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SERIE 1
INTRODUCTION
Manager suppose la maîtrise de compétences, de techniques et d’outils dans
de nombreux domaines. Quelles que soient la taille et la nature de l’entité à
piloter, l’art du manage- ment consiste aussi, à gérer des individus, à les
amener à optimiser leur contribution dans le sens attendu par l’organisation.
Peter Drucker, estimait que le management est « l’organe déterminant de
toutes les institutions modernes, l’organe qui fait d’une masse une organisation,
et transforme en performance l’effort humain ».
Le management a le souci de gérer efficacement les compétences des
individus. Il se préoccupe de définir les modes de coordination permettant de
motiver les collaborateurs, de les faire coopérer, de les impliquer dans des
dynamiques d’innovation et de changement, de les inciter à adhérer à la
vision et à la mission de l’organisation.
Dans le contexte actuel, les outils de pilotage plébiscités par les managers
concernent : la planification stratégique, l’externalisation, les alliances, les
compétences-clés… Les outils d’ana- lyse de la situation : le benchmarking, le
marketing, l’organisation. Mais assez peu concernent les individus : gestion par
les compétences, le knowledge management…
I- Organisations et entreprises
A- Organisation marchandes et non marchandes
On distingue les organisations ayant une activité marchande, c'est-à-dire
mettant sur un marché des biens et services qu’elles ont produits (ou fait
produire) et les organisations n’ayant pas, à titre principal, une activité de nature
commerciale.
Les organisations marchandes regroupent les entreprises et les organisations
non marchandes, les organisations publiques et privées (Association, parties
politique, syndicats, ONG) etc...
Une entreprise est une organisation qui utilise les facteurs capital et travail,
pour produire des biens et/ou des services vendus sur une marche, dans
l’objectif de maximiser son profit.
Voir Tableau cours P 29
Les entreprises dont la finalité est plus orientée vers l’utilité sociale apportée
à leurs membres (coopératives, mutuelles…) et dont les objectifs incorporent plus
largement les dimensions sociales et des valeurs telles que la solidarité. D’une
certaine manière, ces entreprises ont des traits communs avec des organisations
non-marchandes à but non lucratif comme les syndicats ou même les ONG
(organisations non gouvernementales) ;
B- La RSE
La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) désigne la capacité de
l’entreprise à prendre en compte les intérêts de ses différentes parties prenantes
dans sa gestion.
Concrètement, par éthique ou intérêt financier, l’entreprise devrait aussi, à long
terme, se soucier du bien-être des salariés, on parlera alors d’entreprise
socialement responsable. A contrario, des entreprises comme Gap ou Nike ont
longtemps été confrontées à des accusations de travail des enfants. De manière
plus large, on parlera de responsabilité sociétale de l’entreprise au regard des
autres parties prenantes. Il s’agit par exemple de respecter ses fournisseurs ou de
dialoguer avec des associations de consommateurs ou de riverains. Une
entreprise à l’écoute de l’ensemble de ses parties prenantes est parfois appelée
« entreprise citoyenne ». Deux enjeux majeurs peuvent être signalés à ce sujet :
• La problématique de l’internationalisation et de l’externalisation des
entreprises qui accroît les difficultés de contrôle du siège sur les
exécutants, c’est d’ailleurs en se reposant sur des sous-traitants
étrangers que Gap et Nike ont justifié les erreurs commises en matière
de travail des enfants ;
• La problématique du respect de l’environnement résumée sous la
terminologie de développement durable ou de développement
soutenable. Il s’agit pour l’entreprise de produire et/ou vendre sans
amputer les ressources naturelles des générations futures.
C- La Gouvernance d’entreprise
La notion de gouvernement de l’entreprise ou gouvernance d’entreprise
désigne l’organisation générale du pouvoir permettant de réaliser le meilleur
équilibre possible entre les ins- tances de direction (les managers mandatés pour
diriger l’organisation), de contrôle, les propriétaires (actionnaires ou sociétaires)
public comporte une part de flexibilité et donne aux managers quelques marges
de manœuvre non négligeables.
