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LE FINANCEMENT DU POSTE CLIENT
Dans le cadre de leurs activités diverses, les entreprises peuvent exiger de leur
clientèle un règlement comptant. Conformément aux usages de leurs profession,
elles sont le plus souvent obligées d’accepter et même de proposer un règlement
à l’échéance. Afin de garantir le règlement à l’échéance, le vendeur peut exiger la
remise d’un document appelé effet de commerce dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Les effets de commerce les plus utilisés sont : la lettre de change, le chèque (déjà
étudié) le billet à ordre et le warrant.
A- La lettre de change
1- Définition
La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur (le créancier
ou le fournisseur) invite une autre personne (le débiteur ou le client), à payer une
certaine somme (montant facturé), à une date déterminée (l’échéance), à une
troisième personne appelée bénéficiaire (souvent le tireur ou son banquier).
Le tireur : c’est lui qui prend l’initiative d’émettre la lettre de change et invite de
ce fait le tiré (son débiteur ou son client) à payer.
Le tiré : c’est lui qui doit payer à l’échéance la somme indiquée ; il doit avoir une
dette à l’égard du tireur. C’est cette dette qui constitue la provision
Le bénéficiaire : c’est à lui que le tiré doit payer ; le bénéficiaire peut être le tireur
lui-même ou une tierce personne désignée par lui et à qui il doit de l’argent (à
ordre).
La lettre de change doit être toujours un acte commercial, quelle que soit la qualité
de ses signataires ou quel que soit le motif de sa création. Seules les personnes
majeures peuvent s’engager par la lettre de change.
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2- Pourquoi dit-on que la traite n’est pas un document de complaisance ?
- La qualité de bénéficiaire se justifie par l’existence d’une créance de
celui-ci contre le tiré ; créance qui résulte d’une prestation accomplie par le
bénéficiaire au profit du tiré et qu’on appelle valeur fournie.
- La qualité du tiré s’explique par l’existence d’une dette de celui-ci envers
le tireur, cette dette, qui précède l’accomplissement par le tireur d’une prestation
au profit du tiré appelée provision.
- La qualité de tireur enfin tient à la conjonction d’une créance (tireur sur
le tiré) et d’une dette que l’on ne peut pas confondre. Et si le tireur crée une traite,
c’est précisément pour transmettre au bénéficiaire en règlement de ce qu’il doit,
la créance dont il est titulaire envers le tiré.
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- L’échéance à une certaine date : la date est indiquée avec précision
- L’échéance à un certain délai de date : le délai court à compter de la date
de création de la traite
- L’échéance à 30 jours signifie à 30 jours de la date de création de la traite
- A vue : dès sa présentation au paiement.
- L’échéance à un certain délai de vue : le délai court à compter de
l’acceptation de la traite.
- L’échéance, fixée à un certain nombre de jours de date ou de vue :
l’échéance sera calculé sur le nombre de jours exact de chaque mois.
L’acceptation : accepter une traite, c’est signer pour reconnaître
l’existence de la créance et s’engager à régler l’effet à l’échéance.
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L’endossement consiste à signer au dos de la lettre de change pour la transmettre
à une tierce personne en ajoutant la mention « payer à l’ordre de … » ; toutefois
la simple signature au verso vaut endos.
Celui qui endosse la traite est endosseur, celui qui en bénéficie est l’endossataire.
L’endos peut être :
1- Endos au porteur
Veuillez payer au porteur
Signature du bénéficiaire
2- Endos en blanc
Signature du bénéficiaire
3- Endos nominatif
Veuillez payer à la banque….
Signature du bénéficiaire
Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé une lettre de change, sont tenus
solidairement envers le porteur. Le porteur de la lettre de change a droit d’agir
contre toutes ces personnes, individuellement ou collectivement, sans être astreint
à observer l’ordre dans lequel elles se sont obligées.
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Le porteur de l’effet (le bénéficiaire final) doit présenter la lettre de change dans
les délais réglementaires pour préserver ses droits :
- Modalité de paiement
L’effet ne sera pas restitué au tiré sauf s’il y a règlement total. Si le paiement
tombe sur un jour férié, il ne peut être exigé que le premier jour ouvrable suivant.
Si la traite est présentée par le porteur dans les délais légaux de présentation, le
bénéficiaire dispose des moyens de recours attachés à la lettre de change. Ces
recours sont :
Délai de recours
Le porteur d’un effet impayé a un an pour agir contre les endosseurs et le tireur à
compter de l’échéance ou du protêt.
