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L’ouverture de l’économie marocaine sur son environnement extérieur incite les entreprises
nationales à entretenir des relations de plus en plus accrues avec les entreprises étrangères.
En effet, les montants convenus lors de ces opérations sont, souvent exprimées en monnaies
étrangères, et par la même, connaissent des fluctuations constantes.
Cependant, les normes comptables exigent que l’entreprise fasse apparaitre, dans sa
comptabilité, les créances et les dettes en monnaie étrangère, à leur valeur d’inventaire y
inclus les différences latentes de change à cette date. Autrement, à la fin de l’exercice, les
créances et les dettes en devises doivent être actualisées par référence au cours de la monnaie
étrangère à la date d’inventaire pour dégager les écarts de conversion actif et passif et les
provisions éventuelles (évaluation)
Les écarts de conversion concernent aussi bien les éléments permanents, que les éléments
circulants du patrimoine.
Afin d’assurer la transparence et la neutralité de traitement sur les équilibres surtout financiers
réels de l’entreprise,
- Deux rubriques d’écarts de conversion. L’un actif et l’autre passif pour enregistrer les
pertes latentes ou les profits latents sur les éléments permanents du patrimoine.
- Deux rubriques d’écarts, l’un actif et l’autre passif pour enregistrer les pertes ou
profits latents sur les éléments circulants.
Les créances et dettes libellées en monnaie étrangère doivent être converties et inscrites en
comptabilité par correction de l’enregistrement initiale en DH sur la base du dernier cours de
change à la date d’inventaire. À cet effet, l’entreprise peut constater des différences appelées:
écarts de conversion.
A la date de clôture de l’exercice, les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont
converties et inscrites en comptabilité par correction de l’enregistrement initial en dirhams sur
la base du dernier cours de change (CGNC) à la date d'inventaire. Principe : les différences
entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes (valeurs " historiques ") et celles
résultant de la conversion à la date de l’inventaire majorent ou diminuent les montants
initiaux et constituent :
- des pertes latentes dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances ;
- des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.
Ces différences ou " écarts de conversion " sont inscrits en contrepartie des variations des
créances et dettes :
- à l’actif du bilan pour les pertes latentes dans les rubriques " Ecarts de conversion - Actif "
de l’actif immobilisé et de l’actif circulant ;
- au passif du bilan pour les gains latents dans les rubriques " Ecarts de conversion - Passif "
du Financement Permanent et du Passif Circulant.
En application des principes de clarté et de prudence :
- il n'est pas opéré de compensation entre gains latents et pertes latentes ;
- les gains latents ne sont donc pas inscrits dans les produits, car non encore réalisés ;
- les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de l’inventaire, entraînent la
constitution de provisions pour risques et charges de caractère durable ( rubrique 15) pour les
créances et les dettes à plus d'un an d'échéance à la date du bilan, ou de provisions pour
risques et charges du passif circulant ( rubrique) pour celles à moins d'un an d'échéance à la
date du bilan.
Le schéma suivant résume les deux situations possibles lors de l’inventaire :
CREANCE DETTE
Baisse du cours Hausse du cours Baisse du cours Hausse
du cours
Gain latent
(Ecart de conversion-passif)
Perte latente
(Ecart de conversion-actif)
Constitution d’une provision
Les comptes d’écart de conversion sont des comptes transitoires qui peuvent être assimilés à
des comptes de régularisation ; il convient donc de procéder à la contrepassation de leur
enregistrement à l’ouverture de l’exercice suivant.
A la date du règlement
A cette date, les pertes ou les gains sont alors certains ; ils doivent donc être comptabilisés en
tant qu’éléments du résultat financier, à savoir :
- en tant que gains, dans le compte : « 733 Gains de change »
- en tant que pertes, dans le compte : « 633 Pertes de change »
devrait être rapportée au résultat de l’exercice du règlement.
a. La contre-passation des écritures constatant les écarts de conversion à la date d’ouverture
de l’exercice suivant celui de leur constatation
calcul
Les écarts de conversion sont évalués, pour chaque créance et chaque dette intéressée, par
différence entre le coût à l’enregistrement de la créance ou de la dette et le cours à
l’inventaire.
