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Le droit comptable est l’ensemble des règles comptables et financières relatives à la tenue
des comptes et à la présentation des documents annuels.
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II- DOCUMENTS COMPTABLES
- tenir une comptabilité selon les formes exigées par la présente loi
- procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les
passifs de son entreprise sur le " livre-journal ".
- La valeur des éléments actifs et passifs de l'entreprise doivent faire l'objet d'un
inventaire au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci.
- établir des états de synthèse annuels, à la clôture de l'exercice qui comprennent le
bilan, le CPC, l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état des
informations complémentaires. Ils forment un tout indissociable.
- Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans
Les normes IFRS (International financial reporting standards) sont depuis 2005 les normes
destinées à standardiser la présentation des données comptables échangées au niveau
international. Elles sont éditées par le bureau des standards comptables internationaux
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Les normes IFRS s'appliquent à tous les États qui le souhaitent. En 2007, le principal
utilisateur de ces normes demeure l'Union européenne. Bien que les normes IFRS aient été
développées en Europe, elles ne sont plus un concept régional et sont désormais utilisées
par plus de 120 pays.
- Clôture de l’exercice
- Réunion du CA. Dans l’ordre du CA, il ya :
l’arrêté des comptes : l’AGO doit approuver par la suite ces comptes et
affecter les résultats
proposer les perspectives d’affectation du résultat
Statuer sur les mandats sociaux
L'affectation du résultat est le traitement donné aux bénéfices ou pertes générées par
l’entreprise lors d'un exercice comptable. Les moyens d’affectation des résultats sont
principalement : la distribution de dividendes et le report à nouveau en cas d'exercice
bénéficiaire. C'est lors de l’ (AGO) que les associés décident de l'affectation du résultat.
CAS DU BENEFICE :
- être distribué aux actionnaires sous formes de dividendes. Avant toute distribution
de dividendes, il convient d’apurer les pertes antérieures
- être conservé par la société ( le réinvestir dans la société)
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Par conséquent : Les bénéfices sont affectés par l’AGO :
- en totalité ou en partie aux réserves
- aux actionnaires sous forme de dividende ;
- Ou à l’exercice suivant sous forme de report à nouveau
Par ailleurs, les actionnaires peuvent décider de ne pas affecter directement une partie des
bénéfices mais de reporter la décision d'affectation à une future réunion d'assemblée. C’est
le report à nouveau créditeur ou bénéficiaire. C'est la part du bénéfice qui n'est pas distribué
aux actionnaires en dividendes, ni affectés à la réserve statutaire, ni à toutes autres réserves
facultatives.
Cela peut être un moyen de se prémunir contre un exercice futur défavorable.
La différence entre le report à nouveau (RAN) et les réserves facultatives est que le but du
RAN est de l'affecter dans les années futures
CAS DU DEFICIT :
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Ces pertes sont affectées en RAN débiteur de l’exercice suivant
Après l’affectation, il y aura mise en paiement des dividendes dans un délai de 3 mois. Après
l’approbation des comptes, pour la SA, on a 2 mois pour déposer le rapport du CAC, les états
de synthèse, le PV de l’AGO, les comptes au RC et pour la SARL on a 1 mois.
L’AGO doit être réunie dans les six mois de la clôture de l'exercice, et c’est à ce moment-là
aussi qu'est prise la décision de distribuer ou non des dividendes.
VI- L’AMORTISSEMENT :
L’amortissement est la constatation comptable de perte de valeur d’un élément d’actif dont
les effets sont irréversibles.
Calcul : C’est le taux qui sert de base au calcul des dépréciations annuelles.
Taux = 100 / n , et on a n = 100 / t
Les dotations annuelles sont calculés soit : En divisant VO/n soit en multipliant VO x taux
d’amortissement.
Exemple : Une installation technique d’une valeur de 500000 est amortissable sur 8 ans. Calculer de deux méthodes la
dotation annuelle.
1,5 pour n = 3 ou 4 ;
2 pour n = 5 ou 6 ;
3 pour n strictement supérieur à 6 ans.
