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CORRIGE OTB 22

1ere Partie : MARCHES BANCAIRES DES ENTREPRISES ET DES PARTICULIERS


Dossier A : MARCHES BANCAIRES DES PARTICULIERS
Q1
Le chèque est un écrit qui permet au tireur (celui qui émet le chèque, titulaire ou mandataire du
compte) de donner l’ordre au tiré (établissement qui tient le compte) de payer une certaine somme à un
tiers ou bénéficiaire dans la limite des avoirs déposés chez le tiré.
Les mentions obligatoires du chèque :
- La dénomination chèque.
- L’indication donnant ordre de payer une certaine somme.
- Le nom du tiré (indispensable pour que le mandat de payer soit valide).
- La date et lieu de création du chèque.
- L’indication du lieu de paiement (nom du tiré, coordonnées de l’agence bancaire auprès de laquelle
le chèque est payable).
- La signature du tireur.
- Le nom et l’adresse du tireur (mentions facultatives non imposées par la loi).
- La somme en lettres et en chiffres.
Chèque nominatif : chèque dont le bénéficiaire peut l'endosser pour payer une autre personne. Celle-
ci peut alors l'endosser à son tour pour régler quelqu'un d'autre. Et ainsi de suite…
Chèque au porteur : Chèque émis avec la mention au porteur (to bearer ou to cash) au lieu du nom
d'un bénéficiaire et que quiconque peut encaisser dès lors qu'il le détient.
Chèque en blanc est un chèque non rempli remis par le « tireur » (celui qui signe le chèque) à un
bénéficiaire. Il donne donc la possibilité au porteur de le remplir lui-même.
Q2
La lettre de change repose sur un concept simple. Concrètement, le « tireur » (le fournisseur), donne
au « débiteur » (le client) l’ordre de payer une certaine somme (à une échéance convenue au préalable), à
l’attention du « porteur » (en général la banque du fournisseur). Pour faire simple, ce document constate
une créance et en fixe les modalités de paiement.
Une lettre de change doit comporter plusieurs mentions obligatoires, dont l’absence pourrait la
rendre caduque. Et notamment, toutes les informations relatives au paiement (date d’édition du document,
montant, lieu d’édition), aux parties (identités, coordonnées bancaires,…) et à la date d’échéance convenue
pour le règlement. Si aucune date d’échéance n’est précisée, cela signifie que la lettre de change doit être
payée dans les meilleurs délais. La signature du tireur est quant à elle fortement recommandée mais ne
revêt aucun caractère obligatoire.
La technique de l'endossement consiste à la signature de la lettre de change par le bénéficiaire en
son dos pour la transmettre à une autre personne appelée cessionnaire en ajoutant la mention suivante
"payez à l'ordre de …". Toutefois, la simple signature à l'endos de la traite vaut endossement. La personne
qui endosse la traite est appelée l'endosseur et celle qui en bénéficie est l'endossataire. Il existe trois types
d'endossements :
- L'endos translatif de propriété : la propriété de la créance (la somme due) est transférée à
l'endossataire.
- L'endos de procuration ou endos d'encaissement : utilisé souvent quand la banque est
chargée d'encaisser les effets remis.
- L'endos pignoratif : permet de remettre la traite en garantie à un créancier quelconque. Au
cas où ce dernier ne serait pas payé, il pourrait entrer en possession des fonds.
En remarque, un endos de procuration ne peut donc être suivi d'un endos translatif de propriété. Et, un
endos pignoratif ne peut être suivi, pour encaissement à l'échéance, que d'un endos de procuration.
Q3
L’escompte est une des techniques qu’une entreprise peut utiliser pour un financement rapide et
simple. Il s’agit d’obtenir un crédit à court terme, pour éviter les trous dans votre trésorerie.
Escompte bancaire : vous tourner vers une banque avec l’escompte bancaire. Dans ce cas de figure,
vous demandez à ce qu'elle vous verse une avance de trésorerie, correspondant au montant que votre
débiteur doit vous verser. Votre trésorerie ne baissera donc pas grâce à la somme immédiate que verse la
banque. En échange de cette somme versée à votre entreprise directement, la banque devient
bénéficiaire de l’effet de commerce dont il est question. Votre débiteur règlera la somme due avant
l’échéance à la banque. En plus de cela, celle-ci perçoit des frais sur l’escompte, en quelque sorte le
règlement du service qu’elle vous rend.
Escompte bancaire : l’escompte commercial. Cette autre technique évite de passer par une banque
et donc de payer des frais supplémentaires C’est une option par laquelle vous autorisez votre client à
régler plus tôt l’effet de commerce dû. Le débiteur peut, s’il en a les moyens, s’acquitter de la
facture avant l’échéance. En échange, il bénéficie d’un prix plus bas, accordé par votre entreprise. Ainsi,
les entreprises peuvent régler à des coûts plus avantageux, tandis que le créancier, lui, est payé plus
rapidement.
Le droit cambiaire regroupe l'ensemble des règles de droit qui peuvent s'appliquer à la lettre de
change et aux autres types d'effets de commerce. D'une manière générale, ces règles trouvent leur source
dans les pratiques des affaires bancaires.

