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THEME : COMPORTEMENT DU SOLIDE DEFORMABLE

COMPOSANTES DES COMPETENCES DISCIPLINAIRES


CD1.7 : Retrouver les différentes sollicitations que subit un solide
de type poutre.
CD2.1 : Dimensionner un composant et vérifier sa résistance.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Torsion simple

- Essai
- Contrainte.
- Condition de résistance.
- Condition de rigidité.

Flexion plane simple

- Essai.
- Contraintes.
- Efforts tranchants.
- Moments fléchissant.
- Condition de résistance.

Sollicitations composées

- Condition de résistance.
THÈME : COMPORTEMENT
DU SOLIDE DEFORMABLE
Introduction
CD1.7 : Retrouver les différentes sollicitations que subit un solide de type poutre.
CD2.1 : Dimensionner un composant et vérifier sa résistance.

1- Étude du comportement du solide déformable :


Le comportement du solide déformable étudie la
résistance des matériaux (RdM). Elle s’intéresse
particulièrement au calcul des dimensions des
systèmes mécaniques pour qu’ils soient en mesure de
supporter les efforts qui leur sont appliqués pendant
leur service dans les conditions de sécurité requise.
C’est l’étude du comportement interne des solides
comme l’étude du comportement du solide
indéformable (statique des solides vue en 3ème ) qui est
une étude « externe ».
2- Hypothèses générales :
Ces hypothèses concernent essentiellement les matériaux utilisés, la forme des solides
étudiés et le type d’action mécanique exercée.
2-1 Hypothèses sur le matériau :
L’homogénéité, l’isotropie et la continuité du matériau : On suppose que le
matériau a les mêmes propriétés élastiques en tous les points du corps, dans toutes les
directions et que le matériau est assimilé à un milieu continu (pas de défaut
macroscopique tels que fissures, criques)
L’élasticité et la linéarité du matériau : On suppose qu’en chaque point contraintes et
déformation sont proportionnelles et qu’après déformation, l’élément revient à son état
initial.
2-2 Hypothèses sur les poutres :
2-2-1 Définition :
Nous appelons poutre un solide dont une des dimensions est grands vis-à-vis de deux
autres et qui est soumis à un système de sollicitation qui le fait fléchir ou le déformer.
2-2-2 Géométrie :
Une poutre est en général un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de
gravité (G) décrit une courbe (C). Le plan de l’aire (S) reste normal à la courbe (C).

Figure1 : Modélisation d’une


poutre droite.

2
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

- L’aire de la section (S) est appelée section droite ou section normale de la poutre.
- La courbe (C) est appelée fibre moyenne de la poutre, si la fibre moyenne est une droite,
la poutre est dite droite.
- Le rayon de courbure de la fibre moyenne est suffisamment grand par rapport à la
dimension transversale de la poutre.
2-3 Hypothèses sur les efforts extérieurs :
- Toute action mécanique est représentée par un torseur en un point. Ces actions peuvent
être concentrées ou réparties, exercées à distance ou en contact.
Les efforts extérieurs sont situés dans le plan de symétrie de la poutre ou disposés
symétriquement par rapport à ce plan.
2-4 Domaine de validité de la résistance des matériaux :
Hypothèse des petites déformations : Les déformations dues aux charges sont
négligeables par rapport aux dimensions des composants étudiés.
Hypothèse de Navier-Bernoulli (hypothèse des sections planes) : les sections droites
restent planes et normales à la fibre moyenne au cours de la déformation.
Hypothèse de Saint Venant : Les contraintes (et par suite les déformations qui leur sont
liées par la loi de Hooke), dans une région éloignée des points d’application d’un système
de forces, ne dépendent que de la résultante générale et du moment résultant de ce
système de forces.
Ces hypothèses simplificatrices conduisent à des solutions approchées qui permettent en
général une bonne approximation du comportement des structures soumises à différents
types de charges.
2-5 Les efforts dans les poutres :
2-5-1 Modélisation des liaisons :
La norme voudrait que l'on utilise les mêmes symboles que dans les schémas
cinématiques. Cependant la pratique et notamment les logiciels spécifiques à la RDM
utilisent fréquemment les représentations suivantes :
Liaison encastrement : cette liaison reliant la poutre à une pièce considérée comme fixe,
on représente une liaison encastrement par le symbole de la masse.

Figure 2 : Symbole et modélisation d’une


liaison encastrement.

Ce type d’appui introduit donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux axes du
plan moyen et l’intensité du Moment M perpendiculaire au plan moyen

Liaison rotule (appui ou articulation) : cette liaison est très fréquente. Elle peut
correspondre à la liaison de la poutre avec un roulement à une rangée de billes muni de

3
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

ses arrêts axiaux (éventuellement elle est susceptible de représenter aussi un appui
simple).
L’articulation introduit 2 inconnues, par projection sur deux directions du plan moyen.

Figure 3 : Symbole et modélisation


d’une liaison rotule.

Liaison appui-simple (ou sphère cylindre) : la encore cette liaison est fréquente puisqu'elle
est réalisée par exemple à partir d'un roulement à une rangée de billes non bloqué
axialement. L’appui simple introduit une seule inconnue dans l’étude de la poutre.

Figure 4 : Symbole et modélisation d’une


liaison appui-simple.

2-5-2 Les charges :


En théorie des poutres, on distingue en général deux types de charges :
Les charges concentrées qui s'appliquent en un point de la poutre et définie par un
torseur en ce point d'application. Si ce torseur se réduit à une résultante, on l'appelle force
concentrée. Si ce torseur se réduit à un couple (ou un moment) on l'appelle moment
concentré.
Les charges réparties qui sont distribuées continûment le long d'un segment de la poutre
et sont représentées par un champ de vecteurs uniforme ou non (Elles ne sont pas traitées
dans ce thème).

