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Les instruments de paiement et de crédit

Semestre 4
Pr M’hamed AQABLI

FpBm
Année universitaire 2022-2023
Introduction
• Toutes les formes de l’activité commerciale sont concernées par les
questions de crédit et de paiement. Ces questions sont, en effet,
fondamentales pour la trésorerie de l’entreprise. Le crédit de
trésorerie est essentiel pour chaque entreprise qui est souvent
obligée d’accorder des délais de paiement à ses clients. Elle a donc,
de ce fait, elle-même besoin d’un tel crédit. Elle va alors essayer
d’obtenir des disponibilités immédiatement par le biais des
créances à terme qu’elle possède. Pour cela, elle utilisera des
instruments de crédit. Les instruments de paiement lui sont
également nécessaires, comme ils le sont d’ailleurs aux particuliers,
pour éviter des manipulations d’espèces. Ils apparaissent comme
des instruments de simplification des paiements, tant internes
qu’internationaux qui offrent une relative sécurité au créancier et
au débiteur.
• Les établissements de crédit sont au centre de
ces opérations. Ils sont des acteurs obligés de
la plupart des opérations de paiement.
• les établissements de crédit sont mis en
concurrence. Il est en effet prévu que les
émetteurs de monnaie électronique sont les
établissements de monnaie électronique et les
établissements de crédit.
• Les établissements de crédit interviennent très souvent
lors de la création ou lors du paiement des instruments
de crédit. Ce rôle des banques influence fortement ces
matières. Il existe une importante tendance à la
répétition et à la standardisation des opérations. Pour
autant, ce droit n’est pas statique ; il est en perpétuelle
évolution. Il a toujours su s’adapter aux évolutions du
commerce et aux avancées de la technique. De
nouveaux procédés sont apparus ces dernières
décennies. On peut légitimement penser que dans un
avenir relativement proche, de nouveaux moyens
seront développés par la pratique.
• Les effets de commerce ont été en quelque sorte les victimes de leurs
succès et de leur absence de souplesse. Devant leur multiplication, les
établissements bancaires ont trouvé le coût économique de leur
traitement trop onéreux, en raison des importantes manipulations de
papiers qu’imposent ces titres. Ils ont aussi voulu tenir compte des
possibilités qu’offre désormais l’informatique. Or le support papier qu’ils
nécessitent freine, pour ne pas dire empêche, la généralisation des
traitements informatiques. De plus, les effets de commerce circulent
beaucoup moins que par le passé. Ce fait est particulièrement marqué
pour les chèques, puisqu’actuellement la plupart d’entre eux sont barrés
et non endossables, sauf au profit d’une banque ou d’un établissement de
crédit. Il se retrouve en grande partie pour la lettre de change. Souvent,
l’effet est créé en vu de sa remise à un banquier par la technique de
l’escompte. Il est extrêmement rare que ce dernier l’endosse au profit d’un
nouveau porteur. La généralisation de la lettre de change relevé-papier a
accentué ce phénomène.
• Leur réglementation actuelle se concilie parfois
difficilement avec la dématérialisation des
opérations bancaires. Il serait nécessaire que les
dispositions relatives aux effets de commerce
soient en partie modernisées. Il existe déjà une
forte tendance au remplacement de la circulation
des titres par la circulation des informations qui
les concernent. Malgré la réforme du droit de la
preuve, l’écrit papier et l’écrit électronique ne
jouent pas le même rôle. Les effets de commerce
nécessitent toujours un support papier.
• Le chèque n’est également plus, loin s’en faut, le seul instrument de
paiement. De nouveaux instruments comme les cartes de crédit, les
virements, les avis de prélèvement, les titres universels de
paiement, les titres interbancaires de paiement ou le télépaiement
se développent rapidement.
• La monnaie électronique a été réglementée en France par une loi
du 28 janvier 2013. À terme, on pourrait voir apparaître une
monnaie virtuelle. Certains de ces nouveaux instruments, comme
les cartes de crédit, ont d’ailleurs parfois une nature mixte à la fois
de crédit et de paiement. Le droit européen joue un rôle de plus en
plus important en ce domaine. Il ne faut pas pour autant en
conclure à une disparition du rôle des effets de commerce. Ils
coexistent avec ces nouveaux instruments de crédit et de paiement.
Les instruments de crédit et de paiement entrent dans un cadre
bancaire.
• Ils nécessitent l’existence d’un support technique, à
savoir un compte bancaire. Ce dernier devient un
support indispensable de l’activité bancaire. On a pu
dire qu’il était «le dénominateur commun des
règlements opérés par les divers instruments de
paiement et de crédit ».
• Cette présentation sera divisée en deux grands axes :
le premier consacré aux titres cambiaires à savoir le
chèque, la lettre de changes et le billet à ordre. Le
second sera réservé aux titres non cambiaires à savoir
le virement et à la carte bancaire.
L’activité de transfert des fonds

1/ Les moyens de paiement scripturaux :


a) les titres cambiaires : CHQ - LC - BAO

b) les titres non cambiaires : VIR - PREL - CARTES


Les titres cambiaires
CHQ - LC - BAO
les titres cambiaires : CHQ - LC - BAO

Les Caractéristiques juridiques des titres cambiaires

• Titres à ordre

• caractères abstrait et indépendant de l’obligation

cambiaire

• Solidarité passive de tous les signataires envers le

dernier porteur
LE CHEQUE

Définition (absence d’une définition légale) :


« Le chèque est un écrit qui sous forme d ’un mandat de paiement,
sert au tireur à effectuer à son profit ou au profit d’un tiers le
retrait de tout ou partie des fonds portés au crédit de son compte
chez le tiré »

• Le tireur est la personne qui émet le chèque , titulaire du compte ou


mandataire.
• Le tiré est celui qui tient le compte: la banque ,,,
• Le bénéficiaire qui peut être le tireur lui même ou un tiers.
LE CHEQUE

N° 933 4818050 12.000,00


B.P. DH ..................

Douze Mille Dirhams


PAYEZ CONTRE CE CHEQUE .................................................................................................
Somme en toutes lettres
.....................................................................................................................................................
Moi-Même
A L'ORDRE DE ..........................................................................................................................

PAYABLE A N° COMPTE ........................... le17.02.2000


Casablanca .........................
CASABLANCA 021 7 80 0 000 0 05 0 04 4 45516 8 2
48-58 BD MOHAMMED V MR B O U A Y A D A B D E L K R IM
TEL : 22 41 42

la signature ne doit pas atteindre la zone ci-dessous


LE CHEQUE

Historique:
 Le chèque est apparu au Maroc à la fin du XIXè siècle avec la
création des banques européennes
 La 1ère réglementation a été posée par le DOC dans ses articles
325 à 334 qui ont été abrogés par le dahir du 19 janvier 1939
rendant applicables les dispositions de la loi uniforme annexée
à la convention de Genève du 19 mars 1931
 L’ancien dahir du 13 août 1913 formant code de commerce
n’avait réglementé que la LC et le BAO
 La loi 15-95 a réglementé le chèque dans ses articles 239 à 327
 Le chèque est cité par le législateur marocain parmi les effets
de commerce
LE CHEQUE

Les fonctions du chèque


Le chèque peut servir soit pour :
 Prélever des fonds; on parlera alors d'instrument de retrait
(retrait dans l'agence bancaire qui gère le compte ou dans
une autre agence).
 Régler une somme due à une tierce personne; on parlera
alors de moyen de paiement.
Dans le premier cas le tireur sera aussi le bénéficiaire désigné
par la traditionnelle formule : " moi-même "
Dans le deuxième cas le chèque permettra de transférer
commodément de la monnaie scripturale pour payer une dette
par l'entremise du tiré (la banque) dépositaire des fonds.
LE CHEQUE

Les fonctions du chèque

- Instrument de paiement :

 Le chèque permet au titulaire ou son mandataire de régler tous genre


de dépenses.
 « entre commerçants et pour faits de commerce, tout paiement d ’une
valeur supérieure à 10.000 DH doit avoir lieu par chèque barré ou par
virement » (article 306 loi 15-95)
 le non respect de cette obligation est sanctionné par une amende qui
ne peut être inférieure à 6%.
 Le chèque est un titre à vue, ce qui exclut toute idée de crédit
LE CHEQUE

Nature civile ou commerciale du chèque :

Position législative

 La loi 15-95 n’a pas réputé dans son article 9 le chèque comme acte de

commerce par la forme à l’instar de ce qu’elle fait pour la lettre de

change

 Le chèque est un acte civile s’il est signé par un non-commerçant

 Le chèque sera un acte de commerce par accessoire s’il est signé par un

commerçant pour les besoins de son commerce (art 10 loi 15-95)


LE CHEQUE

Nature juridique du chèque :

 On a essayé d’expliquer la nature juridique du chèque par les institutions

juridiques du mandat ou de la cession de créance, dans la mesure où

c’est un mandat adressé au banquier.

 Cette explication est insuffisante car l’irrévocabilité de l’émission et

l’inopposabilité des exceptions ne se trouvent ni dans le mandat ni dans

la cession de créance.

 Le chèque est tout simplement un instrument de paiement et un titre

bancaire.
LE CHEQUE

Spécificité physique des formules de chèque :


• Le support chèque est normalisé par circulaire de Bank Al-
Maghrib depuis le 1er octobre 1992.
• La normalisation porte sur les aspects suivants :
• Langue de rédaction de l’imprimé (2 langues) : l’arabe et
l’une des trois langues étrangères courantes au Maroc
(français, espagnole ou anglaise).
• Le format (dimensions, grammage, …etc). La couleur, type
de caractère pour l’écriture, exploitation espace,… est laissé
à la discrétion des établissements éditeur.
• La répartition de l’espace du chèque : La partie imprimée
reprend les différentes mentions obligatoires ;
LE CHEQUE

Spécificité physique des formules chèque :


La normalisation porte sur les aspects suivants (suite) :
Le marquage magnétiques du chèque : La partie de marquage des
caractères magnétiques est située en bas et comprend :
• une bande de sécurité de 16 mm ;
• une bande de marquage proprement dite (à l’intérieure de la bande de
sécurité) réservée aux caractères magnétiques.
• La normalisation du support chèque prévoit également le marquage
magnétique effectué au moyen des caractères dits CMC avec une
hauteur retenue de 3 mm.
• Le chèque subit un pré-marquage puis un post-marquage.
• Le pré-marquage est réalisé avant la mise en circulation du chèque. Il
est matérialisé par des inscriptions dans la partie « marquage » en bas
des chèques.
• Le post-marquage reproduit le montant du chèque exprimé en
centimes avec un maximum de 12 caractères.
LE CHEQUE

Spécificité physique des formules chèque :

• Le pré-marquage reproduit:

• le numéro du chèque (7 caractères);


• les codes interbancaires de localité et de banque (6 caractères);
• le numéro de compte (16 caractères);
• la clé de contrôle (2 caractères).

• Le post-marquage reproduit le montant du chèque exprimé en centimes


avec un maximum de 12 caractères.

• C’est sous la responsabilité de l’établissement bancaire réceptionnaire


du chèque pour encaissement que le montant est post-marqué pour
préparer le règlement automatiquement en compensation électronique ou
par ses services internes.
LE CHEQUE

La délivrance du chéquier

 « Les formules de chèques sont mises gratuitement à la disposition

des titulaires de comptes de chèques par l'établissement bancaire »

(Article 310 du code de commerce)


LE CHEQUE

La délivrance du chéquier

 « Toute établissement bancaire peut, par décision motivée , refuser de


délivrer au titulaire d ’un compte les formules de chèques autres que
celles qui sont remises pour un retrait de fonds par le tireur auprès du
tiré ou pour une certification. Il peut à tout moment demander la
restitution des formules antérieurement délivrées » (Article 311 CCM)
 « Des formules de chèques, autres que celles qui sont remises pour un
retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou pour une certification,
ne peuvent être délivrées au titulaire d' un compte ou à son
mandataire pendant dix ans à compter d' un incident de paiement
relevé au nom du titulaire du compte pour défaut de provision
suffisante, lorsqu'il n'a pas été fait usage de la faculté de
régularisation prévue à l'article 313 » (Article 312 CCM)
LE CHEQUE

La délivrance du chéquier

Interrogation du « SICP » Service Centrale des Incidents de Paiement


 Tout banquier doit interroger BAM avant de procéder à la première
délivrance de formules de chèques à un nouveau client.
 à l ’ouverture d’un compte, une demande est introduite
automatiquement au « SCIP » pour vérifier si le compte n ’est pas
frappé d ’une interdiction - bancaire ou judiciaire - de chéquier.
LE CHEQUE

La délivrance du chéquier

 Un établissement bancaire qui délivrerait un chéquier sans avoir


demandé les renseignements à BAM, ou en violation d ’une
interdiction diffusée par BAM, est obligé de payer les formules de ce
chéquier, nonobstant l’absence, l ’insuffisance ou l ’indisponibilité de la
provision et ce à hauteur de 10 000.00 dirhams par chèque.
LE CHEQUE

Les mentions obligatoires du chèque :


Pour qu’un chèque soit considéré comme tel les mentions suivantes sont
obligatoires « article 239 du code de commerce » :

 Le mot chèque inséré dans le texte du titre

 L’ordre expresse de payer suivi de la mention de la somme en chiffres et en


lettres. En cas de différence, le chiffre EN LETTRES l’emporte (art 247 CCM)

 Le nom du tiré (obligatoirement une banque art. 241 CCM)

 Le lieu de paiement : adresse du guichet qui gère le compte.