Q4
Le Système Net de Paiement de Masse de la CEMAC, dénommé Système de Télécompensation en
Afrique Centrale (SYSTAC) est un système net, sécurisé, automatisé et dématérialisé qui traite des
opérations de débit et de crédit de volume important ne présentant pas un caractère d’urgence et dont le
montant unitaire est inférieur à 100 millions de francs CFA.
Il est constitué :
- d’un Centre de Compensation National (CCN) installé dans chaque Direction Nationale de la
BEAC, dédié à la Télécompensation des flux domestiques. La compensation des flux
domestiques reste au niveau national pour les échanges entre participants d’un même pays.
chaque système national est conçu suivant les mêmes règles ;
- d’un Centre de Compensation Régional (CCR) installé aux Services Centraux de la BEAC,
dédié aux flux régionaux. Le CCR est conçu à l’identique des systèmes nationaux mais il est
configuré pour traiter les échanges entre tous les participants de la zone.
Les valeurs traitées dans SYSTAC sont normalisées dans le cadre du Comité Régional de
Normalisation Financière (CORENOFI) et respectent les standards internationaux. Il s’agit du virement, du
prélèvement, du chèque, des effets de commerce et des opérations sur cartes.
Le dénouement des transactions de compensation s’effectue quotidiennement entre 13h00 et
13h30 mn dans les comptes de règlement des participants ouverts dans le Système de Gros Montants
Automatisé (SYGMA).
Sont éligibles à la participation à SYSTAC :
- la Banque Centrale, indépendamment de son rôle d’Administrateur et de Superviseur du
Système ;
- les Etablissements de Crédit ;
- les Services Financiers de la Poste ;
- les Trésors Publics.
Actuellement, la participation à SYSTAC est faite au moyen d’une Plateforme Technique de
participation, connectée au Centre de Compensation National par un réseau de télécommunication dédié.
Architecture du SYSTAC

Q5
Le porte-monnaie électronique (ou portemonnaie électronique selon la réforme de l'orthographe
de 1990) est un dispositif qui peut stocker de la monnaie sans liant avec un compte bancaire et permet
d'effectuer directement des paiements sur des terminaux adéquats. Le porte-monnaie électronique,
également dit portefeuille électronique (e-wallet en anglais), couvre deux réalités différentes.
Le premier type de PME est la carte bancaire prépayée, qui peut stocker de la monnaie sans avoir
besoin d'un compte bancaire et d'effectuer directement des paiements sur des terminaux de paiement.
Un PME peut aussi prendre la forme d’un dispositif de paiement lié directement à une application
de téléphone mobile, à une adresse mail tel que PayPal ou encore à un numéro de téléphone. Cela permet
au créditeur de transférer de l’argent depuis son compte sans avoir besoin des coordonnées bancaires du
bénéficiaire.
Q6
Virement : opération permettant de transférer des sommes directement de compte à compte, sans
passer par un moyen de paiement (carte bancaire, chèque, etc.).
Accréditif : Instruction donnée par un banquier à un autre banquier, sur l'ordre d'un client, de
tenir à la disposition de celui-ci une certaine somme ou de lui ouvrir un crédit.
Mise à disposition : technique bancaire qui consiste pour vous à donner l'ordre à votre banque de
mettre à votre disposition ou à celle d'une tierce personne une somme déterminée dans une autre localité
que celle où le compte est ouvert.