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Les endosseurs ont 6 mois pour agir les uns contre les autres ou contre le tireur à
compter du jour où ils ont été mis en cause (actionné) ou du jour où ils ont eux-
mêmes payé l’effet.
1- Principes
Selon son principe, la preuve du paiement peut être faite sans remise de l’effet au
débiteur après paiement. De ce fait, la circulation de la LCR n’est plus nécessaire
pour le recouvrement des créances.
2- Caractéristiques
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- Elles comportent, en plus de la domiciliation, les références bancaires
codifiées du tiré (mention chiffrées portées sur le relevé d’identité bancaire).
- Elles peuvent être créées ou non sur support papier, mais dans tous les cas,
elles sont transférées sur support magnétique.
3- Mécanisme de fonctionnement
Le tireur crée une lettre de change papier ou émet une bande magnétique
représentant les mêmes informations. Ces informations sont reprises sur des
bandes confectionnées par sa banque en fonction des dates d’échéances. La
banque remet, par échéance, une bande magnétique au service de l’ordinateur de
compensation à la Banque Centrale.
La Banque Centrale transmet aux banques domiciliataires les LCR les concernant.
La banque domiciliataire établie un relevé des sommes dues par chacun de ces
clients. Si le client accepte de payer, il retourne au banquier un exemplaire de ce
relevé revêtu de son accord avec la mention « bon à payer » pour partie ou pour
tout du relevé. Le débiteur ne recevra pas d’effet après paiement.
Dans ce système, les supports papiers ne circulent plus. Ils peuvent cependant être
crées matériellement soit par l’émetteur non équipé d’ordinateur (c’est alors le
banquier qui réalise le transfert sur bandes magnétiques), soit si certaines raisons
(escompte classique, opération sur effet, etc.) rendent leur confection nécessaire.
4- Impayés
5- Contraintes du système
Pour le tiré :
- Adresser à son créancier un relevé d’identité bancaire (RIB)
- Attendre d’être interrogé, par sa banque 8 jours avant l’échéance, sur le sort
qu’il désire réserver aux LCR tracées sur lui et retourner l’avis au plus tard le
dernier jour ouvrable avant la date de paiement.
Pour le tireur :
- Tracés les LCR « papier » doivent être complétés par ordinateur et timbrées.
Les LCR « magnétiques » doivent comporter toutes les caractéristiques
d’identifications codées.
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- Remettre les LCR au minimum 12 jours avant l’échéance, sinon l’échéance
sera reportée à la première échéance suivante.
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur
(débiteur) reconnaît sa dette et s’engage à payer à une personne appelée
bénéficiaire (créancier, c'est-à-dire le fournisseur ou un tiers désigné par lui) une
certaine somme à une époque donnée.
Le souscripteur d’un B.O. est obligé de la même manière que l’accepteur d’une
lettre de change.
Il a été crée dans le même principe que la lettre de change relevé une fois souscrit,
il est remis par le bénéficiaire à sa banque et connait le même procédé que la LCR.
Le papier ne circule pas ; les opérations peuvent être traitées automatiquement.
5- REMARQUE
Différence entre LC et BO
Une fois l’effet émis, son bénéficiaire le remet le plus souvent à sa banque pour
encaissement. Pour ce faire, il lui donne mandat de procéder à l’opération pour
son compte. Ce mandat est exprimé généralement par sa signature au verso de
l’effet précédée de la mention « pour encaissement ».
Ces deux instruments permettent à celui qui en est le bénéficiaire d’obtenir son
paiement avant l’échéance prévue. Il s’adresse pour cela à son banquier qui
escompte l’effet : il s’agit en quelque sorte d’avance faite par la banque. Le
compte du tireur (ou bénéficiaire pour le billet à ordre) est crédité du montant de
l’effet diminué des intérêts à courir jusqu’à l’échéance.
Le warrant est un billet à ordre par lequel le souscripteur s’engage à payer une
certaine somme à une certaine échéance. Il se distingue du billet à ordre par le fait
qu’il constitue en outre un nantissement au profit du créancier sur des
marchandises déposées dans un magasin général.