4
Introduction
CD 1.7
CD 2.1

Support d’étude

UNITE DE REMPLISSAGE DE FLACONS

1- Présentation du système
Ce système est destiné à remplir automatiquement un produit chimique dans des flacons.

Motoréducteur MA

Trémie d’alimentation en produit

Moteur-frein MD

Roue codeuse Dcy


Capteur Sd

Vis de malaxage et de dosage Vis d’alimentation


Capteur de présence produit SP
Chambre de dosage Vérin C3
Buse Tiroir

Motoréducteur MT
Plateau positionneur

Vérin C1
Tapis
Détail « A » : du dispositif
Vérin C2 de manœuvre du plateau
Détail A avec cliquet anti-retour

2- Description du mécanisme d’entraînement de la vis d’alimentation


Le dessin d’ensemble de la page suivante, représente le mécanisme d’entraînement
de la vis d’alimentation (25) qui assure le transfert du produit chimique de la trémie
d’alimentation vers la chambre de dosage.
L’arbre d’entrée (10) est accouplé à l’arbre moteur (2) à l’aide d’un accouplement
élastique. Le mouvement de cet arbre est transmis à la vis d’alimentation (25) à travers
un réducteur formé par les engrenages (10-33-37-16). Le manchon (23) assure la liaison
de l’arbre de sortie (20) à la vis d’alimentation (25).

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CD 2.1
CD 1.7

Echelle 1 :2
Introduction

14 4 Roulement BC 28 1 Coussinet à collerette


13 1 Bâti gauche 27 1 Support
12 1 Joint plat 26 1 Trémie 40 4 Vis H
11 15 Vis CHC, M8-20 25 1 Vis d’alimentation 39 1 Vis CHC
10 1 Arbre d’entrée 24 2 Coussinet à collerette 38 1 Rondelle plate
9 1 Anneau élastique 23 1 Manchon 37 1 Pignon arbré
8 1 Joint à lèvre 22 2 Goupille cylindrique 36 1 Clavette parallèle
7 1 Plateau 21 1 Joint à 4 lobes 35 1 Bâti droit
6 6 Plot 20 1 Arbre de sortie 34 1 Bague entretoise

UNITE DE REMPLISSAGE DE FLACONS


5 1 Plateau 19 1 Coussinet à collerette 33 1 Roue dentée
4 12 Rondelle W 18 1 Bouchon de remplissage 32 1 Bouchon
3 12 Ecrou H 17 1 Cloche 31 2 Pied de centrage
2 1 Arbre moteur 16 1 Couronne dentée 30 1 Ecrou à encoches
1 1 Moteur 15 1 Joint plat 29 3 Clavette parallèle
Rep Nbre Désignation Rep Nbre Désignation Rep Nbre Désignation

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

1- Définition :
Une poutre est sollicitée à la torsion
lorsqu’elle est soumise à ses deux
extrémités à des actions mécaniques
qui se réduisent à deux couples égaux
et opposés dont les moments sont
portés par la ligne moyenne.
Exemple : La sollicitation du manchon (23) (voir dessin d’ensemble de l’unité de
remplissage de flacons)
2- Etude expérimentale : Poutre
Comparateur à
4-1 Dispositif d’essai de torsion : cadran
La figure ci-contre représente un Levier
dispositif d’essai de torsion.
Il permet de fournir la rotation (α) du
levier en fonction du moment de 
torsion dû à la charge accrochée.

4-2 Déroulement d’un essai :


L’essai consiste à :
- Placer une éprouvette à travers les
éléments de fixation et bloquer l’une Charge
de ses extrémités dans la portée fixe.
- Fixer l’autre extrémité au levier
monté dans des roulements à billes
(à la longueur désirée).
- Régler le dispositif de mesure de telle sorte que le palpeur du comparateur soit
exactement en face de méplat du levier.
- Positionner le comparateur de sorte que l’aiguille soit à zéro.
- Mesurer la rotation du levier α et le moment de torsion Mt.
- Tracer la courbe de l’essai.
Remarque : 1 tour de l’aiguille de comparateur correspond à 1°.

Analyse des résultats :


• Dans la zone (OA) (Mt≤ MA) :
La courbe est linéaire. La rotation α est
proportionnelle au couple appliqué Mt= k.α
Si on supprime le couple de torsion Mt la rotation α
disparaît : Le comportement est donc élastique.
MA est appelé : Moment de torsion à la limite
élastique.
• Dans la zone (AB) (Mt≥ MA) :
La rotation devient permanente après la suppression
du couple de torsion.
Lorsqu’on atteint le point B il y a rupture de l’éprouvette d’essai.

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

3- Etude des déformations.

Sous l’action du moment de torsion Mt, la génératrice MOM initialement rectiligne, devient
un arc d’hélice MOM’.
Les points M1, M2, et M tournent autour de l’axe de l’éprouvette pour venir respectivement
en M’1, M’2, et M’.
On relève les angles (α1), (α2) et (α) et on constate que :
𝛼1 𝛼2 𝛼
= = = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑋1 𝑋2 𝑋
Cette constante, notée , est appelée angle unitaire de torsion.

𝛼  : angle de torsion en rd
𝜃=  : est exprimé en rd/mm
𝐿 L : Longueur de l’éprouvette en mm
4- Etude des contraintes :
Soit la poutre sollicitée à la torsion comme l’indique la figure ci-dessous.

