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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE LARBI BEN MHIDI OUM EL BOUAGHI

Pôle Ain Beida

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

Mémoire de master
Présentée pour l’obtention du diplôme de master en Génie Civil
Option: structure

RENFORCEMENT DES STRUCTURES DE


PORTIQUES EN BETON ARMEE SOUS
L’EFFET DU SEISME
REALISE PAR :
 KHELIFI KHAWLA

Encadré par:

 Mme CHAABOUB LYNDA

2017/2018

1
Je dédie ce modeste travail à:
A mes très chères parents : chaabane et ben si ahmed
hanifa qui m’ont soutenue moralement et
financièrement et de tendresse qu'Allah me les
garde durant toute ma vie.
A mes très chèrs soeurs:
Chaima, soumia, takwa, halima
A mes frères : Mohamed tayeb abd eljalil
Atout les petits de ma famille; sadjida, mouhamed
soufiane et tout la famille
A mon amie très proche : souheila, randa , samra
Toutes les autres qui je n'ai pas cité
Nommément et qui se reconnaître dans ma dédicace.

A tous ma promotion de Génie Civil 2017/2018.

2
3
Avant tout, je remercie DIEU qui a illuminé

Mon chemin et qui m’a armé de courage pour achever mes

études.

Je remercie fortement mes encadreurs :

Mme L.CHAABOUB de m’avoir orienté et diriger par

Ses conseils judicieux dans le but de mener à bien ce travail.

Par la même occasion je remercie :

Mes Enseignants de département de génie civil

Pour leurs contributions à ma formation de master en Génie

civil.

Ma gratitude va également aux membres

Du jury pour honorer ma soutenance et pour l’effort fourni

afin de juger mon travail de fin d’étude.

Je remercie toute personne du corps enseignant ou


administratif de Génie civil, ayant contribué de près ou de
loin à ma formation

4
INTRODUCTION :
Le séisme est un évènement naturel, dont on ne peut stopper sa récurrence. Ses effets sur
l’environnement dépendent de sa sévérité, des conditions de sol et de la vulnérabilité des
éléments exposés. Les effets engendrés sur l’environnement sont parfois désastreux, il est
responsable de la destruction de villes entières, causant la mort de milliers de personnes et de
pertes économiques parfois insurmontables par le pays touché.
Dans ce travail nous ferons d’abord un rappel de définitions de certains termes utilisés dans
le domaine, afin de fixer les idées. Dans une deuxième étape un résumé des différentes
méthodes utilisées pour évaluer la vulnérabilité d’un bâtiment existant, dont celles
développées en Algérie. En troisième étape explication Chaque opération de renforcement ou
de réparation requiert une réflexion particulière et nécessite l'utilisation de méthodes,
d'instruments et de techniques adaptées à la situation et aux problèmes spécifiques de chacune
des constructions. Le but de ce travail est d'étudier la pathologie des bâtiments d'habitations
en béton armé ainsi que quelques techniques de renforcement vis-à-vis au séisme ainsi que
l'évaluation de la vulnérabilité.
Le choix du type de structures en portiques, dans la conception parasismique, par exemple est
dû d'une part au comportement ductile qu'elles ont montré au cours des séismes, et d'autre part
à l'affinité qui existe entre leur fonctionnement et le critère de dimensionnement couramment
adopté. Malgré cela, ce type de construction peut occasionner des dégâts considérables durant
un séisme à cause des mauvais comportements qui peuvent être dus aux:
- erreurs de conception;
- absence de calcul parasismique;
- matériaux composant les éléments de structures;
- liaison acier - béton;
- qualité de réalisation.
Dans notre thèse, nous tâchons de trouver des réponses aux:
- principaux cas pathologiques des constructions en portiques de béton armé, constatés suite
aux séismes;
- les facteurs qui peuvent influer sur le comportement des constructions en portiques ou de
leurs composants et être à l'origine de pathologies graves lors de séismes.
Dans un premier temps, l'analyse du comportement structurel permet d'identifier plusieurs
phénomènes qui caractérisent la réponse globale d'une structure. L'étude de la réponse
individuelle des matériaux constitutifs (acier et béton) montre que le comportement du

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composite béton armé intègre les réponses individuelles et leur interaction. Dans un deuxième
temps, on a recensé les dégâts et les causes occasionnés par les différents séismes sur des
constructions en portiques de béton armé. Cela permet de comprendre les phénomènes et les
mécanismes de fonctionnement qui se développent sous une sollicitation sismique.
Finalement, on a utilisé des programmes simples permettant d’évaluer la capacité en
résistance et en ductilité des bâtiments, qui sont déjà construits et touchés par un séisme. Ce
qui permet ainsi de déterminer les causes de leur destruction et les solutions à apporter pour
leur survie à un prochain séisme. On peut arriver à une décision qui permet de limiter les
pertes en vies humaines et de maintenir les pertes économiques à un niveau acceptable.
Pour répondre à cela, cette thèse a été élaborée dans ce contexte avec les chapitres suivants:
Chapitre I: Comportement post-élastique des structures en portiques de béton armé.
Chapitre II: Différentes pathologies sous l'effet des séismes
Chapitre III. Technique de renforcement
Chapitre IV: Analyse et renforcement d'un bâtiment.

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I.1 Introduction :
On sait que le calcul habituel des structures, tel qu’il est défini, par exemple, dans les
codes de calcul, est basé sur la théorie de la réponse élastique des structures. Cette méthode
serait irréprochable si les structures avaient un comportement linéaire jusqu’au seuil des états
limites. Dans la réalité, les structures soumises à l’action sismique subissent des déformations
sortant du domaine élastique.
D’autre part, l’analyse dynamique des structures répondant à des séismes sévères a
montré que les forces élastiques d’inertie sont beaucoup plus grandes que celles préconisées
par les normes et que cette différence est trop grande pour qu’elle soit compensée par des
coefficients de sécurité .Alors, une structure ayant une bonne résistance aux séismes n’est pas
nécessairement celle qui va faire face aux plus grandes forces horizontales, mais celle qui
grâce à sa ductilité et à sa nature hyperstatique, va dissiper plus d’énergie induite par
déformations plastiques. Dans ce contexte, G.V.BERG et S.S.THOMAIDE affirmaient que :
«Depuis quelque temps les ingénieurs ont reconnu que la dissipation d’énergie est la clef pour
l’explication du comportement des structures lors des séismes forts. Le séisme communique
l’énergie à la structure et pour survivre sans avaries excessives, la structure doit absorber toute
l’énergie reçue. Une partie de cette énergie est emmagasinée sur le champ dans la structure
sous forme d’énergie élastique, mais par la suite l’énergie doit être dissipée intégralement par
frottement interne et déformation plastique aussi bien dans les parties structurales que dans les
parties non structurales de la construction. »
Il y a donc lieu, d’estimer la possibilité d’incursion dans le domaine élasto-plastique, c’est à
dire d’évaluer la ductilité des éléments.

 
7
I.2. Comportement des structures :
Dans une structure de bâtiment, les efforts horizontaux appliqués au plancher sont transmis
aux fondations par l’intermédiaire des éléments de contreventement. Ces éléments de
contreventement peuvent être décomposés en deux familles, les éléments horizontaux
comprenant les planchers et la toiture, et les éléments verticaux réalisés par des murs de
refend, des portiques rigides ou encore des structures triangulées, le comportement de la
structure dépend donc fortement du comportement de chaque élément de contreventement pris
individuellement qu’ils soient verticaux ou horizontaux.
Le comportement de ces différents éléments est complexe, car il dépend à la fois de
plusieurs paramètres :
 .Leur géométrie (élancement, section),
 leur composition (matériau homogène, section composite, etc.),
 leur positionnement,
 leur rigidité relative dans le plan, l’importance des charges verticales appliquées sur
ces éléments, … etc.

Fig. I .1 : Principe de propagation des efforts horizontaux dans les éléments de


Contreventement
L’intensité des efforts sismiques agissant dans un bâtiment dépend de plusieurs
paramètres, qui peuvent être regroupés en deux familles :

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 Le contexte géophysique, représenté dans les règles parasismiques par la zone
sismique et le coefficient de sol,
 Le comportement de la structure elle-même, qui est essentiellement caractérisé par sa
masse et ses raideurs.
Le bâtiment résiste aux efforts sismiques en mobilisant ses éléments de contreventement
(murs, portiques …) dès lors qu’un cheminement de ces efforts est possible.
Le comportement d’un bâtiment lors d’un séisme repose en grande partie sur la qualité de
sa conception structurale. Le retour d’expérience a permis d’identifier les propriétés
fondamentales d’un ouvrage qui favorisent un bon comportement sismique.
En effet, les ensembles structuraux, assurant le transfert des efforts, doivent être aisément
dissociables en éléments simples, afin qu’il y ait une bonne compréhension et un bonne
maitrise du comportement de la structure lors d’une action sismique.
I.3. Quelques paramètres essentiels qui sont conditionnés par des
particularités du comportement sismique des structures. Il s’agit :
A. La ductilité.
B. La sur-résistance.
C. Les caractéristiques du matériau
A. ductilité
La ductilité est le paramètre clé du comportement parasismique, la ductilité est définie
comme le rapport entre la déformation totale et la déformation à l'initiation de la
plastification, cette définition s'applique aux déformations au sens large du terme.
 Ductilité des éléments structuraux
Elle exprime le rapport entre la rotation maximale et celle élastique que peut subir
l’élément structural, on peut dire qu’elle est mesurée par le coefficient de ductilité en rotation
noté µ .
Cette ductilité nous permet de donner une bonne distribution des moments dans la structure en
assurant une performance d’un élément ou d’une liaison de la structure.
 Ductilité globale des structures
La ductilité globale d’une structure correspond au rapport des déplacements horizontaux
maximaux au sommet aux déplacements horizontaux élastique.

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Fig. I.2 : Ductilité globale des structures
 Comportement non – ductile
L'ingénieur peut dimensionner une structure en admettant qu'en cas de séisme son
comportement sera non-ductile. Dans ce cas, le dimensionnement pour la situation de projet
séisme est conventionnel et les dispositions constructives "normales"
Quant au niveau des sollicitations sismiques, il sera calculé avec les coefficients de
comportement q indiqués dans le tableau 1 (tableau 13 de la norme SIA 262, ch. 4.3.9.2.2).
Les valeurs des coefficients tiennent compte de la sur-résistance et de la "ductilité naturelle"
du béton armé.

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Tableau I.1 : Coefficients de comportement q dans le cas de comportement non-ductile des
structures

 Comportement ductile
Alternativement, l'ingénieur peut dimensionner une structure en admettant qu'en cas de séisme
son comportement sera ductile. Dans ce cas, le dimensionnement doit être effectué
conformément aux règles du dimensionnement en capacité (SIA 262, ch. 4.3.9.3.1).
 Coefficient de comportement
Dans le cas d'un dimensionnement selon un comportement ductile de la structure, le
coefficient de comportement q à prendre en considération selon la classe de ductilité de l'acier
d'armature est indiqué dans le tableau 2 (tableau 14 de la norme SIA 26ch. 4.3.9.3.5).
Contrairement à EC8, on a renoncé dans la norme SIA 262 à différencier le coefficient de
comportement q selon le type de structure 2,

Tableau I.2 : Coefficients de comportement q dans le cas de comportement ductile des


Structures

Les aciers de classe de ductilité A sont exclus du comportement ductile en raison de leur
faibles caractéristiques de ductilité. Le coefficient de comportement augmente avec les
caractéristiques de ductilité pour les aciers de classe de ductilité B et C.

