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TRAVAUX DIRIGÉS
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LES OPERATIONS COURANTES DE
L’ENTREPRISE (SUITE)
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CHAPITRE V : LE REGLEMENT DES
CRÉANCES ET DES DETTES
I- Les règlements en espèces, par chèque bancaire ou postal
Le chèque est un titre par lequel une première personne, appelée le « tireur » donne l’ordre à
une deuxième personne, appelée le « tiré », en l’occurrence une banque ou un centre de
chèque postaux, de payer à vue une somme déterminée au profit d’une troisième personne
appelée le « bénéficiaire ».
Les chèques reçus sont considérés comme encaissés lors de leur remise à la banque.
Les chèques émis sont crédités dès leur émission au compte de banque ou de chèque postaux.
Le virement bancaire (à ne pas confondre avec le virement comptable) est un titre par lequel
une première personne donne l’ordre à une deuxième, une banque ou un centre de chèques
postaux, de prélever une somme déterminée et de la transférer sur le compte bancaire ou
postal d’une troisième personne au profit de laquelle le virement est émis.
Les virements sont enregistrés à la réception de l’avis de crédit (pour les virements reçus) ou
de débit (pour les virements émis) de la banque.
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4. La comptabilisation des mouvements de trésorerie
Le plan comptable prévoit l’utilisation des comptes financiers de la classe 5 pour enregistrer
les recettes et les dépenses de l’entreprise.
Les comptes le plus souvent utilisés sont :
5141. Banque;
5146. Chèques postaux;
5161. Caisse.
Les comptes de trésorerie sont toujours débités des encaissements et crédités des
décaissements.
La lettre de change (ou traite) est un titre par lequel une première personne, appelé le
« tireur », donne l’ordre à une deuxième, appelé le « tiré », de payer une somme déterminée, à
une certaine date, au profit d’une troisième personne, appelé le « bénéficiaire »
Ce document intéresse donc trois personnes.
Le tireur donne au tiré l’ordre de payer car il est son créancier (son fournisseur).
Le tiré est le débiteur, c’est-à-dire le client du tireur.
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Le bénéficiaire est soit le créancier du tireur, soit le tireur lui-même qui émet alors la traite à
son ordre. Ce dernier cas est, en pratique, le plus courant.
La lettre de change se différencie du chèque sur deux points essentiels.
Dans le cas du chèque, le tiré est obligatoirement une banque, alors que le cas de la traite, le
tiré est généralement un commerçant.
Le montant de la lettre de change est payable à une certaine date alors que le chèque est
toujours payable à vue.
Cette deuxième distinction fait de la lettre de change non seulement un instrument de
paiement mais aussi un instrument de crédit.
Le billet à ordre est un instrument analogue à la lettre de change, l’initiative de l’émission est
toutefois ici inversée; c’est le débiteur (client) qui émet le document.
Le billet à ordre est un titre par lequel une première personne, appelée le « souscripteur »
(client), s’engage à payer une somme déterminée, à une certaine échéance, à une deuxième
personne, appelée le « bénéficiaire » (fournisseur).
La lettre de change doit être établie par écrit, car la loi prescrit l’indication de plusieurs
mentions : mention « lettre de change », nom du tiré, échéance, somme, lieu de paiement
(domiciliation du tiré généralement), nom du bénéficiaire, date et lieu de création de l’effet,
signature du tireur.
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Un timbre doit être apposé sur la lettre de change pour permettre au porteur d’une traite
d’exercer un recours en cas de défaut de paiement.
Une fois émise, la traite doit être ensuite acceptée par le tiré. Cette acceptation entraîne
l’engagement de sa part à payer le porteur à l’échéance.
Elle doit être écrite sur la lettre de change (le mot « accepté » est généralement écrit) et signée
de la main du tiré.
Le bénéficiaire d’un effet (lettre de change ou billet à ordre) peut s’en servir de trois manières
différentes ainsi que l’illustre le schéma ci-dessous.
Il remet son effet à l’encaissement auprès d’une banque chargée pour son compte d’en
percevoir le montant en présentant l’effet à la compensation auprès de la banque du tiré,
appelée banque domiciliataire.
Dans le cas, rarissime, où le tiré n’a pas de domicile bancaire, l’encaissement s’effectue
directement au domicile du tiré, en espèces.
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1.3.2 Le bénéficiaire transmet l’effet à une tierce personne
Il s’agit d’un cas fréquent où le bénéficiaire se sert de l’effet pour se procurer de la trésorerie.
Il négocie alors l’effet avec son banquier, ce qui revient à transférer la propriété au profit de
celui-ci, qui en devient le nouveau bénéficiaire.
Le banquier escompte l’effet, c’est-à-dire verse immédiatement le nominal de l’effet diminué
d’un intérêt, appelé escompte, en rémunération du crédit qu’il accorde à son client.
C’est la banque qui attendra l’échéance pour être réglée directement par le tiré.
A l’émission d’un effet de commerce, la créance d’un fournisseur sur un client subsiste à
l’actif, mais change de nature.
La comptabilité transfère les créances et dettes ordinaires en créances et dettes cambiaires
(passage de la facture à l’effet).
L’effet, une fois émis et accepté par le tiré, va pouvoir circuler jusqu’à son échéance où il sera
présenté au paiement, par le dernier porteur, à la banque domiciliataire.
Les créances et dettes cambiaires sont enregistrées dans des comptes spécifiques:
- 3425. Clients - Effet à recevoir, chez le tireur-bénéficiaire;
- 4415. Fournisseurs – Effet à payer, chez le tiré.
Exemple
Le 29 mars, Samir tire une lettre de change de 150 000 Dh sur son client Hicham à son ordre à
échéance du 31 mai, en règlement d’une facture de ventes de marchandises du 15 mars.
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2.2 Circulation et règlements des effets de commerce
Le fournisseur, une fois son effet en portefeuille, peut l’utiliser de trois façons différentes :
Attendre l’échéance et remettre son effet à l’encaissement;
Utiliser son effet pour régler l’un de ses fournisseurs en endossant l’effet sur celui-ci;
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Utiliser l’effet pour se procurer des fonds en remettant celui-ci à l’escompte auprès de sa
banque.
Nous allons poursuivre l’exemple précédent en reprenant ces trois hypothèses.
Quelques jours avant l’échéance, le bénéficiaire d’une lettre de change ou d’un billet à ordre
remet l’effet à l’encaissement auprès de sa banque, à charge pour elle de le présenter auprès
du domiciliataire du tiré (en pratique, la banque de celui-ci).
Il remplit, à cet effet un bordereau de remise d’effets à l’encaissement. La banque prélèvera
sur le nominal de l’effet une commission d’encaissement en contrepartie de cette prestation de
service.
Comptablement, pendant la période qui sépare le jour de la remise à l’encaissement et
l’encaissement effectif, matérialisé par la réception de l’avis de crédit envoyé par la banque,
l’effet, sorti du portefeuille mais non encore encaissé, est viré au débit du compte transitoire
5113. Effet à l’encaissement.
Suite de l’exemple
Le fournisseur Samir remet sa traite à l’encaissement le 20 mai. La banque lui adresse le 4
juin un avis de crédit égal au nominal de la traite diminué d’une commission d’encaissement
de 450 Dh HT (TVA à 10%)
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Chez Hicham, le tiré
Lors de la remise à l’encaissement, le tiré n’enregistre aucune opération. Après la création de
l’effet, le tiré n’a plus qu’une seule obligation comptable : enregistrer le paiement de l’effet à
l’échéance.
L’effet est utilisé comme moyen de paiement : il s’agit du cas où le bénéficiaire d’un effet se
sert de celui-ci pour régler l’un de ses fournisseurs.
L’endossement consiste à indiquer, au dos de l’effet, l’ordre de payer le montant à un nouveau
bénéficiaire (l’endossataire), suivi de la signature du stipulant (l’endosseur).
Suite de l’exemple
Chez Samir, l’endosseur
Le 10 avril, Samir décide d’endosser son effet au profit de son fournisseur E-Chamsi.
L’effet quitte le portefeuille de Samir pour entrer dans celui de son fournisseur. L’endossement a
pour effet d’éteindre en même temps la dette ordinaire envers E-Chamsi et la créance cambiaire
envers Hicham, ce qui se traduit par l’enregistrement suivant :
Chez Hicham, le tiré : Aucun enregistrement comptable n’est effectué, le tiré n’étant pas
concerné par l’utilisation faite de l’effet par son bénéficiaire. Il se contentera de payer le
montant de l’effet à l’échéance.
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2.2.3 La remise de l’effet à l’escompte (négociation de l’effet)
Le bénéficiaire d’un effet de commerce peut également se servir de celui-ci pour se procurer
de la trésorerie.
Dans ce cas il va négocier son effet auprès de sa banque, qui va le lui acheter.
En contrepartie, la banque escompte l’effet en versant au bénéficiaire le nominal diminué des
agios. Ceux-ci comprennent :
- Un intérêt, appelé escompte commercial, qui est la rémunération des fonds avancé par la
banque, calculé en fonction d’un taux annuel d’escompte sur la période qui sépare la date de
remise à l’escompte et la date de l’échéance. Le calcul se fait en jour, sur la base d’une année
de 360 jours, avec mois de 30 jours, il est souvent ajouté par les banques au moins un jour dit
« jour de banque ». Cet intérêt étant la contrepartie d’une opération de crédit, il n’est pas
soumis à la TVA;
- Une commission d’escompte, qui rémunère la prestation de service assurée par la banque,
généralement fixe et soumise à la TVA au taux de 10%.
Ces agios constituent des charges pour le bénéficiaire, enregistrées distinctement en
comptabilité dans les comptes :
- 631 Charges d’intérêts : pour l’escompte commercial car il s’agit d’une charge financière
correspondant au loyer de l’argent avancé;
- 6147. Services bancaires : pour la commission d’escompte car il s’agit d’un service extérieur
rendu par la banque.
La valeur nette, obtenue par la différence entre le nominal de l’effet et la somme des agios
TTC, est ensuite directement versée sur le compte du bénéficiaire.
Suite de l’exemple : Samir décide de négocier son effet de 150 000 Dh sur Hicham auprès de
sa banque. Le 1er avril, il le remet à l’escompte. Le 5 avril, la banque adresse à son client un
avis de crédit accompagné du bordereau d’escompte suivant :
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Chez Hicham, le tiré
Lorsque le bénéficiaire remet son effet à l’escompte, le tiré n’enregistre aucune opération.
Après la création de l’effet, le tiré n’a plus qu’une seule obligation comptable : enregistrer le
paiement de l’effet à l’échéance de la même façon que dans le cas d’un endossement ou d’une
remise à l’encaissement.
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CHAPITRE VI : LES TRAVAUX DE PAIE
Introduction
Le personnel est engagé dans l’entreprise en vertu d’un contrat de travail. Il s’engage à
exercer une certaine activité au profit et sous la subordination d’un employeur, moyennant
une rémunération appelée salaire.