Etudions l’équilibre du tronçon (2)

Le poids de la poutre étant négligé, le tronçon (2) est soumis à :


- des actions mécaniques extérieures : Moment de torsion Mt.
- un ensemble d’actions mécaniques intérieures élémentaires de cohésion dans la section
(S) : action du tronçon (1) sur le tronçon (2).

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

On montre que ces efforts peuvent être modélisés comme suit :


On désigne par :
ds : un élément de surface autour d’un point M de la section droite ;
 : la distance du centre de la section au point M.
Sur l’élément de surface ds, est appliquée une force élémentaire : 𝑑𝑓 = 𝜏. 𝑑𝑠
⃗⃗⃗⃗
La direction de cette force est tangente au cercle de rayon , son sens est opposé
à celui du couple Mt.
La traduction de l’équilibre du tronçon (2) permet d’écrire :

⃗⃗ 𝑡 + ∑𝑖(𝐺𝑀
𝑀 ⃗⃗⃗⃗ 𝑖 ) = ⃗0 en projection sur l’axe (x’x) on obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑖 ∧ 𝑑𝑓

𝑀𝑡 + ∑𝑖 𝐺𝑀𝑖 . 𝑑𝑓𝑖 = 0  𝑀𝑡 = ∑𝑖 𝜌𝑖 𝜏. 𝑑𝑠𝑖 = 0

5- Loi de Hooke :
Pour un petit élément de longueur dx d’une poutre sollicitée à la torsion la fibre M1M0
qui devient M1M.

On note  l’angle de déviation subie par cette fibre (angle d’hélice)


La contrainte tangentielle  s’exprime :
G : Module d’élasticité transversale ou module de Coulomb (N/mm2 ou MPa)
𝜏 = 𝐺. 𝛾  : s’exprime en radian (rd)
  s’exprime en N/mm²
6- Répartition des contraintes :
Isolons à l’intérieur de la poutre un cylindre dont
l’axe est confondu avec la fibre moyenne dont le
rayon  est compris entre zéro et R et dont la
longueur est égale à dx.
après déformation le point M0 situé à la distance ρ
du point G vient en M.
La fibre M1M0 subie alors la déviation 
tg  = arc 𝑀
̂0 𝑀 / M1M0

Compte tenu de la valeur extrêmement réduite de  on peut écrire : tg  = 


0 𝑀 = .  avec  =  dx et M1M0= dx
̂
arc 𝑀
 = (.  dx)/dx   = . 
L’équation  = G.  devient :
𝜏 = 𝐺. 𝜃. 𝜌

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

On constate que la contrainte tangentielle varie linéairement en fonction de  (G et 


étant des constantes).
La contrainte en un point de la ligne
moyenne est donc nulle. (=0)
La ligne moyenne est appelée fibre neutre
La contrainte est maximale au point le plus éloigné
de la fibre neutre. (si =R)
Dans notre cas :  maxi = R

Iso-valeurs de contrainte
Simulation dans un modeleur 3D pour un arbre en
acier GC45, avec un diamètre 25 mm.
Il est soumis à un moment de torsion de 30 N.m d’une extrémité et fixé de l’autre.

7- Equation de la déformation élastique :


Cette équation permet de calculer l’angle unitaire de torsion  en fonction du
moment de torsion Mt
9-1 Relation moment de torsion - angle unitaire de torsion
Rappelons que 𝑀𝑡 = ∑𝑖. 𝜌𝑖 . 𝜏 . 𝑑𝑠𝑖 ; avec 𝜏 = 𝐺. 𝜌. 𝜃
𝑀𝑡 = ∑𝑖. 𝜌𝑖 . 𝐺. 𝜌𝑖 . 𝜃. 𝑑𝑠𝑖  𝑀𝑡 = 𝐺. 𝜃. ∑𝑖. 𝜌2 𝑖 . 𝑑𝑠𝑖

∑𝑖. 𝜌2 𝑖 . 𝑑𝑠𝑖 = 𝐼𝑂 : Moment quadratique polaire de la surface de la section (S)

𝑀𝑡 = 𝐺. 𝜃. 𝐼𝑂
On peut exprimer l’angle unitaire de torsion :

Mt : Moment de torsion en N.mm


𝑀𝑡 G : Module d’élasticité transversale (N/mm2 ou MPa)
𝜃= IO : Moment quadratique polaire en mm4
𝐺. 𝐼𝑂
  Angle unitaire de torsion en rd/mm

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

Le moment quadratique polaire peut être exprimé : IO = IGz + IGy


IGz et IGy sont respectivement les moments quadratiques autour de Gz et Gy en mm4 (voir
leçon flexion plane simple)
Exemple de moment quadratique polaire

y d y d

surface z o
z o

𝜋𝑑4 𝜋(𝐷4 − 𝑑4 )
𝐼𝑂
32 32
8- Condition de rigidité :
Pour certains arbres de transmission on doit limiter les déformations de torsion pour assurer
une rigidité convenable et par la suite moins de perte de puissance à transmettre, on impose
alors une limite à l’angle unitaire de torsion :
𝜃 ≤ 𝜃𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡
9- Relation moment de torsion-contrainte :
𝑀𝑡
On a 𝜏 = 𝐺. 𝜃. 𝜌 et 𝜃 = de ces deux équations nous pouvons déduire
𝐺.𝐼𝑂
𝑀𝑡
𝜏= .𝜌
𝐼𝑂
𝑀𝑡
Si max =R alors 𝜏𝑚𝑎𝑥 = .𝑅
𝐼𝑂

Finalement : Mt: Moment de torsion en N.mm


𝑀𝑡  : Contrainte tangentielle en MPa ou N/mm²
𝜏𝑚𝑎𝑥 = IO: Moment quadratique polaire en mm4
𝐼𝑂
𝑅 R : Distance entre la fibre neutre et la fibre la plus
éloignée en mm
𝐼𝑂
La quantité est appelée module de torsion en mm3
𝑅
10- Condition de résistance :
Un composant sollicité à la torsion peut résister en toute sécurité à cette sollicitation si :
𝜏𝑒
𝜏𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜏𝑝 avec 𝜏𝑝 =
𝑠
p : (ou Rpg) : Résistance pratique au glissement (MPa).
e : (ou Reg) : Limite élastique au cisaillement ou au glissement (MPa).
s : Coefficient de sécurité.

