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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Mémoire de master
Présentée pour l’obtention du diplôme de master en Génie Civil
Option: structure
Encadré par:
2017/2018
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Je dédie ce modeste travail à:
A mes très chères parents : chaabane et ben si ahmed
hanifa qui m’ont soutenue moralement et
financièrement et de tendresse qu'Allah me les
garde durant toute ma vie.
A mes très chèrs soeurs:
Chaima, soumia, takwa, halima
A mes frères : Mohamed tayeb abd eljalil
Atout les petits de ma famille; sadjida, mouhamed
soufiane et tout la famille
A mon amie très proche : souheila, randa , samra
Toutes les autres qui je n'ai pas cité
Nommément et qui se reconnaître dans ma dédicace.
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3
Avant tout, je remercie DIEU qui a illuminé
études.
civil.
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INTRODUCTION :
Le séisme est un évènement naturel, dont on ne peut stopper sa récurrence. Ses effets sur
l’environnement dépendent de sa sévérité, des conditions de sol et de la vulnérabilité des
éléments exposés. Les effets engendrés sur l’environnement sont parfois désastreux, il est
responsable de la destruction de villes entières, causant la mort de milliers de personnes et de
pertes économiques parfois insurmontables par le pays touché.
Dans ce travail nous ferons d’abord un rappel de définitions de certains termes utilisés dans
le domaine, afin de fixer les idées. Dans une deuxième étape un résumé des différentes
méthodes utilisées pour évaluer la vulnérabilité d’un bâtiment existant, dont celles
développées en Algérie. En troisième étape explication Chaque opération de renforcement ou
de réparation requiert une réflexion particulière et nécessite l'utilisation de méthodes,
d'instruments et de techniques adaptées à la situation et aux problèmes spécifiques de chacune
des constructions. Le but de ce travail est d'étudier la pathologie des bâtiments d'habitations
en béton armé ainsi que quelques techniques de renforcement vis-à-vis au séisme ainsi que
l'évaluation de la vulnérabilité.
Le choix du type de structures en portiques, dans la conception parasismique, par exemple est
dû d'une part au comportement ductile qu'elles ont montré au cours des séismes, et d'autre part
à l'affinité qui existe entre leur fonctionnement et le critère de dimensionnement couramment
adopté. Malgré cela, ce type de construction peut occasionner des dégâts considérables durant
un séisme à cause des mauvais comportements qui peuvent être dus aux:
- erreurs de conception;
- absence de calcul parasismique;
- matériaux composant les éléments de structures;
- liaison acier - béton;
- qualité de réalisation.
Dans notre thèse, nous tâchons de trouver des réponses aux:
- principaux cas pathologiques des constructions en portiques de béton armé, constatés suite
aux séismes;
- les facteurs qui peuvent influer sur le comportement des constructions en portiques ou de
leurs composants et être à l'origine de pathologies graves lors de séismes.
Dans un premier temps, l'analyse du comportement structurel permet d'identifier plusieurs
phénomènes qui caractérisent la réponse globale d'une structure. L'étude de la réponse
individuelle des matériaux constitutifs (acier et béton) montre que le comportement du
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composite béton armé intègre les réponses individuelles et leur interaction. Dans un deuxième
temps, on a recensé les dégâts et les causes occasionnés par les différents séismes sur des
constructions en portiques de béton armé. Cela permet de comprendre les phénomènes et les
mécanismes de fonctionnement qui se développent sous une sollicitation sismique.
Finalement, on a utilisé des programmes simples permettant d’évaluer la capacité en
résistance et en ductilité des bâtiments, qui sont déjà construits et touchés par un séisme. Ce
qui permet ainsi de déterminer les causes de leur destruction et les solutions à apporter pour
leur survie à un prochain séisme. On peut arriver à une décision qui permet de limiter les
pertes en vies humaines et de maintenir les pertes économiques à un niveau acceptable.
Pour répondre à cela, cette thèse a été élaborée dans ce contexte avec les chapitres suivants:
Chapitre I: Comportement post-élastique des structures en portiques de béton armé.
Chapitre II: Différentes pathologies sous l'effet des séismes
Chapitre III. Technique de renforcement
Chapitre IV: Analyse et renforcement d'un bâtiment.
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I.1 Introduction :
On sait que le calcul habituel des structures, tel qu’il est défini, par exemple, dans les
codes de calcul, est basé sur la théorie de la réponse élastique des structures. Cette méthode
serait irréprochable si les structures avaient un comportement linéaire jusqu’au seuil des états
limites. Dans la réalité, les structures soumises à l’action sismique subissent des déformations
sortant du domaine élastique.
D’autre part, l’analyse dynamique des structures répondant à des séismes sévères a
montré que les forces élastiques d’inertie sont beaucoup plus grandes que celles préconisées
par les normes et que cette différence est trop grande pour qu’elle soit compensée par des
coefficients de sécurité .Alors, une structure ayant une bonne résistance aux séismes n’est pas
nécessairement celle qui va faire face aux plus grandes forces horizontales, mais celle qui
grâce à sa ductilité et à sa nature hyperstatique, va dissiper plus d’énergie induite par
déformations plastiques. Dans ce contexte, G.V.BERG et S.S.THOMAIDE affirmaient que :
«Depuis quelque temps les ingénieurs ont reconnu que la dissipation d’énergie est la clef pour
l’explication du comportement des structures lors des séismes forts. Le séisme communique
l’énergie à la structure et pour survivre sans avaries excessives, la structure doit absorber toute
l’énergie reçue. Une partie de cette énergie est emmagasinée sur le champ dans la structure
sous forme d’énergie élastique, mais par la suite l’énergie doit être dissipée intégralement par
frottement interne et déformation plastique aussi bien dans les parties structurales que dans les
parties non structurales de la construction. »
Il y a donc lieu, d’estimer la possibilité d’incursion dans le domaine élasto-plastique, c’est à
dire d’évaluer la ductilité des éléments.
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I.2. Comportement des structures :
Dans une structure de bâtiment, les efforts horizontaux appliqués au plancher sont transmis
aux fondations par l’intermédiaire des éléments de contreventement. Ces éléments de
contreventement peuvent être décomposés en deux familles, les éléments horizontaux
comprenant les planchers et la toiture, et les éléments verticaux réalisés par des murs de
refend, des portiques rigides ou encore des structures triangulées, le comportement de la
structure dépend donc fortement du comportement de chaque élément de contreventement pris
individuellement qu’ils soient verticaux ou horizontaux.
Le comportement de ces différents éléments est complexe, car il dépend à la fois de
plusieurs paramètres :
.Leur géométrie (élancement, section),
leur composition (matériau homogène, section composite, etc.),
leur positionnement,
leur rigidité relative dans le plan, l’importance des charges verticales appliquées sur
ces éléments, … etc.
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Le contexte géophysique, représenté dans les règles parasismiques par la zone
sismique et le coefficient de sol,
Le comportement de la structure elle-même, qui est essentiellement caractérisé par sa
masse et ses raideurs.
Le bâtiment résiste aux efforts sismiques en mobilisant ses éléments de contreventement
(murs, portiques …) dès lors qu’un cheminement de ces efforts est possible.
Le comportement d’un bâtiment lors d’un séisme repose en grande partie sur la qualité de
sa conception structurale. Le retour d’expérience a permis d’identifier les propriétés
fondamentales d’un ouvrage qui favorisent un bon comportement sismique.
En effet, les ensembles structuraux, assurant le transfert des efforts, doivent être aisément
dissociables en éléments simples, afin qu’il y ait une bonne compréhension et un bonne
maitrise du comportement de la structure lors d’une action sismique.
I.3. Quelques paramètres essentiels qui sont conditionnés par des
particularités du comportement sismique des structures. Il s’agit :
A. La ductilité.
B. La sur-résistance.
C. Les caractéristiques du matériau
A. ductilité
La ductilité est le paramètre clé du comportement parasismique, la ductilité est définie
comme le rapport entre la déformation totale et la déformation à l'initiation de la
plastification, cette définition s'applique aux déformations au sens large du terme.
Ductilité des éléments structuraux
Elle exprime le rapport entre la rotation maximale et celle élastique que peut subir
l’élément structural, on peut dire qu’elle est mesurée par le coefficient de ductilité en rotation
noté µ .
Cette ductilité nous permet de donner une bonne distribution des moments dans la structure en
assurant une performance d’un élément ou d’une liaison de la structure.
Ductilité globale des structures
La ductilité globale d’une structure correspond au rapport des déplacements horizontaux
maximaux au sommet aux déplacements horizontaux élastique.