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B. résistance et sur résistance
La résistance aux forces horizontales est une autre caractéristique essentielle car elle
détermine les déformations plastiques, et donc les dégâts, subis par la structure. La sur
résistance considère la résistance effective des éléments de la structure. Elle est définie par
rapport à la résistance nécessaire théorique, déduite du dimensionnement.
Les différences apparaissent dans les dimensions sélectionnées et dans les sollicitations
effectives des matériaux. Dans le cas du béton armé, la résistance effective (la sur résistance)
est plus grande que la résistance de dimensionnement pour deux raisons :
 la quantité d'acier d'armature effectivement mise en place
 la sollicitation de l'acier au-delà de la limite élastique lors des cycles de déformations
plastiques
Concernant la sur résistance il faut bien distinguer deux effets antagonistes : d'une part un
effet favorable qui augmente la résistance de la structure (effet pris en compte avec q = 1.5)
et, d'autre part, un effet défavorable qui augmente les efforts lorsque les zones plastiques
développent leur sur résistance.
c. les caractéristique post élastique des matériaux
Influencent d’une manière prépondérante le comportement des éléments de la structure
dans le domaine plastique il en résulte donc que l’ingénieur doit s’assurer que le matériau
utilisé présente les caractéristique nécessaire. Le matériau doit être lui-même ductile c’est –à-
dire qu’il présente une certaine capacité de déformation plastique. La ductilité du béton armé
est contrôlée par celle de l’acier d’armature et par la qualité des détails constructifs. L’acier
d’armature doit évidemment présenter une capacité d’allongement suffisante, mais également
une résistance à la traction notablement supérieure à la limite élastique afin de garantir une
répartition favorable de la fissuration.
-La ductilité des matériaux est une caractéristique mécanique qui explique leur capacité à
stocker l’énergie lors l’application brutale des forces.
-Les matériaux sont dits ductiles lorsqu’ils peuvent absorber sans dommage une quantité
importante d’énergie par unité de volume.
-La ductilité des matériaux est mesurée par le rapport de la déformation ultime atteinte au
moment de la rupture, à la déformation élastique maximale.

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Fig. I.3 : Ductilité en déformations
I.4.comportement du matériau
 Le béton
Le béton est un matériau non homogène par nature qui montre un comportement
hautement non linéaire différent en traction et en compression. Ce matériau permet la
réalisation des structures rigides limitant les dégâts des éléments non structuraux mais il
possède trois défauts majeurs :
fragilité en résistance.
masse volumique importante.
résistance à la traction négligeable
La courbe contrainte-déformation est linéaire jusqu’à environ 40% de la contrainte maximale
de compression , pour les contraintes supérieures à 0.4 , le béton commence à s’écarter
graduellement de la droite élastique jusqu’à une contrainte comprise entre 0.75 et 0.90 ,
Au-delà du pic de résistance, la valeur de la contrainte diminue jusqu’à l’écrasement du béton
pour une déformation ultime
 aciers
L’acier est un matériau de construction homogène et résistant, il résiste aussi bien à la
traction qu’à la compression et ainsi supporte mieux que les autres matériaux les structures
présentant une alternance de ces deux efforts. L’acier est très ductile et peut donc absorber
beaucoup d’énergie cinétique au cours de ces déformations élastiques, et dissipe par
conséquent bien l’énergie à travers ces déformations plastiques.

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I.5 comportement d’un élément linéaire
S’il y a lieu de connaître la réponse d’une structure en portique sous charges horizontales, il
est utile d’observer d’abord les propriétés de déformation d’un élément linéaire (poutre,
poteau) en béton armé, c’est-à-dire son comportement sous chargement croissant jusqu’à la
rupture, en respectant les lois " contrainte-déformation" du béton et de l’acier.
Si l’on considère par exemple une poutre sur appuis simples chargée en son milieu et si
l’on suppose que cette charge croît de façon monotone, le moment fléchissant croît jusqu’à
l’instant où se produit la plastification (fig.I.4). Signalons ici qu’après la fissuration, la rigidité
en flexion diminue, alors, la courbure augmente ensuite de plus en plus sous moment
constant. Ilse forme alors une rotule plastique, c’est-à-dire une zone dans laquelle les
contraintes internes atteignent des valeurs extrêmes. La courbure croît jusqu’à la valeur
maximale permise par la loi moment-courbure de la section. La flèche de la poutre est
principalement due à la rotation de cette rotule. En dehors de la zone plastique, on peut
considérer que la variation est proportionnelle aux moments avec la valeur maximum de la
courbure (correspondant à l’atteinte par l’acier, de la limite élastique ). Par conséquent
sur toute la longueur ' ' de la zone plastique on considère que la différence entre les valeurs
des courbures de cette zone et celles élastiques est une constante ( - ).
Ces moment-courbure (fig. I.5). Quoi qu’idéalisé, ce diagramme constitue une
approximation très proche de la réalité.

Fig. I.4 Schéma d’une poutre fléchie Fig. I.5 Diagramme moment-courbure bilinéaire

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Dans les systèmes hyperstatiques, il se produit lors de variations de la charge, dans les
parties les plus sollicitées, une plastification du béton ou de l’acier. Les zones plastifiées ne
participent plus pleinement à la transmission des augmentations de la charge et leur rigidité
diminue. Les moments fléchissant se déplacent vers les parties de l’élément où la
plastification n’a pas commencé ou bien où elle est plus faible. Donc, la répartition des
moments dans l’élément varie. Ce processus est appelé “ redistribution des moments ”.
I.6 fonctionnement d’un portique en béton arme
Les forces d'excitation sismique appliquées à une structure composée de poutres et de
poteaux développent globalement trois types d'efforts : la flexion M, le cisaillement V et
l'effort normal N.
Les déformations associées sont : la courbure , la déformation de cisaillement γ et la
déformation de membrane . La distribution des efforts le long d'un élément dépend de la
différence des rigidités entre les poutres et les poteaux. Cette différence de raideur produit
l'apparition des rotules plastiques dans les poutres, dans les poteaux ou dans les deux
simultanément (fig. I.6)

Fig. I.6 : Effets d'un chargement latéral


-1) Excitation sur la structure.
-2) Comportement induit par les poteaux rigides.
- 3) Comportement induit par les poutres rigides.
I.7 évaluation de la ductilité des structures en portique
I.7.1 mécanisme de rupture des portiques étages

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Les portiques étagés, soumis à une charge horizontale et à une charge verticale, constituent
toujours, en règle générale, des structures plusieurs fois hyperstatiques présentant un grand
nombre de mécanismes de rupture possibles.
L’approche rationnelle utilisée pour déterminer la résistance sismique d’une structure en
portiques consiste à choisir le mécanisme de déformation post-élastique le plus approprié et à
garantir par des méthodes de calcul adéquates un mode de plastification conforme à la
manière préconçue. Pour atteindre ce but, plusieurs règlements exigent à ce que ces structures
aient une certaine capacité de résistance.
Pour les portiques auto stables, la plastification préférée est celle causée par un
comportement flexionnel que celle causée par l’action de l’effort tranchant ou d’adhérence
qui sont à éviter, vu qu’elles conduisent à une réduction substantielle de la dissipation
d’énergie
Les régions critiques du système structurel résistant aux forces sismiques peuvent être
ainsi préalablement choisies, convenablement conçues et soigneusement ferraillées afin de
fournir une capacité de résistance et de ductilité adéquates.
Le rapport des courbures peut nous permettre d’apprécier la déformation prise par une

structure composée de portiques notamment. En admettant généralement les hypothèses


suivantes :
Le comportement moment-courbure des sections est bilinéaire ;
Ne sont considérées que les déformations de flexion ;
La plastification au début de l’écoulement se développe simultanément dans toutes les
sections critiques, aboutissant ainsi au mécanisme de ruine.
I.7.2 ductilité requise dans un mécanisme du a la rotation des poutres
Dans ce cas, la plastification dans les régions critiques des poutres précède celle des poteaux
qui sont plus rigides. Ce mécanisme est provoqué par la formation de rotules plastiques à la
base des colonnes du premier niveau où le moment fléchissant est maximal. Compte tenu de
cette dernière hypothèse on pourra déterminer la rotation de la base, en fonction de DU et
DY :

= ( − ) =

Où le facteur de ductilité de déplacement à la base des poteaux est exprimé comme suit :

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En ce qui concerne les poutres on pourra admettre pour chacune d’elles une rotule plastique
au droit du moment maximal en travée et une au droit de la jonction avec la colonne, où le
moment négatif est maximal. Tant que les déformations restent petites on pourra supposer que
= ∙l= ∙ (fig. 1.7).

Fig. I.7 : Rotation dans une poutre avec rotules plastiques

On peut maintenant exprimer µ en fonction de DY et de ∙

∙ –
( ) = = ∙ ∙

Où est plus généralement, définie à partir de la rotule plastique au droit du moment


∙ ∙
négatif. On obtient ainsi : µ =1+ ∙

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Conclusion
De ces constatations est qu’il est très important de concevoir les structures en portiques de
béton armé de telle façon qu’on puisse " éviter les mécanismes de rupture défavorables par
rotules plastiques dans les poteaux d’un étage ".
En principe, la solution serait donc " d’assurer des résistances et rigidités supérieures aux
poteaux par rapport aux poutres (système poteau fort-poutre faible) ".
D’autre part, il est vivement " recommandé de retenir le mécanisme de rupture le plus voisin
de la déformation élastique ", c’est-à-dire celui qui correspond à la plastification de la base
des montants, au niveau de l’encastrement. Il faut absolument éviter toute plastification de ces
montants aux niveaux supérieurs (car nous arriverions à des valeurs de rotations relatives
inadmissibles) (fig. I.8).

Fig. I.8 : Influence des rotules plastiques dans les poteaux sur la rotation relative des poutres

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I.1 INTRODUCTION :
Au génie civil la construction regroupe l’étude des comportements des bâtiments
et structures soumises a un chargement statique et dynamique afin de réaliser
une construction avec une infrastructure résistante au charge qu’elle reçoit :
poids propre charge d’exploitation charge dynamique (séisme, vent…etc.).
II.2.Définition de pathologie :
Le terme pathologie de bâtiment désigne un ensemble de désordres qui peuvent nuire le
Comportement de l’ouvrage ou conduire à sa ruine.
Les désordres ont pour origine soit un défaut de conception soit une erreur de mise en
œuvre, soit un composant non conforme ou inadapté, soit un phénomène extérieur (tempête
ou inondation etc.).
La pathologie peut être classée en plusieurs familles :
-Dégradation superficielle.
-Les déformations.
-Les fissurations.
-Les dégradations d’ordres structurels.
Les désordres ou pathologies peuvent être séparément liés :
 Pathologies liés au béton armé.
 Déplacements des coffrages
 Ségrégation du béton frais.
 Décoffrage Prématuré.
 Retrait lors du durcissement.
 Absorption d'eau par le béton.
 Enrobage insuffisant.
 Corrosion Des Armatures.

II .3 : Les causes principales de la pathologie sismique des bâtiments sont :

Il est à présent bien admis que pour avoir un comportement satisfaisant d’une construction
en zone sismique, il y a lieu de la concevoir, la calculer et la réaliser suivant les règles
parasismiques. A cet égard toute insuffisance au niveau de ces trois paramètres peut concourir
au mauvais comportement, voire à la ruine de la construction, pour un niveau de sollicitation
sismique donné.

