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qui donnait l'ordre au banquier local d'assurer un paiement.

Le banquier assurait dc une f°


DROIT BANCAIRE de paiement. C'est cette f° que l'on utilise encore ajd qd on paie avc notre carte bancaire.
Cours L'argent déposé à la banque est utilisé par le banquier en contrepartie.

INTRODUCTION § 2 : Évolution de la matière


De plus en en plus d’encadrement. Lois de 1941 en vigueur juqu’à la loi de 1984
C’est le droit des instruments de paiement et de crédit, on l’étudiera à travers : partiellement en vigueur aujoud’hui, intégrée au sein du code monétaire et financier.
- Le droit bancaire proprement dit qui est le droit des banques, cad l'étude du statut Les services bancaires ont connu une évolution constante au cours des dernières décennies,
juri des établissements de crédit et aussi le régime juri de leurs opérations. Nous évolution que l'on peut résumer en : diversification, répétition, automatisation,
verrons les conditions pr acquérir le statut de banque, les condi° pr réaliser les désintermédiation, internationalisation.
opéra° de banques, les ppales règles qui s'appliquent aux banques cm le secret Il faut penser à ces évolutions de la matière dans un commentaire d'arrêt : C'est une
bancaire, le devoir de nn immixtion ds les affaires de son client. manifestation du phénomène de …
- Certains aspects de droit du crédit , lequel est l'un des produits principaux que
fournit le banquier, nous verrons aussi certaines des garanties qui permettent au 1- DIVERSIFICATION DU DROIT BANCAIRE
banquier de se protéger.
- Le droit des instruments de paiement et de crédit (les chèques, la lettre de change, le Ajd, les banques fournissent de très nbx services qui ne sont plus exactement les
virement, la carte bancaire, le billet à ordre, le bordereau dailly…) , soit les mécanismes services traditionnels (crédit, paiement, collecte de fonds) . Un certain nb de ces services ne snt
jri qui permettent à des pers physiques ou morales de réaliser un paiement. en réalité qu'une variation offerte sur un service classique.
Ex : La carte bancaire peut apparaître cm une activité très spécifique des banques
L’étude du D bancaire implique de prendre en considération qu’il s’agit d’un D mais du point de vue jri qu'en est-il ?
professionnel, celui qui régit la prof° de banquier. La banque reçoit des sommes d'argent de son client : l'obliga° de restituer les sommes, n'est
Nous allons présenter l'activité bancaire puis le périmètre du droit bancaire vu comme un que l'applica° du contrat de dépôt. Le déposant a le D de dder au dépositaire de lui restituer
droit spécial. les sommes. En ppe cette restitu°, si rien n'a été prévu ds le contrat, va se faire au guichet de la
banque, où le client a déposé les sommes, il faudra qu'il donne un ordre écrit ou qu'il signe un doc pr
SECTION 1 : L'ACTIVITE BANCAIRE que la banque soit libérée. Si les parties ont prévu une conv° de carte bancaire, cela permet de
dder que le paiement se fasse nn pas à l'agence bancaire, mais auprès d'un magasin équipé
Ds l'image traditionnelle que l’on a du banquier, celui-ci reçoit de l'argent et en prête  d’un terminal et puis l'ordre de paiement sera donné nn pas par signature mais par
Activité de crédit, activité de collecte des dépôts, c'est là le noyau dur de l'activité des composi° d'un code secret. On assiste à une simplifica° du paiement, au lieu d’une transmi°
banques. Mais cette activité s'est grandement diversifiée et également complexifiée. d’espèce on a un transfert effectué par le banquier.

§ 1 : Conception traditionnelle de l'activité bancaire 2- LES AUTRES PHENOMENES

1 – FONCTION DE CREDIT  Complexification : le droit bancaire est compliqué parce que les contrats qui le fondent
sont eux-mm compliqués, parce que les parties recherchent des choses assez compliquées,
Les banques peuvent mettre à la disposi° des particuliers ou des enreprises qui en font la parce que le fonctionnement technique peut être lui mm compliqué.
demande. Le crédit peut se faire aussi par la fourniture d'une sûreté. La banque s'engage à  Consumérisation : tt le monde utilise les techniques bancaires, les services bancaires. Il
payer à la place d'un emprunteur par ex, si celui-ci n'est pas en état de le faire. faut dc protéger les parties faibles (consommateurs) et on voit dc apparaître un D de la
consomma° bancaire. Un livre entier du CConso est consacré à l'endettement.
2 - LES FONCTIONS DE COLLECTE DES DEPOTS (ET GESTION DES MOYENS DE Crédit à la consommation, crédit immobilier : se sont là des activités qui sont très
PAIEMENT) encadrées par le droit de la consommation.
 Standardisation : les banques veulent se protéger, donc elles veulent essayer de
Il s’agit de tenu des comptes et de gestion de moyens de paiement. On est ds le traditionnel travailler tjrs avec les mm contrats. Ce n'est plus un contrat auquel le client consent
mais qui s'est diversifié. La lettre de change, par ex, est un instrument très ancien qui véritablement, c'est un contrat d'adhésion qui sera conclu par le client. Ainsi la marge de
permettait aux commerçants de fournir un paiement, en signant un papier ds une autre ville, négociation est bcp + réduite, si le client n’adhère pas il doit aller voir une autre banque.
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 Automatisation (≠ automatiques) : la banque fonctionne en utilisant des automates,
des machines. Il existe mm des banques internet, et pr les banques classiques, il y a un SECTION 2 : LES COMPOSANTES DU DROIT BANCAIRE
service de banque en ligne. L'objectif du banquier est de tout dématérialiser. Avec cette
automatisation, viennent des contraintes. Le D doit se plier à des contraintes techniques (le
traitement d’un chèque est relativement lourd et les banques se rémunèrent sur un ‘crédit 1 - UNE APPROCHE THEORIQUE PAR LES CORPS DE TEXTES
technique’), mais il faut aussi que les banques se dotent de moyens techniques pr respecter
leurs obligations vis à vis de leurs clients. Elles doivent se plier au D. Il n’existe pas de « code bancaire », il n’y a que le Code monétaire et financier (CMF).
 Internationalisation : les activités des banques sont depuis lgtmps internationales et les Ce code regrpe un certain nb de textes qui sont applicables aux banques mais pas
banques ont accompagné et favorisé ce mvt en évitant aux pers d'avoir à transporter de seulement. Cependant les textes du droit bancaire sont aussi présents ds d’autres codes.
l'argent avc eux et en favorisant l'exercice du commerce. Il est vrai qu'autrefois le
commerce ne se faisait pas uniquement que ds un seul pays.
- Ajd le phénomène est très important, les banques fr ont ouvert des centaines de 2 - UNE APPROCHE PAR LES COMPETENCES REQUISES
succursales et filiales à l'étranger. Et ds le sens inverse, la France compte de très
nbses implanta° de banques étrangères. Cela permet de comprendre l'étendue, la diversité, de ce qu'est le droit bancaire. Le juriste
- Le phénomène d'internationalisa° est + particulièrement sensible s'agissant du de droit bancaire doit connaître les règles sur le droit bancaire stricto sensu : l'agrément
contexte européen. Ce n'est pas seulement des échanges que l'on constate mais une bancaire, le chèque, etc.
véritable apparition d'un D bancaire européen. Des directives au niveau de l’UE Le jri de D bancaire doit aussi ê compétent en D des contrats, en D de la resp. civile, ainsi
ont permis la réalisa° de la liberté de presta° de services et de la liberté que le D de la consommation. Il faut encore ajouter le D des assurances (le client va
d'établissement en matière bancaire. contracter une assurance pr garantir à la banque qu’elle sera remboursée si un évènement survient,
- Par ailleurs, l'introduction d'une monnaie unique est aussi un facteur de e.g. une maladie, un décès), le D des (in)capacités, le D des régimes matrimoniaux, qud on est face
rapprochement considérable. Une notion que nous reverrons est la notion de à une pers morale il faut connaître le D des sociétés, le D des contrats spéciaux, le D des procédures
passeport européen, i.e. grâce au DUE, une banque qui est agréée pr exercer son collectives, le D des voies d'exécution, le D des sûretés, etc.
activité dans un EMb de l’UE peut exercer son activité ds un autre Emb sans Donc le droit bancaire est composé de nbses matières.
devoir à nouveau solliciter un agrément.
Si l’on atteint pas une unification des diff D bancaire, on assiste à une harmonisation des SECTION 3 : LE PERIMETRE DU DROIT BANCAIRE VU COMME UN DROIT
droits des EM de l’UE. SPECIAL
 Désintermédiation : la f° de crédit tend à ne plus ê assurée par seules banques.
Comment obtenir les crédits sans les banques ? Ce n'est pas d'un crédit entre particuliers § 1 : La place du droit bancaire au sein du droit privé
qu'on parle, mm s'il existe des microcrédits. C'est plutôt le crédit aux entreprises qui est
concerné par ce phénomène : Le D bancaire est une matière du D privé et + précisément une composante du D des
- Le crédit commercial (ou ‘crédit fournisseur’)  : c'est le crédit que les entreprises aff : il se rattache à l'entreprise, que ce soit parce que les banques snt des entreprises, ou
se font les unes aux autres, i.e. plutôt que de payer immédiatement mon que ce soit parce que c'est svt avec les entreprises que contractent les banques.
fournisseur en empruntant de l'argent auprès d'une banque et bien c'est mon Nuance: on entend parfois évoquée l'idée de SP de crédit. Cela ne signifie pas que le D
fournisseur qui me fait crédit. Selon un rapport del’INSEE remis par bancaire relèverait du D public, l'idée serait qu'il est vital d'avoir recours au service des
l’observatoire des délais de paiements, les dettes fournisseurs de l’ens des sociétés banques et du coup ce n'est pas une activité cm une autre. Il est très difficile ajd d’avoir une
non financières représentent EUR 501 milliard à comparer à l’ens des emprunts et vie professionnelle voire matérielle sans le service des banques. Si on veut emprunter ou
dettes assimilées. recevoir des paiements ce sera plus facile si l’on est le client d’une banque. Pour certains
- La diversification des instruments financiers  : les sociétés peuvent de + en + professionnels c'est mm une obligation légale : un commerçant a l'obligation d'ouvrir un
recourir au crédit par l'émission et par la diffusion d'instruments financiers : compte auprès d'une banque (art. L123-24 Ccom qui remonte à une loi de 1940).
Actions/Obligations.
§ 2 : Une branche du droit commercial

Traditionnellement, les métiers de la banque sont liés au commerce  : par disposition de


la loi les opérations de banques, sont des actes de commerces (L110-1, CComm), et tte
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pers effectuant un acte de commerce ds le cadre de sa profession habituelle est réputé ê un caisses des banques concernées entraînait leur nullité pr objet illicite. La CA saisie
commerçant (L121-1, CComm.) rejette la dde. Les syndicats et les autres pers ont formé un pourvoi. La Cass
L’activité des banques est une activité commerciale, les banques snt des commerçants, il rejette ce pourvoi et juge que la CA a retenu à bon D que l'exercice d'une activité
faut en tirer les conséquences en rappelant que cela emportera la compétence du tribunal commerciale par un établissement de crédit relevant du statut de la coopération
de commerce, la possibilité de soumettre les litiges liés à ses activités à l'arbitrage et la n'était pas de nature à entraîner la nullité des sociétés concernées, des stés qui se
liberté de la preuve s’agissant des actes de commerce à l’égard des commerçants. livraient à cette activité.

Cpdt, ttes les banques ne sont pas des commerçants  : certaines banques ont un statut SECTION 4 : LES SOURCES DU DROIT BANCAIRE
particulier. La q° s'est posée notamment pr les caisses locales et régionales de Crédit
agricole qui snt des stés coopératives: § 1 : Sources internes

- Civ. 3e, 26 janv 1982 (bull): une caisse régionale de Crédit agricole qui avait une 1 - LA LOI ET SES MESURES D'APPLICATION :
forme de sté civile à caractère coopératif et à forme mutualiste voulait reprendre
un bail commercial. Les preneurs du bail voulaient lui céder leur bail, le contrat de On a déjà évoqué les codes ds lesquels on peut la trouver  : ppalement le CMF (codif°
bail leur permettant de céder le bail pr l'exercice de tt commerce. On se demandait faite, pr la partie législative en 2000) où l'on trouve la loi bancaire du 24 juillet 1984.
si une caisse régionale de Crédit agricole allait exercer véritablement un Ce code a été modifié à de très nbses reprises : ex : par une loi de sécurité financière du
commerce. La CA avait considéré que ce n'était pas le cas, parce que la Caisse de 1er août 2003 qui a reformé le statut du démarchage bancaire et financier. Il y a quasiment
crédit agricole n’avait pas une activité commerciale. chaque année des lois qui touchent de manière assez profonde le CMF. D’autres textes +
Cass rejette le pourvoi formé c/ l'arrêt d'appel en disant que les juges du fond ont anciens cm la loi de 1981 qui encadre le fonctionnement du bordereau Dailly, ont été
souverainement retenu que la clause ne permettait pas la cession du bail à une sté incorporées ds le CMF. On rencontre aussi de nbx textes dans le Cconso et aussi dans le
dnt les opéra° ne relevaient pas, en raison du but non lucratif de l'établissement, Ccom (Ex : les textes relatifs à lettre de change).
du commerce de banque en ce qu'elle ne tendait pas à réaliser des bénéfices par
spéculation sur l'argent et sur le crédit. 2 - LA REGLEMENTATION QUI EMANE DES AUTORITES PROFESSIONNELLES :

- Com., 17 juillet 2001 : une caisse régionale de Crédit agricole invoquait la Les banques sont un grpe restreint de prof°L soumis à une réglementa° contraignante et à
prescription abrégée qui était alors en vigueur dans les relations entre des condi° d'accès stricts avc l'exigence d'un agrément. Le D bancaire et la technique
commerçants et non commerçants. bancaire, snt des matières techniques, il est dès lors normal que l'on fasse intervenir une
Avant une loi du 17 juin 2008, la prescription était soit de 30 ans (régime de droit autorité professionnelle. En réalité elles sont mm plusieurs à pouvoir intervenir, pdt
commun), soit de 10 ans entre commerçants ou dans les relations entre longtemps on avait affaire à la Commission bancaire mais ce n'était pas la seule à édicter
commerçants et non commerçants. des normes régissant le milieu bancaire. Il y avait aussi un Comité de la réglementation
CA avait fait applica° de cette prescrip° et la Cass l'avait approuvé en retenant bancaire et financière, ainsi qu'un Comité des établissements de crédit et des entreprises
qu’une pers morale, mm si elle est de statut civil, p-e tenue pr commerçante ds d'investissement.
l'exercice répété d'une activité habituelle consistant en la pratique d'actes de Ces différentes entités ont été fusionnées en 2010 au sein de l'Autorité de Contrôle
commerce. Prudentiel (ACP).
La Cass juge encore qu'ayant relevé que c'est en tant qu'établissement de crédit, Ces autorités de contrôle de manière générale produisent des normes sous la forme de
pratiquant habituellement des opérations de banque et exerçant ainsi une activités dispos° applicables aux diff professionnels de manière globale mais aussi en prenant des
commerciale, que les caisses étaient poursuivis en responsabilité par leurs client, décisions individuelles et notamment des sanc° à l'égard de certains prof°L.
la CA en a exactement déduit qu'elles étaient fondés à revendiquer le bénéfice de
la prescription décennale pour des obligations nées à l'occasion de leur commerce On peut encore évoquer les engagements qui sont pris par la profession bancaire, par ex en
entre commerçants et non commerçants. matière de tarifs, ou bien les codes de bonne conduite qui ne sont en ppe pas contraignants
sauf s'ils ont été homologués par un arrêté ministériel (L611-3, CMF).
- Com., 20 novembre 2007 (bull): l'arrêt rejetait une dde d'annula° de caisse
régionale de Crédit agricole mutuel, formée par plusieurs syndicats d'agriculteurs.
Ces syndicats invoquaient le fait que la nature commerciale de l'activité des
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- Les travaux de ce comité n'ont pas de force obligatoire  : pr les États mais ils ont
3 - LES USAGES : une grde influence, et qd des proposi° snt faites, on tend à les retrouver ds les D
des diff Etats qui font partie de ce comité. Par un phénomène de mimétisme, on
= règles qui font autorité et que l'on applique MAIS ne sont pas écrites (n’émanant les retrouve ds les D de la planète entière, notamment en matière de règles
pas du législateur). Ils posent 2 PB : prudentielles de ratio de solvabilité.
- Identification : Identifier un usage n'est pas évident. Les org° professionnelles, des
chercheurs également, peuvent dc diffuser des listes de ces usages, ce qui permet
TITRE I : L'ACTIVITE BANCAIRE
de connaître exactement leur contenu.
- Force contraignante : Est-ce que le client d'une banque est tenu par un usage que CHAPITRE 1 : L'ACCES A L'ACTIVITE BANCAIRE
la banque invoquerait c/ lui (e.g. l’usage de protester ds un délai très court)? La
SECTION 1 : L’AGREMENT BANCAIRE
réponse que donne globalement la JP consiste à dire que les usages s'imposent aux
banquiers entre eux mais pas aux clients. Toutefois, il est possible que le client
C'est le permis d'exercer des activités bancaires. Ainsi les banques bénéficient d'un
s'engage en contractant à respecter telle règle contractuelle qui correspond à un
monopole.
usage. Mais on n’est plus ds l’usage, on est ds un engagement contractuel. Le
Cela peut s’entendre de 2 manières :
client ne peut à priori pas ê engagé du seul fait de l’existence de l’usage.
- Elles ne peuvent pas avoir des concurrents qui ne soient pas des banques.
- Mais ainsi une banque, une sté, doit pr exercer ses activités bancaires,
4 - LA JURISPRUDENCE :
commencer par obtenir cet agrément.
C’est une sorte de privilège que l'on a concédé pour des raisons d’OP à un nb limité
La JP est très importante, surtt celle de la Cass. Donc il faut toujours se dder si un arrêt est
de pers morales et d'établ.
publié ou nn au bulletin.
Distinction arrêts publiés au bulletin ou non : la Cour a voulu ou nn que l'arrêt soit
connu du public en lui assurant une large diffu°. En matière bancaire, il faut aussi attacher
L511-5, CMF : « il est interdit à tte pers autre qu'un établissement de crédit,
de l'importance aux décisions des jri° que constituent les autorités de contrôle.
d'effectuer des opéra° de banque à titre habituel. » La notion d’habitude a un sens
particulier s’agissant de l’appréciation de la violation du monopole bancaire.
5 - LA DOCTRINE.
L’objectif de la loi est de protéger l’IG, cad qu'avoir accès pr son crédit à des banques
§ 2 : Sources internationales qui n'obéiraient pas aux règles imposées par la loi, serait dangereux pr les clients de ces
banques. En effet, ils pourraient avoir affaire à des établ insolvables.
1 - LE DROIT EUROPEEN
Il faut dc détenir un agrément pr pouvoir exercer une activité bancaire de manière
Ce sont surtt des directives qui ont fait le D bancaire européen  : conforme au monopole.
- Une directive de 1989 avait eu une grande importance , celle-ci a depuis été L511-10 CMF : « avant d'exercer leur activité, les établissements de crédit doivent
abrogée, ensuite reprise mais modernisée. obtenir l'agrément délivré par l'Autorité de contrôle prudentiel ». Pr cela l’autorité,
- Ajd on trouve la directive 2006/48/CE du Parlement européen et du Conseil du 14 contrôle que l’ese satisfait aux obliga° prévues par L1511-11, L1511-13, et L515-1-1, CMF.
juin 2006 : concernant l'accès à l'activité des établissements de crédit et son
exercice. Directive qui a procédé à la refonte d'une directive elle-mm du 20 mars § 1 : Les conditions de délivrance de l'agrément
2000 qui avait elle-mm abrogée la directive de 1989 et ce pour la codifier. C’est l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (‘ACP’, devenue ‘ACPR’
par la loi de séparation et de régulation des activités bancaires) qui délivre l’agrément.
2 – LES TRAITES INTERNATIONAUX
L’art L 511-10 CMF est rédigé d'une manière qui ne permet pas de comprendre s'il y a
Règles qui émanent du Comité de Bâle  : une hiérarchie entre les conditions. Certaines conditions assez formelles sont présentées
- Constitué par : la réunion des gouverneurs des banques centrales d'un certain nb cm aussi importante que les conditions qui semblent plus de nature à gouverner l’ens du
d’États et il fonctionne auprès de la banque des règlements internationaux, qui est dispositif et l’ens de l’appréciation qui est faite de l’ACPR.
une institution internationale.
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- Listage : l'ACPR établit et tient à jour la liste des établ de crédit et cette liste
Art L511-10 CMF : diff données que doit prendre en compte l'ACPR pr décider est publiée au Journal Officiel (‘JO’).
s'il elle délivre ou nn son agrément :
L'ACPR peut, ds sa réponse :
- 1 - Aptitude de l'entreprise requérante à réaliser ces objectifs de dvlpt ds
des condi° compatibles avc le bon fonctionnement du système bancaire et qui - Prévoir des conditions ou des limitations à l'agrément. L 511-10, CMF
assure à la clientèle une sécurité satisfaisante. Cela est une clé d’apprécia° de dispose qu'elle peut limiter l'agrément qu'elle délivre à l'exercice de certaines
l’ens de la dde d’agrément qui va ê faite par une entreprise opéra° définies par l'objet social du ddeur. Hypothèse d’un agrément pr
- 2 - Forme jri (sociale) de l'entreprise avc l’exercice de l’activité bancaire : exercer certaines des activités bancaires, et dc non pas ttes les opéra° de
il faut avoir une forme qui satisfasse l'ACPR. Pas de texte qui interdise très banque.
clairement les SARL mais elles seraient refusées (de par leur voca° d’épargne).
- Assortir l'agrément qu'elle délivre de conditions particulières visant à
- 3 - L'entreprise doit disposer d'un capital libéré ou d'une dotation versée
préserver l'équilibre de la structure financière de l'établissement et le bon
d'un montant au - égal à une somme fixée par le ministre chargé de l'économie.
fonctionnement du système bancaire en tenant compte le cas échéant des
- 4 - L'établ de crédit doit justifier à tt moment que son actif excède
objectifs de la surveillance complémentaire, telle qu'elle est prévue par un
effectivement, d'un montant au - égal au capital minimum (art L511-11 : 5
chapitre du CMF (art L 511-10).
millions d’euros), le passif dont il est tenu envers les tiers.
- 5 - L'admin centrale de tt établ de crédit doit ê située sur le mm territoire - Subordonner l'octroi de l'agrément au respect d'engagements souscrits par
national que son siège statutaire. l'établissement requérant.
- 6 - La détermina° effective de l'orienta° de l'activité des établ de crédit
doit ê assurée par 2 pers au - qui doivent satisfaire à tt moment aux B. Le retrait de l'agrément
conditions prévues à l'art L511-10. Les établissements dnt le siège social est à L511-15 CMF : le retrait est prononcé par l'ACPR à la dde de l'établ MAIS il est
l'étranger doivent désigner au - 2 pers auxquelles ils confient la détermination envisageable que l'ACPR retire d'office l'agrément si :
effective de l'activité de leurs succursales en Fr.
- 7 – L’honorabilité, la compétence, et l’expérience des personnes qui la - L’obtention de l’agrément a été permise par de fausses déclarations.
dirige. - L’établissement ne remplit plus les conditions ou les engagements
- 8 - L'exercice de la mission de surveillance de l'entreprise requérante ne auxquels était subordonné son agrément.
doit pas ê susceptible d'ê entravée soit par l'existence de liens de capital ou
de contrôle direct ou indirect entre l'entreprise et d'autres pers soit par - L'établissement n'a pas fait usage de son agrément dans un délai de 12
l'existence de disposi° législatives ou réglementaires d'un État qui n'est pas mois.
partie à l'accord sur l'espace éco européen et dont relève une ou plusieurs de - L’établissement n'exerce plus son activité depuis au - 6 mois (art L511-
ces pers. 15 CMF).

Donc on a un certain nb de conditions à remplir avant d’obtenir l’agrément. Ds certaines Ce texte est un peu compliqué car : il distingue l’usage de l’agrément et l’exercice de
de ces condi° il y a une part de subjectivité et l'ACPR pourra considérer que la forme jri l’activité. Il faudrait comprendre que un établ aurait des activités couvertes par son
choisie n'est pas parfaitement adaptée, ou que la compétence ou l'honorabilité ne sont agrément et d’autres activités hors de cet agrément. Dès lors la cessa° de tte activité doit
pas entièrement satisfaites. ê effective pdt 6 mois, tandis que la cessa° des simples activités permises par l’agrément
doit ê effective 12 mois.

§ 2 : Le régime de l'agrément L 511-15, CMF encadre aussi les effets du retrait d'agrément :

A. La délivrance de l'agrément - L'établissement demeure soumis au contrôle de l'ACPR, et à ses sanctions


Généralités : disciplinaires dont la radiation.
- Délai : L511-14, CMF fait obligation à l'ACPR de statuer ds un délai de 12 - L'établissement de crédit ou la société de financement ne peut effectuer que
mois à compter de la récep° de la dde d’agrément (délai relativement long). les opéra° de banque et de services d'investissement pr lesquelles il est agréé
- Refus et notification : tt refus est notifié au ddeur et la dc° peut faire l'objet ainsi que les opérations de gestion de monnaie électronique déjà émise et les
d'un REP devant le CE. services de paiement strictement nécessaires à l'apurement de sa situation.
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- L'entreprise ne peut faire état de sa qualité Qd parle d'établ de crédit, on a tendance à parler de banque. Mais en réalité,
d'établissement de crédit ou de société de financement établissement de crédit ê une désigna° + large.
qu'en précisant que son agrément est en cours de retrait.
Qd on dit établissement de crédit, on évoque à la fois les banques qui peuvent effectuer
DISTINCTION : mécanisme un peu diff du retrait : celui de la radiation d'un ttes les opéra° de banques (L511-9, CMF) mais il y a aussi des sociétés qui sont +
établissement de crédit. spécialisées.

