à ses extrémités
On néglige le poids propre des barres Les forces extérieures (charges) sont
appliquées aux noeuds
Les forces appliquées sont situées dans le plan du système Les treillis sont

84
Système triangulé, Une application directe de l'effort normal

considérés comme un ensemble de noeuds articulés


et de membrures soumises à des efforts axiaux seulement.

Image104image6
Remarque:
Si les éléments d’un système de barres travaillent principalement en flexion ou en
torsion, le système est appelé cadre

Image105image7
Quelques noeuds particuliers

85
Système triangulé, Une application directe de l'effort normal

Image106image8

86
Caractéristiques
VII -

géométrique et
mécanique des
sections

Moment statique et centre de gravité


 Moment statique
 Centre de gravité
Moment d’inertie d’une section par rapport à un axe
 moment centrifuge
 Moment d'inertie par rapport à un point
 Changement d'axe
Moment statique

87
Caractéristiques géométrique et mécanique des sections

Image107image1

88
Efforts et
VIII
VIII -

contraintes

89
Efforts et contraintes

Poutre : Géometrie 93
Les efforts (ou sollicitations) – en 3D 94
Traction ou compression: effort normal 94
La flexion simple 98
Effort de cisaillement 103

A. Poutre : Géometrie

Image108image1
Volume engendré par la section droite A en se déplaçant le long de la fibre (ou axe)
moyenne.
La section droite A est constamment normale à la fibre moyenne;
La section A varie de façon lente et progressive;
Si la fibre moyenne est droite, la poutre est dite prismatique

B. Les efforts (ou sollicitations) – en 3D

90
Efforts et contraintes

Image109image2

C. Traction ou compression: effort normal

Image110image3
Sigma x est la contrainte normale sur l’élément de surface dA
La contrainte normale sur la section (A) est définie par:

Image111image4
Déformations
Sous l’effet de la contrainte normale, deux sections voisines distantes
de dx, auront un déplacement relatif suivant l’axe ox de delta dx.
Le déplacement des deux sections voisines se déduit du diagramme de la loi de

91
Efforts et contraintes

Hooke.
Déformation correspondante est
 . dx
 x =  x , y =
dx
delta dx: l’allongement et dx : la longueur initiale.
D’où la contrainte et la déformation dues à l’effort
normal sont uniformes sur toutes les sections et valent
N N
x = et x =
A EA
Quelques modules d’élasticité E et limites d’élasticité (ou contraintes de
rupture )

Image112image5
Nota : Les contraintes admissibles sont en général égales aux 2/3 de la limite
d'élasticité.
Remarque concernant l'hypothèse de Navier Bernouilli
Section extrême du poteau chargée uniformémentcette hypothèse est exacte pour
toutes sections du poteau.

92
Efforts et contraintes

Image113image6
Par contre pour le poteau ci-contre chargé ponctuellement, au voisinage du point
d’application de cette charge concentrée
cette hypothèse n’est pas exacte. On admettre (théorie de l’élasticité) qu’à partir de
la section S3,
grosso modo à la distance a de So l'hypothèse de Navier Bernouilli est vérifiée.
C'est le principe de Saint-Venant

93
Efforts et contraintes

Image114image7
Allongement de la poutre
On calcule cet allongement en intégrant le long de la poutre les déformations
 s = x 
 Cas d'une poutre droite

Image115image9

94
Efforts et contraintes

l
N x Nl
 l =∫ dx Si N(x) et S(x) sont constantes alors  l =
0 E.S  x  ES

D. La flexion simple

Image116image9
On remarque que sous l’effet de Mz, la section plane initialement, subit une rotation
autour de l’axe z mais reste toujours plane.
C’est l’hypothèse de Navier Bernouilli
 Convention Mathématiques

95
Efforts et contraintes

Image117image10

Image118image11
 Conséquence:
- Existence de contraintes sigma x proportionnelles à la hauteur y,
- Les contraintes sont antisymétriques par rapport à l'axe Ox
- La fibre à l'origine des axes (y=0) ne subit aucune déformation.
En ce point (y=0), sigma x est nulle
 Expression de la contrainte:

96
Efforts et contraintes

Image119image12
 d'ou
Mz
 x  y = . y C’est l’expression de la contrainte à la hauteur y. de la loi de
Iz
hooke on a :  z =−V  x
En portant l'expression de sigma x ci-dessus dedans on tire:
M
x = .y
E.I
Les contraintes sont donc proportionnelles à y
Avec la convention adoptée on a:
 sigma x > 0 pour une contrainte de traction
 epsilon > 0 pour un allongement

Image120image13
Conditions de résistance. Module de résistance

97
Efforts et contraintes

Image121image14
Formes les mieux adaptées pour la flexion droite: Rendement d’une section
La quantité de matière étant proportionnelle à la section S, uneforme est bien
adaptée pour résister à la flexion droite si
w et w’ sont grands par rapport à S ; on mesure ceci par le rendement de la
section :
2
I 
e = = avec  ≤rayon de giration
S.v.v ' v.v '

Image122image15
Déplacement relatif de 2 sections voisines

98
Efforts et contraintes

Image123image16
Le déplacement relatif de 2 sections distantes de dx est donc une rotation autour
de Gz de :
M
d = dx
EI
La rotation unitaire, rotation par unité de longueur est donc :
M
 =
EI
La poutre s'incurve avec un rayon de courbure de :
dx EI 1
r = =
d M 
Cas des poutres droites:

Image124image17

E. Effort de cisaillement
Définition
Lorsqu’une poutre est sollicitée dans le plan d’une section, par 2 efforts ponctuels
égaux et directement opposés, dirigés l’un vers l’autre, de
direction perpendiculaire à la ligne moyenne, on dit qu’elle est soumise à un
cisaillement simple

99
Efforts et contraintes

Image125image18

Convention de signes

Image126image19

Relations entre T (Ty) et M (Mz)

100
Efforts et contraintes

Image127image20
dM  x
= T x
dx

Image128image21
dT  x
= px
dx
Le cisaillement simple: conditions idéales:
En réalité, il est pratiquement impossible d’exercer les efforts F rigoureusement
dans le même plan . Ces 2 efforts seront toujours à
une distance εtrès petite et que l’on s’efforcera de réduire au minimum.
 Contrainte tangentielle de cisaillement:

101
Efforts et contraintes

Image129image22

Image130image23
loi de Hooke

Image131image24

102
Efforts et contraintes

Image132image35

Image133image26
Considérons une poutre constituée d’un empilage de lames minces ( fig a).
Lorsqu’on soumet cette poutre à une flexion, on constate une
déformation de courbure et un glissement relatif des lames les unes par rapport
aux autres. ( fig b )
Dans une poutre monolithique, ce glissement est empêché par des forces
intérieures dues à la cohésion de la matière ( fig c).
Ces efforts intérieurs de cohésion entraînent le développement decontraintes de
cisaillement longitudinales orientées dans l’axe de la
poutre.
Mise en évidence de l'effort rasant

