Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
1
4
La définition de la géométrie, du matériau et des procédés d'obtention sont des missions du BE et BM. Devant chaque projet
de conception et de réalisation, plusieurs solutions se présentent pour chaque paramètre. L'ensemble des solutions
admissibles doivent vérifier plusieurs critères (Cahier de charge, Optimisation (Géométrique, Poids, délais de fabrication,
coût)….).
Le présent cours traite deux points essentiels du triangle (Géométrie, Matériau, Procédé). Il sera
organisé en trois parties:
Une analyse à l'échelle atomique permettra de comprendre les origines de ces propriétés et les facteurs
influençant ces propriétés. On va pouvoir également comprendre pourquoi certains matériaux (aciers,
fontes, aluminiums….) présentent des propriétés particulières et pourquoi ils sont réservés à des
applications précises.
2
6
Partie 2 : Elle sera consacrée aux matériaux métalliques ferreux. D'autres matériaux plus complexes (Composites)
seront traités durant les années prochaines.
Cette partie permettre de comprendre la composition des aciers et les méthodes d'élaboration ainsi que les applications
pratiques de ces matériaux.
Partie 3 : Elle sera consacrée aux procédés mécaniques de réalisation des pièces. Particulièrement les techniques et
les paramètres opératoires de chaque procédé.
3
8
Plan
1- Introduction
4
1- Introduction 10
1- Introduction 11
L’endommagement par rupture d’une pièce mécanique résulte de L’apparition d’une séparation de la matière et la création
de deux nouvelles surfaces dissociées. La dissociation des deux surfaces montre une dissociation entre les éléments
microscopiques formant la pièce. Comprendre les mécanismes de rupture macroscopique nécessite la compréhension des
mécanismes de cohésion à l’échelle atomique. Plus la liaison entre les éléments microscopiques est forte plus la résistance
mécanique du matériau est importante.
5
1- Introduction 12
Similairement à un ressort, une liaison interatomique est déformable et peut stocker une énergie potentielle. Pour
rompre une liaison atomique, il est nécessaire d’apporter un travail mécanique ou une chaleur (énergie thermique)
suffisante. Si une liaison atomique est forte, le travail mécanique (Force x déplacement) nécessaire à rompre la liaison est
important. De point de vue thermique, La température de fusion (Energie cinétique nécessaire pour rompre les liaisons
atomiques) nécessaire pour rompre la liaison dans un cristal est importante.
1- Introduction 13
6
14
2- Electronégativité
2- Electronégativité 15
L’électronégativité est une propriété propre à chaque élément chimique de la table de Mendeleïev. Elle caractérise le
potentiel et la capacité de l’atome à attirer des électrons lors de la formation d’une liaison chimique (Linus Pauling : « La
nature de la liaison chimique»).
La différence de l’électronégativité entre deux atomes liés dans une molécule détermine la nature de la liaison atomique.
La notion de l’électronégativité permet de comprendre également les mécanismes réactionnels et la densité de répartition
électronique dans une liaison.
Pauling a mis en place une échelle caractérisant l'électronégativité de chaque particule. Elle permet de comparer et
calculer l’écart de cette électronégativité dans une liaison entre deux atomes.
Sur la table périodique des éléments chimiques, L’électronégativité a une tendance croissante de gauche à droite (les
éléments présentant un électron manquant ont une tendance attractive des électrons de l’autre atome de la liaison).
7
2- Electronégativité 16
Ainsi le fluor situé à droite en haut du tableau constitue l’élément le plus électronégative avec une valeur proche de 4. Il
présente un pouvoir oxydant très élevé (arrachement des électrons pour la formation d’une liaison avec un atome).
L’oxygène présente également un pouvoir électronégatif important (3,5) ce qui implique un pouvoir oxydant significatif.
2- Electronégativité 17
Exemple (H-Cl) :
L’électronégativité du chlore est de (3,16) et celle de l’hydrogène est de (2,2). L’atome le plus électronégatif
(Cl) aspire les électrons de la liaison vers son environnement proche, au détriment de l’autre atome. Les deux
électrons de la liaison sont le plus souvent autour du chlore que de l’hydrogène. La figure suivante indique la
répartition des électrons de liaison.
Ainsi, l’atome de chlore présente une charge électrique négative partielle et l’hydrogène une charge positive
partielle, d’où la présence d'un dipôle.
8
2- Electronégativité 18
La liaison carbone-carbone est réalisée entre deux atomes identiques de même électronégativité. La
distribution des électrons de liaison est identique entre les deux atomes et la différence de l’électronégativité
est nulle. On dit que la liaison est covalente apolaire.
