MMC Version 2024 Chapitre 1 2

Université de Thiès
UFR SI
Mécanique des milieux continus
Support de cours
Hamed FALL
1
Chapitre 1 : Introduction à la MMC
Chapitre 2 : Eléments de calcul tensoriel
Chapitre 3 : Cinématique des milieux continus
Chapitre 4 : Contraintes
Chapitre 5 : Déformations
Chapitre 6 : Lois de comportements
2
Chapitre 1 Introduction à la MMC
Les ouvrages du Génie Civil
• Bâtiments
• Travaux Publics
3
Code d'Hammurabi,
« un architecte qui a réalisé une maison qui s'est effondrée

sur ses occupants et ayant causé leur mort, est condamné
à la peine de mort »
Hammurabi roi de la Première dynastie de Babylone, règne de
1792 à 1750 av J.C)
Dimensionnement d’un ouvrage, il faut évaluer les charges

qu'il devra supporter
4
– Résistance. La pièce ou structure doit pouvoir

supporter et transmettre les charges externes qui lui sont
imposées : (“un pont ne doit pas s’écrouler lors du
passage d’un camion”
5
– Rigidité. La pièce ou structure ne doit pas subir de

déformation excessive lorsqu’elle est sollicitée (“un pont ne doit
pas s’enfoncer lors du passage d’une voiture”)
6
– Stabilité. Un léger
changement des conditions
extérieures ne doit pas
conduire à une réponse
catastrophique de la pièce
ou de la structure : (“une
brise légère ne doit pas
conduire à la ruine
catastrophique d’un pont”) ;
cause de la ruine du pont de TACOMA : à la mise en résonnance du pont par le

vent??????
7
Endurance: La pièce ou structure soumise à un chargement

cyclique (répété) doit pouvoir sans rupture supporter un
nombre important de cycles : (“le pont doit soutenir un trafic
répété pendant de longues années”)
8
•La mécanique
C’est la science des mouvements et des déformations des systèmes
matériels.
Echelle pb >> taille particule Vitesse matière << Vitesse lumière
La mécanique classique :
La conservation de la masse Le principe fondamental de

la dynamique (PFD)
9
La mécanique classique:
 La mécanique du point  La mécanique du solide

matériel indéformable
 La mécanique des milieux

continus
La MMC est une mécanique dite « classique », ce qui signifie que :
- l’échelle du problème est très grande devant la taille des particules
élémentaires. La MMC n’est donc pas quantique.
- la vitesse de la matière est très faible devant celle de la lumière. La MMC
n’est donc pas relativiste.
10
 La mécanique des milieux continus
 La mécanique des milieux continus est un modèle

mathématique qui permet de “moyenner” une réalité complexe
et obtenir ainsi un modèle qui peut être traité analytiquement
ou informatiquement, [Nicolas Moës]
 C’est un cadre physique et mathématique permettant de

modéliser un problème concret.
 Un fois le modèle mathématique établi, il pourra être

résolu par une méthode analytique ou numérique.
11
 Une fois le modèle mathématique établi, il pourra être résolu par une méthode
analytique ou numérique
 La modélisation suivie de la résolution du modèle forment ce que l’on appelle la

simulation du problème concret. Cette simulation devra être validée par des
expérimentations lorsque celles-ci sont disponibles et le modèle corrigé le cas
échéant.
 D’autres phénomènes, tels que les transferts de chaleur ou les transferts

diffusifs de matière, font cependant aussi partie du champ d’étude de cette
discipline.
12
 Géophysique (géodésie, étude de la croûte terrestre, étude des mouvements des

plaques tectoniques, séismologie
 Météorologie (océanographie, interactions air-mer, changements climatiques,

réchauffement de la planète)
 Etude de l'environnement (pollution de l'air ou de l'eau, écoulement des eaux à

la surface de la terre)
13
 Astrophysique (mouvements convectifs dans les étoiles, structure et

stabilité des étoiles)
 Sciences appliquées
- résistance des matériaux : dimensionnement de structures solides
telles que ponts, bâtiments, voitures, navires, avions, navettes spatiales...
- aérodynamique : vols d’avions, fusées ou navettes, traînée
(frottement) des véhicules automobiles dans l’air,…
- transport de fluide
 Biologie, biophysique (écoulement des fluides biologiques (sang, air)

dans le corps, biomécanique, conception de prothèses)
14
Pour un géotechnicien :
La MMC sera utilisée pour répondre, par exemple, aux questions suivantes :
-De combien de millimètres cette fondation va-t-elle tasser ?

