Vous êtes sur la page 1sur 130

INSTITUT UNIVERSITAIRE CATHOLIQUE SAINT

JEROME DE DOUALA

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

INTRODUCTION AUX CALCULS DES STRUCTURES

Conçu et dispensé par :


Ing Timothé Wangfeo
Spécialité : GENIE CIVIL Niveau : 3

Année académique 2022/2023 1


OBJECTIFS
DU COURS
Le cours a pour objectifs de :

• Montrer l’importance des matériaux sur la structure ;


• Montrer l’impact des charges sur la structure ;
• Montrer l’impact des liaisons sur la structure ;
• la nature des structures ;
• Maitrise des méthodes de calcul pour structures en Génie Civil.
PLAN DU
PROGRAMME
CHAPITRE 1 : LES MATERIAUX

1. Définition
2. Types de matériaux
3. Caractéristiques des matériaux (Propriétés)

CHAPITRE 2 : LES CHARGES

1. Définition
2. Classification (types)
a. Selon la durée d’application
b. Selon la mobilité
c. Selon le sens d’application
d. Selon la surface d’application
3. Influences dans la conception
4. Evaluation des charges (Exercices) dans les structures
CHAPITRE 3 : LES LIAISONS

1. Définition
2. Types
a-Appui simple
b-Articulation
c-Encastrement
3. Représentation schématique / Réactions générées / Déplacements autorisés
4. Exercices
CHAPITRE 4 : LA STRUCTURE

1. Définition
2. Classification
a. selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / formes / selon les
axes
3. Degré d’hyperstaticite d’une structure
a-définition
b-Structure
c- sous structure
4. Etude des phénomènes des structures
CHAPITRE 5 : METHODES DE CALCUL DES STRUCTURES

1. Méthodes de calcul des structures


a. Structures isostatiques
b. Structures hyperstatiques

TP : PROJET DE CALCUL DES SOLLICITATIONS SUR UN OUVRAGE


TPE (Individuel(le)) : PROJET

NF=20%CC+10%TPE+70%EXAM
CHAPITRE 1 : LES
MATERIAUX
CHAPITRE 1 :

1. Définition

Un matériau est substance quelconque utilisée pour la construction des objets,


machines, bâtiments etc.

a. Perspectives historiques

Se loger/abriter - un des besoins fondamentaux des êtres humaines


CHAPITRE 1 :

b. Gamme de construction
CHAPITRE 1 :

C. Science des matériaux


CHAPITRE 1 :

2. Types de matériaux

Classification des matériaux basés sur la nature des liaisons et la structure atomique :
Métaux et leurs alliages
• Les métaux les plus utilisés: Fe, Al, Cu
• Alliages : la combinaison de deux ou plusieurs métaux, peuvent contenir des éléments
non métalliques
Liaison Métallique :
• état cristallin, opaques, brillants, lourds, durs, rigides déformables plastiquement
CHAPITRE 1 :
2. Types de matériaux
bonnes conductivité thermique et électrique

Céramiques

• Matériaux inorganiques, en général combinaison des éléments métalliques (Mg, Al,


Fe) et non métalliques (oxygène)
• Liaisons covalentes, ioniques
• Résistance mécanique et thermiques élevées
• Durs et fragiles

Polymères organiques

• origine naturelle ou synthétique


CHAPITRE 1 :
• liaisons secondaires et liaisons covalentes
• isolants électriques et thermiques
• mous et légers
• ne supportent pas des températures supérieures à ~200°C
• faciles à mettre en œuvre
Composites
• Combinaisons des matériaux
•...
Coût / consommation des matériaux
CHAPITRE 1 :

Utilisation des matériaux

Les critères de choix des matériaux doivent tenir compte des facteurs suivants :
• fonctions principales de la construction : modes de mise en charge, des
températures et des conditions générales d’utilisation.
• comportements intrinsèques du matériau : résistance à la rupture, à l’usure, à la
corrosion, conductibilité, etc.
• prix de revient des diverses solutions possibles

Fonctions Mat. de Construction.


