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Université de Technologie d’Haïti (UNITECH)

Faculté de génie civil

Email : info@unitech.edu.ht

Adresse : 53, Avenue N, Pacot, Port-au-Prince

Année académique : 2023-2024

Cours : Notions de base de dynamique des structures

Niveau : Quatrième

Période : 6 novembre 2023 au…

Syllabus et modules du cours

Professeur : Pierre Simon Michel Ange GERMAIN

Email: imagecovplus@hotmail.fr

Téléphones : 3713-9852/4423-2373 (WhatsApp)

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Année académique : 2023-2024

Nom du Professeur : Pierre Simon Michel Ange GERMAIN

Titre du Professeur : Ingénieur civil…

Titre du cours : Notions de base de dynamique des structures

Niveau : quatrième année/génie civil

Durée : (cours d’une durée de 3 heures chacun)

Session : Première

Descriptif du cours de Notions de Dynamique des structures

La dynamique, c’est la partie de la mécanique qui étudie les relations entre les forces et les
mouvements qu’elles produisent. La dynamique est la branche qui concerne l’étude des
oscillations des structures soumises à diverses sollicitations d’origine naturelle (séisme, vent,
houle…) ou artificielle (choc d’atterrissage, bruit de moteurs, explosions…).

Le comportement dynamique d’une structure est caractérisé par un régime oscillatoire


dépendant de la rigidité, de la masse et de l’amortissement.

Généralement, les structures peuvent être modélisées en considérant que les masses sont
concentrées dans quelques éléments particuliers, comme les dalles d’étage des bâtiments, par
exemple.

Dynamique des structures : Étude des déformations et des périodes propres de la structure
impliquant des calculs complexes qui ne sont pas nécessaires pour des structures simples.

Un phénomène d’origine dynamique se caractérise par une sollicitation variant à la fois dans le
temps et dans l’espace…Les forces d’inertie, qui sont le produit de la masse par l’accélération,
jouent un rôle significatif dans la réponse de la structure…

Sollicitations dynamiques

Les trois sollicitations dynamiques les plus fréquemment rencontrées dans le domaine du génie
civil sont : le phénomène de choc, le phénomène d’explosion, le séisme…

Le phénomène de choc est souvent présenté comme un diagramme Force-temps. La notion de


chocs en génie civil suscite généralement deux cas de figure que sont l’impact sur un ouvrage
d’un véhicule ou l’impact d’un bloc rocheux issu d’un éboulement.

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Le phénomène d’explosion est la sollicitation la plus complexe à analyser. Une explosion peut
se résumer à la propagation d’une onde de pression dans un environnement (air, sol…) et
impose à celui-ci, d’importantes altérations de volume ou de température. Les travaux de
recherche nécessitent des besoins financiers ou matériels importants.
Le séisme est une vibration du sol, causée par une rupture brutale des roches en profondeur,
créant des failles dans le sol et parfois en surface. L’activité sismique est concentrée le long des
failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques. Lors d’un séisme, le bâtiment
est soumis à des accélérations horizontales et verticales (dans une moindre mesure) qui créent
des forces d’inertie.
Vis-à-vis des mouvements du sol, les structures se comportent comme des oscillateurs dont les
modes propres d’oscillation dépendent notamment de la raideur(ou rigidité) des éléments de la
structure.
L’action du séisme peut être représentée par des forces horizontales statiques équivalentes.

Analyse
L’analyse peut se faire de plusieurs façons :
A) Une approche statique équivalente, permettant de remplacer la charge sismique
dynamique par une charge latérale statique équivalente.

Cette méthode est dénommée << Méthode de la force latérale >>.

L’approche statique équivalente a comme principe de base de substituer aux efforts


dynamiques développés dans une structure par le mouvement sismique du sol, des
sollicitations statiques calculées à partir d’un système de forces, dans la direction du séisme, et
dont les effets sont censés équivalents à ceux de l’action sismique.

La force statique résultante équivalente est donnée par une expression forfaitaire qui relie,
d’une façon quantitative, les paramètres du mouvement du sol, les propriétés physiques et
dynamiques du bâtiment et son usage principal. Elle agit à la base du bâtiment et elle est
supposée répartie sur sa hauteur depuis sa base jusqu’au sommet.

Le dimensionnement des éléments structuraux est ensuite effectué en utilisant les règlements
de béton armé ou de construction en vigueur…

Force sismique latérale équivalente

Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par
la force équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul.

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La force sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique V doit être calculée
pour Haïti à l’aide de l’une des formules suivantes selon les données disponibles.

V = Cs × W

Cs = ao

Formule du code international du bâtiment (IBC)

Cs = ≤

W : poids total de l’ouvrage (charges permanentes totales + une fraction des charges
d’exploitation selon la nature et la durée de l’ouvrage).

Cs : Coefficient sismique

Il convient de souligner que la formule du code international du bâtiment donne un coefficient


sismique inférieur à celui de l’autre formule.

B) Une approche dynamique, qui peut être menée soit dans le domaine linéaire élastique, soit
dans le domaine non linéaire, qui implique de lourds moyens de calcul et est basé sur les lois
temporelles d’accélération, de vitesse et de déplacement. C’est tout à fait le type d’approche
qui est adoptée pour la plupart des ouvrages à risque spécial. Cette méthode est dénommée <<
Méthode modale >>.

Étude
Notre étude sera basée sur l’action sismique (le séisme) et sur la << Méthode de la force
latérale >> qui convient pour la plupart des bâtiments classiques en béton armé, et notamment
pour le pré-dimensionnement.
Ne pouvant pas éviter les séismes (tremblements de terre, secousse sismique, secousse
tellurique), il est dès lors évident de construire des bâtiments qui puissent résister à des
séismes d’une certaine magnitude que les Autorités compétentes auront établie…

Objectifs du cours

A la suite de ce cours, l’étudiant sera en mesure de :

 maîtriser les termes liés à la dynamique des structures ;


 définir et de comprendre le fonctionnement des structures ;
 maîtriser les notions de base d’une bonne conception architecturale permettant de
prévenir et d’éviter le phénomène de la torsion d’ensemble (l’un des facteurs de dommages
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sismiques les plus destructeurs) ; calculer les centres de torsion (centres de rigidité), les
centres de gravité (centres de masse) d’un bâtiment
 Étudier les fréquences propres et modes propres, analyser le phénomène de la résonance,
comprendre et calculer la période d’un bâtiment ;
 calculer la masse sismique d’un bâtiment ;
 Évaluer et distribuer la force sismique qui sollicitera un bâtiment ;
 Dimensionner les principaux chaînages de la maçonnerie chaînée ;
 Effectuer une Justification vis-à-vis de l’effet P-delta
 Étudier et calculer les paramètres de la rigidité d’un bâtiment ;
 Vérifier la stabilité au renversement d’une structure ;
 Maîtriser les règlements parasismiques des poteaux, des poutres…
 Comprendre le rôle des longrines, effectuer leur dimensionnement…
Pour ce faire, nous allons mettre sur une maison individuelle les différents modules afin de
mieux comprendre leur mise en application…

L’objectif final du cours est donc l’apprentissage du mouvement des bâtiments soumis à des
sollicitations lors d’un tremblement de terre, la maîtrise des notions de base d’une bonne
conception architecturale permettant de prévenir et d’éviter le phénomène de la torsion
d’ensemble (l’un des facteurs de dommages sismiques les plus destructeurs) ; d’étudier les
causes d’effondrement d’un bâtiment et les solutions à apporter le cas échéant…de
dimensionner les principaux éléments de structure au regard de règles parasismiques, de
vérifier et de contrôler les divers paramètres permettant d’avoir un bâtiment stable…

Stratégies d’enseignement et d’apprentissage


Dans ce cours, l’enseignant privilégie diverses stratégies d’enseignement et d’apprentissage.
Parmi les plus adaptées à ce cours, il convient de noter les suivantes :
 exposé magistral
 explications orales
 débats-questions
 simulations et études de cas
 résolution d’exercices
 travaux dirigés en salle (individuels ou en groupe)
 lecture dirigée

Comme convenu, le syllabus du cours et les principaux modules à étudier seront acheminés par
E-mail au secrétariat de l’Université pour être remis aux étudiants…

Évaluation du rendement de l’étudiant


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Un système d’évaluation et de communication du rendement bien conçu s’appuie sur des
attentes et des critères d’évaluation clairement définis par exemple :
 maîtrise des modules vus en salle
 connaissance et compréhension de la matière
 mise en application des concepts et des méthodes de calculs
En outre, les travaux individuels ou de groupes réalisés en salle et assistés par l’enseignant
porteront la signature de ce dernier et seront conservés pour le prochain examen. Les étudiants
qui les auront réalisés bénéficieront d’un bonus de 10 points qui sera additionné au résultat de
l’épreuve y relative. Tous les examens seront côtés sur 100 points.

Utilisation d’appareils électroniques

En salle de classe les téléphones seront mis sur silence pour ne pas perturber le cours…

Lors des examens, aucun ordinateur, tablette ou téléphone cellulaire ne sont permis.

Une calculatrice scientifique est permise.

Les modules du cours :

Module 1 : Introduction aux notions de dynamique des structures-Les structures-Quelques


termes liés au séisme et à la construction-Les déformations-Les fréquences et modes propres-
Période d’un bâtiment…

Module 2 : Notions de base d’une bonne conception parasismique : régularité en plan et en


élévation-La torsion d’ensemble et les concentrations de contraintes (calculs des centres de
rigidité d’un bâtiment).

Module 3 : Répartition et densité des murs de contreventement-Masse sismique d’un bâtiment-


Évaluation et distribution de la force sismique V agissant au niveau des planchers…

Module 4 : Dimensionnement des chaînages horizontaux.

Module 5 : Dimensionnement des chaînages verticaux- Justification vis-à-vis de l’effet P-delta…

Module 6 : Règlements parasismiques avec exercices à l’appui de poteaux, poutres…

Module 7 : Rôle et calculs des longrines parasismiques de fondation…

Module 8 : principes de vérification de la stabilité d’un bâtiment au renversement.

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Autres modules : Dépendamment de la programmation du cours, on pourrait avoir des projets
individuels…

1) Projet de construction d’un petit bâtiment à usage hospitalier


2) Projet de construction d’un petit bâtiment à usage scolaire
3) Projet de construction d’un petit bâtiment à usage d’habitation

Ces projets individuels bénéficieront de l’assistance du professeur et tiendront lieu d’examen


final qui sera complété par des questions orales le jour fixé pour l’examen final…

Attention !

Ce programme n’est pas exhaustif et est sujet à modification en fonction du nombre d’heures
allouées au cours…

Bibliographie du cours, ressources complémentaires et documents à consulter par les


Étudiants :

BALANDIER, Patricia, Introduction aux phénomènes d’origine sismique, DIREN Martinique, 2ème
Édition 2010.

FUSO, Fréderic, Fondations des bâtiments (FSP), Service Technique de l’Aviation civile (STAC),
6ème Édition, 04 août 2012.

GERMAIN, Pierre Simon Michel Ange, Guide parasismique de la maison individuelle en Haïti,
Tome 1, Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2ème trimestre 2014.

GERMAIN, Pierre Simon Michel Ange, Ma Maison parasismique en Haïti, 2ème trimestre 2018.

GÉRADIN, M, Dynamique des constructions mécaniques…

Jean Sprumont, reconstruire : Manuel technique de Maçonnerie, catalogue des produits AECP,
2012,320 pages.

THOMAS, Gmür, Dynamique des structures- Analyse modale Numérique.

Zacek, Milan, Conception parasismique Niveau Avant – Projet, Septembre 2003.

Analyse et dimensionnement d’un bâtiment en béton armé selon les règles RPA99 Version 2003,
Rafix TALEB (Attaché de recherche, CGS)

Cahier des modules de conférence pour les Écoles D’Architecture-Béton et construction


parasismique.

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Conception et Dimensionnement Parasismique des bâtiments en maçonnerie chaînée (partie 1),
Pierre Fouché Doctorant en Génie Parasismique, Université de Buffalo, Deuxième Séminaire sur
le génie parasismique, Port-au-Prince, Haïti 5-9 Septembre 2010.

Conception parasismique de structures en béton armé, Wassim M. Ghannoum, Assistant


professeur, Département de génie civil, architecture, et environnement, Université du Texas à
Austin, Deuxième Séminaire sur le génie parasismique, Port-au-Prince, Haïti 5-9 Septembre
2010.

Les Éditions Du CERIB, Maçonneries en zone sismique : méthodes et exemples de


dimensionnement selon L’Eurocode 8.

Module de construction parasismique pour les artisans du bâtiment-cours No 3/9 –DIREN-


Martinique.

Notions de base de dynamique des structures, www.scribd.com/document 79629218/No…

Règles parasismiques Algériennes, RPA 99/version 2003.

Module 1 :

 Introduction aux notions de dynamique des structures

La dynamique, c’est la partie de la mécanique qui étudie les relations entre les forces et les
mouvements qu’elles produisent. La dynamique est la branche qui concerne l’étude des
oscillations des structures soumises à diverses sollicitations d’origine naturelle (séisme, vent,
houle : mouvement d’ondulation de la mer…) ou artificielle (choc d’atterrissage, bruit de
moteurs, explosions…).

Un phénomène d’origine dynamique se caractérise par une sollicitation variant à la fois dans le
temps et dans l’espace, dans lequel les forces d’inertie, produit de la masse par l’accélération,
jouent un rôle significatif dans la réponse.

Sollicitations dynamiques

Les trois sollicitations dynamiques les plus fréquemment rencontrées dans le domaine du génie
civil sont : le choc, l’explosion et le séisme.

Le phénomène de choc est souvent présenté comme un diagramme Force-temps. La notion de


chocs en génie civil suscite généralement deux cas de figure que sont l’impact sur un ouvrage
d’un véhicule ou l’impact d’un bloc rocheux issu d’un éboulement.
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Le phénomène d’explosion est la sollicitation la plus complexe à analyser. Une explosion peut
se résumer à la propagation d’une onde de pression dans un environnement (air, sol…) et
impose à celui-ci, d’importantes altérations de volume ou de température. Les travaux de
recherche nécessitent des besoins financiers ou matériels importants.
Le séisme est une vibration du sol, causée par une rupture brutale des roches en profondeur,
créant des failles dans le sol et parfois en surface. L’activité sismique est concentrée le long des
failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques.

Lors d’un séisme, la mise en mouvement du sol entraîne la mise en mouvement du bâtiment.
En outre, un bâtiment quel qu’il soit repose sur le sol, tout en lui transmettant via des
dispositifs mécaniques appelés fondations, des contraintes…Car si le bâtiment transmet au sol
des contraintes via les fondations, ces dernières peuvent transmettre au bâtiment des
contraintes lors d’un séisme, et induire la ruine du bâtiment.

En fonction de la nature même du bâtiment (dimensions, services hébergés et leurs


conséquences) l’adaptation du bâtiment au sol, voire du sol au bâtiment devra être
appréhendé d’une façon plus ou moins précise, et ce par l’ensemble des acteurs du projet.

Lors de la conception d’un bâtiment, il est nécessaire de pouvoir caractériser au mieux la


qualité du sol proposé pour le recevoir.

Par ailleurs, la structure devant résister aux forces qui la sollicitent, le constructeur doit avoir
une connaissance approfondie des charges agissant sur elle. Le premier travail sera de
déterminer ces charges et de prévoir leur force dans les cas extrêmes…

Le poids propre est permanent et invariable, et la surcharge d’exploitation est supposée ne pas
changer rapidement dans le temps. Cet ensemble de contraintes fait partie de ce que les
ingénieurs appellent les charges statiques.

Les autres charges, dont la valeur change rapidement, souvent même très brusquement
comme la pression d’une rafale de vent, la chute d’un objet sur le sol, les charges occasionnées
par un tremblement de terre sont appelées charges dynamiques et peuvent être
particulièrement dangereuses du fait de leur soudaineté…

 ) Les structures

Une structure est une forme qui résiste aux forces qui, autrement, entraineraient un
changement de forme ou de taille. Pour conserver son intégrité, toute structure doit pouvoir
résister efficacement aux forces qui cherchent à la déplacer ou à la renverser et à celles qui
tendent à changer sa forme en l’écrasant, en l’étirant, en la tordant ou en la brisant en pièces.

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C’est un ensemble d’éléments convenablement assemblés, conçus pour assurer la rigidité et
constituant la partie porteuse de la construction. Le but de la structure est de conduire les
charges jusqu’au sol. Aussi nombreuses et variées que les charges puissent être, et aussi
géométriquement compliquée que soit la structure, les éléments composant cette structure ne
développent aucune autre sorte d’action. Les éléments sont soit tirés par les charges, et de ce
fait ils s’allongent, soit poussés, et alors se raccourcissent.

Structures composées de poteaux et dalles


L’absence de poutre exclut la liaison ductile effective entre le poteau et la dalle. Pas d’effet de
portique, pas de dimensionnement en capacité possible : ruptures fragiles assez systématiques
en tête de poteau.
Il est souhaitable d’assurer le contreventement par d’autres éléments que les poteaux (ajout de
murs afin d’améliorer la ductilité d’ensemble.
Il est donc préférable d’éviter ce système constructif (structures : poteaux-dalles) en zone de
sismicité élevée.

Catégories de structures :

Les structures à ossature formées d’un assemblage de composantes qui supporte une charge.
Chaque composante fait partie d’un tout et ne peut, par elle-même, supporter la charge (par
exemple, la charpente d’une maison).

Les structures pleines

Ces structures sont pleines, car il n’y a pas de vide entre leurs différentes composantes (par
exemple, un mur en béton).

Les structures à coque

Les structures à coque peuvent être définies comme des structures à la fois rigides et vides à
l’intérieur (par exemple, la coque d’un bateau).
Structure hyperstatique : structure possédant des appuis et/ou des liaisons en nombre
supérieur à ce qui est nécessaire à sa stabilité.
Structure isostatique : structure ne comportant que les appuis et les liaisons strictement
nécessaires à sa stabilité.

Une structure est soumise à différentes actions, permanentes ou variables dans le temps,
statiques ou dynamiques, de nature mécanique ou thermique et sa conception vise à satisfaire
certains critères vis-à-vis de ces actions :

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Sécurité : sa résistance, son équilibre et sa stabilité doivent être assurés avec une probabilité
choisie.

Performance : son fonctionnement et le confort associés doivent être garantis pour une durée
suffisante.

Durabilité : la dégradation de la structure dans le temps doit être limitée et maîtrisée pour
satisfaire les deux premiers critères.

Rappel :
Il est important de faire la distinction entre l’équilibre et la stabilité.
Équilibre : une structure est en situation d’équilibre lorsque toutes les forces qui agissent sur
elle sont égales et gardent ce corps dans un état de repos qui peut être précaire.
Stabilité : elle permet à la structure de récupérer son état d’équilibre, même après avoir subi
un changement de force tendant à la renverser.
Types de charges agissant sur une structure

Charge permanente : une structure doit supporter son propre poids. La charge permanente est
le poids propre de la structure. On l’appelle aussi poids mort ou poids à vide.

Charge d’exploitation : c’est une charge supplémentaire qu’une structure peut devoir
supporter et qu’il faut prévoir avant de la construire.

Charges climatiques : charges relatives au climat, à la température (la neige…)

Charges sismiques : ce sont les charges qui agissent sur un bâtiment lors d’un séisme. Ce
dernier représente généralement la charge latérale la plus sévère à laquelle la plupart des
ouvrages de génie civil peuvent être soumis. Le séisme se traduit par un effort tranchant
horizontal… et par un effort d’axe vertical.

Charge de gravité : charge verticale exercée sur un élément de construction.


Charge horizontale : charge de vent ou de séisme qui sollicite une structure ou un élément de
structure horizontalement.
Charge dynamique : c’est une charge accompagnée d’une force telle que la vibration, le vent,
un tremblement de terre, une explosion, un objet en mouvement.
Charge statique : c’est une charge d’un poids inerte (qui ne bouge pas). La charge permanente
et la surcharge sont des charges statiques.

 Quelques termes liés au séisme et à la construction

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Accélération : Variation de la vitesse en grandeur ou en orientation, ou les deux…L’accélération
est exprimée en m/s2 ou en pourcentage de l’accélération de la pesanteur g = 9,81m/s2.

