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Année Universitaire 2023/2024

3 ème année Génie Civil

Prof. : Mohammed AIT EL FQIH


Plan du cours:

- Chap. 1: Caractéristiques géométriques des sections


Centre de gravité - Moments statiques - Moments d’inerties

- Chap. 2: Etats simples de déformations et de contraintes


Contraintes et déformations - Loi de Hooke

- Chap. 3: Sollicitations dues aux efforts axiaux


Diagramme d’effort normal - Contraintes dues aux efforts axiaux - Dimensionnement vis-à-vis
de l’effort axial - Déformations dues aux efforts axiaux - Contraintes et déformations thermiques
-Calcul des treillis plans

- Chap. 4: Sollicitation de torsion

- Chap. 5: Flexion

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Chap. 1:

Caractéristiques géométriques des

sections

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1- Introduction:

- La résistance des matériaux n’étudie que des solides de formes simples :


les « poutres ».
-La RDM est l’étude de la résistance et de la déformation des solides (arbres
de transmissions, bâtiments, diverses pièces mécaniques…)
 but : détermination ou vérification des dimensions afin qu’ils supportent
les charges qu’ils subissent, dans des conditions de sécurité satisfaisantes et
au meilleur coût (optimisation des formes, des dimensions, des matériaux…)
- La résistance des matériaux, est la science du dimensionnement.
- Le dimensionnement fait appel à des calculs qui prévoient le
comportement de l’objet dont la conception doit réunir les meilleures
conditions de sécurité, d’économie et d’esthétique.

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-Soit une structure formée de poutre et un chargement appliqué à cette structure.
Les déformations, de même que les contraintes, dépondront des sections
transversales qui composent les poutres de la structure i.e. : de leur forme.
Illustration :
Considérons une poutre sur 2 appuis simples soumise à un chargement
uniformément réparti.
- cas 1 :

La section transversale est un rectangle de largeur b et de hauteur h.


On mesure une première flèche f1

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- cas 2 :
On prend la même poutre, mais on double la hauteur de la section transversale. On
mesure une deuxième flèche f2.

On montrera que la flèche f2 est inversement proportionnelle au cube de la hauteur


(plus petite d’un facteur 8).
Plus exactement, la flèche est inversement proportionnelle aux inerties des sections
transversales.
- L’inertie d’une section caractérise la « résistance » de celle-ci aux déformations.

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2- Centre de gravité.

Si l’on soumet un corps à une accélération quelconque, on démontre que les forces
d’inertie engendrées passent toujours par un point caractéristique appelé centre de
gravité de ce corps, et ce, quelles que soient l’orientation et la grandeur de cette
accélération.

Tous les poids P1, P2, … Pn des éléments de volume de ce corps constituent un
système de forces parallèles dont la résultante, égale en grandeur au poids P, définit
par sa position un lieu du centre de gravité.

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2- Centre de gravité.

En d’autres termes, le centre de gravité de la section S est le barycentre G de


l’ensemble des points M de S affectés chacun d’un coefficient égal à son élément
d’aire dS :

Les coordonnées du centre de gravité sont obtenues en projetant les vecteurs pour
les axes x et y du repère.

Ainsi:

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2- Centre de gravité.

Propriété du centre de gravité : Pour toute droite D passant par le centre de gravité
G, le moment statique de S par rapport à D est nul.
En effet, si nous considérons le repère , ou est un vecteur directeur de D,
alors :

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2- Centre de gravité.
Exercice.
Calculer la position du centre de gravité de la figure ci-contre.

Solution :
Axe de symétrie
Le centre de gravité G se trouve sur l’axe
de symétrie y.
Pour trouver yG, prenons comme référence
l’axe Ox passant par la base du “U”.
Décomposons en 2 rectangles.
Soit :
A1 le “grand” rectangle (100 x 240)
A2 le “petit” rectangle (80 x 200)

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3- Moments statiques.

Considérons une surface plane S et un repère orthonormé , dans


lequel se situe S. Soit un axe dans le plan . Soit aussi un point M de S
et un petit élément de surface dS entourant ce point.
Le moment statique de la section S par rapport à l’axe est la quantité :

Où est la distance du point M à l’axe .

(N.B.: Le moment statique caractérise la géométrie d'une section)

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3- Moments statiques.

Exemples de moments statiques :

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3- Moments statiques.

Exemples de moments statiques :

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4- Moments d’inerties.