Mécanique :
• stabilité pour ne pas s’effondrer
Rigidité :
– résistance en compression
– résistance en tension
• durabilité :
- fluage
– relaxation
CHAPITRE 1 :

Echanges avec l'extérieur :


• éviter la pénétration de pluie, de neige, de vent
- étanchéité
– ventilation contrôlée

• Thermiques :
– L’isolation thermiques
• Phonique :
- Isolation phonique
Etc…
3. Caractéristiques des matériaux (Propriétés)

Une propriété de matériau est une grandeur intensive généralement avec une
unité de mesure qui peut être utilisée comme métrique de la valeur pour comparer les
avantages d'un matériau plutôt qu'un autre dans un choix de matériaux.

Une propriété du matériau peut être une constante, ou une fonction de


plusieurs variables indépendantes, telles que la température et la pression.
CHAPITRE 1 :
On peut citer comme propriétés des matériaux :

 Propriétés acoustiques (vitesse du son, résistance acoustique)


 Propriétés chimiques (pH, polarité )
 Propriétés électriques (Résistivité, résistance)
 Propriétés magnétiques (Aimantation, point de Curie)
 Propriétés mécaniques (module d’Young, coefficient de poisson)
 Propriétés optiques (indice de réfraction, réflectivité)
 Propriétés physiques (Masse volumique, pouvoir calorifique)
 Propriétés thermiques (Enthalpie, Energie d’activation)
CHAPITRE 2 : LES
CHARGES
CHAPITRE 2 :
1. Définition
Une charge est l’ensemble des agressions (forces) auxquelles est soumise une
structure.

2. Classification (types)
a. Selon la durée d’application

• Permanentes
• Variables

a. Selon la mobilité
On distingue les charges :
• Statiques
• Dynamiques
a. Selon le sens d’application
On distingue les charges :
• Verticales
• Horizontales
• Inclinées
CHAPITRE 2 :
1. Définition
Une charge est l’ensemble des agressions (forces) auxquelles est soumise une
structure.

2. Classification (types)
a. Selon la durée d’application
b. Selon la mobilité
On distingue les charges :
Statiques
Dynamiques
a. Selon le sens d’application
On distingue les charges :
Verticales
Horizontales
Inclinées
a. Selon la surface d’application
 Charge
3. Influences dans la conception
CHAPITRE 2 :
1. Calcul de la surface d’influence
La question qui se pose est : Quelle est la valeur de l’effort normal (de compression)
sollicitant chaque poteau, bien sur aussi bien sous l’influence des charges permanentes
que sous l’action des surcharges d’exploitation.
Le poteau Pi s’est vu délimiter une zone d’influence (surface) de façon à ce que toute
charge située dans cette zone, alors cette charge sera reprise par ce même poteau.
CHAPITRE 2 :
Si l’on désire déterminer l’effort normal agissant sur le poteau Pi encadré par deux
trames (lxi et lxi-1) dans le sens des X et deux trames (lyi et lyi-1) dans le sens des Y, il
faudra calculer la surface d’influence affecté à ce poteau. Dans notre cas la surface
d’influence aura pour expression :

Le même raisonnement est mené pour les autres poteaux et chacun d’eux se verra
attribuer une surface d’influence. Si une charge se trouve dans une telle ou telle zone
d’influence, alors cette charge sera transmise et transitera par le poteau auquel revient
cette même zone d’influence.
On distingue 3 types de Poteaux :
- Poteaux de rives : AII, BI, BIII, CI, CIII et DII
- Poteaux centraux : BII et CII
- Poteaux d’angles : AI, AIII, DI et DIII.
CHAPITRE 2 :
Poutres : Les planchers sont des répartiteurs de charges.