Autre limite, l’environnement ainsi que le degré de complexité des secteurs
public et privé ne sont pas comparables. Le management public est « différent » et
« plus difficile » que le management privé (Heller, 1972). Il exige donc des réponses
qui, si elles peuvent s’inspirer du secteur privé, doivent être compatibles avec les
fondements et les valeurs du secteur public.
Enfin, le statut de la fonction publique n’est pas forcément démotivant pour
les fonctionnaires (existence de promotions internes, noblesse du service public,
etc.). Il est toutefois perfectible sur plusieurs points (mobilité, passerelle entre les
fonctions publiques, etc.). À ce titre, le Conseil d’État, dans son rapport sur la
fonction publique de 2003, ainsi que la loi de transformation de la fonction
publique (promulguée le 6 août 2019) ont proposé des modifications pour bâtir la
fonction publique avec plus de souplesse et de mobilité (un recours accru aux
contractuels, une fusion des instances représentatives du personnel, la
rémunération au mérite, l’harmonisation de la durée du temps de travail dans la
fonction publique territoriale...).
écrit directement sur un ordinateur. Un ouvrier très qualifié sur une machine
électro- nique avec des logiciels experts assure aussi bien la maintenance que
le fonctionnement et les réglages de sa machine, sans autre intervenant
extérieur. Il y a donc simultanément enrichisse- ment des tâches sur un poste et
réduction du nombre de personnes sur une activité. La répartition peut aussi
évoluer dans l’espace puisque de nouvelles technologies de la communication
per- mettent de travailler ensemble sur un dossier, un projet, en même temps ou
en temps décalé, en des points différents du globe. Il est possible de répartir le
travail sur un dossier en fonction des compétences des acteurs, même s’ils ne
sont pas au même endroit. De ce fait, la mise en place des technologies
digitales, par leur dimension communicante et ouverte impacte l’organisation
traditionnelle que l’on qualifie de « hiérarchico-fonctionnelle » ou de «
pyramidale ». Calquées sur le modèle taylorien, les entreprises se sont organisées
de manière hiérarchique avec des structures auxquelles étaient confiées des
fonctions. Chaque structure avait sa fonction et devait s’en tenir à cela
conduisant de fait à des fonctionnements en silos. Dans le contexte de fortes
turbulences technologiques, toutes les entreprises sont impactées par les vagues
successives du digital. Le rôle et le poids de la hiérarchie disparaissent
progressivement au profit de structures plus organiques, avec moins de niveaux
hiérarchiques, plus de coordinations transversales, etc.
interne. Ces hypothèses ont été suffisamment confirmées dans l’action de sorte
qu’on puisse les considérer comme valides, et donc les enseigner à tout nouveau
membre du groupe, en les présentant comme la manière appropriée de
pouvoir, penser et sentir les problèmes de l’action collective ». Pour définir la
culture nationale, nous nous appuyons sur les travaux de G. Hofstede, qui définit
quatre dimensions de la culture nationale quantifiées avec :
- L’aversion face à l’incertitude « mesure le degré de tolérance qu’une
culture peut accepter face à l’inquiétude provoquée par des événements
futurs, ce qui rendrait plus difficile l’exercice d’un gouvernement formel
dans une société dont les habitants sont habitués à un climat d’incertitude
»;
- La distance hiérarchique est « la perception du degré d’inégalité de
pouvoir entre celui qui détient le pouvoir et celui qui y est soumis » ; « la
distance hiérarchique se lit aussi dans la langue ». Lorsque la distance
hiérarchique est grande, la structure organisationnelle est pyramidale ;
- La masculinité ou la féminité des valeurs dominantes. Dans une société
masculine, la domination et la réussite individuelle en particulier des
hommes seraient favorisées et valorisées alors que, lorsque les rôles sont
interchangeables, la société serait plutôt féminine ; « dans les sociétés à
traits masculins, l’homme doit s’imposer et montrer qu’il est le plus fort,
tandis que la femme doit s’occuper de la qualité de la vie » ;
- Le niveau d’individualisme concerne le type de relations qui existent entre
les individus et leur degré de dépendance vis-à-vis des groupes auxquels
ils appartiennent.