Pour considérer que la liaison est polarisée, il faut que la différence de l’électronégativité soit
suffisante (généralement >0,5).
2- Electronégativité 19
Si la différence de l’électronégativité est importante (dépasse généralement un seuil de 1,7). L’attraction des
électrons devient plus intense, dans ce cas, la liaison est dite ionique.
Pour que la liaison soit ionique, il faut que la différence de l'électronégativité soit élevée. Cette condition est
obtenue généralement si la liaison est établie entres atome de la partie gauche et atome de la partie droite
de la table périodique.
9
20
Un dipôle électrostatique se définit par une répartition de charges électriques de somme nulle tel que le
barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges négatives.
Quand un objet possède une charge électrique totale nulle, on associe à cet objet un vecteur nommé moment
dipolaire (P) qui représente la réparation des charges de cet objet. Si les barycentres des charges positives et
négatives sont situés sur le même point, le moment dipolaire est nul on dit que l’objet est apolaire (Exemple
atome de CO2), si non l’objet et dit dipolaire. Sous l’effet d’un champ électrique externe, une molécule
apolaire peut devenir polarisée (il est polarisable).
0.
= 0. 0.
10
3- Dipôle électrostatique et moment dipolaire 22
En présence d’une réparation de (qi) charges. Le moment dipolaire est défini par l’expression :
PO = OM i .qi
i
En présence de deux charges opposées (+q) au point (P) et (-q) au point (N). Le moment dipolaire sera :
P = OP.q − ON .q = NP .q
11
24
Il nous sera utile de classifier les liaisons atomiques en des liaisons fortes et des liaisons faibles. L'énergie
d'une liaison est l’énergie nécessaire pour rompre cette liaison. Cette énergie sera un indicateur de la force de
cohésion.
La température et la pression sont des paramètres qui peuvent influencer la quantité d'énergie nécessaire à la
dissociation. En général, les valeurs mesurées sont à pression constante, on obtient ainsi les enthalpies de
liaison au lieu des énergies.
12
26
Pour briser les liaisons fortes, il faut fournir des énergies de dissociation de l’ordre de 200 à 500 kJ par
mole de liaison diatomique soit environ 2 à 5 eV par liaison.
13
5-Les liaisons fortes 28
La liaison covalente
Les liaisons covalentes sont des liaisons fortes. Le gain en énergie est généralement supérieur à 5 eV.
Exemple 1 (Cl) : L'atome du chlore possède 7 électrons sur la couche externe. La mise en commun d'un
électron de chaque atome donne lieu à une liaison covalente.
Exemple 2 (Ge): Le germanium possède 4 électrons sur la couche périphérique, chaque atome se combine
avec 4 atomes. Chacune de ces quatre atomes partage un électron avec l'atome centrale afin de compléter 8
électrons sur la couche supérieure.
14
5-Les liaisons fortes 30
La liaison ionique
Elle se forme entre atomes d’électronégativités très différentes à partir des colonnes opposées de la classification
périodique, comme les halogénures alcalins (NaCl) ou alcalino-terreux (CaCl2).
Liaison métallique
La liaison métallique résulte de l’action électrique du fluide d’électron délocalisé sur les atomes ionisés
positivement qui se trouvent immobilisés. La liaison s’établit entre des atomes possédant peu d’électrons sur
leur couche externe, elle ne peut se former que s’il y a un nombre suffisamment grand de tels atomes
nécessaires à produire un nuage électronique consistant.
15
5-Les liaisons fortes 32
33
16
5-Les liaisons faibles 34
C’est une liaison intermoléculaire (Entre deux molécules). Elle se produit entre un atome d’hydrogène déjà lié à un atome
très électronégatif dans une même molécule, et un autre atome très électronégatif qui est, lui aussi, déjà engagé dans une
deuxième molécule.
L’intensité de cette liaison (appelée également pont H) est plus importante que les liaisons dipôles-dipôles, elle assure la
liaison entre des molécules fortement polarisées (Forte électronégativité d’un atome qui se combine avec l’hydrogène).
La réalisation d’une liaison hydrogène nécessite deux conditions sur les deux molécules :
1- Une molécule donneuse du pont (H): C’est la molécule qui présente l’atome d’hydrogène, cette atome est liée à un atome
très électronégative (F, O, N, Cl). Cette molécule présente une liaison polaire dont le pole positif est situé sur l’hydrogène.
2- Une Molécule réceptrice du pont (H) : Cette molécule doit présenter un atome très électronégatif (F, O, N, Cl).
