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Introduction Générale :
PARTIE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DU CONTROLE SUR LES
OPERATIONS COURANTES AU SEIN DU CENTRE D’AFFAIRES
PARTIE 2 : Le rôle de l’analyse financière dans le risque de dépréciation des garanties bancaires .
Introduction Générale :
Dans le contexte complexe du secteur financier, la gestion efficace des risques demeure une
préoccupation primordiale pour les institutions bancaires. Parmi les nombreux défis auxquels elles
font face, la dépréciation des garanties bancaires émerge comme une problématique cruciale
nécessitant une attention particulière. Les garanties, qu'elles prennent la forme de lettres de crédit, de
cautions ou d'autres instruments, jouent un rôle essentiel dans la sécurisation des transactions
financières. Cependant, l'analyse de la dépréciation de ces garanties revêt une importance capitale
pour prévenir les conséquences financières néfastes qui pourraient découler de leur
affaiblissement. Pour pouvoir bien expliquer cette problématique Cela nous amène à poser et à
répondre aux questions suivantes :
Quel est le rôle de l’analyse financière dans le risque de dépréciation des garanties bancaires ?
Sur quels critères la banque fonde-t-elle cette analyse des garanties associées à ses crédits ?
Quel est le degré de maitrise de la banque pour le risque de ses opérations de crédits ?
Ce projet de fin d'études s'attache à explorer en profondeur les aspects financiers entourant la
dépréciation des garanties bancaires, en se penchant sur les facteurs déterminants, les indicateurs clés,
et les stratégies de gestion des risques associées. À travers cette analyse approfondie, nous chercherons
à comprendre les dynamiques complexes qui influent sur la dépréciation des garanties, tout en
proposant des solutions et des recommandations pragmatiques pour renforcer la résilience des
institutions bancaires face à ce défi incontournable. Ce travail de recherche vise à contribuer à
l'enrichissement des connaissances dans le domaine de la gestion des risques bancaires et à offrir des
perspectives éclairées pour l'amélioration continue des pratiques au sein des institutions financières.
Dans cette quête, nous entamerons une exploration méthodique en utilisant des méthodologies
d'analyse financière spécifiques, en nous appuyant sur des études de cas concrets, et en mettant en
avant des solutions préventives. Par conséquent, cette étude aspire à apporter des éclairages
substantiels sur la gestion proactive des garanties bancaires, avec pour objectif ultime d'optimiser la
stabilité et la performance des institutions bancaires dans un environnement financier en
constante évolution.
Avant d'explorer les problématiques, nous procéderons à une description exhaustive des missions et
des tâches accomplies au sein du centre d'affaires. Cette démarche préalable vise à établir une base de
compréhension solide pour appréhender les concepts ultérieurs. Nous examinerons de manière
détaillée les diverses missions qui incombent à ce centre, ainsi que les responsabilités opérationnelles
qui lui sont attribuées. Cette approche méthodique nous permettra de contextualiser efficacement les
notions et les enjeux spécifiques liés au domaine, facilitant ainsi une analyse approfondie et éclairée de
la problématique à l'étude.
Le contrôle de caisse se fait en fin de journée par deux personnes, la personne ayant la clé de contrôle
notamment le directeur du centre d’affaire et le ou les détenteurs de caisse , ce contrôle se fait afin de
vérifier si la caisse est équilibrée .
Toutes opérations demandant une signature doivent être vérifier et comparer soigneusement au
spécimen enregistrer dans le système, si la signature n’est pas conforme l’effet ou le chèque n’est pas
traités et sera donc refuser immédiatement , et ne sera traités qu’après rectification.
En cas d’opération de retrait, pour pouvoir tirer son argent le client doit faire viser le montant souhaité
par son chargé d’affaire avant de le récupérer au niveau de la caisse .
Le back office : où sont traités les virements, versements , traitement de chèques et des effets.
1. Le compte bancaire
Un compte : c’est un contrat commercial qui relie la banque et le client, paramétré par der des
conditions d’ordre juridique et comptable :
-aspect juridique : respect des flux avec bonne affection des transactions et opérations
comptables afin d’éviter tout risque de fraudes, de blanchiment d’argent, activité illégale et
terrorisme…
Un compte bancaire est composé généralement de 24 chiffres ; voici l’ exemple du RIB pour BANK
OF AFRICA :
Catégorie de compte : particulier :200 ; sté :210 ; avocat :248 ; assurance :211 .
Les différents modes de paiement gérer par la banque sont les suivants :
Le chèque de banque est un chèque établi, à la demande du client ou des entités centrales de la
Banque, par le Réseau BMCE Bank qui aura au préalable débité le montant correspondant sur le
compte du client. Son paiement est ainsi garanti.
Vérification de la conformité du chèque : rapprochement entre les informations prescrit dans le chèque
et les informations relevé par le système , les infos à vérifier sont les suivants :
En cas d’anomalie ou de non-conformité d’un de ces éléments le chèque est automatiquement rejeté .
NB : Compte convertible : la possibilité d’utiliser dans le chèque une ou d’autres devis étranger plus
que le devis marocain DH ( c’est par la demande du client pendant la procédure de préparation du
chèque ) .
XXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXX
Si
gnature(tireur/tirée
Numéro de compte du
Lettre de chèque :
Est un moyen de paiement qui peut être associé à un courrier professionnel. Son usage est encore assez
fréquent aujourd’hui pour des règlements fournisseurs, de salaires ou de remboursements de clients
dans des moyennes entreprises.
NB : Pas besoin d’avoir le RIB IBAN du destinataire, seuls le nom et l’adresse suffisent.
La lettre-chèque est une formule de chèque imprimée, avec l'accord de la banque, par un client
« tireur » (celui qui émet les lettres-chèques).
L’usage de la lettre-chèque est régi par les mêmes règles que celles applicables aux chèques ordinaires
(chèques barrés).
Utilité de la lettre-chèque :
La lettre-chèque est utilisée par les entreprises et les associations sans qu’elles aient à recourir
à leur carnet de chèques.
Physiquement, la lettre-chèque se présente sous la forme d’un format A4 divisé en deux avec
d’un côté, on trouve une lettre d'accompagnement et, de l’autre, un chèque détachable, au
format standardisé des banques.
