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19/01/2021

Mécanique des structures


Notes de cours

Mounia Ajdour

C’est quoi la mécanique des Structures?

Objet de la mécanique des structures


• Concevoir les structures
• Dimensionner les structures: Rechercher les formes et les dimensions à
donner à des éléments structuraux qui leur donne une aptitude au
service satisfaisante

Outils de la mécanique des structures


• Lois de la mécanique: statique appliquée, mécanique du solide
déformable
• Caractérisation expérimentale des matériaux

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Plan du cours

1. Rappel de la Résistance des matériaux :


- Schématisation des efforts extérieurs,
- Equations de la statique,
- Efforts intérieurs en RDM,
- Répartition des contraintes,
- Dimensionnement élastique
2- Hyper-statisme et méthodes énergétiques:
- Théorème de Ménabréa, méthode de superposition,
Navier Bresse.
- Méthodes énergétiques: Maxwelle Betti, Castigliano,
théorème de l’énergie potentielle.

Plan du cours

3- Treillis:
- Calcul élastique des treillis isostatiques et hyperstatiques.
4- Poutres droites
- Poutres isostatiques
- Poutres hyperstatiques: méthodes énergétiques: cas des
structures planes
- poutres continus: théorème des trois moments
6- Plaques et coques: Théorie de Love-Kirchhoff

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Plan du cours

Travaux Pratiques:
- Modélisation 3D d’une poutre en matériau homogène
isotrope, élastique sous sollicitation statique
- Modélisation d’un Treillis plan
- Modélisation d’une plaque elastoplastique

Chapitre 1: Rappel de la résistance des


matériaux

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Introduction au calcul des structures


Actions sur les structures

• statique vs. dynamique


• charges permanentes (poids propre)
• charges d’exploitation (foule, neige, vent, ...)
• actions indirectes (T, tassements, fluage ...)
• actions dynamiques (vent, machines, ...)
• actions exceptionnelles (chocs, séismes, ...)
• actions accidentelles (attentats, explosions,
malveillance, …)

Introduction au calcul des structures


Actions sur les structures

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Introduction au calcul des structures


Actions sur les structures

Action du vent : effet statique

Dépend de la géométrie , de la direction..: modélisation de


l’action du vent par une pression statique équivalente
Action du vent : effet dynamique

Introduction au calcul des structures


Actions sur les structures

Action indirecte: effet de la température

Illustration de l’effet d’un gradient de température sur une


structure. Cette action thermique peut, sous certaines conditions,
produire des efforts.

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Résistance des matériaux de la MMC à La RDM:


Hypothèses de la RDM

Hypothèse de linéarité matérielle


• Comportement élastique linéaire des matériaux constitutifs des
poutres
• Utilisation de la loi de Hooke
Hypothèse des petites déformations
• La poutre s’écarte peu de sa configuration initiale
Hypothèse de Saint Venant
• Tous les efforts peuvent être schématisés par leur torseur
résultant agissant sur la ligne moyenne
Hypothèse de Navier Bernoulli
Les sections droites ont un mouvement de solide rigide (et restent
perpendiculaires à la ligne moyenne déformée)

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Résistance des matériaux de la MMC à La RDM:


Modélisation des actions

Dénomination Schéma Effort transmis

Encastrement 3 composantes de
force
3 composantes de
moments

Articulation 3 composantes de
force

Appui simple une composante de


force

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Résistance des matériaux de la MMC à La RDM:


Modélisation des actions

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Résistance des matériaux de la MMC à La RDM:


Equilibre global

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Résistance des matériaux de la MMC à La RDM:


Degré d’hyperstaticité

n inconnues de réaction
( p - n ) est le degré d ’hyperstaticité
p équations d ’équilibre
( p - n ) > 0 : hypostatique
( p - n ) = 0 : isostatique
( p - n ) < 0 : hyperstatique
Exemples: voir exercices d’application

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Efforts intérieurs en RDM:


Efforts intérieurs
On considère une section à l’abscisse curviligne (s)

On considère le torseur des efforts intérieurs le


torseur des efforts de la partie gauche sur la partie
droite

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Efforts intérieurs en RDM:


Efforts intérieurs

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Efforts intérieurs en RDM:


Efforts intérieurs

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Efforts intérieurs en RDM:


Efforts intérieurs

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Efforts intérieurs en RDM:


Calcul des efforts intérieurs

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Efforts intérieurs en RDM:


Calcul des efforts intérieurs
Applications: voir TD

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Méthodologie

1. Pré dimensionnement, choix des matériaux (expérience)


2. Calcul des efforts de liaison (après levée éventuelle de l’hyperstaticité)
3. Détermination des efforts internes le long de la poutre: construction des
diagrammes des efforts internes
4. Dimensionnement en contraintes: Calcul des contraintes dues à chacune
des composantes du torseur des efforts internes, application du principe
de superposition, utilisation d’un critère de limite élastique en fonction
du matériau utilisé (introduction d’un coefficient de sécurité)
5. Dimensionnement en déplacement: calcul des déplacements dues à
chacune des composantes du torseur des efforts internes, application du
principe de superposition, comparaison avec le critère de déformation
fixé par l’utilisateur (cahier de charge)
6. Vérifications 1
oui