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II.3.1 : erreurs de conception
Parmi les erreurs de conception, nous pouvons citer, par ordre d’importance, les cas répétitifs
que nous retrouvons les plus souvent :
 maçonneries non chaînées (figII.1)
 Bâtiments avec vide sanitaire sur poteaux courts. (figII.2)
 Salles de classe ou autres locaux avec ouvertures en vasistas
 Constructions sur pilotis et étages souples
Dissymétries structurales (en élévation, mais surtout en plan), qui provoque une torsion
souvent insupportable ;
 Toitures ou planchers lourds avec des rigidités relatives "poutres-poteaux" trop
déséquilibrées au détriment des poteaux ;
 Dispositions constructives non adaptées.

Figure II.1 Maçonnerie non chaînée

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Figure II.2 La formation des poteaux courts

Figure II.3. Poteaux de géométrie élancée a subi une flexion globale

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II.3.2 Erreurs de matérielles
 Au bureau d’études :
 Erreurs de dessin
 Faute de calcul
 Erreurs de transcription

 Al ‘atelier
 Erreurs sur le chois des matériaux
 Erreurs d’échantillonnage
 Au chantier
 Erreurs au sens du montage d’un élément et de réalisation en général
II.3.3 Qualité de réalisation
La qualité doit répondre à un minimum de règle de l'art aussi bien au niveau des matériaux
et composants de gros œuvres (et particulièrement de structure) eux mêmes, qu'au niveau
également de la mise en œuvre.
II.3.4. Mauvaise conception structurale
Absence, insuffisance et dissymétrie du contreventement : les habitudes de conception en
fonction des charges verticales seules, ont fait que le contreventement est totalement absent,
les constructions ne peuvent donc résister aux forces sismiques horizontales. Dans certains
cas, le contreventement est insuffisant :
- sous-dimensionnement ;
- contreventement dans un seul sens ;
- planchers assez rigides dans leur plan et ne pouvant faire fonctionner ensemble les différents
éléments de contreventement.
Dans d’autres cas, le contreventement présente une dissymétrie imposée par la forme
architecturale (cage d’escalier excentrée par exemple), ou par le choix de la partie structurale.
Cette dissymétrie entraîne une torsion toujours défavorable. Il existe également des cas de
conception maladroite où les éléments de contreventement ne sont pas en plan.

Ignorance de l’interaction maçonnerie/ structure : dans les encadrements en béton armé


remplis de maçonnerie, l’incompatibilité de déformation entre le cadre (relativement souple)
et le panneau de remplissage (relativement rigide) développe des efforts importants dans la
maçonnerie lorsque celle-ci est résistante, les poteaux du cadre sont éprouvés. Dans le cas

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contraire, la maçonnerie se fissure en diagonale reportant brutalement les efforts sur les
poteaux (fig. II.4). Dans les deux cas le système structural est modifié et affaibli

Fig. II.4 : Fissures caractéristiques dans les maçonneries.


Mauvaise conception des nœuds : la conception généralement utilisée pour les nœuds
poutre/poteau en béton armé ne permet pas de transmettre les efforts apportés par des
éléments adjacents et ce par insuffisance de frettage ou défaut d’exécution (reprise de
bétonnage ou positionnement incorrect des recouvrements à l’intérieur des nœuds).

Fig II.5 : Photo d’Absence totale de frettage dans le nœud.

23
FigII.6 : Photo d’Absence des armatures transversales dans le poteau et dans le nœud

Poteaux moins rigides que les poutres : le dimensionnement généralement utilisé pour les
poutres et les poteaux est tel que l’inertie des poutres est nettement supérieure à celle des
poteaux, ce qui favorise la création des rotules plastiques dans les poteaux. Les mécanismes
qui pourraient alors se développer dans les structures seront plus dangereux que dans le cas où
les rotules plastiques sont situées dans les poteaux.
Poteaux courts, vides sanitaires : ceci est un cas particulier de la variation brusque de
rigidité en élévation
La dégradation est due essentiellement à l'incidence de l'effort tranchant. Le mécanisme de
ruine est décrit par la figure II.7

.
Fig. II.7: Mécanisme de ruine des poteaux courts
a) Fissure à 45° pour la direction du séisme;
b) Fissure à 45° pour la direction opposée;
c) Ruine du poteau court due à l'insuffisance de l'armature transversale.

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Insuffisance des joints entre bâtiments ou corps de bâtiment : la largeur du joint entre deux
bâtiments est souvent insuffisante, compte tenu de la réponse du bâtiment soumis au séisme.
Deux blocs adjacents peuvent s’entrechoquer, entraînant des désordres graves
II.3.5 Mauvaise mise en œuvre
Une cause importante des désordres est la mauvaise mise en œuvre due soit à la qualité des
matériaux ou le non respect des plans et règles de l’art. Une enquête portant sur 30
échantillons carottés dans divers ouvrages publics à El-Asnam a montré que la résistance
moyenne du béton est de 180 bars avec un écart type de 70 bars, ce qui illustre la qualité
médiocre généralement du béton.
Les causes de cette mauvaise qualité sont : l’excès d’eau, le dosage insuffisant en ciment,
l’utilisation d’agrégats non lavés et d’une granulométrie inappropriée ainsi qu’à la
ségrégation. La géométrie, le positionnement des armatures et leur recouvrement ainsi que la
nature des matériaux de nombreuses constructions expertisées permettent d’observer que s’il
y a eu des plans d’exécution, ils n’ont pas été respectés et que les règles élémentaires de
bonne construction n’ont pas été suivies. Parmi les erreurs les plus courantes, il faut signaler
la ségrégation due à l’insuffisance de vibration ou à la mauvaise position des armatures
(aciers doux dans les poteaux), la baisse de résistance du béton due à un mauvais coffrage, ou
à bétonnage non soigné (arrosage, reprise de bétonnage, décoffrage trop rapide).

II.3 .6 insuffisances diverses


D’une manière générale, il faut reconnaître que les missions de suivi du maître d’ouvrage, de
surveillance du maître d’œuvre, d’auto- contrôle de l’entreprise et de contrôle technique n’ont
pas toujours été effectués avec la rigueur, la constance et l’efficacité nécessaires.
II-4 La déformation anormale d'éléments en béton armé
Les éléments en béton armé les plus sensibles sont ceux qui fonctionnent généralement en
régime isostatique, il n'y a pas donc possibilités d'adaptation et la déformation est directement
liée à l'inertie des éléments, elle-même tributaire de l'état de fissuration de béton. Les causes
de désordre peuvent être liées à des hypothèses de calculs incorrects (notamment pour l'inertie
prise en compte), ou un mauvais positionnement des armatures.

II.5. la fissuration dans le bâtiment :


Les fissures sont les premiers signes de la dégradation de l’ouvrage. Dans le bâtiment, les
fissures se traduisent par une fente qui affecte des éléments de construction tels que les murs,

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plafonds et planchers. On parle également de, brisures ou déchirures. Les fissures peuvent être
verticales, horizontales, obliques, etc.
II.5.1 définition :
La fissuration, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur, sur un mur porteur ou non, reste
un phénomène fréquent dans le bâtiment, à prendre particulièrement au sérieux. En effet,
parce que les fissures sont bien souvent évolutives.
II.5.2 classification des fissures :
Les fissures peuvent être classées comme suit :
 Selon la taille :
 Faïençage :
C’est un réseau caractéristique d’ouvertures linéaires superficielles de très faible largeur qui
n’intéresse, le plus souvent, que la couche superficielle du béton ou de l’enduit à base de liant
hydraulique.
 Microfissure :
C’est une fissure très fine au tracé plus ou moins régulier et le plus souvent discontinu et dont
la largeur est inférieure à 0,2 mm. Elle peut évoluer jusqu’à former un réseau.

Fig. II.8 : les microfissures


 Fissure :
C’est une ouverture linéaire au tracé plus ou moins régulier dont la largeur est d’au moins
0,2 mm.

26
 Selon l’orientation :

 Diagonale (à 45°) :
C’est la fissure la plus spectaculaire. Elle correspond soit à :
-Un tassement différentiel (sur sols compressibles).
-Une sollicitation horizontale (contreventement défaillant).
-Une surcharge de porte-à-faux (consoles mal dimensionnées) ... etc.
 Verticale (à 90°) :
Elle correspond à :
-Une fissuration des murs en maçonnerie par défaut de qualité des joints, l’effet du gel.
-Une fissuration de poutre surchargée ; une fissuration de corniche ; Un mouvement de la
structure par rapport au dallage.
-Un fendage de mur par flèche excessive à mi - portée de la poutre située au-dessus.

Fig II.9 : fissure verticale


 Horizontale (à 180°) :
Fissure horizontale de traction au dernier étage.
-Fissuration provoquée par le soulèvement dans l’angle d’une dalle en béton armé.
-Fissure le long d’un soubassement.
-Fissure à mi-hauteur dans la cloison, indiquant un dérobement du plancher.

27
Fig II.10 : fissure horizontale
 Selon la profondeur :
 Fissures superficielles (Fissure de surface) :
Résultat d'un retrait des matériaux ou d'un mouvement à la jonction de deux matériaux
différents.

Fig II.11 : fissures superficielles

28
 Fissures profondes : lézardes.
Plus épaisses que les fissures classiques, elles ont une largeur supérieure à 2mm et sont
généralement provoquées par des mouvements de sol ou des sollicitations inhabituelles aux
quelles ne résiste pas la structure du bâtiment.
Peuvent être provoquées par:
-Un mouvement de la structure de l’ouvrage comme le tassement des fondations, le
fléchissement d'un élément de la structure des planchers par exemple), etc.
-Les déformations des matériaux causées par le gel, le gonflement du bois, la corrosion du
métal.

Fig II.12 : fissures profondes


II.3 L’activité Des Fissures :
On distingue trois types de fissures
 Fissures passives ou mortes :
Leur ouverture ne varie pas dans le temps, sous conditions de température, d’hygrométrie ou
de sollicitation de l’ouvrage.

29
 Fissures "stables" ou stabilisées :
Préciser au bout d'une certaine période (à partir de leur apparition) si ce sont des fissures
"stables ou stabilisées". La stabilisation peut être immédiate (rapide) ou plus lente (après une
période déterminée ou une variation climatique saisonnières).

 Fissures "vivantes" ou évolutives :


Une fissure est dangereuse selon la façon dont elle évolue. C'est à dire:
-En variations diurnes (effets de l'ensoleillement);
-En variations périodiques (saisonnières, déterminées par le chauffage ou l'occupation);
-En variations indéterminées (sans cause apparente ou relation de cause à effet). Ces fissures
actives peuvent être dues.
-à la corrosion des armatures (carbonatation des armatures à cause d’un enrobage insuffisant.
-à des origines mécaniques (erreurs de conception ou d’exploitation).
-à des origines thermiques ;
-à l’alcali-réaction ou autres attaques sulfatiques.
-aux cycles gel/dégel.

II-6 Les investigations dans le béton


II.6 -1 préambules :
Le béton armé est un composant mixte, dont l'évaluation des caractéristiques est complexe.
Le diagnostic est le résultat d'investigations effectuées pour se prononcer sur l'état d'une
construction et ses conséquences.
Lors d'un diagnostic, on cherche à déterminer la résistance du béton, sa fissuration, la
constitution et l'enrobage des armatures, etc.
Le déroulement du diagnostic comporte quatre volées :
1) Un examen visuel ou morphologique
2) Des mesures sur site au moyen d'appareillages spécifiques.
3) L'analyse technique des mesures effectuées.
4) La formulation des conclusions et recommandations techniques.
Cependant, un diagnostic reste une approximation plus ou moins précise où il est rarement
possible d'obtenir un recueil exhaustif des données.