B- Le Manager
Le manager est assimilé à un chef, un dirigeant. L’emploi fréquent du terme
dans des situations différentes, y compris en dehors de la sphère de l’économie,
contribue quelque peu à brouiller son sens véritable. Il désigne les dirigeants de
l’entreprise, mais aussi les responsables aux différents échelons de la ligne
hiérarchique ; il est couramment utilisé dans l’en- semble des organisations non
marchandes ; on le rencontre de plus en plus souvent dans le domaine du sport
où la fonction de manager relève de l’acception courante lorsqu’il s’agit de
diriger un club, mais s’en éloigne pour devenir du « coaching » quand il s’agit de
« manager » un sportif. Pourtant, qu’il s’agisse de sport, d’administration ou
d’entreprise, on sent bien intuitivement que le verbe « manager » n’est pas
exactement équivalent à ses deux synonymes les plus proches proposés par le
dictionnaire, « diriger » et « gérer » : il banalise ou, si l’on préfère, il dédramatise le
premier tout en ayant un contenu plus large que le second.
En élargissant son utilisation à d’autres catégories que les seuls patrons des
organisations, l’usage du terme démystifie en effet l’action de diriger : chaque
responsable, à son échelle et en fonction de sa place dans l’organisation, est
amené à exercer la fonction de manager.
Un agent de maîtrise, un responsable d’association, un dirigeant de firme
mondialisée, un officier de l’armée de l’air : tous ont une fonction de manager.
Mais cette fonction ne se limite pas à la seule action de « gestion » au sens de
mise en œuvre pratique de principes et d’outils assurant un bon fonctionnement
de l’organisation. Malgré un emploi souvent abusif et sans nuance, le verbe «
manager » introduit au moins trois ∙nuances essentielles qui permettent de le
distinguer nettement du fait de « gérer » :
Tandis que Gérer est caractérisé au contraire par l’idée de routine, de stabilité,
de mise en œuvre appropriée d’outils et de principes fondés sur une approche
rationnelle de l’organisation.
b- Le management participatif
La dimension sociale du management a été fortement affirmée dans les
multiples cri- tiques adressées au modèle classique d’organisation. Les différents
auteurs de l’ERH ont dénoncé l’approche essentiellement techniciste de l’O.S.T.
et montré l’intérêt, pour les entreprises et donc pour les managers, de prendre
en considération les besoins sociaux et psychologiques des individus au travail.
L’idée d’un management plus participatif, Peter Drucker l’a précisée dans son
ouvrage de 1954 (the practise of management) dans lequel il liait performance
de l’entreprise et contribution de ses employés. Pour lui, les buts économiques
doivent être segmentés en objectifs dont la réalisation doit être confiée
clairement à des services et des individus. C’est la base de ce qu’on a appelé
le management par objectif (D.P.O), idée reprise plus tard par le français Octave
Gélinier sous la forme de la D.P.P.O (Direction participative par objectif).
La D.P.O, il s’agit d’un mode de direction qui consiste à fixer des objectifs aux
subalternes, de leur attribuer les moyens correspondants et de les laisser libres
quant aux actions à mener pourvu qu’ils atteignent les objectifs (efficacité) tout
en n’utilisant pas plus de moyens qu’attribués (efficience). Ce mode de direction
nécessite un suivi et évaluation (contrôle de gestion).
La D.P.P.O, il s’agit d’un mode de direction qui consiste à fixer les objectifs avec
les subalternes, de leur attribuer les moyens correspondants et de les laisser libres
quant aux actions à mener pourvu qu’ils atteignent les objectifs (efficacité) tout
en n’utilisant pas plus de moyens qu’attribués (efficience). Le control à posteriori
est le control qui convient à ce mode de direction.