2- L’escompte de warrant
Lorsque la banque accorde une avance sur marchandises, elle préfère le plus
souvent que ces marchandises soient confiées à un tiers. Dans ce derniers cas, les
marchandises seront déposées dans un magasin général.
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Ce sont des entrepôts pour y loger des marchandises. Ces entrepôts sont soumis à
des obligations particulières en contre partie du privilège d’émission des
récépissés-warrants qui sont définis comme des titres négociables constatant le
dépôt et permettant la transmission de la marchandise en toute propriété ou
seulement en gage :
Le warrant est un bulletin de gage. Il n’a pas de valeur tant qu’il est annexé au
récépissé et n’a aucune valeur propre distincte de celle du récépissé qu’au moment
où un endos constate l’avance d’une somme d’argent.
Les récépissés et les warrants peuvent être transmis ou négociés comme des lettre
de changes par endossement, ensemble ou séparément
L’escompte de warrant
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Si le souscripteur ne paie pas le warrant, la banque peut exercer deux sortes de
recours. Comme créancier gagiste, elle peut faire vendre la marchandise et se
faire payer sur le prix et comme endossataire d’un effet de commerce, elle peut
exercer les recours cambiaires.
Trois risques peuvent être liés à l’escompte du warrant : risque magasin, risque
marchandise, risque liés aux créanciers privilégiés
L’avance sur récépissé peut être assortie d’une clause d’arrosage, notamment
quant la marchandise déposée est sujette à des fluctuations de cours importantes.
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III- MOBILISATION DES COMPTES CLIENTS
Dans une économie ouverte marquée par l’importance des crédits inter-entreprise,
la mobilisation du poste clients est une priorité pour l’entreprise désireuse de se
procurer des liquidités auprès de sa banque. On observera que dans cette
construction, c’est le vendeur qui supporte la charge financière et le risque du
financement.
Qu’il s’agisse de mobiliser des créances sur la clientèle locale ou née sur
l’extérieur, les crédits de mobilisation a pour objet de rendre immédiatement
disponible le montant, agios déduits des créances retenues, autrement dit
d’anticiper les règlements du débiteur qui n’interviendront qu’au terme des délais
de paiement consentis.
A- L’escompte commercial
L’escompte commercial peut être défini comme : opération de crédit par laquelle
le banquier met à la disposition de son client des fonds en échange des effets de
commerces. Il est librement accordé par les banques.
La demande d’une ligne d’escompte doit se traduire par une analyse fouillée. La
banque entend mesurer ses risques tant sur le tireur que sur les tirés et s’entoure,
si besoin des garanties avant de fixer une autorisation.
L’escompte est une technique de financement s’appuyant sur des billets à ordre
souscrits par l’emprunteur au profit de la banque prêteuse : on parle alors
d’escompte de papier financier.
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La banque trouve dans l’escompte un emploi avantageux, bien que de prime abord
moins rentable que le crédit par caisse. Il possède, cependant sur ce dernier trois
avantages :
2- Pour l’entreprise
Face au gonflement de son poste clients qui pèse sur sa trésorerie, l’entreprise
cherche à le mobiliser, c'est-à-dire à le rendre liquide. Elle y parvient en tirant des
traites sur ses acheteurs à l’échéance convenue au contrat commercial, et en
demandant à la banque de les lui monnayer au comptant pour ainsi lui procurer la
disponibilité immédiate des créances déduction faite des agios. Cette faculté de
transformer des créances à termes en liquidités est un premier avantage.
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C- Le droit cambiaire
- La propriété de la provision
- L’inopposabilité des exceptions
- La solidarité des signataires de l’effet de commerce.
1- La propriété de la provision
Que l’effet soit impayé à l’échéance n’oblige pas le banquier à actionner le tiré.
Ayant réglé au tireur le montant de la traite avant échéance (sous déduction des
agios), il peut revenir sur son paiement en contre passant l’impayé au compte de
son client, ce qui constitue généralement le plus simple et le plus rapide des
recours.
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C’est le principal avantage de ne prendre à l’escompte que les effets acceptés. Une
simple signature au recto de la traite vaut acceptation. Cette dernière doit être pure
et simple, sans réserves ni restriction mais peut être toutefois partielle : c'est-à-
dire limitée à un certain montant.
Le tiré accepteur doit payer sans pouvoir opposer aucune exception tenant à
l’inexistence ou à l’extinction de sa dette envers le tireur en vertu de l’engagement
cambiaire contracté envers le porteur du fait de l’acceptation.
