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Cycle de Formation Continue

MOYENS DE PAIEMENT
Rabat, 18-19 octobre 2012

BANK AL MAGHRIB
Sommaire

 Définition et typologie des moyens de paiement

 Monnaie Fiduciaire
 Monnaie scripturale

 Rôle de Bank Al-Maghrib en matière de surveillance des


moyens de paiement

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Définition des Moyens de Paiement au
Maroc

 Cadre légal: Article 6 du Dahir n° 1-05-178 du 15


moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de
la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés:

« Sont considérés comme moyens de paiement


tous les instruments qui, quel que soit le
support ou le procédé technique utilisé,
permettent à toute personne de transférer des
fonds. »

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Monnaie Fiduciaire

• Elle est constituée par la les billets et les monnaies divisionnaires


en circulation, déduction faite des encaisses des banques et des
comptables publics ;
• Bank Al-Maghrib est seule habilitée à émettre la monnaie
fiduciaire ;
• L’impression des billets de banque et la frappe des pièces
métalliques sont assurées par DAR AS-SIKKAH depuis 1987 ;
• Cette unité de production assure la qualité matérielle des signes
monétaires en circulation ;

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Généralités relatives à la monnaie

Le cours légal :
 Dès le XIX siècle, et afin de maintenir la confiance du public en la
monnaie en circulation, les pouvoirs publics vont instituer le billet à cours
légal : accepté comme moyen de paiement. Le billet a désormais le
pouvoir d’extinction des dettes. Tout créancier ne peut la refuser
comme moyen d’extinction de sa créance.
 Institutionnalisation de l’acceptation des billets en circulation en tant
qu’instruments de paiement reposant sur la confiance, en substitution aux
espèces métalliques d’or et d’argent.

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Généralités relatives à la monnaie

Le pouvoir libératoire:
 Cette notion signifie qu’un débiteur se trouve libéré de sa dette s’il présente
la monnaie à son créancier pour paiement.
 Seules les monnaies à cours légal ont un pouvoir libératoire. Toutefois, on
distingue :
– Les monnaies à pouvoir libératoire illimité, c-à-d celles que tout
débiteur peut imposer en paiement à son créancier sans limitation du
montant ;
– Les monnaies à pouvoir libératoire limité, c-à-d celles qu’un
débiteur ne peut imposer en paiement que jusqu’à concurrence d’une
somme fixée par la loi.

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Monnaie Fiduciaire

• La monnaie fiduciaire en 2011 :


 158,1 milliards de dirhams représentant près de 26,8% de
l’agrégat M1 (590,6 milliards de dirhams).
 Baisse tendancielle de la part de la monnaie fiduciaire dans la
masse monétaire qui traduit les progrès continu de la
bancarisation.

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La monnaie scripturale

• LA MONNAIE SCRIPTURALE
 Se définit comme l’ensemble des dépôts à vue auprès du système
bancaire ;
 L’expression « à vue » signifie que les avoirs sont disponibles au gré de
leurs titulaires, par simple jeu d’écriture au moyen de chèque, virement,
carte… et peuvent donc être utilisés sans délai pour effectuer des
règlements ;
 Les dépôts inscrits en compte sont des créances détenues par leurs
titulaires auprès du système bancaire, du Trésor et de Barid Al-Maghrib ;
 Le développement de la monnaie scripturale par rapport à la circulation
fiduciaire s’explique par la sécurité offerte par son utilisation et par la
commodité et la sûreté des règlements qu’elle permet.

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Qu’est ce qu’un moyen de
paiement scriptural

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Qu’est ce qu’un moyen de paiement
scriptural

La phase de la transaction est celle de


l'initialisation, de la validation et de la transmission
de l'ordre de paiement. Plusieurs fonctions sont
mises en œuvre lors de cette phase, visant
principalement à s'assurer de l'identité des parties,
de l'authenticité de l'instrument de paiement utilisé
et de l'intégrité des données de la transaction.

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Qu’est ce qu’un moyen de
paiement scriptural

La phase de compensation et de règlement permet aux


établissements bancaires ou aux institutions assimilées de
s'échanger leurs créances respectives nées des paiements
scripturaux et de payer le solde net de ces créances.