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DROIT FISCAL
Définitions :
Le droit fiscal est l'ensemble des règles juridiques qui organisent les relations entre les
pouvoirs publics et les contribuables à travers des prélèvements sous forme d'impôts et de
taxes
L’impôt est un prélèvement pécuniaire par les autorités publiques sur les
contribuables afin de couvrir les charges publiques. Ses caractéristiques : c'est un
prélèvement obligatoire, définitif, sans contrepartie immédiate, destiné à couvrir les
dépenses publiques
- l'impôt direct: relation directe entre le Trésor public et le contribuable
- l'impôt indirect: il y a un tiers collecteur qui encaisse et le verse au Trésor public
La taxe est un prélèvement obligatoire payé en contrepartie d'un service rendu par la
collectivité
N.B : La convention fiscale franco-marocaine de 1970 est une convention tendant à éliminer
les doubles impositions et à établir des règles d'assistance mutuelle administrative en
matière fiscale. Elle a :
L’IR s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes morales
n’ayant pas opté pour l’IS. Sont concernés : les revenus professionnels, ceux provenant des
exploitations agricoles ; les revenus salariaux et revenus assimilés ; les revenus et profits
fonciers ; les revenus et profits de capitaux mobiliers. Sont assujetties à l’IR :
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REVENUS PROFESSIONNELS Ce sont :
- les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice des
professions commerciales, industrielles et artisanales, libérales, immobilier….
- les revenus ayant un caractère répétitif
- les produits bruts que les personnes physiques ou morales ne relevant pas de l’IS et
n’ayant pas leur domicile fiscal ou siège au Maroc perçoivent, en contrepartie de
travaux exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou
morales domiciliées ou exerçant une activité au Maroc,
EXONERATIONS DE L’IR
- Exonération permanente pour les entreprises installées dans la zone franche du port
de Tanger pour les opérations effectuées à l’intérieur de cette zone
- Exonération de 5 ans suivie d’une réduction pour :
Les entreprises exportatrices de produits ou de services, les entreprises qui vendent
à d’autres entreprises des produits finis destinés à l’export bénéficient, les
entreprises hôtelières
- Exonération suivie d’une réduction temporaire pour les entreprises qui exercent
leurs activités dans les zones franches d’exportation
Les revenus professionnels sont déterminés d’après le régime du résultat net réel = régime
de droit commun = déterminé d’après l’excédent des produits sur les charges de l’exercice
Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel ou dans le cadre d’une
société de fait, peuvent opter pour l’un des trois régimes suivants :
- Les revenus et profits fonciers : les revenus fonciers sont les revenus de location, les
profits fonciers sont les profits réalisés à l’occasion de vente ou d’expropriation
d’immeubles, de cessions portant sur immeubles…
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On applique un abattement de 40 % sur le montant du revenu foncier brut
pour avoir le revenu foncier net
Le profit foncier net = prix de cession - prix d’acquisition
Il ya aussi des exonérations. Le taux d’imposition du profit foncier imposable
est fixé à 20%
- Les revenus et profits de capitaux mobiliers : les revenus sont les produits des
actions ou parts sociales, les dividendes et les profits sont par exemple les profits sur
les cessions de valeurs mobilières…
Le revenu net = montant brut des revenus - agios et les frais d’encaissement,
de tenue de compte ou de garde
Il ya aussi des exonérations
Les taux applicables: La retenue à la source est de 15 % pour les produits des
actions, parts sociales et revenus assimilés, 20% applicable aux produits de
placements à revenu fixe pour les personnes soumises à l’IR, 30 % libératoire
de l’IR pour les produits de placements à revenu fixe versés aux personnes
non assujetties à l’IR
REVENU GLOBAL = la somme des revenus nets des différentes catégories citées ci-dessus.
- Déductions : dons aux organismes d’utilité publics, primes des contrats d’assurance
retraite….
- Déductions pour charges de famille
Les sociétés quelque soient leurs formes et leurs objets sont assujetties à
l’IS. On distingue entre les sociétés soumises de plein droit et les sociétés
assujetties sur option.