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Fig. I.2 : Ductilité globale des structures
Comportement non – ductile
L'ingénieur peut dimensionner une structure en admettant qu'en cas de séisme son
comportement sera non-ductile. Dans ce cas, le dimensionnement pour la situation de projet
séisme est conventionnel et les dispositions constructives "normales"
Quant au niveau des sollicitations sismiques, il sera calculé avec les coefficients de
comportement q indiqués dans le tableau 1 (tableau 13 de la norme SIA 262, ch. 4.3.9.2.2).
Les valeurs des coefficients tiennent compte de la sur-résistance et de la "ductilité naturelle"
du béton armé.
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Tableau I.1 : Coefficients de comportement q dans le cas de comportement non-ductile des
structures
Comportement ductile
Alternativement, l'ingénieur peut dimensionner une structure en admettant qu'en cas de séisme
son comportement sera ductile. Dans ce cas, le dimensionnement doit être effectué
conformément aux règles du dimensionnement en capacité (SIA 262, ch. 4.3.9.3.1).
Coefficient de comportement
Dans le cas d'un dimensionnement selon un comportement ductile de la structure, le
coefficient de comportement q à prendre en considération selon la classe de ductilité de l'acier
d'armature est indiqué dans le tableau 2 (tableau 14 de la norme SIA 26ch. 4.3.9.3.5).
Contrairement à EC8, on a renoncé dans la norme SIA 262 à différencier le coefficient de
comportement q selon le type de structure 2,
Les aciers de classe de ductilité A sont exclus du comportement ductile en raison de leur
faibles caractéristiques de ductilité. Le coefficient de comportement augmente avec les
caractéristiques de ductilité pour les aciers de classe de ductilité B et C.
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B. résistance et sur résistance
La résistance aux forces horizontales est une autre caractéristique essentielle car elle
détermine les déformations plastiques, et donc les dégâts, subis par la structure. La sur
résistance considère la résistance effective des éléments de la structure. Elle est définie par
rapport à la résistance nécessaire théorique, déduite du dimensionnement.
Les différences apparaissent dans les dimensions sélectionnées et dans les sollicitations
effectives des matériaux. Dans le cas du béton armé, la résistance effective (la sur résistance)
est plus grande que la résistance de dimensionnement pour deux raisons :
la quantité d'acier d'armature effectivement mise en place
la sollicitation de l'acier au-delà de la limite élastique lors des cycles de déformations
plastiques
Concernant la sur résistance il faut bien distinguer deux effets antagonistes : d'une part un
effet favorable qui augmente la résistance de la structure (effet pris en compte avec q = 1.5)
et, d'autre part, un effet défavorable qui augmente les efforts lorsque les zones plastiques
développent leur sur résistance.
c. les caractéristique post élastique des matériaux
Influencent d’une manière prépondérante le comportement des éléments de la structure
dans le domaine plastique il en résulte donc que l’ingénieur doit s’assurer que le matériau
utilisé présente les caractéristique nécessaire. Le matériau doit être lui-même ductile c’est –à-
dire qu’il présente une certaine capacité de déformation plastique. La ductilité du béton armé
est contrôlée par celle de l’acier d’armature et par la qualité des détails constructifs. L’acier
d’armature doit évidemment présenter une capacité d’allongement suffisante, mais également
une résistance à la traction notablement supérieure à la limite élastique afin de garantir une
répartition favorable de la fissuration.
-La ductilité des matériaux est une caractéristique mécanique qui explique leur capacité à
stocker l’énergie lors l’application brutale des forces.
-Les matériaux sont dits ductiles lorsqu’ils peuvent absorber sans dommage une quantité
importante d’énergie par unité de volume.
-La ductilité des matériaux est mesurée par le rapport de la déformation ultime atteinte au
moment de la rupture, à la déformation élastique maximale.
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Fig. I.3 : Ductilité en déformations
I.4.comportement du matériau
Le béton
Le béton est un matériau non homogène par nature qui montre un comportement
hautement non linéaire différent en traction et en compression. Ce matériau permet la
réalisation des structures rigides limitant les dégâts des éléments non structuraux mais il
possède trois défauts majeurs :
fragilité en résistance.
masse volumique importante.
résistance à la traction négligeable
La courbe contrainte-déformation est linéaire jusqu’à environ 40% de la contrainte maximale
de compression , pour les contraintes supérieures à 0.4 , le béton commence à s’écarter
graduellement de la droite élastique jusqu’à une contrainte comprise entre 0.75 et 0.90 ,
Au-delà du pic de résistance, la valeur de la contrainte diminue jusqu’à l’écrasement du béton
pour une déformation ultime
aciers
L’acier est un matériau de construction homogène et résistant, il résiste aussi bien à la
traction qu’à la compression et ainsi supporte mieux que les autres matériaux les structures
présentant une alternance de ces deux efforts. L’acier est très ductile et peut donc absorber
beaucoup d’énergie cinétique au cours de ces déformations élastiques, et dissipe par
conséquent bien l’énergie à travers ces déformations plastiques.
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I.5 comportement d’un élément linéaire
S’il y a lieu de connaître la réponse d’une structure en portique sous charges horizontales, il
est utile d’observer d’abord les propriétés de déformation d’un élément linéaire (poutre,
poteau) en béton armé, c’est-à-dire son comportement sous chargement croissant jusqu’à la
rupture, en respectant les lois " contrainte-déformation" du béton et de l’acier.
Si l’on considère par exemple une poutre sur appuis simples chargée en son milieu et si
l’on suppose que cette charge croît de façon monotone, le moment fléchissant croît jusqu’à
l’instant où se produit la plastification (fig.I.4). Signalons ici qu’après la fissuration, la rigidité
en flexion diminue, alors, la courbure augmente ensuite de plus en plus sous moment
constant. Ilse forme alors une rotule plastique, c’est-à-dire une zone dans laquelle les
contraintes internes atteignent des valeurs extrêmes. La courbure croît jusqu’à la valeur
maximale permise par la loi moment-courbure de la section. La flèche de la poutre est
principalement due à la rotation de cette rotule. En dehors de la zone plastique, on peut
considérer que la variation est proportionnelle aux moments avec la valeur maximum de la
courbure (correspondant à l’atteinte par l’acier, de la limite élastique ). Par conséquent
sur toute la longueur ' ' de la zone plastique on considère que la différence entre les valeurs
des courbures de cette zone et celles élastiques est une constante ( - ).
Ces moment-courbure (fig. I.5). Quoi qu’idéalisé, ce diagramme constitue une
approximation très proche de la réalité.
Fig. I.4 Schéma d’une poutre fléchie Fig. I.5 Diagramme moment-courbure bilinéaire
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Dans les systèmes hyperstatiques, il se produit lors de variations de la charge, dans les
parties les plus sollicitées, une plastification du béton ou de l’acier. Les zones plastifiées ne
participent plus pleinement à la transmission des augmentations de la charge et leur rigidité
diminue. Les moments fléchissant se déplacent vers les parties de l’élément où la
plastification n’a pas commencé ou bien où elle est plus faible. Donc, la répartition des
moments dans l’élément varie. Ce processus est appelé “ redistribution des moments ”.
I.6 fonctionnement d’un portique en béton arme
Les forces d'excitation sismique appliquées à une structure composée de poutres et de
poteaux développent globalement trois types d'efforts : la flexion M, le cisaillement V et
l'effort normal N.
Les déformations associées sont : la courbure , la déformation de cisaillement γ et la
déformation de membrane . La distribution des efforts le long d'un élément dépend de la
différence des rigidités entre les poutres et les poteaux. Cette différence de raideur produit
l'apparition des rotules plastiques dans les poutres, dans les poteaux ou dans les deux
simultanément (fig. I.6)
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Les portiques étagés, soumis à une charge horizontale et à une charge verticale, constituent
toujours, en règle générale, des structures plusieurs fois hyperstatiques présentant un grand
nombre de mécanismes de rupture possibles.
L’approche rationnelle utilisée pour déterminer la résistance sismique d’une structure en
portiques consiste à choisir le mécanisme de déformation post-élastique le plus approprié et à
garantir par des méthodes de calcul adéquates un mode de plastification conforme à la
manière préconçue. Pour atteindre ce but, plusieurs règlements exigent à ce que ces structures
aient une certaine capacité de résistance.