Les flux de paiement dit de détail sont échangés soit de


manière bilatérale soit grâce à une infrastructure mutualisée
comme SIMT. Les soldes nets calculés sont ensuite réglés
dans le système de paiement de gros montant SRBM.

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Qu’est ce qu’un moyen de paiement
scriptural

• Les instruments qui permettent de faire circuler la monnaie


scripturale et qui ne jouent qu’un rôle de support dans les
règlements s’articulent autour du :
o Chèque
o Virement
o Lettre de change
o Carte bancaire
o Avis de prélèvement
o Autres …

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Typologie de la monnaie Scripturale

I. LE CHEQUE

• C’est un écrit, qui sous la forme d’un mandat de paiement,


sert au tireur à effectuer le retrait à son profit ou au profit
d’un tiers, de tout ou partie des fonds disponibles portés au
crédit de son compte chez le tiré.

• C’est aussi un instrument de paiement.

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I- LE CHEQUE

Situation du chèque avant 1997 :

• Taux de rejet alarmant

• Manque de crédibilité du chèque en tant qu'instrument de


paiement

• Absence de mesures répressives et dissuasives

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I- LE CHEQUE

Nouvelle réglementation du chèque :


Dahir n°1-96-83 du 1 août 1996 portant promulgation de la loi n°
15-95 formant Code du Commerce

De nouvelles mesures :
 Préventives

 Dissuasives

 Répressives

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I- LE CHEQUE

MESURES PREVENTIVES

 l’obligation pour les banques d’identifier tout client désirant


ouvrir un compte qu’il soit personne physique ou morale ;

 les banques sont tenues, avant la délivrance de tout


chéquier, de consulter le fichier central de Bank Al-Maghrib
afin de s’assurer que le titulaire n’est pas un interdit
bancaire.

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I- LE CHEQUE

MESURES DISSUASIVES

 Interdiction bancaire de 10 ans et obligation de restitution des formules de


chèques pour tout titulaire de chèque ayant émis un chèque sans provision ;

 Obligation pour les banques de déclarer tout incident de paiement au service


central géré par Bank Al-Maghrib. En cas d’omission, la Banque se voit
appliquer une amende de 5 000 à 50 000 dirhams (art. 319 du Code du
Commerce) ;

 Institution d’un nouveau régime de l’opposition au paiement de chèques qui


prévoit les cas légaux selon lesquels l’opposition est régulière.

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I- LE CHEQUE

MESURES REPRESSIVES
Renforcement de l’arsenal pénal en institution de nouvelles
procédures judiciaires pour le recouvrement du montant des
chèques rejetés pour défaut ou insuffisance de provision
notamment :
• la possibilité pour le porteur de procéder à une saisie-exécution sur les
biens des signataires du chèque (article 301 du Code de commerce) ;
• Si le porteur du chèque dresse protêt, une interdiction judiciaire peut être
prononcée contre l’auteur de l’incident qui risque des sanctions pénales
prévues par l’article 315 du code du commerce
• condamnation d’office par la juridiction pénale du tireur à payer au porteur
le montant du chèque outre les intérêts et les frais d’exécution de la
décision judiciaire (article 326 du Code de commerce).

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I- LE CHEQUE

Le chèque est au cœur de la stratégie de modernisation des


systèmes de paiement :

L’une des stratégies de modernisation des systèmes de


paiement se base sur:
• l’automatisation du traitement des valeurs échangées notamment
les chèques via le Système Interbancaire Marocain de
Télécompensation
• la promotion des cartes et des virements dans le dénouement des
transactions

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I- LE CHEQUE

LA DEMATERIALISATION DES ECHANGES DU CHEQUE

• Qu’est ce que l’échange dématérialisé des chèques ?


 C’est la compensation effectuée sur la base de transferts des flux
électroniques relatifs aux chèques de la banque remettante à la
banque tirée;

 Les données informatiques contiennent les références du chèque (n°


du chèque, montant, code banque, date de création, ..)
accompagnées simultanément de l’image recto/verso du chèque
scannerisé, permettant à la banque tirée d’effectuer les contrôles
d’usage.