- Au bout de combien de temps ce tassement sera-t-il atteint ?
- Quel charge ce soutènement peut-il supporter avant de céder ?
- Ce talus sera-t-il stable en cas de grosse pluie ?
- Quel débit d’eau va s’infiltrer au travers de ce barrage ?
- etc. Rigidité, Résistance, Stabilité, Ecoulement
15
La mécanique des milieux continus est une théorie qui perd son
sens si les vitesses mises en jeux se rapprochent de la vitesse de
la lumière ou bien si la taille du système devient très petite (taille
atomique).
Permet entre autre d’établir des Lois de comportements : Relation

entre efforts et déformations
• Solide • Fluide • Liquide • Gaz
16
Continu: La notion de continuité est intimement liée à celle

d’échelle.
L’hypothèse principale de la MMC est nommée hypothèse de continuité.

 les propriétés de la matière (densité, propriété mécaniques, etc.) sont
continues: Elles peuvent êtres décrites par des objets mathématiques
continus et dérivables (au moins par morceaux).
 On nommera ces objets des champs, et ils dépendront à la fois de
l’espace et du temps.
17
Algèbre tensorielle
La mécanique des milieux continus fait un usage intensif des

champs scalaires, vectoriels et tensoriels.
Ces outils mathématiques indispensables permettent non seulement

d’établir des résultats fondamentaux indépendamment du référentiel
choisi, mais en outre, confèrent aux formules qui les expriment une
concision remarquable. Grâce à cela, on peut porter son attention
sur les phénomènes physiques qu’elles représentent plutôt que sur
les équations elles-mêmes. [N. MOËS]
18
La mécanique des milieux continus s’exprime dans un univers à

trois dimensions spatiales et une dimension temporelle.
• Espace : Espace euclidien Type equation here.

Base orthonormée : 𝐵 = (𝑒 1 , 𝑒2 , 𝑒3 )
Origine et repère (𝑂, 𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 )
Vecteur 𝑥 = 𝑥1 𝑒1 + 𝑥2 𝑒2 + 𝑥3 𝑒3
• Temps instant 𝑡
19
• Notations d’Einstein (Notation indicielle ou convention d’indice
muet)
 Permet d’alléger considérablement les notations
On note le vecteur 𝑥 = 𝑥1 𝑒1 + 𝑥2 𝑒2 + 𝑥3 𝑒3 = 𝑥 𝑖 𝑒𝑖
𝑖=3
𝑥 = 𝑥 Exemple 𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 = 𝑎 1 . 𝑏1 + 𝑎2 . 𝑏2 + 𝑎3 . 𝑏3
𝑖 𝑒𝑖
𝑖=1
𝑖 est un indice muet , peut varier si nécessaire de 1 à 3
𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 ≠ 𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 𝑖 est un indice franc . Prend la valeur 1

ou 2 ou 3
20
Exemple :
On donne les vecteurs 𝑈, 𝑉 et 𝑊 dans la base 𝐵(𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 ).
Développons l’ expression suivante en utilisant la convention

d’Einstein 𝑢𝑖 𝑣𝑖 𝑤𝑗 𝑒𝑗
Par exemple on fixe i et on développe j de 1 à 3
ui vi wj ej  ui vi ( w1 e1  w2e2  w3e3 )
Puis on développe i de 1 à 3
ui vi wj ej  (u1v1  u2v 2  u3v3 )(w1 e1  w2e2  w3e3 )
21
A. Algèbre tensorielle
 Symbole de Kronecker
Aussi appelé « le Kronecker » se note 𝛿𝑖𝑗
Il peut prendre deux valeurs
𝛿𝑖𝑗 = 1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
𝛿𝑖𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗 𝑖, 𝑗 = 1, 2 et 3
on a donc 𝛿11 = 𝛿22 = 𝛿33 = 1

