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RAPPORT SOUS LE THEME

Les obligations

Réalisé par :
ONASSER ABDELHAK Encadré par :

MAHFOUDI MOHAMMED MR. EL MOUSSELLY


Abdellatif

Année Universitaire :
2019/2020
REMERCIEMENT
Avant d’entamer cette recherche nous tenons à remercier, particulièrement le professeur

pour son excellent encadrement, toujours disponible et à l’écoute, pour ses enseignements de

haut calibre, la bonne humeur dans laquelle les séances se sont déroulées, les interactions

très constructives qui ont régné dans chaque séance, ainsi que la manière avec laquelle elle

nous a transmis son savoir dans la bonne humeur et sans lequel ce travail n’aurait pas pu

avoir le jour

Sommaire
REMERCIEMENT ............................................................................................................ 1

1
Sommaire ................................................................................................................................ 1
Introduction ............................................................................................................................ 3
I. Définition ........................................................................................................................ 4
II. Caractéristiques des obligations ...................................................................................... 4
1. La durée de vie : .................................................................................................................. 4
2. Le montant de l’émission .................................................................................................... 4
3. Le prix d’émission .............................................................................................................. 4
4. Le taux ................................................................................................................................ 4
5. Les modes de remboursements : ......................................................................................... 5
6. Le taux de rendement actuariel ........................................................................................... 6
III. La typologie des obligations ........................................................................................ 6
1. Obligations subordonnées : ............................................................................................. 6
2. Les obligations indexées : ................................................................................................... 7
3. Les obligations convertibles en actions : ............................................................................ 7
4. Les obligations remboursables en actions : ........................................................................ 7
IV. Valorisation des obligations : ...................................................................................... 8
1. Les droits de l’investisseur en obligations ........................................................................ 11
V. Traitement comptable de l’émission d’un emprunt obligataire : .................................. 12
1. Traitement comptable du prix d’émission des obligations : ............................................. 12
2. Traitement comptable des primes de remboursement des obligations : ........................... 13
3. Traitement comptable de l’amortissement des primes de remboursement obligations : .. 13
4. Traitement comptable des frais des emprunts obligataires : ............................................. 13
VI. Etude de cas : ............................................................................................................. 13
1. Cas 1 d’emprunt obligataire de la Sté DEVE : ................................................................. 13

2
Introduction
Depuis longtemps, le monde a connu plusieurs changements et bouleversements qui ont
impacté la finance mondiale, c’est notamment la mondialisation et la domination de la sphère
financière sur la sphère réelle ; en suite le problème de financement de l’économie se situe
dans l’urgence vu que le volume de l’épargne excède le volume de l’investissement.

En conséquence, le développement du système monétaire et financier a donné lieu le


développement de ses composantes notamment le marché financier qui constitue le carrefour
des investisseurs et des épargnants. De plus, plusieurs instruments financiers ont été
développés pour assurer le déplacement de la capacité de financement vers le besoin de
financement : par exemple les actions, les obligations ; les produits drivés…etc.

Dans ce rapport nous allons traiter les obligations comme étant un outil de financement
prestigieux en présentant ses caractéristiques spécifiques par rapport aux autres instruments
financiers, ses types, leurs valorisations et les traitements comptables de celles-ci.

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I. Définition

Les obligations sont des titres de créance , utilisés par les entreprises ou les Etats pour
emprunter de l’argent sur les marchés financiers.

En achetant des obligations, vous recevez un intérêt en rémunération de ce prêt – on l’appelle


le « coupon » -, et au terme prévu, l’émetteur vous rembourse le montant emprunté. Pendant
leur durée de vie, les obligations font l’objet d’une cotation en bourse qui vous permet de les
revendre avant leur échéance ou d’en acheter d’autres en cours de vie. Il en existe de
nombreuses catégories aux caractéristiques très variables.
II. Caractéristiques des obligations

1. La durée de vie :
Elle peut s’étendre de quelques mois à perpétuité. Dans ce dernier cas, il n’est pas prévu de
remboursement de capital, sauf par anticipation. Plus la durée est longue, plus le risque de non
remboursement de cette dette est important et plus le taux d’intérêt servi par l’émetteur de
l’obligation est élevé.