- Soumises de plein droit : SA, SARL, SNC ET SCS lorsque les associés ne sont pas tous
des personnes physiques
- Sur option : Il s’agit des SNC et des SCS ne comprenant que des personnes physiques.
Sont aussi imposables les établissements publics, et les groupements privés
ou publics lorsqu’ils ont une exploitation ou font des ventes ou services.
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Hors champ d’application : les sociétés de fait, les sociétés en participation
n’ayant pas opté pour l’IS, les sociétés immobilières transparentes
Pour la territorialité :
Sociétés ayant leur siège au Maroc : sont passibles de l’IS à concurrence de la totalité
de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
Sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc : sont imposables sur les bénéfices ou
revenus qui ont leur source au Maroc, l’exercice d’une activité au Maroc par le biais
d’un établissement ; la perception de produits en contrepartie de services ou travaux
réalisés pour le compte d’entreprises ou sociétés domiciliées au Maroc.
Les exonérations : des exonérations permanentes ( associations à but non
lucratif) – exonérations totales suivies d’une réduction permanente ( Les
entreprises exportatrices de produits ou de services, entreprises hôtelières),
Exonérations permanentes de l’IS retenu à la source ( produits des parts et
actions sociales), Exonérations totales suivies de réductions temporaires
(entreprises des zones franches d’exportations), Exonérations temporaires (les
revenus agricoles), réductions temporaires
- La base imposable : l’IS est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque
exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois = principe
d’annualité
Produits imposables : les produits d’exploitation; les produits financiers; les
produits non courants.
Les charges déductibles : Les charges d’exploitation ; Les charges
financières; Les charges non courantes ; Le report déficitaire
Les dividendes bénéficient d’un abattement fiscal de 100% et sont exonérés de
l’IS chez la société perceptrice
pour qu’une charge soit déductible, conditions : -Concourir à l’exploitation de
l’entreprise, -Etre engagée au cours de l’exercice. -Etre comptabilisée et
dûment justifiée par des documents probants)
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L’IS EXIGIBLE : on applique le tarif fiscal à la base imposable. Cependant, l’IS exigible ne peut
être inférieur à une cotisation minimale annuelle.
La liquidation de l’I.S :
l’IS est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice comptable qui ne peut
être supérieur à 12 mois. La cotisation minimale est un droit minimum que les sociétés
passibles de l’IS sont obligées d’acquitter spontanément au Trésor au terme de chaque
période d’imposition et ce, quel que soit leur résultat fiscal. Le taux de la cotisation minimale
est fixé à 0,5 %. ( pas moins de 3000dh)
Le paiement de l’impôt :
L’impôt sur les sociétés doit être calculé par la société elle-même et versé spontanément par
elle au percepteur. Ce système de paiement spontané comporte :
III-LA TVA
La TVA est un impôt indirect qui porte sur des faits intermittents, les dépenses
essentiellement. Collectée par l’entreprise et supportée par le consommateur final .
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Les opérations imposables par options : opérations réalisées par
-les commerçants et prestataires de services qui exportent directement pour leur chiffre
d’affaires à l’exportation
- les ventes et prestations réalisées par les petits fabricants et les petits prestataires de
services
- les revendeurs en l’état des produits, autres que ceux de première nécessité
Exonérations
Ces exonérations sont justifiées par des considérations d’ordre social économique. ou
culturel. On distingue deux catégories d’exonération :
Bases d’impositions : Le fait générateur d’un impôt est l’événement qui le rend exigible
envers le trésor
Taux de la TVA
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La T.V.A repose sur les «paiements fractionnés» Ainsi la T.V.A. ayant grevé les éléments du
prix de revient est déductible de la T.V.A collectée à la vente. Le contribuable n’est tenu de
verser au trésor que la différence. c’est cette imputation «taxe de taxe» qui est appelée
déduction.
Les bénéficiaires du droit à déduction sont les personnes obligatoirement assujettis à la
T.V.A. et celles qui ont opté pour l’assujettissement a la T.V.A.