La principale limite de la D.P.P.O est liée à la qualité des employés.
rationnels ne sont plus toujours d’une grande utilité et les organisations ont
tendance à s’en remettre alors au savoir- faire de leurs managers. Elles attendent
donc désormais beaucoup plus de ces derniers parce que les principes
traditionnels de pilotage conçus rationnellement, voire scientifiquement, ne
garantissent plus l’efficience. Non seulement la conception mécaniste du
management n’est plus adaptée aux données actuelles, mais elle peut même
être contre- productive : quand on ne peut pas tout prévoir, il est illusoire de
vouloir tout contrôler, en particulier les comportements des acteurs externes et
internes, de prescrire précisément l’organisation, de rechercher un ordre là où
l’autonomie des acteurs et leurs capacités d’adaptation sont indispensables à
la réalisation de la performance. Comme le dit fort justement Thiétart :
« La volonté de maîtrise tend à supprimer les désordres internes ou externes, mais
conduit aussi parfois à imposer un ordre arbitraire. »
Un tel ordre n’est plus compatible avec les exigences actuelles du management
d’organisations complexes. Cela amène à réfléchir autrement à la distribution
des pouvoirs, au rôle de la hiérarchie, au degré de centralisation ; cela conduit
aussi à accepter une certaine imprécision dans l’organisation, à accepter ainsi
que cette dernière n’est pas pensée a priori dans ses moindres détails. Sans aller
jusqu’à dire que le manager actuel doit gérer le (relatif) « désordre » ou des
logiques du « flou », on peut affirmer qu’il est de plus en plus souvent confronté à
des « impensés » de l’organisation, impensés d’autant plus difficilement évitables
que les évolutions de l’environnement économique, social, technologique et
aussi politique sont rapides.
Dans ces conditions, que signifie être un « bon manager » aujourd’hui ? Une
réponse est donnée (mais d’autres sources auraient pu être citées tant la
convergence des propos est évidente, comme s’il existait un véritable consensus
sur ce sujet) dans un dossier spécial du Blog de Manager qui liste les missions
essentielles aujourd’hui pour le « bon » manager :
Le « new » management : les méthodes des managers d’aujourd’hui dans un
monde en pleine transformation
fil des sujets. Le manager en est le chef d’orchestre. Il régule, anime, dynamise
les énergies collectives. Des qualités bien loin de celles qui, jadis, se résumaient
en la capacité à donner des ordres.
Une vision à 360 degrés pour appréhender des problématiques complexes
Être un « new » manager requiert des compétences très vastes qui vont au-delà
des seuls prérequis techniques comme la maîtrise des outils managériaux. Un
manager doit aujourd’hui être capable de comprendre l’ensemble des
paramètres économiques et sociaux qui ont une influence sur sa propre
performance et celle de son équipe.
Une empathie hors du commun
Le « new » manager est quelqu’un de curieux, avec un très large esprit
d’ouverture et une capacité d’écoute aiguisée. Il est capable de comprendre
ses collaborateurs au-delà des mots : déceler des signaux faibles indiquant un
malaise naissant au sein de son équipe ou encore identifier une menace pesant
sur la performance de son service.
