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et de crédit
Semestre 4
Pr M’hamed AQABLI
FpBm
LE CHEQUE
Définition (absence d’une définition légale) :
« Le chèque est un écrit qui sous forme d’un mandat de paiement, sert au
tireur à effectuer à son profit ou au profit d’un tiers le retrait de tout ou
partie des fonds portés au crédit de son compte chez le tiré »
Historique:
Le chèque est apparu au Maroc à la fin du XIXè siècle avec la création des banques
européennes.
La 1ère réglementation a été posée par le DOC dans ses articles 325 à 334 qui ont été
abrogés par le dahir du 19 janvier 1939 rendant applicables les dispositions de la loi uniforme
annexée à la convention de Genève du 19 mars 1931.
L’ancien dahir du 13 août 1913 formant code de commerce n’avait réglementé que la LC et le
BAO.
La loi 15-95 a réglementé le chèque dans ses articles 239 à 327
Le chèque est cité par le législateur marocain parmi les effets de commerce.
Instrument de paiement :
Le chèque permet au titulaire ou son mandataire de régler tous genre de dépenses.
« entre commerçants et pour faits de commerce, tout paiement d’une valeur supérieure à
10.000 DH doit avoir lieu par chèque barré ou par virement » (article 306 loi 15-95)
le non respect de cette obligation est sanctionné par une amende qui ne peut être inférieure
à 6%.
Le chèque est un titre à vue, ce qui exclut toute idée de crédit
On a essayé d’expliquer la nature juridique du chèque par les institutions juridiques du mandat
ou de la cession de créance, dans la mesure où c’est un mandat adressé au banquier.
Cette explication est insuffisante car l’irrévocabilité de l’émission et l’inopposabilité des
exceptions ne se trouvent ni dans le mandat ni dans la cession de créance.
Le chèque est tout simplement un instrument de paiement et un titre bancaire.
La délivrance du chéquier
« Les formules de chèques sont mises gratuitement à la disposition
des titulaires de comptes de chèques par l'établissement bancaire »
(Article 310 du code de commerce)
« Toute établissement bancaire peut, par décision motivée, refuser de délivrer au titulaire
d ’un compte les formules de chèques autres que celles qui sont remises pour un retrait de
fonds par le tireur auprès du tiré ou pour une certification. Il peut à tout moment demander la
restitution des formules antérieurement délivrées » (Article 311 CCM)
« Des formules de chèques, autres que celles qui sont remises pour un retrait de fonds par le
tireur auprès du tiré ou pour une certification, ne peuvent être délivrées au titulaire d' un
compte ou à son mandataire pendant dix ans à compter d' un incident de paiement relevé au
nom du titulaire du compte pour défaut de provision suffisante, lorsqu'il n'a pas été fait usage
de la faculté de régularisation prévue à l'article 313 » (Article 312 CCM)
Le barrement général:
Il consiste à tirer deux barres parallèles au recto du chèque, de préférence dans l'angle
supérieur gauche du chèque.
Le barrement spécial:
Il consiste à tirer deux barres parallèles au recto du chèque, de préférence dans l'angle
supérieur gauche, avec l'inscription du nom de la banque entre les deux barres.
Le barrement du chèque
Le barrement général peut être transformé en barrement spécial mais le barrement spécial ne
peut être transformé en barrement général.
Le biffage du barrement ou du nom de l’établissement bancaire désigné est réputé nul.
Le tiré ou l’établissement bancaire qui n’observe pas les dispositions légales concernant le
barrement est responsable jusqu’à concurrence du montant du chèque.
Le chèque de voyage
C’est un chèque payable par l’une quelconque des agences de l’établissement émetteur,
situées géographiquement dans les payés étrangers. Il s’agit de chèques achetés à une
banque pour des sommes convenues payables dans tous les guichets du banquier émetteur
ou ceux de ses correspondants.
Le chèque de banque
Il s’agit d’un chèque émis par une banque sur son propre compte (tenue chez BAM).
Au préalable le client établit une demande à sa banque qui le débite du montant du
chèque plus une commission éventuelle.