Sécurité assurée Solution ok


Critères économique
non
satisfaits Sécurité non assurée

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Définition et objectifs

Le dimensionnement élastique consiste à calculer les formes et


les dimensions des éléments d’une structure afin d’éviter :
• La plastification des sections droites : dimensionnement en
contraintes (critères d’élasticité)
• les déplacements excessifs des points de la ligne moyenne,
incompatibles
avec son usage : dimensionnement en déplacements
• L’instabilité élastique (flambement)
Pour pouvoir appliquer un critère d’élasticité, il faut pouvoir
caractériser, en fonction des efforts intérieurs, la répartition des
contraintes dans une section droite

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

• Problème de Saint venant


Le problème de Saint venant est le problème de base de la résistance des
matériaux. On considère une poutre cylindrique sollicitée à ses deux
extrémités, les efforts exercés étant caractérisés par leur torseur résultant,

• Les efforts de volume sont supposés nuls : fi=0


• La surface latérale est libre de contraintes : Ti=σij nj=0
• Les efforts exercés sur les extrémités sont caractérisés par leurs torseurs
résultants:
𝑥1 = 0 ∶ 𝑅0 , 𝑀0
𝑥1 = 𝑙 ∶ 𝑅, 𝑀

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

• Problème de Saint venant


Les efforts exercés sur Σ0 et Σ1 doivent s’équilibrer, ainsi on
peut calculer R0 et M0 en fonction de R et M.
Or on a n=(1,0,0) et T=(σ11,σ12,σ13), ainsi que :

𝑅 = ඵ 𝑇𝑑𝑠 𝑀 = ඵ 𝐴𝑀 ∧ 𝑇𝑑𝑠
Σ1 Σ1

𝑅1 = ඵ 𝜎11 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 𝑀1 = ඵ (𝑥2 𝜎13 − 𝑥3 𝜎12 )𝑑𝑥2 𝑑𝑥3


Σ1 Σ1

𝑅2 = ඵ 𝜎12 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 𝑀2 = ඵ 𝑥3 𝜎11 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3


Σ1 Σ1

𝑅3 = ඵ 𝜎13 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3 𝑀3 = − ඵ 𝑥2 𝜎11 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3


Σ1 Σ1

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

• Problème de Saint venant

Problème 1: Traction R1 R1 R1

Problème 2 (R2) Flexion R2 l


Problème 3 (R3) composée
R2 R2

Problème 4: Torsion M1
M1
M1

Problème 5 (M2)
Flexion pure
Problème 6 (M3) M3 M3

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

Application de la RDM

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

On cherche alors le tenseur de contraintes de la forme:


s12
s11
s13 2

1
Avec les contraintes σ11, σ12, σ13 données par :
3

Avec S est l’aire de la section et Ji moments d’inertie principaux et I


module de rigidité à la torsion
I = 2  ( x 2, x3)dS
S

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

Pour la contrainte normale, nous avons:

Les efforts intérieurs sont:

On aura donc:

Répartition constante de l’effort normal


Répartition linéaire du moment de flexion

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes

Pour la contrainte tangentielle, On définit les deux fonctions φ et χ 2

On note:

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Dimensionnement élastique

Connaissant la répartition du torseur des efforts intérieurs le long de la


poutre (c’est le résultat du problème de RDM), on en tire les contraintes, il
suffit donc d’appliquer le critère de limite d’élasticité.
Le critère d’élasticité appelé aussi critère de résistance s’écrit donc:

𝑓 σ(P) = 𝑓(𝑁, 𝑀𝑓2 , 𝑀𝑓3 , 𝑇2 , 𝑇3 , 𝑀𝑡 )<0

Rappel de la MMC

Un critère de limite d’élasticité s’écrit f(σ(P))<0 où f est appelée fonction seuil


d’élasticité, A partir de σ(P), calculée pour un problème donné:
• Si f(σ(P))<0, alors le critère est satisfait et P se situe dans une zone
élastique, si f(σ(P))>0, alors le critère n’est pas satisfait en P,
• Si max f(σ(P)<0, alors la structure reste élastique

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Dimensionnement élastique

• C> 1 le coefficient de sécurité


• σe est la limite d’élasticité
Critère de Von Mises

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Ordre de grandeur

Soient les grandeurs:


• F: ordre de grandeur des forces extérieures
• L: longueur caractéristique de la structure
• D: Longueur caractéristique de la section
Pour les contraintes normales:

Pour les contraintes tangentielles:

Pour le dimensionnement, les effets des moments de flexion et torsion sont les
plus importants car

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes normales

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes normales

Application aux poutres

Remarque: On écrit le critère pour les sections droites les plus sollicitées,
identifiées grâce aux diagrammes des efforts intérieurs
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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes normales

Application:

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes normales

Application:

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

La répartition des contraintes de cisaillement est donnée par:

Cette répartition fait intervenir les fonctions φ et χ dont la détermination


est souvent très compliquée pour les applications courantes. On a donc
développé, dans le cadre de l’approximation RDM des théories approchées
basées sur le principe de la coupure, qui permet de relier la répartition des
contraintes de cisaillement à celle des contraintes normales,

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Théorème de la coupure :
x2
n
G
G x1

x3
x1 x1+dx1 S G-

Nous revenons au problème de Saint venant, en considérant une poutre


cylindrique uniquement chargée à ses extrémités,
Nous considérons une section droite, et nous traçons dans le plan x 2 x3 une
courbe Γ qui introduit une coupure de la section droite Σ. Notons ΣΓ- la partie de
la section droite située en dessous de Γ.
L’équilibre élastique et l’intégration sur 𝐴ΣΓ− impliquent:

𝜕𝜎11
න (𝜎12 𝑛2 + 𝜎13 𝑛3 )𝑑𝜆 = − න 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3
Γ ΣΓ− 𝜕𝑥1
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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

On écrit donc que :

𝜕𝜎11 1 𝑑𝑁 1 𝑑𝑀𝑓3 1 𝑑𝑀𝑓2


=− + 𝑥 − 𝑥
𝜕𝑥1 𝐷 𝑑𝑥1 𝐽2 𝑑𝑥1 2 𝐽3 𝑑𝑥1 3

Or: 𝑑𝑁 𝑑𝔐𝑓3 𝑑𝔐𝑓2


= 0, = −𝑇2 , = 𝑇3
𝑑𝑥1 𝑑𝑥1 𝑑𝑥1

Le théorème de la coupure donne alors:

Avec

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections massives


𝑇2
Détermination de 𝜎12
On suppose que la contrainte tangentielle due à T2 est parallèle à x2 et ne
dépend que de x2, c’est-à-dire:
𝑇2 𝑇2 𝑇2
𝜎12 =𝜎12 (𝑥2 ) et 𝜎13 =0
On applique le théorème de la coupure en choisissant pour Γ un segment à
𝑥2 =constante, ce qui donne:

Ce qui donne :

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections massives

𝑇3
Détermination de 𝜎13
On suppose que la contrainte tangentielle due à T3 est parallèle à x3 et ne
dépend que de x2, c’est-à-dire:
𝑇3 𝑇3 𝑇3
𝜎13 =𝜎13 (𝑥3 ) et 𝜎12 =0
On applique le théorème de la coupure en choisissant pour Γ un segment à
𝑥3 =constante, ce qui donne:

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections massives

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections massives

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections à profil mince


Ce type de section se rencontre très souvent dans la pratique (section en I, en L,
en T, en U…),
D’après la condition aux limites appliquée sur la surface latérale ( problème de
saint venant) :
𝜎 𝑃 .𝑛 𝑃 = 0
⟹ 𝜎12 𝑛2 + 𝜎13 𝑛3 = 0
⟹ 𝜎𝑡 𝑃 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑒𝑟𝑝𝑒𝑛𝑑𝑖𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 à 𝑛(𝑃)
Et vue qu’il s’agit d’une section droite d’épaisseur faible, on pourra donc faire
l’hypothèse suivante:
Pour une section en profil mince, la contrainte de cisaillement est constante
dans l’épaisseur et tangente à la courbe squelette.
On distingue deux types de section en profil mince:

section en profil
section en profil
mince fermé:
mince ouvert:
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Contraintes, dimensionnement élastique:


Répartition des contraintes tangentielles

Cas des sections à profil mince ouvert

𝜎𝑡

On considère que 𝑒 ≈ 𝑒 ′ ≪ 𝑏 ≈ ℎ

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Contraintes, dimensionnement élastique:


Moment de torsion et contrainte tangentielle

Problème de saint venant:

On a:

Où φ est définie telle que:

Pour une section arbitraire le calcul est complexe : utilisation de méthodes


numériques
Pour une section circulaire, Il a été démontré que 𝜙 = (𝑅2 - 𝑟 2 )/2 et dans ce
cas on a:
𝜋𝑅2
𝐼 = 2න 𝜙 =
Σ 2
𝑀𝑡
𝜎𝑡 = − 𝑟𝑒𝜃
𝐼
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Chapitre 2: Hyperstatisme et
méthodes énergétiques

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Déplacements:

Le torseur déplacement est définit par : 𝜔(𝑠)


𝒰(𝑠) ≜
𝑢(𝑠)
Dans le cas d’une structure plane chargée dans
son plan XOY, on aura:

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Déformations:

La déformation d’un milieu curviligne est décrite par le champ de


torseurs:
𝑑𝒰(𝑠) 𝜒(𝑠)
𝒟(𝑠) ≜ noté
𝑑𝑠 𝜀(𝑠)

On aura donc:
𝑑𝜔
𝜒(𝑠) ≜ = 𝜔′ (𝑠)
𝑑𝑠

𝑑𝑢
𝜀 𝑠 ≜ + 𝑛(𝑠)⋀𝜔(𝑠)
𝑑𝑠

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Déformations:
Torseur de déformation en 2D

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Déformations:
Torseur de déformation en 2D

Cas d’une structure plane chargée dans son plan


Pour une structure plane chargée dans son plan,
les éléments du torseur de déformation s’écrivent:

0
𝜒Ԧ = 0
𝜔′
et
𝑢′ 𝑐𝑜𝑠𝜃 0
𝜀Ԧ = 𝑣 ′ + 𝑠𝑖𝑛𝜃 ⋀ 0
0 0 𝜔

On aura donc:
𝜀𝑛 = 𝑢′ 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑣 ′ 𝑠𝑖𝑛𝜃
൞𝜀𝑡 = −𝑢′ 𝑠𝑖𝑛𝜃 + 𝑣 ′ 𝑠𝑖𝑛𝜃 − 𝜔
𝜒 = 𝜔′
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Loi de comportement
Cas élastique

Pour les sections doublement symétrique la loi de comportement s’écrit:


𝑁 0 0 0 𝐸𝑆 0 0 𝜒𝑛
𝑇2 0 0 0 0 𝐺𝑆2 0 𝜒2
𝑇3 0 0 0 0 0 𝐺𝑆3 𝜒3
𝑀𝑡 = − 𝐺𝐼 0 0 0 0 0 𝜀𝑛
𝑀𝑓2 0 𝐸𝐽3 0 0 0 0 𝜀2
𝑀𝑓3 0 0 𝐸𝐽2 0 0 0 𝜀3

Avec:
S est l’aire de la section
E est le module d’Young
G est le module de Coulomb
Ji sont les moments d’inertie
1 1 𝜇𝑖2 (𝑥𝑖 )
Si est la section réduite: = ‫𝑙 ׬‬2 (Γ) 𝑑𝑥2 𝑑𝑥3
𝑆𝑖 𝐽𝑖2

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Calcul des déplacements


Formules de Navier Bresse

Dans le cas d’une structure plane chargée dans son plan la loi de comportement
s’écrit
𝑁 𝐸𝑆 0 0 𝜀𝑛
𝑇 = − 0 𝐺𝑆2 0 𝜀𝑡
𝑀 0 0 𝐸𝐽2 𝜒
Le calcul des composantes du vecteur déplacement se fait par résolution du
système suivant:

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Calcul des déplacements


Formules de Navier Bresse

Utilisation des formules de Navier Bresse pour le calcul des déplacements dans le
cas des poutres droites: Voir TD

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Résolution d’un problème hyperstatique


Méthode de superposition

On décompose le problème en plusieurs chargements isostatiques, en


remplaçant les liaisons par des charges , on écrit que sur les liaisons le
déplacement total est nul.
Exemple : syst. Hyperstat de degré 1

Problème 1

B A
A
Problème 2
L’équation complémentaire sera :
B
vB1 + vB2 = 0

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Résolution d’un problème hyperstatique


Compatibilité des déplacements

Formules de Navier Bresse+ Conditions aux limites cinématiques:


Exemples de calcul

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Résolution d’un problème hyperstatique


Méthodes énergétiques

L’énergie de déformation d’un milieu curviligne est définie par:

2 2
1 𝑠1 𝑁2 (𝑠) 𝑇22 (𝑠) 𝑇32 (𝑠) 𝑀𝑡2 (𝑠) 𝑀𝑓2 (𝑠) 𝑀𝑓3 (𝑠)
W= ‫׬‬ + + + + + 𝑑𝑠
2 𝑠0 𝐸𝑆(𝑠) 𝐺𝑆2 (𝑠) 𝐺𝑆3 (𝑠) 𝐺𝐼(𝑠) 𝐸𝐽3 (𝑠) 𝐸𝐽2 (𝑠)

Dans le cas d’une poutre droite et si on néglige l’effet de l’effort tranchant


et de l’effort normal, l’énergie de déformation devient:
2
1 𝑠1 𝑀𝑓3 (𝑠)
W= ‫׬‬ 𝑑𝑠
2 𝑠0 𝐸𝐽2 (𝑠)

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Résolution d’un problème hyperstatique


Méthodes énergétiques
Méthode de Ménabréa:

Pour un système hyperstatique, les inconnues hyperstatiques prennent les


valeurs qui minimisent l ’énergie de déformation du système

dW dW dW
=0 , = 0 ,........ =0
dX 1 dX 2 dXn

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Résolution d’un problème hyperstatique


Méthodes énergétiques
Exemple:

F3
F1 F2
RAY RBY
RAX RBX

MAZ Rotule
Encastrement
5 inconnues de liaison

Choix des inconnus hyperstatiques.: Equations d ’équilibre:


RBX, RBY
RAX+RBX+F1X+F2X+F3X= 0
RAY+RBY+F1Y+F2Y+F3Y= 0
MAZ+MZ(RBY)+M(F1,F2 ,F3 ) = 0

dW dW
Les 2 équations supplémentaires sont: =0 =0
dRBX dRBY
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Résolution d’un problème hyperstatique


Méthodes énergétiques

Application: Théorème de Menabera pour levée de l’hyperstaticité

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti


Position du problème
On considère une structure donnée, fixée à l’extérieur soumise à deux
chargements différents:
Chargement 1: 𝜙1 (𝑠) 𝑒𝑡 Φ1 (𝑃)
Chargement 2 : 𝜙 2 (𝑠) 𝑒𝑡 Φ2 (𝑃)
Avec : 𝜙(𝑠) 𝑡𝑜𝑟𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑟é𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑒𝑡 Φ(𝑃) torseur des
charges concentrées
On note 𝒰1 𝑒𝑡𝒰2 les torseurs déplacements solutions respectives
Théorème: Le travail du chargement 1 dans le déplacement [𝒰2 ],
solution du problème 2 est égal au travail du chargement 2 dans le
déplacement [𝒰1 ] solution du problème 1
𝑠1
1 1
න 𝜙1 𝑠 𝒰 2 𝑠 𝑑𝑠 + ෍ Φ1 (𝑃 𝑘 ) [𝒰2 (𝑃 𝑘 )] = ⋯
𝑠0 𝑘1
𝑠 2 2
…=‫ 𝑠׬‬1 𝜙 2 𝑠 𝒰1 𝑠 𝑑𝑠 + σ𝑘 2 Φ2 (𝑃 𝑘 ) [𝒰1 (𝑃 𝑘 )]
0

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti: exemple 1


Exemple 1
Chercher L’expression vx de la déformée de cette poutre lorsqu’une force P agit à
une distance L de l’encastrement.