2. Le montant de l’émission
Le total de l’émission est donné en valeur et en nombre de titres valorisés à leur valeur
nominale.
La valeur nominale (valeur comptable) est la base de calcul des intérêts. On recense, en
général,

3. Le prix d’émission
L’obligation peut être émise à sa valeur nominale, elle est alors dite émise au pair. Mais elle
peut être émise en dessous ou au-dessus du pair (donnant une prime d’émission positive ou
négative

4. Le taux
Le taux d’intérêt permet de calculer le revenu des titres.
On parle de taux d’intérêt nominal car appliqué à la valeur nominale du titre (quel que soit le
prix D’achat de l’obligation sur le marché primaire ou secondaire).
Sa périodicité : si bien souvent les taux d’intérêt sont annuels, certaines obligations portent un
Intérêt semestriel ou trimestriel.
Le taux d’intérêt peut être fixe ou variable : les obligations à taux fixe versent un intérêt
identique

4
Chaque année, jusqu’à la fin de la durée de vie de l’emprunt ; leur risque de taux est
considérable (lorsque les taux d’intérêt augmentent, le cours des obligations diminue).
Les obligations à taux variable ont un intérêt qui dépend de l’évolution d’un indice de
référence pendant une période définie dans le contrat d’émission.
Le taux est dit variable, ou post-déterminé, si le coupon n’est pas connu en t-1, mais
seulement au fur et à mesure du passage du temps ou très peu de temps avant t. Le taux est dit
révisable, ou prédéterminé, si le coupon est connu en t-1 et versé en t.

5. Les modes de remboursements :


- le remboursement in fine ; l’émission obligataire prévoit le remboursement en totalité à
l'échéance. Dans ce cas, la séquence des flux n'est faite que du paiement des intérêts, sauf la
dernière, à laquelle se rajoute le remboursement du capital (appelé le principal)

- l'amortissement constant (soit la même portion de capital remboursée chaque année) : dans
ce cas, la base de calcul des intérêts diminue au fur et à mesure des amortissements, l'annuité
sera dégressive

- l'annuité constante (soit la même annuité chaque année) ; la part du capital remboursé suit
une progression géométrique, tandis que la part des intérêts diminuera au fur et à mesure

Dans le cas du remboursement in fine, seul l'intérêt échu est payé à la fin de chaque période. Il
est proportionnel à la dette et fonction de la durée (souvent proportionnelle) et le nominal est
remboursé à l'échéance

Le schéma suivant illustre la différence entre le remboursement constant et le remboursement


in fine

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6. Le taux de rendement actuariel
Le taux de rendement actuariel permet de connaître le taux de rendement « réel » de
l’obligation. Il repose sur l’actualisation des flux à venir. Car une obligation équivaut à son prix
d’acquisition auquel se rajoute une série de flux futurs connus. Le taux actuariel brut est le taux qui
égalise le prix de l’obligation et la valeur actuelle des flux à Venir actualisés à ce taux (hors
impôt). C’est donc le taux de rendement d’une somme investie
Dans ladite obligation en fonction de ses caractéristiques et en utilisant l’actualisation.
On parle le plus souvent de taux de rendement actuariel brut, c’est-à-dire ne tenant pas
compte du prélèvement fiscal
Exemple : approche du calcul actuariel dans le cadre de la gestion obligataire L’actualisation
est l’inverse de la capitalisation (qui, elle, repose sur la formule des intérêts composés).