 Les date et lieu de création du chèque

 Le nom et la signature du tireur . Le principe de l’indépendance des signatures


est applicable.
LE CHEQUE

Les mentions obligatoires suppléables (art 240):


Le titre dans lequel une des énonciations indiquées à l' article 239 fait défaut ne
vaut pas comme chèque sauf dans les cas suivant :
 à défaut d' indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé être le
lieu de paiement. Si plusieurs lieux sont indiqués à côté du nom du tiré, le chèque est
payable au premier lieu indiqué;
 à défaut de ces indications ou de toute autre indication, le chèque est payable au lieu où
le tiré a son établissement principal.
 le chèque sans indication du lieu de sa création est considéré comme souscrit dans le
lieu désigné à côté du nom du tireur.
 Est réputé non valable comme chèque, tout chèque non conforme aux formules
délivrées par l' établissement bancaire ou tout chèque dans lequel l’une des énonciations
obligatoires fait défaut.
LE CHEQUE

Les mentions obligatoires du chèque :

Tout chèque émis :

 ne portant pas l’indication du lieu d’émission

 ne portant pas de date d’émission

 portant une fausse date d’émission

est irrégulier et le tireur est passible d’une amende de

6% du montant du chèque avec comme minimum 100

Dh.
LE CHEQUE

Les mentions facultatives du chèque

Mentions facultatives
 La désignation du bénéficiaire (art 243 CCM)
 la clause de domiciliation (art 246 CCM)
 la clause de retour « sans frais » ou « sans protêt » qui dispense
celui qui présente la chèque à l’échéance de faire dresser un protêt
faute de paiement (art 286 al 1er CCM)
 la clause interdisant l’endossement (art 252 al 2 CCM)
 Le barrement du chèque
 Le certification du chèque
 L’aval (art 264-266 CCM) qui obéit aux même règle que dans la LC
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

chèque barré (art 280 & 281 CCM)

Il s’agit d’un chèque frappé au recto de deux barre


parallèles (généralement en sens oblique).
Un chèque barré ne peut être payé par le tiré qu'à une
banque, au C.C.P ou à un client de la banque tirée
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

chèque barré (art 280 & 281 CCM)

Il existe deux types de barrement:

 Le barrement général

 Le barrement spécial
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

chèque barré (art 280 & 281 CCM)


Le barrement général :
Il consiste à tirer deux barres parallèles au recto du
chèque, de préférence dans l'angle supérieur gauche
du chèque.

Le barrement spécial :
Il consiste à tirer deux barres parallèles au recto du
chèque,de préférence dans l'angle supérieur gauche,
avec l'inscription du nom de la banque entre les deux
barres
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux


Le barrement du chèque

Le barrement général peut être transformé en


barrement spécial mais le barrement spécial ne peut
être transformé en barrement général.

Le biffage du barrement ou du nom de l ’établissement


bancaire désigné est réputé nul.

Le tiré ou l ’établissement bancaire qui n ’observe pas


les dispositions légales concernant le barrement est
responsable jusqu’à concurrence du montant du
chèque
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Le chèque certifié (art 242 CCM)

La certification du chèque par la banque a pour effet de garantir


au bénéficiaire le blocage de la provision à son profit pendant le
délai légal de présentation, à l ’expiration duquel , la provision
est restituée sur le compte du tireur et la responsabilité de la
banque est dégagée.

La certification résulte de la signature du tiré au recto du chèque


avec la mention chèque certifié. Elle ne peut être refusée que
pour insuffisance de provision.
N° 933 4818050 50.000,00
B.P. DH ..................

PAYEZ CONTRE CE CHEQUE .CINQUANTESomme MILLE DIRHAMS....................................


en toutes lettres
............................................................................................................................................
A L'ORDRE DE ITTISALAT AL MAGHRIB

PAYABLE A N° COMPTE .Casablanca le 17 Février 2000


CASABLANCA XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
021 7 80 0 000 0 05 0 04 4 4551 6 8 2
48-58 BD MOHAMMED V MR B OUA Y AD A B DE L K R IM
TEL : 22 41 42

la signature ne doit pas atteindre la zone ci-dessous

Chèque certifié pour la somme de CINQUANTE


MILLE DIRHAMS
.....................................................................................................................

VERSO DU CHEQUE  LIEU & DATE 17 Février 2000


Le Directeur Le Chef de Caisse
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Caractéristiques du chèque certifié


La provision du chèque est garantie par la banque.
La banque se substitue au client pendant le délai de
présentation.
Si le chèque n'est pas utilisé, il est alors annulé et le client est
crédité en compte.
Intérêt :
Faire face aux exigences de l'Administration.
Rassurer le créancier.
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Le chèque de voyage

C’est un chèques payable par l’une quelconque des agences de


l’établissement émetteur, situées géographiquement dans les
payés étrangers. Ils s’agit de chèques achetés à une banque
pour des sommes convenues payables dans tous les guichets
du banquier émetteur ou ceux de ses correspondants.
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Le chèque de banque

Il s ’agit d ’un chèque émis par une banque sur son


propre compte (tenue chez BAM).
Au préalable le client établit une demande à sa
banque qui le débite du montant du chèque plus

une commission éventuelle.


LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Caractéristiques du chèque de banque

La banque devient le tireur, et le bénéficiaire ne

peut qu'être rassuré quant à la solvabilité du

signataire

Si le chèque n'est pas utilisé, il est alors annulé et

le client est crédité en compte


LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Chèque postal

Les chèques délivrés par le Service des Chèques


Postaux.
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Lettres chèques

Les lettres chèques sont des chèques


détachables d’une lettre pour garder les traces
de l’opération de paiement.
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Le chèque omnibus ou chèque guichet


ou chèque de caisse

Il s’agit d’un chèque mis à la disposition de la clientèle

des banques à titre de dépannage ou pour des raisons

commerciales ou légale pour matérialiser les retraits

d’espèces pour les besoins propres du tireur.


LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

Chèque garanti

Un chèque garantit est un chèque dont l’établissement bancaire

éditeur de la formule garantit un montant minimum par formule.


N° 933 4818050 50.000,00
B.P. DH ..................

PAYEZ CONTRE CE CHEQUE .CINQUANTESomme MILLE DIRHAMS....................................


en toutes lettres
............................................................................................................................................
A L'ORDRE DE Ahmed KATANE....................................................................................

PAYABLE A N° COMPTE .Casablanca le .17 Février 2000


CASABLANCA
XXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
021 7 80 0 000 0 05 0 04 4 4551 6 8 2
XXXXXXXXXXXXXXXXXXX
48-58 BD MOHAMMED V MR B OUA Y AD A B DE L K R IM
XXXXXXXXXXXXXX
TEL : 22 41 42
NADOR
la signature ne doit pas atteindre la zone ci-dessous

DISPOSITION A PAYER POUR LA SOMME DE CINQUANTE


MILLE DIRHAMS
.....................................................................................................................

VERSO DU CHEQUE LIEU & DATE 17 Février 2000............................................................


Le Directeur Le Chef de Caisse
La disposition à payer consiste à
modifier le lieu de paiement
d'un chèque et le rendre payable
sur une autre agence de
La banque tirée.
LE CHEQUE

Les chèques spéciaux

L ’aval du chèque

Le paiement d’un chèque peut être garanti pour toute

ou partie de son montant par un aval, cette garantie

est fournie par un tiers sauf le tiré , ou même par un

signataire du chèque.(article 264).


LE CHEQUE

L ’aval du chèque

L’aval est donné sur le chèque ou sur une allonge ou


sur un acte séparé indiquant le lieu où il est
intervenu.

L ’aval doit indiquer pour le compte de qui il est


donné , A défaut de cette indication il est réputé
donné pour le tireur.
LE CHEQUE

Emission et transmission du chèque

Les parties qui interviennent dans l’émission d’un chèque


sont :

 Le tireur
 Le tiré
 Le bénéficiaire
LE CHEQUE

Emission et transmission du chèque (art 244)

 Le chèque peut être à l' ordre du tireur lui-même. (art 244)

 Le chèque ne peut pas être tiré sur le tireur lui-même, sauf dans le cas où il s'agit d'

un chèque tiré entre différents établissements d' un même tireur et à condition que

ce chèque ne soit pas au porteur. (art 244)

 Le chèque peut être tiré pour le compte d' un tiers. (art 244)

 Nul ne peut signer un chèque comme représentant d' une autre personne sans

procuration écrite déposée auprès du tiré. (art 249)

 Si le chèque est signé sans procuration préalable, le signataire demeure seul obligé

du paiement . (art 249)


LE CHEQUE

Emission et transmission du chèque (art 320)


 Lorsqu'il a refusé le paiement d' un chèque, le tiré doit justifier qu'il a satisfait aux

dispositions légales relatives à l' ouverture du compte et à la délivrance des formules

de chèques ainsi qu'aux obligations légales résultant des incidents de paiement,

notamment en ce qui concerne l'injonction d' avoir à restituer les formules de

chèques.

 Le tiré qui a payé un chèque en dépit de l' absence, de l' insuffisance ou de l'

indisponibilité de la provision est subrogé dans les droits du porteur à concurrence

de la somme dont il a fait l' avance; il peut à cet effet, faire constater l' absence ou l'

insuffisance ou l' indisponibilité de la provision par acte dressé en la forme du protêt.


LE CHEQUE

Emission et transmission du chèque (art 243)


Le chèque peut être établi au profit d’un bénéficiaire de différentes manière. Il peut être
payable :
1) à une personne dénommée, avec ou sans clause expresse " à ordre "; c’est le
chèque à ordre
2) à une personne dénommée avec la clause " non à ordre " ou une clause
équivalente; c’est le chèque nominatif
3) au porteur, soit que cette mention figure seule, soit que le chèque porte le nom d'
une personne dénommée, avec la mention " ou au porteur " ou un terme
équivalent, soit qu’il n’y ait aucune indication du bénéficiaire.
LE CHEQUE

Effet de la remise d ’un chèque (art 305 CCM)

La remise d'un chèque en paiement n'entraîne pas novation.

La créance originaire subsiste, avec toutes les garanties y

attachées jusqu'à ce que ledit chèque soit payé


LE CHEQUE

La provision du chèque

 Le tireur ne peut donner mandat de payer au tiré

que s’il dispose sur son compte d ’une provision

préalable suffisante et disponible. (art 241 CCM)

 Tout chèque émis sans provision suffisante,

constitue un incident de paiement et soumet son

tireur aux sanctions légales.


LE CHEQUE

Opposition au paiement d ’un chèque

Il n’est admis d’opposition au paiement d’un chèque qu’en cas


de:
 Perte
 Vol
 d’utilisation frauduleuse ou de falsification du chèque
 de redressement ou de liquidation judiciaire du
porteur
Tout tireur qui fait opposition irrégulière au paiement d’un
chèque est passible des sanctions prévues par la loi. .
LE CHEQUE

Montant et destination de la provision du chèque

 Obligatoirement d ’un montant au moins égal au chèque pour


qu’il puisse être honoré.

 Nécessairement affectée au paiement de ce chèque et non


pas à un autre usage.
LE CHEQUE

La preuve de la provision du chèque

En cas de litige, c ’est au tireur de prouver que le tiré avait


provision au moment de la création du titre; sinon il est tenu
de le garantir quoique le protêt ait été fait après les délais
fixés (art 241 CCM)

En cas de poursuite pénale pour infraction relative à la


provision, la charge de la preuve incombe au ministère
public.
LE CHEQUE

La propriété de la provision du chèque

La provision du chèque est :


 Juridiquement la propriété du bénéficiaire dès
l’émission. Le chèque émis est irrévocable.