Article L511-17 Ce ne sont pas des banques au sens jri du terme, ce sont des sociétés financières ou des
Modifié par Ordonnance n°2013-544 du 27 juin institutions financières spécialisées. C’est une catégorie d’établissement de crédit mais
2013 - art. 4 qui ne peut exercer que certaines activités.
Ce ppe de classific° est prévu par l'art L511-9 CMF: « les établissements de crédit sont
Prononcé  : La radiation d'un établ de crédit ou agréées en qualité de banque, de banque mutualiste ou coopérative, de caisse de crédit
d'une sté de financement de la liste des municipal, de société financière ou d’institution financière spécialisée ».
établissements de crédit et des stés de financement
agréés p-e prononcée à titre de sanction Cette classifica° emporte des effets car les diff catégories d’établ de crédit vnt obéir
disciplinaire par l'Autorité de contrôle prudentiel et à des règles qui leurs sont propres.
de résolution. Ex. Les banques mutualistes ou coopératives vont ê soumises à des règles du D
Conséquences  : La radiation entraîne la coopératif ou du D mutualiste, ce qui va entrainer pr elles l’obligation de respecter
liquidation de la pers morale, qd celle-ci a son certaines normes. Ex, une coopérative ne distribue pas de dividendes à ses associés,
siège social en Fr. Ds le cas des succursales d'établ elle les rémunère de manière différente. Mais cette classifica° est importante car au-delà
de crédit ayant leur siège hors de l'Espace du fait de parler du D bancaire des activités de banque, il faut tjrs savoir si un établ de
économique européen, la radiation entraîne la crédit est d’une catégorie particulière et s’il ne dépasse pas les limites de ce qu’il peut
liquidation des éléments du bilan et du hors-bilan faire s’il se livre à telle ou telle activité.
de la succursale. Afin de préserver les intérêts de
la clientèle, l'Autorité de contrôle prudentiel et de § 4 : Le passeport européen
résolution peut reporter la liquida° au terme d'un
délai qu'elle fixe. Ce passeport résulte de directives de l'UE, en 1er lieu d'une directive de 1989 qui n'est
plus en vigueur en tant que telle, mais qui a donné lieu à transposition de textes que l'on
Suites  : Tt établ de crédit ou société de financement retrouve ajd après certaines évolu°, au sein du CMF.
qui a fait l'objet d'une radiation demeure soumis au Le passeport européen permet que, ds le cadre de l'UE, un établ de crédit agréé dans un
contrôle de l'Autorité de contrôle prudentiel jusqu'à Emb de l'UE puisse exercer son activité ds n'importe quel autre Emb que ce soit par
la clôture de la liquida°. Il ne peut effectuer que les création de succursales ou en prestation de services  L511-22, CMF.
opéra° strictement nécessaires à l'apurement de sa
situa°. Il ne peut faire état de sa qualité L'établissement de crédit n'aura pas à dder un agrément, il devra, suivant ce que prévoit
d'établissement de crédit ou de sté de financement, les textes en Fr faire simplement une déclaration préalable à l'ACPR.
selon les cas, qu'en précisant qu'il a fait l'objet
d'une mesure de radiation. Si l'établissement de crédit étranger mais relevant de l’UE venait à ne pas faire cette
A côté d'une dde d'agrément véritable, il est possible pr un établ de crédit étranger, déclaration, qu'encourt-il ?
d'ouvrir un bureau en France, cad une activité d'inf°, de liaison ou de représentation La JP ne répond pas clairement à cette q°, mais il est à penser que le délit d'exercice
mais pas une véritable activité d'établ de crédit. Ds ce cas là, l'ouverture du bureau doit illégal de la profession de banquier ne serait pas commis.
simplement ê notifiée de manière préalable à l'ACPR (art L511-19 CMF).
§ 3 : La classification des établissements de crédit en fonction de leur agrément

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2 - Les opérations de crédit :

L313-1 du CMF : constitue une opération de crédit, tt acte par lequel une pers
agissant à titre onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposi° d'une
autre pers ou prend ds l'intérêt de celle-ci un engagement par signature tel qu'un
SECTION 2 : LE MONOPOLE BANCAIRE aval, un cautionnement ou une garantie.
On a donc 2 éléments :
§ 1 : Champ d'application - La mise à disposition, qui n'est pas forcément effective : ds l’hypothèse
d’une garantie, on est ds une mise à disposition simplement éventuelle.
Le champ d'applica° du monopole bancaire est celui des opéra° de banque.L311-1 - La nécessité d’agir à titre onéreux : il faut qu’on soit en présence d’une
CMF énumère 3 catégories d'opéra° de banque : activité rémunérée pour que la qualification d’opération de banque
s’applique à l’opération de crédit.
1 - La réception de fonds du public :
Ex : Le fait de racheter des créances auprès de son client p-e une opéra° de crédit, ce
L312-2, CMF :snt considérés cm tels, les fonds qu'une pers recueille d'un tiers, n’est pas seulement le fait de mettre des sommes sur son compte qui est une activité de
notamment ss forme de dépôt, avc le D d'en disposer pour son propre compte mais à crédit ; L'activité d'affacturage ( société de recouvrement) est aussi une activité de crédit.
charge pour elle de les restituer. On a dc une no° assez large de garantie (qui va au-delà du cautionnement et de l’aval – dc,
au-delà de la catégorie des sûretés).
La réception de fonds en tant que telle ne soulève pas de difficulté  : Selon l’article L 313-1 du CMF, sont assimilées à des opérations de crédit :
- Le D du réceptionnaire de disposer des fonds : permet de distinguer la - Le crédit-bail.
récep° de fonds du public des situations ds lequelles le réceptionnaire des - De manière générale toute opération de location assortie d'une option
fonds n'est pas libre de les utiliser à sa guise (ex : mandat, trust), cad les d'achat.
cas où il s'est engagé à donner aux sommes une affectation particulière.
- L'oblig° de restituer les fonds reçus : implique que le banquier doit 3 - Les services bancaires de paiement :
effectuer le paiement entre les mains du créancier ou de son mandataire.
Cette oblig° permet de distinguer l'opéra° de banque de récep° de fonds du Article L311-3
public de la récep° de fonds pouvant intervenir au bénéfice d'une Modifié par LOI n°2013-100 du 28 janvier 2013 -
association ou d'une fondation qui elles ne sont pas contraintes de les art. 5
restituer. Pas de distinction selon que les fonds soient libellés en euros ou Snt considérés cm moyens de paiement ts les
en monnaie étrangère. instruments qui permettent à tte pers de transférer
des fonds, quel que soit le support ou le procédé
L'art L312-2 prévoit des exclu° de cette catégorie : car ds ces diff cas ce n'est pas à technique utilisé. Les opéra° de mise à disposi° de
proprement parler le public qui procède à la mise à disposi° de fonds mais une la clientèle ou de gestion de moyens de paiement
catégorie de pers déterminée et connues de l'entreprise réceptionnaire. comprennent les services bancaires de paiement
- Sont visés : notamment, les fonds reçus par une entreprise de ses salariés mentionnés à L. 311-1 , les activités d'émi° et de
ou les fonds mis à la disposi° d'une société par ses associés ou ses gestion de monnaie électronique et les services de
mandataires sociaux. Cette dernière hypothèse vise ainsi les versements en paiement dnt la liste figure au II de l'art L. 314-1.
compte courant qui vont être fait à une société par ses associés ou ses
dirigeants. Ces services sont définis par L311-3 CMF : Ce sont tous les instruments qui permettent
- Le texte pose un certain nb de conditions : et il ne vise pas tous les à tout personne de transférer des fonds quel que soit le support ou le procédé technique
dirigeants de toutes les sociétés. Ex, n’est pas visé le président ou le utilisé.
directeur de la SAS. Sont aussi visés les fonds reçus par les
établissements de paiement. La q° a été renouvelée par une ordonnance du 15 juillet 2009 qui a transposé une
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directive et qui a institué, à côté des établ de crédit, une catégorie particulière crédit, de recevoir du public des fonds à vue ou à - de 2 ans de terme. Dans cette
d'établissement : les établissements de paiement. Ceux-ci n'ont pas besoin d'obtenir hypothèse, on ne dde plus expressément qu'il y ait un caractère habituel à ces
un agrément identique à celui des établissements de crédit mais ils font également opérations.
l'objet d'un agrément particulier. Mais le ppe c'est que pr que des opérations de banque relèvent du monopole
bancaire, il faut qu'elles soient faites avec un caractère habituel.

A la suite de l'entrée en vigueur de cette ordonnance du 15 juillet 2009, il faut La JP a interprété cette notion d'habitude de manière restrictive :
distinguer parmi : - il faut non seulement avoir fait l'opération plusieurs fois
- Les services de paiement, certains services de paiement qui p-e fournis par - mais également l'avoir faite avec plusieurs personnes. Le fait de prêter
les établissements de paiement. plusieurs fois à une seule personne ne constitue pas l’exercice illégal de
- D’autres pourront être fournis par les seuls établissements de crédit. la profession de banquier si c’est une entreprise ou une personne physique
Ces services de paiement qui ne sont pas énumérés par l'art L314-1 II CMF seraient, qui exerce cette activité (Com. 31 mai 2011, Com. 3 décembre 2002)
selon l'analyse que l'on a pu en faire, la délivrance de chèques, la monnaie
électronique mais le fait que les chèques puissent ê émis sur papier libre contribue à § 3 : Exceptions au monopole bancaire
donner à cette catégorie de service bancaire de paiement, un contenu très limité. « (…)
faute de déf°, la catégorie apparaît assez floue » (Thierry Bonneau). Ttes les opérations de banque (réception de fonds du public, fourniture de crédit, mise à
disposition et gestion de moyens de paiement) peuvent parfois ê accomplies par d'autres que
La catégorie des opéra° connexes aux opér° de banque est visée par L311-2 CMF : ce les banques, il y a toute une série d'exception aux art L511-6 et L511-7, CMF:
sont les opéra° de change, les opéra° sur or métaux et pièces… opéra° qui snt définies
largement, ≠ des opéra° de banques en tant que tel pr le quel il faut un agrément. 1. Un certain nb d'institu° peuvent faire ttes les opéra° de banque du
moment qu'elles respectent leurs propres règles. Les interdictions définies à
§ 2 : Les caractéristiques communes des opérations de banque (réception de fonds l'art L511-5 CMF (l’interdiction de faire des opérations de banque qd on n’est pas
du public, les opérations de crédit et la gestion et la mise à disposition des moyens agréé en tant qu’établissement de crédit) , ne concerne pas notamment : les
de paiements) entreprises régies par le Code des assurances, les entreprises d'investissement,
les établissements de paiement, les OPCVM (organisme de placement collectif
1 - Le champ d'application territorial : en valeurs mobilières). Ces diff entités peuvent faire des activités qui
pourraient ê vues cm constituant des opérations de crédit (recevoir des fonds du
Les banques ont en Fr, un monopole pr fournir ces activités. Simplement, le D fr ne va public, etc.).
s'intéresser à la fourniture de ces activités que s'agissant des opéra° effectuées en Fr. C Ces entité sont en ppe soumises à un agrément, mais un agrément diff de
le caractère territorial du monopole bancaire (des opérations de banque). celui qui est requis par les établ de crédit, peuvent pr exercer leur activité,
effectuer des opéra° de banque ssi elles agissent ds les condi° prévues pr leur
La localisation des opérations de banque soulève parfois des difficultés :et c'est activité.
certain que si le public fr qui est sollicité par une banque installée à l'étranger, on qu’on  Les organismes sans but lucratif qui ds le cadre de leur mission et pr
est entrain d’effectuer une opéra° de banque en Fr, alors l'établissement devra établir des motifs d'ordre social, accordent sur leurs ressources propres, des
qu'il a bien un agrément bancaire. prêts et condi° préférentielles à certains de leurs ressortissants (= pers
en faveur desquelles s'exerce l'activité de l'organisme).
2 - L'exigence de l'habitude :  Les associations sans but lucratif et les fondations reconnues
d'utilité publique qui accordent, sur ressources propres et ressources
Elle n'est pas ddée pr ttes les opéra°. Cela veut dire que le monopole bancaire couvre empruntées, de prêts pr la création, le dvlpt et la reprise d'entreprise
des opéra° faites de manière habituelle. L511-5 CMF, il est interdit à tte pers autre qu'un dont l'effectif salarié ne dépasse pas un seuil fixé par décret. On a dc
établissement de crédit, d'effectuer des opéra° de banque à titre habituel. tte une liste d’exceptions.
2. On a aussi des exceptions qui concernent toutes les entreprises mais pour
Dérogation : 2e alinéa : il est interdit à tte entreprise autre qu'un établissement de certaines opérations seulement.

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 Le crédit fournisseur : si on n’avait pas une excep° particulière, on Plén. 4 mars 2005 « Le défaut d'agrément bancaire n’entraîne pas la
serait en présence d’une activité de crédit, dc d’une opéra° de banque, nullité des contrats conclus ». L’arrêt était relatif à un établissement
et donc de qqc qui serait réservé aux banque si fait de manière étranger (européen) mais qui ne bénéficiait pas du passeport européen.
habituelle et onéreuse. La loi prévoit qu’il est possible qu'une Cette solution a depuis été reprise par un certain nb d’arrêt de la Cass.
entreprise puisse, ds l'exercice de son activité professionnelle, C'est une solution plutôt surprenante car la nullité semble ê la sanc°
consentir à ses contractants des délais ou des avances de paiement. naturelle d’actes conclus par une pers dépourvue de l’habilitation
 Les opéra° de crédit intra-groupe : possibilité de procéder à des professionnelle requise. En 2006, un projet de loi avait mm prévu
opéra° de trésorerie avc des sociétés ayant, avc l’entreprise, d'aller à l'encontre de cette JP. Cpdt, ce projet n’a pas abouti. Notons
directement ou indirectement, des liens de capital conférant à l'une que qd la cass. refuse la nullité, c'est tjrs ds des hypothèses où l'auteur
des entreprises liée un pvr de contrôle effectif sur les autres. Ainsi, de la violation était un professionnel du crédit mais qui n'était pas
mm si on n’est pas en présence d’un fournisseur et de son client, des agréé correctement ou qui a dépassé les limites de son agrément.
sociétés qui relèvent d’un même groupe peuvent faire entre elles des On peut dès lors se dder si la sanc° de la nullité ne devrait pas encore
opérations de trésorerie. ê applicable qd une opéra° de banque a été réalisée en violation du
monopole bancaire par une pers autre qu'un professionnel du
§ 4 : Sanctions crédit.
 Il y a d'autres sanctions que les seules sanctions civiles et pénales : les
Que se passe-t-il si une entreprise, sans ê titulaire de l’agrément et sans bénéficier des
sanctions disciplinaires de l’ACP, ou d’une autre autorité professionnelle.
exceptions prévues par la loi, fournit des services bancaires. On ne veut pas qu'il y ait de
« banquiers de fait » en France, cad des pers qui se livrent à l'activité bancaire mais  Éléments annexes à la question du monopole bancaire
sans présenter les garanties requises des banques.
- L521-1 CMF : les prestataires de services de paiement snt les
A. Les sanctions pénales. établissements de paiement et les établisseT de crédit.
Certains établissements de crédit avaient une activité qui se limitait à
Délit d'exercice illégal de la profession de banquier : sanctionné pénalement, L571-3
fournir des services de paiement. Ils ont eu pdt une période, en 2009, la
CMF : 3 ans de prison -375 000 € d'amende.
possibilité d'opter pr le statut moins contraignant d'établissement de
B. Les sanctions civiles. paiement. Ajd il est possible de constituer une entreprise en établissement
de paiement simplement ces entreprises auront un statut particulier, elles
 L'indemnisation (resp civile) des victimes du délit d'exercice illégal de la devront faire l’objet d'un agrément délivré par l'ACP après avis de la
prof° de banquier, cad ceux qui auront contracté avc une entreprise (ou une Banque de France mais agrément - contraignant et - difficile à obtenir que
pers phys), fait avc elle des opéra° de banque sans que cette entreprise ou pers celui réservé aux établissements de crédit.
phys ait un agrément bancaire. Ces victimes auront une créance de restitu° des
fonds, et pourront dder répara° du préjudice. - Il y a d'autres délits proches de celui de l'exercice illégal de la profession
Il est possible à l'ACPR de se constituer partie civile à tous les stades de la de banquier. Ex: Le délit d'utilisa° illicite d’expre° réservées aux établ de
procédure pénale pr l’application des infractions au monopole bancaire crédit. Ces expre° laissent penser que l'entreprise a un agrément en tant
(L612-16 CMF). que banque alors que non. Les peines sont les mêmes. Proche de la
tentative de l’exercice illégal de la profession de banquier.
 Les opérations faites en violation du monopole peuvent-elles ê annulée ? - Certains délits sont spécifiques à certaines catégories d'établ de crédit. Ex :
o Traditionnellement, on pensait que oui  : on a une activité, l’activité L'interdic° de faire usage de la dénomina° banque populaire.
bancaire qui doit ê exercée par des pers présentant certaines
caractéristiques et ayant dc un agrément bancaire. Si elles snt exercées
par des pers qui n’ont pas cet agrément, il y a une atteinte à une règle
CHAPITRE 2 : LE CONTRÔLE DE L'ACTIVITE BANCAIRE
d’OP, par applica° de l'art 6 Cciv, on peut penser qu’on peut dder
devant le juge la nullité de ces opérations. Contrôle :
o Toutefois, après quelques hésitations de la JP, la Cass a tranché  : Ass. - Accès à l’activité : l'activité bancaire est réglementée dans le sens où ne

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peuvent y accéder que des entreprises qui satisfont un certain nb de  Veiller à la protec° des clients, assurés, adhérents et bénéficiaires des pers
conditions et ce sous peine de différentes sanctions. soumises à son contrôle :
- Contrôle étatique : cette activité est aussi contrôlée, et ce d'autant plus - Mission : l'ACP exerce un contrôle sur un certain nb de prof°L, ce qui doit
depuis que ns sommes entrées en période de crise financière. Ce contrôle aboutir à une protec° des clients de ces professionnels. Elle est notamment
est ppalement exercé de manière étatique, pas nécessairement chargée d'exercer une surveillance permanente de la situa° financière et
directement par l’État mais principalement par le biais d'une autorité des conditions d'exploitation des pers mentionnées à l'art. L612-2 I dnt elle
administrative indépendante : l'Autorité de contrôle Prudentiel (ACP). contrôle le respect des exigences de solvabilité. L'ACP contrôle le respect
d'un certain nb de disposi° légales.
- Pr l’accomplissement de ses missions : elle dispose, du pvr de prendre des
Ce contrôle de l'activité bancaire se structure traditionnellement en 3 parties : mesures de police admin et d'un pvr de sanction. Elle peut aussi porter
à la connaissance du public tte info° qu'elle estime nécessaire à
- Les règles édictées quant à l'exercice de la profession bancaire ;
l'accomplissement de ses missions sans que lui soit opposable le secret
- Le contrôle véritable du respect des règles et les éventuelles sanctions ; professionnel.
- Les organisations professionnelles des banques. L612-2 dresse une longue liste des prof°L soumis au contrôle de l'ACP : les
Deux tendances générales du contrôle de l'activité bancaire : établissements de crédit, les établissements de paiement...

- L'imbrication croissante de la réglementation bancaire et du contrôle de Veiller au respect de ces disposi° par les pers qui exercent en Fr en libre presta°
l'activité bancaire avec la réglementation et le contrôle d'autres activités de service ou en libre établissement, en tenant compte cpdt de la surveillance qui est
qui sont des activités proches (activités financières et activités exercée sur ses pers par les autorités compétentes de l’Emb où elles ont leur siège
d'assurance). social. Ces autorités étrangères sont seules chargées de l'examen de la situation
- L'européanisation croissante de la matière. financière, des conditions d'exploitation, de la solvabilité et de leur capacité à tenir à
tout moment leur engagements.
SECTION 1 : LES AUTORITES DE CONTRÔLE
§ 1 : Le contrôle exercé par l'ACP  Informer le public : L'ACP établie et publie la liste des établissements de crédit
ainsi que celle des intermédiaires en opérations de banque et en service de paiement tels
L'ACP a été créée par une ordonnance du 21 jan 2010. L'ACP est une autorité que déclarés par leur mandant (art. L612-21 CMF).
administrative indépendante (art. L612-1 I Code monétaire et financier).
Avant cela, le contrôle de l'activité bancaire était exercé par 2 autorités distinctes : B. L'organisation de l'ACP

- Le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement, L'ACP a été construite sur le modèle de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
qui contrôlait l'accès aux marchés bancaires en donnant l'agrément De ce fait, on retrouve à l'ACP, 2 formations : le collège et la commission des
- et la Commission bancaire exerçait une mission de surveillance sur sanctions (L612-4, CMF). Les qualités de mb du collège et de la commi° sont
l'activité bancaire. incompatibles.
La présence de 2 entités s'explique par les exigences du D européen.
A. Les missions de l'ACP - CEDH, 11 juin 2009 Dubus c/ France : cet arrêt avait stigmatisé le cumul des
 Veiller à la préservation de la stabilité du système financier  : L612-1 III, CMF : f° de contrôle du respect des règles bancaires et de pvr disciplinaire au sein de
l'ACP doit prendre en compte les objectifs de stabilité financière dans l'ens de l'espace l'ancienne commission bancaire. Il y avait de ce fait une atteinte au D au procès
éco européen et de mise en œuvre convergente des dispositions nationales et équitable (art. 6 CESDH) du fait du défaut d'indépendance et d'impartialité de
communautaires en tenant compte des bonnes pratiques et recommandations issues des la commission.
dispositifs de supervision communautaires. L'ACP coopère également avec les autorités - Une DC (QPC) 2 déc 2011, sont inconstitutionnelles les disposi° qui
compétentes des autres États. organisaient le fonctionnement de la commission bancaire sans séparer en son
sein les f° de poursuite et les f° de jgt des manquements des établ de crédit, aux
disposi° législatives et réglementaires qui les régissent. On retrouve un
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alignement de notre D constitutionnel sur la solu° rendue par la CEDH. 2. La commission des sanctions

MAIS ces solu° posent de délicats PB d'application de la loi dans le temps, CE 11 Elle est composée de 6 mb : 2 conseillers d’État, un conseiller à la Cass et 3 mb choisis
avril 2012 rendu ds la mm affaire que celle qui a amené le Il.Sauf dispositions en raison de leurs compétences ds des matières utiles à l'exercice par l'Autorité, de ses
contraires, les attributions confiées à l'ACP sont exercées par le collège mais les choses missions. Des suppléants sont nommés selon les mm modalités. La commi° est présidée
ne sont pas si simples puisque ce collège comporte un certain nb de formations par l'un des 2 conseillers d’État.
(formation plénière, restreinte, sous-collèges sectoriels, commission spécialisée) . Le ppe est dc Les mb sont nommés pr une durée de 5 ans et leur mandat est renouvelable 1 fois.
que la commission des sanctions n'a qu'un pvr d'exception  Il faut une disposition La commission des sanctions, par une décision 13 mai 2011 : s'est reconnue la qualité
spéciale pour que la commission des sanctions soit compétente. de jri°, ce qui lui permet de pvr transmettre, si elle le souhaite, une QPC. Dans cette
décision elle n'a cependant pas jugé utile de transmettre la QPC en q°.
1. Le collège.
3. Les règles communes aux deux formations.
L612-5 CMF, 19 mb nommés pr 5 ans, en général par arrêté du ministre de l'économie
et ils sont renouvelables une fois. - La q° des conflits d'intérêts qui peuvent affecter les mb de l'ACP  : il y
- Le collège est présidé par le gouverneur de la Banque de France ou par le sous- a un dispositif de déclaration d'intérêts. L612-10 CMF :
gouverneur qu'il désigne pr le représenter.  Les mb du collège et de la commission doivent informer le PR,
- Le 2ème mb est le président de l'AMF. des intérêts qu'il a détenu au cours des 2 ans précédant sa
- Il y a ensuite 2 mb désignés à raison de leurs compétences financières et jri, nomination, qu'il détient ou qu'il vient à détenir, des f° ds une
ainsi que de leur expérience en matière d'assurance et de banque, activité sociale, éco ou financière qu'il a exercé au cours des 2 ans
respectivement par le président de l'Assemblée nationale et le président du précédant sa nomina°, qu'il exerce ou qu'il vient à exercer et de
Sénat. tout mandat au sein d'une pers morale qu'il a détenu au cours des
- On trouve aussi le président de l'Autorité des normes comptables, un conseiller 2 ans précédant sa nomination, qu'il détient ou qu'il vient à
d’État, un conseiller à la Cass, un conseiller-maître à la Cour des comptes. détenir.
- Et 11 autres mb choisis en raison de leurs compétences ds différents domaines.  Aucun mb du collège ou de la commission des sanc° ne peut
Le collège de l'ACP ne comprend pas institutionnellement de représentant de la délibérer ou participer aux travaux de ceux-ci ds une affaire ds
clientèle des établissements de crédit. laquelle lui-mm, ou le cas échéant une pers morale au sein de
laquelle il exerce des f°, détient un mandat ou dnt il est l'avocat
Le collège comprend aussi une forma° restreinte de 8 mb (L612-6 CMF), ainsi que 2 ou le conseil, a un intérêt.
ss-collèges sectoriels (L612-7, CMF).  Le mb ne peut d'avantage participer à une délibération concernant
Le sous-collège sectoriel de l'assurance est composé de 8 mb, cm celui de la banque. une affaire ds laquelle lui-mm, ou le cas échéant une pers morale
au sein de laquelle il exerce des f°, détient un mandat ou dnt il est
L612-8 : le collège peut aussi créer en son sein, une ou plusieurs commi° spécialisées et l'avocat ou le conseil, a représenté une des parties intéressées au
leur donner délégation pr prendre des dc° de portée individuelle ds des conditions fixées cours des 2 années précédent la délibéra°.
par décret en CE. Le directeur général du Trésor ou son représentant, ainsi que le  Enfin, aucun mb ne p-e salarié ou détenir un mandat dans une
directeur de la Sécurité sociale ou son représentant, siègent auprès de l'ACP sans voie pers morale soumise au contrôle de l'ACP.
délibérative. Sauf en matière de sanc°, ils peuvent dder une 2nde délibéra° selon des Le président de l'ACP doit prendre les mesures appropriées pr assurer le
modalités fixées par décret en CE. respect des obliga° et interdic° qui résultent de l'art. L612-10. L'ACP doit
également déterminer ds son règlement intérieur les modalités de
Des commissions consultatives p-e mises en place (L612-14). Au terme de L612-13, prévention des conflits d'intérêts.
chaque forma° du collège ne peut délibérer que si la majorité de ses mb sont présents.
Les dc° sont prises à la majorité et en cas de partage égal des voies, celle du président - Les pers qui participent aux travaux de l'ACP sont soumises au secret
de la formation est prépondérante. professionnel avec des sanctions pénales en cas de violation (L612-17,
CMF).