Chèque postal
Lettres chèques
Les lettres chèques sont des chèques détachables d’une lettre pour
garder les traces de l’opération de paiement.
Le chèque omnibus ou chèque guichet ou chèque de caisse
Chèque garanti
Un chèque garantit est un chèque dont l’établissement bancaire
éditeur de la formule garantit un montant minimum par formule.
La disposition à payer consiste à modifier le lieu de paiement d'un
chèque et le rendre payable sur une autre agence de La banque tirée.
L’aval du chèque
Le paiement d’un chèque peut être garanti pour toute ou partie de
son montant par un aval, cette garantie est fournie par un tiers sauf
le tiré, ou même par un signataire du chèque.(article 264).
L’aval est donné sur le chèque ou sur une allonge ou sur un acte
séparé indiquant le lieu où il est intervenu.
L ’aval doit indiquer pour le compte de qui il est donné, A défaut de
cette indication il est réputé donné pour le tireur.
Emission et transmission du chèque
Les parties qui interviennent dans l’émission d’un chèque
sont :
Le tireur
Le tiré
Le bénéficiaire
La créance originaire subsiste, avec toutes les garanties y attachées jusqu'à ce que ledit
chèque soit payé
La provision du chèque
Le tireur ne peut donner mandat de payer au tiré que s’il dispose sur son compte
d’une provision préalable suffisante et disponible. (Art 241 CCM)
Tout chèque émis sans provision suffisante, constitue un incident de paiement et soumet
son tireur aux sanctions légales.
Obligatoirement d’un montant au moins égal au chèque pour qu’il puisse être honoré.
Nécessairement affectée au paiement de ce chèque et non pas à un autre usage.
La décision de rejeter un chèque pour défaut de provision est prise par la banque
lorsque la provision du compte est insuffisante ou lorsque le client se trouvera en
dépassement par rapport à une autorisation de découvert. Cette décision entraîne
des conséquences pour l’émetteur du chèque, pour le bénéficiaire et pour la
banque.
Chèques sans provisions :
L’amende fiscale que le titulaire du compte doit payer pour recouvrer sa capacité d’émettre
des chèques est fixée comme suit (Article 314 CCM) :
- 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la première injonction.
- 10% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la deuxième injonction.
- 20% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la troisième injonction.
- Est passible de l’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 1000 à 10 000
dirhams celui qui émet des chèques au mépris de l’injonction qui lui a été faite de ne plus
émettre de chèque. (Art 318 CCM)
- Lorsque l ’incident de paiement est le fait du titulaire d ’un compte collectif les effets de
l ’interdiction s ’étendent de plein droit aux autres titulaires tant en ce qui concerne ce
compte qu'en ce qui concerne les autres comptes collectifs ainsi que les comptes individuels
de l'auteur de l'incident. Article 315 du code de commerce
L’établissement bancaire tiré qui a refusé de payer un chèque pour défaut ou insuffisance de
provision doit enjoindre au titulaire du compte de restituer à tous les établissements
bancaires dont il est client, les formules en sa possession et en celle de ses mandataires et de
ne plus émettre de chèque pendant 10 ans. Article 313 du code de commerce
Le protêt:
Le protêt doit être fait par les agents du secrétariat -greffe du tribunal au domicile de celui sur
qui le chèque était payable, en cas de fausse indication de domicile, le protêt est précédé d’un
acte d’investigation. Article 297 du code de commerce
L’acte de protêt contient la transcription littérale du chèque et des endossements ainsi que la
sommation de payer le montant du chèque. Il énonce en sus de l’adresse complète la
présence ou l’absence de celui qui doit payer les motifs du refus de payer, designer et en cas
de paiement partiel la somme payée. Article 298 du code de commerce
Les agents du secrétariat -greffe du tribunal sont tenus sous leurs responsabilité personnelle
de laisser copie exacte des protêts et de les inscrire en entier, jour par jour et par ordre de
date, dans un registre particulier coté, paraphé et vérifié par le juge. Art 300 du code de commerce
- le tireur d’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision du chèque en vue
de son paiement à la présentation.
- Toute personne qui en connaissance de cause fait usage ou tente de faire usage d’un chèque
falsifié ou contrefait.