En bas, se trouve un chèque détachable, encaissable auprès d’une banque comme un modèle
ordinaire. Son usage est régi par les mêmes règles que celles applicables aux chèques barrés.
Il suffit au bénéficiaire de le remettre à sa banque pour qu’il soit crédité sur son compte après
la durée d'encaissement légale.
Il existe dans certains cas, où le bénéficiaire du chèque demande une certification sur le
chèque présenté, comme un acte par lequel la banque met à sa disposition une garantie pour
s’assurer la disponibilité réelle de la provision dans le compte débiteur, cette dernière est
bloquée sous la responsabilité de la banque au profit du bénéficiaire jusqu'au terme du délai
de prescription de la certification du chèque (20 jours) ; sinon la certification sera annulée
après le délai.
Cette technique donne au créditeur du compte (le bénéficiaire) un degré de sécurité et
d’assurance et le pouvoir d’accuser l’argent de ce chèque.
Co n trô le r le
Chè que o rd ina ire à ce rtifie r c h è q u e à c e rtifie r
De ma nde d e ce rtifica tion
d e chè q ue
OUI
CRTCHQ
S a is ir la
c e rtific a tio n
c hè que
OVO
P ro v is io n Non Ac c e p te r
s uffis a n te
?
l'o p é ra tio n s u r
OVO
Oui
S ig n e r le c h è q u e à
Ce rtifie r le c h è q u e c e rtifie r
- Vérifie que les informations renseignées sur le système correspondent aux éléments du
chèque à certifier et que l’opération a été validée à travers la constitution de la
provision.
- Vérifie l'existence sur le chèque des mentions "signature authentifiée", "CHEQUE
CERTIFIE, ainsi que le paragraphe légal relatif à la certification de chèque.
Adresse : …………………………………………………………………………………………………………………………
Agence …………………………………………
Ou la société,
De :……………………………………………………………………………………………………………………………….
Nous vous sollicitons à l’effet de bien vouloir certifier le chèque susvisé et maintenir à cet effet la provision dudit
chèque bloquée, jusqu’à écoulement du délai légal de certification, soit 20 jours ou 60 jours (si le chèque est émis à
l’étranger) à compter de la date de cette certification.
A cet effet, nous nous engageons à nous abstenir, pendant ce délai, de formuler toute opposition pour un motif
autre que ceux prévus par la loi, à savoir pour vol, perte ou utilisation frauduleuse ou falsification du chèque.
Etant entendu que toute opposition formulée avant l’écoulement du délai susvisé devra obligatoirement, être
appuyée d’une demande d’opposition écrite dument confirmée par le bénéficiaire du chèque, ainsi que des
justificatifs nécessaires.
Cette demande est faite de bonne foi, pour servir et valoir ce que de droit.
Fait à …………………………………le………………………………….
Effets :
Les effets de commerce représentent des documents émis par un créancier, qui mandate par
écrit un débiteur, via un tiers, à régler une dette à un bénéficiaire à une date spécifiée. Ces
documents comprennent notamment la lettre de change et le billet à ordre. Ils sont utilisés par
les entreprises pour faciliter les transactions commerciales avec des délais de paiement,
assurant ainsi la sécurité et la formalité des conditions de paiement.
Concernant les principes des effets de commerce, trois acteurs interviennent :
Contrairement aux comptes bancaires, les effets de commerce peuvent être échangés et le
détenteur de l'effet est appelé le "porteur", bénéficiaire de la créance initiale acceptée par le
tiré. Dans le cas de la lettre de change, c'est le tireur qui l'émet, tandis que pour le billet à
ordre, c'est le tiré.
L'acceptation des effets de commerce se fait par le tiré en signant le document, ce qui
équivaut à une reconnaissance de dette avec une date d'échéance. Pour endosser l'effet de
commerce, le tireur doit le signer au verso, de manière similaire à un chèque conventionnel,
puis le transmettre à sa banque pour obtenir le paiement. Si le tireur endosse la créance, il
devient également le bénéficiaire ou le porteur.
3. Traitement de virement :
Le "Virement" est une technique bancaire par laquelle, par le débit de son compte, le titulaire donne
l'ordre à l' établissement bancaire, dépositaire de fonds lui appartenant ou dont il peut disposer, par
exemple en qualité de mandataire, de créditer le compte d'une tierce personne. Le virement peut avoir
lieu entre comptes ouverts dans le même établissement ou entre établissements différents. II peut aussi
s'exécuter entre comptes différents appartenant à un même donneur d'ordre.
Contrairement aux paiements effectués en espèces qui libèrent le débiteur dès l'instant où il a remis les
sommes qu'il doit à son créancier, le virement bancaire ne libère le débiteur qu'au moment où la
somme virée est créditée au compte bancaire du créancier, ce qui peut prendre plusieurs jours et poser
alors, le problème de la responsabilité de l'établissement du donneur d'ordre s'il a anormalement tardé
à réaliser l'opération et la question du calcul des intérêts.
Virement RTGS/SRBM
Virement instantané
Virement CNSS
Virement permanant
Virement de masse
Voici une schématisation de l’opération d’un virement de masse pour fiche SIMT :
Dans ce chapitre, nous avons examiné de près les opérations bancaires nationales, mettant en
lumière l'importance cruciale du compte bancaire, des virements et des remises pour le
fonctionnement quotidien de la banque. Ces activités constituent le socle sur lequel repose la
relation entre la banque et ses clients, facilitant les transactions financières essentielles pour
l'économie nationale.
Considérant la place prépondérante du commerce extérieur dans l’économie nationale, le Maroc s’est
résolument engagé dans une politique d’ancrage de son tissu productif dans l’économie internationale.
1.le rôle central de la devise dans l’économie marocaine et l’importance de l’office de change
dans la gestion de ses flux :
La devise joue un rôle crucial dans l'économie marocaine en influençant les échanges
commerciaux internationaux, en impactant les coûts d'importation et d'exportation, et en
contribuant à la stabilité macroéconomique du pays. Elle influence également les
investissements étrangers et nationaux, ainsi que la compétitivité des entreprises marocaines
sur les marchés mondiaux. La gestion efficace de la devise est essentielle pour maintenir
l'équilibre économique et financier du Maroc. Pour maitriser la bonne gestion de ces flux
(M&X) l’Etat marocain a donc créer une institution appelée : L’Office de Change, qui a le
pouvoir d’autoriser toute sortie et /ou entré du devis ; ayant un contrôle permanent sur les
opérations accordées par ce dernier a travers les documents justificatifs pour chaque
opération .