Pour les portiques auto stables, la plastification préférée est celle causée par un
comportement flexionnel que celle causée par l’action de l’effort tranchant ou d’adhérence
qui sont à éviter, vu qu’elles conduisent à une réduction substantielle de la dissipation
d’énergie
Les régions critiques du système structurel résistant aux forces sismiques peuvent être
ainsi préalablement choisies, convenablement conçues et soigneusement ferraillées afin de
fournir une capacité de résistance et de ductilité adéquates.
Le rapport des courbures peut nous permettre d’apprécier la déformation prise par une
= ( − ) =
Où le facteur de ductilité de déplacement à la base des poteaux est exprimé comme suit :
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En ce qui concerne les poutres on pourra admettre pour chacune d’elles une rotule plastique
au droit du moment maximal en travée et une au droit de la jonction avec la colonne, où le
moment négatif est maximal. Tant que les déformations restent petites on pourra supposer que
= ∙l= ∙ (fig. 1.7).
∙ –
( ) = = ∙ ∙
∙
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Conclusion
De ces constatations est qu’il est très important de concevoir les structures en portiques de
béton armé de telle façon qu’on puisse " éviter les mécanismes de rupture défavorables par
rotules plastiques dans les poteaux d’un étage ".
En principe, la solution serait donc " d’assurer des résistances et rigidités supérieures aux
poteaux par rapport aux poutres (système poteau fort-poutre faible) ".
D’autre part, il est vivement " recommandé de retenir le mécanisme de rupture le plus voisin
de la déformation élastique ", c’est-à-dire celui qui correspond à la plastification de la base
des montants, au niveau de l’encastrement. Il faut absolument éviter toute plastification de ces
montants aux niveaux supérieurs (car nous arriverions à des valeurs de rotations relatives
inadmissibles) (fig. I.8).
Fig. I.8 : Influence des rotules plastiques dans les poteaux sur la rotation relative des poutres
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I.1 INTRODUCTION :
Au génie civil la construction regroupe l’étude des comportements des bâtiments
et structures soumises a un chargement statique et dynamique afin de réaliser
une construction avec une infrastructure résistante au charge qu’elle reçoit :
poids propre charge d’exploitation charge dynamique (séisme, vent…etc.).
II.2.Définition de pathologie :
Le terme pathologie de bâtiment désigne un ensemble de désordres qui peuvent nuire le
Comportement de l’ouvrage ou conduire à sa ruine.
Les désordres ont pour origine soit un défaut de conception soit une erreur de mise en
œuvre, soit un composant non conforme ou inadapté, soit un phénomène extérieur (tempête
ou inondation etc.).
La pathologie peut être classée en plusieurs familles :
-Dégradation superficielle.
-Les déformations.
-Les fissurations.
-Les dégradations d’ordres structurels.
Les désordres ou pathologies peuvent être séparément liés :
Pathologies liés au béton armé.
Déplacements des coffrages
Ségrégation du béton frais.
Décoffrage Prématuré.
Retrait lors du durcissement.
Absorption d'eau par le béton.
Enrobage insuffisant.
Corrosion Des Armatures.
Il est à présent bien admis que pour avoir un comportement satisfaisant d’une construction
en zone sismique, il y a lieu de la concevoir, la calculer et la réaliser suivant les règles
parasismiques. A cet égard toute insuffisance au niveau de ces trois paramètres peut concourir
au mauvais comportement, voire à la ruine de la construction, pour un niveau de sollicitation
sismique donné.
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II.3.1 : erreurs de conception
Parmi les erreurs de conception, nous pouvons citer, par ordre d’importance, les cas répétitifs
que nous retrouvons les plus souvent :
maçonneries non chaînées (figII.1)
Bâtiments avec vide sanitaire sur poteaux courts. (figII.2)
Salles de classe ou autres locaux avec ouvertures en vasistas
Constructions sur pilotis et étages souples
Dissymétries structurales (en élévation, mais surtout en plan), qui provoque une torsion
souvent insupportable ;
Toitures ou planchers lourds avec des rigidités relatives "poutres-poteaux" trop
déséquilibrées au détriment des poteaux ;
Dispositions constructives non adaptées.
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Figure II.2 La formation des poteaux courts
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II.3.2 Erreurs de matérielles
Au bureau d’études :
Erreurs de dessin
Faute de calcul
Erreurs de transcription
Al ‘atelier
Erreurs sur le chois des matériaux
Erreurs d’échantillonnage
Au chantier
Erreurs au sens du montage d’un élément et de réalisation en général
II.3.3 Qualité de réalisation
La qualité doit répondre à un minimum de règle de l'art aussi bien au niveau des matériaux
et composants de gros œuvres (et particulièrement de structure) eux mêmes, qu'au niveau
également de la mise en œuvre.
II.3.4. Mauvaise conception structurale
Absence, insuffisance et dissymétrie du contreventement : les habitudes de conception en
fonction des charges verticales seules, ont fait que le contreventement est totalement absent,
les constructions ne peuvent donc résister aux forces sismiques horizontales. Dans certains
cas, le contreventement est insuffisant :
- sous-dimensionnement ;
- contreventement dans un seul sens ;
- planchers assez rigides dans leur plan et ne pouvant faire fonctionner ensemble les différents
éléments de contreventement.
Dans d’autres cas, le contreventement présente une dissymétrie imposée par la forme
architecturale (cage d’escalier excentrée par exemple), ou par le choix de la partie structurale.
Cette dissymétrie entraîne une torsion toujours défavorable. Il existe également des cas de
conception maladroite où les éléments de contreventement ne sont pas en plan.
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contraire, la maçonnerie se fissure en diagonale reportant brutalement les efforts sur les
poteaux (fig. II.4). Dans les deux cas le système structural est modifié et affaibli
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FigII.6 : Photo d’Absence des armatures transversales dans le poteau et dans le nœud
Poteaux moins rigides que les poutres : le dimensionnement généralement utilisé pour les
poutres et les poteaux est tel que l’inertie des poutres est nettement supérieure à celle des
poteaux, ce qui favorise la création des rotules plastiques dans les poteaux. Les mécanismes
qui pourraient alors se développer dans les structures seront plus dangereux que dans le cas où
les rotules plastiques sont situées dans les poteaux.
Poteaux courts, vides sanitaires : ceci est un cas particulier de la variation brusque de
rigidité en élévation
La dégradation est due essentiellement à l'incidence de l'effort tranchant. Le mécanisme de
ruine est décrit par la figure II.7
.
Fig. II.7: Mécanisme de ruine des poteaux courts
a) Fissure à 45° pour la direction du séisme;
b) Fissure à 45° pour la direction opposée;
c) Ruine du poteau court due à l'insuffisance de l'armature transversale.
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Insuffisance des joints entre bâtiments ou corps de bâtiment : la largeur du joint entre deux
bâtiments est souvent insuffisante, compte tenu de la réponse du bâtiment soumis au séisme.
Deux blocs adjacents peuvent s’entrechoquer, entraînant des désordres graves
II.3.5 Mauvaise mise en œuvre
Une cause importante des désordres est la mauvaise mise en œuvre due soit à la qualité des
matériaux ou le non respect des plans et règles de l’art. Une enquête portant sur 30
échantillons carottés dans divers ouvrages publics à El-Asnam a montré que la résistance
moyenne du béton est de 180 bars avec un écart type de 70 bars, ce qui illustre la qualité
médiocre généralement du béton.
Les causes de cette mauvaise qualité sont : l’excès d’eau, le dosage insuffisant en ciment,
l’utilisation d’agrégats non lavés et d’une granulométrie inappropriée ainsi qu’à la
ségrégation. La géométrie, le positionnement des armatures et leur recouvrement ainsi que la
nature des matériaux de nombreuses constructions expertisées permettent d’observer que s’il
y a eu des plans d’exécution, ils n’ont pas été respectés et que les règles élémentaires de
bonne construction n’ont pas été suivies. Parmi les erreurs les plus courantes, il faut signaler
la ségrégation due à l’insuffisance de vibration ou à la mauvaise position des armatures
(aciers doux dans les poteaux), la baisse de résistance du béton due à un mauvais coffrage, ou
à bétonnage non soigné (arrosage, reprise de bétonnage, décoffrage trop rapide).
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plafonds et planchers. On parle également de, brisures ou déchirures. Les fissures peuvent être
verticales, horizontales, obliques, etc.
II.5.1 définition :
La fissuration, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur, sur un mur porteur ou non, reste
un phénomène fréquent dans le bâtiment, à prendre particulièrement au sérieux. En effet,
parce que les fissures sont bien souvent évolutives.