L’endossement
L’endossement se fait dans les mêmes formes et conditions que la LC.
Il existe deux types d'endos pour le chèque :
l'endos de procuration
l'endos translatif
L’endossement translatif
L’endos translatif
C'est un endos de propriété par lequel le bénéficiaire transmet la propriété du chèque et des
droits qui y sont attachés, à une tierce personne qui devient le nouveau bénéficiaire.
L’endossement doit être pur et simple. Toute conditions à laquelle il est subordonné est
réputée nulle.
L’endossement partiel est nul.
L’endossement du tiré est également nul.
L’endossement au porteur vaut endossement en blanc « article 254 du code de commerce »
L’endossement de procuration
L’endos de procuration
L'endos de procuration est un endos aux fins d'encaissement par lequel le bénéficiaire donne
mandat à sa banque d'encaisser le chèque pour son compte.
Cette procédure est obligatoire pour les chèques barrés.
Cas du décès du mandant
Le mandat renfermé dans L'endos de procuration ne prend pas fin par le décès du mandant ou
son incapacité (art 262 CCM)
L’endossement
La mention " non endossable "
Elle oblige la banque à ne payer le chèque qu'au seul bénéficiaire désigné sur le chèque
Le paiement du chèque
Le chèque est payable à vue et toute mention contraire est réputée nulle. Le chèque
présenté au paiement avant le jour indiqué comme date d’émission est payable le jour de la
présentation «article 267 du code de commerce »
Le chèque est payable à présentation et ne peut être ni antidaté ni poste daté à peine de
faux.
Le chèque est payable si son émission est intervenue avant le décès ou l’incapacité du
tireur survenant après.
Le chèque est payable à celui qui en est le porteur légitime (art 274)
Le porteur et le tiré ne peuvent refuser un paiement partiel (art 273)
Le titulaire de compte peut demander des retraits d'espèces auprès de son agence sans
limitation de montant à hauteur de la provision disponible.
Les vérifications à effectuer par le tiré sont :
La Vérification de la signature en la comparant avec celle déposée.
La Vérification de l’identité du client au moyen de la CIN surtout lorsqu’il est servi par un
nouveau collaborateur.
Le guichetier payeur devra observer les mêmes consignes que lorsqu’il s’agit d’une opération
faite par un client de la même agence, avec une attention particulière sur l’identité du client
(il ne le connaît pas).
Généralement ces opérations se font par échange de code établies sur la base d’une grille
confidentielle.
les endosseurs,
le tireur
Si le chèque, présenté en temps utile, n’est pas payé et si le refus de paiement est constaté
Les règles légales du recours sont analogues à celles de la lettre de change (art 283 CCM)
particulièrement en ce qui concerne les avis destinés à informer les garants du
paiement (art 258 CCM).
Le protêt
Le porteur doit donner avis du défaut de paiement au tireur et à l’endosseur dans les 8
jours ouvrables qui suivent la date du protêt et en cas de clause de retour sans frais, le jour
de la présentation.
A réception de l’avis, chaque endosseur doit aviser dans les 4 jours qui suivent l’endosseur
qui lui a remis le chèque, en remontant ainsi jusqu’au tireur.
Entre temps, le porteur d’un chèque protesté peut solliciter une ordonnance sur requête
l’autorisant à faire toute saisie conservatoire contre les signatures du chèque, puis à
disposer ou à vendre les biens saisis, après l’expiration d’un délai de 30 jours.
Si les délais prescrits pour la confection du protêt ne peuvent être tenus pour raison de
force majeure, ces délais sont prolongés.
Le porteur est tenu de donner, sans retard, avis du cas de force majeure à son endosseur
et de mentionner cet avis, daté et signé de lui, sur le chèque ou sur une allonge ; pour le
surplus, les dispositions de l’article 285 sont applicables.
Après la cessation de la force majeure, le porteur doit sans retard, présenter le chèque au
paiement et, s’il y a lieu, faire établir le protêt.