Actions : Les forces et les couples dus aux charges appliquées et aux déformations imposées à
une construction. Les actions proviennent donc des charges permanentes, des charges
d’exploitation, des charges sismiques et des déformations imposées à la construction…

Amortissement : Phénomène de dissipation d’énergie sous forme de chaleur, ayant pour


conséquence un décroissement de l’amplitude d’oscillation.
Amplitude : Hauteur maximale d’une crête (sommet d’une vague) d’onde ou la profondeur
d’un creux ; hauteur des ondes sismiques…

Bâtiment : Toute construction utilisée ou destinée pour abriter, recevoir, ou protéger des
personnes, des animaux, des biens individuels ou collectifs, ou des biens industriels…

Bâtiment résidentiel : Construction utilisée ou destinée pour loger des personnes…

Bielles de compression : Zones de largeur modérée, suivant les diagonales des panneaux de
maçonnerie, considérées comme résistant aux efforts de compression. Dans la modélisation du
comportement du béton armé, zone de béton comprimé généralement oblique par rapport aux
directions principales de l’élément.

Centre de gravité ou centre de masse : point sur lequel repose la masse entière d’une structure.
Le centre de gravité (centre des masses) dépend de la géométrie de la surface construite, soit
de la distribution architecturale.
Centre de torsion : C’est le centre des rigidités des éléments de contreventement.

Chaînage (Élément linéaire de structure) : Ferraillage servant à liaisonner, renforcer et rigidifier


plusieurs parties d’un bâtiment pour les empêcher de s’écarter. De différentes formes et
dimensions, il peut être horizontal, vertical ou incliné. Les armatures de chaînage interagissent
comme les diverses parties d’un squelette. Périphériques ou situées à des endroits stratégiques,
ces armatures permettent à la maçonnerie de conserver sa cohérence et de résister aux
charges s’exerçant sur elle.

Charge : Force (poids en particulier) qui agit sur une structure. On distingue les charges
permanentes, variables, climatiques et accidentelles, pour lesquelles on emploie également le
terme plus général d’action.

Charge d’exploitation : Dans le calcul des structures, charge résultant de l’utilisation de


l’ouvrage, définie réglementairement…

Charge de gravité : Charge verticale exercée sur un élément de construction.


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Charge dynamique : C’est une charge accompagnée d’une force telle que la vibration, le vent,
un tremblement de terre, une explosion, un objet en mouvement…

Charge horizontale : Charge de vent ou de séisme qui sollicite une structure ou un élément de
structure, horizontalement.

Charge permanente : Une structure doit supporter son propre poids. La charge permanente est
le poids propre de la structure. On l’appelle aussi poids mort ou poids à vide.

Charge statique : C’est une charge d’un poids inerte. La charge permanente et la surcharge sont
des charges statiques.

Cisaillement : Effort latéral qui s’exerce dans le plan d’adhérence ou de collage de deux
éléments et qui tend à les désolidariser. Cet effort est nommé effort tranchant. La résistance à
l’effort tranchant longitudinal est assurée par les armatures transversales constituées par les
étriers/cadres.

Action de cisailler ; contrainte subie lorsque les efforts s’exercent en sens opposés,
tangentiellement aux surfaces.

Confinement : On désigne par béton confiné, un volume de béton pourvu d’armatures


transversales disposées de façon à s’opposer au gonflement du matériau sous l’effet des
contraintes de compression ainsi qu’au flambement des armatures.

Contrainte : Effort exercé sur un corps, dû soit à une force externe, soit à des tensions internes
à ce corps. La traction ou la pression exercée sur un élément, divisée par la surface de cet
élément, est appelée contrainte.

Contreventement : Ensemble d’éléments de construction assurant la rigidité et la stabilité


d’un bâtiment vis-à-vis des forces horizontales engendrées par le vent, les secousses sismiques
ou autres causes. Il comprend des diaphragmes et des éléments verticaux (contreventement
vertical).

Dalle : Ouvrage porteur horizontal en béton armé ou précontraint, d’épaisseur faible par
rapport à ses autres dimensions, formant un plancher ou un dallage selon le type d’appui.

Dalle alvéolée (dalle à hourdis ou dalle à corps creux) : Élément porteur de plancher fabriqué
en béton armé, comportant longitudinalement des alvéoles (blocs creux, hourdis).

Dalle pleine : dalle de béton ne comportant pas de blocs creux (hourdis).

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Déformation élastique : Déformation qui disparait après la suppression des charges qui l’ont
provoquée (déformation réversible).
Déformation Plastique ou post élastique : Déformation irréversible des éléments réalisés en
matériaux ductiles après que ceux-ci ont été chargés au –delà de leur limite d’élasticité.

Diaphragme : Ouvrage plan horizontal (plancher) ou incliné (versant de toiture) conçu pour
résister aux forces qui agissent dans le même plan. Le diaphragme contribue au bon
contreventement en transmettant et en répartissant les charges horizontales du séisme sur les
éléments de contreventement vertical.

Ductilité : Aptitude des matériaux ou des structures à se déformer de façon irréversible sans
arriver à la dislocation. Le rôle des cadres, étriers est fondamental dans la détermination de la
ductilité plus ou moins élevée de l’ossature. Le rapprochement des cadres/étriers permet de
contenir plus efficacement les barres longitudinales et éviter leur flambement.
Effort : Force tendant à déformer un matériau par traction, compression, flexion, torsion ou
cisaillement…

Enrobage : Épaisseur de béton entre l’armature et le parement ; épaisseur de béton qui


recouvre une barre d’armature…

Épicentre : Point de la surface du sol où le séisme a commencé et où les dégâts ont été les plus
importants…
Faille : Cassure de l’écorce terrestre qui partage un ensemble rocheux en deux compartiments.

Flambement ou compression composée : Le flambement se produit pour les pièces dites


longues. La compression est alors accompagnée de flexion…

Flexion : Une barre travaille à la flexion lorsqu’elle est soumise à des efforts qui tendent à la
courber ou à modifier sa courbure.
Force : Une force peut être définie comme une action exercée sur un corps en un point
d’application donné, dans une direction donnée, avec une intensité donnée. Une force donne
de l’énergie à un objet pour le mettre en mouvement, l’arrêter ou changer la direction de son
mouvement.
La force n’est pas visible, ni palpable, on ne la reconnait que par ses efforts.

Force de compression : Cette force comprime la matière. Lorsqu’une matière subit une
compression, elle tend à devenir plus courte.

Force de tension : Cette force étire la matière. Lorsqu’une matière subit une tension, elle tend
à devenir plus longue.

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Forces d’inertie : Les forces d’inertie sont des forces qui tendent à << retenir >> sur sa position
d’origine une masse qui subit une accélération.
Fréquence : La fréquence d’un phénomène périodique correspond au nombre de fois que le
phénomène se répète par seconde. On la note << f >>. La fréquence est l’inverse de la période :
f=
Génie civil : Ensemble des techniques concernant les constructions civiles (c’est-à-dire qui ne
sont ni militaires, ni religieuses).
Génie parasismique : C’est une application du génie civil visant à concevoir et construire des
infrastructures capables de minimiser les pertes économiques et humaines lors de séismes…
Hypocentre ou foyer : Le point d’origine du séisme. Le point de faille où commence la rupture.
Il peut se situer jusqu’à 700 kms de profondeur.
Intensité : C’est une estimation des effets et dommages d’un séisme…C’est la manière dont le
séisme sera ressenti à la surface. Ainsi, deux séismes de même magnitude peuvent engendrer
des intensités différentes.
Liquéfaction : Transformation momentanée, par un séisme, de sols fins saturés d’eau en un
fluide dense sans aucune résistance au cisaillement.
Magnitude : La magnitude est une mesure de la quantité d’énergie libérée lors d’un séisme. On
l’obtient à partir de l’amplitude des ondes sismiques enregistrées par les sismographes. La
longueur de la portion de faille qui rompt détermine la magnitude du séisme. Elle a été
développée en 1935 par l’Américain Charles Francis Ritcher.
Maison parasismique : Une maison parasismique est donc strictement une maison conçue,
dimensionnée et réalisée selon les règles techniques imposées…
Normes parasismiques : Ensemble des règles de conception et de construction à appliquer aux
bâtiments pour qu’ils résistent le mieux possible à un séisme.
Ondes sismiques : Propagation à travers les milieux solides et liquides d’énergie libérée par une
source sismique.
Oscillation : Mouvement de va-et-vient.
Période d’oscillation : La période appelée T est la durée d’un cycle d’oscillation (temps d’un
aller-retour) mesuré en secondes. Elle correspond à la valeur inverse de la fréquence.

Portée : Distance qui sépare deux points d’appui consécutifs d’un élément tel que solive,
poutre, poutrelle…

Portique ou cadre rigide : structure composée de poteaux et de poutres rigidement liés


ensemble. L’angle qu’ils forment est donc conservé même lorsqu’ils sont déformés sous l’action
de charges.

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Réponse d’une structure au séisme : Réaction d’une construction aux secousses sismiques du
sol. Elle est caractérisée par les accélérations, les vitesses et les déplacements de ses éléments,
notamment des planchers.
Résonance : Capacité d’un système à emmagasiner de plus en plus d’énergie…
Séisme : Un séisme est une vibration du sol, causée par une rupture brutale des roches en
profondeur, créant des failles dans le sol et parfois en surface. L’activité sismique est
concentrée le long des failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques.
Sismographes ou sismomètres : Appareils destinés à enregistrer l’heure, la durée et l’amplitude
des ondes sismiques…
Sismologie : Science qui étudie les tremblements de terre naturels ou artificiels, et d’une
manière générale la propagation des ondes sismiques à travers la terre.
Sismologue : Scientifique qui étudie les tremblements de terre naturels ou artificiels…
Spectre de réponse : Le spectre de réponse des structures est un outil pour estimer la réponse
d’un bâtiment au séisme.
Structure : C’est une forme qui résiste aux forces qui, autrement, entraîneraient un
changement de forme ou de taille. C’est un ensemble d’éléments convenablement assemblés,
conçus pour assurer la rigidité et constituant la partie porteuse de la construction. Le but de la
structure est de conduire les charges jusqu’au sol.
Tsunami : Les tsunamis sont d’immenses vagues marines causées par des volcans sous-marins,
des glissements de terrain sous-marins ou par des tremblements de terre qui se produisent au
fond de l’océan.
Vibration : Mouvement de va-et-vient, périodique. La durée d’un de ces intervalles correspond
à la période T.

Zones critiques ou régions critiques : Endroits de la structure qui subissent les contraintes les
plus élevées. Régions d’une structure où sont concentrées principalement les sollicitations
d’origine sismique. Il faut donc veiller d’une part à les renforcer, d’autre part à ce qu’elles
puissent se dégrader de façon<< ductile >> et non fragile.

Zone sismique : Une région dans laquelle des tremblements de terre se produisent…

 Les déformations : déformations élastiques (sans endommagement) et plastiques


(endommagement irréversible)
Avant de s’endommager, le bâtiment se déforme plus ou moins, selon qu’il est plus ou moins
raide ou flexible. Un bâtiment flexible stocke davantage d’énergie.
Le roseau ?
Le comportement flexible << de type roseau >> limite les contraintes : l’énergie est stockée
sous forme d’énergie de << rappel >> : l’énergie potentielle. Pour des raisons de <<

16
fonctionnement >> et de stabilité générale de la construction, on ne peut pas laisser un
bâtiment se déformer beaucoup sans casser << comme un roseau >>. On ne tolère pas plus de
2-3 cm par étage (moins si on considère le total autorisé pour l’immeuble).
Le chêne ?
Dans ce cas, la construction est étudiée pour <<peu>> se déformer et résister. En cas de
résonance, les contraintes peuvent augmenter rapidement sur certains éléments dont la
rupture se fera brutalement si les dispositions constructives propres aux zones sismiques ne
sont pas respectées, si la violence des secousses a mal été estimée, c’est la ruine assurée.
Rupture fragile
On appelle << rupture fragile >> une rupture soudaine et quasi instantanée. Mal localisées des
ruptures fragiles en chaîne peuvent entraîner l’effondrement partiel ou total d’un bâtiment.
Déformation élastique (sans endommagement) :
Une déformation élastique est définie comme une déformation :
Qui est sensiblement proportionnelle à la force qui la provoque (notion de linéarité)
Et qui disparaît après la suppression des charges qui l’ont provoquée (déformation
réversible).

Déformations plastiques (endommagement irréversible) :

Les déformations plastiques (endommagement irréversible) traduisent l’aptitude des matériaux


à s’endommager progressivement sans se disloquer. Elles retardent la rupture totale.

Pour chaque sollicitation et chaque corps, il existe une force limite au-delà de laquelle les
déformations cessent d’être élastiques, c’est la limite d’élasticité.
Au-delà de cette limite, une partie de la déformation subsiste lorsque l’action extérieure
cesse, on dit que le corps a subi une déformation permanente ou plastique ou post-
élastique.

Problématique des concentrations localisées de contraintes

Les angles des bâtiments sont les lieux de concentrations de contraintes. Dans le cas de la
maçonnerie non chaînée on observe des dislocations d’angles caractéristiques de ce type de
construction.

Les baies sont des zones de déformations importantes. Les angles des baies subissent des
contraintes. Elles sont des lieux d’où se propagent les dislocations de la maçonnerie.

Important !

La très grande vulnérabilité potentielle de la maçonnerie peut efficacement être compensée,


pour les bâtiments de dimensions modérées (à comportement raide) par la présence de
17
chaînages dans les trois directions créant des murs de contreventement bien répartis, et
protégeant les grandes baies.

 Fréquences propres et modes propres

Fréquences propres

La fréquence propre est la fréquence de vibration naturelle d’une structure en l’absence de


l’excitation extérieure (séisme) ... La fréquence f d’un mouvement correspond au nombre de
fois que se répète l’oscillation en une seconde ou, de façon plus générale, par unité de temps.
Ainsi, plus le phénomène mesuré est fréquent, plus sa fréquence est grande. On l’exprime
généralement en Hertz. La fréquence est l’inverse de la période.

La notion de fréquence propre est fondamentale pour comprendre les phénomènes


d’excitation, d’oscillation et de résonance. Elle est largement utilisée dans tous les domaines de
la physique et trouve des applications concrètes dans la conception des horloges, des
instruments de musique et en génie parasismique.

On peut caractériser le déplacement sismique des particules de sol, leur vitesse et les
accélérations subies, par leur période et leur amplitude. Des caractéristiques du mouvement
ondulatoire dépend l’action possible des ondes sismiques sur les constructions.

 Notions de mouvement périodique et d’effet de site


La notion de périodicité du mouvement sismique est fondamentale pour la compréhension du
comportement des structures pendant un tremblement de terre.
Un mouvement périodique est caractérisé par des déplacements en allers et retours autour
d’un point. On peut considérer le déplacement d’un point du sol pendant un séisme comme un
mouvement périodique complexe.
Un mouvement périodique << simple >> est régulier comme celui d’un pendule oscillant.
La période et l’amplitude caractérisent les phénomènes périodiques, dits ondulatoires.

18
La ligne ondulée représente un déplacement périodique autour d’un point en fonction du
temps qui s’écoule.
Prenons l’exemple d’un bâtiment très élevé :
Sous la pression du vent, il subit une légère flexion et son sommet se déplace. Si le déplacement
est de faible intensité, il peut échapper à l’œil nu ou même n’être pas ressenti. Tenant compte
du fait qu’aucun matériau de construction n’est parfaitement rigide, tout bâtiment de grande
hauteur oscille légèrement sous les effets du vent.
Si le haut d’un immeuble très élevé, se déplaçait sous l’effet d’une rafale de vent d’environ 30
cm sur la droite, revenait à sa position première pour se déplacer ensuite de 30 cm sur la
gauche, et ainsi de suite, l’immeuble se mettrait à osciller.
Il est facile de comprendre le processus en comparant l’immeuble au balancier d’une pendule.
Ce mouvement répété, de droite et de gauche, qu’effectue le balancier est appelé sa période.
La période d’une structure est le temps qui lui sera nécessaire pour effectuer une oscillation
complète.
La période et l’amplitude caractérisent les phénomènes périodiques, dits ondulatoires.
La période est la durée d’un cycle d’oscillation. La période désignée par T est exprimée en
seconde.

Calcul du mode propre d’oscillation d’un bâtiment régulier :

 Formule empirique

L’équation empirique donnée dans la littérature est que la période propre du mode
fondamental d’un bâtiment régulier peut être estimée à :

T= où n est le nombre de niveaux (au sens anglo-saxon du terme : un R + 8 comporte 9


niveaux).

Plusieurs formules empiriques pour l’évaluation de la période propre fondamentale sont


proposées dans différents règlements parasismiques à travers le monde. Il est à signaler que
ces formules diffèrent d’un règlement à un autre.

Ces formules empiriques sont basées essentiellement sur des données expérimentales donnant
la période fondamentale en fonction du matériau de construction (acier, béton armé…), du type
de contreventement (portique, voile, maçonnerie…) et des dimensions du bâtiment (hauteur,
dimensions en plan…).

C’est ainsi que Le type d’équation T = Ct (hn)x est utilisé dans de nombreux codes
parasismiques. Il permet une évaluation de la période propre du mode fondamental de
19
l’ouvrage à partir de sa hauteur hn mesurée depuis les fondations ou le sommet d’un
soubassement rigide jusqu’au dernier niveau et des coefficients Ct et X donnés en fonction du
type de la structure, du système de contreventement, du type de remplissage…à l’aide de
tableaux.

 Formules approximatives (IBC) pour la période fondamentale


L’IBC inclut des formules approximatives
T = Ct (hn)x
Pour Haïti
Hauteur du toit de l’ouvrage (en pieds) par rapport au niveau du sol.

Valeurs de Ct et de x obtenues du tableau ci-dessous

Type de structure Ct x

Cadres rigides en acier 0.028 0.8

Cadres rigides en béton 0.016 0.9

Tous les autres systèmes (maçonneries chaînées…) 0.02 0.75

 Résonance

La résonance est un phénomène selon lequel certains systèmes mécaniques sont sensibles à
certaines fréquences. Un système résonant peut accumuler une énergie, si celle-ci est
appliquée sous forme périodique, et proche d’une fréquence dite << fréquence de résonance
>> ou << fréquence propre >>.

La résonance est la capacité d’un système, d’une structure à emmagasiner de plus en plus
d’énergie…

Les exemples suivants permettent de comprendre le phénomène de la résonance :

1 : Exemple du punching-ball : un oscillateur simple à ressort

Si on tire sur un punching-ball et qu’on le lâche, il va osciller à une certaine cadence.

Cadence : rythme régulier et mesuré d’une succession de mouvements, d’actions, créant


souvent un effet de répétition.

20
Cette cadence s’appelle sa période propre d’oscillation, c’est-à-dire le temps mis par <<
l’oscillateur >> pour faire un aller-retour. La période propre de chaque punching-ball dépend
notamment de sa hauteur, de l’élasticité de sa tige et de la masse de sa boule. Si on vient le
percuter en cadence avec sa période propre, on amplifie ses déformations avec peu d’énergie,
on le met en résonance.

Chaque système (défini par ses matériaux et sa géométrie) a une (ou des) << période(s)
(propre(s) d’oscillation >> : c’est celle de ses oscillations libres, jusqu’à arrêt du mouvement,
après une action unique le déplaçant (déformant) de sa position d’origine (exemple des
oscillations du punching-ball après une poussée unique).

2:

ET le bâtiment ? C’est un oscillateur un peu plus complexe que le punching-ball !

Chaque bâtiment a aussi des périodes propres d’oscillation qui dépendent de ses matériaux et
de sa géométrie. Un bâtiment a plusieurs périodes propres car il est plus complexe que le <<
punching-ball >>. Il peut par exemple avoir une période d’oscillation plus longue pour ses
déformations dans le sens longitudinal que pour le sens transversal. Et d’autres périodes
correspondant à des déformations irrégulières.

 Résonance d’un bâtiment

Pour un immeuble soumis à un séisme, il en va de même : les ondes sismiques sont complexes ;
elles peuvent être considérées comme la superposition d’ondes de différentes fréquences ; si
ces fréquences correspondent à la fréquence de résonance de l’immeuble, celui-ci va être
sollicité de façon importante, va se déformer et éventuellement va subir des dégâts.

