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Rapport fondu sur 

Système et Moyens de paiement

Animé par : Mr. Adil Zbir, responsable de la surveillance


des infrastructures de marchés financiers
Encadré par : Mme. Diari Meryem
Sommaire
Introduction :

Les enseignements tirés de la récente crise financière ont mis en évidence l'importance du rôle
de coordination continu des autorités chargées de la régulation des infrastructures des marchés
financiers (IMF). En outre, les régulateurs continuent de mener des efforts de surveillance
pour prévenir l'impact des risques de contagion ou systémiques et pour améliorer la résilience
et la stabilité du système financier.

Dans ce contexte, le renforcement du cadre normatif applicable aux opérations sur actifs
financiers et aux infrastructures de marché (enregistrement, compensation, règlement-
livraison et paiement) permet à la Banque des règlements internationaux (BRI) et à
l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV), de nouvelles normes
internationales relatives aux infrastructures de marché. Ces principes, avec un focus
particulier sur les contreparties centrales, visent à améliorer la résilience du système financier,
En particulier, des efforts sont déployés pour faciliter la compensation centrale et l'échange
d'informations concernant les transactions sur dérivés de gré à gré. De même, le statut des
moyens de paiement scripturaux dans le système mondial des transactions rend la sécurité de
leur utilisation nécessaire pour maintenir la confiance du public dans la monnaie et le
fonctionnement de l'économie. Par conséquent, il est de la plus haute importance que les
utilisateurs de services de paiement aient accès à des méthodes de paiement efficaces, fiables
et sécurisées. Au niveau national, le contrôle des systèmes et des moyens de paiement est une
mission essentielle de la Banque centrale, contenue dans l'article 10 de la loi n° 76-03 portant
statut des banques au Maghreb, qui autorise cette dernière à prendre toutes mesures pour
faciliter le transfert de fonds.

Elle observe ce qui suit :

• Le bon fonctionnement et la sécurité du système de paiement


• Sécurité des systèmes de compensation, de règlement et de livraison des instruments
financiers
• La sécurité des moyens de paiement autres que les espèces et leur pertinence par rapport aux
normes applicable
i. Concept clés sur les systèmes et les moyens de paiements :

1) Concept clés :
Paiement : transfert d’une créance monétaire du payeur sur un tiers (banque) acceptable par
le bénéficiaire : c’est un transfert d’actif monétaire.

Instrument de paiement : tout instrument permettant au porteur/usager d’opérer le transfert.

Ordre de paiement : un ordre ou un message demandant le transfert de fonds (sous la forme


d’une créance monétaire tirée sur l’une des parties) à l’ordre du bénéficiaire.

Infrastructure des marchés financiers (IMF) : Système multilatéral entre établissement


participants, y compris l’opérateur du système, utilisé aux finis de l’échange, de la
compensation, du règlement ou de l’enregistrement de paiements, titres, dérivés ou autres
transactions financières ; Et gestionnaire d’une infrastructure de marchés financiers, toute
entité qui en assure la gestion.

2) Architecture des IMF au Maroc :


ii. Panorama et fonctionnement infrastructures de marchés financiers au Maroc :

1. Système des règlements bruts du Maroc (SRBM) :

Le SRBM permet, en particulier :


 D’assurer le traitement et le règlement des ordres en continu en temps réel et sur
une base brute.
 D’exécuter des paiements en toute sécurité, de façon irrévocable ;
 D’assurer, par la mise en place de mécanismes appropriés, la maitrise des risques de
règlement à caractère systémique
 D’optimiser la gestion de la trésorerie des établissements participants, grâce à
l’instauration d’un compte central unique de règlement par participant et le suivi en
temps réel des mouvements relatifs.

2. Participation au SRBM

La participation au SRBM est liée à la signature de la convention d’ouverture d’un compte central de
règlementation SRBM avec Bank Al-Maghrib et conditionné au respect des exigences techniques qui
sont déterminées par ses soins.