Un manager-entrepreneur très opérationnel
Il analyse, il comprend, mais il agit ! Il sait être réactif : prendre rapidement les
bonnes décisions et les mettre en œuvre concrètement. La maîtrise des outils
opérationnels est un impératif. Maîtriser signifie savoir utiliser ces outils, mais
également savoir parfaitement choisir lequel actionner selon la problématique
voire plus encore, adapter l’outil à la situation du terrain. »
Aujourd’hui, un « bon » manager doit éviter les comportements routiniers,
le jargon et la langue de bois, doit se remettre en cause « même quand ça
marche bien », doit être à l’écoute de ses collaborateurs mais aussi savoir
imposer son point de vue, communiquer avec autrui plutôt que répercuter sur les
autres son propre stress, gérer les conflits sans qu’aucune des parties prenantes
ne perde la face... Dans ce nouveau contexte où les outils digitaux engendrent
un fonctionnement collaboratif et des responsabilités dispatchées, fini le temps
où seul le manager détenait les informations stratégiques. Ce dernier n’a pas
d’autres choix que de se réinventer pour trouver sa place dans ce nouveau
mode de fonctionnement et tirer parti de ces outils pour amener son équipe vers
plus de performance. Et pour les managers qui trouve- raient que tous ces
principes inspirés par le bon sens le plus élémentaire sont encore trop complexes
à mettre en œuvre, de nombreux consultants proposent de les aider par un «
coaching » adapté, même s’il est un peu coûteux.
II- Le leadership
Le leadership est la capacité à montrer la voie, influencer, motiver, rendre
efficace les autres acteurs de l’organisation et les mener au succès, ceci sans
les y avoir forcés. Le leadership représente la capacité à influencer, à agir sur le
comportement des autres membres de l’organisation.
En résumé, le leadership peut donc se définir de manière générale comme la
capacité individuelle à susciter l’adhésion d’autrui.
B- Être un leader
En revanche, il est une question importante relative au leadership : naît-on
avec un don inné et inimitable pour le leadership ou cette capacité peut-elle se
développer consciemment ? Comme bon nombre de théories en sciences
humaines et sociales, la théorie du leadership op- pose différents courants de
pensée que l’on pourrait sommairement regrouper en deux camps :
les personnes les plus aptes à diriger un pays ou une entreprise, des « leaders
nés ».
Partant du constat que le grand nombre de traits de personnalité identifiés par
les multiples re- cherches en leadership rendait leur compréhension quelque
peu confuse, Goldberg, Costa et McCrae ont tenté une catégorisation en cinq
facteurs (non hiérarchisés), les Big Five :
- Ouverture – Imagination (Openness – Intellectance)
- Méticulosité (Consciousness – Dependability) Imagination,
curiosité, intérêt pour la nouveauté
- Sociabilité – Dynamisme (Extraversion – Surgency) Propension
d’un individu à s’entourer, à influencer et rivaliser avec les autres
- Conscience des autres (Agreeableness)
Tendance à se montrer compréhensif et proche des autres/distant,
autoritarisme Comportement au travail de l’individu, degré d’implication et de
perfectionnisme
- Équilibre émotionnel (Neuroticism – Adjustment) Réaction au
stress, aux critiques et échec
∙ diriger (Telling) lorsque la maturité est faible (M1), c’est-à-dire se concentrer sur
la tâche, faire preuve d’autorité ;
∙ persuader (Selling) lorsque la maturité est moyenne-faible (M2), garder une
forte orientation vers la tâche en prêtant plus d’attention à la relation ;
∙ coordonner (Participating) lorsque la maturité augmente et devient
relativement forte, insister principalement sur la relation ;
∙ déléguer (Delegating) lorsque les subordonnées ont atteint une pleine
maturité, s’effacer pour laisser l’équipe s’autogérer.
L’apport de Hersey et Blanchard apparaît : non seulement différentes situations
requièrent différents types de leadership, mais le leadership doit également
évoluer au cours de l’exécution de la tâche, en fonction de la maturité des
subordonnés. Ce modèle suggère par ailleurs que l’étape ultime du leadership
est la délégation, l’autonomie décisionnelle des subordonnées.
D- Pouvoir et leadership
Le pouvoir est la capacité d’un individu à influencer le comportement des
autres afin que ces derniers agissent dans le sens qu’il souhaite.