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Séquence : Torsion simple
CD 1.7
CD 2.1

11- Dimensionnement du manchon (23)


On se propose de dimensionner le manchon (23) ( voir dessin d’ensemble de l’unité de
remplissage de flacons), de section circulaire creuse supposée constante, sollicité à la
torsion simple sous l’effet d’un couple Ct= 121,5 N.m
On donne : Limite élastique au glissement Reg=180 N/mm2 ; module d’élasticité transversal
G = 8104 MPa ; Coefficient de sécurité s =2 ; Section circulaire creuse D=2d
11-1 En utilisant la condition de résistance à la torsion, calculer le module de torsion
minimal de la section (Io/v)min
𝐶𝑡 𝑅𝑒𝑔 𝐼𝑜 𝐶𝑡 .𝑠
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 ≤ 𝑅𝑝𝑔  𝐼𝑜 ≤  ≥
𝑠 𝑣 𝑅𝑒𝑔
𝑣
𝐼𝑜 𝐶𝑡 .𝑠 𝐼𝑜 121,5×103 ×2
min =  𝑚𝑖𝑛 = = 1350mm3
𝑣 𝑅𝑒𝑔 𝑣 180
11-2- Déterminer le diamètre intérieur maximal du manchon dmax.
On donne v= D/2

𝜋(𝐷4 −𝑑4 )
𝐼𝑜 𝐼𝑜 𝜋((2𝑑)4 −𝑑4 ) 15𝜋𝑑3
𝑚𝑖𝑛 = 32
D or 𝐷 = 2𝑑  𝑚𝑖𝑛 = =
𝑣 𝑣 16.2𝑑 32
2
𝐼
3 32. 𝑣𝑜 𝑚𝑖𝑛 3 32×1350
𝑑𝑚𝑎𝑥 = √ =√ =9,71mm
15𝜋 15×𝜋
11-3- Déduire le diamètre extérieur minimal Dmin
𝐷𝑚𝑖𝑛 = 2𝑑 =29,71=19,42mm
11-4- Les diamètres choisis sont D=20 mm et d=9mm. Calculer la valeur de la contrainte
tangentielle maximale puis représenter sa répartition.
𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 16×20×121,5×103
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 = 𝐼𝑜 = =
𝜋(𝐷4 −𝑑 4 ) 𝜋(204 −94 )
𝑣
𝜏𝑚𝑎𝑥𝑖 = 80,65N/mm²
Echelle : - longueur 1mm → 2mm
- Contrainte 1mm → 4 N/mm²

11-5- Déterminer l’angle de torsion  en degré sachant que la longueur L= 50mm

𝛼 𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 16.𝐷.𝐶𝑡 .𝐿 16×20×121,5.103 ×50


𝜃= = = 𝛼= = = 0,05 rd
𝐿 𝐺.𝐼𝑜 𝐺.𝜋(𝐷4 −𝑑4 ) 𝐺.𝜋(𝐷4 −𝑑4 ) 8.104 𝜋(204 −94 )
0,05×180
𝛼= = 2,88 degrés
𝜋

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Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Définition :
Une poutre est sollicitée à la flexion plane simple lorsque le système des forces extérieures
se réduit à un système plan et que toutes les forces sont perpendiculaires à la ligne
moyenne.

1- Essai de flexion :
Un banc d’essai permet d'effectuer un essai de flexion plane simple sur une poutre
reposante sur deux appuis A et B et soumise en C à une charge ⃗𝑭. Un comparateur placé
⃗ varie en position et en norme.
en C permet de mesurer la flèche lorsque 𝑭
Comparateur à
Poutre cadran
B

Appui
A C


𝑭

L
x

Charge

L’essai montre que la flèche dépend de :


- La norme de la charge.
- La position de la charge.
- La forme de la section.
- La position de mesure...

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Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Des mesures plus approfondies (utilisation des moyens électroniques de mesure)


montrent que :
- Les fibres disposées au-dessous de la ligne moyenne s’allongent.
- Les fibres situées dans le plan de la ligne moyenne restent neutres.
- Les fibres disposées au-dessus de la ligne moyenne se raccourcissent.
La déformation  (allongement relatif ou raccourcissement relatif) d’une fibre
est proportionnelle à la distance (y) de cette fibre au plan contenant la ligne moyenne.