Il n'est admis d'opposition au paiement du chèque


qu'en cas de perte, de vol, d'utilisation frauduleuse ou
de falsification du chèque, de redressement ou de
liquidation judiciaire du porteur. (art 271 CCM)
LE CHEQUE

Le rejet d’un chèque pour défaut de provision

La décision de rejeter un chèque pour défaut de provision


est prise par la banque lorsque la provision du compte est
insuffisante ou lorsque le client se trouvera en dépassement
par rapport à une autorisation de découvert. Cette décision
entraîne des conséquences pour l ’émetteur du chèque ,
pour le bénéficiaire et pour la banque.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour l ’émetteur du chèque:

Il se trouve immédiatement interdit de chéquier pour dix ans et ne


pourra recouvrer sa capacité qu’après règlement de l ’amende fiscale et
le règlement du chèque rejeté ou la constitution d ’une provision
suffisante et disponible pour le règlement du dit chèque par les soins du
tiré .
Articles 312 - 313 et 314 du code de commerce
L ’article 317 prévoit également que le tribunal peut interdire au
condamné, pour une durée de un à cinq ans, d'émettre des chèques
autres que ceux qui permettent exclusivement le retrait de fonds par le
tireur auprès du tiré ou ceux qui sont certifiés.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour l ’émetteur du chèque:

L ’amende fiscale que le titulaire du compte doit payer pour recouvrer


sa capacité d ’émettre des chèques est fixée comme suit (Article 314
CCM) :

- 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la


première injonction.
- 10% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la
deuxième injonction.

- 20% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la


troisième injonction.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour l ’émetteur du chèque:

- Est passible de l ’emprisonnement d ’un mois à deux ans et d ’une


amende de 1000 à 10 000 dirhams celui qui émet des chèques au
mépris de l ’injonction qui lui a été faite de ne plus émettre de
chèque. (art 318 CCM)

- Lorsque l ’incident de paiement est le fait du titulaire d ’un compte


collectif les effets de l ’interdiction s ’étendent de plein droit aux
autres titulaires tant en ce qui concerne ce compte qu'en ce qui concerne
les autres comptes collectifs ainsi que les comptes individuels de l'auteur de
l'incident. Article 315 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences pour la banque :

Tout établissement bancaire qui refuse le paiement d ’un chèque tiré sur ses caisses
est tenu de de délivrer au porteur ou à son mandataire un certificat de refus de
paiement dont les indications sont fixées par Bank Al Maghrib.

Tout établissement bancaire qui ayant provision et en l’absence de toute opposition,


refuse de payer un chèque tiré sur lui est tenu responsable des dommages résultant
pour le tireur, tant de l ’inexécution de son ordre que de l ’atteinte portée à son
crédit .
Article 309 du code de commerce.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences pour la banque :

La banque devra établir deux documents :

1- Une attestation de non paiement , à remettre au bénéficiaire avec le


chèque ( informations concernant l ’identification du tireur, N° du chèque
rejeté , montant de l ’insuffisance de la provision,,,)

2- Un lettre d ’injonction adressée au plus tard le deuxième jour ouvrable


suivant la présentation du chèque.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences pour la banque :

L ’établissement bancaire tiré qui a refusé de payer un chèque pour défaut


ou insuffisance de provision doit enjoindre au titulaire du compte de
restituer à tous les établissements bancaires dont il est client, les formules
en sa possession et en celle de ses mandataires et de ne plus émettre de
chèque pendant 10 ans

Article 313 du code de commerce


LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour le bénéficiaire:

La prescription:
Les actions en recours du porteur contre les endosseurs , le tireur et
les autres obligés se prescrivent par 6 mois à partir du délai de
présentation.
L ’action du porteur contre le tiré se prescrit par un an à partir de
l ’expiration du délai de présentation.
Article 259 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour le bénéficiaire:

Le protêt:
Le protêt doit être fait par les agents du secrétariat -greffe du tribunal
au domicile de celui sur qui le chèque était payable, en cas de de
fausse indication de domicile, le protêt est précédé d ’un acte
d ’investigation
Article 297 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour le bénéficiaire:

Le protêt:
L ’acte de protêt contient la transcription littérale du chèque et des
endossements ainsi que la sommation de payer le montant du
chèque . Il énonce en sus de l ’adresse complète la présence ou
l ’absence de celui qui doit payer les motifs du refus de payer , de
signer et en cas de paiement partiel la somme payée.
Article 298 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour le bénéficiaire:

Le protêt:
Les agents du secrétariat -greffe du tribunal sont tenus sous leurs
responsabilité personnelle de laisser copie exacte des protêts et de
les inscrire en entier, jour par jour et par ordre de date, dans un
registre particulier coté, paraphé et vérifié par le juge.
Article 300 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquence pour le bénéficiaire:

Le protêt:
La notification faite au tireur du protêt vaut commandement de payer.
Le bénéficiaire peut solliciter une ordonnance l ’autorisant à faire
procéder à toute saisie conservatoire contre les signataires du
chèque., et au bout de 30 jour après la saisie à la vente des biens
saisie .
Article 301 du code de commerce
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences diverses: Article 316 du code de commerce :

Est passible d ’un emprisonnement d ’un à cinq ans et d ’une amende de 2


000 à 10 000 dirhams sans que cette amende puisse être inférieure à 25%
du montant du chèque ou de l ’insuffisance de provision :

- le tireur d ’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision


du chèque en vue de son paiement à la présentation
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences diverses: Article 316 du code de commerce :

- Le tireur du chèque qui fait irrégulièrement défense au tiré de payer

- Toute personne qui contrefait ou falsifie un chèque

- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir,


d ’endosser ou d ’avaliser un chèque falsifié ou contrefait.
LE CHEQUE

Chèques sans provisions :

Conséquences diverses: Article 316 du code de commerce :

- Toute personne qui en connaissance de cause fait usage ou tente de faire


usage d ’un chèque falsifié ou contrefait.

- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir ou


d ’endosser un chèque à la condition qu’il ne soit pas encaissé
immédiatement et qu’il soit conservé à titre de garantie .
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement

L’endossement se fait dans les mêmes formes et


conditions que la LC.
Il existe deux types d'endos pour le chèque :
 l'endos de procuration
 l'endos translatif
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement translatif

l'endos translatif
C'est un endos de propriété par lequel le bénéficiaire
transmet la propriété du chèque et des droits qui y sont
attachés, à une tierce personne qui devient le nouveau
bénéficiaire
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement translatif

L ’endossement doit être pur et simple. Toute conditions à laquelle il est


subordonné est réputée nulle.
L ’endossement partiel est nul.
L ’endossement du tiré est également nul.
L ’endossement au porteur vaut endossement en blanc
« article 254 du code de commerce »
LE CHEQUE

L ’endossement translatif

L ’endossement transmet tous les droits résultant du chèque et


notamment la propriété de la provision.

Si l ’endossement est en blanc le porteur peut:

- Remplir le blanc , soit de son nom , soit du nom d ’une autre personne

- Endosser le chèque de nouveau en blanc ou à une autre personne.

- Remettre le chèque à un tiers sans remplir le blanc et sans l ’endosser.


Article 256 du code de commerce.
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement translatif
Les effets de l’endossement sont identiques à ceux de la LC :
 Le porteur acquiert la propriété de la provision avec toutes les
garanties (certification, solidarité des signataires, inopposabilité
des exceptions…) qui y sont attachées (art 256 CCM)
 Le porteur acquiert contre les signataires antérieurs un droit
direct, personnel et purgé des exceptions opposables au
précédent porteur (art 261 CCM)
 Le dernier endosseur s ’oblige envers le nouveau porteur et les
porteurs ultérieurs à garantir le paiement du chèque.
LE CHEQUE

L ’endossement translatif
Les effets de l’endossement sont identiques à ceux de la LC :
 L ’endossement fait après le protêt ou après l ’expiration du délai de
présentation ne produit que les effets d ’une cession ordinaire.(art 263
CCM)
 L’endossement sans date est présumé avoir été fait avant le protêt ou
avant l ’expiration du délai de présentation.(art 263)
 L’endos après le protêt ou après le délai de présentation ne produit que
les effets d’une cession ordinaires (art 263 CCM)

Il est défendu d ’antidater les ordres à peine de faux


Article 263 du code de commerce.
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement de procuration
l'endos de procuration
L'endos de procuration est un endos aux fins
d'encaissement par lequel le bénéficiaire donne mandat
à sa banque d'encaisser le chèque pour son compte.
Cette procédure est obligatoire pour les chèques barrés.
Cas du décès du mandant
Le mandat renfermé dans L'endos de procuration ne
prend pas fin par le décès du mandant ou son incapacité
(art 262 CCM)
LE CHEQUE

Transmission du chèque

L ’endossement

La mention " non endossable "

Elle oblige la banque à ne payer le chèque qu'au

seul bénéficiaire désigné sur le chèque


LE CHEQUE

Le paiement du chèque

 Le chèque est payable à vue et toute mention contraire est réputée


nulle. Le chèque présenté au paiement avant le jour indiqué
comme date d’émission est payable le jour de la présentation
«article 267 du code de commerce »
 Le chèque est payable à présentation et ne peut être ni antidaté ni
poste daté à peine de faux.
 Le chèque est payable si son émission est intervenu avant le
décès ou l’incapacité du tireur survenant après.
 Le chèque est payable à celui qui en est le porteur légitime (art 274)
 Le porteur et le tiré ne peuvent refuser un paiement partiel (art 273)
LE CHEQUE

Délai de présentation d ’un chèque au paiement

 Le chèque émis et payable au Maroc doit être présenté au


paiement dans un délai de 20 jours. (art 268 CCM)
 Le chèque émis hors du Maroc et payable au Maroc doit être
présenté dans un délais de 60 jours (art 268 CCM)
 Les dates de départ des délais sus indiqués est le jour porté
sur le chèque comme date d’émission. (art 268 CCM)
 La présentation à une chambre de compensation équivaut à la
présentation au paiement. (art 270 CCM)
 Le tiré doit payer le chèque présenté au delà de ces délais
LE CHEQUE

Délai de prescription d ’un chèque

 L’action du porteur du chèque contre la banque tirée, se prescrit pour

les chèques émis au Maroc par un an à partir de l’expiration du délai

de présentation, soit un an et 20 jours à partir de la date d’émission

 L’action du porteur du chèque contre la banque tirée, se prescrit par

un an à partir de l’expiration du délai de présentation soit un an et 60

jours pour les chèques émis hors du Maroc .

Le tiré doit payer même après l ’expiration du délai de présentation. Il


doit aussi payer même si le chèque est émis en violation d ’une
injonction ou d’une interdiction « art 271 CCM » .
LE CHEQUE

Obligation de payer la provision disponible

La provision du chèque est juridiquement la propriété du


bénéficiaire dès l’émission.

La banque tiré a l’obligation de payer le chèque dans


la limite de la provision disponible (art 273 al 2 CCM)
LE CHEQUE

Obligation de vérification : cas de retrait par le titulaire

Le titulaire de compte peut demander des retraits d'espèces auprès de


son agence sans limitation de montant à hauteur de la provision
disponible.

Les vérifications à effectuer par le tiré sont :

 Les mentions obligatoires rédigées par le client ( sommes en chiffres et


en lettres, date et lieu de création, signature)

 La mention du bénéficiaire : Moi même ou le nom du client .


 Le solde disponible du compte

 La mention au verso de : « bon pour acquit » précédée de la signature


du client
LE CHEQUE

Obligation de vérification : cas de retrait par le titulaire

Le titulaire de compte peut demander des retraits d'espèces auprès de


son agence sans limitation de montant à hauteur de la provision
disponible.

Les vérifications à effectuer par le tiré sont :

 La Vérification de la signature en la comparant avec celle déposée.