Si la force majeure persiste au-delà de quinze jours à partir de la date à laquelle le
porteur a, même avant l’expiration du délai de présentation, donné avis de la force majeure
à son endosseur, les recours peuvent être exercés, sans que ni la présentation, ni le protêt
soient nécessaires à moins que ces recours ne se trouvent suspendus pour une période plus
longue par application de textes spéciaux.
Nonobstant les autres réclamations qui peuvent être justifiées par le non payement du
chèque, la réclamation de base peut porter sur :
3) les frais de protêt, ceux des avis donnés ainsi que les autres frais.
EVALUATION DES ACQUIS
1- Qu’est ce qu’un chèque ?
Le chèque est un écrit qui sous forme d’un mandat de paiement, sert au tireur à effectuer à
son profit ou au profit d’un tiers le retrait de tout ou partie des fonds portés au crédit de son
compte chez le tiré
• La banque
Oui à son profit pour l’encaisser en espèces ou sur un autre compte bancaire.
7- Quel est le délai de présentation et de prescription d’un chèque émis hors du Maroc
et payable au Maroc
• Le barrement est général s’il ne porte entre les barres aucune désignation ou la mention
« établissement bancaire ».
Sauf preuve du contraire, l’endossement sans date est présumé avoir été fait avant le protêt
ou avant l’expiration du délai de présentation.
Il est matérialisé par une signature au verso précédée d’une mention du type « valeur en
recouvrement ».
Il s’agit d’un mandat de recouvrement donné à la banque et non pas d’un transfert de
propriété.
16- Peut-on avaliser un chèque?
• Oui L’aval est donné sur le chèque ou sur une allonge ou sur un acte séparé indiquant le lieu
où il est intervenu.
• Si la provision n’est plus disponible après sa restitution sur le compte et ce après l’expiration
du délai de présentation
20 - Quelle sont les sanctions prévues pour une banque qui délivrerait un chéquier sans
consultation du SCIP ou en violation d’une interdiction diffusée par BAM ?
21 - Quelle sont les précautions à prendre par le guichetier payeur lors d ’un retrait de
chèque?
22 - Quelle sont les précautions à prendre par le guichetier payeur lors d’un retrait de
chèque?
La Vérification de l’identité du client au moyen de la CIN surtout lorsqu’il est servi par un
nouveau collaborateur.
23 - Quelle sont les précautions à prendre lors d’un traitement d’un chèque reçu en
compensation?
Contrôle de la griffe « compensé le » ayant valeur d’acquit de la part de la banque
présentatrice.
Vérification concernant les oppositions éventuelles (cette tache est généralement
automatisée).
25-Quelles sont les amendes fiscales que le titulaire du compte doit payer pour
recouvrer sa capacité d’émettre des chèques?
- 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la première injonction.
- 10% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la deuxième injonction.
- 20% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la troisième injonction.
26- Quelle sanction pour celui qui émet des chèques au mépris de l’injonction qui lui a
été faite de ne plus émettre de chèque?
- Est passible de l’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 1000 à 10 000
dirhams.
Il est tenu responsable des dommages résultant pour le tireur, tant de l’inexécution de son
ordre que de l’atteinte portée à son crédit. Article 309 du code de commerce.
29- Qui est passible d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 2
000 à 10 000 dirhams sans que cette amende puisse être inférieure à 25% du montant
du chèque ou de l’insuffisance de provision ?
- Le tireur d’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision du chèque en vue
de son paiement à la présentation
- Le tireur du chèque qui fait irrégulièrement défense au tiré de payer
- Toute personne qui contrefait ou falsifie un chèque
- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir, d’endosser ou d’avaliser
un chèque falsifié ou contrefait.
- Toute personne qui en connaissance de cause fait usage ou tente de faire usage d ’un chèque
falsifié ou contrefait.
- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir ou d ’endosser un chèque
à la condition qu’il ne soit pas encaissé immédiatement et qu’il soit conservé à titre de
garantie.
LA LETTRE DE CHANGE
La lettre de change
La lettre de change
Définition
La lettre de change ou traite est un écrit par lequel une personne, le tireur, donne mandat
à une autre personne, le tiré, de payer une somme d'argent déterminée à l'ordre d'une
troisième personne, le bénéficiaire ou preneur.
