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Banques et marchés financiers Chapitre 4

CHAPITRE 4 - La gestion des risques bancaires


Un risque est une probabilité d’évènement défavorable. Il n’est donc pas certain, infé-
rieur à 1 et lié à la notion de futur et d’incertitude c’est à dire qu’on ne sait ce qu’il se passe de-
main. Ce risque fait perdre de l’argent puisqu’il a un coût.
La gestion des risques bancaires est un sujet majeur pour les banques car les elles per-
çoivent une rémunération tant que le risque ne se réalise pas. Les risques ne sont pas toujours
importants mais sont néanmoins très nombreux dans ce métier et il ne faut pas découvrir les risques,
il vaut mieux les anticiper. La banque est donc l’un des rares métiers qui s’est donné une typologie
exhaustive des risques et à chaque risque est associée une méthode de gestion particulière. Par-
mi ces risques, on peut en dissocier essentiellement deux :
- le risque de taux d’intérêt (ex: SVB chapitre 3) comme vendre à un taux bas et être obligé de se
refinancer plus tard à taux plus élevé. Il correspond à de possibles pertes économiques dues au
désinvestissement ou au réinvestissement des flux monétaires. Il occasionne un risque de
moins-value temporaire ou définitif en capital. Ce risque concerne autant l’émetteur de titres
de créances négociables que les investisseurs.
- le risque de change lié à la volatilité des taux de change, par exemple, si les taux d’intérêt sur
le dollar sont moins cher que sur l’euro alors j’achète des dollars que je convertis ensuite en euro
mais si le dollar remonte alors je risque de perdre au change ce que j’ai gagné en intérêt

Focus sur le risque de crédit, on va regarder comment le gérer et la gestion par les produits dérivés.

I. La gestion « classique » des risques de crédit

On sait qu’il existe un ensemble de méthode de gestion très classique tel que la sélection
de la clientèle pour éviter les défauts de paiement (cf anti-sélection), le collatéral soit la prise de
garantie de toute nature (garantie logement, caution bancaire…) et bien d’autres.

Le risque de crédit est associé au Repurchase Agreement soit aux prêts accordés aux
banques commerciales. On a donc une banque qui devient illiquide et doit se refinancer, se pro-
pose plusieurs solutions pour cela dont le contrat de Repurchase Agreement aussi appelé pension li-
vrée. C’est donc un contrat de vente d’actifs (paniers), crédits ou titres qu’une banque illiquide
détient, à une autre banque en échange de liquidité. Cela se déroule à l’instant t mais il est
conclus dans l’accord que plus tard en t+n, la banque qui les avait acheté les revende à la
banque initiale. Cependant, il y a un risque que la banque ne revende pas ou que l’autre ne les
rachète pas, on parle de risque de non-exécution.

Exemple de risque sur repurchase agreement :


En t0 : Vente de la banque A d’un panier d’actifs soit de titres côtés à une banque B qui les rachète.
Le cours du panier s’élève à 100 millions d’euros.
En t1 (t0 + 15j) La banque A rachète le panier à 100,15 millions à B
S’il y a défaut soit que l’une ne rachète pas ou ne vende pas en t1 alors il y aura des pénalités à hau-
teur de 0,03millions d’euros.
Si on se place en t1 et que B doit revendre le panier à A, on suppose que le cours du panier
est passé à 100,05 millions d’euros. Ce qui ne varie pas entre t0 et t1, c’est la quantité de titres mais
leur cours lui, le peut. La stratégie de la banque :
Si elle rachète le panier à B alors elle doit payer 100,15 millions d’euros
Si elle rachète le panier sur le marché alors le coût est de 100,05 millions d’euros mais le Repur-
chase Agreement n’est pas respecté donc s’ajoute au prix les pénalités, le prix final est donc de
100,08 millions d’euros.

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Banques et marchés financiers Chapitre 4

=> La stratégie de A est donc de ne pas racheter le panier à B qui elle se retrouve avec un panier de
titres.
Ce cas de figure peu également se faire dans l’autre sens c’est à dire que B ne revende pas le
panier. Si on prend l’hypothèse que le cours du panier est de 100,20 millions d’euros en t1 sur le
marché. La stratégie de la banque B :
Si elle revend le panier à A alors elle a un gain de 100,15 millions d’euros
Si elle revend le panier à A sur le marché alors s’enlève au gain initial les pénalités donc le montant
est de 100,17 millions d’euros.
=> Il est donc avantageux pour elle de revendre sur le marché le panier plutôt qu’à la banque A.