Les salariés sont soumis à un lien de subordination envers leur employeur à la différence
d’autres personnes comme les conseillers de l’entreprise (experts-comptables, avocats,
consultant, etc.), qui sont indépendants et rémunérés par les honoraires.
Les charges de personnel sont divisées en deux catégories :
- Les rémunérations du personnel (salaires);
- Les charges sociales calculées sur ces rémunérations.
Ces charges sont enregistrées dans le compte 617.Charges de personnel.
I- Composition de la rémunération
1. Le salaire de base :
Par dérogation à la règle légale, la loi permet aux entreprises de recourir aux heures
supplémentaires,
Constituent des heures supplémentaires, les heures de travail effectuées au-delà de la durée
hebdomadaire de 44 heures, le décompte s’effectuant par semaine civile.
Quel que soit le mode de rémunération du salarié, les heures supplémentaires donnent lieu à
une majoration du salaire :
- De 25 % s’elles sont effectuées entre 6 heures et 21 heures pour les activités non agricoles.
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- De 50% s’elles sont effectuées entre 21h et 6 h pour les activités non agricoles,
- De 50% s’elles sont effectuées entre 6h et 21h pendant les jours de repos hebdomadaire du
salarié
- De 100% s’elles sont effectuées entre 21h et 6h le jour du repos hebdomadaire.
Exemple : M. FIKRI a effectué 51 heures de travail pendant la première semaine de janvier
(les heures supplémentaires ont été effectuées pendant un jour ouvrable entre 23h à 6h),
Déterminer le salaire brut correspondant à cette semaine sachant que le taux horaire est de 30
Dh/heure.
Elles sont, soit bénévoles lorsque l’employeur décide en toute liberté de leur versement, soit
contractuelle lorsqu’elles sont prévues dans le contrat de travail ou la convention collective
ou lorsqu’elles résultent d’un usage constant.
Dans les deux cas, elles sont soumises aux cotisations sociales.
Exemple : prime d’ancienneté, prime d’assiduité, prime de vacances, prime de fin d’année,
treizième mois, etc.
Ce sont des versements destinés à compenser les frais supportés par les salariés à l’occasion
de leurs missions.
Elles ne constituent pas un élément du salaire et ne sont donc pas soumises aux cotisations
sociales lorsqu’elles constituent un remboursement de frais professionnels avancés par le
salarié, sauf si elles ne correspondent pas à des dépenses effectives et à leur montant exact.
Exemples : indemnité de transport, de repas, etc.
En revanche, constituent un élément du salaire les indemnités et primes destinées à
compenser une servitude ou des désagréments liés aux conditions de travail.
Exemples : prime d’astreinte, prime de dépaysement, prime de travail de nuit, prime de
travail du dimanche, prime de détachement à l’étranger, prime de salissure, prime de danger,
etc.
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3.3 Les avantages en nature
Ils font partie intégrante du salaire, car ils augmentent la valeur réelle des revenus.
Ils sont donc soumis aux cotisations sociales et sont imposés fiscalement au titres de l’impôt
sur le revenu.
Ils peuvent être évalués forfaitairement (repas, logement).
Exemples : repas, logement, véhicules, chauffage, habillement, etc.
3.4 Les avantages en argent
Ce sont des allégements des dépenses personnelles pour le salarié prises en charge en
totalité ou en partie par l’employeur. Par exemple:
- Le loyer du logement personnel, généralement avancé par le salarié et remboursé par
l’employeur;
- Les frais médicaux et d’hospitalisation,
- Les participations aux frais scolaires au profit des enfants du personnel;
- Les achats de jouets à l’occasion de la fête d’Achoura destinés aux enfants du personnel
Remarque : cette catégorie d’avantage peut être considérée parmi les gratifications.
- Il s’agit des prestations octroyées par la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) aux
salariés ayant des enfants à charge.
- Le montant des allocations familiales est de 200 Dh par mois pour chacun des trois premiers
enfants et 36 Dh chacun pour les trois suivants.
Exemple : le montant mensuel des allocations familiales reçu par Mr. Redouane, salarié,
marié et ayant 7 enfants est de :
200 x 3 + 36 Dh x 3 = 708 Dh.
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Exemple :
Mr. Erradi travaille dans une entreprise où les salaires sont payés à la fin de chaque semaine.
Le taux horaire normal est de 20 Dh.
Calculer son salaire brut relatif à la première semaine du mois de Mars sachant que :
- Il a effectué 52 heures de travail pendant cette semaine. (les heures supplémentaires ont été
effectuées un jour ouvrable de 23h à 7h)
- Il perçoit une prime d’ancienneté de 125 Dh par semaine.
- Il profite d’un logement dont le loyer est évalué à 1.000 Dh par mois.
- Il reçoit également une indemnité de déplacement (justifié) 75 Dh.
Déterminer la nature de chaque élément de la rémunération de Mr. Erradi et son salaire brut
La nature de chaque élément de rémunération
- Heures travaillées : Salaire de base pour 44h par semaine, le reste sera considéré comme des
heures supplémentaires.
- Prime d’ancienneté : gratifications
- Logement : avantages en nature
- Indemnité de déplacement : indemnités
Salaire brut de Mr. Erradi pour la première semaine du mois de Mars :
Salaire de base : 44 x 20 = 880 Dh
Heures supplémentaires : (7h x1,5) x 20 210 Dh
(1h x 1,25) x 20 25 Dh
Prime d’ancienneté 125 Dh
Logement 1.000/4 250 Dh
Indemnité de déplacement (justifiée) 75 Dh
Salaire brut 1.565 Dh
Différentes retenues calculées en pourcentage sont déduites du salaire brut pour obtenir le
salaire net à payer au personnel.
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1. Les cotisations salariales à la CNSS
La CNSS (caisse nationale de sécurité sociale) a pour objet de couvrir les travailleurs contre
les risques pouvant diminuer leur capacité de travail (Maladie, veuvage, vieillesse...)
En contrepartie de ces prestations, la CNSS perçoit régulièrement tous les mois des
cotisations des salariés :
- Cotisations pour prestations sociales, elles sont fixées à 4,29% du salaire brut imposable avec
un plafond de 6.000 Dh, et
- Cotisations pour assurance maladie obligatoire (AMO), elles sont fixées à 5,5% de la masse
salariale déplafonnée répartie ainsi : 3,5% à la charge de l’employeur et 2% à la charge des
salariés.
Exemple : Cotisations pour prestations sociales
Le régime de retraite de la C.I.M.R est alimenté par des cotisations supportées à la fois par
les salariés et par l’employeur.
Le taux de cotisation pour le salarié (et l’employeur) peut varier de 3% à 6% du traitement de
base. Le taux dépend du produit choisi : retraite normale, retraite complémentaire ou retraite à
55 ans.
Le taux est choisi par l’employeur et est uniformément appliqué à tous les salariés d’une
même catégorie (cadres, employés, ouvriers..).
Le traitement de base qui servira pour le calcul des cotisations et des prestations des
allocataires comprend tous les éléments bruts de la rémunération (salaire de base, heures
supplémentaires, gratifications,..) à l’exception des indemnités et des allocations familiale
(pour les cotisations de la CNSS) et, de plus, des avantages en nature (pour les
cotisations de CIMR).
Exemple : Pour le mois de Mars N, la rémunération d’un salarié se présente ainsi :
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Allocation familiale 300 DH
Indemnité de déplacement (justifiée) 100 DH
Salaire brut 3.364 DH
L’IR salarial est l’impôt sur le revenu dont sont redevables les salariés au titres de leurs
rémunérations.
Il est prélevé à la source mensuellement par l’employeur et versé au percepteur des impôts.
Le calcul de l’IR sur salaire demande cinq étapes :
1ère étape : détermination du salaire brut (SB), c’est-à-dire la somme des rémunérations :
salaires de base, prime, indemnités, allocations familiales…
2ème étape : détermination du salaire brut imposable (SBI)
Le SBI est obtenu en éliminant du salaire brut les éléments exonérés. Il s’agit essentiellement:
- des allocations familiales;
- des remboursements de frais engagés par le salarié dans le cadre de l’exercice de ses fonctions
(exemple : frais de déplacement)
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On détermine dans quelle tranche se trouve le SNI, on le multiplie par le taux correspondant à
la tranche et on déduit la somme figurant dans la dernière colonne afin d’obtenir IR (brut).
0 – 2 500,00 0% 0,00
4. Autres retenues
Outre ces principales retenues sur salaire, relatives à la CNSS, la CIMR… il peut y avoir
d’autres retenues, par exemple :
- Les cotisations salariales aux organismes de prévoyance sociale
- La part salariale des primes d’assurance-groupe « maladie, maternité, vieillesse…)
- Les avances et acomptes récupérés
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- Les cessions de salaire
- Les oppositions
- …..
Ces charges sont supportées et versées par l’employeur, elles s’ajoutent à celles supportées
par les salariés et elles sont précomptées sur la base du salaire brut.
Les charges sociales patronales se composent :
- des cotisations d’allocations familiales (le taux est de 6,4% de la masse salariale)
- des cotisations pour prestations sociales (le taux est de 8,6 % du salaire brut avec un plafond
de 6.000 Dh par salaire mensuel et par salarié)
- de la taxe de formation professionnelle (le taux est de 1,6 % de la masse salariale)
- l’assurance maladie obligatoire (le taux est de 3,5% de la masse salariale).
Tableau des cotisations sociales1
L’enregistrement comptable des charges de personnel fait appel à deux catégories de comptes:
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• Au débit, des comptes de charges :
617. Charges de personnel
6171. Rémunération du personnel
6174. Charges sociales
• Au crédit des comptes de tiers :
343. Personnel-débiteur
443. Personnel-créditeur
444. Organismes sociaux
Le traitement administratif et comptable de la paie s’effectue en plusieurs étapes :
1. Établissement des bulletins de salaires et tenus du livre de paie;
2. Comptabilisation des salaires du mois après établissement des bulletins de salaires;
3. Comptabilisation des charges patronales sur salaires;
4. Paiement des salaires et des cotisations sociales.
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2. Tenue du livre de paie
Le livre de paie est un registre sur lequel est inscrit l’ensemble des mentions des bulletins de
salaires.
Il doit être tenu chronologiquement, par écrit, sans blancs ni ratures, ou sur un support tenant
compte du traitement informatisé de la paie.
Il doit être conservé pendant cinq ans à compter de sa clôture.
Exemple : Le livre de paie de la société TECMAR du mois de décembre
RAJI 7.000 6.000 397,40 529,08 420 1.346,48 1.500 400 3.753,52
Total 19.000 15.000 1.023,5 1.629,66 1.140 3.793,16 2.200 1.500 11.506,84
Par souci de simplification, on a considéré dans cet exemple que le salaire brut correspond au
salaire brut imposable.
