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Ecole Supérieure de Gestion et de l’Economie Numérique

1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique


Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 12 : Les moyens de payements à l’international

Dans les échanges commerciaux internationaux, il est procédé au règlement des achats et des ventes à
travers les banques par l’utilisation des instruments de payement disponibles, reconnus et garantis par
des organismes auxquels adhèrent l’ensembles des pays et donc les banques et les opérateurs. Ces
importations et exportations sont réglées grâce à la remise documentaire ou le crédit documentaire,
mais aussi en utilisant la caution en douane. Enfin, La réalisation de ces opérations nécessite une
certaine sécurisation qui ne peut être assurée que par des instances spécialisées dont la SWIFT.

I. Le SWIFT : Le code SWIFT est le numéro d'identification international d'une banque. Il est
utilisé pour faciliter les échanges transfrontaliers entre établissements bancaires (virements,
paiements, achats ou ventes de valeurs mobilières, etc.). Le code SWIFT (Society for Worldwide
Interbank Financial Telecommunication, du nom de la société qui gère l'enregistrement de ces
numéros) est également connu sous le nom de code BIC (Bank Identifier Code). Le code SWIFT
est notamment indiqué sur Les relevé d’identité bancaire (RIB).

Le SWIFT est formé de 8 à 11 chiffres. Le numéro SWIFT est composé d'un code banque
correspondant à l'établissement, d'un code pays (DZ pour l’Algérie, FR pour la France, DE pour
l'Allemagne, etc.), d'un code emplacement (pour différencier les banques d'un même pays) et
d'un code branche.

II. Le virement ou le transfert libre :


 Définition : Un virement bancaire est une opération d'envoi (transfert) et de réception
(rapatriement) d'argent entre deux comptes tenus dans deux banques installées dans
deux pays différent.
Un virement suppose pour la banque émettrice utilise des codes qui sont l’identifiant de
la banque destinataire (appelé « BIC » ou « SWIFT code» normalisés au niveau
international), ainsi que l'identifiant du compte courant du bénéficiaire (appelé
IBAN /RIB)

 Fonctionnement : Pour la réalisation d’un virement bancaire, le bénéficiaire


communique ses coordonnées bancaires au donneur d'ordre, qui indique le montant,
signe et transmet à sa banque. La banque, à son tour, prend en charge l’ordre, le
complète avec un code SWIFT correspondant au pays, à la banque du pays et au
numéro de compte du bénéficiaire et l’envoie à la banque du bénéficiaire. Celle-ci,
après validation, selon une procédure mise en place enregistre le montant du virement
au crédit du compte du bénéficiaire.
Ainsi, le virement SWIFT est une méthode sécurisée pour transférer de l’argent à
l’international. Ce système permet aux banques et aux établissements de paiement
membres du réseau SWIFT d’échanger des fonds de manière rapide et sécurisée partout
dans le monde grâce à l’utilisation d’un code unique attribué à chaque transaction
internationale. Ce code permet à l’émetteur du paiement international et au
bénéficiaire d’améliorer la traçabilité du paiement et donc d’augmenter sa fiabilité.
III. La remise documentaire ce procédé est l’instrument de payement à l’international, qui
requiert une confiance très élevé entre les opérateurs (importateurs – exportateurs).
 Principe : il consiste à régler la contrepartie d’une marchandise à retirer dans le cadre
d’une importation. Pour ce faire, l’importateur doit être en possession d’un certain
nombre de documents. Pour sa part, l’exportateur veut être assuré de ne livrer sa
marchandise qu’en contrepartie du payement et donc exige à ce que ces documents ne
soient remis à l’importateur que contre payement ou acceptation.
Cette procédure semble apporter toutes les garanties au vendeur (exportateur) ainsi
qu’à l’acheteur (importateur).
 Mécanisme : la réalisation d’un payement par remise documentaire passe par plusieurs
étapes regroupées ci-après en quatre (04) :
1) L’exportateur expédie ses marchandises à l’importateur,
2) Il remet à sa banque les documents nécessaires (factures, documents de
transport et d’assurance, la liste de colisage et la traite) en précisant que ces
documents seront remis à l’importateur soit contre payement ou contre
acceptation,
3) La banque de l’exportateur transmet les documents à la banque de l’importateur
avec les instructions,
4) Les documents sont délivrés à l’importateur conformément aux instructions
reçues et avise la banque de l’exportateur.
Dès lors, l’achèvement de l’opération est constaté par le transfert du montant
de la facture ou par l’acceptation de l’effet qui sera réglé selon la date de
convenance entre les deux parties.