Les participants à ce système, outre Bank Al-Maghrib en tant que participant et gestionnaire du
système, sont les établissements bancaires ayant accès aux instruments de la politique monétaire
ainsi que certaines institutions financières agréées par Bank Al-Maghrib compte tenu de l’importance
de leurs opérations sur le marché monétaire.

Chaque participant dispose d’un compte central de règlement (CCR) ouvert sur les livres de Bank Al-
Maghrib au niveau de l’Administration Centrale et au niveau de la comptabilité auxiliaire du SRBM.

Le système assure le règlement des transferts de fonds entre participants pour leur propre compte
ou pour le compte de leurs clients.

Les systèmes de transactions de titres, de compensation de masse et de transactions par cartes


bancaires, gérés respectivement par la Bourse de Casablanca et Maroclear, le GSIMT et les switchs
monétiques, sont considérés comme participants techniques au SRBM à travers lequel sont réglés les
soldes issus de ces systèmes.

3. Gestion de la liquidité :

 Gestion de la file d’attente :


 Un message de paiement est placé en file d’attente lorsqu’il n’y a pas suffisamment de fonds, sur
CCR du participant.
 La file d’attente est basée sur le principe de premier entré premier servi (FIFO), auquel est
adjoint un 2éme niveau à savoir, la gestion par priorité.
 A la fin de la période d’échange, les paiements non réglés sont automatiquement rejetés par le
système.
 Cette situation peut conduire à des blocages systémiques, d’où la mise en place :
 De mécanismes dédiés à la résolution des blocages systémiques ;
 Et des avances intra-journaliers de la banque centrale.
 Avances intra-journalières de la banque centrale :

- Assurent la fluidité des règlements dans le système ;


- Avances à taux zéro ;
- Garantie par la livraison préalable au profit de Bank Al-Maghrib de bons du trésor ;
- Le participant doit rembourser l’avance Intra-journalière, le jour-même, avant la fin de
période d’échanges du SRBM ;

4. Systèmes utilisés au sein de la banque marocaine :

Système interbancaire Marocain télé-compensation : GSIMT

 Le SIMT, système de télé-compensation multilatérale à règlement net différé, gère le


traitement des échanges interbancaires de chèques, virements domestiques, virements en
provenance de l’étranger, des lettres de change normalisés et des avis de prélèvement. 

 Objectifs :
- Dématérialisation et automatisation des échanges entre les participants ;
- Réduction des délais de recouvrement ;
- Sécurisation des échanges ;
- Centraliser les soldes de règlement ;
- Amélioration de la gestion de la trésorerie ;

 Moyens de paiement de paiements compensés par le SIMT :


- Les chèques : C’est un écrit, qui sous la forme d’un mandat de paiement, sert au tireur à
effectuer le retrait à son profit ou au profit d’un tiers, de tout ou d'une partie des fonds
disponibles portés au crédit de son compte chez le tiré. Le chèque est également considéré
comme un instrument de paiement. A ce titre, sa transmission se fait par voie d’endossement
à titre translatif de propriété : l’endosseur transmet ipso facto la propriété de la provision à
titre de procuration : l’endossement ne transmet pas la propriété du chèque, mais confère à
l’endossataire (une banque) le mandat d’encaisser le chèque pour le compte de l’endosseur.
- Les virements : Le virement permet donc :
 d’opérer des transferts de fonds entre deux personnes distinctes ayant leurs comptes
chez le même établissement bancaire ou chez deux établissements bancaires
différents
 d’opérer des transferts de fonds entre comptes différents ouverts par une même
personne chez le même établissement bancaire ou chez deux établissements
bancaires différents
 l’ordre de virement est valablement donné soit pour des sommes déjà inscrites au
compte du donneur d’ ordre, soit pour des sommes devant y être inscrites dans un
délai préalablement convenu avec l’ établissement bancaire (article 520 du code du
commerce)
- Les LCN : La lettre de change fait partie intégrante des effets de commerce qui sont des titres
négociables représentatifs d’un droit de créance exigible à une échéance déterminée (régis
par le code du commerce - articles 159 à 238).La lettre de change est un titre par lequel une
personne dénommée «le tireur» donne l’ordre à une autre personne appelée «le tiré» de
payer, à une date convenue, une somme déterminée, à un «bénéficiaire» qui peut être le
tireur lui-même.
- Les avis de prélèvements : Ces moyens de paiement sont, exclusivement, régis par les
conventions entre les établissements bancaires, leur clientèle et les fournisseurs des
prestations de biens et de services (émetteurs).
En effet, actuellement, il y a absence d’une définition légale de l’avis de prélèvement et des
règles spéciales devant régir les relations entre les différentes parties concernées par
l’utilisation de ce moyen de paiement. En se référant à la définition de la BRI, le prélèvement
est défini comme étant le débit sur le compte bancaire d’un débiteur à l’initiative du
créancier, sur la base d’une autorisation préalable du débiteur.