𝜀 = 𝑘𝑦 (1) k est une constante


2- Efforts de cohésion :
La condition d’équilibre de la poutre est :
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅𝑒𝑥𝑡 = ⃗0
𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑒𝑥𝑡/𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
; ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐺𝑒𝑥𝑡 = ⃗0
L’ensemble des efforts extérieurs sur la poutre est défini au point G, repère (G x y z), par :

Action ext / poutre =


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑒𝑥𝑡 = 0
G G ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐺𝑒𝑥𝑡 G

Par la pensée, on réalise une coupe fictive de la poutre pour la diviser en deux parties (A) et
(B).
On isole la partie (A) située à gauche de la section de centre G. La condition d’équilibre de
cette partie est :

Action ext / (A) = Action (B) / (A) = 0


G G G

14
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Les Actions de la partie B sur la partie A sont remplacées par les Actions de Cohésion au
niveau de la section (S), cela donne :

Action ext / (A) = Coh (B) / (A) = 0


G G G

Alors on a : Coh (B) / (A) =_ Action ext / (A)


G G

Dans le cas général l’ensemble des actions de cohésion contient 6 composantes (3 forces
et 3 moments)

=
𝑅⃗ = 𝑁𝑥 + 𝑇𝑦 𝑦 + 𝑇𝑧 𝑧
Coh (B) / (A)
G G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑡𝑥 + 𝑀𝑓𝑦 𝑦 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀𝐺
N : effort normal ; Ty : efforts tranchant suivant Gy ; Tz : effort tranchant suivant Gz
Mt : moment de torsion ; Mfy : moment fléchissant suivant Gy ; Mfz : moment fléchissant
suivant Gz
En troisième année nous avons rencontré la composante ( N : effort normal ) qui a
produit la sollicitation de traction ou compression. ( Ty=Tz=Mt=Mfy=Mfz=0 seule N 0)
Pour la flexion plusieurs cas se présentent :

Sollicitations Composantes des efforts de cohésion


Flexion pure N=Ty=Tz= 0 ; Mt =0 ; Mfy = 0 ; Mfz  0
Flexion plane Tz= 0 ; N  0 ; Ty  0 ; Mt = Mfy= 0 ; Mfz  0
Flexion plane simple N=Tz = 0 ; Ty  0 ; Mt = Mfy = 0 ; Mfz  0

Pour la flexion plane simple, l’ensemble des


efforts de cohésion, exercés par la partie B
sur la partie A, se réduit au point G à deux
composantes :
- Un moment de flexion Mfz porté par l’axe
Gz, exprimé en (N.m)
- Un effort tranchant Ty porté par l’axe Gy,
exprimé en (N)

Donc l’équilibre de la partie A est traduit par :

𝑇𝑦 𝑦
Coh (B) / (A) = =_ Action ext / (A)
G G 𝑀𝑓𝑧 𝑧 G

=+ Action ext / (B)


G

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Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Compte tenu des hypothèses sur les forces extérieures, on a :


Ty = - (somme algébrique des efforts appliqués sur la poutre à gauche de la section de
centre G)
ou Ty = + (somme algébrique des efforts appliqués sur la poutre à droite de la section de
centre G)
Mfz = - (somme algébrique des moments des efforts appliqués sur la poutre à gauche de
la section de centre G et calculés au point G)
ou Mfz = + (somme algébrique des moments des efforts appliqués sur la poutre à droite de
la section de centre G et calculés au point G)
3- Etude des contraintes :
4-1 Moments quadratiques d’une surface
Par définition le moment quadratique de la surface
(S) par rapport à l’axe Gz est :
𝐼𝐺𝑧 = ∑𝑠 𝑦 2 ∆𝑠 (2)
𝐼𝐺𝑧 est exprimé en mm4
s : élément de la surface S
y : ordonnée de l'élément de surface
4-2 Moments quadratiques de quelques
surfaces usuelles

Surfaces 𝐼𝐺𝑧 𝐼𝐺𝑦 𝐼𝐺 = 𝐼𝐺𝑧 + 𝐼𝐺𝑦


y

z G 𝑏ℎ3 ℎ𝑏 3 ℎ𝑏 2
(𝑏 + ℎ2 )
h

12 12 12
b

y
z G 𝑎4 𝑎4 𝑎4
a

a
12 12 6
y b

z G 𝐵𝐻3 − 𝑏ℎ3 𝐵𝐻3 − 𝑏ℎ3


𝐼𝐺𝑧 + 𝐼𝐺𝑦
H
h

12 12
B
y d

z G
𝜋𝑑 4 𝜋𝑑 4 𝜋𝑑 4
64 64 32
y d

z G
𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 ) 𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 ) 𝜋(𝑑 4 − 𝐷4 )
64 64 32
D

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Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

4-3 Contrainte normale

Sur un élément de surface de la surface S (plan (G y z)), la flexion plane simple produit
une contrainte normale :  en N /mm2.

Ces contraintes normales créent des forces élémentaires appliquées sur les éléments de
surface qui ont tendance à faire tourner la surface S autour de l’axe Gz.
Le moment d’une force élémentaire est : ∆M⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐺 = (σ
⃗ . ∆𝑠). 𝑦
la somme de tous les moments des forces élémentaires donne le moment fléchissant Mfz
tel que :
𝑀𝑓𝑧 = ∑𝑠 𝜎. ∆𝑠 . 𝑦 (3)
On rappel la loi de HOOKE (vue en troisième année)

𝜎 = 𝐸. 𝜀
Reprenons la relation (1) 𝜀 = 𝑘𝑦 on obtient 𝜎 = 𝐸. 𝑘𝑦 = 𝑘 ′ 𝑦
k et k’ sont deux constantes.
La relation (3) devient : 𝑀𝑓𝑧 = ∑𝑠 𝑘 ′ 𝑦. ∆𝑠 . 𝑦  𝑀𝑓𝑧 = 𝑘 ′ ∑𝑠 𝑦 2 . ∆𝑠

Or d’après la relation (2) on a : 𝑀𝑓𝑧 = 𝑘 ′ . 𝐼𝐺𝑧


𝜎 𝜎
On remplaçons k’ par on obtient 𝑀𝑓𝑧 = . 𝐼𝐺𝑧
𝑦 𝑦

Finalement on trouve

Mfz
𝜎= .𝑦
𝐼𝐺𝑧

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Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

: contrainte normale exprimée en (N/mm2)


𝑰𝑮𝒛 : moment quadratique de la section de la
poutre en(mm4)
Pour un moment de flexion donné, la contrainte
normale est proportionnelle à l’ordonnée (y).
Donc elle atteint sa valeur maximale lorsque (y)
atteint sa valeur maximale (ymax).
On pose v = ymax en (mm)

Mfz Mfz
𝜎max = 𝑦 =
𝐼𝐺𝑧 max 𝐼𝐺𝑧 Répartition des contraintes normales
v
𝐼𝑂
La quantité est appelée module de torsion en mm3
𝑅
Iso-valeurs de contrainte normale
Simulation pour une poutre de longueur 250 mm, de section rectangulaire 30x15 posée à
plat, soumise à une charge localisée de 600 N au milieu.