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I- LE CHEQUE

OBJECTIFS DE LA DEMATERIALISATION

• Réduction et harmonisation des délais de recouvrement. De J+15, les


chèques payables « Hors place » seront réglés à J+2 à l’instar des chèques
« place »;

• Disparition des chambres de compensation manuelles ;

• Sécurisation des échanges de transactions : Identification aisée de


l’opérateur ayant initié le traitement de la valeur ce qui permet une
traçabilité du cheminement du chèque ;

• La conservation de l’image chèque facilite la recherche et la restitution de la


copie de la valeur.

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I- LE CHEQUE

Pré-requis à l’échange d’images chèque

• Normalisation de la formule du chèque réalisée par le biais de la circulaire de


Bank Al-Maghrib n° 12/G/ 2006 du 07 juillet 2006 ;

• Elaboration d’un dispositif réglementaire et de sécurité :


 Les règles de traitement sécurisé du chèque doivent être respectées par chaque
participant au SIMT ;
 Les sites de production et de secours de chaque participant au SIMT doivent faire
l’objet d’un contrôle interne des accès physique et logique ;
 Le réseau télécoms doit être suffisamment dimensionné et fluide

• Adhésion à la convention de non échange physique des chèques.

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Typologie de la monnaie Scripturale

• Le Chèque
• La lettre de change
• Le virement
• La carte bancaire
• L’avis de prélèvement
• …

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II – LA LETTRE DE CHANGE

• La lettre de change fait partie intégrante des effets de


commerce qui sont des titres négociables représentatifs
d’un droit de créance exigible à une échéance déterminée
(régis par le code du commerce - articles 159 à 238).

• C’est un écrit par lequel une personne, le tireur, donne à une


autre personne, le tiré, l’ordre de payer une somme d’argent
à une troisième personne, le bénéficiaire. Ce dernier peut
être le tireur lui-même.

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II – LA LETTRE DE CHANGE

UNE FONCTION DUALE

• C’est un moyen de paiement

• mais également un instrument de crédit. De ce fait, elle est


mobilisable auprès d’un établissement de crédit qui crédite
immédiatement le compte du présentateur et prend en
charge le recouvrement à date.

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II – LA LETTRE DE CHANGE

• INSUFFISANCES ACTUELLES
 Taux de rejet anormalement élevé (17,45% en nombre et 11,89% en
valeur à fin décembre 2011).
 Absence d’un dispositif préventif et répressif à l’instar du chèque

• NOUVEAUTE
 Emission de la décision réglementaire n° 20/G/ 2007 du 27 février
2007 relative à la normalisation de la lettre de change qui vise à
préciser clairement les règles de codification de ladite lettre et ce, en
tant que préalable à la dématérialisation des échanges de ce moyen
de paiement via le SIMT.

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Typologie de la monnaie Scripturale

• Le Chèque
• La lettre de change
• Le virement
• La carte bancaire
• L’Avis de prélèvement
• Autres …

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III - LE VIREMENT

III. LE VIREMENT

• Technique permettant de transférer une somme d’argent


d’un compte à un autre par un simple jeu d’écriture

• Défini par l’art. 519 du code de commerce « opération


bancaire par laquelle le compte d’un déposant est, sur
l’ordre écrit de celui-ci, débité pour un montant destiné à être
porté au crédit d’un autre compte ».

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III - LE VIREMENT

Le virement permet donc:

 d'opérer des transferts de fonds entre deux personnes


distinctes ayant leurs comptes chez le même établissement
bancaire ou chez deux établissements bancaires différents;

 d'opérer des transferts de fonds entre comptes différents


ouverts par une même personne chez le même
établissement bancaire ou chez deux établissements
bancaires différents.

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III - LE VIREMENT

• L' ordre de virement est valablement donné soit pour des sommes
déjà inscrites au compte du donneur d' ordre, soit pour des
sommes devant y être inscrites dans un délai préalablement
convenu avec l' établissement bancaire (article 520 du code du
commerce).

• Le bénéficiaire d' un virement devient propriétaire de la somme à


transférer au moment où l' établissement bancaire en débite le
compte du donneur d' ordre (article 521 du code du commerce).

• L' ordre de virement peut être révoqué jusqu'à ce moment.