La période de résonance des immeubles, l’inverse de la fréquence de résonance, est


principalement fonction de la hauteur de l’immeuble : plus l’immeuble est élevé, plus sa
période de résonance est grande.

L’ordre de grandeur des périodes de résonance pour les immeubles est de quelques secondes.

Or, même à des centaines de kilomètres de distance d’un fort séisme, les ondes sismiques
présentent une énergie importante dans le domaine de période allant de 0.5 seconde à 5
secondes, donc englobant les périodes de résonance des immeubles.

Et le sol de surface au-dessus du substratum rocheux ? C’est aussi un oscillateur dont la période
propre dépend également de sa masse et de sa raideur.

21
Le sol de surface est une couche géologique plus ou moins rigide au-dessus du << substratum
rocheux >>.

Conséquences du phénomène de résonance des structures pendant un séisme

La résonance d’un bâtiment avec le sol, évoquée à plusieurs reprises, est le principal facteur
destructeur lors d’un tremblement de terre.

Dans le cas de la résonance, les constructions oscillent en phase avec le sol et les amplitudes
d’oscillation sont considérablement amplifiées, de même que les charges sismiques qui leur
sont proportionnelles.

L’effondrement des ouvrages exposés à la résonance n’est pas rare.

Chaque site peut donc être caractérisé par une période d’oscillation significative, fonction de sa
géométrie et de la raideur de sol.

Chaque bâtiment est aussi caractérisé par ses périodes propres d’oscillation. Si les secousses
sismiques viennent secouer les fondations d’un bâtiment << en cadence >> avec une de ses
périodes propres d’oscillation, le bâtiment se met en résonance avec le sol, amplifie ses
déformations… et casse. Sauf si le phénomène a été identifié et que des mesures constructives
ont été prises.

La résonance se produit lorsque la période propre du bâtiment est identique à celle du sol.
Lorsqu’elles sont proches, l’amplification des oscillations est également importante.

Rappelons que la période propre est le temps d’un cycle d’oscillations libres exprimé en
secondes. Elle augmente avec la masse et décroît avec la rigidité de l’oscillateur. Les bâtiments
ont en général une période différente dans les diverses directions horizontales.

Que faire pour éviter la résonance ?

il convient donc de rechercher, pour le bâtiment projeté, une période aussi différente que
possible de la période dominante du sol.

Pour cela, dans une première approximation :

On peut alors considérer que sur sols meubles, on devrait opter pour des structures rigides et
sur sols fermes ou rocheux pour des structures flexibles (portiques sans murs de remplissage
par exemple). Mais il est beaucoup plus judicieux de comparer les périodes du bâtiment et du
sol et, si elles sont proches, de les éloigner en intervenant sur la conception de l’ouvrage.

22
La période propre dominante du sol peut être déterminée à partir des essais géotechniques :
(essai à l’aide de pressiomètre ou autres)

Pour diminuer la période propre du bâtiment, il est possible de :

Rigidifier la structure:

o opter pour un contreventement par voiles de béton,


o augmenter la largeur des panneaux de contreventement,
o augmenter le nombre de panneaux de contreventement,
o limiter les portées ;
Modifier la forme du bâtiment :
o évaser sa base, réduire sa hauteur ou son élancement géométrique dans la direction
étudiée (rapport de la hauteur à la largeur)…
o réduire la masse de l’ouvrage

Pour allonger la période propre d’un bâtiment, on peut :


o opter pour une structure flexible, en portiques sans autre contreventement, et augmenter
éventuellement les portées ;
Modifier la forme du bâtiment :
o augmenter sa hauteur ou son élancement
Rappelons que le danger de résonance n’est pas spécifiquement pris en compte dans le
dimensionnement réglementaire des ouvrages aux séismes.

Une bonne conception parasismique permet de limiter ou même d’atténuer l’amplification


dynamique par la structure des oscillations qui ont été communiquées à sa base
(principalement en évitant la résonance avec le sol). Ceci revient donc à minimiser l’action
sismique sur le bâtiment.

Module 2 :
 Notions de base d’une bonne conception parasismique : Régularité en plan- Régularité en
élévation

La conception architecturale joue un rôle au moins aussi important que l’application des règles
parasismiques. La conception parasismique d’un bâtiment, ou plus généralement d’un ouvrage,
consiste à opter pour une architecture qui lui confère un bon comportement lorsqu’il est
exposé à un tremblement de terre. Sont concernés : forme d’ensemble du bâtiment et choix du
système porteur, ainsi que son organisation en plan et en élévation, donc sa configuration et la
disposition des éléments de la structure principale (murs, chaînages, poteaux, escaliers…).Ces
23
éléments participent nécessairement de l’architecture et relèvent donc du parti architectural
recherché, dont le choix est opéré dès l’esquisse (dessin).

Dans le cas des constructions en maçonnerie et en béton armé, il s’agit essentiellement


d’assurer le confinement des éléments structuraux et non structuraux comme les cloisons…

Le comportement d’un ouvrage sous séisme est pratiquement déterminé en amont des règles,
car c’est au moment de l’esquisse (dessin) qu’on fixe la géométrie (donc la répartition des
masses et des éléments rigides), ainsi que le type de structure et, par là, son mode de
fonctionnement sous charges sismiques.

Par ailleurs, une conception des bâtiments rationnelle permet de maintenir le coût de leur
protection parasismique à un niveau relativement faible. La protection des ouvrages dont
l’architecture n’est pas favorable à la résistance aux séismes fait envoler les coûts.

Régularité

La régularité permet de répartir correctement les charges sismiques sur les éléments porteurs,
ainsi que de limiter les concentrations de contraintes.

On obtient ainsi une descente de charges simple et maîtrisable. Par ailleurs, la << demande de
ductilité >>, c’est –à-dire la ductilité nécessaire pour éviter la rupture, n’est pas excessive et
peut être facilement obtenue. Par contre, cette demande peut être très importante et même
impossible à satisfaire dans le cas des structures complexes.

Pour offrir une meilleure résistance aux séismes, les ouvrages doivent de préférence avoir,
d’une part des formes simples, d’autre part, une distribution aussi régulière que possible des
masses et des rigidités tant en plan qu’en élévation.
Le but recherché est d’assurer la meilleure répartition possible des sollicitations à travers la
structure de façon à faire participer tous les éléments à l’absorption et à la dissipation de
l’énergie développée par l’action sismique.

Régularité en plan (RPA99), critères :

A1. Le bâtiment doit présenter une configuration sensiblement symétrique vis-à-vis de deux
directions orthogonales aussi bien pour la distribution des rigidités que pour celle des masses.
A2. A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance entre le centre de gravité
des masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15 % de la dimension du bâtiment mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique considérée.

24
A3. La forme du bâtiment doit être compacte avec un rapport longueur/largeur du plancher
inférieur ou égal 4. (Certains codes préconisent un rapport longueur/ largeur inférieur ou égal à
3).
La somme des dimensions des parties rentrantes ou saillantes du bâtiment dans une direction
donnée ne doit pas excéder 25 % de la dimension totale du bâtiment dans cette direction.
≤ 0.25

Avec :
: Dimension partie rentrante côté gauche ou partie saillante côté gauche
Dimension partie rentrante côté droit ou partie saillante côté droit
: Dimension totale du bâtiment dans la direction considérée.
Lx : plus grande dimension du bâtiment
25
Ly : plus petite dimension du bâtiment
A4. Les planchers doivent présenter une rigidité suffisante vis-à-vis de celle des
contreventements verticaux pour être considérés comme indéformables dans leur plan.
Dans ce cadre la surface totale des ouvertures de plancher doit rester inférieure à 15 % de celle
de ce dernier.
NB : Certains codes précisent que la fonction diaphragme est considérée assurée s’il existe une
seule trémie dont aucune dimension n’excède pas la moitié du plus petit côté du plancher.
Par ailleurs, Pour faire coïncider ou rapprocher le centre de gravité d’un niveau avec son centre
de rigidité, il est possible d’ajouter des palées de stabilité (murs de contreventement, palées
triangulées, noyaux fermés…) dans les zones flexibles de manière à minimiser les déformations
différentielles…
La résistance structurale d’un bâtiment dépend largement de sa géométrie, de la qualité de sa
construction et de la qualité de ses matériaux.
Éviter les irrégularités en plan
Formes de bâtiments en T, en L, en U

Régularité en élévation (RPA 99), critères

L’absence de simplicité ou d’une symétrie selon deux axes est en général plus préjudiciable en
élévation qu’en plan.

Le système de contreventement ne doit pas comporter d’élément porteur vertical


discontinu, dont la charge ne se transmette pas directement à la fondation.

Exemple :

Poteaux non superposés (non recommandés)

26
Aussi bien la raideur que la masse des différents niveaux restent constantes ou diminuent
progressivement et sans changement brusque de la base au sommet du bâtiment.

Dans le cas de décrochements en élévation, la variation des dimensions en plan du


bâtiment entre deux niveaux successifs ne dépasse pas 20 % dans les deux directions de calcul
et ne s’effectue que dans le sens d’une diminution avec la hauteur. La plus grande dimension
latérale du bâtiment n’excède pas 1,5 fois sa plus petite dimension.

La présence d’un niveau nettement moins rigide que les autres est une cause fréquente
d’effondrement.

Niveaux avec retrait

Le retrait d’étages supérieurs est une situation fréquente. Il peut être réalisé sur une ou
plusieurs façades et concerner un ou plusieurs niveaux.

27
Lors de séismes violents, des dommages localisés dans les angles rentrants en pied des
retraits sont souvent observés.

Éléments ou niveaux en porte-à-faux

La présence de porte-à-faux (balcons, auvents, corniches…) engendre des angles rentrants


dans lesquels des concentrations de contraintes se produisent plus particulièrement sous l’effet
d’oscillations verticales.

28
La portée des porte-à-faux, des auvents, balcons ou loggias doit être au maximum de 1,40 m
avec poutres et de 1 m sans poutre. Les portées sont comptées au nu du porte-à-faux.

Aucun étage en encorbellement…

L’encorbellement est une construction formant saillie sur le plan vertical d’un mur et soutenue
en porte à faux par un assemblage de corbeaux ou de consoles. Un étage, une galerie, un
balcon… peuvent être en encorbellement.

29
Ouvertures

La distribution des éléments structuraux et des ouvertures doit être pensée vis-à-vis de la
descente de charge sismique. Les ouvertures ont une grande influence de par leurs
emplacements et leurs dimensions dans la résistance des bâtiments en maçonnerie. Afin
d’améliorer le comportement des bâtiments en maçonnerie, il est fait les recommandations
suivantes :

 La longueur totale d’ouverture dans un mur ne devra pas dépasser la moitié de la longueur
de ce mur.
 Les niveaux supérieurs des ouvertures devront être situés à la même côte.
 Les ouvertures dans les murs devront être prévues autant que possible de façon symétrique
eu égard à la configuration en plan du bâtiment pour assurer une distribution de rigidité et
de résistance uniforme dans les deux directions du bâtiment.
 Les ouvertures doivent, dans la mesure du possible, être alignées verticalement d’un étage
à l’autre.

30
 Les percements (fenêtres, portes…) affaiblissent la résistance du bâtiment. Il est donc
souhaitable que la surface totale des ouvertures reste limitée. On recommande qu’elle ne
dépasse pas 30 % de celle de la façade.
 Dans une façade porteuse avec des fenêtres, ce sont les trumeaux qui assurent le
contreventement. Sur la hauteur de l’ouvrage, ces trumeaux devraient constituer des
éléments résistants efficaces. Dans le cas courant, lorsque les ouvertures sont superposées,
il s’agit de consoles verticales dont l’efficacité augmente avec la largeur des trumeaux (au
moins 2,50 m si possible).

 La torsion d’ensemble et les concentrations de contraintes


Ces deux phénomènes sont plus particulièrement sources de dommages sismiques dans les
bâtiments asymétriques.
Ils réduisent la capacité des constructions à absorber l’énergie cinétique des oscillations
(l’énergie non absorbée produit un travail de rupture dans la structure).
La torsion d’ensemble est l’un des facteurs de dommages sismiques les plus destructeurs. Elle
se produit lorsque le centre de rigidité d’une construction n’est pas confondu avec son centre
de gravité.
En effet, les charges sismiques sont communiquées principalement aux éléments de
contreventement en raison de leur rigidité. Si le centre de rigidité se trouve décalé par rapport
au centre des masses (centre de gravité) où passe la résultante des charges sismiques, la
construction est soumise à une torsion d’axe vertical d’autant plus importante que la distance
entre le centre des masses et le centre de rigidité est grande. C’est autour de ce dernier que la
rotation se produit ; il joue le rôle de centre de torsion.

31
Équilibre des masses :
Pour l’affectation des locaux, il faut rappeler que les forces d’inertie s’exercent sur les masses.
La présence d’une masse importante (réservoir, archives…) excentrée sur un plancher ou sur
une toiture est susceptible de générer une torsion d’ensemble sur la structure. En général, il
vaut mieux positionner les masses très importantes en bas des constructions (piscines, stocks,
archives).
Le RPA99 recommande :
A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance entre le centre de gravité des
masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15 % de la dimension du bâtiment mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique considérée.
Dans le cas d’une distribution asymétrique des éléments de contreventement, la construction
est soumise pendant les séismes, à des efforts supplémentaires dus à la torsion d’axe vertical.
La torsion affecte le plus les poteaux d’angle et les liaisons entre les diaphragmes horizontaux
et le contreventement vertical.
La symétrie du plan selon deux axes au plus favorise donc le bon comportement des bâtiments
exposés à un séisme. Toutefois, la possibilité de torsion ne doit pas être introduite dans
l’ouvrage par la dissymétrie de la structure, plus particulièrement de ses éléments rigides
(éléments de contreventement).
Les concentrations de contraintes se produisent plus particulièrement dans les angles
rentrants formés par des saillies, retraits ou intersections des ailes d’un bâtiment. Ces
dernières peuvent être exposées à des sollicitations sévères étant donné que les ailes
n’oscillent pas en phase. Lors des mouvements sismiques, ces ailes ont tendance à se séparer.
L’intensité des contraintes augmente avec la profondeur de l’angle. Pour cette raison, les règles
parasismiques limitent cette profondeur.
Le RPA99 recommande que la somme des dimensions des parties rentrantes ou saillantes du
bâtiment dans une direction donnée ne doit pas excéder 25 % de la dimension totale du
bâtiment dans cette direction.
≤ 0.25
Avec :
: Dimension partie rentrante côté gauche ou partie saillante côté gauche
Dimension partie rentrante côté droit ou partie saillante côté droit
: Dimension totale du bâtiment dans la direction considérée.
Prise en considération des effets de torsion
 Les forces d’inertie générées par un séisme passent par le centre de masse (centre de
gravité), CM, de la structure.
 Si la structure n’est pas régulière, le centre de masse, CM (G), et le centre de rigidité, CR
(TX), ne coïncident pas, des moments de torsion seront créés.
32
Repositionnement centre de gravité (CDG) planchers
Afin de tenir compte des incertitudes concernant la localisation des masses et la variation
spatiale du mouvement sismique, le centre de gravité calculé de chaque plancher i doit être
déplacé dans chaque direction, par rapport à sa position nominale, d’une excentricité
accidentelle additionnelle.
= 0.05 × L
Où :
: est l’excentricité accidentelle de la masse du niveau i par rapport à sa position nominale,
appliquée dans la même direction à tous les niveaux ;
L : est la dimension du plancher perpendiculaire à la direction de l’action sismique.
On calcule ainsi (eax, eay) à ajouter aux coordonnées de calcul nominal du centre de gravité du
plancher. C’est en ce nouveau point que s’applique la force sismique de niveau.
Calcul des centres de rigidité pour chaque niveau
Les coordonnées xg et yg du centre de masse G et les coordonnées xo (dcx) et yo (dcy) du
centre de rigidités à chaque niveau sont calculées par référence aux schémas du plan de la
construction donnant ainsi les notations utilisées dans les calculs.
On détermine alors pour chaque mur de refend (mur porteur intérieur) les inerties et les
centres de gravité.

Moment d’inertie d’un mur =

Avec : t = épaisseur du mur ; l = longueur du mur

On note Ix1, Ix2…Ixn les moments d’inertie des murs parallèles à l’axe des Y et

Iy1, Iy2…Iyn les moments d’inertie des murs parallèles à l’axe des X.

On note dx1, dx2…dxn les distances, à l’axe Y, des centres de gravité des murs parallèles à Y et
dy1, dy2…dyn les distances, à l’axe X, des centres de gravité des murs parallèles à X.

On note dcx ou Xo la distance à l’axe OY du centre de torsion << T >>.

On note dcy ou Yo la distance à l’axe OX du centre de torsion << T >>.

On a :

 Distance du centre de torsion ∑

 Distance du centre de torsion s X, = ∑

et ou (Yo) sont les coordonnées du centre de torsion.


33
Vérification entre la distance du centre de gravité et celle du centre de torsion (par rapport
aux règles de régularité en plan).
RPA99/version 2003)
A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance (e) entre le centre de gravité
des masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15 % de la dimension du bâtiment mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique considérée.
Rappel
Le centre de gravité d’une surface est le point d’application du poids de cette figure. Cette
même définition s’applique aussi aux volumes et aux lignes.
Lorsqu’une figure a un axe de symétrie, diamètre ou centre, le centre de gravité se situe sur cet
élément.
Par exemple :
 Pour un rectangle : coordonnées du centre de gravité du rectangle par rapport à l’axe X et à
l’axe Y : ( , )
 Pour un triangle :
 Pour une surface complexe :
Position du centre de gravité (par rapport à un axe quelconque) :

Moment d’inertie
On appelle moment d’inertie d’un élément de surface S, par rapport à un axe, le produit de
cette surface élémentaire par le carré de sa distance à l’axe.
Pour une section rectangulaire :
Moment d’inertie = avec : b = longueur (la plus grande dimension) ; h = largeur (la plus
petite dimension)
Pour une section carrée :
Moment d’inertie = avec
L’unité du moment d’inertie est une longueur au quatrième degré : il est donc toujours positif.
Principe adopté pour la recherche du centre de gravité d’une surface quelconque.
Pour trouver le centre de gravité d’un élément en deux dimensions, point placé dans un repère
constitué d’une abscisse et d’une ordonnée, prenez la formule des moyennes pondérées
correspondant au point situé sur :
 L’axe des X

Xcg = ∑
 L’axe des Y

34

Ycg = ∑

Avec :

∑ : Somme des surfaces élémentaires (surface totale)

X : distance du centre de gravité des surfaces élémentaires par rapport à l’axe des X

Y : distance du centre de gravité des surfaces élémentaires par rapport à l’axe des Y

Pour ce faire :

 On décompose la figure donnée en surfaces simples dont les centres de gravité sont connus.
 On calcule les distances des centres de gravité des surfaces élémentaires par rapport à l’axe
des Y et à l’axe des X.
 Afin de déterminer complètement la position du centre de gravité par rapport à l’axe des Y
et à l’axe des X, on établit la somme des moments de chaque surface élémentaire par
rapport à ces axes ; on a :

Point situé sur l’axe des abscisses, Xcg :


Xcg =

Point situé sur l’axe des ordonnées, Ycg :


Ycg =

Module 3 :

 Répartition et densité des murs de contreventement

Les contreventements assurent une stabilité horizontale et verticale de la structure vis-à-vis des
forces horizontales engendrées par le vent, les séismes ou autres causes. Ils comprennent des
diaphragmes (contreventements horizontaux) et des éléments verticaux (contreventements
verticaux). Ils doivent être dimensionnés dès la naissance du projet. La distribution des
éléments structuraux et des ouvertures doit être pensée vis-à-vis de la descente de charge
sismique.

Types d’éléments de contreventement

35
Ces éléments peuvent être classés en trois catégories : panneaux rigides, palées de stabilité
(travées triangulées) et portiques (ou arcs pour les halles à simple rez-de-chaussée)…

Les panneaux rigides peuvent être constitués par des murs et trumeaux en maçonnerie, voiles
en béton ou béton armé. Dans une structure en maçonnerie, seuls les murs de
contreventement peuvent reprendre les efforts sismiques. Leur efficacité ne doit pas être
réduite par des percements. Les murs courbes peuvent également être employés. Dans ce cas,
ils doivent être en béton armé (pour former une coque) et non pas en maçonnerie, car celle-ci
éclate facilement quand elle n’est pas sollicitée dans son plan.