On demande de trouver l’expression du


déplacement du point p lorsqu’une
force Q agit en q

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti: exemple 1

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti: exemple 2

Sur la poutre suivante, lorsque P=10kN on mesure le déplacement au point p,


(δp)p=12 mm et le déplacement au point q, (δq)p=9 mm ,
Si, par la suite, on ajoute une force Q=5 kN en q, sans rien mesurer à nouveau.
On demande de trouver (δp)total

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti: exemple

Problème 1 Problème 2
Le but est de calculer le déplacement vertical de D du problème 1, la résolution
directe est compliquée, on choisit donc un problème moins compliqué
(problème 2) et on calcule le torseur de déplacement 𝒰2 par une méthode
classique.

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Maxwell- Betti: exemple

Problème 1 Problème 2
Le but est de calculer le déplacement vertical de D du problème 1, la résolution
directe est compliquée, on choisit donc un problème moins compliqué
(problème 2) et on calcule le torseur de déplacement 𝒰2 par une méthode
classique.
1 𝑠
𝑣𝐷 1 = 𝑄. 𝑢𝐵2 + 𝑀𝜔𝐵2 + ‫ 𝑠 𝑓 𝐷 𝑠׬‬. 𝑢2 𝑠 𝑑𝑠 + 𝑣𝐷 2
𝐹 𝐴

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Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Théorème de Castigliano
Le déplacement (resp. la rotation) au point d’application d’une force (resp. d’un
moment), dans la direction de cette force (resp. de ce moment), est égal à la
dérivée partielle de l’énergie de déformation de la structure par rapport à cette
force (resp. ce moment)
Exemple d’application du Théorème de Castigliano
Question: Calculer le déplacement vertical au point B

69

Calcul des déplacements


Méthodes énergétiques

Exemple d’application du Théorème de Castigliano: introduction d’une force


fictive
Question: Calculer le déplacement vertical au point C

Remarque importante: Dans ce cas il faut calculer les efforts de liaison, les
efforts intérieurs ainsi que l’énergie de déformation en prenant en compte F
et la force fictive Q

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Chapitre 3: Les treillis

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Treillis
Définitions

On appelle treillis un système de barres droites et rigides articulées entre


elles à leurs extrémités de manière à former une structure portante
stable, plane ou spatial.
On appelle nœuds les articulations communes à plusieurs barres

Les membrures (barres) sont boulonnées, rivées ou soudées. On


considère les membrures comme un système à deux-forces.

Lorsque les forces tendent à allonger la membrure, elle est en tension.


Lorsque les forces tendent à raccourcir la membrure, elle est en
compression.

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Treillis
Définitions

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Treillis
Hypothèses

• Le poids des barres est négligé devant les autres forces


• Les nœuds sont considérés comme étant des articulations
• Les efforts extérieures appliqués au système réticulé sont contenus dans
le plan du système et exclusivement appliqués aux nœuds de la structure
( il n’ y a donc que des forces ponctuelles
• Les lignes moyennes des barres sont supposées être dans un même plan
et concourantes aux nœuds

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Treillis
Hypothèses

On peut déduire des hypothèses précédentes qu’une barre quelconque de la


structure est en équilibre sous l’effet des seuls efforts qui lui sont transmis par
l’intermédiaire des nœuds. Ainsi, elle ne peut être soumise qu’à deux efforts
opposés, portés par l’axe de la barre.

Par convention, on propose F>0 en traction et F<0 en compression

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Treillis
Exemples

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Treillis
Degré d’hyperstaticité

Si l’on a b barres et e inconnues de liaison entre le treillis et l’extérieur, on


aura donc n=b+e inconnues à calculer. D’autre part, il reste à écrire l’équilibre
de tous les nœuds ce qui nous donnera, si le treillis comporte q nœuds, m=3q
équations dans la cas général et m=2q dans le cas plan
Le degré d’hyperstaticité est donc:
d=e+b-2q

77

Treillis
Détermination des efforts dans les barres d’un treillis

Le but est de calculer les efforts dans les barres d’un treillis et de déterminer si
celles-ci sont tendues ou comprimées.
Dans ce qui va suivre, On présentera les méthodes usuelles de calcul des efforts
dans la barre. Ces méthodes sont:
• Méthode analytique des nœuds (méthode des équations d’équilibre des
nœuds)
• Méthode de Ritter (méthode des sections)

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39
19/01/2021

Treillis
Méthode d’équilibre des nœuds

Cette méthode consiste à :


• Ecrire à chaque nœud, les équations d’équilibre: σ 𝐹𝑥 = 0, σ 𝐹𝑦 = 0
• Avoir toujours 2 inconnues par nœud.
Mode opératoire
1. On numérote les barres
2. On désigne les efforts inconnues par Ni: N1, N2….
3. On choisit la traction comme sens des efforts inconnues : si Ni>0 le sens est
conservé, si Ni<0 on change le sens
4. On détermine les réactions d’appuis
5. On choisit un nœud ayant deux efforts inconnues seulement
6. On écrit les équations d’équilibre ( tout en remarquant que l’effort exercé par
une barre sur le nœud est opposé à l’effort exercé par le nœud sur la barre)
7. On déduit la valeur des efforts inconnues par résolution des équations
d’équilibre
8. On choisit un nouveau nœud ayant 2 efforts inconnues et on refait les étapes
6 et 7