II.5.2 classification des fissures :
Les fissures peuvent être classées comme suit :
Selon la taille :
Faïençage :
C’est un réseau caractéristique d’ouvertures linéaires superficielles de très faible largeur qui
n’intéresse, le plus souvent, que la couche superficielle du béton ou de l’enduit à base de liant
hydraulique.
Microfissure :
C’est une fissure très fine au tracé plus ou moins régulier et le plus souvent discontinu et dont
la largeur est inférieure à 0,2 mm. Elle peut évoluer jusqu’à former un réseau.
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Selon l’orientation :
Diagonale (à 45°) :
C’est la fissure la plus spectaculaire. Elle correspond soit à :
-Un tassement différentiel (sur sols compressibles).
-Une sollicitation horizontale (contreventement défaillant).
-Une surcharge de porte-à-faux (consoles mal dimensionnées) ... etc.
Verticale (à 90°) :
Elle correspond à :
-Une fissuration des murs en maçonnerie par défaut de qualité des joints, l’effet du gel.
-Une fissuration de poutre surchargée ; une fissuration de corniche ; Un mouvement de la
structure par rapport au dallage.
-Un fendage de mur par flèche excessive à mi - portée de la poutre située au-dessus.
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Fig II.10 : fissure horizontale
Selon la profondeur :
Fissures superficielles (Fissure de surface) :
Résultat d'un retrait des matériaux ou d'un mouvement à la jonction de deux matériaux
différents.
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Fissures profondes : lézardes.
Plus épaisses que les fissures classiques, elles ont une largeur supérieure à 2mm et sont
généralement provoquées par des mouvements de sol ou des sollicitations inhabituelles aux
quelles ne résiste pas la structure du bâtiment.
Peuvent être provoquées par:
-Un mouvement de la structure de l’ouvrage comme le tassement des fondations, le
fléchissement d'un élément de la structure des planchers par exemple), etc.
-Les déformations des matériaux causées par le gel, le gonflement du bois, la corrosion du
métal.
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Fissures "stables" ou stabilisées :
Préciser au bout d'une certaine période (à partir de leur apparition) si ce sont des fissures
"stables ou stabilisées". La stabilisation peut être immédiate (rapide) ou plus lente (après une
période déterminée ou une variation climatique saisonnières).
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II-6-2 Examen visuel ou morphologique :
L'examen visuel est la forme d'investigation la plus simple et la plus économique. Dans un
premier temps, il s'agit de définir un éventuel programme d'investigation à envisager pour
affiner un éventuel diagnostic. Quel que soit leur origine, ces informations doivent être
utilisées avec prudence, et surtout pas comme des données de base du diagnostic ; elles sont
plutôt à considérer comme des éléments de recoupement des constats ou comme des sources
d'indication sur la manière d'orienter le diagnostic ; ces informations sont obtenues par
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Le scléromètre est un instrument particulièrement performent pour préciser l'homogénéité de
la résistance du béton aux différents points d'une structure, mais l'information sur le béton
reste imprécise par cette méthode.
L'auscultation par ultrasons
Cette méthode permettent l'estimer la résistance d'un béton ou de détecter la présence de,
microfissures interne, c'est une corrélation entre la résistance, la vitesse du son VL, la
compression RC, et le module d'élasticité.
Carottage
Prélèvement de carotte a comme but de faire des analyse en laboratoire, ces examens d'un
aspect pétrographique, peuvent être demandé en vue de :
a) L'identification des agrégats
b) La détérioration des agrégats
c) L'homogénéité du béton
d) La profondeur d'une éventuelle carbonatation
e) La répartition des fissures
f) L'analyse chimique : la teneur en ciment, présence et quantité de chlorures.
g) Des essais physico – mécaniques : densité, résistance à la compression, module
d'élasticité.
a) Les détecteurs d'armatures :
Ces appareils permettent de détecter la présence d'armatures, leur position (enrobage
notamment) et leur diamètre. Ils fonctionnements par effets magnétiques ou
électromagnétiques mais la profondeur d'investigation reste limitée à une dizaine de
centimètres. Il y a trois types de détecteurs :
Le pachomètre et le profomètre
Utilisés pour la détermination précise de la position et du diamètre des armatures dans le
béton.
Le corrosimétre
Employé dans le but de détecter la corrosion des armatures, d'ouvrages en béton avant
l'apparition des dommages visibles, en mesurant le potentiel de surface du béton.
La radiographie
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Ce procédé permet de réaliser des clichés radiographique du béton, son coût est relativement
élevé compte tenu du matériel nécessaire (source radioactive)
et surtout des mesures de protection à mettre en place évacuation du site , périmètre de
sécurité , autorisation administratives ..), utilisables pour des éléments dont l' épaisseur ne
dépasse pas 60à 80 cm , la gammagraphies fournit des information multiple et très précises
sur les armatures et les défauts internes du béton:
L'obtention de film photographique impressionné par les rayons qui traversent la paroi du
béton. L'analyse est interprétée en fonction des traces obtenues :
- trace claire => corps plus dense que le béton.
- trace noire => présence de vide.
c) Détecteur des fissures :
Fissurométre
Permet de suivre l'évolution d'une fissure sur un plan ou dans un angle.
Extensomètre
Permet de mesurer la déformation linéaire d'un élément de structure.
Hygromètre
Permet d'évaluer l'humidité, en surface et en profondeur sur la paroi de béton. L'hygromètre
permet de mesurer le taux d'humidité en profondeur de façon non destructive par une méthode
basé sur la radiofréquence.
33
CONCLUSION
La pathologie des bâtiments vis-à-vis au séisme dépend de plusieurs facteurs : le type de la
structure, le nombre de niveaux, le système de contreventent, les matériaux utilisés, la nature
du sol des fondations, etc. Avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité est nécessaire.
34
III.1 Introduction
Le choix d'une ou des méthodes de réparation et de renforcement est défini en relation
étroite avec la nature et le degré d'importance des désordres constatés lors d'un diagnostic.
Ce choix est tributaire de matériaux de construction utilisés, des techniques choisies, et de
critères économiques.
On peut être amené donc à procéder :
-A des remises en état d'éléments structurels présentant des défauts que l’on Cherche à
atténuer, pour obtenir un aspect satisfaisant tels que : l’obturation de Fissures qui sont dues le
plus souvent au retrait et aux variations Environnementales.
-Au renforcement ou à la réparation d’éléments insuffisamment résistants, les Réparations
sont souvent réalisées dans les zones où les sections sont trop Sollicitées et défaillantes, par
contre le renforcement des éléments consiste à Améliorer leurs caractéristiques mécaniques de
manière à ce qu’elles offrent une meilleure solidité aussi bien en état de service qu’en état de
résistance ultime.
III.2 -Définition du renforcement :
C’est une opération destinées rendre un ouvrage capable de résister a des charges d’intensité
supérieure à celle prévue à l’origine.
Dans le cas général, on se donne en présence d’une structure en béton état, supportant dans les
conditions normales les charges prévues, mais qu’il est désirable de renforcer pour la rendre
apte à supporter des charge d’intensités plus élevées, imposes par un chargement des
conditions d’exploitation ou suite à des désordres structuraux, évènement sismique à la cour de
la durée de vie prévue .Le renforcement est une opération qui consiste à augmenter le niveau
de service et en particulier l'augmentation de la ductilité et de la résistance d'un élément de
structure pour en permettre l'utilisation dans des conditions non prévues à l'avance pendant
la phase de conception et de calcul. Parmi les nombreuses techniques de renforcement, les
plus courantes: incorporation de profils en acier, collage d'éléments préfabriqués, addition
d'armatures en aciers sans augmentation de la section en béton avec ou sans addition
d'armature en acier, adjonction de platines en acier.
35
Figure III .1 : Interaction Maçonnerie-portique Figure III.2 : Formation de fissures en X après séisme
Ces élément modifient le comportement dynamique des structure et entraient une nouvelle
réparation des efforts. Une vérification de la structure au séisme est nécessaire pour sa
sécurité et sa stabilité.
36
Sils sont places à ’extérieur, la réalisation est facile, le seul inconvénient majeur
est la liaison avec les planchers.
Sils sont places à l’intérieure, ils doivent assurer une bonne liaison entre eux et la
structure par des barres (verticales ou diagonale) ancres dans les murs et les
planchers.
L’inconvénient de cette méthode est réalisation des liaisons entre mur et portique. Les liaisons
doivent respecter les conditions suivantes :
La longueur des ancrages est supérieure à cinq fois le diamètre des boulons
d’ancrages.
Les ancrages sont prolonges au de-là des armatures longitudinale des portiques.
Les liaisons doivent être vérifiées au séisme.