Le contreventement triangulé constitue également une solution << rigide >> et convient donc
pour les bâtiments sur sols meubles. Les barres inclinées, formant des triangles avec l’ossature,
peuvent être rigides ou constituées de tirants croisés ou non. Toutes les formes de triangulation
sont acceptables sauf celles dans lesquelles des barres brident les poteaux entre leurs
extrémités et peuvent donc donner lieu à un effet de poteau court.

Les portiques, c’est-à-dire les cadres dont les liaisons poteaux/poutres sont rigides, sont plus
déformables que les autres types de contreventement. Ils ne devraient donc être utilisés que
sur des sols fermes pour prévenir la résonance avec le sol. Il s’agit souvent d’une solution
coûteuse en raison des dispositions constructives parasismiques relatives aux portiques.

Principe du contreventement

Tous les niveaux d’une structure doivent être contreventés. Le contreventement doit être placé
en priorité dans la périphérie du bâtiment.. Chaque mur en périphérie d’un bâtiment
résidentiel doit comporter au moins un mur de cisaillement apte à résister aux charges latérales
de vent ou de séisme qui sont susceptibles de solliciter le bâtiment. Deux (2) panneaux de
contreventement au minimum sont présents dans chaque direction principale du bâtiment. Il
est cependant préférable d’utiliser un nombre d’éléments plus élevé afin de mieux répartir les
charges horizontales. La redondance devient une nécessité dans le cas des bâtiments de
grandes dimensions horizontales.

36
Concevoir un contreventement conformément aux lois de la statique ne suffit pas pour assurer
à la construction un bon comportement sous charges dynamiques. Afin d’optimiser ce
comportement, les principes suivants devraient être respectés :

 Conférer à la construction sensiblement la même rigidité dans les directions transversale et


longitudinale.
 Disposer les éléments de contreventement de manière à assurer une répartition
sensiblement symétrique de la rigidité horizontale par rapport aux axes passant par le
centre de gravité des planchers hauts. La torsion résultant d’une répartition asymétrique de
la rigidité affecte le plus les poteaux d’angle éloignés de la zone rigide et les liaisons entre
les planchers et contreventement vertical.
 Éloigner au maximum les uns des autres les éléments de contreventement parallèles. Afin
de leur conférer une bonne résistance à la torsion, il est recommandé pour les bâtiments
simples que les deux murs par direction exigés comme minimum soient séparés d’une
distance d’au moins 3/4 de la longueur du bâtiment dans l’autre direction.

37
Le danger de torsion est rarement entièrement absent, il est donc souhaitable de placer le
contreventement en façade ou près des façades. Une grande distance entre éléments de
contreventement parallèles favorise la résistance de la structure à la torsion grâce à un bras de
levier important dans le plan horizontal.

 Maximiser la largeur des éléments de contreventement. Les éléments étroits sont soumis à
des efforts élevés et subissent des déformations importantes. (épaisseur minimale des
murs : 20 cm pour des blocs creux et 15 cm pour des blocs pleins).
 Les niveaux supérieurs des ouvertures devront être situés à la même côte. Sur un même
niveau, les éléments de contreventement devraient être de même nature, de même
épaisseur et approximativement de même géométrie afin de présenter le même
comportement dynamique. Une tolérance de 10 % au plus sera admise sur les longueurs de
ces panneaux.
 Pour augmenter la résistance des murs à l’effort tranchant, il est prévu la réalisation des
chaînages horizontaux et verticaux et des encadrements de baies en béton armé.

 Les murs doivent être suffisamment liés entre eux et aux planchers.

Attention !

Tout mur porteur n’est pas un mur de contreventement. Pour pouvoir être considéré comme
tel, le mur porteur doit respecter les règles minimales de mise en œuvre, mais aussi :

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 Il doit être obligatoirement continu dans les étages inférieurs, et dans tous les cas, les
chaînages doivent être continus des fondations au sommet de la maison. L’idéal serait de
les disposer au moins sur tous les angles de la construction.
 Sa longueur doit être au moins égale à 1.50 m.
 Il ne doit pas comporter d’ouverture sans cadre de cisaillement.
 Il est également nécessaire que le mur de part et d’autre de l’ouverture soit continu et sans
ouverture sur une longueur minimale de 1 .10 mètre.

Densité des murs de contreventement

Pour le RPA99V2003, l’aire totale des sections droites des murs porteurs dans une direction
donnée et à chaque niveau ne devra pas être inférieure à 4 % de la surface de plancher au
niveau considéré.

Ces murs doivent être solidement liés (par l’intermédiaire des chaînages) aux planchers rigides ;
ces derniers vont distribuer aux murs les forces d’inertie au prorata de leur rigidité.

Résistance des blocs

La résistance minimale en compression d’un bloc est de 15 MPa (150 kg/cm2). Une telle
résistance peut être vérifiée en laissant tomber le bloc sur une surface solide sans qu’il casse.

Joint

L’épaisseur des joints doit être de 1,2 à 1,5 cm. Les joints verticaux et horizontaux doivent
toujours être remplis. De gros joints affaiblissent les murs. L’emploi de deux matériaux
différents dans le mur porteur est à éviter.

 Masse sismique d’un bâtiment

La masse à prendre en compte dans les calculs permet la détermination des effets d’inertie de
l’action sismique de calcul.

On doit chercher à établir la valeur la plus probable de la masse totale (désignée par W ou M
selon les notations utilisées) de la structure et non une surestimation de cette masse, car la
résultante de cisaillement en base de la structure est fonction des périodes T, qui sont fonction
de la masse.

Surestimer la masse n’est pas une attitude sécuritaire dans un projet parasismique, car cela
donne des périodes T plus grandes et une résultante de cisaillement calculé éventuellement
plus petite.

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Le poids G de la structure peut être évalué avec une bonne précision.

Certains codes dont le RPA99V2003 prenant en compte la probabilité que les charges
d’exploitation ne soient pas présentes sur la totalité de la structure pendant le séisme, ainsi que
le caractère réduit de la participation de certaines masses dans le mouvement de la structure,
due à leur liaison non rigide, avec celle-ci ; recommandent de prendre comme masse sismique
du bâtiment la totalité des charges permanentes G et une fraction des charges d’exploitation
Q en fonction de la nature des charges et de leur durée.

W=G+ ×Q

Où :

G est le poids propre total du bâtiment (murs, planchers, toit…)

Q est la somme des charges d’exploitation

est la valeur du coefficient de pondération, fonction de la nature et de la durée de la charge


d’exploitation.

Tableau : Valeurs du coefficient de pondération

Cas Type d’ouvrage β

1 Bâtiments d’habitation, bureaux ou assimilés 0,20

2 Bâtiments recevant du public temporairement :

Salles d’exposition, de sport, lieux de culte, salles de 0,30


réunion avec place debout

3 Salles de classe, restaurants, dortoirs, salles de


réunion avec places assises
0,40

4 Entrepôts, hangars 0,50

5 Archives, bibliothèques, réservoirs et ouvrages 1


assimilés

6 Autres locaux non visés ci-dessus 0,60

Remarque:
40
Il est loisible de prendre = 0.30 pour les bâtiments à usage d’habitation…

Quelques valeurs de charges d’exploitation Q agissant sur les planchers sont regroupées dans le
tableau suivant :

Tableau de charges d’exploitation

Catégorie de bâtiment Type de plancher Q (kg/m2)

Planchers 150

Habitation Escaliers 250

Balcons 350

Bureau Tout 250

Bâtiments scolaires Salles de classe, dortoirs 250

Bâtiments scolaires Circulation, escaliers, 400


bibliothèque

Bâtiments hospitaliers Chambre 150

Bâtiments hospitaliers Salle de travail, 350


d’opération

Terrasses Non accessibles 100

Terrasses Accessibles privées 150

Terrasses Accessibles au public 500

Détails caractéristiques d’un plancher avec entrevous ou corps creux :

Corps creux : 12 cm d’épaisseur + 4 cm chape en béton = 250 kg/m2


Corps creux : 12 cm d’épaisseur + 5 cm chape en béton = 275 kg/m2
Corps creux : 15 cm d’épaisseur + 5 cm chape en béton = 280 kg/m2

 Calcul de la force sismique latérale équivalente V

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Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par
la force équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul. La force
sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique V doit être calculée par la
formule suivante :

V = Cs × W

 V = Cisaillement à la base
 Cs = coefficient sismique
 W = poids sismique

Le coefficient sismique CS peut se calculer par la formule du code International du bâtiment


(IBC) avec :

Cs = ≤

 SDS = accélération spectrale de calcul pour une période de vibration de 0.2 seconde
 SD1 = accélération spectrale de calcul pour une période de vibration de 1 seconde
 R = facteur de réduction des charges
 I = facteur d’importance
 T = période fondamentale de l’ouvrage

Rappel : l’accélération spectrale est une mesure du mouvement du sol qui tient compte de
l’énergie des secousses soutenues pour une période donnée.

Ou alternativement, connaissant l’accélération maximale projetée (ao, ag ou PGA) au sol, le


facteur d’importance (I) du bâtiment, le facteur de site (S) et le facteur de ductilité et de sur-
résistance (R), le coefficient sismique peut se calculer par :

Cs = ao [ ]

 o, ag
ou PGA est l’accélération maximale au sol déterminée à partir d’une carte des risques.
Les spectres d’accélération au rocher (sol B, selon la classification NEHRP) sont calculés
selon le code ASCE-7-05 repris dans le code IBC 2009 et CNBH. Ces spectres et les
paramètres associés sont représentés par le tableau suivant :

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Commune SDS (g) SD1 (g) ao, ag, PGA To (seconde) TS (seconde)
rocher (g)

Cité-soleil 1.48 0.51 0.39 0.07 0.35

Tabarre 1.54 0.56 0.41 0.07 0.36

Delmas 1.54 0.56 0.41 0.07 0.36

Port-au-Prince 1.56 0.58 0.42 0.07 0.37

Pétion-Ville 1.79 0.67 0.48 0.07 0.37

 I est un facteur d’importance qui dépend de la catégorie d’occupation du bâtiment :

Nature de l’occupation Catégorie d’occupation Facteur d’importance

Bâtiments agricoles I (risque faible) 0.80 ----1.0

Habitations individuelles- II (risque normal) 1.0


Bureaux-Établissements
commerciaux

Établissements scolaires, III (risque élevé) 1.25


sanitaires et sociaux

Bâtiments essentiels : IV (protection civile) 1.50


hôpitaux, postes de pompiers

 KT est un facteur d’amplification dynamique qui tient compte de la période du bâtiment et


peut être pris à 2.5 pour les bâtiments en maçonnerie chaînée.

 S est un facteur d’amplification dû au sol égal à :

1 pour les bâtiments fondés sur le roc ou sur un sol ferme ;


1.2 pour les bâtiments fondés sur sol granulaire ;

1.4 pour les bâtiments fondés sur sol argileux meuble.

43
 R est un facteur de réduction des charges égal à :

3 pour les éléments de maçonnerie creux.

4 pour les éléments de maçonnerie pleins.

 Évaluation et distribution de la force sismique appliquée au niveau des planchers

Les charges sismiques sont des forces latérales appliquées aux niveaux des planchers dans les
deux directions orthogonales. Le principal effet du tremblement de terre est donc un
mouvement horizontal du sol.

Un bâtiment ou un quelconque ouvrage est une distribution verticale de masses reliées entre
elles par des éléments.

Il convient en premier lieu de déterminer la valeur de l’effort sismique horizontal total V


s’appliquant sur la structure.

V = Cs × W avec :
Cs : coefficient sismique
W : poids sismique du bâtiment

Les forces sismiques Fx appliquées aux différents planchers sont données par la formule
suivante :

Fx = Cvx . V
Avec :
Fx : Force totale de séisme appliquée à chaque étage x
Cvx : coefficient sismique à l’étage x considéré
V : Valeur de l’effort sismique horizontal (cisaillement à la base, V)
Cvx = ∑
Avec :
W : Poids sismique à l’étage
: Hauteur de l’étage au-dessus du point d’application de l’action sismique ( sommet d’un
soubassement rigide).
K : coefficient empirique pour tenir compte des modes supérieurs (1 ≤ K ≤ 2) ;
K = (0.5 × T) + 0.75
T : Période fondamentale du bâtiment
: Somme des masses des différents niveaux
44
: Somme des hauteurs (affectées du coefficient K) des différents niveaux…
Les hx et hi correspondent aux hauteurs des planchers.

Calcul de l’effort tranchant aux différents niveaux

Les efforts tranchants aux niveaux 1 et 2, respectivement et , sont donnés par la


formule :

∑ (F2 + F1)

= F2
La hauteur du centre d’application de la force Zs sera donnée par la formule :

Zs = = =

Il est possible, en première approximation, de considérer que Zs = × H, avec H la hauteur


totale du bâtiment.

Module 4 :

 Dimensionnement des chaînages horizontaux

Ils doivent être présents :

 au niveau du plan de la toiture


 Au niveau de chaque plancher ;
 Au niveau du contreventement du haut des murs…

45
 Au niveau des fondations

Chaînages horizontaux sur murs de contreventement

Les chaînages horizontaux doivent régner sur toute l’épaisseur des parois. Ces chaînages
doivent avoir une hauteur minimale de 15 cm. Leur armature longitudinale doit être composée
d’au moins une barre dans chaque angle de la section. Le minimum d’armature longitudinale
des chaînages horizontaux est de 4 barres HA 10 et des cadres/étriers HA10 (3/8 pouce) placés
à 20 cm, sauf à la jonction des chaînages verticaux où l’espacement des cadres /étriers doit
être réduit à 10 cm sur une longueur de 50 cm ; les deux premiers étriers de chaque côté de la

46
jonction seront placés à 5 cm. L’espacement de deux barres d’une même nappe horizontale ne
doit pas excéder 20 cm.

Le chaînage repose sur le mur de blocs dont la rangée supérieure a été préalablement colmatée
à l’aide de béton ou de mortier.

Tout chaînage horizontal doit comporter des armatures transversales d’espacement au plus
égal à la hauteur du chaînage sans excéder 25 cm. Les longueurs de recouvrement et d’ancrage
sont de 50 .
Les chaînages horizontaux sont liaisonnés aux chaînages verticaux en leurs points de
croisement.
Dimensionnement des chaînages horizontaux courants des planchers

Le principe adopté pour le dimensionnement des chaînages horizontaux situés au niveau des
planchers consiste à prendre en compte le maximum des sections d’acier données par un
fonctionnement en tirant équilibrant la voûte formée dans le plancher, d’une part, et par un
fonctionnement en tendeur distribuant les efforts sismiques sur les panneaux de
contreventement d’autre part.

Dimensionnement du tirant (fonctionnement voûte-tirant)

Les planchers se comportent en voûte et tirants (diaphragme) pour assurer la répartition des
efforts aux différents panneaux.
Les panneaux ont un comportement en bielle-tirant qui assure la transmission des charges aux
fondations.
47
Les chaînages horizontaux apportent les efforts sismiques du plancher auquel ils sont
attachés aux panneaux de contreventement.

Les tirants peuvent être des barres d’acier, des armatures dans les murs, des poutres ou des
chaînages destinés à assurer la stabilité d’une structure ou d’une paroi.

En assumant que le plancher auquel les chaînages horizontaux sont attachés se comporte
comme une poutre plate de profondeur effective 0,8b soumise à l’action d’une charge
horizontale répartie, l’effort dans un tirant est donné par :

FTV =

Avec :

FTV : Effort dans le tirant

: Effort sismique dans le plancher en question

Largeur du plancher dans la direction considérée

Profondeur du plancher dans la direction considérée

Dans le comportement en tendeur (comportement d’une courroie élastique servant à


maintenir quelque chose en place), on considère que pour chaque direction sismique, les
efforts de plancher pour un niveau donné sont répartis entre les chaînages horizontaux
sollicités en proportion du nombre de panneaux de contreventement reliés à chacun de ces
chaînages :

FT = , avec :

Nombre de panneaux reliés au tendeur en question

: Effort sismique dans le plancher en question

N : Nombre total de panneaux de contreventement

L’effort dans un chaînage horizontal quelconque par niveau dans le comportement en tirant de
la voûte de décharge ou en tendeur est finalement donné par :

FH = max (FTV, FT)

La section résultante d’acier à mettre en œuvre pour les chaînages horizontaux courants est :

48
AH = max (AHTV ; AHT) =

Avec :

Limite d’élasticité de l’acier des armatures des chaînages (au max, = 400 MPa = 4000
kg/cm2)

Coefficient de sécurité partiel de l’acier en situation sismique ( = 1).

Module 5 :

 Dimensionnement des chaînages verticaux

Les chaînages verticaux, continus sur la hauteur du bâtiment, transmettent les efforts d’étage à
étage jusqu’aux fondations.

Les chaînages verticaux ont une influence particulière sur la ductilité et la stabilité des murs de
maçonnerie chaînée. Confiner les zones potentiellement critiques des chaînages verticaux par
des frettes entraîne une amélioration de la stabilité et de la ductilité. Ils ceinturent la
maçonnerie en liaison avec les chaînages horizontaux. Ils s’opposent au soulèvement des angles
des dalles ou planchers en béton armé. Ils contribuent au contreventement des murs, comme
les chaînages horizontaux.

Règles de positionnement des chaînages verticaux :


Aux bords libres de chaque élément de la structure ;
De chaque côté des ouvertures pratiquées dans les murs de contreventement ou porteurs et
dont la surface est supérieure à 1.5 m2 ;
A chaque intersection entre les murs de la structure, lorsque les chaînages sont distants de plus
de 1,5 m ;
A l’intérieur du mur lorsque l’espacement entre les chaînages est supérieur à 5 m ;
Aux jonctions des murs et à tous les angles saillants et rentrants de la construction ;
En bordure des panneaux de contreventement et en intermédiaires ;
Ils règnent sur toute la hauteur de la construction et sont obligatoirement rectilignes ;
La position de l’ouverture dans le mur doit être telle qu’il subsiste de part et d’autre de
l’ouverture un trumeau d’au moins 1.10 m de longueur ;
Leur section est maintenue constante ;
Leurs armatures longitudinales sont rectilignes et rendues mécaniquement continues par
recouvrement ;
Tous les chaînages verticaux d’une structure doivent comporter la même section d’acier ;
49
Ils sont ancrés dans la fondation ;
Ils sont liaisonnés à chaque niveau avec les chaînages horizontaux.

Les murs sont ancrés aux chaînages par le harpage. Un harpage est l’arrêt latéral en dents de
scie d’un mur.

Les règles recommandent le harpage des blocs et des chaînages. Le but est simplement de créer
des aspérités pour claveter le béton et les blocs, et prévenir leur dissociation pendant les
déformations. Un décalage modéré (5-10 cm) ou les aspérités des alvéoles lors du sciage des
blocs remplissent ce rôle.

50
Le décalage des joints verticaux de maçonnerie (harpage) est conservé le long des bords
verticaux du chaînage ;

Dimensionnement des chaînages verticaux :

Les panneaux de contreventement vertical sont soumis dans leur partie supérieure :

51
A) Aux charges dues au plancher (kg) sur le mur :

Charges dues aux planchers sur le mur = (charges permanentes de la dalle + charges
d’exploitation de la dalle)/ m2 × surface revenant au mur (surface d’influence).
Surface d’influence
C’est la surface de charge qui sera reprise par un élément structurel d’un niveau inférieur. Quel
que soit le matériau de construction, pour déterminer les charges transmises par les dalles aux
poutres, aux voiles ou murs de contreventement en maçonnerie chaînée, et pour tout type de
charges G,Q ou S, il faut se servir de la surface du plancher reprise par ces poutres, voiles ou
murs. Ces surfaces de planchers sont appelées surfaces d’influence et notées SP.

B) Au poids propre du mur (longueur du mur × hauteur du mur × épaisseur du mur) × densité
de la maçonnerie de blocs creux comprise entre 1450 et 1700 kg/m3.

Rappel
A L’état limite ultime, les résultats des poids des murs seront pondérés par le coefficient 1,35.