CNSS = (SBI x 2%) + (Salaire plafonné x 4,48%)
Les informations inscrites sur le livre de paie permettent de comptabiliser les salaires à payer
au titre de chaque mois.
Suite de l’exemple (TECMAR)
• Le 15.12.N : Versement de l’avance à M.Salah et M.Raji par chèque
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4. Comptabilisation des cotisations sociales patronales
Les charges sociales à verser par l’employeur aux organismes sociaux sont égales à la somme
des cotisations salariales précomptées sur les salaires et des cotisations patronales supportées
par l’employeur.
Suite de l’exemple : Société TECMAR
Les charges patronales supportées par la société TECMAR pendant le mois de décembre sont
les suivantes
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5. Paiement des salaires nets et versement des cotisations sociales
Le paiement des salaires est généralement effectué le 01 er jour ouvrable du mois suivant :
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PARTIE III : LA DÉTÉRMINATION DU
RÉSULTAT
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CHAPITRE VII : L’INVENTAIRE
PHYSIQUE ET LA VARIATION DES
STOCKS
I- L’inventaire physique des stocks
En vertu de l’article 5 de loi N°9-88 (relative aux obligations comptable des commerçants),
toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant est tenue de réaliser au
moins une fois tous les 12 mois un inventaire des éléments d’actifs et passifs de son
patrimoine.
Les entreprises sont libres de fixer la date de clôture de l’exercice, qui coïncide le plus
souvent avec l’année civile, à l’exception des sociétés dont l’activité est saisonnière. Celles-ci
préfèrent arrêter leur exercice au moment où leur activité est moyenne afin que leur bilan
reflète au mieux leur patrimoine et situation financière.
Si l’inventaire physique est une obligation légale, il répond également à un besoin légitime
du chef de l’entreprise de connaître avec précision la valeur des biens dont l’entreprise est
propriétaire.
Plusieurs services de l’entreprise sont impliqués dans la réalisation de cette inventaire qui
consiste à dénombrer tous les actifs existants, quelque soit leur forme : immobilisations,
titres, stocks, créances, disponibilités.
Nous développerons plus particulièrement dans ce chapitre l’inventaire physique des stocks
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Marchandises : objets, matières et fournitures acquis par l’entreprise et destinés à être vendus
en l’état.
Matières premières et fournitures consommables :
- Matières premières : objets et substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans la
composition des produits fabriqués;
- Fournitures consommables : objet et substances qui concourent à la fabrication et à
l’exploitation des produits fabriqués sans entrer dans la composition des produits fabriqués
(matières consommables, combustibles, produits d’entretien, emballages…)
Produits en cours :
- Biens en cours : produits en cours de fabrication ou travaux en cours d’exécution;
- Services en cours : études ou prestation de services en cours.
Produits intermédiaires et produits résiduels
- Produits intermédiaires : produits dont le stade d’avancement du processus de fabrication
est une étape intermédiaire avant une autre phase de traitement;
- Produits résiduels : déchets, rebus et matières de récupération issus de la fabrication.
Les produits finis : produits dont le processus de fabrication est terminé et qui sont destinés à
être vendus.
1. La valeur d’entrée
Conformément au principe du coût historique, chaque article en stock doit être évalué au
coût d’entrée, c’est-à-dire au coût de revient total des charges engagées pour amener l’article
en question à l’état où il se trouve en stock.
Selon la nature du stock, ce coût de revient est le coût d’acquisition ou le coût de
production.
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Les frais accessoires d’achats, c’est-à-dire les coûts directement attribuables à l’acquisition
des biens et services : frais de transit, de transport, droit de douanes, assurances…
Le coût de production : est constitué du coût des matières premières augmentées des autres
coûts engagés par l’entreprise au cours des opérations de production, pour amener le bien
dans l’état et à l’endroit où il se trouve. Il est constitué des éléments suivant :
Le coût d’acquisition des matières consommées pour la production du bien;
Les charges directes de production : ce sont les charges directement attribuables à la
production et qu’il est possible d’affecter au coût de production : coût de la main d’œuvre
directe de production…
Les charges indirectes : se sont des charges qu’il n’est pas possible d’affecter au coût de
production sans calcul intermédiaire. Par exemple, les frais généraux de production, entretien,
amortissement des bâtiments, mains d’œuvre indirecte…
Sont exclus du coût de production : les frais commerciaux et de distribution; les frais
généraux administratifs, les frais de recherche et développement et les frais financiers.
En règle générale, les stocks sont évalués unité par unité ou catégorie par catégorie.
Les articles individualisables, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas interchangeables, sont évalués
à leur valeur réelle d’entrée.
Les articles interchangeables (ou fongibles), c’est-à-dire ceux qui ne peuvent être identifiés à
l’intérieur de chaque catégorie (cas le plus fréquent en pratique), ont été acquis ou produits à
des dates différentes et donc à des coûts différents. Leur valeur d’entrée ne peut donc résulter
que d’une estimation fondée sur une méthode. Le code de commerce marocain autorise deux
méthodes d’évaluation :
- La méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP)
- La méthode de « Premier Entré Premier Sortie » (PEPS, ou en anglais FIFO, First In First
Out).
Selon cette méthode, le stock final est estimé en calculant la moyenne arithmétique des
différents coûts unitaires entrés (coût du stock initial inclus) pondérés par les quantités
correspondantes.
Un CUMP est calculé après chaque entrée ou par période, celle-ci ne pouvant excéder la
durée moyenne de stockage.
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Exemple
L’entreprise A achète et vend des stylos. Les informations suivantes sont données concernant
le mois de mars :
- Stock du 1er mars : 1.000 articles à 10,5 Dh;
- 10 mars : achat de 2.500 articles à 12,00 Dh;
- 20 mars : achat de 5.000 articles à 14,00
Au cours du mois de mars les quantités suivantes ont été vendues :
- 15 mars : 2.000 articles;
- 27 mars : 4.000 articles.
Au 31 mars, après inventaire physique des stocks, on dénombre 2.200 stylos en stock.
Détermination du CUMP du mois de mars :
(1.000 10,5) (2.500 12) (5.000 14)
CUMP 13,00 Dh
1.000 2.500 5.000
Les sorties de stocks (ventes) et stock final sont évalués au CUMP :
- Sortie du 15 mars : 2.000 x 13 Dh = 26.000 Dh
- Sortie du 27 mars : 4.000 x 13 Dh = 52.000 Dh
- Stock final : 2.200 (stock réel) x 13 Dh = 28.600 Dh
Dans ce cas le calcul est opéré à chaque nouvelle entrée; le coût unitaire ainsi déterminé
étant utilisé pour valoriser les sorties jusqu’à l’entrée suivante.
Le coût unitaire d’entrée du stock final, à l’inventaire, correspond au coût obtenu après la
dernière entrée.
Dans le cas particulier d’un stock nul observé à la date de la dernière entrée, le coût pondéré
est égal au coût unitaire de cette dernière entrée.
Exemple
L’entreprise LUXMAR a constaté, pendant l’année N, les mouvements de stock suivants de la
matière première M1:
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01.01.N Stock initial : 300 unités à 130 Dh/unité.
05.03.N Achats, bon d’entrée n°1: 1.00 unités à 125 Dh/unité.
09.04.N Consommation, bon de sortie n°1 : 200 unités.
11.06.N Achat, B.E n°2 : 150 unités à 135 Dh/unité.
06.10.N Consommation, B.S n°2 : 250 unités.
17.17.N Achat, B.E n°3 : 200 unités à 120 Dh/unité.
Selon cette méthode, les sorties de stocks sont valorisés dans l’ordre chronologique de leurs
entrées. Le stock final est, par conséquent, valorisé aux derniers coûts entrés de l’exercice.
Exemple (Entreprise A, suite)
30
Détermination du stock final par la méthode PEPS
Sortie du 15 mars : 2.000 articles, soit :
- 1.000 articles à 10,50 Dh (sur le stock initial) : 10.500 Dh
- 1.000 articles à 12,00 Dh (sur achat du 10 mars) : 12.000 Dh
Sortie du 27 mars : 4.000 articles, soit :
- 1.500 articles à 12,00 Dh (restant sur achat du 10 mars) : 18.000 Dh
- 2.500 articles à 14,00 Dh (sur achat du 20 mars): 35.000
Stock final au 31 mars :
- 2.200 articles à 14 Dh (restant sur achat du 20 mars): 30.800 Dh.
Remarque
Le stock final doit être calculé à partir des quantités réelles, telles qu’elles résultent de
l’inventaire physique, et non à partir du stock théorique calculé à partir des entrées et des
sorties comptabilisées.
Ainsi, dans notre exemple de l’entreprise A, le stock théorique est égal au entrées (1.000 +
2.500 + 5.000) moins les sorties (2.000 + 4.000), soit 2.500 articles.
Le stock dénombré lors de l’inventaire physique ressort à 2.200 unités. La différence de 300
articles correspond aux pertes (coulages, gaspillage, rebus…).
Les deux méthodes étudiées ci-dessus n’aboutissent pas au même résultat, les entreprises
peuvent être tentées de choisir celle qui majore ou minore le bénéfice de l’exercice.
Si les entreprises sont effectivement libre de choisir la méthode d’évaluation qui leur semble
la plus adaptée, cette liberté est limitée par la nécessaire application du principe de
permanence des méthodes.
Ce principe interdit toutes modifications, d’un exercice à l’autre, des méthodes d’évaluation
ou de présentations des comptes, sauf lorsqu’un changement exceptionnel intervient dans la
situation de l’entreprise et que la modification aboutit à une meilleure information.
La procédure de l’inventaire des stocks se poursuit par une valorisation des stocks à la valeur
actuelle, appréciée en fonction du marché et de l’utilité des biens pour l’entreprise.
La valeur actuelle est comparée à la valeur d’entrée et l’on procède à l’enregistrement de
provisions pour dépréciation pour amener la valeur d’entrée à la valeur actuelle, lorsque cette
dernière lui est inférieure.
31
C’est donc la plus faible des deux (the lower of cost or market) qui sera retenue comme valeur
au bilan. Cette dernière étape de l’inventaire des stocks sera traitée au chapitre 9.
32
- À l’actif du bilan, le stock initial étant majoré ou diminué de la variation pour obtenir le
stock final;
- Dans les charges du compte de résultat, la variation étant inscrite en plus ou en moins,
selon que la charge réelle de la période est supérieure ou inférieure aux achats de la période.
Comptablement, deux catégories de comptes sont utilisées :
- Les comptes d’actif de la rubrique 31.Stocks (311; 312; 313; 314 et 315)
- Les comptes de charges : 6114.Variation des stocks de marchandises et 6124.Variation des
stocks de matières et fournitures.
Exemple
La société FAR exerce à la fois une activité industrielle et commerciale. Après inventaire
physique, le service comptabilité a recueilli les informations suivantes concernant l’exercice
N.
