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DROIT COMPTABLE

Le droit comptable est l’ensemble des règles comptables et financières relatives à la tenue
des comptes et à la présentation des documents annuels.

- Sources externes du droit comptable : elles s’articulent autour de la mondialisation


des règles comptables : il ya eu d’abord les normes comptables IAS élaborées en
2000 et remplacées par les normes IRFS
- Sources internes : loi 09-88, lois relatives aux sociétés à travers certains aspects, et
surtout le CGNC qui est le texte de base en droit comptable marocain ainsi que les
plans comptables sectoriels

I- PRINCIPES COMPTABLES : CPC – SPC- I

Objectif : garantir une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’entreprise

- Le principe de continuité d’exploitation : L’entreprise est présumée établir ses états


de synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de ses activités.
- Le principe de permanence des méthodes : Elle doit établir ses états de synthèse en
appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et les mêmes règles de présentation
d’un exercice à l’autre.
- Le principe du coût historique : Les biens sont enregistrés à la valeur de la date
d’achat. Cette valeur reste intangible quelque soit l’évolution ultérieure et il n’y a pas
de réactualisation dans le temps
- Le principe de spécialisation des exercices : les charges et les produits doivent être
rattachés à l’exercice qui les concerne et à celui-là seulement sans qu’il soit tenu
compte de leur date de paiement ou d’encaissement.
- Le principe de prudence : les incertitudes susceptibles d'entraîner une augmentation
des charges ou une diminution des produits de l'exercice doivent être prises en
considération dans le calcul du résultat de cet exercice. Les produits ne sont pris en
compte que s'ils sont certains et définitivement acquis à l’entreprise ; en revanche,
les charges sont à prendre en compte dès lors qu'elles sont probables.
 Le principe de clarté : les opérations et informations doivent être inscrites dans les
comptes sous la bonne rubrique, avec la bonne dénomination et sans compensation
entre elles. Il en résulte que les éléments d’actif et les éléments de passif doivent
être évalués séparément ; il en est de même pour les comptes de produits et les
comptes de charges = DONC organiser sa comptabilité et enregistrer ses opérations
en respectant les dispositions du plan comptable
 Le principe d’importance significative : il situe le périmètre de la « bonne »
information comptable en considérant comme significative, toute information
susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent
avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise

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II- DOCUMENTS COMPTABLES

1. Le livre journal où les opérations sont enregistrées jour par jour


2. le grand livre qui reprend tous les mouvements de comptabilité classés par compte, il
reprend les écritures du livre journal en les affectant à un numéro de compte
3. l'inventaire où sont transcrits le bilan et le CPC de chaque exercice
4. La balance est un récapitulatif faisant apparaître, pour chaque compte, le solde au
début de l'exercice, les cumuls des mouvements "débit" et "crédit" et son solde en
fin de période.
5. les états de synthèse annuels ( au nombre de 5) , établis à la clôture de l'exercice et
dont les deux principaux sont le bilan et le CPC :

 Le bilan est un document qui représente le patrimoine de l’entreprise et qui


se compose de l’actif et du passif. Le passif décrit les origines de financement
et l’actif décrit les emplois économiques qui sont faits,
 Le CPC récapitule les comptes de charges et de produits pour déterminer le
résultat net de l'exercice.
 Le bilan montre la situation finale des actifs et passifs de l’entreprise. Comme
une unique photo finale de l’état de la société. Le compte de résultat montre
tous les mouvements qui ont eu lieu au cours du dernier exercice comptable.

III- OBLIGATIONS COMPTABLES

- tenir une comptabilité selon les formes exigées par la présente loi
- procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les
passifs de son entreprise sur le " livre-journal ".
- La valeur des éléments actifs et passifs de l'entreprise doivent faire l'objet d'un
inventaire au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci.
- établir des états de synthèse annuels, à la clôture de l'exercice qui comprennent le
bilan, le CPC, l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état des
informations complémentaires. Ils forment un tout indissociable.
- Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans

IV- NORMES IRFS

Les normes IFRS (International financial reporting standards) sont depuis 2005 les normes
destinées à standardiser la présentation des données comptables échangées au niveau
international. Elles sont éditées par le bureau des standards comptables internationaux

- Les principes régissant les normes IFRS : l'approche bilancielle, la primauté de la


substance sur la forme, le principe de neutralité, la priorité accordée à la vision de
l'investisseur, la place importante accordée à l'interprétation, et le principe de
prudence.