On appelle moments d’inertie ou moments quadratiques d’un corps par rapport à un


axe la somme des surfaces élémentaires dA multipliées par leur distance à l’axe
élevée au carré :

-Changement d’axe (avec axes parallèles) :

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4- Moments d’inerties.

Le moment d’inertie d’une surface par rapport à un axe quelconque est égale au
moment d’inertie de cette surface par un axe parallèle passant par son centre de
gravité, augmenté du produit de la valeur de la surface par le carré de la distance
des axes.

-Rayon de giration : par définition on a :

- Moment d’inertie centrifuge : par définition on a :


avec x et y pris avec leur signes
- Moments d’inertie principaux : les axes d’inertie sont inclinés d’un angle α tel que :

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4- Moments d’inerties.

Les inerties principales sont :

étant l’angle pris dans le sens trigonométrique.

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4- Moments d’inerties.

Exercice 1:

Calculez le moment d’inertie d’un rectangle de base b et de hauteur h par rapport à


un axe passant par sa base en connaissant l’inertie de ce rectangle par rapport à
son centre de gravité.

Donnée:

Solution:

Appliquons le théorème d’Huyghens

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4- Moments d’inerties.

Exercice 2:

Calculez le moment d’inertie de cette cornière (voir fig.) à branche égale (L 50 x 50 x


4) par rapport à un axe a passant par sa base.

Données:

Solution: Appliquons le théorème d’Huyghens

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4- Moments d’inerties.

Moments d’inertie à connaître :

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4- Moments d’inerties.

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Chap. 2:

Etats simples de déformations

et de contraintes

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I- Definition.

Une propriété du matériau est une grandeur intensive généralement avec une unité de mesure.

- Les propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en plusieurs groupes tels
que:

- Propriétés mécaniques (la résistance en compression, en traction, à la


flexion, à la torsion, à la fatigue, le module d’élasticité etc …).

- Propriétés physiques (la densité, la masse volumique, l’humidité, la


porosité, l’absorption, la perméabilité, le retrait ou gonflement etc..;) .

- Propriétés chimiques (corrosion chimique, l’attaque à l’acide, etc ….) .

- Propriétés thermiques (la dilatation, conductivité thermique ….)

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.

Le matériau doit résister à son environnement et à ses sollicitations mécaniques. Les


caractéristiques mécaniques des matériaux sont définies à partir d’essais mécaniques normalisés;

- Contraintes (unités N/mm2 ou MPa) : Elles caractérisent les efforts de cohésion


qui existent entre les grains de la matière. On trouve des contraintes normales σ et
des contraintes de cisaillement τ .

- Déformations: Une pièce se déforme lorsqu'elle est soumise à des efforts opposés. La
matière a typiquement trois modes de déformation ; élastique, plastique et rupture.

- Elasticité : Elle caractérise l’aptitude qu’a un matériau à reprendre sa forme et


ses dimensions initiales après avoir été déformé.

- Plasticité : Un matériau qui ne reprend pas sa forme et ses dimensions après


avoir été déformé est dit plastique.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
I-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

C’est la courbe obtenue à partir de l’enregistrement


F × ΔL effectué en cours d’essai en rapportant la force à
la section initiale pour raisonner en termes de contrainte
R = F/S0, et en rapportant l’allongement à la longueur
initiale pour raisonner en termes d’allongement relatif e
= ΔL/Li .

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

- OA: allongement élastique linéaire, réversible.


- Au delà de A: déformation plastique permanente + déformation élastique:
- la suppression de la force appliquée (BC) -> allongement plastique rémanent (OC). Une remise en charge
conduit à une nouvelle limite d’élasticité (CB).
- Re = Fe/S0 : limite apparente d’élasticité (Mpa).
- RP0,2 : limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % d’allongement plastique.
- AD: allongement élastique + allongement plastique répartie.
- Rm=Fm/S0 : résistance à la traction (Mpa).
- DF : apparition et progression d’une striction dans les matériaux ductiles.
- F : rupture.
- A% = Δlu/Li : allongement pour cent après rupture (%).
- E= δR/δe ≃ δσ/δε : module de Young.
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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-1 Comportement mécanique (Norme NF-EN-10002).

- Courbe de traction rationnelle: contrainte vraie


σ = F/S et déformation rationnelle ε=
δL/L.

- Courbe croissante même pendant la striction.