33
34
2. La variation des stocks relatifs aux produits
A la fin de l’exercice, les montants apparaissant dans les postes de stocks de produits du bilan
correspondent à l’évaluation des stocks en début de période. Or, en fin de période, la valeur
du stock existant physiquement dans l’entreprise est différente. C’est cette dernière valeur qui
doit apparaître à l’actif du bilan.
Jusqu’à la clôture, seules les ventes (production vendues) ont été enregistrées dans les
produits. Mais le produit véritable de l’exercice est la production de l’exercice, comme le
montre la figure suivante :
On désigne ici par produits tout les produits : produits en cours, produits intermédiaires et
résiduel ou produits finis. Ainsi la même règle s’applique.
La variation des stocks de produits permet de faire apparaître la valeur du stock final au bilan
et de déterminer la production de l’exercice dans les soldes intermédiaires de gestion.
Comptablement, deux catégories de comptes sont utilisées :
- Les comptes d’actifs : les postes 313.produits en cours; 314.produits intermédiaires et
résiduels et 315.Produits finis.
- Les comptes de produits du poste 713.Variation des stocks de produits.
35
Exemple (suite)
Le service comptabilité de la société FAR nous communique les informations suivantes
concernant les biens en cours et les produits finis
36
L’enregistrement des variations de stocks des en-cours et de produits fait apparaître :
- Une augmentation du stock de produits finis de 10.000 Dh qui révèle que l’entreprise a
produit davantage qu’elle n’a vendu, ce qui accroît la production de l’exercice par rapport au
chiffre d’affaires;
- Une diminution des en-cours de production qui, à l’inverse, diminue d’autant la production de
l’exercice de 2.500 Dh.
Seule la différence, 7.500 Dh est inscrite, avec le signe +, dans le poste variation de stock de
produits du CPC.
Remarque
Les variations de stocks peuvent également s’expliquer par des variations de prix ou de coûts
d’un exercice à l’autre.
Ainsi, si les coûts de production des produits finis avaient subis une augmentation de 20% au
cours de l’année N, la variation des stocks constatée au 31 décembre dans le poste variation
de stock de produits ne s’expliquerait pas par un phénomène de stockage (augmentation des
stocks en volume) mais par l’augmentation du coût de production des produits finis 50.000 x
1,2 (par exemple, augmentation du coût de stockage).
37
CHAPITRE VIII : LES
AMORTISSEMENTS
Introduction
Définition :
Selon le Code général des impôts, l’amortissement est considéré comme la constatation
comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du
temps, du changement de techniques ou de toutes autres causes dont les effets sont
irréversibles.
L’amortissement est une obligation légale dès que les conditions de sa mise en œuvre sont
remplies.
Par ailleurs, l’amortissement n’entraîne pas de mouvement de trésorerie.
Il constitue une charge calculée et non décaissée, ce qui incite parfois les entreprises, pour
des raisons fiscales, à choisir des durées ou des modes d’amortissement qui accroissent les
dotations pratiquées.
Ces durées étant supérieures à un an, seuls les actifs immobilisés peuvent être amortis.
I- Caractéristiques de l’amortissement
Un actif est amortissable lorsque son utilisation est limitée dans le temps, notamment pour des
raisons physiques, techniques ou juridiques :
- Physiques : l’actif subit une usure physique liée à son usage ou au temps qui s’écoule.
(Exemples : bâtiment, installation techniques mobiliers…)
- Techniques : l’actif est une évolution technologique entraînant son obsolescence. (Exemple :
matériels informatiques, logiciels..)
- Juridiques : l’actif est exposé à la perte de l’avantage que procure une protection juridique
(légale ou contractuelle) limitée dans le temps. (Exemple : brevets, les avantages
économiques s’achève à l’issue de la période de protection légale de 20 ans)
Les principales immobilisations amortissables sont les suivantes :
- Les frais préliminaires et les frais de recherche et développement immobilisés : ils
s’amortissent sur une durée qui, sauf exceptions, n’excède pas 5 ans.
38
- Les brevets : ils s’amortissent sur la durée de la protection juridique sont ils bénéficient (20
ans) ou sur leur durée effective d’utilisation si elle est plus brève.
- Les constructions;
- Les installations techniques; matériels et outillages industriels;
- Le matériel de transport;
- Les autres immobilisations corporelles : mobiliers, matériels de bureau et matériel
informatique, agencements, aménagements, installations, emballages récupérables
identifiables..
Remarque : Ne sont pas amortissables, les terrains, les immobilisations financières, les
fonds commerciaux, le droit au bail et les marques, car leurs durées d’utilisation ne sont
pas déterminables.
3. La durée d’amortissement
Selon le CGNC, les immobilisations doivent être amorties sur leur durée d’utilisation
attendue.
Exemple : pour une entreprise de location de véhicules, cédant ses actifs après 3 ans
d’utilisation alors que leur durée de vie est estimée à 5 ans, devra amortir sur 3 et non sur 5
ans.
4. La comptabilisation de l’amortissement
L’amortissement des immobilisations n’est pas une possibilité mais une obligation légale,
justifiée par le principe de prudence.
En effet, l’absence d’amortissement conduirait les entreprises à surévaluer leur actif et leur
résultat.
Comptablement, l’enregistrement se traduit par :
- Une charge : au débit du compte 619.Dotations d’exploitation;
- Une diminution de la valeur de l’actif immobilisé : au crédit du compte 28.
Amortissements des immobilisations.
- L’amortissement est dons comptabilisé d’une façon indirecte (à travers un compte
spécifique), obtenu en intercalant un 8 en deuxième position du compte immobilisation.
Exemple : 234. Matériel de transport 2834.Amortissement du matériel de transport.
40
II- Les modes d’amortissement
1. Le mode linéaire
41
Etablir le tableau d’amortissement linéaire de la machine acquise
Le taux d’amortissement linéaire est de : 100/5 =20%.
La base d’amortissement est de : 950.000 x 90% = 855.000.
2. Le mode dégressif
42
Durée d’amortissement Coefficient
3 ou 4 1,5
5 ou 6 2
Supérieur à 6 ans 3
Exemple : pour une durée d’amortissement de 10 ans, le taux linéaire est de 10%. Le taux
dégressif sera égal à 10%x 3 = 30%.
Le premier exercice : l’annuité se calcule à partir du 1er jour du mois d’acquisition. Elle est
calculée au prorata du nombre de mois écoulés entre cette date et la date clôture de l’exercice.
Les exercices suivants : les annuités sont calculés sur la valeur comptable nette.
Les derniers exercices : la dernière annuité d’un bien amortissable en (n) années doit
s’effectuer à l’issue du (n) e exercice. Lorsque le taux linéaire devient supérieur au taux
dégressif, il est autorisé de terminer l’amortissement du bien dans le système linéaire.
Remarque : le système dégressif ne peut être appliqué qu’aux biens d'équipement acquis,
dont la durée d’usage est d’au moins trois ans, à l'exclusion des immeubles quelle que soit
leur destination et des véhicules de transport de personnes.
Suite et fin de l’exemple
Reprenons encore une fois l’acquisition de la machine à commande numérique et supposons
que la société MAREQUIP souhaite bénéficier de l’amortissement dégressif prévu par la
règlementation fiscale sur cette catégorie d’actif. La durée d’usage sera considérée ici comme
égale à la durée d’utilisation, soit 5 ans.
Le taux d’amortissement dégressif est égal à 20% x 2 = 40%.
La première annuité est calculée à partir du premier jour du mois d’acquisition, soit le
01.03.N.
(1) 950.000 x 40 % x 10 mois/12 ; (2) 633.333,33 x 40% et (3) 227.999,40 x 50% (passage au linéaire).
43
Au début de l’exercice N+3, il reste deux années à amortir. Le taux linéaire correspond à cette
durée est de 100/2 = 50% (2 : années restantes), donc supérieur au taux dégressif (40%).
L’entreprise est autorisée à utiliser le mode linéaire sur les deux années restantes.
Au bilan, les informations relatives aux immobilisations sont réparties dans trois colonnes.
- La première enregistre la valeur brute (solde débiteur du compte 2. Immobilisation).
- La deuxième indique le montant des amortissement cumulés (solde créditeur du compte 28.
Amortissements)
- La troisième en déduit la valeur comptable nette, par différence entre les deux soldes
précédents.
Cette présentation permet d’indiquer les valeurs nettes des actifs tout en maintenant leurs
valeurs brutes au bilan.
Remarques : L’amortissement des charges inscrites à l’actif
Certaine charges, notamment les frais préliminaires et les frais de recherche et de
développement, peuvent être inscrites à l’actif immobilisé du bilan en vue d’éviter leur
déduction immédiate du résultat de l’exercice au cours duquel elles sont engagées.
Ces actifs ‘fictifs’ sont amortis de la même manière que les actifs réels; ici l’amortissement
ne traduit pas la consommation des avantages économiques attendus, mais l’étalement
d’un coût sur une durée.
Les frais préliminaires, ainsi que les frais de R&D, sont amortis linéairement sur une durée
fixée par l’entreprise, qui ne peut toutefois excéder 5 ans, sauf exceptions.
Exemple : Les immobilisations relevées dans le bilan de la société Ester présentent les
montants suivants :
*la date d’entrée des frais préliminaire au bilan est supposée le 1 janvier N-3
44
Les durées d’amortissement pratiquées sont les suivantes :
- Frais préliminaires……………………………………….. 4 ans
- Construction ……………………………………………. 20 ans
- Installation techniques…………………………………... 5 ans
- Autres immobilisations corporelles……………………... 10 ans
Remarque
Lorsqu’un bien est totalement amorti, sa valeur comptable nette est nulle. Cependant, il doit
être maintenu au bilan en valeur brute et en amortissement tant qu’il est encore utilisé, sauf les
frais préliminaires et les frais de R&D qui doivent être soldés dès que leur valeur comptable
nette devient nulle, car aucun actif réel n’est utilisé.
Dans l’exemple ci-dessus, les frais d’établissement, totalement amortis au 31.12.N, doivent
être soldés comme suit :
45
IV- Les cessions d’actifs immobilisés
1. Principe
Les cessions d’actifs immobilisés peuvent intervenir dans plusieurs cas : immobilisations non
utilisées, branche d’activité, apport partiel d’actif, besoin de liquidité..
En vertu du principe de continuité de l’exploitation, les actifs immobilisés ne sont pas
utilisés pour être vendus, mais pour être exploité dans le cadre de l’activité de l’entreprise.
Par conséquent, la cession d’immobilisation ne doit pas être considérée comme une vente,
mais comme un produit à caractère exceptionnel (ou non courant).
2. Traitement comptable
46
2.2 Sortie du bien cédé de l’actif du bilan à sa valeur comptable nette
a- Cession du terrain
47
Détermination de la plus-value : 4 700 000 – 1 370 000 = 3 330 000 DH
Le fonds de commerce a été créé par l’entreprise et non pas acquis. En vertu du principe du
coût historique, il ne figure pas à l’actif du bilan, n’ayant eu aucune valeur à l’origine. Lors
de la cession, seul le prix de cession doit être enregistré.
