GUILLERY, Fabrice
Mai 2014
Bibliotique : la richesse documentaire de la profession !
Bibliotique offre à la profession des services et des produits utiles aux confrères : base de
données en ligne, service de veille, recherches bibliographiques, accès aux documents,…
Nous contacter :
accueil@bibliotique.com
19, rue Cognacq-Jay – 75741 Paris Cedex 07
Tél.: 01 42 12 85 55
Fax : 01 47 66 20 95
www.bibliotique.com
Remerciements
Bibliotique tient à remercier l’auteur pour avoir autorisé la diffusion de son mémoire
d’expertise comptable. Il permet ainsi à la profession d’accéder à un fonds
documentaire inestimable par sa richesse et son caractère unique.
Avertissements
Remarques
INTRODUCTION ...................................................................................11
3
2.2. L’obligation d’information comptable et financière des
entreprises et la prévention des difficultés des entreprises
par le commissaire aux comptes ..................................................... 58
2.2.1. L’information comptable et financière des entreprises ..................... 58
A. L’obligation d’information comptable et financière .................................. 58
B. Les diligences du commissaire aux comptes .......................................... 58
2.2.2. La prévention des difficultés des entreprises par le commissaire
aux comptes .................................................................................... 59
A. Le cadre législatif ..................................................................................... 59
B. Les diligences du commissaire aux comptes en matière
d’information prévisionnelle ..................................................................... 60
2.3. La procédure d’alerte du commissaire aux comptes ..................... 60
2.3.1. Le cadre législatif, normatif et doctrinal ............................................ 61
A. Les dispositions législatives..................................................................... 61
B. Les référentiels et normes d’exercice professionnel ............................... 62
C. Les normes professionnelles ................................................................... 62
D. La doctrine professionnelle ...................................................................... 62
2.3.2. Les critères de déclenchement de la procédure d’alerte et des
exemples d’indicateurs significatifs .................................................. 63
2.3.3. Le déroulement de la procédure d’alerte.......................................... 64
2.3.4. Les autres techniques d’alerte ......................................................... 64
2.3.5. Un exemple de déclenchement de la procédure d’alerte.................. 65
A. Présentation de la situation financière du groupe ................................... 65
B. Position du commissaire aux comptes .................................................... 66
C. Déroulement de la procédure d’alerte ..................................................... 66
D. Conséquences sur les rapports du commissaire aux comptes ............... 68
E. Evolution des sociétés ............................................................................. 70
2.4. Les liens entre la procédure d’alerte du commissaire aux
comptes et la procédure de sauvegarde ......................................... 70
2.4.1. A l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.................................. 70
2.4.2. En cas d’échec de la procédure de sauvegarde .............................. 71
2.4.3. Pendant l’exécution du plan de sauvegarde..................................... 71
4
A. L’établissement de la lettre de mission.................................................... 77
B. A qui adresser la lettre de mission ? ....................................................... 79
3.3. L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur
l’environnement général de contrôle et l’établissement des
comptes annuels ............................................................................... 80
3.3.1. Une problématique de trésorerie...................................................... 81
3.3.2. Un contexte spécifique pour les salariés et notamment pour
ceux en charge de l’établissement des comptes annuels................. 83
3.3.3. De nouveaux intervenants au sein de l’entreprise et de la
direction comptable et financière ..................................................... 84
3.3.4. Les relations du commissaire aux comptes avec les nouveaux
intervenants ..................................................................................... 85
3.3.5. La synthèse des risques inhérents et les autres contrôles ............... 86
A. La synthèse des risques inhérents .......................................................... 86
B. Les missions de contrôle interne ............................................................. 87
C. L’expert-comptable .................................................................................. 88
D. L’évaluation du risque d’audit .................................................................. 89
3.4. Les contrôles spécifiques à réaliser ................................................ 90
3.4.1. La continuité d’exploitation............................................................... 90
3.4.2. La comptabilisation des dettes ......................................................... 90
A. Pendant la période d’observation ............................................................ 90
B. Pendant l’exécution du plan de sauvegarde............................................ 91
3.4.3. Les salaires garantis par l’AGS ........................................................ 94
3.4.4. Les intérêts courus .......................................................................... 94
3.4.5. Les honoraires des administrateurs ................................................. 95
3.4.6. Le détournement d’actif ................................................................... 96
3.4.7. Le programme de travail et les seuils de signification ...................... 97
A. Le programme de travail .......................................................................... 97
B. Les seuils de signification ........................................................................ 98
3.5. Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion ....... 100
3.5.1. Les travaux de fin de mission ........................................................ 100
A. Les événements postérieurs à la clôture ............................................... 100
B. L’annexe des comptes sociaux.............................................................. 102
C. La documentation juridique.................................................................... 104
D. La lettre d’affirmation et la lettre de soutien financier ............................ 106
3.5.2. La formulation de l’opinion et la justification des appréciations ...... 107
A. Avant le jugement d’ouverture ............................................................... 107
B. Pendant la période d’observation .......................................................... 108
C. En fin de période d’observation ............................................................. 109
5
3.6. Les diligences directement liées .................................................... 110
3.6.1. Dans le cadre des entreprises en difficulté .................................... 111
3.6.2. Dans le cadre des entreprises en procédure de sauvegarde ......... 112
CONCLUSION ....................................................................................113
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................115
ANNEXES ...........................................................................................119
Sommaire ...........................................................................................189
6
PREAMBULE
Les changements suivants ont été apportés, depuis l’agrément du mémoire, afin de
tenir compte des observations de l’examinateur et d’en améliorer la lecture.
ü Pour souligner les apports du chapitre 3.3., la section « 3.3.5. La synthèse des
risques inhérents et les autres contrôles » a été ajoutée.
7
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 - CREATIONS D'ENTREPRISES .............................................................................. 19
8
NOTE DE SYNTHESE
Le commissaire aux comptes est un acteur majeur dans la prévention des difficultés
des entreprises notamment par son contrôle de l’information prévisionnelle et par son
9
rôle d’alerte. Comme le montrent les études sur le sujet, celui-ci est confronté à une
mise en cause plus importante de sa responsabilité dans un contexte difficile pour les
entreprises. Dans de telles circonstances, il doit donc faire preuve d’une vigilance
d’autant plus accrue dans l’exercice de ses fonctions.
10
INTRODUCTION
Le droit des entreprises en difficulté, qui donne un cadre législatif et apporte des
outils juridiques d’aide au redressement des entreprises, s’adapte aux évolutions de
la vie économique. Depuis la loi de 26 juillet 2005, la notion de cessation des
paiements comme critère unique entre les procédures judiciaires et non judiciaires de
traitement des difficultés des entreprises a disparu et la nouvelle « procédure de
sauvegarde » a été mise en place. Cette évolution fait suite aux études démontrant
que les procédures de redressement judiciaire ne permettaient pas, dans la majorité
des cas, de redresser la société et ainsi de préserver l’emploi.
Par conséquent, il est fort probable qu’au regard de ce succès les entreprises
recourent davantage à cette procédure et que, par ailleurs, le législateur incite à son
développement.
11
doit apprécier le bien-fondé de l’utilisation, par la direction, de la convention
comptable de base de continuité d’exploitation pour l’établissement des comptes. Par
ailleurs, le commissaire aux comptes doit déclencher la procédure d’alerte lorsqu’il
relève des faits de nature à compromettre la continuité d’exploitation dans les entités
qu’il contrôle.
12
2006 jusqu’à ce jour. Les différentes procédures amiables et collectives y sont
présentées et plus particulièrement la procédure de sauvegarde.
13
1. LE TRAITEMENT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
L’objectif premier du droit des entreprises en difficulté a été, depuis ses prémices
jusqu’à la loi de 1985, de garantir, autant que faire se peut, le règlement des
créanciers.
Ce n’est que le 10 juin 1715, par déclaration royale, que les Tribunaux de
commerces créés en 1563, seront autorisés à juger les cas de faillite. C’est à cette
époque que le dépôt de bilan devient obligatoire.
Le projet du Code de commerce discuté à partir du 4 novembre 1806 fût arrêté par le
Conseil d’Etat le 26 mai 1807 pendant que l’Empereur Napoléon 1er guerroyait. A son
retour Napoléon souhaitait que les commerçants faillis soient gravement punis. Il
avait en effet été marqué par quelques banqueroutes frauduleuses récentes de
fournisseurs de l’armée. Ainsi, l’idée de sanction se dégageait du Livre III du Code
de commerce.
Le failli devait déposer son bilan dès la « cessation des paiements » sans quoi il était
passible de banqueroute simple, punie de prison ferme.
Le Code de commerce mit en place plusieurs mesures, comme la nullité des actes
postérieurs à la cessation des paiements et différentes fonctions dont celle de juge-
15
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
La fin des années 1970 connaît une hausse de défaillances d’entreprise et voit la
création de structures d’aides aux entreprises, avec le Comité Interministériel de
Restructuration Industrielle (CIRI) et les Comités Régionaux de Restructuration
Industrielle (CORRI).
Ce changement de modèle fût catastrophique pour les créanciers car ces derniers
étaient également des chefs d’entreprises et les sacrifices qui leurs étaient
demandés ont conduit à leur propre redressement ou liquidation. De plus, la
procédure, dite de redressement, n’en n’était pas vraiment une puisqu’environ 90%
de ces procédures se soldaient par une liquidation et, par conséquent, le sacrifice
des créanciers apparaissait inutile. Cet état de fait a conduit naturellement à la
réforme de la procédure sous la pression des établissements de crédit qui avaient
perdu des sommes considérables.
Après les réformes de 1984 et 1994, il s’agissait une nouvelle fois de fournir des
moyens pour favoriser le plus tôt possible la détection des difficultés des entreprises
et de les prévenir. Le droit français met désormais à la disposition du débiteur trois
16
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
Cette nouvelle loi reprend tout de même la distinction antérieure entre la prévention
et le traitement judiciaire des difficultés des entreprises abordée dans le chapitre 1.2.
Par ailleurs, la loi « Pétroplus » promulguée le 12 mars 2012 est venue apporter des
mesures conservatoires, absentes dans la procédure de sauvegarde.
17
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
Dans ce cas, il est possible pour le chef d’entreprise de solliciter auprès du Tribunal
l’ouverture d’une procédure de sauvegarde financière accélérée, dont la durée est
limitée à un mois, renouvelable une fois, afin de faire plier les créanciers financiers
hostiles à l’accord.
Cette procédure a été créée notamment pour les sociétés sous LBO (Leveraged buy-
out) en difficulté afin de leur permettre de faire face aux dettes significatives
anticipées sur les années 2013 et 2014.
Les études les plus probantes méritant d’être retenues sont les suivantes :
Les données chiffrées issues de ces études pour la période de 2007 à 2013 figurent
dans le tableau 1 ci-après :
18
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
2 2
Traitement non judiciaire Traitement judiciaire
1
Créations
Année Total
d'entreprises 3
Mandat Redressement Liquidation
Conciliation Total Sauvegarde Total
ad hoc judiciaire judiciaire
2007 480 963 307 221 528 512 17 160 32 690 50 362 50 890
2008 456 658 375 225 600 699 18 200 37 962 56 861 57 461
2009 668 135 489 442 931 1 396 19 406 42 189 62 991 63 922
2010 696 630 403 300 703 1 243 18 650 40 023 59 916 60 619
2011 593 118 376 305 681 1 419 18 518 39 677 59 614 60 295
2012 567 456 417 365 782 1 498 18 475 41 305 61 278 62 060
4
2013 NC NC NC NC 1 633 18 465 43 003 63 101 -
Tableau 1 - Créations et défaillances d'entreprises
Créations d'entreprises
750 000
700 000
650 000
600 000
550 000
500 000
450 000
400 000
2007 2008 2009 2010 2011 2012
ü Au cours des six dernières années plus de 360.000 procédures collectives ont
été ouvertes et parallèlement près de 500.000 emplois ont été détruits en
1
Etude la COFACE - Créations et disparitions des entreprises en France – Avril 2013
2
DELOITTE & ALTARES – L’entreprise en difficulté en France, s’adapter à la crise – Mars 2013
ALTARES – BILAN 2013 : défaillances et sauvegardes d’entreprises en 2013 – Janvier 2014
3
Les données chiffrées de ce tableau ne font pas de distinction avec la liquidation judiciaire simplifiée
4
NC : Non Communiqué
19
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
Procédures collectives
64 000
62 000
60 000
58 000
56 000
54 000
52 000
50 000
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
20
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
ü Comparaison internationale
Ainsi, une conclusion hâtive serait de dire que notre situation économique est
plus dégradée que celle des autres pays, mais il n’en n’est rien comparé à
l’Italie ou à l’Espagne. Ainsi, les divergences constatées s’expliquent
principalement par les raisons suivantes :
5
Tableau issu de l’article « La loi de sauvegarde à l’âge de raison » - Droit et patrimoine N° 223 -
03/2013 – p. 41-91
21
1.1 L’évolution historique, législative et le contexte économique
6
Bourbouloux H., « Les chiffres trompeurs : halte aux idées reçues ! La boîte à outils du Livre VI est
performante », Bull. Joly Entreprises en difficulté, 2012, p.206, Eclairage, n°137.
22
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Il est donc important pour le commissaire aux comptes de connaître les spécificités
du droit des entreprises en difficulté et plus particulièrement de la procédure de
sauvegarde.
La notion de cessation des paiements sera définie avant d’aborder le traitement non
judiciaire (mandat ad hoc et conciliation) et le traitement judiciaire (sauvegarde,
redressement et liquidation judiciaire).
La notion de cessation des paiements est importante à définir car elle commande
l’ouverture des procédures de redressement ou de liquidation judiciaire. Elle
empêche l’ouverture d’une mesure de prévention, à l’exception de la procédure de
conciliation, qui est toujours possible si l’état de cessation des paiements ne remonte
23
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
pas à plus de 45 jours. Elle est en revanche incompatible avec une procédure de
sauvegarde.
A. L’actif disponible
B. Le passif exigible
Le passif exigible8 s’entend des dettes dont le terme est échu. La dette doit être
certaine, liquide et exigible.
7
Définitions issues du « Petit dictionnaire de l’entreprise en difficulté : tous les termes juridiques et
pratiques », la documentation française (éditeur), 2010, p.13.
8
Ibid. p.178.
24
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
précision, une dette faisant l’objet d’un moratoire est exclue, par définition, du
passif exigible.