C) Aux charges de niveau sur le mur (effort transmis par un panneau supérieur éventuel…)

Charges de niveau sur le mur = charges dues au plancher + poids propre du mur

52
Charges verticales totales supportées par le mur = charges dues au plancher + poids propre du
mur + charges de niveau sur le mur…
La section d’acier dans les chaînages verticaux sera calculée en tenant compte de la plus grande
charge totale sur le mur (en comparant les deux directions : longitudinale et transversale).
Soit, Acv = , avec :
Fcv : Effort maximal dans le chaînage vertical
Limite d’élasticité des armatures des chaînages verticaux
: Coefficient de sécurité partiel de l’acier, en zone sismique = 1

Important !

Les dimensions des chaînages verticaux sont en général similaires aux dimensions des
chaînages horizontaux

 Justification vis-à-vis de la stabilité de forme (effet P-delta)

Stabilité de forme : Capacité d’une structure ou de l’un des éléments à conserver sa forme sous
l’action des charges. L’instabilité de forme due au manque de rigidité se produit pour des
éléments élancés ou des parois minces par flambage, déversement avant que la résistance de
leur matériau soit épuisée.

Étude de l’effet P-delta sur les structures élancées

Les grands bâtiments comportent souvent des irrégularités en plan ou en élévation, dans la
distribution de leur rigidité et/ou de leurs masses. Il appert que, pour de tels systèmes, les
centres de masses et de rigidité à chacun des niveaux sont distincts ; ce type de construction
peut causer de grands problèmes de stabilité et donc de sécurité. En effet, les structures
sujettes aux forces latérales (vent et /ou séisme) sont souvent soumises à des sollicitations
secondaires dues au mouvement du point d’application des charges verticales.

Ces effets du second ordre, communément connus sous le nom d’effet P-delta, peuvent être
importants. De tels bâtiments doivent répondre aux critères de résistance, de déformation et
de confort des usagers prescrits par les codes parasismiques.

En génie des structures, l’effet P- ou P-delta est un effet non linéaire (de second ordre) qui se
produit dans chaque structure où les éléments sont soumis à des charges axiales. Cet effet est
étroitement lié à la valeur de la force axiale appliquée (P) et le déplacement (delta).

L’effet P- ou P-delta fait référence aux changements brusques du cisaillement du sol, du


moment de renversement et/ou de la répartition des forces axiales à la base d’une structure ou
d’un composant structurel suffisamment haut lorsqu’il est soumis à un déplacement latéral.
53
C’est un phénomène qui se manifeste essentiellement sur les éléments filaires tels que les
poteaux.

En effet, quel qu’en soit le système de contreventement par voiles ou par poteaux/poutres, il
s’agira de diminuer les déplacements dus au séisme.

Lors d’un séisme, les poteaux subissent un déplacement en tête. Ce qui déplace le centre de
gravité des charges qui lui sont appliquées. A cela s’ajoute, donc des moments qui amplifient
d’autant plus les déplacements jusqu’à la ruine du poteau.

Dans le cas sismique, le déplacement est important. On ne peut pas le négliger, on l’appelle <<
second ordre >>.

On doit limiter le déplacement. Quand il est très grand, cela peut produire une catastrophe.

L’effet P- ne concerne pas seulement un élément mais tout le bâtiment…

La valeur de l’effet P- dépend de :

 La valeur de la force axiale appliquée


 La rigidité ou la souplesse de la structure globale
 La souplesse des éléments de la structure

Delta est fonction de la rigidité. S’il y a de longs déplacements (déplacements supérieurs à 20 %,


la structure ne peut plus revenir à sa position initiale ; elle est susceptible de s’effondrer…

À partir de 20 %, on doit redimensionner le bâtiment…si les poteaux ou les chaînages verticaux


ne sont pas bien dimensionnés.

54
L’analyse P-delta est un type d’analyse particulièrement important pour le déplacement latéral
des structures de bâtiments à plusieurs étages subissant une charge de gravité.

Un calcul au 1er ordre considère la structure inchangée sous le chargement. L’analyse de


premier ordre suppose de petites déformations ; les moments et les forces résultantes ne
tiennent aucun compte de l’effet additionnel du à la déformation de la structure sous le
chargement.
Un calcul au 2ème ordre considère les effets combinés des déplacements et du chargement.

Remarque :

La stabilité est considérée satisfaite si : k = = ≤ 0.10 à


tous les niveaux.

Si 0.10 < k ≤ 0.20, les effets P- peuvent être pris en compte de manière approximative en
amplifiant les effets de l’action sismique calculés au moyen d’une analyse élastique du 1er ordre
par le facteur .

Dans ce cas par exemple, l’effort sismique V doit être majoré de : VK* = × VK

Si k > 0.20, la structure est potentiellement instable et doit être redimensionnée.

Avec :

k : Indice de stabilité, facteur d’instabilité, coefficient de sensibilité au déplacement relatif


entre étages ;

Pk : Poids total de la structure et des charges d’exploitation associées au-dessus du niveau

<< K >> considéré ;

PK = ∑ (en kilo-Newtons: KN)

: Déplacement relatif de calcul entre étages, pris comme la différence de déplacement


latéral moyen entre le haut et le bas du niveau considéré ; déplacement relatif du niveau « K »
par rapport au niveau « k ». (En centimètres) ;

Vk : Effort tranchant sismique au niveau K considéré, action sismique au niveau considéré. (En
kilo-Newtons : KN) ;

: Hauteur de l’étage « K » ; hauteur du niveau considéré. (En centimètres).

55
Justification vis-à-vis des déformations

Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés qui est pris en
compte dans le calcul et peut contenir les dommages structuraux dans les limites acceptables.

Il doit être vérifié que sous l’effet des actions d’ensemble les déformations des éléments de la
structure restent limitées aux valeurs maximales fixées par le règlement en question. Par
exemple, les déplacements latéraux inter-étages k évalués à partir des actions de calcul
doivent être limités à :

RPA99 Version 2003 : k ≤ 1% de la hauteur de l’étage


RPS2000 : k ≤ 1% de la hauteur de l’étage pour les bâtiments courants ; k ≤ 0.70 % de la
hauteur de l’étage pour les bâtiments d’importance vitale…
Pour Haïti (référence : séminaire…) :
Catégorie I ou II, bâtiments à risque normal (bâtiments résidentiels…) : k ≤ 2 % de la hauteur
de chaque étage ;

Catégorie III : bâtiments à risque élevé, (bâtiments scolaires…) k ≤ 1.5 % de la hauteur de


chaque étage ;

Catégorie IV, bâtiments très importants (hôpitaux, postes de secours, pompiers…) k : ≤ 1% de


la hauteur de chaque étage.

Calcul des déplacements dus aux forces sismiques F (y compris l’effet de torsion)

Le déplacement horizontal à chaque niveau « K » de la structure est calculé comme suit :

=R×

: Déplacement dû aux forces sismiques Fi ( : delta ek pour le RPA99Version 2003 ;


ou X pour d’autres règlements…).

R : Coefficient de comportement donné dans les tableaux

Le déplacement relatif au niveau « K » par rapport au niveau « k » est égal à :

= k k-1

56
Valeurs du coefficient de comportement R :

Description du système de contreventement Valeur de R

Béton armé :

portiques autostables sans remplissage en maçonnerie 5

Portiques rigides 3.5

portiques autostables avec remplissage en maçonnerie 3.5

Voiles porteurs 5

Portiques contreventés par des voiles 2

Maçonnerie :

Maçonnerie porteuse chaînée 2.5

Autres systèmes 2

En façades, systèmes comportant des transparences (étages souples)

Rigidité/flexibilité des systèmes soumis à une force latérale

Vis-à-vis des mouvements du sol, les structures se comportent comme des oscillateurs dont les
modes propres d’oscillation dépendent notamment de la raideur ou (rigidité) des éléments de
la structure.

Raideur-déformation

La déformation des éléments est proportionnelle à la force exercée.

Le coefficient de proportionnalité est la raideur (K).

F = K. X ; F = K. F = K. X1; F = K. X2… selon les désignations utilisées

(X1, X2, X3…) ou au niveau 1, au niveau 2…

F : Force sismique appliquée au niveau considéré en Méga-Newtons.

57
ou (X1, X2, X3…) : Déplacements dus aux forces sismiques Fi au niveau des planchers en
mètre.

K : Coefficient de proportionnalité, raideur en Méga- Newtons/mètre.

; …

F1 : Effort sismique au niveau 1

F2 : Effort sismique au niveau 2

Quels sont les paramètres de la rigidité ?

La raideur des éléments constructifs est fonction de quatre paramètres sur lesquels le
concepteur de la structure peut agir :

 Nature des liaisons de l’élément


 Nature du matériau de l’élément
 Section de l’élément/ Inertie des sections
 Élancement de l’élément

Nature des liaisons de l’élément (articulations, encastrement…)

Elle est représentée par un coefficient de symbole « n ». Ce coefficient « n » est plus élevé pour
les encastrements. Exemples de rigidité latérale :

Poteau bi-encastré, K =

Poteau simplement supporté à une extrémité et encastré à l’autre, K =


58
Raideur d’une poutre en console, K =

Nature du matériau

Le matériau (module de déformation)

E(MPa)

Acier : module de Young

Béton : module de déformation longitudinale

La raideur croît avec le module de déformation du matériau.

Rappel :

Le module de Young, module d’élasticité (longitudinale) ou module de traction est la constante


qui relie la contrainte de traction ou de compression et le début de la déformation d’un
matériau élastique isotrope (dont les propriétés physiques sont identiques dans toutes les
directions).

Le physicien britannique Thomas Young (1773-1829) avait remarqué que le rapport entre la
contrainte de traction appliquée à un matériau et la déformation qui en résulte (un
allongement relatif) est constant, tant que cette déformation reste petite et que la limite
d’élasticité du matériau n’est pas atteinte.

L’expérience montre que E (coefficient d’élasticité, module d’élasticité ou module d’Young)


est sensiblement constant quelle que soit la nuance de l’acier utilisé ; E = 200 000 MPa
59
Section de l’élément / Inertie des sections
Le principe de l’inertie appelé encore moment quadratique est le fait qu’un corps persiste dans
son état initial de mouvement rectiligne uniforme ou au repos aussi longtemps sans qu’il ait
subi l’intervention d’une force extérieure.
Inertie des sections dans le sens de la sollicitation
Inertie des colonnes : I (m4) = (section rectangulaire)

Inertie des poutres : I (m4) =

Section carrée / poteau : I (m4) =

La raideur croît avec le cube de la dimension de la section sollicitée.

Ce paramètre de la raideur, mal maîtrisé, est à l’origine de la plupart des dommages dus à une
mauvaise conception de la structure.

Élancement de l’élément / la longueur des éléments L(m)

La raideur décroît selon le cube de la longueur. Mal maîtrisé, ce paramètre est à l’origine d’un
grand nombre de dommages dus à une mauvaise conception de la structure.

Module 6 :

 Règles parasismiques des poteaux en béton armé

La priorité est donnée à la résistance du poteau sur celle de la poutre. Car on a besoin de la
tenue des poteaux pour empêcher l’effondrement du bâtiment.

Ferraillage en zones sismiques

Les solutions
Les plans de ferraillage en zone sismique sont sensiblement différents de ceux des autres
régions. Globalement, les barres ont des sections limitées, mais éventuellement un nombre
plus important, et les cadres /étriers sont plus rapprochés sur certains endroits de la
construction qu’on appelle des << régions critiques ou zones critiques >>.Ceci pour éviter la
rupture << fragile >> des éléments et la ruine totale en cas de secousses particulièrement
violentes.
Une zone critique est un endroit de la structure qui subit des contraintes plus élevées. C’est
donc potentiellement là que la dégradation du béton ou sa rupture fragile commenceront.
Les armatures longitudinales doivent pouvoir résister sans rompre aux sollicitations qui peuvent
survenir lors des différentes déformations possibles de la structure.

60
La résistance mécanique des armatures longitudinales doit être effective des fondations jusqu’à
la toiture.
Le rôle des cadres/étriers est fondamental dans la détermination de la << ductilité >> plus ou
moins élevée de l’ossature. Le rapprochement des cadres/étriers permet de contenir plus
efficacement les barres longitudinales et éviter leur flambement.

Exigences de certaines règles parasismiques :

Eurocode 8 (Ec8)

Les exigences de l’Ec8 pour la ductilité des poteaux en ce qui concerne les armatures
longitudinales répondent aux exigences minimales suivantes :
 Un pourcentage d’armatures limité à 4 %
 3 armatures au minimum sur chaque côté du poteau, espacées de 20 cm au maximum
 Exigence de symétrie des armatures

 La longueur de la zone critique des poteaux est la valeur la plus élevée entre 45 cm, la
dimension de leur plus grand côté et 1/6 de leur longueur.
 Le diamètre des armatures transversales doit être supérieur ou égal à 6 mm.
 L’espacement maximum des armatures transversales dans les zones critiques des poteaux
est la plus petite entre ces valeurs :
 17.5 cm
 La moitié du petit côté (ex : 12.5 cm pour un poteau 25 × 25)
 8 fois le plus petit diamètre des armatures longitudinales

R.P.S. 2000

61
Les dimensions de la section transversale du poteau, hc et bc étant respectivement la plus
grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

(Structures peu ductiles à ductilité moyenne)

(Structures de grande ductilité)

hc/ bc ≤ 16

La dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.

La dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre

Zone critique d’un poteau

Sont considérées comme zones critiques :

Les extrémités du poteau sur une longueur égale à la plus grande des longueurs suivantes :

 La plus grande dimension de la section du poteau hc


 1/6 de la hauteur nette du poteau he
 45 cm

Max (he/6, hc, 45 cm)

62
Espacement maximum

Zone critique :

s = min (8

Zone courante : s = min (12

En général, Les régions critiques où les contraintes sont les plus élevées dans les poteaux se
situent aux extrémités suivant la plus grande de ces valeurs :

 45 cm de longueur
 Largeur du plus grand côté du poteau
 1/6 de la hauteur du poteau
Espacement des armatures transversales dans les régions critiques des poteaux
Dans les régions critiques des poteaux, il faut stabiliser les barres verticales pour éviter qu’elles
ne flambent…On doit disposer l’armature transversale (étriers/cadres) à intervalles
relativement courts avec la plus petite des valeurs suivantes :
Espacement (s) :

63
 S ≤ 0.25 × largeur du poteau
 S ≤ 8 fois le plus petit diamètre des armatures longitudinales
 S ≤ 15 cm

Dans la pratique, dans la zone nodale (régions critiques) on peut prendre : S ≤ 5 d (d : diamètre
de la plus petite barre longitudinale).

Les retours constituent des ancrages qui ont un angle à 135 degrés aux angles (cadres/étriers)
et 180 degrés aux extrémités (épingles).

Pourcentage des armatures longitudinales des poteaux

Le pourcentage d’armatures longitudinales est compris entre : 1 % et 4 %.

Armatures transversales :

Le diamètre des armatures transversales doit être supérieur ou égal à 6 mm. Les dispositions
retenues pour les armatures transversales déterminent le niveau de ductilité plus ou moins
élevé de l’ossature.

Les armatures transversales doivent être constituées par des cadres, étriers ou épingles.
Chaque cadre, étrier et chaque épingle doit être refermé à l’intérieur du volume de béton de
manière à pouvoir résister à l’ouverture lors des déformations du béton en compression et au
cisaillement.

Exigences du RPA 99/Version 2003


Les poteaux doivent être coulés sur toute leur hauteur en une seule fois.
Poteaux de section carrée ou rectangulaire

Les dimensions (b1, h1) de la section transversale des poteaux doivent satisfaire les conditions
suivantes :

64
 Min (b1, h1) ≥ 25 cm en zone de sismicité faible
 Min (b1, h1) ≥ 30 cm en zone de sismicités moyenne et élevée

Est la plus petite dimension du poteau

Est la plus grande dimension du poteau

Pour les poteaux circulaires, le diamètre D devra satisfaire les conditions suivantes :

 D ≥ 25 cm en zone de sismicité faible


 D ≥ 30 cm en zone de sismicité moyenne
 D ≥ 35 cm en zone de sismicité élevée

Pour leur conférer une meilleure résistance aux sollicitations sismiques, il est recommandé de
donner aux poteaux d’angles et de rives des sections comparables à celles des poteaux
centraux.

Ferraillage

Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence.

Leur pourcentage minimal sera de :

 0.7 % en zone de sismicité faible


 0.8 % en zone de sismicité moyenne
 0.9 % en zone de sismicité élevée

Leur pourcentage maximal sera de :

 4 % en zone courante
 6 % en zone de recouvrement

Le diamètre minimum est de 12 mm

La longueur minimale des recouvrements est de :

 40 en zone de sismicité faible


 50 en zones de sismicités moyenne et élevée

La distance entre les barres verticales dans une face du poteau ne doit pas dépasser :

 25 cm en zone de sismicité faible


 20 cm en zones de sismicités moyenne et élevée

65
Les jonctions par recouvrement doivent être faites si possible, à l’extérieur des zones nodales
(zones critiques).

La zone nodale est constituée par le nœud poutre-poteaux proprement dit et les extrémités des
barres qui y concourent.

Armatures transversales

La valeur maximale de l’espacement (t) des armatures transversales est fixée comme suit :

 Dans la zone nodale :


Min (10 ,15 cm) en zone de sismicité faible
10 cm en zones de sismicités moyenne et élevée
 Dans la zone courante :
 15 en zone de sismicité faible
 Min (b1/2, h1/2,10 ) en zones de sismicités moyenne et élevée

Où :

: Est le diamètre minimal des armatures longitudinales du poteau

Dans la pratique, dans la zone nodale (régions critiques) on peut prendre : S ≤ 5 d (d : diamètre
de la plus petite barre longitudinale).
Espacement des armatures transversales dans les régions normales (courantes) des poteaux
C’est la plus petite de ces valeurs :
Espacement(t) :
t ≤ 12 fois le diamètre de la plus petite barre longitudinale
t ≤ 0.50 × largeur du poteau
t ≤ 30 cm
Pourcentage des armatures longitudinales des poteaux
Le pourcentage d’armatures longitudinales est compris entre : 1 % et 4 %
Enrobage des poteaux
Les armatures seront disposées à 3 cm des parois extérieures pour permettre leur enrobage par
le béton.

 Règles parasismiques des poutres en béton armé :

Eurocode 8 (Ec8)

66
L’Euro code 8 (Ec 8) précise plus d’exigences pour la ductilité des poutres et propose des
solutions pour les assemblages en rive. Le rapport d’armatures entre la zone tendue et la zone
comprimée de la poutre doit être contrôlé. On retiendra principalement :
 La partie de l’armature longitudinale des poutres, ancrée par crosse dans les nœuds doit
toujours être placée à l’intérieur des armatures de confinement (cadres/étriers)
correspondantes du poteau.
 Les barres longitudinales ne peuvent être interrompues dans le nœud ou la zone critique.
Exigences parasismiques minimales :
Dimensions/poutre
Pour les poutres, même si le calcul aboutit à des valeurs inférieures pour les petits bâtiments ;
l’Euro code 8 fait des exigences minimales :
 Largeur minimale de la poutre : 20 cm
 Largeur maximale : inférieure à celle du poteau et à sa propre retombée
 Hauteur supérieure ou égale à 30 cm (autres codes parasismiques)
Régions critiques des poutres
Les régions critiques des poutres, zones où les déformations inélastiques sont concentrées se
situent aux extrémités sur une longueur portée à 2 fois la retombée (sur une distance d’environ
2 fois la hauteur de la poutre).

Armatures transversales

67
Le diamètre des armatures transversales est de 6 mm au minimum.
Espacement des cadres dans les régions critiques des poutres
L’espacement maximum des armatures transversales dans les zones critiques des poutres est la
plus petite valeur entre :
 1/4 × la hauteur de la poutre
 8 fois le diamètre des armatures longitudinales les plus petites
 24 fois le diamètre des armatures transversales
Rappels
Les cinq (5) premiers cadres de chaque zone critique doivent être situés au maximum à 5 cm de
la face du poteau.
Espacement des étriers dans les régions courantes (normales) des poutres
Espacement, inférieur ou égal à 0.50 fois la hauteur de la poutre.
Armatures longitudinales des poutres
Le pourcentage d’armatures longitudinales dans les poutres est compris entre 0.28 % × b × h
(b : largeur de la poutre et h : hauteur de la poutre) et 2.5 % × b × h.