4-4 Contrainte tangentielle


Sur un élément de surface de la surface S
(plan (G y z)), l’effort tranchant produit une
contrainte tangentielle transversale qui agit
pour faire glisser l’élément de surface dans
le plan (G y z).
Elle est notée : (tau)
tel que 𝑇𝑦 = ∑𝑠 𝜏. ∆𝑠
En plus l’essai montre l'existence d’une
contrainte tangentielle longitudinale notée :
'; on montre que : |  |= |  ’|

18
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Cette contrainte agit pour faire glisser l’élément de surface s’ dans le plan (G x z).
Les contraintes tangentielles, pour la sollicitation de flexion, dépendent de la forme de la
section droite de la poutre.
Dans certains cas il est difficile de calculer la contrainte maximale max, on a alors recours
𝑇𝑦
à la contrainte tangentielle moyenne moy. 𝜏𝑚𝑜𝑦 = 𝑆
Ty : effort tranchant en (N)
S : surface de la section droite en (mm2)

On montre que la contrainte tangentielle maximale max est donnée par :


Section de la poutre Rectangulaire Circulaire

3 𝑇𝑦 4 𝑇𝑦
max 𝜏𝑚𝑎𝑥 =
2𝑆
𝜏𝑚𝑎𝑥 =
3𝑆

4- Condition de résistance :
Pour qu’une poutre, sollicitée à la flexion plane simple, puisse résister en toute sécurité
il faut que :
𝑅𝑒
𝜎𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝑅𝑝𝑒 avec 𝑅𝑝𝑒 = 𝑠
𝜎𝑚𝑎𝑥 : contrainte normale maximale en (N/mm2)
Re : limite élastique d'extension du matériau en (N/mm2) ou (MPa)
s : coefficient de sécurité (sans unité)
Rpe : résistance pratique à l'extension en (N/mm2) ou (MPa)
Mfz max : moment fléchissant maximal en (N.mm)
Pour un système de forces donné, le moment fléchissant varie en fonction de l’abscisse de
la section considérée

5- Déformation en flexion :
5-1 Equation de la déformée
On appelle déformée, la courbe de la ligne
moyenne dans le plan (A, x, y) après déformation.
À tout point C d'abscisse xc. correspond une
ordonnée yC représentant la distance du point C
avant déformation au point C’après déformation.
Cette ordonnée yC s'appelle la flèche en C.
L'équation de la déformée est : y =f(x) dans (A x, y).
Les dérivées première et seconde de l'équation de
la déformée seront notées y'et y".

19
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

Remarque :
Ne pas confondre y : flèche en C dans l'équation de
la déformée avec y : distance d'un point M de la
section droite à la fibre neutre dans l'expression de la
contrainte en un point M

En chaque point de la déformée, la poutre


présente une courbure de rayon R.
On établit :
1 𝑀𝑓𝐺𝑧 (𝑥 )
= = 𝑦"
𝑅 𝐸. 𝐼𝐺𝑧
R : rayon de courbure de la ligne moyenne (mm).
MfGz : moment de flexion dans la section
considérée (N.mm).
E : module d'élasticité longitudinal (MPa).
lGz: moment quadratique de (S)/(Gz) (mm4)
y" : dérivée seconde de y = f(x).

6- Etude en flexion plane simple de la tige du vérin C1


La tige du vérin C1 (voir unité de
remplissage des flacons) est assimilée à
une poutre cylindrique pleine de diamètre
d= 10 mm, elle est en acier 20MnV6 de
résistance à la limite élastique Re = 400
MPa.
La tige est soumise à son extrémité a
l’ensemble poids du tiroir et du produit
chimique ‖𝑷 ⃗⃗⃗⃗⃗𝒕 ‖ = 𝟔 𝒅𝒂𝑵 (voir la
présentation de l’unité de remplissage de flacons). Elle est modélisée par la figure ci-contre

6-1 La poutre étant en équilibre, mettre en


place les actions mécaniques puis calculer
celles en B et C.
On applique le PFS en B :
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0⃗ ; projection suivant l’axe Ay :
⃗⃗⃗𝑡 ‖ + ‖𝐹
−‖𝑃 ⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ − ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ = 0

⃗⃗⃗⃗
‖𝑃𝑡 ‖×𝐴𝐵
𝑒𝑥𝑡/𝐵 = 0 ; ‖𝑃𝑡 ‖ × 𝐴𝐵 + 0 − ‖𝐹𝐶 ‖𝐶𝐵 = 0  ‖𝐹𝐶 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∑ 𝑀𝑓 ⃗ ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐵
60×300
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ =
AN: ‖𝐹 = 450𝑁
40
⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ = ‖𝑃
‖𝐹 ⃗⃗⃗𝑡 ‖ + ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗𝐶 ‖ = 60 + 450 = 510𝑁