Ce droit est étendu à tous les éléments constitutifs du prix de revient d’un produit d’un
travail ou d’un service.
Sont exclus du droit à la déduction de la TVA : les biens ou immeubles non utilises pour les
besoins d’exploitation…
La déclaration de TVA : la TVA Est déterminée et déclarée par l’entreprise elle – même, sous
sa responsabilité il existe deux régimes de déclaration:
La déclaration mensuelle lorsque le C.A taxable de l’année précédente est supérieur ou égal
a 1000.000 DH ( avant le 20 de chaque mois : déclarer le CA et verser la taxe
correspondante)
La déclaration est trimestrielle lorsque le C.A taxable de l’année écoulée est inférieur à
1000.000DH Toutefois les personnes soumises à ce dernier régime peuvent opter pour le
régime de la déclaration mensuelle ( IDEM avant le 20 du premier mois de trimestre)
La déclaration et éventuellement le paiement de la TVA doivent se faire dans un délai de 30
jours qui suit celui de la période considérée.
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IV - Le contrôle fiscal :
Objectifs : Rétablir l’égalité fiscale ; Vérifier la bonne application des textes fiscaux
Rectifier les erreurs dans les déclarations ; Réprimer « les comportements fraudeurs
Plusieurs types de contrôle fiscal peuvent être effectués par l’administration fiscale dont
les principaux sont les suivants:
- Contrôle sur pièces : relance des défaillants, examen des déclarations fiscales,
rectification des erreurs matérielles…
- Contrôle sur place : vérification générale des impôts et taxes ou vérification de
certains impôts ou taxes ou opérations
- Examen de l’ensemble de la situation fiscale
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- répondre dans les délais et accepte les redressements notifiés, la procédure
sera alors close et pas de contestation
- répondre dans les délais, mais contester les rectifications proposées
V - Le contentieux fiscal :
1/ Les commissions :
La CLT :
ne doit se déclarer compétente que sur les questions de fait mais non de
droit.
Suite à la deuxième notification, si le contribuable rejette les redressements,
il peut faire recours à la C.L.T
C’est toujours le contribuable qui saisit la C.L.T. Dans sa réponse à la
deuxième notification , il doit mentionner clairement l’intention. La demande
est donc déposée auprès de l’inspecteur des impôts qui transmet le rapport
à la C.L.T.
La C.N.R.F :
Est une commission permanente à laquelle sont adressés les recours contre
les décisions de C.L.T. (ou l’absence de décisions).
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Le recours de la C.N.R.F. peut se faire à l’initiative de la partie qui s’estime
lésée.
Elle ne doit se déclarer compétente que sur les questions de fait mais pas de
droit.
La saisine de la C.N.R.F. peut être faite par le contribuable ou l’administration
fiscale à condition que le litige ait déjà été présenté devant la C.L.T. comme
premier recours.
Trois cas de saisine : Le contribuable ou l’administration fiscale ne sont pas
d’accord avec les décisions de la C.L.T, la C.L.T. n’a pas pris de décision
pendant le délai des (24) mois. Ou ne comprend pas le représentant des
contribuables ou le contribuable a refusé de comparaître.
- Le Tribunal Administratif est compétent en la matière aussi. Mais dans tous les cas,
un premier recours doit être fait auparavant soit devant l’administration fiscale soit
devant les commissions.
La procédure est écrite, inquisitoire et contradictoire
4 étapes : L’introduction de l’instance/. L’instruction / L’audience/ Le
jugement
Deux situations se présentent à l’issue du jugement : - Ce dernier satisfait les
deux parties : aucune d’elle ne fait appel. - Une des parties n’est pas satisfaite
: elle a trente jours pour saisir la cour de cassation.
- La cour de Cassation : statue sur les appels contre les décisions des tribunaux
administratifs comme juridiction du second degré. Les contentieux fiscaux sont de la
compétence de la chambre administrative. Soit elle confirme soit elle infirme le
jugement du TA
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