L’état de cessation des paiements ne peut être constaté que par l’établissement d’un
échéancier précis des éléments composant l’actif disponible et le passif exigible.
L’annexe 3 présente un tableau inspiré d’un modèle proposé par la Compagnie
Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) qui permet d’apprécier l’évolution
de la situation de trésorerie d’une entreprise.
Le traitement non judiciaire couvre deux procédures amiables que sont le mandat ad
hoc et la conciliation. Ces deux procédures présentent de nombreux avantages :
ü Depuis 2008 le débiteur peut proposer dans sa requête une personne de son
choix pour l’assister ;
A. Le mandat ad hoc
25
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
relève du droit commun des contrats et ne donne donc pas lieu à homologation par
le Tribunal.
B. La procédure de conciliation
Dans cette procédure, l’intervention judiciaire est plus prononcée que dans le mandat
ad hoc, tout en restant mesurée. Selon les termes légaux, le débiteur doit éprouver
« une difficulté juridique, économique ou financière, avérée ou prévisible » mais ne
doit pas se trouver « en cessation des paiements depuis plus de 45 jours ».
9
Article L. 611-15 du Code de commerce
26
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
La décision d’une procédure de conciliation doit être, sous quelque forme que ce
soit, communiquée au commissaire aux comptes et les dispositions relatives à
l’alerte ne sont pas applicables en l’espèce. Le cas échéant, si une procédure
d’alerte a été enclenchée, elle est interrompue au jour de l’ouverture de la procédure
de conciliation.
27
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
A. La procédure de sauvegarde
La procédure de sauvegarde fait ici l’objet d’un développement plus important par-
rapport aux autres procédures car il apparaît nécessaire de mieux l’appréhender
pour pouvoir, dans un second temps définir avec précision les diligences du
commissaire aux comptes, afférentes. Ces diligences sont développées notamment
dans la troisième partie de ce mémoire.
28
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
ü Le jugement d’ouverture
Les premières informations sont données par le débiteur lui-même, qui selon l’article
R. 621-1 du Code de commerce « expose la nature des difficultés qu’il rencontre et
les raisons pour lesquelles il n’est pas en mesure de les surmonter ». A ces
informations transmises au Tribunal sont joints des documents comptables,
économiques, sociaux et juridiques qui sont énumérés par ce même article du Code
de commerce et présentés en annexe 4.
29
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Le jugement d’ouverture ouvre la procédure. Dans ce jugement qui fait l’objet d’une
publication sont précisés les pouvoirs de l’administrateur qui peuvent être une simple
surveillance ou une assistance au débiteur. Enfin, le jugement d’ouverture nomme
les organes de la procédure, à savoir : le juge-commissaire, un ou plusieurs
administrateurs, le mandataire judiciaire et les représentants des salariés. Les rôles
de chacun d’entre eux seront détaillés dans le chapitre 1.3.
30
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
ü Le déroulement de la procédure
n La période d’observation
Le jugement ouvre une période d’observation d’une durée maximale de 6 mois qui
peut être renouvelée une fois à la demande de l’administrateur, du débiteur ou du
Ministère Public, par décision motivée. Elle peut aussi être exceptionnellement
prolongée à la demande du Procureur de la République par décision motivée du
Tribunal. Elle permet de protéger l’entreprise en lui offrant une période de répit, afin
de poursuivre l’activité dans les meilleures conditions.
L’entreprise :
Afin de protéger l’entreprise il existe des mesures restrictives aux droits des
créanciers. Ces mesures se traduisent par l’interdiction de paiement des créances
nées antérieurement au jugement d’ouverture et des créances ultérieures, s’il est
justifié qu’elles sont inutiles, avec quelques exceptions comme les créances
superprivilégiées des salariés. Il existe également un principe de l’arrêt des
poursuites individuelles contre le débiteur concernant les créances antérieures et
postérieures au jugement d’ouverture. Ces mesures visent à faciliter le recours à la
procédure de sauvegarde par les débiteurs en difficulté.
Afin de maintenir l’activité de l’entreprise il est nécessaire que les contrats en cours
soient poursuivis, ce principe étant posé par l’article L. 622-13 du Code de
commerce.
31
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Les créanciers :
Il existe deux types de créanciers : les « élus » et les « déchus ». Ces derniers sont
ceux dont la créance est née avant le jugement d’ouverture ou après le jugement
d’ouverture mais qui ne sont pas considérés comme privilégiés. A ces créances la
discipline collective s’applique (interdiction de paiement, de poursuite,…) et les
créanciers doivent par conséquent procéder à la déclaration de leurs créances afin
d’établir avec précision le montant du passif du débiteur. Le délai de déclaration est
généralement de 2 mois à peine de forclusion. La déclaration de créance est
adressée au mandataire judiciaire qui dresse la liste des créances déclarées et les
vérifie pour les transmettre au juge-commissaire.
Les créanciers dits « élus » bénéficient d’un superprivilège car ils participent
activement à la poursuite de l’activité de l’entreprise et au financement de la période
d’observation. Ces créances, nées régulièrement après le jugement d’ouverture, sont
payées à l’échéance, contrairement à celles des créanciers déchus qui sont payées
à la fin de la période, si les fonds restants sont suffisants.
Les salariés :
Les salariés n’ont pas à déclarer leurs créances. La vérification des créances est
faite par le mandataire judiciaire en collaboration avec le débiteur et celles-ci sont
soumises au représentant des salariés. Le régime de garantie des salaires (AGS)
met à disposition des mandataires judiciaires les fonds nécessaires au règlement des
créances salariales permettant l’indemnisation rapide des bénéficiaires.
Le débiteur :
32
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Pour élaborer correctement un projet de plan, les créanciers doivent être associés à
la recherche d’une solution de sauvegarde. A ce titre, la loi de sauvegarde a créé
des comités de créanciers qui ne sont pas obligatoires dans les sociétés sans
commissaire aux comptes. Pour pouvoir réaliser le recensement des créanciers, le
33
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Concernant les créanciers publics, leur sort est aligné sur celui des créanciers
ordinaires. Concernant les salariés, aucune remise ou délai supplémentaire ne peut
être envisagé.
A l’issue des négociations, le plan est élaboré et soumis au Tribunal qui peut
l’arrêter.
ü Le plan de sauvegarde
Le plan prévoit les remises acceptées et les délais accordés par les créanciers qui ne
peuvent dépasser la durée du plan, soit 10 ans maximum. Certaines créances sont
exclues du plan comme les créances les plus faibles, les créances salariales et les
créances privilégiées.
Le jugement qui arrête le plan le rend opposable aux tiers. Il nomme l’administrateur
ou le mandataire en qualité de commissaire à l’exécution du plan. C’est à ce dernier
34
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
que les dividendes sont payés pour qu’il procède à une correcte répartition entre les
différents créanciers. Le commissaire rend évidemment compte de sa mission au
Président du Tribunal. Au jour de l’adoption du plan, le débiteur retrouve tous ses
pouvoirs de gestion.
Par ailleurs le plan peut, par l’intervention du Tribunal, être substantiellement modifié
pour favoriser sa réussite.
Enfin le plan peut échouer, soit parce que les engagements ne sont pas exécutés,
soit parce que l’entreprise se retrouve en état de cessation des paiements. Dans ce
dernier cas, le Tribunal ouvre une procédure de redressement judiciaire ou, s’il est
constaté que le redressement est impossible, une procédure de liquidation judiciaire.
B. Le redressement judiciaire
Lorsque la cessation des paiements n’a pu être évitée, c’est-à-dire que l’actif
disponible de l’entreprise ne permet pas de faire face au passif exigible, la procédure
de redressement judiciaire est applicable. Elle a pour objectif de « permettre la
poursuite de l’activité de l’entreprise, le maintien de l’emploi et l’apurement du
passif ».
35
1.2 Le traitement des entreprises en difficulté
Au même titre que pour les procédures précédentes, la procédure d’alerte, si elle a
été déclenchée (par le commissaire aux comptes), est arrêtée au jour de l’ouverture
de la procédure de redressement. Elle ne peut de plus être déclenchée pendant la
période d’observation. Elle pourra néanmoins être lancée pendant l’exécution du
plan de redressement, s’il existe des faits relevés de nature à compromettre la
continuité d’exploitation.
C. La liquidation judiciaire
36
1.3 Les intervenants aux procédures
Selon la nature de l’activité et les circonscriptions le Tribunal peut être soit le Tribunal
de commerce, soit le Tribunal de grande instance, l’Alsace-Moselle ne possédant
pas de Tribunal de commerce. Le Tribunal assure la direction générale de la
procédure et décide du sort de l’entreprise. En effet, il ouvre les procédures, prolonge
la période d’observation ou bien la raccourcit. Il peut convertir la procédure de
sauvegarde en redressement judiciaire ou en liquidation, le redressement en
liquidation et décide de l’arrêt total ou partiel de l’activité.
Le rôle du Président du Tribunal est très limité car, dans les procédures collectives,
un juge-commissaire dont les pouvoirs sont plus étendus, est présent. Le Président
dispose cependant d’un pouvoir d’aménagement des règles de compétence et
10
Bulletin de la CNCC n°153, mars 2009, p.61
37
1.3 Les intervenants aux procédures
B. Le juge-commissaire
C. Le Ministère Public
38
1.3 Les intervenants aux procédures
A. L’administrateur judiciaire
B. Le mandataire judiciaire
39
1.3 Les intervenants aux procédures
En cas de cession totale ou partielle d’une entreprise, prévue par les plans de
sauvegarde ou de redressement, il procède à la liquidation de l’entreprise.
Dans les procédures judiciaires, une personne est désignée, parmi les salariés, afin
de les représenter.
B. Les contrôleurs
40
1.4 La responsabilité du débiteur et les sanctions
C. Les experts
Des experts et techniciens peuvent être nommés en vue d’une mission déterminée
par le Tribunal ou son Président, aussi bien dans la procédure de conciliation que
dans les procédures collectives.
La faute de gestion peut être constituée par un acte positif ou négatif : incompétence
manifeste, imprudence ou encore violation des règles légales et statutaires. La faute
peut également être constituée lorsque le dirigeant n’a pas déclaré la cessation des
41
1.4 La responsabilité du débiteur et les sanctions
paiements dans les délais impartis ou, éventuellement, lorsque ce dernier a laissé la
gestion à un dirigeant de fait, en se désintéressant de l’entreprise.
Le préjudice est évidemment l’insuffisance d’actif subie par les créanciers, qui ne
peuvent obtenir le paiement de leurs créances, résultat d’un actif inférieur au passif
réclamé par ces derniers.
Si les dirigeants n’exécutent pas leur condamnation pour insuffisance d’actif, ils
peuvent faire l’objet de sanctions civiles personnelles.
A. La faillite personnelle
42
1.4 La responsabilité du débiteur et les sanctions
La sanction, plus large pour les dirigeants de personnes morales, est caractérisée
par les faits complémentaires suivants :
ü Avoir disposé des biens de la personne morale comme des siens propres :
l’abus de biens sociaux ;
ü Sous couvert de la personne morale masquant ses agissements, avoir fait des
actes de commerce dans ses intérêts personnels ;
B. L’interdiction de gérer
L’interdiction de gérer s’applique parfois à des personnes qui ont, par exemple, omis
de déclarer la cessation des paiements ou l’ouverture d’une procédure.
A. La banqueroute
Comme toute infraction, il faut qu’il y ait réunion d’un élément légal, d’un élément
matériel et d’un élément moral. La banqueroute est une infraction condamnée par
l’article L. 654-2 du Code de commerce.
43
1.4 La responsabilité du débiteur et les sanctions
ü Avoir tenu une comptabilité fictive ou fait disparaître des documents comptables
de l’entreprise ou de la personne morale ou s’être abstenu de tenir toute
comptabilité lorsque les textes applicables en font obligation ;
ü Les infractions commises par le débiteur ou les dirigeants sont de trois types :
le non-respect des règles de gestion, l’appauvrissement volontaire de
l’entreprise par les dirigeants et l’exercice d’une activité professionnelle ou des
fonctions au mépris d’une mesure de faillite personnelle ou d’interdiction de
gérer.
44
1.4 La responsabilité du débiteur et les sanctions
ü Par ailleurs, d’autres infractions peuvent être commises par les tiers suivants :
mandataires de justice, créanciers ou cocontractants du débiteur, proches du
débiteur.
Cette partie a présenté un état des lieux des entreprises en difficulté en France et le
droit spécifique applicable à celles-ci, avec un focus sur la procédure de sauvegarde
qui est au centre de ce mémoire.
La seconde partie portera sur le rôle d’alerte joué par le commissaire aux comptes,
en soulignant notamment l’importance de sa responsabilité dans le cas des
entreprises en difficulté et en présentant les liens existants entre la procédure
d’alerte lancée par le commissaire aux comptes et la procédure de sauvegarde.
45
2. LE ROLE D’ALERTE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Par ailleurs dans certaines entités, des textes légaux ou réglementaires créent pour
le commissaire aux comptes l’obligation de déclencher la procédure d’alerte lorsqu’il
relève des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.
Le commissaire aux comptes réalise des missions dans le respect des règles
professionnelles émanant du Conseil National des Commissaires aux Comptes et
doit respecter les règles professionnelles prévues au Code de déontologie de la
profession. Sa responsabilité résulte également du serment exigé de tout membre de
la profession mentionné notamment dans le Code de commerce à l’article R. 822-14
pour les commissaires aux comptes ainsi formulé : « Je jure d’exercer ma profession
avec honneur, probité et indépendance, de respecter et faire respecter les lois. »
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
La responsabilité du commissaire aux comptes peut être recherchée sur le plan civil,
pénal, disciplinaire et administratif.
A. La responsabilité civile
B. La responsabilité pénale
Au même titre que pour tout autre justiciable, la mise en cause de la responsabilité
pénale du commissaire aux comptes nécessite la constitution d’une infraction qui
n’est caractérisée que si les trois éléments suivants sont réunis :
ü Un élément légal : un texte répressif doit prévoir l’infraction (art. 111-3, al. 1 du
Code pénal) ;
47
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
ü Un élément moral : il doit y avoir eu une faute, qui peut être intentionnelle ou
résulter d’une imprudence, d’une négligence ou d’un manquement à une
obligation de prudence ou de sécurité de l’auteur des faits.