Le banquier est garanti dans son opération de crédit par le tireur (son « cédant »),
par le tiré et éventuellement par un ou plusieurs avalistes. Selon la loi, « tous ceux
qui ont tiré, endossé ou avalisé » une lettre de change sont tenus individuellement
ou collectivement, sans être astreint à respecter l’ordre daans lequel elles sont
obligées. Le banquier a donc la possibilité d’agir à l’endroit de celui qui a le plus
de chance à réussir.
D- La pratique de l’escompte
1- Etude de la demande de crédit
Etudier la mise en place d’une ligne d’escompte c’est avant tout s’assurer que
l’entreprise est éligible au crédit bancaire au regard des règles que l’établissement
a retenues.
2- La clientèle de l’entreprise
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L’examen du portefeuille-clients est réalisé par l’interrogation par la Centrale des
Incidents de Paiement de Banque Centrale et par la Centrale des Risques de la
Banque Centrale et le recours aux renseignements commerciaux, informations
obtenues auprès des banques du tiré, parfois auprès d’agences spécialisées et de
société d’assurance-crédit.
La collecte des informations sur les tirés est un travail continu. Il commence lors
de l’étude de la demande de crédit et se poursuit tout au long des relations. La
qualité du papier ayant été examiné, il y a lieu de s’interroger sur sa division (le
nombre et la répartition des signatures). Plus le papier est divisé et plus il y a
chance que les défaillances soient peu importantes. A contrario des tirés peu
nombreux et sur lesquels les encours atteignent des sommes importantes
accroissent fortement le risque de la banque.
La longueur des tirages constitue le dernier élément important, le fait pour une
entreprise d’accorder à ses clients un long crédit fournisseur oblige la banque à se
poser des questions. En général les délais maximums n’atteignent pas 90 jours,
délai cependant acceptable.
3- Les garanties
a- Le tri du papier
La tenue des risques consiste à suivre les encours d’un client, c'est-à-dire le
volume et la répartition des effets escomptés non encore échus.
Les intérêts se calculent sur le nombre de jours qui séparent la date de remise de
la date d’échéance, majorés d’un jour dit « jours de banque » des échéances
tombant sur des jours chômés (samedi, dimanche et jours fériés) sont reportées au
premier jour ouvré suivant et comptées comme telles. Les effets à courte échéance
(« papier brûlant ») se voient appliqués un minimum, de 10 jours.
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- Prorogation : la demande de prorogation correspondant le plus souvent à
des difficultés de trésorerie du débiteur. Parfois, elle résulte d’une collusion entre
tireur et tiré pour dissimiler un délai de paiement anormalement long accordé à
l’origine du contrat de vente.
- Renouvèlement : il arrive que le tireur, peu scrupuleux, procède à un
renouvellement en une ou plusieurs traites, le paiement du premier effet étant
réalisé grâce au produit de l’escompte des effets de renouvellement. La détection
de ce genre de manœuvre conduit logiquement la banque à proscrire l’entreprise
de sa clientèle, sauf cas particulier bien cerné.
7- Dénouement du crédit
Dans la plupart des cas, la banque opte pour la première solution en débitant le
compte de son client et lui restitue l’effet impayé. Cette décision est lourde de
conséquence car la contre-passation fait perdre à la créance son caractère
cambiaire pour devenir un simple article de compte courant.
E- L’escompte en compte
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une base trimestrielle ou mensuelle que dans la mesure où l’entreprise se trouve
débiteur en valeur bien que créditrice en compte.
Réservée par les banques à leurs meilleurs clients, la formule combine les
avantages de l’escompte sur le plan juridique pour les premiers, ceux du crédit
cambiaire et aux entreprises une souplesse sans égale et des économies de frais
financiers non négligeables.
L’escompte sans recours est une technique proposée par les banques aux affaires
de tout premier plan qui souhaitent pour diverses raisons faire disparaître de leurs
engagements hors bilan les effets qu’elles ont remis à l’escompte.
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- Soit par une personne physique dans son activité professionnelle cette fois,
sur toutes personne morale de droit privé ou public ou sur une autre personne
physique elle aussi dans le cadre de son activité professionnelle.
- Le bénéfice des dispositions de la loi DAILLY s’étend donc à la quasi-
totalité des créances et des secteurs économiques tant en qualité de cédant que de
cédé.