Dalles portant sur 2 appuis Lx / ly  0,4

Dalles portant sur 4 appuis Lx / ly  0,4


CHAPITRE 2 :
Bâtiment a plusieurs étages
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 3 : LES
LIAISONS
CHAPITRE 3 :
1. Définition
Ce sont des points de liaison qui permettent de développer les réactions
nécessaires a équilibrer l’action et a maintenir la structure immobile.
Une structure ne peut se maintenir en équilibre qu’a condition qu’elle soit
appuyée, attachée, ancrée ou encastrée dans le sol ou a une autre structure réputée
immobile.
Dans l’espace, il est nécessaire et suffisant de connaître trois translations et
trois rotations pour caractériser complètement le déplacement d’un corps rigide. Ces
composantes sont décrites en général dans un repère orthogonal. L’ensemble de ces
six composantes doit être bloqué afin de pouvoir réaliser l’ équilibre. Pour un problème
plan, c’est-a-dire dans le cas ou la structure et les forces qui agissent sont contenues
dans un plan, ce nombre est réduit a trois : les deux translations contenues dans le plan
et la rotation autour d’un axe perpendiculaire a celui-ci.
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
2. Types
Il est possible d’organiser différents types de liaisons qui diffèrent entre elles
par la nature et le nombre de déplacements qu’elles empêchent. Chaque type de liaison
est susceptible d’offrir une combinaison particulière de réactions, en termes de force et/
ou de moment.
a-Appui simple
L’appui simple ne permet de s’opposer qu’a la translation dans une direction ; il
laisse libres les autres directions de translation et les rotations. Il ne développe donc
qu’une seule composante de force de réaction, qu’elle soit horizontale, verticale ou dans
une direction quelconque.
Exemple :
Le tréteau envisagé ci-après doit être considère comme un appui simple
vertical. En effet, si le frottement entre le tréteau et la poutre est négligeable, cet appui
ne peut empêcher aucune des deux translations dans le plan horizontal, ni aucune des
trois rotations.
CHAPITRE 3 :
a-Appui simple

En revanche, il s’oppose au déplacement vertical des points de la poutre avec


lesquels il est en contact.
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
b-Articulation
Egalement appelée rotule, elle ne laisse libre que la (ou les ) rotation (s) ; elle
permet de s’opposer a toutes les translations. Elle développe donc deux composantes
de force de réaction si le problème peut être analyse dans un plan : Fx et Fy et trois
composantes si le problème est tridimensionnel : Fx, Fy et Fz.
la figure ci-après prend l’exemple formel d’un cadran fixe a la base d’un poteau
afin d’illustrer les déplacements possibles d’une articulation. Bien que le cadran ne fasse
pas partie des éléments structurels utilises en architecture, ce dispositif technique
permet d’illustrer, en les découplant mécaniquement, les libertés de rotation suivant les
trois axes.
L’articulation est fréquemment utilisée et mise en scène pour sa contribution a
l’expression architecturale (figure ci-après) il s’agit en général d’un travail plastique
mettant en valeur un seul axe de rotation.
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
b-Articulation
Les rotules parfaites qui libèrent les trois axes de rotation sont plutôt rares en
architecture ; il est cependant possible d’en trouver au sein des treillis spatiaux
métalliques, par exemple la figure ci-dessus.
Toutefois, pour qu’une liaison soit considérée comme une articulation, il suffit
qu’elle autorise de très petits déplacements, assimilables parfois a des jeux (au sens
mécanique). A ce titre, les assemblages de pièces de bois et les boulonnages des treillis
métalliques sont généralement assimilés a des articulations.
Par ailleurs, une liaison très souple ou qui, a elle seule, ne peut résister au
mouvement, doit aussi être considérée comme autorisant la composante de
déplacement en question. C’est ainsi par exemple que les articulations de la figure ci-
dessus, qui mettent en valeur sur le plan plastique un axe privilégié, sont considérées
comme des articulations pour les autres axes également.
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
C-Encastrement
L’encastrement est type de liaison qui bloque toutes les translations et rotations
; il permet donc de développer aussi bien des forces que des moments de réaction. Les
liaisons entre éléments de béton armé sont considérées comme des encastrements, a
condition que les armatures soient continues d’un élément a l’autre. La soudure est
aussi un moyen de réaliser un encastrement sur une pièce en acier. D’autres dispositifs
comme la mise en place de goussets (figure ci-dessous) ou le collage de pièces en bois
permettent encore de réaliser des encastrements.
CHAPITRE 3 :
C-Encastrement
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
C-Encastrement
3. Représentation schématique / Réactions générées / Déplacements autorisés
Le tableau ci-dessous présente une synthèse des trois types de liaisons dans
un problème plan.
Dans l’espace, les possibilités sont plus nombreuses puisque la liaison peut
être conçue pour ne libérer que certains déplacements ou rotations particuliers, parmi
les six. Les représentations schématiques de ces liaisons spécifiques sont moins
codifiées.
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :
3. Représentation schématique / Réactions générées / Déplacements autorisés
Notons enfin que le concept de liaison s’applique aussi bien aux liaisons entre
la structure et son environnement immobile, le sol par exemple, qu’entre éléments au
sein même de la structure, voire entre deux parties d’un élément de structure. Dans le
cas de l’arc a trois articulations de la figure ci-dessous, par exemple, chaque pied de
l’arc est articulé sur le sol (liaison 1), les deux moities de l’arc sont articulées entre elles
(liaison 2), les deux éléments rectilignes formant une moitié de l’arc sont encastres l’un
dans l’autre (liaison 3), et enfin toute portion d’un des éléments rectilignes est encastrée
sur l’autre portion (infinité de liaison de type 4).
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 3 :

