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MARRAKECH
Matière : Droit de l’entreprise
Prof : DR Mohamed BASLAM
Niveau : 3GI
La lettre de change ou traite, est un écrit par lequel une personne appelée tireur
donne à une autre personne appelée tiré l’ordre de payer à une époque déterminée
une certaine somme d’argent à une troisième personne appelée bénéficiaire ou
preneur ou à l’ordre de celle-ci.
A. Technique juridiques
- La phase contractuelle
Cette phase comprend les opérations postérieures portant uniquement sur le titre
crée représentation du prix de vente ou de prestation de service. Mais, alors que les
rapports fondamentaux sont des rapports bilatéraux, les rapports cambiaires sont
des rapports multilatéraux établis entre des personnes qui ne se connaissent pas
nécessairement. Ainsi, le porteur à l’échéance a pour débiteurs cambiaires tous ceux
qui ont signé la traite alors qu’il n’a été en relation qu’avec le porteur précédent,
celui qui le lui a transmis. Lors de cette phase, le titre a sa vie propre avec ses lois
particulières, de circulation de garantie et d’extinction.
B. Terminologie
- Le tireur, celui qui, en sa qualité de créancier, émet la lettre de change.
- Le tiré, celui qui en sa qualité de débiteur du tireur reçoit l’ordre de payer.
- Le bénéficiaire ou tiers porteur, celui qui reçoit la lettre de change.
- Le rapport entre le tireur-vendeur et le tiré-acheteur s’appelle « la
provision ». c’est la créance du tireur sur le tiré.
- Le rapport entre le tireur-vendeur et le bénéficiaire s’appelle la valeur
fournie. C’est la créance du bénéficiaire contre le tireur. C’est également la
créance de l’endossataire contre l’endosseur.
La lettre de change est un écrit littéral, c’est-à-dire que la forme l’emporte sur
le fond.
A. Mentions obligatoires
En principe, le tiré est désigné par le tireur, mais il peut se désigner lui-même
5. l’indication de l’échéance
Elle peut être fixée selon diverses modalités. Les plus fréquentes sont :
A vue à première présentation, c’est-à-dire sans délai de paiement ;
A un certain délai de vue, c’est-à-dire à l’expiration d’un délai qui
commerce à courir à partir de la première présentation au tiré ;
A certain délai de date, le délai fixé court à partir du jour de la création
de l’effet de commerce ;
A jour fixé ; la façon la plus courante, le jour de l’échéance est
déterminé ;
a. Le principe
La lettre de change dans laquelle une seule mention exigé par l’article 159 du C.Com
fait défaut ne vaut pas comme lettre de change.
b. Les exceptions
La lettre de change dont l’échéance n’est pas indiquée est considérée comme
payable à vue ;
A défaut d’indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé
être le lieu de paiement et, en même temps, le lieu du domicile du tiré ;
Si le lieu n’est pas indiquée à côté du nom du tiré, le lieu de paiement est
celui où le tiré exerce son activité ou celui où il est domicilié ;
La lettre de change n’indiquant pas le lieu de sa création est considérée
comme souscrite dans le lieu désigné à coté du nom du tireur ;
Si le lieu n’est pas à coté du nom du tiré, le lieu de change est considérée
comme souscrit dans le lieu du domicile du tireur ;
A défaut d’indication spéciale, la date de création de la lettre de change est
considérée être celle de la remise du titre au bénéficiaire.
A. Définition
B. Effets de l’émission
Tant que la lettre de change n’est pas acceptée, le tiré n’est pas engagé
cambiairement de telle sorte que pour le porteur, le tireur est son débiteur principal.
Celui-ci cesse de l’être par l’acceptation qui fait acquérir cette qualité au tiré.
Paragraphe III : l’aval
L’aval est l’engagement pris par une personne de payer une lettre de change à
l’échéance, dans mêmes conditions qu’un autre souscripteur qui a précédemment
signé.
Les droits de porteur sont différents selon qu’il s’est comporté ou non
conformément aux exigences légales.
Dans tous les cas, le porteur est déchu de ses droits contre tous les
signataires de la lettre de change à l’exception de l’acceptation.
Toutefois, la déchéance n’a lieu à l’égard du tireur que s’il justifie qu’il a fait
provision à l’échéance.