Lorsqu’on veut augmenter la résistance latérale d’un poteau vis-à-vis des efforts sismiques ou
lorsque les conditions d’exploitation ne permettent pas la réalisation d’un mur de
renforcement complet, on peut se contenter de la réalisation d’élément de voile ou ailes de
part et d’autres des poteaux tout en assurant une liaison correcte entre les deux.
Les techniques de renforcement des poteaux sont diverses, on site les plus utilisées :
Injection : elle est utilisée dans le cas où les seuls désordres apparents sur les poteaux
sont des fissures. Le réglage du débit, la pression d’injection et l’espacement des
injections dépend de l’importance des ouvertures.
Gainage :
1. Gainage métallique
37
Il se traduit par la réalisation d’un coffrage métallique au tour du poteau à l’aide de fers plats et
de cornières. Cette méthode est généralement utilisée dans le cas d’écrasement localise et elle
peut être associée à une injection. Le poteau est ensuite recouvert par un enduit de ciment.
Les techniques les plus utilisés dans le renforcement des poutres sont :
-Gainage : Le gainage peut être réalise uniquement sur la retombée de la poutre comme il peut
envelopper toute la poutre.
Les nouveaux matériaux doivent avoir une résistance supérieure ou égale à celle des matériaux
existants. Les aciers longitudinaux seront ancres dans les poteaux tout en respectant les critères
de dimensionnement et d’espacement.
-La précontrainte extérieure : elle est utilisée dans le cas d’apparition de désordre locale ou
dans le cas d’une forte sollicitation localisée. L’ancrage des câbles est réalisé soit directement
sur la structure ou à l’aide des bossages d’ancrages.
Les produits de renforcement utilisés doivent posséder vis-à-vis d'un béton dégradé les
qualités suivantes :
38
les principaux agents agressifs participant au phénomène de corrosion des armatures à
prendre en compte pour l'environnement sont :
- les chlorures
- les sulfates
- le gaz carbonique
- l'oxygène
comme tout béton réalisé selon les règles de l'art, les produits de renforcement doivent
présenter une bonne tenue vis-à-vis des agents agressifs :
-La résistance à la carbonatation, c'est-à-dire à la pénétration du gaz carbonique contenu dans
l'air qui, lorsqu'il entrera en contact avec les armatures, provoquera leur corrosion. Cette
caractéristique est étroitement liée, outre à l'aspect formulation du produit de renforcement, à
la qualité de sa mise en œuvre, et à la mise en place.
-La résistance aux sulfates apportés soit par l'eau de mer, soit par l'eau présente dans des sols
riches en gypse, ou par le sel de déverglaçage utilisé en hiver, dans un milieu alcalin comme
le béton, la présence de sulfates provoque la formation d'hydrates expansifs (ettringite)
entraînant, à terme, la ruine du béton il faut tenir compte de cet élément pour la formulation
du produit de renforcement fabriqué en usine ou sur chantier, en choisis Sant les ciments
adaptés.
-La résistance aux chlorures apportés essentiellement par l'eau de mer, et le sel de
déverglaçage, les chlorures migrant dans le béton se transforment en acide chlorhydrique
provoquant la corrosion des armatures.
-La résistance aux cycles de gel et dégel, est indispensable, ainsi pour de tels produits de
renforcement à base de liant hydraulique, une exigence d'un entraîneur d'air s'avère nécessaire
39
-Renforcement par chemisage d’un mur existant à l’aide de treillis soudé et béton projeté, ou
bien par application de tissus en fibre de carbone qui se raccordent au travers des planchers
par l'intermédiaire de mèches de liaison. La liaison avec les fondations se fait avec des
mèches d'ancrage
-Renforcement par engravures d’armatures dans un mur
III.6.1- Projection du béton :
Cette technique est largement répandue, tant sur le plan de renforcement des structures ou
éléments structurels insuffisantes, que sur un plan de réparation des structures ou éléments
structurels défaillantes, et exigeant une mise en œuvre soignée. Le béton projeté peut
éventuellement être associé avec un autre mode de réparation, qui est le rajout d’armatures
d'aciers. Cette méthode de projection de béton peut être réalisée, soit par voie sèche ou bien
par voie humide.
Le procédé par voie sèche est particulièrement recommandé pour la réparation des Ouvrages
car cette voie permet de recueillir un béton très compact.
Cette projection est effectuée à grande vitesse de lancement, assurant ainsi :
-Une pénétration en grande profondeur dans les pores du support à renforcer.
-Une bonne adhérence de l'interface
Si les dégradations sont profondes, on procède au préalable à un repiquage ou une démolition
des surfaces de béton, sinon on fait appel au procédé de sablage pour le cas des dégradations
superficielles. La qualité des matériaux d’adjonction ou de rajouts, doit être au moins égale à
celles des matériaux d’origine des ouvrages. Dans la mesure du possible, la lance de
projection doit être tenue perpendiculairement à la surface à traiter, et à une distance moyenne
de 1.2m ,en faisant un nombre de passes aussi faible que possible, il faut chercher à réaliser
un enrobage régulier, et obtenir ainsi une couche compacte.
La projection verticale vers le bas n’est pas recommandée, ainsi qu’un talochage n’est pas
souhaité.
40
Figure III.3: Renforcement au moyen de béton projeté
III.6.1.1 : Description des deux méthodes :
Projection par voie sèche :
La vitesse des éléments du mélange à la sortie de la lance est de l’ordre de 100m/s. elle
décroît plus rapidement pour les éléments de faible masse (eau- fines -ciment) que pour les
gros granulats. Il se forme alors sur la surface d’application une fine couche de pâte formée
par l’eau et le ciment, qui retient instantanément les granulats fins, mais sur laquelle les gros
granulats commencent par rebondir, au fur et à mesure de son épaississement, cette couche est
« martelée » par les gros granulats qu’elle finit par retenir, ce qui donne :
un serrage énergique dû à la grande vitesse de projection.
une bonne adhérence due à la richesse en ciment dans la zone au contact de la surface
d’application.
Du fait de l’enrichissement en ciment au voisinage de la surface, le dosage initial en ciment
peut être limité. Toutefois les normes préconisent un dosage pas moins de 280 kg/m3 de
ciment ayant une résistance à la compression supérieure à 25 MPA
Projection par voie mouillée :
La vitesse de transport et de projection est inférieure à 1m/s, nettement plus faible que dans
le cas d'une projection à voie sèche. Le mélange ayant sa composition définitive au passage de
la lance, il n’y a pas de surdosage dans la zone de contact avec la surface d’application. Pour
obtenir des performances mécaniques équivalentes à celles d’un béton projeté par vois sèche,
41
il est nécessaire d’augmenter le dosage en ciment. L’emploi d'adjuvants permet d’obtenir la
maniabilité désirée, avec un dosage en eau aussi faible que possible, une telle consistance du
béton exigera un affaissement au cône correspondant, de l'ordre de 12 cm .
Avantages des deux méthodes :
a) Par voie sèche :
- possibilité d’utiliser des granulats de grande dimension (15 à 20 mm)
- Un dosage relativement faible en ciment.
- Un faible rapport E/C.
- Un compactage énergique
- Une bonne adhérence sur le support.
- Une pénétration en grande profondeur dans les pores.
- Une éventuelle projection en plafond sans accélérateur de prise
b) Par voie mouillée :
- Composition uniforme de la couche projetée
- Pas de rebondissement violent.
- Pas de production de poussières
Inconvénients des deux méthodes :
a) Par voie sèche :
- Pertes de volume du béton projeté importantes par rebondissement.
- Production de poussières.
b) Par voie mouillée :
- Dosage en eau et en ciment plus élevé pour assurer une plasticité nécessaire.
- Compactage faible.
Le procédé classique dont l’efficacité a été largement vérifié par l’expérience, consiste
chemiser l’élément en augmentant sa section par mise en œuvre d’une épaisseur de béton sur
tout le périmètre de l’élément primitif. L’utilisation d’un micro-béton, auto compactable, pour
42
La préparation du support est très importante, il est donc nécessaire de faire des décaissés
dans le béton pour améliorer la transmission des efforts, de traiter les surfaces avec une
S’il s’agit d’un renforcement avec armatures, il faudra mettre cette armature en place et
Lorsqu’il n’est pas possible de faire un chemisage complet des éléments pour le cas des
façades, il faut recourir à d’autre procédés : renforcement par plaques métalliques ou bien
l’épaississement de l’élément en béton sur deux faces opposées Les éléments de renfort
doivent êtres ancrés dans le béton primitif : soit par boulonnage pour le cas des platines
43
Fig. III.4 : Différente étape de renforcement des poteaux ou moyen d’une enveloppe en béton
arme (chemisage).
