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Université de Sousse

Institut supérieur de gestion Sousse

LA CLASSIFICATION DES OBLIGATIONS

Elaborée par : Nermine bouzir

Encadrée par : Mme Jilani Ibtissem

Année universitaire : 2022-2023


Plan
Introduction

I. Chapitre 1 : classification des obligations selon le type


d’émetteur

I.1 section 1 : les obligations de l’Etat

I.2 section 2 : les obligations d’entreprise

II. Chapitre 2 : classification des obligations selon les modalités


de versement des intérêts

2.1 Section 1 : Les obligations à taux fixe

2.2 Section 2 : les obligations à taux variables

2.3 Section 3 : Les obligations à coupon zéro 


III. Chapitre 3 : Autre type de classification
Introduction

Les obligations sont des titres négociables permettant à l'entreprise d'obtenir des fonds
pendant une durée déterminée et entraînant l'obligation de payer un intérêt (coupon) et
de rembourser le principal selon des modalités de l’émission (à l’échéance ou par
amortissement).

Les obligations peuvent faire l’objet d’une cotation en bourse, ce qui permettrait à
l’investisseur de revendre ses obligations avant leur échéance ou d’acheter de nouvelles
obligations sur le marché.

Il existe différents types d’obligations que l’on peut différencier selon le type d’émetteur
(le secteur public ou les entreprises), les modalités de versement des intérêts (taux
d’intérêt fixe ou variable ou obligation dite « zéro coupon ») ou encore selon la durée de
vie de l’obligation.
Chapitre 1. Classification des obligations selon le type
d’émetteur :

1.1 Les obligations d’État :

Les États émettent des obligations pour couvrir leur besoin de financement à moyen et à
long terme. Parmi les obligations les plus connues, on peut citer les obligations
assimilables du Trésor (OAT) en France, les « Bunds » en Allemagne, les « Gilts » au
Royaume-Uni ou encore les « Treasury Bonds » aux États-Unis.
En France, les OAT sont pour la plupart émises à taux fixes et remboursables in fine, c’est-
à-dire que le capital prêté n’est remboursé que lorsque l’obligation arrive à échéance.
Dans les faits cependant, les États remboursent rarement le principal et émettent de
nouvelles obligations pour refinancer celles arrivant à échéance.
En effet, un État, contrairement à un particulier, a une durée de vie supposée illimitée et
ne fait donc pas face aux mêmes contraintes quant au remboursement de sa dette.
Théoriquement, les obligations souveraines sont considérées comme des placements
sûrs. En effet, la probabilité de défaut (de non paiement) d’un État dont les finances sont
stables est quasiment nulle.
Néanmoins, certains présentent des profils plus risqués que d’autres. C’est le cas des
obligations émises par certains pays émergents ou d’autres dont les difficultés
économiques et financières dégradent la qualité de signature de leur dette.

1. Les obligations d’entreprises ou « corporate bonds »


Comme les États, les entreprises disposent de la possibilité d’émettre des obligations sur
les marchés pour se financer, que ce soit à court terme (échéance inférieure à 5 ans), à
moyen terme (échéance comprise entre 5 et 12 ans) ou à long terme (échéance
supérieure à 12 ans). Pour les entreprises, l’émission d’obligations constitue une
alternative au financement par actions.
Les détenteurs d’obligations d’entreprise ne disposent pas des mêmes droits que les
détenteurs d’actions. Les premiers possèdent des titres de créance contrairement aux
seconds qui détiennent des titres de participation. Ces derniers peuvent par exemple user
d’un droit de vote en assemblée générale et percevoir une partie des bénéfices de
l’entreprise (les dividendes) contrairement aux détenteurs d’obligations corporate dont la
participation se limite à la perception régulière d’un coupon.
Néanmoins, en cas de faillite de l’entreprise émettrice, le détenteur d’obligations est
remboursé avant l’actionnaire.
Les obligations d’entreprises offrent des rendements plus élevés que les obligations d’État
ou de collectivités locales car elles présentent un risque plus élevé. Plus que l’entreprise
est fragile, plus le rendement offert à l’investisseur est important selon le principe du
couple rendement risque. Il arrive cependant, en période de crise, lorsque personne n’a
plus confiance en personne et qu’il y a une très forte aversion au risque, que les
entreprises, même les plus saines, soient amenées à offrir des taux d’intérêt très élevés
pour convaincre les investisseurs de prendre leur « papier ».
Chapitre 2 : les modalités de versement des intérêts