79

Treillis
Méthode d’équilibre des nœuds: application

On considère le treillis représenté sur la figure ci-dessous. Les cinq barres sont identiques
de même module E et de même section S. Les longueurs sont telles qu’indiqué sur la figure.
Le nœud D est lié au bâtit par un appui simple et le nœud A par un appui double (RAX, RAY).
Le nœud C est soumis à l’effort F.
•Ecrire l’équilibre des nœuds et en déduire les tensions dans chaque barre ainsi que les
réactions
aux appuis. Quelles sont les barres en traction et les barres en compression ?
•La contrainte limite admissible du matériau est σe. Quelle est la valeur Fmax maximale
admissible pour l’effort F ?
•En écrivant la relation de comportement élastique pour chaque barre, donner les
expressions
des allongements en fonction de F
•Calculer le déplacement vertical au point C

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40
19/01/2021

Treillis
Méthode des sections: Méthode de Ritter

L’avantage de cette méthode réside dans le fait de pouvoir obtenir la valeur


de l’effort et l’état dans une barre sans pour autant résoudre tout le système.

Principe de la méthode
Cette méthode consiste à couper le système par une section quelconque qui
ne coupe que 3 barres et on écrit que la résultante des forces situées à gauche
(forces appliquées+ Réactions d’appuis) font équilibre aux 3 forces élastiques
produits dans les 3 barres sélectionnées.
Mode opératoire
1. On numérote les nœuds
2. On détermine les réactions des appuis
3. On choisit une section qui coupe les 3 barres dont on veut calculer les
efforts inconnues
4. On remplace les efforts des barres coupées par des forces de traction
5. On écrit que la somme des moments de toutes les forces (forces extérieurs+
réaction d’appuis + les forces intérieures) par rapport à un point quelconque
est nulle
81

Treillis
Méthode des sections: Méthode de Ritter

Exercice d’application

Soit le treillis isostatique de la figure suivante


Toutes les barres ont le même module d’Young E et la même section A.
Les barres 1, 5, 3 et 4 sont de même longueur L.

Calculer les efforts dans chacune des barres par la méthode de Ritter

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Treillis
L’énergie de déformation du treillis

L’énergie de déformation totale du treillis est:

𝑛
1 𝑙𝑖 𝑁𝑖 2
𝑊= ෍
2 𝐸𝑆𝑖
𝑖=1

Où li , Ni et Si désignent respectivement la longueur , l’effort normale et la section


de la barre i

83

Treillis
Cas des treillis hyperstatiques

Dans un treillis hyperstatique de degré h, on peut calculer les tensions de toutes les
barres en fonction de h inconnues hyperstatiques (que l’on choisira en général
comme étant les tensions dans les barres particulières)que nous noterons de
manière générale par : 𝑋 = (𝑋 , … … . , 𝑋
1 ℎ)

En appliquant le théorème de Menabrea, c-à-d:

𝜕𝑊 𝜕𝑊 𝜕𝑊
= =⋯ =0
𝜕𝑋1 𝜕𝑋2 𝜕𝑋ℎ
Ce qui permettra de calculer les efforts intérieurs et de dimensionner la
structure,

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Treillis
Cas d’un treillis hyperstatique: application

Considérons le treillis hyperstatique suivant:

1. Lever l’hyperstaticité en appliquant la méthode de Menabrea


2. En déduire les tensions dans chaque barre ainsi que les réactions aux
appuis.
3. Quelles sont les barres en traction et les barres en compression ?
4. Calculer le déplacement vertical au point A
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Chapitre 4: Méthode des trois


moments

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43
19/01/2021

Méthode des trois moments


Généralités sur les poutres continues

On appelle poutres continues, les poutres supportées à plus de 2 appuis sans être
muni d’articulation intermédiaire.
Les appuis sont simples sauf un qui est double pour empêcher le déplacement
horizontal de la poutre.
• Si la poutre repose sur n appuis alors la poutre est hyperstatique de degré n-2
• Si la poutre repose sur n travées alors la poutre est hyperstatique de degré n-1
• Si la poutre comporte un encastrement à l’une de ses extrémités alors le degré
d’hyperstaticité est augmenté d’une unité (il remplace l’appui double)

87

Méthode des trois moments


Méthode de calcul

Supposons qu’on veut calculer une poutre continue à n travées, de section


constante et de rigidité EI reposant sur les appuis de niveaux (appuis aux
mêmes niveaux)

La décomposition de la poutre, se fait suivant les sections au droit des appuis.


On obtient n poutres appuyées aux extrémités.