𝛿12 = 𝛿21 = 𝛿13 = 𝛿31 = 𝛿23 = 𝛿32 = 0
𝛿𝑖𝑖 = 𝛿𝑗𝑗 = 𝛿11 + 𝛿22 + 𝛿33 = 3
𝑬𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆 ∶ 𝒆𝒊 . 𝒆𝒋 = 𝜹 𝒊𝒋 𝒆𝟏 . 𝒆𝟏 = 𝜹 𝟏𝟏 = 𝟏 𝒆𝟏 . 𝒆𝟐 = 𝜹 𝟏𝟐 = 𝟎
𝒆𝒊 ; 𝒆 𝒋 ∶ vecteurs unitaires de la base
22
 Symbole de Lévi – Civita ou de permutation

Se note 𝜀𝑖𝑗𝑘 2
Il peut prendre trois valeurs 3
1
𝜀𝑖𝑗𝑘 = 1 𝑠𝑖 𝑖, 𝑗, 𝑘 est une permutation paire de 1 2 3 2
𝜀𝑖𝑗𝑘 = −1 𝑠𝑖 𝑖, 𝑗, 𝑘 est une permutation impaire de 1 2 3 3
𝜀𝑖𝑗𝑘 = 0 𝑠𝑖 deux indices sont identiques
1
 une permutation paire de 1 2 3 123, 231, 312 càd 𝜀123 = 𝜀 231 = 𝜀 312 = 1
 une permutation impaire de 1 2 3 132, 321 , 213 càd 𝜀132 = 𝜀 321 = 𝜀 213 = −1
 deux indices sont identiques 112, 113, 221 , 223, etc
Exemple : 𝒆𝒊 ∧ 𝒆𝒋 = 𝜺 𝒊𝒋𝒌 𝒆𝒌 𝒆𝒊 ; 𝒆 𝒋 ∶ vecteurs unitaires de la base
𝒆𝟏 ∧ 𝒆𝟐 = 𝜺 𝟏𝟐𝒌 𝒆𝒌 = 𝜺𝟏𝟐𝟏 𝒆𝟏 +𝜺𝟏𝟐𝟐 𝒆𝟐 +𝜺𝟏𝟐𝟑 𝒆𝟑 = 𝜺𝟏𝟐𝟑 𝒆𝟑 = 𝒆𝟑

23
 Exemple
Ecrire les expressions suivantes sous une forme

plus simple avec 𝛿 symbole de Kronecker et 𝜀
symbole de Levi-Civita (en simplifiant si possible)
𝑎) 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖
b) 𝜀1𝑗𝛼 𝛿3𝑗 𝑣𝛼
24
 Exemple
𝑎) 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖 = 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗1 𝛿1𝑖 +𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗2 𝛿2𝑖 +𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗3 𝛿3𝑖 =3
𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖 = 𝛿𝑖1 𝛿11 𝛿1𝑖 +𝛿𝑖2 𝛿21 𝛿1𝑖 +𝛿𝑖3 𝛿31 𝛿1𝑖
+𝛿𝑖1 𝛿12 𝛿2𝑖 +𝛿𝑖2 𝛿22 𝛿2𝑖 +𝛿𝑖3 𝛿32 𝛿2𝑖
+𝛿𝑖1 𝛿13 𝛿3𝑖 +𝛿𝑖2 𝛿23 𝛿3𝑖 +𝛿𝑖3 𝛿33 𝛿3𝑖 =3
Autre méthode
𝑎) 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖 = 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑖 = 𝛿𝑖𝑖 = 𝛿11 + 𝛿22 + 𝛿33 =3