RPS2000 (Royaume du Maroc)

Pour le Royaume du Maroc, les pourcentages géométriques minimal et maximal des armatures
sont les suivants :

minimal = avec fe en MPa ; soit : = 0.0035

As min = 0.35 % × b × h

As max = 2.5 % × b × h

RPA99V2003 (règles parasismiques Algériennes)

Coffrage

Les poutres doivent respecter les dimensions ci-après :

68
peut –être ramené à 20 cm dans les ouvrages contreventés par voiles.

Ferraillage

Armatures longitudinales

Le pourcentage total minimum des aciers longitudinaux sur toute la longueur de la poutre est
de 0.50 % en toute section.

As min = 0.50 % × b × h

Le pourcentage total maximum des aciers longitudinaux est de :

 4 % en zone courante
 6 % en zone de recouvrement

Armatures transversales

Le but est de confiner le béton pour augmenter sa résistance d’adhésion et de résister aux
forces de cisaillement.

Rappel : Les armatures transversales servent plusieurs fonctions :

 Résistent aux forces de cisaillement


 Préviennent le flambement des armatures longitudinales
 Confinent le béton et fournissent une contrainte latérale passive
 Confinent les chevauchements des armatures longitudinales

Armatures transversales spéciales (hoops)

Ces armatures sont nécessaires dans les régions critiques où il y a concentration de


déformations inélastiques et où les armatures longitudinales sont chevauchées.

Diamètre des armatures transversales

Le diamètre des armatures transversales est de 6 mm au minimum.

Régions critiques

On désigne par zone critique, toute partie d’un élément structurel principal dans laquelle des
concentrations de déformations ou de sollicitations sont susceptibles de se produire.

69
Les régions critiques des poutres, zones où les déformations inélastiques sont concentrées se
situent aux extrémités sur une longueur portée à 2 fois la retombée (sur une distance d’environ
2 fois la hauteur de la poutre).

Dispositions des armatures transversales dans les poutres au regard de règles


parasismiques :

 Eurocode 8 (EC8)

L’espacement maximum des armatures transversales dans les zones critiques des poutres
(nervures) est la plus petite valeur entre :

 multiplié par la hauteur de la poutre


 8 fois le diamètre des armatures longitudinales les plus petites
 24 fois le diamètre des armatures transversales (armatures de confinement).

Dans les régions normales de la poutre (nervure), l’espacement st ≤ × la hauteur de la poutre.

 RPS2000

Les zones critiques pour un élément de poutre sont les suivantes :

Zones de longueur égales à 2 fois la hauteur h de la poutre.

Le diamètre minimal est 6 mm.

Les premières armatures doivent être placées à 5 cm au plus de la face du poteau.

L’espacement S dans les régions critiques ne doit pas excéder le minimum des grandeurs
suivantes :

70
St ≤ Min (8 , 0.25 h, 20 cm)

Avec : = diamètre des armatures longitudinales

= diamètre des armatures transversales

L’espacement dans les régions normales

 RPA99V2003

L’espacement maximum entre les armatures transversales est déterminé comme suit :

 Dans les régions critiques, l’espacement est le minimum de (h/4, ). La valeur du


diamètre des armatures longitudinales à prendre est le plus petit diamètre utilisé.
 Dans les régions normales, l’espacement est : S ≤ h/2 (h : hauteur de la poutre)

Les premières armatures transversales doivent être disposées à 5 cm au plus du nu de l’appui


ou de l’encastrement.

Module 7 :

 Rôle et calculs des longrines parasismiques de fondation

Une longrine est une poutre porteuse en béton armé utilisée lors de la réalisation de fondations
dans le cadre d’une construction sur un sol instable. On la dispose horizontalement (entre/ou)
le long des massifs de fondation.

Lorsque les conditions de sol permettent l’utilisation de semelles isolées sous les poteaux et
pour donner une certaine raideur à la semelle, pour assurer à tous les appuis le même
déplacement dans le plan horizontal dû aux mouvements de sol, les poteaux seront liaisonnés
par un réseau croisé de longrines selon les deux directions principales du bâtiment. Ainsi, des
aciers longitudinaux en zone inférieure sont positionnés pour leur permettre de résister à la
contrainte de traction. De plus, des armatures transversales (cadres, étriers) sont ajoutées pour
augmenter leur résistance afin d’éviter l’apparition de fissures (phénomène de cisaillement)
susceptibles de provoquer une rupture.

Sur le chantier, la longrine est posée directement sur un béton de propreté pour empêcher la
pollution du béton frais de la longrine par le sol.

71
Il est important de remarquer que l’action sismique est transmise par le sol à la maison
individuelle par l’intermédiaire des fondations. Il faut donc, pour le choix des fondations,
prendre en considération les aspects suivants :

 La conception des fondations doit être compatible avec les caractéristiques du sol et avec le
type de maison individuelle.
 Le système de fondation doit être homogène ; une maison individuelle doit comporter un
seul mode de fondation.

Tableau : Largeur minimale de la fondation

Type de sol Largeur minimale de la fondation

Dur (roc ou gravier) 40 cm

Intermédiaire (argile dure ou sable limoneux) 50 cm

Mou (argile semi-dure ou sable lâche) 70 cm

Calcul des Longrines / Règles parasismiques Algériennes (RPA99/version 2003)

72
D’après ces règlements, les longrines auront des dimensions minimales selon la qualité du sol.

Les dimensions minimales de la section transversale des longrines sont :

25 cm (hauteur) × 30 cm (largeur) pour des sites de catégories S2 (site ferme) et S3 (site


meuble)

30 cm (hauteur) × 30 cm (largeur) pour des sites de catégorie S4 (site très meuble)

Ferraillage :

 État limite ultime


Les longrines ou les dispositifs équivalents doivent être calculés pour résister à la traction sous
l’action d’une force égale à :

F= ≥ 20 KN (2000 kg)
Avec :
NU max : égale à la valeur maximale des charges verticales de gravité apportées par les points
d’appui solidarisés (effort normal ultime du point d’appui le plus sollicité).

: Coefficient fonction de la sismicité de la zone et de la catégorie de site considérée.

Tableau : coefficient (fonction de la sismicité de la zone et de la catégorie de site considérée

Zones (sismicité)

Sites 1 (faible) 2 (moyenne) 3 (élevée)

S1 : site rocheux ----- ----- -----

S2 : Site ferme ----- 15 12

S3 : Site meuble 15 12 10

S4 : Site très meuble (sol argileux) 12 10 8

Avec :

Zone 1 : sismicité faible

Zone 2 : sismicité moyenne

73
Zone 3 : sismicité élevée

Catégorie S1 : Site rocheux

Catégorie S2 : Site ferme (dépôts de sables et de graviers très denses et/ou d’argile sur
consolidée sur 10 à 20 m d’épaisseur…)

Catégorie S3 : site meuble (dépôts épais de sables et graviers moyennement denses ou d’argile
moyennement raide…)

Catégorie S4 : Site très meuble (dépôts de sables lâches avec ou sans présence de couches
d’argile molle) ou présence de 3 m au moins d’argile molle.

Recommandation de RPA99-version 2003

Le ferraillage minimum d’une longrine doit être de 0,6 % de la section de béton avec des cadres
/étriers dont l’espacement est inférieur à ces deux valeurs (20 cm, 15 )

L’armature de la longrine est : As = max des 3 valeurs suivantes :

 Calcul à la traction simple sous : F = ≥ 20 KN (2000 kg) ; AS = ̅


 Condition minimale exigée par le RPA99V2003 : As min = 0.6 % × B
 Condition de non fragilité du béton : As min = B ×

Rappels :

La condition de non fragilité conduit à placer une section minimale d’armatures tendues pour
une dimension de coffrage donnée.

La résistance caractéristique du béton à la traction est définie conventionnellement par :

tj = 0.6 + 0.06 cj

Pour un béton de 25 MPa, tj = 0.6 + 0.06 × 25 MPa = 2.10 MPa

Contrainte limitée de l’acier : ̅st

 Fissuration préjudiciables, expression de ̅st :

= Min { fe ; Max (0,5 fe ; 110 √

 Fissuration très préjudiciable, ̅ st = 0.8 × (MPa)

74
Dans ces formules (Eta) est un coefficient qui dépend du type d’acier : (Eta) = 1 pour des
ronds lisses et (Eta) = 1,6 pour les aciers HA

Module 8 :

 Principes de Vérification de la stabilité d’un bâtiment au renversement

Le moment de renversement qui peut être causé par l’action sismique doit être calculé par
rapport au niveau de contact Sol-Fondation.

Le moment de stabilisation sera calculé en prenant en compte le poids équivalent au poids de


la construction, au poids des fondations et éventuellement au poids du remblai (à l’intérieur
des fondations et du soubassement).

Vérification au renversement

La vérification de la stabilité au renversement (basculement) se fera en comparant le moment


de stabilisation au moment de renversement.

Pour que le bâtiment soit stable au renversement, il doit vérifier la relation suivante :

1.5

Ms : moment de stabilisation ou moment résistant

Ms = ∑ ; avec : =W

W : Poids dû aux charges permanentes + poids des fondations + poids du remblai à l’intérieur
des fondations et soubassement ; et aux poids des équipements fixes éventuels solidaires de la
structure.

: Charges d’exploitation

: Coefficient de pondération, fonction de la nature et de la durée de la charge d’exploitation.

: Centre de gravité de la structure dans la direction considérée : sens de X, ; sens de


Y, = )

Mr : Moment de renversement

Mr = ∑ ; avec :
75
: Force sismique au niveau de l’étage i considéré

Hauteur au niveau de l’étage i considéré

L : Longueur du bâtiment dans la direction considérée (Lx, Ly).

Exemple pratique de dimensionnement

Nous allons mettre sur une maison individuelle différents modules, afin de mieux comprendre
leur mise en application.

Dans notre exemple, nous prenons le cas de la maison de type R + 1 dont les plans sont donnés
ci-après :

Données sur le bâtiment :

Emplacement : Rue X (zone de Delmas) ;


Immeuble à usage d’habitation : Appartement de 2 niveaux (Rez-de-chaussée et 1 étage) ;
Construction en maçonnerie chaînée ;
Zones à risques sismiques élevés :
Accélération maximale du sol (PGA ou ao) de l’ordre de 0,41 g, SDS = 1.03 g, SD1 = 0.37 g, selon
cartes de zonage ;
Classe de site : Argile sableuse et argile compacte de consistance dure, de type E (S = 1,4) ;
Largeur des fondations : au minimum 60 cm ;
Hauteur des niveaux : h = 2,80 m ;
Hauteur du soubassement : 0.80 m
Taux admissible du terrain : 2,30 kg/ cm2 ;
Limite d’élasticité de l’acier : maximum 4000 kg/ cm2 ;
Nature de l’occupation : catégorie II, risque normal (facteur d’importance, I = 1) ;
Épaisseur des dalles = 0,20 m : plancher de type poutrelles + corps creux (15 cm d’épaisseur) +
chape en béton (5 cm d’épaisseur) = 280 kg/m2 ;
Facteur de réduction des charges, R = 3 ;
Niveau de contrôle : contrôle de qualité permanent assuré par le Maitre d’ouvrage ;
Mortier de 350 kg de ciment, 1680 kg de sable et 175 litres d’eau par mètre cube ;
Béton armé : poteaux, chaînages verticaux, poutres, chaînages horizontaux, dalles (350 kg/m3) ;
Densité maçonnerie de blocs creux : 1600 kg/m3
Densité maçonnerie de moellons : 2300 kg/m3
Densité sable de rivière : 1880 kg/m3
Les escaliers en structure métallique et menuiserie de bois seront placés à l’extérieur du
bâtiment ;

76
Les plans du rez-de-chaussée et ceux de l’étage seront identiques ;
Coefficients de sécurité partiels :
L’action sismique est considérée comme une action accidentelle au sens de la philosophie de
calcul aux États Limites. Les sollicitations accidentelles agissantes sont inférieures ou égales aux
sollicitations résistantes en prenant en compte les coefficients de sécurité partiels suivants :
Acier : = 1 ; Béton : = 1.15

Plan du Rez-de-chaussée :

Plan de l’étage

77
78
Murs de contreventement

La mise en application des règles de mise en œuvre des chaînages verticaux conduit à la
décomposition de la maison en murs de contreventement, chaînages verticaux, ouvertures…

Plan de la façade principale du bâtiment

79
80
Analyse de la conception du bâtiment

La conception architecturale joue un rôle au moins aussi important que l’application des règles
parasismiques. Le comportement d’un ouvrage sous séisme est pratiquement déterminé en
amont des règles, car c’est au moment de l’esquisse (dessin) qu’on fixe la géométrie (donc la
répartition des masses et des éléments rigides), ainsi que le type de structure.

En amont du calcul, on doit opérer des choix qui assureront à la construction projetée des
conditions optimales de résistance aux séismes.

Notre bâtiment au regard du RPA99/version 2003 :

Régularité en plan :

A1. Le bâtiment doit présenter une configuration sensiblement symétrique vis-à-vis de deux
directions orthogonales aussi bien pour la distribution des rigidités que pour celle des masses.

Notre bâtiment de dimensions : 16 m × 8.60 m a une forme rectangulaire (une forme simple),
l’une des formes privilégiées par les règlements parasismiques…

A2. A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance entre le centre de gravité des
masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15 % de la dimension du bâtiment mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique considérée.

Les calculs des centres des rigidités pour chaque niveau nous permettront de vérifier ce point…

A3. La forme du bâtiment doit être compacte avec un rapport du plancher inférieur ou

égal 4. (Certains codes préconisent un rapport inférieur ou égal à 3).

Compacité de notre bâtiment :

Longueur de notre bâtiment = 16 m

Largeur de notre bâtiment = 8.60 m

D’où : rapport = = 1.86 < 3 (condition vérifiée).

La somme des dimensions des parties rentrantes ou saillantes du bâtiment dans une direction
donnée ne doit pas excéder 25 % de la dimension totale du bâtiment dans cette direction.

≤ 0.25

81
Notre bâtiment a un angle rentrant :

= = 0.49 > 0.25

= = 0.14 < 0.25

Recommandation

Pour éviter la concentration de contraintes, il est recommandé de traiter l’angle en


l’adoucissant. Exemple : (angle formé par l’Attente et le Salon) ; correction à apporter aux plans
antérieurs.

A4. Les planchers doivent présenter une rigidité suffisante vis-à-vis de celle des
contreventements verticaux pour être considérés comme indéformables dans leur plan.

82
Dans ce cadre la surface totale des ouvertures de plancher doit rester inférieure à 15 % de celle
de ce dernier.
Le plancher de notre bâtiment n’aura pas d’ouverture puisque l’escalier en métal sera placé à
l’extérieur…
En outre, les dispositions constructives suivantes doivent être respectées :
Les murs structuraux de contreventement capables de reprendre les charges verticales et les
charges latérales dues au séisme auront une épaisseur minimale de 20 cm.
Les murs de contreventement doivent être disposés selon deux directions orthogonales.
Les murs de contreventement doivent être disposés de manière presque symétrique au plan.
Le nombre de murs doit être suffisant pour résister aux forces sismiques.
Il faut qu’au minimum 2 murs suivant chacune des directions orthogonales principales aient une
longueur supérieure à 30 % de la longueur du bâtiment dans la direction considérée.
L’aire totale des sections droites des murs porteurs dans une direction donnée et à chaque
niveau ne devra pas être inférieure à 4 % de la surface de plancher au niveau considéré.
Ces murs doivent être solidement liés (par l’intermédiaire des chaînages) aux planchers rigides …
Les éléments secondaires tels que corniches, balcons, ornements, devront être solidement
liaisonnés à la structure du bâtiment.
La longueur totale d’ouverture dans un mur ne devra pas dépasser la moitié de la longueur de
ce mur.
Les niveaux supérieurs des ouvertures devront être situés à la même côte.
Les ouvertures dans les murs devront être prévues autant que possible de façon symétrique eu
égard à la configuration en plan du bâtiment pour assurer une distribution de rigidité et de
résistance uniforme dans les deux directions du bâtiment.
Les ouvertures seront placées autant que possible sur le même alignement vertical.
Les trumeaux extrêmes auront une longueur ≥ 1 m.
Régularité en élévation :
: Le système de contreventement ne doit pas comporter d’élément porteur vertical discontinu,
dont la charge ne se transmette pas directement à la fondation.
Tous les éléments porteurs verticaux de notre bâtiment seront continus…
: Aussi bien la raideur que la masse des différents niveaux restent constants ou diminuent
progressivement et sans changement brusque de la base au sommet du bâtiment.
La hauteur sera de 2.80 m à chaque niveau et la masse affectée à chaque plancher sera
constante puisque les deux niveaux sont identiques…
: Dans le cas de décrochements en élévation, la variation des dimensions en plan du
bâtiment entre deux niveaux successifs ne dépasse pas 20 % dans les deux directions de calcul.
Notre bâtiment n’aura pas de décrochements en élévation puisque les plans sont identiques aux
deux niveaux…

83
Estimation de la période fondamentale du bâtiment :
Surface du plancher : [(14 m × 8.60 m) (4.40 m × 2 m)] = 129.20 m2
Hauteur du bâtiment : (0.20 m + 2.80 m + 0.20 m + 2.80 m) = 6 m ou 19.68 pieds

La valeur de la période fondamentale (T) du bâtiment peut être estimée à partir de formules
empiriques…

La formule empirique à utiliser selon les cas est la suivante :

T = Ct (hn)x

Cette formule permet une évaluation de la période propre du mode fondamental de l’ouvrage à
partir de sa hauteur hn (mesurée en pieds pour Haïti) depuis les fondations ou depuis un
soubassement rigide, d’un coefficient Ct et de l’exposant X…

Avec : T = période fondamentale de l’ouvrage, Ct = coefficient fonction du type de structure (est


égal à 0.02 pour la maçonnerie chaînée), hn = hauteur du toit de l’ouvrage (en pieds) par
rapport au niveau du sol ou depuis un soubassement rigide, x : fonction du type de structure (est
égal à 0.75 pour la maçonnerie chaînée)…

T = 0.02 (19.68 pieds)0.75 T = 0.1868 seconde

Masse du bâtiment sujette à l’action sismique (W)

La masse à prendre en compte dans les calculs permet la détermination des effets d’inertie de
l’action sismique de calcul. Le poids total de la structure est égal à la totalité des charges
permanentes et d’exploitation.

Toutefois, certains codes dont le RPA99 prenant en compte la probabilité que, lors d’un séisme,
toutes les charges d’exploitation ne seront pas présentes sur la totalité de la structure
recommandent de prendre comme masse sismique du bâtiment la totalité des charges
permanentes G et une fraction des charges d’exploitation Q en fonction de la nature des
charges et de leur durée.

W=G+ ×Q

Où :

G est le poids propre total du bâtiment (murs, planchers, toit…)

Q est la somme des charges d’exploitation

84
est la valeur du coefficient de pondération, fonction de la nature et de la durée de la charge
d’exploitation.