C’est un titre qui, remis par le tireur au bénéficiaire, donne à celui-ci le droit de se
faire payer à une date déterminée, une certaine somme d’argent par le tiré.
• Le montant écrit à la fois en lettres et en chiffres, vaut, en cas de différence, pour la somme
écrite en toutes lettres (art 163).
• Le montant écrit plusieurs fois, soit en toutes lettres, soit en chiffres, ne vaut en cas de
différence que pour la moindre somme (art 163).
• La monnaie de paiement doit être déterminée
• Il est permis (sous réserve de la législation de change au Maroc) de créer une lettre de
change dont le montant est fixé dans une monnaie étrangère.
Inexactitudes et altérations
• Un porteur qui a connaissance des inexactitudes ne peut s’en prévaloir;
• un porteur de bonne foi peut s’en tenir à l’apparence du titre, sauf à
démontrer l’inexactitude pour se prévaloir de la situation réelle.
• les signataires postérieurs à l’altération sont tenus dans les termes du texte altéré;
• les signataires antérieurs à l’altération sont tenus dans les termes du texte originaire (Art
227).
Mentions facultatives
Cinq catégories de clauses facultatives peuvent êtres distinguées :
Causes relatives au paiement par le tiré
Clauses dont le but est de renforcer le lien juridique entre le rapport fondamental et la
relation cambiaire.
Clauses visant à augmenter le nombre de débiteurs cambiaires
Clauses visant à aménager les conditions mêmes de la circulation de la lettre de change
Clause imposant l’émission de la lettre de change en plusieurs exemplaires
Clauses dont le but est de renforcer le lien juridique entre le rapport fondamental et
la relation cambiaire :
La clause la plus fréquente est l’indication de la valeur fournie (clause établissant un lien
apparent entre l’obligation cambiaire du souscripteur et sa cause).
Clause de domiciliation
C’est une clause fréquente en pratique.
Il s’agit d’une technique qui consiste à indiquer sur le titre que le paiement se fera au
domicile d’un tiers soit dans la localité du domicile du tiré, soit dans une autre localité. Ce tiers
est souvent une banque.
Capacité
La capacité est déterminée selon les règles du statut personnel et le code de commerce
marocain
Le tireur doit avoir la capacité requise pour les actes de commerce
L’article 164 précise que la lettre de change souscrite par un mineur non commerçant est
nulle à son égard. Les autres signataires restent engagés.
(idem pour les majeurs incapables)
Consentement
La lettre de change qui n’est pas signée par le tireur n’a aucune valeur
Si la loi exige la signature du tireur c’est parce qu’elle exprime le consentement
La nullité pou vice de consentement est inopposable aux porteurs de bonne foi.
La nullité résultant de la cause illicite a une portée limitée au rapport du tireur avec le
créancier ou avec les porteurs ultérieurs de mauvaise foi
Lorsque le tireur a inséré dans la lettre de change les mots non à ordre ou
une expression équivalente, le titre n'est transmissible que dans la forme et
avec les effets d'une cession ordinaire (art 167 NCC).
L’endosseur de la Lettre de change garantit l’existence de la créance et son
paiement. Ce n’est pas le cas du cédant ordinaire.
=
(moyen d'échapper aux obligations qui pèsent sur l'endosseur)
Modalités d’endossement
L’endossement peut revêtir trois formes :
L’endossement translatif de propriété
L’endossement de procuration
L’endossement pignoratif, visant la mise en gage de l’effet.