A: Les atomes d’hydrogènes sont liés à un atome de carbone qui n’a pas une électronégativité importante.
B: Un atome d’hydrogène dans une molécule est liée à l’oxygène (Electronégatif). D’autre par l’autre molécule présente un atome d’oxygène
(Electronégatif).
C : Dans ce cas, les atomes d’hydrogènes sont liés au carbone (non pas au fluor). Donc la liaison n’est pas polarisée.
17
5-Les liaisons faibles 36
Elles sont en général très faibles (exemples : He, Ne…) et de nature électrostatiques. Elles sont responsables
de la condensation en liquide ou en solide à basse température, lorsqu’il n’y a pas d’autres liaisons plus
fortes à l’œuvre.
Les liaisons de van der Waals proviennent de l’attraction entre dipôles électriques permanents (Molécules
polaires) ou induits dans les atomes ou molécules.
L’appellation «liaison de van der Waals» recouvre trois types de liaisons. Pour Arriver à l’équation des gaz
qui porte son nom, van der Waals avait introduit une attraction électrostatique faible qui existe entre deux
dipôles. L’attraction supposée décroître avec la distance R entre molécules.
18
5-Les liaisons faibles 38
Soit une molécule ou un atome. En présence d’un champ électrique E créé par une charge ou un dipôle
externe, le nuage électronique de cette molécule se déforme sous l’effet de ce champ. La densité électronique
est modifiée, et il apparaît un moment dipolaire, dit moment dipolaire instantané ou moment dipolaire
induit.
α est appelée polarisabilité de la molécule. Elle traduit la capacité du nuage électronique à se déformer sous
l’effet d’un champ électrique. La polarisabilité est d’autant plus grande que la molécule – ou l’atome – est
volumineuse.
19
5-Les liaisons faibles 40
Les interactions de Debye se manifestent entre une molécule polaire et une molécule quelconque (Polaire ou
apolaire).
En présence d’une molécule polaire, un champ électrique (E) sera créé à son voisinage. Ce champ sera capable
de déformer le nuage électronique d’une molécule voisine. On raison du décalage des centres des charges, la
molécule initialement apolaire, sera polarisée en créant un dipôle induit. Le dipôle permanant et le dipôle
induit vont alors s’attirer.
20
5-Les liaisons faibles 42
Une molécule initialement apolaire, peut présenter à un instant (t) un faible décalage entre le centre de la charge
positif et négatif ce qui produit un moment dipolaire. Ce moment influence la distribution du nuage électronique
des molécules proches induisant de nouveaux moments dipolaires ce qui produit une interaction attractive.
Bilan énergétique :
La somme des trois effets présentés conduit à une énergie potentielle attractive :
l’énergie de Van der Waals.
21
5-Les liaisons faibles 44
45
22
7-Forces d'une une liaison interatomique 46
23
7-Forces d'une une liaison interatomique 48
Ainsi, la distance entre les deux centres peut être inférieure à R0 (Déformation
des particules). Cette énergie devient très élevée pour des valeurs de "n" élevées.
24
7-Forces d'une une liaison interatomique 50
25
7-Forces d'une une liaison interatomique 52
53
26
54
A ces trois classes s’ajoute la classe des composites qui permet de combiner plusieurs points forts
rencontrés au niveau des trois catégories précédentes.
27
1-Classification des matériaux en ingénierie 56
Matériaux céramiques
Les matériaux céramiques (Oxydes, nitrures, carbures…) sont formés à partir des liaisons covalentes ou
ioniques. L'intensité de ces liaisons est très forte ce qui explique la dureté de ces matériaux et leur
température de fusion très élevée.
28
1-Classification des matériaux en ingénierie 58
Composition :
Argile : L'argile utilisé est dit Kaolin (Al2O3, 2SiO2). C'est un produit
naturel obtenu grâce aux facteurs naturels d'érosion ce qui lui donne une
granulométrie très fine. Le mélange de l'argile et l'eau donne lieu à une
pate plastique qui présente une très forte rétraction après séchage.
Feldspath : Il peut être potassique (Orthose : K2O, Al2O, 6SiO2) ou sodique (Albite: Na2O,Al2O3, 6SiO2). Il
donne lieu à la phase vitreuse qui se forme après sa fusion à une température relativement faible. Cette
phase permet de cémenter les grains et réduire la porosité (elle joue le rôle de fondant).
29
1-Classification des matériaux en ingénierie 60
Ils sont utilisés en industrie en raison de leurs caractéristiques particulières par rapport aux métaux
ordinaires:
-Résistance à la corrosion, au frottement et à l'usure.
-Faible coefficient de frottement.
-Faible densité.
