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Fiche de lecture

Choix et gestion de portefeuille obligataire

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2023/2024


Les obligations occupent une place prépondérante dans le portefeuille de plusieurs investisseurs tant
individuels qu’institutionnels. Pour plusieurs fonds de pension, des compagnies d’assurance, des
sociétés de fiducies, la proportion des obligations dans leur portefeuille peut dépasser les 60%.
Communément considérés comme très peu risqués, les obligations sont en réalité des titres
financiers dont la volatilité des prix peut dépasser celui des actions.
I. Obligations : définition et généralités :
. Définition d’une obligation :

Les obligations sont des « titres négociables qui, dans une même émission, confèrent les mêmes
droits de créance pour une même valeur nominale.

 Valeur de remboursement
 Coupon
Caractéristiques des obligations :
La valeur nominale : C’est le montant initialement prêté, c’est la base de calcul des intérêts.

Le taux facial : Correspond au taux d’intérêt qui sera appliqué pour le calcul des coupons annuel de
l’obligation.

La durée et la maturité : La durée est le temps qui sépare la date d’émission et la date de
remboursement, la maturité est la durée restante entre une date considérée et la fin de vie de
l’emprunt.

La valeur d’émission et de remboursement (les primes) : la valeur d’émission est le montant à payer
par le souscripteur sur le marché primaire, la valeur de remboursement est le montant du
remboursement de l’obligation à son échéance.

Les coupons : c’est le montant des intérêts à verser au détenteur de l’obligation.

La date de jouissance : C’est le moment ou les intérêts commencent à courir.

La typologie des obligations :


Il existe différents types d’obligations que l’on peut différencier selon le type d’émetteur (le secteur
public ou les entreprises), les modalités de versement des intérêts (taux d’intérêt fixe ou variable ou
obligation dite « zéro coupon ») ou encore selon la durée de vie de l’obligation. En règle générale, si
elle est inférieure à 1 an, on parle d’obligations à court terme, entre 1 an et 10 ans, d’obligations à
moyen terme, et supérieure à 10 ans, d’obligations à long terme.

Les risques liés aux obligations :


Risque lié au taux d’intérêt : Lorsque le taux d’intérêt augmente, le cours (prix) des obligations
baisse. Lorsque le taux d’intérêt baisse, le cours des obligations augmente.

Risque lié à l’inflation : Il s’agit du risque que le rendement que vous rapporte votre placement ne
suive pas le rythme de l’inflation. Si vous détenez une obligation générant un intérêt de 2 % et que
l’inflation atteint 3 %, votre rendement sera négatif (-1 %) lorsqu’il sera ajusté en fonction de
l’inflation. Vous récupérerez votre capital à l’échéance de l’obligation, mais il vaudra moins en dollars
d’aujourd’hui. Plus la période durant laquelle vous conservez une obligation est longue, plus le risque
lié à l’inflation augmente.

Risque lié au marché : Il s’agit du risque que le rendement que vous rapporte votre placement ne
suive pas le rythme de l’inflation

Risque lié au crédit : Si vous achetez des obligations d’une société ou d’un gouvernement qui n’est
pas stable financièrement, il y a plus de risques que vous perdiez de l’argent. Il s’agit du risque lié au
crédit ou risque de non-paiement.
II. Constitution d’un portefeuille obligataire :
1. Processus de gestion du portefeuille :
Gérer un portefeuille ne se limite pas à pouvoir acheter ou vendre des obligations : « il n'y a pas de
gestion rigoureuse sans organisation ». En effet, le gestionnaire est appelé à se fixer des objectifs et
choisir la stratégie d'investissement adéquate en fonction des risques et contraintes auxquels il
s'expose. Ce point sera ainsi consacré à énoncer les étapes du processus que doit suivre le gérant de
portefeuille.

 Choix des objectifs d’investissement : Il nous permet d’expliciter les raisons de détention
du portefeuille et fixer l'objectif de gestion qui s’exprime souvent sous forme d’un taux de
rendement cible, pour lequel un certain niveau de risque est accepté.

 Etablissement des politiques d’investissement : Après avoir déterminé ses objectifs


avec précision et en toute transparence, le gérant doit élaborer sa politique de placement et
ainsi choisir une stratégie rigoureuse tenant compte des contraintes et risques1 auxquels il
est confronté.
 L’analyse fondamentale : Cette approche macroéconomique permet d’estimer le cours
d’indices boursiers (marché des actions), de taux d’intérêt (marché obligataire) ou de devises
(marché du Forex) en lien avec la zone économique analysée. Cette approche, où la
macroéconomie prime sur la microéconomie est qualifiée de « Top-Down », Cette approche
microéconomique permet alors d’estimer le cours des actions et obligations émises par
l’entreprise, ainsi que l’ensemble des produits financiers dérivés associés.
 La diversification du portefeuille : Un portefeuille diversifié en obligations permet de tirer
parti des opportunités créées par les changements économiques et les inflexions de taux
d'intérêt, tout en minimisant le risque de concentration.

2. Les modes de gestion du portefeuille obligataire :

Pour les modes de gestion de portefeuille obligataire, on peut distinguer entre deux modes :

 Une gestion individuelle où le détenteur du portefeuille traite ses positions (achats/ventes)


directement à travers un compte-titre. Il peut aussi faire appel à un professionnel pour
l’épauler. Il a alors le choix entre : gestion conseillée, pilotée, sous mandat.

 Une gestion collective quand un investisseur n’a ni le temps, ni les connaissances nécessaires
pour gérer lui-même un patrimoine financier, il peut acquérir des parts de FCP ou des actions
de Sicav. Dans cette hypothèse, c’est une société de gestion (un opcvm) qui se charge de
faire prospérer l’épargne des investisseurs en conformité avec un profil résumé dans le DICI
(Document d’Informations Clés pour l’Investisseur).

3. Les stratégies de gestion active du portefeuille obligataire :


La gestion active : se base sur l’analyse de la relation entre la capacité prédictive et la
performance excédentaire. Cette gestion consiste à s'interpréter dans les positions et
décisions effectuées sur le marché.

La gestion passive : Est une stratégie qui permet d'acheter un actif pour le garder. C'est
pourquoi il y a un moindre besoin de liquidité. L’objectif de cette gestion est une
performance qui doit être égale à celle du marché obligataire.
Bibliographie :
Pascal Alphonse, Gérard Dismuliers, Pascal Grandin, Michel Livasseur, Gestion de
portefeuille et marché financiers.2 édition.
Bond markets, analysis, and strategies. Frank j. Fabozzi, cfa

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