C. La responsabilité disciplinaire
Les faits suivants constituent une faute passible d’une sanction disciplinaire :
ü Négligence grave ;
48
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
D. La responsabilité administrative
A. Un risque existant
Ainsi, le guide professionnel de la CNCC, publié en mai 2011, comporte une liste des
griefs les plus souvent retenus par les tribunaux en cas de condamnation et qui sont
notamment :
Par ailleurs ce guide expose la typologie des faits, source de litiges, sur la période de
2004 à 2010, illustrée par les deux figures suivantes.
49
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
10%
Détournement
Cession-changement 47%
28%
d'actionnaires
Certification de comptes
erronée
13%
Autres
2%
Détournement
20% 20%
Cession-changement
d'actionnaires
22% 18%
Certification de comptes erronée
20%
Autres
Il ressort que 47% des réclamations se produisent dans des situations de difficultés
financières et le montant des condamnations constatées représente 20% du coût
total des condamnations (hors frais de défens
défense).
Sauf dans certains cas particuliers tel que la vérification de l’application des règles
statutaires relatives aux actions dont doivent être propriétaires les administrateurs et
les membres du conseil de surveil
surveillance, le commissaire
saire aux comptes n’a pas
d’obligation de résultat mais il doit mettre en œuvre toutes les diligences
nécessaires. En effet son obligation de moyens est justifiée par l’aléa existant dans
l’accomplissement de sa tâche.
50
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
ü Sur la nature même de la mission légale du commissaire aux comptes qui est
« la certification de la régularité et de la sincérité des comptes », et non sur leur
« exactitude » ;
ü Sur les moyens utilisés. En effet le commissaire aux comptes a recours à des
techniques de sondage qui ne permettent pas de couvrir l’ensemble des
irrégularités éventuelles ;
ü Sur les limites inhérentes à sa fonction qui ne lui permettent pas de tout vérifier
malgré le caractère « permanent » de sa mission.
C. La preuve de la faute
11
CNCC, bulletin N° 70, juin 1988, p.197
51
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
12
CNCC, bulletin N° 156, décembre 2009, p. 688
52
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
B. La réparation du dommage
Dans le cas où le demandeur apporte la preuve d’un préjudice caractérisé par une
perte de chance, c’est seulement cette perte de chance qui fera l’objet d’une
indemnisation. En effet elle constitue un dommage spécifique distinct du dommage
final. Ainsi la réparation de la perte de chance doit être évaluée par rapport à la
chance « perdue » et ne peut être d’un montant égal à l’avantage procuré si cette
chance avait été réalisée13.
Les juges de fond disposent d’un pouvoir souverain pour apprécier cette réparation
et par conséquent pour fixer le montant de l’indemnisation. Lorsque la responsabilité
du commissaire aux comptes est effectivement retenue, les juges de fond procèdent
généralement à un partage de responsabilité.
Il est donc important pour le commissaire aux comptes d’être vigilent lorsqu’il
intervient dans des entreprises en difficulté et de respecter les obligations d’alerte qui
s’imposent à lui. Il doit également faire preuve d’une grande prudence sur la
divulgation des informations dont il a connaissance, particulièrement dans un
contexte difficile pour les entreprises.
13
Cass. Civ. 09/04/2009, pourvoi N° 08-15977
54
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
Par la nature des informations qu’il est susceptible de posséder, le commissaire aux
comptes est soumis au secret professionnel en application de l’article L. 822-15 du
Code de commerce qui stipule que « Sous réserve des dispositions de l’article
L. 823-12 et des dispositions législatives particulières, les commissaires aux
comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts, sont astreints au secret
professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir
connaissance à raison de leurs fonctions ».
Le secret professionnel est opposable à toute personne s’il n’en est autrement
décidé par la loi. La levée de l’obligation de secret professionnel résulte en effet de la
détermination par la loi des cas et des modalités dans lesquels le commissaire aux
comptes exerce son contrôle ou des situations dans lesquelles la responsabilité du
commissaire aux comptes est mise en cause.
55
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
Dans le cadre de ses relations avec les juridictions civiles, le commissaire aux
comptes est tenu au secret professionnel. Toutefois il en est délié à l’égard du
Président du Tribunal de commerce ou du Tribunal de grande instance dans le cadre
d’une procédure d’alerte. En effet le commissaire aux comptes doit prévenir le
Président du Tribunal de commerce du déclenchement de la procédure et de son
avancement.
Des améliorations proposées par la Chancellerie sont en cours d’examen pour une
meilleure information durant les procédures collectives, telle qu’une levée du secret
professionnel dans le cadre de la procédure d’alerte, envers l’expert-comptable,
l’avocat et le mandataire ad hoc lorsqu’ils interviennent dans l’entité14.
14
NICOLAS Yves, Editorial, L’auditeur, Juillet-août-septembre 2013.
56
2.1 La responsabilité du commissaire aux comptes dans les entreprises en difficulté financière
57
2.2 L’obligation d’information comptable et financière des entreprises et la prévention des difficultés
des entreprises par le commissaire aux comptes
L’obligation d’information comptable et financière qui pèse sur les entreprises a pour
objectif de prévenir les difficultés de ces dernières par une meilleure information des
organes sociaux, des associés, du comité d’entreprise et du commissaire aux
comptes, et par une détection des risques de défaillance.
Ainsi différents documents doivent être déposés par l’entité au greffe du Tribunal de
commerce du siège social, à savoir : statuts et documents ultérieurs modificatifs,
comptes annuels, rapport de gestion, procès-verbal d’assemblée générale ordinaire
d’approbation des comptes annuels, procès-verbal d’assemblée générale
extraordinaire décidant du sort de la société en cas de perte de la moitié du capital
social, rapport des commissaires aux comptes et comptes consolidés le cas échéant.
S’agissant du rapport de gestion, celui-ci n’est plus obligatoire pour toutes les
sociétés depuis notamment la promulgation en 2012 de la loi « Warsmann II »
relative à la simplification du droit et à l’allègement des procédures.
Nous précisons que le commissaire aux comptes n’a pas à mettre en œuvre des
contrôles de manière systématique pour s’assurer du respect des obligations qui
s’imposent aux entreprises. En effet, il ne s’agit pas d’une vérification spécifique.
58
2.2 L’obligation d’information comptable et financière des entreprises et la prévention des difficultés
des entreprises par le commissaire aux comptes
ü Emettre une communication lors de la prochaine assemblée générale (article
L. 823-12).
Les points suivants abordent le cadre législatif et les diligences qui doivent être
effectuées par le commissaire aux comptes afin de prévenir les difficultés des
entreprises.
A. Le cadre législatif
Une information prévisionnelle a été imposée aux entreprises par la loi de 1er mars
1984. Les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 18 millions
d’euros ou qui emploient plus de 300 personnes doivent établir des documents
prévisionnels qui doivent être communiqués dans les 8 jours de leur établissement
au commissaire aux comptes et au comité d’entreprise.
Le tableau suivant liste les documents prévisionnels à établir ainsi que leurs
périodicités d’émission :
Périodicité
Documents à établir Dans les 4 mois qui
Dans les 4 mois de er
suivent la clôture du 1
l’ouverture de l'exercice
semestre de l’exercice
Documents rétrospectifs
Une situation semestrielle de l’actif réalisable et
X X
disponible et du passif exigible
Un tableau de financement (emplois/ressources)
15
avec comparaison des chiffres de l'exercice X N/A
précédent
Documents prospectifs
Un plan de financement prévisionnel d’une durée
X N/A
supérieure à l’exercice social
X
Un compte de résultat prévisionnel X
(CR révisé)
Tableau 4 - Documents prévisionnels et périodicité
15
N/A : Non applicable
59
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
60
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises, l’une des missions du
commissaire aux comptes est le déclenchement de la procédure d’alerte.
L’alerte est définie comme une information donnée aux dirigeants de l’entreprise afin
de provoquer une réaction à l’approche de difficultés non encore irréversibles.
L’objectif est alors, pour ces dirigeants, de prendre des mesures en vue de redresser
la situation de l’entreprise. A cet égard, la procédure d’alerte incombe principalement
aux commissaires aux comptes mais elle peut également être mise en œuvre par
d’autres acteurs. Cette section présente une analyse du cadre législatif, normatif et
doctrinal de la procédure d’alerte déclenchée par le commissaire aux comptes.
En application des dispositions prévues par la loi, le commissaire aux comptes doit
déclencher la procédure d’alerte lorsqu’il existe des faits de nature à compromettre la
continuité d’exploitation.
Une entreprise bien gérée doit toujours être en capacité de repérer les signaux la
conduisant à déclencher l’alerte, ceci même en l’absence de difficultés importantes.
Mais les outils de repérage de ces signaux étant souvent insuffisamment
développés, la loi a mis en place une procédure d’alerte particulière destinée à
prévenir les difficultés les plus importantes des entités.
L’efficacité de cette procédure dépend de la rapidité avec laquelle elle sera mise en
place. Si l’alerte est donnée très tôt, elle aura des effets bénéfiques sur l’entreprise.
61
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
La norme CNCC 6-702 « Alerte » modifiée par la loi de sauvegarde des entreprises
du 26 juillet 2005 (avec application au 1er janvier 2006) définit l’attitude du
commissaire aux comptes au regard de la procédure d’alerte. Cette norme est
présentée en annexe 13.
D. La doctrine professionnelle
Par ailleurs, il faut citer la source doctrinale qui, par la norme 2-435 « Continuité
d’exploitation », définit également les principes fondamentaux et précise les
modalités relatives au rôle du commissaire aux comptes au regard de la convention
de base de continuité d’exploitation.
Cette norme a été remplacée par la NEP 570 « Continuité d’exploitation » mais cette
dernière peut concourir à la bonne information des professionnels.
62
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Observations :
63
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Face aux difficultés générées par les faits précédemment évoqués, l’entreprise
dispose toujours d’une capacité de réaction que le commissaire aux comptes doit
également apprécier. En pratique il est rare que la procédure d’alerte soit déclenchée
sans être précédée d’un ou plusieurs entretiens du commissaire aux comptes avec
les dirigeants de l’entreprise.
Après diagnostic, si le commissaire aux comptes estime que des conditions sont
réunies pour remettre en cause le principe de la continuité d’exploitation, il doit
déclencher la procédure d’alerte.
La procédure d’alerte déclenchée dans les sociétés anonymes qui est la procédure
la plus complète (4 phases) est détaillée en annexe 17.
64
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Les résultats d’exploitation des sociétés A et B sont déficitaires sur les deux
derniers exercices et leurs capacités d’autofinancement sont négatives.
Société A Société B
Libellés (en K€)
30-juin-12 30-juin-11 30-juin-12 30-juin-11
Résultat d’exploitation -26 -25 -28 -22
Résultat net -59 -57 -32 -45
Capacité d’autofinancement -26 -24 -23 -36
ü Endettement
65
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
ü Trésorerie
Les sociétés A et B sont des sociétés par actions simplifiées non dotées d’un
organe collégial chargé de l’administration distinct de l’organe de la direction. A ce
titre, ce sont les dispositions des articles L. 234-2 et R. 234-5 à R. 234-7 du Code de
commerce qui s’appliquent. Par conséquent, la procédure se déroule en 3 phases.
66
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Il faut souligner que ces entretiens sont importants et le commissaire aux comptes
doit faire preuve de pédagogie afin que le déclenchement de la procédure d’alerte ne
soit pas mal vécu par le client. Au contraire, cette procédure doit permettre au
dirigeant de faire le point sur la situation et d’envisager des mesures de sauvegarde
afin d’affronter l’avenir avec plus de sérénité.
En l’espèce, le dirigeant nous a apporté une réponse et les mesures suivantes ont
été envisagées afin de pouvoir faire face aux échéances :
67
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
Compte tenu de la position du dirigeant et des mesures proposées, il a été mis fin à
la procédure d’alerte. Par ailleurs, conformément aux dispositions des articles L. 234-
2 et R. 234-5 dernier alinéa du Code de commerce, le Président du Tribunal de
commerce du ressort de chacune des sociétés a été informé dès réception de la
réponse du dirigeant, de l’existence de cette procédure et du fait qu’il était envisagé
de l’interrompre. A cet effet une copie du courrier de notre cabinet et de la réponse
du dirigeant, lui ont été communiquées.
Les conséquences sur les rapports sur les comptes annuels de la société holding et
de la société d’exploitation, lors de la clôture 2012 sont présentées ci-après :
ü Société A (holding) :
Pour rappel la société A détient des titres de participation pour 1,2 M€ qui devaient,
selon notre analyse et au regard des performances économiques et financières de la
société d’exploitation, faire l’objet d’une dépréciation. La société n’ayant pas souhaité
procéder à la dépréciation des titres de participation, le rapport sur les comptes
annuels a comporté une réserve insérée dans sa première partie, après le premier
paragraphe mentionnant les objectifs et la nature d’une mission d’audit, et rédigé
comme suit :
Sous cette réserve, nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des
règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation
financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice ».
Par ailleurs, le rapport sur les comptes annuels a fait mention d’une observation sur
l’incertitude relative à la continuité d’exploitation, placée également dans la première
68
2.3 La procédure d’alerte du commissaire aux comptes
« Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention
sur la note « Faits caractéristiques de l’exercice » de l’annexe exposant l’incertitude
relative à la continuité d’exploitation ».
Nous avons par ailleurs justifié de notre appréciation dans le second paragraphe du
rapport sur les comptes annuels, comme suit :
Sur la base de nos travaux et des informations qui nous ont été communiquées à ce
jour, et dans le cadre de notre appréciation des règles et principes comptables suivis
par votre société, nous estimons que l’annexe donne une information pertinente sur
la situation de la société au regard de l’incertitude pesant sur la continuité de
l’exploitation.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit
des comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation
de notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport ».
69
2.4 Les liens entre la procédure d’alerte du commissaire aux comptes et la procédure de sauvegarde
Cette situation a été analysée en 2012. Depuis et malgré une situation de trésorerie
tendue, la société d’exploitation a affiché lors de la clôture 2013 et pour la première
fois depuis trois exercices, des indicateurs de rentabilité positifs. La société a dégagé
des flux de trésorerie positifs lui permettant d’honorer ses échéances d’emprunt et
d’autofinancer ses investissements.