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Les normes IFRS s'appliquent à tous les États qui le souhaitent. En 2007, le principal
utilisateur de ces normes demeure l'Union européenne. Bien que les normes IFRS aient été
développées en Europe, elles ne sont plus un concept régional et sont désormais utilisées
par plus de 120 pays.

V- AFFECTATION DES RESULTATS :

- Clôture de l’exercice
- Réunion du CA. Dans l’ordre du CA, il ya :
 l’arrêté des comptes : l’AGO doit approuver par la suite ces comptes et
affecter les résultats
 proposer les perspectives d’affectation du résultat
 Statuer sur les mandats sociaux

L'affectation du résultat est le traitement donné aux bénéfices ou pertes générées par
l’entreprise lors d'un exercice comptable. Les moyens d’affectation des résultats sont
principalement : la distribution de dividendes et le report à nouveau en cas d'exercice
bénéficiaire. C'est lors de l’ (AGO) que les associés décident de l'affectation du résultat.

 Les conditions de forme de l'affectation du résultat : l'AGO approuve les comptes de


l'exercice et l'affectation des bénéfices dans les 6 mois qui suivent la clôture de l'exercice.
 Les conditions de fond de l'affectation du résultat : la répartition s'appuie sur des
règles légales et statutaires développées ci-dessous.

 Résultat comptable = Produits – Charges


 Il ya un retraitement de ce résultat comptable en résultat fiscal
pour calculer l’IS
 Le résultat net d’impôt = somme d'argent qu'une entreprise a
réellement gagné = résultat - impôts
Peut être :
- Positif = P > C = bénéfice
- Négatif = P< C = déficit

 CAS DU BENEFICE :

Le bénéfice peut soit :

- être distribué aux actionnaires sous formes de dividendes. Avant toute distribution
de dividendes, il convient d’apurer les pertes antérieures
- être conservé par la société ( le réinvestir dans la société)

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Par conséquent : Les bénéfices sont affectés par l’AGO :
- en totalité ou en partie aux réserves
- aux actionnaires sous forme de dividende ;
- Ou à l’exercice suivant sous forme de report à nouveau

Bénéfice distribuable = bénéfice de l'exercice – RAN (déficitaire) - dotation


à la réserve légale + RAN ( bénéficiaire )

La distribution de dividendes obéit à des contraintes : on enlève d’abord le RAN déficitaire


( report à nouveau déficitaire) puis les réserves :

 La réserve légale : on effectue sur le bénéfice net de l’exercice (diminué des


pertes antérieures) un prélèvement de 5% pour former une réserve légale.
Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque le montant de la réserve
légale excède le 10ème du capital social.
- D’abord : bénéfices – pertes antérieures = &
- Ensuite : & x 5% avec un plafond de 10%
-
Pour les SARL, la réserve légale est de 5% avec un plafond de 20%
La réserve légale est destinée à donner plus de garantie aux créanciers de la société.

 Les réserves statutaires : elles sont prévues lors de la constitution de la


société. Les statuts de chaque société définissent des règles de calcul qui
leur sont propres.
 Les réserves libres ou facultatives : dépend de la décision de l'AGO des
actionnaires.
Récapitulatif : On a un bénéfice, on enlève le RAN ( pertes antérieures = report à
nouveau déficitaire), on enlève la réserve légales et s’il ya les réserves
statutaires et facultatives

Par ailleurs, les actionnaires peuvent décider de ne pas affecter directement une partie des
bénéfices mais de reporter la décision d'affectation à une future réunion d'assemblée. C’est
le report à nouveau créditeur ou bénéficiaire. C'est la part du bénéfice qui n'est pas distribué
aux actionnaires en dividendes, ni affectés à la réserve statutaire, ni à toutes autres réserves
facultatives.
Cela peut être un moyen de se prémunir contre un exercice futur défavorable.
La différence entre le report à nouveau (RAN) et les réserves facultatives est que le but du
RAN est de l'affecter dans les années futures

 CAS DU DEFICIT :
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Ces pertes sont affectées en RAN débiteur de l’exercice suivant

Après l’affectation, il y aura mise en paiement des dividendes dans un délai de 3 mois. Après
l’approbation des comptes, pour la SA, on a 2 mois pour déposer le rapport du CAC, les états
de synthèse, le PV de l’AGO, les comptes au RC et pour la SARL on a 1 mois.