-Haute température de fusion.
-Dureté élevée.
Exemples
-Oxyde d'aluminium (Al2O3): Dureté élevée (1800 HV), bonne résistance à l'usure et à la haute température (Isolant à haute température, isolant
en haute tension).
-Carbure de tungstène (WC) : Dureté élevée (3600 HV) et bon rapport qualité prix (Outils de coupe, outils de forage)
-Carbure de Bore (B4C): Dureté très élevée (4000HV), il est utilisé pour la protection en cas de chocs (blindage).
30
1-Classification des matériaux en ingénierie 62
Réfractaire est une nomination qui est donnée aux matériaux qui présentent une forte résistance à un
facteur physique, ou chimiques (Insensibilité à la température, insensibilité aux substances corrosives).
Cette dénomination est généralement réservée aux matériaux qui présentent une haute température de
fusion.
Les réfractaires sont indispensables pour l'industrie de la fonderie et la sidérurgie. Ils sont principalement
utilisés pour former des enceintes chauffées à haute température pour assurer la fusion des métaux ou des
traitements thermiques (Four de fusion– four de traitement thermique).
Ils sont formés par la répétition d'un motif atomique élémentaire appelé motif constitutif, la répétition de ce
motif donne lieu à une molécule de taille importante (Macromolécule). Un polymère est obtenu par une
réaction de polymérisation qui résulte de la mise en liaison des monomères afin de former un polymère. Un
grand nombre de polymères est constitué par une alternance des groupements de méthylène (—CH2— ;
=CH2…).
Polychlorure de
vinyle (PVC)
La faible intensité des liaisons intermoléculaires de Van der Waals qui contribuent à la formation des polymères
thermoplastiques, explique la résistance mécanique et thermique faible de ces matériaux par rapport aux céramiques et
aux métaux.
31
1-Classification des matériaux en ingénierie 64
Exemple 1 : PE (Polyéthylène)
Remarque : Le chiffre (2) est utilisé pour désigné le (HDPE) le (4) pour le (LDPE)
Ils sont constitués des macromolécules obtenues par la mise en liaison des motifs élémentaires par une
réaction de polymérisation. Les liaisons faibles sont rompues par l'effet de la température, et elles se
construisent à basse température. La réversibilité de formation des liaisons donne la possibilité de recycler
ces plastiques.
Les polymères thermodurcissables sont utilisés pour la réalisation des pièces minces par moulage
(Réservoirs, Coques ….). Dans ce cas, la résine est mélangée à des éléments de renforcement (fibre de verre
par exemple). La polymérisation est amorcée par l'ajout du catalyseur provoquant la solidification du
mélange.
32
1-Classification des matériaux en ingénierie 66
L'intensité moyenne de la liaison métallique donne aux métaux une résistance mécanique moyenne et
une température de fusion intermédiaire.
Composition:
Dans un matériau cristallin, les atomes occupent des positions géométriques ordonnées, on dit qu'on a
un ordre à grand distance.
En général, un matériau cristallin se compose d'une multitude de petits volumes polyédriques appelés
grains ou cristaux. La taille des grains varie entre quelques microns à quelques centaines de microns. Le
volume du grain est limité par des joints de grain.
67
33
2- Ordre et désordre dans les matériaux 68
structure cristalline
Une structure cristalline est une structure atomique où les atomes sont positionnés suivant une succession
déterminée qui se reproduit périodiquement dans les trois dimensions de l'espace.
Les cristaux sont des solides qui sont constitués par des édifices réguliers d’atomes, d’ions ou de
molécules, liés entre eux par les différents types de liaisons chimiques.
structure amorphes
Les corps amorphes diffèrent largement des corps cristallins. Ils sont caractérisés par la disposition
chaotique de leurs atomes ce qui donne une structure interne désordonnée (similaire à un liquide).
L'organisation des atomes d'un corps amorphe n'a pas de forme géométrique qui le caractérise, il est
assimilé à un liquide figé.
Deux configurations différentes de SiO4 illustrent les situations d'ordre et de désordre qui peuvent exister dans un solide.
Les atomes de silicium au centre (en gris) sont entourés des atomes d'oxygène (en rouge).
[a]: Le cristal de quartz résulte d'une organisation périodique des tétraèdres (piézoélectricité).
[b]: Les liaisons chimiques entre les molécules sont désordonnées (Cas du verre).
34
2- Ordre et désordre dans les matériaux 70
Un matériau est dit isotrope si ses propriétés sont identiques suivants toutes les directions.
Ainsi sa réponse mécanique à un effort (déformation par exemple) ne doit pas dépondre de l'orientation du
solide par rapport à la force appliquée.