Les mesures envisagées par les entreprises pour redresser des situations difficiles
peuvent être insuffisantes et ainsi conduire la société à recourir à la justice pour
trouver des solutions plus viables. Ainsi, le dirigeant pourra demander l’ouverture
d’une procédure de sauvegarde. Cette procédure impacte la mission du commissaire
aux comptes et notamment son rôle d’alerte.
70
2.4 Les liens entre la procédure d’alerte du commissaire aux comptes et la procédure de sauvegarde
Dans un tel cas, les dispositions relatives à la procédure d’alerte ne sont pas
applicables.
De plus, lors d’un changement de commissaire aux comptes sur un mandat, il existe
une possibilité pour le nouveau commissaire aux comptes de reprendre une
71
2.4 Les liens entre la procédure d’alerte du commissaire aux comptes et la procédure de sauvegarde
Le rôle d’alerte du commissaire aux comptes est très important et doit permettre aux
entreprises d’anticiper au mieux les difficultés rencontrées pour éviter des situations
irrémédiables. Le commissaire aux comptes doit donc porter une attention toute
particulière aux entreprises faisant face à des difficultés et doit avoir conscience du
risque qu’il encourt du fait de l’étendue de sa responsabilité.
Comme déjà mentionné les mesures envisagées par les entreprises ne permettent
pas toujours de redresser la situation et le dirigeant pourra alors se tourner vers la
justice, pour que cette dernière lui apporte la protection nécessaire par l’ouverture
d’une procédure de sauvegarde.
16
Cour d’Appel Paris, 25 février 1998 :Bull. Joly 1998, N°6, p.617, Barbiéri
72
3. L’AUDIT LEGAL D’UNE SOCIETE EN PROCEDURE DE
SAUVEGARDE
Cette partie traite uniquement du lien existant entre une société sous procédure de
sauvegarde et la mission du commissaire aux comptes et plus précisément :
Afin de mieux apprécier l’évaluation des risques d’audit effectuée par le commissaire
aux comptes, il est d’abord nécessaire de rappeler le schéma général de la
démarche d’audit puis de présenter les normes d’exercice professionnel applicables
à l’audit légal d’une société en procédure de sauvegarde.
Dans sa démarche d’audit le commissaire aux comptes doit suivre les étapes
obligatoires suivantes :
3.1 La démarche d’audit et les normes d’exercice professionnel
ü La phase de contrôle des comptes (ou contrôles substantifs) est adaptée, pour
chaque type de transaction et pour chaque assertion sous-tendant
l’établissement des comptes, en fonction de la confiance obtenue lors des
étapes précédentes et des niveaux de risques identifiés ;
Ainsi un schéma des différentes étapes de la démarche d’audit est proposé. Les
spécificités à prendre en compte par le commissaire aux comptes lors de l’audit
d’une société sous procédure de sauvegarde pour chacune des étapes seront
ensuite développées.
1 2 3 4 5
Identification et Contrôles mis en
Phases Conception et mise Synthèse de la
Acceptation et évaluation du place &
en œuvre des mission et
de la maintien de la risque
procédures d’audit
Evaluation des
formulation de
mission mission d’anomalies éléments
complémentaires l’opinion
significatives collectés
Procédures
Acceptation Connaissance d’audit Caractère
et maintien de l’entité et de mises en probant
de la son œuvre à Tests de des
mission environnement l’issue de procédures éléments
Cœur de Evaluation du l’évaluation collectés
la risque Plan de des risques Contrôles
démarche d’anomalies mission de
Rapport
d’audit significatives substance
Lettre sur les
dans les comptes
de Programme
comptes annuels
mission
de travail
74
3.1 La démarche d’audit et les normes d’exercice professionnel
Le code de déontologie dans son article 14, énonce que : « Le commissaire aux
comptes accomplit sa mission en respectant les normes d’exercice professionnel
homologuées par le Garde des sceaux ».
NEP 265 – Communications des faiblesses du contrôle 3.3.5. La synthèse des risques inhérents et les
interne autres contrôles
NEP 320 - Anomalies significatives et seuil de 3.4.7. Le programme de travail et les seuils de
signification signification
NEP 450 – Evaluation des anomalies relevées au cours 3.4.7. Le programme de travail et les seuils de
de l’audit signification
NEP 560 – Evènements postérieurs à la clôture 3.5.1. Les travaux de fin de mission
75
3.2 Le maintien de la mission et la lettre de mission
NEP 630 – Utilisation des travaux d’un expert- 3.3.5. La synthèse des risques inhérents et les
comptable intervenant dans l’entité autres contrôles
NEP 700 – Rapport du commissaire aux comptes sur 3.5.2. La formulation de l’opinion et la
les comptes annuels et consolidés justification des appréciations
NEP relatives aux diligences directement liées 3.6. Les diligences directement liées
Tableau 6 - Synthèse des NEP
Certaines normes d’exercice professionnel ne sont pas citées dans ce mémoire mais
devront néanmoins être appliquées par le commissaire aux comptes, comme pour
toutes autres missions. Celles-ci sont présentées en annexe 20.
Posant comme postulat que le mandat du commissaire aux comptes est déjà en
cours, nous ne traiterons pas « l’acceptation de la mission ».
Le commissaire aux comptes a une mission permanente et doit la mener jusqu’à son
terme même lorsque l’entreprise dont il assure le contrôle est en difficulté financière.
Ainsi, il ne peut démissionner pour se soustraire à ses obligations légales telles que
celles relatives à la procédure d’alerte, à la révélation de faits délictueux ou à
l’émission de son opinion dans son rapport.
76
3.2 Le maintien de la mission et la lettre de mission
Les principes que doit respecter le commissaire aux comptes lors de l’établissement
de sa lettre de mission sont précisés par la NEP 210. Ainsi, celui-ci doit définir les
termes et conditions de ses interventions dans sa lettre de mission. Il n’existe aucune
obligation pour le commissaire aux comptes d’établir chaque année une lettre de
mission. Ce document est seulement obligatoire la première année du mandat.
Cependant, au cours de sa mission le commissaire aux comptes doit la réviser
notamment en cas de :
77
3.2 Le maintien de la mission et la lettre de mission
Par ailleurs, dans le cadre de la procédure d’alerte abordée dans la seconde partie
de ce mémoire, l’article R. 823-13 du Code de commerce dispose que : « Lorsqu’au
cours de la procédure d’alerte, l’appréciation par le commissaire aux comptes du
caractère satisfaisant de la réponse des dirigeants ou des décisions prises par eux,
rend nécessaire des diligences particulières, le nombre d’heures prévu par le
programme de travail peut être augmenté au plus d’un tiers ». Nous précisons
néanmoins que l’article R. 823-17 indique que les dispositions des articles R. 823-12
et R. 823-13 ne sont pas applicables à certaines entités (cf. annexe 21).
78
3.2 Le maintien de la mission et la lettre de mission
Il est important de souligner que le commissaire aux comptes peut réaliser des
diligences directement liées à sa mission générale en établissant des attestations
particulières demandées par l’entreprise et par les différentes parties prenantes à la
procédure. Ainsi les dispositions de la norme d’exercice professionnel 210 doivent
être respectées. A ce titre, soit les demandes sont connues lors de l’établissement de
la lettre de mission générale et il y est fait mention des travaux complémentaires qui
seront effectués, soit le commissaire aux comptes devra, lors d’une demande
ultérieure, établir une lettre de mission complémentaire.
En effet, l’administrateur nommé peut soit avoir une mission de surveillance, soit
avoir une mission d’assistance du débiteur. Dans ce dernier cas, une partie non
négligeable des actes de gestion n’est valable que s’ils sont signés par
l’administrateur et par le débiteur. Dans l’hypothèse où un acte ne serait pas
contresigné par l’administrateur alors que cela est normalement requis, celui-ci sera
alors réputé inopposable à la procédure.
79
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
L’expérience professionnelle démontre que l’accord écrit par l’administrateur
judiciaire est aisément obtenu et ce, quelle que soit l’étendue de la mission confiée à
l’administrateur.
Les principes relatifs à la prise de connaissance générale de l’entité sont fixés par la
NEP 315 « Connaissance de l’entité et de son environnement et évaluation du risque
d’anomalies significatives dans les comptes ».
80
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
Cependant, les difficultés de trésorerie sont réelles et impactent ses relations avec
ses différents partenaires et donc l’approche d’audit du commissaire aux comptes :
ü Les clients
ü Les fournisseurs
81
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
Cependant, l’entreprise peut continuer de connaître des difficultés de trésorerie.
Une véritable gestion des paiements des fournisseurs sera mise en place afin
d’optimiser au mieux les tensions de trésorerie.
ü Les banques
82
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
3.3.2. Un contexte spécifique pour les salariés et notamment pour ceux en
charge de l’établissement des comptes annuels
Ainsi, une faiblesse de contrôle interne conduit à l’apparition d’un risque lié au
contrôle. Le commissaire aux comptes doit donc considérer ces faiblesses dans
l’évaluation du contrôle interne, ce qui le conduit à renforcer les contrôles de
substance lors de l’audit final des comptes.
S’il le juge nécessaire, le commissaire aux comptes pourra, lors de ses missions
d’intérim pendant la période d’observation, s’assurer du respect de la séparation des
fonctions, source d’anomalies éventuelles.
83
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
Par ailleurs, l’entreprise peut vouloir dissimuler l’éventuelle cessation des paiements.
Ainsi, la direction et le personnel en charge de l’établissement des comptes annuels
pourront être tentés de présenter des comptes annuels plus favorables qu’ils ne le
sont dans la réalité.
Les auditeurs devront tenir compte de cet aspect dans les contrôles des comptes
annuels qu’ils sont amenés à effectuer.
84
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
Tous ces travaux représentent une charge de travail importante pour les services
comptables et financiers. Le temps passé à réaliser l’ensemble de ces travaux peut
impacter de manière significative le contrôle interne et les travaux comptables
quotidiens conduisant à l’établissement des comptes annuels.
Le commissaire aux comptes doit identifier avec précision quels sont ces nouveaux
intervenants et quel est le rôle attribué à chacun, en déterminant leurs degrés
d’intervention au sein de la société cliente rencontrant des difficultés.
Par ailleurs, le commissaire aux comptes ayant des connaissances approfondies sur
l’entreprise, il est possible que ces nouveaux acteurs souhaitent le contacter afin
d’obtenir des informations ou des documents relatifs à la société. Dans ce cas, le
commissaire aux comptes devra se poser la question du secret professionnel. Le
tableau présenté en annexe 9, permet de visualiser, selon la procédure engagée,
dans quel cas le commissaire aux comptes est tenu ou non au secret professionnel
vis-à-vis de ces nouveaux intervenants.
85
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
d’information XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention ou le traitement
des difficultés des entreprises » (annexe 9).
Evaluation
Rappel du risque identifié Description du risque
du risque
Clients-Ventes Risque de pertes de clients Elevé
86
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
B. Les missions de contrôle interne
L’évaluation du risque effectuée par le commissaire aux comptes peut être réduite en
fonction des travaux d’audit réalisés sur le contrôle interne.
Les principes relatifs aux tests de procédures sont définis par la NEP 330. Ces tests
permettent de collecter des éléments en vue d’apprécier l’efficacité des contrôles
conçus et mis en œuvre par l’entité, pour prévenir, détecter ou corriger les anomalies
significatives au niveau des assertions. Le commissaire aux comptes réalise des
tests de procédure pour collecter des éléments suffisants et appropriés, montrant
que les contrôles de l’entité ont fonctionné efficacement au cours de la période
contrôlée. Il effectue ces tests dans les cas suivants :
Pour être en mesure de conclure quant à l’efficacité ou non du contrôle mis en œuvre
par l’entité, le commissaire aux comptes, en plus des demandes d’information, utilise
une ou plusieurs autres techniques de contrôle comme par exemple les procédures
analytiques, l’observation physique, l’inspection ou la réexécution de certains
contrôles réalisés par l’entité. Les tests de procédures ne se limitent pas à des
demandes d’information.
Plus le commissaire aux comptes s’appuie sur l’efficacité du contrôle interne dans
l’évaluation du risque d’anomalies significatives, plus il étend les tests de procédures.
87
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
L’annexe 23 présente les missions d’intérim sur le contrôle interne réalisées au
regard des impacts identifiés et les conclusions auxquelles elles ont conduit, suite à
la mise en place de la procédure de sauvegarde dans les entreprises auditées.
L’objectif était notamment de réduire les contrôles de substance lors de notre
intervention finale sur l’audit des comptes annuels.
Conclusions Commentaires
Contrôle interne
satisfaisant et
Risque satisfaisant
testé par non satisfaisant
inhérent mais non testé
l'auditeur et/ou non analysé
par l'auditeur
(description et par l'auditeur
(description)
tests)
Faible Faible Faible Faible
Moyen Faible Faible Moyen
Elevé Faible Moyen Elevé
Tableau 10 - Impact du contrôle interne sur le risque inhérent
C. L’expert-comptable
88
3.3 L’impact de l’ouverture de la procédure de sauvegarde sur l’environnement général de contrôle et
l’établissement des comptes annuels
l’évaluation du risque inhérent peut également être réduite en fonction de la
présence ou non d’un expert-comptable.
ü Apprécié dans quelle mesure, il peut s’appuyer sur ces travaux pour aboutir à
des conclusions lui permettant de fonder son opinion.
89
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
La période d’observation gèle le passif exigible, hormis les salaires, mais ne remet
pas en cause la nature des dettes. Cependant, certaines entreprises pourront
éventuellement procéder aux reclassements des dettes gelées afin de faciliter le suivi
90
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
Par ailleurs, il faut souligner que les contrôles usuels effectués par les auditeurs,
concernant notamment l’apurement du passif, n’ont pas d’intérêt à être réalisés au
regard du passif gelé.
Continuation de l’entreprise
91
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
Cependant, il faut noter que cette position n’est pas la plus communément
retenue par les entreprises. En effet celle-ci ne permet pas d’identifier
rapidement les dettes concernées et rend difficile le calcul du besoin en fond de
roulement avec une incidence sur les ratios utilisés pour l’analyse des besoins
en trésorerie retenus par les partenaires de l’entreprise, à savoir les banques,
les fournisseurs, les clients et les assureurs-crédit.