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Méthode des trois moments


Méthode de calcul

Pour chaque paire de poutres adjacents de travées li-1 et li, on établit la


condition de raccordement continu des déformées exprimant l’égalité des
rotations des sections (𝜃𝑖′ = 𝜃𝑖′′ ) au droit de l’appui intermédiaire i,
On obtient ainsi un système de n-1 équations des trois moments ( aux appuis )
sous la forme suivante:

𝑀𝑖−1 𝑙𝑖−1 + 2𝑀𝑖 𝑙𝑖−1 + 𝑙𝑖 + 𝑀𝑖+1 𝑙𝑖 = −6𝐸𝐼 𝜃𝑑 − 𝜃𝑔


1 𝑙𝑖 0 𝑥
𝜃𝑑 = න 𝔪 1− 𝑑𝑥
𝐸𝐼 0 𝑖+1 𝑙𝑖
1 𝑙𝑖−1 0 𝑥
𝜃𝑔 = − න 𝔪𝑖 𝑑𝑥
𝐸𝐼 0 𝑙𝑖−1

89

Méthode des trois moments


Méthode de calcul

θd : rotation de droite au point Ai de la poutre (Ai, Ai+1) sous l’effet du


chargement qi+1
θg : rotation de gauche au point Ai de la poutre (Ai-1, Ai) sous l’effet du
chargement qi
𝔪0𝑖 : moment fléchissant du à la charge qi dans la poutre isostatique (Ai-1, Ai)
𝔪0𝑖+1 : moment fléchissant du à la charge qi+1 dans la poutre (Ai, Ai+1)

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Méthode des trois moments


Relations entre les efforts intérieurs et les moments aux appuis

Soit une poutre isostatique reposant sur deux appuis:

L’effort tranchant 𝑇𝐴𝐵 dans la travée hyperstatique du système (S) en fonction de


0
l’effort tranchant 𝑇𝐴𝐵 dans la travée isostatique du système (S0) est donnée par:
0
𝑀𝐴 − 𝑀𝐵
𝑇𝐴𝐵 = 𝑇𝐴𝐵 +
𝐿𝐴𝐵
Le moment fléchissant 𝔪𝐴𝐵 dans la travée hyperstatique du système (S) en
0
fonction du moment fléchissant 𝔪𝐴𝐵 dans la travée isostatique du système (S0)
est donné par:
0
𝑥 𝑥
𝔪𝐴𝐵 = 𝔪𝐴𝐵 + 𝑀𝐴 1 − + 𝑀𝐵
𝐿𝐴𝐵 𝐿𝐴𝐵
91

Méthode des trois moments


Cas où la section extrême de la poutre est encastrée

Si la section extrême de la poutre continue est encastrée, sa rotation est nulle,


Explicitement cette condition peut être exprimée à l’aide de l’équation des trois
moments si on remplace l’encastrement par une travée de portée l0=0
En considérant le deux travées adjacents l0 et l1, on peut exprimer la condition
de rotation (gauche) nulle d’après l’équation des trois moments de la façon
suivante:

2𝑀1 𝑙1 + 𝑀2 𝑙2 = −6𝐸𝐼𝜃𝑑

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Chapitre 5: Introduction à la
théorie des plaques

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Théorie des plaques Introduction

Dans le cas d’un réservoir mince, la géométrie du problème autorise des


simplifications qui facilitent grandement le calcul de la solution. C’est un
exemple très simple des coques. De manière plus générale, on appelle coque
un solide pour lequel une dimension est petite par rapport aux deux autres.
On pourra donc le considérer comme un milieu surfacique en ramenant tout
sur une surface moyenne, On parlera alors de plaque si cette surface est
plane et de coque dans le cas contraire.
Les milieux surfaciques sont des milieux assimilables à une surface, c.à.d des
milieux pour les quels la dimension transversale est petite par rapport aux
dimensions longitudinales.
La différence entre plaque et coque peut être comparée à la distinction qui
est faite entre poutres droites et poutres courbes, si bien que les problèmes
de coques deviennent assez vite complexe à traiter du fait de l’expression
des grandeurs physiques et donc des équilibres statiques par rapport à la
courbure locale.
Les modèles de plaques et coques font encore actuellement l’objet de
nombreux développements scientifiques essentiellement pour représenter
le plus infiniment possible les effets 3D avec le moins d’efforts de calcul,
94

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Théorie des plaques Introduction

Il existe différentes configurations de plaques.


Dans la littérature, les plaques sont très souvent classées selon leur
géométrie (plaque plane, circulaire), la sollicitation subie (charges
ponctuelles, réparties) mais aussi selon leur comportement type
(membrane, flexion) et la prise en compte ou non du cisaillement
transverse. Pour ce dernier aspect, on distingue les plaques sans
cisaillement (souvent minces et homogènes dans leurs épaisseurs) dites
plaques de Love-Kirchhoff et les plaques prenant en compte le
cisaillement ( souvent épaisses et/ou hétérogènes dans leurs épaisseurs)
dites plaques de Hencky-Minlin.
Dans ce cours nous nous limiterons aux plaques d’épaisseur constante
d’un matériau élastique isotrope et homogène,

95

Théorie des plaques Introduction

Nous schématisons une plaque par son plan moyen Ω dans le plan x 1, x2.
Une particule P(x1,x2) de la plaque représentera donc la normale p-p+

C’est-à-dire le segment {x1,x2}x[-h/2,h/2], Dans toute la suite nous


noterons avec les indices latins les variables spatiales i=(1,2,3) et avec les
indices grecs les variables planes α=(1,2)

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Théorie des plaques Schématisation des efforts intérieurs

Pour caractériser les efforts intérieurs dans une plaque, nous considérons,
comme en MMC, un domaine D de la plaque et nous caractérisons les
efforts exercés sur D à travers sa frontière:

97

Théorie des plaques Schématisation des efforts intérieurs

Les efforts exercés sur D à travers ∂D représentent donc les efforts exercés
sur le domaine tridimensionnel D x [-h/2, h/2] à travers sa surface latérale
Sl: ∂D x [-h/2, h/2]
Les efforts exercés sur D à travers ∂D seront donc obtenus par intégration
des efforts élémentaires T dS exercés sur toute la surface latérale Sl