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III - LE VIREMENT

Nouveautés du virement au Maroc :

– Echange dématérialisé depuis septembre 2004 ;


– Délai de règlement ramené à j+1 quelque soit la place
de présentation ;
– A fin décembre 2009, près de l’ensemble des virements
sont échangés via le SIMT ;
– Les réformes des textes le régissant devraient porter sur
l’instauration de certains éléments d’information à
caractère obligatoire au niveau de l’ordre de virement,
ainsi que sur le délai réglementaire de rejet de virement.

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REPARTITION DES ECHANGES EN
2011

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Typologie de la monnaie Scripturale

• Le Chèque
• La lettre de change
• Le virement
• La carte bancaire
• L’Avis de prélèvement
• Autres …

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IV – Les cartes de Paiement

IV. LES CARTES DE PAIEMENT

Une carte de paiement est un moyen de paiement sous


forme de carte plastique, équipée d'une bande magnétique
et/ou puce électronique qui permet :
 le paiement d'achats et prestations de services, auprès de
fournisseurs possédant un « terminal de paiement » (remplaçant
l'ancien « fer à repasser ») pouvant lire la carte et connecté ou non à
sa banque ou dans un appareil de distribution automatique ;
 les retraits d'espèces aux distributeurs de billets ;
 le télépaiement Internet, etc.

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IV – Les cartes de Paiement

IV. LES CARTES DE PAIEMENT

• Cartes magnétiques : est un rectangle de matière plastique de format


normalisé portant des informations inscrites sur une piste magnétique,
elle-même normalisée. Apparaissent ainsi les sigles de l’émetteur, les
nom et signature du titulaire, le numéro de carte et la date de validité. Le
code secret est tenu, en revanche, confidentiel.

• Cartes à puces : invention du français Moreno qui a doté la mémoire de


la carte d’un microprocessus. Ce dernier s’est avéré un outil très efficace
de lutte contre les fraudes compte tenu notamment de coût élevé du
matériel de reproduction

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III. LES CARTES DE PAIEMENT

Différents types de carte

I. carte de débit
Elle accepte différentes options selon le choix du porteur :
 débit immédiat : imputation sur le compte bancaire par la banque du porteur
au jour le jour ;
 débit différé : le compte du porteur est débité périodiquement à date fixe,
voire mobile : dernier jour ouvert du mois

Elle permet d’effectuer de faire des paiements et des retraits sur DAB.
Elle peut être à usage international ou national, etc.

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III. LES CARTES DE PAIEMENT

• Différents types de carte


II. carte de crédit
fonctionnant selon le principe du crédit révolving,
avec le remboursement des dépenses à la
banque étalée par mensualités pour l'utilisateur.

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III. LES CARTES DE PAIEMENT

• Différents types de carte


III. porte-monnaie électronique

Les PME sont semblables à une carte téléphonique et réservés aux


petites dépenses :
Moneo en France ;
Proton en Belgique ;
carte Octopus à Hong-Kong.
Carte « Daba daba » au Maroc

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III. LES CARTES DE PAIEMENT

• Différents types de carte


Il existe aussi certaines cartes privatives
valables en paiement selon des contrats
d’acceptation spécifiques. Elles sont
spécialement de deux natures : pétrolières ou
émises par des sociétés de financement.

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LES CARTES DE PAIEMENT
Évolution de l’architecture du réseau:
AURORA
Paysage Monétique en 2000 Cetelem Maroc

Interopérabilité Retrait
BCM
BMCI AMEX
CDM
SGMB

BCP INTERBANK

• Interopérabilité par VISANET : CIH


AUTO-Paiement Trx domestiques Crédit Agricole
• Accords avec BCP pour
l ’acceptation des cartes BP
ARAB BANK
BNDE
Acq. DINERS Acq. JCB BMAO
WAFASALAF
WAFA BANK
WAFA CASH BMCE

SALAFIN
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LES CARTES DE PAIEMENT
Evolution de l’architecture du réseau: actuellement

Prestataires

Banque
Emettrice

Commerçant

Autres Membres Banque


Marocains Emetteurs Acquéreur GAB

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Centre Monétique Interbancaire (CMI)
Généralités:

 SA de financement gestionnaire de moyens de paiement créée le


15 février 2001

 Capital de 98.200.000 DHS

 Agréé par Bank Al-Maghrib le 2 avril 2002;

 Fondé à l’origine par 11 banques qui en sont actionnaires: Arab


Bank, BCM, Wafabank, BCP, BMCE, BMCI, CNCA, CIH, CDM, SGMB,
BNDE

 Rejoint par 2 membres adhérents: Barid Al-Maghrib et Cetelem Maroc;

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Centre Monétique Interbancaire (CMI)
Missions (1/2):

 Mettre en place un système d’acquisition Paiement moderne, cohérent,


efficace et rentable;
 Acquéreur unique de l’activité paiement; (TPE du CMI)
 Elargissement du parc TPE (20 000 TPE en 2009 contre 19 000 une année
auparavant) ;

 Assurer une Interopérabilité Paiement et Retrait optimale;


 Centre d’autorisation national;
 Compensateur national des opérations monétiques

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Centre Monétique Interbancaire (CMI)
Missions (2/2):

 Favoriser la fonction Emission au niveau du marché domestique;

 Prendre en compte, dans les meilleures conditions, les évolutions


réglementaires et technologiques des Systèmes de Paiement
Internationaux;
 Préparation à l’acceptation des cartes à puce étrangères;
 Mise à niveau du logiciel des TPE;
 Charte Interbancaire pour la gestion des impayés au Maroc;

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III. CARTES DE PAIEMENT

QUELQUES STATISTIQUES
 A l’issue de l’année 2011, le nombre de cartes bancaires marocaines a
totalisé 8 millions marquant une hausse de 13,6% par rapport à 2010.

 le nombre de paiements par ces cartes s’est établi à 17,2 millions en


progression de 21,8% en nombre et 22,7% en valeur par rapport aux chiffres
de 2010.

 le nombre de retraits effectués au Maroc par des cartes émises ou gérées par
les établissements de crédit marocains a atteint 162 millions pour une valeur
de 138 milliards de dirhams, contre 139 millions d’opérations pour une valeur
de 117,7 milliards en 2010.

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Répartition par nature

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Part en nombre des opérations par cartes

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III. CARTES DE PAIEMENT

LES DIFFERENTS TYPES DE FRAUDE (1/2)

 Carte perdue ou volée: Il s’agit de carte perdue par son détenteur officiel
et utilisée par un tiers.

 Carte contrefaite: C’est une fausse carte contenant des données de cartes
authentiques.

 Carte vierge ou White Plastic: Il s’agit de carte en plastique dont


seulement la bande magnétique est encodée avec des dates et des
informations volées mais lisibles. Ce système ne fonctionne qu’avec la
complicité du commerçant.

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III. CARTES DE PAIEMENT

LES DIFFERENTS TYPES DE FRAUDE (2/2)

 Carte skimmée (Skimming): Il s’agit de carte dupliquée dont l’encodage


a été fait à partir de la bande magnétique d’une carte à l’aide d’un appareil
spécial.

 Carte non parvenue à destination: Il s’agit de carte volée par un tiers


lors de sa transmission par l’émetteur vers le porteur de la carte.

 Carte objet d’un Fishing: Il s’agit de vol de numéro de la carte et de sa


date d’échéance sur Internet et de leur utilisation pour des achats.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Présentation du cadre juridique marocain en vigueur :

Ces moyens de paiement sont régis par :

 le Code de Commerce (articles 329 à 333) ;


 les conventions entre établissements bancaires (établissements
émetteurs) et la clientèle (titulaires de moyens de paiement) ;
 les conventions entre le CMI et les commerçants adhérents.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Présentation du cadre juridique marocain en vigueur :

Article 329 :Constitue un moyen de paiement, conformément aux dispositions de


l' article 4 du dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993)
relatif à l' exercice de l' activité des établissements de crédit et de leur contrôle,
tout instrument qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé,
permet à toute personne de transférer des fonds.