Une seconde solution envisageable pour les entreprises consiste à isoler les
dettes en comptes de dettes à court, moyen et long terme. Cela permet tout
d’abord d’identifier rapidement la dette au bilan et cela n’impacte pas le calcul
du besoin en fond de roulement. Cependant l’endettement de la société est
affecté avec pour conséquence une dégradation des ratios d’endettement
utilisés notamment par la Banque de France. Si toutefois le commissaire aux
comptes juge pertinent de retenir cette solution, le passage d’une dette à court
terme à moyen ou long terme devra faire l’objet d’une mention dans l’annexe.
ü Si les créanciers choisissent un paiement dans un plus bref délai assorti d’une
réduction proportionnelle du montant de leur créance, le produit exceptionnel
correspondant à la réduction accordée ne doit pas être immédiatement
comptabilisé. En effet, selon l’article L. 626-19 du Code de commerce « la
réduction de créance n’est définitivement acquise qu’après versement au terme
fixé, de la dernière échéance prévue par le plan pour son paiement ».
17
Bulletin de la CNCC N° 144, décembre 2006, EC 2006-76, p. 719
18
Bulletin de la CNCC N° 161, mars 2011, EJ 2010-141, page 122
92
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
non globalement pour l’ensemble du plan. De plus, les dettes doivent être
comptabilisées en dettes d’exploitation et ne doivent pas donner lieu à un
reclassement par exemple en dettes financières.
Par ailleurs, une inscription dans l’annexe d’une information relative aux
remises et/ou réductions obtenues ainsi qu’aux engagements financiers futurs
est dans tous les cas recommandée.
ü Le commissaire aux comptes doit s’assurer que les comptes sont établis selon
le principe d’image fidèle. Il devra en conséquence s’assurer du respect de la
méthode de comptabilisation retenue et contrôler que les décisions prises par le
Tribunal sur le sort des créances soient correctement retranscrites dans les
comptes annuels.
L’expérience professionnelle n’a pas permis de rencontrer de cas d’entités ayant fait
l’objet d’une décision de cession ou de liquidation judiciaire. Cependant et dans un
tel cadre, il apparaît nécessaire pour le commissaire aux comptes de connaître les
termes du jugement afin qu’il puisse se prononcer sur la comptabilisation du produit
éventuel.
93
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
Les créanciers doivent déclarer leurs créances dans un délai de 2 mois à compter de
la publication du jugement au BODACC. Si ce délai n’est pas respecté, la créance
est forclose et donc inopposable à la procédure de sauvegarde. Cependant, la
créance non déclarée n’est pas éteinte. En effet, l’ordonnance de 2008 a clarifié le
sort des créances non déclarées et non relevées de forclusion. Elles sont
inopposables au débiteur pendant la période d’observation et pendant l’exécution du
plan. Si le débiteur respecte les engagements du plan, les créances seront toujours
inopposables au débiteur.
En conséquence, ces créances doivent être maintenues au bilan tant que l’ensemble
des engagements du débiteur n’a pas été respecté.
L’organisme Pôle emploi peut être sollicité pour réaliser les avances de sommes
dues aux salariés et couvertes par le régime d’assurance. Dès lors, la dette vis-à-vis
du personnel sera remplacée par une dette vis-à-vis de Pôle emploi et la société
devra à ce titre comptabiliser une écriture de reclassement sans impact sur le
résultat pour constater ce changement de créancier.
94
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
Par ailleurs et par exception, les intérêts sur les créances suivantes doivent continuer
d’être calculés et comptabilisés :
ü Intérêts sur des contrats assortis d’un paiement différé d’un an ou plus ;
Outre le fait que le commissaire aux comptes pourra utiliser cet état récapitulatif pour
contrôler le montant des dettes, il devra s’assurer que les honoraires correspondant
à cette mission spécifique sont correctement évalués et comptabilisés de manière
exhaustive dans les états financiers.
95
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
La NEP 501, relative au caractère probant des éléments collectés, indique que
lorsque le stock revêt une importance significative le commissaire aux comptes réunit
des éléments probants, suffisants et appropriés sur son existence et sur son état en
assistant notamment à la prise d'inventaire physique. L’observation de la prise
d’inventaire permet au commissaire aux comptes d’examiner les stocks, de s’assurer
du respect des procédures définies par la direction pour l’enregistrement et le
contrôle des résultats des comptages et de vérifier la fiabilité de ces procédures. Le
commissaire aux comptes effectue des contrôles par sondage.
19
Christian Lienhardt, « Arnaud Montebourg : La législation des faillites doit mieux tenir compte des
enjeux économiques, sociaux et territoriaux », Les Echos, 22 octobre 2013.
96
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
D’autre part et dans toutes les missions du commissaire aux comptes donnant lieu à
une expression de son opinion, ce dernier devra obtenir une déclaration écrite de la
direction sur les points spécifiques relatifs à la fraude. A ce titre, la lettre d’affirmation
qui matérialise les déclarations de la direction (NEP 580) pourra comporter les
mentions spécifiques suivantes :
ü Des contrôles destinés à prévenir et à détecter les erreurs et les fraudes ont été
conçus et mis en œuvre dans l’entité.
ü Nous confirmons vous avoir communiqué notre appréciation sur le risque que
les comptes puissent comporter des anomalies significatives résultant de
fraudes.
A. Le programme de travail
97
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
Chaque commissaire aux comptes devra adapter l’orientation de ses contrôles selon
les spécificités de l’entreprise cliente et devra les compléter ou les réduire en
fonction de sa connaissance du dossier et de son jugement professionnel.
ü Le seuil de signification
Les critères qualitatifs devant être pris en considération pour le calcul du seuil
de signification sont les suivants:
n risque de fraude.
98
3.4 Les contrôles spécifiques à réaliser
ü Le seuil de planification
ü Le seuil d’ajustement
99
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Importante 5% X 5% * X
Quelle est l'attention portée par
l'actionnariat sur la lecture des Modérée 10% X 10% * X
états financiers?
Faible 15% X 15% * X
Tableau 12 - Seuil d'ajustement
A l’issue des contrôles substantifs réalisés sur les états financiers et préalablement à
l’émission de son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes met
en œuvre un ensemble de procédures d’audit dénommées « travaux de fin de
mission » destiné à lui permettre de s’assurer que l’opinion qu’il va émettre est
justifiée et correctement documentée.
La NEP 560 encadre la mission du commissaire aux comptes dans le cadre des
événements postérieurs à la clôture. Certains événements postérieurs à la clôture
doivent conduire à une correction des comptes ou à une information dans l’annexe et
dans le rapport de gestion.
100
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Péri ode de
réa cti on l ors que
Péri ode de di l i gences d'i denti fi ca ti on des l e CAC a
événements pos téri eurs à l a cl ôture pa r l e conna i s s a nce
CAC d'événements
pos téri eurs à l a
cl ôture
101
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
ü Les événements ayant un lien direct et prépondérant avec une situation existant
à la clôture de l’exercice :
Ils se rapportent à des pertes, risques ou éventualités, couverts ou non par des
dépréciations ou des provisions.
Ces événements ayant trouvé leur origine avant la clôture de l’exercice doivent
être inscrits dans les comptes. La provision constatée devra ainsi faire l’objet
d’une reprise ou, inversement, une provision supplémentaire sera constatée.
102
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Créances Montants
Montants A régler
Options Commentaires
admis (en K€) (en K€)
Réglé en une fois 6 mois après le
Option 35% XXX XXX
jugement
Option 100% XXX XXX Règlement sur 10 ans
103
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Par ailleurs et dans tous les cas, une information relative aux remises et/ou
réductions obtenues ainsi qu’aux engagements financiers futurs est
recommandée.
C. La documentation juridique
Outre les informations sur la situation financière et les comptes annuels et celles
relatives aux rémunérations et autres avantages de toute nature versés à chaque
mandataire social, le commissaire aux comptes vérifie que le rapport de gestion et
les autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes
comprennent toutes les informations requises par les textes légaux et
règlementaires.
104
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Il faut rappeler que le rapport de gestion doit notamment comprendre les informations
suivantes :
Si le commissaire aux comptes relève, dans le rapport de gestion et/ou dans les
autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes annuels,
l’omission de l’une ou plusieurs informations prévues par les textes légaux et
réglementaires, il doit la porter à la connaissance de l’organe collégial chargé de
l’administration ou de l’organe chargé de la direction ou de la surveillance pour que
ces derniers procèdent aux modifications ou aux ajouts des informations
manquantes. Si aucune modification n’a été apportée, le commissaire aux comptes
doit apprécier si les omissions constatées sont de nature à influencer le jugement
des utilisateurs des comptes sur l’entité ou son fonctionnement. Si tel est le cas, le
commissaire aux comptes devra signaler l’irrégularité dans la troisième partie de son
rapport sur les comptes annuels.
105
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Le commissaire aux comptes doit appliquer la NEP 580 relative aux déclarations de
l’entité tout au long de sa mission et plus spécifiquement lors de l’émission de son
rapport sur les comptes annuels, via la demande d’établissement par la personne en
charge de l’établissement des comptes annuels, de la lettre d’affirmation.
106
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
ü « Nous vous confirmons vous avoir communiqué les plans d’actions définis
pour l’avenir de l’entité, étant souligné que ces plans d’actions reflètent les
intentions de la direction ».
Par ailleurs, si l’entité fait partie d’un groupe, l’obtention par le commissaire aux
comptes d’une lettre de soutien financier adressée par la société mère du groupe à
l’entité contrôlée peut constituer un élément probant suffisant et approprié pour
infirmer l’existence d’une incertitude significative sur la continuité d’exploitation. Mais
il faut préalablement s’assurer de la situation financière saine de la société mère. A
ce titre, le commissaire aux comptes peut demander à cette dernière de s’engager
vis-à-vis de sa filiale à la soutenir financièrement, si nécessaire, pendant l’exécution
du plan de sauvegarde.
Un modèle de courrier par lequel la société mère s’engage à apporter son soutien
financier à sa filiale est proposé en annexe 28. Ce modèle pourra être adapté en
fonction des cas rencontrés.
Les propositions faites dans cette partie se basent sur l’expérience professionnelle
acquise dans des sociétés où les procédures de sauvegarde ont, soit trouvé une
issue favorable par l’adoption d’un projet de plan de sauvegarde, soit sont toujours
en cours d’observation lors de la rédaction de ce mémoire. Elles sont proposées en
conformité avec la NEP 700 relative au rapport du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels et consolidés.
Les deux cas pratiques n’avaient donné lieu à aucune observation ou justification
particulière sur une problématique de continuité d’exploitation, dans le rapport sur les
comptes annuels, car les sociétés ne rencontraient pas encore, à ce stade, de
difficultés.
107
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Le commissaire aux comptes doit donc s’assurer que le plan proposé par la direction,
avant son adoption, semble viable au regard notamment des résultats constatés
postérieurement à la clôture et antérieurement à l’émission du rapport.
ü En effet, des résultats inférieurs aux prévisions pourraient laisser penser que la
période d’observation se soldera par une conversion de la procédure de
sauvegarde en procédure de liquidation judiciaire et à ce titre le principe de
continuité d’exploitation ne pourra donc être retenu. En conséquence, le
commissaire aux comptes pourrait être dans l’obligation de refuser de certifier
les comptes puisque l’application des règles et principes comptables français
dans un contexte normal de poursuite des activités, concernant notamment
l’évaluation des actifs et des passifs, serait inapproprié. Dans ce cas de figure, il
est proposé au lecteur de se reporter à la note d’information 1 (page 228) « Les
rapports du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés »
qui propose un modèle de rapport avec un refus de certifier pour incertitudes
multiples.
108
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Par ailleurs et selon la NEP 705, lorsqu’il existe une incertitude relative à la
continuité d’exploitation ayant donné lieu à une observation, le commissaire aux
comptes doit justifier ses appréciations. La formulation suivante pourra être
retenue dans la seconde partie du rapport sur les comptes annuels :
Dans le cadre de notre appréciation des principes comptables suivis par votre
société, nous avons été conduits à examiner la pertinence du maintien du
référentiel de principe de continuité.
109
3.5 Les travaux de fin de mission et la formulation de l’opinion
Un des deux cas pratiques rencontrés a donné lieu à l’adoption d’un projet de plan
de sauvegarde proposé par la société. La seconde société est encore à ce jour en
période d’observation, après un premier renouvellement puis un second
renouvellement exceptionnel.
Le plan proposé et adopté par la première entreprise prévoyait pour les créanciers
ordinaires soit un règlement immédiat assorti d’une réduction proportionnelle du
montant de leur créance (soit 65%), soit des délais supplémentaires de paiement sur
la durée maximale possible de 10 ans. Ce plan peut être synthétisé comme suit :
Pendant toute l’exécution du plan et si le commissaire aux comptes relève des faits
de nature à compromettre la continuité d’exploitation, il effectue alors les diligences
prévues par le paragraphe 9 de la NEP 570 relative à la continuité d’exploitation.
A ce titre, les formulations habituelles seront retenues pour l’émission du rapport sur
les comptes annuels.
110
3.6 Les diligences directement liées
ü Prévisions de trésorerie,
111
3.6 Les diligences directement liées
ü Certification de l’inventaire,
ü Attestation relative au montant des créances détenues par les membres des
comités de créanciers.
112
CONCLUSION
Le commissaire aux comptes est un acteur majeur dans la prévention des difficultés
que les entreprises sont susceptibles de rencontrer, notamment au travers de son
rôle d’alerte. Comme le montrent les études sur le sujet, dans un contexte difficile
pour les entreprises le commissaire aux comptes est confronté à une mise en cause
plus importante de sa responsabilité. Dans de telles circonstances, il doit donc faire
preuve d’une vigilance d’autant plus accrue.
114
BIBLIOGRAPHIE
Sources professionnelles
ü Bulletins de la CNCC.
ü Codes Dalloz.
Ouvrages
Revues
Articles
116
Bibliographie
Mémoires
Rapports et études
ü OSEO, « Rapport sur l’évolution des PME 2012 », 5 février 2013, 324 pages.