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Théorie des plaques Schématisation des efforts intérieurs

Nous obtenons ainsi le torseur des efforts exercés sur D à travers ∂D, défini
par sa résultante et son moment en O
ℎ/2
ඵ 𝑇 𝑑𝑆 = ර න 𝑇 𝑑𝑥3 𝑑𝑠 = ර 𝑅𝑑𝑠
𝑆𝑙 Γ −ℎ/2 Γ

ඵ 𝑂𝑀 ∧ 𝑇 dS= ර (𝑂𝑃 ∧ 𝑅 + 𝑀)𝑑𝑠


𝑆𝑙 Γ
ℎ/2
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑀 = න 𝑃𝑀 ∧ 𝑇𝑑𝑥3
−ℎ/2
Le vecteur M est dans le plan de la plaque et n’a pas de composante
M3. On peut encore écrire
𝑀 = 𝑒3 ∧ ∁
ℎ/2
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∁= න 𝑥3 𝑇𝑑𝑥3
−ℎ/2
Ou sous forme de composantes
𝑀𝛼 = −ℰ𝛼𝛽 ∁𝛽
Avec ℰ𝛼𝛽 =ℰ𝛼𝛽3 99

Théorie des plaques Schématisation des efforts intérieurs

Nous décomposons la résultante 𝑅 en un effort plan 𝜂 et un effort


tranchant 𝑇
Et nous pouvons écrire finalement:

ℎ/2
𝑅𝛼 = 𝜂𝛼 = න 𝑇𝛼 𝑑𝑥3
−ℎ/2
ℎ/2
𝑅3 = 𝑇 = න 𝑇3 𝑑𝑥3
−ℎ/2
𝑀𝛼 = −ℰ𝛼𝛽 ∁𝛽
Avec M3=0

100

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Théorie des plaques


Tenseur des efforts intérieurs

Il faut donc construire l’analogue du tenseur de contraintes,


Soit 𝑛 la normale extérieure à D en P. nous pouvons donc écrire en un point
M de la coupe p+p-:
𝑇𝑖 = 𝜎𝑖𝑗 𝑛𝑗
ℎ/2
On écrit donc 𝑅𝛼 = 𝜂𝛼 = ‫׬‬−ℎ/2 𝜎𝛼𝛽 𝑛𝛽 𝑑𝑥3 = 𝑁𝛼𝛽 𝑛𝛽
ℎ/2
𝑅3 = 𝑇 = න 𝜎𝛼3 𝑛𝛼 𝑑𝑥3 = 𝑄𝛼 𝑛𝛼
−ℎ/2
ℎ/2
∁𝛼 = න 𝑥3 𝜎𝛼𝛽 𝑛𝛽 𝑑𝑥3 = 𝐶𝛼𝛽 𝑛𝛽
−ℎ/2

101

Théorie des plaques


Tenseur des efforts intérieurs

Ainsi la répartition des vecteurs 𝑅 et 𝑀 au point p fait intervenir deux tenseurs


symétriques ℕ et ℂ et un vecteur 𝑄,
Soit 8 quantités scalaires qui sont reliés aux composantes du tenseur des
contraintes,
Ces tenseurs permettent le calcul des efforts intérieurs 𝑅 et 𝑀,
Pour dégager la signification physique de ces 8 quantités, considérons au point
p un domaine D limité par une droite x1=cte 𝑛 = 𝑒1 , les vecteurs 𝑅, ∁ et 𝑀
ont alors comme composantes:
𝑁11
𝑅 = ቮ𝑁12
𝑄1
𝐶11
∁= ቮ𝐶12
0
−𝐶12
𝑀 = ቮ 𝐶11
0
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Théorie des plaques


Tenseur des efforts intérieurs

De même considérons un domaine limité par une droite x2=cte 𝑛 = 𝑒2 on a


alors:

𝑁12
𝑅 = ቮ𝑁22
𝑄2

𝐶12
∁= ቮ𝐶22
0
−𝐶22
𝑀 = ቮ 𝐶12
0

103

Théorie des plaques


Equations d’équilibre

Pour obtenir les équations d’équilibre, il faut écrire l’équilibre d’un morceau
quelconque de la plaque sous l’action des charges surfaciques 𝑓 et des efforts
linéiques 𝑅 et 𝑀
L’équilibre de la plaque se traduit par deux équations vectorielles: une
équation de résultante et une équation de moment:
Ԧ =0
ර 𝑅𝑑𝑠 + ඵ 𝑓𝑑𝑠
𝜕𝐷 𝐷

Ԧ =0
ර (𝑂𝑃 ∧ 𝑅 + 𝑀)𝑑𝑠 + ඵ 𝑂𝑃 ∧ 𝑓𝑑𝑠
𝜕𝐷 𝐷

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Références bibliographiques

Ces notes de cours ont été prises du polycopié du cours de la résistance des matériaux
du Professeur François Sidoroff, Professeur à l’Ecole centrale de Lyon
Le polycopié du cours est téléchargeable sur le lien suivant:
http://perso.ec-lyon.fr/francois.sidoroff/FSperso.html

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En se basant sur la méthode de Maxwell-Betti, déterminer le déplacement en


x=2L
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