Ecart de conversion = cours à l’enregistrement – cours à l’inventaire
A la date d’inventaire, les écarts de conversion sont comptabilisés dans des comptes
transitoires dans l’attente d’une régularisation au cours de l’exercice suivant.
Les comptes d’écarts de conversion ont tous le chiffre « 7 » en deuxième position.
Les écarts de conversion sont inscrits en contre partie des variations des créances et
des dettes.
À l’actif du bilan, pour les pertes latentes de change dans les rubriques « 27 » et « 37».
Au passif du bilan, pour les gains latents de change, dans les rubriques « 17 » et « 47».
’entreprise peut, en outre, constituer une provision pour risques pour constater les
moins values latentes en fin d’exercice. La provision ainsi comptabiliser représente
une charge financière. Les comptes à utiliser sont les suivant :
On débit « 6393 » Dotations aux provisions pour risque et charges financières ;
On crédite soit « 1516 » Provision pour pertes de change soit « 4506 » Provision pour
pertes de change.
a. Méthode de conversion
Tous les éléments d’actif ou de passif du bilan – monétaires ou non monétaires- sont convertis
au cours de clôture.
Par exception, les capitaux propres de la filiale étrangère sont convertis au cours historique ce
qui met en évidence un écart de conversion entre cours de clôture et cours historique.
Pour le compte de résultat, les produits et les charges sont convertis soit au taux de clôture,
soit au taux moyen
Un compte de capitaux propres « Ecarts de conversion » doit être crée à cet effet.
- Au poste « Ecarts de conversion » dans les capitaux propres (part du groupe) », pour
la part revenant à la société consolidante ;
- Et, pour le reste, au poste « intérêts minoritaires »
Les écarts de conversion constatés sont portés pour la part revenant à l’entreprise consolidante
dans ses capitaux propres au poste « écarts de conversion » et pour la part des tiers au poste
« intérêts minoritaires ».
32010 - Conversion
Selon cette méthode, la conversion des comptes des entreprises étrangères s’effectue de la manière
suivante :
tous les éléments d’actif et de passif, monétaires ou non monétaires, tous les engagements
reçus et donnés et tous les produits et les charges (y compris les dotations aux
amortissements et provisions) sont convertis au cours de change en vigueur à la date de
clôture de l’exercice ; toutefois, les produits et les charges (y compris les dotations aux
amortissements et provisions) peuvent être convertis au cours moyen de la période.
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat,
sont portés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante, dans ses capitaux propres au poste
" Ecarts de conversion " et pour la part des tiers au poste " Intérêts minoritaires ".
Traitements comptable
Lorsque les comptes de l’entreprise consolidée sont établis selon la convention du coût
actuel :
les éléments du bilan déjà évalués au coût actuel n’ont pas à être retraités en vue de la
consolidation car ils sont déjà exprimés dans l’unité de mesure ayant cours à la date du
bilan ;
les éléments du compte de résultat doivent être retraités dans l’unité de mesure qui a cours
à la date du bilan, par application d’un indice général des prix ;
le gain ou la perte sur la situation monétaire nette est inclus dans le résultat net ;
Couvertures
Si la méthode du cours de clôture est retenue, les différences de change relatives à une dette libellée
en monnaie étrangère, comptabilisées comme couverture de l’investissement net d’une entreprise
du groupe dans une entreprise étrangère consolidée (par intégration ou par mise en équivalence),
doivent être imputées aux capitaux propres consolidés conformément au § 3201 jusqu’à la cession
de cet investissement net, date à laquelle elles doivent être inscrites en produits ou en charges dans
le résultat comme les autres écarts de conversion relatifs à cette entreprise.
Comparaison e