44
Les inconvénients de chemisage :
Les inconvénients de renforcement par un béton additionnel sont résumés comme suit :
45
Les matériaux utilisés :
-La colle : c'est une résine époxy choisie pour ses propriétés d'adhérence sur acier ainsi que
sur le béton. Le film résiduel de la colle doit être de faible épaisseur et d'une rigidité suffisante
pour transmettre intégralement par adhérence les efforts à la tôle. Cette rigidité étant réduite
par une augmentation de température, des précautions spéciales doit être prises dans le cas des
structures soumises à des températures élevées.
La colle n’apporte pas de résistance mécanique, mais elle doit transmettre les efforts.
-La tôle : les tôles d'aciers sont généralement de qualité courante, leur épaisseur est limitée à
3mm de façon à leur permettre de suivre les courbures du support.
Si des sections d'acier plus importantes sont nécessaires, il est préférable de superposer des
tôles plutôt que d'augmenter l'épaisseur .dans le but d'épouser l'allure de la déformée de la
section de béton renforcé (exemple : ressorts à lames des camions).
La mise en œuvre des plats collés :
Les plats destinés à être collés doivent être traités par sablage pour donner à la surface une
rugosité supérieure. Après l'étape qui suit le sablage, les plats doivent être revêtus d'un produit
de protection, soit un type de vérins, soit un primaire époxy de même nature que la colle,
capable d'assurer la protection temporaire de la tôle et son adhérence ultérieur à la structure
(compatibilité avec les colles envisagées).
Le sablage est une opération difficile à réaliser puisqu'il est conditionné par les facteurs
atmosphériques.
Les tôles doivent être transportées avec soin de façon à ne pas entraîner de défauts de planéité,
de rayure ou de choc. La préparation du support exige les deux actions d'éliminer les parties
dégradées et de rendre le support plan.
La reprise de la planéité du support nécessite un ragréage au mortier de résine ; les produits
de ragréage doivent être compatibles avec les produits d'encollage.
D'une façon générale les surfaces à ragrées ne doivent pas représenter plus de 20% de la
surface à encoller.
La colle doit être préparée en respectant le mode d'emploi du produit défini par le fournisseur.
L'encollage exige une couche de colle sur le plat d'acier et sur la paroi du béton. Le meilleur
outil pour étaler régulièrement la colle et assurer l'épaisseur moyenne requise est la spatule
crantée. Pour un collage efficace, il est indispensable de maintenir la colle sous pression
pendant la durée de prise, le temps pendant lequel l'effort de serrage est maintenu doit être
fonction de la viscosité de la colle et de la largeur des plats d'acier (Serre-joint, barres filetées,
46
les étais). Pendant la prise de la résine de collage, il est recommandé d'éviter tout effet
vibratoire, en particulier tout mouvement issu de trafic répété, ou d'effets dynamique de
machines.
Les plats doivent être protégés en fin des travaux contre la corrosion avec une peinture de
type époxy compatible avec le primaire de protection provisoire.
Dans le cas où la structure doit satisfaire à des exigences de stabilité au feu, une protection
des plats doit être prévue pour éviter que le film de colle ne dépasse une température jugé
critique. Cette protection peut être réalisée par l'utilisation de produit isolant.
Il est à noter que le renfort avec les platines en acier présente des inconvénients tels :
- le découpage des platines se fait généralement en atelier.
- les longueurs sont limitées.
- le transport n’est pas toujours aisé.
- l’étaiement des éléments structuraux est parfois nécessaire.
- la durabilité vis-à-vis de la corrosion et la fatigue pose problème.
Fig. III.6 : différente étape de renforcement d’un poteau par gainage métallique
47
III.6.3 : Le renforcement au moyen de profilés métalliques :
L'association des profilés métalliques aux structures en béton armé permet d'augmenter la
capacité portante de la structure. La réalisation ainsi d'une structure mixte acier-béton dont il
faut assurer la compatibilité entre ces deux matériaux est indispensable et nécessaire.
Cette compatibilité entre les deux matériaux est liée directement à la qualité de l'interface
(acier-béton) pour bien transmettre les efforts internes.
L'intérêt de cette méthode est la rapidité de réalisation in-situ, les pièces métalliques sont
préfabriquées en atelier, et leur montage s'effectue à l'aide de cheville ou tiges ancrées.
L'assemblage sur site des éléments décomposés en tronçons facilite ainsi leur transport et
mise en place.
L'inconvénient majeur de cette méthode de renforcement tient à la précision qui est requise
lors du mesurage de la structure existante, si les éléments fournis se positionnent correctement
au montage. Il recommandé d'envisagé des possibilités d'ajustement et de positionnement des
pièces métalliques pré-forées vis-à-vis de forages dans le béton, lors du montage,
contrairement aux constructions métalliques nouvelles.
48
III.6.4. Le scellement d'armatures pour béton armé :
Les scellements d'armatures dans le béton armé sont habituellement utilisés pour résoudre
les problèmes d'oublis d'armatures en attente, l'extension d'un ouvrage ou bien dans le but
d'assurer la continuité d’éléments préfabriqués. Les scellements sont réalisés à l'aide de
mortier à base de liants hydrauliques ou de résines dont les constituants du mélange sont pré-
dosés. Dans ce dernier cas, le scellement peut être réalisé à volume prédéterminé (scellement
chimique obtenu par broyage d'une ampoule prêt à l'emploi), ou à volume à la demande
comme les scellements chimiques réalisés par mélange d'une résine et durcisseur par
l'intermédiaire d'une buse et d'un pistolet ou bien à partir d'un kit.
Il est important de signaler qu'il existe une certification concernant les produits spéciaux pour
construction en béton, dont les produits de scellement et de calage, et a pour but de garantir
l'aptitude à l'emploi du produit de scellement dont notamment ses performances minimales,
ayant reçu un avis favorable d'un contrôleur technique.
III.6.5: Renforcement par une précontrainte additionnelle :
Il peut être envisagé d’appliquer à des ouvrages existants des efforts de précontrainte en vue
soit de leur redonner leur état de service initial, soit de leur donner un nouvel état de service.
Cette technique présente l’avantage d’éviter les efforts concentrés importants sur la structure,
elle est bien adaptée aux structures minces et peut ferraillées. Le câble additionnel étant le
plus souvent situés à l’extérieur du béton, il peut y avoir un risque d’instabilité d’ensemble : le
flambement. On prévient ce risque en prévoyant aussi des fixations transversales qui
s’opposent à une mise en vibration de ces derniers. La conception et le calcul doivent être en
conformité avec les règlements en vigueur.
L’étude doit porter sur l’influence de l’effet des efforts appliqués localement sur des
structures ou éléments structurels non conçus à l’origine pour les recevoir.
Les tracées des armatures de précontrainte additionnelle peuvent être rectilignes ou
polygonaux : Le tracé rectiligne simple et facile à mettre en œuvre, améliore peu la résistance
au cisaillement (fig.III.8).
49
Fig. III.8 : un trace rectiligne d’une précontrainte.
Le tracé polygonal est plus efficace que le tracé précédent, mais il exige la construction de
déviateurs qui ont l'inconvénient d'augmenter les pertes par frottement lors de la mise en
tension des câbles (fig.III.9).
50
Une fibre est constituée de plusieurs filaments, élémentaires doit le diamètre est de l'ordre de
5μm. La fibre a un comportement élastique linéaire jusqu’à rupture les lois de comportement
sont de type ‘’élastique fragile’’.
Le comportement mécanique des matériaux composite dépend du type de fibres et de type des
matrices, qui doivent être compatibles entre eux.
La matrice est le matériau qui donne le monolithisme à l’ensemble, et permet d'assurer le
collage des fibres entre elles et transférer les efforts extérieurs à celles-ci. De plus la matrice
joue un rôle très important pour résister aux efforts tranchants Par ailleurs elle protégé les
fibres en les isolant de l’humidité de l’oxydation et des agents agressifs Chimiques.
Les avantages du renfort au moyen de matériaux composites offrent :
- une légèreté 5 fois plus que l’acier.
- une résistance 10 fois plus optimale que les platines.
- une grande flexibilité avec une faible épaisseur.