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4. Les moyens de l’ACP.  Le pouvoir de contrôle :

L612-19, CMF : l'ACP dispose des moyens fournis par la Banque de France et que le L'ACP a hérité des pvrs qui étaient antérieurement ceux de la commi° bancaire MAIS avc
personnel des services de l'ACP est composé d'agents dont l'employeur est la Banque de une org° qui est conforme à l'exigence d'un procès équitable requise par la CEDH. Ce
France. pouvoir de contrôle peut être décomposé en plusieurs sous-pouvoirs.
L612-20, CMF : les pers soumises au contrôle de l'ACP sont assujetties à une
contribution pour frais de contrôle qui est acquittée auprès de la Banque de France au o Le pouvoir d'investigation :
titre de leur activité exercée au 1er jan de chaque année. Intérêt : pr pvr contrôler l'activité des établ de crédit, il faut ê informé
Concrètement, l'ACP est financée par les établissements de crédit dont elle assure le sur la manière dnt cette activité ê exercée.
contrôle. Comment ? :
o Type de contrôle et par qui : le secrétaire général de l'ACP
C. Les pouvoirs de l'ACP organise les contrôles sur pièces et sur place. Il peut recourir
à des corps de contrôle extérieurs, à des commissaires aux
Essentiellement un pvr de contrôle mais pas seulement. Les dc° de l'ACP peuvent faire comptes, à des experts ou à des pers ou autorités
l'objet de recours. Ce recours est particulier s'agissant des dc° de la commission des compétentes si besoin est.
sanctions. Les dc° relevant de la compétence du collège peuvent faire l'objet d'un o Organisation des contrôles : l'ACP peut organiser son
recours en annulation devant le CE dans un délai de 2 mois suivant leur notification ou contrôle car elle détermine selon L612-24, la liste, le modèle,
leur publication. la fréquence et les délais de transmi° des docs et info° qui
doivent lui ê remis périodiquement.
 Le pouvoir normatif : o Objet du contrôle : le secrétaire général de l'ACP peut en
outre dder aux pers soumises à son contrôle, tt
- L'ACP n'a pas de véritable pvr normatif  : mais L612-29-1 CMF reconnaît à renseignement, doc, quel qu’en soit le support et en obtenir
l'ACP le pvr de vérifier la compatibilité avc les dispositions législatives et la copie, ainsi que tt éclaircissement ou justif° nécessaire à
réglementaires qui leur sont applicables, des codes de conduite destinés à l'exercice de la mission de l'ACP. Il peut aussi dder la
préciser les règles applicables aux adhérents d'une associa° professionnelles. communication des rapports des commissaires aux comptes
- Elle peut constater l'existence de bonnes pratiques prof°L ou formuler des et d'une manière générale, de tt doc comptable dnt il peut
recommanda° définissant des règles de bonnes pratiques prof°L en matière de dder la certification. Enfin, le secrétaire peut convoquer et
commercialisation et de protection de la clientèle. entendre tte pers soumise à son contrôle ou dnt l'audition est
- Elle peut aussi dder à une ou plusieurs associations professionnelles nécessaire à l'exercice de sa mission de contrôle.
représentant les intérêts d'une ou plusieurs catégories de personnes relevant de o Pouvoir d’injonction/astreinte : selon L612-25, en cas de
sa compétence de lui faire des propositions dans ces matières. méconnaissance d'une obligation de déclaration ou de
- Elle publie un recueil de l'ensemble des codes de conduite , règles transmission d'état, de docs ou de données demandés, l'ACP
professionnelles et autres bonnes pratiques constatées ou recommandées dont peut prononcer une injonction assortie d'une astreinte dont
elle assure le respect. elle fixe le montant et la date d'effet.

 Le pouvoir d’agrément : o Le pouvoir de sanction : distinction entre sanctions / mesures de


police admin :
Il prend tout d'abord la forme d'une autorisation d'accès. L'ACP délivre ou refuse  Mesures de polices admin :
l'agrément bancaire, ainsi d'ailleurs que l'agrément aux entreprises d'investissement, ce Principe : l'ACP prend un certain nb de mesures au terme
pouvoir était antérieurement exercé par le CECEI (Comité des établissements de crédit d'une procédure contradictoire.
et des entreprises d'investissement). C'est l'ACP qui retirera l'agrément si les conditions Nuance : L612-35 prévoit la possibilité de se dispenser de
ne sont plus remplies. la procédure contradictoire pr certaines mesures en cas

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d'urgence  mise en garde adressée à un établ qui aurait des l'exercice de l'activité. Sont possibles aussi : la suspension
pratiques dangereuses pr la clientèle; mise en demeure de temporaire d'un ou plusieurs dirigeants, la démission d'office
prendre, ds un délai déterminé, ttes les mesures destinées à la d'un ou plusieurs dirigeants, le retrait partiel ou total
mise en conformité avc les oblig° au respect desquelles d'agrément, la radiation de la liste des personnes agrées avec
l'ACP a pr mission de veiller; des mesures conservatoires p-e ou sans nomination d'un liquidateur.
ê prises aussi qd la solvabilité ou la liquidité d'une pers Alternative ou cumul : elle peut prononcer, soit à la place,
soumise au contrôle de l'ACP ou qd les intérêts des clients soit en sus de ces sanc°, une sanction pécuniaire qui est d'un
snt compromis ou susceptibles de l'ê : le placement ss max de 100 millions d'€. Possibilité aussi d'une astreinte et
surveillance spéciale / la limita° ou l'interdic° de certaines d'une publicité aux frais des personnes sanctionnées.
opéra° / la restric° de la libre disposi° de tt ou partie des Recours (L612-16) : les dc° prononcées peuvent faire l'objet
actifs de la pers contrôlée / la suspen° des dirigeants de la d'un recours de pleine jri° devant le CE par les pers
pers contrôlée. sanctionnées et par le PR de l'ACP après accord de la
L'ACP peut en outre désigner un administrateur provisoire formation du collège à l'origine de la notif° des griefs dans
auprès d'une pers qu'elle contrôle et ds ce cas, un délai de 2 mois suivant leur notification. En cas de
l'administrateur se voit transférer les pvrs d'admin, de direc° recours d'une pers poursuivie, le PR de l'ACP peut, ds les
et de représenta° de la pers morale. Cette désignation est mm conditions, former un recours ds un délai de 2 mois à
faite, soit à la dde des dirigeants de la banque qd ils estiment compter de la notification à l'ACP du recours de la personne
ne plus ê en mesure d'exercer normalement leurs f°, soit à poursuivie.
l'initiative de l'ACP qd la gestion de la personne contrôlée ne
peut plus ê assurée ds des conditions normale ou bien en cas  Les relations avec d'autres entités ou organismes qui sont un autre aspect des
de suspension d'un ou plusieurs des dirigeants (art. L612-34). pouvoirs de l'ACP :

 Les sanctions disciplinaires : L'ACP voit des textes spécifiques encadrés dans la coopération avc d'autres
Examen : c une formation particulière du collège qui autorités de contrôle : particulièrement avec l’AMF, selon L612-47, l'ACP et l'AMF
examine les conclu° établies ds le cadre de la mission de ont mis en place un pôle commun pr superviser les condi° de commercialisa°.
contrôle de l'ACP par les services de l'autorité ou le rapport L'ACP voit des textes spécifiques encadrer la coopération, les relations qu'elle peut
établi en applica° de l'art. L612-27. avoir avc des professionnels : cm les commissaires aux comptes.
Notification : s'il est décidé de l'ouverture d'une procédure - Aux termes de L612-43, l'ACP est saisie pr avis de tte proposition de
de sanction, le PR notifie les griefs aux pers concernées et il nomination ou de renouvellement du mandat des commissaires aux
transmet la notif° des griefs à la commission des sanctions comptes, des organismes soumis à son contrôle, à l'exception de qq uns
qui désigne un rapporteur parmi ses mb. d'entre eux (ex : l'échangeur manuel).
La procédure doit avoir un caractère contradictoire : la - L'ACP peut en outre, si elle estime que la situation le justifie, procéder à la
commission des sanctions doit y veiller. Elle procède aux désignation d'un commissaire aux comptes supplémentaires qui viendra
com° et convocations à l'égard de tte pers visée par la s'ajouter à ceux dont la banque contrôlée s'était déjà dotée.
notification de griefs. - Aux termes de l'art. L612-44, l'ACP peut dder aux commissaires aux
Tte pers convoquée a le D de se faire assister ou représenter comptes des pers soumises à son contrôle, tout renseignement sur l'activité
par un conseil de son choix. et sur la situation financière de l'entité qu'il contrôle, ainsi que sur les
Décision motivée : la commission des sanctions dispose des diligences qu'ils ont effectuées.
services de l'ACP pr la conduite de la procédure et à l'issue - Ds le cadre de leur mission, l'ACP peut également leur transmettre elle-
de celle-ci, la commission des sanc° doit rendre une dc° mm des informations. Les commissaires aux comptes doivent quant à eux
motivée. signaler tte irrégularité ou événement suspect à l'ACP et pour éviter qu'ils
Sanctions possible : L612-39 permet à l'ACP de prononcer soient gênés ds cette mission, ils sont déliés du secret prof°L à l'égard de
un avertissement, un blâme, une interdiction d'effectuer l'ACP et il est expressément prévu que leur responsabilité ne p-e engagée
certaines opérations et toutes autres limitations dans pr les info° ou divulgations de faits auxquelles ils procèdent à cet égard.
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- L'ACP peut enfin agir devant tte jri° par le biais de son PR et se constituer représentants des entreprises bancaires et d'investissement notamment. Si
partie civile à ts les stades de la procédure pénale. Qd snt relevés des faits son avis est défavorable, le ministre ne peut passer outre qu'en procédant à
susceptibles de justifier des poursuites pénales, le PR de l'ACP en informe une 2nde convocation et en obtenant une 2nde délibération du CCLRF. Mais
le proc Rép territorialement compétent sans préjudice des sanc° que l'ACP son avis ne sera jamais impératif. Il n'est pas simplement réactif, il est
elle même peut prononcer. aussi actif de manière autonome puisqu'il doit remettre chaque année au
Ce type de situations est un peu problématique parce qu'il peut conduire à l'application parlement et au PR de la République, un rapport qui est rendu public.
d'une double peine, un mm comportement p-e sanctionné à la fois pénalement et par
des sanctions prononcées par l'ACP mais la solution que retient notre D pr l'instant ê - Comité consultatif du secteur financier : organisme d'étude qui émet des
que dans la mesure où ce ne sont pas 2 fois des sanctions pénales, au sens strict, qui avis et des recommandations sur les relations entre les entreprises du
sont appliquées, et bien il n'y a pas de violation de la règle non bis in idem. secteur financier, banques comprises, et leur clientèle. Figure au sein du
Comité consultatif du secteur financier, des représentants des prof°L, cad
des représentants des banques, des entreprises d'investissement, des
entreprises d'assurance et figurent également des représentants des clients.
§ 2 : Les autres organismes exerçant un contrôle sur les banques
- Conseil de régulation financière et du risque systémique : organisme
A. L’État consultatif présidé par le ministre de l'éco, il comporte des personnalités
choisies pour leurs compétences et également le gouverneur de la Banque
Pvr direct par le biais du ministre chargé de l'économie  : L611-1 CMF, ce ministre de France et le PR de l'AMF. Il joue un rôle dans la surveillance macro
arrête, pr les établissements de crédit, les règles concernant toute une série de matières prudentielle en examinant le secteur financier et les risques systémiques
(liste non exhaustive) que connaît ce secteur.
= le montant du capital des établ de crédit, les conditions ds lesquelles des participations directes
ou indirectes p-e prises, étendues ou cédées ds les établ de crédit, les conditions des opéra° que C. La Banque de France
peuvent effectuer les établ de crédit ou leurs agents, en particulier ds leur relation avc la clientèle,
ainsi que les condi° de la concurrence, les normes de gestion que les établ de crédit doivent C'est une banque centrale, ainsi, son rôle est décidé au niveau européen  :
respecter en vue de garantir leur liquidité, leur solvabilité et l'équilibre de leur structure Initialement : autorité indépendante chargée de définir la pol monétaire. Cette
financière, les instruments et les règles du crédit, les règles applicables à l'organisation comptable,
au mécanisme de contrôle et de sécurité dans le domaine informatique, ainsi que les procédures
compétence a été ensuite transférée en application du traité de Maastricht au système
de contrôle interne. européen des banques centrales (SEBC).
Organisation : un gouverneur et 2 sous-gouverneurs.
La compétence du ministre est dc très étendue, étant précisé que L611-1-1 prévoit des Mission : participe à l'accomplissement des missions du SEBC. En outre, elle détient et
règles similaires pr les établ de paiement. gère les réserves de changes de l’État en or et en devises. Elle veille au bon
L’État c'est essentiellement le ministre de l'éco, c'est également le Trésor public  : fonctionnement et à la sécurité des systèmes de paiement, et à la sécurité des moyens de
selon une opinion doctrinale, le Trésor public est en position d'exercer un rôle de tuteur paiement et elle émet les billets ayant cours légal sur le territoire de la France
des établissements de crédit, en effet le directeur du Trésor siège auprès de l'ACP mais, métropolitaine.
hormis cela, il n'y a pas de texte qui encadre de manière formelle ce contrôle exercé par Remarque : ce n'est pas véritablement un organe de contrôle des banques de manière
le Trésor public. directe mais sa participation au contrôle des banques, ne serait-ce que par ses liens avec
l'ACP, impose de la rapprocher des organes de contrôle entendus au sens strict.
B. Les organismes consultatifs
On a mis en place un certain nb d'organismes à caractère consultatifs pr obtenir des D. La supervision européenne
info°, essentiellement à caractère technique.
- Les autorités de contrôle de l'UE :
- Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière o L'autorité bancaire européenne :
(CCLRF) : organisme saisi pr avis de tt nouveau projet de texte national Instituée par : un règlement du parlement européen et du conseil en
ou européen. Il est présidé par le ministre de l'éco et est composé de date du 24 nov. 2010 sur le modèle de l'autorité européenne des
marchés financiers et a son siège à Londres.
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Missions : contribuer à améliorer le fonctionnement du marché
intérieur par un niveau de réglementation et de surveillance - Obligation de publicité des comptes (art. L511-37, CMF) : qui impose à
satisfaisant, efficace et cohérent + assurer l'intégrité, la transparence, tout établissement de crédit de publier ses comptes annuels ds des
l'efficience et le bon fonctionnement des marchés financiers. conditions fixées par l’Autorité des normes comptables après avis du
o Les autorités intersectorielle de surveillance : le comité mixte des Comité consultatif de la législation et de la réglementation financière.
autorités européennes de surveillance d'une part et le système L’ACP reçoit une mission de contrôle et doit s’assurer que les publications
européen de surveillance financière d'autre part. prévues par l’art. L51137 sont régulièrement effectuées et elle peut dder
des publications rectificatives si elle relève des inexactitudes ou omissions
- Les banques centrales : dans les docs publiés. Le mm texte permet aussi à l’ACP d’informer le
o La BCE : création du traité de Maastricht, un organe indépendant public si elle l’estime nécessaire. Elle pourrait signaler qu’il y a une erreur
des Emb, elle autorise l'émission de billets de banque au sein de ou une défaillance de la part d’un établissement de crédit ds les docs qu’il
l'UE, compétence partagée avec les diff banques centrales a publiés ou simplement une défaillance dans le fait de ne pas publier ses
nationales. La BCE gère le SEBC et elle a, à ce titre, un pouvoir comptes.
réglementaire et un pouvoir de contrôle. - Intervention obligatoire de commissaires aux comptes (art. L612-43):
o Le SEBC : quelle que soit la forme jri de l’établ de crédit, il doit nécessairement ê
Est composé de : la BCE et des banques centrales nationales et il doté de 2 commissaires aux comptes. L’ACP donne son avis sur la
est dirigé par la BCE. nomina° de ces commissaires aux comptes mais ils snt désignés par les
Objectif ppal: maintenir la stabilité des prix et il doit pr cela organes compétents au sein de l’établissement de crédit.
définir et mettre en œuvre la pol monétaire de l'UE, ce en quoi il
s'est substitué aux banques centrales nationales puisque c'est lui B. Les règles prudentielles
qui décide des interven°, sur les marchés de l'argent, nécessaires
au contrôle du volume de la masse monétaire. Règles qui visent à limiter les risques qui pèsent sur les banques ou à identifier ces
Pouvoirs : contribuer à la bonne conduite des pol menées par les risques plus correctement.
autorités compétentes en ce qui concerne le contrôle prudentiel
des établissements de crédit et la stabilité du système financier. Les banques sont des entreprises qui sont soumises à des risques importants et pr
qu’elles puissent correctement les identifier, on leur dde de se doter d’un dispositif de
SECTION 2 : L’OBJET DU CONTRÔLE contrôle interne d’identif° des risques (L511-41). Elles doivent disposer d’un système
adéquat de contrôle interne leur permettant notamment de mesurer les risques et la
rentabilité de leurs activités, y compris qd les établ de crédit confient à des tiers, des f°
Il y a une série de règles que les établissements de crédit doivent respecter et cela fait ou autres tâches opérationnelles essentielles ou importantes.
partie des éléments que les autorités de contrôle vont vérifier (on étudiera les règles les
+ importantes). Ce dispositif est essentiel car c'est précisément lui qui permet, qd il fonctionne
correctement, de voir suffisamment tôt le risque apparaître pr que la banque puisse
§ 1 : Les règles prudentielles et comptables prendre les mesures appropriées afin de le combattre et d'en limiter les effets.
Les crises financières de ces dernières années viennent du fait que les banques n’ont pas
A. Les obligations en matière de comptabilité suffisamment rapidement compris et eu conscience qu’elles allaient ê confrontées à des
risques très importants. On peut dc penser que ce type de dispositif est assez facilement
Les banques sont soumises à toute une série de textes spécifiques définissant le cadre défaillant. En réalité, ce qu’on dde avant tt aux banques, c'est de réfléchir à leur activité
comptable de leur activité. On part de L511-35 CMF qui renvoie à des art du Ccom, et de mettre en place des moyens techniques et humains pr pvr déceler assez tôt tous les
puis on va ensuite vers des texte réglementaires pouvant émaner directement du risques auxquels elles sont soumises.
ministre de l’éco ou de l’autorité des normes comptables.
La réglementation comptable applicable aux établissements de crédit est pr bcp Par ailleurs, on dde aux banques de limiter le risque que leurs activités leur font courir.
d’origine européenne. Les banques doivent respecter des normes destinées à garantir leur solvabilité.

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L611-1 CMF donne « pvr au ministre de l’éco pr définir les normes de gestion que les regard du ppe mm de spécialisa°, le fondement du ppe est qu’il ne faut pas que les
établ de crédit doivent respecter, en vue notamment, de garantir leurs liquidités, leur banques courent trop de risques, qu’elles se livrent à trop d’activités qui ne seraient pas
solvabilité et l’équilibre de leur structure financière, ainsi que les condi° ds lesquelles bancaires.
ces normes sont respectées sur une base consolidée, y compris en l’absence d’une ese On a pu dire aussi assez justement que l’obligation de spécialisation était la contrepartie
mère ayant son siège social en Fr. » Cela signifie que mm les filiales de stés étrangères du monopole bancaire : seules les banques ont le D de réaliser à titre habituel et
qui exercent leur activité bancaire en Fr snt soumises à ces dispositifs. rémunéré les opérations de banques, en contrepartie, on leur dde de ne pas concurrencer
directement les autres entreprises sur d’autres terrains d’activité.
On impose aux banques de respecter des ratio, la compétence formelle est donnée à une
autorité fr, mais les éléments importants du système prudentiel ne sont pas définis Si un établissement de crédit ne respecte pas le ppe de spécialité et se trouve à
uniquement au niveau national parce que les risques ne s’arrêtent pas à nos frontières. accomplir des actes qui ne relèvent pas de l’activité bancaire, la sanction n’est pas la
Les banques fr, soit sont liées à des grpes étrangers, soit ont des relations, des activités, nullité mais on peut imaginer que l’ACP prononcera, si elle est saisie du cas, des
avc des eses étrangères. Donc on ne peut pas se contenter de voir uniquement ce qui se sanctions disciplinaires à l’égard de l'établissement concerné.
passe à l’intérieur des frontières fr, voilà pq c'est à un niveau européen. Ces ratio que
doivent respecter les banques prennent en compte, d’un côté, les fonds propres des B. Les exceptions (L511-3, CMF)
banques et, de l’autre côté, ils prennent en compte les risques supportés par les banques.
Pr faire simple, les fonds propres doivent représenter 8% des risques représentés, on - Ces opérations doivent demeurer d’une importance limitée.
parle de ratio McDonough. Il est défini formellement par une directive européenne de - Elles ne doivent pas empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la concurrence
2006. Ce type de ratio est formalisé et préparé par le Comité de Bâle. sur le marché considéré.
- Elles doivent respecter le règlement 86-21 du 24 nov 1986 du CRBF qui
§ 2 : Le principe de spécialisation ouvre un certain nb d’activités non bancaires aux établ de crédit. Ce sont des
activités assez peu risquées : une banque peut servir de mandataire ou du
A. Le principe courtier à ses filiales, elle peut gérer un patrimoine immobilier nn affecté à
son exploitation et dont elle serait propriétaire. Le texte prévoit tt de mm un
L511-3 CMF : les établ de crédit ne peuvent exercer à titre habituel une activité autre plafond, le montant annuel de l’ens des produits provenant des activités, dnt
que celles mentionnées aux art. L311-1, L311-2 et L511-2. Cela veut dire que les l’exercice est autorisé par le règlement de 1986, ne doit pas excéder 10% du
banques peuvent réaliser à titre habituel des opérations de banques, des opérations produit net bancaire. Parmi ces excep°, il y a la possibilité qui est reconnue
connexes aux opérations de banque, et selon l'art. L511-2, des prises de participation. par l’art. L531-1, qu’un établ de crédit soit agrée cm prestataire de services
Les banques peuvent dc acheter des parts ou des actions de stés. On pourrait imaginer d’investissements. Cela signifie que les activités de services
qu’il s’agit que de part/action d’entreprises liées à l’activité bancaire, mais en fait non. d’investissements seront par conséquent ouvertes aux banques et qu’elles
Ces prises de participation sont cpdt encadrées par un texte du Comité de la devront également respecter les règles propres à l’activité financière de
réglementation bancaire et financière (CRBF). On rappelle que cette entité a disparu en service d’investissement. Ce n'est pas vraiment une exception puisque cela
2003 mais les règlements qu’elle avait pu édicter auparavant ont pu lui survivre, et donc reste une activité proche de son domaine.
voilà pq il y a un règlement 90-06 du 20 juin 1990 du CRBF qui encadre ces prises de
participation. § 3 : Les difficultés des établissements de crédit
Ce règlement interdit qu’une participation prise par un établ de crédit représente +
de 15% de ses fonds propres. Par ailleurs, il interdit que l’ens des participations Les entreprises qui sont soumises à des difficultés d’ordre éco font l’objet de procédures
détenues par un établ de crédit dépasse 60% de ses fonds propres. collectives. On organise au sein du Ccom des procédures collectives, puisque l’on va
Définition d’une participation : ce n’est pas tte acquisition, c'est une détention de 10% impliquer, au - potentiellement, ts les créanciers en leur demandant de déclarer leur
ou + du capital ou des D de vote d’une autre entreprise. Il y a un certain nb créance s’ils veulent sauvegarder leur D.
d'exceptions qui permettent notamment de prendre, sans ces limites, des participa° ds Les banques, les établ de crédit, n’obéissent pas au D commun mais à un régime
des établ financiers ou d’assurance. L’ACP peut donner une autorisa° ponctuelle de spécial prévu par le CMF.
dépassement des seuils précités.
A. Les conditions d’ouverture de la procédure collective
On comprend pq on ne veut pas permettre aux banques de faire trop d’activités au
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 Conditions particulières pour la cessation des paiements (couverte par le fond de garanti des dépôts) : Si on appliquait le D
commun des procédures collectives, les diff clients de la banque devraient
L613-26 CMF : sont en état de cessation des paiements, les établissements de crédits déclarer leur créance ds les délais de D commun, à défaut de quoi ils ne
qui ne sont pas en mesure d’assurer leur paiement immédiatement ou à termes pourraient plus exercer, leurs D ds la procédure collective. Pour éviter de
rapprochés. pénaliser de nbx clients de banque, on a prévu une mesure différente.
Ainsi pr les créances qui font l’objet de la garantie du Fonds de garantie
« Immédiatement » ou « à termes rapprochés » signifie que l'on va prendre en compte des dépôts, il n’y a pas besoin de faire de déclara°. On dit que le Fonds
un passif qui est + important que celui du D commun. En D commun, la cessation des informe les déposants du montant des créances exclues de son champ
paiements, c'est l’impossibilité de faire face avc son actif disponible à son passif d’intervention et qu’il précise les modalités de déclara° des créances, et
exigible. Là, on ne va pas regarder uniquement ce qui est déjà exigible, mais aussi ce que pr les autres créances, il va y avoir un relevé (en réalité, il y a un relevé
qui pourrait ê exigé bientôt, ce qui pourrait devenir exigible de la banque. pr ttes les créances) qui va permettre au Fonds de savoir ce qu’il doit
garantir et ce dont il doit donner information aux clients.
Donc on a une notion + large qui va permettre d’appréhender + rapidement la situation Il faut bien comprendre que pour les créances couvertes par le Fonds de
de la banque et de déclencher + rapidement les procédures que l’on pourra ouvrir. garantie des dépôts, le client d’une banque n’a pas à faire de déclaration au
sens du D des procédures collectives. Il va y avoir une intervention du
Fonds qui va, ds le cas où il est effectivement appelé à garantir les
 Conditions particulières pour le déclenchement de la procédure collective: créances, régler au client ce que leur banque ne peut plus leur régler parce
qu’elle est soumise à des difficultés.
L613-27 CMF : prévoit que tant les procédures de sauvegarde, de redressement que de
liquidation judiciaire, ne p-e ouvertes à l’égard d’un établ de crédit qu’après avis de § 4 : Le Fonds de garantie des dépôts
l’ACP.
Par ailleurs, le PR du tribunal ne p-e saisi d’une dde d’ouverture (le texte vise le règlement Il complète précisément les règles pesant sur les banques parce qu’il ne contrôle pas
amiable mais c'est la procédure de conciliation qui est visée) donc, il ne p-e saisi d’une dde de l’activité des banques mais c'est un mécanisme de garantie. Il est régi par les art. L.312-
conciliation à l’égard d’un établ de crédit qu’après avis de l’ACP. 4 et s. CMF. C’est une pers morale de D privé organisée avec un directoire et un conseil
de surveillance. Du point de vue des banques, les établ de crédit qui sont agrées en Fr
Un établ de crédit est une entreprise importante et l’on ne veut pas que cet établ soit doivent nécessairement adhérer au Fonds de garantie des dépôts et ils vont financer le
soumis à une procédure qui a tt de mm un impact très fort sur l’activité de l’entreprise, Fonds de garantie des dépôts qui est là pr mutualiser les risques.
de manière p-e trop rapide, et c’est pq on dde à l’ACP de donner son avis pr savoir si
elle estime que c'est la bonne solu° ou si d’autres mesures ne devraient pas intervenir A. L’intervention du Fonds de garantie des dépôts
avant de déclencher la procédure coll.
L312-5 CMF : c’est l’ACP qui déclenche l’interven° du Fonds de garantie des dépôts qd
B. Les conditions du déroulement de la procédure collective elle constate qu’un établ de crédit n’est plus en mesure de restituer immédiatement ou à
termes rapprochés les fonds qu’il a reçus du public.
Une fois la procédure collective déclenchée, elle se déroule conformément au Ccom Dans certaines conditions, certains fonds p-e écartés de la garantie du Fonds de garantie
mais avec des règles particulières : des dépôts. L’interven° p-e aussi faite à titre préventif : sur proposi° de l’ACP, le Fonds
de garantie des dépôts peut intervenir auprès d’un établ de crédit dont la situation laisse
- Désignation d’un organe spécifique : en cas d’ouverture ou de prononcé craindre à terme une indisponibilité des dépôts ou des autres fonds remboursables.
d’une liquidation judiciaire à l’égard d’un établ de crédit, l’ACP nomme
un liquidateur qui procède à l’inventaire des actifs, aux opérations de Le Fonds intervient, définit, après avis de l’ACP, les conditions de son intervention et il
liquidation et aux licenciements dans les conditions prévues par le Ccom. peut la subordonner son interven° à une modif° ds l’activité de l’établ de crédit
Mais cela veut dire qu’à côté du liquidateur judiciaire nommé par le concerné. Si le Fonds de garantie des dépôts intervient et est amené à payer à la place de
tribunal, intervient un liquidateur nommé par l’ACP. l’établ de crédit défaillant, il est subrogé ds les D des bénéficiaires de son intervention
à concurrence des sommes qu’il a versées (L312-6, CMF). Le Fonds de garantie des
- Dispense les déposants de l’obligation déclaration de créance dépôts a également un privilège qui assortit ses créances.
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rela° de compte se confond avec une conv° + large qui embrasserait ttes
B. Droits et obligations entraînés par l'intervention les relations d'un client et de son banquier. A cet égard, la rela° de compte
peut faire figure de conv° cadre mais les choses ne sont pas tjrs très nettes,
 Les droits pour les clients la rupture de crédit n’entraîne pas forcément la résilia° du compte, la
résilia° du compte n’entraîne pas forcément la rupture de crédit, les 2
Il est important de pouvoir bénéficier de cette garantie du Fonds. peuvent qud mm être liés.
L312-16 CMF : la garantie est déterminée par un arrêté du ministre de l’éco, qui précise
le plafond d’indemnisa° par déposant, les modalités et délais d’indemnisa° et les règles
CHAPITRE 1 : THEORIE GENERALE DU COMPTE
relatives à l’informa° de la clientèle.
Actuellement, c’est un règlement du CRBF 99-05 qui prévoit que ce plafond
d’indemnisa° est fixé à 100k € en précisant que le plafond joue par établ et par SECTION 1 : L’OUVERTURE DU COMPTE
déposant. On comprend qu’en période de crise financière, les clients des banques ont
intérêt à fractionner leurs dépôts entre plusieurs banques, car la garantie pourra jouer pr C'est une obligation pr certains professionnels et particulièrement pr les
chaque banque, le plafond sera appliqué banque par banque. commerçants : L123-24 CComm les oblige à « se faire ouvrir un compte ds un établ
de crédit ou ds un bureau de chèques postaux ». Intérêt : si les commerçants ont un
compte, il y a des opéra° qui vont ê traçables, de cette manière on lutte à la fois c/
 Les obligations des établissements de crédit l'activité nn déclarée et c/ la fraude fiscale.