L’Office de Change est l'organisme chargé de réguler les opérations de change et de contrôler les flux
de devises étrangères dans le pays. Il met en place des règles et des procédures pour superviser les
transactions de change effectuées par les entreprises et les individus.
Autorisation des opérations de change : Il délivre des autorisations pour les opérations de
change, telles que l'importation et l'exportation de devises, les transferts internationaux, et les
transactions commerciales avec l'étranger.
Surveillance des flux de capitaux : Il surveille les mouvements de capitaux entrants et sortants
pour prévenir toute tentative de blanchiment d'argent ou de fraude financière.
Gestion des réserves de change : Il gère les réserves de devises étrangères du pays pour
maintenir la stabilité de la devise nationale et intervenir sur le marché des changes si
nécessaire.
Rapports et statistiques : Il collecte des données sur les transactions de change et publie des
rapports et des statistiques sur l'évolution des flux de devises dans l'économie marocaine.
En somme, l'Office des Changes joue un rôle essentiel dans la régulation et la supervision du marché
des changes au Maroc, contribuant ainsi à la stabilité financière et à la gestion efficace de la
devise nationale.
Les importations de biens désignent, au sens de la présente Instruction, toute entrée de marchandises
sur le territoire assujetti en provenance de l’étranger ou d’une zone franche installée sur le territoire
national ou de tout autre espace assimilé étranger au regard de la réglementation du commerce
extérieur et des changes en vigueur.
Pour ce règlement il existe trois modes de paiement ; le client ou l’importateur choisi le mode qui le
convient en parallèle aux conditions du fournisseur ou l’exportateur ; ces règlements sont les suivants :
Régularisation Financière : il consiste à régler tous les paiements des prestations de services réaliser
par des étrangers auquel le paiement se fait normalement en devise ; les docs à présenter à la banque
pour effectuer cette opération sont les suivants :
Ordre de virement
Facture
Attestation de réalisation de mission
Engagement de la rasse ( régularisation d’impôt)
La remise documentaire : cette technique consiste pour l'exportateur à confier à sa banque les
documents commerciaux et financiers, avec mandat, de les faire remettre par une banque à
l'acheteur contre paiement comptant ou engagement de payer à une échéance donnée. Même si ce
système offre l'avantage d'être un système simple, il ne constitue pas une garantie de paiement et
suppose donc une relative confiance envers votre acheteur .
Lettre de transport
Lettre de cédant
Facture
Bill of change
Le Crédit Documentaire est un accord formel, émis par une banque (la banque émettrice) au nom de
l'acheteur, garantissant le paiement au vendeur contre la présentation des documents conformes
spécifiés dans le crédit documentaire. Ces documents peuvent inclure des factures, des documents de
transport, des documents douaniers, etc. Le Crédit Documentaire offre une sécurité aux deux parties de
la transaction en s'assurant que le vendeur sera payé dès qu'il aura rempli les conditions stipulées dans
le crédit documentaire.
NB :La différence essentielle entre la remise documentaire et le crédit documentaire réside dans le fait
que la remise documentaire ne comporte aucun engagement de paiement d'une ou plusieurs banques.
L’effet à l’aval (effet avalisé) : Un effet avalisé est un instrument financier qui bénéficie de la
garantie supplémentaire d'une tierce partie ;c’est le même principe que le chèque certifier c’est
donc une garantie bancaire affecter à une lettre de change consiste le paiement confirmé de cette
dernière et qui exclus le retour de paiement insuffisant . Au moment de la signature il se
transforme en crédit bancaire décaissable sur la trésorerie du client en cas d’existence de provision
,Sinon il se transforme à un Aval ligne de crédit . ( c’est une méthode de garantie validé par le
service chargé d’affaire en cas d’absence de provision).
L'avalisation d'un effet offre une sécurité accrue au bénéficiaire et peut faciliter la conclusion de
transactions commerciales en renforçant la confiance entre les parties. Cependant, l'avaliste
assume une responsabilité financière en cas de défaillance du
Débiteur principal, et cela nécessite généralement une évaluation approfondie des risques avant
d'accorder une telle garantie.
NB : Il existe une autre facilité de paiement international appelé le Finex qui est un moyen de
paiement accordés par la banque du client (la société importatrice) pour effectuer son
approvisionnement soit sans avoir recours à ses fonds ou de couvrir seulement une partie de son
règlement et le reste régler par la firme elle-même .
On cite les trois types de cautions acquise aux sociétés : administrative, En douane et Diverses :
Administrative : La cautions administrative est un engagement que la banque délivre comme une
garantie personnelle par laquelle elle s'oblige à payer pour votre compte un montant prédéterminé qui
permettra au bénéficiaire d'être indemnisé en cas de défaillance de votre part.
Cette caution administrative peut elle-même se présenter sous plusieurs formes ; on cite :
En douane : Les cautions douanières sont des crédits par signature à travers lesquels la banque
s’engage envers une entreprise à remplir l’obligation contractée par cette dernière au cas où elle n’y
satisferait pas elle-même. Elles permettent de différer le paiement, d’éviter un décaissement, de
garantir la présentation de documents ou d’anticiper une entrée de fonds.
Cette caution en douane peut elle-même se présenter sous plusieurs formes ; on cite :
L’obligation cautionnée : la banque permet de différer le règlement des droits de douane d’
importations pour une date d’échéance qui peut aller jusqu’à 180 jours.
L’Avance sur droit de douane : c’est une avance octroyée par la banque pour financer le
paiement des droits de douane dans le cadre d’une ligne de crédit.
Le Crédit d’enlèvement : est une caution en faveur de la douane vous offrant un différé de
paiement des droits et taxes de douane. Elle vous permet en tant qu’importateur de retirer
votre marchandise des bureaux de douane sans être contraint de régler immédiatement les
droits dus , ceci concerne par exemple les produits périssable ,délicat ou fragile . Le
délai de paiement peut atteindre 180 jours.
Exportation temporaire : est une caution qui permet de suspendre d’une manière définitive les
tarifs et les droits de douane pour des machines exportés en cas de leurs réparations et qui sont
sensés d’être réimporté.