Il y’a d’autres possibilités
25
 Exemple
𝑏) 𝜀1𝑗𝛼 𝛿3𝑗 𝑣𝛼 = 𝜀13𝛼 𝛿33 𝑣𝛼

= 𝜀131 𝛿33 𝑣1 + 𝜀132 𝛿33 𝑣2 + 𝜀133 𝛿33 𝑣3
= -𝑣2
26
Notion de tenseur
Un tenseur est généralement une fonction des coordonnées de
l'espace, défini dans un espace à n dimensions
k
par n composantes, où k est l'ordre du tenseur.
Il s’agit donc d’une application qui à p éléments de E* et à

q éléments de E attribue un réel.
E un espace vectoriel E* un espace dual
Pour n=3
Tenseurs d’ordre 0: scalaires. Tenseurs d’ordre 1: vecteurs
27
Notion de tenseur (Ici Tenseur d’ordre 2)
Un tenseur d’ordre 2 est un objet mathématique à 9

composantes :
Par convention, on appellera généralement « tenseur » un
tenseur d’ordre 2.
On note 𝑇
Dans la base courante 𝐵 = 𝑒 1 ,𝑒 2 ,𝑒 3 , on appelle composantes

de 𝑇 les 9 scalaires : 𝑇𝑖𝑗 = 𝑇 (𝑒𝑖 ,𝑒 𝑗 )
10 −4 5
𝑇11 𝑇12 𝑇13 𝑇= 6 20 3
𝑇 = 𝑇21 𝑇22 𝑇23 Exemple
7 3 30
𝑇31 𝑇32 𝑇33
28
Le tenseur identité est le tenseur dont les composantes dans toute base
vérifient 𝐼𝑖𝑗 = 𝛿𝑖𝑗
1 0 0
𝐼= 0 1 0
0 0 1
Le polynôme caractéristique de 𝑇 est la fonction det 𝑇 − 𝜆𝐼
det 𝑇 − 𝜆𝐼 = −𝜆 3 + 𝐼𝐼 𝜆2 − 𝐼𝐼𝐼 𝜆 + 𝐼𝐼𝐼𝐼
29
𝐼𝐼 = 𝑇𝑖𝑖
1 𝐼𝐼 , 𝐼𝐼𝐼 , 𝐼𝐼𝐼𝐼 sont nommés invariants principaux
𝐼𝐼𝐼 = 𝑇 𝑇 − 𝑇𝑖𝑗 𝑇𝑗𝑖
2 𝑖𝑖 𝑗𝑗 de 𝑇 et sont des constantes quelle que soit la
𝐼𝐼𝐼𝐼 = 𝜀 𝑖𝑗𝑘 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇𝑘3 base
𝐼𝐼 est nommé « trace » de 𝑇 𝐼𝐼𝐼𝐼 est nommé « déterminant » de 𝑇
𝐼𝐼 = 𝑇𝑖𝑖 = 𝑇11 +𝑇22 +𝑇33
1
𝐼𝐼𝐼 = 𝑇 11 + 𝑇 22 + 𝑇 33 𝑇 11 + 𝑇 22 + 𝑇 33 − 𝑇 11 2 − 𝑇 22 2 − 𝑇 33 2 − 2𝑇12 𝑇21
2
− 2𝑇13 𝑇31 − 2𝑇32 𝑇23
30
𝐼𝐼𝐼𝐼 = 𝜀 𝑖𝑗𝑘 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇𝑘3 = 𝜀 𝑖𝑗1 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇13 + 𝜀𝑖𝑗2 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇23 + 𝜀𝑖𝑗3 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇33
𝜀𝑖𝑗1 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇13 = 𝜀 𝑖11 𝑇𝑖1 𝑇12 𝑇13 + 𝜀𝑖21 𝑇𝑖1 𝑇22 𝑇13 + 𝜀𝑖31 𝑇𝑖1 𝑇32 𝑇13
= 𝜀 321 𝑇31 𝑇22 𝑇13 + 𝜀231 𝑇21 𝑇32 𝑇13
𝜀𝑖𝑗2 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇23 = 𝜀𝑖12 𝑇𝑖1 𝑇12 𝑇23 + 𝜀𝑖22 𝑇𝑖1 𝑇22 𝑇23 + 𝜀𝑖32 𝑇𝑖1 𝑇32 𝑇23
= 𝜀 312 𝑇31 𝑇12 𝑇23 + 𝜀132 𝑇11 𝑇32 𝑇23
𝜀𝑖𝑗3 𝑇𝑖1 𝑇𝑗2 𝑇33 = 𝜀 𝑖13 𝑇𝑖1 𝑇12 𝑇33 + 𝜀𝑖23 𝑇𝑖1 𝑇22 𝑇33 + 𝜀𝑖33 𝑇𝑖1 𝑇32 𝑇33
= 𝜀 213 𝑇21 𝑇12 𝑇33 + 𝜀123 𝑇11 𝑇22 𝑇33
31
• Opérations sur les tenseurs