Pr les établ eux-mm, l’existence du Fonds est synonyme d’obliga° car ce sont les établ § 1 : Le droit au compte
qui adhèrent au Fonds de garantie des dépôts qui doivent lui procurer les ressources
financières nécessaires à l’accomplissement de ses missions, ds des conditions fixées Cette expre° est assez ambiguë parce qu'il n'y a pas véritablement de D au compte, du -
par le ministre chargé de l’économie. Concrètement, c'est l’ACP qui calcule selon des pas de D au compte ds l'établ de son choix. L312-1 CMF : tte pers phys ou morale
critères définis par un règlement du CRBF 99-06, le montant de ce que doivent payer domiciliée en Fr, dépourvue d'un compte de dépôt, a D à l'ouverture d'un tel compte ds
les différents établ adhérents. l'établ de crédit de son choix. Ce D bénéfice aussi à la pers de nationalité fr domiciliée
hors de France.
Pour terminer sur ces règles relatives au contrôle de l’activité bancaire, il faut
comprendre qu’elles figurent dans le CMF, elles figurent dans des règles contraignantes En réalité, il n'en est pas tout à fait ainsi :
qui émanent des autorités professionnelles. - R312-3 CMF : qd un établ de crédit oppose un refus à une dde écrite
d'ouverture de compte de dépôt, ce refus doit ê formulé par écrit et ê
remis à l'intéressé ou lui ê envoyé par lettre recommandée avec AR.
TITRE II : LES COMPTES BANCAIRE - L312-1 : en cas de refus de la part de l'établ choisi, la pers peut saisir la
C'est la partie contractuelle de la relation bancaire : la convention de compte qui est Banque de France afin qu'elle lui désigne un établ de crédit situé à
le support de la relation bancaire. proximité de son domicile ou d'un autre lieu de son choix.
- Le compte n'a pas de déf° jri, c'est un tableau des crédits et des dettes DONC : D à se faire ouvrir un compte ds la banque de son choix mais il y a aussi
réciproques de 2 pers, en l’occurrence, le banquier et son client. un D de la banque en q° à refuser.
- Mais le compte bancaire présente des particularités parce que faire crédit Il y a des formalités à respecter pour refuser l'ouverture du compte qui donne lieu à une
c'est le monopole des banques dc on peut comprendre que le compte va ê procédure particulière qui effectivement garantit un D au compte mais c'est un D à un
amené à jouer un rôle important et puis le compte bancaire a une compte ds une banque et pas nécessairement ds la banque de son choix. Cela montre
spécificité que n'ont pas généralement les autres comptes, il permet le que la relation de compte est bien une relation où y a un caractère intuitu personæ.
règlement des créances et des dettes réciproques des parties. En cas de refus, la Banque de France va désigner une banque. L'établ de crédit qui
- La rela° de compte ne fait pas l'objet d'une réglementa° d'ens, elle est régie refuse doit informer la pers qu'elle peut alors dder à la Banque de France de désigner un
par le D général des contrats, par qq emprunts faits aux D spéciaux et par établ de crédit. Cet établ va devoir mettre à la disposi° du client des services minimums
qq règles particulières dont la plupart snt apparues assez récemment. La que l'on appelle services bancaires de base. Ils sont définis par D312-5 CMF, ce sont
l'ouverture, la tenue et la clôture du compte. L312-1 indique que les établ de crédit ne
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pourront limiter les services liés à l'ouverture d'un compte de dépôt aux services
bancaires de base que dans des conditions définies par décret = l'art. D312-5, Ambiguïté du texte : parfois il va viser le compte de dépôt des pers phys n'agissant pas
l'organisme désigné par la Banque de France limitant l'utilisa° du compte de dépôt aux pr des besoins professionnels. C'est ce compte de dépôt pr lequel on nous indique que la
services bancaires de base exécute sa mission ds des conditions tarifaires fixées par gestion est réglée par une conv° écrite passée entre le client et son établ de crédit. Et par
décret = D312- 6, en principe ce sont des service gratuits. la suite le texte va indiquer les ppales stipulations que la conv° de compte doit
comporter, on ne sait plus si on est tjrs face aux conv° des comptes de dépôt des pers
§ 2 : Les vérifications préalables phys n'agissant pas pr des besoins professionnels ou si on est face à des condi° qui
régissent toutes les conventions de dépôt.
Le banquier qui ouvre un compte doit préalablement avoir établi l'identité et le
domicile de son client ainsi que lui en fait l'obligation R312-2 CMF : Des L312-1-2 : interdit dc les offres groupées/package, le client doit pvr choisir
vérifications diff sont prévues suivant que l'on a à faire à : distinctement les presta°, sauf à ce qu'il soit démontré qu'en réalité les presta° fournies
- une pers phys : à laquelle on dde un doc officiel comportant sa snt par nature indissociables (règle assez classique en D de la consommation).
photographie
- une pers morale : à laquelle on dde la présentation de l'original ou
l'expédition ou la copie de tt acte ou extrait de registre officiel datant de
moins de 3 mois constatant la dénomination, la forme juridique, l'adresse
du siège social et l'identité des dirigeants pr les stés établies en Fr (Extrait
Kabis délivré par le greffe du Trib. de Com.).
SECTION 2 : LE FONCTIONNEMENT DU COMPTE
Cette vérification semble normale pour éviter les fraudes, les banques engagent leur
responsabilité si elles ne le font pas.  Convention synallagmatique.

La convention de compte se forme en ppe par la rencontre des consentements des § 1 : Obligations du banquier
parties mais on a ddé aux établ de crédit de formaliser de manière écrite les conventions
de compte de dépôt (loi Murcef 11 déc 2001).  Certains auteurs écrivent que le banquier a l'obligation de « tenir le compte » :
On s'est rendu compte qu'assez souvent les clients des banques n'avaient pas conscience
des obligations qui étaient les leurs en devenant partie à une convention de compte. Ajd, Convention sui generis ? : « tenir compte » veut dire qu'il doit exécuter avc diligence
c'est L312-1-1 qui prévoit ces obligations : et exactitude les ordres que le client passe sur son compte. Avec exactitude c’est
important, car le compte est une conven° dnt la nature est particulière (on peut parfois
o Ce texte impose de fournir un écrit particulier mais dans des conditions parler de conven° sui generis). Il y a des éléments qui recoupent la convention de mandat,
particulières : les ppales stipulations que la convention de compte de dépôt d'autres qui recoupent la convention de dépôt, on ne sait pas bien finalement si on a à
doit comporter  Les condi° générales et tarifaires d'ouverture, de faire à plusieurs conventions ou à une convention sui generis mais qui en amalgamerait
fonctionnement et de clôture sont précisées par un arrêté du ministre chargé de d'autres.
l'économie (2009) qui mentionne ces ppales stipula°. D/Obligation de restitution : si le client dépose des sommes sur son compte et qu'il en
dde ensuite la restitu° à lui-mm (retrait) ou à un tiers (ordre de paiement), il met en
o Avant que le client ne s'engage, l'établ de crédit doit l'informer des œuvre en juridiquement son D à restitu°, ce qui est réciproquement pr banquier est une
conditions sur support papier ou sur un autre support durable. Ce n'est obliga° de restitu°. Cette obligation du dépositaire est régie par 1937 Cciv et le D positif
pas véritablement une condition de forme puisque le nn respect n’entraîne pas y voit une obligation de résultat. Cela veut dire que si le banquier paye mal, il s'engage à
la nullité. L'établ de crédit peut s'acquitter de cette obliga° en fournissant au payer une seconde fois -> Qui paye mal paye deux fois.
client une copie du projet de convention de compte de dépôt. Cette obligation de restitution est un des aspects de cette obligation + générale du
banquier de tenir le compte.
o Pr finir, pour que le compte de dépôt se forme, il faut une signature des Le banquier doit aussi le faire avec prudence, càd s'assurer que l'ordre donné était bien
parties. Il y a au - ici une cond° de fond. conforme aux souhaits du client.

19
 Le banquier a aussi l'obligation d'informer son client. librement entre le banquier et son client mais certains textes indiquent que
certains services fournis par le banquier sont nécessairement gratuits. Ex :
Le banquier doit régulièrement donner à son client des info° sur les opéra° qui ont pu ê L'art. L131-71 dit que les formules de chèque sont mises gratuitement à la
faites sur le compte. Pr cela, il adresse un relevé d'opérations, on parle aussi d'avis disposition du titulaire du compte. D'autres prestations sont plafonnées.
d'opéré. La périodicité de l'envoi de ce type de doc est prévue par la conven°. Il y a Ex : En matière de frais perçus à l'occasion du rejet d'un chèque non
parfois des règles en ce domaine qui snt prévues par les textes, ex : L312-1-1 prévoit provisionné, il y a un plafonnement des frais que le banquier peut dder.
des règles en ce qui concerne l'information qui doit ê fournie au client titulaire d'un - Par ailleurs, se pose la q° des intérêts. Le banquier qui a un client dnt le
compte de dépôt. compte est à découvert, que le banquier accepte cette situation ou non, il peut
Cette info° a une utilité pr le client mais aussi pr le banquier  : percevoir des intérêts.
- Le client : sait quelles sont les opérations qui ont été faites sur son compte, Distinctions selon la forme du compte :
il peut éventuellement les contester. o Compte courant : pas besoin d'un écrit pr percevoir des intérêts, au -
- Pr le banquier : au départ, on parlait d'un usage mais le pb de l'usage c'est au taux légal.
que le client doit l'avoir accepté, maintenant on utilise la conv°, les condi° o Compte de dépôt : il faut en revanche une stipulation écrite (1907
générales du banquier : le client qui reçoit son avis d'opération, s'il ne Cciv).
conteste pas les opérations qui figurent sur le doc reçu dans un délai qui Il faut respecter également les règles sur le TEG. Quant aux dates de
est généralement d'un mois, le client est présumé avoir accepté les valeur, elles sont encadrées par l'art. 131-1-1 CMF en matière de
opérations. C'est une présomp° simple, c’est le client qui va devoir chèque : Les dates de valeur ce sont en réalité des diff que la banque
prouver qu’il y a eu une erreur manifeste, ou qu’il n’a pas donné d’ordre applique entre le moment où l'opéra° est ddée et la date qui est
du tout. officiellement retenue par la banque. Ex : La banque va considérer
D'autres obliga° qui pèsent sur le banquier teneur de comptes : obliga° de respecter le qu'un dépôt de sommes qui va ê fait par le client sur son compte pr
secret bancaire, devoir de non ingérence.... réduire le montant de son découvert le 1er juin, ne sera enregistrée
que le 15 juin. La banque peut considérer qu'il y a un délai
§ 2 : Obligations du client nécessaire pr réaliser l'opération. Le découvert est alors considéré
avoir duré plus longtemps, ce qui entraîne une rémunération plus
 De manière générale, le client a un devoir de prudence et de diligence. importante pour le banquier.

 Le client a l'obligation de prendre soin de son compte : SECTION 3 : LA CLÔTURE DU COMPTE

Il doit vérifier les opérations qui figurent sur le relevé d'opérations. De manière Elle peut survenir pour un certain nb de raisons : le client souhaite changer d'étab
générale, il doit vérifier les paiements et les opérations qui sont faites à partir de son bancaire ; la banque ne souhaite pas conserver ce client... chaque partie est en ppe libre
compte. de mettre fin unilatéralement à la convention de compte. On retrouve l'idée selon
On en trouve une illustration à l'art. L133-24 : L'utilisateur de services de paiement laquelle on est en présence d'une convention conclue intuitu personæ.
signale sans tarder à son prestataire de services, une opéra° nn autorisée ou mal La fin de la convention de compte ne signifie pas nécessairement la fin de tte relation
exécutée au + tard ds les 13 mois ss peine de forclusion, les partis peuvent convenir préexistante entre la banque et son client, le compte p-e résilié mais il peut rester une
d’un délai distinct. Si le client commet une faute en ne réagissant pas assez vite, il peut relation de crédit qui va perdurer pendant un certain temps.
engager sa resp ou subir d'autres sanctions cm un renversement de la charge de la
preuve. § 1 : Les conditions de la clôture

 Le client a une obligation de rémunérer son banquier, cette obligation peut se La clôture est en principe libre.
faire à plusieurs titres : - Il y a des événements qui justifient la clôture du compte de manière
automatique : La JP a considéré que la mise en liquidation judiciaire du
- Le banquier, parce qu'il rend des services, a D à une rémunéra° que l'on client entraîne la clôture automatique du compte. Il n'en va pas de mm en
appelle commissions. Elles rémunèrent les services qui ne sont pas la mise cas de procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, par ex.
à disposition de sommes d'argent. Les commi° sont convenues en ppe - La dc° ne doit en ppe pas ê motivée du fait du caractère intuitu personæ  :
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MAIS, il est possible qu'une disposition exige une motivation. Egalement, pr le compte de leur titulaire par la CDC et au bout de l'expiration
si l'établ de crédit qui a été désigné par la Banque de France à la suite du d'un délai de 30 ans, on applique la règle prévue par l'art. L27
refus opposé à une pers de se voir ouvrir un compte ds la banque de son Code du domaine de l’État, càd que ces dépôts de sommes
choix, l'établ qui est désigné, s'il souhaite mettre fin au compte, doit faire d'argent transférés snt acquis définitivement à l’État ds
une notifica° écrite et motivée adressée au client et pr info° à la Banque de l'hypothèse où ils n'ont fait l'objet d'aucune opération ou
Fr. réclamation. La seule q° qui subsiste est celle de savoir s'il faut
- La convention peut imposer à l'une ou l'autre des parties de respecter un superposer les délais de 10 et 30 ans ou si le délai de 10 ans est
délai de préavis : le législateur est d'ailleurs venu encadrer le préavis ds le inclus ds le délai de 30 ans.
cadre d'une convention de dépôt par l'art. L312-1-1 III CMF : Le client
peut résilier la convention à tt moment sauf stipulation contractuelle d'un - Le client p-e amené à payer des frais que contractuellement prévus en
préavis qui ne peut dépasser 30 jours. Il est également prévu que cas la résiliation de la convention. Toutefois, la convention de compte de
l'établissement de crédit qui résilie une conv° de compte de dépôt conclu dépôt, au-delà de 12 mois, p-e résiliée sans frais pour le client. En outre, le
pour une durée indéterminée, doit quant à lui respecter un préavis d'au banquier ne peut faire supporter à son client des frais si on est ds l'hypothèse
moins 2 mois. visée à l'art. L312-1-1 II CMF, hypothèse dans laquelle le banquier souhaite
modifier la convention de compte de dépôt mais le client ne le souhaite pas et
dans ce cas il peut résilier la convention sans frais.
Pr finir, selon l'art. L312-1-1 III, les frais de résiliation doivent ê
proportionnés aux coûts induits par cette résiliation.
§ 2 : Les effets de la clôture
CHAPITRE 2 : LES COMPTES SPECIAUX
Outre le fait que les relations s'interrompent et que le banquier procède à la liquidation
du compte, on peut en relever deux : Distinction entre compte à vue et compte spécial : Distinction à éviter d’après le prof.
- Les comptes à vue : comptes à partir desquels le client peut opérer des retraits à tt moment.
- Le banquier ayant dénoué les opérations en cours, on voit apparaître Ex : les auteurs qui voient cette distinction étudient cm compte à vue, le compte de dépôt et
le compte courant.
un solde créditeur ou débiteur pr le client, qui représente dc soit une - Les comptes spéciaux : comptes dans lesquels on retrouve des comptes qui sont en réalité des
créance du client sur la banque, soit une dette qui subsiste du client à comptes à vue, des comptes de dépôt assortis de règles particulières.
l'égard de la banque.
o Si le solde est débiteur , le client doit procéder à son rbrst et SECTION 1 : LA DISTICNTION COMPTE CIVIL / COMPTE COMMERCIAL
éventuellement devra des intérêts.
o Si le solde est créditeur , la banque a l'obligation de restituer ce § 1 : Critère de la distinction
solde à son client. MAIS la q° est de savoir ce qu'il se passe si le
client ne dde pas la restitu° des sommes. La banque doit pvr On pourrait penser que le compte est nécessairement une opération commerciale,
invoquer la prescrip°, càd que la banque n'a plus à restituer les c'est vrai que le Ccom classe les activités de banque parmi les activités de commerce :
sommes si jamais le client, à partir du moment où le compte est art. L110-1 7e CComm. De ce fait, on peut penser que pr une banque, la convention de
clôturé, laisse passer un délai de 5 ans et qu'il ne réclame pas compte a tjrs une nature commerciale. Il faut préciser que la plupart des banques ayant
l'exécu° de sa créance de restitu°. Il faut signaler par ailleurs une le statut de sté commerciale cela pourrait suffire à donner une qualité d'acte de
procédure particulière prévue par une loi du 3 jan 1977. Cette loi commerce au compte.
permet aux banques de purger leurs comptes des comptes en ATTENTION :
sommeil. Les établ qui snt dépositaires de sommes peuvent - Il est fréquent que le compte n'ai pas un caractère commercial pr le client,
clôturer les comptes qu'ils tiennent qd les dépôts inscrits à ces cela dépend de la nature de l'activité à laquelle sert le compte ou du statut
comptes n'ont fait l'objet, de la part des titulaires ou des ayants-D, jri du client. Si le client a une activité commerciale à laquelle on peut
d'aucune opéra° ou réclamation depuis 10 années. Ds cette rattacher le compte ou s'il est un commerçant, cela doit conduire à
hypothèse, les avoirs snt déposés dans un établ qui est en réalité rattacher le compte au D commercial. S'il est un commerçant, il y aura une
la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Ils restent détenus
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présomp° de rattachement du compte à l’activité commerciale. C'est partir Il est généralement ouvert entre une banque et un professionnel mais il pourrait aussi ê
de la nature des opérations portées en compte que la Cass détermine la ouvert entre 2 professionnels qui décident, selon la formule, de « travailler en compte ».
qualification civile ou commerciale du compte. Com. 2 mars 1976 : ici, le Ex : un fournisseur et son client.
compte n'avait pas un caractère commercial et la CA a dc pu déclarer compétent le Mais ce n'est pas une condition de validité qu'il y ait un ou plusieurs professionnel qui
juge civil pr statuer sur l'ac° introduite par la banque en paiement du solde débiteur intervienne. Il serait concevable qu'un consommateur, un particulier, se fasse ouvrir un
du compte en relevant notamment que le compte avait essentiellement fonctionné compte courant.
pr le règlement d'opérations qui n'étaient pas commerciales.
MAIS, ds Civ. 1e 8 jan 2009, Cass a précisé qu'était abusive, la clause qui assimilait le
- Le compte pourra assez fréquemment avoir la nature d'acte mixte , ainsi le compte de dépôt à un compte courant.
compte sera civil pr le client mais il aura une nature commerciale pr la Cela pourrait être le moyen pour une banque de renforcer ses D ou de limiter ses
banque. Ce qui permettra au client, à défaut d'autres règles, d'assigner sa obligations (ex : lui éviter de remplir son obligation d'info° ). La Cass statue au visa de l'art.
banque devant le juge commercial ou devant le juge civil. L132-1 Cconso sur les clauses abusives. Cela créait un déséquilibre entre les obligations
des parties. Pour qu'un compte courant soit établi, il faut la réunion de 2
§ 2 : Effets de la distinction conditions :
Effets classiques des actes civils et des actes commerciaux  : la compétence du juge
commercial ou civil, en précisant que des règles spécifiques, notamment dans le - Un élément intentionnel : la volonté expresse ou tacite des parties de
Cconso, peuvent donner des solutions particulières en termes de compétence. Il donne travailler en compte courant.
ainsi compétence au TI pr régler les litiges relatifs au crédit de la conso° ou au crédit Cad que les parties ont voulu que leurs créances et leurs dettes réciproques
immobilier, crédits régis par ce code. Si le compte est un acte de commerce, il doit ê soient réunies en un seul compte et fasse l'objet d'un traitement global.
prouvé librement à l'égard d'un commerçant. La prescrip° ne change pas. En revanche, Preuve difficile : svt, les juges se fondent sur la manière dnt le compte a
s'il y a plusieurs co-titulaires du compte, la règle de la présomp° de solidarité qui joue fonctionné. Ex : Civ. 1e 15 mars 2005: rejet du pourvoi formé c/ un arrêt
en matière commerciale doit jouer si le compte a une nature commerciale. d'appel qui avait recherché si le compte litigieux avait fonctionné
conformément à une convention de compte courant de telle sorte que
SECTION 2 : LA DISTINCTION COMPTE DE DEPÔT / COMPTE COURANT chaque créance remise aurait perdu son individualité pr se fondre dns une
série homogène d'articles du compte. La CA avait, dns l'exercice de son
NB : Lorsque l'on parle de compte courant, c'est un double faux ami : pvr souverain, constaté que chaque créance était parfaitement
individualisée, ne perdant à aucun moment son caractère propre et était
1- Qd on parle de « compte courant » en général (≠ de sens jri) on parle du assortie de tx d'intérêt variés, la CA en a exactement déduit qu'en dépit de
compte ouvert auprès d'une banque, mm par un particulier. En réalité, on la terminologique employée de compte courant, l'intention des parties
devrait appeler ça compte chèque. En réalité au sens jri il s’agit là d’un compte n'avait pas été de soumettre leur relation financière aux règles du compte
de dépôt. courant. Si l'intention n'est pas établie, le compte doit ê qualifié de compte
Au sens jri du terme, le compte courant est généralement ouvert entre une de dépôt qui est le compte de droit commun.
banque et un professionnel et qui doit impliquer l'ens de leurs relations, les
parties vont tt mettre dns ce compte et elles ne vont plus ê titulaires de créances - Un élément matériel : constitué par des remises effectuées par les parties,
et de dettes distinctes mais simplement elles vont limiter le règlement éventuel celles-ci doivent répondre à 3 critères.
au paiement du solde débiteur ou créditeur du compte à la clôture de celui-ci. o Générales : les remises doivent porter sur l'intégralité des créances et
Le compte courant est une institution particulière mais qui fonctionne avec
des dettes des parties. Si nous sommes en présence d'un compte avc
certains mécanismes communs au compte de dépôt.
une clause qui permet, à sa guise, à une partie, de ne pas mettre en
compte telle ou telle créance, ou telle ou telle dette, et bien on n'est
2- Dans l'index du CMF, le compte courant renvoie à l'art. L312-2 et dans ce
pas en présence d'un compte courant.
texte, en réalité, ce n'est pas du compte courant bancaire dont il est q° mais du
On peut admettre que, si cela reste de manière ponctuelle, les parties
compte courant d'associés (prêt que l'associé consent à sa sté).
conviennent de sortir du compte telle ou telle créance. Com. 9 juillet
1985 : si une créance est assortie d'une sûreté, la volonté des parties
§ 1 : Les conditions de formation du compte courant.
de ne pas mettre la créance en compte courant est présumée parce que
le compte a un effet extinctif et inscrire en compte une telle créance
22
entraîne l'extinction de la créance et donc de la sûreté, et du privilège
du créancier. Principe : Ttes les créances et les dettes des parties forment un tout indivisible et
o Réciproques : tant le banquier que le client, doivent avoir la c'est seulement le règle du solde du compte qui pourra ê obtenu et ce seulement à la
possibilité (≠ remises aient effectivement été réciproques). clôture du compte. C'est lié à l'effet novatoire mais on en déduit surtout qu'il n'y a pas
o Faites en alternance (ou enchevêtrées) : les parties doivent pvr faire de créance exigible d'une partie sur l'autre tant que le compte fonctionne.
des remises de manière simultanée. Si on est en présence d'une conv° L'individualisation de la créance d'une partie sur l'autre n'intervient donc qu'à la clôture
qui prévoit que les remises interviennent à telle période de la part du compte.
d'une partie exclusivement, puis ensuite, à une autre période, de la Il est possible que des sanctions jri soient prises par l'une ou l'autre des parties en f° des
part de l'autre partie exclusivement, et bien on n'est pas en présence mvts qui interviennent sur le compte. Ex : Le banquier peut refuser que le compte
d'un compte courant mais d'un compte de dépôt assorti de règles courant ait un solde débiteur, il n'est pas tenu d'accorder un crédit à son client et il
particulières. peut alors le sanctionner en clôturant le compte.
Mais, en cours de fonctionnement du compte, il n'y a pas de créance, ni de dette,
§ 2 : Les effets du compte courant d'une partie sur l'autre, il y a seulement des articles de crédit et de débit.