Exercices :
 Apres avoir modéliser, donner cinq exemples de liaisons dans le domaine
du Génie Civil (appui simple, articulation, encastrement)
CHAPITRE 4 : LA
STRUCTURE
CHAPITRE 4 :
1. Définition
Une structure est un système constitue par un assemblage de composants, qui
sont eux-mêmes des éléments de structure, appelés sous-structures.
Toute sous-structure ainsi constituée est connectée au reste de la structure par
l’intermédiaire de liaison internes qui peuvent être de différente nature.
CHAPITRE 4 :
1. Définition
CHAPITRE 4 :
2. Classification
a. selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / formes / selon
les axes
 Matériaux
Nous avons :
• les structures métalliques
• Les structures en bois
• Les structure en béton
• …..
• Les structure mixtes
CHAPITRE 4 :
2. Classification
a. selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / formes / selon
les axes
 Matériaux
CHAPITRE 4 :
a. Selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / selon les axes

 Selon les liaisons


Nous avons :
• Les structures endostatiques : elles ne sont pas stables (manque de liaison).
• Les structures isostatiques : elles sont stables.
• Les structures hyperstatiques : elles sont plus que stables.
CHAPITRE 4 :
a. Selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / selon les axes

 Selon la géométrie
Nous avons :
• Les structures rectangulaires
• Les structures circulaires
• Les structures trapézoïdales
• …..
• Les structures en formes combinées
CHAPITRE 4 :
a. Selon les matériaux / selon les liaisons / selon la géométrie / selon les axes

 Selon les axes


Nous avons :
• Les structures symétriques
• Les structures non symétriques
CHAPITRE 4 :
3. Degré d’hyperstaticité d’une structure
a-Définition
Il caractérise le nombre de liaisons surabondantes (degré positif) ou
manquantes (degré négatif) par rapport a la juste stabilité. Il nous renseigne sur le
niveau de stabilité d’une structure.
Il existe trois type de degré d’hyperstaticité :
 L’hyperstaticité externe : qui considère la structure comme indéformable et qui
porte sur les liaisons externes ;
 L’hyperstaticité interne : qui porte sur des mécanismes dus aux liaisons internes,
la structure étant libérée des ses appuis par la pensée ;
 L’hyperstaticité totale : constituée par la somme des deux précédentes
CHAPITRE 4 :
3. Degré d’hyperstaticité d’une structure
a- Détermination
Voici deux poutres (Figure 1.2. et 1.3.) qui ne diffèrent que par leurs appuis. Elles sont
de longueur L et soumises à une charge uniformément répartie sur toute la longueur.

Equilibre vertical

Equilibre horizontal

Equilibre de rotation

Poutre (Figure 1.2.) : 3 équations indépendantes linéaires ci-dessus, 3 inconnues (HA, VA


et MA) : les réactions d’appui peuvent être calculées.
CHAPITRE 4 :
b- Détermination

Equilibre vertical :

Equilibre horizontal

Equilibre de rotation

Poutre (Figure 1.3.) : 3 équations indépendantes linéaires ci-dessus, on a 4 inconnues


(HA, VA, VB, et MA) : il manque une équation pour calculer les réactions aux appuis. On dit
que le système est hyperstatique