2.1 Les obligations à taux fixe :


Le taux d’intérêt nominal et le coupon de ce type d’obligations sont fixes. Son versement
intervient de manière régulière, généralement tous les ans, et est fixé dès l’émission du
titre jusqu’à son échéance.
Il existe des obligations assimilables du Trésor (OAT) à taux fixe émises par l’État français.
Le versement des coupons intervient soit le 25 avril soit le 25 octobre de chaque année. Si
son coupon est fixé à 3 %, l’investisseur perçoit chaque année 3 % de la somme qu’il a
investie dans ces titres (le nombre de titres multiplié par la valeur du nominal de
l’obligation).
2.2 Les obligations à taux variable ou « floating rate note » :
Le taux d’intérêt de ce type d’obligation est par définition variable. Il dépend de
l’évolution d’un taux du marché (par exemple l’Euribor) auquel s’ajoute un taux fixe.
L’évolution de ce taux de marché varie à intervalles réguliers : tous les mois, tous les trois
mois, tous les six mois. Dans la plupart des cas, il présente une faible volatilité. Les
obligations à taux variable sont donc peu risquées. À noter que le risque pris par un
investisseur sur ce type de produit devient plus significatif si l’indexation se fait sur un
taux d’intérêt à long terme.
Comme illustré dans l’exemple précédent, l’investisseur ne peut à l’avance déterminer le
montant du coupon qu’il recevra dans la mesure où ces obligations sont indexées sur un
taux de référence qui varie tous les jours.
Il existe également des obligations à taux révisable et des obligations indexées sur
l’inflation. Ces obligations possèdent les mêmes caractéristiques que les obligations à
taux variable à ceci près que dans le cas des premières, le montant des coupons est
déterminé à partir d’un taux de référence à une date donnée (il est post-déterminé),
tandis que celui des secondes est déterminé en fonction du niveau de l’inflation de façon
à protéger les investisseurs d’une baisse de leur pouvoir d’achat.
Consulter les différents taux Euribor
L’État français émet depuis plusieurs années des OATi, c’est à dire des obligations
assimilables du Trésor dont les coupons sont indexés sur l’indice des prix à
la consommation hors tabac. Si l’inflation est nulle, l’OATi correspondra à une OAT
classique. Le coupon versé et le remboursement à l’échéance correspondront à ceux
déterminés au moment de l’émission des titres.
2.3 Les obligations à coupon zéro :
Contrairement aux obligations classiques, les obligations à coupon zéro ne génèrent pas
de coupons durant toute leur durée de vie. Ces derniers sont capitalisés et versés à
l’échéance. Pour qu’elles restent attractives aux yeux des investisseurs, elles sont
généralement émises en-dessous du pair, c’est-à-dire en-dessous de leur valeur
nominale.
Une obligation zéro coupon de valeur nominale 1 000 milles dinars d’une durée de vie de
10 ans sera émise pour une valeur de 700 milles dinars. Ainsi, si l’investisseur décide de
conserver cette obligation jusqu’à son échéance, il réalisera un gain de 300 milles dinars
en plus du versement des coupons à l’échéance.
Chapitre 3 : Autre type de classification :

1) Les obligations subordonnées :

Une obligation subordonnée est une obligation remboursée en dernier lieu en cas de
liquidation de la société et ce, après remboursement des tous les créanciers privilégiés et
chirographaires (ne détenant aucun privilège) mais aussi les détenteurs des obligations
ordinaires.

2) Les obligations convertibles en actions :

Il s’agit d’obligations qui donnent à leur détenteur la possibilité, mais non l'obligation, de


convertir sa ou ses créances en un ou plusieurs titres de propriété représentés par une ou
plusieurs actions.

3) Les obligations remboursables en actions :

Il s’agit d’obligations qui à leur échéance seront obligatoirement (ou facultativement


suivant les conditions du contrat d'émission)  remboursées en actions de la société
émettrice selon une parité définie dans le contrat d’émission.
Conclusion :

En conclusion, l'investissement dans des obligations financières peut être une option


intéressante pour les investisseurs qui cherchent à diversifier leur portefeuille et à obtenir
des flux de revenus réguliers.

Pour choisir une obligation, il faut être attentif à la durée de vie du placement et au type
d'obligations proposé (à taux fixe, à taux variable, obligation indexée, à coupon zéro), afin
qu'elle corresponde à vos objectifs d'investissement.

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