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II.1.1 Introduction
Toute matière entrant dans une construction devient un matériau. Autrement dit : Un
matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme façonne pour en faire
des objets.
Selon l’interaction entre atomes ou molécules, les matériaux sont classés en cinq
familles :
Les matériaux peuvent aussi, être classés selon les critères qu’on veut prendre en
considération (résistance, légèreté, mise en œuvre, applications, …..),
Selon la structure cristalline, les matériaux peuvent être classées en corps cristallin et
corps amorphe, sachant que Les propriétés physico-chimiques d'un cristal sont étroitement
liées à l'arrangement spatial des atomes dans la matière, il est donc important de savoir
comment les atomes sont organisés dans une structure cristalline.
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Un corps cristallin est un corps solide qui a une structure réticulaire : les atomes se
disposent suivant une configuration à trois dimensions dans laquelle on peut identifier des
rangées orientées dans diverses directions sur lesquelles les atomes sont régulièrement
orientés.
Un corps amorphe (amorphe veut dire sans forme) est un corps qui n’a pas de forme
géométrique particulière, ni de structure interne ordonnée, ses éléments sont répartis en
désordre. Les verres, les élastomères et les liquides sont des composés amorphes
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Les imperfections volumiques peuvent être des précipités, des bulles de gaz
(provoquées par les processus d’élaboration), des microvides et pores (crées par irradiation)
ou des défauts ponctuels groupés.
Un cristal réel, ne peut jamais se présenter sous forme de cristal parfait, ayant une structure
triplement périodique et infini, mais il se présent sous forme d’un agrégat de cristaux plus ou
moins désorientés, et sont raccordés par des couches (d’environs une dizaine d’Angströms
d’épaisseur) appelée joint de grain.
Le défaut d’empilement est un autre type de défaut de surface, défini comme suite, les
réseaux cristallins peuvent être décrits comme un empilement de couches atomiques
identiques disposées selon un ordre déterminé, on parle de défaut d’empilement si cet ordre
est perturbé.
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La direction de sa ligne ;
un vecteur appelé « vecteur de Burgers » dont la norme représente l'amplitude de la
déformation qu'elle engendre.
Les dislocations ont une importance capitale pour les propriétés physiques des matériaux
cristallins
Il existe deux types de dislocations, celle de Taylor dite aussi dislocation coin, et celle
d’Orowan dite dislocation vis et celle mixte qui peut être coin d’un côté et vis de l’autre côté.
Dislocation coin :
On considère un cristal cubique simple parfait, la dislocation coin se présente comme si l’on a
inséré une portion de plan supplémentaire dans le réseau comme apparait sur cette figure. Elle
est noté par le symbole⊥
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Une définition générale des dislocations peut être donnée en utilisant la notion de circuit et
vecteur de Burgers b⃗ (⃗
SE). Un circuit de Burgers est représenté dans la partie de matière du
cristal avec une succession de vecteurs de translation du réseau autour de la ligne de
dislocation. Le vecteur de Burgers est défini comme le vecteur de fermeture d’un circuit
analogue suivi dans le réseau sans dislocation. La ligne de dislocation coin est perpendiculaire
à son vecteur de Burgers.
Dislocation vis :
La dislocation coin se présente comme si on a cisaillé une partie du cristal par rapport à
l’autre
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Dislocations mixtes : Dans le cas où la ligne de dislocation est une courbe (dans une région
de glissement),
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Figure II.11
plans et
directions de
glissement
Multiplication des dislocations : les dislocations existent dans tous les cristaux, mais leur
densité peut varier dans de grandes proportions. Ainsi dans les métaux à l’état recuit, on a
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10 à 10 cm/cm défauts linéaires. Dans les cristaux ioniques ou covalents il y a à peu prés
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2 3 3 5
10 à 10 cm/cm . Cette densité peut être multipliée par 10 par déformation plastique
importante.
Un mécanisme de multiplication des dislocations a été présenté par Frank et Read, une
dislocation en position 1est bloquée par deux ancrages durs A et B , sous l’effet d’une
contrainte d’une contrainte extérieure σ⃗ , elle s’allonge, se courbe suivant les positions
intermédiaires (2,3et 4) et fini par donner une boucle supplémentaire 5, et on retrouve la
dislocation AB.
Les essais des matériaux à la température ambiante ont pour but principal de
caractériser ceux-ci, et de permettre aux producteurs et aux utilisateurs d’avoir des critères
communs. Ces essais aussi simples que possibles, font l’objet de normes officielles dans tous
les pays industriels. Ces essais seront d’autant plus intéressants si, outre une définition du
produit, ils permettent de prévoir le comportement des matériaux au cours de leur utilisation.
L’exposé sera limité au cas de l’essai le plus usuel, l’essai de traction.
II.2.1 Essai de traction
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L’essai est déterminé selon une norme internationale, qui définit les conditions dans
lesquelles il est réalisé, les dimensions et la forme de l’éprouvette comme montrée ci-
dessous ;
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L'allongement ordinaire n'est pas additif, ce qui est gênant pour les calculs de plasticité
; on le remplace par la déformation rationnelle dite aussi déformation vraie ;
L
ε v =ln
L0
La déformation rationnelle s'introduit de la façon suivante.