- Enfin, soulignons que la procédure DAILLY n’est plus limitée aux seules
créances contractuelles mais vise, de manière générale, toutes les créances, même
extra contractuelles que détient l’entreprise financée. Seule restriction, la cession
DAILLY doit être effectuée à l’occasion d’un crédit consenti par la banque
cessionnaire.
B- Les différentes formules de la loi DAILLY
D’un usage plus souple, la cession à titre de garantie a pour but d’assurer à titre
principal le règlement du crédit accordé en instituant au profit du banquier un
procédé de remboursement de l’avance consentie : la remise de bordereau de
cession a pour but de réaliser l’affectation des créances cédées à la garantie
d’engagements préexistants ou non et dont le remboursement est assuré au moyen
du règlement des créances cédées en garantie.
C- Modalités de la cession
Les cessions opérées au moyen des bordereaux produisent des effets suivants :
- Entre les parties et à l’égard des tiers, la date portée par la banque sur le
bordera constitué le point de départ de la cession
- A partir de cette date, la cession devient effective entre les parties et le
cédant, opposable aux tiers
3- Mesures prévues à l’égard du débiteur des créances cédées
Il s’agit essentiellement de :
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- L’acceptation : sur demande de la banque, le débiteur peut s’engager à la
régler directement ; cependant, il a la faculté de refuser de contracter un
engagement. Cet acte a les mêmes effets que l’acceptation d’une traite classique.
Mais, soulignons que compte tenu de la faculté de refus du débiteur cédé, la
sécurité du concours est aussi très aléatoire.
D- Intérêt de la procédure DAILLY pour l’entreprise
L’accès à des crédits par signatures peut être sabordé à la remise de bordereau à
l’escompte, du fait qu’il n’y a pas forcement de connexité entre les engagements
garantis et les créances cédées en garantie.
La procédure DAILLY pour les banques est considérée comme une avancée
majeure pour renforcer la sécurité de leur concours. Ainsi :
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- Elle leur permet d’accroître mais aussi de diversifier leurs concours aux
PME notamment de taille modeste,
- Elle constitue ensuite une importante étape dans la définition du crédit
global d’exploitation.
La loi DAILLY doit être réservée aux seules affaires d’excellentes qualités, tant
par leur structure financières que par la moralité des dirigeants. Par conséquent,
les entreprises ne répondant à cette définition doivent être orientées vers les
sociétés d’affacturage.
V- L’AFFACTURAGE OU LE FACTORING
A- Mécanisme de l’affacturage
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privées ou administratives, représentées ou non par le papier commercial. Pour
éviter des fraudes, le factor exige de dépôts de garantie.
- Technique de garantie de bonne fin des risques : l’affacturage offre une
garantie plus complète que celle de l’assurance crédit, car le factor s’engagent à
payer intégralement sans recours, les factures émises par l’entreprise.
- Economie d’échelle importante : en offrant la sous-traitance totale, le factor
permet à l’entreprise de faire des économies assez importantes.
- Rapidité : les fonds sont virés sur le compte bancaire aussitôt facture faite.
2- Avantages de l’affacturage pour la banque
Affacturage
L'affacturage (factoring en anglais) est une technique de financement et de
recouvrement de créances mise en œuvre par les entreprises et consistant à obtenir
un financement anticipé et à sous-traiter cette gestion à un établissement de crédit
spécialisé : l'affactureur ou, en anglais, factor1.
L'affacturage ne peut pas gérer les créances sur les particuliers : il ne concerne
que le commerce entre entreprises (business to business ou B2B en anglais).
Fonctionnement
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L'affacturage recouvre trois prestations qui peuvent être toutes souscrites ou non
par l’entreprise :
Mécanisme de l'affacturage
Rémunération de la société d'affacturage
L'affactureur bloque une partie du montant des créances cédées pour constituer
un fonds de garantie qui permet de faire face aux impayés, aux litiges ayant
engendré un contentieux, ou pour se prémunir d'un éventuel droit de préemption
(URSSAF par exemple). La somme bloquée, proportionnelle au montant de
créances cédées, est restituée à l'expiration du contrat.