- une facilité de transport
- un poids de l'ordre de 800gr le mètre carré (épaisseur d'environ 1mm)
- une mise en place et un découpage à la forme désirée
- une mise en œuvre aisée
- adaptation aux supports
- Non sensibilité à la corrosion et d'autres attaques chimiques
- Meilleure résistance au feu et à la fatigue
51
Fig. III.10 : confinements d’un poteau au moyen de PRFC
52
Conclusions et choix de la méthode de renforcement :
Vus que les matériaux composites aient une grande flexibilité en s'adaptant au formes
géométriques les plus complexes des éléments renforcés, et pour leur légèreté par rapport aux
aciers, leur facilités de manutention, de transport et de mise en œuvre sur site, ainsi que leurs
résistance mécanique assez importante que les autres moyens de renforcements.
Ces multiples avantages, mécanique et physico-chimique permet l'utilisation des matériaux
composites comme méthode de renforcement et de réhabilitation des structures en béton armé,
l'application de tissus ou lamelles en polymère renforcé en fibre de carbone (PRFC) est une
alternative intéressante aux méthodes de réparation conventionnelle.
C'est pour cette raison que Le choix de renforcement à l'aide de matériaux composites
(Polymère Renforcé en Fibre de Carbone) de l'élément à renforcer dont a fait l'objet de cette
étude est jugé favorable
Avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité est nécessaire. Elle permet de connaître le
sens et les éléments les plus vulnérables et par conséquent le choix du type de renforcement
adéquat. Actuellement il existe plusieurs méthodes de renforcement en fonction du but
recherché: augmentation de la capacité portante, de la ductilité ou les deux simultanément. On
peut renforcer la stabilité générale des ouvrages par ajout de certains éléments de
contreventement intérieurs comme les voiles, ou bien la stabilité de certains éléments
structuraux : poteaux, poutres et voiles par chemisage en béton, confinement en acier ou tissus
en matériaux composites ou renforcement en flexion par plaques en aciers ou en FRP. Mais il
faut être toujours prudent concernant le comportement de la structure après le renforcement et
surtout les endroits de formation des rotules plastique et qui peuvent provoquer la ruine de
l'ouvrage après le passage d'un séisme. Pour minimiser les dégâts en cas de séisme et aussi les
difficultés de l'opération de réalisation ainsi que les prix élevé des renforcements, il faut bien
dimensionner les éléments de la structure dans la phase de conception. Les résultats obtenus
montrent qu'une structure en poteaux-poutres est moins stable que la même structure
renforcée par voiles de contreventement et une construction rigide (renforcée) déplace moins
qu'une construction plus faible et plus flexible pour le même niveau d'une demande spectrale,
et moins de dommages sont prévus au système structural et aux composants non structuraux
sensibles au déplacement.
Pour les techniques traditionnelles, les règles de dimensionnement sont connues et basées sur
les principes de la statique et de la résistance des matériaux.
53
Aucun type de renfort ne peut être recommandé car il faut tenir compte des différentes
contraintes : type de matériaux, fonction, usage et vie utile de la structure à renforcer, espace
disponible pour l’exécution et l’exploitation, type d’élément structurel à renforcer et coût du
renfort.
C’est à l’ingénieur qu’il revient de choisir la solution la mieux adaptée à la situation, après
en avoir étudié tous les paramètres et aussi avant le renforcement l'étude de la vulnérabilité
est nécessaire. Elle permet de connaître le sens et les éléments les plus vulnérables et par
conséquent le choix du type de renforcement adéquat.
54
IV.1 DESCRIPTION DE LA CONSTRUCTION ETUDIEE
Afin de faire une analyse complète d'un bâtiment qui a été soumis à un séisme et proposer
des solutions aux dégâts occasionnés, notre choix s'est porté sur le bâtiment (R+4) situé à
Les caractéristiques mécaniques des matériaux utilisées dans cette construction ont été prises
comme suit :
· Béton :
· Armatures :
- déformation ultime : u = 10 ‰.
55
Fig IV.1 : Photo de bâtiment d’habitations
56
IV.2 DESCRIPTION DES DESORDRES
D’après l’enquête post- sismique dans la ville de boumerdes, les désordres observés sur les
- Des fissures importantes au niveau des murs de remplissage (en double paroi) ainsi qu’au
-Des cisaillements spectaculaires au niveau des poteaux D3, C2, C3 du 2eme niveau ( fig
IV.4 ).
- Il est relevé également la formation des rotules plastiques en tête de certains poteaux du 1er
Fig IV.2 : Photo de Présence d’une ouverture, un poteau court cisailler (RDC)
57
Fig IV.3 : Photo de Fissure dans les murs
58
Fig IV.5 : Photo de Rotule plastique en tête de poteau
Cette méthodologie est consacrée à l’étude de bâtiment existant vis-à-vis des séismes. Elle
est claire et facile, basée sur trois étapes au cours desquelles des décisions peuvent être prises
- La définition des paramètres liés aux conditions locales des bâtiments et des critères de
59
IV.3.1 ANALYSE DES STRUCTURES
L'analyse des structures sera effectuée avec les données réelles des bâtiments concernés. Ces
données sont relatives aux caractéristiques des matériaux du système structural et des diverses
Les analyses statiques et dynamiques seront effectuées sur les systèmes structuraux
principaux des bâtiments existants afin de déterminer les moments M, les efforts tranchants Q
et les efforts normaux N sous l'effet du poids propre et des surcharges d'exploitation. Le
L’ETABS : est un programme structural basé sur la méthode des éléments finis
autonome pour l'analyse et la conception des structures civiles. Il offre une interface
utilisateur intuitive, pourtant puissante avec beaucoup d'outils pour faciliter la construction
rapide et précise des modèles, avec les techniques analytiques sophistiquées requises pour
Ce dernier est un logiciel qui permet de modéliser et d’analyser les bâtiments. Les
ETABS est un logiciel de calcul conçu exclusivement pour le calcul des bâtiments. Il
et dynamique.
Ce logiciel permet la prise en compte des propriétés non-linéaires des matériaux, ainsi
60
part ça spécificité pour le calcul des bâtiments. ETABS offre un avantage certain par
rapport au code de calcul à utilisation plus étendue. En effet, grâce à ces diverses
SAP2000 et SAFE).
degré de liberté (DDL) par un modèle ayant un nombre fini de DDL, et qui reflète avec une
l’amortissement.
En d’autres termes; La modélisation est la recherche d’un mécanisme simplifié qui nous
Les étapes générales suivantes sont exigées pour analyser et concevoir une structure en
utilisant ETABS :
61
IV.3.2.2 Analyse sismique et exigences du R.P.A 99
Les forces sismiques selon le code actuel en vigueur seront déterminées en fonction de la
catégorie du bâtiment, la période propre de son mode fondamental et de son poids. L'action
sismique supposée agir comme une force dynamique est donnée par :
. .
= .
Avec:
=( − )
∑
appel aux concepts aux états limites. L'analyse aux états ultimes permet de déterminer la
62
- les charges verticales comprenant le poids propre et les surcharges.
Les résultats principaux peuvent être obtenus aussi bien pour un élément porteur que pour
- rigidité K;
L'analyse des structures est effectuée numériquement sur la base des données qui sont :
Les masses, les rigidités, les amortissements et la définition des domaines de comportement
- si la structure satisfait aux critères de stabilité en accord avec sa fonction, alors le bâtiment
- dans le cas où la structure ne satisferait pas aux critères de stabilité, un renforcement de cette
nombre de paramètres. Ces paramètres nous serons fournis par la descente de charge. Ainsi on
déterminera les charges permanentes, les charges d'exploitation et la masse pour chaque
63
niveau du bâtiment. Sous l'effet de ces différentes charges, l'effort normal revenant à chaque
élément porteur de la structure sera calculé. Le programme ETABS qui sont donnés dans le
64
Tab IV.1 : Effort normal dans chaque poteau de niveau du bâtiment
STORY Diaphragmeragme UX UY
STORY5 D5 0.0035
0,115
STORY4 D4 0.0029
0,0886
STORY3 D3 0.0026
0,0835
STORY2 D2 0.0025
0,0812
STORY1 D1 0.0024
0,0619
65
MODE Période SumUX SumUY
66
IV.5.2 ANALYSE SISMIQUE SELON LE CODE R.P.A 99
Les forces sismiques sont calculées selon le code R.P.A 99, en fonction de la catégorie du
. .
= .