L’Admission temporaire : permet d’exonérer d’une manière définitive ou temporaire le
règlement des droits et taxes d’importation dus à la douane.
Ce régime est accordé aux entreprises importantes des marchandises destinées à être
réexportées après transformation au Maroc.
Diverse : Une Caution diverses en Faveur de tiers est un crédit par lequel la banque engage sa
signature en faveur de tiers pour le compte de son client et en garantie du respect des obligations de ce
dernier. La banque s'engage alors auprès de tiers à satisfaire aux obligations contractées entre les deux
parties.
Les dotations pour voyages d’affaires sont désormais calculées en pourcentage de l’Impôt sur les
Sociétés (IS) ou de l’Impôt sur le Revenu (IR) pour les sociétés soumises à cet impôt ou du montant
de la cotisation minimale, payé par les sociétés, les coopératives soumises à l’IS et les succursales
désignées au titre de l’exercice clos et ce, dans la limite de 500.000 dirhams par année civile .
Les sociétés qui ne disposent pas de compte en devises ou en dirhams convertibles, les associations de
micro-crédit, les associations reconnues d’utilité publique, les coopératives, les associations et
fédérations créées en vertu d’un texte législatif ou réglementaire liées aux institutions financières et
fédérations professionnelles ainsi que les personnes physiques exerçant une profession libérale,
bénéficiant de la dotation pour voyages d’affaires sont tenues d’ouvrir un compte en devises ou en
dirhams convertibles "dotation voyages d’affaires" auprès d’une banque de leur choix destiné à
recevoir ladite dotation.
Ces comptes sont ouverts sur la base des documents justifiant la qualité des bénéficiaires. Les banques
peuvent, à la demande des bénéficiaires charger les dotations pour voyage d’affaires sur les cartes de
paiement internationales du personnel en déplacement relevant desdits bénéficiaires.
Au sein du secteur bancaire, les centres d'affaires jouent un rôle stratégique en tant que piliers
essentiels dans la gestion et le développement des relations avec une clientèle d'entreprises. Ces entités
spécialisées, telles que le centre d'affaires de la BANK OF AFRICA, se positionnent au cœur de la
dynamique économique en offrant des services financiers adaptés aux besoins spécifiques des
entreprises.
Les missions du Centre d'Affaires sont multiples et s'articulent autour de la satisfaction des besoins
variés des entreprises. Parmi ses principales missions, on retrouve la gestion des comptes
professionnels, la fourniture de financements adaptés, le conseil en gestion financière, ainsi que la
mise à disposition d'outils et de services facilitant le quotidien des entreprises clientes ; et la
présentation des garanties accordés par les clients à travers la rédaction de dossier de crédit affecté au
service risque et au comité de crédit .
L'orientation vers l'accompagnement des entreprises dans leur croissance et leur réussite constitue
l'essence même du Centre d'Affaires. En outre, la recherche constante de la performance économique
guide ses actions, avec une volonté affirmée de contribuer au développement économique local et à la
prospérité des entreprises partenaires.
Ainsi, dans le cadre du présent Projet de Fin d'Études, l'exploration approfondie du fonctionnement et
des missions du Centre d'Affaires de la BANK OF AFRICA permettra d'appréhender les enjeux
stratégiques et opérationnels qui le caractérisent. En se penchant sur ces aspects, le projet vise à
analyser de manière critique la fluctuation de risque de dépréciation des garanties bancaires .
1.1.définition :
L'analyse financière est une technique permettant d'évaluer la santé financière d'une entreprise en
examinant ses états financiers et ratios clés tels que le chiffre d'affaires, les marges bénéficiaires et la
rentabilité . L'analyse financière joue un rôle crucial dans la gestion des risques bancaires en mesurant
la capacité d'une entreprise à rembourser ses dettes et à générer des profits durables. Elle permet
d'identifier les forces et les faiblesses financières d'une entreprise, ainsi que les risques associés à sa
performance passée et future.
En se basant sur des données financières objectives, elle aide les banques à prendre des décisions
éclairées quant à l'octroi de crédits, à la mise en place de garanties et à l'évaluation des risques de
dépréciation.
L’analyse financière permet de reconstruire la situation financière menée par une société dans le but
d’apprécier la manière dont elle atteint ses objectifs tout en respectant l’ensemble des contraintes telle
que la solvabilité.
L’objectif primordial est le fait de donner un jugement ou une qualification sur la situation financière
de la société, et de donner une description objective de l’état financier, cette analyse a une dimension
qui permet de positionner la société étudiée qui aboutira à des solutions appropriées et une anticipation
de ce qui va apparaitre dans le futur, cette analyse repose sur deux axes primordiaux à savoir :
Le diagnostic financier : a pour objectif de donner une opinion sur la santé financière future
de l’entreprise de manière exacte et objective, de manière globale le diagnostic permet de
décrire l’état financier de l'entreprise ;
La recommandation : donner une suggestion des actions futures avec une stratégie
prospective, prévoyant le comportement de l’entreprise de l’objet de l'analyse effectuée.
De ce fait, l’analyse poursuit un canevas précis, elle doit bien étudier l’activité de l’entreprise à savoir
tout ce qui est en relation avec son environnement, la concurrence au niveau des marchés dont elle
opère, afin de bien situer le contexte de la société, la stratégie suivie doit se focaliser sur le détail au
niveau du diagnostic stratégique, cette dernière repose notamment sur des approches comptables en
terme de choix, en Outre, opter pour une cohérence de choix , une justification des pratiques
s’avèrent primordial pour une bonne analyse financière réussie .
L’analyse financière est donc une technique qui est destinée à tout agent souhaitant s’interroger sur sa
situation financière de son entreprise et donc automatiquement s’interroger sur le niveau de risque au
sein de sa société, savoir si elle est solide, solvable, peut continuer dans sa pérennité et si d’une
manière ou d’une autre présente un défaut telle que la faillite.