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Le rôle du courtier en affacturage
Affacturage inversé
L’affacturage inversé, (aussi connu sous les noms de supply chain finance ou
reverse factoring), est une solution de financement pour les entreprises
fournissant des biens ou services. Cependant, au lieu d'être à l'initiative du
fournisseur qui souhaite financer ses créances clients (comme dans l'affacturage
classique), cette méthode est au contraire à l'initiative du client, qui permet ainsi
à ses fournisseurs de financer aisément leurs créances sur lui, avec l'aide d'une
société d'affacturage (factor).
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de ses clients pour être payé en avance. C'est en effet à l'initiative du client -
généralement une société assez importante - qui établira une liste de factures
éligibles à l'affacturage inversé. Le fournisseur choisira dans cette liste les
factures qu'il veut se faire payer immédiatement par la société d'affacturage.
C'est donc une réelle collaboration entre le fournisseur, le client et la société
d'affacturage.
Evolution
Si l'on parle de plus en plus du reverse factoring, c'est que la solution devient de
plus en plus importante pour l'ensemble de ses acteurs. Après la grande crise
financière, les banques recherchent des investissements plus sûr, ce qui les
amène à investir dans les actifs et de ce fait dans les créances. En faisant ainsi,
ils s'assurent un ROI et donc améliorent leur activité. En ce qui concerne les
donneurs d'ordres, le principal but pour eux est d'aider au financement de leur
fournisseurs pour s'assurer que ceux-ci aient une activité pérenne, et qu'ils les
privilégient pour la livraison des biens/services. Enfin, l'intérêt évident pour les
fournisseurs est de disposer d'une solution de financement à des taux plus
avantageux, sans pour autant endommager le BFR de leurs clients.
Le concept
Pour bien comprendre le process d'affacturage inversé, il faut être familier avec
l'affacturage et l'escompte commercial. En effet, on peut considérer que
l'affacturage inversé (ou reverse factoring) prend les avantages de ces deux
solutions, pour distribuer les profits aux trois acteurs. Il convient pour mieux
comprendre ceci de se pencher sur 8 points clés de chacune de ces solutions
affacturage
escompte commercial affacturage
inversé
toutes les les factures
Eligibilité toutes les factures
factures bonnes à payer
à l'initiative du à l'initiative du
Financement à l'initiative du client
fournisseur client
100 % de la facture (- 100 % de la
Montant financé montant partiel
escompte) facture
30
selon la selon la
selon la situation du
Taux d'intérêt situation du situation du
fournisseur
fournisseur client
Paiement immédiat à l'échéance à l'échéance
Impact sur le
négatif aucun aucun
BFR
montant de l'escompte
part de la
Gains financiers (mais implique sortie de aucun
marge
trésorerie immédiate)
Déploiement aux
lent (adaptation à chaque
autres aucun rapide
fournisseur)
fournisseurs
Avantages
Pour le fournisseur
L'affacturage inversé (ou reverse factoring) se révèle utile pour les PME qui ont
pour clients de grands groupes, car il s'inscrit dans une relation plus durable d'un
client qui fait bénéficier de sa grande taille à son petit fournisseur6.
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Pour le client (le donneur d'ordres)
Autre avantage pour le financier (ou factor): le fait de travailler avec les
gros clients directement, plutôt que d'aller chercher chaque fournisseur. En effet,
dans un système d'affacturage tout comme dans un système d'affacturage inversé
la société d'affacturage peut avoir l'ensemble des fournisseurs d'un même client.
Cependant, dans le premier cas le risque de chaque facture correspond au risque
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de chaque fournisseur, alors que dans le second cas le risque porte sur un client
plus gros (donc le risque est réduit).
Définition
La MCNE (Mobilisation de Créance Née sur l’Etranger) est un financement à
court terme de créances effectuée dans le cadre d’une ligne de crédit accordée
par une banque à une entreprise exportatrice. Cette ligne de crédit permet
d’assurer le financement des créances nées à l’exportation. Le montant de ce
crédit bancaire est fixé au moment de sa mise en place et dépend bien
évidemment de la qualité des entreprises en présence.
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La mobilisation de créance née sur l’étranger s’applique à toutes les exportations
de marchandises à destination de l’étranger (hors Principauté de Monaco et
DOM-TOM).
Modalités
L’entreprise remplit un bordereau de cession de créances qui reprend le détail
des créances cédées (nom du client export adresse montant de la facture nature
de la prestation date de règlement...).