L’AGO doit être réunie dans les six mois de la clôture de l'exercice, et c’est à ce moment-là
aussi qu'est prise la décision de distribuer ou non des dividendes.

L'assemblée vote en effet sur la proposition d'affectation du résultat présentée par le


conseil d'administration ou le directoire ; mais elle peut, par un vote spécial,
modifier le texte proposé et procéder à d'autres distribution

Tout dividende distribué sans approbation préalable des comptes et constatation de


l'existence de sommes distribuables constitue un dividende fictif sanctionné
pénalement.

VI- L’AMORTISSEMENT :

L’amortissement est la constatation comptable de perte de valeur d’un élément d’actif dont
les effets sont irréversibles.

Les éléments d’actifs amortissables :

 Immobilisation en non valeur


 Certaines immobilisations incorporelles
 Immobilisation corporelles dont : Construction, Matériel de transport…

Calcul : C’est le taux qui sert de base au calcul des dépréciations annuelles.
Taux = 100 / n , et on a n = 100 / t

Il y a deux systèmes d’amortissement : Amortissement linéaire ou constant et dégressif.

1/ Amortissement linéaire : voilà ses principes:

 Les dotations annuelles sont calculés soit : En divisant VO/n soit en multipliant VO x taux
d’amortissement.

Exemple : Une installation technique d’une valeur de 500000 est amortissable sur 8 ans. Calculer de deux méthodes la
dotation annuelle.

Méthode 1 : dotation = VO / n = 62500


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Méthode 2 : dotation = VO x T = 500000 x 12,5% = 62500
2/ L’amortissement dégressif : voila ses principes

Il y a trois coefficients, en fonction de la durée d’amortissement :

 1,5 pour n = 3 ou 4 ;
 2 pour n = 5 ou 6 ;
 3 pour n strictement supérieur à 6 ans.

La dotation dégressive est calculée :

 la première année : sur la valeur d’origine.


 Les autres années : sur la VNA

Exemple : Une machine industrielle acquise le 01/10/2003 au prix de 300000


est amortissable en dégressif sur 8 ans .Calculer les dotations dégressives 2003
et 2004. On a :

Taux dégressif = 37,5%

Dotation 2003 = 300000 x 37,5% x 3/12 = 28125

Dotation 2004 = (300000 – 28125) x 37,5% = 101953,125

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DROIT FISCAL
Définitions :
Le droit fiscal est l'ensemble des règles juridiques qui organisent les relations entre les
pouvoirs publics et les contribuables à travers des prélèvements sous forme d'impôts et de
taxes
 L’impôt est un prélèvement pécuniaire par les autorités publiques sur les
contribuables afin de couvrir les charges publiques. Ses caractéristiques : c'est un
prélèvement obligatoire, définitif, sans contrepartie immédiate, destiné à couvrir les
dépenses publiques
- l'impôt direct: relation directe entre le Trésor public et le contribuable
- l'impôt indirect: il y a un tiers collecteur qui encaisse et le verse au Trésor public
 La taxe est un prélèvement obligatoire payé en contrepartie d'un service rendu par la
collectivité

Les sources du droit fiscal :

La constitution / La loi de finance / décrets et arrêtés/ La jurisprudence/ La doctrine


administrative / Le CGI / Les sources internationales : conventions :

N.B : La convention fiscale franco-marocaine de 1970 est une convention tendant à éliminer
les doubles impositions et à établir des règles d'assistance mutuelle administrative en
matière fiscale. Elle a :

 préciser les critères d’identification de la (résidence fiscale)


 fixer les taux maximum de retenue à la source
 fixer le régime applicable aux salaires, pensions…
 prévu une procédure amiable

I- L’IMPOT SUR LE REVENU – IR

CHAMP D’APPLICATION ET ASSUJETISSEMENT

L’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes morales
n’ayant pas opté pour l’IS. Sont concernés : les revenus professionnels, ceux provenant des
exploitations agricoles ; les revenus salariaux et revenus assimilés ; les revenus et profits
fonciers ; les revenus et profits de capitaux mobiliers. Sont assujetties à l’IR :

 les personnes physiques qui ont au Maroc leur domicile fiscal


 les personnes physiques qui n’ont pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de leurs
revenus et profits de source marocaine ;
 les personnes, ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou
revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions.