A. L'effet novatoire (ou extinctif) Limites : JP admet que le solde provisoire du compte, s'il ne permet pas à une partie de
dder paiement à l'autre, peut constituer une provision qui permettra de tirer un chèque
Le compte courant présente la particularité d'opérer fusion des articles du compte en ou une lettre de change par ex. Il peut également, selon Com. 13 nov 1973, faire l'objet
un solde unique. Ce n'est pas qu'une q° de présentation, car juridiquement, les créances d'une saisie. De mm, si le client de la banque fait l'objet d'une procédure collective, la
concernées disparaissent avec leurs accessoires. Le grand juriste Thaller parle de « banque doit déclarer la créance qui correspond au solde provisoire du compte courant.
l'effet de creuset » du compte courant qui constitue un creuset au sein duquel les parties
mettent leurs créances et leurs dettes réciproques qui se fondent pour donner naissance C. Le régime spécifique des intérêts
au solde unique du compte courant.
Ex : si on inscrit une créance hypothécaire en compte courant, il y aura dispari° de la  Les intérêts courent de plein D:
créance et disparition de l'hypothèque (= sûretée), sauf si les parties ont décidé de ne Principe : l'intérêt doit avoir été stipulé ds le contrat pr que l'on puisse en
pas inclure la créance dans le compte ou si les parties ont retenu une autre solu° cm, dder paiement au débiteur (art. 1905 CC).
par ex, convenir que la sûreté se reporte sur le solde du compte si jamais celui-ci Exception (JP): les intérêts courent de plein D sur la position débitrice d'un
devenait débiteur pour le client. compte courant.
Cela vaut si le compte est créditeur pr le client et ds ce cas là, c'est le banquier
Les autres effets attachés à l'extinc° de la créance doivent se produire du fait de qui doit payer un intérêt au client. Cela vaut si le compte est débiteur pr le
l'inscrip° en compte. Ce n'est plus sur le montant de la créance que d'éventuels intérêts client et ds ce cas là, c'est le client qui doit payer un intérêt au banquier. Si les
peuvent courir, éventuellement ce sera sur le solde débiteur du compte que des intérêts parties n'ont pas prévu le montant de cet intérêt, ce sera le taux d'intérêt légal
courront. qui s'appliquera.
De mm, la créance soumise à une prescrip° abrégée, celle-ci ne sera plus applicable ds  La capitalisation des intérêts : L'art. 1154 CC interdit l'anatocisme, càd la
la mesure où, du fait de son inscrip° en compte, elle est considérée cm ayant été payée. capitalisation des intérêts. Le risque de la capitalisation des intérêts est que cela
Si c'est un effet de commerce qui est « payé » du fait de son inscription, le banquier qui aggrave la dette du débiteur. Si les intérêts snt capitalisés, ils vont produire à
passe l'effet de commerce en compte doit le restituer à son client parce qu'en réalité, leur tour des intérêts et si l'on capitalise très rapidement les intérêts, cela va
l'inscription en compte équivaut à un paiement que le client aurait opéré. entraîner un effet d'aggravation particulièrement important. Cette capitalisation
n'est dnc possible que sous réserve de respecter une double condition : la
La créance inscrite en compte devient un art du compte, la seule créance qui subsiste convention des parties, ou une dc° de Ji, doit prévoir ou ordonner la
entre les parties ê le solde du compte courant. Il faut préciser que cet effet ne capitalisation ;
fonctionne que tant que le compte n'est pas clôturé. ET il doit s'agir d'intérêts dus pour au moins une année entière.
MAIS, la JP considère que le compte courant n'est pas soumis à l'art. 1154
B. Le principe d'indivisibilité (ex : Com. 22 mai 1991). Ainsi la capital° des intérêts se produit de plein D
à chaque arrêté périodique par fu° ds le solde résultant du dit arrêté.
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disposer seul des sommes qui figurent sur le compte en procédant à un retrait ou en
§ 3 : Le compte de dépôt demandant au banquier de payer une autre pers par un moyen convenu à l'avance (ex :
chèque, virement, ordre par cb).
C'est le compte de D commun au sens où si l'on ne peut pas démontrer que les parties Art. 221 CC concerne le pvr des époux sur le compte ouvert par l'un d'eux : chacun des
ont voulu conclure une convention de compte courant, il faut considérer qu'elles sont en époux peut se faire ouvrir, ss le cst de l'autre, tt compte de dépôt et tt compte de titres
compte de dépôt. en son nom personnel, et ensuite qu'à l'égard du dépositaire, le déposant est tjrs réputé,
mm après la dissolution du mariage, avoir la libre disposition des fonds et des titres en
 Différences avec le compte courant : dépôt. On va donc permettre à un époux de « mouvementer » seul le compte qu'il aura
ouvert. Si un époux ouvre un compte, il peut donner mandat à l'autre époux pour «
 Pas de ppe de généralité : le compte ne comprend pas nécessairement ttes mouvementer » le compte.
les créances et les dettes des parties à la convention. C'est plutôt un accord
des parties qui fait rentrer progressivement telle ou telle créance ou dette Civ. 1e 29 juin 2011: un époux fait des prélèvements sur les comptes de son épouse.
dans la convention de compte de dépôt. L'épouse se plaint de ses prélèvements, va trouver la banque et lui dde réparation du
 Pas de ppe d'indivisibilité et l'effet extinctif est réduit : préjudice qu'elle prétend avoir subi par suite de retraits et virement effectués sans
Ass. Plén. 6 juin 2003 : il n'y a d'effet extinctif que si la créance qui a été procuration sur ses comptes bancaires personnels par son époux, séparé de biens.
inscrite en compte a pu se compenser avc un avoir disponible. On peut dc L'épouse va ê déboutée de ses ddes par la CA pr des raisons qui peuvent sembler tout à
dire qu'il y a un effet novatoire mais celui-ci est limité. L'effet novatoire se fait valable, l'arrêt retient que le fonctionnement pdt 5 ans des 4 comptes litigieux révèle
produit mais à la condition que les créances du banquier puissent se des mvts continuels entre les comptes de M, ouverts ds la mm banque, et ceux de son
compenser avec l'avoir disponible en compte au moment de l'inscription de épouse qui n'a jamais émis la moindre réserve sur l'utilisation de ses comptes par son
la créance, ce qui suppose un compte créditeur pr le client, mais on mari. La Cass. considère que le banquier est tenu, en sa qualité de prof°L, de ne
pourrait aussi envisager que le banquier ait consenti une autorisation de restituer les fonds déposés qu'à celui au nom duquel le dépôt a été fait ou à celui qui a
découvert, il y aura dans ce cas là un avoir disponible. été indiqué pr les recevoir. DONC en l'absence d'indication formelle de la personne
 1154 Cciv s'applique et il est dnc interdit de capitaliser les intérêts à - pouvant retirer les sommes, càd en l'absence de mandat clairement donné, la
d'1 an (rappelé par Civ. 1e 9 février 2012). En outre, il faut une banque ne devait pas admettre cela.
stipulation particulière pour que le solde du compte puisse produire des
intérêts. Il peut se trouver qu'une mm pers soit titulaire de plusieurs comptes ouverts auprès de la
 Les obligations mises à la charge du banquier par l'art. L312-1-1 CMF. mm banque. Le ppe est que, ds ce cas, les comptes donnent lieu à autant de relations jri
 Les comptes de dépôt spécifiques : distinctes qu'il y a de comptes. On va appliquer aux diff comptes des règles qui sont
spécifiques à chaque compte mais les parties peuvent décider de faire une « convention
Cela désigne des comptes qui sont soumis à des règles particulières, ce sont d'unité de compte », càd qu'elles vont prévoir que leurs diff comptes fonctionnent en
ppalement des comptes d'épargne qui produisent un intérêt si le solde est créditeur pour réalité cm les simples rubriques d'un compte unique.
le client. Ces comptes spéciaux sont assortis d'une fiscalité particulière. Tout cela est lié Il faudra alors tenir compte de la situation globale des diff comptes pr calculer le solde
au fait que les fonds qui résultent des dépôts faits sur ces comptes doivent recevoir une unique du client. On appréciera ainsi, pr savoir si le chèque tiré sur un compte est
utilisation déterminée (ex : Pour livret A consiste à financer le logement social). réellement provisionné, nn pas la provision au regard du solde de ce compte donné,
mais au regard du solde unique que l'on va calculer à partir de l'ens des relations du
SECTION 3 : LA DISTINCTION COMPTE INDIVIDUEL / COMPTE COLLECTIF client auprès de sa banque.
Cette convention d'unité de compte peut soulever des difficultés ( ex : si on inclut ds le
périmètre de l'unité de compte, des comptes qui n'ont pas le mm régime, il est alors probable que
§ 1 : Le compte individuel l'un des comptes perde sa nature jri parce qu'on va traiter l'ens des relations cm une relation
unique de compte). Il faut faire atten° à ne pas inclure ds l'unité de compte des relations
Le compte individuel est le schéma le + normal, soit la situation ds laquelle un compte a qui n'uniraient pas en réalité le banquier et son client mais dans lesquelles le client n'est
pr titulaire une pers phys ou morale et cette personne seule. Sous réserve des règles que le mandataire d'autres pers.
particulières liées aux incapacités, le titulaire du compte a normalement tout pvr pr De manière + ponctuelle, le client peut autoriser par avance son banquier à fusionner le
solde débiteur d'un compte avc le solde créditeur d'un autre compte via « convention de
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compensa° ». Cette compens° doit voir ses effets paralysés qd, avant qu'elle ait pu Le CMF n’énonce de manière formelle une liste de dvrs auxquels le banquier serait astreint dans
intervenir, le solde créditeur de l'un des comptes concernés a fait l'objet d'une saisie et ses relations avec ses clients.
de ce fait est devenu indisponible. Les devoirs sont pr la plupart dégagés d’abord par la JP et ensuite affinés par la doctrine et parfois
ils finissent par se formaliser ds des textes mais c’est plutôt exceptionnel. Ces devoirs peuvent
sembler contradictoires, puisque d’un côté, on dde au banquier de ne pas s’immiscer ds les
§ 2 : Le compte collectif affaires de ses clients, et on lui dde em mm temps d’ê vigilant, voire de mettre en garde ses clients
en cas d’opération dangereuse.
Le compte collectif est un compte indivis : ce n'est pas un simple bien en indivi°, mais
un contrat ayant plusieurs co-titulaires. Ce p-e les héritiers du titulaire du compte décédé si le § 1 : Le devoir de non-ingérence
banquier laisse fonctionner le compte postérieurement au décès ; OU la situa° des associés d'une
sté dépourvue de personnalité morale (ex : sté en participation).- ; OU des époux qui décident
A. Contenu
d'ouvrir ens un compte auprès de la mm banque.
Ce compte collectif p-e un compte indivis simple ou un compte-joint :
Le banquier doit rester neutre, il doit laisser le client agir à sa guise. MAIS, le
 Compte indivis simple : compte ds lequel les parties n'auront pas prévu de
banquier ne peut pas non plus ê indifférent aux affaires de son client et peut voir sa resp
solidarité, à la diff du compte joint.
recherchée en diverses occasions. Parler de non-ingérence, de non-immixtion, semble
Principe : on fait fonctionner le compte cm une indivision normale, donc,
alors un peu facile : le banquier ne peut pas se désintéresser complètement des affaires
par principe, pr faire des opérations sur le compte, il faut l'accord de ts les
de son client.
co-titulaires. Ex : pr signer un chèque, il faudra la signature de ts les co-titulaires, si
la banque accepte de payer un chèque qui ne remplit pas cette condition, il faut
considérer qu'elle est en train de restituer, en payant au bénéficiaire du chèque, les B. Utilité
sommes qui ont été mises sur le compte par les déposants, sans respecter son obligation
de restitution (art. 1937 Cciv) et elle devra donc recréditer le compte. Ds le mm L’intérêt de ce devoir de non-ingérence, c’est qu’il protège en réalité autant le
temps, parce qu'il n'y a pas de solidarité passive, le banquier ne peut pas banquier que le client :
réclamer l'intégralité du solde débiteur du compte à un seul des co-titulaires. - Le client est heureux que le banquier ne s’immisce pas ds ses affaires  : car
Difficulté : lourdeur de la gestion d'un tel compte, qui oblige la banque à cela permet au client d’agir librement, et qd il donne des ordres au
faire des vérifica°, les titulaires à aller recueillir les signatures de tous. banquier, de voir le banquier exécuter ces ordres de manière rapide.
Assouplissements : possibilité d'un mandat donné par les co-titulaires à un - Le devoir de nn immixtion permet au banquier de ne pas se mêler des
ou plusieurs d'entre-eux. En outre, par applica° du D de l'indivi°, il y a des affaires de son client : cela lui évite des tentations et on ne verra pas une
situa° ds lesquelles, il est possible à un indivisaire, d'agir seul et d'engager toe ac° en resp du client c/ le banquier, le client disant au banquier « vous
l'indivision. auriez dû me déconseiller telle opéra°, ou me proposer une autre solu° ».
Le banquier a parfois un devoir de mettre en garde son client, mais en ts
 Compte-joint : compte indivis avec une stipulation de solidarité active et les cas, le ppe c'est qu'on n’attend pas du banquier qu’il conseille son
passive. Le compte p-e utilisé par un des co-titulaires agissant seul, sans client sur la pertinence des opéra° à faire ou à ne pas faire.
avoir à recueillir le cst des autres. Ds le mm temps, si c'est le banquier qui Com 11 mai 2010 : une banque est poursuivie en resp car elle a payé des chèques tirés
est créancier (le compte a un solde débiteur), il peut en exiger l'intégralité sur le compte de la sté cliente par une pers qui n’est pas le dirigeant de D mais qui est le
auprès de l'un ou de l'autre des co-titulaires. S'il y avait révoca° de cette dirigeant de fait. Dc la banque a payé ss avoir reçu un ordre par qqu qui avait
stipula° de solidarité active et passive, on repasserait alors ds le régime du véritablement le pvr de tirer des chèques. Le liquidateur de la sté agit en resp c/ le
compte indivis simple. Une opinion généralement admise est que chacun des banquier et la CA condamne la banque au motif que la banque ne pouvait manquer de
co-titulaires du compte-joint doit pvr à tt moment mettre fin seul à la constater, lors de l’ouverture du compte, que le dirigeant de fait ne figurait pas parmi les
stipulation de solidarité. associés, n’était pas dirigeant de D, et n’était titulaire d’aucune procura° sur le compte,
et qu’en honorant des chèques signés irrégulièrement par l’intéressé, la banque a
permis, par sa négligence fautive, la réalisa° de détournement qui ont aggravé le passif
CHAPITRE 3 : LES OBLIGATIONS DU BANQUIER au détriment des créanciers. Cassation de l‘arrêt: car la CA avait constaté que le titulaire
SECTION 1 : LES REGLES DE BONNES CONDUITES du compte avait accepté sans réserve les opéra° litigieuses. La sté avait dû, à un moment
ou à un autre, accepter les opéra° et le banquier n’a pas à s’immiscer ds les affaires de

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son client. Cela permet de conforter la solu° en rappelant que le banquier n’a qui, en l’absence d’anomalie apparente devant attirer l’atten° d’un prof°L
normalement pas à enquêter sur les raisons d’une opéra°. C’est une solu° indulgente pr normalement vigilant, se borne à exécuter les ordres de virement de son client ».
la banque puisque p-e qu'ensuite les opéra° ont été acceptées sans réserve, on ne sait pas
vraiment ds quelles conditions, il n’empêche que normalement, le banquier, qd il est § 3 : Le devoir d'information et de mise en garde
dépositaires de sommes versées par le client, ne doit les restituer qu’au client lui-mm ou
aux pers indiquées par le client. Donc si qqu qui ne peut représenter le client, vient  Le devoir de mise en garde auprès d’un emprunteur non averti :
donner des ordres de restitu° au banquier, le banquier ne doit normalement pas exécuter
ses ordres, simplement, encore une fois ici, ces opérations avaient été acceptées sans A été inauguré par Cass. Mixte 29 juin 2007 : CA va rejeter une dde de DI présentée par la
réserve. cliente d'une banque qui juge que les co-emprunteurs étaient en mesure d'appréhender,
compte tenu de l'expérience professionnelle de l'un d'entre-eux, la nature et les risques de
C. Portéel large l'opération qu'ils envisageait et que la banque, qui n'avait pas à s'immiscer ds les affaires de
ses clients et ne possédaient pas d'info° que ceux-ci auraient ignoré, n'avait ni devoir de
Ce sont a priori ttes les opéra° qui doivent ê concernées par ce dvr de nn-ingérence : conseil, ni dvr d'information envers eux. L'arrêt de la CA est cassé, la dde de DI est formée
opéra° faites sur le compte du client, utilisa° d’instruments de paiement, opéra° de par un co-emprunteur et on avait retenu l'expérience prof°L d'un autre co-emprunteur (nn
crédit également. partie à l’instance).
Com. 30 oct 2007 : Cass distingue ce qui est la pratique normale du banquier et ce qui Cassation au visa de l'art.1147 Cciv, sur l'obliga° de résultat, car l'arrêt d'appel n'avait pas
serait une immixtion qui serait faite en violation du dvr du banquier. Le banquier fait un précisé si le co-emprunteur était non averti et ds l'affirmative, si, conformément au dvr de
prêt à son client, il s’agit d’un prêt affecté devant servir à un certain usage, et le mise en garde auquel la banque était tenu à son égard lors de la conclusion du contrat, cette
banquier stipule une clause qui prévoit que les fonds ne seront remis que qd seront banque justifiait avoir satisfait à cette obligation à raison des capacités financières de la
présentés des docs qui permettent de voir que les travaux devant ê financés par le prêt, femme et des risques de l'endettement né de l'octroi des prêts.
sont suffisamment avancés. La Cass va considérer que cette clause, qui a pr seul objet le
contrôle de l’emploi des fonds empruntés pr le financement d’une opéra° immobilière, Cet arrêt inaugure une série d'arrêts qui vont consacrer ce dvr de mise en garde. Ce devoir
n’est pas susceptible de conférer à la banque un pvr de direction sur l’activité du client doit bénéficier au client non averti mais ce client n'est pas tjrs un consommateur ou un non
et dnc qu’il n’y a pas immixtion du banquier caractérisée. En outre, le banquier a un dvr professionnel. Ex :Com. 31 mai 2011, il s'agissait d'une pharmacie.
contractuel de non immix°, mais on pourrait dire aussi que le banquier qui s’immisce,
parce qu’il se met à côté ou en dehors de la rela° contractuelle, commet une faute L'emprunteur déloyal ne peut rechercher la resp du banquier. Civ. 1e 30 octobre 2007: Si le
délictuelle. D’où l’usage possible de 1382, CC. client ne révèle pas à son banquier l'intégralité des engagements de crédit qu'il a pris, il ne
peut pas ensuite reprocher au banquier de ne pas l'avoir mis en garde.
§ 2 : Le devoir de vigilance
Si le banquier manque à son devoir, il devra indemniser son client  : cela ne veut pas
Cela peut sembler contradictoire avec le devoir de non ingérence. dire que systématiquement le banquier perdra tout D à rbt du crédit qu'il aura octroyé. Si
Articulation de ces 2 devoirs : la nn-ingérence est le ppe, ce n’est que par exception, si le banquier n'a pas prévenu son client des dangers de l'opération dans une opération de
le banquier est confronté à une opéra° qui attire son atten°, parce qu’elle présente une crédit, on considère que le client a perdu une chance de ne pas contracter. La
anomalie apparente, selon la Cass cad une anomalie telle qu’elle attirerait l’atten° du conséquence c'est qu'il faut caractériser une perte de chance et évaluer quelle est
prof°L normalement vigilant, alors le banquier doit réagir et d’une manière adaptée à l'importance du préjudice du client en conséquence.
chaque situation. Selon le précédent arrêt Com. 31 mai 2011, mm qd on retient la notion de perte de
Le devoir de vigilance peut conduire le banquier à informer son client, à lui chance, on peut arriver à une indemnisation qui couvre la totalité des sommes
communiquer des infos objectives, mais il peut aussi le conduire à mettre en garde son empruntées.
client, càd à lui souligner l’importance des dangers de l’opération qu'il souhaite faire. Le
banquier peut mm refuser d’accomplir une opération parce qu’elle est illicite.  Le devoir de conseil, d'information, d'explication de la banque à l'égard de son
Com. 11 mai 2010 : virements faits entre stés qui ont ttes 2 ouvert un compte auprès du client (≠ devoir général) :
mm banquier. Il y a une q° d’abus de biens sociaux car l’une des stés va financer
l’autre d’une manière illicite. La cass affirme que « n’engage pas sa resp le banquier Des textes reconnaissent de manière ponctuelle des obliga° d'info° : L311-6 CConso
indique que, préalablement à la conclu° du contrat de crédit, le prêteur ou
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l'intermédiaire de crédit donne à l'emprunteur les info° nécessaires à la comparaison de compte.
diff offres et permettant à l'emprunteur, compte tenu de ses préférences, d'appréhender
clairement l'étendue de son engagement. A contrario, on doit comprendre que le banquier peut révéler des info° d’ordre
Il faut donc fournir des info° particulières ainsi que d'autres info° listées par les art. général. Il pourra informer un tiers de ce que la situa° de tel ou tel de ses
L311-7 et L311-8 CConso : le prêteur fournit à l'emprunteur les explications lui clients est solide/fragile, que des paiements interviennent régulièrement ou que
permettant de déterminer si le contrat de crédit proposé est adapté à ses besoins et à sa des incidents de paiement se produisent. Cette idée est intéressante pr les
situation financière, notamment à partir des info° contenues dans la fiche d'info° qui a banquiers rémunérés pr les info° produites au sujet de leurs clients.
due être remise à l'emprunteur.
 Les informations ayant un caractère sensible :
SECTION 2 : LE SECRET BANCAIRE Le caractère sensible d’une information pourrait résulter de ce que
l’information touche à la vie privée du client :
Consacré par la loi du 24 janv 1984. On peut avoir contractuellement un devoir de CA Versailles 23 mars 1994 : ts les renseignements d’ordre privé, notamment
confidentialité. ceux qui concernent la situation médicale du client, sont couverts par le secret
Ex : Qd une entreprise fait l’objet d’une procédure d’acquisition, on va généralement bancaire.
dder aux pers qui font des audits de signer des engagements de confidentialité. CA Rennes 13 janv 1992 : la communication à des commerçants d’une liste
Mais avec le secret bancaire, on parle d’un secret professionnel. Cela signifie que, nn informatique nominative de plusieurs centaines de personnes supposées
seulement on engage sa resp civile si on viole ce secret mais en outre l’art. 226-13 CP présenter un risque quant à l’octroi d’un éventuel crédit que les commerçant
sanctionne d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende les atteintes au secret pourrait leur consentir constitue pour le banquier une violation du secret
professionnel et notamment les atteintes au secret bancaire. professionnel.
Le secret bancaire est dc un secret professionnel qui pèse sur les banques et qui est
consacré à l'art. L511-33, CMF : tt mb d’un conseil d’admin°, et selon le cas d’un B. Imprécision des personnes couvertes par le secret bancaire.
conseil de surveillance, et tte pers qui, à un titre quelconque, participe à la direction ou
à la gestion d’un établissement de crédit au sens large ou qui est employé par l’un de C’est le client du banquier qui est protégé avant tout : de ce fait, il peut dder la levée
ceux-ci, est tenu au secret professionnel. du secret bancaire, renoncer au secret bancaire et autoriser son banquier à révéler des
infos.
§ 1 : L’étendue imprécise du secret bancaire Cette renonciation p-e implicite : càd que si le client intente un procès à l’encontre de
son banquier, alors le banquier se trouve, selon la JP, autorisé à produire les dos qu’il
A. Imprécision des informations couvertes par le secret bancaire. estime utile à sa défense. Les docs ne seront pas nécessairement rendus publics mais la
dc° de Ji qui interviendra est publique et par conséquent il pourra y avoir discu°
On pourrait considérer, dans une conception sans réserve du secret bancaire, que publique puis transcription ds la dc° d’info° qui sont issues de ces documents couverts
l’intégralité des relations qui se nouent entre le banquier et son client son couvertes. par le secret bancaire.
Mais en mm temps on est gêné car on est ds un dvr qui est sanctionné pénalement. Dès Ce flou provient du fait que la notion de client n’est pas très claire  : le tiers qui est
lors, une conception modérée (≠ absolutiste) du secret bancaire a été retenue. Les en procès avc le client ne peut normalement avoir accès à des info° couvertes par le
tribunaux sont venus préciser que ce sont les info° à caractère confidentiel qui sont secret bancaire, sauf qd le tiers peut se prévaloir de l’une des exceptions légales au
couvertes. Plus précisément, on a indiqué ce qu’étaient ces informa° secret bancaire. Mais mm si l’art. 10 Cciv dispose que chacun est tenu d’apporter son
confidentielles : concours à la Ji en vue de la manif° de la vérité, mais le secret bancaire constitue un
empêchement légitime qui est opposable au juge civil. Entre le client et le tiers, il y a un
 Les informations ayant un caractère précis (ex : des informations entre 2:
chiffrées) :
Com. 13 juin 1995 : le banquier ne pourrait pas communiquer l’intégralité d’un  Parmi les pers phys : qd le client pers phys décède, ses héritiers qui
chèque mais uniquement la copie du recto du chèque. continuent la pers jri du défunt snt considérés par certaines dc° cm des
Com. 25 février 2003 : cet arrêt interdit au banquier de communiquer des personnes à qui le secret bancaire ne peut pas ê opposé. MAIS on peut se dder
renseignements relatifs à l’identité d’une personne ayant procuration sur un si cela vaut pour ttes les info°. Certains auteurs ont suggéré que seuls des
renseignements d’ordre patrimonial, mais pas des informations qui
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concerneraient la vie privée du défunt, p-e communiquées aux héritiers. agences de notations et aux pers avec lesquelles les banquiers négocient, concluent ou
 Pour les pers morales : le représentant légal de la pers morale ne peut se voir exécutent un certain nb d’opéra°, des opérations de transmission d’entreprise
opposer le secret bancaire, dans la mesure où il incarne la pers morale. Mais notamment, des informations qui seraient normalement couvertes par le secret pro.
cela concerne le dirigeant en fonction. On trouve aussi d’autres exceptions ds des textes particuliers qui vont permettre,
Com. 16 janv 2001 : cet arrêt avait considéré que l’ancien dirigeant pouvait se notamment pr le recouvrement des charges fiscales ou douanières, que l’on puisse
voir opposer le secret bancaire. déroger au secret bancaire, de mm pr permettre la lutte c/ le blanchiment des capitaux.
Il faut s’interroger sur le cas des personnes gravitant autour de la société : Certaines dérogations sont mêmes prévues pour protéger, semble-t-il, des intérêts
 Pour les administrateurs : en doctrine, il a privés. Ex : En matière de difficulté des entreprises, il y a une règle selon laquelle la
été soutenu que leur dde d’info° couvertes banque ne pourrait opposer le secret bancaire au juge commissaire. Ce sont les intérêts
par le secret bancaire ne pourrait pas ê des créanciers et des salariés de l’entreprise en difficulté qui sont en cause ici.
accueillie par le banquier dès lors qu’un
administrateur seul n’a pas de pvr, il SECTION 3 : LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIEMENT
devrait passer, soit par le représentant
légal, soit éventuellement par une dde faite Il y a de nbx textes relatifs au devoir du banquier de lutter c/ le blanchiment des
de manière collective par le conseil capitaux (art. L561-2 et s. CMF).
d’administration en tant qu’organe de la Le banquier n’est pas le seul professionnel concerné par la lutte c/ le blanchiment.
société. L'idée est que des délits ont été commis et que des pers détiennent de l’argent résultant
 Pour les associés, les actionnaires : on de ces délits. Mais cet argent p-e difficile à utiliser et pr empêcher qu’on puisse lier cet
trouve des dc° de jri° du fond qui leur ont argent au délit, les pers en cause peuvent tenter de blanchir cet argent, cad faire
opposé le secret bancaire, mais on peut disparaître le lien entre l’argent et le délit qui a permis de se procurer cet argent en
penser que la solution ne devrait pas valoir l’investissant ds des opérations particulières, en le plaçant auprès d’une banque.
pr ceux qui sont tenus indéfiniment aux Le banquier, cm d’autres professionnels (Cf. liste L561-2, CMF), doit ê vigilant et
dettes sociales. Une lourde obligation pèse signaler des comportements qui relèvent ou pourraient relever d’opérations de
sur ces associés, il ne semble pas logique blanchiment.
de leur dire que le jour où la sté a de Ces pers doivent ê vigilantes et dc qd elles entreprennent une relation d’affaire, on leur
lourdes dettes à l’égard du banquier mais dde avant tt, d’identifier leur client et le cas échéant, le bénéficiaire effectif de la
ne peut pas les payer, c’est sur leur relation d’affaire. Ainsi, L561-8 CMF : qd une pers, qui fait partie des professionnels
patrimoine personnel qu’on va prendre les devant identifier leurs clients, n’est pas en mesure d’identifier son client ou d’obtenir
sommes nécessaires pr payer le banquier, des informations sur l’objet et la nature de la relation d’affaire, elle n’exécute aucune
mais ds le mm temps qu’ils ne peuvent pas opération quelles qu’en soient les modalités, et n’établit, ni ne poursuit aucune relation
connaître les relations de la sté avec son d’affaires. La règle est simple et particulièrement rigoureuse.
banquier. Ces obligations ne sont d’ailleurs pas que franco-française, parce que la lutte c/ le
blanchiment est internationale ds la mesure où un des moyens pr blanchir facilement de
l'argent, c'est de l’internationaliser. D’où la nécessité de la coopération internationale en
§ 2 : Les exceptions au secret bancaire cette matière. Le banquier doit déclarer des éléments d’info° à un organisme : le service
Tracfin, lequel va ensuite décider quoi faire des info° qui lui sont communiquées.
Art. L511-33: outre les cas où la loi le prévoit, le secret professionnel ne p-e opposé ni à Dans certains cas, le banquier doit « dénoncer ses clients ». Cela peut sembler un
l’ACP, ni à la Banque de France, ni à l’autorité judiciaire agissant ds le cadre d’une manquement à la loyauté du banquier, mais ce dispositif sert à protéger l’intérêt public
procédure pénale. Voilà des excep° qui sont justifiées par la volonté d’assurer la et à lutter c/ la criminalité organisée. L561-22 CMF précise que bénéficient d’une
protection d’un intérêt public. immunité les pers qui transmettent des info° ds le cadre de la lutte c/ le blanchiment, en
On note d’ailleurs que l’exception relative à la procédure pénale est particulièrement prévoyant notamment qu’aucune poursuite fondée sur l’art. L226-13 Code pénal sur le
large : c’est « tte instance pénale » qui est concernée, également l’enquête préliminaire secret professionnel, ne p-e intentée c/ ces pers si elles sont de bonne foi. On ne peut pas
(Crim. 27 avril 1994). reprocher au banquier de respecter les dispositions sur la lutte c/ le blanchiment. Le
D'autres exceptions sont prévues par le texte : Les banquiers peuvent communiquer aux banquier qui ne respecterait pas ces dispositions sur la lutte c/ le blanchiment et qui ne
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procéderait pas à une recherche suffisante ou aux déclarations le cas échéant, encourt et L312-11 Cconso.
alors 2 types de sanctions : des sanctions pénales et des sanctions disciplinaires
prononcées par l’ACP. Si le client est une pers mariée ss un régime de communauté  : il faudra que l'époux
de l'emprunteur consente à l'opéra° si on veut que les biens communs puissent ê engagés
TITRE III : LES OPERATIONS DE CREDIT
(art. 1415 Cciv), à défaut d'un tel cst, le banquier ne pourra que se satisfaire sur les
Les établissements de crédit ont un monopole dans ce domaine. biens propres de l'emprunteur. Le contrat de prêt sera tout de mm valable mais le gage
du banquier se trouvera réduit.
L'opération de crédit est définie par l'art. L313-1 CMF: tt acte par lequel une pers
agissant à titre onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre En cas de pluralité de prêteurs  : on parle de pool bancaire (rassemblement de
pers, ou prendre ds l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval, un plusieurs banques pr réaliser une opération). Elles se mettent à plusieurs parce qu'elles
cautionnement ou une garantie. Snt assimilées à des opéra° de crédit, le crédit-bail et n'ont pas forcément la trésorerie nécessaire ou les banques peuvent s'ê mises d'accord pr
de manière générale, tte opération de loca° assortie d'une op° d'achat. partager la perte en cas d'opération risquée. Les banques vont assez fréquemment
La définition de l'opération de crédit au sens du CMF intègre l'élément « à titre onéreux désigner un représentant que l'on appelle le chef de file et qui représente l'ens des
», il n'est pas dit que la banque, ou le préteur plus largement, doivent nécessairement banques auprès du client. S'il faut agir en Ji, c'est lui qui pourra exercer les ac°. Il est
agir de la sorte possible que le pool bancaire prévoie aussi que les banques, si le client ne peut rbrser
L'idée qq on fait crédit c'est que l'on met effectivement des fonds à disposi° d'une pers une partie des sommes qu'il a reçu, se partagent la perte. Cette pratique permet aux
alors qu'elle n'en aurait normalement pas la disposi° : Avance de paiement, délai de banques de financer des opérations importantes et des opéra° pr lesquelles elles ne
paiement… il peut aussi s’agir d’un aval, d’un cautionnement ou d’une garantie. trouveraient pas de financement autrement, ou alors sans doute à des conditions qui ne
les intéresseraient pas.
Les opéra° de crédit sont régies par plusieurs corps de texte qui renvoient d'ailleurs à
d'autres branches du D: Le crédit est svt assimilable à un prêt et relève des articles du § 2 : L'intérêt dans les opérations de crédit
Cciv qui régissent le contrat de prêt. Ensuite, qd un consommateur qui bénéficie du
crédit pr une opération de crédit à la consommation ou de crédit immobilier, c'est vers le Les banques pratiquent en ppe le crédit rémunéré, elles agissent à titre onéreux, elles
Cconso qu'il faut se tourner. Enfin, le crédit aux entreprises fait l'objet de dispositions courent un risque en mettant des sommes à la disposition de leurs clients et ce risque
spécifiques du CMF. doit ê récompensé et ce par l’intérêt. Il y a diff exigences relatives à l'intérêt :