- le volume de l’éprouvette restant constant et la


déformation étant uniformément répartie de O à
D.

- On a:

- De D à F, pendant la striction, des corrections plus complexes sont nécessaires pour calculer σ et ε dans la
zone de déformation localisée.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-2 Classification des matériaux selon les comportement possibles.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.

Pour de faibles déplacement, la force de rappel peut être considérée comme


proportionnelle au déplacement d – d0.

Les allongement (ou raccourcissement) relatifs ou déformation

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.

Dans les axes de la figure ci-dessous, les déformations élastiques peuvent toutes
s’exprimer en fonction de la contrainte σx appliquée dans la direction x :

ν: coefficient de Poisson (sans dimension


- caractéristique du comportement
élastique du matériau).

Généralement les expressions des


déformation selon les 3 axes sont
données par:

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-3 Elasticité linéaire.
Autre constante caractéristique du comportement élastique du matériau. Dans le cas
d’une contrainte tangentielle de cission t, une déformation par distorsion g apparaît, qui est
approximativement proportionnelle à la cission appliquée.

-La constante G (ou μ) est appelée module d’élasticité au


cisaillement du matériau, en MPa.

- Effet hydrostatique sous une pression p permet de définir le


module de compressibilité K (ou χ) du matériau, en MPa, à partir de
la variation relative de volume:

- E et g suffisent à caractériser le comportement élastique d’un


matériau.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Les matériaux concernés sont de type ductile (càd : matériaux pouvant être étirer ou
allonger sans se rompre).
Un matériau ductile présente : un allongement important ; une striction importante ;
une grande ténacité.
Aspect microscopique de la déformation plastique:
- Quand = Re, les liaisons atomiques sont étirés au maximum.
- Dès que > Re, la seule possibilité de déformer le matériau est de
déplacer les atomes.
Maclage mécanique Glissement

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Déformation due au glissement irréversible de certains plans cristallographiques par
rapport aux autres

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Traction et cisaillement.

- La déformation plastique se fait par le déplacement successif de dislocations dans des plans
atomiques bien déterminés sous l’action de forces de cisaillement (glissement).

- En appliquant une contrainte de traction σ à un échantillon, on induit, dans le cristal, une


contrainte de cisaillement (cission t) proportionnelle a σ.

-Déformation plastique  Lorsque la cission t est supérieure


à la résistance au glissement des plans les uns par rapport aux autres.

-La contrainte de cisaillement a laquelle s’amorce la déformation


plastique est appelée limite d’élasticité en cisaillement τe.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.
Traction et cisaillement.
- Calcul de la contrainte de cisaillement induite dans un plan
déterminé Sc d’un monocristal par une force de traction F.

- l : l’angle entre la direction de glissement d et l’axe de traction.

- f: l’angle entre la normale n au plan de glissement et la


direction de traction.

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-4 Déformation plastique.

Mécanismes mis en jeu lors des déformation plastique:

La densité des dislocations augmente dans le matériau.

Le nombre des dislocations atteint son maximum .

Rupture des liaisons atomiques. Création de microfissures qui


finissent par se rejoindre

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-5 Courbes de traction pour divers types de matériaux:

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Propriétés des matériaux
II- Propriétés mécaniques.
II-6 Loi de Hooke:

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

Rx = N : Effort normal à la section, appliqué au centroïde


Ry = Vy : Effort tranchant parallèle à l’axe y, tangentiel à la section
Rz = Vz : Effort tranchant parallèle à l’axe z, tangentiel à la section
Mx = T : Moment de torsion autour de l’axe normal à la section
My = Mfy : Moment de flexion autour de l’axe y
Mz = Mfz : Moment de flexion autour de l’axe z

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

- Les efforts internes dans une section équilibrent les forces externes appliquées.
- Le calcul des efforts internes s’effectue au moyen de la méthode des sections.
- Les diagrammes des efforts normaux (DEN), des moments de torsion (DMT), des
moments fléchissant (DMF) et des efforts tranchants (DET) permettent d’obtenir en tout
point les efforts internes.