20
Séquence : Flexion plane simple
CD 1.7
CD 2.1

6-2 Calculer les efforts tranchants le long de la poutre


puis tracer le diagramme correspondant.
Zone AB :
Ty = - (-Pt) =60N
Zone BC :
Ty = - (-Pt +FB) = - (-60+510) =-450N

6-3 Calculer les moments fléchissant le long de la


poutre puis tracer le diagramme correspondant.
Zone AB : 0 x  300
𝑥 = 0 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚
Mfz = -(Pt.x) = - 60x {
𝑥 = 300 ; 𝑀𝑓𝑧 = −18𝑁. 𝑚
Zone BC : 300 x  340
Mfz = -[Pt.x- FB(x-300)] = - 60x +510(x-300)
𝑥 = 300 ; 𝑀𝑓𝑧 = −18𝑁. 𝑚
{
𝑥 = 340 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚

6-4 Vérifier la résistance de la tige à la flexion si en impose un coefficient de sécurité s =2


𝜋𝑑4
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝑀𝑓𝑧 𝐼𝐺𝑧 𝜋𝑑 3
64
‖𝜎 𝑚𝑎𝑥 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐺𝑧 avec 𝑉
= 𝑑 =
32
𝑉 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
32‖𝑀𝑓𝑧 32×18×103
‖𝜎 𝑚𝑎𝑥 ‖ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = = 183,34𝑁/𝑚𝑚2
𝜋𝑑 3 𝜋103
𝑅𝑒 400
𝑅𝑝𝑒 = = = 200𝑁/𝑚𝑚2
2 2
𝜎𝑚𝑎𝑥 < 𝑅𝑝𝑒 : La tige résiste à la flexion en toute sécurité
6-5 La fermeture de la buse par le tiroir nécessite un jeu minimal et par la suite un
fléchissement faible (f<0,5mm). Sachant que le module d’élasticité longitudinale (Module de
Young) E =210.103 MPa. Déterminer la flèche 𝑓
𝑃𝑡 .𝐿3
On donne : 𝑓 = 𝑦𝐴 =
3.𝐸.𝐼𝐺𝑧

𝑃𝑡 . 𝐴𝐵 3 64. 𝑃𝑡 . 𝐴𝐵 3
𝑓= =
3. 𝐸. 𝐼𝐺𝑧 3. 𝐸. 𝜋𝑑4
64 × 60 × 3003
𝑓= = 5,23𝑚𝑚
3 × 210. 103 × 𝜋104

La flèche dépasse la valeur minimale, risque de fermeture non hermétique.


Solution : Le tiroir doit avoir un guidage indépendant de la tige pour éviter une
grande déformée

21
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

Introduction :
Pour simplifier l’étude des effets des sollicitations, nous avons jusqu’ici considéré les
différentes sollicitations séparément. Souvent, dans la pratique la plupart des pièces
mécaniques sont sollicitées à des combinaisons deux ou plus qu’une sollicitation simple, on
dit alors que ces pièces sont soumises à des sollicitations composées, voir :
• Flexion plus traction (ou compression),
• Flexion plus torsion,
• Torsion plus cisaillement,
• Torsion plus traction (ou compression).
Généralement on classe les sollicitations composées selon la nature de la combinaison
des contraintes qui les constitues : de même nature ou de nature différent.
Ces combinaisons peuvent être analysées en utilisant le principe de superposition des
efforts.
1- Flexion-traction/ Flexion-compression
La poutre encastrée proposée supporte une
charge concentrée 𝐹 en B, inclinée de l’angle .
La charge peut se décomposer en une charge
transversale ⃗⃗⃗
𝐹𝑦 , et une charge axiale ⃗⃗⃗
𝐹𝑥 , toutes
deux agissant en B.
⃗⃗⃗
𝐹𝑦 engendre de la flexion avec efforts tranchants
⃗ et moments fléchissants ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑇 𝑀𝑓.
⃗⃗⃗ ⃗ comme ceux
𝐹𝑥 amène des efforts normaux 𝑁
rencontrés en traction.

l’étude peut être abordée par le théorème de superposition.

2-1 Contraintes :
Cas des contraintes normales

N Mf Mf
= − v  =− v
S I Gz I Gz

N Mf N Mf
= + v = = v
S I Gz S I Gz

22
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

Si Ty0, le calcul des contraintes normales ne sera pas modifié aux points les plus éloignés
de l'axe neutre, car les contraintes tangentielles sont nulles en ces points.
Elles sont, en général, négligeables pour les autres points
de (S).

2-2 Condition de résistance


La sollicitation de traction-flexion augmente la zone de traction en déplaçant la ligne neutre
au-dessus de la ligne moyenne. Dans ce cas pour qu’une poutre, puisse résister en toute
sécurité
il faut que :
‖𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ‖ ‖𝑀𝑓 𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖
+ ≤ 𝑅𝑝𝑒
𝑆 𝐼𝐺𝑧
𝑣

2-3 Etude la de résistance de la


crémaillère
La crémaillère (voir unité de
remplissage des flacons) est assimilée
à une poutre rectangulaire encastrée à
son extrémité à la tige du vérin C2 (voir
unité de remplissage de flacon). Elle est
soumise à l’action du pignon en A
comme le montre la figure ci-contre
On donne : Angle de pression =20°
⃗⃗⃗⃗𝐀 ‖ = 100N ; b=10mm ; h =8mm
‖𝐅