SECTION 1 : LA FORMATION DE L’OPERATION DE CREDIT  La mention par écrit de l'intérêt (l'art. 1907 Cciv) : il y a une excep° en ce
domaine puisque le solde débiteur du compte courant produit des intérêts de
§ 1 : L'octroi du crédit plein D mais qu'au taux légal. La règle en temps normal, est que l'intérêt doit ê
prévu par la convention et celle-ci doit en fixer le taux. Le tx p-e fixe ou
Il est important qu'il y ait consentement des parties  : la JP fr admet depuis assez variable (ex : taux indexé), notamment en f° de la situation de l’emprunteur.
lgtps que le prêt consenti par un professionnel du crédit n'est plus un contrat réel. Ex : les « rating trigger clauses » clauses déclenchée par la notation. Les grdes
Civ. 1ère : qd une banque prête, on ne dde pas que, pr la formation du contrat, il y ait entreprises sont assez fréquemment l'objet d'une note financière par une ou
remise des sommes. C'est pourtant la règle de D commun en matière de prêt, le prêt se plusieurs des grdes agences de notation (Standard & Poor's, Fitch et Moody's).
forme au moment où le prêteur remet les sommes. C'est un contrat réel, il ne se forme Cette note correspond, pr chaque entreprise, à sa solvabilité. La note donnée
que par la remise de la chose, ce n'est pas un contrat consensuel qui se formerait par la est publique et très observée. Il peut dc y avoir une clause dans un contrat de
seule rencontre des csts. Le prêt consenti par un professionnel du crédit n'est pas financement qui indique que si la note baisse, l'intérêt dû par l’ese augmentera.
nécessairement un contrat consensuel ds la mesure où il peut y avoir d'autres conditions Pb : Si la note baisse, c'est que l'entreprise va - bien, et si l'intérêt augmente,
auxquelles la formation du contrat est subordonnée. l'entreprise ne va pas aller mieux. D'autant qu'il peut aussi y avoir des clauses
Ex : En matière de crédit immobilier, le CConso (L312-10 et -11), ce dernier impose un d'accélération qui signifie qu'il faut rbrser + vite. C'est ce qu'on a appelé le
délai de réflexion, le banquier doit adresser à son client une offre comportant un phénomène de la « spirale infernale ».
certain nb d'info°, le client a alors un délai de réflexion car l'opération est importante à
l'échelle du patrimoine de la pers phys, ce n'est pas une opération courante, de ce fait,  Si la convention prévoit qu'un intérêt est dû mais que les clauses relatives
on ne veut pas que l'emprunteur s'engage sur un coup de tête. Ce sont les art. L312-10 à la fixation de cet intérêt ne sont pas applicables, parce qu'elles sont
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nulles ou parce qu'elles se réfèrent à une base de calcul inapplicable, on des sanc° pénales à l'art. L313-5.
revient au taux d'intérêt légal. La convention de crédit n'est pas remise en
cause. L'art. L313-2 CMF indique que le taux est fixé chaque année par décret. § 3 : La responsabilité du banquier

 Le taux effectif global (TEG) prévu par le Cconso (Concerne que le crédit Cela peut paraître surprenant mais cela est assez courant, notamment qd une entreprise
immo et à la conso°) et repris par L313-4 et s. CMF. Le TEG comprend les est concernée.
intérêts eux-mm + les frais, les commissions ou les rémunérations de tte Qd l’ese est en liquida° judiciaire, les créanciers peuvent rechercher la resp du
nature, directes ou indirectes, y compris ceux qui sont payés ou dus à des banquier puisqu'il est solvable :
intermédiaires qui snt intervenus de qq manière que ce soit, ds l'octroi du prêt.  On peut reprocher à la banque d'avoir rompu abusivement le crédit qu'elle
La JP complète ce dispositif et indique, par ex, que des primes d'assurance avait consenti et d'avoir provoqué, finalement, la cessation de paiement et la
imposées par le banquier pr l'octroi du crédit, doivent ê inclues ds le TEG et ce procédure collective.
mm si cette assurance n'est pas présentée par le banquier prêteur. Le banquier  On peut également lui reprocher d'avoir soutenu abusivement le débiteur
doit, ds cette hypothèse, s'informer du coût de l'assurance auprès de alors que la situation de celui-ci était irrémédiablement compromise. Les
l'emprunteur. créanciers se plaignent de 2 choses:
Le TEG doit ê mentionné ds tt écrit constatant un prêt, c'est l'art. L313-2 - D'un côté, les créanciers qui étaient nés pdt une période où la banque
Cconso. Sa reproduction au sein du CMF donne une portée générale à cette continuait à injecter de l'argent ds la sté et de ce fait, celle-ci aurait du ê en
exigence. Si le TEG ne figure pas, une 1ère sanction est prévue (amende de liquidation judiciaire mais elle ne l'était pas parce que la banque, de
4500€), ensuite, le banquier ne peut plus prétendre qu'à l'intérêt légal, or celui- manière artificielle, prolongeait la survie de l’ese, or en ppe les créanciers
ci est d'un montant assez faible (0,71% par an en 2012). Le TEG a 2 fonctions qui contractent en connaissance de cause avc une entreprise en difficulté
: ont un privilège ;
 Permettre au client de comparer les offres de crédit et d'éviter - D'un autre côté les créanciers dnt le D était né avant que la banque
qu'il soit attiré par un banquier qui lui propose en apparence commette cet acte fautif, eux peuvent se plaindre de ce que d'autres
attractif mais qui, en réalité, ne comprend pas un certain nb créanciers sont apparus pdt la période de survie artificielle de l'entreprise
de sommes que le client aura à payer. et ces créanciers, parce qu'ils ont D aussi à se partager l'actif de
 Servir d'instrument de contrôle ds le cadre de la prohibition l'entreprise, diminuent le gage des premiers créanciers.
de l'usure : L313-3 Cconso indique ce qu'est un prêt usuraire
= tout prêt conventionnel consenti à un TEG qui excède au En outre, le banquier a un devoir de mise en garde du client qui est lui aussi
moment où il est consenti, de + du 1/3 le taux effectif moyen susceptible d'engager sa resp :
pratiqué au cours du trimestre précédent par les établ de Cette resp possible du banquier a tjrs gêné les banquiers mais + largement elle gêne le
crédit pr des opéra° de mm nature comportant des risques crédit.
analogues, tels que définis par l'autorité admin après avis du - Principe d’imunité : loi du 26 juillet 2005 de sauvegarde des entreprises a
Comité consultatif du secteur financier. Ces disposi° ne snt inséré un L650-1 Ccom qui pose que, par ppe, qd une procédure de
pas applicables aux prêts accordés à une pers phys agissant sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire est ouverte, les
pr ses besoins prof°L ou à une pers morale se livrant à une créanciers ne p-e tenus pr responsable des préjudices subis du fait des
activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou concours consenti à l’ese. Il y a dc un ppe d'immunité, on ne pourra pas
prof°L nn commerciale. C’est donc un prêt qui dépasse de rechercher la resp du banquier pr avoir prêté de l'argent.
plus du tiers le taux effectif moyen pratiqué pr des - Exceptions: sauf les cas de fraude, d’immixtion caractérisée ds la gestion
opérations similaires. du débiteur ou si les garanties prises en contrepartie de ces concours snt
Sanction de l'usure: qd un prêt conventionnel est usuraire, les disproportionnés à ceux-ci. Ds ces hypothèses, si la resp du créancier est tt
percep° excessives snt imputées de plein D sur les intérêts de mm reconnue, les garanties prises en contrepartie des concours p-e
normaux alors échus et subsidiairement sur le k de la créance annulées ou réduites par le juge.
- Si la créance est éteinte en k et intérêts, les sommes Ce principe d'immunité profite essentiellement aux établ de crédit qui ont le monopole
indûment perçues doivent ê restituées avc intérêts légaux du des prêts à titre onéreux, sous réserve d'un certain nombre d'exceptions.
jour où elles auront été payées (L313-4 Cconso). Il y a aussi
30
crédit soit à durée indéterminée ou déterminée, en cas de comportement gravement
§ 4 : Le refus du crédit répréhensible du bénéficiaire du crédit ou au cas où la situation de ce dernier s’avérerait
irrémédiablement compromise (ex : entreprise quasiment en liquidation judiciaire). CA
Principe : le banquier a le D de refuser de prêter, il n'est pas tenu d'accorder un crédit, Poitiers 5 déc 1990 : le fait de fournir des docs faux est considéré cm un comportement
sauf des cas très particuliers. gravement répréhensible. En revanche, une autre CA a jugé que la mise en examen du
- Ex : si le banquier a commis une faute en ne vérifiant pas que son client client pour faux et escroquerie n'est pas un comportement gravement répréhensible ds la
était interdit bancaire et l'a laissé émettre des chèques. Le banquier devra mesure où la présomp° d’innocence empêche de dire que le client est coupable.
honorer les chèques tirés par le client, ce qui se traduira par un crédit
consenti de force.
TITRE IV : LES INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE CREDIT
- Ass. Plén 9 octobre 2006 : rappelle ce ppe : la CA avait retenu la resp
d'une banque qui aurait manqué à ses obliga° de banquier mandataire, elle CHAPITRE 1 : LE CHEQUE
aurait dû proposer à son client un type de financement qu'elle avait
consenti à d'autres pers. La Cass censure au visa des art. 1134 et 1147
Introduction en Fr : loi du 14 juin 1865  ajd, dans le CMF via des art résultant d'un
Cciv en statuant ainsi : « alors qu'il n'entre pas ds la mi° du mandataire
décret-loi du 30 oct 1935 (L131-1 et s.)
de financer l'opération, et surtt le banquier est tjrs libre, or le cas où il est
Selon un rapport de 2010, la Fr était en 2009 le pays qui utilisait le plus de chèques en
tenu par un engagement antérieur, et ss avoir à justifier sa dc° qui est
Europe avec 3,3 milliards de chèques (en moyenne 51 chèques par an / habitant) . La Fr est
discrétionnaire, de proposer ou de consentir un crédit, quelle qu'en soit la
le 2e pays le + utilisateur de chèques ds le monde, après les USA.
forme, de s'abstenir ou de refuser de le faire ».
Un chèque est un écrit par lequel une pers, le tireur, donne l'ordre à un établ de crédit,
Exception : Le banquier n'a normalement pas à motiver son refus mais, par exception,
le tiré, de payer à une troisième personne ou à son ordre le chèque, le bénéficiaire.
L313-12-1 CMF impose au banquier une obligation de motivation ds le cadre du seul
Le chèque implique, mais ce n'est pas une condition de validité, qu'une créance du tireur
crédit aux entreprises : « Les établ de crédit fournissent aux entreprises qui sollicitent
sur le tiré existe et cette créance est appelée la provision.
un prêt ou bénéficient d'un prêt, une explication sur les éléments ayant conduit aux dc°
Le chèque est systématiquement tiré sur un établ de crédit ou un établ assimilé, càd qu'il
de notation les concernant qd elles en font la dde ». Ces explications ou éléments ne
doit ê ouvert par qqu qui a un compte déjà ouvert auprès d'une banque et qui a déposé
peuvent pas ê ddés par un tiers, ni lui ê communiqués. On peut se dder si ce texte ne
sur ce compte la somme qui est mobilisée par le chèque, la provision.
remet pas en cause la liberté du banquier d'octroyer ou de refuser des prêts.
Le chèque n'est pas un instrument de crédit : il ne doit pas servir à avancer des
sommes au tireur, il peut y avoir un crédit technique parce qu'il y a un cours délai entre
SECTION 2 : L’EXECUTION DES OPERATIONS DE CREDITS le moment où le chèque est tiré et le moment où les sommes snt prélevées sur le compte
du tireur, le tireur pourrait mettre à profit ce court délai pr placer sur son compte des
Déroulement de l’opération de crédit : applica° des condi° contractuelles et on sommes qu'il n'aurait pas ou pr se procurer un crédit mais, normalement, le chèque n'est
sollicite les autres branches du D concernées (D des contrats, D des voies d'exécution, D pas un instrument de crédit, cm l'est la lettre de change.
des sûretés). C'est un instrument de paiement et exclusivement cela  : le chèque permet le
La spécificité du D bancaire est en matière de rupture du crédit  : en D commun des paiement du créancier sans manipula° de monnaie ( car le paiement se fait par une monnaie
contrats, on peut rompre la conv°, si celle-ci est à durée indéterminée, à tt moment, et si scripturale, monnaie qui résulte d'inscrip° en compte chez un tiers, le banquier ).
elle est à durée déterminée, en respectant le terme prévu. En outre, la rupture du contrat Particularité par rapport à la lettre de change : le tiré ne p-e qu'un établ de crédit ou
à durée indéterminée suppose le respect d'un préavis. un organisme assimilé (art. L131-4).
MAIS, L313-12 CMF indique que tt concours à durée indéterminée, autre Particularité également du chèque si on y voit un mandat, un ordre de payer :
qu'occasionnel, qu'un établ de crédit consent à une entreprise, ne p-e réduit ou différence par rapport au mandat du Cciv puisque ce dernier est normalement révocable
interrompu que sur notification écrite et à l'expira° d'un délai de préavis fixé lors de à tt moment. Le chèque est, par ppe, irrévocable. Qd on veut révoquer l'ordre de payer,
l'octroi du concours, ce délai ne pouvant ê, ss peine de nullité de la rupture du concours, il faut faire opposition mais celle-ci n'est admise que dans des cas bien particuliers.
inférieur à 60 J. Le banquier doit motiver la rupture ou la réduc° et les raisons ne p-e
ddées par un tiers, ni lui ê communiquées mais elles doivent ê fournies au client. SECTION 1 : L’EMISSION DU CHEQUE
MAIS, l'établ de crédit n'est pas tenu de respecter un délai de préavis, que l'ouverture de

31
§ 1 : Conditions de fond o MAIS, il y a un moyen pr le banquier de ne pas supporter
intégralement la resp en cas de chèque faux : si il peut prouver
Pour qu'il y ait émission : il faut que le chèque soit : une faute de son client (types négligences vis à vis de son chéquier).
- non seulement créé  : càd que le titre papier soit rempli avc les diff Com. 23 oct 2001: Il n'y avait pas de faute du client ds le fait
mentions obligatoires qui doivent y figurer d'avoir conservé un chéquier de réserve auquel une pers qui était
- mais il faut ensuite que le chèque soit mis en circulation  : càd que le hébergée par le client a pu accéder. Si l'on peut démontrer une
tireur se dessaisisse du chèque au profit du bénéficiaire. La JP dde qu'il y faute du client, cela veut dire qu'il faudra, pour engager la resp du
ait ce dessaisissement pr qu'il y ait émission, étant précisé que la date de banquier, établir une faute de celui-ci. Ds cette hypothèse, si l'on
création n'est pas forcément la date d'émi°. La date qui figure sur le est en train de rechercher les fautes de l'un et les fautes de l'autre,
chèque n'est pas forcément la date à laquelle le chèque a été émis. On a il faudra, si la signature est parfaitement imitée, établir comment
lgtmps considéré que la date de créa° valait présomption simple de la date le banquier a commis une faute qui l'a amené à payer tt de mm le
d'émi°, la Cass a cpdt clairement jugé, dans Com. 31 jan 2006 que la date chèque. DONC, si la signature est parfaitement imitée et que le
d'émi° d'un chèque ne p-e présumée celle de sa créa°. client a commis une faute, le banquier pourrait ne pas ê resp du tt
parce que seul le client aura commis une faute, c'est dc lui qui
L'émission d'un chèque est un acte jri et, à ce titre, il faut respecter les conditions supportera en définitive l'intégralité de la responsabilité.
générales de validité des actes jri. On retrouve en réalité les conditions qui figurent à - Chèque falsifié : chèque qui a été valablement émis mais qui a été modifié
l'art. 1108 Cciv. (ex : le falsificateur est venu ajouter son nom à la place de celui du
bénéficiaire initial). L'exigence d'une faute du banquier vaut aussi ici. Ex :
A. Conditions relatives au tireur Le rajout est fait de manière grossière, le banquier aurait dû le détecter.
En pratique, il semble que les banques ne vérifient pas de manière
 Le consentement systématique car en réalité cela coûte + cher que de voir sa resp engagée
de manière occasionnelle. La faute d'autres pers peut engager leur resp en
Il faut qu'il ait valablement consenti à l'émi° du chèque, il doit donc avoir signé le cas de chèque faux ou falsifié. Ce p-e la faute du bénéficiaire du chèque
chèque, il faut une vraie signature. qui ne va pas vérifier l'identité du tireur, ce p-e aussi la faute du banquier
Distinction traditionnelle entre : présentateur, càd le banquier auquel le bénéficiaire du chèque va remettre
- Chèque faux : chèque qui dès le début a été fait par qqu qui n'est pas le le chèque pr qu'il aille le présenter au paiement auprès du banquier tiré.
tireur, qqu a subtilisé une formule de chèque au tireur et qui l'a rempli à sa Com. 5 nov 2002 (sur la faute du banquier présentateur) : en présence d'un
place. Si le chèque est faux dès le début, si la signature est fausse, la JP comptable indélicat qui, pr brouiller les pistes, avait mis cm bénéficiaire sa
considère qu'il n'y a pas de signature et dc qu'il n'y a pas de chèque, il est banque et avait indiqué son n° de compte sur un chèque qu'il avait falsifié,
nul (Com. 18 avril 1989). le banquier désigné n'était pas resp en l'absence d'éléments visibles de
En conséquence : falsifica°. Celui qui falsifie un chèque ou qui fait usage d'un chèque
o Le banquier qui se dessaisit des sommes qui snt sur le compte du falsifié, encourt 7 ans d'emprisonnement et 750 000€ d'amende (10 ans et
tireur, parce qu'il obéit à ce qu'il croit ê un ordre de paiement 1 millions d'€ en bande organisée).
valable, n'est pas libéré (application de l'adage « qui paie mal,
paie 2 fois »).  La capacité
o On peut aussi considérer + simplement que le banquier est
dépositaire et qu'en virant des sommes du compte du tireur au Il faut apprécier si le chèque était un acte de commerce ou un acte civil et si la pers qui
compte du bénéficiaire en obéissant à un ordre nn réel et bien il a signé le chèque avait effectivement la capacité de le faire.
manque à son obligation de restitu° des sommes déposées ( art
1937 Cciv : si le dépositaire manque à son obligation de restitu°, il Le mineur :
manque à une oblig° de résultat et il engage sa resp à - qu'il puisse - Vie civile : ne peut normalement pas signer de chèque seul parce qu'il doit ê
prouver un cas de force majeure ). D'après la JP, cette solution vaut représenté ds les actes de la vie civile par l'un de ses parents. Art. 389-3 Cciv :
mm qd le faux ne pouvait ê détecté. l'administrateur légal représente le mineur ds ts les actes civils mais le texte
ajoute « sauf ds les cas dans lesquels la loi ou l'usage autorise les mineurs à
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agir eux-mm ». Antérieurement le Cciv permettait aux mineurs d'accomplir Cause : doit exister et elle doit être licite.
seuls les actes de la vie courante mais la référence à des actes autorisés par Q° de la licéité des « chèques de casino »: un chèque que va faire un joueur au casino pr
l'usage doit permettre aux mineurs de signer valablement des chèques, au se procurer de l'argent pr pvr continuer à jouer.
moins d'un montant modeste. - Le problème : q° de la possibilité pr le casino d'obtenir paiement de ce chèque
- Activité commerciale : il ne peut pas faire le commerce et donc, normalement, parce que l'art. 1965 Cciv prive le créancier d'une dette de jeu de la possibilité
il ne peut pas signer les chèques qui se rattachent à une activité commerciale. d'agir. Si le chèque est provisionné, le banquier va payer le chèque et tt se
Simplement, on rencontre ajd à l'art. 389-8 CC, une possibilité offerte par la loi passera bien. Mais si le chèque est sans provision, c'est vers le tireur du chèque
du 15 juin 2010 qui a institué l'EIRL. Cette loi a modifié le texte en indiquant que le casino va se retourner et à ce moment là, il va ê tentant pr le tireur
que le mineur, âgé de 16 ans révolus, p-e autorisé par ses représentant légaux à d'invoquer l'art. 1965.
accomplir seul les actes d'admin nécessaires pr les besoins de la création et de - La JP distingue bon / mauvais chèque de casino :
la gestion d'une EIRL ou d'une sté unipersonnelle. o En ppe, le client ne peut pas se prévaloir de l'excep° de jeu de l'art.
1965 Cciv, selon Cass. 14 mars 1980, l'activité des casinos est
Le mineur émancipé, il peut émettre des chèques puisque l'art. 413-6 Cciv indique que réglementée par la loi, elle est licite et dc, en ppe, le client doit payer
le mineur émancipé est capable, cm un majeur, de ts les actes de la vie civile. son chèque.
Qd la signature de chèque se rattache à une activité commerciale, le mineur émancipé o MAIS, là où le client pourra valablement refuser de payer : c'est qd il
ou nn est-il en mesure de signer ces chèques ?  Le mineur émancipé peut ajd ê pourra établir que derrière le chèque de casino se cachait, nn pas une
commerçant sur autorisation du juge des tutelles au moment de la décision d’émancipa° opéra° de paiement, mais une opération de crédit, càd qu'en réalité le
ou sur dc° du président du TGI s'il formule cette dde après avoir été émancipé (art. casino lui a fait crédit pr qu'il continue à jouer. Il ne s'agit pas d'un
L121-2 CCom). crédit technique, càd pas simplement mettre à disposi° des sommes
que le client avait sur son compte mais qu'il n'avait pas emporté avc
Si une personne signait un chèque sans en ê capable  : il y aurait nullité relative. Une lui, mais qd on peut constater, qu'il y a un long délai entre l'émi° du
règle particulière est prévue à l'art. L131-11 CMF: si le chèque porte des signatures de chèque et la présentation au paiement par le casino. Ds cette
pers incapables de s'obliger par chèque, les obliga° des autres signataires n'en sont pas - hypothèse, si l'on peut considérer que le chèque de casino était le
valables. Dc si plusieurs pers ont signé successivement ou ens un chèque, ce n'est pas support d'une opéra° de crédit, l'art. 1965 pourra jouer et, à ce
parce que une des pers étaient incapables que les signatures des autres disparaissent. moment là, le juge n'interviendra pr condamner le client à payer le
C'est la règle fréquente, de l'indépendance des signatures. casino.