Soit L la longueur entre repères de l'éprouvette à un instant donné, si on l'allonge d'une
∆L
quantité ∆ L , l'allongement relatif sera et, depuis le début de l'essai, l'allongement relatif
L
L
∆L
total sera égal à :ε v =∑
L0 L
Ou en considérant des allongements infiniment petits Dl
L
dL L
ε v =∫ =ln
L0 L L0
On peut aussi écrire
S0 L
ε v =ln =ln
S L0
Si l'on admet la constance du volume de la partie calibrée S0.L0 = S.L
De plus,
F F S0
σ v= =
S S0 S ( ) ( ) (
=
F L
=
F L0 +∆ L
S 0 L0 S 0 L0 )
d’où :
σ v =σ ( 1+ ε )
Cela n'est évidemment valable que dans la zone des allongements répartis et à condition que
l'homogénéité de la déformation de la partie calibrée sur la base de mesure soit acceptable.
Sur cette courbe il n'y a pas de différence avec le tracé ordinaire pour la partie
élastique et la limite d'élasticité Re, car les déformations élastiques sont très faibles entre la
limite d'élasticité et le point correspondant à la charge maximale, la courbe a une forme
parabolique.
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A
fig.II.17 schéma explicatif du maclage
Cisaillons dans le sens de la flèche, suivant un plan de cisaillement (A) indiqué par le
trait pointillé fig.II.19;
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Les atomes et sous l’effet de l’effort appliqué, de la couche supérieure au plan de cisaillement
font un saut vers la droite, figure. II.20 et simultanément avec à la vitesse du son dans la
matière la couche supérieure fait aussi un saut, figure II.21, et ainsi de suite, jusqu’à ce que
chaque atome d’une couche fait un déplacement d’une position par rapport à l’atome situé en
dessous figure II.22, et la couche supérieure fait un saut aussi par rapport à la couche
inferieure, et ainsi on se retrouve au final, avec l’apparition d’une zone maclée, symétrique
des régions supérieure et inférieure, qui s’est formée à l’intérieure des grains de la matière,
sur une certaine épaisseur, dans cette région les plans sont ordonnés selon la séquences CBA
et non plus ABC.
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Figure
II.23(a)
Formation et
mouvement
d’une
dislocation
lors de la
déformation
plastique.
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II.3.1 Introduction
La résistance à l’endommagement est une propriété des matériaux qui prend place dans ce
cycle. En amont, elle est dépendante des structures et donc des élaborations : en aval, elle
conditionne certaines performances essentielles.
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être mesurée à l’aide d’un palmer. Elle n’est pas diminuée des nouvelles surfaces qui ont pu
se développer à l’intérieur du fût de l’éprouvette, celles qui justement constituent les
endommagements, et qui ne sont pas visibles, du moins à l’œil nu. Le rapport de la force
appliquée à la section portante, celle qui subsiste entre les nouvelles surfaces
d’endommagement, est une contrainte effective. Ces simples notions sont à la base de la
mécanique de l’endommagement. Plus les endommagements se développent, plus de
nouvelles surfaces apparaissent, plus diminue la contrainte apparente. Ce processus aboutit à
la rupture de l’éprouvette. Nous conviendrons d’exclure les phénomènes de rupture,
correspondant à la séparation du matériau en deux ou plusieurs morceaux distincts, du champ
de l’étude des endommagements. C’est pourquoi nous ne parlerons pas de l’usure, phénomène
de dégradation important s’il en est, mais qui résulte de l’arrachement de petites particules de
matière.
Plus généralement, un endommagement est susceptible de diminuer la résistance d’un
matériau dans d‘autres directions que celle de la sollicitation. Une compression peut par
exemple créer des fissures parallèles à son axe, affectant la résistance perpendiculairement à
celui-ci.
Si nous nous plaçons à l’échelle des atomes, nous sommes en mesure d’aborder la
classification des processus d’endommagement. À ce stade, nous n’avons pas affaire à des
endommagements proprement dit, mais à des mécanismes qui seront ceux qui sont à la base
de leur apparition.
Les mécanismes qui sont à la base de l’endommagement sont le glissement et le
clivage
II.3.3.1 Glissement
Dans un cristal, les atomes sont rangés de façon régulière aux nœuds de réseaux
cristallographiques. Ils appartiennent ainsi à des plans cristallographiques.
Les plans concernés par le phénomène de glissement lors d’application d’un effort extérieur,
sont ceux qui possèdent la plus forte densité d’atomes.
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Le glissement dont on parle ici (endommagement) ne diffère pas de celui dont on a parlé en
déformation plastique, et c’est sa suite.
Dans le cas où les plans denses sont à 45” de la direction de traction. Ils sont alors
soumis à un effort de cisaillement. (La contrainte de cisaillement vaut dans ce cas la moitié de
la contrainte de traction.) Aussi vont-ils être capables de glisser les uns sur les autres. (Le
processus de glissement qui fait intervenir des dislocations ne nous importe pas ici).
On parle ici de glissement entrainant un endommagement lorsqu’il n’y a pas formation de
marche de hauteur égale à l’amplitude du glissement, parce que la formation de marche veut
dire que de nouvelles surfaces ont été créées à l’extérieur, et que la surface portante est la
même que la surface effective.
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II.3.3.2 Clivage
Lorsqu’un monocristal est testé à une orientation telle que les plans denses sont
perpendiculaires à la direction de la traction. I1 est alors impossible de provoquer un
glissement de ces plans les uns sur les autres, car ils ne sont soumis à aucun effort de
cisaillement. Le déplacement des plans sous l’effet de la force de traction se fait dans une
direction perpendiculaire aux plans denses, jusqu’à rupture des liaisons atomiques. I1 se crée
alors une surface de rupture le long d’un tel plan. I1 s’agit d’un clivage.
Les matériaux peuvent s’endommagés suivant d’autres types d’endommagement qui sont
à titre indicatif les suivants :
Endommagement ductile par cavitation,
Endommagement par fatigue ;
Endommagement de corrosion sous contrainte ;
Endommagement par fluage
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