 La Vérification de l ’identité du client au moyen de la CIN surtout


lorsqu’il est servi par un nouveau collaborateur .
LE CHEQUE

Obligation de vérification : cas de paiement à un tiers

Les précautions à prendre par le tiré :

Toute personne qui remet un chèque en paiement doit justifier de son


identité au moyen d ’un document officiel portant sa photographie:

 En ce qui concerne les personnes physiques:


• La carte d ’identité nationale
• La carte d ’immatriculation pour les étrangers résidents.
• Le passeport ou tout autre pièce d ’identité en tenant lieu pour les
étrangers non résidents
LE CHEQUE

Obligation de vérification : cas de paiement à un tiers

Les précautions à prendre par le tiré :

 En ce qui concerne les personnes morales:


- L ’identité de la ou les personnes physiques habilitées à effectuer
l ’opération de retrait, ainsi que le numéro de d ’inscription à l ’impôt sur
les sociétés, au registre de commerce ou à l ’impôt des patentes

Article 251 du code de commerce


LE CHEQUE

Retrait par le client dans une autre agence

Opération par laquelle le client retire des fonds dans une

agence autre que celle où est tenu son compte.


LE CHEQUE

Retrait par le client dans une autre agence


Le guichetier payeur devra observer les mêmes consignes que lorsqu’il
s ’agit d ’une opération faite par un client de la même agence , avec une
attention particulière sur l’identité du client (il ne le connaît pas).

 Le guichetier payeur devra s ’assurer du blocage de la provision auprès


de l ’agence qui détient le compte.

 Généralement ces opérations se font par échange de code établis sur la


base d ’une grille confidentielle
LE CHEQUE

Le paiement d ’un chèque présenté en compensation

Les vérifications à effectuer en la matière sont identiques à celles


observées lors de règlement de tout chèque avec en plus :

 Contrôle de la grille « compensé le » ayant valeur d’acquit de la part

de la banque présentatrice

 Vérification concernant les oppositions éventuelles (cette tache est

généralement automatisée )
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

Le porteur peut exercer ses recours contre :

 les endosseurs,

 le tireur

 et les autres obligés,

si le chèque, présenté en temps utile, n’est pas payé et


si le refus de paiement est constaté par un protêt. (art
283 CCM)
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement


Pour faciliter la constatation de l ’émission de chèque sans
provision, l ’article 309 CCM met à la charge de tout
établissement bancaire qui refuse le paiement d ’un chèque tiré
sur ses caisses de de délivrer au porteur ou à son mandataire un
certificat de refus de paiement dont les indications sont fixées
par Bank Al Maghrib dans sa circulaire N° 97/G/5 du 18/09/1997.

Le certificat de refus de paiement ne remplace pas le protêt qui


demeure le seul acte valable pour sauvegarder les recours
cambiaires.

Les règles légales du recours sont analogues à celles de la lettre


de change (art 283 CCM) particulièrement en ce qui concerne les
avis destinés à informer les garants du paiement (art 258 CCM)
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

Le protêt = constant du défaut de paiement


Le protêt est un acte qui est établi à la demande du porteur, à
l’intérieur du délai de présentation, par le secrétariat-greffe
du tribunal du domicile de celui sur qui le chèque était
payable ou à son dernier domicile connu.
En cas de fausse indication de domicile, le protêt est précédé
d’un acte d’investigation (article 297 du CC).
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement


Le protêt
Le porteur doit donner avis du défaut de paiement au tireur et à
l’endosseur dans les 8 jours ouvrables qui suivent la date du
protêt et en cas de clause de retour sans frais, le jour de la
présentation.
A réception de l’avis, chaque endosseur doit aviser dans les 4
jours qui suivent l’endosseur qui lui a remis le chèque, en
remontant ainsi jusqu’au tireur.
Entre temps, le porteur d’un chèque protesté peut solliciter une
ordonnance sur requête l’autorisant à faire toute saisie
conservatoire contre les signatures du chèque, puis à disposer ou
à vendre les bien saisis, après l’expiration d’un délai de 30 jours.
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

Le protêt

 Si les délais prescrits pour la confection du protêt ne peuvent


être tenus pour raison de force majeure, ces délais sont
prolongés.
 Le porteur est tenu de donner, sans retard, avis du cas de force
majeure à son endosseur et de mentionner cet avis, daté et signé
de lui, sur le chèque ou sur une allonge ; pour le surplus, les
dispositions de l’article 285 sont applicables.
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

Le protêt
 Après la cessation de la force majeure, le porteur doit sans
retard, présenter le chèque au paiement et, s’il y a lieu, faire
établir le protêt.
 Si la force majeure persiste au-delà de quinze jours à partir de la
date à laquelle le porteur a, même avant l’expiration du délai de
présentation, donné avis de la force majeure à son endosseur,
les recours peuvent être exercés, sans que ni la présentation, ni
le protêt soient nécessaires à moins que ces recours ne se
trouvent suspendus pour une période plus longue par
application de textes spéciaux.
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

La prescription des actions en recours :


A compter de l’expiration du délai de présentation, la prescription des
actions en recours du porteur intervient au bout :
 de 1 an lorsqu’elles sont contre le tiré; (art 295 CCM)
 de 6 mois, lorsque ces actions sont à l’encontre des endosseurs,
du tireur ou autres obligés; (art 295 CCM)
 de 6 mois pour les actions en recours des divers obligés les uns
contre les autres à partir du jour où l ’obligé a remboursé où il a
été lui-même actionné;
Toutefois en cas déchéance ou de prescription, il subsiste une action
contre le tireur qui n’a pas fait provision ou les autres obligés qui se
seraient enrichis injustement.
LE CHEQUE

Les recours en cas de non paiement

Les actions en justice :

Le porteur pourra agir devant la juridiction pénale ou la juridiction


civil.
Nonobstant les autres réclamations qui peuvent être justifiées par le

non payement du chèque, la réclamation de base peut porter sur :

1) le montant du chèque non payé ;

2) les intérêts à partir du jour de la présentation ;

3) les frais de protêt, ceux des avis donnés ainsi que les autres

frais.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

1- Qu’est ce qu’un chèque ?

Le chèque est un écrit qui sous forme d ’un mandat


de paiement, sert au tireur à effectuer à son profit
ou au profit d’un tiers le retrait de tout ou partie
des fonds portés au crédit de son compte chez le tiré
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

3-Qui est le tiré ?

• La banque

4-Qui est le tireur ?

• Le titulaire du compte ou l’émetteur du chèque

5-Est ce que le tireur peut endosser un chèque ?

Oui à son profit pour l’encaisser en espèces ou sur un autre compte bancaire.
Ou pour le remettre à un autre porteur.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

6-A qui appartient la provision d ’un chèque émis?

• Juridiquement la provision devient propriété du bénéficiaire dès


l’émission.

7-Quel est le délai de présentation et de prescription d ’un chèque émis et


payable au Maroc?

• Le délai de présentation est de 20 jours. Celui de la prescription est de 1


an et 20 jours
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

8 -Quel est le délai de présentation et de prescription d ’un chèque émis


hors du Maroc et payable au Maroc

• Le délais de présentation est de 60 jours, quant à la prescription elle est


de 1 an et 60 jours
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

9- Est ce que le tiré peut refuser de payer à l ’expiration du délai de


présentation.

• Non ! il doit payer « article 271 du code de commerce »


LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

10- Est ce que le tiré peut refuser de payer si le chèque est émis en
violation d ’une interdiction.

• Non Il doit aussi payer même si le chèque est émis en violation d ’une
injonction ou d’une interdiction « article 271 du code de commerce » .
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

11 - Qu’est ce qu’un barrement général?

• Le barrement est général s ’il ne porte entre les barres aucune désignation
ou la mention « établissement bancaire ».

12 - Qu’est ce qu’un barrement spécial?

Le barrement est spécial si le nom d ’un établissement bancaire est inscrit


entre les deux barres.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

13- Est ce que l ’endossement peut être assortie de conditions? Limites


par exemple.

• Non l’endossement doit être pur et simple et toute conditions à laquelle


il est subordonné est réputée nulle.
L ’endossement partiel est nul.
« article 254 du code de commerce »
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

13 - Qu’elle est la conséquence d ’un endossement?

• L ’endossement transmet tous les droits résultant du chèque et


notamment la propriété de la provision.

14 - Qu’elle est la date à retenir pour un endossement non daté ?

Sauf preuve du contraire , l ’endossement sans date est présumé avoir été
fait avant le protêt ou avant l ’expiration du délai de présentation.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

15 - Qu’est ce qu’un endos de procuration?

Il est matérialisé par une signature au verso précédée d ’une mention du


type « valeur en recouvrement » .
Il s’agit d ’un mandat de recouvrement donné à la banque et non pas d ’un
transfert de propriété.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

15 - Peut on avaliser un chèque?

• Oui L’aval est donné sur le chèque ou sur une allonge ou sur un acte
séparé indiquant le lieu où il est intervenu.

16 - Si un aval n ’indique pas le nom en faveur de qui il est donné ?

• A défaut de cette indication il est réputé donné pour le compte du tireur


LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

17 - Quelle sont les fonctions du chèque?

•Instrument de paiement
•Instrument de retrait

18 - Quant est ce qu’on peut rejeter un chèque certifié?

• Si la provision n’est plus disponible après sa restitution sur le compte et


ce après l ’expiration du délai de présentation.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

19 - Quelle sont les sanctions prévues pour une banque qui délivrerait un
chéquier sans consultation du SCIP ou en violation d ’une interdiction
diffusée par BAM, ?

• Elle se trouvera obligée de payer les formules de ce chéquier, nonobstant


l’absence , l ’insuffisance ou l ’indisponibilité de la provision et ce à hauteur
de 10 000 .00 dirhams par chèque.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

20 - Quelle sont les précautions à prendre par le guichetier payeur lors d ’un
retrait de chèque?

 Les mentions obligatoires rédigées par le client

 Le solde disponible du compte

 La mention au verso de : « bon pour acquit » précédée de la signature


du client
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

20 - Quelle sont les précautions à prendre par le guichetier payeur lors d ’un
retrait de chèque?

 La Vérification de l ’identité du client au moyen de la CIN surtout


lorsqu’il est servi par un nouveau collaborateur .
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

21 - Quelle sont les précautions à prendre lors d ’un traitement d’un


chèque reçu en compensation?

 Contrôle de la griffe « compensé le » ayant valeur


d’acquit de la part de la banque présentatrice

 Vérification concernant les oppositions éventuelles


(cette tache est généralement automatisée )
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

22-Quels sont les motifs d ’opposition prévus par la loi?

Les seuls motifs prévus par la loi en matière d ’opposition sont :


- Perte.
- Vol.
- Redressement ou liquidation judiciaire du porteur.
- Utilisation frauduleuse.
- Falsification du chèque.
Article 271 du code de commerce
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

23-Quelles sont les amendes fiscales que le titulaire du compte doit


payer pour recouvrer sa capacité d ’émettre des chèques?

- 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la


première injonction.

- 10% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la


deuxième injonction.
.
- 20% du montant du ou des chèques impayés faisant l ’objet de la
troisième injonction.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

24- Quelle sanction pour celui qui émet des chèques au mépris de
l ’injonction qui lui a été faite de ne plus émettre de chèque?

- Est passible de l ’emprisonnement d ’un mois à deux ans et d ’une


amende de 1000 à 10 000 dirhams.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

25- Que doit contenir un acte de protêt?

L ’acte de protêt contient la transcription littérale du chèque et des


endossements ainsi que la sommation de payer le montant du chèque . Il
énonce en sus de l ’adresse complète la présence ou l ’absence de celui qui
doit payer les motifs du refus de payer , de signer et en cas de paiement
partiel la somme payée.
Article 298 du code de commerce
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

26- Quel est le risque pour une banque qui refuse de payer un chèque sans
motif juridiquement valable?

Il est tenu responsable des dommages résultant pour le tireur, tant de


l ’inexécution de son ordre que de l ’atteinte portée à son crédit .
Article 309 du code de commerce.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

27- Qui est passible d ’un emprisonnement d ’un à cinq ans et d ’une
amende de 2 000 à 10 000dirhams sans que cette amende puisse être
inférieure à 25% du montant du chèque ou de l ’insuffisance de provision?

- le tireur d ’un chèque qui omet de maintenir ou de constituer la provision


du chèque en vue de son paiement à la présentation

- Le tireur du chèque qui fait irrégulièrement défense au tiré de payer

- Toute personne qui contrefait ou falsifie un chèque

- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir ,


d ’endosser ou d ’avaliser un chèque falsifié ou contrefait.
LE CHEQUE

EVALUATION DES ACQUIS

- Toute personne qui en connaissance de cause fait usage ou tente de faire


usage d ’un chèque falsifié ou contrefait.