 Le pouvoir Précisons que l'art. L131-25 CMF pose le ppe de l'inopposabilité des exceptions au
porteur de bonne foi du chèque.
Art. 1108 Cciv : c'est le fait que l'on a reçu pvr d'une autre pers pr accomplir un acte en
son nom, cela concerne les mandataires et les dirigeants d'une personne morale. B. Les autres conditions de fond
L131-12 CMF dispose que quiconque appose sa signature sur un chèque cm
représentant d'une pers pr laquelle il n'avait pas le pvr d'agir, est obligé lui-mm, en vertu  Conditions relatives au tiré
du chèque. Il en est de mm du représentant qui a dépassé ses pvrs. Ainsi, qd une pers
agit sans pvr, ce n'est pas cm en D commun où l'acte est nul sauf application de la  Il doit être un établissement de crédit ou un établissement assimilé (L131-
théorie de l'apparence. C'est une solution remarquable car, dans cette situation, la pers 4, CMF : Cf. prestataire de services d'investissement, Trésor public, Caisse des dépôts
n'a pas voulu être engagée personnellement. et consignations, Banque de Fr). A défaut, le chèque ne serait pas valable en tant
que chèque. L'art. L131-69 prévoit, ds cette hypothèse, une sanction (pour le
 L'objet et la cause tireur), une amende d'un montant maximum de 6% de la somme pr laquelle le
chèque est tiré, sans que l'amende puisse ê inférieure à 75c d'€.
Objet : c'est le fait que l'on dde que soit réalisé un paiement d'une somme
correspondante au montant du chèque à la pers visée par le chèque cm bénéficiaire.  Le tiré doit être distinct du tireur (L131-7 alinéa 3) : est interdit le tirage sur
soi-mm sauf ds le cas où il s'agit d'un chèque tiré entre diff établ d'un mm

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tireur et à condition que ce chèque ne soit pas au porteur. doit avoir la capacité de recevoir le paiement. Le bénéficiaire p-e le tireur lui-mm selon
C'est ce que l'on appelle un chèque de banque  : au sein des chèques bancaires l'art. L131-7 CMF.
on trouve la catégorie des chèques de banque, cad des chèques qui sont tirés
par une banque sur elle mm et qui snt remis à leurs clients. Ce chèque présente § 2 : Conditions de forme
un intérêt pr des opéra° importantes. La somme étant prélevé par la banque
préalablement à l’émission du chèque, le bénéficiaire est sure de la provision  Un écrit :
du chèque. La particularité du chèque de banque c'est qu'il doit ê tiré entre
différents établcd'un mm tireur. On ne comprend pas très bien pq il y a cette Le chèque est un écrit dnt les mentions p-e manuscrites, dactylographiées ou imprimées,
exigence car les différents établ d'une mm banque, c'est tjrs de la mm pers à l'exception de la signature du tireur. Normalement le chèque est fait sur des formules
morale qu'il s'agit et la Cass est mm venue dire (Com. 26 janvier 1999) que le pré-imprimées délivrées par l'établ de crédit. D'ailleurs, on encadre, non pas le refus de
texte ne privait pas une banque n'ayant qu'un seul établ de la possibilité l'autorisation d'émettre des chèques mais le refus de délivrer des formules (art. L131-71
d'émettre des chèques de banque. On peut donc penser que cela n'a pas CMF). En cas de refus motivé, le texte prévoit que le banquier ne remet que certaines
vraiment d'importance. formules particulières.

 Le tiré doit avoir une relation préalable avec le tireur : le tiré doit ê un établ Le chèque certifié est assez proche d'un chèque de banque, le banquier doit certifier
de crédit et un établ de crédit auprès duquel le tireur a un compte et qui a qu'il a sur le compte, la provision. Moins fiable qu'un chèque de banque car le banquier
autorisé le tireur à mobiliser les sommes qui sont sur ce compte par l'émission ne fait qu'attester de ce que les sommes snt sur le compte, il ne tire pas un chèque sur
de chèques. La possibilité de tirer des chèques sur son compte n'est pas lui-mm. Normalement, un chèque est valable alors mm qu'il a été émis sur papier libre.
automatique, il faut que le client se soit vu accorder cette possibilité par la JP: Pr un chèque fait sur papier hygiénique, la fragilité du support empêche l'encaissement.
banque. Toutefois les disposi° qui concernent le D au compte énoncent les MAIS, ds ce cas, la banque va pvr, car en général, ses disposi° contractuelles prévoient
services bancaires de base que l'on est en D d'attendre du banque (R312-5 l'utilisa° de ses formules de chèque, appliquer des sanc° (ex : clôture du compte, frais de
traitement).
CMF) qui ne prévoient que l'émi° de 2 formules de chèque de banque par mois.
Il faudra dc que le client négocie avc la banque pr pvr disposer d'un chéquier et
 Les mentions obligatoires (L131-2, CMF) :
tirer des chèques bancaires.

La provision n'est pas une condition de validité du chèque. De plus, qd un client a fait - La dénomination de chèque dans le texte même du titre.
l'objet d'une interdiction bancaire, cad qd il ne peut plus émettre de chèque parce qu'il a - Le mandat pur et simple de payer (sans condition de délai).
émis des chèques sans provision, le chèque émis en violation de l'interdiction bancaire - Une somme déterminée.
n'est pas nul et le banquier tiré doit payer ce chèque (L131-5, CMF). - Le nom de l’établissement tiré.
- L’indication du lieu du paiement.
Par ailleurs, la Cass retient la resp civile du banquier qui ouvre un compte et qui délivre - La date d’émission.
un chéquier à une sté sans avoir procédé aux vérifications qui lui sont imposées par l'art. - Lieu de création.
R312-2, CMF. - Signature manuscrite du tireur.

De même, le banquier doit consulter le fichier de la Banque de France po vérifier que le L'absence d'une mention obligatoire entraîne la nullité du titre comme chèque, le titre
postulant n'est pas sous le coup d'une interdic° (art. L131-81). Si le banquier ouvrait un peut tout de même avoir une valeur (ex : promesse de payer, commencement de preuve
compte sans avoir procédé à cette vérif°, il s'exposerait à devoir garantir le paiement des par écrit). On parle à cet égard de nullité par réduction.
chèques émis par le client. La Cass a retenu la resp d'une banque pour cette raison dans
Com. 2 novembre 2005.  Les mentions facultatives :

- Le nom du bénéficiaire.
 Conditions relatives au bénéficiaire
- La clause interdisant l’endossement à tout autre qu’une banque.
- Le barrement qui a pour effet de faire en sorte que le banquier tiré ne paye
Le bénéficiaire du chèque p-e une ou plusieurs personnes physiques ou morales et il
qu'à une autre banque ou à un de ses clients. Avec un chèque barré, on sait
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que le paiement va être fait de manière contrôlée parce qu'une banque, soit SECTION 2 : LES RAPPORTS FONDAMENTAUX ENTRE LES PARTIS AU
paye à son client, donc quelqu'un qu'elle a identifié, soit elle paye à une autre CHEQUE
banque qui agit pour le compte d'un de ses clients mais dans ce cas là on
pourra toujours demander des comptes à l'autre banque. De cette manière, un Plusieurs types de créances sont sous-jacentes au chèque:
chèque qui aurait été détourné, volé, on pourra toujours retrouver où a - Provision : créance correspondant au solde du compte entre le tireur et le tiré ;
finalement été le montant du chèque. Ce dispositif du barrement est prévu par - Valeur fournie : créance qui justifie l'émission du chèque, entre le tireur et le
les art. L131-44 et L131-45. bénéficiaire.
- L'aval : qui est une forme de cautionnement.
- La close de retour sans frais. §1 : La provision du chèque.
- La certification (L131-14 CMF) : Tout chèque pour lequel la provision
correspondante existe à la disposition du tireur doit ê certifié par le tiré si le A. L'exigence d'une provision préalable (L131-4)
tireur ou le porteur le demande. Cela veut dire que si l'on vous remet un
chèque ou si vous signez un chèque, vous pouvez demander au banquier sur Ce n’est pas une condition de validité du chèque selon la JP. Pour que la provision soit
lequel le chèque est tiré, de certifier que la provision existe. La conséquence valable, il est nécessaire qu'elle soit préalable, irrévocable et disponible.
est que, pdt un délai de 8 jours (délai de présentation du chèque à compter de
l'émission), le banquier est obligé de bloquer la provi°, il ne peut pas obéir à  Préalable
un autre ordre de paiement qui lui serait donné par son client.
- Le visa (L131-5 CMF) : Le tiré constate que la provision existe mais la JP Le chèque est un instrument de paiement à vue :
considère que cela n'emporte pas obligation pour lui de bloquer la somme - La logique voudrait donc que : la provision existe au moment où le chèque est
correspondant à la provision. émis car le paiement peut intervenir à tt moment, une fois que le chèque est
émis. La provi° doit dc exister au moment où le chèque est tiré (L 131-4).
 Les mentions interdites : - Dans la pratique : le moment où le chèque est tiré est le moment de l'émi° du
chèque (qd on remet le chèque au bénéficiaire) . Au contraire, la création
- L’échéance : mentions comportant des intérêts, le chèque est un instrument correspond au moment où le tireur appose sa signature sur le chèque. C'est en
de paiement payable à vue (L131-34) ≠ de instrument de crédit. Tte mention ppe à la date à laquelle le chèque est remis au bénéficiaire, que la provision
contraire, est réputée nn écrite. La situation est problématique pr les chèques doit exister. MAIS, il existe une atténuation à ce ppe en raison de la pratique
de garantie (chèques non censés ê présentés au paiement sauf si les obliga° du des banques. En effet, les banques ne vérifient la provi° du chèque qu'à la
tireur n'ont pas été satisfaites (ex : restituer un bien)). Com. 24 octobre 2000, date de la présenta° au paiement. Dans la majorité des cas, la provision sera
l'encaissement du chèque de garantie, contrairement à la condition qui avait donc vérifiée au moment du paiement.
été prévue, n'est pas un cas d'utilisation frauduleuse du chèque. Cela voudrait Pour éviter les sanctions de chèque sans provisions, il est possible de régulariser la
dire que le chèque de garantie ne veut pas cm instrument de garantie mais cm situation avant d'ê sanctionné. Mais de plus, les banques font en général une 2 nde
instrument de paiement et donc celui qui la reçu peut le présenter tout de suite présentation du chèque pr vérifier si cette fois-ci, la provision existe.
au paiement et sans attendre de vérifier si les conditions d'encaissement sont
présentes. Dans cette hypothèse, le tireur recherchera la resp civile de celui  Irrévocable
qui ne respecte pas la conv° mais ce qui est gênant c'est que la clause fixant la
condi°est réputée nn écrite. On peut penser que si les obligations ont été Une fois que la provision est constituée sur le compte (que l'on trouve de l'argent sur ce
correctement exécutées, le paiement intervenu manquera d'une cause et il sera compte) elle doit ê maintenue tant que le chèque n'a pas été présenté au paiement, et ce pdt
alors possible pr le tireur d'obtenir restitu° de ce paiement indu. une durée d'un an (prescription du chèque).
- La mention d’acceptation du tiré, elle sera réputée non écrite (L131-5 ;
CMF). Cela veut dire que le banquier ne peut s'engager irrévocablement à  Disponible
payer le chèque parce qu'on ne veut pas que circulent des titres équivalents à
des billets de banque émis par les banques elles-mm. Ceci sous réserve de la La provision doit ê disponible : il est nécessaire qu'à la date où le paiement du chèque est
certifica°, du visa et du chèque de banque. ddé, se trouve sur le compte, de l'argent disponible pour l'encaissement de ce chèque.
Le fait qu'il y ait provision n'est pas forcément lié à l'existence d'un crédit sur le compte.
35
Une provision peut exister sur un compte débiteur, seulement si au préalable une
convention avec le banquier a été conclue, autorisant un découvert.  Pour le tiré : le banquier tiré doit payer le chèque s'il y a une provision (sauf
La provision doit ê présente sur le compte sur lequel est fait le chèque (≠ sur un autre compte) oppositions légales). Si plusieurs chèques snt présentés en mm temps et que la
avec 2 limites à cela: provision n'est pas suffisante, le tiré va tenir compte de la date à laquelle le chèque
- S'il y a de l'argent sur un autre compte, le banquier sera plus conciliant. a été émis. En effet, la date de l'émission détermine la date de transfert de la
- Il est possible de prévoir des conventions spéciales (convention d'unité de provision au bénéficiaire. Ce ppe de retenir la date d'émission est reconnu par la
compte ou de fusion) selon laquelle un chèque p-e payé sur un autre compte doctrine et par la JP (Cass. Com. 30 Mai 2000). Cpdt, en pratique plusieurs
que celui du chèque (les comptes sont traités de manière globale). chèques p-e émis à la mm date. Le ppe est que l'on va tenir compte du numéro de
série sur le chéquier (le premier prime). Certains arrêts considèrent parfois que c'est
B. La preuve de la provision la date de présenta° qui doit ê retenue.

L 131-4 al 3 CMF : déroga° aux règles classiques de preuve  c'est au tireur de prouver  Pour les créanciers du tireur : le principe devrait ê que les créanciers ne peuvent
qu'il a bien constitué la provision (devant le tiré ou devant le bénéficiaire) . Cette preuve va plus faire saisir cette somme (car elle n'appartient plus au tireur). Depuis 1991 (L
dépendre des circonstances du contrat car ce dernier va déterminer la nature de la créance. 162-1 Code des procédures civiles d'exécution), qd la saisie est effectuée entre les
Mais en pratique, la preuve sera faite par tt moyen car ds la grande majorité des cas, l'autre mains d’un établ habilité à tenir des comptes de dépôts, celui ci est tenu de
partie sera un commerçant. déclarer le solde du compte du débiteur au jour de la saisie. On va pvr déduire à ce
solde l’imputa° des chèques remis à l’encaissement, on va dc enlever de la somme
C. La transmission de la provision saisie non pas les chèques émis mais les chèques remis.
MAIS la loi prévoit cpdt, que pendant 15 J ce solde p-e modifié pr tenir compte
Cette règle est une survivance des ppe de la lettre de change  : la loi prévoit que la provision, ds des chèques antérieurs à la saisie qui n'ont pas encore été payés.
les 2 cas, est transmise au bénéficiaire et aux différents endosseurs (qd il y en a). Ce principe est une Malheureusement, cela ne vise que les chèques déjà remis à l'encaissement au jour
exception française, la plupart des autres pays ont des titres abstraits. Il faut donc préciser le moment
de la saisie ou les chèques qui avaient été portés au crédit du compte avant la
et les effets du transfert.
saisie mais qui sont revenus impayés.
 Le transfert immédiat de la provision :
§2 : L’endossement du chèque (mécanisme peu utilisé en pratique).
L 131-20 CMF : ne prévoit que le cas de l'endossement translatif du chèque. La doctrine et
la JP ont depuis lgtmps reconnu que la transmission se fait aussi lors de l'émission du Le chèque est un titre négociable qui p-e transmis par le biais de l'endossement, cad
chèque, au profit du bénéficiaire. La transmission de la provision entraine la naissance de qu'on va signer le chèque et le remettre en mm temps à une autre personne. Cela a pour
droits du bénéficiaire sur la provision (elle n'appartient plus au tireur). La date fatidique est effet, en ppe, de transférer ts les D et notamment la provision, selon L131-20
la date de remise du chèque (de l'émission). Ce transfert est automatique et immédiat. Ccom(L131-16 et s. CMF). On peut transmettre le chèque en le remettant simplement
par tradition manuelle, ds cette hypothèse, celui qui remet le chèque n'est pas garant du
paiement, seul l'endosseur l'est. Cette garantie de l'endosseur p-e écartée par une clause
 Les effets du transfert : particulière.

 Pour le bénéficiaire : il est devenu, par ce transfert, propriétaire de la provision A. Conditions de l'endossement
(mm si elle est encore sur le compte du tireur).
L'endossement peut avoir été prohibé par une clause « non à ordre » (art. L131-16). Il
 Pour le tireur : le transfert dessaisit le tireur de la provision définie par le chèque. faut dans ce cas là procéder par les formes du Cciv (cession de créance).
Ainsi, en cas de décès du tireur, le bénéficiaire peut encore ê payé. Si le contrat Il peut y avoir des limitations à la circulation du chèque qui interviennent du fait du
sous-jacent est annulé entre-temps, le chèque reste valable et la banque devra dc barrement dans les conditions de L131-45. Selon L131-18, l'endossement doit ê pur et
payer le chèque car la provision reste valablement transmise. En cas de simple et tte condition à laquelle il est subordonné est réputée non écrite. L'endossement
redressement judiciaire ou de liquidation du tireur après la remise du chèque, le partiel est nul, ainsi que l'endossement du tiré.
banquier doit le payer. L'endossement au tiré ne vaut que cm quittance, cad que le chèque ne circule plus,
contrairement à la lettre de change.
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Il y a une excep° : il se peut que le tiré ait plusieurs établissements et que l'endossement s'il constate une anomalie. Le banquier encaisseur doit aussi présenter le chèque au
soit fait au bénéfice d'un établissement autre que celui sur lequel le chèque a été tiré et paiement dans les meilleurs délais (mais il n'existe pas de délai légal). Cass Com 6 Fév
dans cette hypothèse, l'endossement au tiré ne vaudrait pas quittance, le chèque pourrait 1978 : la resp du banquier est engagée en cas de présentation tardive. Ce délai est important
continuer à circuler. car il se peut que la provision disparaisse entre temps. Le banquier encaisseur doit inscrire
le montant du chèque au crédit du compte du bénéficiaire qd celui-ci a été payé, et ce dans
B. Effets de l'endossement des délais raisonnables.
L'endossement de procurat° conférant un mandat, l'endosseur va rester titulaire du chèque.
 L'endossement pignoratif : est un endossement à titre de sûreté, c'est assez rare. Ainsi, si le ppe d'inopposabilité des excep° doit s'appliquer, il faut l'envisager par rapport
au mandant (bénéficiaire) et nn par rapport au mandataire (L 131-26 CMF). L'endossataire
 L'endossement translatif : opère cession du titre et de ts les D qui lui sont attachés. de procuration n'a donc pas ts les D : il peut encaisser le chèque à titre de procuration mais
Cet endossement au profit d'une banque peut entrainer une forme de crédit spécifique qu'est il ne peut pas le céder. La provision est transférée au mandant et nn au mandataire.
l'escompte. Le banquier achète alors le titre qui va lui servir de garantie au paiement du
crédit, il se remboursera en encaissant le chèque. Cpdt, l'escompte est très peu utilisé pr les S'il s'agit d'un endossement translatif, le banquier étant propriétaire du chèque, agira sur la
chèques (au contraire de la lettre de change). base des recours pr nn-paiement du chèque. Ainsi, s'il cause un dommage il engage sa resp
En cas d'avance sur encaissement, le banquier est simplement un mandataire qui inscrit la délictuelle. En revanche, si le banquier a reçu le chèque par procuration, il engage sa resp
somme d'argent sous réserve qu'elle soit payée par le tireur ( ce qui est difficile de différencier contractuelle car on est ds le cadre du mandat. Le banquier a alors la possibilité de limiter
de l'escompte ds la pratique). sa resp par une clause exonératrice (qui ne joue pas pr la faute lourde). La pratique bancaire
En ce qui concerne le fait d'utiliser le système des avances sur encaissements pr des motifs considère que la banquier encaisseur a aussi l'obliga° de présenter le chèque une 2 e fois
frauduleux peut entrainer des sanctions pr escroquerie (commerce profite des délais avant de le déclarer sans provi°.
d'encaissement pr utiliser par avance l'argent versée, Cass, Plén, 18 Janvier 2006).
L'endossement translatif va aussi transmettre la provi° au porteur du chèque (endossataire est SECTION 3 : LE PAIEMENT DU CHEQUE
alors propriétaire de la provision).
L'inopposabilité des excep° est une notion héritée de la lettre de change (L 131-25 CMF). § 1 : La question du paiement par chèque
Elle peut jouer en matière de chèque. Cette notion avait un intérêt qd le chèque circulait
(plusieurs endosseurs). Ainsi, le tiré ne peut pas refuser de payer le porteur de bonne foi L’expre° « payer par chèque » n’est pas juste, ce n’est pas le fait de remettre le chèque
parce qu'il existe un différent entre lui (le banquier tiré) et le tireur. En revanche, certaines qui produit le paiement, paiement qui est l’exécu° de l’obliga°. C’est en réalité le fait
excep° restent tjrs opposables, cm l'absence de provision, la fausse signature, l'absence de que le chèque ayant été remis, le créancier porteur du chèque va se rendre auprès du
qualité de porteur légitime, l'incapacité du signataire ou encore ttes les exceptions liées à la banquier tiré ou va dder à son banquier de dder au banquier tiré de payer le montant du
forme du titre (s'il manque une mention obligatoire). chèque et ce n’est que qd le créancier va recevoir, en exécu° du chèque, le paiement
Il existe une notion de solidarité car les endosseurs sont garants solidaires du paiement (L correspondant que sa créance va ê éteinte et qu’il va y avoir paiement.
131-21 CMF).
 L’endossement de procuration a pour unique but de permettre l'encaissement du A. Le caractère obligatoire du paiement par chèque ou par un moyen susceptible
chèque. de laisser une trace (Virement, CB) dans certaines hypothèses.
Dans la majorité des cas, le banquier reçoit le chèque à titre de procuration car il est chargé
seulement de l'encaissement. Certains auteurs considèrent que malgré cette interdiction, il Le CMF prévoit, parfois, l’obligation de payer par chèque ou par d’autres moyens qui
serait possible de remettre le chèque à titre de procuration à qqu d'autre qu'un établ de laissent une trace (virement ou cb).
crédit. Leur argument est qu'il s'agit simplement d'un mandat car l'endosseur resterait - Art. L112-6 I: Ne p-e effectué en espèces le paiement d’une dette
titulaire du chèque (Le camus). Mais si les chèques sont stipulés nn-endossables c'est supérieure à un montant fixé par décret tenant compte du lieu du domicile
essentiellement pr des raisons fiscales. Or mm pr l'endossement par procuration ce pb fiscal du débiteur et de la finalité professionnelle ou non de l’opération.
existe tjrs, tout cm pr le pb de blanchiment de capitaux. - Texte complété par une disposition réglementaire : D112-3 CMF : le
Le banquier encaisseur à des obligations avant d'accepter qu'on lui remette un chèque à montant est fixé à 3 000€ qd le débiteur a son domicile fiscal en Fr ou agit
l'encaissement. Il doit ainsi vérifier la régularité apparente du chèque. Cass, Com 28 pr les besoins d’une activité prof°L et à 15 000€ lorsqu’il n’a pas son
Octobre 2008 : rappelle ce ppe (le banquier n'avait pas vérifié si la signature de l'endosseur domicile fiscal en Fr et lorsqu’il n’agit pas pour les besoins d’une activité
correspondait au nom du bénéficiaire). Le banquier encaisseur doit prévenir le banquier tiré professionnelle. DONC au-dessus de ces montants, on est obligé de payer
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par chèque ou par un autre moyen qui permet de retrouver la trace du locataire accompagne l’envoi de ces chèques d’une lettre dans laquelle il
paiement. dde d’attendre un certain délai pr procéder à l’encaissement. Le bailleur
- L112-6 III indique que cette obligation n’est pas applicable aux paiements considère que la résilia° est acquise car les chèques qu’on lui remet ne
réalisés par des pers incapables de s’obliger par chèque ou par un autre sont pas payables immédiatement. La CA lui donne raison. Cpdt, la Cass
moyen de paiement, ainsi que par celles qui n’ont pas de compte de dépôt. casse la dc° en considérant que les chèques litigieux n’ont pas été refusés
Précisons que : le créancier peut refuser un paiement par chèque à moins qu’il se soit lors de leur remise et ils étaient payables à vue, nonobstant tte men°
engagé à accepter un tel paiement. Si on porte atteinte à cette interdiction de payer en contraire qui est réputée non écrite (L131-31 CMF). DONC au moment où
espèces au-delà d’un certain montant, l’art. L112-7 prévoit une amende dont le montant les chèques ont été remis au bailleur, il y a eu effet libératoire. Le porteur
est fixé compte tenu de la gravité des manquements et qui ne peut excéder 5% des qui n’avait pas présenté les chèques au paiement n’établissait pas que les
sommes payées en violation de ces dispositions. C’est le débiteur qui est passible de chèques n’auraient pas été payés. Le chèque remis produisait donc déjà
l’amende mais le débiteur et le créancier sont solidairement responsables du paiement son effet libératoire.
de l’amende, cad que le créancier garantira le paiement si le débiteur ne peut y
satisfaire. § 2 : Le paiement effectif du chèque