Ce genre de risque est difficile à gérer puisque c’est de la concurrence. Il faut donc
mettre des pénalités à un moment puisque le risque de variation des cours entraine un change-
ment de stratégie des banques pouvant entrainer la non honorabilité du contrat de Repurchase
Agreement. Sa mise en évidence et sa gestion est donc compliqué.

II. La gestion des risques par les marchés dérivés

On constate qu’au fur et à mesure du temps, les fluctuations sur les marchés augmentent.
Cela peut être est lié à une évolution des équations institutionnelles.
Entre 1944 et 1971-76, on a un SMI basé sur la fixité des changes avec en 44 les accords de
BW donc entre 44 et 71 des taux de changes qui ne varient pas, il n’y a pas d’incertitude sur la va-
leur des monnaies. Le 15/08/71…
Cela peut également être lié à des facteurs géopolitiques ou à des évolutions technologiques.
Ce qui a amplifié ces variations c’est les algorithmes qui décident d’ordres d’achat et de vente sur
les marchés.
Depuis le tournant des années 70, il a une hausse des instabilités sur le marché des
changes, du cours des matières premières et énergies, des taux d’intérêt ainsi que du cours des
VMP. Cette instabilité fait courir des risques mais ce qui attire les risquophiles c’est à dire les spé-
culateurs et d’autres qui leur fait peur qu’on appelle risquophobes, c’est eux qui nous intéressent
puisqu’ils ont un désir de protection face à ces risques et incertitudes. On observe ainsi le dévelop-
pement de marché de contrats assurant la couverture des risques liés aux fluctuations du
prix/cours du sous-jacent (prix du pétrole, blé…). Par exemple le pétrole se vend sur un marché
physique, c’est le sous jacent mais la gestion du risque de la fluctuation de son cours est lui sur le
marché des contrats d’assurance aussi appelé marché dérivé. Ces marchés sont relativement récents
mais le premier qui a été crée portait sur les grains partant d’un constat d’agriculteurs.
La dissociation entre le marché dérivé et les physiques est qu’il ne fournit pas de l’ar-
gent ou des marchandises. On a en fait un ensemble de produits financiers (actions, obligations,
bons, crédit…) qui s’échange sur les marchés financiers avec des fluctuations, il correspond au
marché des sous-jacents et à côté un marché dérivé qui se développe pour assurer face au risque
suite à l’achat d’un produit financier. Mais à la base de ces contrats, on retrouve également des
produits financiers mais cette fois de couverture. Le gonflement de la sphère financière est lié à
celui des deux marchés qui la compose. Ce sont les mêmes institutions/opérateurs qui se chargent
de gérer les deux marchés, c’est pour quoi on parle de banque-assurance.

Par exemple, le dérivé de crédit. Un produit financier donne lieu à un CDS (Crédit De-
fault Snap). A l’origine, on a un établissement de crédit qui a des créances soit souveraines
(contracté par Etat) soit sur les dettes (établissement privé). Cet établissement de crédit souhaite
conserver ces crédits dans son bilan donc le cas de CDS ne se pose pas en cas de titrisation ainsi
que la propriété juridique sur le crédit et la relation commerciale avec le client. L’établissement de
crédit cours donc un risque de défaillance de son client qui peut être soit accepté par la banque, au
quel cas elle spécule sur la stabilité financière de son débiteur (ex : on achète des BdT allemands

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Bund donc dettes souveraines mais on ne s’assure pas contre le risque) soit on se protège du risque
en se dirigeant sur le marché d’assurance pour acheter des CDS.

Un CDS est un contrat par lequel l’acheteur de la protection (ex établissement de crédit)
aussi désigné sous le nom de vendeur du risque, verse une prime régulière (généralement trimes-
triel) au vendeur de la protection, lequel s’engage en cas de survenance d’un « évènement de
crédit » sur l’entité de référence à le dédommager de la perte subie sur l’actif sous-jacent. Ce
contrat initial stipule l’actif sous-jacent ainsi que ce qui lui est rattaché soit le montant, la maturi-
té et le taux. Il doit également préciser l’entité de référence soit le débiteur et le montant couvert.
Le vendeur de protection doit préciser le montant de la prime qu’on appelle le spread. Enfin, la
dernière précision est l’évènement crédit c’est a dire à partir de quand le vendeur de protection
va se substituer si le risque se produit/réalise.
1er cas : Défaillance totale de l’entité d’assurance alors le vendeur de protection se substitue.
2ème cas : s’il y a défaut de paiement, elle n’est pas solvable
En cas de dette souveraine, on peut aussi actionner la protection en cas de restructura-
tion de la dette c’est à dire que qu’on prend en compte que la dette ne s’améliorera pas dans le
temps proche. On a un Etat qui emprunte et fait défaut (trop endetté pour faire face) alors on al-
longe la durée donc le montant à rembourser par trimestre diminue mais ce n’est pas ce qu’avait
prévu le banquier donc la solution est la substitution du vendeur de protection.