Ainsi on définit le degré d’hyperstaticité d’un système comme une valeur qui donne le
nombre d’inconnus supplémentaires.
CHAPITRE 4 :
b- Détermination
Généralement, le nombre de liaisons surabondantes représente le degré́
d’hyperstaticité́. Il existe plusieurs méthodes pour calculer ce degré ́:

Cas des poutres :


 Méthode de la suppression des liaisons surabondantes : Cette méthode consiste
à supprimer des liaisons jusqu’à ce que la structure devienne isostatique.
 Méthode des contours fermés : Le degré́ d’hyperstaticité est donné par la formule
suivante :

C : Le nombre de contours de la structure


a : Le nombre d’appuis doubles
S : Le nombre d’appuis simples
CHAPITRE 4 :
Exemples d’applications :
1–
C=1
a=1
S=1
d = 3*1 – 1 – 2*1 = 0
Donc, d =0;
Conclusion : système isostatique
2–
C=1
a=2
S=0
d = 3*1 – 2 – 2*0 = 1
Donc, d =1;
Conclusion : système hyperstatique
de degré 1.
CHAPITRE 4 :
Exercices :
1 – Déterminer le degré d’hyperstaticite
de la structure

2 – Déterminer le degré d’hyperstaticite


de la structure
CHAPITRE 4 :
b- Détermination
Cas des systèmes treillis :
La formule ci-dessous permet de déterminer le degré́ d’hyperstaticité dans le cas des
systèmes en treillis :

b : Le nombre de barres ou membrures


r : Le nombre de réactions verticales et horizontales :
r=2 : Dans le cas d’un appui double
r=1 : Dans le cas d’un appui simple
n : Le nombre de nœuds

Si :
CHAPITRE 4 :
Exemples d’applications

b = 20 n = 10 r=6

d = b + r – 2*n = 20 + 6 – 2* 10 = 6

donc notre système est hyperstatique de degré 6.


CHAPITRE 4 :
Exemples d’applications

b=8 n=5

r=3

d = b + r – 2*n = 8 + 3 – 2* 5 = 1

donc notre système est hyperstatique de degré 1.


Remarque :
 On remarque que le calcul du degré d'hyperstaticité est indépendant des charges
extérieures appliquées au système. Il dépond surtout des conditions d'appuis.
 Par ailleurs, il existe deux genres d'hyperstaticité ; une hyperstaticité extérieure et
l’autre intérieure. Cela signifie qu'il y a des inconnues supplémentaires liées aux
appuis (réactions inconnues) et aussi d’autres inconnues liées aux efforts internes.
CHAPITRE 5 : METHODE DE
CALCUL DES STRUCTURES
CHAPITRE 5 :
b. Structures hyperstatiques
 Méthodes trois moments
La méthode des trois moments s’applique aux systèmes dits poutres continues.
On suppose que l’effet de l’effort tranchant est négligé́ .
- Principe de la méthode des trois moments :
Cette méthode consiste à déterminer les moments fléchissants dans le cas des
poutres continues. C'est-à-dire des poutres qui reposent sur plus de deux
appuis.
Il existe plusieurs façons pour déterminer le degré́ d’hyperstaticité :
Le degré́ d’hyperstaticité est égal au nombre des appuis intermédiaires.

r : le nombre de liaisons (réactions)

Ou bien : na : le nombre d’appuis


CHAPITRE 5 :
b. Structures hyperstatiques
 Méthodes trois moments
Ou bien :
Le degré d’hyperstaticité est égal au nombre des appuis intermédiaires.

Exemples :
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments
Calcul des moments fléchissants au niveau des appuis :
- Considérons l’exemple de la figure 2.3. Le degré́ d’hyperstaicité de cette
poutre est égal à N-2 où N représente le nombre d’appuis
- Prenons pour inconnues hyperstatiques les moments fléchissants agissant
au droit de chaque appui intermédiaire. Pour ce faire, on procède à des
coupures de manière à supprimer la liaison de moment au niveau de chaque
appui.
- Dans chaque appui nous avons deux rotations (une à gauche et l’autre à
droite).
- Pour une poutre de N-1 travées, on numérote les appuis de 1 à N. La travée
est comprise entre les appuis (i) et (i+1), avec une rigidité́ .
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Une poutre continue comportant N-1 travées peut être décomposée en