- Toute personne qui en connaissance de cause accepte de recevoir ou


d ’endosser un chèque à la condition qu’il ne soit pas encaissé
immédiatement et qu’il soit conservé à titre de garantie .
La lettre de change

LES CHAUSSURES DU MAROC S.A Contre cette LETTRE DE CHANGE


Société Anonyme au Capital de 10. 525.000 MAD Stipulée SANS FRAIS
Domaine des fleures. Veuillez payer la somme indiquée
MEKNES ci - contre à l'ordre du présent bénéficiaire : ................................ .............. MONTANT
MAD#23 523,12#
Tél xxx.xx.xx.xx RC 83.000 la SOCIETE BENFICIAIRE S.A

A MEKNES
Date création Echéance
30.01.04 30.03.04
Domiciliation

CREDIT DU MAROC MEKNES


Acceptation ou aval Nom Monsie ur MOHA BRAHIM.
et adresse RIB du tiré

du tiré 12, rue de la gloire 121 050 022627 19

20 000 CASABLANCA Banq ue guichet N° compte clé

Ne rien inscrire au - dessous de cette ligne

Droit de timbre et signature du tireur


La lettre de change
A …………… le …………
Raison sociale du timbre
Date de création……. B.P. DH
Au …………………………..
Échéance……………
Veuillez payer contre cette lettre de change
A l’ordre de………….
à l’ordre de ……………………………………………………la somme de
……………………….. Acceptation
Somme ……………… ou aval
………………………. Valeur suivant facture ……………………………………………………
Tiré …………………..
………………………..
TIRE
Domiciliation ………….
………………...............
DOMICILIATION Signature du tireur


Timbre fiscal

Raison Social
……………………………..
Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir régler par le débit de mon compte chez vous N°
………………………………………………………………………………………………..
l’effet ci-dessus que j’ai accepté en faveur de …………………………….....d’une valeur
de …………………………………………………………………………………………….DH
à échéance du …………………………………..
La provision sera constituée à l’échéance prévue pour ce règlement.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.
La lettre de change

Définition
 La lettre de change ou traite est un écrit par lequel une personne, le tireur, donne

mandat à une autre personne, le tiré, de payer une somme d'argent déterminée à

l'ordre d'une troisième personne, le bénéficiaire ou preneur.

 C’est un titre qui, remis par le tireur au bénéficiaire, donne à celui-ci le droit de se

faire payer à une date déterminée, une certaine somme d’argent par le tiré.
La lettre de change

Tireur LC

Preneur
Mandat
De payer
Valeur fournie

paye
Tiré
La lettre de change

Rôle de la lettre de change

 A l’origine, la lettre de change constatait l’existence d’un

contrat de change.

 Au fil des années, cette lettre de change a évolué pour devenir

un instrument de paiement et de crédit.


La lettre de change

Rôle de la lettre de change

 La lettre de change, moyen de recouvrement

 La lettre de change, moyen de paiement

 La lettre de change, moyen de crédit


La lettre de change
Rôle de la lettre de change
La pratique des banques a diversifié le rôle de la lettre de change comme
instrument de crédit, en introduisant :
• Les effets commerciaux : constatent une créance née d’une
livraison de marchandises ou d’une prestation de services.
• Les effets financiers : sont liés à des opérations strictement
financières ou bancaires.
• Les effets de cautionnement : lorsque le titre permet de fournir à un
prêteur la garantie d’un tiers qui intervient comme caution.
La lettre de change
Nature juridique de la lettre de change
• La loi uniforme de juin 1930 ne fournit sur ce point aucune précision
• Dans l’alinéa premier de son article 9, le code de commerce marocain précise
que la lettre de change est un acte de commerce (par la forme)
• Le non commerçant signataire d’une lettre de change, à quelque titre que ce
soit (tireur, tiré-accepteur, avaliste, endossseur), entre dans une opération
commerciale
• La présomption de la commercialité de la lettre de change est irréfragable et
partant, quelle que soit l’activité principale des signataires, la compétence est
du ressort des tribunaux de commerce
La lettre de change

Création de la lettre de change


La création régulière d’une lettre de change est soumise à deux

séries principales de dispositions :

• les unes sont relatives à la forme du titre

• les autres aux personnes qui créent le titre.


La lettre de change

Création de la lettre de change

 Dispositions relatives à la forme du titre :


• les unes sont obligatoires et sont des conditions de validité du

titre lui même;

• les autres sont facultatives.


La lettre de change
Création de la lettre de change

 Huit mentions obligatoires (art 159) :


• La dénomination de la lettre de change;
• Le mandat pur et simple de payer une dette déterminée;
• Le nom du tiré ;
• L’échéance;
• Le lieu du paiement ;
• Le bénéficiaire ;
• La date et le lieu de la création
• Le nom et la signature du tireur.
La lettre de change
Création de la lettre de change
Dénomination de la lettre de change :
 Elle doit être insérée dans le texte même et exprimé dans la
langue employée pour la rédaction du titre (art 159 du CCM).
 L’intérêt de cette mention, est d’attirer l’attention des différents
signataires du titre de la rigueur des engagements qu’ils
contractent.
 Il est obligatoire que cette mention figure dans l’intitulé du titre.
La lettre de change
Création de la lettre de change
Mandat pur et simple de payer une somme déterminée:

• La somme doit être déterminée par le tireur qui fixe le montant du titre
qu’il crée en prenant en considération la provision qu’il a chez le tiré

• Dans une lettre de change payable à vue ou à un certain délai de vue, il


peut être stipulé par le tireur que la somme sera productive d'
intérêts (art 162)

• Le taux des intérêts doit être indiqué dans la LC; à défaut de cette
indication, la clause est réputée non écrite.

• Cette stipulation est réputée non écrite dans toute autre lettre de change
La lettre de change
Création de la lettre de change
Mandat pur et simple de payer une somme déterminée:

• Le montant écrit à la fois en lettres et en chiffres, vaut, en cas de


différence, pour la somme écrite en toutes lettres (art 163).

• Le montant écrit plusieurs fois, soit en toutes lettres, soit en chiffres, ne


vaut en cas de différence que pour la moindre somme (art 163).

• La monnaie de paiement doit être déterminée

• Il est permis ( sous réserve de la législation de change au Maroc ) de


créer une lettre de change dont le montant est fixé dans une monnaie
étrangère.
La lettre de change
Création de la lettre de change
 Nom de celui qui doit payer la LC :

• Rien ne s’oppose à ce que le tireur se désigne lui même comme


tiré (article 161 du CCM).
La lettre de change
Création de la lettre de change

 Indication du lieu de paiement

• Renseigne le porteur sur le lieu où doit s’effectuer la paiement.

• Une lettre de change qui ne comporte pas cette mention est


nulle.

• A défaut d' indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du


tiré est réputé être le lieu de paiement et, en même temps, le lieu
du domicile du tiré (art 160).
La lettre de change
Création de la lettre de change
 Indication de l’échéance :
• Cette indication n’est pas exigée à peine de nullité. Si elle fait défaut, la lettre de change
est considérée comme payable à vue (art 160 CCM)

• L’échéance peut être fixée de quatre manières ( art 181) :


 Indication d’un jour fixe.

 Indication d’un certain délai de date.

 Stipulation que la LC est payable à vue.

 Stipulation que la LC est payable à un certain délai de vue.

• Le point de départ de délai de vue est déterminé normalement par la date d’acceptation et
à défaut celle du protêt (art 182 CCM).
La lettre de change
Création de la lettre de change
 Indication Nom du bénéficiaire :

• L’exigence de la désignation du bénéficiaire induit l’interdiction de la

création d’une lettre de change au porteur.

• l’article 161 énonce que « La lettre de change peut être à l'ordre du

tireur lui-même.».
La lettre de change
Création de la lettre de change
 Indication de la date de création
L’indication de la date de création permet :

 De savoir si à la date indiquée le tireur pouvait (capacité et pouvoir)


émettre une lettre de change

 De déterminer l’échéance quand la lettre de change est à un certain


délai de date, ou si le délai de paiement est à vue

 A défaut d' indication spéciale, la date de création de la lettre de


change est considérée être celle de la remise du titre au bénéficiaire
(article 160 CCM).
La lettre de change
Création de la lettre de change
 Indication du lieu de la création de la LC

• L’indication du lieu de l’émission se justifie parce que dans la circulation

internationale, la loi du lieu de l’émission régit la forme de la lettre de

change, les délais de recours et l’acquisition de la provision.

• Si le lieu n’est pas indiqué elle est présumée souscrite dans le lieu désigné

à coté du nom du tireur (art 160).


La lettre de change

Création de la lettre de change


 Indication du nom et signature du tireur
• Cette exigence s’explique par le besoin de matérialiser

l’engagement cambiaire

• Le tireur ne peut pas convenir qu’il ne sera pas être tenu du

paiement. Une telle clause insérée dans une lettre de change en

détruit le caractère essentiel et entraînerait sa nullité


La lettre de change
Création de la lettre de change
 Sanction de l ’omission d ’une mention obligatoire :
 Principe = la nullité de la lettre de change
 Exceptions : théorie des équivalents : Art. 160 => limite
les cas où la lettre de change sera annulée
La lettre de change

 Le défaut d’une mention peut résulter :


 soit d’une omission,
 soit d ’une inexactitude
 ou d’une altération.
La lettre de change
 Omission d’une mention obligatoire
• si l' échéance n'est pas indiquée la LC est considérée comme payable à
vue;
• Le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé être le lieu de paiement
et, en même temps, le lieu du domicile du tiré;
• si le lieu de création n'est pas indiqué, la lettre de change est considérée
comme souscrite dans le lieu du domicile du tireur;
• si la date de création n'est pas indiquée, elle est considérée être celle de
la remise du titre au bénéficiaire.
La lettre de change
 Inexactitudes et altérations
• Un porteur qui a connaissance des inexactitudes ne peut s’en prévaloir
;
• un porteur de bonne foi peut s’en tenir à l’apparence du titre, sauf à
démontrer l’inexactitude pour se prévaloir de la situation réelle.
• les signataires postérieurs à l’altération sont tenus dans les termes du
texte altéré;
• les signataires antérieurs à l’altération sont tenus dans les termes du
texte originaire (Article 227).
La lettre de change
Mentions facultatives
 Cinq catégories de clauses facultatives peuvent êtres distinguées :
 Causes relatives au paiement par le tiré
 Clauses dont le but est de renforcer le lien juridique entre le rapport
fondamental et la relation cambiaire
 Clauses visant à augmenter le nombre de débiteurs cambiaires
 Clauses visant à aménager les conditions mêmes de la circulation de la lettre
de change
 Clause imposant l’émission de la lettre de change en plusieurs exemplaires
La lettre de change

Mentions facultatives
 Causes relatives au paiement par le tiré :

 la clause de domiciliation,

 la clause sans frais qui dispense celui qui présente la lettre à l’échéance de faire

dresser un protêt faute de paiement,

 la clause non acceptable,

 la clause contre documents qui transforme la LC en traite documentaire.


La lettre de change
Mentions facultatives
 Clauses dont le but est de renforcer le lien juridique entre le rapport

fondamental et la relation cambiaire :

 La clause la plus fréquente est l’indication de la valeur fournie (clause établissant

un lien apparent entre l’obligation cambiaire du souscripteur et sa cause).


La lettre de change
Mentions facultatives
 Clauses visant à augmenter le nombre de débiteurs cambiaires :

 cas de l’aval de la lettre : engagement cambiaire souscrit par un tiers ou un

précédant signataire en vue de garantir l’exécution de l’obligation souscrite par un

débiteur de la traite.
La lettre de change
 Mentions facultatives
 Clauses visant à aménager les conditions mêmes de la circulation de la lettre

de change :

 Il s’agit de la clause non à ordre, relative à la transmission de la lettre, qui

transforme la lettre de change en un titre nominatif ne pouvant pas circuler par

endossement. C’est un moyen de limiter la traite.


La lettre de change

 Mentions facultatives
 Clause imposant l’émission de la lettre de change en plusieurs exemplaires :

 Elle permet en cas de perte ou de vol d’un exemplaire d’en présenter un autre.

 Elle permet aussi au porteur d’envoyer un des exemplaires à l’acceptation du tiré

tout en conservant l’autre.

 Chaque titre doit porter l’indication de son numéro d’ordre.


La lettre de change
 Mentions facultatives
 Clause de domiciliation

 C’est une clause fréquente en pratique.

 Il s’agit d’une technique qui consiste à indiquer sur le titre que le paiement se fera

au domicile d’un tiers soit dans la localité du domicile du tiré, soit dans une autre

localité. Ce tiers est souvent une banque.