48
Comptabilisation de la cession
Calcul et enregistrement de la dotation complémentaire du 1 er janvier N au 31 mars N : 380
000 × 25% × 3/12 = 23 750 DH.
Nota : par souci de simplification, la dotation a été calculé à partir de la valeur d’entré et non
pas à partir de (la valeur d’entrée – prix de cession).
Sortie du matériel de l’actif immobilisé à sa valeur comptable nette, soit :
Détermination de la plus-value :
Prix de cession (compte 751) .…………………………... 160 000
-Valeur nette d’amortissement (compte 651)…………... 118 750
= plus-value augmentant le résultat non courant……. 41 250
49
CHAPITRE IX : LES PROVISIONS
Introduction
La provision est la constatation comptable soit de la dépréciation d’un ou de plusieurs
éléments de l’actif non amortissable, soit d’une charge ou d’une perte non encore réalisée
et que des événements en cours rendent probables.
Les provisions sont à distinguer des charges dans la mesure où la charge est certaine et non
seulement probable.
On distingue deux catégories de provisions :
- Provisions pour dépréciation d’éléments d’actif, elles sont destinées à compenser des
moins-values éventuelles;
- Provisions pour pertes et charges (provisions du passif) : elles sont destinées à faire face à
des risques de moins values ou de pertes issues d’un événement qui prend naissance pendant
l’exercice.
La constitution de provision est nécessaire en comptabilité afin de respecter les principes de
prudence et de sincérité. Mais l’appréciation du risque ou de la perte probable, subjective
pour une bonne part, pourrait conduire à des pratiques contestables.
La dépréciation d’un actif est la constatation que sa valeur actuelle est devenue inférieure à
sa valeur comptable nette.
Selon le CGNC, la provision pour dépréciation se définit comme « la constatation comptable
d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de causes dont les effets ne
sont pas jugés irréversibles »
Contrairement aux amortissements et aux autres charges, les dépréciations n’ont pas un
caractère définitif, elles ne sont que probables et non encore certaines.
Les éléments d’actifs susceptibles de faire l’objet de dépréciations sont :
- Les immobilisations corporelles non amortissables (terrains..) et certaines immobilisations
incorporelles : résultant de l’usage, du temps, changement techniques…
- Les titres : titres de participations, autres titres immobilisés ou titres et valeurs de placement,
en raison d’une baisse des cours ou de difficultés financières rencontrées par une filiale.
- Les stocks : suite à des détériorations ou en raison de caractère saisonnier; articles soldés, fins
de séries, produits défraîchis;
50
- Les créances : pour faire face au risque de non-recouvrement de créances litigieuses ou
relatives à des clients en difficultés financières.
Ces dépréciations concernent les immobilisations non amortissables telles que les terrains,
fonds de commerce, certaines immobilisations incorporelles et les immobilisations
financières.
À la clôture de l’exercice, l’entreprise doit vérifier si ses immobilisations ont pu perdre de la
valeur à la lumière d’indices externes comme la valeur du marché ou internes (obsolescence,
dégradations physiques, performances inférieures aux prévisions..).
Dans l’affirmative, l’entreprise compare la valeur actuelle et la valeur comptable nette.
Lorsque la valeur actuelle s’avère significativement inférieure à la valeur comptable nette,
l’entreprise doit enregistrer une dépréciation.
Lorsque la dépréciation concerne une immobilisation amortissable, ou a un caractère
définitive on doit constater une dotation d’amortissement exceptionnel.
Les provisions pour dépréciations d’actifs immobilisés sont enregistrées ainsi :
Les provisions doivent être rapportées au CPC quand les raisons qui les ont motivées cessent
d’exister. Ainsi, elles sont reprises par l’intermédiaire des comptes 7194. en ce qui concerne
l’actif immobilisé
Exemple
La société SafiStar a acquis un terrain en N-3 au prix de 3.500.000 Dh. Au mois d’avril N,
une décision de la municipalité interdisant toute possibilité de construire sur ce terrain. Un test
51
de dépréciation pratiqué par l’entreprise sur ce terrain à la clôture de l’exercice N fait ressortir
une valeur actuelle de 2.000.000
Il convient donc de constater cette dépréciation, égale à la différence entre la valeur
comptable et la valeur actuelle, soit (3.500.000 – 2.000.000), sous forme de D.E aux
provisions car il s’agit d’une immobilisation non amortissable.
A l’inventaire, l’intégralité du portefeuille titres doit faire l’objet d’une évaluation dans le but
de comparer la valeur d’entrée (valeur comptable) et la valeur d’inventaire (valeur actuelle).
Celle-ci s’apprécie généralement en fonction du marché, en l’occurrence le marché financier.
La détermination de la provision résulte de la comparaison entre la valeur d’entrée et la valeur
actuelle.
La comparaison doit être effectuée par catégories de titres de même nature et conférant les
mêmes droits.
52
Toute compensation entre une plus-value sur des actions de la société A par une moins value
de la société B est interdite.
53
SITUATION DU PORTEFEUILLE TITRES AU 31.12.N
54
2.2 Réajustement de la dépréciation
Lorsqu’une dépréciation a été crée à la clôture d’un exercice N et lorsque les titres figurent
toujours dans le portefeuille de l’entreprise à la clôture de l’exercice suivant, il faut à nouveau
estimer la valeur actuelle de ces titres à l’inventaire de l’exercice N+1. Il s’ensuit, le cas
échéant, un réajustement de la dépréciation déjà constituée.
Trois situations peuvent se présenter.
La moins-value a augmenté
Il faut compléter la dépréciation inscrite au bilan par l’enregistrement :
- Au débit, d’une nouvelle dotation aux dépréciations dans les charges de l’exercice;
- Au crédit, d’une dépréciation supplémentaire qui s’ajoute à celle déjà constatée, pour un
montant égal à la moins-value supplémentaire.
La moins-value a diminué
Il faut alors diminuer le montant de la dépréciation à due concurrence, par l’enregistrement :
- Au débit, d’une diminution de la dépréciation; ce qui provoque une augmentation de la valeur
de l’actif net;
- Au crédit, d’un produit, appelé Reprises financières dans le compte 739.Reprises sur
provisions pour dépréciation…
La dépréciation est inchangée
Dans ce cas, aucun enregistrement n’est effectué.
55
SITUATION DU PORTEFEUILLE TITRES AU 31.12.N+1 ET REAJUSTEMENTS A
EFFECTUER
Valeur Valeur +/- Value Dépréc. Dota (+). ou
Titres Quantité d’entrée d’inventaire probable au bilan rep (-) de
(ou actuelle) N l’ex. N+1
Société A 10.000 4.500.000 5.000.000 500.000 1.500.000 - 1.500.000
SICAV B 500 1.325.000 1.450.000 125.000 0 0
Société C 400 260.000 212.000 -48.000 68.000 -20.000
Société D 5.000 75.000 40.000 -35.000 30.000 + 5.000
Société A : la dépréciation constituée au 31.12.N doit être annulée, la valeur actuelle étant
désormais supérieure au prix d’acquisition.
SICAV B : Aucun enregistrement n’est a effectuer.
Société C : la moins-value a diminué; il faut réduire la dépréciation existante de 20.000 Dh.
Société D : la moins-value a augmenté, il faut enregistrer un complément de dépréciation de
5.000 Dh.
En raison de l’inventaire intermittent, les stocks initiaux figurant à l’actif du bilan sont
annulés à la clôture de chaque exercice pour être remplacés par les stocks finaux recensés lors
de l’inventaire physique.
Les stocks finaux sont enregistrés à leur valeur d’entrée, c’est-à-dire au coût d’acquisition
pour les matières premières et les marchandises et coût de production pour les produits et les
en-cours de production. (voir chapitre 7).
56
A l’inventaire, les stocks sont ensuite estimés selon les règles générales d’évaluation, c’est-à-
dire à leur valeur actuelle (dite valeur d’inventaire).Celle-ci s’apprécie généralement en
fonction du marché.
En pratique, cette évaluation consiste à déterminer une valeur probable de réalisation
généralement fondée sur les perspectives de ventes, les entreprises utilisant les références les
mieux adaptées à la nature de leurs stocks : prix de marché, cours du jour, barèmes, indice
spécifiques, etc.
De façon analogue à la procédure utilisée pour les titres, la valeur actuelle est comparée à la
valeur d’entrée et on procède à l’enregistrement de dépréciations, lorsque la valeur actuelle
s’avère inférieure à la valeur d’entrée.
Dépréciation = Valeur d’entrée – Valeur actuelle
57
INVENTAIRE DES STOCKS AU 31.12.N
Catégorie Valeur Valeur Explications
d’entrée actuelle
Matières premières 150.000 143.700 Défaut de conformité
Produits finis 675.000 621.000 Produits défraîchis et fin de série
Marchandises 236.000 222.500 Lot d’articles à solder
Comptablement, il faut annuler toutes les dépréciations calculées sur le stock initial (stock
final du 31.12.N) et créer de nouvelles dépréciations sur le stock final.
L’enregistrement des variations de stocks qui accompagnent généralement celui des
dépréciations n’est par repris ici. Ces aspects ont été traités dans le chapitre 7.
58
Remarque : Aucune dépréciation ne doit être calculée sur le stock de matières fournitures, la
valeur actuelle au 31.12.N étant supérieure à la valeur d’entrée.
En application des règles du CGNC, les créances sont inscrites à l’actif à leur valeur nominale
(valeur d’origine TTC).
A la clôture de l’exercice, l’entreprise doit procéder à l’inventaire de ses créances en vue
d’estimer le risque de non-recouvrement et d’enregistrer le cas échéant des dépréciations.
Cet inventaire doit être effectué créance par créance et le risque de non recouvrement doit être
estimé avec une certitude suffisante.
59
Le recouvrement paraît incertain : il en est ainsi lorsqu’un client est en difficulté financière
ou lorsqu’un litige non résolu à la date d’inventaire compromet l’encaissement de tout ou
partie de la créance. Cette situation entraîne la constitution d’une dépréciation de créance.
Le non-recouvrement est définitif : cette situation est parfois consécutive à la précédente.
Lorsqu’il s’avère que la créance est définitivement irrécouvrable, elle doit être sortie de
l’actif et constatée en pertes. La dépréciation éventuellement enregistrée devient alors sans
objet (car la perte n’est plus probable, mais certaine) et doit être reprise au résultat. Le critère
irrécouvrable d’une créance peut résulter de la disparition d’un client, du résultat négatif des
poursuites engagées ou d’une liquidation judiciaire close pour insuffisance d’actif.
Le montant nominal (TTC) d’une créance dont le recouvrement s’avère incertain doit d’abord
être transféré au compte 3424.Clients douteux ou litigieux.