N-1 poutres isostatiques sur lesquelles s’appliquent les mêmes charges que
sur la poutre continue avec en plus les moments aux appuis. Nous obtenons
alors pour la travée i-1 et i :
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments
Mi-1 : désigne le moment sur l’appui Ai-1

Mi : désigne le moment sur l’appui Ai

Mi+1 : désigne le moment sur l’appui Ai+1

On a deux types de rotations :

- Rotation due aux charges extérieures


- Rotation due aux moments fléchissants
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants

Les déformations en général et spécifiquement les rotations dues aux


moments fléchissants peuvent être évaluée par l’une des méthodes analytiques
connues comme par exemple : la méthode de CASTIGLIANO ou Maxwell-Mohr
et aussi la méthode graphique de VERETCHAGUINE.
Ici le calcul des rotations est effectué par la méthode de Mohr.
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants


CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants


CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants


CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants


CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants

Cette équation est appelée méthode des trois moments (dite aussi
méthode des rotations) ou aussi méthode de Clapeyron. Elle permet de
calculer les moments aux appuis intermédiaires des poutres continues.
Si toutes les travées de la poutre ont la même rigidité la relation devient :
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux moments fléchissants

Rotations dues aux charges extérieures

Le tableau suivant résume les valeurs des rotations au niveau des


appuis pour différentes charges extérieures :
Tableau 2.1 : les valeurs des rotations au niveau des appuis pour
différentes charges extérieures.
CHAPITRE 5 :
 Méthodes trois moments

Rotations dues aux charges extérieures


CHAPITRE 5 :
Exercice d’application :

On considère une poutre continue (ABCD) de trois travées, de rigidité


constante. Elle supporte une charge répartie de 5kN/m sur la travée AB et CD
et une charge concentrée de 40kN au milieu de la travée BC.
En utilisant la méthode des trois moments, déterminer :
- Les réactions aux appuis.
- Tracer le diagramme des moments fléchissants et des efforts tranchants.
CHAPITRE 5 :
Résolution de l’exercice :

Degré d’hyperstaticité :

Point B :
CHAPITRE 5 :
Résolution de l’exercice :
CHAPITRE 5 :
Résolution de l’exercice :
CHAPITRE 5 :
Résolution de l’exercice :
CHAPITRE 5 :
Résolution de l’exercice :
CHAPITRE 5 :
EXERCICES :

On considère une poutre continue (ABC) de deux travées, de rigidité


constante. Celle-ci est encastrée en A, repose sur deux appuis simples en B et
C. Elle supporte une charge répartie de 6kN/m sur la travée AB et une charge
concentrée de 40kN au milieu de la travée BC.
En utilisant la méthode des trois moments, déterminer :
- Les réactions d’appuis en A, B et C.
- Le diagramme des moments fléchissants et de l’effort tranchant.
METHODE DES
FORCES
CHAPITRE 5 :

La méthode des forces s’applique aux structures hyperstatiques


lorsque les liaisons sont rigides et parfaites. Elle est basée sur le choix d’un
système de base qui permet d’identifier les réactions surabondantes et aussi le
principe de superposition du système isostatique simple avec les charges
réelles et des systèmes virtuels avec une charge unitaire.

Principe de la méthode des forces


Le principe de cette méthode consiste à remplacer la structure
hyperstatique en une structure isostatique équivalente c'est-à-dire que les
liaisons surabondantes sont remplacées par des réactions inconnues qu’il faut
calculer.
Pour la même structure il y a plusieurs choix du système de base (Exemple,
Figure 3.1).
CHAPITRE 5 :

Figure 3.1. : La structure initiale est


transformée en une structure
isostatique équivalente soumise aux
charges extérieures et aux réactions
choisies (les inconnues X1 et X2)
CHAPITRE 5 :
Le système isostatique obtenu par suppression des liaisons
surabondantes est désigné par :
- Système de base,
- Système fondamental,
- Système principal.
La structure isostatique équivalente est soumise à deux catégories de
forces :
- Forces extérieures de départ (les charges réparties, concentrées, ...).
- Réactions introduites (les inconnues hyperstatiques).