Au sens strict, la notion de leadership désigne l’action de diriger. Implicitement,
le terme s’est chargé d’une connotation positive, soulignant le caractère
efficace du mode de direction. Dire de quelqu’un qu’il exerce un leadership
suppose une capacité à influencer, persuader, con- vaincre, afin de traduire
cette vision en réalité. Parler de leadership induit également le fait que la
personne en position de leader dans une organisation a reçu son autorité du
groupe qui l’a accepté ; il est donc reconnu par ses subordonnés, parce qu’il
fait ses preuves, qu’il a mon- tré sa valeur.
La notion de leadership est très liée à celle de pouvoir, mais cette dernière
désigne plus spécifiquement les aspects formels de l’autorité. Le leadership
désigne la capacité d’un individu à être un leader, ce qui suppose la
construction d’une adhésion entre les objectifs qu’il définit et les membres de
l’organisation.
E- Leader ou Manager
Peter Drucker avait coutume de dire que « le management c’est faire les
choses comme il faut, le leadership c’est faire les choses qu’il faut ». En d’autres
termes, le leader indique la direction stratégique à suivre, le manager se
charge de la rendre opérationnelle de la manière la plus efficiente possible :
c’est de ce point de vue un « gestionnaire ».
Bien que la question de savoir si une personne ne peut être à la fois un leader
et un manager fasse encore débat (Zaleznik, 1977), il apparaît clairement que
les deux fonctions sont différentes mais complémentaires. Un management
sans leadership générerait une organisation certes très efficiente mais créatrice
de produits ou de services inadaptés ; un leadership sans management
engendrerait une organisation au positionnement stratégique et aux idées pro-
metteuses mais incapable de les réaliser.
nés des idées et des attentes transmises par les collaborateurs, et réalisés en
partenariat avec des start-up.
Face à ces enjeux, le manager devient un « facilitateur de réussite au sein de
l’équipe de travail », « un créateur de liens durable » et « un développeur
d’intelligence collective ». Pour cela, il doit garantir l’épanouissement et
l’engagement de ses collaborateurs et cultiver en permanence leurs
compétences de créativité et d’innovation par l’insertion dans les réseaux
d’échanges et de savoirs. Le collaborateur n’est plus une ressource captive,
mais un potentiel en devenir, l’enjeu pour le manager est donc d’arriver à
concilier transparence, honnêteté et confiance.
Focus
Dans leur ouvrage de 2015 (Tout le management à l’ère digitale), Barabel et
Meier retiennent 12 pratiques qui tiennent compte des implications du digital
sur le rôle du manager :
∙ établir des objectifs et des règles simples, clairs, admis par tous ;
∙ créer une relation de confiance ;
∙ insuffler un climat de proximité, activer les émotions ;
∙ stimuler intellectuellement les collaborateurs ;
∙ développer une relation personnalisée et individualisée ;
∙ avoir une flexibilité comportementale ;
∙ veiller à une gestion à la fois consensuelle et dynamique ;
∙ mettre en avant les compétences d’encadrement ;
∙ miser sur les liens d’estime et de régulation ;
∙ mettre en place des systèmes de récompenses ;
∙ combiner esprit entrepreneurial et rigueur technologique ;
∙ créer un climat coopératif, veiller à susciter un système d’interactions
- coordonner : relier, unir, harmoniser tous les actes et tous les efforts
- contrôler : veiller à ce que tout se passe conformément aux règles
établies et aux ordres donnés.
Fayol formalise son expérience de dirigeant d’entreprise. Il en tire 14 principes,
tels que l’unité de commandement (un seul chef pour chaque subordonné) qui
est selon lui, in- dispensable à l’exercice de l’autorité.
Le système participatif semble le plus efficace : les entreprises qui l’ont adopté
bénéficient de meilleures relations de travail et obtiennent de meilleurs
résultats. Mais Likert souligne aussi que ce système est plus difficile à maîtriser. Si
l’entreprise va mal, la direction a tendance à opter pour le système autoritaire.
Comme ceux de Kurt Lewin, les travaux de Likert montrent qu’il existe un lien
entre les styles de management et les performances obtenues.
décision dans les organisations complexes ont alors pour vocation de réduire
les limites de la rationalité humaine.