Définitions :
L’endossement translatif est celui par lequel la propriété de la lettre de
change est transmise à l’endossataire
L’endossement de procuration est celui par lequel le porteur d’une lettre de
change remet son titre à un tiers avec mandat de l’encaisser pour son compte
L’endossement pignoratif est celui par lequel une lettre de change est mise
en gage par le porteur qui veut se procurer des fonds sans se dessaisir de la
propriété de son titre
Remarque
• Le porteur de mauvaise fois ne bénéficie pas du principe de l’inopposabilité des exceptions
• L’endosseur peut se dégager de la garantie d’acceptation et de paiement et on parlera
alors d’endossement “ sans garantie ” ou “escompte à forfait ”. De même, l’endosseur peut
interdire un nouvel endossement
Les effets de l’endossement de procuration :
L'endosseur reste titulaire des droits attachés au titre
Le propriétaire du titre peut toujours révoquer le mandat en réclament l’effet, mais ce
mandat ne prend pas fin par le décès du mandant ou la survenance de son incapacité
Le porteur est investi de tous les droits dérivant de la lettre de change, mais il les exerce
pour le compte de son endosseur
Le porteur ne peut endosser la lettre qu’à titre de procuration. La formule de cet endos doit
contenir une mention indiquant qu’il s’agit d’un simple mandat (art 172 CCM) : valeur en
recouvrement, pour encaissement, par procuration ou toute expression équivalente.
Présentation à l’acceptation
L’acceptation peut être demandée à tout moment avant l’échéance (art 174 CCM) sous
réserve de deux exceptions :
Si la lettre de change est payable à un certain délai de vue, l’échéance ne peut résulter que
de la présentation. Dans ce cas là, elle doit être présentée dans le délai d’un an à partir de sa
date (art 174 NCCM).
Le tireur peut stipuler que la présentation à l’acceptation ne pourra avoir lieu avant
un terme qu’il indique sur la lettre (art 174 NCCM).
La clause “ non acceptable ” n'est pas valable sur une lettre de change payable chez un
tiers ou dans une localité autre que celle du domicile du tiré ou sur une lettre tirée à un
certain délai de vue (art 174 NCCM).
La lettre doit être présentée au domicile du tiré (art 174 NCCM), même si elle comporte
une domiciliation
Caractères de l ’acceptation
Le tiré est, en principe, libre d'accepter ou de refuser l’acceptation
L'acceptation ne peut émaner que de la personne dont la signature figure dans le cadre
réservé sur le titre à la désignation du tiré
L'acceptation par une personne autre que le tiré est dite acceptation par intervention
L'acceptation engage le tiré lorsqu'elle est donnée par son mandataire
L'acceptation peut être restreinte à une partie de la somme(art 176 NCCM).
L'acceptation doit être pure et simple (art 174 NCCM).
Le consentement, la capacité et le pouvoir (Cf création)
Formes de l’acceptation
L'acceptation doit être écrite sur la lettre de change (art 176 NCCM).
L'acceptation est exprimée par le mot “ accepté ” ou tout autre mot équivalent
(art 176 NCCM).
La signature du tiré doit être manuscrite car la loi ne prévoit pas l'usage d'une griffe.
L'acceptation doit être datée quand la lettre est payable à un certain délai de vue ou
lorsqu'elle doit être présentée à l'acceptation dans un délai déterminé en vertu d'une
stipulation spéciale
L'acceptation est irrévocable lorsque le tiré s'est régulièrement dessaisi du titre accepté.
Effets de l’acceptation
Le tiré est tenu de payer la traite acceptée à l'égard de tout porteur légitime
Le tiré est lié par les mentions qu'il a acceptées
A l’égard des tiers l’acceptation suppose la provision et elle en établit la preuve
Le tiré ne peut refuser de payer un porteur de bonne foi à raison de la nullité ou de
l'extinction de la créance du tireur
Effets du refus d’acceptation
Le refus d'acceptation totale ou partielle par le tiré ouvre au porteur, même avant
l'échéance, un recours contre n'importe quel signataire de la lettre : tireur, endosseur, avaliste.
Le porteur d'une lettre non acceptée devient néanmoins propriétaire de la provision à son
échéance et peut en demander le paiement.
La créance du tireur sur le tiré est immédiatement exigible (art 174 al 10 NCCM)
mais l'échéance de la lettre, quant à elle, ne change pas
Le porteur doit donner avis du défaut d'acceptation (ou de paiement) à son endosseur dans
les six jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de la présentation en cas de clause
de retour sans frais (dispense de protêt) (art 199 NCCM).