Schéma de base du CDS :

L’indemnité peut être variable : soit on fixe un montant à la baisse soit c’est un montant calculé
par la différence entre la valeur notionnelle et la valeur post défaut. De plus, le montant de la prime
est proportionnel au risque de l’emprunteur.

Par exemple :
On a un CDS de 1 millions (obligation secteur privé)
On prend l’hypothèse que le risque se réalise chez l’emprunteur (entité de référence)
On est obligé de déprécier l’obligation suite à la réalisation du risque et cela à hauteur de 70% de
l’actif chez l’entité de référence.
L’entité de référence ne peut rembourser qu’à hauteur de 300 000€ qui correspond à la valeur post
défaut donc le vendeur de protection apporte le complément soit 700 000€ d’indemnité pour qu’on
retrouve la valeur notionnelle d’1 millions €.

Le vendeur de protection espère que le défaut ne va pas durer et que la dette va se re-
structurer. Le vendeur de protection récupère les titres et espère les revendre demain plus cher
qu’il ne les a racheté. C’est une solution moins onéreuse que les autres moyens de protection.

CDS « Credit default Swap » sont des produits de couverture de risque de crédit vendu
par des institutions financières. On distingue dedans le contrat initial/principal et la protection

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trouvé sur un marché d’assurance et qui s’exercera si le risque se réalise. Ils ont également été
des produits de spéculation. L’émergence de ce problème spéculatif sur les CDS est apparue lors
de la crise Grecque de 2009. La Grèce emprunte sur le marché afin de rembourser sa dette souve-
raine mais au cours du temps survient des doutes assez fondé sur sa solvabilité puisqu’on voit que la
Grèce ne fait pas beaucoup d’effort pour rembourser. En effet, la Grèce a un potentiel fiscal impor-
tant sur le plan maritime mais ne veut pas toucher à la fiscalité de ce domaine et ne souhaite pas
modifier sa politique concernant les retraites qui pourrait lui permettre de résoudre le problème fi-
nancier. Par ailleurs, elle cache en partie le problème. C’est pourquoi les marchés financiers et les
autorités financières des autres pays s’énervent et doute.
Certains individus, vont donc spéculer sur les CDS concernant la dette Grecque. En janvier
2000, on a donc des agents qui prêtent un certain montant au trésor Grec (BdT) et achètent des pro-
tections aux vendeurs sur les marchés dérivés. Les prêteurs verse ainsi une prime de 30 points (une
prime s’exprime en point et 1 point correspond à 1/100 de 1%) au vendeur de protection. Le prêt
s’élève à 100 millions d’euros donc la prime à : 100 millions x 0,001 x 30 = 300 milles euros. Mais
ça ne s’arrête pas la puisque les fonds spéculatifs entre dans le schéma mais ne prêtent pas à la
Grèce. Ils se contente d’acheter des protections en versant une prime aux vendeurs de protection. Ils
ne prennent donc aucun risque par rapport à la Grèce.

En été 2000, les prêteurs/demandeurs de protection ont versé un montant au trésor grec …
En fev 2010, la prime est de 400 points de base. … Le crédit agricole est fortement exposé
au risque car elle a un portefeuille grec. A ce moment la,

Zoom sur un autre exemple de produits dérivés : les dérivés climatiques :


correspond a un besoin exprimé par les acteurs agricoles de plus en plus exposé au dérèglement
climatique.
Les études ont montré que les températures ont augmenté en moyenne de 1°, soit une perte de 5%
des rendements de la culture de fruit. 1° de plus en moyenne entraine entre 500 et 600 stations de
skis menacés dans les Alpes -> crise immobilier du ski
1° de plus en été correspond à une hausse de 7,5% de croissance du CA des brasseurs, 80% de la
consommation de bières est expliqué par le climat.
90% de la consommation d’électricité est impacté par le climat
70% de la consommation de textile également
et dans l’agroalimentaire, tout ce qui est boissons chaudes est aussi touché

Il y a donc vraiment une exposition climatique dans de nombreux domaines.