30
II-6-2 Examen visuel ou morphologique :
L'examen visuel est la forme d'investigation la plus simple et la plus économique. Dans un
premier temps, il s'agit de définir un éventuel programme d'investigation à envisager pour
affiner un éventuel diagnostic. Quel que soit leur origine, ces informations doivent être
utilisées avec prudence, et surtout pas comme des données de base du diagnostic ; elles sont
plutôt à considérer comme des éléments de recoupement des constats ou comme des sources
d'indication sur la manière d'orienter le diagnostic ; ces informations sont obtenues par

 Une prise de photos.


 Une identification et localisation des zones fortement sollicitées.
 Une observation de zones critiques telles: jonctions, appuis, etc...
 La localisation des fissures
II-6-3 Mesures in –situ
La détermination des caractéristiques pour un niveau d'existence, de position des armatures,
de dureté du béton, de degré de corrosion et d'oxydation des armatures, et à l'issue d'un tour
d'horizon,
 L'homogénéité de l'état des lieux ou sur l'existence de plusieurs cas de figures bien
distincts.
 La nature et la localisation des désordres.
 Des anomalies de fonctionnement vétustes, non conformes à la réglementation en
vigueur
 la localisation des sondages et des prélèvements à effectuer.
 Des points suffisamment explicites pour se prononcer d'emblé
 L'ouverture des fissures dans le béton
II.6.3.1 Les différentes mesures in-situ sont :
a) Mesures sur le béton :
 Le scléromètre
Cet instrument relativement simple à l'origine, permet d'estimer la résistance du béton, mesure
la dureté superficielle du béton par rebondissement d'une masselotte.
Il est nécessaire de procéder à une quinzaine d'essais sur chaque zone testée pour déduire une
valeur moyenne représentative.

31
Le scléromètre est un instrument particulièrement performent pour préciser l'homogénéité de
la résistance du béton aux différents points d'une structure, mais l'information sur le béton
reste imprécise par cette méthode.
 L'auscultation par ultrasons
Cette méthode permettent l'estimer la résistance d'un béton ou de détecter la présence de,
microfissures interne, c'est une corrélation entre la résistance, la vitesse du son VL, la
compression RC, et le module d'élasticité.

 Carottage
Prélèvement de carotte a comme but de faire des analyse en laboratoire, ces examens d'un
aspect pétrographique, peuvent être demandé en vue de :
a) L'identification des agrégats
b) La détérioration des agrégats
c) L'homogénéité du béton
d) La profondeur d'une éventuelle carbonatation
e) La répartition des fissures
f) L'analyse chimique : la teneur en ciment, présence et quantité de chlorures.
g) Des essais physico – mécaniques : densité, résistance à la compression, module
d'élasticité.
a) Les détecteurs d'armatures :
Ces appareils permettent de détecter la présence d'armatures, leur position (enrobage
notamment) et leur diamètre. Ils fonctionnements par effets magnétiques ou
électromagnétiques mais la profondeur d'investigation reste limitée à une dizaine de
centimètres. Il y a trois types de détecteurs :
 Le pachomètre et le profomètre
Utilisés pour la détermination précise de la position et du diamètre des armatures dans le
béton.
 Le corrosimétre
Employé dans le but de détecter la corrosion des armatures, d'ouvrages en béton avant
l'apparition des dommages visibles, en mesurant le potentiel de surface du béton.
 La radiographie

32
Ce procédé permet de réaliser des clichés radiographique du béton, son coût est relativement
élevé compte tenu du matériel nécessaire (source radioactive)
et surtout des mesures de protection à mettre en place évacuation du site , périmètre de
sécurité , autorisation administratives ..), utilisables pour des éléments dont l' épaisseur ne
dépasse pas 60à 80 cm , la gammagraphies fournit des information multiple et très précises
sur les armatures et les défauts internes du béton:
L'obtention de film photographique impressionné par les rayons qui traversent la paroi du
béton. L'analyse est interprétée en fonction des traces obtenues :
- trace claire => corps plus dense que le béton.
- trace noire => présence de vide.
c) Détecteur des fissures :
 Fissurométre
Permet de suivre l'évolution d'une fissure sur un plan ou dans un angle.
 Extensomètre
Permet de mesurer la déformation linéaire d'un élément de structure.
 Hygromètre
Permet d'évaluer l'humidité, en surface et en profondeur sur la paroi de béton. L'hygromètre
permet de mesurer le taux d'humidité en profondeur de façon non destructive par une méthode
basé sur la radiofréquence.

33
CONCLUSION
La pathologie des bâtiments vis-à-vis au séisme dépend de plusieurs facteurs : le type de la
structure, le nombre de niveaux, le système de contreventent, les matériaux utilisés, la nature
du sol des fondations, etc. Avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité est nécessaire.

34
III.1 Introduction
Le choix d'une ou des méthodes de réparation et de renforcement est défini en relation
étroite avec la nature et le degré d'importance des désordres constatés lors d'un diagnostic.
Ce choix est tributaire de matériaux de construction utilisés, des techniques choisies, et de
critères économiques.
On peut être amené donc à procéder :
-A des remises en état d'éléments structurels présentant des défauts que l’on Cherche à
atténuer, pour obtenir un aspect satisfaisant tels que : l’obturation de Fissures qui sont dues le
plus souvent au retrait et aux variations Environnementales.
-Au renforcement ou à la réparation d’éléments insuffisamment résistants, les Réparations
sont souvent réalisées dans les zones où les sections sont trop Sollicitées et défaillantes, par
contre le renforcement des éléments consiste à Améliorer leurs caractéristiques mécaniques de
manière à ce qu’elles offrent une meilleure solidité aussi bien en état de service qu’en état de
résistance ultime.
III.2 -Définition du renforcement :

C’est une opération destinées rendre un ouvrage capable de résister a des charges d’intensité
supérieure à celle prévue à l’origine.

Dans le cas général, on se donne en présence d’une structure en béton état, supportant dans les
conditions normales les charges prévues, mais qu’il est désirable de renforcer pour la rendre
apte à supporter des charge d’intensités plus élevées, imposes par un chargement des
conditions d’exploitation ou suite à des désordres structuraux, évènement sismique à la cour de
la durée de vie prévue .Le renforcement est une opération qui consiste à augmenter le niveau
de service et en particulier l'augmentation de la ductilité et de la résistance d'un élément de
structure pour en permettre l'utilisation dans des conditions non prévues à l'avance pendant
la phase de conception et de calcul. Parmi les nombreuses techniques de renforcement, les
plus courantes: incorporation de profils en acier, collage d'éléments préfabriqués, addition
d'armatures en aciers sans augmentation de la section en béton avec ou sans addition
d'armature en acier, adjonction de platines en acier.

adjonction de lamelles ou bandes de matériaux composites (Khalifa A. et al., 2001),


renforcement par la technique NSMR : cette méthode consiste à sceller les joncs ou bandes
de polymères renforcées de fibres de carbone (CFRP) dans des engravures déjà préparées
sur la surface de la poutre à renforcer, etc.

35
Figure III .1 : Interaction Maçonnerie-portique Figure III.2 : Formation de fissures en X après séisme

III.3 -Technique de renforcement des structures

Le renforcement d’une structure consiste à rajouter des éléments additionnels pour


augmenter sa résistance, les éléments ajoutes peuvent être incorpores dans la structure ou
colles aux anciens et qui sont :

 Voile en béton armes à l’intérieure des portiques.


 Voile en béton armes incorpore dans une structure en murs porteur.
 Portique introduite dans des portiques.
 Palées triangulées a l’intérieure des portiques.

Ces élément modifient le comportement dynamique des structure et entraient une nouvelle
réparation des efforts. Une vérification de la structure au séisme est nécessaire pour sa
sécurité et sa stabilité.

Le choix des éléments dépend des points suivant :

 Eviter la concentration des efforts dans la section de faible résistance.


 Donner une configuration symétrique à la nouvelle structure.
 Réaliser soigneusement les liaisons entre la structure existante et l’élément ajoutes.

III.3.1-Renforcement par mur en béton armes

Les murs en béton arme sont places à l’extérieur ou à l’intérieur de la structure :

36
 Sils sont places à ’extérieur, la réalisation est facile, le seul inconvénient majeur
est la liaison avec les planchers.
 Sils sont places à l’intérieure, ils doivent assurer une bonne liaison entre eux et la
structure par des barres (verticales ou diagonale) ancres dans les murs et les
planchers.

III.3.2-Renforcement par des murs de remplissage

Cette technique est utilisée dans le cas des structures en portique.

Les murs peuvent être en béton arme ou en maçonnerie.

L’inconvénient de cette méthode est réalisation des liaisons entre mur et portique. Les liaisons
doivent respecter les conditions suivantes :

 La longueur des ancrages est supérieure à cinq fois le diamètre des boulons
d’ancrages.
 Les ancrages sont prolonges au de-là des armatures longitudinale des portiques.
Les liaisons doivent être vérifiées au séisme.

III.3.3-Renforcement par des murs en ailes

Lorsqu’on veut augmenter la résistance latérale d’un poteau vis-à-vis des efforts sismiques ou
lorsque les conditions d’exploitation ne permettent pas la réalisation d’un mur de
renforcement complet, on peut se contenter de la réalisation d’élément de voile ou ailes de
part et d’autres des poteaux tout en assurant une liaison correcte entre les deux.

Les nouveaux éléments doivent aussi être ancres dans l’infrastructure

III.4 -Technique de renforcement des éléments

III.4.1-Renforcement des poteaux

Les techniques de renforcement des poteaux sont diverses, on site les plus utilisées :

 Injection : elle est utilisée dans le cas où les seuls désordres apparents sur les poteaux
sont des fissures. Le réglage du débit, la pression d’injection et l’espacement des
injections dépend de l’importance des ouvertures.
 Gainage :

1. Gainage métallique

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Il se traduit par la réalisation d’un coffrage métallique au tour du poteau à l’aide de fers plats et
de cornières. Cette méthode est généralement utilisée dans le cas d’écrasement localise et elle
peut être associée à une injection. Le poteau est ensuite recouvert par un enduit de ciment.

III.4.2-Renforcement des poutres

Les techniques les plus utilisés dans le renforcement des poutres sont :

-Gainage : Le gainage peut être réalise uniquement sur la retombée de la poutre comme il peut
envelopper toute la poutre.

Les nouveaux matériaux doivent avoir une résistance supérieure ou égale à celle des matériaux
existants. Les aciers longitudinaux seront ancres dans les poteaux tout en respectant les critères
de dimensionnement et d’espacement.

-La précontrainte extérieure : elle est utilisée dans le cas d’apparition de désordre locale ou
dans le cas d’une forte sollicitation localisée. L’ancrage des câbles est réalisé soit directement
sur la structure ou à l’aide des bossages d’ancrages.