Effets de l ’aval
le donneur d ’aval est tenu à l’égard du porteur de la même manière que celui dont il s’est
porté garant dès lors que la personne garantie n'a pas payé à l'échéance
En cas de pluralité d'avals, chacun peut être contraint de payer pour le tout
L ’avaliste n'est pas engagé à l'égard du signataire avalisé si ce dernier devient porteur
En cas d'aval par acte séparé, l ’avaliste n'est tenu, en principe, qu'envers la personne à
qui il a promis sa garantie
Le donneur d'aval est tenu de payer même si l'avalisé n'a pas été préalablement poursuivi
En cas d'aval par acte séparé, l'avaliseur est obligé comme s'il était engagé par la lettre de
change ; ainsi la procédure d'injonction de payer lui est applicable
Recours de l’avaliseur
Lorsqu'il a payé le montant de la traite, l'avaliseur peut réclamer la somme
intégrale qu'il a payée (art 180 al 10 NCCM), il peut exercer ce droit :
1. Contre le débiteur cautionné.
2. Contre les signataires tenus envers le débiteur cautionné
3. Contre les autres avaliseurs
Jour où elle est payable, soit l'un des cinq jours ouvrables qui suivent. ”
Le tiré qui paie avant l’échéance s’expose à faire un paiement non libératoire
La présentation est faite au lieu indiqué sur le titre et, en l'absence d'indication spéciale,
au domicile du tiré
L’article 184 prévoit que “ Le tiers domiciliataire de la lettre de change n'est tenu au
paiement de celle-ci que sur ordre écrit du tiré” et que la présentation d'une lettre de change à
une chambre de compensation équivaut à une présentation au paiement
Conséquences du défaut de présentation à l’échéance :
Le défaut de présentation entraîne la déchéance du porteur (art 231CCM)
Le porteur peut encourir une responsabilité civile en raison de la faute qu'il a commise
Recours cambiaires :
Le porteur peut exercer ses recours contre les endosseurs, le tireur et les autres obligés:
à l échéance, si le paiement n'a pas eu lieu;
avant l'échéance, dans l’une des trois situations suivantes :
s'il y a eu refus, total ou partiel d'acceptation;
dans les cas de redressement ou liquidation judiciaire du tiré, accepteur ou non, de
cessation de ses paiements même non constatée par un jugement ou de saisie de ses
biens demeurée infructueuse;
dans le cas de redressement ou liquidation judiciaire du tireur d'une lettre non
acceptable
Constatation du non paiement : le protêt
Le protêt est la constatation par un officier public à la demande du porteur que le tiré refuse
de se connaître débiteur par le droit de change en acceptant ou en payant la lettre
Le protêt présente une autre utilité qui est de faire constater que la lettre a bien été
présentée au tiré, donc le porteur a rempli l’obligation à sa charge d’après le droit de change
La formalité du protêt a un caractère obligatoire sauf si la lettre comporte une clause
“ retour sans frais ”, “ sans protêt ” ou toute autre clause équivalente. Dans ces cas, le défaut de
paiement est alors constaté par le présentateur qui le mentionne sur le titre avec la date de
présentation
Le protêt est la constatation par un officier public à la demande du porteur que le tiré
refuse de se connaître débiteur par le droit de change en acceptant ou en payant la lettre
Le protêt présente une autre utilité qui est de faire constater que la lettre a bien été
présentée au tiré, donc le porteur a rempli l’obligation à sa charge d’après le droit de change
La formalité du protêt a un caractère obligatoire sauf si la lettre comporte une clause “
retour sans frais ”, “ sans protêt ” ou toute autre clause équivalente. Dans ces cas, le défaut de
paiement est alors constaté par le présentateur qui le mentionne sur le titre avec la date de
présentation
Le protêt faute d'acceptation doit être fait dans les délais fixés pour la présentation à
l'acceptation et celui faute de paiement doit être fait “l'un des cinq jours ouvrables qui
suivent le jour où la lettre est payable ” (art. 197).
Effets du protêt :
Le protêt faute d'acceptation ou faute de paiement fait foi, jusqu'à inscription
de faux, de la présentation de la lettre et du défaut d'acceptation ou depaiement
Le protêt constitue le préalable des recours contre les garants et sert de point de départ à la
prescription de l’action du porteur contre le tireur et les endosseurs (art 228 al 2 CCM).