Elle détermine la valeur de différents flux qui s’effectueront à des dates futures. Elle permet
de comparer, à une date donnée, des flux reçus ou à recevoir à des dates différentes.
Soit un capital C placé n années à un taux d’intérêt i.
Au bout de 1 année, on a :
C. C1= C (1+i)
Au bout de 2 années, on a : C. C2= C 1
(1+i) = C (1+i) (1+i) = C (1+i)2
Au bout de n années, on a C. Cn = C (1+i)n
III. La typologie des obligations
Les obligations sont diverses on va présenter ci-dessous les différents types possibles
1. Obligations subordonnées :

Les obligations subordonnées sont des titres de créance perpétuels à une échéance
indéterminée. Toutefois, l’investisseur reçoit un coupon chaque année. Le paiement des
intérêts peut être subordonné au paiement des dividendes aux actionnaires. Dans ce cas
L’émetteur d'une obligation emprunte de l’argent auprès des investisseurs et leur verse en
échange un intérêt (coupon). Cet intérêt fait généralement l’objet d’un versement annuel.
Dans l’ordre de remboursement, les titres subordonnés se placent après les obligations
« classiques ». Les obligations subordonnées sont en revanche prioritaires vis-à-vis
des actions et des titres participatifs. Les porteurs sont donc remboursés avant les
actionnaires d’une entreprise.

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2. Les obligations indexées :
Une obligation indexée est une obligation dont le capital ou les intérêts, et parfois les
deux, sont corrélés à l'évolution d'un indice déterminé lors de l'émission d'un emprunt
obligataire. L'indexation est surtout utilisée pour protéger le porteur contre une
dépréciation de son épargne en cas d'inflation tout en lui permettant de diversifier la
composition de son portefeuille ; en suite Du point de vue des investisseurs, une
obligation indexée confère une protection contre le risque inflationniste en fournissant un
rendement réel fixé d’avance. Cette classe d’actifs renforce également la diversification
des portefeuilles d’investissement tout en améliorant leurs performances grâce à la
corrélation imparfaite avec les autres classes d’actifs

3. Les obligations convertibles en actions :


C’est un titre mixte entre les obligations et les actions, Les obligations convertibles en
actions sont des obligations dont les conditions d’émission prévoient qu’elles comportent
une option de transformation en actions sur la demande de leur porteur. La conversion des
obligations en actions réalise une augmentation de capital en transformant un droit de
créance en un droit d’associé. Par ce moyen, celui qui était créancier se mue en associé et
l'obligation disparaît pour donner place à une action. Ces produits sont avantageux pour
l’obligataire qui peut avoir intérêt à devenir actionnaire si les affaires de la société
prospèrent. Ils offrent les avantages d’un placement sûr ainsi qu’une option qu’ils
pourront être convertis en actions éludant ainsi la dévalorisation du capital placé en cas
d’inflation contrairement aux obligations ordinaires qui présentent l’inconvénient de
n’offrir aucune protection contre la dégradation de la monnaie

4. Les obligations remboursables en actions :


Contrairement aux obligations convertibles en actions, pour lesquelles il subsiste toujours
un risque de non conversion (l’option de conversion rattachée à l’obligation peut ne pas
être exercée), les obligations remboursables en actions se transforment obligatoirement en
capitaux propres. En effet, elles sont remboursées (sauf en cas de défaillance de
l’émetteur) par remise d'actions de la société émettrice selon une parité définie dans le
contrat d’émission. En outre, l’opération d’échange se réalise à l’échéance finale de
l’emprunt et non pas à tout moment. La formule est moins attrayante pour le souscripteur
qui prend le risque de se retrouver à l’échéance, en cas de baisse du cours, avec des
actions dont la valeur sera inférieure à la somme souscrite en obligation. Seul avantage
pendant toute la durée où il est obligataire avant de devenir fatalement actionnaire, il jouit

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d’une rémunération en général supérieure à celle que lui aurait rapporté la détention
directe d’action. Elle est plutôt utilisée dans des montages très spécifiques pour des
entreprises non cotées, souvent en présence d’une préoccupation fiscale ou juridique.
IV. Valorisation des obligations :
Où se négocient les obligations ?

Le marché obligataire primaire est le marché du neuf sur lequel sont effectuées les émissions.

Le marché obligataire secondaire est le marché sur lequel sont échangées les obligations
émises sur le marché primaire.

L’épargnant peut investir en obligations soit au marché primaire lors d’une nouvelle émission,
soit au marché secondaire. Il doit obligatoirement passer par un intermédiaire financier agrée

1. Cotation des obligations sur le marché secondaire :

Le principe de cotation en pour cent consiste à exprimer les cours des obligations en pour cent
du nominal et non en Dirhams.