Degré d’hyperstaticité :
Le système de base est le système isostatique obtenu par suppression des
liaisons surabondantes dont les actions sont remplacées par des forces
inconnues. D'une façon générale, pour une structure hyperstatique donnée, on
peut choisir plusieurs systèmes isostatiques de base.
CHAPITRE 5 :
Différentes possibilités des systèmes de base

Différentes possibilités de systèmes de bases d’une même structure plane


hyperstatique (Figure 3.2.) sont présentées.
CHAPITRE 5 :
1ière possibilité :
- En effet, on peut rendre isostatique la structure de la Figure suivante en
libérant totalement l’encastrement au pied du poteau gauche et en sectionnant
le tirant (élément entre les 2 rotules) ; les inconnues hyperstatiques sont alors :
le moment d’encastrement , les réactions respectivement verticale et
horizontale au pied du poteau gauche et l’effort normal dans le tirant.
CHAPITRE 5 :
2ième possibilité :
- Une deuxième manière est de libérer la rotation et la translation horizontale au
niveau de l’encastrement gauche ( X1 (moment) et X3 (réaction)), aussi de
libérer la rotation au niveau de l’encastrement de droite X2 (moment) et enfin de
sectionner le tirant pour faire apparaitre l’inconnu X4 (l’effort normal).
CHAPITRE 5 :
3ième possibilité :
- On pourrait aussi choisir les inconnues X1, X2 et X3 respectivement le moment
interne, l’effort normal et l’effort tranchant de l’élément indiqué sur la figure ci-
dessous et toujours en gardant X4 comme inconnu (l’effort normal de tirant)
(Figure 3.2.c).
CHAPITRE 5 :
Exemples d’applications :

Calculer le degré d’hyperstaticité et représenter les différents systèmes de


base :
1.
CHAPITRE 5 :
Exemples d’applications :

2.
CHAPITRE 5 :

Equations canoniques :
Dans le paragraphe précédent nous avons noté que pour une structure
hyperstatique, il faut utiliser en plus des trois équations d'équilibre, des
équations supplémentaires. Dans la méthode des forces, ces équations sont
connues sous le nom des équations "canoniques" de la méthode des forces.
Le système d'équations canoniques aux inconnues hyperstatiques constitue
l'élément de base de la méthode des forces. Il permet de calculer les
inconnues (X1, X2, X3, … Xn).
Etant donné une structure n fois hyperstatique, soumis à des forces
extérieures. Les équations canoniques de la méthode des forces s’écrivent
sous la forme matricielle :
CHAPITRE 5 :
Ou sous forme la forme analytique suivante :

Chacune de ces équations exprime la condition selon laquelle dans un


système hyperstatique, le déplacement généralisé correspondant à chacune
des forces généralisées superflues inconnues Xi (i=1, 2, …n) est égal à zéro.

: matrice des coefficients de flexibilité.

représente le coefficient de flexibilité c’est le déplacement produit dans la


section (i) selon la direction de la force Xi causée par une force Yj=1.
CHAPITRE 5 :
: représente le déplacement produit dans la section (i) du système
de base sous l’effet des charges appliquées (charges extérieures).
Pour la détermination des déplacements généralisés, nous devons utiliser des
intégrales de MOHR (voir § suivant) ou VERETCHAGUINE (méthode
graphique).
Evaluation des intégrales du type par l'emploi de tableaux.
En pratique, lorsqu'on analyse des poutres essentiellement fléchies, on néglige
habituellement les déformations dues à l'effort tranchant et à l'effort normal sauf
pour certaines constructions particulières (arcs par exemple). Toutefois, il
importera de ne pas négliger les déformations dues à l'effort normal dans les
barres de type treillis (tendeurs, suspentes, tirants ...) que l'on trouve
fréquemment incorporés dans des assemblages de poutres. Hormis ces
quelques cas particuliers, l'évaluation des coefficients reposera sur les formules
:
CHAPITRE 5 :