La lettre de change
 Mentions facultatives
 Clause de la valeur fournie :
 lorsque la valeur fournie est indiquée sur la lettre de change deux
conséquences apparaissent :
 d’une part, elle renseigne les porteurs successifs sur la cause de la création de la

traite, si celle-ci est illicite, il en résulte un vice apparent qui est opposable à tout

porteur,

 d’autre part, le tireur manifeste sa volonté d’agir cambiairement dans les termes

et conditions où il était précédemment ( privilèges, hypothèque).


La lettre de change

Création de la lettre de change

 les conditions relatives aux personnes :

 Consentement

 capacité et pouvoir

 Intérêt du tireur
La lettre de change
 Capacité

 La capacité est déterminée selon les règles du statut personnel et le code de

commerce marocain

 Le tireur doit avoir la capacité requise pour les actes de commerce

 L’article 164 précise que la lettre de change souscrite par un mineur non

commerçant est nulle à son égard. les autres signataires restent engagés.

(idem pour les majeurs incapables)


La lettre de change

 Consentement
 La lettre de change qui n’est pas signée par le tireur n’a aucune valeur

 Si la loi exige la signature du tireur c’est parce qu’elle exprime le


consentement

 La nullité pou vice de consentement est inopposable aux porteurs de bonne foi

 La nullité résultant de la cause illicite a une portée limitée au rapport du tireur


avec le créancier ou avec les porteurs ultérieurs de mauvaise foi
La lettre de change
Circulation de la lettre de change
 Endossement
 La lettre de change est transmissible par endossement

 signataire = endosseur / bénéficiaire = endossataire qui deviendra le porteur

• Définition de l ’endossement
L’endossement est défini comme étant le mode de transmission de la
lettre de change par la remise du titre au bénéficiaire avec une mention
normalement inscrite au dos du titre
La lettre de change
Circulation de la lettre de change
 Endossement
 Lorsque le tireur a inséré dans la lettre de change les mots non à ordre ou
une expression équivalente, le titre n'est transmissible que dans la forme et
avec les effets d'une cession ordinaire(art 167 NCC).

 L’endosseur de la Lettre de change garantit l’existence de la créance et son


paiement. Ce n’est pas le cas du cédant ordinaire.
La lettre de change
Conditions de forme de l’endos (art 167, 168 et 173 CC)
 L’endossement est normalement fait à ordre

 l ’endossement peut être nominatif, en blanc ou au porteur

 L'endossement postérieur à l'échéance produit les mêmes effets qu'un


endossement antérieur. Toutefois, l'endossement postérieur au protêt faute de
paiement, ou fait après l'expiration du délai fixé pour dresser protêt, ne produit que
les effets d'une cession ordinaire(art 173 NCCM)

Dans le cas d’un endos en blanc ou au porteur : la traite peut ensuite, se transmettre par simple
tradition
=
(moyen d'échapper aux obligations qui pèsent sur l'endosseur)
La lettre de change
Conditions de fond de l’endos
 seul un porteur légitime d’une lettre de change peut l’endosser
 l’article 170 du CCM précise que le détenteur d'une lettre de change est considéré
comme le porteur légitime s'il justifie de son droit par une suite ininterrompue
d'endossements même si le dernier endossement est en blanc

 Le porteur de la lettre n’est pas celui qui a le titre entre les mains, mais c’est la

personne dont le nom à la fin de la chaîne des endos ou qui a reçu la lettre à la suite

d’un endossement en blanc

 Le consentement, la capacité et le pouvoir (Cf création)


La lettre de change
Modalités d’endossement

L’endossement peut revêtir trois formes :

 L’endossement translatif de propriété

 L’endossement de procuration

 L’endossement pignoratif, visant la mise en gage de l’effet.

L’endossement translatif est le plus utilisé, surtout sous la forme de l’escompte des lettres de
change par les banques
La lettre de change
Définitions :

 L’endossement translatif est celui par lequel la propriété de la lettre de

change est transmise à l’endossataire

 L’endossement de procuration est celui par lequel le porteur d’une lettre de

change remet son titre à un tiers avec mandat de l’encaisser pour son compte

 L ’endossement pignoratif est celui par lequel une lettre de change est mise

en gage par le porteur qui veut se procurer des fonds sans se dessaisir de la

propriété de son titre,


La lettre de change
Les effets de l’endossement translatif (art 168 - 169 - 171) :
 Transmission à l’endossataire des droits de l’endosseur
 L'endosseur est garant (solidaire) cambiaire du paiement
 Le porteur bénéficie du principe de l’inopposabilité des exceptions

Remarque
• Le porteur de mauvaise fois ne bénéficie pas du principe de l’inopposabilité des
exceptions
• L’endosseur peut se dégager de la garantie d ’acceptation et de paiement et on parlera
alors d’endossement “ sans garantie ” ou “escompte à forfait ”. De même, l ’endosseur
peut interdire un nouvel endossement
La lettre de change
Les effets de l’endossement de procuration :
 L'endosseur reste titulaire des droits attachés au titre
 Le propriétaire du titre peut toujours révoquer le mandat en réclament l’effet,
mais ce mandat ne prend pas fin par le décès du mandant ou la survenance de
son incapacité
 Le porteur est investi de tous les droits dérivant de la lettre de change, mais il
les exerce pour le compte de son endosseur
 Le porteur ne peut endosser la lettre qu’à titre de procuration. La formule de
cet endos doit contenir une mention indiquant qu’il s’agit d’un simple
mandat (art 172 CCM) : valeur en recouvrement, pour encaissement, par
procuration ou toute expression équivalente.
La lettre de change
Les effets de l’endossement pignortaif :

 Le créancier gagiste peut exercer tous les droits qui appartiennent au porteur

 L ’endossement par le créancier ne vaut que comme procuration, même si la

lettre ne contienne pas une telle mention

 Si la dette garantie n’est pas remboursée à l’échéance, le créancier gagiste a le

droit de réaliser le gage. A cet effet, il recouvre purement et simplement la

lettre et il prélève sur le produit la somme qui lui est due(alinéa 5 de l’article

338 CMM)
La lettre de change

Paiement de la lettre de change

 Les garanties de paiement de la lettre de change

 La solidarité de l’ensemble des signataires,

 Les obligations propres au tiré (provision et acceptation),

 L’intervention d’un donneur d’aval.


La lettre de change
La solidarité de l ’ensemble des signataire (art 201 CCM):

 Tous les signataires de la lettre ont une obligation solidaire à la payer

 La solidarité signifie que le porteur peut, à l’échéance et en cas de non

paiement, demander l’exécution à l’un quelconque des signataires qui devra

payer la totalité de la dette

 La solidarité profite non seulement au porteur de la lettre de change mais

également au débiteur qui paie la lettre de change


La lettre de change
Les obligations propres au tiré

Le tiré est tenu au paiement de la lettre de change à deux titres :

 Comme débiteur de la provision constituée par le tireur,

 Comme signataire du titre s’il l’accepte.


La lettre de change
La provision de la lettre de change
 La provision est la créance extra-cambiaire que le tireur possède ou
possédera contre le tiré au jour de l'échéance de la lettre et en vertu
de laquelle celui-ci est invité à accepter et à payer la lettre de change.
Elle est au moins égale au montant de la lettre.
 La provision doit être distinguée de la "couverture" qui s'identifie aux
valeurs (marchandises, etc.) que le tiré a reçues du tireur.
La lettre de change
L ’acceptation de la lettre de change
 L'acceptation est la signature de la lettre par le tiré entraînant engagement de sa part à
payer le porteur à l'échéance (art 178 du NCCM)
 Tant qu'il n'a pas donné son acceptation, le tiré n'est pas obligé en vertu de la lettre de
change
 L’acceptation fait présumer qu’il y a une provision (art 166 NCCM)
 L’acceptation peut être demandée à tout moment avant l’échéance (art 174 CCM) sous
réserve de deux exceptions :

 Si la lettre de change est payable à un certain délai de vue, l’échéance ne peut résulter que de la
présentation. Dans ce cas là, elle doit être présentée dans le délai d’un an à partir de sa date ( art
174 NCCM).

 Le tireur peut stipuler que la présentation à l’acceptation ne pourra avoir lieu avant un terme qu’il

indique sur la lettre ( art 174 NCCM).


La lettre de change
Présentation à l’acceptation
 L’acceptation peut être demandée à tout moment avant l’échéance (art 174 CCM) sous
réserve de deux exceptions :

 Si la lettre de change est payable à un certain délai de vue, l’échéance ne peut


résulter que de la présentation. Dans ce cas là, elle doit être présentée dans le délai
d’un an à partir de sa date ( art 174 NCCM).

 Le tireur peut stipuler que la présentation à l’acceptation ne pourra avoir lieu avant
un terme qu’il indique sur la lettre ( art 174 NCCM).

 La clause “ non acceptable ” n'est pas valable sur une lettre de change payable chez un
tiers ou dans une localité autre que celle du domicile du tiré ou sur une lettre tirée à un
certain délai de vue( art 174 NCCM).

 La lettre doit être présentée au domicile du tiré( art 174 NCCM), même si elle comporte

une domiciliation
La lettre de change
Caractères de l ’acceptation
 Le tiré est, en principe, libre d'accepter ou de refuser l’acceptation
 L'acceptation ne peut émaner que de la personne dont la signature figure
dans le cadre réservé sur le titre à la désignation du tiré
 L'acceptation par une personne autre que le tiré est dite acceptation par
intervention
 L'acceptation engage le tiré lorsqu'elle est donnée par son mandataire
 L'acceptation peut être restreinte à une partie de la somme(art 176 NCCM).
 L'acceptation doit être pure et simple (art 174 NCCM).
 Le consentement, la capacité et le pouvoir (Cf création)
La lettre de change
Formes de l ’acceptation
 L'acceptation doit être écrite sur la lettre de change(art 176 NCCM).
 L'acceptation est exprimée par le mot “ accepté ” ou tout autre mot équivalent

(art 176 NCCM).


 La signature du tiré doit être manuscrite car la loi ne prévoit pas l'usage d'une

griffe.
 L'acceptation doit être datée quand la lettre est payable à un certain délai de
vue ou lorsqu'elle doit être présentée à l'acceptation dans un délai déterminé
en vertu d'une stipulation spéciale
 L'acceptation est irrévocable lorsque le tiré s'est régulièrement dessaisi du

titre accepté
La lettre de change
Effets de l ’acceptation

 Le tiré est tenu de payer la traite acceptée à l'égard de tout porteur légitime

 Le tiré est lié par les mentions qu'il a acceptées

 A l’égard des tiers l’acceptation suppose la provision et elle en établit la

preuve

 Le tiré ne peut refuser de payer un porteur de bonne foi à raison de la nullité

ou de l'extinction de la créance du tireur


La lettre de change
Effets du refus d ’acceptation
 Le refus d'acceptation totale ou partielle par le tiré ouvre au porteur, même
avant l'échéance, un recours contre n'importe quel signataire de la lettre :
tireur, endosseur, avaliste.
 Le porteur d'une lettre non acceptée devient néanmoins propriétaire de la
provision à son échéance et peut en demander le paiement.
 La créance du tireur sur le tiré est immédiatement exigible (art 174 al 10 NCCM)
mais l'échéance de la lettre, quant à elle, ne change pas
 Le porteur doit donner avis du défaut d'acceptation (ou de paiement) à son
endosseur dans les six jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de
la présentation en cas de clause de retour sans frais (dispense de protêt) (art
199 NCCM).
La lettre de change
L ’aval de la lettre de change

 L'aval est l'engagement pris par une personne de payer une lettre de

change à l'échéance, dans les mêmes conditions qu'un autre

souscripteur qui a précédemment apposé sa signature sur le titre.


La lettre de change
Conditions de fond de validité de l ’aval
 Consentement, capacité et pouvoir (Cf création de la LC)
 Le donneur d’aval peut garantir la promesse de l’un quelconque des débiteurs de la traite.
Le nom de la personne garantie est indiqué sur la lettre et à défaut de cette indication
l’aval est réputé être donné pour le tireur (art 180 CCM).
 L ’aval peut porter sur tout ou partie de la somme de la lettre de change
 L'aval portant la mention bon pour aval au profit du bénéficiaire profite à tous les porteurs
successifs de l'effet à moins qu'une mention supplémentaire limite la garantie au seul
porteur actuel
 l'aval ne se conçoit pas en faveur du tiré qui a refusé d'accepter puisque celui-ci n'est pas
obligé par la lettre

 L'aval doit être donné pour une durée déterminée ou déterminable


La lettre de change
Conditions de forme de validité de l ’aval
 L’aval peut être donné sur la lettre de change elle même ou par un acte séparé

 L’aval est donné par la signature de la lettre de change elle même au-dessous d’une

formule consacrée à cet effet. IL est exprimé par les mots “ bon pour aval ” ou toute autre

formule équivalente et signé par l'avaliste .