Un tenseur 𝑇 comme une application linéaire de 𝐸3 dans 𝐸3 . Il peut à
tout vecteur 𝑈, faire correspondre un vecteur 𝑉.
10 −4 5 1
𝑉 = 𝑇 (𝑈) 𝑽𝒊 = 𝑻 𝒊𝒋 𝑼𝒋 𝑇 = −4 20 6 𝑈= 2
5 6 30 3
𝑽𝟏 = 𝑻 𝟏𝟏 𝑼𝟏 + 𝑻𝟏𝟐 𝑼𝟐 +𝑻𝟏𝟑 𝑼𝟑 𝑽𝟏 = 𝟏𝟎 ∗ 𝟏 − 4 ∗ 2 + 5 ∗ 3
𝑽𝟐 = 𝑻 𝟐𝟏 𝑼𝟏 + 𝑻𝟐𝟐 𝑼𝟐 +𝑻𝟐𝟑 𝑼𝟑
𝑽𝟑 = 𝑻 𝟑𝟏 𝑼𝟏 + 𝑻𝟑𝟐 𝑼𝟐 +𝑻𝟑𝟑 𝑼𝟑
32
Un tenseur 𝑇 comme une forme bilinéaire de 𝐸3 𝑋𝐸3 dans ℝ, càd appliqué à

deux vecteurs 𝑈 et 𝑉 donne un scalaire et s ’écrit 𝑻 𝑼, 𝑽 = 𝑻 𝒑𝒒 𝑼𝒑 𝑽𝒒
𝑻 𝑼, 𝑽 = 𝑼 𝑻 𝑽
Avec la notation d’Einstein le développement:

𝑇 𝑈, 𝑉 = 𝑇 11 𝑈1 𝑉1 + 𝑇12 𝑈1 𝑉2 + 𝑇13 𝑈1 𝑉3
+𝑇21 𝑈2 𝑉1 + 𝑇22 𝑈2 𝑉2 + 𝑇23 𝑈2 𝑉3
+ 𝑇31 𝑈3 𝑉1 + 𝑇32 𝑈3 𝑉2 + 𝑇33 𝑈3 𝑉3
33

Produit tensoriel noté ⊗
 Deux vecteurs associe le tenseur d’ordre 2 (𝑋 ⊗ 𝑌), dont les composantes
sont égales à :
(𝑿 ⊗ 𝒀)𝒊𝒋 = 𝑿 𝒊 𝒀𝒋
𝑋 = (10,8,0) et 𝑌 = (−8,10,1)
𝑿 𝟏 𝒀𝟏 𝑿 𝟏 𝒀𝟐 𝑿𝟏 𝒀𝟑 10 ∗ −8 10 ∗ 10 10 ∗ 1
𝑿 ⊗ 𝒀 = 𝑿 𝟐 𝒀𝟏 𝑿 𝟐 𝒀𝟐 𝑿𝟐 𝒀𝟑 𝑿 ⊗ 𝒀 = 8 ∗ −8 8 ∗ 10 8∗1
𝑿 𝟑 𝒀𝟏 𝑿 𝟑 𝒀𝟐 𝑿𝟑 𝒀𝟑 0 ∗ −8 0 ∗ 10 0∗1
34

