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Master Science et Génie des Matériaux (SGM) année 2018-2019

M1-S1

Structure et Comportements des Matériaux

Laurent GAUTRON

Laboratoire Géomatériaux et Environnement (LGE, EA 4508)


Université Paris Est Marne la Vallée
Laurent.Gautron@u-pem.fr
Amélioration des propriétés mécaniques des métaux

- Propriétés mécaniques moins performantes pour métaux purs


- Ajout d’éléments d’alliages: amélioration des propriétés mécaniques
- Traitement thermique et/ou mécanique

Limité d’élasticité parfois multipliée par 4

Exemples
Alliage d’aluminium
Acier doux
Déformation plastique des métaux et alliages métalliques

 Dislocations défauts cristallins linéaires

 Glissement des dislocations quand   e


 Origine microscopique d’une propriété macroscopique
Déformation plastique des métaux et alliages métalliques

 Dislocations défauts cristallins linéaires

 Glissement des dislocations quand   e


 Origine microscopique d’une propriété macroscopique

Durcir un métal:
- Mettre des obstacles au mouvement des dislocations
- Rendre plus difficile la déformation plastique
- Augmenter la valeur de la limite élastique
Déformation plastique des métaux et alliages métalliques

 Dislocations défauts cristallins linéaires

 Glissement des dislocations quand   e


 Origine microscopique d’une propriété macroscopique

Durcir un métal:
- Mettre des obstacles au mouvement des dislocations
- Rendre plus difficile la déformation plastique
- Augmenter la valeur de la limite élastique
Durcissement des métaux et alliages métalliques

 Glissement des dislocations plus difficile dans un cristal

 Présence de défauts dans le cristal


(atomes étrangers, précipités, seconde phase, joint de grains, dislocations)

zones de champs de contrainte et de déformation


plus d’énergie requise pour les contourner
augmentation de e et m
diminution de la ductilité et de la ténacité

- Compromis industriel à trouver, durcissement vs fragilisation


- Enjeux économiques
Durcissement des métaux et alliages métalliques

Durcissement par écrouissage

Durcissement par affinement de taille de grain

Durcissement par solution solide

Durcissement structural
Durcissement par écrouissage

Consolidation entre e et m

- déplacement des dislocations


- courbure des dislocations avec points d’ancrage
- multiplication des dislocations
- déformation plastique plus difficile
- augmentation continue de  pour avoir déformation
Durcissement par écrouissage

 = F/S0  = F/S0  = F/S1

’m
’e
A A

e

B e e e

1ère déformation plastique écrouissage Grandeurs mécaniques


vraies
S1 < S0 ’e > A
Durcissement par écrouissage

 Augmentation de la limite élastique par déformations plastiques successives


 Dans la zone de déformation plastique
les dislocations se déplacent selon des modes actifs de glissement
multiplication des modes de glissement actif
augmentation de la densité de dislocations
interactions très fortes entre dislocations (empilements, noeuds …)
mouvement des dislocations de plus en plus difficile

 Déformation plastique à volume constant:


2ème déformation plastique avec matériau à section plus faible
augmentation des grandeurs mécaniques vraies
Durcissement par écrouissage

Echantillon de fer

Gauche: déformation par traction de 2% (L = 2.108 cm/cm3)


Milieu: déformation par traction de 10% (L = 2.1010 cm/cm3)
Droite: déformation par traction de 20% (L = 2.1011 cm/cm3)
Durcissement par écrouissage

Cas industriel du laminage

 Etat des contraintes mises en œuvre pour le laminage …


… plus complexe que pour une traction simple

 Possible augmentation simultanée de e et m


avec toujours réduction de l’allongement à la rupture

 Mesure de l’écrouissage par la réduction relative de section


détermination de taux d’écrouissage (en %)

 Grains étirés et déformés suivant la direction du laminage


avec étirement en fonction du taux d’écrouissage
Laminage du laiton
Durcissement par écrouissage Observations au MEB

Déformations d’un laiton 70-30,


à l’état initial recuit (a), et avec
réduction de section de 25% (b)
et de 70% (c).
Durcissement par affinement de taille de grain

Métaux (surtout de structure c.c.)


- avec limite élastique dépendant de la taille des grains
- relation de Hall-Petch
 e 0, 2   0  k .d 1/ 2
avec 0 constante (dimension d‘une contrainte)
k coefficient de Petch (dépendant du matériau )
d taille moyenne des grains
Durcissement par affinement de taille de grain

Métaux (surtout de structure c.c.)