I- Critères interne
Ils ont ainsi posé les bases des théories de la contingence et ont été des
précurseurs dans les recherches sur l’adéquation entre structures de l’entreprise
et son environnement.
par le comportement des firmes qui préfèrent imiter les autres pour ne pas être
éliminées.
Dans cette situation, le mandataire est par définition mieux informé que le
mandant sur la mission qui lui est confiée, justement à cause de sa
connaissance de cette mission. Par exemple, quand l’actionnaire confie la
gestion de l’entreprise à un manager, un employeur mandate un salarié
(l’agent) pour réaliser une tâche prévue dans un contrat, il n’est pas toujours en
mesure d’observer parfaitement l’intensité des efforts déployés par celui-ci.
L’agent, qui maîtrise le contenu de la tâche à réaliser et connaît ses capacités
professionnelles réelles, est mieux informé que le principal ; il peut donc
chercher à tirer parti de cette « asymétrie d’information » pour accroître sa
satisfaction aux dépens du principal. Ce dernier encourt alors un « risque moral
».
La plupart des rapports économiques sont caractérisés par des relations
principal-agent où un risque moral existe en raison d’une asymétrie
d’information. Le mandataire peut avoir tendance à agir dans son propre
intérêt plutôt que dans celui de son mandant. Ce sont des comportements
opportunistes : le malade et son médecin, le particulier ayant recours à un
expert... L’automobiliste qui fait réparer sa voiture (il est alors le principal) peut
imaginer que le garagiste va profiter de son ignorance de la mécanique. Une
société d’assurance (le principal) n’est jamais certaine que l’assuré (l’agent) va
déployer tous les efforts pour éviter un accident ou un vol, qu’il peut d’ailleurs
provoquer lui-même.
Les managers ont tendance à privilégier certaines dépenses de prestige ou
de confort qui améliorent leur position sans relation avec l’intérêt des
actionnaires. Ces dépenses sont qualifiées de discrétionnaires, car elles sont
engagées par le manager sans en rendre compte aux actionnaires. Ce sont
des charges qui pèsent sur les résultats au détriment de la rentabilité.
I- La sociologie du travail
Les premiers travaux sociologiques importants en France remontent à
l’après-guerre et sont le fait d’intellectuels d’inspiration marxiste (Georges
Friedman, en particulier). Ces auteurs se sont intéressés à la situation de travail
des ouvriers d’ateliers.
La dénonciation des conséquences du machinisme et de la rationalisation du
travail sur la santé des individus au travail, sur l’absence de perspective de
formation et d’évolution professionnelle, sur la disparition des ouvriers qualifiés
au profit d’ouvriers spécialisés (donc sans qualification) constitue l’essentiel du
propos de ces auteurs. Le courant sociologique est ainsi constitué.
Les sociologues du travail ont eu longtemps une vision négative de l’entreprise,
perçue comme un lieu d’exploitation, dont les règles et l’organisation définies
Dans la vie professionnelle, les groupes font ainsi des apprentissages culturels et
l’identité qu’ils construisent dépend de l’importance dans leur fonctionnement
des différents traits ex- posés plus haut. Se constituent alors des modèles
culturels et des types d’action utiles à repérer dans le fonctionnement des
organisations :
▪ Action de masse (caractérisant les identités de type fusionnel),
▪ Action stratégique (identités de négociation),
▪ Action de soi (identité d’affinités),
▪ Action d’ailleurs (identités de retrait).
com- portement des individus sur le marché du travail par le capital social
accumulé et les liens sociaux qui permettent de trouver un emploi, la mobilité
etc…
La notion d’encastrement : chaque individu et les choix économiques
qu’il fait sont encastrés dans un tissu de relations sociales, l’économie n’étant
nullement un champ d’action auto- nome. C’est pourquoi Granovetter parle
d’encastrement à propos de la sociologie économique.