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REVENUS PROFESSIONNELS Ce sont :

- les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice des
professions commerciales, industrielles et artisanales, libérales, immobilier….
- les revenus ayant un caractère répétitif
- les produits bruts que les personnes physiques ou morales ne relevant pas de l’IS et
n’ayant pas leur domicile fiscal ou siège au Maroc perçoivent, en contrepartie de
travaux exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou
morales domiciliées ou exerçant une activité au Maroc,

EXONERATIONS DE L’IR

- Exonération permanente pour les entreprises installées dans la zone franche du port
de Tanger pour les opérations effectuées à l’intérieur de cette zone
- Exonération de 5 ans suivie d’une réduction pour :
Les entreprises exportatrices de produits ou de services, les entreprises qui vendent
à d’autres entreprises des produits finis destinés à l’export bénéficient, les
entreprises hôtelières
- Exonération suivie d’une réduction temporaire pour les entreprises qui exercent
leurs activités dans les zones franches d’exportation

REGIME DE L’IMPOSITION DE L’IR

Les revenus professionnels sont déterminés d’après le régime du résultat net réel = régime
de droit commun = déterminé d’après l’excédent des produits sur les charges de l’exercice
Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel ou dans le cadre d’une
société de fait, peuvent opter pour l’un des trois régimes suivants :

 régime du résultat net simplifié


 régime du bénéfice forfaitaire
 régime de l’auto-entrepreneur

-Les revenus salariaux : traitements, salaires, indemnités et émoluments, pensions, rentes


viagères…

 les éléments exonérés : allocations familiales, pensions alimentaires,


indemnités de licenciement, part patronale des cotisations de retraite…
 Les éléments déductibles : 20% pour l’ensemble des catégories
professionnelles, cotisations aux organismes de prévoyance sociale…

- Les revenus et profits fonciers : les revenus fonciers sont les revenus de location, les
profits fonciers sont les profits réalisés à l’occasion de vente ou d’expropriation
d’immeubles, de cessions portant sur immeubles…

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 On applique un abattement de 40 % sur le montant du revenu foncier brut
pour avoir le revenu foncier net
 Le profit foncier net = prix de cession - prix d’acquisition
 Il ya aussi des exonérations. Le taux d’imposition du profit foncier imposable
est fixé à 20%

- Les revenus et profits de capitaux mobiliers : les revenus sont les produits des
actions ou parts sociales, les dividendes et les profits sont par exemple les profits sur
les cessions de valeurs mobilières…
 Le revenu net = montant brut des revenus - agios et les frais d’encaissement,
de tenue de compte ou de garde
 Il ya aussi des exonérations
 Les taux applicables: La retenue à la source est de 15 % pour les produits des
actions, parts sociales et revenus assimilés, 20% applicable aux produits de
placements à revenu fixe pour les personnes soumises à l’IR, 30 % libératoire
de l’IR pour les produits de placements à revenu fixe versés aux personnes
non assujetties à l’IR

REVENU GLOBAL = la somme des revenus nets des différentes catégories citées ci-dessus.

- Déductions : dons aux organismes d’utilité publics, primes des contrats d’assurance
retraite….
- Déductions pour charges de famille

Il ya un barème progressif qui s’applique aux revenus professionnels, salariaux et fonciers (


taux de l’impôt varie selon les tranches de revenus) et il y a aussi des taux spécifiques ( 10% ,
15%, 17% ; 20% et 30 %)

L’IR se liquide par voie de déclaration ou par voie de retenue à la source

II - L’IMPOT SUR LES SOCIETES – IS

- CHAMP D’APPLICATION DE l’IS :

Les sociétés quelque soient leurs formes et leurs objets sont assujetties à
l’IS. On distingue entre les sociétés soumises de plein droit et les sociétés
assujetties sur option.
- Soumises de plein droit : SA, SARL, SNC ET SCS lorsque les associés ne sont pas tous
des personnes physiques
- Sur option : Il s’agit des SNC et des SCS ne comprenant que des personnes physiques.
 Sont aussi imposables les établissements publics, et les groupements privés
ou publics lorsqu’ils ont une exploitation ou font des ventes ou services.