Système de livraison : Maroclear :

 Maroclear est une société anonyme de droit privé. Son capital est détenu par l’Etat, les
banques, Bank Al-Maghrib, les compagnies d’assurance, la Caisse de Dépôt et de Gestion et
la Bourse des Valeurs de Casablanca.

 Maroclear est soumis :

- à la tutelle du ministère des Finances


- au contrôle du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
- et à la surveillance de Bank Al-Maghrib, en ce qui concerne son système de
règlement/livraison et son activité de dépositaire central des titres

Services offerts

 Codification : En vertu des dispositions de l’article 3 de la Loi n° 35-96, Maroclear est chargé
de la codification des valeurs admises à ses opérations, en sa qualité d’Agence Marocaine de
Codification (AMC) et ce, en conformité avec les standards internationaux en la matière.

 Conservation des comptes : MAROCLEAR enregistre l’intégralité des titres émis dans une
valeur donnée sur un compte dit d’ « émission» qu’il tient sur la base des informations
communiquées par la personne morale émettrice ou son mandataire.

 Opérations sur titres : A l'occasion de chaque opération sur titres (OST) ayant un impact
comptable (paiements de dividendes ou d'intérêts, remboursements, attributions ou
souscriptions, fusions, échanges …), Maroclear informe ses affiliés des détails de l'opération
et les crédite
 Système opérationnel depuis 1998

 Les affiliés au système sont : les personnes morales émettrices et les intermédiaires
financiers habilités.

 Titres gérés :

- Les valeurs mobilières inscrites à la cote de la bourse des valeurs ;


- Les titres émis par le trésor par voie d’adjudication ;
- Les actions des sociétés d’investissements à capital variable (SICAV);
- Les parts des fonds communs de placement ;
- Les titres de créances négociables (TCN)
- Les parts de fonds de placements collectifs en titrisation ;

5. Moyens de paiement scripturaux

Les moyens de paiement scripturaux peuvent être définis comme l’ensemble des instruments
permettant de faire circuler la monnaie scripturale (ensemble des dépôts à vue auprès du système
bancaire) et ne jouant qu’un rôle de support dans les règlements (chèque, carte, virement,
prélèvement, lettre de change…).
Source: Rapport de la Banque des Règlements Internationaux "Clearing and settlement arrangements for retail payment in
selected countries", septembre 2000

Le moyen de paiement est donc la combinaison d’un instrument, dont le support peut être en papier
ou dématérialisé, qui permet de produire un ordre de paiement et d’un dispositif technique et
organisationnel qui permet le traitement de cet ordre.

L’intermédiaire financier doit effectuer un certain nombre d’opérations préalables constituant la «


phase de transaction » : collecte de l’ordre, vérification de sa validité et transmission des
informations nécessaires à l’exécution du transfert.

Le transfert des fonds proprement dit, qui constitue la « phase de compensation et de règlement »
est réalisé au moyen d’échange et de règlement entre les établissements de crédit, via des systèmes
de paiement ou des relations bilatérales, le cas échéant.

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