Produit tensoriel noté ⊗ (suite)
 D’un tenseur d’ordre 2 et d’un vecteur (𝑻 ⊗ 𝑿) 𝒊𝒋𝒌 = 𝑻 𝒊𝒋 𝑿𝒌

Ordre 3
 De deux tenseurs d’ordre 2 (𝑨 ⊗ 𝑩) 𝒊𝒋𝒌𝒍 = 𝑨 𝒊𝒋 𝑩𝒌𝒍

Ordre 4
35

Produit contracté
 Le produit scalaire de deux vecteurs 𝑿. 𝒀 = 𝑿 𝒊 𝒀𝒊
 Le produit contracté d’un tenseur et d’un vecteur

𝒀 = 𝑻𝑿 𝒀𝒊 = 𝑻 𝒊𝒋 𝑿𝒋 C’est comme 𝑉 = 𝑇 (𝑈)
 Le produit contracté de deux tenseur

𝑪𝒊𝒋 = 𝑨 𝒊𝒌 𝑩𝒌𝒋
𝑪 = 𝑨𝑩
36
 Tenseur symétrique
C’est un tenseur égal à son transposé: 𝑇𝑖𝑗 = 𝑇𝑗𝑖
• Tenseur antisymétrique
C’est un tenseur égal à l’opposé de son transposé: 𝑇𝑖𝑗 = −𝑇𝑗𝑖
Tout tenseur est égal à la somme d’un tenseur symétrique et d’un

tenseur antisymétrique
1 1
𝑇 =𝑇 +𝑇𝑆 𝐴 𝑇 = (𝑇 + 𝑇 𝑇 )
𝑆
𝑇 = (𝑇 − 𝑇 𝑇 )
𝐴
2 2
37
 Exemple
−80 −64 10
𝑇 = 100 80 20
50 40 30
 Tenseur antisymétrique
 Tenseur symétrique
38
Analyse tensorielle
𝑉1 = 𝑎 − 𝜔 𝑡 𝑥 2
𝑉2 = 𝑏 + 𝜔 𝑡 𝑥 1
(a et b sont des constantes et 𝜔 une fonction du temps).
39
Analyse tensorielle
𝑉1 = 𝑎 − 𝜔 𝑡 𝑥 2
𝑉2 = 𝑏 + 𝜔 𝑡 𝑥 1
(a et b sont des constantes et 𝜔 une fonction du temps).
40
Analyse tensorielle
41
Analyse tensorielle
42

MMC Version 2024 Chapitre 1 2

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Mécanique des milieux continus

Les ouvrages du Génie Civil

« un architecte qui a réalisé une maison qui s'est effondrée

Dimensionnement d’un ouvrage, il faut évaluer les charges

– Résistance. La pièce ou structure doit pouvoir

– Rigidité. La pièce ou structure ne doit pas subir de

cause de la ruine du pont de TACOMA : à la mise en résonnance du pont par le

Endurance: La pièce ou structure soumise à un chargement

Echelle pb >> taille particule Vitesse matière << Vitesse lumière

La conservation de la masse Le principe fondamental de

 La mécanique du point  La mécanique du solide

 La mécanique des milieux

 La mécanique des milieux continus

 La mécanique des milieux continus est un modèle

 C’est un cadre physique et mathématique permettant de

 Un fois le modèle mathématique établi, il pourra être

 La modélisation suivie de la résolution du modèle forment ce que l’on appelle la

 D’autres phénomènes, tels que les transferts de chaleur ou les transferts

 Géophysique (géodésie, étude de la croûte terrestre, étude des mouvements des

 Météorologie (océanographie, interactions air-mer, changements climatiques,

 Etude de l'environnement (pollution de l'air ou de l'eau, écoulement des eaux à

 Astrophysique (mouvements convectifs dans les étoiles, structure et

 Biologie, biophysique (écoulement des fluides biologiques (sang, air)

-De combien de millimètres cette fondation va-t-elle tasser ?