Ensuite, on enregistre la dépréciation selon le schéma suivant :
- Débit : 6196 D.E.P pour dépréciation de l'actif circulant
- Crédit : 3942 Provisions pour dépréciation des clients et comptes rattachés
Remarque
La dépréciation doit être calculée sur le montant hors taxes de la créance, car la TVA
collectée par l’entreprise à la naissance de la créance sera restituée par l’Etat, si celle-ci serait
en définitive impayée.
Dans le cas où la créance a été assurée, seule la partie non couverte par l’assurance fait l’objet
d’une dépréciation.
Exemple : L’entreprise SAFIMAF présente un état de ses créances douteuses au 31.12.N.
60
Comptabilisation
La créance sur le client B est définitivement irrécouvrable. Nous enregistrons sont montant HT
en perte définitive. La TVA correspondante, reversée à l’Etat au moment de la facturation, est
déduite de la TVA collectée (facturée) du mois.
3. Réajustement de la dépréciation
4. Extinction de la dépréciation
61
ETAT DES CREANCES LITIGIEUSES AU 31.12.N+1 (TVA A 20%)
Clients Nominal Dépréciations Observations
TTC au bilan N
A 43.056 25.116 - Règlement d’un tiers de la créance le 1 er juin N+1,
pour solde de tout compte.
C 6.570 2.190 - Liquidation judiciaire –lettre du syndic : nous ne
récupérons plus rien
D 9.552 3.980 - Liquidation judicaire : aggravation de la perte
probable. La dépréciation est portée à 70%.
Les dépréciations inscrites au bilan N doivent faire l’objet des réajustements suivants, au
31.12.N+1.
Créance douteuse, client A
Le 1er juin N+1 : un règlement de (43.056/3) = 14.352 Dh a été encaissé et enregistré en
banque.
Au 31.12.N+1 : le solde de sa créance HT, soit (43.056 – 14.352)/1,2 = 23.920, doit être
inscrit en perte définitive. La dépréciation de 25.116 qui figure au bilan N est désormais sans
objet; elle doit être soldée.
Créance douteuse, client C
La créance HT, soit (6.570/1,2) = 5.475 Dh, est une perte définitive.
La dépréciation de 2.190 inscrite au bilan N doit être soldée.
62
La situation s’est dégradée par rapport à l’exercice précédent. Il convient de comptabiliser
une dépréciation complémentaire.
Une provision est un passif dont l’échéance n’est pas fixée de façon précise.
Cette définition fait référence à la notion de passif qui peut être définie comme une obligation
à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie des ressources
au bénéfice de ce tiers.
Ne peuvent faire l’objet de provisions :
- Les passifs seulement éventuels;
- Les obligations ne pouvant être évaluées avec une fiabilité suffisante.
Le principe de prudence est à l’origine de ces provisions. Leur enregistrement évite de
reporter sur les exercices suivants des charges issues d’engagements ou de risques ayant pris
naissance au cours de l’exercice. Elles constituent des dettes potentielles.
Comptablement, les provisions sont inscrites au passif du bilan, elles présentent à la fois le
caractère:
- De réserves, car elles permettent de constituer des liquidités pour assurer le paiement de
charges imputables à l’exercice clos;
- Et de dettes, mais dont l’échéance ou le montant est incertain.
- On distingue également entre les provisions à caractère durable (Financement permanant: 15)
et les provisions à caractère momentané (passif circulant : 45).
63
TABLEAU DES PRINCIPALES PROVISIONS
Provision pour litiges Charges probables résultant d’un procès en cours ou en appel
à la clôture de l’exercice (indemnités, frais de tribunal,
dommages et intérêts ou sanctions pénales, en cas de
jugement défavorable).
Provisions pour garanties Charges prévisibles résultant des ventes avec garanties
données aux clients contractuelle offertes aux clients (coût du service après-vente,
pièces et main d’oeuvre couvertes par la garantie)
Provisions de propre assureur Charges prévisibles résultant des sinistres futurs non
indemnisés par les contrats d’assurance.
Provisions pour pertes de Pertes latentes consécutives à des dettes ou créances libellées
change en monnaies étrangères. Elles résultent des fluctuations de la
conjoncture économique internationale.
Provisions pour charges (155) Nature du risque ou de la charge
Provisions pour impôts Dettes futures d’impôt dont l’entreprise ne connaît pas les
modalités de versement à la clôture de l’exercice.
Provisions pour pensions de Charges prévisibles résultant des engagements de l’entreprise
retraite et obligations similaires au regard des départs à la retraite des salariés (pensions,
compléments de retraite, indemnités de départ,…)
Provisions pour charges à Dépenses d’entretien qui s’inscrivent dans un programme
répartir sur plusieurs exercices pluriannuel et qui ont pour but de vérifier le bon état de
fonctionnement des installations (révisions de matériel pour
motif de sécurité, par exemple) ou d’y apporter un entretien
(ravalement, réfection de toiture…) sans prolonger leur durée
de vie au-delà de celle prévue initialement.
1. Création de la provision
64
- Pour les autres provisions pour risques et charges : (45)
Exemple
Au 31.12.N, date de clôture de l’exercice :
1. Nous prévoyons de verser une indemnité de 35.000 Dh à un salarié dont le licenciement a été
notifié au mois de décembre.
2. Un concurrent nous réclame en justice 500.000 Dh de dommages et intérêts pour concurrence
déloyale. Notre avocat estime sa demande fondée et pense qui nous serons condamnés à lui
verser 50% de la somme demandée dans moins d’un an.
3. Nous estimons à 5% du chiffre d’affaires HT le montant des réparations à effectuer sur les
articles électroménagers vendus au titre de la garantie contractuelle d’un an offerte à nos
clients. Le chiffre d’affaires de la branche électroménagère de l’année N est de 8.500.000 Dh
HT.
4. Nous exploitons une chaîne de production qui subit une révision complète tous les 3 ans
conformément aux normes de sécurité en vigueur. Le coût prévisionnel de cette révision
triennale est de 300.000 Dh. La révision doit être effectuée l’année prochaine. Nous avons
déjà enregistré une provision l’exercice précédent à hauteur de 1/3 du coût de cette dépense
future.
Analyse des quatre cas
1. Il faut enregistrer une provision pour indemnité de licenciement (provisions pour litiges) car :
- la mise en œuvre du licenciement est effective avant la clôture de l’exercice, celui-ci ayant
notifié au salarié;
- Le montant de l’indemnité n’est pas encore connu avec précision.
2. Il faut enregistrer une provision pour litiges destinée à couvrir le risque de condamnation à
des dommages et intérêts. Le risque est estimé à 500.000 x 50% = 250.000. Ces charges sont
généralement considérées comme exceptionnelles.
3. Une provision pour garanties données aux clients doit être inscrite dans les charges
d’exploitation pour 8.500.000 x 5% = 425.000 Dh.
65
4. L’entreprise enregistre, comme l’année précédente, une provision pour charges à répartir
égale au tiers de la dépense programmée en N+1, soit 300.000 x 1/3 = 100.000 Dh.
2. Réajustement de la provision
3. Extinction de la provision
66
2. Le procès n’a pas encore eu lieu. De nouveaux éléments versés au dossier conduisent à penser
que la sanction prévisible sera plus lourde que l’estimation de l’exercice précédent. Le risque
est désormais évalué à 75% de la somme réclamée par le demandeur.
3. Le chiffre d’affaires de la branche électroménager de l’exercice N+1 est de 12.000.000 Dh
HT. Le mode de calcul de la provision pour garanties aux clients est échangé.
4. L’entreprise a effectué au cours de l’exercice N+1 la révision triennale de ses chaîne de
production. La facture de l’entreprise chargée de cette opération s’élève à 320.000 Dh HT
(TVA à 20%).
Analyse des quatre cas
1. L’indemnité de licenciement a été enregistrée dans les charges de l’exercice N+1. A la
clôture, la provision figurant au bilan est désormais sans objet; il faut enregistrer une reprise
sur provision.
67
3. Le coût du service après vente se rapportant aux réparations des ventes avec garantie a été
enregistré tout au long de l’exercice N+1 dans les comptes de charges par natures
correspondants (achats de pièces, charges de personnel…, etc).
A la fin de l’exercice N+1, il faut reprendre la provision N dans le résultat de l’exercice et
enregistrer une nouvelle dotation calculée sur le chiffre d’affaires de l’année N+1, soit
12.000.000 x 5% = 600.000 Dh (en supposant que l’entreprise maintienne son estimation de
5%)
4. Durant l’exercice N+1, le coût effectif de la révision est inscrit dans les charges. A la clôture
de l’exercice, le montant total de la provision pour charges à répartir qui figure au bilan, soit
200.000 Dh (dotations N-1 et N), est repris au résultat.
68
La charge réelle de 320.000 Dh a été répartie comme suit :
- Exercice N-1 : provision de ……………………………… 100.000
- Exercice N : provision de ……………………………….. 100.000
- Exercice N+1 : 320.000 – 200.000 ……………………… 120.000
320.000
1. Définition et caractéristiques
2. Traitement comptable
69
Lorsque le délai d’expiration prévu par les textes est arrivé à son terme, la provision doit être
rapportée aux résultats :
- Au débit du compte 135. provisions réglementées;
- Par le crédit du compte 7594. reprises non courantes sur provisions réglementées.
Remarque
Il est important de souligner que les provisions réglementées sont toujours inscrites dans les
charges non courantes pour préserver le résultat courant de l’influence d’enregistrements peu
compatible avec le souci de restituer une image fidèle de la réalité économique.
Exemple de provisions réglementées
Les amortissements fiscaux (par exemple, dégressif) appliqués à certains investissements sont
autorisés par les textes et encouragés par le législateur afin de soulager temporairement la
trésorerie des entreprises et leur permettre de constituer des réserves.
Néanmoins, ces amortissements provoquent l’enregistrement des dépréciations excédant la
dépréciation économique (généralement, l’amortissement linéaire), cette différence est
appelée « amortissement dérogatoires » qui doit faire l’objet d’une provision (compte 1351).
Exemple :
La société MAREQUIP fait l’acquisition d’une machine à commande numérique le 25 mars
N. Cette machine est mise en service le 20 avril N. Sa durée probable d’utilisation est estimée
à 5 ans. Le prix d’achat est de 950.000 Dh HT.
L’entreprise prévoit de céder ce matériel à l’issue de sa durée d’utilisation pour 10% de sa
valeur brute.
Comptabiliser les amortissements au 31.12.N et au 31.12.N+2 sachant que l’entreprise est
autorisée d’utiliser l’amortissement fiscal dégressif.
70
Comptabilisation de l’annuité d’amortissement au 31.12.N :
71
LES TRAVAUX DIRIGÉS
Chapitre V : Le règlement des créances et des dettes
EXERCICE I
L’entreprise TechMaroc, dont vous êtes stagiaire, vous demande d’enregistrer les opérations
suivantes :
01.03.N: L’entreprise a tiré sur le client Amrani la lettre de change n°600/R d’une valeur
nominale de 14.410,75 Dh.
