Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. INTRODUCTION :
Dans le chapitre 3, nous avons rencontré des valeurs numériques de limite
d'élasticité pour différents matériaux. Mais pouvons-nous les évaluer ?
A partir de notre compréhension de la structure des solides et de la raideur
des liaisons interatomiques, pouvons-nous donner une estimation
théorique de la limite d'élasticité ?
Les cristaux réels contiennent des défauts, les dislocations, qui se
déplacent facilement.
Lorsqu'elles se déplacent, le cristal se déforme; la contrainte nécessaire
pour les mettre en mouvement est La limite d'élasticité.
Les dislocations constituent les vecteurs de la déformation, de même que les
électrons sont les vecteurs de la charge électrique.
Tous les métaux ont une limite d'élasticité bien inférieure à celle que les
calculs avaient prévue. Et même un bon nombre de céramiques ont une
limite jusqu'à 10 fois plus faible que leur limite théorique.
Pourquoi cela ?
Ce résultat est valable pour toute dislocation, qu'elle soit coin, vis, ou mixte.
Mais les matériaux massifs qu’on utilise sont des agrégats formés de
plusieurs cristaux appelés grains. Ceci nous conduit à calculer la limite
d'écoulement du polycristal.
1- Mécanismes de durcissement :
Un cristal se plastifie quand la force ζb (par unité de longueur) dépasse la
résistance f qui s'oppose au mouvement d'une dislocation. Cela définit la
« Limite d'écoulement » pour les dislocations :
Les atomes de zinc sont plus gros que ceux du cuivre et leur substitution
dans le réseau du cuivre crée des contraintes.
Ces contraintes rendent « rugueux » le plan de glissement, ce qui
contrarie le mouvement des dislocations; elles augmentent la résistance
f et en conséquence, augmentent la limite d'écoulement des dislocations.
4- L’écrouissage :
Quand un cristal se déforme plastiquement, les dislocations le traversent.
La plupart des cristaux ont plusieurs plans de glissement; par exemple la
structure CFC, dans laquelle les plans de glissement sont de type {1 1 1}.
Les dislocations de chacun de ces plans sécants interagissent, se gênent
les unes les autres dans leur mouvement, et s'accumulent dans le
matériau.
Il en résulte un écrouissage : la courbe contrainte-déformation au delà
de la limite élastique présente une pente raide. Tous les métaux et les
céramiques subissent l'écrouissage.
C'est un moyen de durcissement efficace qui peut être combiné avec
d'autres méthodes pour produire des matériaux résistants.
L'analyse de l'écrouissage est difficile. Sa contribution fecr à la résistance
s'opposant au mouvement des dislocations est importante et augmente
avec la déformation.
V. EXERCICE D’APPLICATION :
Exe 1 : Durcissement par précipitation
On suppose que, suivant les traitements subis, un alliage peut prendre les
différentes microstructures 1 à 5, représentées à grossièrement identique, à
tailles de grains identique, contenants des fractions massiques variables de
deux phases α et β avec une morphologie variable.
Indiquer quelle microstructure donne respectivement chacune des courbes de
traction A, B, C, D et E, en expliquant brièvement dans chaque cas les raisons
de votre choix.