1. 3 Processus d'analyse financière pour l'octroi de crédits aux sociétés
L'analyse financière au sein d'une banque pour l'octroi de crédits aux sociétés est un processus
rigoureux et détaillé. Tout d'abord, les entreprises souhaitant obtenir un crédit soumettent leurs états
financiers, tels que les bilans, les comptes de résultat et les flux de trésorerie, ainsi que d'autres
informations pertinentes sur leur activité et leurs projets. Les analystes financiers de la banque
examinent ensuite ces documents pour évaluer la solvabilité et la capacité de remboursement de
l'entreprise. Ils analysent la rentabilité passée et prévue de l'entreprise, sa structure financière, sa
liquidité, son endettement, sa gestion du risque, ainsi que ses perspectives de croissance et les risques
associés à son secteur d'activité. Des ratios financiers et des indicateurs clés sont utilisés pour évaluer
la santé financière de l'entreprise tels que le ratio de liquidité, le ratio d'endettement ou le ratio de
rentabilité, fournissent des indications sur différents aspects de l'entreprise, tels que sa solvabilité, sa
rentabilité et son efficacité opérationnelle. Cette analyse comparative des ratios financiers permet de
situer l'entreprise par rapport à ses pairs du secteur et d'identifier les forces et les faiblesses financières
de l'entreprise.
1. Ratio de liquidité
2. Ratio d'endettement
3. Ratio de rentabilité
1. Ratio de liquidité
Le ratio de liquidité, premier élément du modèle, mesure la capacité d'une entreprise à répondre à ses
obligations à court terme. En évaluant la proportion d'actifs liquides par rapport aux passifs courants,
ce ratio donne des indications sur la liquidité immédiate de l'entreprise. Une valeur supérieure à 1
indique une capacité satisfaisante à honorer ses dettes à court terme. L'analyse de ce ratio permet de
comprendre la gestion prudente de la trésorerie et la capacité de l'entreprise à faire face aux urgences
financières.
2. Ratio d'Endettement
Le ratio d'endettement, deuxième composante du modèle, offre des perspectives sur la structure
financière de l'entreprise. Il mesure la proportion de la dette par rapport aux fonds propres de
l'entreprise. Un ratio d'endettement élevé peut indiquer une dépendance accrue aux financements
extérieurs, ce qui accroît le risque financier. En revanche, un ratio plus bas suggère une structure
financière plus équilibrée. L'analyse de ce ratio est cruciale pour évaluer la soutenabilité financière de
l'entreprise à long terme.
3. Ratio de Rentabilité
Le ratio de rentabilité, troisième aspect du modèle, évalue l'efficacité avec laquelle l'entreprise génère
des bénéfices par rapport à ses coûts et investissements. Des ratios de rentabilité clés, tels que le retour
sur investissement (ROI) ou la marge bénéficiaire nette, offrent une vision globale de la performance
financière. Une analyse approfondie de ces ratios permet de mesurer l'efficacité des opérations de
l'entreprise et de comparer ses performances avec celles de ses concurrents.
De plus, l'historique de crédit de l'entreprise, sa réputation sur le marché, ainsi que d'autres facteurs
économiques et sectoriels sont pris en compte dans l'analyse. En fonction des résultats de cette
évaluation, la banque détermine le montant du crédit accordé, les conditions de remboursement et les
garanties éventuellement requises pour minimiser les risques de défaut de paiement. Ce processus vise
à assurer que les crédits sont octroyés de manière responsable et sécurisée, dans l'intérêt à la fois de la
banque et de l'entreprise emprunteuse.
L'analyse financière pour l'octroi de crédits aux sociétés est un processus crucial pour les banques afin
de garantir qu'elles prêtent de l'argent de manière prudente et responsable. Voici une explication plus
détaillée de chaque étape de ce processus :
Collecte des informations financières : Les entreprises qui demandent un crédit fournissent à
la banque une gamme d'informations financières, telles que leurs états financiers (bilans,
comptes de résultat et flux de trésorerie) des années précédentes, ainsi que des prévisions
financières pour les années à venir. Ces documents donnent à la banque un aperçu de la santé
financière actuelle de l'entreprise et de ses perspectives.
Analyse des états financiers : Les analystes financiers de la banque passent en revue les états
financiers fournis par l'entreprise. Ils examinent de près les chiffres pour évaluer la stabilité de
l'entreprise et sa capacité à générer des flux de trésorerie suffisants pour rembourser le crédit
demandé, et sa rentabilité financière.
Examen des flux de trésorerie : Étudier les flux de trésorerie de la société pour évaluer sa
capacité à générer des liquidités suffisantes pour rembourser ses dettes à échéance. Il est
important de prendre en compte les flux de trésorerie provenant des opérations, des
investissements et du financement.
Évaluation de la structure financière : Les analystes examinent la structure financière de
l'entreprise, y compris son endettement et son niveau de liquidité. Ils analysent la répartition
des actifs et des passifs pour déterminer la solidité financière globale de l'entreprise et sa
capacité à supporter une dette supplémentaire.
Utilisation de ratios financiers et d'indicateurs clés : Les analystes calculent une série de
ratios financiers, tels que le ratio d'endettement, le ratio de liquidité, le ratio de rentabilité, etc.
Ces ratios fournissent des indications sur la santé financière de l'entreprise et permettent aux
analystes de comparer ses performances à celles d'autres entreprises du même secteur.
En combinant ces
différentes analyses, il
est possible d'obtenir une
image complète de la
capacité d'une société
à honorer ses
engagements en
matière de crédit. Cela
permet aux prêteurs et
aux investisseurs de
prendre des décisions
éclairées en matière de
financement et de
gestion des risques.
Les garanties bancaires sont des instruments utilisés par les banques pour se protéger contre le risque
de non-remboursement de prêts ou d'autres engagements financiers. Elles offrent une assurance
financière pour la banque de la garantie en cas de défaut de paiement par l'emprunteur. Les garanties
bancaires peuvent prendre différentes formes, telles que des lettres de crédit, des cautions ou des
garanties hypothécaires et les nantissements etc ... Elles constituent le moyen important et essentiel
pour atténuer les risques bancaires et sécuriser les transactions financières.
Dans le domaine bancaire, les garanties jouent un rôle essentiel dans la gestion des risques associés
aux prêts et autres opérations financières. Ces garanties, souvent sous forme de sûretés ou de sécurités,
offrent une protection aux prêteurs en cas de défaut de paiement de la part des emprunteurs. En
sécurisant les prêts accordés, les garanties permettent aux banques de limiter leur exposition aux
risques et de maintenir la stabilité de leur portefeuille de crédits. Elles servent également de moyen de
sécurisation des transactions commerciales et financières, en garantissant l'exécution des obligations
contractuelles entre les parties prenantes. Ainsi, la compréhension des différents types de garanties
utilisées dans les opérations bancaires est fondamentale pour évaluer la solvabilité des emprunteurs et
prendre des décisions de prêt éclairées.