 Il n'est pas nécessaire que la formule d'aval soit écrite par l'avaliste lui-même et peu

importe la place des mots “ Bon pour aval ”

 Il n'est pas exigé que soient précisés le montant de la somme garantie et la date de l'aval

qui est présumée être celle de l'effet


La lettre de change
Effets de l ’aval
 le donneur d ’aval est tenu à l’égard du porteur de la même manière que celui dont il s’est
porté garant dès lors que la personne garantie n'a pas payé à l'échéance
 En cas de pluralité d'avals, chacun peut être contraint de payer pour le tout
 L ’avaliste n'est pas engagé à l'égard du signataire avalisé si ce dernier devient porteur
 En cas d'aval par acte séparé, l ’avaliste n'est tenu, en principe, qu'envers la personne à
qui il a promis sa garantie

 Le donneur d'aval est tenu de payer même si l'avalisé n'a pas été préalablement poursuivi
 En cas d'aval par acte séparé, l'avaliseur est obligé comme s'il était engagé par la lettre de

change ; ainsi la procédure d'injonction de payer lui est applicable


La lettre de change
Recours de l ’avaliseur

 Lorsqu'il a payé le montant de la traite, l'avaliseur peut réclamer la somme

intégrale qu'il a payée (art 180 al 10 NCCM), il peut exercer ce droit :

1. Contre le débiteur cautionné.

2. Contre les signataires tenus envers le débiteur cautionné

3. Contre les autres avaliseurs


La lettre de change
Présentation de la lettre de change au paiement
 Le porteur ne peut se faire payer qu’au jour de l’échéance.
 L’article 184 du CCM dispose que “ Le porteur d'une lettre de change payable à jour fixe ou
à un certain délai de date ou de vue doit présenter la lettre de change au paiement soit le
jour où elle est payable, soit l'un des cinq jours ouvrables qui suivent. ”
 Le tiré qui paie avant l ’échéance s’expose à faire un paiement non libératoire
 La présentation est faite au lieu indiqué sur le titre et, en l'absence d'indication spéciale,
au domicile du tiré
 L’article 184 prévoit que “ Le tiers domiciliataire de la lettre de change n'est tenu au
paiement de celle-ci que sur ordre écrit du tiré” et que la présentation d'une lettre de
change à une chambre de compensation équivaut à une présentation au paiement
La lettre de change
Conséquences du défaut de présentation à l ’échéance :

 Le défaut de présentation entraîne la déchéance du porteur(art 231

CCM )

 Le porteur peut encourir une responsabilité civile en raison de la faute

qu'il a commise
La lettre de change
Interdiction des oppositions :
 Il n'est admis d'opposition au paiement qu'en cas de perte ou vol de la lettre de
change ou de redressement ou de liquidation judiciaire du porteur
 Les créanciers du tireur ou d'un endosseur ne peuvent pas pratiquer une
saisie-arrêt du montant de la lettre entre les mains du tiré que le tiré ait
accepté ou non, car dans les deux cas il y a transfert de la provision au porteur
 Un signataire quelconque ne peut pas faire opposition pour empêcher le
paiement sous prétexte qu'il n'était pas réellement débiteur de celui au profit
duquel il a souscrit le titre
La lettre de change
Exceptions au principe de l ’interdiction des oppositions :
L’article 189 du CCM prévoit deux exceptions au principe de l’interdiction des
oppositions :
 Le premier cas est celui de la perte ou vol de la lettre de change. Le
propriétaire dépossédé peut et même doit adresser une opposition au tiré. A
défaut de cette opposition, le tiré se libérerait valablement entre les mains du
porteur à l’échéance. Le tiré saisi d’une opposition doit, sous peine d’engager
sa responsabilité, surseoir au paiement jusqu’à ce que soit tranché le litige
entre l’opposant et le porteur.
 Le deuxième cas est relatif au redressement ou liquidation judiciaire du
porteur. L’opposition est alors pratiquée par le syndic pour que le paiement
soit effectué entre ses mains.
La lettre de change
Modes de paiement de la lettre de change :
 Le paiement peut être fait en espèces , par un chèque ordinaire ou postal ou par virement
 Lorsqu'une lettre de change est stipulée payable en une monnaie n'ayant pas cours au lieu
de paiement, le montant peut être payé dans la monnaie du pays, d'après sa valeur au jour
de l'échéance.
 Si le débiteur est en retard, le porteur peut, à son choix, demander que le montant de la
lettre de change soit payé dans la monnaie du pays d'après le cours, soit du jour de
l'échéance, soit du jour du paiement.
 Cette dernière règle ne s'applique pas au cas où le tireur a stipulé que le paiement devra
être fait dans une monnaie déterminée
 Si le montant de la lettre de change est indiqué dans une monnaie ayant la même
dénomination, mais une valeur différente, dans le pays d'émission et dans celui du
paiement, on est présumé s'être référé à la monnaie du lieu de paiement.
La lettre de change
Paiement partiel de la lettre de change :
 Le porteur ne peut pas refuser un paiement partiel (article 185 CCM).

Dans ce cas, le tiré peut exiger en vertu de l’article 185 que mention

de ce paiement soit porté sur la lettre et qu’une quittance lui soit

remise

 Après paiement partiel, le porteur est tenu de faire protester la lettre

pour le surplus afin de préserver ses droits (art 185 al 5)


La lettre de change
Preuve du paiement de la lettre de change :

 Le tiré doit éviter de recevoir une lettre sans acquit car il n'est libéré

que s'il est établi que cette lettre lui a été remise volontairement

 La mention d’acquit ne fait pas preuve du paiement si le titre n’a pas

été remis au tiré car souvent elle est apposée à l’avance


La lettre de change
Recours cambiaires :
Le porteur peut exercer ses recours contre les endosseurs, le tireur et les
autres obligés :
 à l échéance, si le paiement n'a pas eu lieu;

 avant l'échéance, dans l’une des trois situations suivantes :

 s'il y a eu refus, total ou partiel d'acceptation;

 dans les cas de redressement ou liquidation judiciaire du tiré,


accepteur ou non, de cessation de ses paiements même non constatée
par un jugement ou de saisie de ses biens demeurée infructueuse;

 dans le cas de redressement ou liquidation judiciaire du tireur d'une


lettre non acceptable.
La lettre de change
Recours cambiaires :
Constatation du non paiement : le protêt
 Le protêt est la constatation par un officier public à la demande du porteur
que le tiré refuse de se connaître débiteur par le droit de change en
acceptant ou en payant la lettre

 Le protêt présente une autre utilité qui est de faire constater que la lettre a
bien été présentée au tiré, donc le porteur a rempli l’obligation à sa charge
d’après le droit de change

 La formalité du protêt a un caractère obligatoire sauf si la lettre comporte


une clause “ retour sans frais ”, “ sans protêt ” ou toute autre clause
équivalente. Dans ces cas, le défaut de paiement est alors constaté par le
présentateur qui le mentionne sur le titre avec la date de présentation
La lettre de change
Recours cambiaires :
Constatation du non paiement : le protêt
 Le protêt est la constatation par un officier public à la demande du porteur que le tiré
refuse de se connaître débiteur par le droit de change en acceptant ou en payant la
lettre

 Le protêt présente une autre utilité qui est de faire constater que la lettre a bien été
présentée au tiré, donc le porteur a rempli l’obligation à sa charge d’après le droit de
change

 La formalité du protêt a un caractère obligatoire sauf si la lettre comporte une clause “


retour sans frais ”, “ sans protêt ” ou toute autre clause équivalente. Dans ces cas, le
défaut de paiement est alors constaté par le présentateur qui le mentionne sur le titre
avec la date de présentation

 Le protêt faute d'acceptation doit être fait dans les délais fixés pour la présentation à
l'acceptation et celui faute de paiement doit être fait “l'un des cinq jours ouvrables qui
suivent le jour où la lettre est payable ” (art. 197).
La lettre de change
Recours cambiaires :
Délais pour dresser protêt :

 Le protêt faute d'acceptation doit être fait dans les délais fixés pour la
présentation à l'acceptation

 Pour les lettres payable à jour fixe ou à un certain délai de date ou de vue, le
protêt faute de paiement doit être fait “l'un des cinq jours ouvrables qui
suivent le jour où la lettre est payable ” (art. 197) .

 Pour les lettres payables à vue, le protêt doit être établi dans le délai d’un an,
après la création du titre (délai fixé au porteur pour la présentation au
paiement)(art 182 CCM)
La lettre de change
Recours cambiaires :

Effets du protêt :

 Le protêt faute d'acceptation ou faute de paiement fait foi, jusqu'à inscription

de faux, de la présentation de la lettre et du défaut d'acceptation ou de

paiement

 Le protêt constitue le préalable des recours contre les garants et sert de

point de départ à la prescription de l’action du porteur contre le tireur et les

endosseur (art 228 al 2 CCM).


La lettre de change
Recours cambiaires :
Délais des recours cambiaires :
 Dès le refus de paiement ou d’acceptation, les signataires du titre doivent être informés

Cette obligation incombe :

- au porteur qui doit donner avis du défaut de paiement ou d’acceptation à son endosseur dans
les six jours ouvrables qui suivent le jour du protêt ou celui de la présentation en cas de clause
de retour sans frais (art. 199);

- à chaque endosseur qui doit, dans les trois jours ouvrables qui suivent le jour où il a reçu l'avis
(art 199), faire connaître à son endosseur l'avis qu'il a reçu en indiquant les noms et les
adresses de ceux qui ont donné les avis précédents, et ainsi de suite, en remontant jusqu'au
tireur.

- à l’agent notificateur du protêt, lorsque l'effet indique les nom et domicile du tireur de la lettre
de change, de prévenir celui-ci dans les trois jours ouvrables qui suivent le protêt pour non
paiement (uniquement) (art 199).

- Lorsqu’un avis est donné à un signataire quelconque, le même avis doit aussi être donné dans
le même délai à son avaliseur
La lettre de change
Recours cambiaires :
Effets des recours :
 Celui qui ne donne pas l'avis dans le délai ci-dessus indiqué n'encourt pas
de déchéance ; il est responsable, s'il y a lieu, du préjudice causé par sa
négligence, sans que les dommages et intérêts puissent dépasser le
montant de la lettre de change

 Tout signataire, qui paye à la suite ou en vue d'un recours contre lui, peut
exiger la remise de la lettre avec le protêt et un compte acquitté (art. 204 al. 1
NCCM).

 Tout endosseur qui a remboursé la lettre peut biffer son endossement et


ceux des endosseurs subséquents ( art 204 CCM).

 Le porteur d'une lettre protestée peut se faire autoriser par le juge à saisir
conservatoirement les meubles des garants ( art 208 NCCM).
La lettre de change
Recours cambiaires :
Recours de ceux qui ont payé:

 Tout signataire qui a payé possède un recours contre les signataires qui

l’ont précédé (le tireur et le tiré accepteur, les endosseurs, et le cas échéant,

les avaliseurs) ( art 201 al 3NCCM)

 Celui qui a remboursé la lettre peut réclamer à ses garants la somme

intégrale qu'il a payée, les intérêts de cette somme, calculés au taux légal, à

partir du jour où il l'a remboursée et les frais qu'il a exposés ( art 203 CCM).
La lettre de change
Délais de prescription:

Porteur contre l’accepteur (tiré) se prescrit: trois ans à compter de la


date d’échéance;
Porteur contre les endosseurs, et contre le tireur : un an à compter de
la date du protêt dressé dans le délai ou de l’échéance si la dispense
est reconnue;
Endosseurs les uns contre les autres et contre le tireur: six mois à
compter du jour où l’endosseur a remboursé la lettre ou du jour où il
a été lui-même demandé.
Le billet à ordre
Définition :
Le billet à ordre est un titre par lequel le
souscripteur/émetteur (le débiteur) s’engage à payer à un
bénéficiaire ou à son ordre une somme déterminée à une
échéance fixée à l’avance.