-Restitution de la capacité portante vis-à-vis des charges verticales : l’utilisation de tige


métalliques et de cadre extérieures permet de restituer à une poutre sa résistance à l’effort
tranchant. Les cadre peuvent être verticaux ou inclines

III.5 -Caractéristiques des produits de renforcement :

Les produits de renforcement utilisés doivent posséder vis-à-vis d'un béton dégradé les
qualités suivantes :

a) Présenter une compatibilité avec le support béton à savoir :


 Un retrait limité pour des liants hydrauliques employés, ce phénomène qui apparaît dès la
prise et au durcissement final, et de manière à éviter L’apparition de fissures ou un
décollement de l'interface.
 une adhérence au béton support et une résistance au moins égale à la Résistance du béton
renforcé.
 une adhérence aux armatures métalliques initiales ou rajoutées.
 des résistances mécaniques à la compression, à la traction, similaire ou Supérieures à
celles du béton de support
 un coefficient de dilatation le plus proche possible de celui du béton support
b) présenter une durabilité par rapport aux conditions environnementales :

38
 les principaux agents agressifs participant au phénomène de corrosion des armatures à
prendre en compte pour l'environnement sont :
- les chlorures
- les sulfates
- le gaz carbonique
- l'oxygène
 comme tout béton réalisé selon les règles de l'art, les produits de renforcement doivent
présenter une bonne tenue vis-à-vis des agents agressifs :
-La résistance à la carbonatation, c'est-à-dire à la pénétration du gaz carbonique contenu dans
l'air qui, lorsqu'il entrera en contact avec les armatures, provoquera leur corrosion. Cette
caractéristique est étroitement liée, outre à l'aspect formulation du produit de renforcement, à
la qualité de sa mise en œuvre, et à la mise en place.
-La résistance aux sulfates apportés soit par l'eau de mer, soit par l'eau présente dans des sols
riches en gypse, ou par le sel de déverglaçage utilisé en hiver, dans un milieu alcalin comme
le béton, la présence de sulfates provoque la formation d'hydrates expansifs (ettringite)
entraînant, à terme, la ruine du béton il faut tenir compte de cet élément pour la formulation
du produit de renforcement fabriqué en usine ou sur chantier, en choisis Sant les ciments
adaptés.
-La résistance aux chlorures apportés essentiellement par l'eau de mer, et le sel de
déverglaçage, les chlorures migrant dans le béton se transforment en acide chlorhydrique
provoquant la corrosion des armatures.
-La résistance aux cycles de gel et dégel, est indispensable, ainsi pour de tels produits de
renforcement à base de liant hydraulique, une exigence d'un entraîneur d'air s'avère nécessaire

III. 6-Principales techniques de renforcement


-Renforcement par application de matériaux composites (fibre carbone, verre...) ou par
chemisage en béton armé
- Renforcement par remplissage des portiques
-Renforcement par ajout de croix de contreventement en charpente Renforcement par ajout de
chaînages en béton armé en vue d’améliorer la ductilité

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-Renforcement par chemisage d’un mur existant à l’aide de treillis soudé et béton projeté, ou
bien par application de tissus en fibre de carbone qui se raccordent au travers des planchers
par l'intermédiaire de mèches de liaison. La liaison avec les fondations se fait avec des
mèches d'ancrage
-Renforcement par engravures d’armatures dans un mur
III.6.1- Projection du béton :
Cette technique est largement répandue, tant sur le plan de renforcement des structures ou
éléments structurels insuffisantes, que sur un plan de réparation des structures ou éléments
structurels défaillantes, et exigeant une mise en œuvre soignée. Le béton projeté peut
éventuellement être associé avec un autre mode de réparation, qui est le rajout d’armatures
d'aciers. Cette méthode de projection de béton peut être réalisée, soit par voie sèche ou bien
par voie humide.
Le procédé par voie sèche est particulièrement recommandé pour la réparation des Ouvrages
car cette voie permet de recueillir un béton très compact.
Cette projection est effectuée à grande vitesse de lancement, assurant ainsi :
-Une pénétration en grande profondeur dans les pores du support à renforcer.
-Une bonne adhérence de l'interface
Si les dégradations sont profondes, on procède au préalable à un repiquage ou une démolition
des surfaces de béton, sinon on fait appel au procédé de sablage pour le cas des dégradations
superficielles. La qualité des matériaux d’adjonction ou de rajouts, doit être au moins égale à
celles des matériaux d’origine des ouvrages. Dans la mesure du possible, la lance de
projection doit être tenue perpendiculairement à la surface à traiter, et à une distance moyenne
de 1.2m ,en faisant un nombre de passes aussi faible que possible, il faut chercher à réaliser
un enrobage régulier, et obtenir ainsi une couche compacte.
La projection verticale vers le bas n’est pas recommandée, ainsi qu’un talochage n’est pas
souhaité.

40
Figure III.3: Renforcement au moyen de béton projeté
III.6.1.1 : Description des deux méthodes :
 Projection par voie sèche :
La vitesse des éléments du mélange à la sortie de la lance est de l’ordre de 100m/s. elle
décroît plus rapidement pour les éléments de faible masse (eau- fines -ciment) que pour les
gros granulats. Il se forme alors sur la surface d’application une fine couche de pâte formée
par l’eau et le ciment, qui retient instantanément les granulats fins, mais sur laquelle les gros
granulats commencent par rebondir, au fur et à mesure de son épaississement, cette couche est
« martelée » par les gros granulats qu’elle finit par retenir, ce qui donne :
 un serrage énergique dû à la grande vitesse de projection.
 une bonne adhérence due à la richesse en ciment dans la zone au contact de la surface
d’application.
Du fait de l’enrichissement en ciment au voisinage de la surface, le dosage initial en ciment
peut être limité. Toutefois les normes préconisent un dosage pas moins de 280 kg/m3 de
ciment ayant une résistance à la compression supérieure à 25 MPA
 Projection par voie mouillée :
La vitesse de transport et de projection est inférieure à 1m/s, nettement plus faible que dans
le cas d'une projection à voie sèche. Le mélange ayant sa composition définitive au passage de
la lance, il n’y a pas de surdosage dans la zone de contact avec la surface d’application. Pour
obtenir des performances mécaniques équivalentes à celles d’un béton projeté par vois sèche,

41
il est nécessaire d’augmenter le dosage en ciment. L’emploi d'adjuvants permet d’obtenir la
maniabilité désirée, avec un dosage en eau aussi faible que possible, une telle consistance du
béton exigera un affaissement au cône correspondant, de l'ordre de 12 cm .
 Avantages des deux méthodes :
a) Par voie sèche :
- possibilité d’utiliser des granulats de grande dimension (15 à 20 mm)
- Un dosage relativement faible en ciment.
- Un faible rapport E/C.
- Un compactage énergique
- Une bonne adhérence sur le support.
- Une pénétration en grande profondeur dans les pores.
- Une éventuelle projection en plafond sans accélérateur de prise
b) Par voie mouillée :
- Composition uniforme de la couche projetée
- Pas de rebondissement violent.
- Pas de production de poussières
 Inconvénients des deux méthodes :
a) Par voie sèche :
- Pertes de volume du béton projeté importantes par rebondissement.
- Production de poussières.
b) Par voie mouillée :
- Dosage en eau et en ciment plus élevé pour assurer une plasticité nécessaire.
- Compactage faible.

- Nécessité d'accélérateurs de prise

III.6 2 : Chemisage des sections de béton

Le procédé classique dont l’efficacité a été largement vérifié par l’expérience, consiste

chemiser l’élément en augmentant sa section par mise en œuvre d’une épaisseur de béton sur

tout le périmètre de l’élément primitif. L’utilisation d’un micro-béton, auto compactable, pour

remplir les interstices sans mode de vibration, peut s’avérer essentielle.

42
La préparation du support est très importante, il est donc nécessaire de faire des décaissés

dans le béton pour améliorer la transmission des efforts, de traiter les surfaces avec une

peinture primaire de résine époxy.

S’il s’agit d’un renforcement avec armatures, il faudra mettre cette armature en place et

réaliser le bétonnage par coulage ou pompage.

Lorsqu’il n’est pas possible de faire un chemisage complet des éléments pour le cas des

façades, il faut recourir à d’autre procédés : renforcement par plaques métalliques ou bien

l’épaississement de l’élément en béton sur deux faces opposées Les éléments de renfort

doivent êtres ancrés dans le béton primitif : soit par boulonnage pour le cas des platines

métalliques, soit par ancrage pour le cas de béton additif.

43
Fig. III.4 : Différente étape de renforcement des poteaux ou moyen d’une enveloppe en béton
arme (chemisage).

44
 Les inconvénients de chemisage :
Les inconvénients de renforcement par un béton additionnel sont résumés comme suit :

Fig. III.5 : organigramme du processus de chemisage en béton arme


A noter que le renforcement d'un élément par l'augmentation de sa section de béton
(chemisage), influe directement sur la masse de la structure, comparativement aux autres
moyens de renforcements, qui se caractérisent par leur légèreté relative
III.6.3 Renforcement par gainage métallique :
Ce type de renforcement est utilisé généralement pour les poteaux ; l’union de la platine à la
structure peut se faire par : Collage, vissage, ou bien ancrage. Du point de vue transmission
des efforts, la meilleure technique est celle du collage.

45
 Les matériaux utilisés :
-La colle : c'est une résine époxy choisie pour ses propriétés d'adhérence sur acier ainsi que
sur le béton. Le film résiduel de la colle doit être de faible épaisseur et d'une rigidité suffisante
pour transmettre intégralement par adhérence les efforts à la tôle. Cette rigidité étant réduite
par une augmentation de température, des précautions spéciales doit être prises dans le cas des
structures soumises à des températures élevées.
La colle n’apporte pas de résistance mécanique, mais elle doit transmettre les efforts.
-La tôle : les tôles d'aciers sont généralement de qualité courante, leur épaisseur est limitée à
3mm de façon à leur permettre de suivre les courbures du support.
Si des sections d'acier plus importantes sont nécessaires, il est préférable de superposer des
tôles plutôt que d'augmenter l'épaisseur .dans le but d'épouser l'allure de la déformée de la
section de béton renforcé (exemple : ressorts à lames des camions).
 La mise en œuvre des plats collés :
Les plats destinés à être collés doivent être traités par sablage pour donner à la surface une
rugosité supérieure. Après l'étape qui suit le sablage, les plats doivent être revêtus d'un produit
de protection, soit un type de vérins, soit un primaire époxy de même nature que la colle,
capable d'assurer la protection temporaire de la tôle et son adhérence ultérieur à la structure
(compatibilité avec les colles envisagées).
Le sablage est une opération difficile à réaliser puisqu'il est conditionné par les facteurs
atmosphériques.
Les tôles doivent être transportées avec soin de façon à ne pas entraîner de défauts de planéité,
de rayure ou de choc. La préparation du support exige les deux actions d'éliminer les parties
dégradées et de rendre le support plan.
La reprise de la planéité du support nécessite un ragréage au mortier de résine ; les produits
de ragréage doivent être compatibles avec les produits d'encollage.
D'une façon générale les surfaces à ragrées ne doivent pas représenter plus de 20% de la
surface à encoller.
La colle doit être préparée en respectant le mode d'emploi du produit défini par le fournisseur.
L'encollage exige une couche de colle sur le plat d'acier et sur la paroi du béton. Le meilleur
outil pour étaler régulièrement la colle et assurer l'épaisseur moyenne requise est la spatule
crantée. Pour un collage efficace, il est indispensable de maintenir la colle sous pression
pendant la durée de prise, le temps pendant lequel l'effort de serrage est maintenu doit être
fonction de la viscosité de la colle et de la largeur des plats d'acier (Serre-joint, barres filetées,

46
les étais). Pendant la prise de la résine de collage, il est recommandé d'éviter tout effet
vibratoire, en particulier tout mouvement issu de trafic répété, ou d'effets dynamique de
machines.
Les plats doivent être protégés en fin des travaux contre la corrosion avec une peinture de
type époxy compatible avec le primaire de protection provisoire.
Dans le cas où la structure doit satisfaire à des exigences de stabilité au feu, une protection
des plats doit être prévue pour éviter que le film de colle ne dépasse une température jugé
critique. Cette protection peut être réalisée par l'utilisation de produit isolant.
Il est à noter que le renfort avec les platines en acier présente des inconvénients tels :
- le découpage des platines se fait généralement en atelier.
- les longueurs sont limitées.
- le transport n’est pas toujours aisé.
- l’étaiement des éléments structuraux est parfois nécessaire.
- la durabilité vis-à-vis de la corrosion et la fatigue pose problème.