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 Hors champ d’application : les sociétés de fait, les sociétés en participation
n’ayant pas opté pour l’IS, les sociétés immobilières transparentes
 Pour la territorialité :
 Sociétés ayant leur siège au Maroc : sont passibles de l’IS à concurrence de la totalité
de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
 Sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc : sont imposables sur les bénéfices ou
revenus qui ont leur source au Maroc, l’exercice d’une activité au Maroc par le biais
d’un établissement ; la perception de produits en contrepartie de services ou travaux
réalisés pour le compte d’entreprises ou sociétés domiciliées au Maroc.
 Les exonérations : des exonérations permanentes ( associations à but non
lucratif) – exonérations totales suivies d’une réduction permanente ( Les
entreprises exportatrices de produits ou de services, entreprises hôtelières),
Exonérations permanentes de l’IS retenu à la source ( produits des parts et
actions sociales), Exonérations totales suivies de réductions temporaires
(entreprises des zones franches d’exportations), Exonérations temporaires (les
revenus agricoles), réductions temporaires

RESULTAT IMPOSABLE = Produits imposables – Charges fiscalement déductibles

- La base imposable : l’IS est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque
exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois = principe
d’annualité
 Produits imposables : les produits d’exploitation; les produits financiers; les
produits non courants.
 Les charges déductibles : Les charges d’exploitation ; Les charges
financières; Les charges non courantes ; Le report déficitaire
 Les dividendes bénéficient d’un abattement fiscal de 100% et sont exonérés de
l’IS chez la société perceptrice
 pour qu’une charge soit déductible, conditions : -Concourir à l’exploitation de
l’entreprise, -Etre engagée au cours de l’exercice. -Etre comptabilisée et
dûment justifiée par des documents probants)

LES TAUX D’IMPOSITION :

 Le taux normal : est fixé à 30%


 Le taux de 37% : s’applique aux résultats des établissements bancaires, de crédit…
 Le taux 8,75 %: pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones
franches d'exportation
 Le taux 17,50%: pour .les entreprises exportatrices, hôtelières, minières…
 Le taux de 10% : pour les sociétés réalisant un bénéfice inférieur ou égal à 200 000
DH

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L’IS EXIGIBLE : on applique le tarif fiscal à la base imposable. Cependant, l’IS exigible ne peut
être inférieur à une cotisation minimale annuelle.

La liquidation de l’I.S :

l’IS est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice comptable qui ne peut
être supérieur à 12 mois. La cotisation minimale est un droit minimum que les sociétés
passibles de l’IS sont obligées d’acquitter spontanément au Trésor au terme de chaque
période d’imposition et ce, quel que soit leur résultat fiscal. Le taux de la cotisation minimale
est fixé à 0,5 %. ( pas moins de 3000dh)

Exonération ne concerne que la cotisation minimale : PDT les 3premières années.

Le paiement de l’impôt :

L’impôt sur les sociétés doit être calculé par la société elle-même et versé spontanément par
elle au percepteur. Ce système de paiement spontané comporte :

• le versement des acomptes trimestriels

• à la fin de l’exercice, la liquidation de l’impôt réellement dû et le versement (reliquat) ou


l’imputation (excédent) du solde correspondant.

III-LA TVA

La TVA est un impôt indirect qui porte sur des faits intermittents, les dépenses
essentiellement. Collectée par l’entreprise et supportée par le consommateur final .

Montant TVA = Montant HT x taux de TVA

Champ d’application de la TVA :

La TVA s’applique aux opérations industrielles, commerciales, artisanale ou relevant de


l’exercice d’une profession libérale, effectuées au Maroc, à titre principal ou occasionnel,
ainsi qu’aux opérations d’importation.

Les personnes imposables : personnes physiques ou morales, privées ou publiques, ayant


une activité lucrative ou pas. (Opérations permanentes ou occasionnelles ; Quel que soit la
nature de l’opération)

Les opérations obligatoirement imposables : vente et livraisons par commerçants


grossistes/importateurs/industriels, travaux immobiliers, vente de denrées, opérations de
service, banque/crédit, livraisons à soi même, opérations libérales, commerçants détaillants
dont le CA est > 200000dhs

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Les opérations imposables par options : opérations réalisées par

-les commerçants et prestataires de services qui exportent directement pour leur chiffre
d’affaires à l’exportation

- les ventes et prestations réalisées par les petits fabricants et les petits prestataires de
services

- les revendeurs en l’état des produits, autres que ceux de première nécessité

Exonérations

Ces exonérations sont justifiées par des considérations d’ordre social économique. ou
culturel. On distingue deux catégories d’exonération :

 Les exonérations sans droit à déduction : vente de produits alimentaires de première


nécessité, journaux, livres, service des coopérations agricoles
 Les exonérations avec droit à déduction : Les produits exportés, Les produits et
matériels destinés à usage agricole….