- avec limite élastique dépendant de la taille des grains
- relation de Hall-Petch
 e 0, 2   0  k .d 1/ 2
avec 0 constante (dimension d‘une contrainte)
k coefficient de Petch (dépendant du matériau )
d taille moyenne des grains

- Diminution de la taille des grains


augmentation du nombre de joints de grains
joints de grains = obstacles au glissement des dislocations
plus d’énergie requise pour passage d’un grain à l’autre
Durcissement par affinement de taille de grain

Variation de la limite
d’élasticité Re0,2 de plusieurs
métaux et alliages en fonction
de la taille moyenne des grains,
d, selon la loi de Hall-Petch

Glissement des dislocations plus


simple dans les structures cfc / cc,
donc dislocations moins gênées
par les joints de grains.
Durcissement par solution solide Effet important
de faibles quantités
de soluté
Durcissement par ajout d’atomes
Exemple: atomes de Zn ajoutés au Cu, atomes plus gros,
augmentation de la « rugosité » des plans de glissement
des dislocations
Durcissement par solution solide

Solutions solides d’insertion ou de substitution

- distorsions élastiques autour des atomes ajoutés


- champ de contrainte autour des atomes ajoutés
- interaction entre ce champ de contrainte et le champ associé aux dislocations

Interactions plus fortes lorsque différences de tailles fortes


entre atomes de solvant et de soluté.
Durcissement par solution solide

Cas des atomes de carbone en insertion dans le réseau des atomes de fer
- création de fortes distorsions élastiques
- tendance à la diffusion des atomes de C
- distribution des atomes de C autour des dislocations (nuages de Cottrell)
- ancrage des dislocations autour des atomes de C
Durcissement par solution solide

Cas des atomes de carbone en insertion dans le réseau des atomes de fer
- création de fortes distorsions élastiques
- tendance à la diffusion des atomes de C
- distribution des atomes de C autour des dislocations (nuages de Cottrell)
- ancrage des dislocations autour des atomes de C
- énergie supplémentaire nécessaire pour « désancrer » les dislocations
- limite élastique supérieure A (désancrer les dislocations)
- limite élastique inférieure B (déplacer les dislocations)

Palier avec déformation


non uniforme de
l’éprouvette, avec bandes
de Piobert-Lüders

Bandes claires déformées plastiquement


Bandes sombres déformées élastiquement
Durcissement structural

Durcissement par traitement thermique (chauffage et refroidissement)

répartition optimale des précipités dans la matrice


durcissement par précipités ou dispersoïdes
Durcissement structural

Durcissement par traitement thermique (chauffage et refroidissement)

répartition optimale des précipités dans la matrice


durcissement par précipités ou dispersoïdes

1) Mise en solution à HT
entre solvus et solidus
solution solide homogène
2) Trempe
solution solide sursaturée
3) Vieillissement à T < Tsolvus
formation de précipités
Durcissement structural
Evolution de la dureté en fonction
de l’évolution de la taille et de la
nature des précipités

- Petits amas plans d’atomes de Cu


Taille ≈ 5 nm
Zones GP ou Guinier-Preston

- Formation de précipités Al2Cu


Formes métastables q’ et q ’’
Forme d’équilibre q

NB: précipités GP et q’’ cohérents avec la matrice = obstacles difficiles à franchir pour les dislocations
Durcissement structural

Dureté passant par un maximum selon:


- la durée du vieillissement
- la taille des précipités
- la distance séparant les précipités
Durcissement structural Mécanisme d’Orowan

Étapes successives du franchissement


de précipités par une dislocation
(déplacement de gauche à droite)
Durcissement structural Mécanisme d’Orowan

Étapes successives du franchissement


de précipités par une dislocation
(déplacement de gauche à droite)

Pour avancer et franchir ces obstacles,


nécessité de courbure de la dislocation
d’un rayon r  d/2

Dislocation maintenue courbe si


contrainte de cission t exercée
q 
t .b.L  2.T . sin  
2
Si q petit on a sin(q/2) ≈ q/2
Et on a aussi r.q = L

Exemple: alliage Al-4,5%Cu, G.b G.b


précipités q’’ d  20 nm, t  500 MPa t 
Précipités GP d  10 nm, t  1000 MPa
2.r d
Durcissement structural

Germination et croissance des précipités

 vitesse contrôlée par diffusion solide


 cinétique de précipitation avec
- temps d’incubation
- courbe sigmoïde de la proportion q de la nouvelle phase
en fonction du temps
- proportion q donnée par l’équation d’Avrami

q  1  exp(k .t ) n

Avec k et n coefficients caractéristiques


de la transformation considérée (précipitation ici)

 Temps nécessaire pour réaliser la moitié de la précipitation t0,5

 Q 
t0,5  A. exp  
 R.T 
Comparaison entre durcissements

Cas d’alliages d’aluminium

- non trempants
durcis par écrouissage

- trempants
durcis par précipitation
FIN

1ère partie
Durcissement des métaux et alliages

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