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

Efforts et forces internes dans une section

Exemple – résolution

1. Réactions

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

ΣFx = 0 = N1
ΣFy = 0 = 36N + V1 ; donc V1 = -36N (vers le bas)
ΣMA = 0 = -36N*1,5m + M1 ; donc M1 = 54Nm (anti-horaire)

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

ΣFx = 0 = N2 + 40N ; donc N2 = -40N (vers la gauche)


ΣFy = 0 = V2 + 4N ; donc V2 = -4N (vers le bas)
ΣMB = 0 = 4N*1,5m + M2 ; donc M2 = -6Nm (horaire)

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

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Contraintes et déformations
III- Contraintes et déformations .

III- 1 Efforts et forces internes dans une section

ΣFx = 0 = N3 ; donc N3 = -40 N


ΣFy = 0 = 36N – 40N + V3 ; donc V3 = 4N (vers le haut)
ΣMA = 0 = -40N*3m + 4N*x + M3 ; donc M3 = (120 – 4x) Nm
(les équations sont valides pour x > 3m)

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Chap. 3:

Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
HYPOTHÈSES FONDAMENTALES DE LA RÉSISTANCE DES
MATÉRIAUX

1) Les matériaux sont homogènes, continus et isotropes.

2) Toutes les forces extérieures exercées sur la poutre sont


contenues dans le plan de symétrie.

3) Hypothèse de Navier Bernoulli : Après déformation de la


poutre, les sections normales à la fibre moyenne restent
planes et normales à la fibre moyenne.

4) On se place toujours dans le cas de petites déformations.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Classification des actions mécaniques.

- les actions mécaniques de contact (liaisons de contact entre solides,


pression,...); => Action appliquée au surface.

-les actions mécaniques à distance (champ de pesanteur, force


électromagnétique,... ). => Action appliquée au volume.

Modélisation des actions mécaniques

Modèle local: Etude de l’action et son effet en tout point de la zone où elle
s’exerce: (pressions de contact, contraintes dans les matériaux, déformation
du solide, ...
Modèle global: Torseur d’Action Mécanique

Fig. 1 : Modèle local. Fig. 2 : Modèle global.


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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Exemples de charges

- Charge concentrée

Considérons une bille sur un plan. L'action du plan sur la bille peut être
représentée par une force .

- Charge linéaire

Soit un cylindre sur un plan. L'action du plan sur le cylindre peut être
représentée par une force linéique.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Exemples de charges

- Charge surfacique

L'action du plan sur la boite peut être représentée par une force surfacique.

Si la charge est uniforme, alors l'ensemble de la charge surfacique est


équivalente à une force située au centre de la surface de contact.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Exemple
On voudrait modéliser l’action d’un plan horizontal (0) sur un prisme
triangulaire (1) (figure ci-dessous).

-Schématiser cette action par un modèle local puis un modèle global.

Solution
Le prisme agit sur le plan horizontal par son poids.
Dans un modèle local le poids est modélisé par une
force répartie. A chaque poids Px correspond une
force rx qui représente la réaction du plan horizontal
à ce poids à une abscisse x et qui a l’expression:

comme montrée sur la figure suivante:

Dans un modèle global, la réaction du plan horizontal


est représentée par la force R dont la valeur est égale
au poids du prisme P.
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Sollicitations dues aux efforts axiaux

Liaisons et efforts de liaisons

Les principales liaisons du génie civil sont:

- L’appui simple: 1 dll bloqué – (1 inconnue de liaison).


- L’appui élastique: 1 ddl contrôlé – (1 inconnue de liaison et une loi de
comportement).
- L’articulation: 2 dll bloqués – (2 inconnues de liaison).
- L’encastrement: 3 dll bloqués – (3 inconnues de liaison).

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Appui simple

L’appui simple bloque la translation dans la direction de l’appui, il permet une


translation x dans la direction perpendiculaire et une rotation  autour de l’axe
perpendiculaire au plan de la liaison.

Modélisation

Eléments de réduction du torseur au centre de la liaison

Le torseur au centre de la liaison s’écrit :

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Appui élastique

L’appui élastique contrôle une translation par la connaissance de la raideur de


l’appareil d’appui. On a une relation de comportement de l’appui du type:

Il permet une translation contrôlée y, peut permettre ou non une translation x
(appui glissant) et il permet une rotation .

Modélisation

Eléments de réduction du torseur au centre de la liaison

Le torseur au centre de la liaison s’écrit :

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Articulation

L’articulation permet de bloquer les deux translations possibles dans le plan. Elle
permet donc une rotation libre  .

Modélisation

Eléments de réduction du torseur au centre de la liaison

Le torseur au centre de la liaison s’écrit :

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Encastrement

Cette liaison bloque les trois degrés de liberté possibles: deux translations
élémentaires et une rotation.