Tableau : Valeurs du coefficient de pondération

Cas Type d’ouvrage β

1 Bâtiments d’habitation, bureaux ou assimilés 0,20

2 Bâtiments recevant du public temporairement :

Salles d’exposition, de sport, lieux de culte, salles de 0,30


réunion avec place debout

3 Salles de classe, restaurants, dortoirs, salles de


réunion avec places assises
0,40

4 Entrepôts, hangars 0,50

5 Archives, bibliothèques, réservoirs et ouvrages 1


assimilés

6 Autres locaux non visés ci-dessus 0,60

Remarque :

Il est loisible de prendre = 0.30 pour les bâtiments à usage d’habitation…

Détails caractéristiques d’un plancher avec entrevous ou corps creux :

Corps creux : 12 cm d’épaisseur + 4 cm chape en béton = 250 kg/m2


Corps creux : 12 cm d’épaisseur + 5 cm chape en béton = 275 kg/m2
Corps creux : 15 cm d’épaisseur + 5 cm chape en béton = 280 kg/m2

Niveau 1 (Rez-de-chaussée)

Masse des planchers

Plancher poutrelles + corps creux en béton + chape en béton ----------------280 kg/m2

Plafond et revêtement-------------------------------------------------------------------- 100 kg/m2

85
Cloisons réparties ---------------------------------------------------------------------------100 kg/m2

Total des charges permanentes G : 480 kg/m2

Total des charges d’exploitation Q : 150 kg/m2

Total des charges d’exploitation de calcul Q( fraction des charges d’exploitation) :

0.30 × 150 kg/m2 = 45 kg/m2

Masse totale d’un plancher : (480 kg + 45 kg) × 129.20 m2 = 67830 kg

Masse des murs

Poids propre des murs : (longueur × épaisseur × hauteur) × densité de la maçonnerie

Longueur des murs transversaux = 41.20 m

Longueur des murs longitudinaux = 39.20 m

Longueur totale des murs = 80.40 m

Poids propre des murs = (80.40 m × 0.20 m × 2.80 m) × 1600 kg/m3 = 72038.40 kg

Masse totale du bâtiment : W

W = (plancher × 2) + (poids mur × 2) = (67830 kg × 2) + (72038.40 kg × 2) = 279736.80 kg

La masse W1 affectée au premier plancher

W1 = 67830 kg + 72038.40 kg = 139868.40 kg

La masse W2 affectée au second plancher

W2 = 67830 kg + 72038.40 kg = 139868.40 kg

La masse totale du bâtiment est : 279736.80 kg

Calcul de la force sismique, V :

V = Cs × W

Calcul de Cs par la formule de L’IBC (code international du bâtiment)

Cs = ≤

86
Cs = ≤

Cs = 0.34 < 0.66 ; Cs = 0.34

L’effort sismique agissant à la base du bâtiment est : V = 0.34 × 279736.80 kg = 95110 kg

Répartition de l’effort sismique au niveau des planchers

Les forces sismiques appliquées au niveau des planchers 1 et 2, respectivement F1 et F2 sont


données par les formules suivantes :

Fx = Cvx.V

Cvx = ∑

Avec :

Cvx : Coefficient sismique à l’étage x considéré

V : Valeur de l’effort sismique horizontal (cisaillement à la base, V)

Wx : Poids sismique à l’étage x

Hauteur de l’étage x par rapport au niveau du sol ou au sommet d’un soubassement rigide
K : Coefficient empirique pour tenir compte des modes supérieurs (1 ≤ K ≤ 2)

Valeur de K = (0,5 × T) + 0,75 = 0.8434


T : Période du bâtiment
Wi : Somme des masses des différents niveaux
: Somme des hauteurs (affectées du coefficient K) des différents niveaux
Les hx et hi correspondent aux hauteurs des planchers par rapport au niveau du sol ou au
sommet du soubassement rigide…

= (3 m)0.8434 = 2.5258 m

= (6 m)0.8434 = 4.5320 m

W1. = 139868.40 kg × 2.5258 m = 353279.6047 kgm

W2. = 139868.40 kg × 4.5320 m = 633883.5888 kgm

87
W1. + W2. = 987163.1935 kgm

Cv1 = = = 0.3579

Cv2 = = = 0.6421

Les forces sismiques F1 et F2 au niveau des planchers sont :

F1 = Cv1.V 0.3579 × 95110 kg = 34040 kg

F2 = Cv2.V 0.6421 × 95110 kg = 61070 kg

Tableau:

Hauteur × Wx V: Cvx : Fx = Cvx.V


d’étage par cisaillement Coefficient
Niveau Effort
rapport au à la base sismique à
sismique à
sommet du l’étage x
l’étage x
soubassement

2(étage) 6m Cv2 = F2 =

633883.588 0.6421 61070 kg


8
95110 kg
1(R-d-c) 3m Cv1 = F1 =
0.3579
353279.604 34040 kg
7

Valeur de l’effort tranchant dû à la force sismique au niveau des planchers 1 et 2 :

Les efforts tranchants aux niveaux 1 et 2, respectivement et , sont donnés par la formule :

∑ (F2 + F1) (61070 kg + 34040 kg)

= V = 95110 kg

= F2 = 61070 kg
88
Par conséquent, l’effort tranchant maximal sera au rez-de-chaussée, d’intensité
V = 95110 kg.
La hauteur du centre d’application de la force Zs sera donnée par la formule :


Zs = = =

Zs = Zs = 4.93 m

Calcul des centres de rigidité pour chaque niveau

Les coordonnées xg et yg du centre de masse G et les coordonnées xo ou dcx et yo ou dcy du


centre des rigidités à chaque niveau sont calculées par référence aux schémas du plan de la
construction donnant ainsi les notations utilisées dans les calculs.

Le calcul des effets de la torsion sur le bâtiment nécessite la connaissance de certaines


caractéristiques géométriques du bâtiment.

L’inertie d’un mur est donnée par : I =

Avec : t = épaisseur du mur ; l = longueur du mur

Niveau 1(rez-de-chaussée)

Sens transversal :

Distance des murs transversaux par rapport à l’axe Y :

On note dx1, dx2…dxn les distances des centres de gravité des murs parallèles à l’axe Y.

dx1 : distance centre de gravité du mur T1 par rapport à l’axe Y = 0

dx2 : distance centre de gravité du mur T2 par rapport à l’axe Y = 0

dx3 : distance centre de gravité du mur T3 par rapport à l’axe Y = 0

dx4 : distance centre de gravité du mur T4 par rapport à l’axe Y = 0

dx5 : distance centre de gravité du mur T5 par rapport à l’axe Y = 4.20 m

dx6 : distance centre de gravité du mur T6 par rapport à l’axe Y = 4.20 m

dx7: distance centre de gravité du mur T7 par rapport à l’axe Y = 2.80 m

89
dx8 : distance centre de gravité du mur T8 par rapport à l’axe Y = 4.20 m

dx9 : distance centre de gravité du mur T9 par rapport à l’axe Y = 8.40 m

dx10 : distance centre de gravité du mur T10 par rapport à l’axe Y = 8.40 m

dx11 : distance centre de gravité du mur T11 par rapport à l’axe Y = 8.40 m

dx12 : distance centre de gravité du mur T12 par rapport à l’axe Y = 8.40 m

Inertie des murs transversaux par rapport à l’axe Y :

On note Ix1, Ix2…Ixn les inerties des murs parallèles à l’axe des Y

Ix1 : Inertie du mur T1 = = 2.4813 m4

Ix2 : Inertie du mur T2 = = 1.2348 m4

Ix3 : Inertie du mur T3 = = 0.1774 m4

Ix4 : Inertie du mur T4 = = 1.3251 m4

Ix5 : Inertie du mur T5 = = 0.1774 m4

Ix6 : Inertie du mur T6 = = 0.5512 m4

Ix7 : Inertie du mur T7 = = 0.2304 m4

Ix8 : Inertie du mur T8 = = 1.4197 m4

Ix9 : Inertie du mur T9 = = 0.5989 m4

Ix10 : Inertie du mur T10 = = 0.4965 m4

Ix11 : Inertie du mur T11 = = 0.2027 m4

Ix12 : Inertie du mur T12 = = 1.3251 m4

90
Tableau : Sens transversal du bâtiment (dans la direction Y)

Désignation Épaisseur Longueur Inertie des dxn (m) Ixn.dxn


des murs des murs (m) des murs murs IXn (m4)
Distance à
(m) par rapport à
l’axe Y.
l’axe y

(m) =
T1 0.20 m 5.30 m Ix1 = 2.4813 dx1 = 0.00 m 0.00000

T2 0.20 m 4.20 m Ix2 = 1.2348 dx2 = 0.00 m 0.00000 ∑

T3 0.20 m 2.20 m Ix3 = 0.1774 dx3 = 0.00 m 0.00000

T4 0.20 m 4.30 m Ix4 = 1.3251 dx4 = 0.00 m 0.00000 = ;

T5 0.20 m 2.20 m Ix5 = 0.1774 dx5 = 4.20 m 0.74508

T6 0.20 m 3.21 m Ix6 = 0.5512 dx6 = 4.20 m 2.31504 dcx = 3.10

T7 0.20 m 2.40 m Ix7 = 0.2304 dx7 = 2.80 m 0.64512

T8 0.20 m 4.40 m Ix8 = 1.4197 dx8 = 4.20 m 5.96274

T9 0.20 m 3.30 m Ix9 = 0.5989 dx9 = 8.40 m 5.03076

T10 0.20 m 3.10 m Ix10 = 0.4965 dx10 = 8.40 4.17060


m

T11 0.20 m 2.30 m Ix11 = 0.2027 dx11 = 8.40 1.70268


m

T12 0.20 m 4.30 m Ix12 = 1.3251 dx12 = 8.40 11.13084


m

Somme 41.21 m 10.2205 m4 3.70286

dcx = 3.10 : distance du centre de torsion par rapport à l’axe des Y.

Sens longitudinal

91
Distance des murs longitudinaux par rapport à l’axe des X

On note dy1, dy2…dyn les distances des centres de gravité des murs parallèles à l’axe X.

dy1 : distance centre de gravité du mur L1 par rapport à l’axe des X = 0

dy2 : distance centre de gravité du mur L2 par rapport à l’axe des X = 2 m

dy3 : distance centre de gravité du mur L3 par rapport à l’axe des X = 2 m

dy4 : distance centre de gravité du mur L4 par rapport à l’axe des X = 5.20 m

dy5 : distance centre de gravité du mur L5 par rapport à l’axe des X = 5.20 m

dy6 : distance centre de gravité du mur L6 par rapport à l’axe des X = 8.20 m

dy7 : distance centre de gravité du mur L7 par rapport à l’axe des X = 9.40 m

dy8 : distance centre de gravité du mur L8 par rapport à l’axe des X = 9.40 m

dy9 : distance centre de gravité du mur L9 par rapport à l’axe des X = 11.60 m

dy10 : distance centre de gravité du mur L10 par rapport à l’axe des X = 11.60 m

dy11 : distance centre de gravité du mur L11 par rapport à l’axe des X = 13.10 m

dy12 : distance centre de gravité du mur L12 par rapport à l’axe des X = 15.80 m

dy13 : distance centre de gravité du mur L13 par rapport à l’axe des X = 15.80 m

Inertie des murs longitudinaux par rapport à l’axe X :

On note Iy1, Iy2…Iyn les inerties des murs parallèles à l’axe des X

Iy1 : Inertie du mur L1 = = 1.4197 m4

Iy2 : Inertie du mur L2 = = 0.0682 m4

Iy3 : Inertie du mur L3 = = 0.0682 m4

Iy4 : Inertie du mur L4 = = 0.5461 m4

Iy5 : Inertie du mur L5 = = 0.4455 m4

92
Iy6 : Inertie du mur L6 = = 0.4455 m4

Iy7 : Inertie du mur L7 = = 1.4197 m4

Iy8 : Inertie du mur L8 = = 0.4455 m4

Iy9 : Inertie du mur L9 = = 0.0972 m4

Iy10 : Inertie du mur L10 = = 0.4455 m4

Iy11 : Inertie du mur L11 = = 0.0682 m4

Iy12 : Inertie du mur L12 = = 1.3251 m4

Iy13 : Inertie du mur L13 = = 1.3251 m4

Tableau : Sens longitudinal du bâtiment (dans la direction X)

Désignation Épaisseur Longueur Inertie des dyn (m) Iyn.dyn


des murs des murs des murs murs Iyn (m4)
Distance à l’axe
(m) (m) par rapport à
X. (m) =
l’axe des X

L1 0.20 m 4.40 m Iy1 = 1.4197 dy1 = 0.00 m 0.00000 ∑



L2 0.20 m 1.60 m Iy2 = 0.0682 dy2 = 2 m 0.13640

L3 0.20 m 1.60 m Iy3 = 0.0682 dy3 = 2 m 0.13640 = ;

L4 0.20 m 3.20 m Iy4 = 0.5461 dy4 = 5.20 m 2.83972


dcy = 9.32 m

L5 0.20 m 2.99 m Iy5 = 0.4455 dy5 = 5.20 m 2.31660

93
L6 0.20 m 2.99 m Iy6 = 0.4455 dy6 = 8.20 m 3.65310

L7 0.20 m 4.40 m Iy7 = 1.4197 dy7 = 9.40 m 13.34518

L8 0.20 m 2.99 m Iy8 = 0.4455 dy8 = 9.40 m 4.18770

L9 0.20 m 1.80 m IY9 = 0.0972 dy9 = 11.60 m 1.12752

L10 0.20 m 2.99 m IY10 = 0.4455 dy10 = 11.60m 5.16780

L11 0.20 m 1.60 m IY11 = 0.0682 dy11 = 13.10 m 0.89342

L12 0.20 m 4.30 m IY12 = 1.3251 dy12 = 15.80 m 20.93658

L13 0.20 m 4.30 m IY13 = 1.3251 dy13 = 15.80 m 20.93658

Somme 8.1195 ----------------- 75.677

dcy = 9.32 m : distance du centre de torsion par rapport à l’axe des X.


Prise en compte des effets de la torsion sur le bâtiment

Un calcul sismique sur un bâtiment nécessite la prise en compte des effets de la torsion. Ils sont
dus à une inégale répartition en plan des murs de contreventement et à une excentricité du
centre de gravité.

Attention !
Afin de tenir compte des incertitudes concernant la localisation des masses et la variation
spatiale du mouvement sismique, le centre de gravité calculé de chaque plancher i doit être
déplacé dans chaque direction, par rapport à sa position nominale, d’une excentricité
accidentelle additionnelle :

Où :
est l’excentricité accidentelle de la masse du niveau i par rapport à sa position nominale
appliquée.

94
On calcule ainsi ( ) à ajouter aux coordonnées de calcul nominales du centre de gravité
du plancher. C’est en ce nouveau point que s’applique la force sismique de niveau.
Soit :

Excentricités accidentelles dans le sens longitudinal :

Lx = 8.60 m

0.05 × 8.60 m = 0.43 m

Excentricités accidentelles dans le sens transversal :

Ly = 16 m

0.05 × 16 m = 0.80 m
Calcul du centre de gravité nominal du plancher dans le sens de X :
Xg = = Xg = 4.30 m
Calcul du centre de gravité nominal du plancher dans le sens de Y :
Yg = = Yg = 8 m
Ainsi, les coordonnées du centre de gravité du bâtiment deviennent :
Dans le sens de X :
Xg + 4.30 m + 0.43 m = 4.73 m (nouveau centre de gravité dans le sens de X)
Dans le sens de Y :
Yg + 8 m + 0.80 m = 8.80 m (nouveau centre de gravité dans le sens de Y)
D’où :
Xg = 4.73 m
Yg = 8.80 m
Centres des rigidités (centre de torsion du bâtiment) :
Les coordonnées du centre des rigidités (centre de torsion) sont :
Xo ( = 3.10 m
= 9.32 m
Vérification entre la distance du centre de gravité et celle du centre de torsion (centre des
rigidités) par rapport aux règles de régularité en plan…(RPA99) :
A chaque niveau et pour chaque direction de calcul, la distance entre le centre de gravité des
masses et le centre des rigidités ne dépasse pas 15 % de la dimension du bâtiment mesurée
perpendiculairement à la direction de l’action sismique considérée.
Distance entre le centre de gravité et le centre de torsion :
= Xg Xo = 4.73 m – 3.10 m = 1.63 m
= yg – yo = 9.32 m – 8.80 m = 0.52m
95
Vérification dans le sens de X :
15 % de Lx 0.15 m = 1.29 m
= 1.63 m > 15 % de Lx = 1.29 m (conditions non vérifiées dans le sens de X)
Vérification dans le sens de Y :
15 % de Ly 0.15 m = 2.40 m
= 0.52 m < 15 % de Ly = 2.40 m (conditions vérifiées dans le sens de y)
Conclusion :
Dans le sens de X, c’est-à-dire pour les murs transversaux par rapport à l’axe des Y, il y a une
différence de 0.34 m de plus entre la distance du centre de gravité et celle du centre des
rigidités par rapport à la vérification des règles parasismiques Algériennes…
Dans le sens de Y, c’est-à-dire pour les murs longitudinaux par rapport à l’axe des X, la condition
est vérifiée puisque = 0.52 m < 15 % de Ly = 2.40 m…
Recommandation :
Pour respecter la condition dans le sens de X, on peut :
Fusionner les deux murs de la salle –à-manger en un mur T6 = 3.21 m + 1.20 m et laisser
l’ouverture à l’extrémité…
Fusionner les murs de la cuisine pour leur non participation à la résistance du bâtiment (tout
mur inférieur à 1.50 m n’apporte pas de résistance au bâtiment) en laissant l’ouverture à
l’extrémité et non au milieu…
Calcul des chaînages horizontaux du bâtiment

Niveau 1 (niveau du rez-de-chaussée)

Direction X :
L’effort dans le tirant est :

FTV =

: Effort sismique dans le plancher en question = 34040 kg

Largeur du plancher dans la direction considérée : Lx = 8.60 m

Profondeur du plancher dans la direction considérée : Ly = 16 m

Soit : FTV = FTV = 2859 kg

L’effort dans le tendeur est :

FT = , avec :

96
Nombre de panneaux dans la direction X ; n = 13 panneaux

: Effort sismique dans le plancher en question = 34040 kg

N : Nombre total de panneaux de contreventement par niveau = 25 panneaux

Soit : FT = FT = 17701 kg

Direction Y
L’effort dans le tirant est :

FTV =

: Effort sismique dans le plancher en question = 34040 kg

Largeur du plancher dans la direction considérée, Ly = 16 m

Profondeur du plancher dans la direction considérée, Lx = 8.60 m

Soit : FTV = FTV = 9895 kg

L’effort dans le tendeur est :

FT = , avec :

Nombre de panneaux dans la direction Y ; n = 12 panneaux

: Effort sismique dans le plancher en question = 34040 kg

N : Nombre total de panneaux de contreventement par niveau = 25 panneaux

Soit : FT = FT = 16339 kg

Pour le niveau du rez-de-chaussée, l’effort maximal à considérer est :

FH = max (direction X : FTV, FT; direction Y : FTV, FT)

Soit : FH = max (direction X : FTV = 2859 kg, FT= 17701 kg ; direction Y : FTV = 9895 kg, FT=
16339 kg) FH = 17701 kg pour le rez-de-chaussée

Niveau 2 (Étage)

Direction X :

97
L’effort dans le tirant est :

FTV =

: Effort sismique dans le plancher en question = 61070 kg

Largeur du plancher dans la direction considérée, Lx = 8.60 m

Profondeur du plancher dans la direction considérée = 16 m

Soit : FTV = FTV = 5129 kg

L’effort dans le tendeur est :

FT = , avec :

Nombre de panneaux dans la direction X = 13 panneaux

: Effort sismique dans le plancher en question = 61070 kg

N : Nombre total de panneaux de contreventement par niveau = 25 panneaux

Soit : FT = FT = 31756 kg

Direction Y
L’effort dans le tirant est :

FTV =

: Effort sismique dans le plancher en question = 61070 kg

Largeur du plancher dans la direction considérée, Ly = 16 m

Profondeur du plancher dans la direction considérée, Lx = 8.60 m

Soit : FTV = FTV = 17753 kg

L’effort dans le tendeur est :

FT = , avec :

Nombre de panneaux dans la direction Y = 12 panneaux

98
: Effort sismique dans le plancher en question = 61070 kg

N : Nombre total de panneaux de contreventement = 25 panneaux

Soit : FT = FT = 29314 kg

Pour le niveau 2 (étage), l’effort maximal à considérer est :

FH = max (direction X : FTV, FT; direction Y : FTV, FT)

Soit : FH = max (direction X : FTV = 5129 kg, FT= 31756 kg ; direction Y : FTV = 17753 kg, FT=
29314 kg)

Pour le niveau 2 (étage), FH = 31756 kg

En conclusion, le principe adopté pour le dimensionnement des chaînages horizontaux des


planchers consiste à prendre en compte le maximum des sections d’acier données par un
fonctionnement en tirant équilibrant la voûte formée dans le plancher, d’une part, et par un
fonctionnement en tendeur distribuant les efforts sismiques sur les panneaux de
contreventement d’autre part.

La section résultante d’acier à mettre en œuvre pour les chaînages horizontaux courants est :

Pour les chaînages horizontaux, l’effort maximal à retenir est FH = 31756 kg et La section
résultante d’acier à mettre en œuvre pour les chaînages horizontaux courants est : AH = max
(AHTV ; AHT) = = AH = 7.94 cm2

Avec des barres HA12, on aura : ; soit : 7 barres . Pour une meilleure disposition
constructive, nous adoptons 8 barres réparties en deux nappes avec des cadres de dimensions :
34 cm × 14 cm et 12 cm × 14 cm ; enrobage : 3 cm

Dimensions chaînages horizontaux : 40 cm × 20 cm

Rappel

Les chaînages horizontaux supérieurs sont importants puisqu’ils permettent de confiner les
murs de maçonnerie. Ils se situent au même niveau que la dalle de plancher ou de toiture et en
font partie. Le renforcement du chaînage horizontal supérieur s’apparente à celui du chaînage
vertical.