117
Bibliographie
Sites internet
ü www.altares.fr
ü www.coface.fr
ü www.entreprisesendifficulté.com
ü www.greffe-tc.caen.fr
ü www.ifppc.fr
ü www.insee.fr
ü www.senat.fr
118
ANNEXES
ANNEXE 4 : LISTE DES PIECES DEVANT ETRE DEPOSEES POUR UNE DEMANDE
D'OUVERTURE D'UNE PROCEDURE DE SAUVEGARDE .......................... 129
120
Annexes
ANNEXE 1 : Liste des propositions en conclusion des travaux d’une mission d’information sur le
rôle de la justice en matière commerciale
121
Annexes
122
Annexes
123
Annexes
124
Annexes
125
Annexes
126
Annexes
sur escompte
sur autres modalités de mobilisation
sur découverts et autres ouvertures de crédit
Sous-total 7
127
Annexes
Synthèse (3)
Actif disponible "réel" = sous-total 2 + sous-total 7
=
Passif exigible "réel" sous-total 5
ANNEXE 3 : Modèle de tableau de situation de trésorerie
(2) A indiquer lorsque le montant est significatif et lorsque l’entreprise a volontairement retardé
ses paiements (dettes sociales et fiscales en particulier)
128
Annexes
ANNEXE 4 : Liste des pièces devant être déposées pour une demande
d’ouverture d’une procédure de sauvegarde
A cette demande sont jointes, outre les comptes annuels du dernier exercice, les pièces ci-après :
1° Un extrait d'immatriculation aux registres et répertoires mentionnés à l'article R. 621-8 ou, le cas
échéant, le numéro unique d'identification ;
2° Une situation de trésorerie ;
3° Un compte de résultat prévisionnel ;
4° Le nombre des salariés employés à la date de la demande et le montant du chiffre d'affaires, défini
conformément aux dispositions du cinquième alinéa de l'article R. 123-200, apprécié à la date de
clôture du dernier exercice comptable ;
5° L'état chiffré des créances et des dettes avec l'indication selon le cas, du nom ou de la dénomination
et du domicile ou siège des créanciers ainsi que, par créancier ou débiteur, le montant total des sommes
à payer et à recouvrer au cours d'une période de trente jours à compter de la demande ;
6° L'état actif et passif des sûretés ainsi que celui des engagements hors bilan ;
7° L'inventaire sommaire des biens du débiteur ;
8° Le nom et l'adresse des représentants du comité d'entreprise ou des délégués du personnel habilités
à être entendus par le tribunal s'ils ont déjà été désignés ;
9° Une attestation sur l'honneur certifiant l'absence de mandat ad hoc ou de procédure de conciliation
dans les dix-huit mois précédant la date de la demande ou, dans le cas contraire, mentionnant la date
de la désignation du mandataire ad hoc ou de l'ouverture de la procédure de conciliation ainsi que
l'autorité qui y a procédé ;
10° Lorsque le débiteur exerce une profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire
ou dont le titre est protégé, la désignation de l'ordre professionnel ou de l'autorité dont il relève ;
11° Lorsque le débiteur exploite une ou des installations classées au sens du titre Ier du livre V du code
de l'environnement, la copie de la décision d'autorisation ou d'enregistrement ou la déclaration ;
12° Lorsque le débiteur propose un administrateur à la désignation du tribunal, l'indication de l'identité
et de l'adresse de la personne concernée.
Ces documents doivent être datés, signés et certifiés sincères et véritables par le débiteur. Ceux qui sont
mentionnés aux 1° à 7°, à l'exception du 4°, sont établis à la date de la demande ou dans les sept jours
qui précèdent.
Dans le cas où l'un ou l'autre de ces documents ne peut être fourni ou ne peut l'être qu'incomplètement,
la demande indique les motifs qui empêchent cette production.
ANNEXE 4 : Liste des pièces devant être déposées pour une demande d'ouverture d'une procédure de
sauvegarde
129
Annexes
LA PROCEDURE DE SAUVEGARDE
Demande du débiteur
qui n'est pas en état de cessation des paiements
Période d'observation :
fois et exceptionnellement
-Poursuite d'activité, recherche de solutions,
préparation
-Bilan d'un plan
économique, social et environnemental,
prolongeable)
-Déclaration et vérification des créances
-Interruption des poursuites judiciaires y compris
contre les personnes physiques coobligées,
interdiction des paiements
-Possible cession partielle
-Redressement ou liquidation judiciaire si cessation
des paiements
Plan de sauvegarde
130
Annexes
Article R663-3
Modifié par Décret n°2007-812 du 10 mai 2007 - art. 7 JORF 12 mai 2007
I. - Les émoluments de l'administrateur judiciaire sont, pour l'accomplissement des diligences résultant
de l'application des titres II à IV du livre VI de la partie législative du présent code, fixés comme il est
dit aux articles suivants.
a) Le montant du chiffre d'affaires est défini hors taxes conformément aux dispositions du cinquième
alinéa de l'article R. 123-200. Il est apprécié à la date de clôture du dernier exercice comptable. Pour
l'application des articles R. 663-5 à R. 663-8 et R. 663-28, le chiffre d'affaires est celui réalisé pendant
la période d'observation ou de maintien de l'activité. Lorsque le débiteur est une personne morale de
droit privé non commerçante, la référence au chiffre d'affaires est, le cas échéant, remplacée par la
référence aux ressources hors taxes ou produits hors taxes ;
b) Le total du bilan est défini conformément aux dispositions du quatrième alinéa de l'article R. 123-
200 et apprécié à la date de clôture du dernier exercice comptable ;
c) Le nombre des salariés est celui des salariés employés par le débiteur à la date de la demande
d'ouverture de la procédure.
III. - Pour l'application des articles R. 663-4 et R. 663-9, la rémunération des administrateurs
judiciaires est exprimée en taux de base dont le montant est fixé à 100 euros.
Article R663-4
Il est alloué à l'administrateur judiciaire, pour les diligences relatives au diagnostic de la procédure de
sauvegarde ou de redressement judiciaire au titre de laquelle il a été désigné, une rémunération fixée,
en fonction du nombre de salariés employés par le débiteur ou de son chiffre d'affaires, selon le barème
suivant :
1° 10 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 0 et 5 ou que le chiffre d'affaires est
compris entre 0 et 750 000 euros ;
2° 20 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 6 et 19 ou que le chiffre d'affaires est
compris entre 750 001 euros et 3 000 000 euros ;
3° 40 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 20 et 49 ou que le chiffre d'affaires
est compris entre 3 000 001 euros et 7 000 000 euros ;
ANNEXE 6 : Modalités de rémunérations de l’administrateur judiciaire, du mandataire judiciaire et du
commissaire à l'exécution du plan
131
Annexes
4° 80 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 50 et 149 ou que le chiffre d'affaires
est compris entre 7 000 001 euros et 20 000 000 euros ;
5° 100 taux de base lorsque le nombre de salariés est supérieur à 150 ou que le chiffre d'affaires est
supérieur à 20 000 000 euros.
La rémunération est, quel que soit le nombre de salariés du débiteur et son chiffre d'affaires, égale à 80
taux de base lorsque le total du bilan du débiteur est compris entre 3 650 000 euros et 10 000 000 euros
et de 100 taux de base lorsqu'il est supérieur à 10 000 000 euros.
Cette rémunération est versée par le débiteur à l'administrateur judiciaire sans délai dès l'ouverture de
la procédure.
Article R663-5
Il est alloué à l'administrateur judiciaire, au titre d'une mission d'assistance du débiteur au cours d'une
procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, un droit proportionnel calculé sur le chiffre
d'affaires fixé selon le barème suivant :
1° De 0 à 150 000 euros : 2 % ;
2° De 150 001 euros à 750 000 euros : 1 % ;
3° De 750 001 euros à 3 000 000 euros : 0,60 % ;
4° De 3 000 001 euros à 7 000 000 euros : 0,40 % ;
5° De 7 000 001 euros à 20 000 000 euros : 0,30 %.
Au-delà de 20 000 000 euros, les dispositions de l'article R. 663-13 sont applicables.
Article R663-6
Il est alloué à l'administrateur judiciaire au titre d'une mission de surveillance au cours d'une
procédure de sauvegarde le droit proportionnel prévu à l'article R. 663-5 diminué de 25 %.
Article R663-7
Il est alloué à l'administrateur judiciaire au titre d'une mission d'administration de l'entreprise au cours
d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire le droit proportionnel prévu à l'article R.
663-5 majoré de 50 %.
Si, en application de l'article L. 631-12, l'administrateur judiciaire est assisté, pour la gestion de
l'entreprise, d'un ou de plusieurs experts, la majoration prévue au premier alinéa n'est pas due.
Article R663-8
Le droit proportionnel prévu aux articles R. 663-5, R. 663-6 et R. 663-7 est acquis lorsque le tribunal
soit a mis fin à la procédure de sauvegarde ou de redressement en application des articles L. 622-12 ou
L. 631-16, soit a statué sur le plan de sauvegarde ou de redressement, soit a prononcé la liquidation
judiciaire du débiteur au cours d'une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire. Il est
également acquis, dans une procédure de liquidation judiciaire, lorsque le tribunal a arrêté la cession
de l'entreprise ou mis fin au maintien de son activité.
Article R663-9
132
Annexes
de redressement une rémunération fixée, en fonction du nombre de salariés employés par le débiteur ou
de son chiffre d'affaires, selon le barème suivant :
1° 15 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 0 et 5 ou que le chiffre d'affaires est
compris entre 0 et 750 000 euros ;
2° 20 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 6 et 19 ou que le chiffre d'affaires est
compris entre 750 001 euros et 3 000 000 euros ;
3° 60 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 20 et 49 ou que le chiffre d'affaires
est compris entre 3 000 001 euros et 7 000 000 euros ;
4° 100 taux de base lorsque le nombre de salariés est compris entre 50 et 149 ou que le chiffre
d'affaires est compris entre 7 000 001 euros et 20 000 000 euros ;
5° 150 taux de base lorsque le nombre de salariés est supérieur à 150 ou que le chiffre d'affaires hors
taxes est supérieur à 20 000 000 euros.
La rémunération est, quel que soit le nombre de salariés du débiteur et son chiffre d'affaires, égale à
100 taux de base lorsque le total du bilan du débiteur est compris entre 3 650 000 euros et 10 000 000
euros et de 150 taux de base lorsqu'il est supérieur à 10 000 000 euros.
Cette rémunération est acquise lorsque le tribunal a statué sur le plan de sauvegarde ou de
redressement ou a prononcé la liquidation judiciaire du débiteur au cours d'une procédure de
sauvegarde ou de redressement judiciaire. Elle est majorée de 50 % en cas d'arrêté du plan.
En cas de nécessité, le président du tribunal fixe, sur proposition du juge-commissaire, le montant d'une
provision à valoir sur ce droit. Cette provision ne peut excéder la moitié de ce droit ni les deux tiers du
montant mentionné au premier alinéa de l'article R. 663-13.
Article R663-10
Il est alloué à l'administrateur judiciaire, lorsque des comités de créanciers sont réunis, un droit de 150
euros par créancier membre d'un comité et, lorsque le plan a été arrêté conformément au projet adopté
par les comités, un droit proportionnel fixé à 0,1 % du montant des créances prises en compte en
application de l'article R. 626-58.
Article R663-11
Il est alloué à l'administrateur judiciaire, en cas d'arrêté d'un plan de cession au cours d'une procédure
de redressement ou de liquidation judiciaire, un droit proportionnel, calculé sur le montant total hors
taxe du prix de cession de l'ensemble des actifs compris dans le plan, fixé selon le barème suivant :
1° De 0 à 15 000 euros : 5 % ;
2° De 15 001 à 50 000 euros : 4 % ;
3° De 50 001 à 150 000 euros : 3 % ;
4° De 150 001 à 300 000 euros : 1,5 % ;
5° Au-delà de 300 000 euros : 1 %.
Ce droit n'est acquis que sur la justification de la passation de la totalité des actes de cession.
Article R663-12
133
Annexes
Article R663-13
Modifié par Décret n°2007-1851 du 26 décembre 2007 - art. 2
Dans le cas prévu au premier alinéa, la rémunération de l'administrateur, qui ne peut être inférieure à
100 000 euros hors taxes, est arrêtée par le magistrat de la cour d'appel délégué à cette fin par le
premier président, sur proposition du juge-commissaire, au vu d'un état de frais et d'un état descriptif
des diligences accomplies. Le magistrat délégué recueille au préalable l'avis du ministère public et
demande celui du débiteur. Sa décision peut être frappée de recours devant le premier président de la
cour d'appel par l'administrateur, le débiteur ou le ministère public.
Le droit prévu à l'article R. 663-4 ainsi que les provisions perçues restent acquis à l'administrateur
judiciaire, en tant qu'acomptes sur la rémunération, dans la limite du montant arrêté en application des
alinéas qui précèdent.
Article R663-14
Au terme de chacune des années de l'exécution du plan, il est alloué au commissaire à l'exécution du
plan, au titre de sa mission de surveillance de l'exécution du plan, des actions qu'il engage ou qu'il
poursuit dans l'intérêt collectif des créanciers et de l'exécution des actes permettant la mise en œuvre du
plan et de son rapport annuel prévu à l'article R. 626-43, une rémunération égale à la moitié de la
rémunération fixée en application du barème prévu à l'article R. 663-4.Ce droit n'est acquis que sur
justification du dépôt de ce rapport.
Article R663-15
Il peut être alloué, par le président du Tribunal ou son délégué, une rémunération au commissaire à
l'exécution du plan lorsqu'il a assisté le débiteur dans la préparation d'un projet ayant pour objet une
modification substantielle dans les objectifs ou les moyens du plan. Cette rémunération ne peut être
supérieure à la moitié de celle fixée en application du barème prévu à l'article R. 663-9.
Article R663-16
Il est alloué au commissaire à l'exécution du plan, au titre d'une mission de perception et de répartition
des dividendes arrêtés par le plan, un droit proportionnel calculé sur le montant cumulé des sommes
encaissées par l'ensemble des créanciers ou, à défaut d'encaissement par les créanciers, consignées à la
Caisse des dépôts et consignations au cours de chacune des années d'exécution du plan.
134
Annexes
Lorsqu'il n'est pas fait de répartition entre plusieurs créanciers, un seul d'entre eux étant en mesure de
percevoir le dividende, ce droit est réduit de moitié.
Les émoluments prévus au présent article sont arrêtés conformément aux règles de l'article R. 663-
13 lorsque le montant du droit proportionnel calculé selon le barème ci-dessus dépasse 15 000 euros
au titre d'une année. Dans ce cas, les émoluments ne peuvent être inférieurs à 15 000 euros.
Article R663-17
Le droit prévu à l'article R. 663-22 est alloué au commissaire à l'exécution du plan au titre des
créances qu'il porte sur la liste prévue à l'article R. 622-15.