Prélèvement : C’est un moyen de paiement par lequel le débiteur, client d’une banque, donne son
accord (autorisation de prélèvement) à son créancier, pour que celui‐ci puisse prélever le montant de sa
créance sur son compte bancaire. Le prélèvement est effectué à l’initiative du créancier, mais nécessite une
double autorisation du débiteur : une, délivrée au créancier lui permettant de débiter les sommes qui lui
sont dues et une deuxième fournie à la banque pour lui permettre de débiter ce même compte bancaire
des montants demandés. Le prélèvement permet le recouvrement automatique des créances ayant un
caractère répétitif. Il est le moyen de paiement idéal des factures qui reviennent régulièrement (téléphone
fixe, électricité, eau, cotisations, loyers, les mensualités de crédit, les redevances, etc…)

Q7
L’opposition sur chèque est une démarche effectuée par l'émetteur du chèque qui demande à sa
banque d'annuler le paiement du chèque concerné. Cela peut concerner l’ensemble des chèques bancaires
pour motif : Vol/Perte/ Utilisation frauduleuse. Tous les autres cas sont considérés comme des abus
d’opposition et peuvent être sanctionnés pénalement. La durée de la mesure varie en fonction du nombre
de chèques. Faire opposition sur un chèque bancaire, c’est demander à sa banque de ne pas payer le
bénéficiaire du chèque lorsque celui-ci le présentera à sa banque pour en obtenir le paiement.
Il faut agir rapidement afin d’éviter que le bénéficiaire ne présente le chèque avant que l’opposition
que ne soit faite. Pour s’opposer au paiement d’un chèque, il suffit de contacter sa banque et de lui
communiquer le numéro du ou des chèques concernés. Ce contact de l’agence bancaire se fait en deux
étapes : par appel puis par contact écrit.
Les situations dans lesquelles il est possible de faire opposition sur un chèque sont clairement
définies par la BEAC. Elles sont au nombre de trois :
- Dans le cas où un chèque est subtilisé par un tiers sans l'accord de l’émetteur, celui-ci
peut demander à sa banque de faire opposition sur le chèque en question ;
- Utilisation frauduleuse de chèque ;
- Redressement ou liquidation judiciaire du bénéficiaire.

Dossier B : MARCHES BANCAIRES DES ENTREPRISES


a) Schéma :

1. L'exportateur expédie les marchandises à l'importateur


2. L'exportateur remet les documents à sa banque (la banque remettante) avec les instructions pour
obtenir le paiement par le client
3. La banque remettante de l'exportateur envoie les documents à la banque de l'importateur (la banque
présentatrice)
4. La banque présentatrice remet les documents à l'importateur dès réception du paiement ou de
l'acceptation de la traite. Avec ces documents, l’importateur peut dédouaner et débloquer les
marchandises
5. Une fois que la banque d'encaissement reçoit le paiement, elle le transmet à la banque remettante. La
banque remettante crédite alors le compte de l'exportateur.
b) Risques :
La remise documentaire n’est pas un procédé magique et comporte ses propres limites. Par exemple, le
rôle de la banque est limité et sa responsabilité partielle : elle n’a pas pour mission de garantir le paiement
par le client. De même, les banques ne procèdent à aucune vérification de l’exactitude des documents lors
des transferts.
Si l’acheteur ne veut ou ne peut payer la marchandise l’exportateur doit lui-même payer le transport
des marchandises vers le pays d’origine ou vers un nouveau client.
La chaine de paiement étant longue (2 acteurs entre le fournisseur et le client), il y a des risques de
dysfonctionnement et de latence à chaque étape de la remise documentaire.

c) La lettre de crédit Stand-by (ou SBLC, Standby Letter of Credit) est une garantie bancaire à
première demande. Elle consiste en l'engagement irrévocable d'une banque d'indemniser son bénéficiaire
(vendeur) en cas de défaillance du donneur d'ordre (acheteur).
La lettre de crédit stand-by est amenée de plus en plus à se substituer aux autres garanties
internationales. Son mécanisme s’apparente à celui du crédit documentaire et elle peut servir utilement
comme instrument de paiement par défaut et le remplacer dans certains cas.
La lettre de crédit stand-by (SLBC) est un engagement irrévocable pris par une banque de payer un
bénéficiaire, en cas de défaillance du donneur d’ordre (l’acheteur). Elle garantit l’exportateur pour autant
qu’il respecte ses propres engagements, et crédibilise l’importateur.
Lorsque le bénéficiaire est avisé directement par la banque émettrice, on parle de stand-by directe.
La stand-by est dite indirecte lorsque le bénéficiaire exige l’intervention de sa banque auprès de
laquelle il mettra donc en œuvre la lettre de crédit stand-by. Selon les cas, cette banque devient alors :
– banque notificatrice, en avisant simplement le bénéficiaire ;
– banque confirmante en s’engageant* à payer le bénéficiaire. La confirmation permet au bénéficiaire
d’éliminer le risque pays (non transfert des fonds) et le risque de défaillance de la banque émettrice.

Le terme bancassurance est un néologisme qui désigne le fait qu'une banque commercialise, outre les
produits et services propres aux établissements de crédit, des contrats d'assurance d'habitude vendus
exclusivement par les compagnies d'assurance.

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