Délais de prescription:
Porteur contre l’accepteur (tiré) se prescrit: trois ans à compter de la date d’échéance;
Porteur contre les endosseurs, et contre le tireur : un an à compter de la date du protêt
dressé dans le délai ou de l’échéance si la dispense est reconnue;
Endosseurs les uns contre les autres et contre le tireur: six mois à compter du jour où
l’endosseur a remboursé la lettre ou du jour où il a été lui-même demandé.
Le billet à ordre
Définition :
Le billet à ordre est un titre par lequel le souscripteur/émetteur (le débiteur) s’engage à payer
à un bénéficiaire ou à son ordre une somme déterminée à une échéance fixée à l’avance.
Nature juridique :
A la différence de la lettre de change, le billet à ordre n’est pas un acte de commerce par
nature.
Le billet à ordre n’est commercial que si l’opération qui lui donne naissance est elle-même
commerciale, ce qui est le plus souvent le cas. Dans ce cas, son contentieux relèvera de la
compétence du tribunal commercial.
Les billets à ordre payables à un certain délai de vue doivent être présentés au visa du
souscripteur dans les délais fixés à l'article 174 pour l’acceptation de la lettre de change.
Le délai de vue court de la date du visa signé du souscripteur sur le billet.
Le refus du souscripteur de donner son visa daté est constaté par un protêt dont la date sert
de point de départ au délai de vue.
Diligence:
Signifie que la banque exécutante doit traiter l’ordre immédiatement, tout retard
pouvant causer des préjudices au donneur d’ordre est de la responsabilité de
l’exécutant défaillant.
Exemple : un ordre de virement daté non exécuté ne peut plus être traité en cas de
saisie arrêt.
Rendre compte :
Informer le client de la bonne exécution de ses instructions ( avis d ’écriture ou
relevé de compte
TYPES DE VIREMENTS:
Virement simple:
C’est un transfert de crédit d’un compte à un ou d’autres comptes tenus par la même agence ou
la même banque ou tout simplement une mise à disposition.
Virement téléphonique/télégraphique:
C’est un transfert immédiat de fonds d’un compte à un ou d’autres comptes ou tout
simplement une mise à disposition au sein de la même banque dans des lieux géographiques
différents, via les moyens de télécommunication, sécurisé par des clés télégraphiques ou tout
simplement une mise à disposition.
La carte de retrait
La carte de retrait permet à son porteur de disposer de cash à concurrence d’un plafond
hebdomadaire ou carrément le solde du compte, par des retraits des guichets automatiques du
réseau affilié et par des retraits des agences de la banque émettrice et le réseau affilié.
La carte de crédit
La carte de crédit est une carte de paiement et de retrait qui permet à ses porteurs de différer
les paiements de leurs achats à des dates ultérieures, ou encore, d’effectuer les paiements en
puisant sur un plafond de découvert fixé par la banque aux porteurs avant la délivrance de la
carte.
Cartes de paiement
La carte de paiement permet le règlement de divers achats et services auprès d’un réseau de
commerçants affiliés.
La garantie de paiement est donnée par l’établissement financier émetteur au commerçant
affilié au réseau si les conditions qu’il se charge de vérifier sont réunies, savoir :
Carte valide et non frappée d’opposition,
Conformité de la signature apposée sur la facture avec celle de la carte;
Obtention d’autorisation de l’organisme centralisateur pour les commerçants équipés de
TPE. L’actionnement de la centrale se fait après introduction du code du porteur sécurisant
les transactions.
La carte internationale
C’est une cartes de paiement et de retrait émise par des établissements financiers marocains en
faveur de porteurs; exportateurs et autres personnes disposants de comptes en Dirhams
convertible et/ou en devises.
La carte prépayée:
C’est une carte qui est chargé d’une somme qui s’épuise au fur et à mesure des retraits
effectués par son porteur.
La carte rechargeable:
C’est une carte prépayé qui peut se recharge à la volonté du client ou périodiquement à l’instar
de la carte salaire à titre d’exemple.
D’autres cartes sont déjà utilisées, comme par exemple:
Cartes de crédit à la consommation
Cartes jeunes
Cartes Assurance maladie …