Que faire contre ça ? Rien, on espère que le dérèglement climatique ait le moins d’impacts.
Beaucoup d’opérateurs ne veulent pas en dépendre mais malheureusement on ne peut s’en
protéger/s’assurer. Le marché dérivé a donc mis du temps à se développer.

Par exemple, on prend une entreprise de textile soumise à des aléas climatiques et détient un
chiffre d’affaire anticipé de 100 millions d’euros. Sa marge anticipé est de 30% de son CA. Ainsi, la
marge d’octobre est de : 30% x 100 millions = 30 millions d’euros.
Suite a l’exposition au risque :
1° de plus (que la norme octobre) = -4,5% de CA
1° de moins (que la norme octobre) = +4,5% de CA
On calcule donc une marge par degré : 100 millions x 30% x 0,045 = 1,35 d’euros millions en plus
s’il fait plus froid et en moins s’il fait plus chaud.

8° 9° 10° (normes pour 11° 12°


mois d’octobre)

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Marge « nor- 30 30 30 30 30
male » en octobre

+ Marge par rap- 2 x (1,35) = 2,7 1,35 0 -1,35 2 x (-1,35) = -2,7


port au climat

32,7 31.35 30 28,25 27,3

On trouve un vendeur de protection sur le marché pour me protéger contre les aléas climatiques. Ce
vendeur propose donc un contrat dont les normes sont complètements standards.
1. Contrat standart
On reçoit 10 000€ par degré > 10°, si on a acheté la protection et qu’il fait 11° alors on reçoit 10
000€, pour 12° on reçoit 20 000€ et ainsi de suite.
En contrepartie, l’acheteur verse 10 000€ par degré < 10°, le procédé est le même
Si l’individu souhaite garder sa marge et ne pas être sensible au climat alors il achète un contrat
mais ca ne suffit pas, il en faut plusieurs pour être protéger à 1,35.
Marge par degré/Valeur des achats = (100millions euros x 0,3 x 0,045) / 10 000 = 135 contrats. Il
lui faut donc 135 contrats pour être assuré contre ces aléas.

Température oc- 8° 9° 10° (normale) 11° 12°


tobre
Marge par rap- 2,7 1,35 0 -1,35 -2,7
port aux normales

Recettes/ (8°-10°) x 10 000 (9°-10°) x 10 000 0 (11°-10°) x 10 (12°-10°) x 10


dépenses par con- = -20 000 = -10 000 000 = 10 000 000 = 20 000
trat en millions
d’euros
Nombre de con- 135 135 135 135 135
trats achetés

Couverture en -2,7 versé à l’as- -1,35 versé à l’as- 0 1,35 reçu par 2,7 reçu par l’as-
millions d’euros surance surance l’assurance surance
marge après cou- 30 30 30 30 30
verture
rouge : avant contrat
orange : après contrat

Conclusion - La réforme financière de Bâle III :

Les conférences se déroule à Bale en Suisse et réunit des professionnels et des autorités
pour mettre au point des règles prudentielles. Seule les BC peuvent imposer les règles. Même si
ce n’est que des recommandations, les banquiers centraux ont exprimé leur avis.