Si le matériau présente une direction privilégiée (direction où son comportement présente une
différence), le matériau est dit anisotrope.
Solide Monocristallin
C'est un solide composé de plusieurs cristaux ou grains. A l'intérieure de chaque grain, la périodicité de
répartition des atomes est respectée. Par contre, l'orientation du réseau cristallin constituant chaque cristal
est différente des autres cristaux. Dans le cas général des alliages de fer, la taille du grain varie entre
quelques microns à quelques centaines de microns. La surface délimitant chaque grain est appelée joint de
grain.
35
72
Dans un cristal, la répartition des atomes suivant chaque direction de l'espace est effectuée selon une
périodicité précise. L’espace ayant 3 dimensions, on peut choisir une base de trois vecteurs (a, b, c) donnant
les périodes de translation minimale dans trois directions non coplanaires. Tout autre vecteur de translation
élémentaire suivant une direction peut se décomposer sur la base (a,b,c).
Définition : Le parallélépipède construit sur les trois vecteurs de base est appelé la maille
élémentaire du cristal
36
3- Structure des matériaux cristallins 74
On trouve 7 systèmes cristallins selon les valeurs des côtes et des angles.
37
3- Structure des matériaux cristallins 76
Exemple :
Cristaux métalliques
Les cristaux métalliques sont les structures cristallographiques propres aux métaux (selon la classification
périodique). Les liaisons métalliques formées présentent des énergies de cohésion de l’ordre de −125 à −850
Kj/mol.
Presque tous les métaux solides ont une des trois structures
suivantes :
-Cubique centré;
-Cubique faces centrées;
-Hexagonal compact.
Cubique à faces centrées (CFC) Cubique centrée (CC) Hexagonal compact (HC)
38
3- Structure des matériaux cristallins 78
Sur une telle structure, les plans les plus denses sont les plans (110) et les directions les plus denses sont [111].
3
4 R3 4 a 3 3 3
C = 2 3 = 2 3 = 0,68
3 a
3 a 4 8
39
3- Structure des matériaux cristallins 80
Une maille CFC comprend 4 atomes par maille. Les atomes sur les faces appartenant chacun à deux mailles,
un atome au sommet est partagé par 8 mailles.
Le plan cristallographique le plus dense est le plan (111). Les directions les plus denses sont les
directions [110].
3
Volume des atomes : Va = 4 ( R 3 )
4
Volume de la maille : VM = a 3
3
4 R3 4 a 3 2 2
C = 4 3 = 4 3 = 0,74
3 a 3 a 4 6
40
3- Structure des matériaux cristallins 82
Les atomes de tungstène peuvent s'empiler l'un au-dessus de l'autre en formant des
couches hexagonales entre lesquelles les atomes de carbone remplissent les interstices.
Fraises
Trèpans de forages Plaquettes de coupe
Défauts cristallins
Dans le cas idéal, les atomes occupent les positions telles qu'elles sont indiquées par la maille élémentaire.
Dans un réseau cristallin réel, cette configuration n'est pas obéie.
Défauts ponctuels
41
3- Structure des matériaux cristallins 84
Défauts ponctuels :
On trouve trois familles de défauts ponctuels : les lacunes, les interstitiels et les atomes en substitution.
Défaut d'insertion ou de substitution (C') et (C) : Il se manifeste par l'insertion d'un atome étranger dans
l'emplacement dédié à un atome du réseau. Ce défaut a un rôle important pour la formation des alliages.
Défauts linéaires
Ce sont des défauts qui s'étendent suivant une dimension, ils sont appelés dislocations. On distingue deux
types de dislocations, les dislocations Coins et les dislocations Vis.
42
3- Structure des matériaux cristallins 86
Les rayons (X) sont des ondes électromagnétiques dont la longueur d'onde s'approche de 1 A°, ce qui correspond aux
distances interatomiques.
Quand un faisceau de rayon (X) monochromatique (de longueur d'onde λ) attaque la surface d'un matériau, une partie du
faisceau est reflétée par le cristal sous forme de rayon (X) de même longueur d'onde. Pour que l'intensité du rayon (X) réémis
soit maximale, il faut que les rayonnements reflétés par différents atomes soient en phase. Cette condition est illustrée sur la
figure suivante.
Condition 2l=n
=> 2dsin()=n
À une orientation spécifique, l'intensité du rayon diffracté sera maximale. Dans ce cas, l'angle () et la distance
entre les plans de la famille (dhkl) sont reliés par la loi de Bragg.
2d hkl sin( ) = n
43