A = 0.15
D=2.92
R = 3.5
Q = 1.05
Avec :
( − )
=
∑
67
Tab.IV.4 : Force sismique et effort tranchant de chaque niveau selon le R.P.A 99
IV.5.3.CONCLUSION
Les résultats obtenus de l’étude du bâtiment existant à boumerdes, peuvent être résumés
comme suit :
- Les déplacements engendrés par les séismes modérés ou les séismes majeurs adoptés par la
Ces résultats ont été confirmés par l’enquête post-sismique effectuée après le séisme. En
effet, les poteaux du rez-de-chaussée ont été cisaillés en tête, une rotule plastique a été
observée sur plusieurs poteaux de cet étage, certains poteaux du premier étage ont aussi été
cisaillés. Ces désordres dans la structure ont engendré le déplacement des planchers des
IV.6.ETUDE DU RENFORCEMENT
Dans ce qui suit, nous allons préconiser une solution de renforcement de notre structure.
Ce renforcement aura pour rôle de conforter la structure afin de résister à un séisme donné.
Ceci dans le but de rester fonctionnelle après un tremblement de terre. Ce renforcement par
chemisage concernera les poteaux des tout les niveaux. En effet, les résultats de l’étude
précédente et l’enquête post-sismique effectuée sur place, ont montré que ce sont ces étages
Ce chemisage consiste à augmenter les sections des poteaux de 5×5 cm2 , avec un rajout de
68
Fig. IV.6 : Chemisage des poteaux endommagés.
Poteaux existant
Hauteur h1 30
(cm)
69
Transversal 8 mm
CONCLUSION
tranchant. Alors, on va augmenter les sections des poteaux de 5 × 5 cm2 pour les quatre
70
CONCLUSIONS ET RECOMONDATIONS
Le comportement dans l'ensemble d'une construction à l'action destructive des secousses
sismiques dépend des principaux facteurs suivants:
- le type de la structure et la distribution spatiale des rigidités;
- les dimensions géométriques les plus importantes comme c'est le cas de la forme en plan et
la hauteur totale;
- les matériaux utilisés et leurs propriétés physico-mécaniques;
- la distribution des cloisons et le pourcentage des vides;
- la destination de la construction;
- la qualité de l'exécution …etc.
En général, la destruction d'une construction à la suite d'un séisme peut être attribuée aux
causes suivantes:
a) Erreurs d'exécution comme c'est le cas de: l'utilisation de faibles bétons, l'emplacement
erroné des armatures, ségrégations du béton, assemblages défectueux, désaxements des
éléments verticaux de résistance.
b) Erreurs dans le projet. Ainsi peuvent être mal conçues la structure de résistance, la
distribution des rigidités, les dimensions et la forme de certains éléments de résistance, la
qualité des matériaux utilisés, la conformité spatiale de la structure,…etc.
c) Erreurs de calcul qui peuvent être dues à une fausse schématisation de la structure de
résistance, à l’utilisation de mauvaises méthodes d’analyse, à l’appréciation erronée des
données d’entrée, au sous-dimensionnement de pièces fortement sollicitées …etc.
d) Erreurs dans les normes de calcul: un projet même s’il est rigoureusement élaboré sur la
base des normes de calcul officielles (en excluant les erreurs possibles énumérées ci-dessus),
peut être compromis si les prévisions du règlement ne concordent pas avec les forces
effectives qui se manifestent lors du séisme.
L’analyse des avaries et des destructions provoquées par les séismes ont mis en évidence
certains phénomènes caractéristiques à chaque construction en fonction du concept structural
et des matériaux utilisés dans les éléments de résistance.
La présence de murs en maçonnerie qui collaborent avec les portiques de béton armé aux
forces latérale sont une influence considérable en ce qui concerne l'absorption d'énergie. Si les
murs en maçonnerie sont judicieusement placés, les observations obtenues par les forts
séismes sont montré qu'une grande partie de l'énergie introduite par la secousse sismique est
consommée par la fissuration ou l'avarie des murs, évitant ainsi la déformation exagérée du
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portique. Il est évident que la réparation des murs est beaucoup plus facile et économique que
la réfection d'éléments structuraux (poteaux ou poutres).
Les caractéristiques des matériaux jouent un rôle important dans la réponse de la structure
(capacité portante et mode de ruine). Ainsi, il paraît nécessaire de bien comprendre le
comportement des matériaux constitutifs soumis à différentes conditions de chargement.
Les phénomènes de dégradation de la résistance et de dissipation d'énergie observés dans
la réponse cyclique des structures complètes en béton armé correspondent à un phénomène
intrinsèque à ses matériaux constitutifs. Il semble évident que la présence forte ou faible d'un
des deux matériaux, domine la réponse du matériau composite.
De la réponse individuelle de chaque matériau, on retrouve dans le béton, l'origine de la
détérioration de la résistance aux cours des charges cycliques et le gain de résistance lorsqu'il
est soumis à un état de contraintes biaxial ou triaxial.
L'acier transversal améliore sensiblement la résistance du béton dû au confinement qu'il
fournit. En même temps, il contribue à améliorer la réponse du béton à l'effort tranchant. La
transmission des efforts entre le béton et l'acier est un facteur prédominant dans tous le cas.
Les constructions en béton armé monolithe ont en général un comportement satisfaisant
aux sollicitations produites par les séismes lorsqu’elles sont bien calculées et exécutées. Les
principales avaries observées dans ces constructions sont résumées en ce qui suit :
- cisaillement des poteaux d’angle et de façade plus sollicités ;
- plastification des extrémités des poteaux du rez-de-chaussée, dans le cas de constructions
dont le rez-de-chaussée a une flexibilité élevée ;
- rupture des assemblages des nœuds, aux extrémités des poteaux à grandes forces axiales, par
la rupture du béton et le flambement des armatures dû au manque d’étriers rapprochés ;
- fissures ou ruptures plastiques dans les poutres faiblement armées ou fortement sollicitées
aux assemblages avec les poteaux extérieurs ou dans la cage d’escaliers) ;
L’examen des conséquences des séismes permet d’énoncer quelques principes de base à
appliquer lors de la réalisation de constructions en zone sismique :
- Existence d’un dialogue maître d’ouvrage-maître d’oeuvre -ingénieur, confiant et permanent
- Il est possible d’élaborer des projets techniquement fiables, économiquement équilibrés tout
en respectant les règles parasismiques, à relativement peu de frais, dans la mesure où il y a
convergence entre les contraintes et le projet ;
- Ne jamais oublier qu’une utilisation stricte des règles normales de construction, permet de
résister convenablement à des séismes de faible intensité. L’expérience montre, en effet, que
les ouvrages modernes, lorsqu’ils sont de conception saine avec une application correcte des
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règles de construction, ont des chances non négligeables de supporter sans périr des
tremblements de terre d’intensité modérée. Inversement, on a pu constater que, soumises aux
mêmes sollicitations, les constructions de mauvaise conception (étude et exécution), sont le
siège de désordres importants, voire même la ruine.
La structure doit posséder la ductilité voulue pour cela, il faut:
- proscrire les possibilités de rupture fragile;
- éviter la ruine par cisaillement à la compression de certains éléments constitutifs (poteaux),
car cette ruine est de type non ductile;
- rechercher la ruine par flexion (poutres) car celle peut être de type ductile;
- soigner tout particulièrement les assemblages (nœuds) et leur voisinage;
- d'une façon générale confiner le béton partout où il peut être fortement comprimé, donc
particulièrement la où apparaissent les rotules plastiques.
IL y a une interdépendance directe entre la résistance d'un élément et sa ductilité. Ainsi
une croissance de la résistance produit une diminution de la ductilité et inversement. Quand
on conçoit une structure il faut avoir en permanence la balance qui existe entre la résistance et
la ductilité.
Pour un meilleur renforcement des bâtiments existants, on procède à une augmentation de
la résistance ou de la ductilité ou bien les deux en même temps, selon les résultats obtenus par
l’analyse du comportement du bâtiment aux différents séismes.
En observant les bâtiments endommagés, on remarque que certaines dispositions
constructives n’étaient pas respectées, en particulier les quantités de cadres étaient
généralement insuffisantes (alors que les quantités d’aciers longitudinaux respectaient les
recommandations).
Ces causes citées précédemment durent depuis longtemps et réapparaissent souvent,
alors, au cours de notre travail, on veut faire en sorte que ces dernier ne se posent plus,
cependant il faut encore une persévérance dans la recherche pour qu’à court terme on puisse
franchir ces obstacles, pour aboutir à un meilleur comportement.
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Règle parasismique algérien (RPA/Version 2003).
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Liste de figure
Fig.I: Principe de propagation des efforts horizontaux dans les éléments de Contreventement
Fig. I.8 : Influence des rotules plastiques dans les poteaux sur la rotation relative des poutres
FigII.6 : Photo d’Absence des armatures transversales dans le poteau et dans le nœud
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