Fig. III.6 : différente étape de renforcement d’un poteau par gainage métallique

47
III.6.3 : Le renforcement au moyen de profilés métalliques :
L'association des profilés métalliques aux structures en béton armé permet d'augmenter la
capacité portante de la structure. La réalisation ainsi d'une structure mixte acier-béton dont il
faut assurer la compatibilité entre ces deux matériaux est indispensable et nécessaire.
Cette compatibilité entre les deux matériaux est liée directement à la qualité de l'interface
(acier-béton) pour bien transmettre les efforts internes.
L'intérêt de cette méthode est la rapidité de réalisation in-situ, les pièces métalliques sont
préfabriquées en atelier, et leur montage s'effectue à l'aide de cheville ou tiges ancrées.
L'assemblage sur site des éléments décomposés en tronçons facilite ainsi leur transport et
mise en place.
L'inconvénient majeur de cette méthode de renforcement tient à la précision qui est requise
lors du mesurage de la structure existante, si les éléments fournis se positionnent correctement
au montage. Il recommandé d'envisagé des possibilités d'ajustement et de positionnement des
pièces métalliques pré-forées vis-à-vis de forages dans le béton, lors du montage,
contrairement aux constructions métalliques nouvelles.

Fig. III.7 : Renforcement de poteaux au moyen de profiles métallique

48
III.6.4. Le scellement d'armatures pour béton armé :
Les scellements d'armatures dans le béton armé sont habituellement utilisés pour résoudre
les problèmes d'oublis d'armatures en attente, l'extension d'un ouvrage ou bien dans le but
d'assurer la continuité d’éléments préfabriqués. Les scellements sont réalisés à l'aide de
mortier à base de liants hydrauliques ou de résines dont les constituants du mélange sont pré-
dosés. Dans ce dernier cas, le scellement peut être réalisé à volume prédéterminé (scellement
chimique obtenu par broyage d'une ampoule prêt à l'emploi), ou à volume à la demande
comme les scellements chimiques réalisés par mélange d'une résine et durcisseur par
l'intermédiaire d'une buse et d'un pistolet ou bien à partir d'un kit.
Il est important de signaler qu'il existe une certification concernant les produits spéciaux pour
construction en béton, dont les produits de scellement et de calage, et a pour but de garantir
l'aptitude à l'emploi du produit de scellement dont notamment ses performances minimales,
ayant reçu un avis favorable d'un contrôleur technique.
III.6.5: Renforcement par une précontrainte additionnelle :
Il peut être envisagé d’appliquer à des ouvrages existants des efforts de précontrainte en vue
soit de leur redonner leur état de service initial, soit de leur donner un nouvel état de service.
Cette technique présente l’avantage d’éviter les efforts concentrés importants sur la structure,
elle est bien adaptée aux structures minces et peut ferraillées. Le câble additionnel étant le
plus souvent situés à l’extérieur du béton, il peut y avoir un risque d’instabilité d’ensemble : le
flambement. On prévient ce risque en prévoyant aussi des fixations transversales qui
s’opposent à une mise en vibration de ces derniers. La conception et le calcul doivent être en
conformité avec les règlements en vigueur.
L’étude doit porter sur l’influence de l’effet des efforts appliqués localement sur des
structures ou éléments structurels non conçus à l’origine pour les recevoir.
Les tracées des armatures de précontrainte additionnelle peuvent être rectilignes ou
polygonaux : Le tracé rectiligne simple et facile à mettre en œuvre, améliore peu la résistance
au cisaillement (fig.III.8).

49
Fig. III.8 : un trace rectiligne d’une précontrainte.

Le tracé polygonal est plus efficace que le tracé précédent, mais il exige la construction de
déviateurs qui ont l'inconvénient d'augmenter les pertes par frottement lors de la mise en
tension des câbles (fig.III.9).

Fig. III.9 : trace polygonale d’une précontrainte


Les efforts complémentaires appliqués à la structure sont introduits en deux points, aux
extrémités de l'armature (cas de tracé rectiligne), et de même pour le deuxième tracé ils sont
introduits aussi en certains points de leur courbure ou se trouvent les déviateurs
Il se peut qu'une précontrainte éventuelle complémentaire soit disposée à l'intérieur du béton
dans des gaines prévues à cet effet lors de la conception de l'ouvrage (cas assez rare), soit
extérieurement du béton dans l'âme en cas de poutres pleines.
III.6.6: Adjonction de matériaux composites (Polymères Renforcés en Fibres) :
Un matériau composite est l’assemblage de deux matériaux de nature différente, se
complétant et permettant d’aboutir à un matériau dont l’ensemble des performances est
supérieur à celui des composants pris séparément. Les matériaux composites sont composés
de fibres noyées dans une matrice.

50
Une fibre est constituée de plusieurs filaments, élémentaires doit le diamètre est de l'ordre de
5μm. La fibre a un comportement élastique linéaire jusqu’à rupture les lois de comportement
sont de type ‘’élastique fragile’’.
Le comportement mécanique des matériaux composite dépend du type de fibres et de type des
matrices, qui doivent être compatibles entre eux.
La matrice est le matériau qui donne le monolithisme à l’ensemble, et permet d'assurer le
collage des fibres entre elles et transférer les efforts extérieurs à celles-ci. De plus la matrice
joue un rôle très important pour résister aux efforts tranchants Par ailleurs elle protégé les
fibres en les isolant de l’humidité de l’oxydation et des agents agressifs Chimiques.
Les avantages du renfort au moyen de matériaux composites offrent :
- une légèreté 5 fois plus que l’acier.
- une résistance 10 fois plus optimale que les platines.
- une grande flexibilité avec une faible épaisseur.
- une facilité de transport
- un poids de l'ordre de 800gr le mètre carré (épaisseur d'environ 1mm)
- une mise en place et un découpage à la forme désirée
- une mise en œuvre aisée
- adaptation aux supports
- Non sensibilité à la corrosion et d'autres attaques chimiques
- Meilleure résistance au feu et à la fatigue

51
Fig. III.10 : confinements d’un poteau au moyen de PRFC

Figure III.11 : Renforcement de poteau : dans le sens longitudinal vis-à-vis de la flexion et


dans le sens Radial (confinement) vis-à-vis la compression.

52
Conclusions et choix de la méthode de renforcement :
Vus que les matériaux composites aient une grande flexibilité en s'adaptant au formes
géométriques les plus complexes des éléments renforcés, et pour leur légèreté par rapport aux
aciers, leur facilités de manutention, de transport et de mise en œuvre sur site, ainsi que leurs
résistance mécanique assez importante que les autres moyens de renforcements.
Ces multiples avantages, mécanique et physico-chimique permet l'utilisation des matériaux
composites comme méthode de renforcement et de réhabilitation des structures en béton armé,
l'application de tissus ou lamelles en polymère renforcé en fibre de carbone (PRFC) est une
alternative intéressante aux méthodes de réparation conventionnelle.
C'est pour cette raison que Le choix de renforcement à l'aide de matériaux composites
(Polymère Renforcé en Fibre de Carbone) de l'élément à renforcer dont a fait l'objet de cette
étude est jugé favorable
Avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité est nécessaire. Elle permet de connaître le
sens et les éléments les plus vulnérables et par conséquent le choix du type de renforcement
adéquat. Actuellement il existe plusieurs méthodes de renforcement en fonction du but
recherché: augmentation de la capacité portante, de la ductilité ou les deux simultanément. On
peut renforcer la stabilité générale des ouvrages par ajout de certains éléments de
contreventement intérieurs comme les voiles, ou bien la stabilité de certains éléments
structuraux : poteaux, poutres et voiles par chemisage en béton, confinement en acier ou tissus
en matériaux composites ou renforcement en flexion par plaques en aciers ou en FRP. Mais il
faut être toujours prudent concernant le comportement de la structure après le renforcement et
surtout les endroits de formation des rotules plastique et qui peuvent provoquer la ruine de
l'ouvrage après le passage d'un séisme. Pour minimiser les dégâts en cas de séisme et aussi les
difficultés de l'opération de réalisation ainsi que les prix élevé des renforcements, il faut bien
dimensionner les éléments de la structure dans la phase de conception. Les résultats obtenus
montrent qu'une structure en poteaux-poutres est moins stable que la même structure
renforcée par voiles de contreventement et une construction rigide (renforcée) déplace moins
qu'une construction plus faible et plus flexible pour le même niveau d'une demande spectrale,
et moins de dommages sont prévus au système structural et aux composants non structuraux
sensibles au déplacement.
Pour les techniques traditionnelles, les règles de dimensionnement sont connues et basées sur
les principes de la statique et de la résistance des matériaux.

53
Aucun type de renfort ne peut être recommandé car il faut tenir compte des différentes
contraintes : type de matériaux, fonction, usage et vie utile de la structure à renforcer, espace
disponible pour l’exécution et l’exploitation, type d’élément structurel à renforcer et coût du
renfort.
C’est à l’ingénieur qu’il revient de choisir la solution la mieux adaptée à la situation, après
en avoir étudié tous les paramètres et aussi avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité
est nécessaire. Elle permet de connaître le sens et les éléments les plus vulnérables et par
conséquent le choix du type de renforcement adéquat.

54
IV.1 DESCRIPTION DE LA CONSTRUCTION ETUDIEE

Afin de faire une analyse complète d'un bâtiment qui a été soumis à un séisme et proposer

des solutions aux dégâts occasionnés, notre choix s'est porté sur le bâtiment (R+4) situé à

boumerdes. Il s’agit d’une construction à usage d’habitation, avec ossature en portiques

autostables en béton armé et des remplissages en maçonnerie de briques ( fig IV .1):

- Les planchers sont en corps creux (16+4);

- La hauteur d’étage est de 3.06 m;

- poutre principale (35 × 35) cm

-poutre secondaire (30 × 30) cm

- La terrasse est inaccessible;

- L’infrastructure est formée de semelles isolées

Les caractéristiques mécaniques des matériaux utilisées dans cette construction ont été prises

comme suit :

· Béton :

- résistance à la compression : fc28 = 20 MPa;

- contrainte de calcul du béton à l'état limite ultime : fbu =14.78 MPa;

- contrainte de traction : бt = 1.8 MPa;

- déformation en début d’écoulement : e = 2 ‰;

- - déformation ultime : u = 3.5 ‰.

· Armatures :

- barres à haute adhérence de nuance FeE400;

- résistance nominale correspondante : fe = 400 MPa;

- déformation élastique : e = 1.18 ‰;

- déformation ultime : u = 10 ‰.

55
Fig IV.1 : Photo de bâtiment d’habitations

56
IV.2 DESCRIPTION DES DESORDRES

D’après l’enquête post- sismique dans la ville de boumerdes, les désordres observés sur les

parties visibles et accessibles du bâtiment sont :

- Cisaillement au niveau de la jonction poteau-poutre au RDC, faisant apparaître une

déformation des aciers.