Les conventions entre l'établissement émetteur et le titulaire du moyen de


paiement, d' une part, et l' établissement émetteur et le commerçant adhérent
d'autre part, déterminent les conditions et les modalités d' utilisation des
moyens de paiement. Ces conventions doivent, cependant, respecter les
règles d' ordre public ci-après.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Présentation du cadre juridique marocain en vigueur :

Article 330 :L' ordre ou l' engagement de payer donné par le biais d' un moyen de
paiement est irrévocable. Il ne peut être fait opposition au paiement qu'en cas de
perte ou de vol du moyen de paiement, de redressement ou de liquidation
judiciaire du bénéficiaire.
Article 331 :Seront punis des peines prévues à l' article 316, en ce qui concerne les
moyens de paiement, objet de ce titre:
1) ceux qui auront contrefait ou falsifié un moyen de paiement;
2) ceux qui, en connaissance de cause, auront fait usage ou tenté de faire usage d' un
moyen de paiement, contrefait ou falsifié;
3) ceux qui, en connaissance de cause, auront accepté de recevoir un paiement par
un moyen de paiement, contrefait ou falsifié.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Présentation du cadre juridique marocain en vigueur :

Article 332 :Les dispositions de l' article 317 sont applicables aux moyens de paiement
prévus à l' article 329.

Article 333 :Les moyens de paiement contrefaits ou falsifiés seront confisqués et


détruits. La confiscation des matières, machines, appareils ou instruments qui ont
servi ou étaient destinés à servir à la fabrication desdits objets sera prononcée,
sauf lorsqu'ils ont été utilisés à l' insu du propriétaire.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Synthèse du cadre juridique en vigueur

• Option du législateur pour le libéralisme juridique.


(article 329, deuxième alinéa du Code de Commerce)
• Édiction de règles minimales d’ordre public :
- Irrévocabilité du paiement.
- Limitation des cas d’opposition.
- Incrimination limitée aux cas de contrefaçon et de falsification des cartes
bancaires.

• Application des règles de droit commun (en matière de preuve, prescription,


compétence…).

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III. CARTES DE PAIEMENT

Principales insuffisances du régime juridique

• Ambiguïté de la définition de la carte bancaire.


• Imprécision du régime des oppositions et sa limitation au vol, perte et
redressement ou liquidation judiciaire du bénéficiaire.
• Absence de sanctions pour l’opposition irrégulière.
• Absence de recours judiciaire spécifique pour lever l’opposition.
• Dispositif répressif limité à certaines infractions.

• Vide juridique en matière de signature électronique.

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III. CARTES DE PAIEMENT

Mesures pour sécuriser la carte bancaire :

 Migration vers la carte à puce ;


 Renforcer le cadre légal régissant les cartes ;
 Harmoniser les contrats porteurs pour instaurer un meilleur équilibre
entre les obligations et les responsabilités des émetteurs et des
porteurs de cartes ;
 Sensibiliser les commerçants sur des mesures de vigilance à adopter
lors des transactions ;

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Typologie de la monnaie Scripturale

• Le Chèque
• La lettre de change
• Le virement
• La carte bancaire
• L’Avis de prélèvement
• Autres …

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Le prélèvement est un moyen de paiement automatisé


issu de la pratique bancaire, adapté aux règlements
répétitifs, dispensant le débiteur de l’envoi d’un titre de
paiement lors de chaque règlement.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

 Le créancier, client, ou clientèle, est une personne morale qui remet à sa


banque, pour compensation éventuelle et règlement, les valeurs précitées.
(IAM, MEDITEL, LYDEC, sociétés de crédit, etc.) . Il est possible, cela est
cependant très rare, que le client soit une personne physique. On citera
notamment le cas de certains entrepreneurs immobiliers qui acceptent,
comme moyens de paiement, des avis de prélèvement.