Une copie des factures cédées sont jointes au bordereau. Le dirigeant ou une
personne habilitée de l’entreprise doit dater et signer les copies certifiées
conformes aux originaux. La mobilisation peut porter sur l’intégralité de la
créance. Le crédit est habituellement consenti en euro. En revanche, si la créance
est libellée en devises, elle fait normalement l’objet d’une conversion en euro au
taux de change du jour de la mobilisation de créance née sur l’étranger.
Le dénouement d’un crédit sous forme de MCNE est assuré par le règlement de
l’acheteur.
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Avantages et inconvénients
La mobilisation de créance créée sur l’étranger a pour avantage de permettre à
l’entreprise de financer ses créances nées à l’exportation.
Les inconvénients de la MCNE sont que d’une part, il finance principalement les
créances export détenues sur les entreprises les pays de l’OCDE et que d’autre
part, ils correspondent à des concours bancaire à court terme et la banque peut
donc les remettre en cause avec un préavis de 60 jours maximum
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Chapitre 7 :
I- Généralités
Dans cette forme de crédit, le banquier s’engage par lettre, auprès de tiers, à
satisfaire aux obligations contractées envers eux par certains de ses clients, au cas
où ces derniers n’y satisferaient pas eux-mêmes.
Ces crédits peuvent soit différer certains décaissements, les éviter ou encore
accélérer certaines rentrées de fonds. Ils sont le plus souvent accordés sous forme
de cautions. Le banquier peut aussi s’engager en acceptant des effets de commerce
: on parle dans ce cas de crédits par acceptation.
L’engagement du banquier est limité dans le montant et/ou l’étendue ; il peut être
limité ou non dans le temps.
Le banquier ne peut revenir sur son engagement et ce quelle que soit l’évolution
de la situation de son client.
Le banquier qui s’engage par signature est subrogé dans les droits du créancier
bénéficiaire de la caution. Une fois qu’il a honoré les engagements de son client,
il bénéficie donc des droits du bénéficiaire de l’engagement. Cette subrogation est
particulièrement intéressante dans le cadre de cautions fiscales. Toutefois dans ce
cas, le banquier doit se faire remettre une quittance subrogative
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III- Coût
Le coût des cautions varie de 0,50 % à 2,50 % et les commissions peuvent porter
d’une part sur l’autorisation et d’autre part sur l’utilisation
◆Obligations cautionnées
◆Crédits d’enlèvement
Le contribuable qui conteste des impôts ou des taxes doit les régler ou fournir des
garanties. La banque peut alors se porter caution avec les risques de ne pouvoir
être toujours subrogée dans les droits du Trésor.
Si une entreprise veut participer à des chantiers de travaux commandés par l’État
ou les collectivités locales (régions, départements, communes) elle devra apporter
des garanties dont la plus importante est la caution d’adjudication et de bonne fin.
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Cette caution signifie que d’une part (adjudication) le banquier garantit le sérieux
de l’entreprise adjudicataire et d’autre part (bonne fin) qu’elle est à même de
mener dans de bonnes conditions le chantier à sa fin.
À condition de fournir une caution bancaire, une entreprise peut être dispensée de
payer des droits de douane ou la TVA sur des produits importés devant être
réexportés (admissions temporaires).
En cas d’acomptes versés par les clients dans le cadre de marchés publics ou
privés, nationaux ou étrangers.
◆Cautions diverses
Les concours consentis par un autre banquier à l’étranger seront contre garantis
par la banque de l’exportateur.
Dans le cadre d’émission de titres par des émetteurs publics ou privés : garantie
de bonne fin.
Pour faciliter à son client soit la livraison de marchandises soit l’octroi de crédit
par un confrère, le banquier peut accepter (ou avaliser) un effet de commerce tiré
par son client en s’engageant de ce fait à payer à l’échéance. À cette date, le client
assurera à son banquier la couverture de l’effet par la somme prévue, ce dernier
n’ayant pas en principe de décaissement à effectuer
Le crédit est ainsi réparti en risque et en trésorerie entre les deux banquiers.
C- Le crédit documentaire
• Révocable : le banquier peut revenir sur son engagement avant expédition des
marchandises.
39
• Irrévocable : le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de
toutes les parties.
➤Avantages
Au moment de sa mise en place, un crédit par signature évite toute sortie de fonds.
➤Inconvénients
➤Avantages
◆Inconvénients
40
Il y a paiement de commissions même en cas de non-utilisation.
41