Bases d’impositions : Le fait générateur d’un impôt est l’événement qui le rend exigible
envers le trésor

 A l’intérieur : Le régime du droit commun (régime de l’encaissement) : Le fait


générateur de la T.V.A est l’encaissement total ou partiel du prix de marchandises, de
travaux ou des services. En cas de régime de l’option (Régime de débit), le fait
générateur devient celui de débit qui est la facturation
 le fait générateur de la T.V.A est le dédouanement des marchandises

 Taux de la TVA

les déductions de la TVA

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 La T.V.A repose sur les «paiements fractionnés» Ainsi la T.V.A. ayant grevé les éléments du
prix de revient est déductible de la T.V.A collectée à la vente. Le contribuable n’est tenu de
verser au trésor que la différence. c’est cette imputation «taxe de taxe» qui est appelée
déduction.
 Les bénéficiaires du droit à déduction sont les personnes obligatoirement assujettis à la
T.V.A. et celles qui ont opté pour l’assujettissement a la T.V.A.
 Ce droit est étendu à tous les éléments constitutifs du prix de revient d’un produit d’un
travail ou d’un service.
 Sont exclus du droit à la déduction de la TVA : les biens ou immeubles non utilises pour les
besoins d’exploitation…

La déclaration de TVA : la TVA Est déterminée et déclarée par l’entreprise elle – même, sous
sa responsabilité il existe deux régimes de déclaration:

 La déclaration mensuelle lorsque le C.A taxable de l’année précédente est supérieur ou égal
a 1000.000 DH ( avant le 20 de chaque mois : déclarer le CA et verser la taxe
correspondante)
 La déclaration est trimestrielle lorsque le C.A taxable de l’année écoulée est inférieur à
1000.000DH Toutefois les personnes soumises à ce dernier régime peuvent opter pour le
régime de la déclaration mensuelle ( IDEM avant le 20 du premier mois de trimestre)
 La déclaration et éventuellement le paiement de la TVA doivent se faire dans un délai de 30
jours qui suit celui de la période considérée.

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IV - Le contrôle fiscal :

 Objectifs : Rétablir l’égalité fiscale ; Vérifier la bonne application des textes fiscaux
Rectifier les erreurs dans les déclarations ; Réprimer « les comportements fraudeurs

 Plusieurs types de contrôle fiscal peuvent être effectués par l’administration fiscale dont
les principaux sont les suivants:
- Contrôle sur pièces : relance des défaillants, examen des déclarations fiscales,
rectification des erreurs matérielles…
- Contrôle sur place : vérification générale des impôts et taxes ou vérification de
certains impôts ou taxes ou opérations
- Examen de l’ensemble de la situation fiscale

 Les pouvoirs de l’administration fiscale : Droit de (des déclarations et actes) Droit de


constatation (contrôle de la facturation, des éléments de l’exploitation) Droit de
communication et Pouvoirs étendus d’investigation et de communication
 Les garanties accordées aux contribuables :
- Avant le contrôle : droit à la prescription, à un avis de vérification accompagné de la
charte du contribuable
- Pendant le contrôle : droit à l’assistance et au conseil, obligation d’information
- Après le contrôle : obligation de notification des résultats de contrôle dans le délai
légal et de motivation des redressements, obligation de respect de la procédure
 Le contrôle fiscal débute après avoir informé le contribuable par un avis de vérification
Dans cet avis, l'administration précise l'identité du vérificateur, précise les impôts et les
années soumis à l'opération
 Le Déroulement du contrôle fiscal
- c'est le CGI qui prévoit la compétence des vérificateurs qui peuvent exiger du
contribuable tous les documents nécessaires
- le délai du contrôle fiscal est de 6 mois ou de 12 mois selon le montant du CA
- à la fin de l'intervention, le vérificateur informe le contribuable de la clôture de
vérification par LRAC

Après un contrôle fiscal, le contribuable peut subir un redressement en cas d'omissions ou


d'erreurs dans sa déclaration d'impôt. .