 Le tiré, ou débiteur, est la personne, physique ou morale, dont le compte


sera débité du montant des prélèvements.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

 Le prélèvement repose d’une part sur des mandats, permanents mais révocables,
passés entre le débiteur, le créancier et leurs banquiers respectifs et d’autre part
sur des conventions et usages, ces mandats s’exécutant dans le cadre de
conventions et usages :

 Le mandat donné par le débiteur à son créancier, pour l’autoriser à émettre des prélèvements
payables sur son compte ; le contrat entre le débiteur et son créancier est appelé « DEMANDE DE
PRELEVEMENT ». Ce mandat est annexé à un contrat principal (de prêt, de vente de biens ou de
services)

 Le mandat donné par le débiteur à sa banque, pour l’autoriser à débiter son compte du montant de
ses prélèvements ; le contrat entre le débiteur et sa banque est appelé « AUTORISATION DE
PRELEVEMENT ». L’autorisation de prélèvement est un mandat indépendant du contrat principal.
Dès lors, la nullité ou la résiliation du contrat principal n’entraîne pas automatiquement la caducité de
l’autorisation de prélèvement. En cas de nullité ou de résiliation du contrat principal, il appartient au
débiteur de révoquer son ordre de paiement.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Les intervenants :

• Le créancier ;
• La banque du créancier ;
• Le débiteur ;
• La banque du débiteur.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Les intervenants :

• Le créancier
Il bénéficie de l’initiative de la mise en recouvrement de ses
créances dès lors qu’il est en possession d’un identifiant
unique et qu’il a transmis à la banque du débiteur une
autorisation de prélèvement signée par ce dernier. Il est en
convention de compte avec la banque, gestionnaire de son
compte, qui l'informe des règles interbancaires régissant le
fonctionnement du prélèvement et lui faisant obligation de :

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

• disposer d’un NNE,


• n'émettre les prélèvements qu'après avoir reçu du débiteur et transmis à
la banque de ce dernier l’autorisation de prélèvement,
• aviser le débiteur préalablement à l’émission du prélèvement par tout
moyen à sa convenance : facture, avis, échéancier, relevé...
• fournir des informations fiables et contrôlées au niveau de la domiciliation
des débiteurs,
• accepter de prendre en charge les impayés émis par la banque du
débiteur et traiter tout litige en résultant directement avec le débiteur.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Les intervenants :

• La Banque du Créancier :

• Elle informe son client des règles interbancaires régissant l'utilisation et le


traitement des prélèvements : ces informations figurent dans les
conventions qu'elle signe avec lui et lui sont communiquées en cas de
mise à jour des règles.
• Elle assume l'entière responsabilité des prélèvements qu'elle présente au
recouvrement dans la chambre de compensation,
• Elle est tenue de reprendre les impayés et de les contre-passer au compte
de son client.

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Les intervenants :

• Le débiteur :
• Il accepte le prélèvement comme mode de règlement. Complète et signe
les formulaires de demande et d’autorisation de prélèvement puis les
remet à son créancier accompagnés de son RIB ;
• A réception du document l’informant du montant et de la date d’exécution
du ou des prélèvements (facture, avis, échéancier, etc..), le débiteur doit
en vérifier la conformité au regard de l’accord conclu avec le créancier ;
• En cas de désaccord, le débiteur doit intervenir immédiatement auprès de
son créancier pour faire surseoir au prélèvement. Si le créancier refuse, le
débiteur peut faire opposition au prélèvement en s’adressant à sa banque

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Les intervenants :

• La banque du débiteur :
• A réception de l’autorisation de prélèvement, elle vérifie la conformité de
la signature et des coordonnées du compte à débiter, puis conserve
ladite autorisation ;
• A réception du prélèvement, la banque du débiteur s’assure que ce
dernier est exécutable en vérifiant :
 l’existence d’une autorisation de prélèvement au profit du créancier
émetteur du prélèvement,
 la validité des coordonnées bancaires,
 la disponibilité à la date d’échéance de la provision,
 l’absence d’instruction de non-paiement (opposition, ...) (1).

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Cadre juridique en vigueur :

Ces moyens de paiement sont, exclusivement, régis par les


conventions entre les établissements bancaires, leur
clientèle et les fournisseurs des prestations de biens et de
services (émetteurs).