Nature juridique :
A la différence de la lettre de change, le billet à ordre n ’est
pas un acte de commerce par nature.
Le billet à ordre n ’est commercial que si l ’opération qui lui
donne naissance est elle-même commerciale, ce qui est le
plus souvent le cas. Dans ce cas, son contentieux relèvera de
la compétence du tribunal commercial.
Le billet à ordre
Mentions obligatoires (article 232 CCM) :
1) la clause à ordre ou la dénomination du titre insérée dans le
texte même et exprimée dans la langue employée pour la
rédaction de ce titre;
2) la promesse pure et simple de payer une somme déterminée;
3) l'indication de l'échéance; (sans quoi le titre est à vue)
4) celle du lieu où le paiement doit s'effectuer;
5) le nom de celui auquel ou à l' ordre duquel le paiement doit
être fait;
6) l'indication de la date et du lieu où le billet est souscrit;
7) le nom et la signature de celui qui émet le titre (souscripteur).
Le billet à ordre
Mentions obligatoires suppléables (article 233 CCM) :
Le titre dans lequel une des mentions obligatoires fait défaut, ne vaut pas comme
billet à ordre, sauf dans les cas suivants :
 Le billet à ordre dont l'échéance n'est pas indiquée est considéré comme
payable à vue.
A défaut d'indication spéciale, le lieu de création du titre est réputé être le lieu de
paiement, et, en même temps, le lieu du domicile du souscripteur.
 Si le lieu n'est pas indiqué à côté du nom du souscripteur, le lieu de paiement est
celui où le souscripteur exerce son activité ou celui où il est domicilié.
 Le billet à ordre n'indiquant pas le lieu de sa création est considéré comme
souscrit dans le lieu désigné à côté du nom du souscripteur.
 Si le lieu n'est pas indiqué à côté du nom du souscripteur, le billet à ordre est
considéré comme souscrit dans le lieu du domicile du souscripteur.
 Si la date de souscription du billet à ordre n'est pas indiquée, cette date est
considérée être celle de la remise du titre au bénéficiaire
Le billet à ordre
Dispositions régissant le billet à ordre
Les dispositions légales régissant le billet à ordre sont similaires à celles
applicables à la lettre de change sauf pour les conditions de tirage et
l’objet de la créance.
 Le souscripteur (tireur et tiré sont confondus dans la personne du
souscripteur)d'un billet à ordre est obligé de la même manière que
l'accepteur d'une lettre de change
 Il n y a pas de provision, ni d’acceptation puisque c ’est le débiteur
lui même qui émet le titre et prend directement un engagement
cambiaire.
En dehors de ces particularités, le BAO est soumis au
même régime juridique que la lettre de change.
Le billet à ordre
Dispositions régissant le billet à ordre
Sont applicables au billet à ordre, en tant qu'elles ne sont
pas incompatibles avec la nature de ce titre, les dispositions
relatives à la lettre de change et concernant :

- l' endossement (art. 167 à 173); - l' échéance (art. 181 à 183);
- le paiement (art. 184 à 195); - les recours faute de paiement (art.
196 à 204 et 206, 207 et 208);
- les protêts (art . 209 à 212); - le rechange (art. 213 et 214);
- le paiement par intervention (art. 215, 217 à 221);
- les copies (art. 225 et 226); - les altérations (art. 227);
- la prescription (art. 228); - les jours fériés, les jours ouvrables
y assimilés, la computation des
délais et l' interdiction des jours de
grâce (art. 229 et 231).
Le billet à ordre
Dispositions régissant le billet à ordre (Suite)
Sont aussi applicables au billet à ordre (article 235, 236 & 237 du CCM):
 les dispositions concernant la lettre de change payable chez un tiers ou dans
une localité autre que celle du domicile du tiré (art. 161 et 177),
 la stipulation d'intérêts (art. 162),
 les différences d'énonciations relatives à la somme à payer (art. 163),
 les conséquences de l'apposition d'une signature dans les conditions visées à
l'article 164 et celle de la signature d'une personne qui agit sans pouvoirs ou
en dépassant ses pouvoirs (art. 164).
 les dispositions relatives à l'aval (art. 180).
Le billet à ordre

Dispositions régissant le billet à ordre (Suite)

 Les billets à ordre payables à un certain délai de vue doivent être

présentés au visa du souscripteur dans les délais fixés à l'article 174

pour l ’acceptation de la lettre de change.

 Le délai de vue court de la date du visa signé du souscripteur sur le billet.

 Le refus du souscripteur de donner son visa daté est constaté par un

protêt dont la date sert de point de départ au délai de vue.


Le billet à ordre

Applications du billet à ordre :

 Billet de fonds : sert au règlement du prix d ’un fonds de commerce

 Effet de mobilisation : permet aux banques de mobiliser auprès d ’autres

établissements financiers des crédits accordés à leurs clients

 Billets de trésorerie : permettent aux entreprises qui disposent de

liquidités d ’accorder à celles qui en ont besoin des crédits à court terme

 Warrant : constitue une modalité particulière de billet à ordre par laquelle

un commerçant peut obtenir du crédit en donnant en gage des

marchandises.
REGLEMENTATION DE L ’ACTIVITE

Les titres non cambiaires


VIR - PREL - CARTES
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Le virement est défini par l’article 519


du code de commerce comme étant
l'opération bancaire par laquelle le compte
d’un déposant est, sur l'ordre écrit de
celui-ci, débité pour un montant destiné à
être porté au crédit d'un autre compte.
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Article 521du code de commerce prévoit


« Le bénéficiaire d'un virement devient
propriétaire de la somme à transférer au
moment où l'établissement bancaire en
débite le compte du donneur d'ordre.
L'ordre de virement peut être révoqué
jusqu'à ce moment ».
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Article 522 du code de commerce prévoit


« La créance, pour le règlement de
laquelle un virement est établi subsiste
avec toutes ses sûretés et accessoires
jusqu'au moment où le compte du
bénéficiaire est effectivement crédité du
montant de ce virement ».
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Le compte bénéficiaire peut être :


- Donneur d ’ordre lui même.
- Tiers personne.
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Le lieu de destination du virement peut être :

- L ’agence elle même.


- Une autre agence de la même banque.
- Une autre banque ( locale ou étrangère )
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Les obligations du banquier de l ’émetteur:


Acceptant le mandat de payer, le banquier
de de l’émetteur doit agir en respectant les
dispositions du code civil :

- Diligence et Rendre compte


LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques


Diligence:
Signifie que la banque exécutante doit traiter
l’ordre immédiatement, tout retard pouvant
causer des préjudices au donneur d’ordre est
de la responsabilité de l ’exécutant défaillant.
Exemple : un ordre de virement daté non
exécuté ne peut plus être traiter en cas de saisie
arrêt.
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Rendre compte :

Informer le client de la bonne exécution


de ses instructions ( avis d ’écriture ou
relevé de compte
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Les obligations de la banque réceptrice :

Agissant elle même par diligence et


créditera le compte de son client et rendra
compte par l ’envoi d ’un avis de crédit
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

Les risques et les précautions :


Au niveau de la banque émettrice:

- Pouvoir du signataire de l’ordre surtout


quand il s ’agit d ’un mandataire
- Authentification de la signature
- Existence de la provision
LE VIREMENT

Les aspects techniques et juridiques

les erreurs d ’imputation des


- Eviter
sommes reçues .
- Faire attention aux ordres pré-imprimés
de la banque en évitant qu’ils soient à la
portée des clients et non clients . (
utilisation en fraude )
Le virement

Aucun formalisme n’est exigé pour l’établissement de l’ordre de


virement.
L’ordre de virement doit contenir toutes les informations
nécessaires à l’exécution de l’opération :
 L’identification du donneur d’ordre et du bénéficiaire;
 L’origine des fonds à virer;
 La mention « ordre de virement »;
 Le type de virement;
 Le montant à virer en chiffres et en lettres;
 L’affectation, le RIB;
 La date et le lieu;
Le virement

TYPES DE VIREMENTS:
Virement simple:
C’est un transfert de crédit d’un compte à un ou d’autres comptes
tenus par la même agence ou la même banque ou tout simplement
une mise à disposition.
Virement téléphonique/télégraphique:
C’est un transfert immédiat de fonds d’un compte à un ou d’autres
comptes ou tout simplement une mise à disposition au sein de la
même banque dans des lieux géographiques différents, via les
moyens de télécommunication, sécurisé par des clés télégraphiques
ou tout simplement une mise à disposition.
Le virement
TYPES DE VIREMENTS:

Virement permanent:
Le virement permanent permet de transférer à des échéances
déterminées et répétitives des sommes d’argent identiques sans
avoir à confectionner des ordres distincts par transfert.

Ordre de prélèvement:
C’est un virement particulier qui émane d’un ordre qui autorise des
paiements permanents de montants fixes ou variables à des
échéances déterminées.
Les cartes bancaires
CARTES BANCAIRES:
C’est des cartes dotées de moyens de stockage d’informations
permettant de fournir des situations des avoirs du porteur,
l’historique des opérations effectuées et les autorisations de tirage
allouées.

TYPES DE CARTES
Les cartes de retrait ;
Les cartes de paiement ;
Les cartes de crédit ;
Les cartes internationales
Les cartes de garantie de chèques ou cartes accréditives ;
Les cartes bancaires

Le carte de garantie de chèques ou carte accréditive


La carte de garantie permet de garantir le paiement des chèques
émis par son titulaire. La garantie de paiement est acquise au
bénéficiaire qui a la latitude d’effectuer le contrôle des conditions
pour faire jouer la garantie :
 Le montant du chèque se situe dans le plafond garanti ;
 La concordance entre les nom et signature du chèque et ceux
de la carte ;
 La carte et le chèque ne sont pas frappés d’opposition ;
 Le respect du formalisme de traitement et des délais fixés.
Les cartes bancaires

La carte de retrait
La carte de retrait permet à son porteur de disposer de cash à
concurrence d’un plafond hebdomadaire ou carrément le solde du
compte, par des retraits des guichets automatiques du réseau affilié
et par des retraits des agences de la banque émettrice et le réseau
affilié.

La carte de crédit
La carte de crédit est une carte de paiement et de retrait qui permet à
ses porteurs de différer les paiements de leurs achats à des dates
ultérieures, ou encore, d’effectuer les paiements en puisant sur un
plafond de découvert fixé par la banque aux porteurs avant la
délivrance de la carte.
Les cartes bancaires
Cartes de paiement
La carte de paiement permet le règlement de divers achats et
services auprès d’un réseau de commerçants affiliés.
La garantie de paiement est donnée par l’établissement financier
émetteur au commerçant affilié au réseau si les conditions qu’il se
charge de vérifier sont réunies, savoir:
 Carte valide et non frappée d’opposition,
 Conformité de la signature apposée sur la facture avec celle de
la carte;
 Obtention d’autorisation de l’organisme centralisateur pour les
commerçants équipés de TPE. L’actionnement de la centrale se
fait après introduction du code du porteur sécurisant les
transactions.
Les cartes bancaires

La carte internationale

C’est une cartes de paiement et de retrait émise par des

établissements financiers marocains en faveur de porteurs;

exportateurs et autres personnes disposants de comptes en Dirhams

convertible et/ou en devises.

La carte prépayée:

C’est une carte qui est chargé d’une somme qui s’épuise au fur et à

mesure des retraits effectués par son porteur.


Les cartes bancaires
La carte rechargeable:

C’est une carte prépayé qui peut se recharge à la volonté du client


ou périodiquement à l’instar de la carte salaire à titre d’exemple.

D’autres cartes sont déjà utilisées, comme par exemple:

 Cartes de crédit à la consommation


 Cartes jeunes
 Cartes Assurance maladie …
Les cartes bancaires
RÉGLEMENTATION CARTES BANCAIRES :
La législation marocaine accuse un énorme retard quant à la législation
internationale en matière des instruments de paiements électroniques.
Cette carence, se trouve partiellement palliée par la réglementation
internationale en matière de :
√ Délais de traitements
√ Mesures de sécurités :
La liste noire qui comprend :
Les cartes perdues ;
Les cartes volées ;
Les cartes pour retraits abusifs ;
Les arrêts du tribunal ;
Le décès des clients ;
Les comptes clôturés ;
Les cartes fausses ;
Le contrôle de validité des cartes ;
Le contrôle des limitations des retraits ;
Le contrôle d’autorisation.
Les cartes bancaires
Centres de Traitement Monétique

Pour les opérations cartes Maroc

 Interbank
 WAFA BANQUE
 BMCE
 BCP

Pour les opérations cartes internationales

C’est la société « CMI » qui a la charge de gérer la totalité des


relations avec les commerçants affiliés aux réseaux de paiement par
cartes VISA, Master CARD, American Express, etc., ainsi que
certaines cartes privatives.
Merci de votre attention

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