Ces garanties peuvent prendre plusieurs formes dépend de chaque situation d’emprunteur et de ce qu’il
possède pour le présenter comme garantie .
Les garanties bancaires peuvent prendre une variété de formes, dépendant des circonstances propres à
chaque société emprunteuse et des actifs qu'elle est en mesure de mettre en gage. En effet, la nature et
la valeur des garanties varient considérablement d'une société à une autre, en fonction de sa situation
financière, de ses besoins de financement et des actifs dont elle dispose. Pour certaines sociétés, les
garanties peuvent se manifester sous forme de biens immobiliers, tels que des propriétés résidentielles
ou commerciales. Ces biens immobiliers offrent souvent une sécurité solide en raison de leur valeur
intrinsèque et de leur caractère durable. D'autres sociétés peuvent offrir en garantie des équipements
ou des machines industrielles, mettant en jeu des actifs productifs pour sécuriser leurs engagements
financiers. Dans le cas des entreprises, les stocks de marchandises peuvent également servir de
garantie, offrant une flexibilité supplémentaire face aux fluctuations de la demande ou des marchés.
En outre, les garanties peuvent être constituées de titres financiers, de comptes bancaires bloqués,
voire de cautions personnelles ou de lettres de crédit émises par d'autres institutions financières. Cette
diversité de formes de garanties permet aux prêteurs de s'adapter aux besoins spécifiques de chaque
société emprunteuse et de sécuriser leurs prêts de manière appropriée, tout en offrant aux sociétés une
gamme d'options pour répondre à leurs exigences de financement.
Dans ce contexte, examinons de plus près les principales formes de garanties utilisées par les banques
pour sécuriser leurs prêts et protéger leurs intérêts.
Le cautionnement
L’aval
Les assurances des crédits.
A cet effet, cette section sera consacrée à l’étude des différentes sortes des sûretés réelles qui sont les
suivantes :
Le nantissement
L’hypothèque
Ces sûretés exigent l'intervention d'un tiers car le débiteur, quel que soit son statut, ne peut garantir
seul une dette qu'il a contractée. Deux caractéristiques principales se dégagent :
Le créancier obtient un droit de créance contre le garant en cas de défaillance du débiteur principal.
Le garant ne peut s'engager à exécuter une obligation qui a déjà une contrepartie ailleurs, sous peine
que cet engagement ne soit pas considéré comme une sûreté personnelle. Par exemple, un maître
d'ouvrage doit payer le banquier pour les services fournis par l'entrepreneur qui bénéficie du crédit
pour financer ces services.
Les garanties personnelles sont populaires en raison de leur simplicité et de l'absence de formalités de
publication, contrairement à d'autres garanties comme l'hypothèque. Pour les commerçants, elles
permettent des provisions en cas de sinistre anticipé car elles ne figurent pas dans le bilan.
Cependant, des précautions juridiques doivent être prises, telles que la vérification de la capacité
juridique de la personne physique qui fournit la caution et des pouvoirs du mandataire de la personne
morale qui se porte garant. A cet effet, cette section sera consacrée à l’étude des trois différentes sortes
de suretés personnelles :
Cautionnements :
Les cautionnements sont des engagements pris par une tierce partie, appelée le garant ou la caution, de
payer une dette si l'emprunteur ne peut pas le faire. Ces garanties peuvent prendre différentes formes,
notamment des garanties personnelles fournies par des individus ou des garanties bancaires émises par
des institutions financières. Dans le cas des prêts commerciaux ou des contrats de location, les
cautionnements peuvent être utilisés pour garantir le remboursement du prêt ou le respect des
obligations contractuelles par l'emprunteur. En cas de défaut de paiement de l'emprunteur, le garant est
tenu de rembourser la dette à la place de l'emprunteur.
L'aval :
L'aval est une forme spécifique de garantie accordée sur un effet de commerce ou un billet à ordre,
engageant l'avaliste à honorer l'engagement du principal débiteur en cas de défaut de paiement. Il peut
être accordé pour soutenir l'engagement du souscripteur d'un billet à ordre, de l'endosseur d'un effet de
commerce, du tiré ou du tireur d'une traite. Il peut également être établi par un document distinct,
limitant ainsi la garantie de l'avaliste à un seul bénéficiaire qui conserve le document. Cette forme de
garantie n'est pas transférée en même temps que l'effet qu'elle garantit. Ainsi, l'aval :
- Est offert en tant que sécurité pour le paiement de l'effet de commerce auquel il est associé.
- Est une garantie fournie par un tiers, distinct du tiré pour la lettre de change et du tireur pour le billet
à ordre.
Lors de l'octroi de crédits par les banques aux sociétés, différentes assurances sont souvent requises
pour couvrir divers risques. Ces assurances visent à protéger à la fois la banque et l'emprunteur contre
les éventualités telles que le décès, l'invalidité, l'incapacité et la baisse d’activités ou même en cas de
faillite
Par exemple, l'assurance "décès, invalidité, incapacité" offre à la banque une garantie de paiement
dans le cas où l'état de santé de l'emprunteur l'empêche de travailler ou en cas de décès de celui-ci.
Cette assurance, généralement sélectionnée par la banque, permet d'éviter que les héritiers aient à
rembourser le crédit en cas de décès de l'emprunteur et assure également que l'emprunteur n'ait pas à
rembourser en cas d'invalidité. De plus, elle couvre souvent l'incapacité de travail de l'emprunteur.
En résumé, ces assurances jouent un rôle crucial dans la gestion des risques associés aux prêts
accordés aux sociétés, offrant à la fois une sécurité financière à la banque prêteuse et une protection à
l'emprunteur en cas de situations imprévues.
Pour éviter de tels désagréments, le banquier doit rechercher des garanties plus solides, appelées
sûretés réelles, qu'il pourra activer en cas de non-respect des engagements par le débiteur. Les sûretés
réelles autorisent le banquier à saisir et à vendre le bien objet de la garantie pour recouvrer sa créance.
Elles confèrent ainsi au banquier un droit spécifique (droit réel) sur les actifs du débiteur, sans
toutefois le priver de la propriété de ces biens.