- Cisaillement des poteaux courts au RDC ( fig IV.2).

- Des fissures importantes au niveau des murs de remplissage (en double paroi) ainsi qu’au

niveau des séparations intérieures (fig. IV.3).

-Des cisaillements spectaculaires au niveau des poteaux D3, C2, C3 du 2eme niveau ( fig

IV.4 ).

- Il est relevé également la formation des rotules plastiques en tête de certains poteaux du 1er

et 2eme niveau (fig IV.5p).

Fig IV.2 : Photo de Présence d’une ouverture, un poteau court cisailler (RDC)

57
Fig IV.3 : Photo de Fissure dans les murs

Fig IV.4 : Phot de Cisaillement des poteaux du 2eme niveau

58
Fig IV.5 : Photo de Rotule plastique en tête de poteau

IV.3 METHODOLOGIE D’ANALYSE 

Cette méthodologie est consacrée à l’étude de bâtiment existant vis-à-vis des séismes. Elle

est claire et facile, basée sur trois étapes au cours desquelles des décisions peuvent être prises

quant à la poursuite ou non de l’analyse. Ces étapes sont :

- La définition des paramètres liés aux conditions locales des bâtiments et des critères de

sécurité relatifs aux séismes considérés.

- L’analyse de la sécurité et de l’endommagement des structures. Des décisions dépendant des

divers résultats trouvés peuvent être prises au niveau de cette analyse.

- Évaluation de l’état réel des bâtiments analysés et prise de décision finale

59
IV.3.1 ANALYSE DES STRUCTURES

L'analyse des structures sera effectuée avec les données réelles des bâtiments concernés. Ces

données sont relatives aux caractéristiques des matériaux du système structural et des diverses

modifications intervenues éventuellement sur le système originel (surélévation…) ou sur le

bâtiment (fonction, destination…)

IV.3.1.1 Analyse statique et dynamique

Les analyses statiques et dynamiques seront effectuées sur les systèmes structuraux

principaux des bâtiments existants afin de déterminer les moments M, les efforts tranchants Q

et les efforts normaux N sous l'effet du poids propre et des surcharges d'exploitation. Le

programme ETABS a été utilisé.

Présentation du logiciel L’ETABS :

L’ETABS : est un programme structural basé sur la méthode des éléments finis

autonome pour l'analyse et la conception des structures civiles. Il offre une interface

utilisateur intuitive, pourtant puissante avec beaucoup d'outils pour faciliter la construction

rapide et précise des modèles, avec les techniques analytiques sophistiquées requises pour

faire les projets les plus complexes.

Ce dernier est un logiciel qui permet de modéliser et d’analyser les bâtiments. Les

caractéristiques principales d’ETABS sont :

 ETABS est un logiciel de calcul conçu exclusivement pour le calcul des bâtiments. Il

permet de modéliser facilement et rapidement tous types de bâtiments grâce à une

interface graphique unique. Il offre de nombreuses possibilités pour l’analyse statique

et dynamique.

 Ce logiciel permet la prise en compte des propriétés non-linéaires des matériaux, ainsi

que le calcul et le dimensionnement des éléments structuraux suivant différentes

réglementations en vigueur à travers le monde (Euro code, UBC, ACI..etc). De plus de

60
part ça spécificité pour le calcul des bâtiments. ETABS offre un avantage certain par

rapport au code de calcul à utilisation plus étendue. En effet, grâce à ces diverses

fonctions il permet une décente de charge automatique et rapide, un calcul

automatique du centre de masse et de rigidité, ainsi que la prise en compte implicite

d’une éventuelle excentricité accidentelle. De plus, ce logiciel utilise une terminologie

propre au domaine du bâtiment (plancher, dalle, trumeau, linteau etc).

 ETABS permet également le transfert de donnée avec d’autres logiciels (AUTOCAD,

SAP2000 et SAFE).

Modélisation mathématique par la méthode des éléments finis :

La modélisation revient à représenter un problème physique possédant un nombre infini de

degré de liberté (DDL) par un modèle ayant un nombre fini de DDL, et qui reflète avec une

bonne précision les paramètres du système d’origine à savoir : la masse, la rigidité et

l’amortissement.

En d’autres termes; La modélisation est la recherche d’un mécanisme simplifié qui nous

rapproche le plus possible du comportement réel de la structure, en tenant compte le plus

correctement possible de la masse et de la rigidité de tous les éléments de la structure.

Analyse et conception structurales :

Les étapes générales suivantes sont exigées pour analyser et concevoir une structure en

utilisant ETABS :

 Créez ou modifiez un modèle qui définit numériquement la géométrie, les propriétés,

le chargement, et les paramètres d'analyse pour la structure.

 Exécutez une analyse du modèle.

 Passez en revue les résultats de l'analyse.

 Vérifiez et optimisez la conception de la structure.

61
IV.3.2.2 Analyse sismique et exigences du R.P.A 99

Les forces sismiques selon le code actuel en vigueur seront déterminées en fonction de la

catégorie du bâtiment, la période propre de son mode fondamental et de son poids. L'action

sismique supposée agir comme une force dynamique est donnée par :

. .
= .

Avec:

A: coefficient d'accélération de zone;

D: coefficient d'amplification dynamique moyen donné par le spectre de réponse, en fonction

de la période du mode fondamental du bâtiment;

R: facteur de comportement de la structure;

Q: facteur de qualité de la construction;

W: poids de la structure pris en compte dans le calcul sismique.

La force sismique horizontale au niveau "k" est donnée par :

=( − )

IV.3.1.3 : Détermination des caractéristiques de déformation et de portance.

Cette méthode prend en considération les caractéristiques réelles de portance (résistance)

et de déformation à l'état élastique et à l'état plastique de la structure suivant son

comportement respectif dans le domaine élastique et post-élastique. Ce type d'approche fait

appel aux concepts aux états limites. L'analyse aux états ultimes permet de déterminer la

capacité en résistances et en déformations de la structure. Les données de base nécessaires à

l'analyse aux états limites sont:

- les caractéristiques géométriques des éléments de la structure porteuse;

- les armatures dans le cas d'une structure en béton armé;

- les caractéristiques des matériaux des éléments porteurs;

62
- les charges verticales comprenant le poids propre et les surcharges.

Les résultats principaux peuvent être obtenus aussi bien pour un élément porteur que pour

l'ensemble des éléments d'un étage suivant une direction donnée:

- déplacement à l'état limite élastique Ny;

- effort tranchant à l'état limite élastique Qy;

- rigidité K;

- déplacement à l'état limite ultime Nu;

- effort tranchant à l'état limite ultime Qu;

- capacité en ductilité m = Nu / Ny.

IV.3.1.4 Analyse de la réponse dynamique

L'analyse des structures est effectuée numériquement sur la base des données qui sont :

Les masses, les rigidités, les amortissements et la définition des domaines de comportement

élastiques et élasto-plastiques (non-linéaires) des structures.

IV.4.DECISION FINALE SUR LES RESULTATS OBTENUS

En accord avec la procédure décrite, la décision finale sera comme suit :

- si la structure satisfait aux critères de stabilité en accord avec sa fonction, alors le bâtiment

peut être utilisé dans son état d'origine;

- dans le cas où la structure ne satisferait pas aux critères de stabilité, un renforcement de cette

dernière ou une modification de sa fonction pourrait alors être proposé;

IV.5. ANALYSE SISMIQUE DU BATIMENT

IV.5.1 ANALYSE STATIQUE ET DYNAMIQUE

Afin d'appliquer la méthodologie citée précédemment, nous devons fournir un certain

nombre de paramètres. Ces paramètres nous serons fournis par la descente de charge. Ainsi on

déterminera les charges permanentes, les charges d'exploitation et la masse pour chaque

63
niveau du bâtiment. Sous l'effet de ces différentes charges, l'effort normal revenant à chaque

élément porteur de la structure sera calculé. Le programme ETABS qui sont donnés dans le

tableau suivant en "kN

Poteau RDC Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4

A1 546.16 438.25 325.05 205.6 98.58

A2 1180.85 938.4 698.3 436.85 208.5

A3 1095.8 868.49 608.01 376.5 112.5

A4 468.8 362.33 237.19 123.5 24.56

B1 1058.8 839.8 614.34 408.15 193.15

B2 1838.5 1469.28 1112.24 732.58 398.7

B3 1715.55 1358.24 1028.53 668.5 305.81

B4 968.38 752.69 542.52 326.5 107.14

C1 1051.15 843.5 634.41 411.27 195.07

C2 1935.26 1489.28 1032.58 615.26 308.12

C3 1934.02 1486.08 1031.78 616 298.63

C4 1050.05 842.6 636.46 418.29 301.51

D1 573.19 449.69 331.51 211.32 101.05

D2 978.78 767.58 545.58 321.34 121.5

D3 977.05 767.01 545.28 322.98 119.82

D4 571.25 447.85 329.83 298.51 98.16

64
Tab IV.1 : Effort normal dans chaque poteau de niveau du bâtiment

STORY Diaphragmeragme UX UY

STORY5 D5 0.1223 0,0218

STORY5 D5 0.0035
0,115

STORY4 D4 0.0964 0,0205

STORY4 D4 0.0029
0,0886

STORY3 D3 0.0889 0,0162

STORY3 D3 0.0026
0,0835

STORY2 D2 0.0842 0,0121

STORY2 D2 0.0025
0,0812

STORY1 D1 0.064 0,0114

STORY1 D1 0.0024
0,0619

Tableau IV.2 : déplacement de chaque diaphragme

65
MODE Période SumUX SumUY

1 1,623741 0,0008 82,4422

2 1,515918 81,6167 82,4455

3 1,422966 82,9889 82,4923

4 0,513882 82,989 93,2006

5 0,486433 93,3901 93,2007

6 0,456589 93,4076 93,2082

7 0,283775 93,4076 97,4193

8 0,272981 97,4979 97,4195

9 0,25652 97,5277 97,4236

10 0,190489 97,5282 99,3957

11 0,185313 99,3632 99,3967

12 0,173852 99,4344 99,399

Tableau IV.3 : période de chaque mode

66
IV.5.2 ANALYSE SISMIQUE SELON LE CODE R.P.A 99

Les forces sismiques sont calculées selon le code R.P.A 99, en fonction de la catégorie du

bâtiment, la période du mode fondamental, et du poids de la structure. L'action sismique est

donnée par la formule suivante :

. .
= .

A = 0.15

D=2.92

R = 3.5

Q = 1.05

Alors : VX = VY = 1129.3 kN.

L'effort tranchant inter-étages est donné par la formules suivante : QK = Ft + Fi ;

Avec :

Ft = 0 lorsque T= 0.323s 0.7s

( − )
=

Étage hi (m) Wi (Kn) Hi.Wi (V-Ft )h.Wi Fi (KN) Qk (KN)

4 3.06 2358.21 7216.12 8247768 186 186

3 3.06 3176.58 9720.33 11203325 268.78 443.2

2 3.06 3198.56 9787.59 11344872 273.52 698.87

1 3.06 3201.78 9797.44 11588752 276.58 964.76

RDC 3.06 3201.78 9797.44 11588752 276.58 1196.15

67
Tab.IV.4 : Force sismique et effort tranchant de chaque niveau selon le R.P.A 99

IV.5.3.CONCLUSION

Les résultats obtenus de l’étude du bâtiment existant à boumerdes, peuvent être résumés

comme suit :

- La demande en effort tranchant calculée suivant le R.P.A 99 est supérieure à la capacité de

la structure au premier niveau ;

- Les déplacements engendrés par les séismes modérés ou les séismes majeurs adoptés par la

méthodologie, dépassent les capacités en déplacement de ce bâtiment

Ces résultats ont été confirmés par l’enquête post-sismique effectuée après le séisme. En

effet, les poteaux du rez-de-chaussée ont été cisaillés en tête, une rotule plastique a été

observée sur plusieurs poteaux de cet étage, certains poteaux du premier étage ont aussi été

cisaillés. Ces désordres dans la structure ont engendré le déplacement des planchers des

étages supérieurs correspondants

IV.6.ETUDE DU RENFORCEMENT

Dans ce qui suit, nous allons préconiser une solution de renforcement de notre structure.