IV. Le crédit documentaire est également un instrument de payement utilisé dans le commerce
extérieur. Il prend, de par son appellation, une forme jouissant d’une totale garantie pour la
concrétisation des transactions commerciales et leurs payements en finalité.
 Définition : c’est l’engagement pris par la banque de l’importateur de garantir à
l’exportateur le payement des marchandises (ou l’acceptation d’une traite) contre la
remise des documents attestant de l’expédition et de la qualité de la marchandise
prévue dans le contrat. Ce qui confère à ce type de payement l’appellation de « crédit
par signature ».
 Mécanisme : lorsque le vendeur (exportateur) et l’acheteur (importateur) signent le
contrat de la transaction commerciale, le vendeur demande à être assuré du payement
au moyen d’un crédit documentaire. L’acheteur demande à son banquier de s’engager
à payer le prix des marchandises à réception des documents prévus au contrat. Lorsque
le banquier accepte le crédit, l’acheteur informe le vendeur et l’opération est conclue
par l’intermédiaire des banques des deux opérateurs.
 Forme : en dépit de la quasi garantie dans la réalisation des payements par crédit
documentaire, celui-ci prend plusieurs formes ; classiques et particulières.
 Classique : dans cette rubrique, le crédit documentaire peut être révocable ou
irrévocable, notifié ou confirmé.
 Révocable : c’est le cas où le banquier peut revenir sur son engagement
avant expédition des marchandises. Cette forme est rarement utilisée
sauf entre sociétés apparentées, car c’est un instrument rapide de
rapatriement des fonds.
 Irrévocable : c’est le cas où le banquier ne peut revenir sur son
engagement quelque soit l’évolution de la situation de son client, à
moins d’un accord de toutes les parties concernées (l’importateur,
l’exportateur et leurs deux banques)
 Notifié : dans ce cas, le banquier est seul engagé et l’exportateur est
alors couvert contre le risque commercial, mais il n’est pas protégé
contre le risque pays, risque politique, catastrophique ou de non-
transfert.
 Confirmé : c’est le cas où l’engagement du banquier de l’importateur est
conforté par un banquier correspondant dans le pays de l’exportateur.
Ce dernier s’il respecte entièrement ses engagements est totalement
assuré d’être payé.

 Particulière
 Revolving (Permanent) : c’est un instrument de payement qui se
renouvelle automatiquement dans certaines circonstances. De cette
façon, on évite l’ouverture de multiples autres crédits documentaires
dans le cadre d’une transaction régulière à expéditions constantes. Ce
procédé signifie la reconduction systématique après la première
utilisation. Le caractère renouvelable est défini auparavant pour ce qui
est du montant global, le nombre de renouvellement, la périodicité, la
validité etc…
 Transférable : cette forme de payement par crédit documentaire est la
possibilité contractuelle de transférer le payement au profit d’un tiers
intervenant.
Il arrive fréquemment dans le commerce international que l’exportateur
ne soit pas le producteur des biens exportés mais une entreprise de
négoce et donc le payement se fait au profit du producteur sur
instruction de l’entreprise de négoce.
 Back to back : cette forme de payement intervient dans le cas où
l’importateur refuse le payement par crédit documentaire transférable
ou dans le cas où l’exportateur ne désire pas que son client ait
connaissance qu’il sous-traite la réalisation. Donc, il peut adosser au
crédit reçu de son client des crédits qu’il fait émettre en faveur de ses
sous-traitants. L’organisation de l’opération n’établi aucun lien juridique
entre les deux crédits documentaires contrairement au crédit
documentaire transférable.

V. Le crédit stand by : ou la Lettre de Crédit Stand By est un engagement irrévocable pris par une
banque de payer un bénéficiaire, en cas de défaillance du donneur d’ordre (l’acheteur). Elle
garantit, d’un coté, l’exportateur pour autant que ce dernier respecte ses propres engagements
et crédibilise, d’un autre coté, l’importateur.

VI. La caution en douane : le banquier garantit aux services des douanes le payement des droits de
douane lorsque cette administration admet le payement différé et l’importateur bénéficie dans
ce cas d’un crédit d’enlèvement. Il peut disposer des marchandises avant acquittement des
droits de douanes. En fait, le banquier ne décaisse pas, mais aura à intervenir si le client
importateur ne respecte pas ses engagements.
Le bénéfice du crédit d’enlèvement est subordonné à la constitution d’une garantie sous forme
d’une « caution bancaire ».

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