Par ailleurs, une sûreté réelle est toujours liée à une créance, ce qui la rend accessoire à cette dernière
et lui permet de la suivre dans différents patrimoines où elle peut être transférée. Cette relation est
régie par le principe "l'accessoire suit le principal".
Une garantie réelle peut consister en divers actifs, tels qu'un stock de marchandises, des titres, une
délégation de créances, des fonds de commerce, des équipements, des immeubles, voire des sommes
d'argent. Cependant, des exceptions existent lorsque le bien donné en gage est indispensable à l'activité
du débiteur, comme dans le cas du nantissement de matériel où celui-ci reste à la disposition du client,
mais avec une plaque signalant le gage en faveur de la banque.
Cette section se concentrera donc sur l'étude des différentes formes de sûretés réelles, notamment :
L’hypothèque .
Le nantissement.
Hypothèques :
Une hypothèque est une forme de garantie souvent utilisée dans les prêts immobiliers.
L'emprunteur accorde à la banque un droit concernant les biens immobiliers tels que les
bâtiments, les hangars, les habitations et les terrains ; en tant que garantie du prêt. En d'autres
termes, si l'emprunteur ne parvient pas à rembourser le prêt, la banque a le droit de saisir et de
vendre le bien hypothéqué pour récupérer les fonds prêtés. Les hypothèques offrent un niveau
de sécurité élevé pour les prêteurs car elles sont généralement adossées à des actifs
immobiliers tangibles.
C’est un mécanisme juridique par lequel un bien immobilier spécifique, appartenant au
constituant, est affecté en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures, à
condition qu'elles soient déterminées ou déterminables.
Caractéristiques de l'hypothèque :
- Le constituant conserve ses droits de propriété et peut utiliser l'immeuble, sous réserve
de ne pas nuire aux droits du créancier hypothécaire.
- Elle est un droit accessoire, ne subsistant que tant que la créance est en vigueur.
- L'hypothèque est un droit réel indivisible, chaque partie du bien garantit la totalité de
la créance.
- Elle confère au créancier le droit de préférence et le droit de suite, lui permettant de
vendre l'immeuble en cas de non-paiement et d'empêcher le débiteur de vendre
l'immeuble sans rembourser la dette.
- Les biens pouvant faire l'objet d'une hypothèque comprennent les biens immobiliers
par nature, les biens immobiliers par distinction (comme le matériel roulant), les
rénovations et améliorations, les constructions sur un terrain appartenant à autrui, ainsi
que les fruits et revenus de l'immeuble.
Cependant, certains biens ne peuvent pas être hypothéqués, notamment ceux du domaine
public et ceux déclarés inaliénables par la loi, tels que les biens immeubles d'autrui et les
biens immeubles futurs.
L'hypothèque peut être légale, conventionnelle ou judiciaire :
L’hypothèque légale
L’hypothèque conventionnelle
Elle est inscrite à la suite de la signature d’un contrat (ex. : contrat de prêt pour acquérir un
immeuble). Elle doit obligatoirement être constatée par écrit sous une forme authentique (acte
notarié) et publié au livre foncier au niveau de la conservation foncière.
L’hypothèque judiciaire
Elle résulte d’un jugement, car la banque peut procéder à l’inscription d’hypothèque sur les
immeubles du débiteur par décision de justice et ce, après une poursuite judiciaire.
Nantissements :
Les nantissements impliquent l'utilisation d'un bien meuble, tel que des stocks, des
équipements ou des véhicules, comme garantie pour un prêt. Contrairement aux hypothèques,
qui portent sur des biens immobiliers, les nantissements concernent des biens mobiliers.
L'emprunteur conserve la possession et l'utilisation du bien nanti pendant la durée du prêt,
mais la banque a un droit de rétention sur le bien en cas de défaut de paiement. En cas de
défaut de paiement, la banque peut vendre le bien nanti pour récupérer les fonds prêtés. Les
nantissements offrent aux prêteurs une garantie tangible, mais ils nécessitent souvent une
gestion active des actifs nantis pour maintenir leur valeur et leur liquidité.
- Il s'agit d'un acte consensuel résultant de la seule volonté des parties impliquées,
généralement la banque et son client.
- Il doit être constaté par un écrit authentique ou sous seing privé, ce dernier étant un
privilège accordé aux banques et établissements financiers.
- Il ne peut être consenti que par le propriétaire du fonds de commerce ou par une
personne munie d'une procuration spéciale notariée.
- Il confère au créancier nanti, en l'occurrence la banque, un droit réel sur le fonds de
commerce, lui permettant de saisir et de vendre le bien en cas de non-remboursement
de la dette.
- Ce droit réel octroie également au créancier nanti des avantages tels que le droit de
préférence et le droit de suite.
Cette garantie peut inclure des éléments tels que la clientèle, l'enseigne commerciale, le droit
au bail, les brevets, les marques, etc. Le nantissement de fonds de commerce est régi par des
dispositions légales spécifiques et peut prendre différentes formes selon les législations en
vigueur et les pratiques locales.
Le nantissement du fonds de commerce peut prendre trois formes selon sa constitution :
Le nantissement conventionnel est réalisé par l'intermédiaire d'un notaire, chargé d'établir
l'acte de nantissement du fonds de commerce sous forme d'un acte authentique. Ce
professionnel se charge également de toutes les démarches nécessaires à l'enregistrement et à
l'inscription du privilège.
Le nantissement par acte sous seing privé est une modalité de garantie offerte par les
banques et les établissements financiers. Il se décline en plusieurs catégories, notamment :
A) Le nantissement des marchés publics : Cela consiste à affecter en garantie une créance
future que le titulaire du marché détient envers l'administration contractante pour couvrir les
avances consenties par la banque. Ce type de nantissement ne peut être effectué qu’auprès
d'une institution bancaire.
B) Le nantissement des bons de caisse : Les bons de caisse, des titres de créance émis par
les banques pour une durée déterminée, peuvent être donnés en garantie pour sécuriser un
crédit accordé par la banque au propriétaire du bon. Il permet une facilité de mise en place de
la garantie tout en conférant au créancier nanti un droit de rétention.