2-3-1 On isole la poutre, puis on étudie son équilibre en appliquant le PFS en B


𝐹𝑒𝑥𝑡 = ⃗0 ; projection suivant l’axe Ox : ‖𝐹
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖𝑐𝑜𝑠𝛼 − ‖𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑥‖ = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑥 ‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑐𝑜𝑠𝛼 = 100 × 𝑐𝑜𝑠20° = 93,97 𝑁
⃗⃗⃗⃗𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼 + ‖𝐹
projection suivant l’axe Oy : −‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑦‖ = 0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑦‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼 = 100 × 𝑠𝑖𝑛20° = 34,2𝑁

𝑒𝑥𝑡/𝐵 = 0 ; ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝐴𝐵 − ‖𝑀𝐵 ‖ = 0  ‖𝑀𝐵 ‖ = ‖𝐹𝐴 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼. 𝐴𝐵


∑ 𝑀𝑓⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗𝐵 ‖ = 34,2 × 200 = 6840𝑁𝑚𝑚
‖𝑀
2-3-2 recherche du moment fléchissant
Zone OA : 0 x  40
Mfz = 0
Zone AB : 40 x  240
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Mfz = -‖𝐹 𝐵 𝑥 ‖ (x-40) = -93,97(x-40)
𝑥 = 40 ; 𝑀𝑓𝑧 = 0𝑁. 𝑚
{
𝑥 = 240 ; 𝑀𝑓𝑧 = −6840𝑁. 𝑚

23
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

2-3-3 Vérification de la résistance de la crémaillère sachant que Rpe = 100 N/mm²


‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 𝑥‖ ‖𝑀𝑓 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖ ‖⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 𝑥‖ ‖𝑀𝑓⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑧𝑚𝑎𝑥 ‖
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = + = +
𝑆 𝐼𝐺𝑧 𝑏×ℎ 𝑏ℎ2
𝑣 6
93,97 6 × 6840
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 = + = 65,3N/mm2
10 × 8 10 × 82
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 < 𝑅𝑝𝑒 : La crémaillère résiste en toute sécurité

2- Flexion-torsion
Un cas extrêmement courant en
mécanique est le calcul d’arbre de
transmission dans une machine. Dans la
plupart des cas, l’arbre sera soumis à la
torsion (et donc aussi au cisaillement). et
à la flexion Le cisaillement étant
négligeable, nous nous trouvons devant
un cas de sollicitations combinées de
flexion et de torsion.
Un arbre est soumis à une sollicitation de flexion-torsion si l’ensemble des actions cohésion
contient les composantes suivantes

=
𝑅⃗ = 𝑇𝑦 𝑦
Coh (2) / (1)
G G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑡𝑥 + 𝑀𝑓𝑧 𝑧
𝑀𝐺
3-1 Moment idéal de flexion
Les contraintes normales et tangentielles agissent simultanément et il y a majoration de
chacune d'elles. On calcule la contrainte normale à partir du moment idéal de flexion défini
par la formule générale de Mohr-Cacquot (issue des théories de l'élasticité).
1 1 Rpg 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑎𝑢 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛
𝑀𝑓𝑖 = (1 −
2𝜆
) 𝑀𝑓 + 2𝜆 √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2 𝜆=R = 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑝𝑟𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 à 𝑙′ 𝑒𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜n
pe

CALCUL DU MOMENT IDEAL DE FLEXION


(D'après Mohr-Cacquot)
Matériau Expression de Mfi
Mfi : moment idéal de flexion (N.mm).
1
Mf : moment de flexion calculé en G Acier : 𝜆 ≈
2
𝑀𝑓𝑖 = √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
(N.mm). (Formule de Coulomb)
Mt : moment de torsion calculé en G Fonte : 𝜆 ≈ 1 1 1
(N.mm).
𝑀𝑓𝑖 = 𝑀𝑓 + √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
2 2
(Formule de Rankine)
Matériaux
moulés :
3 5
𝑀𝑓𝑖 = 𝑀𝑓 + √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2
4 8 8
𝜆≈ (Formule de Saint Venant)
5

24
Séquence : Sollicitations composées
CD 1.7
CD 2.1

3-2 Dimensionnement de l’arbre d’entré (10)


L’arbre (10) (voir dessin d’ensemble de l’unité de remplissage de flacons) est assimilé à une
poutre cylindrique pleine en acier C45 modélisé par figure ci-dessous.
On donne :

⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 20𝑁𝑚
Le moment exercé : ‖𝑀𝑡

Les forces :

‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵 ‖ = 400𝑁; ‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴 ‖ = ‖⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐶 ‖ = 200𝑁
Re = 375 MPa ; le coefficient de sécurité
adopté s =3
Poids des éléments négligés devant la charge.
3-2-1 Identifier les sollicitations en B et
calculer leurs valeurs

Mt =20000 Nmm

Ty = 100 N ; Mfz= 5200 Nmm ;

La sollicitation est de la flexion-torsion.

3-2-2 Déterminer le diamètre min de l'arbre (10)


Calculer le moment idéal de flexion :   0,5, la formule de Coulomb s'applique
𝑀𝑓𝑖 = √𝑀𝑓 2 + 𝑀𝑡 2

𝑀𝑓𝑖 = √52002 + 200002 = 20665 Nmm

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗i ‖
‖𝑀𝑓 𝑅𝑒 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗i ‖
32.‖𝑀𝑓 𝑅𝑒
𝜎𝑚𝑎𝑥𝑖 ≤ 𝑅𝑝𝑒  𝐼𝐺𝑧 ≤  ≤
𝑠 𝜋.𝑑3 𝑠
𝑣
3
32.‖𝑀𝑓i ‖.𝑠⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗32.‖𝑀𝑓i ‖.𝑠 3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
32×20665×3 3
𝑑≥√
𝜋.𝑅𝑒
𝑑 ≥ √ AN: 𝑑 ≥ √
𝜋.𝑅𝑒 𝜋.375
d 11,89 mm

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