B. Les effets du paiement par chèque A. La présentation au paiement

L131-67, CMF : la remise du chèque en paiement n’emporte pas novation. Il y a un Le chèque n’a pas simplement à être remis, pour qu’il soit payé, il faut qu’il soit
rapport fondamental, une pers est créancière d’une autre. Le débiteur va remettre un présenté au paiement chez le tiré.
chèque pr payer sa dette, cela ne fait pas disparaître le rapport fondamental pr le
remplacer par le rapport cambiaire (rapport né du chèque). L’art. L131-32 indique plusieurs délais à respecter :
On conserve le rapport fondamental et celui-ci va p-e ê + intéressant pr le créancier - Le chèque émis et payable ds la Fr métropolitaine doit ê présenté au
parce qu’il peut par ex y avoir des sûretés particulières qui assortissent sa créance. C’est paiement ds le délai de 8 J. C’est un délai très court mais en réalité, au
le paiement du chèque qui entraine extinc° du rapport fondamental. bout de 8 J, on n’a pas un bout de papier sans valeur car le délai à prendre
Dès lors on peut faire face à une difficulté, un créancier pourrait se faire remettre un en compte en pratique est celui de l’art. L131-59.
chèque en paiement et puis il pourrait considérer qu’il n’a tjrs pas été payé parce qu’il - L’action du porteur du chèque c/ le tiré se prescrit par un an à partir de
va garder, par mauvaise foi ou par négligence, le chèque et ne va pas le présenter au l’expiration du délai de présentation. DONC, en réalité, qd on remet un
paiement. chèque, il y a un délai d’un an et 8 J pr présenter le chèque auprès du
JP distingue : distinction évoquée par plusieurs arrêts : Civ. 1ère 2 déc 1968 : la garantie banquier tiré. Si le tiré a reçu provi°, il va procéder au paiement et il
due par l’assureur commence dès la remise du chèque par l’assuré. engage sa resp s’il a provi° et qu’il ne paye pas le chèque. Si le chèque est
- l’effet extinctif : c’est la disparition de la créance qui est payée par le biais atteint par le délai de prescription et que le tiré procède au paiement, on
du chèque. Le paiement effectif du chèque va emporter l’effet extinctif. peut penser qu’il engagera là sa resp envers le client parce que ds cette
- l’effet libératoire : c’est l’effet selon lequel on considère que le débiteur a hypothèse il sera en train de payer un titre périmé, sauf à démontrer qu’un
correctement exécuté son obligation. La remise du chèque va entraîner ordre lui avait été donné de manière indépendante par le client.
l’effet libératoire sous condition que le chèque soit bien payé par la suite.
CAD : qu’à partir du moment où le débiteur remet à son créancier le L131-59 donne le délai pour agir c/ le tireur  : les actions en recours du porteur c/ le
chèque, on considère que le débiteur a exécuté sa prestation. Le débiteur tireur se prescrivent par 6 mois à partir de l’expiration du délai de présentation. MAIS,
peut alors demander l’exécution de la contrepartie s’il y en a une, il n’est en cas de prescription, il subsiste une action c/ le tireur qui n’a pas fait provision, cette
plus tenu des pénalités éventuelles liées au retard ou au défaut de action doit être soumise au délai de D commun pr agir.
paiement.
Toutefois : l’effet libératoire de la remise est conditionnel  : ce n’est que Attention : mm qd les actions fondées sur le chèque sont prescrites, on peut tjrs, se
s’il y a paiement effectif du chèque par la suite qu’il y a effet libératoire. fonder sur celles qui découlent de la créance fondamentale (à moins que celles-ci ne
Com. 3 juin 2003 : un bailleur d’un local commercial adresse à son soient elles-mm prescrites).
locataire un commandement de payer visant la clause résolutoire. Il reçoit
alors 2 chèques qui couvrent l’intégralité des loyers dus. MAIS, le
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La présenta° au paiement est assez fréquemment faite, non pas le bénéficiaire du imprudence en ne demandant pas, cm l’exige l’art. L131-15, la présentation d’une
chèque, le créancier, par son propre banquier puisque ds le système fr, un chèque ne p-e carte d’identité avc photographie. Il peut aussi y avoir des recours du banquier tiré c/
payé qu’à un client de la banque qui paye ou qu’à une autre banque. le banquier présentateur et cela lui permettra de réduire les sommes qu’il aura dû
Le banquier présentateur, cad le banquier du bénéficiaire du chèque, a certaines payer au final.
obligat° : il doit vérifier la régularité apparente du chèque et la signature de
l’endosseur : Com. 9 juillet 2002. il doit procéder à l’info° du banquier tiré s’il détecte  Dans des situations particulières :
une falsification et, or de tte falsification, il doit procéder à l’encaissement rapide du
titre.  En cas d’opposition L131-35 CMF 

B. Les obligations du banquier tiré Il n’est admis d’opposition au paiement par chèque que dans certains cas qui sont
énumérés limitativement.
 En temps normal :
4 motifs d’opposition: la perte, le vol, l’utilisation frauduleuse et les hypothèses de
Elles sont liées au fait que le banquier tiré détient des sommes qui lui ont été remises par son procédure collective (sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire du porteur). Si banquier
client. Il reçoit (par le biais du chèque) un ordre de payer, dc de virer ces sommes à un tiers et cet paie qd mm, il engagerait sa resp et devrait recréditer le compte du client.
ordre. Il va se dessaisir des sommes du client MAIS sous certaines conditions.
Evolution :
L131-38 CMF : le tiré qui paie un chèque endossable est obligé de vérifier la régularité - D’un côté, on soutenait qu’il n’appartenait pas au banquier de se faire juge
de la suite des endossements mais non la signature des endosseurs. Simplement, il doit du bien-fondé de l’opposition : parce qu’il a un devoir de non-ingérence ds
vérifier la signature de son client, càd la signature du tireur parce qu’il doit vérifier les affaires de son client.
qu’il a reçu un ordre conforme de la part de son client. En pratique, cela ne se fait pas . - MAIS l’art. L163-1 est intervenu: le banquier engage sa resp pénale
(amende 6k€) s’il refuse le paiement d’un chèque hors des cas ds lesquels
Il doit aussi vérifier que la provision existe. Si ce n’est pas le cas le banquier peut on peut valablement faire opposition.
contacter son client (art. L131-73). C’est après avoir informé par tt moyen approprié le o Conséquence : les banquiers prétendent parfois contrôler la
titulaire du compte des conséquences du défaut de provision. Par cette information, il réalité du motif de l’opposition. Le point n’est pas véritablement
permet éventuellement à son client de constituer la provision. tranché en D positif MAIS Com. 8 octobre 2002 vient statuer ds
un cas où le tireur a fait opposi° pr extorsion (assimilé au vol par la
Il doit aussi vérifier l’absence d’opposition. Le banquier n’est libéré que s’il paye un JP) : Le tireur n’a pas encore déposé plainte mais son banquier
chèque sur lequel il n’y a pas eu d’opposi° (art. L131-38). Si le banquier refuse le refuse de payer le bénéficiaire et ce dernier qui considère qu’il a
paiement alors qu’une provision existe, il commet une faute civile (L131-70, al 2 : le le D de dder le paiement du chèque, va tenter d’engager la resp
banquier est resp du dommage causé au tireur tant par l’inexécution de son ordre que civile du banquier en lui disant qu’il n’a pas vérifié le motif de
par l’atteinte à son crédit) et une faute pénale (L163-1 : Amende 12k€). l’opposition. La CA accueille la dde en considérant que « le tiré
aurait dû apprécier cette opposition ». Cassation au motif que
Le banquier n’est libéré de son obliga° de restitu° que s’il règle un titre qui a l’établ de crédit n’a pas à vérifier la réalité du motif d’opposition
l’apparence de la régularité et que s’il n’a commis aucune imprudence. Le banquier qui invoqué. Le banquier doit dc simplement vérifier que
paie un chèque faux ou falsifié n’est pas libéré de son oblig° de restitu°  Qui paie mal paye 2
formellement c’est bien l’un des cas visé par l’art. L131-35.
fois.
Cette resp lourde qui pèse sur le banquier peut s’expliquer par la théorie du o Parmi les hypothèses de l’art, une est relativement floue, c’est
risque. : ds le système mis en place par les banques, le banquier est le mieux placé pr l’utilisation frauduleuse du chèque. Com. 24 octobre 2000, serait
contrôler le risque, pr protéger ses clients c/ les risques de falsification. Dc si le un cas d’utilisation frauduleuse, le cas où le chèque a été remis
banquier décide de mettre en place ce système de paiement par chèque, il doit en volontairement en contrepartie de la promesse d’obtenir une
supporter les conséquences. prestation qui ne le serait pas.
Le banquier peut avoir des recours  : c/ son client s’il a commis une faute, mais aussi
c/ le bénéficiaire du chèque. Ex : Si que le bénéficiaire du chèque a commis une L’opposition n’obéit à des conditions de formes particulières  : l’art. L131-35 dit
simplement que le tireur doit immédiatement confirmer son opposition par écrit quel
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que soit le support de cet écrit. banquier pr qu'il crédite le montant de celui-ci sur le compte, généralement on signe au
dos du chèque, cad qu'on endosse le chèque. En conséquence, le banquier devient
Dispositif permettant au porteur d’un chèque qui subit une oppos° injustifiée, porteur du chèque et, s'il n'est pas payé, car le chèque n'est pas provisionné, il peut alrs
d’obtenir rapidement son paiement art. L131-35 dernier alinéa : si le tireur a fait se retourner vers celui qui a endossé le chèque et il va exercer une ac° en paiement c/ lui
opposi° pr une cause qui n’est pas l’une de celles limitativement énumérées par le texte, fondée sur le chèque. Cette action va prendre une forme un peu particulière puisque, cm
le juge des référés doit, sur la dde du porteur, ordonner la main levée de l’opposi°. En le banquier est avc son client ds une relation de compte, il va se contenter, pr obtenir le
outre, celui qui vient faire opposi° de manière injustifiée encourt des sanctions pénales paiement, de faire une contre-passation, cad qu'il va passer au débit du compte une
lourdes. Art. L163-2 CMF prévoit une amende conséquente et de l’emprisonnement (5 écriture d'un montant égal au montant du chèque. Il peut y avoir simultanément des ac°
ans et 375 000€). exercées sur le fondement du rapport fondamental et, puisque la remise du chèque n'a
pas emporté novatition, on p-e payé simultanément en ddant paiement sur la base du
 En cas d’absence de provision suffisante contrat et en exerçant les sûretés que l'on avait en tant que créancier.

Dans certains cas, le tiré a une obligation de payer mm si le compte du tireur n’est pas Le tireur s'expose à des sanc° particulières prévues par L131-73 CMF qui se
suffisamment provisionné. Il peut tout d’abord avoir une obligation légale de le faire pr développent en plusieurs étapes :
les chèques d’un montant égal ou inférieur à 15€ (art. L131-82). 1- Le banquier informe son client, si la situation n'est pas régularisée, le banquier
Le banquier est aussi tenu de payer le chèque malgré l’absence de provision ds doit enjoindre au titulaire du compte, de restituer à ts les banquiers dnt il est le
l'hypothèse où il n'a pas recouvré les formules en cas d'interdiction bancaire ou ds client, les formules en sa possession. Le client ne peut alors plus émettre de
l'hypothèse où il n'a pas procédé aux vérif° requises auprès de la Banque de France chèque. L'injonc° emporte interdic° d'émettre des chèques. La forme de cette
avant de délivrer des formules de chèque (L131-81, CMF). injonc° est encadrée par R131-15 CMF qui indique que c'est par LRAR qu'il
Le banquier peut s'être engagé conventionnellement à payer le chèque nn provisionné, faut procéder et snt indiquées les diff info° que doit comporter cette injonction
parce qu'il consent un crédit au tireur, même s'il n'y a pas de provision sur le compte. (numéro et le montant du chèque dont le règlement n'a pu ê assuré, situation du compte
L'art. L131-83 le tiré qui paye le chèque non provisionné est en ppe subrogé ds les D du à la date du refus de paiement) . L'interdic° d'émettre des chèques a une durée de 5
porteur à concurrence de la somme dont il a fait l'avance. ans à compter de l'interdic°, sauf s'il y a régularisation.
2- Le banquier doit procéder à l'enregistrement de l'incident de paiement (art.
§ 3 : Le défaut de paiement R131-11). En réalité, il y a ici enrichissement d'un fichier tenu par la Banque
de France, fichier relatif aux incidents de paiement. Par ce biais, selon l'art.
Hypothèse où un chèque a été tiré, il n'est pas provisionné (≠ l'une des situations ds L131-84, le tiré qui a refusé le paiement d'un chèque pr défaut de provision
lesquelles le tiré a l'obligation de payer). suffisante ou qui a clôturé un compte sur lequel des formules de chèques ont
Il va y avoir rejet du chèque, le tiré va refuser de payer. Ce rejet du chèque va générer été délivrées ou qui a enregistré une opposi° pr perte ou vol de chèque, en
des frais de fonctionnement qui sont toutefois limités à 50€ pr les chèques d'un montant avise la Banque de France. Les banquiers doivent consulter ce fichier avant de
> à 50€ et de 30€ pr les chèques d'un montant < ou égal à 50€ (art. L131-73 et D131- remettre des formules de chèques à un de leur client et de l'autoriser à émettre
25). Le porteur se retrouve avec un chèque dont il ne peut obtenir paiement auprès du des chèques tirés sur eux.
tiré, il va alors avoir des recours qui sont calqués sur ceux de la lettre de change :
Il doit d'abord : faire constater le défaut de paiement et faire dresser protêt, qui est un L'émission du chèque sans provision n'est pas directement sanctionnée pénalement.
acte authentique. On peut toutefois s'en dispenser par une clause sans protêt ou clause Ce qui est sanctionnée pénalement de manière lourde par l'art. L163-2 CMF (5 an
sans frais.. d'emprisonnement et 375 000€ d'amende), c'est le fait de procéder à l'émission de
Si le banquier refuse le paiement du chèque, il doit ds un délai de 48h, informer le chèques alors que l'on a interdiction de le faire.
banquier présentateur du refus de paiement et le rejet du chèque conduit à sa restitu° au
présentateur assorti d'une attestation de rejet. L'art. L131-73 prévoit la possibilité d'une régularisation : Il faut constituer la
Selon l'art. L131-49, un avis est également donné aux endosseurs et au tireur. provi° du chèque. Jusqu'à la loi du 1er juillet 2010, il fallait aussi payer une pénalité
libératoire, cad que l'on payait une amende mais ce mécanisme a été supprimé
Le porteur du chèque a pr ê payé si le tiré ne peut le payer, une action cambiaire, cad parce que l'on a considéré que finalement on accablait des personnes qui étaient
une ac° fondée sur le D du chèque, c/ les autres endosseurs. Donc les pers qui ont signé déjà en difficulté. Le titulaire du compte recouvre alors la faculté d'émettre des
le chèque snt tenues de payer. Cela explique que, qd l'on remet un chèque à son chèques qd il justifie, après l'injonc°, avoir réglé le montant du chèque impayé ou
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constitué une provision suffisante qui va être affectée, cm le prévoit. L131-74, en 15 nov 2001 avait mis en place un observatoire de la sécurité des cartes de paiement,
priorité au paiement intégral du chèque. observatoire qui rend chaque année un rapport. En 2012, l’observatoire a rendu un rapport
pour l’année 2011 qui indique un taux de fraude, en matière de paiements faits par carte,
On facilité la tâche au porteur du chêque impayé pour obtenir exécution de ce qui égal à 0,077 %.
lui est dû puisque la notif°, la significa°, du certificat de non paiement au tireur par Cela veut dire qu’en Fr, moins d’1 opération par carte sur 1000 réalisée est une opération
ministère d'huissier, vaut, selon l'art. L131-73, commandement de payer. frauduleuse. On peut dire que ce taux est satisfaisant car il y a proportionnellement très peu
de fraudes réalisées. Là où c'est - satisfaisant, c'est ds l’hypothèse de paiements uniquement
CHAPITRE 2 : LA CARTE DE PAIEMENT à distance et surtt de paiement fait par le biais d’internet car ds ce cadre, + de 3 opérations /
1000 sont frauduleuses.
On pourrait aussi parler de carte de paiement et de crédit mais ttes les cartes ne snt pas des cartes
de crédit cad que ttes n’ont pas adossé une presta° de crédit assurée par le banquier qui ne SECTION 2 : L’ORDRE DE PAIEMENT
prélèvera qu’en fin du mois ou que le mois suivant, les sommes correspondantes aux paiements
qui ont été faits par le biais de la carte. Ttes les cartes snt des cartes de paiement en ce qu’elles
Cet ordre fait intervenir plusieurs personnes : le banquier qui va exécuter par la suite
permettent de réaliser un paiement auprès d’un tiers (ex : un commerçant). Par l’utilisa° de la
carte, on donne un ordre de paiement au banquier.
l’ordre de paiement ; le fournisseur/ le commerçant/ l’entreprise qui adhère au système
de paiement ; le porteur de la carte.
SECTION 1 : LE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE LA CARTE DE PAIEMENT
Le porteur doit donner l’ordre par le biais d’une signature ou + généralement par la
Il y a une série de conventions conclues entre les différentes parties. On peut dire que le composi° d’une signature sous forme d’un code chiffré, parce que la convention permet
système est lié au virement puisque la carte de paiement repose aussi sur un mécanisme précisément que la preuve de l’ordre soit satisfaite par la composition de ce code.
de virement.
L’ordonnance du 15 juillet 2009, qui a intégré les disposi° sur les services de paiement PREUVE :
et établ de paiement, a remanié les textes pr intégrer en réalité la carte de paiement au - En matière contractuelle, la preuve reste à la disposi° des parties qui
sein des diff moyens de paiement. Ajd on trouve un art. L133-1 et s. CMF, qui après peuvent, par leur conv°, dire de quelle manière sera satisfaite la preuve ds
avoir, d’abord envisagé cm moyens de paiement, le chèque, visent ensuite la lettre de leur relation.
change et le billet à ordre et s’intéresse ensuite aux autres instruments de paiement. Et la - Le porteur d’une carte bancaire a accepté que l’ordre de paiement qu’il
carte bancaire est intégrée ds ces autres instruments de paiement. On a dc une série de donne, mm sur des sommes importantes, puisse ê prouvé par le fait qu’un
dispositions sur l’autorisa°, l’exécu° et les resp liées aux opérations de paiement. code confidentiel a été composé, par lui faut-il supposer, à un moment
Le système fonctionne sur la base de conventions : donné. Ce contrat conclu avec la banque et qui lui permet de s’engager et
- Le client reçoit une carte et s’engage envers son établissement de crédit d’engager des sommes sur son compte par la composition de ce code, on
qui lui a remis la carte à l’utiliser dans certaines conditions pour réaliser s’est interrogé sur la capacité que devait avoir les parties pour conclure ce
des opérations de paiement. contrat. Certains auteurs et la JP (Civ. 1e 21 nov 1984) ont pu estimer
- Les établ de crédit et les commerçant s’engagent à accepter la carte cm qu’il fallait une capacité pr accomplir d actes de disposition. En réalité, ce
moyen de paiement. Ils reçoivent un terminal, et ont certaines obliga° cm n’est pas la conclusion du contrat de carte qui est un acte de disposition,
celle de signaler qu’ils acceptent d’utiliser la carte du réseau considéré. c'est l’utilisation que l’on va faire ensuite qui va donner lieu à des actes de
- Dernière relation entre les établissements de crédit entre eux pour mettre en disposition. Qd je fais un paiement par carte, je vais disposer de sommes
place le système de cartes de paiement. que j’ai sur mon compte mais on peut comprendre que la simple
Cette relation contractuelle va donc donner lieu à la mise en œuvre de paiement grâce à conclusion du contrat et la délivrance de la carte correspondante sont déjà
l’utilisation de la carte. des actes qui présentent un certain danger.
 : La carte est un instrument que les banques apprécient bcp car elle leur permet de
réaliser un grd nb d’opérations de manière informatisée et dc de manière dématérialisée En principe, l’ordre de paiement est irrévocable (L133-17 CMF : règle protectrice pr le
sans la manipulation que l’on rencontre en matière de chèques. porteur de la carte : Qd il a connaissance de la perte, du vol, du détournement ou de tte
 : Mais le système de la carte subit des fraudes , des pers réalisent des paiement avc la utilisa° nn autorisée de son instrument de paiement ou des données qui lui sont liées,
carte d’autrui parce, ou simplement avec les coordonnées bancaire de la personne. La loi du l’utilisateur de services de paiement en informe sans tarder, aux fins de blocage de

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l’instrument, son prestataire ou l’entité désignée par celui-ci). contrats. Il n'y a pas de D spécial du virement ds la mesure où finalement c'est un
mandat, l'ordre donné consiste à faire un acte jri. Ajd, les choses sont un peu diff et il
On trouve aussi une règle particulière qui concerne le cas où le fournisseur, cad le faut se référer à L133-1 et s. CMF qui édictent des règles particulières.
commerçant auprès duquel on a fait le paiement, est soumis à une procédure de
redressement ou de liquidation judiciaire (art. L133-17 CMF) : qd le paiement est SECTION 2 : LA LETTRE DE CHANGE
effectué par une carte de paiement émise par un établ de crédit ou assimilé, il p-e fait
opposition en cas de redressement ou de liquidation judiciaire du bénéficiaire. On dit C'est un instrument essentiellement de crédit  : c'est le moyen de mobiliser une
cela parce qu’en réalité l'idée est que ds ce cas le bénéficiaire ne va pas fournir le créance que l'on a sur un tiers. L'idée une pers est créancière d'une autre, cette pers
service et dc on permet au client de ne pas payer pour un service qui, pourrait céder la créance et faire une cession (art. 1690 Cciv) mais cela coûte cher et on
vraisemblablement, ne va pas pour lui ê fourni. Mais selon Com. 11 oct 2011, il n’est n'a jamais la certitude que le débiteur cédé ne va pas opposer au cessionnaire, à la pers à
plus possible de faire opposition et d’obtenir du banquier qu’il recrédite le compte qd le qui la créance est cédée, des excep° nées des rapports du débiteur cédé avec son
règlement a déjà été effectué au moment où l’opposition est adressée au banquier. créancier initial, le cédant.
Précisions: le créancier initial assume le rôle de tireur, le débiteur est le tiré et celui qui
SECTION 3 : L’EXECUTION DE L’ORDRE DE PAIEMENT va recevoir la lettre est le bénéficiaire. La lettre de change est un doc, plus
nécessairement ss forme papier, où il est indiqué que telle pers tire la présente lettre de
Hypothèse de l’obligation de restitution du dépositaire  : le banquier doit exécuter change sur telle autre pers pr un montant de tant et avc éventuellement une échéance.
avc exactitude et diligence l’opération qui lui est ddée. Les nouveaux textes intégrés ds Avc cet instrument, le bénéficiaire a un titre entre les mains et il ira, à l'échéance, qd la
le CMF prévoient un régime en apparence très sévère pr le banquier car en cas d’opéra° dette qui lui a été transmise sera exigible, voir le débiteur et lui demandera paiement de
de paiement nn autorisée, le prestataire de services de paiement rbrse immédiatement au la lettre de change.
payeur le montant de l’opéra° nn autorisée et le cas échéant rétablit le compte débité en
l’état où il se serait trouvé si l’opéra° de paiement non autorisée n’avait pas eu lieu. Il Ex : Un commerçant a consenti des délais de paiement à ses clients, il a dc des
est mm indiqué que le payeur et son prestataire de service de paiement peuvent décider créances sur eux, simplement il a besoin de cet argent mais les clients ne peuvent pas
contractuellement d’une indemnité complémentaire. payer tt de suite. Dc, pr disposer tt de suite des sommes qui correspondent aux factures
MAIS le texte précise qu’il faut que l’opér° de paiement n’ait pas été autorisée mais que le commerçant a sur ses clients, il va aller voir son banquier et tirer une lettre de
qu’elle ait été signalée par l’utilisateur ds les condi° prévues à L133-24 CMF : change sur ses clients. Le résultat est que le banquier à qui il remet les lettres de
l’utilisateur de services de paiement signale sans tarder à son prestataire de services de change, va créditer sur son compte, le montant de la lettre de change moins des
paiement une opéra° de paiement non autorisée. Ce sont les juges qui devront dire ce sommes qui correspondent aux intérêts. En effet, en réalité, le banquier fait crédit au
que signifie tarder. commerçant.
Règles particulières sur les opérations nn autorisées :
- Elles ont été faites au moyen de l’utilisation d’un dispositif de sécurité Cette opération s'appelle l'escompte. Si, à l'échéance, les clients refusent de payer alors
personnalisé. le banquier se retournera c/ le commerçant pr lui dder de lui payer la lettre de change
- L133-19 CMF : si l’on a fait des paiements avc l’utilisation du dispositif car le tireur est garant du paiement de celle-ci.
de sécurité personnalisé, la resp du payeur p-e engagée s’il y a faute de sa On peut dder au tiré, càd le débiteur cédé, d'accepter la lettre, cela veut dire que le tiré
part qui a permis d’utiliser le dispositif de sécurité personnalisé et ce dans signe la lettre de change et à ce moment-là, il s'engage à la payer et il ne pourra plus
les conditions prévues par ce texte. opposer au porteur des excep°. Le tiré s'engage cambiairement, il est maintenu tenu au
paiement de la lettre de change qui se superpose à son engagement initial tiré du D
CHAPITRE 3 : LES AUTRES INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE CREDIT commun. Les exceptions ne sont alors plus opposables au bénéficiaire, l’engagement est
cambiaire.
SECTION 1 : LE VIREMENT
SECTION 3 : LE BORDEREAU DAILLY (OU CESSION DE CREANCE
C'est un instrument particulièrement utilisé. C'est le moyen de paiement qui réalise les PROFESSIONNELLE)
opérations les + importantes en montant. L'opération voit le client donner l'ordre à son
banquier de prendre des sommes qui sont sur le compte du client pour les virer sur le Le bordereau Dailly sert à faire du « transport en commun de créances ».
compte d'une autre pers et cette opération, initialement, est régie par le seul D des Ex : Un commerçant peut vouloir céder à son banquier des créances qu'il a sur ses
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clients, le problème c'est que s'il fait cela, il doit faire une lettre de change par créance.
Il peut faire une transmission de nbses créances de manière assez simple par
l'intermédiaire du bordereau Dailly.
La loi parle de « cession de créance professionnelle », elle est définie aux art. L313-23
et s. CMF: Tout crédit qu'un établ de crédit consent à une personne, ds l'exercice par
celle-ci de son activité professionnelle, peut donner lieu, au profit de cet établ, par la
seule remise d'un bordereau, à la cession ou au nantissement, par le bénéficiaire du
crédit de tte créance que celui-ci peut détenir sur un tiers, personne morale de D public
ou de D privé ou pers phys ds l'exercice par celle-ci de son activité professionnelle.
Le banquier va avancer le montant de ces créances. Les clients pourront ici aussi
opposer au banquier cessionnaire du bordereau, le fait qu'ils n'ont pas été livrés, qu'ils
ne veulent pas payer... Il sera là encore possible d'obtenir des clients qu'ils s'engagent à
ne pas opposer ces exceptions.
En ppe, la ce° est opposable dès que le bordereau est signé mais il est possible que les
clients s'engagent, sur la dde du bénéficiaire du bordereau, à le payer directement par un
écrit (à peine de nullité) intitulé acte d'acceptation de la cession ou du nantissement
d'une créance professionnelle (art. L313-29). Ds ce cas, le débiteur ne pourra opposer à
l'établ de crédit, les exceptions fondées sur ses rapports personnels avc le signataire du
bordereau, à moins que l'établ de crédit ait été de mauvaise foi, cad qu'en acquérant ou
en recevant la créance, il a agit sciemment au détriment du débiteur. Ex : Le banquier
avait connaissance que le débiteur avait des excep° opposables vis à vis du
commerçant. On retrouve cela pour la lettre de change.

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