Modélisation

Eléments de réduction du torseur au centre de la liaison

Le torseur au centre de la liaison s’écrit:

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Exemple:

Une balançoire 3 est articulée en O (liaison pivot) sur un socle fixe 0. P1 et P2


représentent les poids respectifs des deux enfants 1 et 2, appliqués respectivement
en H1 et H2.

Schématiser toutes les actions s’exerçant sur la balançoire.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Solution:

Les actions s’exerçant sur la balançoire sont:

1/ Le poids de la balançoire.

2/ Les poids des deux enfants.

3/ L’action de liaison au point O.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Récapitulation sur la modélisation des liaisons

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Diagramme des efforts normaux

Le DEN donne la valeur de l’effort normal dans toutes les sections perpendiculaires
à la force ou charge axiale.

Le DEN est obtenu par la méthode des sections en faisant une coupe entre chaque
force concentrée et à travers chaque charge répartie.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Diagramme des efforts normaux

Exemple de DEN avec une force répartie

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

Contraintes dues aux charges axiales

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

Déformations dues aux charges axiales

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Déformations dues aux charges axiales

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Calcul des treillis plans

On appelle treillis un assemblage de barres articulées entre elles de manière à ce


que chacune des barres ne soit sollicitée qu’en traction ou compression.

On appelle nœud une articulation entre plusieurs barres


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Sollicitations dues aux efforts axiaux
Equilibre global du treillis
L’équilibre global du treillis permet de calculer les réactions aux appuis (actions de
liaison).

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
EXEMPLE 1
Dimensionner les barres du treillis suivant des cornières doubles à cotés égaux en
utilisant les données suivantes :

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Sollicitations dues aux efforts axiaux
EXEMPLE 2

Résoudre par la méthode des nœuds, la structure triangulée schématisée.


Donner aussi la grandeur et la direction des réactions aux appuis.
Vous devez faire le diagramme des forces sur chacun des nœuds en y indiquant
clairement le symbole de chacune des forces et en y inscrivant la valeur des
forces connues.

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Sollicitations dues aux efforts axiaux

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Chap. 4:

Sollicitation de torsion

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Sollicitation de torsion
Définitions

Une poutre est soumise à la flexion lorsque les forces qui lui sont appliquées
tendent à faire varier sa courbure

83
Sollicitation de torsion
Efforts tranchants, moments fléchissant

Soit la poutre ci-dessous soumise à la flexion simple. Imaginons une coupure en un


point C qui divise la poutre en deux parties notées gauche et droite. Chacune de
ces deux parties est en équilibre sous l'action des efforts extérieurs qu'elle reçoit et
sous l'action des effets de l'autre partie (efforts intérieurs).

Chacune des deux partie agit sur l’autre de sorte que:


· Tous les mouvements horizontaux, verticaux et de rotation d’une partie par rapport
à l’autre sont nuls.
· Chaque partie est en équilibre
84
Sollicitation de torsion
Efforts tranchants, moments fléchissant

85
Sollicitation de torsion

Supposons que la poutre


soit coupée:
au point C (1ère partie)
puis au pont (D) (2ème
partie).

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Sollicitation de torsion

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Sollicitation de torsion

Relation entre moment fléchissant et effort tranchant

L'influence de la partie gauche sur l'élément est représentée


pat T et M.
L'influence de la partie droite sur l'élément est représentée
par T’ et M’.
Si aucun effort ne s'exerce sur la poutre entre les sections
(S ) et (S '), les efforts tranchants de ces deux sections sont
égaux (T’ = T). Elément de poutre isolé non
Par contre les moments fléchissants M et M’ (M’=M+dM) chargé.
diffèrent. L'équilibre de l'élément s'écrit:

soit:

88
Sollicitation de torsion
Relation entre effort tranchant et chargement réparti

l'équilibre des forces sur l'élément mène à:

Ce qui veut dire que :

L'équilibre des moments donne: Elément de poutre isolé


chargé par une force
uniformément répartie.

En négligeant le terme du second ordre , il reste

Ce qui veut dire que la relation entre l’effort tranchant et le


moment fléchissant reste valable au premier ordre.

89
Sollicitation de torsion
Exemple:

Pour la poutre console schématisée par la figure ci-dessous, exprimer et tracer la variation de
l’effort tranchant et le moment fléchissant le long de la poutre.