05.03.N: L’entreprise a payé par chèque bancaire N°129604 au fournisseur Rami la valeur du
billet n°305/P qu’elle a souscrit le 02.01.N d’un nominal de 10.000 Dh.
08.03.N: Remis à la banque pour encaissement la traite n°589/R qui échoit le 12.03.N.
Nominal : 17.542,25 Dh.
15.03.N: Reçu avis de débit n°42500 relatif au règlement de la traite s/n°280/P arrivé à échéance
le 10.03. Nominal : 24.682,49 Dh.
17.03.N: Reçu l’avis de crédit n°902421 relatif à l’encaissement de la traite 589/R. Agios TTC :
89,88 Dh. TVA 10%.
25.03.N: L’entreprise TechMaroc a adressé la traite s/n° 510/P acceptée au fournisseur Charqi.
L’effet arrivera à échéance le 15.07 et son nominal est de 25.663,07 Dh.
02.04.N: Vente au client Souiri des marchandises pour 19.400 Dh. TVA 20 %. Facture n°459/V
et traite n°512/R au 02.09.N jointe pour acceptation.
04.04.N: Reçu la traite n°512/R acceptée.
10.04.N: Remis à l’encaissement les effets suivants (tous à échéance le 15.04) :
- n° 482/R : 11.400 Dh ;
- n° 485/R : 15.900 Dh ;
- n° 4190/R : 21.600 Dh.
12 .04.N: Reçu la facture S/n° 6092 du fournisseur Afifi. Net à payer : 49.295,75. TVA 20%.
Remise 5% et la traite S/n° 925/P au 15.08 pour acceptation. Traite acceptée retournée
à Afifi le jour même.
16.04.N: Reçu l’avis de crédit n°6212 relatif à la remise du 10.04. Agios HT : 128, TVA à 10%.
27.04.N: Reçu l’avis de débit n°68490 relatif à la traite s/n° 830/P échue. Nominal : 13.480,58
Dh.
30.04.N: L’entreprise a encaissé directement la traite n°498/R sur le client Ferhat. Nominal :
4.900 DH. Pièce de caisse n°9425.
72
EXERCICE II
Au cours du mois de Fevrier N, la société MARTEX a effectué les opérations suivantes :
01.02.N Situation des effets au début du mois :
Les effets en portefeuille :
n° 424 sur Moraji au 25.02. Valeur nominale : 7.500 Dh,
n° 425 sur Haijaji au 28.02. Valeur nominale : 12.800 Dh.
n° 430 sur Mokhtari au 15.02. Valeur nominale : 8.000 Dh.
Les effets à l’encaissement :
n° 428 sur Demnati au 31.01. valeur nominale : 15.000 Dh.
Les effets escomptés :
n°426 sur Brija au 20.02. Valeur nominale : 20.000 DH
n° 427 sur Maroc-Décoration au 20.02. Valeur nominale : 34.500 Dh.
Les effets en circulation :
n°175 à l’ordre de Filroc au 10.02. Valeur nominale : 50.000 domiciliée à la
CNCA
n°176 à l’ordre de Texnord au 28.02. Valeur nominale : 75.200 Dh.
04.02.N Reçu l’avis de crédit n°4646 relatif à l’encaissement de l’effet n°428.
Commissions retenues par la banque : 75,80 Dh (HT). TVA : 10%.
07.02.N L’effet n°425 est endossé à l’ordre du fournisseur Alaoui, en règlement de sa
facture s/n°A6008.
12.02.N Reçu l’avis de débit n°8425 relatif au règlement de l’effet n°175 échu le 10.02.
Remis à l’encaissement l’effet n°430. Reçu n°1245.
17.02.N Reçu le billet à ordre s/n°431 du client Omari. Nominal : 22.610 Dh échéant au
31.03.N
20.02.N Accepté la lettre de change s/n°177 du fournisseur Hafssi de nominal 19.240,40
Dh et échéant au 15.03.
22.02.N* Vendu des tissus TTC. TVA 20%.
- Au client Mouttaki. Facture n°V7026. Net à payer 17.469,20. Traite n°432, jointe
pour acceptation et échéant au 31.03.
- Au client Berraho. Facture n°V7027. Net à payer : 21.484,26 Dh. Traite n°433 au
15.04 jointe pour acceptation.
*reçu avis de sort n°4241 des effets n° 426 et 427. Ces effets ont été réglés à leur
échéance.
24.02.N Remis à l’escompte l’effet n°431.
26.02.N** Reçu le bordereau d’escompte n°4180 relatif à l’effet n°431 :
- Escompte : 280 Dh ;
- Commissions : 52,60 Dh (HT)
- TVA : 10 %
** encaissé directement l’effet n°424 contre chèque n°761411.
Travail à faire
Présenter le journal de l’entreprise MARTEX
73
Chapitre VI : Les travaux de paie
Exercice I :
La SARL Café du nord emploie 4 salariés : A, B, C et D.
Salarié Situation Salaire de base Prime Frais de
familiale d’ancienneté déplacement
A Marié/ 1enfant 4.350,00 500 300,00
B Marié/4 enfants 7.314,00 600 400,00
C Célibataire 4.650,00 - -
D Célibataire 2.000,00 - 600,00
Cette société est affiliée à la CIMR au taux de 3 %.
Travail à faire
1- Etablir le livre de paie de la SARL Café du nord
2- Enregistrer les éléments de ce livre de paie
Exercice II
La Société SAFICONSERVE spécialisée dans la conservation de la sardine, vous transmet les
données relatives aux rémunérations de trois de ses salariés : Kamal, Jalil et Jalila pour le mois
d’avril.
Eléments Kamal Jalil Jalila
Salaire de base 4.000,00 3.000,00 2.000,00
Prime d’ancienneté 800,00 300,00 -
Indemnité de formation 1.200,00 - -
Indemnité de logement 2.000,00 1.000,00 1.000,00
Frais de déplacement justifié 1.100,00 1.200,00 500,00
Allocations familiale 400,00 - 636,00
Salaire brut 9.500,00 5.500,00 4.136,00
Autres informations
74
La situation familiale de ces trois salariés est la suivante :
- Kamal marié, 2 enfants à charge ;
- Jalil célibataire ;
- Jalila, marié, 4 enfants à charge.
Une avance de 1.500,00 a été versée à Kamal (15/04)
Une avance de 700,00 a été versée à Jalila (15/04)
Jalil a une opposition (d’après une décision du tribunal) de 800,00 par mois (29/04)
Travail à faire :
1- Calculer les cotisations salariales à la CNSS et à la CIMR
2- Calculer les retenus au titre de l’IR
3- Présenter les bulletins de paie relatifs à ces trois salariés
4- Enregistrer au journal de la société les divers éléments de la paie du mois d’avril.
5- Enregistrer les opérations comptables relatives aux :
- Salaires et retenues sur salaire
- Paiement des salaires nets et versements des cotisations sociales sachant qu’ils sont
effectués par virement bancaire.
Exercice III :
Les éléments du salaire du mois de Mars de M. Amri et M. Kettani, employés dans une société
de fabrication mécanique :
M. Amri (Tourneur) M. Kettani (directeur commercial)
- Salaire mensuel : 8.272,00 sur la base de - Salaire mensuel : 22.000,00
176h/mois (soit 47,00 DH/h) - Prime d’ancienneté : 5%
- Heures supplémentaires 8h majorée à 25% - Avantage en nature : logement estimé à
- Prime de rendement : 300,00 3.000,00
- Frais de déplacement : 300,00
- Avance du 15 avril : 2.000,00
Informations complémentaires :
- Les deux salariés sont célibataires
- Les salaires sont payés par chèque
Travail à faire :
1. Etablir les bulletins de paie des deux salariés pour le mois d’avril
2. Comptabiliser ces bulletins de paie ainsi que le versement des salaires nets.
75
Chapitre VII : L’inventaire physique et la variation des stocks
Exercice I
Compléter la fiche de stock suivante en appliquant la méthode du CMUP de fin de période.
Date Libellé Entrées Sorties Stock
Qté P.U M Qté P.U M Qté P.U M
02.12 Stock initial 3.000 2,5 7.500
05.12 BS N°250 800
09.12 BE N°120 2.000 2,55
12.12 BS N°251 1.800
17.12 BS N° 252 2.200
20.12 BE N°121 2.500 2,60
25.12 BS N°253 1.200
N.B : BE : Bon d’entrée; BS : Bon de sortie
Exercice II
Les mouvements de stock d’une marchandise X ont été les suivants :
- 01.01 : stock en magasin 1.000 unité à 200 Dh pièce.
- 03.02 : Achat de 1.500 unités à 210 Dh.
- 04.03 : Vente de 1.200 unités.
- 05.06 : Achat de 2.700 unités à 200 Dh.
- 07.08 : Vente de 2.000 unités.
- 19.10 : Achat de 1.250 unités à 209,88 Dh
- 21.11 : Vente de 2.200 unités.
- 28.12 : Achat de 450 unités à 240 Dh.
Le stock réel à l’inventaire est de 1.450 unités
La valeur probable de négociation du stock final est de 310.000 Dh.
Travail à faire
1. Présenter la fiche de stock selon la méthode du CMUP après chaque entrée.
2. Passer les écritures d’inventaire.
Exercice III
Vous êtes stagiaires à la chaîne de restauration ETOILE DU SUD et vous demande de :
- Présenter, à l’aide des bons ci-dessous, la fiche de stock de matière première M en
utilisant la méthode FIFO (premier entré, premier sorti) ;
- Présenter les écritures nécessaires au journal
76
Bon d’entrée n°1 Bon de sortie n°1 Bon de sortie n°2 Bon de sortie n°3
250 Kg à 15,20 50 Kg 150 Kg 25 Kg
Date : 15.01 Date : 18.01 Date : 28.01 Date 04.02
Bon de sortie n°4 Bon d’entrée n°2 Bon de sortie n°5 Bon de sortie n°6
120 Kg 500 Kg à 15,55 75 Kg 50 Kg
Date : 05.02 Date 15.03 Date : 25.03 Date : 16.04
Bon de sortie n°7 Bon de sortie n°8 Bon de sortie n°9 Bon de sortie n°10
30 Kg 50 Kg 30 Kg 120 Kg
Date : 13.05 Date : 28.05 Date : 10.06 Date : 29.06
Bon d’entrée n°3 Bon de sortie n°11 Bon d’entrée n°4 Bon de sortie n°12
450 Kg à 15,90 330 Kg 150 Kg à 16,20 370 Kg
Date : 10.07 Date : 24.07 Date : 15.09 Date : 02.10
Au 02 janvier le stock initial était de 200 Kg à 15 Dh le Kg.