99
Les chaînages horizontaux doivent régner sur toute l’épaisseur du mur. Ils doivent avoir une
hauteur minimale de 15 cm. Leur armature longitudinale doit être composée d’au moins une
barre dans chaque angle de la section.

Calcul des chaînages verticaux du bâtiment


Murs du rez-de-chaussée (niveau 1)
Charges de plancher (références : G + Q) = 480 + 150 = 630 kg/m2
Charges permanentes, G = 480 kg/m2
Charges d’exploitation, Q = 150 kg/m2
Charges dues au plancher sur le mur = charges de plancher × surface revenant au mur
Surface revenant au mur :
Sens longitudinal :
L1 = ( × 4.40) = 11.66 m2
L2 = ( × = 2.64 m2
L3 = ( × = 2.64 m2
L4 = ( × 3.20) + ( × 3.20) = 15.20 m2
L5 = ( × 2.99) + ( × 2.99) = 9.56 m2
L6 = ( × 2.99) + ( × 2.99) = 6.12 m2
L7 = ( × 4.40) + ( × 4.40) = 14.08 m2
L8 = ( × 2.99) + ( × 2.99) = 4.92 m2
L9 = ( × 1.80) + ( × 1.80) = 5.85 m2
L10 = ( × 2.99) + ( × 2.99) = 9.87 m2
L11 = ( × = 1.12 m2
L12 = ( × = 9.24 m2
L13 = ( × = 9.24 m2
Poids des murs = (longueur × hauteur × épaisseur) × densité de la maçonnerie comprise entre
1450 et 1700 kg/m3
La densité de la maçonnerie sera prise égale à 1600 kg/m3

Rappel :

A l’état limite ultime, le poids des murs sera pondéré de 1.35

Tableau : sens longitudinal

100
Murs Surface Charges Charges Poids charges de Charges ACv
Ép : 0.20 m revenant De plancher dues au Propre niveau sur totales sur le (cm2)
au mur (m2) Plancher du mur le mur (kg) mur (kg)
(m2) (kg) (kg) FCV

L1 11.66 m2 630 kg/m2 7346 kg 5322 kg 12668 kg 25336 kg


L2 2.64 m2 630 kg/m2 1663 kg 1935 kg 3598 kg 7196 kg
L3 2.64 m2 630 kg/m2 1663 kg 1935 kg 3598 kg 7196 kg
L4 15.20 m2 630 kg/m2 9576kg 3871 kg 13447 kg 26894 kg
L5 9.56 m2 630 kg/m2 6023 kg 3617 kg 9640 kg 19280 kg
L6 6.12 m2 630 kg/m2 3856 kg 3617 kg 7473 kg 14946 kg 7.10 cm2
L7 14.08 m2 630 kg/m2 8870 kg 5322 kg 14192 kg 28384 kg
L8 4.92 m2 630 kg/m2 3100 kg 3617 kg 6717 kg 13434 kg
L9 5.85 m2 630 kg/m2 3685 kg 2177 kg 5862 kg 11724 kg
L10 9.87 m2 630 kg/m2 6218 kg 3617 kg 9835 kg 19670 kg
L11 1.12 m2 630 kg/m2 706 kg 1935 kg 2641 kg 5282 kg
L12 9.24 m2 630 kg/m2 5821 kg 5201 kg 11022 kg 22044 kg
L13 9.24 m2 630 kg/m2 5821 kg 5201 kg 11022 kg 22044 kg

Soit, Acv = , avec : Fcv : Effort maximal dans le chaînage vertical (sens longitudinal) = 28384
kgkg
Limite d’élasticité des armatures des chaînages verticaux
: Coefficient de sécurité partiel de l’acier, en zone sismique = 1

D’où :

Acv = = = 7.10 cm2

Sens transversal

Surface revenant au mur :


Sens transversal :
T1 = ( × 5.30) = 11.13 m2
T2 = ( × = 8.82 m2
T3 = ( × = 3.08 m2
T4 = ( × 4.30) = 9.03 m2
T5 = ( × 2.20) = 4.62 m2
T6 = ( × 3.21) + ( ) = 13.48 m2
101
T7 = ( × 2.40) + ( × 2.40) = 6.72 m2
T8 = ( × 4.40) + ( × 4.40) = 18.48 m2
T9 = ( × 3.30) = 6.93 m2
T10 = ( × 3.10) = 4.34 m2
T11 = ( × = 3.22 m2
T12 = ( × = 18.06 m2
Poids des murs = (longueur × hauteur × épaisseur) × densité de la maçonnerie comprise entre
1450 et 1700 kg/m3
La densité de la maçonnerie sera prise égale à 1600 kg/m3

Rappel :

A l’état limite ultime, le poids des murs sera pondéré de 1.35

Tableau : sens transversal

Murs Surface Charges Charges Poids charges Charges ACv


Ép : 0.20 m revenant De plancher dues au Propre du de niveau totales sur le (cm2)
Au mur (m2) Plancher mur sur le mur mur (kg)
(m2) (kg) (kg) (kg) FCV

T1 11.13m2 630 kg/m2 7012 kg 6411 kg 13423 kg 26846 kg


T2 8.82 m2 630 kg/m2 5557 kg 5080 kg 10637 kg 21274 kg
T3 3.08 m2 630 kg/m2 1940 kg 2661 kg 4601 kg 9202 kg
T4 9.03 m2 630 kg/m2 5689 kg 5201 kg 10890 kg 21780 kg
T5 4.62 m2 630 kg/m2 2911 kg 2661 kg 5572 kg 11144 kg
T6 13.48 m2 630 kg/m2 8492 kg 3883 kg 12375 kg 24750 kg 8.48 cm2
T7 6.72 m2 630 kg/m2 4234 kg 2903 kg 7137 kg 14274 kg
2 2
T8 18.48 m 630 kg/m 11642 kg 5322 kg 16964 kg 33928 kg
T9 6.93 m2 630 kg/m2 4366 kg 3992 kg 8358 kg 16716 kg
T10 4.34 m2 630 kg/m2 2734 kg 3750 kg 6484 kg 12968 kg
T11 3.22 m2 630 kg/m2 2029 kg 2782 kg 4811 kg 9622 kg
T12 18.06 m2 630 kg/m2 11378 kg 5201 kg 16579 kg 33158 kg

Soit, Acv = , avec : Fcv : Effort maximal dans le chaînage vertical = 33928 kg
Limite d’élasticité des armatures des chaînages verticaux

102
: Coefficient de sécurité partiel de l’acier, en zone sismique = 1

D’où :

Acv = = = 8.48 cm2

Soit : 8 barres 12 mm ; avec des cadres de dimensions : 34 cm × 14 cm et 12 cm × 14 cm ;


l’enrobage sera de 3 cm de tous les côtés. En résumé : les chaînages verticaux seront de
dimensions : 40 cm × 20 cm

Calculs des longrines de fondation

La portée la plus grande de notre bâtiment est égale à 4.20 m. La largeur des fondations est de
60 cm. L’effort normal maximal dans le chaînage vertical est de 33928 kg. Les fers à utiliser ont
une limite d’élasticité de 400 MPa (4000 kg/cm2) . Le sol de fondation est de type argileux,mi-
dur (sol mou -site très meuble) et la zone de construction est à risques sismiques élevés. La
résistance du béton à 28 jours est de 25 MPa. La fissuration est jugée préjudiciable…

Rappel : Règles parasismiques Algériennes (RPA99/version 2003)

Le ferraillage minimum d’une longrine doit être de 0,6 % de la section de béton avec des cadres
dont l’espacement est inférieur au min de (20 cm, 15 ).

Les dimensions minimales de la section transversale des longrines sont :

25 cm (largeur) × 30 cm (hauteur) pour des sites de catégories S2 et S3

30 cm (largeur) × 30 cm (hauteur) pour des sites de catégorie S4

Avec :

Catégorie S1 : Site rocheux

Catégorie S2 : Site ferme (dépôts de sables et de graviers très denses et/ou d’argile
surconsolidés sur 10 à 20 m d’épaisseur…)

Catégorie S3 : site meuble (dépôts épais de sables et graviers moyennement denses ou d’argile
moyennement raide…)

Catégorie S4 : Site très meuble (dépôts de sables lâches avec ou sans présence de couches
d’argile molle) ou présence de 3 m au moins d’argile molle.

103
Les longrines ou les dispositifs équivalents doivent être calculés pour résister à la traction sous
l’action d’une force égale à la plus grande de ces valeurs :

 Calcul à la traction simple sous : F = ≥ 20 KN (2000 kg) ; AS = ̅


 Condition minimale exigée par le RPA99V2003 : As min = 0.6 % × B
 Condition de non fragilité du béton : As min = B ×

Avec :

N : égale à la valeur maximale des charges verticales de gravité apportées par les points d’appui
solidarisés.

: Coefficient fonction de la zone sismique et de la catégorie de site considérée.

Tableau :

Zones (sismicité)

Sites I (faible) II (moyenne) III (élevée)

S1 : site rocheux ----- ----- -----

S2 : Site ferme ----- 15 12

S3 : Site meuble 15 12 10

S4 : Site très meuble (sol argileux) 12 10 8

Avec :

Zone I : sismicité faible

Zone II : sismicité moyenne

Zone III : sismicité élevée

Comme pour une poutre, le pré-dimensionnement de la longrine est donné par la formule :

≤ hauteur ≤

≤ hauteur ≤

104
Hauteur de la longrine comprise entre 26.25 cm et 42 cm.

Hauteur de longrine recommandée par le RPA 99/ version 2003 pour un site très meuble, h = 30
cm au minimum. Les calculs donnent une valeur minimale de 26.25 cm et une valeur maximale
de 42 cm…

Adoptons une hauteur de longrine de 30 cm et une largeur de longrine de 30 cm…

Déterminons la contrainte limitée de l’acier relative à la fissuration préjudiciable :


st : = Min { fe ; 110√
Avec:
fe = × 400 MPa = 266,7 MPa
110 √ = 110 √ = 201,63 MPa
Valeur retenue pour st est : 201,63 MPa = 2016,3 kg/cm2

Le ferraillage de la longrine AS est donné par la plus grande section d’aciers des 3 valeurs
suivantes :

Calcul à la traction simple sous : F = ≥ 20 KN (2000 kg) ; avec : N égale à la valeur maximale
des charges verticales de gravité apportées par les points d’appui solidarisés.

= coefficient fonction de la zone sismique et de la catégorie de site considérée ( = 8)

F= = F = 4241 kg
AS = ̅ = = 2.10 cm2
2) Condition minimale exigée par le RPA99/V2003 : As min = 0.6 % × B
B = largeur de la longrine adoptée (30 cm) × hauteur de la longrine adoptée (30 cm) = 900 cm2
As min = 0.6 % × B = 0.006 × 900 cm2 AS = 5.4 cm2
3) Condition de non fragilité du béton : As min = B ×
As min = 900 cm2 × As = 4.72 cm2
Adoptons un pourcentage de 0.75 % :
0.0075 × 900 cm2 AS = 6.75 cm2

Avec des HA12, on a : 6.75 cm2 /1,13 cm2 = 5.97 soit : 6 barres de 12 mm

Dispositions constructives

3 barres à la partie supérieure


3 barres à la partie inférieure
105
2 barres de renfort au milieu de la hauteur
Espacement des armatures transversales
St = min (20 cm, 15 ) = min (20 cm, 15 × 12 mm)
St = min (20 cm, 18 cm), soit : St = 15 cm < 18 cm
Espacement des armatures transversales : 15 cm
Hauteur de la longrine : 30 cm ; largeur de la longrine : 30 cm
1 cadre de 22 cm × 22 cm ; 1 épingle de 22 cm de longueur avec crochets à
180 degrés ; 1 épingle de 22 cm de longueur avec crochets à 180 degrés.
Enrobage de la longrine : 4 cm

STABILITÉ AU RENVERSEMENT DU BÂTIMENT

Le moment de renversement qui peut être causé par l’action sismique doit être calculé par
rapport au niveau de contact Sol-Fondation.

Le moment de stabilisation sera calculé en prenant en compte le poids équivalent au poids de la


construction, au poids des fondations et éventuellement au poids du remblai (à l’intérieur des
fondations et du soubassement).

Vérification au renversement

La vérification de la stabilité au renversement (basculement) se fera en comparant le moment


de stabilisation au moment de renversement.

Pour que le bâtiment soit stable au renversement, il doit vérifier la relation suivante :

1.5

Ms : moment de stabilisation ou moment résistant

Ms = ∑ ; avec : =W

W : Poids dû aux charges permanentes + poids des fondations + poids du remblai à l’intérieur
des fondations et soubassement ; et aux poids des équipements fixes éventuels solidaires de la
structure.

: Charges d’exploitation

: Coefficient de pondération, fonction de la nature et de la durée de la charge d’exploitation.

106
: Centre de gravité de la structure dans la direction considérée : sens de X, ; sens de
Y, = )

Mr : Moment de renversement

Mr = ∑ ; avec :

: Force sismique au niveau de l’étage i considéré

Hauteur au niveau de l’étage i considéré

L : Longueur du bâtiment dans la direction considérée (Lx, Ly).

Calcul de W : Masse totale du bâtiment

Longueur des fondations : 101.20 m

Profondeur et soubassement : 1.70 m

Largeur des fondations : 0.60 m

Densité de la maçonnerie de moellons : 2300 kg/m3

Poids du remblai à l’intérieur des fondations : 1880 kg/m3

Poids des planchers : 67830 kg × 2 niveaux = 135660 kg


Poids des murs : 72038.40 kg × 2 niveaux = 144076.8 kg
Poids du béton des semelles et des longrines : 16.37 m3 × 2500 kg = 40925 kg

Poids de la maçonnerie de moellons : (101.20 m × (1.70 m – 0.30 m) × 0.60 m) × 2300 kg =


195518.40 kg

Surface disponible pour le remblai : 129.20 m2 –


2

Poids du remblai à l’intérieur des fondations : (68.48 m2 × 1.70 m) × 1880 kg = 218862 kg

Valeur de W : = 135660 kg + 144076.8 kg + 40925 kg + 195518.40 kg + 218862 kg =735042 kg

Stabilité au renversement dans le sens de X.

Moment de stabilisation Ms :

Ms = W × ; Ms = 735042 kg × = 3160681 kgm

107
Moment de renversement Mr:

Mr = ∑ ; Mr = (34040 kg × 3 m) + (61070 kg × 6 m) = 468540 kgm

= = 6.74 > 1.5 ; donc, la stabilité au renversement est vérifiée dans le sens de X.

Stabilité au renversement dans le sens de Y.

Moment de stabilisation Ms :

Ms = W × ; Ms = 735042 kg × = 5880336 kgm

Moment de renversement Mr:

Mr = ∑ ; Mr = (34040 kg × 3 m) + (61070 kg × 6 m) = 468540 kgm

= = 12.55 > 1.5 ; donc, la stabilité au renversement est vérifiée dans le sens de Ly.

JUSTIFICATION VIS-À-VIS DE LA STABILITÉ DE FORME (effet P. delta)


Les déplacements inter-étages constituent un paramètre fondamental d’évaluation de la
performance d’une structure.

Les déplacements relatifs latéraux d’un étage par rapport aux étages qui lui sont adjacents sont
calculés comme suit :

Le déplacement dû aux forces sismiques Fi, K = ; avec Fi = force sismique au niveau de


l’étage considéré en méga-newtons (MN), K = coefficient de raideur de la structure ou rigidité
(chaînages verticaux, poteaux…selon le cas) en méga-newtons par mètre (MN/m).
Le déplacement horizontal à chaque niveau << K >> de la structure est calculé de la façon
suivante : K = R × K ; avec R = coefficient de comportement, K = déplacement dû aux forces
sismiques Fi.
Le déplacement relatif au niveau << K >> par rapport au niveau << K-1 >> est égal à : -

Selon le RPA99Version 2003, ces déplacements ne doivent pas dépasser 1 % de la hauteur de


l’étage à moins qu’il ne puisse être prouvé qu’un plus grand déplacement relatif peut être toléré.

Pour Haïti, les déplacements inter-étages permissibles sont :

Catégorie d’occupation I ou II (bâtiments agricoles, bâtiments résidentiels : 2 % de la hauteur de


chaque étage.
108
Catégorie d’occupation III (bâtiments scolaires…) 1.5 % de la hauteur de chaque étage.

Catégorie d’occupation IV (bâtiments essentiels pour la sécurité nationale : hôpitaux, postes de


pompiers…) 1 % de la hauteur de chaque étage.

Des calculs antérieurs ont fourni les résultats suivants :

Dimensions des chaînages verticaux : 0.40 m (longueur) × 0.20 m (épaisseur des blocs)
Les forces sismiques au niveau des planchers :

Niveau 1 (rez-de-chaussée), F1 = 34040 kg = 340400 N = 0.3404 MN

Niveau 2 (Étage), F2 = 61070 kg = 610700 N = 0.6107 MN

Calcul de la raideur (rigidité) des éléments de structure (chaînages verticaux)

Quelques rappels :

Pour des poteaux, chaînages verticaux, (encastrés aux deux extrémités) la raideur K est égale à :

K=

Calcul de l’inertie des chaînages verticaux : I (m4) = = I (m4) =

7 m4

K devient : = ; K = 29.52 MN/m

Calcul des déplacements au niveau des planchers

Niveau 1 (rez-de-chaussée), F1 = 34040 kg = 340400 N = 0.3404 MN

K = 29.52 MN/m

F1 = K × = ; = 0.0115 m ou 1.15 cm

Niveau 2 (Étage), F2 = 61070 kg = 610700 N = 0.6107 MN

F2 = K × = ; = 0.0206 m ou 2.06 cm

Justification vis-à-vis des déformations

109
Le déplacement relatif au niveau « K » par rapport au niveau « k » est égal selon le RPA99
V2003 à : = k k-1

=R×

: Déplacement horizontal à chaque niveau

: Déplacement dû aux forces sismiques Fi

: Déplacement relatif au niveau « K » par rapport au niveau « k >>

R : Coefficient de comportement

Tableau des déplacements :

Niveaux R =R× = hk(c 1%


m) hk(cm)
déplacement Coefficient de Déplacement k k-1
dû aux forces comportement horizontal haut
Déplaceme
sismiques eur
nt relatif
de
au niveau
l’éta
K
ge K

2 : Étage 2.06 cm 2.50 5.15 cm 2.28 cm 280 2.80 cm


cm

1 : R-d-C 1.15 cm 2.50 2.87 cm 2.87 cm 280 2.80 cm


cm

Calcul de l’indice de stabilité k : On fait un calcul par niveau

Niveaux = k k-1 WK Pk (cumul) k=

2 : Étage 280 cm 2.28 cm V2 = 610.70 KN 1398.68 KN 1398.68 KN 0.0186

1 : R-d-C 280 cm 2.87 cm V1 = 951.10 KN 1398.68 KN 2797.36 KN 0.0301

110
Vérification de l’indice de stabilité

L’indice de stabilité du bâtiment, k = étant inférieur à 0.10 aux deux niveaux, la structure
est considérée stable pour résister aux effets de renversement.

Vérification des déformations entre étages (fonctionnalité)

Pour le RPA99V2003, les déplacements relatifs latéraux d’un étage par rapport aux étages qui
lui sont adjacents, ne doivent pas dépasser 1 % de la hauteur de l’étage …

Niveau étage :

= 2.28 cm < 1 % hk = 2.80 cm (condition vérifiée)

Niveau rez-de-chaussée :

= 2.87 cm 1 % hk = 2.80 cm (condition vérifiée)

Pour Haïti :

Conclusion :

Pour le RPA99V2003, avec la rigidité K = 29.52 MN/m, les déplacements relatifs à chaque
niveau ne dépassent pas les 1 % de la hauteur de chaque étage…et l’indice de stabilité à chaque
niveau est inférieur à 0.10.

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