103
Efforts et contraintes

Image134image27

104
TRAVAUX DIRIGES
IX
IX -

1 :Exercices de
mécanique des
structures
Auteur
Hippolyte FREITAS
Description
Il vous est demandé de réaliser des d’exercices proposés dans le document «
Exercices commentés de mécanique de structure »
Le travail est à faire en équipe
Durée
Une semaine
Texte expositif
Vous devez d’abord lire le cours et mis à votre disposition et les ressources
complémentaires qui vous sont conseillées. Ils vous aideront à comprendre les
concepts et notions utiles pour la résolution de ces travaux dirigés
Dans le cahier d’exercices intitulé « Exercices commentés de mécanique de
structure « mis à votre disposition sur la plateforme il vous demandé de réaliser les
activités portant sur le chapitre suivant :
1. Généralités
2. Forces et moments
Il vous est particulièrement demandé de résoudre les exercices suivants :
exercices 1 et 3 (page 8) ; 5 (page 13) ; 2 (page 22) ; 6 (page 26) ; 9 (page 32) ;
14 (page 33).
Les solutions des exercices 1 et 3 (page 8) ; 2 (page 22) ; 6 (page 26) ; 14 (page
33) seront organisées dans un fichier unique Word n°1. Ce fichier sera déposé dans
le forum groupe, par un représentant de l’équipe.
Les solutions des exercices 5 (page 13) et 9 (page 32) seront organisées dans un
fichier unique Word n°2. Ce fichier sera déposé dans l’espace « déposer les devoirs
semaine 1 », par un représentant de l’équipe.
Travail attendu
Le résultat qu'on attend de vous à l'issue de cette semaine est :
2 documents Word comprenant chacun les solutions des exercices suscités
Critères d’évaluation
- Document Word n°1 /7
Document Word n°2 /10
- Présentation et respect délai /3

105
TRAVAUX DIRIGES
X
X -

2 :Exercices de
mécanique des
structures
Auteur
Hippolyte FREITAS
Description
Il vous est demandé de réaliser des d’exercices proposés dans le document «
Exercices commentés de mécanique de structure »
Le travail est à faire en équipe
Durée
Une semaine
Texte expositif
Vous devez d’abord les productions des autres équipes au cours de l’étape
précédente et éventuellement les feedbacks des tuteurs
Dans le cahier d’exercices intitulé « Exercices commentés de mécanique de
structure « mis à votre disposition sur la plateforme il vous demandé de réaliser les
activités portant sur le chapitre suivant :
• Liaisons et réaction d’appui
Il vous est particulièrement demandé de résoudre les exercices suivants :
exercices 1 (page 40) ; 2 (page 46) ; 8c (page 63) ; 14 (page 64)
Les solutions des exercices 1 (page 40) ; 2 (page 46) ; 14 (page 64) seront
organisées dans un fichier unique Word n°3. Ce fichier sera déposé dans le forum
groupe, par un représentant de l’équipe.
La solution de l’exercice 8c (page 63) sera organisée dans un fichier unique Word n
°4. Ce fichier sera déposé dans l’espace « déposer les devoirs semaine 2 », par un
représentant de l’équipe.
Travail attendu
Le résultat qu'on attend de vous à l'issue de cette semaine est :
2 documents Word comprenant chacun les solutions des exercices suscités
Critères d’évaluation
- Document Word n°3 /7
- Document Word n°4 /10
- Présentation et respect délai /3

107
TRAVAUX DIRIGES
XI
XI -

3 :Exercices de
mécanique des
structures
Auteur
Hippolyte FREITAS
Description
Il vous est demandé de réaliser des d’exercices proposés dans le document «
Exercices commentés de mécanique de structure »
Le travail est à faire en équipe
Durée
Une semaine
Texte expositif
Vous devez d’abord les productions des autres équipes au cours de l’étape
précédente et éventuellement les feedbacks des tuteurs
Dans le cahier d’exercices intitulé « Exercices commentés de mécanique de
structure « mis à votre disposition sur la plateforme il vous demandé de réaliser les
activités portant sur le chapitre suivant :
1. Caractéristiques géométrique et mécanique des sections
Il vous est particulièrement demandé de résoudre les exercices suivants :
2 au choix parmi les exercices 1 (page 76) à 9 (page 94) ; 10 (page 98)
Les solutions des 2 exercices au choix seront organisées dans un fichier unique
Word n°5. Ce fichier sera déposé dans le forum groupe, par un représentant de
l’équipe.
La solution de l’exercice 10 (page 98) sera organisée dans un fichier unique Word n
°6. Ce fichier sera déposé dans l’espace « déposer les devoirs semaine 3 », par un
représentant de l’équipe.
Travail attendu
Le résultat qu'on attend de vous à l'issue de cette semaine est :
2 documents Word comprenant chacun les solutions des exercices suscités
Critères d’évaluation
- Document Word n°5 /7
- Document Word n°6 /10
- Présentation et respect délai /3

109

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