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V. AVIS DE PRELEVEMENT

Insuffisances du cadre juridique actuel :

Absence d’une définition légale de l’avis de prélèvement et


des règles spéciales devant régir les relations entre les
différentes parties concernées par l’utilisation de ce moyen
de paiement

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Sommaire

 Définition et typologie des moyens de paiement

 Monnaie Fiduciaire
 Monnaie scripturale

 Rôle de Bank Al-Maghrib en matière de surveillance des


moyens de paiement

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1- Le rôle et les responsabilités de Bank Al-Maghrib
dans le domaine des moyens de paiements scripturaux

• Cadre légal: Article 10 des nouveaux statuts


« La Banque prend toutes mesures visant à faciliter le transfert de fonds et veille
au bon fonctionnement et à la sécurité des systèmes de paiement. Dans ce cadre,
elle veille à la sécurité des systèmes de compensation et de règlement-livraison
des instruments financiers et s’assure de la sécurité des moyens de paiement et
de la pertinence des normes qui leur sont applicables ».

Garantir la sécurité des moyens de paiement, indispensable au


maintien de la confiance des utilisateurs et de la solidité du
système financier .

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Surveillance par Bank Al-Maghrib :
les objectifs

OBJECTIFS
Efficacité
et sécurité

Efficacité Sécurité

• Adaptation aux • Maintien de la confiance


besoins des du public
consommateurs • Lutte contre la fraude

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Surveillance par Bank Al-Maghrib

• Définition des normes de sécurité des instruments de paiement scripturaux et la


surveillance de leur application
• Suivi de l’évolution des normes internationales en matière de moyens de
paiement et leur application au niveau national
• Gestion des relations avec la place (CMI, Maroclear,…) pour tout ce qui se
rapporte à la normalisation des règles et des procédures d’échange et de
règlement
• Centralisation et diffusion des statistiques sur les moyens de paiement
• Participation à l’élaboration de la politique de Bank Al-Maghrib en matière des
moyens de paiement

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Surveillance par Bank Al-Maghrib

• Qualité de l’émetteur (stabilité financière)


 Application du régime des établissements de crédit (statut,
capital initial, ratios prudentiels, contrôle interne, protection
des dépôts, etc.)

• Stabilité des dispositifs juridiques


 Protection des utilisateurs
 Transparence des contrats

• Sécurité technique et organisationnelle


 Veille technologique
 Analyse des risques et objectifs de sécurité
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Surveillance par Bank Al-Maghrib :
les objectifs

• Tout en respectant les principes suivants :

 Respect du principe d’égalité des intervenants (conditions de


concurrence équitables)

 Respect de l’innovation

 Transparence
- Concertation avec les différents intervenants

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Actions de Bank Al-Maghrib dans le
domaine de la sécurisation des cartes

♦ Sur le plan de la Normalisation:


 Veiller à l’adoption par les parties concernées de
toutes les normes et mesures techniques
capables de contrecarrer la fraude monétique et
de préserver la sécurité et la crédibilité des
cartes bancaires :
 Migration vers la norme EMV;
 Sécurisation des transactions de
paiement par le contrôle systématique de
l’identité du porteur

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Actions de Bank Al-Maghrib dans le
domaine de la sécurisation des cartes

♦ Sur le plan de la lutte contre la fraude


monétique:
 Mise en place d’un Comité ad hoc de lutte
contre la fraude monétique (Ministères de la
Justice et du Tourisme, Services sécuritaires,
GPBM, CMI et Bank Al-Maghrib).
 Deux groupes de travail visant à renforcer la
lutte contre la fraude monétique:
 Normalisation et Réglementation;
 Suivi des cas pratiques de fraude.
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Actions de Bank Al-Maghrib dans le
domaine de la sécurisation des cartes

♦ Sur le plan Juridique et Réglementaire:

Révision des textes législatifs et réglementaires


régissant les moyens de paiement pour remédier
aux insuffisances du code de commerce dans ce
domaine et pour tenir compte également des
nouvelles missions de surveillance conférées à
Bank Al-Maghrib

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Actions en cours

ACTIONS DE MODERNISATION DES MOYENS DE PAIEMENT :

 Mettre en place les pré-requis nécessaires pour le développement


des moyens de paiement de nouvelles génération notamment en
matière de paiement mobile.

 Continuer le chantier de réformes des textes législatifs régissant les


moyens de paiement

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MERCI DE VOTRE ATTENTION

Hakima EL ALAMI
Responsable du Service « moyens de Paiement »
h.elalami@bkam.ma

BANK AL MAGHRIB

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