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CHANGE
Encore appelé traite, la lettre de change est un écrit par lequel une personne appelé tireur
donne à une autre personne appelé tiré l’ordre de payer à une période donnée une certaine
somme d’argent à une personne déterminé appelé bénéficiaire ou preneur.
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Remarque :
La lettre de change est toujours un acte de commerce alors que le chèque peut être de
nature civile ou commerciale.
La lettre de change peut porter sur les marchandises ou sur une somme d’argent alors
que le chèque ne peut porter que sur une somme d’argent seulement
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l’accepter ; le lieu de paiement (à défaut d’indication du lieu et étant donné que la
dette est quérable le lieu désigné à côté du nom du tiré est le lieu de paiement ou le
domicile du tiré) ; le nom du bénéficiaire(elle ne peut être crée en blanc. Toutefois,
cela est possible sur l’endossement) ; l’indication de la datte et du lieu de création de
la lettre de change (cette date permet de fixer l’échéance, le lieu de création permet de
trancher les conflits de loi) ; la signature du tireur (dans la pratique il s’agit de la
signature et de son identification : nom et adresse.
Sanctions : (qu’arrive-t-il en cas de non-respect des mentions obligatoire ?). d’après
l’article 80 du règlement CEMAC, en cas d’omission d’une des obligations la traite ne
vaut en tant que lettre de change et nulle de nullité absolue sauf dans les cas légaux
suivants : en l’absence d’échéance, la lettre est payable à vue ; absence du lieu de
paiement, la lettre de change est payé au domicile du tiré ; en l’absence du lieu de
création on retient l’adresse du tireur. Dans tous les autres cas on annuel.
NB : il n’en résulte pas au demeurent que l’acte n’ait aucune valeur juridique ; serte il ne
s’agira pas d’une lettre de change mais une reconnaissance de dette ou un commencement de
preuve par écrite.
Elle doit être une créance de somme d’argent, mais elle peut aussi être des
marchandises ;
La somme doit être au moins égale au total de la lettre de change (provision
suffisante) ;
La provision n’est pas éteinte par l’émission de la lettre de change car c’est le
paiement de la lettre de change qui éteint la provision ;
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La créance de provision sert de garantie au porteur, elle doit être transmise de plein
droit à tous les porteurs successifs ;
La lettre de change n’est pas payable avant l’échéance car l’échéance est la date à
laquelle la provision doit être constituée ; c’est pourquoi la provision n’est pas une
condition de la lettre de change.
SECTION II : ACCEPTATION
A. Condition d’acceptation
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B. Les effets de l’acceptation
A. Condition de l’aval
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Conditions de formes : l’article 100 prévoit les mentions obligatoires : l’indication
« bon pour aval » ou toute autre mention similaire (bon pour garantie etc.) ; la
signature de l’avaliseur qui doit être manuscrite ; le nom de l’avalisé ; la somme
ou montant de l’aval car l’aval peut être donné pour une partie seulement de la
lettre de change. Ainsi, si rien n’est indiqué, l’aval couvre toute la lettre de
change ; la date de l’aval ; l’aval doit être séparé de la lettre de change.
L’aval est une forme de caution solidaire. Ici, il subsiste le principe de l’indépendance des
signatures et l’avaliseur est tenu solidairement du paiement de la lettre de change vis-à-vis du
porteur c’est-à-dire si celui qui devrait payer ne paie pas, le porteur peut choisir de s’adresser
à l’avaliseur.
Elle permet de transférer à l’endossataire la propriété du titre et tous les droits qui y
sont attachés. C’est donc l’opération par laquelle le porteur d’une lettre de change
(endosseur) en transmet la propriété à un nouveau porteur (endossataire).
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Effets de l’endossement translatif (confère chèque).
L’endosseur donne un mandat à une personne de toucher l’argent pour venir lui remettre
Schéma d’endossement
Endossataire banque2
D’après l’art 105 du règlement CEMAC, le porteur doit présenter la lettre de change
au tiré pour ce faire payer.
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La réalisation du paiement ou le paiement proprement dit
Les conditions : le tiré est libéré à condition qu’il ait payé à la bonne personne
(porteur légitime). Pour ce faire, il peut effectuer un certain nombre de vérification
notamment la régularité de la LC et la chaîne des endossements.
Le paiement du tiré éteint la lettre de change et il est libéré ainsi que tous les
signataires.
L’opposition au paiement : selon l’article 111 l’opposition au paiement est en
principe interdite sauf dans deux cas : en cas de vol ou de perte, en cas de
redressement ou de liquidation judiciaire du porteur.
En cas de non-paiement par le tiré, la première chose à faire par le porteur est de constater
le non-paiement par un protêt et de faire en suite des recours.
Protêt : acte authentique dressé par un huissier qui constate le défaut de paiement par
le tiré et les motifs de son refus (protêt pour refus de paiement). Le protêt est
nécessaire et doit être établit dans les deux jours qui suivent la présentation au
paiement. Au-delà, on considère que le porteur est négligent et il risquera de ce fait de
perdre tous ses droits cambiaires.
Les recours du porteur : le porteur qui ne s’est pas fait payé peut faire : des recours
amiables ou des recours judiciaires.