C) Le nantissement des valeurs mobilières : Ce type de nantissement est utilisé pour
garantir divers types de crédits, tels que les crédits par signature, les avances sur titres et les
découverts. Il est adapté aux opérations à moyen terme, bien que le risque pour le banquier
soit élevé en raison de la variation des valeurs mobilières. Le choix des valeurs mobilières à
nantir est crucial pour se prémunir contre ces risques.
D) Le gage véhicule : Il s'agit du nantissement du matériel roulant soumis à l'immatriculation.
Conformément à l'acte uniforme portant organisation des sûretés, le gage véhicule ne
nécessite pas la dépossession du débiteur du bien gagé. Il confère au créancier gagiste un droit
de rétention, lui permettant de s'opposer à la vente du véhicule poursuivie par un autre
créancier. Le débiteur est tenu de veiller à la conservation du véhicule et de le remettre au
gagiste en cas de défaut de paiement.
3. Évaluation des garanties et des sûretés réelles lors de l'approbation d'un crédit ; et la capacité
d’ honorer ces engagements .
Lors de l’approbation d’un crédit, une évaluation de la valeur des garanties et des sûretés
réelles est essentielle. Cette évaluation vise à déterminer la valeur des actifs proposés en
garantie et à évaluer leur adéquation par rapport au montant du crédit accordé. Il est important
d'examiner différents critères tels que la valeur marchande des actifs, leur liquidité potentielle
et leur capacité à être utilisés comme moyen de remboursement en cas de défaillance de
l'emprunteur. Cette évaluation rigoureuse permet de réduire les risques pour le prêteur et
d'assurer la protection des intérêts des parties impliquées dans la transaction.
Il est également important d'examiner attentivement les clauses et les conditions qui encadrent
ces garanties, afin de garantir leur exécution en cas de défaut de paiement de l'emprunteur. De
plus, il est crucial de s'assurer que les garanties offertes sont réelles et non fictives, c'est-à-dire
qu'elles ont une valeur réelle et tangible qui permettra de couvrir les engagements pris par
l'emprunteur.
Pour obtenir une réelle sécurité, le banquier s’entoure de certaines précautions, notamment :
L’appréciation de la valeur actuelle du bien gagé et prévoir une marge de sécurité entre ce
dernier et le montant du crédit accordé.
Eviter de prendre une garantie sur une entreprise en situation critique susceptible d’être
déclarée en cessation de paiement, parce que durant cette période les garanties sont restituées
par les pouvoirs judiciaires à la masse des créanciers.
L'évaluation de la capacité du garant à honorer ses engagements est une étape cruciale dans
l'approbation d'un crédit. Elle vise à déterminer si le garant dispose des ressources financières
nécessaires pour se conformer à ses obligations contractuelles envers la banque . Cette
évaluation implique une analyse approfondie de la situation financière du garant, basant sur
ses résultats précédents ainsi sur ses actifs et ses passifs présenter sur son bilan . Il est
également important d'évaluer la stabilité de ces bénéfices réaliser , sa capacité à générer des
liquidités et sa solvabilité globale. Des informations spécifiques sur le garant, telles que ses
états financiers, sa capacité à générer des flux de trésorerie suffisants et sa capacité à
rembourser d'autres dettes sont prises en compte pour déterminer s'il peut respecter ses
engagements envers la banque . Cette évaluation rigoureuse garantit la protection des intérêts
de l'emprunteur et de l'institution financière, en réduisant les risques de défaut de paiement ou
de non-remboursement du crédit. Voici quelques points à considérer lors de cette évaluation :
Nature des garanties : Examiner la nature des garanties fournies par la société, telles que des
actifs tangibles (biens immobiliers, équipements) ou des garanties personnelles (cautions,
garanties bancaires). Évaluer la liquidité et la valeur intrinsèque de ces garanties en cas de
défaut de paiement.
Évaluation des actifs : Réaliser une évaluation précise des actifs donnés en garantie pour
déterminer leur valeur marchande actuelle. Cela peut nécessiter l'intervention d'experts en
évaluation immobilière, d'experts-comptables ou d'évaluateurs d'actifs spécialisés.
Documentation juridique : Examiner la documentation juridique liée aux garanties pour
s'assurer de leur validité et de leur exécution en cas de défaut de paiement. Ceci comprend
l'examen des contrats de sûreté, des actes de garantie et des hypothèques, le cas échéant.
Analyse de la liquidité : Évaluer la liquidité des garanties pour déterminer si elles peuvent
être rapidement converties en espèces en cas de besoin. Cela peut inclure l'évaluation de la
facilité de vente des actifs donnés en garantie sur le marché.
Analyse des risques : Identifier les risques associés aux garanties fournies, tels que le risque
de dépréciation des actifs, le risque de fluctuation des valeurs de marché ou le risque de litige
sur la propriété des actifs. Évaluer la capacité des garanties à couvrir le montant du crédit
accordé.
En effectuant une évaluation rigoureuse des garanties et des sûretés réelles, les prêteurs
peuvent mieux comprendre le niveau de sécurité offert par les actifs de la société et évaluer sa
capacité à honorer ses engagements en cas de difficultés financières. Cela permet de réduire
les risques de crédit et de prendre des décisions de prêt éclairées.
CONCLUSION :
En effectuant une évaluation rigoureuse des garanties et des sûretés réelles, les prêteurs
peuvent mieux comprendre le niveau de sécurité offert par les actifs de la société et évaluer sa
capacité à honorer ses engagements en cas de difficultés financières. Cela permet de réduire
les risques de crédit et de prendre des décisions de prêt éclairées. Toutefois, il est crucial de
reconnaître que même avec cette diligence, le risque de dépréciation des actifs reste une
préoccupation majeure. Les actifs d'une entreprise peuvent perdre de la valeur en raison de
divers facteurs tels que les fluctuations du marché, l'obsolescence technologique, ou des
événements imprévus tels que des catastrophes naturelles. Cette dépréciation peut diminuer la
valeur des garanties offertes aux prêteurs, compromettant ainsi leur capacité à recouvrer leurs
fonds en cas de défaut de paiement. Par conséquent, les prêteurs doivent être conscients de ce
risque et adopter des politiques de gestion des garanties qui tiennent compte de la possibilité
de dépréciation, afin de mieux protéger leurs intérêts financiers.
Ainsi, pour mieux comprendre et aborder cette problématique, le chapitre suivant examinera
de manière approfondie les différents aspects du risque de dépréciation et son impact sur la
sécurité des prêts.