Les obligations sont cotées en pourcentage de la valeur du nominale (pour faciliter la


comparaison entre obligations de valeurs nominales différentes) et au pied de coupon, c'est-à-
dire en faisant l’hypothèse que le coupon vient d’être détaché. Le coupon couru est la part du
coupon correspondant à la période entre la date du dernier détachement et la date de
l’évaluation. Il est calculé à la date de règlement. Il désigne le montant d’intérêt accumulé
depuis le versement (ou détachement) du dernier intérêt.

A l’émission la valeur nominale de l’obligation est ramenée à 100. Elle est cotée en prix pied
de coupon, c'est-à-dire le prix du capital emprunté.

Exemple : l’obligation CDVM (nominal 5000 MAD) émise à un taux nominal de 6% le 1er
janvier 2004, et à échéance en 2012 (remboursement in fine) cote le 15 octobre 2010 103,5
(au pied du coupon). Depuis le 1er janvier 2010, date du dernier détachement du coupon, 285
jours se sont écoulés. Le coupon couru est alors :

Taux nominal × 285/360 = 2,4657

La valeur en dirhams de l’obligation est : (104,4 + 2,4657)/100 × 5000 = 5343,00 MAD

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Vous souhaitez acheter en bourse une obligation CDVM de 1 000 DH. Cette obligation cote
sur le marché 103% du nominal avec un coupon couru à 3,05%. Pour acheter cette obligation,
vous devrez régler = 1 000 MAD x (103% + 3,05%) = 1 060,50 MAD hors frais.

2. Duration et sensibilité :

La sensibilité dépend pour une large part de la durée de vie résiduelle de l’obligation. Les
obligations les plus sensibles sont également celles dont la durée de vie résiduelle est la plus
longue.

La duration est une mesure de la durée de vie moyenne de l’obligation qui tient compte de
l’ensemble des flux (coupons et remboursements) ainsi que l’échelonnement dans le temps de
ces coupons, par le biais de l’actualisation.

Le risque de taux d’une obligation est d’autant plus important que sa duration (ou la valeur
absolue de sa sensibilité) est élevée.

La duration et la valeur absolue de la sensibilité diminuent lorsque les taux de marché


s’accroissent.

Lorsque les taux d'intérêt augmentent, les obligations récentes sont plus attractives et, par
conséquent, les obligations les plus anciennes perdent de la valeur. Le phénomène s'inverse à
l'occasion de la baisse des taux d'intérêt.

3. Les risques liés à un investissement en obligations

Le placement obligataire est un investissement relativement stable mais il n’est pas dénué de
risque. Avant d’investir, il est important de comprendre quels sont les risques liés à ce type
d’investissement.

❖ Le risque de taux

Les obligations sont des titres financiers sensibles aux variations des taux d’intérêt. La valeur
d’une obligation à taux fixe évolue en sens inverse des taux d’intérêt, ainsi :

En cas de hausse des taux, le prix des obligations à taux fixe baisse. En effet, les obligations
anciennes qui versent donc un intérêt moins élevé par rapport à de nouvelles obligations
émises (de même maturité) deviennent moins intéressantes et ne trouvent preneurs sur le
marché qu’à condition que leur prix baisse (décote);

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Lorsque les taux d’intérêt baissent, la valeur des obligations anciennement émises augmente
car elles offrent une rémunération plus attractive que les nouvelles et peuvent ainsi être
revendues au-dessus de la valeur nominale. Cette sensibilité aux évolutions de taux est
d’autant plus grande que la durée résiduelle de l’obligation est longue.

❖ Le risque de liquidité

La valeur d’une obligation varie en fonction de l’offre et de la demande. Le marché


obligataire est un marché beaucoup moins liquide que le marché réglementé des actions,
c’est-à-dire qu’il y a moins d’échanges. L’investisseur qui souhaite revendre son obligation
avant l’échéance peut rencontrer des difficultés à trouver une contrepartie prête à racheter son
titre.