Notant que les expressions des moments mi et mj sont toujours linaires


sauf pour les expressions de M0. Nous pouvons calculer les coefficients de
flexibilité à l’aide des expressions analytiques données ci-dessous, aussi
par la méthode graphique de VERETCHAGUINE.
Les tableaux présentés ci-dessous permettre d’évaluer ces intégrales
pour certaines cas de charges extérieures.
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
La procédure de la méthode des forces :
Les différentes étapes de calcul par la méthode des forces sont les suivantes :
- Déterminer le degré d’hyperstaticité d=n
- Ecrire les n équations canoniques.
- Choisir le système de base (système isostatique le plus simple)
- Tracer le diagramme des moments fléchissants du système isostatique due
aux charges extérieures (X1=X2=…=Xn=0)
- Tracer les diagrammes ou épures unitaires mi (i=1,2,..n) correspondant au
système isostatique sans charges extérieures et avec Xi=1 et les autres
inconnus nuls.
- On calcul tous les coefficients et à l’aide des diagrammes.
- Résolution du système d’équations canoniques
CHAPITRE 5 :

Correction des épures unitaires


On fait la somme des épures unitaires corrigées
- En dernier, on obtient le diagramme des moments fléchissants final du
système hyperstatique réel en faisant la somme des moments suivants
CHAPITRE 5 :
Exercice d’application :
Un portique ACB constitué de poutre et de poteau de rigidité EI en flexion.
Tracer les diagrammes des moments fléchissants Mf, des efforts tranchants T
et des efforts normaux N.
CHAPITRE 5 :
On détermine le degré d’hyperstaticité (le nombre d’inconnus)

On écrit le système d’équations canoniques :

Choix du système de base (fondamental)


La structure initiale (hyperstatique) est transformée en une structure isostatique
soumise aux charges extérieures de départ (P=3 KN) et aux deux forces
inconnues (X1 et X2).
CHAPITRE 5 :

On Trace les diagrammes unitaires (m1 et m2) et celui des charges extérieures (
M0)
CHAPITRE 5 :
Etat 0 : Charges extérieures

Etat 1 : Charges extérieures


CHAPITRE 5 :

Etat 2 : Charges extérieures


CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
Exercice 1 :
On étudie la poutre représentée sur la figure suivante. Celle-ci est encastrée en
A, repose sur un appui simple en B et soumise à une charge uniformément
répartie sur toute la longueur de la poutre. La rigidité est constante.
On demande de tracer le diagramme des moments fléchissants.
CHAPITRE 5 :
Exercices :

On étudie la poutre représentée sur la figure suivante. Celle-ci est


encastrée en A, repose sur un appui simple en B, est soumise à une charge
constante de 1t. est constante.
On demande de tracer le diagramme des moments fléchissants et de
l’effort tranchant.
METHODE DES
DEPLACEMENTS
CHAPITRE 5 :
Introduction :
La méthode des déplacements ou des déformations est une des
méthodes les plus utilisées pour le calcul des systèmes hyperstatiques. Les
déformations (rotations et translations) sont les inconnues.

Nombre d’inconnues de la méthode :

Le nombre d’inconnues de la méthode des déplacements est égal au


nombre de rotations des nœuds Nr et le nombre de translations Nt du portique
(N= Nr+Nt).
- Nombre de rotations Nr: le nombre de rotations d’un portique est égal aux
nombre de nœuds intermédiaires rigides (Nr = nœuds intermédiaires rigides).
- Nombre de translations Nt: le nombre de translations possibles du portique
:
CHAPITRE 5 :

Avec :
n : Nombre total de nœuds (nœuds et appuis).
b : Nombre de barres.
l : Nombre de liaisons (réactions) verticales ou horizontales.

Intérêt de la méthode des déplacements :


On réduit considérablement avec cette méthode le nombre des
inconnues surabondantes et elle permet de déterminer la matrice de rigidité
unique du système.

Exemple 1 :
CHAPITRE 5 :

Dans la Figure 4.1, la méthode des trois moments nous donne 6


équations à 6 inconnues ; alors que la méthode des déplacements nous donne
seulement 4 inconnues (car les rotations aux nœuds 1 et 6 sont nuls)

Exemple 2 :
Dans cet exemple (figure 4.2) nous avons 3 inconnues par liaison encastrée ;
ce qui fait en tout 9 inconnues.
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 5 :
130
130

Vous aimerez peut-être aussi