Date Libellé Entrées Sorties Stock
Qté P.U M Qté P.U M Qté P.U M
02.01
15.01
18.01
28.01
04.02
05.02
15.03
25.03
16.04
13.05
28.05
10.06
29.06
10.07
24.07
15.09
02.10
77
Chapitre VIII : Les amortissements
Exercice I :
Présenter le plan d’amortissement d’une machine à tailler, acheté le 05 mai N, 275.000 Dh ;
durée normale d’utilisation, 5 ans ; exercices comptables coïncidant avec les années civiles.
Procéder de l’amortissement constant puis dégressif.
Enregistrer dans les comptes l’amortissement de fin N+3 (amortissement linéaire)
Exercice II :
Une machine achetée 35.000 Dh le 29 octobre N, figure dans le bilan de fin d’exercice du 31
mars N+3 pour valeur nette d’amortissement de 24.062,50 Dh.
1. Calculer le taux d’amortissement constant, puis la durée normale d’utilisation
2. Etablir le plan d’amortissement de cette machine.
Exercice III :
Une entreprise utilise 25 camionnettes de livraison identiques achetées neuves au prix de 44.000
Dh l’une, au début de l’année N pour six d’entre elles, au début de N+1 pour dix autres, au début
de N+2 pour les neuf dernières.
Cette entreprise amortit ces véhicules de série en fonction de leur dépréciation à la cote des
véhicules d’occasion. En supposant que celle-ci indique, de la fin N à la fin N+1, les cotes
suivantes :
- Après un an d’utilisation 30.000 Dh
- Après deux ans d’utilisation 21.500 Dh
- Après trois ans d’utilisation 16.000 Dh
- Après quatre ans d’utilisation 8.900 Dh
- Après cinq ans d’utilisation 5.000 Dh
Déterminer les amortissements à pratiquer et les VNA :
- à la fin de N+2
- à la fin de N+3
- à la fin de N+4
Exercice IV :
Vous disposez des informations suivantes :
78
5. acquisition il y a 2 ans et 6 mois.
1. Compléter le tableau des immobilisations.
2. Calculer la durée d’amortissement des frais préliminaires, sachant qu’ils sont amortis au
taux de 20%.
3. Calculer le taux d’amortissement des constructions.
4. Calculer les amortissements cumulés des ITMO au début de N sachant qu’ils sont amortis
au taux de 10%.
5. Calculer le total des amortissements du matériel de transport cédé au taux de 20%.
6. Régulariser la cession, sachant que le prix de cession est de 150.000 Dh reçu par virement
bancaire.
Exercice V :
Extrait de la balance par soldes, avant inventaire, au 31.12.N
SD SC
Constructions 600.000
ITMO 1.125.500
Matériel de transport 730.000
Mobilier de bureau 80.000
Matériel de bureau 125.000
Amortissement des constructions 210.000
Amortissement des ITMO 438.925
Amortissent du matériel de transport 260.000
Amortissement du mobilier de bureau 80.000
Amortissement du matériel de bureau 100.000
Données relatives aux immobilisations au 31.12.N :
a. L’entreprise utilise le procédé de l’amortissement linéaire.
b. Toutes constructions ont été acquises à la création de l’entreprise. Elles sont amortissables sur
20 ans.
c. Une machine-outil acquise le 10.07.N-4 pour 225.500 Dh, a été cédée le 28.09.N, contre
chèque bancaire. Le comptable a alors passé l’écriture suivante :
28.09.N
Chèque en portefeuille 110.000
ITMO 110.000
Chèque n°315 contre cession de la machine XT
d. Le reste des ITMO ainsi que la totalité du matériel de bureau ont été utilisés durant toute
l’année N. Leurs taux d’amortissement respectifs sont : 10% et 20%.
e. Le matériel de transport comprend :
- Un camion A acquis le 20.01.N-4 pour 450.000 Dh
- Une voiture B acquise le 05.04.N-2 pour 160.000 Dh
- Une voiture C acquise le 17.04.N pour 120.000 Dh
79
Chapitre IX : Les provisions
Exercice 1
Comptabiliser au journal les provisions suivantes :
- Pour dépréciation du fonds de commercial : 120.000 Dh ;
- Pour dépréciation de 50 actions de placement achetées 7.200 Dh et cotées 130 Dh l’une.
- Pour réparation d’un immeuble à effectuer au cours de l’année suivante : 95.000
- Pour créances douteuses : 40% de 8.200 Dh HT.
Exercice 2
Une entreprise a acquis pour 7.520 Dh, 50 actions CTM au cours de l’exercice N (titres et
valeurs de placement).
Au 31.12.N, le cours de ces actions est de 148,30 Dh
Au 31.12.N+1, le cours de ces actions est de 153 Dh
Au 31.12.N+2, le cours de ces actions est de 146,30 Dh
Au 31.12.N+3, le cours de ces actions est de 141,90 Dh
Ces titres sont revendus en mai N+4 au cours de 140,40 (par l’intermédiaire de la banque,
aucune écriture n’a été passée à cette date).
Enregistrer au journal :
1. Les écritures de régularisation à la fin de chaque année N à N+3.
2. Les écritures de cession des titres et de régularisation des provisions. Envisager pour la
cession le cas où il s’agit de titres de participation.
Exercice 3
L’entreprise ALFA a deux instances en cours au 31.12.N :
- L’une relative à la demande d’une indemnité de licenciement par un membre du personnel
congédié (risque évalué à 15.000 Dh)
- L’autre relative à la demande d’indemnités pour retard de livraison réclamé par le client Farid
(risque évalué à 24.000 Dh).
1. Passer au journal, au 31.12.N les écritures qui découlent de ces faits.
2. En N+1, le 1er litige est terminé. Le salarié a été débouté de sa demande ; le montant
des dommages et intérêts réellement réglés au client Farid en N+1 est de 30.000 Dh.
3. Présenter au journal les enregistrements passés au 31.12.N+1.
Exercice 4
Etat des clients douteux au 31.12.N :
a. Etat des clients douteux anciens (créances courantes) :
Noms Nominal Prov fin N-1 Règlement en Observations
TTC N TTC
HAMID 29.750 8.500 17.255 Pour solde
KAMAL 14.637 2.700 Néant Insolvable
ADIL 21.182 4.200 4.760 Porter la provision à 45% du solde
b. Etat des clients douteux au 31.12.N :
- Slimani est débiteur de 2.975 TTC et déclaré en faillite, on espère recouvrer 60% de la
créance.
- Dolmi est insolvable de 4.998 TTC (créance non courante).
Nota : retenir TVA au taux normal ; les écritures de règlement en N ont été déjà
effectuées.
- Présenter au journal les régularisations d’inventaire au 31.12.N
80
Exercice 5
Dans la balance avant inventaire d’une entreprise, on lit au 31.12.N
Clients 3.422.300 2.118.200
Clients douteux ou litigieux 147.560 71.400
Provisions pour dépréciation des clients et comptes rattachés 55.000
Exercice 6
L’extrait de la balance avant inventaire au 31.12.N de la société X se présente ainsi :
Clients…………………………………… 175.365
Clients douteux ou litigieux……………… 44.387
Titres et valeurs de placement……………. 80.000
Prov. Pr. dép. de stock de marchandises…. 15.000
Prov. Pr. dép. des clients et CR…………... 6.800
Prov. Pr. dép. des TVP…………………… 6.000
Prov. Pour litiges…………………………. 12.500
Banque (SD)……………………………… 220.000
81
Exercice 7
Le 01.01.N, acquisition d’un matériel de production. Ce matériel est amorti selon le procédé de
l’amortissement dégressif. On considère que l’amortissement économiquement justifié de ce
matériel est de 20% compte tenu de sa durée probable de vie. Valeur d’acquisition du matériel :
200.000.
82
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Code général marocain de la normalisation comptable
Techniques quantitatives de gestion (tome 1 & 2), C. Pérochon et A. Qazdar
Comptabilité générale, les principes, les techniques et les outils. S. Youssef et S. Kabbaj
Comptabilité générale, examens, exercices et corrigés, M. Elbazi et T. Boukhiam
83
TABLE DES MATIÈRES
PLAN DU COURS 1
LES OPERATIONS COURANTES DE L’ENTREPRISE (SUITE) 2
CHAPITRE V : LE REGLEMENT DES CRÉANCES ET DES DETTES 3
I- Les règlements en espèces, par chèque bancaire ou postal 3
1. Les règlements en espèces 3
2. Les règlements par chèque bancaire ou postal 3
3. Les règlements par virement bancaire ou postal 3
4. La comptabilisation des mouvements de trésorerie 4
II- Les règlements par effets de commerce 4
1. Définition et utilisation des effets de commerce 4
1.1 La lettre de change et le billet à ordre 4
1.2 Les formalités d’émission d’une lettre de change 5
1.3 Les différentes utilisations des effets de commerce 6
1.3.1 Le bénéficiaire attend l’échéance et perçoit le montant de l’effet 6
84
1. Les cotisations salariales à la CNSS 17
2. Les cotisations salariales à la caisse interprofessionnelle marocaine de retraite C.I.M.R 17
3. L’impôt sur le revenu : IR 18
4. Autres retenues 19
III- Les charges sociales patronales 20
IV- Traitement comptable 20
1. Etablissement des bulletins de salaires du mois 21
2. Tenue du livre de paie 22
3. Comptabilisation des salaires et des retenues sur salaires 22
4. Comptabilisation des cotisations sociales patronales 23
5. Paiement des salaires nets et versement des cotisations sociales 24
PARTIE III : LA DÉTÉRMINATION DU RÉSULTAT 25
CHAPITRE VII : L’INVENTAIRE PHYSIQUE ET LA VARIATION DES STOCKS 26
I- L’inventaire physique des stocks 26
1. L’inventaire des existants 26
2. Les différentes catégories de stocks 26
II. L’évaluation des stocks 27
1. La valeur d’entrée 27
2. Les méthodes d’évaluation 28
2.1 La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CUMP) 28
2.1.1 CMUP de fin de période 28
85
2.1 La base amortissable 39
2.2 Le plan d’amortissement 39
3. La durée d’amortissement 40
4. La comptabilisation de l’amortissement 40
II- Les modes d’amortissement 41
1. Le mode linéaire 41
2. Le mode dégressif 42
III- Traitement comptable 44
IV- Les cessions d’actifs immobilisés 46
1. Principe 46
2. Traitement comptable 46
2.1 Calcul de la VNA au jour de la cession 46
2.2 Sortie du bien cédé de l’actif du bilan à sa valeur comptable nette 47
2.3 Constatation du prix de cession en produits non courants 47
2.3.1 Exemples de cessions d’immobilisations non amortissables 47
86
Chapitre VI : Les travaux de paie 74
Chapitre VII : L’inventaire physique et la variation des stocks 76
Chapitre VIII : Les amortissements 76
Chapitre IX : Les provisions 80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 83
TABLE DES MATIÈRES 84
87