Bâle II (2004) : fin des travaux de cette conférence mais les préconisations ne sont pas mise en
application directement puisque c’est en 2007 qu’elles sont appliquées soit à la veille de la crise
financière de 2008-2009. A Bale II, on définit trois piliers pour mieux prendre en compte les
risques encourus par les institutions financiers :
- il s’agit de conforter le ratio de fond propre (unique dans la précédente série de négociations)
mais en tenant compte des risques encourus : il existe plusieurs risque que le ratio de fond
propre devrait refléter. On note d’abord le risque de crédit/contrepartie soit le risque que prend
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le banquier de ne pas être remboursé. Les banquiers s’appuient donc sur des agences indé-
pendantes de notation (3 grandes) pour mieux mesurer ce type de risque ou ils conservent la
notation client faite par les banques mais celles-ci doivent avoir une notation commune. Le se-
cond risque est celui de marché c’est à dire de variation de la valeur du portefeuille de la
banque. C’est un point historiquement présent mais vu à l’origine comme mineur et aujourd’hui
comme majeur. On suppose que le portefeuille se compose essentiellement d’obligations ache-
tées à la bourse. Quand j’achète une obligation celle ci est constituée d’une valeur nominale/no-
tionnel et du taux d’intérêt. Le risque de marché se réalise quand les taux d’intérêt se mettent à
varier. Si j’achète une obligation à 3% mais qu’il augmente jusqu’à atteindre 6%. L’achat de ces
titres se fait dans le but de les revendre plus chers qu’à l’achat mais par exemple, si le taux était
de 3% lors de l’achat alors il est le même à la vente mais pour que quelqu’un accepte de le rache-
ter au niveau du marché soit qu’elle lui rapporte un rendement de 6%, il faut baisser le prix de
vente. Le dernier risque est celui opérationnel lié aux activités entrepreneuriale de la
banque. Supposons une banque avec des actionnaires alors elle doit leur verser des dividendes
soit une partie des bénéfices qu’on appelle le PNB (produit net bancaire). Si la banque ne gère
pas de manière optimale son bilan, elle risque de ne pas avoir assez de ressources et d’avoir des
coûts opératoires élevés. Ainsi le PNB baisse et la banque distribue moins de dividende donc
les actionnaires vendent leurs actions. On peut donc se retrouver avec une banque qui se déca-
pitalise à cause d’une mauvaise gestion.

ratio de fonds propres = Fonds propres / ∑risques de crédit, marché, opérationnel ≥ 8%


Les risques sont pondérés.
… = 0 -> Dette
… = 1 -> Dette particulière sans garantie
- il porte sur la gestion des fonds propres avec des règles de surveillance
- la discipline de marché veut qu’il soit publié des statistiques sincères et véritables pour que les
opérateurs puissent mieux apprécier les risques financiers

La crise de 2008 n’est pas liée au décalage entre les fonds propres et les risques encourus.
Ça n’empêche pas les faillites bancaires puisque c’est les renflouements bancaires. Bale II n’a rien
fait contre le risque systémique de la crise avec le phénomène de domino qui a entrainé l’en-
semble du système bancaire. On constate aussi que les agences de notation font défaut car elles
ont mal évalué les risques et parfois même des notations n’étaient pas sincères (sur-notation de
certaines entreprises).

Bâle III :
L’objectif est de maintenir l’approche micro prudentielle. Les banques prennent en per-
manence un risque de la transformation soit le risque pris quand on a des ressources a CT très vo-
latiles et qu’on a des emplois à LT. Ces RO (et RE) peuvent ne pas suffire pour faire face/couvrir à
des risques. La banque prend donc une partie de ses titres qu’elle vend sur le marché mais le risque
de transformation se transforme donc en risque de marché. Si le refinancement se passe mal alors
survient un risque d’insolvabilité et de faillite. Les professionnels anticipent un impact très négatif
sur la rentabilité de la banque qui provoque la vente des titres détenus par les agents puis une pa-
nique bancaire qui finit par devenir une crise violente.
Ainsi on maintient le fonds propres pour faire face au risque de Bank Run. S’il n’y avait pas eu
d’aide de l’Etat alors il y aurait pu y avoir encore plus de faillite.
Le second objectif est de réfléchir à une régulation macro prudentielle pour contrer le
risque systémique, ce qui n’avait pas été prévu dans Bâle II. Le but global est de prévenir les
crises financières généralisées.
En voulant respecter le pilier 1, on a un effet pervers sur les fonds propres en les augmentant
soit via une entrée en bourse soit en liquidant une partie du portefeuille qu’on incorpore ensuite au

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capital. On impose donc aux banques des quotas de vente d’actifs pour ne pas qu’elles en vendent
trop ce qui entrainerait une baisse du cours de ceux ci => rigidification
Le but est d’éviter les effets de masse tel que la perte d’une partie de la clientèle…

Juste après la crise bancaire, il y a eu de nombreuses propositions virulentes envers les


banques car certains considèrent qu’elles sont à l’origine de la situation.
Il y a avait pour projet que les banques soient interdis de faire du trading c’est à dire de prendre
de la ressource et spécule à partir de ces fonds propres. Mais ça n’a pas été mis en place. A partir
de 2010, aux EU mais pas en Europe, il y a un sentiment que la crise ne pourrait pas se reproduire
donc il y a un relâchement du système donc des règles.

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