❖ Le risque de défaut

Le remboursement de l’obligation dépend de la capacité de l’émetteur à faire face à ses


engagements. Le risque de défaut est le risque lié à la solvabilité de l’entité qui a émis les
titres. Il est quasi nul dans le cas des obligations émises par les principaux Etats.

Le risque de défaut est suivi, notamment, par des sociétés spécialisées appelées « agences de
notation » qui évaluent la qualité financière des sociétés ou de leurs produits et les classent
selon leur niveau de risque (par exemple, AAA ou AAA représente la meilleure note, C ou D
la moins bonne).

Les obligations émises par des entités susceptibles d’avoir plus de difficultés à rembourser
leurs dettes sont plus risquées et doivent, pour attirer les investisseurs, offrir en contrepartie
un rendement supérieur pour rémunérer ce risque.

❖ Avant d’investir

Avant tout investissement, il convient de mesurer les éléments suivants :

-Niveau de connaissances du produit et les risques inhérents à l’investissement en obligations

-Montant de l’épargne disponible à l’investissement en obligations ;

-Vos objectifs d’investissement : Horizon de placement, aversion pour le risque…

L’investissement en obligations est réservé à des investisseurs dont l'horizon de placement est
à moyen/long terme. Il est important que la maturité du produit soit en adéquation avec votre

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horizon de placement. Il est conseillé d’investir que l’épargne disponible, celle dont vous
n’auriez pas besoin à court terme.

Avant d’investir lors du lancement d’un emprunt obligataire émis par une entité, il est
conseillé de prendre connaissance des informations sur l’entité et sur l’opération. Ces
informations figurent dans la note d’information soumis au visa du CDVM qui est disponible
sur le réseau de commercialisation ou sur le site du CDVM. Les sociétés qui émettent des
obligations avec appel public à l'épargne sont tenues de diffuser une note d’information visée
par le CDVM avec les principaux risques et caractéristiques présentés par l'émetteur.

Les obligations qui offrent les taux de rendement les plus élevés sont souvent des obligations
dont l'émetteur présente un risque de non solvabilité élevé. Vous devez donc bien connaître le
niveau de risque que vous acceptez de prendre avant d'investir en obligations.

1. Les droits de l’investisseur en obligations


❖ Le droit à une rémunération et au remboursement du capital

La maturité de l’obligation et sa rémunération sont fixées contractuellement. Le porteur d’une


obligation reçoit un intérêt, appelé «coupon», et le montant emprunté est remboursé à
l’échéance si le titre n’est pas vendu avant.

Toute revente d’une obligation avant son échéance peut entraîner un gain ou une perte. Il est
conseillé, lors de la décision d’investissement, d’être en mesure de conserver son titre jusqu’à
sa maturité.

❖ Le droit à l’information et le contrôle exercé sur l’émetteur :

Toute personne morale qui envisage de faire appel public à l'épargne :

-soit à l'occasion de l'émission ou de la cession de titres de créance

-soit au moment de l'introduction de ses titres de créance à la Bourse des Valeurs ou sur tout
autre marché réglementé, au Maroc ou à l’étranger,

Est tenue d'établir, au préalable, un document d'information destiné au public et dénommé «


note d'information ». Ladite note est soumise au visa du CDVM.

La note d’information n’est pas exigée quand les titres sont émis ou garantis par l’Etat. Dans
ce cas, il est demandé à l’émetteur de faire parvenir au CDVM un courrier précisant les

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principales caractéristiques de l’émission garantie par l’Etat préalablement à l’ouverture de la
période de souscription.

Cependant, à la différence de l’actionnaire, le porteur d’obligations n’a, à titre individuel,


aucun droit sur la gestion de l’émetteur, tout recours devant être effectué par l’intermédiaire
des représentants de la masse obligataire qui, eux seuls, bénéficient d’un droit de
communication des documents sociaux identique à celui dont bénéficient les actionnaires.

❖ Le droit de céder ses titres

Les obligations sont généralement cotées en bourse (marché secondaire), ce qui permet de les
vendre avant leur échéance si une contrepartie est prête à les racheter. Sauf si elle a été
explicitement prévue par le contrat d’émission, la liquidité de l’obligation n’est pas assurée,
que le titre soit coté ou non.