Article R663-18
Si, dans une même procédure, un mandataire judiciaire et un liquidateur distinct sont désignés par le
tribunal, le mandataire judiciaire reçoit l'intégralité du droit fixe prévu au premier alinéa et le
liquidateur en reçoit la moitié.
Lorsqu'un liquidateur est désigné dans une procédure secondaire d'insolvabilité au sens du règlement
(CE) n° 1346/2000 du Conseil du 29 mai 2000 relatif aux procédures d'insolvabilité, il perçoit un
second droit fixe au titre du devoir d'information auquel il est tenu à l'égard du syndic de la procédure
principale. Il en va de même lorsqu'une procédure principale dans laquelle il est désigné est suivie
d'une ou de plusieurs procédures secondaires. Dans ce dernier cas, il perçoit autant de droits fixes qu'il
existe de procédures secondaires.
Le droit fixe est versé, sans délai, par le débiteur, au liquidateur dès que la décision d'ouverture d'une
procédure secondaire est portée à sa connaissance.
Article R663-19
Le liquidateur désigné en application des dispositions de l'article L. 641-1 perçoit pour l'ensemble de la
procédure de liquidation judiciaire le droit fixe prévu à l'article R. 663-18, dès que la décision le
désignant est portée à sa connaissance et sous réserve du versement au greffier de la somme prévue au
dernier alinéa de la note introduisant le tableau n° 7 de l'annexe 7-5 du livre VII.
Les dispositions des articles R. 663-22 à R. 663-25 et R. 663-27 lui sont applicables.
Pour l'application de l'article R. 663-22, la liste des créances est celle de l'article R. 641-39.
135
Annexes
NOTA:
Décret n° 2009-1661 du 28 décembre 2009 art. 11 I. - Les modifications induites par les articles 1er et
4 à 7 sont applicables aux procédures ouvertes à compter de l'entrée en vigueur du présent décret.
Article R663-20
Article R663-21
2° Le total des sommes déclarées par chaque prestataire de service créancier au titre de chacun des
contrats qu'il a conclu avec le débiteur ;
3° Le total des sommes déclarées par chaque établissement de crédit créancier au titre de chacun des
contrats qu'il a conclu avec le débiteur ;
4° Le total des sommes déclarées par chaque organisme social créancier pour chacun des rangs de
privilège dont ses créances sont assorties ;
5° Le total des sommes déclarées par le Trésor public par catégorie de créances.
Article R663-22
Il est alloué au mandataire judiciaire, pour l'enregistrement des créances déclarées et non vérifiées
ainsi que des créances portées sur la liste prévue à l'article R. 622-15, un droit fixe de :
2° 10 euros par créance dont le montant est égal ou supérieur à 150 euros.
Article R663-23
Il est alloué au mandataire judiciaire, pour la vérification des créances, un droit fixe par créance, autre
que salariale, inscrite sur l'état des créances mentionné à l'article R. 624-8 de :
30 euros par créance dont le montant est compris entre 40 euros et 150 euros ;
Article R663-24
Pour l'établissement des relevés des créances salariales, il est alloué au mandataire judiciaire un droit
de 120 euros par salarié.
136
Annexes
Article R663-25
1° Pour la contestation des créances autres que salariales, par créance dont l'admission ou le rejet a
donné lieu à une décision du juge-commissaire inscrite sur l'état des créances mentionné à l'article R.
624-8 ;
2° Pour tout contentieux portant sur une demande en revendication ou en restitution ayant donné lieu à
une décision du juge-commissaire ;
3° Pour toute instance introduite ou reprise devant la juridiction prud'homale en application des
articles L. 625-1 et L. 625-3 et à laquelle il a été mis fin soit par une décision judiciaire au terme d'une
instance dans laquelle il a été présent ou représenté, soit par la conclusion d'un accord amiable visé
par le juge-commissaire auquel le mandataire judiciaire a été partie.
Article R663-26
Lorsqu'il est fait application de l'article L. 631-16 et que le mandataire judiciaire est désigné par le
tribunal pour répartir des fonds entre les créanciers, il lui est alloué le droit proportionnel prévu à
l'article R. 663-16.
Article R663-27
Modifié par Décret n°2010-368 du 13 avril 2010 - art. 43
Il est alloué au liquidateur un droit fixe au titre de l'ensemble des obligations résultant de la cessation
d'activité d'une ou de plusieurs installations classées au sens du titre Ier du livre V du code de
l'environnement. Ce droit est fixé selon le barème suivant :
2° 1 500 euros lorsque l'une au moins des installations classées est soumise à autorisation ou à
enregistrement ;
3° 4 500 euros lorsque l'une au moins des installations classées figure sur une liste prévue au IV de
l'article L. 515-8 du code de l'environnement.
Ce droit est doublé lorsque l'une au moins des installations classées soumises à autorisation ou à
enregistrement a fait l'objet d'un arrêté de l'autorité administrative prescrivant des mesures d'urgence
et de mise en sécurité du site.
Article R663-28
Il est alloué au liquidateur, au titre d'une mission d'administration de l'entreprise lorsque le maintien de
l'activité a été autorisé en application de l'article L. 641-10, un droit proportionnel calculé sur le chiffre
d'affaires fixé selon le barème suivant :
137
Annexes
Article R663-29
Modifié par Décret n°2012-1190 du 25 octobre 2012 - art. 10
1° Au titre des cessions d'actifs mobiliers corporels, un droit proportionnel, calculé sur le montant total
toutes taxes comprises du prix des actifs cédés, déduction faite de la rémunération toutes taxes
comprises des intervenants, autres que le liquidateur, ayant participé aux opérations de cession ;
2° Pour tout encaissement de créance ou recouvrement de créance, un droit proportionnel calculé sur
le montant total toutes taxes comprises des sommes encaissées ou recouvrées, déduction faite de la
rémunération toutes taxes comprises des intervenants, autres que le liquidateur, ayant participé aux
recouvrements ;
II.-Les droits prévus au présent article sont calculés selon les tranches prévues par le barème suivant :
1° De 0 à 15 000 euros : 5 % ;
Pour l'application de ce barème, l'assiette des montants pris en compte est nette des intérêts servis au
liquidateur par la Caisse des dépôts et consignations.
III.-La rémunération prévue au présent article n'est pas due au liquidateur au titre de la cession des
actifs compris dans un plan de cession. Lorsqu'il n'a pas été désigné d'administrateur judiciaire, il lui
est alloué à ce titre le droit prévu à l'article R. 663-11.
IV.-La rémunération prévue au présent article n'est pas due au titre de la cession autorisée en
application du premier alinéa de l'article L. 663-1-1 tant que la saisie conservatoire n'a pas fait l'objet
d'un acte de conversion.
Article R663-30
Il est alloué au liquidateur, au terme des répartitions aux créanciers mentionnés à l'article L. 622-24 et
des paiements des créances mentionnées au I de l'article L. 641-13, un droit proportionnel calculé sur
le montant cumulé des sommes encaissées par l'ensemble des créanciers ou consignées à la Caisse des
dépôts et consignations et fixé selon le barème suivant :
138
Annexes
Lorsqu'il n'est pas fait de répartition entre plusieurs de ces créanciers, un seul d'entre eux étant en
mesure de percevoir un versement, ce droit proportionnel est réduit de moitié.
Article R663-31
Modifié par Décret n°2007-1851 du 26 décembre 2007 - art. 2
Par dérogation aux dispositions de la présente sous-section, l'entière rémunération du liquidateur est
arrêtée en considération des frais engagés et des diligences accomplies par lui et sans qu'il puisse être
fait référence au tarif prévu par la présente sous-section lorsque le total de la rémunération calculée en
application de ce tarif excède 75 000 euros hors taxes.
Dans le cas prévu au premier alinéa, la rémunération du liquidateur, qui ne peut être inférieure à 75
000 euros hors taxes, est arrêtée par le magistrat de la cour d'appel délégué à cette fin par le premier
président, sur proposition du juge-commissaire, au vu d'un état de frais et d'un état descriptif des
diligences accomplies. Le magistrat délégué recueille au préalable l'avis du ministère public et
demande celui du débiteur. Sa décision peut être frappée de recours devant le premier président de la
cour d'appel par le liquidateur, le débiteur et le ministère public.
Le droit prévu à l'article R. 663-18 ainsi que les acomptes perçus restent acquis en tant qu'acomptes sur
la rémunération dans la limite du montant arrêté en application des alinéas précédents.
139
Annexes
140
Annexes
5 ans
Non-révélation des faits délictueux au Procureur de la Art. L. 820-7,
d'emprisonnement et
République C. com.
75.000 € d'amende
Art. 226-13 et
226-14 du
1 an
Code Pénal
Violation du secret professionnel d'emprisonnement et
sur renvoi de
15.000 € d'amende
l'art. L. 820-5,
C. com.
Donner ou confirmer des indications inexactes dans les
2 ans
rapports présentés à l'assemblée générale appelée à décider Art. L. 242-29,
d'emprisonnement et
de la suppression du droit préférentiel de souscription des C. com.
18.000 € d'amende
actionnaires
141
Annexes
(2) En cas de maintien provisoire de l’activité, le secret professionnel est levé à l’égard du
liquidateur et le cas échéant, à l’égard de l’administrateur dans le rôle de l’administration de
l’entité.
ANNEXE 9 : Le secret professionnel des commissaires aux comptes vis-à-vis des intervenants aux procédures
142
Annexes
M………… le Procureur de la
République
Adresse
Lieu, le XXX
M………… le Procureur,
21
Applicable aux sociétés par actions (article L. 232-23 du code de commerce), aux SARL (article L.
232-22 du code de commerce) et aux SNC dont tous les associés sont :
• soit des SARL ou des sociétés par actions,
• soit des SNC ou des SCS dont tous les associés sont des SARL ou des sociétés par actions
(article L.232-21 du code de commerce).
143
Annexes
[Le cas échéant, Par lettre recommandée avec avis de réception en date du
[insérer la date du courrier] (cf. Annexe 2) et conformément à la demande qui
nous a été faite, nous avons demandé au [insérer titre du représentant légal]
de la société [dénomination sociale] de bien vouloir régulariser la situation et
procéder sans délai au dépôt au greffe du tribunal de commerce de [Ville] des
documents comptables concernés pour cette société. Par cette même lettre,
nous avons demandé copie du récépissé de dépôt des comptes de l’exercice
clos le [insérer la date de clôture concernée].]
Ou
Pièces jointes :
· Annexe 1 : copie du courrier du greffe du tribunal de commerce
· [Le cas échéant, Annexe 2 : copie de la lettre recommandée avec avis de
réception adressée à la société ...]
· [Le cas échéant, Annexe 3 : copie du récépissé de dépôt au greffe du tribunal
de commerce de ... ]
144
Annexes
Société
Monsieur ou Madame Prénom Nom
Adresse
Lieu, le XXX
Nous vous remercions par avance de nous adresser par retour, le récépissé
de dépôt des comptes de l'exercice clos le [XXX] de votre société.
145
Annexes
Nous vous rappelons que le dépôt des comptes au greffe est une obligation
légale prévue par l'article [L. 232-23 ou L. 232-22 ou L. 232-21] 22 du Code de
commerce. Le non-respect de cette obligation est sanctionné par la peine
prévue à l'article R. 247-3 du même Code.
Pièces jointes :
Copie du courrier du greffe du tribunal de [Ville] en date du [insérer la date du
courrier]
22
Applicable aux sociétés par actions (article L. 232-23 du code de commerce), aux SARL (article L.
232-22 du code de commerce) et aux SNC dont tous les associés sont :
• soit des SARL ou des sociétés par actions,
• soit des SNC ou des SCS dont tous les associés sont des SARL ou des sociétés par actions
(article L.232-21 du code de commerce).
146
Annexes
147
Annexes
Textes applicables à la
Alerte du commissaire aux
Entités nomination d’un commissaire
comptes
aux comptes
Loi n° 2008-776 du 4 août Article 140 VI de la loi n° 2008-776 ;
Fonds de dotation 2008 de modernisation de art. 5 du décret 2009-158 du 11
l’économie, art. 140 février 2009
Décret n° 2009-158 du 11
février 2009
C. com. art. L. 251-12 al. 3 et Article L. 251-15 du Code de
Groupements d’intérêt économique
R. 251-1 commerce
Groupements de coopération sanitaire C. santé publique, S’ils relèvent de l’article L. 612-1 du
de droit privé art. R. 6133-5 Code de commerce
Si exercice sous forme sociétaire, en
Intermédiaires en biens divers C. mon. et fin. art. L. 550-5
fonction de la forme sociale choisie
C. sécurité sociale Article R. 931-3-59 du Code de la
Institutions de prévoyance
art. L. 931-13 sécurité sociale
Article L. 612-3 du Code de
Mutuelles C. mutualité art. L. 114-38 commerce, sur renvoi de l’article L.
114-40 du Code de la mutualité
Organismes de formation (SNC, SARL
ou les personnes morales de droit privé C. trav. art. L. 6352-8 et En fonction de la forme juridique
non commerçantes ayant une activité R. 6352-19 choisie par l’organisme
économique)
Organismes d’utilité générale
(associations loi 1901, associations
régies par la loi locale en vigueur dans S’ils relèvent de l’article L. 612-1 ou
CGI, art. 261, 7, 1°, d et art.
les départements de la Moselle, du Bas- de l’article L. 612-4 du Code de
242 C annexe II
Rhin et du Haut-Rhin, fondations commerce
reconnues d’utilité publique et
fondations d’entreprise)
Personnes morales de droit privé non
C. com. art. L. 612-1 et Article L. 612-3 du Code de
commerçantes ayant une activité
art. R. 612-1 commerce
économique
Article L. 234-1 du Code de
Sociétés anonymes C. com. art. L. 225-218
commerce
- SA, et SAS ayant désigné un
organe collégial chargé de
Société de titrisation sous forme de SA
C. mon. et fin. art. L. 214-49-3 l’administration distinct de l’organe
ou de SAS
chargé de la direction, article L. 234-
1 du Code de commerce
- SAS n’ayant pas désigné un organe
collégial chargé de l’administration
distinct de l’organe chargé de la
direction, article L. 234-2 du Code de
commerce
C. com. art. L. 225-35 et
Article L. 234-2 du Code de
Sociétés à responsabilité limitée (SARL) art. R. 221-5 sur renvoi de l'art.
commerce
R. 223-27
Sociétés d’assurance, article L. 234-
Sociétés d’assurance (SA et SAM) C. ass. art. R. 322-67
1 du Code de commerce
Sociétés d’assurance mutuelle,
article L. 613-3 du Code de
commerce ou L. 234-1 si elles sont
constituées sous forme de sociétés
anonyme
148
Annexes
Textes applicables à la
Alerte du commissaire aux
Entités nomination d’un commissaire
comptes
aux comptes
Sociétés autorisées à consentir
C. mon. fin. art. R. 518-66 En fonction de la forme sociale
certaines garanties
Sociétés civiles de perception et de
C. propriété intellectuelle Article L. 612-3 du Code de
répartition des droits d’auteurs, d’artistes
art. L. 321-4 commerce
interprètes
Article L. 234-1 du Code de
Sociétés d’investissement à capital fixe C. mon et fin, art. L. 214-154 commerce, sur renvoi de l’article L.