Ce renforcement aura pour rôle de conforter la structure afin de résister à un séisme donné.

Ceci dans le but de rester fonctionnelle après un tremblement de terre. Ce renforcement par

chemisage concernera les poteaux des tout les niveaux. En effet, les résultats de l’étude

précédente et l’enquête post-sismique effectuée sur place, ont montré que ce sont ces étages

qui posent problème.

Ce chemisage consiste à augmenter les sections des poteaux de 5×5 cm2 , avec un rajout de

4barres d’acier de T14 (fig. IV.6).

68
Fig. IV.6 : Chemisage des poteaux endommagés.

Poteaux existant

Poteaux Section Largeur b1 30


transversale (cm)

Hauteur h1 30
(cm)

Renforcements Longitudinal 4T14

69
Transversal 8 mm

CONCLUSION

Les résultats obtenus de l’étude de renforcement du bâtiment, montrent que ce bâtiment

résistera au séisme soit modéré ou majeur en terme d’effort tranchant, on va procéder à un

renforcement de façon à rigidifier ce niveau sans toucher la capacité de la structure en effort

tranchant. Alors, on va augmenter les sections des poteaux de 5 × 5 cm2 pour les quatre

niveaux, avec un rajout de 4T14 et les cadres sont de 8 espacés de 10 cm

L’étude de renforcement montre que le confinement a un rôle très important pour

l’amélioration du comportement de la structure lors d’un séisme donné.

70
CONCLUSIONS ET RECOMONDATIONS
Le comportement dans l'ensemble d'une construction à l'action destructive des secousses
sismiques dépend des principaux facteurs suivants:
- le type de la structure et la distribution spatiale des rigidités;
- les dimensions géométriques les plus importantes comme c'est le cas de la forme en plan et
la hauteur totale;
- les matériaux utilisés et leurs propriétés physico-mécaniques;
- la distribution des cloisons et le pourcentage des vides;
- la destination de la construction;
- la qualité de l'exécution …etc.
En général, la destruction d'une construction à la suite d'un séisme peut être attribuée aux
causes suivantes:
a) Erreurs d'exécution comme c'est le cas de: l'utilisation de faibles bétons, l'emplacement
erroné des armatures, ségrégations du béton, assemblages défectueux, désaxements des
éléments verticaux de résistance.
b) Erreurs dans le projet. Ainsi peuvent être mal conçues la structure de résistance, la
distribution des rigidités, les dimensions et la forme de certains éléments de résistance, la
qualité des matériaux utilisés, la conformité spatiale de la structure,…etc.
c) Erreurs de calcul qui peuvent être dues à une fausse schématisation de la structure de
résistance, à l’utilisation de mauvaises méthodes d’analyse, à l’appréciation erronée des
données d’entrée, au sous-dimensionnement de pièces fortement sollicitées …etc.
d) Erreurs dans les normes de calcul: un projet même s’il est rigoureusement élaboré sur la
base des normes de calcul officielles (en excluant les erreurs possibles énumérées ci-dessus),
peut être compromis si les prévisions du règlement ne concordent pas avec les forces
effectives qui se manifestent lors du séisme.
L’analyse des avaries et des destructions provoquées par les séismes ont mis en évidence
certains phénomènes caractéristiques à chaque construction en fonction du concept structural
et des matériaux utilisés dans les éléments de résistance.
La présence de murs en maçonnerie qui collaborent avec les portiques de béton armé aux
forces latérale sont une influence considérable en ce qui concerne l'absorption d'énergie. Si les
murs en maçonnerie sont judicieusement placés, les observations obtenues par les forts
séismes sont montré qu'une grande partie de l'énergie introduite par la secousse sismique est
consommée par la fissuration ou l'avarie des murs, évitant ainsi la déformation exagérée du

71
portique. Il est évident que la réparation des murs est beaucoup plus facile et économique que
la réfection d'éléments structuraux (poteaux ou poutres).
Les caractéristiques des matériaux jouent un rôle important dans la réponse de la structure
(capacité portante et mode de ruine). Ainsi, il paraît nécessaire de bien comprendre le
comportement des matériaux constitutifs soumis à différentes conditions de chargement.
Les phénomènes de dégradation de la résistance et de dissipation d'énergie observés dans
la réponse cyclique des structures complètes en béton armé correspondent à un phénomène
intrinsèque à ses matériaux constitutifs. Il semble évident que la présence forte ou faible d'un
des deux matériaux, domine la réponse du matériau composite.
De la réponse individuelle de chaque matériau, on retrouve dans le béton, l'origine de la
détérioration de la résistance aux cours des charges cycliques et le gain de résistance lorsqu'il
est soumis à un état de contraintes biaxial ou triaxial.
L'acier transversal améliore sensiblement la résistance du béton dû au confinement qu'il
fournit. En même temps, il contribue à améliorer la réponse du béton à l'effort tranchant. La
transmission des efforts entre le béton et l'acier est un facteur prédominant dans tous le cas.
Les constructions en béton armé monolithe ont en général un comportement satisfaisant
aux sollicitations produites par les séismes lorsqu’elles sont bien calculées et exécutées. Les
principales avaries observées dans ces constructions sont résumées en ce qui suit :
- cisaillement des poteaux d’angle et de façade plus sollicités ;
- plastification des extrémités des poteaux du rez-de-chaussée, dans le cas de constructions
dont le rez-de-chaussée a une flexibilité élevée ;
- rupture des assemblages des nœuds, aux extrémités des poteaux à grandes forces axiales, par
la rupture du béton et le flambement des armatures dû au manque d’étriers rapprochés ;
- fissures ou ruptures plastiques dans les poutres faiblement armées ou fortement sollicitées
aux assemblages avec les poteaux extérieurs ou dans la cage d’escaliers) ;
L’examen des conséquences des séismes permet d’énoncer quelques principes de base à
appliquer lors de la réalisation de constructions en zone sismique :
- Existence d’un dialogue maître d’ouvrage-maître d’oeuvre -ingénieur, confiant et permanent
- Il est possible d’élaborer des projets techniquement fiables, économiquement équilibrés tout
en respectant les règles parasismiques, à relativement peu de frais, dans la mesure où il y a
convergence entre les contraintes et le projet ;
- Ne jamais oublier qu’une utilisation stricte des règles normales de construction, permet de
résister convenablement à des séismes de faible intensité. L’expérience montre, en effet, que
les ouvrages modernes, lorsqu’ils sont de conception saine avec une application correcte des

72
règles de construction, ont des chances non négligeables de supporter sans périr des
tremblements de terre d’intensité modérée. Inversement, on a pu constater que, soumises aux
mêmes sollicitations, les constructions de mauvaise conception (étude et exécution), sont le
siège de désordres importants, voire même la ruine.
La structure doit posséder la ductilité voulue pour cela, il faut:
- proscrire les possibilités de rupture fragile;
- éviter la ruine par cisaillement à la compression de certains éléments constitutifs (poteaux),
car cette ruine est de type non ductile;
- rechercher la ruine par flexion (poutres) car celle peut être de type ductile;
- soigner tout particulièrement les assemblages (nœuds) et leur voisinage;
- d'une façon générale confiner le béton partout où il peut être fortement comprimé, donc
particulièrement la où apparaissent les rotules plastiques.
IL y a une interdépendance directe entre la résistance d'un élément et sa ductilité. Ainsi
une croissance de la résistance produit une diminution de la ductilité et inversement. Quand
on conçoit une structure il faut avoir en permanence la balance qui existe entre la résistance et
la ductilité.
Pour un meilleur renforcement des bâtiments existants, on procède à une augmentation de
la résistance ou de la ductilité ou bien les deux en même temps, selon les résultats obtenus par
l’analyse du comportement du bâtiment aux différents séismes.
En observant les bâtiments endommagés, on remarque que certaines dispositions
constructives n’étaient pas respectées, en particulier les quantités de cadres étaient
généralement insuffisantes (alors que les quantités d’aciers longitudinaux respectaient les
recommandations).
Ces causes citées précédemment durent depuis longtemps et réapparaissent souvent,
alors, au cours de notre travail, on veut faire en sorte que ces dernier ne se posent plus,
cependant il faut encore une persévérance dans la recherche pour qu’à court terme on puisse
franchir ces obstacles, pour aboutir à un meilleur comportement.

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 Règle parasismique algérien (RPA/Version 2003).

 Hicham BELHANNACHI : Mémoire du Diplôme de Magister en

Génie Civil Université€ Mentouri, Constantine

 Mdm bouabdalah : coure de la pathologie master 02

 ENCYLOPEDIE DU BATIMENT – pathologie des maçonneries

« Éditions technique édition eyrolles »

 [RPA 99] Règles Parasismiques Algériennes (RPA) 1999/Version

2003, Centre National de Recherche Appliquée en Génie

Parasismique, CGS, Algérie

 [BAEL 92] BAEL 91, 1992, Règles Techniques de Conception et de

Calcul des Ouvrages et Constructions en Béton Armé

Suivant la Méthode des Etats Limites, Edition Eyrolles.

 Azizinamini, A., Corley, G. W., and Johal, P.L.S. "Effects of

transverse reinforcement on seismic performance of columns."

ACI Structural J., 89(4), 442-450, 1992

 ATAB MARIEM : Mémoire du Diplôme de master 02 en Génie

Civil de Ain Beida

 BOUAGUEL AMINA : Mémoire du Diplôme de master 02 en

Génie Civil de Ain Beida

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Liste de figure
Fig.I: Principe de propagation des efforts horizontaux dans les éléments de Contreventement

Fig. I.2 : Ductilité globale des structures

Fig. I.3 : Ductilité en déformations

Fig. I.4 : Schéma d’une poutre fléchie

Fig. I.5 : Diagramme moment-courbure bilinéaire

Fig. I.6 : Effets d'un chargement latéral

Fig. I.7 : Rotation dans une poutre avec rotules plastiques

Fig. I.8 : Influence des rotules plastiques dans les poteaux sur la rotation relative des poutres

Figure II.1 Maçonnerie non chaînée

Figure II.2 : La formation des poteaux courts

Figure II.3 : Poteaux de géométrie élancée a subi une flexion globale

Fig. II.4 : Fissures caractéristiques dans les maçonneries

Fig II.5 : Photo d’Absence totale de frettage dans le nœud.

FigII.6 : Photo d’Absence des armatures transversales dans le poteau et dans le nœud

Fig. II.7: Mécanisme de ruine des poteaux courts

Fig II.8 : les microfissures

Fig II.9: fissure verticale

Fig II.10 : fissure horizontale

Fig II.11 : fissures superficielles

FigII.12 : fissures profondes

Figure III .1 : Interaction Maçonnerie-portique

Figure III.2 : Formation de fissures en X après séisme

Figure III.3: Renforcement au moyen de béton projeté

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