Solution
On a, pour

90
Sollicitation de torsion

Solution

Ces expressions montrent la variation de l’effort


tranchant et du moment fléchissant en fonction
de l’abscisse x. Leurs tracés sont montrés sur
la figure :

91
Chap. 5:

Flexion

92
Flexion
Déformée d'une poutre soumise à la flexion simple

- Sous l'effet des sollicitations auxquelles elle est soumise, une poutre se déforme.

- On désigne par flèche à l'abscisse x, le déplacement du centre de gravité de la


section correspondant à cette abscisse.

- Elle est comptée positivement si le déplacement s'effectue vers le bas.


-
- Le nouveau lieu des centres de gravité de toutes les sections de la poutre prend le
nom de déformée.
93
Flexion
Déformée d'une poutre soumise à la flexion simple

On admet la relation suivante qui permet le calcul de la déformée :

est la dérivée seconde de la flèche par rapport à x.

M(x) : le moment fléchissant à la section d'abscisse x.

E : le module d'élasticité longitudinale (module d'Young).

I : le moment d'inertie de la section par rapport à l'axe passant par le centre de


gravité et perpendiculaire au plan moyen de la poutre.

94
Flexion
Déformée d'une poutre soumise à la flexion simple

Expressions du moment d’inertie central pour des sections usuelles.

95
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion pure
Poutre est sollicitée en flexion pure  si toutes les composantes des efforts
intérieurs sont nulles à l’exception du moment fléchissant.

i.e.: le moment fléchissant est constant:

Illustration de la flexion pure:


(a) poutre en flexion pure, (b) tronçon de poutre en flexion pure.
96
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion pure

Pour un point P quelconque, selon l’hypothèse de Bernouilli, on peut écrire:

Avec,

yP est la distance à l’axe et IZ le moment d’inertie par rapport à l’axe de flexion.

Contrainte dans une fibre


déformée.

97
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion pure

Dimensionnement

Pour dimensionner la poutre on peut utiliser deux types de critères :

- un critère en contrainte normale (condition de résistance).

- un critère sur la flèche maximale (condition de rigidité).

Le critère sur la flèche maximale, traduit le fait que la flèche maximale v(P) en un
point P doit rester inférieure à une valeur donnée dépendante des conditions
d’utilisation:

98
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion pure

Dimensionnement

la déformation de la poutre fléchie est caractérisée par les composantes et tel


que:

: valeur de la flèche admissible

Déformations dans une poutre fléchie

99
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion pure

Dimensionnement à la condition de résistance

Le dimensionnement d’une poutre fléchie à la condition de résistance passe par les


étapes suivantes:

1- Tracé du diagramme de Mf (MZ ou MY) le long de la poutre.

2- Détermination de la section dangereuse à partir du digramme de Mf.

3- Calcul de la contrainte maximale smax, c'est-à-dire la contrainte au niveau du


point dangereux le long de la section transversale de la poutre,

4- Satisfaction de la condition de résistance qui s’écrit selon la méthode des


contraintes admissibles comme suit:

100
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion simple

Pour le cas de la flexion simple, en plus du moment fléchissant qui est variable dans
ce cas il existe la composante de l’effort tranchant T, c'est-à-dire en plus de la
contrainte normale s on a une contrainte tangentielle t.

101
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion simple

Exemples de distribution des contraintes tangentielles dans une section de


poutre en flexion simple.
102
Flexion
Calcul des contraintes
- Cas de la flexion simple

Distribution des contraintes dans une section


de poutre en flexion simple.
103
Flexion
Exercice 1:

104
Flexion
Solution de l’exercice 1:

105
Flexion

106
Flexion

107
Flexion

108
Flexion

109
Flexion

110
Flexion

111
Flexion

112
Sollicitations dues aux efforts axiaux

113
Sollicitations dues aux efforts axiaux

114
Sollicitations dues aux efforts axiaux

115
Contrôle inopiné (15 min).
Soit la poutre chargée ci-dessous en bois de construction. Elle a une section droite
rectangulaire pleine de 20 cm × 15 cm.

1- Calculer les contraintes normale et de cisaillement maximales. On néglige le poids propre


de la poutre.
2- Montrer que les forces RD = 11.5 kN et RG = 9.5 kN.
3- Tracer le DEN de cette structure.
116

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