(SICAF) 6° 214-147 du Code monétaire et
financier
Article L. 234-1 du Code de
commerce, sur renvoi de l’article L.
SICAV C. mon. et fin. art. L. 214-17
214-15 du Code monétaire et
financier
Sociétés en commandite par actions Article L. 234-2 du Code de
C. com. art. L. 226-6
(SCA) commerce
C. com. art. L. 221-9 sur renvoi
Article L. 234-2 du Code de
Sociétés en commandite simple (SCS) de l’article L. 222-2 et
commerce
art. R. 221-5
C. com. art. L. 221-9 et Article L. 234-2 du Code de
Sociétés en nom collectif (SNC)
art. R. 221-5 commerce
- SAS ayant désigné un organe
collégial chargé de l’administration
Sociétés par actions simplifiées (SAS) C. com. art. L. 227-9-1 et art.
distinct de l’organe chargé de la
R. 227-1
direction, article L. 234-1 du Code de
Pour connaître la situation de la SAS commerce
concernée, il faut se référer aux statuts
(CNCC, EJ 2007-117, bulletin n° 149, - SAS n’ayant pas désigné un organe
mars 2008, p. 113) collégial chargé de l’administration
distinct de l’organe chargé de la
direction, article L. 234-2 du Code de
commerce
Sociétés d’économie mixte locale Article L. 234-1 du Code de
CGCT art. L. 1522-1
(SEML) commerce
Loi n° 90-1258 du 31 Article L. 234-1 ou L. 234-2 du Code
Sociétés d’exercice libéral (SEL)
décembre 1990, art 1er de commerce
Article L. 234-1 du Code de
Renvoi aux dispositions de la
Sociétés européennes commerce, sur renvoi de l’article L.
SA
229-1 du même Code
C. com., art. L. 225-218 par
C. com, art. L. 229-1
(règlement CE n°2157/2011 du
8 octobre 2011, art.16)
Syndicats professionnels ou S’ils relèvent de l’article L. 612-1 ou
d’employeurs, leurs unions, associations C. trav. art. L. 2135-6 de l’article L. 612-4 du Code de
de salariés ou d’employeurs commerce
149
Annexes
ü Une entreprise est censée poursuivre son activité dans un avenir prévisible
sans avoir l’intention de cesser son activité ou de procéder à sa liquidation ou
de déposer son bilan. Dans le silence du référentiel, la période à considérer
pour l’évaluation de la poursuite d’activité est entendue comme étant
l’exercice qui suit la clôture.
150
Annexes
n Examiner les plans d’actions élaborés par la direction pour faire face aux
problèmes relevés ;
ü Si une information pertinente est donnée dans l’annexe des comptes sociaux,
le commissaire aux comptes émet une opinion sans réserve, en insérant dans
son rapport, après l’expression de son opinion, un paragraphe distinct attirant
l’attention du lecteur sur les mentions spécifiques de l’annexe.
151
Annexes
152
Annexes
ü Une procédure peut être arrêtée par le commissaire aux comptes et peut
désormais être reprise dans les 6 mois de son déclenchement depuis la loi
N° 2011-525 du 17 mai 2011
153
Annexes
ü Lorsqu'un rapport spécial d'alerte a été établi, le commissaire aux comptes est
conduit nécessairement à en tirer les conclusions appropriées, dans son
rapport sur les comptes annuels, ainsi que dans les autres rapports et
attestations qu'il peut être conduit à émettre.
ü Le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels ne doit pas
faire mention de la mise en œuvre d'une procédure d'alerte.
154
Annexes
155
Annexes
156
ANNEXE 15 : Indicateurs
158
Annexes
159
Annexes
160
Annexes
INFORMATIONS
SUSCEPTIBLES
REFERENCE
D’ATTENUER OU
QUESTIONS FAIT RELEVE S FEUILLE
D’AUGMENTER
DE TRAVAIL
L’IMPORTANCE DU FAIT
RELEVE
161
Annexes
INFORMATIONS
SUSCEPTIBLES
REFERENCE
D’ATTENUER OU
QUESTIONS FAIT RELEVE S FEUILLE
D’AUGMENTER
DE TRAVAIL
L’IMPORTANCE DU FAIT
RELEVE
162
Annexes
INFORMATIONS
SUSCEPTIBLES
REFERENCE
D’ATTENUER OU
QUESTIONS FAIT RELEVE S FEUILLE
D’AUGMENTER
DE TRAVAIL
L’IMPORTANCE DU FAIT
RELEVE
163
Annexes
n Si aucune formalisation de cette évaluation : appréciation des motifs qui ont conduit
la direction à établir les comptes dans une perspective de continuité d’exploitation :
ü Ou réserve ou refus
Date :
Visa de l’associé
164
Annexes
15 jours
8 jours
8 jours
165
Annexes
166
Annexes
167
Annexes
Les liens entre la procédure d’alerte du commissaire aux comptes et les dispositions du livre VI du
Tribunal de commerce « Difficultés des entreprises » : l’entité demande l’ouverture d’une procédure de
sauvegarde
Oui
Non Non
Le CAC ne peut pas Le CAC met en œuvre la Le CAC documente sa Le CAC poursuit la Le CAC interrompt
mettre en œuvre la phase 1 de la procédure démarche et les conclusions procédure procédure
procédure d’alerte d’alerte auxquelles il est parvenu d’alerte d’alerte
Conformément au paragraphe 09 de la NEP 570 - Continuité d’exploitation, il met en œuvre des procédures lui permettant de
confirmer ou d’infirmer l’existence d’une incertitude sur la continuité d’exploitation, et d’apprécier si les plans d’actions de la
direction sont susceptibles de constituer une réponse appropriée aux faits relevés.
Ces procédures
confirment l’incertitude sur la
continuité d’exploitation, et les Non
plans d’actions de la direction ne lui
paraissent pas constituer une
réponse appropriée
Oui
169
Annexes
Le tableau suivant présente les normes, non abordées dans ce mémoire, que la
commissaire aux comptes devra éventuellement respecter au cours de sa mission
d’audit légal.
N° Normes
NEP 100 Audit des comptes réalisé par plusieurs commissaires aux comptes
Principes applicables à l'audit des comptes mis en œuvre dans le cadre de
NEP 200
la certification des comptes
NEP 230 Documentation de l'audit des comptes
Prise en compte du risque d'anomalies significatives dans les comptes
NEP 250
résultant du non-respect de textes légaux et règlementaires
Communications avec les organes mentionnés à l'article L. 823-16 du
NEP 260
Code de commerce
NEP 500 Caractère probant des éléments collectés
Contrôle du bilan d'ouverture du premier exercice certifié par le
NEP 510
commissaire aux comptes
NEP 520 Procédures analytiques
NEP 530 Sélection des éléments à contrôler
NEP 540 Appréciation des estimations comptables
NEP 550 Relations et transactions avec les parties liées
NEP 600 Principes spécifiques applicables à l'audit des comptes consolidés
NEP 610 Prise de connaissance et utilisation des travaux de l’audit interne
NEP 620 Intervention d'un expert
NEP 710 Informations relatives aux exercices précédents
2-604 Suivi des réserves ou de refus de certifier de l'exercice précédent
NEP 730 Changement comptables
Certification des comptes annuels des entités mentionnées à l'article L.
NEP 910
823-12-1 du code de commerce (Norme Petites Entreprises)
Examen limité de comptes intermédiaires en application de dispositions
NEP 2410
légales ou règlementaires
Rapport du commissaire aux comptes établi en application de l'article L.
NEP 9505
225-235 du Code de commerce sur le rapport du Président
Obligations du commissaire aux comptes relatives à la lutte contre le
NEP 9605 blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme - Communiqué
du 4 mai 2010
ANNEXE 20 : Normes d'exercice professionnel
170
Annexes
L’article R. 823-1723 indique que les dispositions des articles R. 823-12 et R. 823-13
ne sont pas applicables aux :
23
Les groupements de coopération sanitaire, les GIE et les sociétés de gestion de portefeuille ne font
pas partie des exceptions prévues à l’article R. 823-17 du Tribunal de commerce et sont donc soumis
au barème des heures et le cas échéant à la demande de dérogation (sources : mail CNCC à ATH
12/10/ 2012 - EJ 2011-107).
171
Annexes
Maître,
J'ai bien reçu votre lettre du .... concernant la société visée en référence et vous en
remercie.
Je vous rappelle à cet égard que je dois déposer au siège social mon rapport sur les
comptes annuels pour la prochaine assemblée générale ordinaire devant statuer sur
les comptes de l'exercice clos le ....
Je vous remercie, dès à présent, de bien vouloir veiller à ce que les organes de
direction s'acquittent de leurs obligations légales concernant la tenue de la
comptabilité et l'accomplissement des formalités prévues par le droit des sociétés et,
en cela même, de bien vouloir faciliter l'accomplissement de ma mission.
Si vous n'êtes pas en mesure de me régler mes honoraires dans les conditions
visées ci-dessus, je serai dans l'obligation de donner ma démission, n'ayant plus les
moyens d'exercer ma mission.
172
Annexe 23 : Les missions de contrôle interne
Conclusion
Travaux réalisé Description / Bien conçu /
Cycle contrôle Process audité
Tests Bien conçu et
mis en œuvre
Comptabilisation
- Description des process et tests
des honoraires
Achats / sur la réalité, l'exhaustivité du Bien conçu et
d’avocats et des
fournisseurs calcul et de la comptabilisation des mis en œuvre
mandataires de
honoraires
justice
Bien conçu et
- Contrôle des constats d'huissiers
mis en œuvre
- Contrôle du respect de la
Inventaire des procédure d’inventaire et de Bien conçu et
Stocks
stocks l’exhaustivité des comptages mis en œuvre
réalisés
Le CAC
s'appuie sur
Impact sur le risque
Formalisé les travaux de
Nature et étendue des travaux par cycle d'audit Commentaires
l'expert-
comptable
Le CAC
s'appuie sur
Impact sur le risque
Formalisé les travaux de
Nature et étendue des travaux par cycle d'audit Commentaires
l'expert-
comptable
Analyse des postes récurrents de charges externes (loyers, Contrôles complémentaires sur les
X X X
crédits bails, assurances, honoraires) honoraires des administrateurs
CLIENTS / VENTES
Justification des soldes clients significatifs / factures X X X
Dénouement des soldes clients significatifs après la clôture X X X
Contrôle de certaines factures de ventes (à détailler) X X X
Recherche des factures et avoirs à établir X X X
175
Annexes
Le CAC
s'appuie sur
Impact sur le risque
Formalisé les travaux de
Nature et étendue des travaux par cycle d'audit Commentaires
l'expert-
comptable
STOCKS
Immobilisations financières
Contrôle des augmentations des immobilisations financières X X X
Contrôle des diminutions des immobilisations financières X X X
Contrôles des produits des immobilisations financières X X X
Contrôles de la valeur d'inventaire des participations X X X
Contrôle de la dépréciation des immobilisations financières X X X
176
Annexes
Le CAC
s'appuie sur
Impact sur le risque
Formalisé les travaux de
Nature et étendue des travaux par cycle d'audit Commentaires
l'expert-
comptable
177
Annexes
Le CAC
s'appuie sur
Impact sur le risque
Formalisé les travaux de
Nature et étendue des travaux par cycle d'audit Commentaires
l'expert-
comptable
178
ANNEXE 25 : Evaluation du risque d’audit
Rappel de la prise en
Impact des travaux de l'EC / Risques anomalies
Rappel du risque inhérent compte du contrôle
Cycles Assertion de l’audit interne significatives dans les
interne
comptes
Section 3.3.5. Section 3.3.5 Annexe 24
Evaluation, exhaustivité, Bien conçu et mis en Travaux formalisés diminuant
Clients-Ventes Risque de pertes de clients Moyen
réalité et cut-off œuvre le risque d’audit
179
ANNEXE 26 : Mémorandum de présentation de la procédure de sauvegarde
180
Annexes
181
Annexes
182
183
Annexes
Risques
d’anomalies Contrôles à mettre en œuvre
significatives dans (spécifiques à la procédure de sauvegarde)
les comptes
185
Annexes
Risques
d’anomalies Contrôles à mettre en œuvre
significatives dans (spécifiques à la procédure de sauvegarde)
les comptes
Risque Elevé
Risque Moyen
Risque Faible
186
Annexes
Lieu, date
SOCIETE
Adresse
Adresse
Monsieur,
Signature du dirigeant
187
Annexes
L’article L. 822-11-II prévoit qu’en dehors des interventions prévues par les
textes légaux et réglementaires, le commissaire aux comptes ne peut intervenir
dans l’entité qu’il contrôle que si la prestation demandée fait l’objet d’une norme
d’exercice professionnel. A ce titre, sont présentées dans le tableau ci-dessous,
les normes applicables aux diligences directement liées (DDL), qui sont inclues
dans le Code de commerce, dans la partie « Arrêtés » (Livre VIII, titre II, chapitre
III, section 3) depuis l’arrêté du 14 janvier 2009.
Normes DDL
DDL relatives à une Examen limité entrant dans le cadre de diligences directement
NEP 9020
opinion liées à la mission (Arrêté du 20 mars 2008)
188
Sommaire
PREAMBULE ..........................................................................................7
LISTE DES FIGURES .............................................................................8
LISTE DES TABLEAUX ..........................................................................8
NOTE DE SYNTHESE ............................................................................9
INTRODUCTION ...................................................................................11
CONCLUSION ....................................................................................113
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................115
ANNEXES ...........................................................................................119