Par ailleurs, il n’existe pas de garantie sur le prix de cession de l’obligation. Le cours des
obligations évolue, notamment, en fonction du niveau des taux d’intérêt et de la liquidité du
marché.

La valeur de remboursement de l’obligation n’est automatiquement égale à sa valeur


nominale qu’à l’échéance du titre. Si le porteur souhaite revendre son titre avant sa maturité, il
encourt un risque de perte en capital.

Toute revente d’une obligation avant son échéance peut entraîner un gain ou une perte.

Conserver son titre jusqu’à l’échéance reste le meilleur moyen d’éviter les risques de taux et
de liquidité.

V. Traitement comptable de l’émission d’un emprunt obligataire :

1. Traitement comptable du prix d’émission des obligations :


• Le prix d’émission des obligations est comptabilisé au passif du bilan dans les dettes de
financement en compte "emprunt obligataire" en contrepartie du compte de trésorerie.

•Ce compte est crédit au fur et à mesure des remboursements effectués des obligations.

•Ce compte sera soldé lorsque toutes les obligations seront remboursées (soit à la fin de la
période d’emprunt obligataire).

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2. Traitement comptable des primes de remboursement des obligations :
•Le montant des primes de remboursement des obligations est comptabilisé en emprunt
obligataire en contrepartie du compte "primes de remboursement des obligations".

•Le compte des "primes de remboursement des obligations" figure à l'actif du bilan sous un
poste distinct des immobilisations en non-valeur.

•Ce compte sera soldé lorsque toutes les obligations seront remboursées (soit à la fin de la
période d’emprunt obligataire).

3. Traitement comptable de l’amortissement des primes de remboursement


obligations :
L’amortissement des primes de remboursement des obligations peut prendre l’une des formes
suivantes :

1.Amortissement des primes sur la durée d’emprunt

2.Amortissement des primes au prorata des intérêts courus

• Amortissement au prorata des intérêts courus pour des annuités constantes


• Amortissement au prorata des intérêts courus pour un amortissement constant.

4. Traitement comptable des frais des emprunts obligataires :


• Les frais supportés à l’occasion de l’emprunt obligataire sont à étaler sur la durée de
l’emprunt correspondant.
• Ces frais revêtent le caractère de charges susceptibles d’être étalées sur plusieurs
exercices, du fait de l’important de leur montant.

VI. Etude de cas :

1. Cas 1 d’emprunt obligataire de la Sté DEVE :


La société anonyme DEVE a émis le 01/01/2011 un emprunt obligataire dont les
caractéristiques sont les suivantes :

•2 500 obligations de nominal 2 000 DH au taux de 10%


•Prix d’émission 1 950 DH
•Prix de remboursement 2 200 DH
•Durée 5 ans
Toutes les obligations ont été souscrites.
Les commissions prélevées par la banque sont de 1,5%.

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La Sté DEVE décide de répartir les frais d’émission de l’emprunt et les primes de
remboursement des obligations sur l’amortissement constant des obligations (au prorata
des intérêts servis).
Travail à faire :
Passer les écritures comptables
2. Correction :
1.2. Corrigé du cas 1 d’emprunt obligataire :
Calculs préliminaires :
•Montant des primes :
2 500 obligations souscrites x (2200-1950) = 625 000 DH
•Montant des encaissements :
2 500 obligations souscrites x 1 950=4 875 000 DH
•Montant des emprunts :2 500 obligations souscrites x 2 200=5 500 000 DH
•Commissions bancaires :4 875 000 x 1,5 %=73 125 DH
Tableau de calcul de l’amortissement de l’emprunt obligataire
Année Capital DP Nombre Montant Intérêts Montant de
d’obligations remboursé servis l’annuité
remboursées en capital
2011 2.500 x 2.000 = 5.000.000 500 1.100.000 500.000 1.600.000

2012 2.000 x 2.000 = 4.000.000 500 1.100.000 400.000 1.500.000

2013 1.500 x 2.000 = 3.000.000 500 1.100.000 300.000 1.400.000

2014 1.000 x 2.000 = 2.000.000 500 1.100.000 200.000 1.300.000

2015 500 x 2.000 = 1.000.000 500 1.100.000 100.000 1.200.000

Total 2.500 5.500.000 1.500.000 7.000.000

Tableau de calcul de l’amortissement des primes de remboursement des obligations :