 La première notification de redressement est envoyée au contribuable


 La réponse du contribuable : dans un délai de 30j, il peut :
- ne pas répondre ou le faire hors du délai légal ( peut contester par
contentieux )

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- répondre dans les délais et accepte les redressements notifiés, la procédure
sera alors close et pas de contestation
- répondre dans les délais, mais contester les rectifications proposées

 la deuxième notification des redressements :

- l'administration a(60) jours pour examiner les éléments de la réponse du


contribuable
- A la réception de la 2ème lettre de notification ; le contribuable peut soit répondre
dans le délai légal et ne pas répondre ou le faire hors délai, la procédure est ainsi
close

V - Le contentieux fiscal :

Le contentieux fiscal est tout désaccord né entre l’Administration et les procédures


suivies pour régler ce litige. L’entité compétente intervenant dans le contentieux fiscal
dépend de la phase où se trouve ce dernier. Il s’agit :

- Des commissions suite à la procédure de rectification


- De l’administration fiscale dans le recours administratif.
- Des tribunaux dans le recours judiciaire.

Dans tous les cas, la présentation de la demande comprendra la détermination de son


destinataire, les règles de forme et de contenu à respecter.

1/ Les commissions :

La première, c’est la commission locale de taxation comme entité de première instance et la


deuxième, c’est la commission nationale de recours fiscal considérée comme entité d’appel.

 La CLT :
 ne doit se déclarer compétente que sur les questions de fait mais non de
droit.
 Suite à la deuxième notification, si le contribuable rejette les redressements,
il peut faire recours à la C.L.T
 C’est toujours le contribuable qui saisit la C.L.T. Dans sa réponse à la
deuxième notification , il doit mentionner clairement l’intention. La demande
est donc déposée auprès de l’inspecteur des impôts qui transmet le rapport
à la C.L.T.
 La C.N.R.F :
 Est une commission permanente à laquelle sont adressés les recours contre
les décisions de C.L.T. (ou l’absence de décisions).

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 Le recours de la C.N.R.F. peut se faire à l’initiative de la partie qui s’estime
lésée.
 Elle ne doit se déclarer compétente que sur les questions de fait mais pas de
droit.
 La saisine de la C.N.R.F. peut être faite par le contribuable ou l’administration
fiscale à condition que le litige ait déjà été présenté devant la C.L.T. comme
premier recours.
 Trois cas de saisine : Le contribuable ou l’administration fiscale ne sont pas
d’accord avec les décisions de la C.L.T, la C.L.T. n’a pas pris de décision
pendant le délai des (24) mois. Ou ne comprend pas le représentant des
contribuables ou le contribuable a refusé de comparaître.

2/ Les entités administratives :

- Deux entités interviennent dans le contentieux administratif à savoir : La Direction


des impôts et la Trésorerie Générale.
- Les deux constituent l’administration fiscale qui a des pouvoirs : droit de
communication, de contrôle, d’examen et de préemption ; et le pouvoir
d’appréciation, Le droit d’application de sanctions : taxation d’office, application
d’amendes et Le droit de recouvrement des impôts
- Le directeur des impôts (ou la personne déléguée) dispose d’un délai de six mois
pour donner une suite à la réclamation du contribuable.

3/ Les entités judiciaires :

- Le Tribunal Administratif est compétent en la matière aussi. Mais dans tous les cas,
un premier recours doit être fait auparavant soit devant l’administration fiscale soit
devant les commissions.
 La procédure est écrite, inquisitoire et contradictoire
 4 étapes : L’introduction de l’instance/. L’instruction / L’audience/ Le
jugement
 Deux situations se présentent à l’issue du jugement : - Ce dernier satisfait les
deux parties : aucune d’elle ne fait appel. - Une des parties n’est pas satisfaite
: elle a trente jours pour saisir la cour de cassation.
- La cour de Cassation : statue sur les appels contre les décisions des tribunaux
administratifs comme juridiction du second degré. Les contentieux fiscaux sont de la
compétence de la chambre administrative. Soit elle confirme soit elle infirme le
jugement du TA

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