- etc. Rigidité, Résistance, Stabilité, Ecoulement

Permet entre autre d’établir des Lois de comportements : Relation

• Solide • Fluide • Liquide • Gaz

Continu: La notion de continuité est intimement liée à celle

L’hypothèse principale de la MMC est nommée hypothèse de continuité.

La mécanique des milieux continus fait un usage intensif des

Ces outils mathématiques indispensables permettent non seulement

La mécanique des milieux continus s’exprime dans un univers à

• Espace : Espace euclidien Type equation here.

𝑖 est un indice muet , peut varier si nécessaire de 1 à 3

𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 ≠ 𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 𝑖 est un indice franc . Prend la valeur 1

Développons l’ expression suivante en utilisant la convention

Par exemple on fixe i et on développe j de 1 à 3

ui vi wj ej  (u1v1  u2v 2  u3v3 )(w1 e1  w2e2  w3e3 )

on a donc 𝛿11 = 𝛿22 = 𝛿33 = 1

𝛿𝑖𝑖 = 𝛿𝑗𝑗 = 𝛿11 + 𝛿22 + 𝛿33 = 3

 Symbole de Lévi – Civita ou de permutation

𝒆𝟏 ∧ 𝒆𝟐 = 𝜺 𝟏𝟐𝒌 𝒆𝒌 = 𝜺𝟏𝟐𝟏 𝒆𝟏 +𝜺𝟏𝟐𝟐 𝒆𝟐 +𝜺𝟏𝟐𝟑 𝒆𝟑 = 𝜺𝟏𝟐𝟑 𝒆𝟑 = 𝒆𝟑

Ecrire les expressions suivantes sous une forme

𝑎) 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖

𝑎) 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑘 𝛿𝑘𝑖 = 𝛿𝑖𝑗 𝛿𝑗𝑖 = 𝛿𝑖𝑖 = 𝛿11 + 𝛿22 + 𝛿33 =3

𝑏) 𝜀1𝑗𝛼 𝛿3𝑗 𝑣𝛼 = 𝜀13𝛼 𝛿33 𝑣𝛼

Il s’agit donc d’une application qui à p éléments de E* et à

E un espace vectoriel E* un espace dual

Tenseurs d’ordre 0: scalaires. Tenseurs d’ordre 1: vecteurs

Notion de tenseur (Ici Tenseur d’ordre 2)

Un tenseur d’ordre 2 est un objet mathématique à 9

Dans la base courante 𝐵 = 𝑒 1 ,𝑒 2 ,𝑒 3 , on appelle composantes

Le polynôme caractéristique de 𝑇 est la fonction det 𝑇 − 𝜆𝐼

det 𝑇 − 𝜆𝐼 = −𝜆 3 + 𝐼𝐼 𝜆2 − 𝐼𝐼𝐼 𝜆 + 𝐼𝐼𝐼𝐼

𝐼𝐼 est nommé « trace » de 𝑇 𝐼𝐼𝐼𝐼 est nommé « déterminant » de 𝑇

𝐼𝐼 = 𝑇𝑖𝑖 = 𝑇11 +𝑇22 +𝑇33

• Opérations sur les tenseurs

• Opérations sur les tenseurs

Un tenseur 𝑇 comme une forme bilinéaire de 𝐸3 𝑋𝐸3 dans ℝ, càd appliqué à

Avec la notation d’Einstein le développement:

• Opérations sur les tenseurs

• Opérations sur les tenseurs

 D’un tenseur d’ordre 2 et d’un vecteur (𝑻 ⊗ 𝑿) 𝒊𝒋𝒌 = 𝑻 𝒊𝒋 𝑿𝒌