14
Année Calcul du montant de Montant de l’amortissement des
l’amortissement primes de remboursements
2011 625.000x500.000/1.500.000 208.333

2012 625.000x400.000/1.500.000 166.666

2013 625.000x300.000/1.500.000 125.000

2014 625.000x200.000/1.500.000 83.333

2015 625.000x100.000/1.500.000 41.668

Total 625.000

Tableau de calcul de l’amortissement des frais bancaires d’emprunt obligataire :

Année Calcul du montant de Montant de l’amortissement


l’amortissement des
frais bancaires

2011 73.125 x 500.000 / 1.500.000 24.375

2012 73.125 x 400.000 / 1.500.000 19.500

2013 73.125 x 300.000 / 1.500.000 14.625

2014 73.125 x 200.000 / 1.500.000 9.750

2015 73.125 x 100.000 / 1.500.000 4.875

Total 73.125

Écritures comptables : 01/01/2011 (réalisation de l’émission)

15
2130 Primes de remboursement des obligations 625 000
6147 Frais bancaires d’émission d’emprunt 73 125
5141 Banque 4 801 875

1410 Emprunts obligataires


5 500 000

2125 Frais bancaires d’émission d’emprunt 73 125


7197 Transferts de charges 73 125

Écritures comptables : 31/12/2011

6391 Dotation amortis. Prime de remboursement obligations 208 333


2813 Amortissement Prime rembours. obligation 208 333

6191 Dotation amortis. Frais bancaires d’émission d’emprunt 24 375


2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 24 375

1410 Emprunts obligataires 1 100 000


5141 Banque 1 100 000

6311 Intérêts sur Emprunt obligataire 500 000


5141 Banque 500 000

Écritures comptables : 31/12/2012

6391 Dotation amortis. Prime de remboursement obligations 166 666


2813 Amortissement Prime rembours. Obligation 166 666

6191 Dotation amortis. Frais bancaires d’émission d’emprunt 19 500


2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 19 500

1410 Emprunts obligataires 1 100 000

16
5141 Banque 1 100 000

6311 Intérêts sur Emprunt obligataire 400 000


5141 Banque 400 000

Écritures comptables : 31/12/2013

6391 Dotation amortis. Prime de remboursement obligations 125 000


2813 Amortissement Prime rembours. obligation 125 000

6191 Dotation amortis. Frais bancaires d’émission d’emprunt 14 625


2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 14 625

1410 Emprunts obligataires 1 100 000


5141 Banque 1 100 000

6311 Intérêts sur Emprunt obligataire 300 000


5141 Banque 300 000

Écritures comptables : 31/12/2014

6391 Dotation amortis. Prime de remboursement obligations 83 333


2813 Amortissement Prime rembours. obligation 83 333

6191 Dotation amortis. Frais bancaires d’émission d’emprunt 9 750


2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 9 750

1410 Emprunts obligataires 1 100 000


5141 Banque 1 100 000

6311 Intérêts sur Emprunt obligataire 200 000

17
5141 Banque 200 000

Écritures comptables : 31/12/2015

6391 Dotation amortis. Primes de remboursement obligations 41 668


2813 41 668
Amortissement Prime rembours. obligation

6191 Dotation amortis. Frais bancaires d’émission d’emprunt 4 875


2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 4 875

1410 Emprunts obligataires 1 100 000


5141 Banque 1 100 000

6311 Intérêts sur Emprunt obligataire 100 000


5141 Banque 100 000

Écritures comptables : 31/12/2015

2813 Amortissement Prime rembours. obligation 625 000


2130 Primes remboursement obligation 625 000

2812 Amortissement Frais d’émission d’emprunt 73 125


2125 Frais bancaires d’émission d’emprunt 73 125

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Bibliographie
Finance d’entreprise ,PIERRE VERNIMME ,édition dalloz 2013
Finance d’entreprise DCG edition dunod 2012

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